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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

DOMAINE: SCIENCES & TECHNOLOGIES

MENTION : PHYSIQUE & APPLICATIONS

PARCOURS : MIPC

COURS D’ELECTROCINETIQUE
Régime continu

Enseignant Responsable :
Dr ROBELISON Solofonirina

Semestre 1

EXCLU DE PRÊT 1
Attention ! Toute reproduction intégrale ou partielle de cet ouvrage, par quelque procédé que ce soit
constituerait une contre – façon sanctionnée par le code pénal
Dr ROBELISON Solofonirina
SOMMAIRE

A- ELEMENTS DE MATHEMATIQUES APPLIQUEES

A L’ELECTROCINETIQUE

Chap.1. ELEMENTS DE CALCUL MATRICIEL


1) Matrice colonne
2) Matrice carrée d’ordre 3
3) Déterminant d’une matrice
3.1. Définition
3.2. Méthodes de calcul
3.2.1. Développement suivant une ligne i ou suivant une colonne j
3.2.2. Méthode de Sarrus
4) Système d’équations linéaires
4.1. Définition
4.2. Méthode de résolution matricielle

Chap.2. Nombres complexes


1) Définition
2) Forme algébrique
3) Forme trigonométrique et forme polaire
4) Forme exponentielle
5) Notation de Steinmetz
6) Exemple d’application

B- COURS D’ELECTROCINETIQUE

Chap.3. GENERALITES SUR LE COURANT ELECTRIQUE


1) Production du courant électrique- Générateur
2) Vecteur densité et intensité du courant
3) Loi d’Ohm microscopique
Chap.4. DIPÔLES ELECTROCINETIQUES
1) Définitions
2) Courbe caractéristique d’un dipôle

Chap.5. LOI D’OHM ET LOI DE JOULE POUR UN DIPÔLE PASSIF


1) Loi d’Ohm macroscopique
1.1. Définition de la résistance d’un conducteur
1.2. Résistance d’un conducteur cylindrique
1.3. Résistance d’un conducteur à section variable
1.4. Résistance équivalente
1.5. Equivalence des montages « Triangle- Etoile »
2) Loi de Joule
3) Application : Diviseur de tension
4) Code de couleurs

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Chap.6. LOI D’OHM POUR UN DIPÔLE ACTIF

1) Loi d’Ohm pour un générateur


1.1. Définition d’un générateur
1.2. Puissance totale d’un générateur
1.3. Loi d’Ohm pour un générateur
1.4. Courbe caractéristique d’un générateur
1.5. Schématisation d’un générateur réel
2) Loi d’Ohm pour un récepteur
2.1. Définition d’un récepteur
2.2. Puissance transformée autre qu’effet Joule par un récepteur
2.3. Loi d’Ohm pour un récepteur
2.4. Courbe caractéristique d’un récepteur
3) Loi d’Ohm généralisée
4) Loi de Pouillet généralisée

Chap. 7. ETUDE DES RESEAUX ELECTRIQUES EN REGIME CONTINU

1) Généralités et position du problème


2) Lois de Kirchoff
2.1. Loi des nœuds
2.2. Loi des mailles
3) Lois des courants fictifs des mailles
4) Théorème des potentiels des nœuds
5) Théorème de superposition
6) Théorème de Thévenin
7) Théorème de Norton
8) Théorème de Millman
Conclusion générale
9) Exemples d’application du réseau électrique

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A- ELEMENTS DE MATHEMATIQUES APPLIQUEES

A L’ELECTROCINETIQUE

Chap.1. ELEMENTS DE CALCUL MATRICIEL

1) Matrice colonne

 x1 
 
X   x2 
x 
 3
2) Matrice carrée d’ordre 3
 a11 a12 a13 
 
A   a 21 a 22 a 23 
a a 32 a33 
 31

3) Déterminant d’une matrice

3.1. Définition

 a11 a12 a13 


 
Le déterminant de la matrice A   a 21 a 22 a 23  est le nombre réel  défini par le tableau :
a a 32 a 33 
 31
  
a11 a12 a13
  
  a 21 a 22 a 23
  
a31 a32 a 33

3.2. Méthodes de calcul

3.2.1. Développement suivant une ligne i ou suivant une colonne j


ère
Exemple : Développement suivant la 1 ligne
  
a11 a12 a13
   a a 23 a a 23 a a 22
  a 21 a 22 a 23  a11 22  a12 21  a13 21
   a32 a33 a31 a33 a 31 a32
a31 a32 a33
Les signes + et – s’appellent signes des cofacteurs correspondant à chaque élément.

Cas général :

i j
Le signe affecté à l’élément aij est égal au signe de ( 1)

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3.2.2. Méthode de Sarrus

La règle de Sarrus ne s’applique que pour les matrices carrées d’ordre 3.


La règle de Sarrus consiste :
 A recopier sous la dernière ligne les deux premières lignes du déterminant ;
 Les produits des éléments sur les trois diagonales descendantes parallèles à la diagonale
principale sont affectés du signe (+) ;
 Les produits des éléments sur les trois diagonales ascendantes parallèles à la diagonale
principale sont affectés du signe (-).

OU

  (a11 a 22 a33  a12 a 23 a31  a13 a 21 a32 )  (a 31 a 22 a13  a32 a 23 a11  a33 a 21 a12 )
Les traits rouges correspondent au signe +
Les traits noirs correspondent au signe -
Exemple :
2 3 1
Calculer le déterminant suivant :   1 0  2 par deux méthodes différentes.
1 2 2

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Réponse :

a) Méthode LICO :
2   3 1
0 2 1 2 1 0
 1 0 2  2  (3) 
2 2 1 2 1 2
1 2 2
  2[0  (4)]  3[2  2]  1[2  0]
  10

b) Méthode de Sarrus :

2 3 1
 1 0 2
1 2 2
2 3 1
1 0 2
  [2  0  2  1  2  1  (1)(3)(2)]  [(1)  0  (1)  2  2  (2)  1  (3)  2]
  [0  2  (6)]  [0  (8)  (6)]
  10

OU

2 3 1 2 3
 1 0 2 1 0
1 2 2 1 2
  [2  0  2  (3)(2)(1)  1  1  2]  [(1)  0  (1)  2  (2)  2  2  1(3)]
  10

4) Système d’équations linéaires

4.1. Définition
er
Un système d’équations linéaires du 1 degré de 3 équations à 3 inconnues s’écrit :
a11 x1  a12 x 2  a13 x3  b1

a 21 x1  a 22 x 2  a3 x3  b2 (I )
a x  a x  a x  b
 31 1 32 2 33 3 3

Où les inconnues sont x1 , x 2 , x3

4.2. Méthode de résolution matricielle

Le système (I ) peut s’écrire sous la forme matricielle :


 a11 a12 a13  x1   b1 
    
 a 21 a 22 a 23  x 2    b2 
a a32 a33  x3   b3 
 31
Ou A. X  B
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où :
 a11 a12 a13 
 
A   a 21 a 22 a 23  est une matrice carrée d’ordre 3 ;
a a 32 a33 
 31
 x1 
 
X   x 2  est une matrice colonne des inconnues ;
x 
 3
 b1 
 
B   b2  est une matrice colonne des constantes.
b 
 3
La résolution de ce système d’équations linéaires se fait par la méthode de CRAMER :

a11 a12 a13


Calculer le déterminant principal :   a 21 a 22 a 23  0
a31 a 32 a33
b1 a12 a13
Calculer le déterminant suivant x1 : x1  b2 a 22 a 23
b3 a 32 a33
a11 b1 a13
Calculer le déterminant suivant x 2 : x 2  a 21 b2 a 23
a 31 b3 a33
a11 a12 b1
Calculer le déterminant suivant x3 : x3  a 21 a 22 b2
a31 a32 b3
x1 x 2 x 3
D’où : x1  ; x2  ; x3 
  
Exemple :
3
Résoudre dans IR le système d’équations suivant :
2 x  3 y  z   1

 x  2 z  5
 x  2 y  2 z  9

Réponse :
2 x  3 y  z   1

 x  0 y  2 z  5
 x  2 y  2 z  9

 2  3 1  x    1 
    
1 0  2  y     5 
 1 2 2  z   9 

  10 ; x  10 ; y  20 ; z  30  x  1, y  2, z  3
S  (1,2,3)
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Chap.2. Nombres complexes
1. Définition
2
Le nombre complexe est défini par le nombre j tel que : j  1 .
Il existe quatre formes d’un nombre complexe : forme algébrique, forme trigonométrique, forme polaire et forme
exponentielle.
2. Forme algébrique
Tout nombre complexe de C s’écrit sous la forme : z  a  jb où (a, b)  IR 2
et j 2  1 .
Ce nombre z  a  jb est la forme algébrique ou la forme cartésienne d’un nombre complexe.
a s’appelle partie réelle notée a  Re(z ) et b partie imaginaire notée b  Im(z ) du nombre complexe z.

3. Forme trigonométrique et forme polaire

z   cos( 0 )  j sin( 0 )

  z  a 2  b 2 s’appelle module de z.
 0 est obtenu par :
 a
cos( 0 )  z
 b
  tan( 0 ) 
sin( )  b a
0
 z
 0 est une mesure de l’argument de z
Tous les arguments  de z s’obtiennent par :

  arg( z)   0  k ; k  Z

z   ; 
Forme polaire :
4. Forme exponentielle

z   e j
5. Notation de Steinmetz

Les correspondances suivantes existent entre une fonction sinusoïdale et la forme trigonométrique d’un nombre
complexe : E correspond à e  E[cos( )  j sin( )]  E exp( j ) qui correspond aussi à la fonction
e(t )  E cos(t   )
Soit e  a  jb
b
Si a  0 alors  appartient au 1er quadrant ou au 4ème quadrant du cercle trigonométrique,   arctan  ;
a
b
 appartient au 2ème quadrant ou au 3ème quadrant du cercle trigonométrique,     arctan 
Si a  0 alors
a
6. Exemple d’application

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Calculer le module et l’argument des nombres complexes suivants. Représenter- les par la notation exponentielle et
par la notation de Steinmetz :
a) z1  2  3 j ; b) z 2  2  3 j .
Réponse :
a) z1  2  3 j

z1  2 2  3 2  13  3,606
3
tan(1 )   1,5  1  0,983rad (Dans la calculatrice)
2
cos(1 )  0
 1 appartient au 1er quadrant du cercle trigonométrique alors cette valeur donnée par la
sin(1 )  0
calculatrice est acceptable. Donc 1  0,983rad
D’où : z1  3,606 exp( j 0,983)

b) z 2  2  3 j

z 2  (2) 2  32  13  3,606
3
tan( 2 )    1,5   2  0,983rad (dans la calculatrice)
2
cos( 2 )  0
  2 appartient au 2ème quadrant du cercle trigonométrique alors on doit ajouter  à cette valeur
sin( 2 )  0
donnée par la calculatrice. Donc  2  3,14  0,983  2,157 rad
D’où : z 2  3,606 exp( j 2,157) non pas : z 2  3,606 exp(  j 0,983)

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B- COURS D’ELECTROCINETIQUE

Chap.3. GENERALITES SUR LE COURANT ELECTRIQUE

L’électrocinétique étudie les charges électriques en mouvement indépendamment des champs


magnétiques créés.

1) Production du courant électrique- Générateur

 Lorsqu’il y a mouvement d’ensemble des charges électriques, il en résulte du courant électrique dont le
sens conventionnel est celui des charges positives ou le sens contraire du mouvement des charges
négatives

 Un appareil capable d’entretenir un courant électrique s’appelle générateur électrique. Un tel dispositif
transforme en énergie électrique toute énergie de nature non électrique. Il permet de garder une d.d.p ou
tension électrique U  V A  V B entre deux points A et B d’un conducteur.
te
 Si V A  V B  C  0 , le courant est dit continu ;
 Si V A  V B  f (t ) , f (t ) étant une fonction périodique (de période T) du temps t, on a un courant
alternatif.

 On représente un générateur de courant continu par l’un des symboles suivants :

(Fig.1)

2) Vecteur densité et intensité du courant


Considérons des charges en mouvement dans un conducteur. Désignons par V leur vecteur vitesse
moyenne à l’instant t et en un point P du conducteur où la densité volumique des charges mobiles est  0 .

(Fig.2)
On appelle vecteur densité de courant au point P, le vecteur J défini par :

J  0V

Avec : 0  N e
N étant le nombre d’électrons par m 3 de conducteur ;
e  1,6  10 19 C la valeur absolue de la charge d’un électron appelée aussi charge élémentaire.
 0 étant la densité volumique des charges (en C.m 3 )
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Soit dQ la quantité de charge qui traverse l’élément de surface dS centré au point P du conducteur pendant
le temps dt. L’intensité du courant I est la quantité de charges qui traverse la surface dS pendant une unité
de temps.
dQ
I
dt
L’intensité du courant I qui traverse la surface (S) du conducteur est le flux du vecteur- densité du courant
J à travers (S) :
I  J .ndS
(S )

2
Dans l’u.SI, I s’exprime en ampère (A) et J en A.m .

3) Loi d’Ohm microscopique


La plupart des conducteurs obéissent à une relation de linéarité entre le vecteur- densité de courant J et le

vecteur champ électrique E responsable du mouvement des charges.

J E
C’est la loi d’Ohm microscopique pour un conducteur.
Le coefficient  , indépendant de J et de E , s’appelle conductivité du conducteur.
Son inverse  s’appelle résistivité.
1


Dans l’u.SI,  s’exprime en siemens par mètre ( S .m 1 ) ;  en ohm.mètre (.m)

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Chap.4. DIPÔLES ELECTROCINETIQUES
1) Définitions
Un dipôle électrocinétique est un ensemble de conducteurs possédant deux bornes.
On distingue deux catégories :
 les dipôles passifs dans lesquels, il y a simplement transformation d’énergie électrique en énergie
calorifique (en chaleur). On les appelle résistances.
On représente une résistance par l’un des schémas suivants :

(Fig.3)
 les dipôles actifs dans lesquels, outre l’énergie calorifique, apparaissent d’autres formes d’énergie.
Dans cette catégorie, on range :
 les générateurs dont le rôle principal est de transformer de l’énergie non électrique en
énergie électrique ;
 les récepteurs transforment l’énergie électrique en énergie non électrique.
Remarque :
Dans les dipôles actifs, une partie de l’énergie est toujours perdue sous forme de chaleur.
2) Courbe caractéristique d’un dipôle

(Fig.4)
I : Intensité du courant traversant le dipôle.
U  V A  VB : Tension ou d.d.p. aux bornes du dipôle.
La courbe caractéristique est la courbe représentative de la fonction I = f ( U ) ou U  g (I ) .
Selon l’allure de la courbe caractéristique, on distingue :
 les dipôles linéaires : la courbe caractéristique est un segment de droite
 les dipôles non linéaires : la courbe caractéristique n’est pas un segment de droite

(Fig.5)
EXCLU DE PRÊT 12
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Chap.5. LOI D’OHM ET LOI DE JOULE POUR UN DIPÔLE PASSIF

1) Loi d’Ohm macroscopique

1.1. Définition de la résistance d’un conducteur

(Fig.6)

Soit une portion finie de conducteur comprise entre 2 surfaces équipotentielles (A) et (B) caractérisées par
V A  VB
les potentiels V A et V B et parcourue par un courant d’intensité I . Le rapport  Cte  R
I
s’appelle résistance du conducteur. R ne dépend que de la nature et de la géométrie du conducteur et
s’exprime en ohm () .
La conductance G du conducteur est l’inverse de sa résistance R. G est en siemens (S ) dans l’u.SI et
R en () .
1
G
R

D’où la loi d’Ohm suivante :

(Fig.7)

U  V A  VB : d.d.p entre les bornes A et B ou tension électrique entre A et B ; U en volt (V)


I : Intensité du courant qui parcourt la résistance R ; I en ampère (A)

U  RI
Remarque :
La résistance entre deux points A et B, en court- circuit, est nulle ( R  0 );
La résistance entre deux points A et B, (vide ou circuit coupé), est infinie ( R   ).

1.2. Résistance d’un conducteur cylindrique

(Fig.8)
L
R
S
EXCLU DE PRÊT 13
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1
 : Résistivité du conducteur en .m
L : Longueur du conducteur en m
2
S : Section du conducteur en m
R : Résistance du conducteur en 

1.3. Résistance d’un conducteur à section variable

(Fig.9)

On décompose le conducteur (C) en éléments de conducteurs cylindriques de longueur dl , de section


S variable et de résistivité  variable, alors la résistance dR de cet élément est donnée par :

dL dL
dR   R  
S (C )
S

Si le conducteur est homogène, c.à.d   Cte alors :

dL
R 
(C )
S
1.4. Résistance équivalente

On appelle résistance équivalente d’un réseau de résistances entre A et B , la résistance unique


R AB qui , placée entre A et B , laisse passer la même intensité I pour la même d.d.p U  V A  VB .

(Fig.10)

V A  VB
R AB 
I
Pour une association de N résistances entre A et B :

EXCLU DE PRÊT 14
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(Fig.11)
N N
1 1
R AB   Ri 
i 1 R AB i 1 Ri
C’est la loi des conductances
1.5. Equivalence des montages « Triangle- Etoile »

 On montre qu’on peut remplacer 3 résistances a, b et c montées en « triangle » par 3 autres


résistances x, y et z formant une « étoile » sans rien changer au réseau extérieur.

Montage « Triangle » Montage « Etoile »


(Fig.12)

bc ac ab
x y z
abc abc abc

Ces trois formules s’appellent théorème de Kennely.

 La transformation inverse « Etoile- Triangle » est régie par les formules suivantes :

xy  yz  zx xy  yz  zx xy  yz  zx
a b c
x y z
2) Loi de Joule

Le passage d’un courant I dans une résistance pure R libère sous forme de chaleur dans la matière
conductrice une puissance P (effet Joule) telle que :

P  RI 2

L’énergie totale W libérée par effet Joule dans le conducteur pendant la durée de temps t est
donnée par :
W  Pt  W  RI 2 t

EXCLU DE PRÊT 15
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3) Application : Diviseur de tension

Fig. 13 : Diviseur de tension résistif Fig. 14 : Diviseur de tension capacitif


Dans la figure 13, on veut déterminer la tension U BC ( U BC  U AC ) en fonction de celle de U AC et

des résistances R1 et R 2 . Les résistances R1 et R 2 sont connectées en série. En utilisant la loi d’Ohm
macroscopique, on obtient :
U AC
U AC  ( R1  R2 ) I  I 
R1  R2
Or U BC  R2 I

Alors :

R2
U BC  U AC
R1  R2
Dans la figure 14, à la place des résistances, on y met des condensateurs de capacités
respectives C1 et C 2 . La différence, par rapport à la précédente, est l’utilisation des courants et des
tensions alternatives. On obtient :

C2
u BC  u AC
C1  C 2
Remarque :
Les appareils ou les composants électriques, qui ont des résistances variables, sont le rhéostat et le
potentiomètre. Ces appareils servent à varier l’intensité du courant passant dans le circuit.

EXCLU DE PRÊT 16
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Photo d’un rhéostat Exemple de montage d’un rhéostat

Photo d’un potentiomètre Exemple de montage d’un potentiomètre

4) Code de couleurs

4.1. Résistances à 4 anneaux

EXCLU DE PRÊT 17
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Exemple :

Ou

4.2. Résistances à 5 anneaux

4.3. Résistances à 6 anneaux

Récapitulatif :

EXCLU DE PRÊT 18
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Chap.6. LOI D’OHM POUR UN DIPÔLE ACTIF

1) Loi d’Ohm pour un générateur

1.1. Définition d’un générateur

 Un générateur transforme l’énergie prise sous une forme quelconque en énergie électrique.
Exemples :

 Une pile transforme l’énergie chimique en énergie électrique ;


 Un dynamo transforme l’énergie mécanique en énergie électrique.

 Muni de cette énergie électrique, le générateur provoque la circulation des électrons dans le
conducteur.
 Tout générateur est formé d’une suite de conducteurs que le courant traverse du pôle négatif vers le
pôle positif. Le générateur possède une certaine résistance r appelée résistance interne. Cette
résistance r consomme une partie de l’énergie électrique fournie par le générateur. Cette partie
consommée se transforme en chaleur dans le générateur. Un générateur est aussi caractérisé par sa
f.é.m E .

(Fig.15)
1.2. Puissance totale d’un générateur

La puissance électrique totale P (en W) fournie par un générateur dans le circuit entier (y compris le
générateur lui-même) est proportionnelle à l’intensité I (en A) du courant qu’il débite.

P  E.I

Le coefficient de proportionnalité E est la f.é.m du générateur et elle s’exprime en volt (V) dans l’u.SI.

1.3. Loi d’Ohm pour un générateur

(Fig.16)

EXCLU DE PRÊT 19
Attention ! Toute reproduction intégrale ou partielle de cet ouvrage, par quelque procédé que ce soit
constituerait une contre – façon sanctionnée par le code pénal
Dr ROBELISON Solofonirina
2
La puissance totale P d’un générateur est égale à la somme de la puissance PJ  rI consommée
par effet Joule par sa résistance interne r et celle PU  UI consommée par le récepteur extérieur qui
lui est relié.
P  PJ  PU  EI  rI 2  UI  E  rI  U D’où : U  E  rI
C’est la loi d’Ohm pour un générateur.

1.4. Courbe caractéristique d’un générateur


1 E
C’est la représentation graphique de la fonction U  f ( I )  E  rI ou de I   U 
r r

(Fig.17)

I CC s’appelle courant de court- circuit ou courant électromoteur du générateur


E
I  I CC quand U  0 alors : I CC 
r

1.5. Schématisation d’un générateur réel

(Fig.18)
Représentation en générateur de tension : Représentation en générateur de courant :

EXCLU DE PRÊT 20
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VN  VP  rI  E VP  V N  r ( I CC  I ) ou I  I '  I CC
VP  V N  E  rI U  r ( I CC  I ) I  GU  I CC
U
U  E  rI I  I CC  I  I CC  GU
r
E U
I
r
1
où G  étant la conductance interne du générateur
r
On appelle générateur de tension idéal, un générateur pouvant maintenir entre ses bornes une d.d.p.
indépendante de l’intensité qu’il débite i.e : un générateur dont la résistance interne r est nulle.

r 0 U  E

On appelle générateur de courant idéal, un générateur pouvant débiter une intensité I indépendante
de la d.d.p entre ses bornes i.e : un générateur dont la conductance interne G est nulle.

G  0  I  I CC

(Fig.19)
Le générateur de courant ( I , r ) est équivalent à un générateur de tension ( E , r ) tel que (Fig.19) :
E  rI
2) Loi d’Ohm pour un récepteur

2.1. Définition d’un récepteur

Un récepteur est un appareil capable de transformer l’énergie électrique en une autre forme d’énergie
non exclusivement calorifique.
Exemples :

 Dans un électrolyseur, une partie de l’énergie électrique est transformée en énergie chimique ;
 Dans un moteur, une partie de l’énergie électrique est transformée en énergie mécanique
Symboles :

(Fig.20)

 Tout récepteur est formé d’une suite de conducteurs que le courant traverse du pôle positif vers le pôle
négatif. Le récepteur possède une certaine résistance r ' appelée résistance interne. Cette résistance
r ' consomme une partie de l’énergie électrique fournie par le générateur. Cette partie consommée se
transforme en chaleur dans le récepteur. Un récepteur est aussi caractérisé par sa f.c.é.m E ' .
EXCLU DE PRÊT 21
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constituerait une contre – façon sanctionnée par le code pénal
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2.2. Puissance transformée autre que effet Joule par un récepteur

La puissance électrique P ' transformée par un récepteur sous une autre forme d’énergie que de la
chaleur est proportionnelle à l’intensité I du courant qui le traverse.

P '  E '.I
Le coefficient de proportionnalité E ' est la f.c.é.m du récepteur et elle s’exprime en volt (V) dans l’u.SI.

2.3. Loi d’Ohm pour un récepteur

(Fig.21)
La puissance totale absorbée PU  UI par un récepteur est égale à la somme de la puissance
PJ  r ' I 2 transformée en chaleur par effet Joule par sa résistance interne r ' et de celle
P '  E ' I transformée autre que effet Joule par le récepteur.
PU  PJ  P'  UI  r ' I 2  E ' I  U  r ' I  E ' D’où : U  E ' r ' I
C’est la loi d’Ohm pour un récepteur.

2.4. Courbe caractéristique d’un récepteur


1 E'
C’est la représentation graphique de la fonction U  f ( I )  E ' r ' I ou de I  g (U )  U
r' r'

(Fig.22)
Remarque :

 Pour qu’un dipôle donné fonctionne en récepteur, il faut que le courant entre par sa borne positive ;
 Un générateur est monté en opposition lorsque le courant y pénètre par son pôle positif et en sort
par son pôle négatif.

EXCLU DE PRÊT 22
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constituerait une contre – façon sanctionnée par le code pénal
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 Un générateur monté en opposition devient un récepteur. Il conserve sa résistance intérieure r '  r et
sa f.é.m devient une f.c.é.m ( E '  E ) (Figure 23).

(Fig.23)
3) Loi d’Ohm généralisée

Soit le dipôle électrocinétique de bornes A et B suivant :

(Fig.24)
VA VB  (VA VC )  (VC VD )  (VD VF )  (VF VG )  (VG VH )  (VH VJ )  (VJ VK )  (VK VL )  (VL VM )  (VM VB )
V A  V B  R1 I  E1'  E1  R 2 I  E ' 2  R3 I  E 2  E ' 3  R 4 I  E 3
V A  VB  ( E '1  E ' 2  E 2  E ' 3 )  ( E1  E3 )  ( R1  R2  R3  R4 ) I
V A  V B   f .c.é.m   f .é.m   R I
C’est la loi d’Ohm généralisée.
4) Loi de Pouillet généralisée

La loi de Pouillet généralisée s’applique au circuit électrique fermé simple i.e lorsque les points A et B du
circuit précédent ont été court- circuités c-à-d reliés par une résistance R nulle alors : V A  V B  0 .
Par exemple :

(Fig.25)

V A  VB  0
 f .c.é.m   f .é.m   R I  0

 f .é.m   f .c.é.m   R I
C’est la loi de Pouillet généralisée.
 R représente la résistance équivalente de toutes les résistances entre les bornes A et B ;
EXCLU DE PRÊT 23
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Remarque :

Lorsque le circuit ne comporte qu’un générateur de f.é.m E, de résistance interne r et, à l’extérieur, d’une
résistance R alors :
 f .é.m  E ,  f .c.é.m  E '  0 et  R  R  r
D’où le schéma simplifié de ce circuit :

(Fig.26)

La loi de Pouillet généralisée donne :


E  ( R  r) I

C’est la loi de Pouillet simple


 R représente aussi la résistance équivalente de toutes les résistances à l’extérieur du générateur entre
les bornes A et B ;
 La loi de Pouillet simple ne s’applique que, lorsque le circuit à l’extérieur du générateur ne comporte que
des résistances pures seulement.

EXCLU DE PRÊT 24
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Chap. 7. ETUDE DES RESEAUX ELECTRIQUES EN REGIME CONTINU

1) Généralités et position du problème

1.1. Généralités

(Fig.27)
 Un réseau électrique est un ensemble de générateurs, récepteurs et résistances reliées entre eux et
constituant un circuit fermé.
 Un nœud est un point où se rejoignent au moins trois conducteurs.
 Une branche est l’ensemble des éléments situés entre deux nœuds.
 Une maille est un contour fermé constitué par un certain nombre de branches.

Exemple :
 La figure 26 montre un réseau électrique ;
 Les points A, B, C, D sont des nœuds. Les points E, F, G et H ne sont pas des nœuds ;
 AB, CB, BD, AEC, AHD, CFGD sont des branches ;
 AH et AE, par exemple, ne sont pas des branches ;
 (A, E, C, B, A), (A, B, D, H,A) et (C, F, G, D, B, C) sont des mailles ;
Remarque importante :
 Si B est le nombre de branches du circuit, il existe aussi B intensités de courant inconnues dans le
problème ;
 Si B est le nombre de branches du circuit, N le nombre de nœuds et M le nombre de mailles

indépendantes alors : M  B  N  1
 Ex : B  6; N  4 alors M  6  4  1  3 donc il existe trois mailles indépendantes dans ce circuit.

EXCLU DE PRÊT 25
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1.2. Position du problème

- Un problème de réseaux se pose, en général, de la façon suivante :


 Connaissant les résistances, les f.é.m et les f.c.é.m, trouver, en régime permanent, les
intensités des courants dans les différentes branches.
 En régime continu, les f.é.m et les f.c.é.m sont constantes et indépendantes du courant qui les
traverse. On dit que le réseau est linéaire.
2) Lois de Kirchoff
Les lois de Kirchoff sont basées sur deux lois : loi des nœuds et loi des mailles.

2.1. Loi des nœuds

(Fig. 28)

La somme des courants qui arrivent sur un nœud est égale à la somme des courants qui en partent

I entrants   I sor tan ts


Ex. Pour le nœud A : I1  I 2  I 3  I 4

2.2. Loi des mailles

La somme des tensions rencontrées, lorsqu'on parcourt une maille, est nulle

U i  0 le long d’une maille

Cette loi est en quelque sorte la relation de Chasles de l'électricité.

Méthode :

- On impose d'abord le sens des courants dans chaque branche de la maille (Sens arbitraires) ;
- On choisit un sens arbitraire de parcours sur la maille, considéré comme sens positif ;
- Les intensités sont prises avec le signe + pour les courants qui circulent dans le sens du parcours
choisi sinon le signe - ;
- Les f.é.m et les f.c.é.m sont affectées du signe du premier pôle rencontré lorsqu’on parcourt la
maille dans son sens positif ;
- Ecrire le système d’équations obtenues sous forme matricielle ;
- Résoudre l’équation ainsi obtenue par la méthode de Cramer ;

EXCLU DE PRÊT 26
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- Si le circuit ne comporte pas de récepteur (f.c.é.m) et si le courant passant, dans une branche, est
négatif, ceci signifie que le vrai sens du courant est opposé à celui du sens arbitraire préalablement
choisi ;
- Si le circuit comporte de récepteur (f.c.é.m) et si le courant, passant dans la branche qui le contient,
est négatif, il faut changer le sens de ce courant pour qu’il entre par la borne + et sorte par la borne –
du récepteur et on refait tous les calculs.
Exemple :
Déterminer le sens et l’intensité du courant dans chaque branche du réseau électrique suivant en
utilisant les lois de Kirchoff :

(Fig. 29)
Mise en équations :
Nœud A : i1  i2  i3

Maille 1 : i1  10  0,5i3  2  0

Maille 2 :  2  0,5i3  5  0,5i2  0

D’où le système d’équations :

i1  i2  i3  0

i1  0i2  0,5i3  8
0i  0,5i  0,5i  3
 1 2 3

Sous forme matricielle :

 1  1  1  i1   0 
    
1 0 0,5  i2    8 
 0 0,5  0,5  i    3 
  3   
Résolution de cette équation matricielle par la méthode de Cramer :
  1,25 ; i1  6,5 ; i2  0,5 ; i3  7 ;

EXCLU DE PRÊT 27
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i1 i i
i1   5,2 A ; i2  2  0, 4 A ; i3  3  5,6 A
  

Conclusion :

i1  5,2 A sens de B vers A ; i2  0,4 A sens de B vers A ; i3  5,6 A sens de A vers B

3) Lois des courants fictifs des mailles

- Choisir M  B  N  1 mailles indépendantes ;

- Supposer que ces mailles sont parcourues par des courants fictifs I 1 , I 2 , I 3 ,..., I M appelés courants
des mailles et choisir leurs sens de parcours dans chaque maille ;
- Résoudre le système ainsi obtenu en appliquant la même méthode que dans l’exemple du § 2) ;
- L’intensité du courant effectif dans une branche est égale à la valeur absolue de la différence des
intensités algébriques des courants de mailles voisines qui serrent cette branche. C’est le courant fictif
qui a la plus grande valeur algébrique qui impose le vrai sens du courant passant dans cette branche.

Exemple :
Déterminer le sens et l’intensité du courant dans chaque branche du réseau électrique suivant en
utilisant les courants fictifs des mailles :

(Fig. 30)
Mise en équations :

I 1  10  0,5( I 1  I 2 )  2  0

 2  0,5( I 2  I 1 )  5  0,5I 2  0
1,5 I1  0,5I 2  8

 0,5 I1  I 2  3
Sous forme matricielle :

EXCLU DE PRÊT 28
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constituerait une contre – façon sanctionnée par le code pénal
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 1,5  0,5  I1   8 
     
  0,5 1  I 2    3 
Résolution de cette équation matricielle par la méthode de Cramer :
  1,25 ; I 1  6,5 ; I 2  0,5 ;
I 1 I
I1   5,2 A ; I 2  2  0,4 A ;
 
Calcul des intensités dans chaque branche :
i1  I 1  5,2 A  le sens de i1 est égal à celui de I 1 ;
i2   I 2  0,4 A car I 2  0  le sens de i2 est opposé à celui de I 2
i3  I 1  I 2  5, 2  (0,4)  5,6 A car I 1  I 2  le sens de i3 est égal à celui de I 1 .

Conclusion :
i1  5,2 A sens de B vers A ;
i2  0,4 A sens de B vers A ;
i3  5,6 A sens de A vers B ;
4) Théorème des potentiels des nœuds

Soient N et B, respectivement, le nombre de nœuds et le nombre de branches dans le circuit.

- On donne un potentiel de référence i.e on donne le nœud pour lequel le potentiel électrique est
supposé nul.
- Choisir le sens arbitraire du courant dans chaque branche de la maille ;
- Appliquer les « lois des nœuds ». On aura N équations ;
- Ecrire la loi d’Ohm pour chaque branche du circuit et y tirer l’intensité du courant dans chaque
branche en fonction des potentiels non nuls. On aura B équations ;
- A partir de ces N et B équations, construire un système d’équations égales au nombre de
potentiels non nuls. Les inconnues sont des intensités ;
- Résoudre le système ainsi obtenu ;
- Déduire les autres intensités à partir des B et N équations précédentes ;
Exemple :
Déterminer le sens et l’intensité du courant dans chaque branche du réseau électrique suivant en
utilisant le théorème des potentiels des nœuds. Prendre V B  0 :

EXCLU DE PRÊT 29
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(Fig. 31)

Mise en équations :
Nœud A : i1  i2  i3 (1)

Nœud B : i2  i3  i1 (2)

Branche (B, 10V, A) :  V A  i1  10  i1  V A  10 (3)

Branche (B, 5V, A) :  V A  0,5i2  5  i2  2V A  10 (4)

Branche (B, 2V, A) :  V A  0,5i3  2  i3  2V A  4 (5)

(3),(4) et (5), portées dans (1), donne :


 V A  10  2V A  10  2V A  4
5V A  24
V A  4,8V
Calcul des intensités dans chaque branche :
(3)  i1  4,8  10  i1  5,2 A

(4)  i2  2( 4,8)  10  i2  0,4 A

(5)  i3  2( 4,8)  4  i3  5,6 A

Conclusion :
i1  5,2 A sens de B vers A ;
i2  0,4 A sens de B vers A ;
i3  5,6 A sens de A vers B ;

EXCLU DE PRÊT 30
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5) Théorème de superposition

Dans un circuit électrique linéaire comprenant plusieurs sources indépendantes (Générateurs et/ou
récepteurs), l'intensité de courant électrique dans une branche est égale à la somme des intensités
produites dans un sens diminuée de celles produites dans l’autre sens dans cette branche par
chacune des sources considérées isolément, les autres sources étant court-circuités.
C’est le sens qui a la plus grande somme qui donne le sens du vrai courant passant dans cette
branche.

N. B : Court- circuiter une source signifie que cette source est enlevée et elle est remplacée par sa
résistance interne.

Exemple : circuit du § 2) :

- Considérer le générateur 10V comme source seule et court- circuiter le générateur 5V et le


récepteur 2V . Appliquer les lois des courants fictifs des mailles pour trouver les intensités dans
chaque branche du circuit ;

(Fig. 32)
I 1  10  0,5( I 1  I 2 )  0

0,5( I 2  I1 )  0,5I 2  0
1,5 I1  0,5I 2  10

 0,5 I1  I 2  0
 1,5  0,5  I1  10 
     
  0,5 1  I 2   0 
I1  8 A
I2  4A
i1  I 1  8 A de B vers A ;
i2  I 2  4 A de A vers B ;
i3  I 1  I 2  4 A de A vers B.

- Considérer le générateur 5V comme source seule et court- circuiter le générateur 10V et le


récepteur 2V . Appliquer les lois des courants fictifs des mailles pour trouver les intensités dans
chaque branche ;

EXCLU DE PRÊT 31
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constituerait une contre – façon sanctionnée par le code pénal
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(Fig. 33)
I 1  0,5( I1  I 2 )  0

5  0,5 I 2  0,5( I 2  I1 )  0
1,5 I1  0,5I 2  0

 0,5 I1  I 2  5
 1,5  0,5  I1   0 
     
  0,5 1  I 2    5 
I 1  2 A
I 2  6 A
i '1   I 1  2 A de A vers B ;
i ' 2   I 2  6 A de B vers A ;
i '3  I 1  I 2  4 A de A vers B.

- Considérer le récepteur 2V comme source seule et court- circuiter les générateurs 10V et 5V ;
appliquer les lois des courants fictifs des mailles pour trouver les intensités dans chaque branche du
circuit ;

(Fig. 34)

EXCLU DE PRÊT 32
Attention ! Toute reproduction intégrale ou partielle de cet ouvrage, par quelque procédé que ce soit
constituerait une contre – façon sanctionnée par le code pénal
Dr ROBELISON Solofonirina
I 1  0,5( I1  I 2 )  2  0

 2  0,5( I 2  I1 )  0,5I 2  0
1,5 I1  0,5 I 2  2

 0,5 I 1  I 2  2
 1,5  0,5  I 1    2 
     
  0,5 1  I 2   2 
I 1  0,8 A
I 2  1,6 A
i"1   I 1  0,8 A de A vers B ;
i" 2  I 2  1,6 A de A vers B ;
i"3  I 2  I 1  2,4 A de B vers A.
- L'intensité du courant électrique dans une branche est égale à la somme algébrique des intensités
produites dans cette branche par chacune des sources considérées isolement, les autres sources
étant court-circuités.
(10V )
i BA  i1  i '1 i"1  5,2 A de B vers A ;
( 5V )
i BA  i' 2 i2  i"2  0,4 A de B vers A ;
( 2V )
i BA  i3  i '3 i"3  5,6 A de A vers B.

6) Théorème de Thévenin

Soit un réseau dont on veut considérer une branche (AB) isolément du reste du circuit. Le reste du
circuit omis de la branche AB peut être modélisé par un générateur de tension (G) équivalent dont :

 La f.é.m. ETh  (V B  V A ) 0 ou ETh  (V A  V B ) 0 et la polarité sont données par la tension à vide


entre les points A et B de la branche AB considérée ;
 La résistance interne RTh est égale à la résistance équivalente R AB au réseau résiduel
vue entre ces deux points A et B lorsque toutes les sources électromotrices (générateurs et/ou
récepteurs) ont été court- circuitées ;
 L’intensité du courant passant dans la branche AB se calcule à partir du circuit équivalent de
Thévenin suivant :

EXCLU DE PRÊT 33
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(Fig. 35)
V A  VB  ETh  RTh i AB

ETh  (V A  VB )
i AB 
RTh
Exemple : circuit du § 2) :

a) Calcul de ETh

(Fig. 36)
 10  5  0,5I  I  0  I  3,33 A
ETh  (V A  VB ) 0  5  0,5 I  6,67V  0
ETh  (V A  V B ) 0  6,67V  0
Alors V A  V B  le courant, passant dans la branche AB, va de A vers B.
b) Calcul de RTh  R AB

(Fig. 37)
1 1 1
 
RTh 1 0,5
RTh  0,33

EXCLU DE PRÊT 34
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c) Calcul de i AB

(Fig. 38)

 6,67  0,33i AB  0,5i AB  2  0


i AB  5,63 A

7) Théorème de Norton

Soit un réseau dont on veut considérer une branche (AB) isolément du reste du circuit. Le reste du
circuit omis de la branche AB peut être modélisé par un générateur de courant (G) équivalent dont :
 Le courant de court-circuit I CC et son sens sont donnés par l’intensité du courant qui
circulerait dans un court- circuit reliant les points A et B considérés en appliquant les lois des courants
fictifs des mailles ;
 La résistance interne RN  RTh est égale à la résistance équivalente R AB au réseau résiduel vue
entre ces deux points A et B lorsque toutes les sources électromotrices (générateurs et/ou récepteurs)
ont été court- circuitées. RTh est celle trouvée dans le théorème de Thévenin.
 L’intensité du courant passant dans la branche AB se calcule à partir du circuit équivalent de Norton
suivant :

(Fig. 39)
RTh ( I CC  i AB )  V A  VB
V A  VB
i AB  I CC 
RTh

OU

EXCLU DE PRÊT 35
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(Fig. 40)
i AB  I CC  I Gh or I Gh  GTh (V A  VB )

Alors :
i AB  I CC  GTh (V A  VB )
Avec :
1
GTh 
RTh
Exemple : circuit du § 2) :
a) Calcul de I CC

(Fig. 40)
I 1  10  0 I 1  10 A
   I1  I 2
5  0,5 I 2  0 I 2  10 A
 I CC  I1  I 2  20 A sens de A vers B ;
 i AB de A vers B.

b) Calcul de RTh  R AB
RTh  0,33 (Voir § 6)
c) Calcul de i AB
w
(Fig. 41)

0,33(20  i AB )  0,5i AB  2
i AB  5,54 A sens de A vers B

EXCLU DE PRÊT 36
Attention ! Toute reproduction intégrale ou partielle de cet ouvrage, par quelque procédé que ce soit
constituerait une contre – façon sanctionnée par le code pénal
Dr ROBELISON Solofonirina
8) Théorème de Millman

 Le théorème de Millman tire son nom de l'électronicien Jacob Millman qui en est à l'origine ;
 Le théorème de Millman s'applique surtout à un circuit électrique constitué de n branches en
parallèle. Chacune de ces branches comprenant un générateur de tension parfait en série avec un
élément linéaire (comme une résistance par exemple) ;
 Ce théorème s'applique aussi bien en continu comme en alternatif sinusoïdal.
Considérons n résistors de résistances R1 , R2 , R3 ,..., R n ayant un nœud commun N. Alors, on peut

exprimer le potentiel V N en ce nœud en fonction des résistances et des potentiels V1 , V2 , V3 ,...,V n aux

extrémités A1 , A2 , A3 ,..., An des résistors.

(Fig. 42)
V1  V N
V1  VN  R1 I1  I 1 
R1
V2  VN
V2  V N  R2 I 2  I 2 
R2
……………………………………………………………………………………………………………….
Vn  V N
Vn  V N  Rn I n  I n 
Rn
Or , d’après la loi des nœuds : I 1  I 2  ....  I n  0

V1  VN V2  VN V  VN
Alors :   ....  n 0
R1 R2 Rn
Qui donne :

 1 1 1  V1 V 2 V
 V N    ...      ...  n  0
 R1 R2 Rn  R1 R 2 Rn

 1 1 1  V1 V2 V
V N    ...      ...  n
 R1 R 2 Rn  R 1 R 2 Rn

EXCLU DE PRÊT 37
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V1 V2 V Vi
  ...  n R
R R2 Rn i
VN  1 Ou VN  i
1 1 1 1

R1 R2
 ... 
Rn
i R
i

C’est le théorème de Millman


Exemple :
Considérons le réseau suivant :

(Fig. 43)
E1  12V ; E 2  20V ; E3  30V ; R1  6 ; R2  10 ; R3  15 . Calculer U  V A  VB
12 20 30
 
On a : U  6 10 15  U  18V
1 1 1
 
6 10 15
Alors les intensités des courants dans toutes les branches sont :

E1  U 12  18
I1    1A
R1 6
E  U 20  18
I2  2   0,2 A
R2 10
E  U 30  18
I3  3   0,8 A
R3 15
D’où :
I 1  1A Sens de A vers B ;
I 2  0,2 A Sens de B vers A ;
I 3  0,8 A Sens de B vers A ;

N.B : Si une résistance se retrouve seule dans l’une des branches, alors pour la formule du théorème
de Millman, il faut considérer que cette résistance est en série avec un générateur de f.é.m nulle.

EXCLU DE PRÊT 38
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Conclusion générale
Les théorèmes de Thévenin et de Norton sont utilisés pour déterminer l’intensité du courant passant
dans une branche tandis que les autres lois et théorèmes servent à calculer les intensités des
courants dans toutes les branches du circuit.
9) Exemples d’application du réseau électrique

EXCLU DE PRÊT 39
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