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LU1MA001 – CC n° 1 – ScMa / CMI màj 1er nov.

, 2021 10:24

LU1MA001 / LU1MA011 – Mathématiques pour les Études Scientifiques I


Contrôle continu n° 1 – ScMa / CMI – mercredi 27 octobre 2021 – durée 1h30

Tous les appareils électroniques et notes de cours sont interdits.


Toutes les réponses doivent être justifiées par un calcul ou un raisonnement ou en invoquant à bon escient le cours.
Cette épreuve est notée sur 20 points.
Les exercices sont indépendants.

Exercice 1 Dans R3 muni du produit scalaire usuel, on considère les points : A = (0, −1, 1), B = (2, 0, −1),
C = (1, 2, 0), D = (−1, 3, 1) et E = (1, 1, 1). On appelle P1 le plan passant par les points (A, B, C) et P2 le plan
passant par les points (A, D, E). L’intersection des deux plans P1 et P2 est une droite appelée ∆.

− −−→ −→
1.1 Calculer le vecteur n 1 = AB ∧ AC et donner une équation cartésienne du plan P1 .
     
−→ 2 −→ 1 −→ −→ 5 −−→


Solution : AB =  1 , AC =  3 , n 1 = AB∧ AC = 0 ; un point M = (x, y, z) appartient à P1 si et seulement si AM est
−2 −1 5 
x


→ → −−→
− −−→ → −−→

orthogonal à n 1 c’est-à-dire si le produit scalaire n 1 .AM est nul ; on a AM = y + 1 d’où n 1 .AM = 5x+5(z−1) = 5(x+z−1)
d’où l’équation de P1 : x + z − 1 = 0. z−1


1.2 Donner un vecteur n 2 orthogonal au plan P2 . (On ne demande pas donner une équation de P2 .)
         
−−→ −1 −→ 1 −−→ −→ 0 0 0


Solution : AD =  4 , AE = 2, AD ∧ AE =  0  = −6 0 ; on peut prendre n 2 = 0.
0 0 −6 1 1

− →
− →
− →
− →

1.3 Soit u un vecteur directeur de ∆. Expliquer pourquoi u est orthogonal à n 1 et n 2 et déterminer un tel vecteur u .

→ −→ −→ −→ −→
Solution : Comme ∆ est une droite incluse dans P1 , son vecteur directeur u est combinaison de AB et AC ; or AB et AC sont

→ −
→ −
→ −→ −→
orthogonaux à n 1 , donc u l’est aussi. (On peut justifier cela par le calcul suivant : on a u = λ AB + µ AC avec (λ, µ) ∈ R2

→− → −→ −
→ −→ −
→ − → −
→ −→ −
→ −
→− →
d’où u . n 1 = λ AB. n 1 + µ AC. n 1 or AB. n 1 = 0 et AC. n 1 = 0 donc u . n 1 = 0.)

→ −

Comme ∆ est aussi incluse dans P2 , u est aussi orthogonal à n 2 .         
5 0 0 0 0

→ −
→ − → −

On peut donc prendre pour u un vecteur colinéaire à n 1 ∧ n 2 = 0 ∧ 0 = −5 = −5 1, d’où u = 1.
5 1 0 0 0

1.4 Donner une équation paramétrique de ∆ ainsi qu’un point F de ∆, différent de A.




Solution : la droite ∆ passe par le point A et est dirige par u , donc un point M = (x,y, z) appartient
 à
∆ si et seulement si
−−→ − −−→ −−→ x 0
→ −
→ −

AM et u sont colinéaires,
 c’est à dire s’il existe t ∈ Rtel que AM = t u ; on a AM = y + 1 et t u =  t  d’où l’équation
 x =0 x=0 z−1 0
paramétrique de ∆ : y + 1 = t ou si l’on préfère : y =t−1
z−1 =0 z =1
 
 
0
Le point F = 0 obtenu pour t = 1 est un point de ∆ différent de A.
1

Exercice 2
1
2.1 Exprimer sous forme cartésienne a + ib (avec a et b réels) les nombres 3 + i , (3 + i)2 , (3 + i)3 et .
3+i
1 3−i 3 1
Solution : 3 + i = 3 − i, (3 + i)2 = 8 + 6i, (3 + i)3 = 18 + 26i et = = − i.
3+i |3 + i|2 10 10

2.2 Déterminer sous forme exponentielle r eiθ les trois racines cubiques complexes z1 , z2 et z3 de 1.
i2kπ
/3
Solution : les racines cubiques complexes de 1 sont les nombres e avec k ∈ Z (il suffit de prendre 3 valeurs successives
0 i2π/3 i4π/3
de k) ; d’où z1 = e = 1, z2 = e et z2 = e (obtenus pour k = 0, 1, 2).

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2.3 Faire une figure : dans le plan complexe, tracer le cercle de centre 0 et de rayon 1 et placer sur ce cercle les
nombres z1 , z2 et z3 .
Solution :
i2π/3 i
e = z2 b

2π/3

4π/3 z1
b

0 1

b
i4π/3
e = z3

2.4 Donner la forme cartésienne a+ib (avec a et b réels) de z1 , z2 et z3 . (On exprimera les parties réelles et imaginaires
à l’aide de nombres entiers et de racines de nombres entiers.)
 2π   2π  √ √
1 3  4π   4π  1 3
Solution : z1 = 1, z2 = cos + i sin =− +i et z3 = cos + i sin =− −i .
3 3 2 2 3 3 2 2

Exercice 3 Soit P = X 2 − (3 + 3i)X + 5i.


3.1 Calculer le discriminant ∆ de P .

Solution : ∆ = (3 + 3i)2 − 20i = 18i − 20i = −2i

3.2 Déterminer sous forme cartésienne a+bi (avec a et b réels) les deux racines carrées δ1 et δ2 du nombre complexe ∆.

Solution : (a + bi)2 = a2 − b2 + 2ab i est égal à 


−2i si et seulement si a2 − b2 = 0 et 2ab = −2. On a aussi |a + bi|2 = | − 2i|
2 2
 a +b =2
2 2
c’est-à-dire a + b = 2 d’où les trois relations : a − b2 = 0
2

2ab = −2

2 2
Des deux premières relations on déduit a = 1 et b = 1 d’où a = ±1 et b = ±1, mais la troisième relation dit que a et b sont
de signes opposés d’où a + bi = 1 − i où a + bi = −1 + i. Les deux racines carrées de ∆ sont donc δ1 = 1 − i et δ2 = −1 + i.

3.3 En déduire les deux racines z1 et z2 du polynôme P et écrire P sous forme factorisée.
(3 + 3i) + (1 − i) (3 + 3i) − (1 − i)
Solution : les racines de P sont z1 = = 2 + i et z2 = = 1 + 2i.
 2  2
On en déduit que P = X − (2 + i) X − (1 + 2i) .

ln x
Exercice 4 Soit f la fonction à valeurs réelles définie sur ]0, +∞[ par f (x) = .
x
4.1 Déterminer les limites lim+ f (x) et lim f (x).
x→0 x→+∞

1
Solution : lim f (x) = −∞ car lim ln(x) = −∞ et lim = +∞.
x→0+ x→0+ x→0+ x
1
lim f (x) = 0 car lim = 0 et car, dans un produit ou une fraction,  la puissance l’emporte sur le logarithme .

x→+∞ x→+∞ x
 u 0
4.2 Rappeler la formule de dérivation d’un quotient : = ... puis calculer la dérivée de f .
v
 u 0u0 v − uv 0 1
Solution : = ; pour le calcul de la dérivée de f on prend u(x) = ln(x) d’où u0 (x) = et v(x) = x d’où v 0 (x) = 1
v v2 x
1
× x − ln(x) 1 − ln(x)
0
ce qui donne f (x) = x = .
x2 x2

2
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4.3 Déterminer pour quelles valeurs de x ∈ ]0, +∞[ on a f 0 (x) = 0, f 0 (x) < 0 ou f 0 (x) > 0 puis dresser le tableau
des variations de f sur ]0, +∞[.
Solution : on a f 0 (x) = 0 si et seulement si ln(x) = 1 c’est-à-dire x = e ; on a f 0 (x) > 0 si et seulement si ln(x) < 1 c’est-à-dire
x < e ; on a f 0 (x) < 0 si et seulement si ln(x) > 1 c’est-à-dire x > e ; on en déduit le tableau des variations de f sur ]0, +∞[ :
x 0 e +∞
f 0 (x) + 0 −
1
e
f (x) % &
−∞ 0+

À l’aide du tableau des variations, répondre aux questions suivantes :


4.4 Est-ce que f (x) est majorée sur l’intervalle ]0, +∞[ ? Admet-elle un maximum global sur cet intervalle ?
1 1
Solution : oui, f est majorée par sur l’intervalle ]0, +∞[ ; il y a un maximum global en x = e et on a f (e) = .
e e
4.5 Est-ce que f (x) est minorée sur l’intervalle ]0, +∞[ ? Admet-elle un minimum global sur cet intervalle ?
Solution : non, f n’est pas minorée sur l’intervalle ]0, +∞[ car lim f (x) = −∞ ; elle n’admet donc pas de minimum global.
x→0+

Exercice 5
1
5.1 Quelles sont les primitives de la fonction sur l’intervalle ]−1, +∞[ ? sur l’intervalle ]−∞, −1[ ?
x+1
1
Solution : d’après le cours, les primitives de la fonction sur l’intervalle ]−1, +∞[ sont les fonctions ln(x + 1) + C avec
x+1
C ∈ R, et les primitives sur l’intervalle ]−∞, −1[ sont les fonctions ln |x + 1| + C = ln(−x − 1) + C avec C ∈ R.
Z
x
5.2 Calculer les primitives dx. (On pourra faire le changement de variables u = x2 + 1.)
x2 + 1
Z Z
f (u) du = ϕ0 (x)f ϕ(x) dx ;

Solution : on se rappelle que pour un changement de variable u = ϕ(x) on a
Z Z
1 1 2x
ici on prend ϕ(x) = x2 + 1 et f (u) = ce qui donne du = dx ;
Z Z u u x2 + 1
x 1 1 1 1
on a donc dx = du = ln(u) + C = ln(x2 + 1) + C avec C ∈ R.
x2 + 1 2 u 2 2
variante de notation : partant de u = ϕ(x) on écrit du = ϕ0 (x) dx ;
2x 1 x 1
ce qui donne pour u = x2 + 1 : du = 2x dx d’où 2 dx = du et 2 dx = du ;
Z x Z+ 1 u x +1 2u
x 1 1 1 1
on a donc comme précédemment dx = du = ln(u) + C = ln(x2 + 1) + C avec C ∈ R.
x2 + 1 2 u 2 2
Z π
5.3 Calculer l’intégrale I = t sin(t) dt. (On pourra faire une intégration par parties.)
0

Solution : prenons u(t) = t et v 0 (t) = sin(t) d’où u0 (t) = 1 et v(t) = − cos(t) ; ces quatre fonctions sont continues (autrement
dit u et Zv sont de classesZ C 1 ) donc, d’après le cours, on peut mener le calcul suivant ;
π π h iπ Z π h iπ Z π
0
on a : t sin(t) dt = u(t)v (t) dt = u(t)v(t) − u0 (t)v(t) dt = −t cos(t) − − cos(t) dt ;
0 0
h 0 iπ 0 Z π h iπ 0 Z π 0

or : −t cos(t) = π et − cos(t) dt = − sin(t) = 0 d’où t sin(t) dt = π.


0 0 0 0

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