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Géométrie analytique élémentaire et Coniques

Azzouz AWANE

2022-2023

Azzouz AWANE
Émergence de la notion du vecteur
Une tentative de Leibniz (1646-1716) d’élaborer un calcul sur des
entités géométriques reste isolée. Son système repose sur la notion
de congruences de points, de figures. Il suggère une nouvelle
algèbre où les symboles représentent des entités
géométriques. Un prix offert au mathématicien qui développerait
les idées de Leibniz fut remporté par Grassmann.
Afin de parvenir à une résolution géométrique sans utiliser la
notion de coordonnées, Bolzano introduisit en 1804 des
opérations sur les points, droites et plans, lesquelles sont les
précurseurs des vecteurs. L’étape fondatrice de la définition
des vecteurs fut la définition par Bellavitis du bipoint, qui est
un segment orienté (une extrémité est une origine et l’autre un
but). La relation d’équipollence, qui rend équivalents deux
bipoints lorsqu’ils déterminent un parallélogramme, achève ainsi
de définir les vecteurs.
Giuseppe Peano, qui exposa la première définition axiomatique
d’un espace vectoriel en 1888.
Azzouz AWANE
Notions de géométrie vectorielle, affine et euclidienne

Les points de l’espace constituent un ensemble E dont les éléments


sont désignés par :

A, B, ..., P, Q, ..., M, N, ...

À tout couple (A, B) ∈ E est associé un vecteur noté :


−→
AB

vérifiant les propriétés suivantes :


−→ −
−−→
AB = −BA
−→ −→ −→
AB = AC + CB

Azzouz AWANE
Espace affine

Définition
Soit E un espace vectoriel. Soit E un ensemble dont les éléments
notés par A,B,..., et appelés points. On dit que E est un espace
affine de direction l’espace vectoriel E , s’il existe une application

E × E −→ E ,

notée
−→
(A, B) 7−→ AB
vérifiant les propriétés suivantes :
−→ − −−→
1 AB = −BA ;
−→ −→ −→
2 AB = AC + CB (Relation de Chasles) ;

3 Pour tout point O ∈ E , pour tout vecteur →



v ∈ E , il existe

− −→
un unique A ∈ E tel que : v = OA.

Azzouz AWANE
Repère dans un espace affine

On a donc, pour tout vecteur →


−u ∈ E , et pour tout point A ∈ E ; il
existe un unique B ∈ E tel que :

− −→
u = AB.

On écrit :
B =A+→

u.

Définition
Soit E un espace affine de direction un espace vectoriel E de
dimension n. On appelle repère affine de E ; un (n + 1)−uplet
(O; →
−e 1 , ..., →

e n ) dans lequel O ∈ E et (→

e 1 , ..., →

e n ) est une base
de E .

Azzouz AWANE
Produit scalaire dans l’espace E2
 →− → −
On munit le plan E2 du repère orthonormé R O; i , j .

Définitions
1. Produit scalaire euclidien :


u ·→

v = →

− →
u ,−

v = u1 v1 + u2 v2

2. Norme euclidienne :
→ √− →
u = →
− u ·−
q
u = u12 + u22

3. Distance euclidienne entre deux points P et Q :


q −→
d(P, Q) = (x2 − x1 )2 + (y2 − y1 )2 = PQ


− →
− →
− − →
− →

u = u1 i + u2 j , →
v = v1 i + v2 j , P = (x1 , y1 ), Q = (x2 , y2 ).

Azzouz AWANE
Produit scalaire dans l’espace E2

Définition
Deux vecteurs →

u et →

v sont dits orthogonaux, et on écrit à leurs
propos

−u ⊥→ −v,
si


u ·→

v = 0.
Soient →

u 1, · · · , →

u n ∈ E . On appelle rang de →
−
u 1 ,· · · ,→

u n , la
dimension du sous espace

vect →

u 1, · · · , →
− 
un

engendré par les vecteurs →



u 1, · · · , →

u n ; ainsi,

rang →
−
u 1 ,· · · ,→

u n = dim vect →
−
u 1, · · · , →


un .

Azzouz AWANE
Produit scalaire dans l’espace E3

Exercice
Montrer que →
−u ·→
−v = →
− →
u −
v cos →

u ,→


1 v
2 En déduire que →

u ⊥→ −
v ⇐⇒ → −
u ·→−v =0
3 Soit ABC un triangle de côtés AB = c , AC = b et BC = a et
−
→\ −→
soit θ = CA, CB . Montrer que c 2 = a2 − 2ab cos θ + b 2 .

Définitions
Dans l’espace E3 , le produit scalaire euclidien, la norme
euclidienne et la distance euclidienne sont donnés par :


u ·→−v = →

− →
u ,−

v = u1 v1 + u2 v2 + u3 v3
→ √− →
−u = → u ·−u ;
−→
d(P, Q) = PQ .

Azzouz AWANE
Droites dans le plan
!

− →
− a
Soient →

u = u1 i + u2 j ∈ E2 , A ∈ E2 . Alors
b
n−
−→ − o −−→
M ∈ D(A, →

u ) ⇐⇒ rg AM, →
u = 1 ⇐⇒ ∃λ ∈ R: AM = λ→

u
n−−→ →
⇐⇒ det AM, −
o
u = 0.

Ainsi, M ∈ D(A, →

u ) est équivalente à : ∃λ ∈ R tels que :
(
x −a =λu1
y −b =λu2 .

Ce sont les équations paramétriques de la droite D(A, → −


u ).
L’équation cartésienne de cette droite est donnée par :

n−
−→ o x −a u
det AM, →


1
u = = 0.

y − b u2 .

Azzouz AWANE
Droites et plans dans l’espace E3

− →
− →

Soit A(a, b, c) un point de l’espace E3 et →

u = u1 i + u2 j + u3 k
un vecteur non nul de E3 . On note par D(A, →−
u ), la droite définie


par le point A et par le vecteur u :
n−
−→ − o −−→
M ∈ D(A, →

u ) ⇐⇒ rg AM, →
u = 1 ⇐⇒ ∃λ ∈ R: AM = λ→

u

Ceci conduit aux équations paramétriques de la droite


D(A, →
−u): 
x = a + λu1


y = b + λu2


z = c + λu .
3

L’équation cartésienne de la droite D(A, →



u ) est donnée par

x −a y −b z −c
= = .
u1 u2 u3

Azzouz AWANE
Équations des droites et plans


− →
− →
− →
− →
− →

Soient →−
u = u1 i + u2 j + u3 k et → −
v = v1 i + v2 j + v3 k deux
vecteurs indépendants de E3 et P(A, → −
u ,→

v ) le plan défini par
A(a, b, c) et par →

u et →

v . Pour tout M ∈ E3 on a :
n−
−→ − → −−→ − →
M ∈ P(A, →

u ,→

v ) ⇐⇒ rg AM, →
u ,−
v = 2 ⇐⇒ det(AM, →
u ,−
o
v)=0

ceci conduit à l’équation cartésienne du plan P(A, →



u ,→

v):

x −a u1 v1

y −b u2 v2 = 0.

z −c

u3 v3

Azzouz AWANE
Équations des droites et plans

La nullité de ce déterminant est équivalente à l’existence de


−−→
λ, µ ∈ R tels que AM = λ→−
u + µ→ −
v , ceci conduit aux équations
paramétriques du plan P(A, u , →

− −v):

x = a + λu1 + µv1


y = b + λu2 + µv2


z = c + λu + µv .
3 3

Exercice.
Qu’elle est l’intersection de deux plans dans l’espace E 3 .

Azzouz AWANE
Produit vectoriel

Définition
Produit vectoriel
 →
− 
i u1 v 1

− →

u ∧→
−  
v = det 
 j u2 v 2 

− 
k u3 v 3

Théorème

− → − → − →− →
− →−
1 u ∧ v = u v sin u , v

2


u ∧→ −
v ⊥→
 −
u et → −u ∧→−
v ⊥→
 −
v

− →
− →
− →
− →
− →

u ,→

v ,→

u ∧→
− 
3 Si u ∧ v 6= 0 et u ⊥ v =⇒ v est une base
orthogonale directe.

− →

u ∧→ −
v = 0 ⇐⇒ →
− →
u ,−

4 v lié.

Azzouz AWANE
Propriétés du produit vectoriel

Exercices Montrer les propriétés suivantes :


1

−u ∧→ −
v = −→−v ∧→ −u ;
2

−u ∧→−
v ∧→
 −
w + → −
v ∧→ −w ∧→
 −
u + → −
w ∧→

u ∧→
 −
v =0
(Identité de Jacobi) ;

−u ∧→−v = →
− 2 →
u − v − →
2 − →
u .−
2 2
3 v ;


u ∧→−
v = →
− →
u −
v sin →−
u ,→


4 v ;
5


u ∧→−
v ⊥→
 −
u et →−
u ∧→ −v ⊥→
 −
v ;

− → − →
− →
− → −
6 u ∧ v = 0 ⇐⇒ u, v lié.

Azzouz AWANE
Produit mixte

Définitions
Le produit mixte des →

u,→

v et →

w , est défini par :
 
u1 v1 w1
[→

u ,→

v ,→

w] = →

u· →

v ∧→

w = det  u2 v2 w2  ≡ vol(→

u ,→

v ,→


w)
 
u3 v3 w3

Azzouz AWANE
Définition historique des coniques : Apollonius, Archimède,
...

Azzouz AWANE
Définition historique des coniques

Définition
Une conique est une section plane d’un cône de révolution à deux
nappes. Suivant la position qu’il occupe par rapport à un cône, un
plan qui coupe ce dernier déterminera une intersection qui sera :
1 une ellipse : le plan est incliné sur l’axe, mais il ne coupe
qu’une seule des deux nappes ;
2 une hyperbole : le plan est incliné ou parallèle à l’axe et coupe
les deux nappes ;
3 une parabole : le plan est parallèle à un plan tangent au cône.

Azzouz AWANE
Ellipse comme ensemble de points

Les définitions suivantes font intervenir un plan P et des points ou


une droite contenus dans ce plan.
0
Soient F , F ∈ P, Ω milieu du segment [F ; F 0 ], c = FF2 et a ∈ R
tel que a > c.
Définition
On appelle ellipse de foyers F et F 0 de centre O l’ensemble :

M ∈ P | MF + MF 0 = 2a


— (FF 0 ) est appelé axe focal, Ω est appelé centre de l’ellipse.


— Le nombre e = ca est appelé excentricité de la conique.

Azzouz AWANE
Ellipse comme ensemble de points

Azzouz AWANE
Expression analytique de l’ellipse

Théorème

− −→ →
OF −
 
Par rapport au repère orthonormé direct R O; i = OF ; j ;
l’équation MF + MF 0 = 2a est équivalente à :

x2 y2
+ 2 =1
a2 b

avec b = a2 − c 2 , et 0 < b < a. Les points A0 (−a, 0) ; A(a, 0) ;
B 0 (0, −b) et B(0, b) appartiennent à l’ellipse et sont appelés
sommets de l’ellipse, a est appelé demi grand axe de l’ellipse et b
est appelé demi petit axe de l’ellipse.

Azzouz AWANE
Expression analytique de l’ellipse
Démonstration.

− −→ →
OF −
 
Par rapport au repère orthonormé direct R O; i = OF ; j , On
a F (c, 0) et F 0 (−c, 0). Pour tout (x , y ) ∈ P on a :

MF 2 − MF 02 = (MF − MF 0 ) (MF + MF 0 )
(x − c)2 + y 2 − (x + c)2 − y 2 = (MF − MF 0 ) 2a
−4xc = 2a (MF − MF 0 ) .

On obtient le système suivant :


(
MF + MF 0 = 2a
MF − MF 0 = −2x ca .

donc,
c
MF = a − x ,
a

Azzouz AWANE
Expression analytique de l’ellipse
Démonstration.
2
c c2

MF 2 = (x − c)2 + y 2 = a − x = a2 − 2xc + x 2 ,
a a2
2
soit, x 2 − 2xc + c 2 + y 2 = a2 − 2xc + x 2 ca2 , ou encore

x2  2 
2
a − c 2 + y 2 = a2 − c 2 ,
a
et enfin,
x2 y2
+ = 1.
a2 (a2 − c 2 )

En posant, b = a2 − c 2 , on obtient :

x2 y2
+ 2 = 1.
a2 b

Azzouz AWANE
Expression analytique de l’ellipse

Résumé
2 y2
L’équation xa2 + b2
= 1 avec 0 < b < a est l’équation cartésienne
de l’ellipse E :
1 de centre O ;

2 de foyers F 0 (−c, 0) et F (c, 0) avec c = a2 − b 2 ;
c
3 d’excentricité e = a ;
4 d’axe focal (FF 0 ) ;
5 de sommets A0 (−a; 0); A(a; 0); B 0 (0; −b); B(0; b).

Azzouz AWANE
Représentation paramétrique de l’ellipse

Théorème
2 2
L’ellipse xa2 + yb 2 = 1 peut être définie par les équations
paramétriques

x = a cos t; y = b sin t (t ∈ [0; 2π])

Exercices d’application
Pour chacune des coniques suivantes, déterminer la nature, les
éléments caractéristiques et une équation réduite :
1. 9x 2 + 54x + y 2 − 2y = −46 ;
2
2. x2 + y 2 − 2dx + d 2 = 0.

Azzouz AWANE
Hyperbole comme ensemble de points

FF 0
Soient F ; F 0 ∈ P ; O milieu du segment [F ; F 0 ], c = 2 et a ∈ R,
tel que 0 < a < c.
Définition
On appelle hyperbole de foyers F et F 0 de centre O l’ensemble :

H = M ∈ P : MF − MF 0 = 2a .


— (FF 0 ) est appelé axe focal, O est appelé centre de l’hyperbole.


— Le nombre e = ca est appelé excentricité de la conique.

Azzouz AWANE
Hyperbole comme ensemble de points

Azzouz AWANE
Expression analytique de l’hyperbole

Théorème

− −→ →
OF −
 
Par rapport au repère orthonormé direct R O; i = OF ; j ;
l’équation |MF − MF 0 | = 2a est équivalente à :

x2 y2
− 2 =1
a2 b

avec b = c 2 − a2 . Les points A0 (−a; 0) ; A(a; 0) ; appartiennent à
l’hyperbole et sont appelés sommets de l’hyperbole. Les droites
d’équations y = ± ba x sont des asymptotes à l’hyperbole.

Azzouz AWANE
Expression analytique de l’hyperbole
Démonstration.

− −→ →
OF −
 
Par rapport au repère orthonormé direct R O; i = OF ; j , On
a F (c, 0) et F 0 (−c, 0). Pour tout (x , y ) ∈ P on a :

MF 2 − MF 02 = (MF − MF 0 ) (MF + MF 0 )
(x − c)2 + y 2 − (x + c)2 − y 2 = 2a (MF + MF 0 )
−4xc = 2a (MF + MF 0 ) .

On obtient le système suivant :


(
MF − MF 0 = 2a
MF + MF 0 = −2x ca .

donc,
c
MF = a − x ,
a

Azzouz AWANE
Expression analytique de l’hyperbole
Démonstration.
2
c c2

MF 2 = (x − c)2 + y 2 = a − x = a2 − 2xc + x 2 ,
a a2
2
soit, x 2 − 2xc + c 2 + y 2 = a2 − 2xc + x 2 ca2 , ou encore

x2  2 
2
a − c 2 + y 2 = a2 − c 2 ,
a
et enfin,
x2 y2
− = 1.
a2 (c 2 − a2 )

En posant, b = c 2 − a2 , on obtient :

x2 y2
− 2 = 1.
a2 b

Azzouz AWANE
Expression analytique de l’hyperbole

Résumé
x2 y2
L’équation a2
− b2
= 1 est l’équation de l’hyperbole H :
1 de centre O ;

2 de foyers F 0 (−c, 0) et F (c, 0) avec c = a2 + b 2 ;
c
3 d’excentricité e = a ;
4 d’axe focal (FF 0 ) ;
5 de sommets A(−a; 0); A(a; 0);
6 (OX ) et (OY ) sont des axes de symétrie de H ;
7 Les droites d’équations y = ± ba x sont des asymptotes de H .

Azzouz AWANE
Représentation paramétrique de l’hyperbole

Théorème
x2 y2
L’hyperbole H d’équation cartésienne a2
+ b2
= 1 peut être
définie par les équations paramétriques

x = acht; y = bsht (t ∈ R)

Exercices d’application
Pour chacune des coniques suivantes, déterminer la nature, les
éléments caractéristiques et une équation réduite :
1. x 2 − y 2 + x + y + 1 = 0;
2. 4x 2 − 9y 2 − 16x − 18y − 29 = 0.

Azzouz AWANE
Corrigé de l’exercice 2.

On a :
F (x , y ) = 4x 2 − 9y 2 − 16x − 18y − 29 = 0
= 4x 2 − 16x − 9y 2 − 18y − 29 = 0
 2   2 
= h 4 x − 4x i − 9 hy + 2y − 29
i =0
= 4 (x − 2)2 − 4 − 9 (y + 1)2 − 1 − 29 = 0

Donc,
4 (x − 2)2 − 9 (y + 1)2 = 29 + 16 − 9 = 36
soit,
4 9
(x − 2)2 − (y + 1)2 = 1
36 36
par suite,
(x − 2)2 (y + 1)2
− =1
32 22

Azzouz AWANE
Corrigé de l’exercice 2.

On obtient la forme canonique ,

X2 Y 2
− 2 =1
32 2
d’une hyperbole, avec X = x − 2 et Y = y + 1.
- Le centre : Ω(2, −1) √ √
- Abscisse par rapport à Ω du foyer : c = a2 + b 2 = 13
- Les foyers :
√ √
F = (2 + 13, −1) , F 0 = (2 − 13, −1)

Excentricité : e = ca = 313 .
- Axe focal : ΩX
Les sommets : A = (2 + 3, −1)= (5, −1) et
A = (2 − 3, −1) = (−1, −1).
Axes de symétrie : X 0 X et Y 0 Y .
Azzouz AWANE
Corrigé de l’exercice 2.

Asymptotes : Y = ± 32 X ,et donc,

2 2
y + 1 = (x − 2) et y + 1 = − (x − 2)
3 3

2 7 2 1
y= x− et y = − x +
3 3 3 3

Azzouz AWANE
Parabole comme ensemble de points

Soient F ∈ P, et D une droite ne passant pas par F .


Définition
On appelle parabole, l’ensemble des points du plan dont les
distances au point F et à D sont égales.

MF = MH

H étant la projection orthogonale de M sur D :


— F se nomme le foyer de la parabole ;
— K la projection orthogonale de F sur D ;
— S le milieu du segment [K , F ] est le sommet ;
— D sa directrice.

Azzouz AWANE
La parabole comme ensemble de points

Azzouz AWANE
Expression analytique de la parabole

Théorème

− −
→ −
SF →
 
Par rapport au repère orthonormé direct R S; i = SF ; j ,
l’équation MF = MH est équivalente à :

y 2 − 2px = 0.

— F est le foyer ;
— p est le paramètre de la parabole.

Azzouz AWANE
Expression analytique de la parabole

Démonstration.

− −
→ −
SF →
 
Par rapport au repère orthonormé direct R S; i = SF ; j , On
a F ( p2 , 0) Pour tout (x , y ) ∈ P on a :

MF 2 = MH 2
2 2
x − p2 + y 2 x + p2

=
2 2
x 2 − px + p4 +y 2 = x 2 + px + p4 .

D’où ,
y 2 − 2px = 0,

Azzouz AWANE
Expression analytique de la parabole

Résumé
— L’axe focal de la parabole sera, comme précédemment, noté
(∆) : c’est la droite passant par F et orthogonale à (D). (∆) est
un axe de symétrie de la parabole.
— L’intersection de (∆) et de la parabole est notée par S : S est
le sommet de la parabole. C’est le milieu du segment [F ; K ], où K
est le point d’intersection de (∆) et de (D).
— Le paramètre de la parabole : p = FK .

Azzouz AWANE
Expression analytique de la parabole

Exercices d’application
Pour chacune des coniques suivantes, déterminer la nature, les
éléments caractéristiques et une équation réduite :
1. y 2 = 2x ; y 2 = −x ,
2
2. y = x 2 ; y = − x2
3. y = x 2 + 3x + 2 ; y 2 + 6y + 4x − 3 = 0.

Azzouz AWANE
Réduction de l’équation du second degré

Les coniques peuvent être définies de plusieurs façons globalement


semblables pour les courbes de base : comme intersection de cône,
par foyer, directrice, et excentricité ou par une propriété bifocale.
Leur équation générale les relie à l’étude des formes quadratiques.
Les intersections de cône par un plan pouvant être vues comme
des projections coniques d’un cercle sur un plan,

Azzouz AWANE
Version contemporaine des coniques : Coniques comme
courbes du second degré

L’équation générale d’une conique (C ) est donnée par l’équation


du second degré :

F (x ; y ) = ax 2 + 2bxy + cy 2 + 2dx + 2ey + f = 0 (1)

avec (a; b; c) 6= (0; 0; 0) : la nature de cette conique ne dépend que


de la partie quadratique de la conique.

Q(x ; y ) = ax 2 + 2bxy + cy 2 .

Azzouz AWANE
Classification des coniques

L’équation (1) s’écrit également sous forme matricielle :

X T AX + 2LX + f = 0 :

où !
a b
A= , L = (d e). (2)
b c
A est une matrice 2 × 2 symétrique et L une matrice ligne.
Le terme
2LX = 2dx + 2ey
est appelé partie linéaire de (C ).

Azzouz AWANE
Classification des coniques

On cherche un repère orthonormé dans lequel la conique (C )


admette une équation plus simple, appelée équation réduite. La
matrice A étant symétrique réelle, il existe une matrice orthogonale
P telle que : !
T λ 0
P AP = , λ, µ ∈ R,
0 µ
et dans ce cas, det A = λµ.

Azzouz AWANE
Classification des coniques

Exercice.
Montrer qu’on a la classification suivante :
1. Si det A = ac − b 2 > 0, alors (C ) est une ellipse, un point ou
l’ensemble vide.
2. Si det A = ac − b 2 < 0, alors (C ) est une hyperbole ou la
réunion de deux droites sécantes.
3. Si det A = ac − b 2 = 0, alors (C ) est une parabole, la réunion
de deux droites parallèles, une droite ou l’ensemble vide.

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Classification des coniques

Exercices.
Donner la nature des coniques d’équations suivantes :
1. 16x 2 − 24xy + 9y 2 + 25x − 50y = 0 ;
2. x 2 − xy √
+ y 2 = 1;
3. 2xy −√2 2x − 1 = 0;
4. x 2 + 3xy + x − 2 = 0 ;
5. x 2 + 2axy + y 2 + 4x − a2 k ;
6. 3x 2 − 2xy + 3y 2 − 8x + 8y + 6 = 0 ;
7. x 2 + 3xy + 2y 2 − x − 2y + 1 = 0.

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