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MOHAMMED MOUÇOUF
Cours d’Algèbre
21 janvier 2014
Chapitre 1
Espaces affines
telle que :
Ð→ Ð→ Ð→
1.∀A, B, C ∈ E, AB + BC = AC relation de Chasles
Ð
→ ÐÐ→ →
2.∀Ω ∈ E, ∀Ð
→
u ∈ E , ∃!M ∈ E, ΩM = Ð
u
Les éléments de E seront appelés des points et ceux de E 2 seront nommés bipoints. La dimen-
Ð
→
sion de l’espace affine E est par définition celle de l’espace vectoriel sous-jacent E .
Remarque. Il y a deux types d’objets en jeu : les éléments de E (appelés points et notés A, B, X, Y, ...)
Ð
→
et ceux de E (appelés vecteurs et notés Ð
→
a ,Ð→
u , ...).
Exemples .
1. L’ensemble E des (x, y, z) de R3 tels que x + y + z = 1 est un espace affine de direction l’espace
Ð
→
vectoriel E = {(x, y, z) ∈ R3 /x + y + z = 0}.
2. Généralement : L’ensemble E des (x1 , ..., xn ) de Rn tels que a1 x1 + ... + an xn = b est un espace
Ð
→
affine de direction l’espace vectoriel E = {(x1 , ..., xn ) ∈ Rn /a1 x1 + ... + an xn = 0} (a1 , ...an , b sont
des réels donnés).
3. Exemple important :On peut munir un sous-espace vectoriel E de Rn d’une structure d’espace
affine, de direction lui-même, dite structure affine canonique, en considérons l’adition comme
1
Université Chouaib Doukkali M. Mouçouf
ÐÐ→
→ Ð
une loi externe. Dans ce cas le vecteur Ð
→
uÐv =→
v −Ð
→
u.
Ici, il faut faire bien attention. Sur l’ensemble E, on considère deux structures différentes : la
structure (canonique) d’espace vectoriel et la structure (canonique) d’espace affine. Ainsi, un
élément de l’ensemble E (c’est-à-dire un n-uplet (x1 , ..., xn ) de nombres réels) peut être consi-
déré tantôt comme un vecteur, tantôt comme un point : tout dépend de la structure qu’on veut
considérer à ce moment là.
Remarque.
Attension : On a défini la somme d’un point et d’un vecteur comme un certain point : le +, ici, est
une notation et n’est pas le + de l’espace vectoriel.
Ð
→ Ð
→
Définition. Soit E un espace affine d’espace vectoriel sous-jacent E et Ð →
v un vecteur de E ; on
appelle translation de vecteur Ð
→
v l’application tÐ→ de E dans E définie par tÐ→ (A) = A + Ð
v v
→
v.
Exemples .
1. Un point est un sous-espace affine de E de direction {0}.
2. L’ensemble {(x1 , ..., xn ) ∈ Rn /a1 x1 + ... + an xn = b} (a1 , ...an sont des réels donnés non tous nuls
et b un réel quelconque) est un sous-espace affine de Rn (muni de sa structure canonique d’espace
affine).
3. Tout sous espace vectoriel de Rn est un sous-espace affine de l’espace affine Rn .
1.6 PARALLELISME
Définitions 1. Soient F et G deux sous-espaces affines de E. On dit que F et G sont parallèles
Ð
→ Ð →
s’ils ont même direction, i.e., si on a F = G . On note F ∥ G.
Ð
→ Ð
→
On dit que F est faiblement parallèle à G si F est contenu dans G .
Proposition.
i) Si F et G sont parallèles, alors F et G sont confondus ou bien leur intersection est vide.
ii) Si F est faiblement parallèle à G, alors F est contenu dans G ou F ne rencontre pas G.
(O, Ð
→
e 1 , ..., Ð
→
e n ), et on écrit M = (x1 , ..., xn )R
P = {(x, y, z) ∈ R3 /x + y + z = 1}
Ð
→ → Ð
1. Prenons pour origine de P le point O = (0, 1, 0) et prenons pour base de P , {Ð u, →
v } où
Ð
→ Ð
→ ÐÐ→
u = (1, 0, −1) et v = (0, 1, −1). Le point M = (3, 2, −4) appartient à P et on a OM = (3, 1, −4) =
3Ð
→u +Ð→
v . Ainsi, dans le repère cartésien R = (O, Ð →
u ,Ð
→
v ) de P, le point M = (3, 2, −4) à pour
coordonnées (3, 1), c’est à dire M = (3, 1)R .
Ð
→ Ð → Ð→
2. Prenons maintenant comme origine de P le point O ′ = (1, 1, −1), et pour base de P , { u′ , v ′ }
Ð
→ Ð
→
où u′ = (1, 1, −2) et v ′ = (2, −1, −1). Pour le point M = (3, 2, −4) (le même que celui considéré en
ÐÐ→ Ð
→ Ð →
1. ) on a O ′ M = x u′ + y v ′ , c’est à dire :
⎧
⎪
⎪
⎪ x + 2y = 2
⎪
⎪
⎨ x − y = 1
⎪
⎪
⎪
⎪
⎩ −2x − y = −3
⎪
4 1
donc x = et y = .
3 3
Ð
→ Ð →
Ainsi, dans le nouveau repère cartésien R′ = (O ′ , u′ , v ′ ) de P, le point M = (3, 2, −4) à pour
4 1 4 1
coordonnées ( , ), c’est à dire M = ( , )R′ .
3 3 3 3
La Proposition suivante fournie une famille d’exemples d’espaces affines :
2. Un espace vectoriel est dit une droite vectorielle si sa dimension est égale à 1.
3. On appelle plan affine tout espace affine de direction un plan vectoriel.
4. On appelle droite affine tout espace affine de direction une droite vectorielle.
Ð→
Remarque. Soit D une droite affine, soit Ð→
v un vecteur non nul quelconque de D , alors {Ð →
v } est
Ð
→ Ð
→
une base de D car dim ( D ) = 1. Soit A0 un point quelconque de D, alors (A0 , Ð
→
v ) est un repère
Ð
→
cartésien de D. On dit que v est un vecteur directeur de D ou que D est la droite affine passant
par le point A0 est de vecteur directeur Ð
→
v et on note D = D(A0 , Ð
→
v ).
Définition. On dit que Trois points A, B et C sont alignés, s’ils appartienent à une même droite,
et on dit que quatre points A, B, C et D sont coplanaires s’ils appartienent à un même plan.
Proposition.
Ð→ Ð→
1) les points A, B et C sont alignés si et seulement si la famille {AB, AC} est liée.
Ð→ Ð→ Ð→
2) les points A, B, C et D sont coplanaires si et seulement si la famille {AB, AC, AD} est liée.
Remarque. Deux points sont toujours alignés, et trois points sont toujours coplanaires.
1.9 BARYCENTRES
Proposition et Définition. Un point pondéré est un couple (A, λ) avec A ∈ E et λ ∈ R.
Soit (Ai , λi )1⩽i⩽k avec ∑ki=1 λi ≠ 0 alors il existe un unique G ∈ E, appelé barycentre de (Ai , λi )1⩽i⩽k ,
ÐÐ→ Ð →
tel que ∑ki=1 λi GAi = 0 .
ÐÐ→ Ð →
Si λ1 = ... = λk , on appelle G l’isobarycentre (ou centre de gravité) des Ai , et on a : ∑ki=1 GAi = 0 .
⎧
⎪
⎪ x = x0 + tα1 où t ∈ R
⎨
⎪
⎩ y = y0 + tα2
⎪
Ces relations constituent une représentation paramétrique de la droite D(A0 , Ð →v)
Équation cartésienne de la droite D(A0 , v )Ð
→
Ð→
Soit Ð
→
v = α1 Ð →
e + α2 f un vecteur non nul de R2 , (α1 , α2 ) sont les coordonnées de Ð →
v dans la
Ð→
base (Ð→
e , f ) de l’espace vectoriel R2 . Soit A0 le point de R2 de coordonnées (x0 , y0 ) dans le
Ð→
repère cartésien (O, Ð →e , f ).
Ð→
Dans le repère (O, Ð →
e , f ) la droite D(A , Ð
→
v ) à pour équation cartésienne
0
α2 (x − x0 ) − α1 (y − y0 ) = 0
x − x0 α1
=0
y − y 0 α2
Une autre forme de l’équation cartésienne
d’une droite
On a α2 (x − x0 ) − α1 (y − y0 ) = 0, donc
α2 x − α1 y − (α2 x0 − α1 y0 ) = 0
Posant : α2 = a, −α1 = b et α2 x0 − α1 y0 = −c il vient :
ax + by + c = 0
C’est l’équation cartésienne de la droite D passant par le point A0 (x0 , y0 ) est de vecteur
directeur Ð
→
v = (−b, a).
● Si a = 0 , b ≠ 0 cette droite est parallèle à l’axe Ox, l’équation cartésienne est
−c
y=
b
● Si a ≠ 0 , b = 0 cette droite est parallèle à l’axe Oy, l’équation cartésienne est
−c
x=
a
⎧
⎪
⎪ x = a1 + t(b1 − a1 ) où t ∈ R,
⎨
⎪
⎩ y = a2 + t(b2 − a2 )
⎪
est une représentation paramétrique de D.
L’équation cartésienne de cette droite est
(b2 − a2 )(x − a1 ) − (b1 − a1 )(y − a2 ) = 0
ÐÐ→ Ð
A0 M →
v
⎛ x − x0 α1 ⎞
⎜ ⎟
(x0 , y0 , z0 ) et (x, y, z) dans le repère cartésien R. Considérons la matrice ⎜ y − y0 α2 ⎟. La
⎜ ⎟
⎝ z − z0 α3 ⎠
ÐÐ→ → x − x0 α1
famille {A0 M , Ð
v } est liée si et seulement si les détrminants ∆1 = = 0, ∆2 =
y − y 0 α2
x − x0 α1 y − y 0 α2
= 0 et ∆3 = = 0.
z − z0 α3 z − z0 α3
C’est l’équation cartésienne, Dans le repère R, de la droite D(A0 , Ð
→
v ).
On peut montrer que si αi est non nul, alors les deux déterminants qui ont en commun le
coefficient αi entrainent la troisième. Donc on a en réalité deux équations et pas trois.
Généralement, l’équation cartésienne d’une droite dans un espace affine de dimension 3 est
donnée sous forme d’intersection de deux plans sécants, c’est à dire :
⎧
→ ⎪
Ð ⎪ ax + by + cz +d = 0 ∶ (P)
D ∶⎨
⎪
⎩ a x + b y + c z +d = 0 ∶ (P )
⎪ ′ ′ ′ ′ ′
où P et P ′ sont sécants.
Exemple : D = D(A, Ð →
v ) où A = (1, 4, 3) et Ð
→
v = (0, 2, 1). On a la composante 2 de Ð→
v est non
y−4 2 y−4 2
nulle, donc l’équation cartésienne de D est = 0 et = 0, ce qui donne :
z−3 1 x−1 0
⎧
⎪
⎪ y − 2z = −2
D∶⎨
⎪
⎪ x = 1
⎩
⎧
⎪
⎪
⎪ x = x0 + t1 α1 + t2 β1
⎪
⎪ où t1 , t2 ∈ R,
⎨ y = y0 + t1 α2 + t2 β2
⎪
⎪
⎪
⎪
⎩ z = z0 + t1 α3 + t2 β3
⎪
Ces relations constituent une représentation paramétrique du plan P(A0 , Ð
→
u ,Ð
→
v)
Équation cartésienne du plan P(A , Ð→
u ,Ð
→
v)
0
α2 β2 α1 β1 α1 β1
(x − x0 ) − (y − y0 ) + (z − z0 ) = 0
α3 β3 α3 β3 α2 β2
Remarques.
1) L’équation cartésienne ce n’est que
+ x − x0 α1 β1
− y − y0 α2 β2 = 0
+ z − z0 α3 β3
.
2) Rappelons la définition du determinant d’ordre 3. Soient λ1 , λ2 , λ3 , α1 , α2 , α3 , β1 , β2 , β3 ∈ R
alors :
+ λ1 α1 β1
α2 β2 α1 β1 α1 β1
− λ2 α2 β2 = λ1 − λ2 + λ3
α3 β3 α3 β3 α2 β2
+ λ3 α3 β3
Ð→ Ð→
vecteurs AB et AC sont linéairement indépendants. Donc par ces trois points passe un et un
Ð→ Ð→
seul plan, c’est la plan P = A + sev ⟨AB, AC⟩.
Alors :
⎧
⎪
⎪
⎪ x = a1 + t1 (b1 − a1 ) + t2 (c1 − a1 )
⎪
⎪ où t1 , t2 ∈ R,
⎨ y = a2 + t1 (b2 − a2 ) + t2 (c2 − a2 )
⎪
⎪
⎪
⎪
⎪
⎩ z = a3 + t1 (b3 − a3 ) + t2 (c3 − a3 )
est une représentation paramétrique de P.
L’équation cartésienne de ce plan est
+ x − x0 b1 − a1 c1 − a1
− y − y0 b2 − a2 c2 − a2 = 0
+ z − z0 b3 − a3 c3 − a3
1.13 Parallèlisme
1.13.1 Une droite donnée par une équation cartésienne et l’autre par
un repère cartésien
Dans un plan affine (par exemple R2 )
Considérons les deux droites suivantes :
Ð→
D∶ ax + by + c = 0 et D′ = A′ + sev ⟨ u′ ⟩.
Proposition.
→ Ð
Ð →
Si u′ ∈ D , alors D et D′ sont parallèles.
→ Ð
Ð →
Si u′ ∈ D et A′ ∈ D, alors D et D′ sont confondues.
→ Ð
Ð →
Si u′ ∈ D et A′ /∈ D, alors D et D′ sont strictement parallèles.
→ Ð
Ð →
Si u′ ∈/ D , alors D et D′ sont sécantes.
D ∶ ax + by + c = 0 et D′ ∶ a′ x + b′ y + c′ = 0.
Proposition.
a b
Si ′ = ′ , alors D et D′ sont parallèles.
a b
a b c
Si ′ = ′ = ′ , alors D et D′ sont confondues.
a b c
a b c
Si ′ = ′ ≠ ′ , alors D et D′ sont strictement parallèles.
a b c
a b
Si ′ ≠ ′ , alors D et D′ sont sécantes.
a b
0
Remarque. On ne considère pas la forme car elle n’a aucun effet..
0
Exemples .
15 3
D1 ∶ 2x + 5y + 1 = 0, D2 ∶ 3x + y+ =0
2 2
D3 ∶ 2x + 5y + 2 = 0, D4 ∶ 2x + 5y = 0
2 y = 0,
D5 ∶ 3x + 15 D6 ∶ 5y + 1 = 0
D7 ∶ 2y + = 0.
2
5 D8 ∶ 3y + 2 = 0
On D1 = D2 , D4 = D5 , D6 = D7 , D1 ∥ D3 ∥ D4 , D6 ∥ D8 , D1 et D6 sont sécantes.
et
⎧
⎪
⎪ ex + f y + gz + h = 0
D ∶⎨ ′
⎪
⎩ ex + f y + gz + h = 0
⎪ ′ ′ ′ ′
Ð→ Ð→
Pour comparer D et D′ , on cherche un vecteur directeur Ð →u de D (ou de D′ ) et un point A de
Ð
→
D (ou de D′ ). Pour trouver Ð
→
u ∈ D , il suffit de donner à x, y et z des valeurs de telles sorte que
(x, y, z) soit une solution non nulle de
⎧
→ ⎪
Ð ⎪ ax + by + cz = 0
D ∶⎨
⎪
⎩ ax + by + cz = 0
⎪ ′ ′ ′
ou de résoudre ce système et trouver une solution non nulle, et pour trouver A ∈ D, il suffit
de donner à x, y et z des valeurs de telles sorte que (x, y, z) soit une solution de
⎧
⎪
⎪ ax + by + cz + d = 0
D∶⎨
⎪
⎩ ax + by + cz + d = 0
⎪ ′ ′ ′ ′
Proposition.
Ð
→
Si Ð
→
u ∈ D′ , alors D et D′ sont parallèles.
Ð
→
Si Ð
→
u ∈ D et A ∈ D′ , alors D et D′ sont confondues.
Ð
→
Si Ð
→
u ∈ D′ et A /∈ D′ , alors D et D′ sont strictement parallèles.
Ð
→
Si Ð
→
u ∈/ D′ , alors D et D′ ne sont pas parallèles (pas nécessairement sécantes).
Proposition.
Ð→ →
Si rg( u′ , Ð
u ) = 1, alors D et D′ sont parallèles.
Ð→ → ÐÐ→ →
Si rg( u′ , Ð
u ) = rg(AA′ , Ð
u ) = 1, alors D et D′ sont confondues.
Ð→′ Ð ÐÐ→ →
Si rg( u , →u ) = 1 et rg(AA′ , Ð
u ) = 2, alors D et D′ sont strictement parallèles.
Ð→ →
Si rg( u′ , Ð
u ) = 2, alors D et D′ ne sont pas parallèle, et donc si on travail dans un plan affine, D
et D′ serons sécantes.
Proposition.
a b c
Si = = , alors P et P ′ sont parallèles.
a′ b′ c′
a b c d
Si ′ = ′ = ′ = ′ , alors P et P ′ sont confondus.
a b c d
a b c d
Si ′ = ′ = ′ ≠ ′ , alors P et P ′ sont strictement parallèles.
a b c d
a b a c b d
Si ′ ≠ ′ ou ′
≠ ′ ou ≠ , alors P et P ′ sont sécants.
a b a c b′ d′
Faculté Des Sciences El Jadida 12 21 janvier 2014
Université Chouaib Doukkali M. Mouçouf
0
Remarque. On ne considère pas la forme car elle n’a aucun effet.
0
Proposition.
→ Ð
Ð → Ð → Ð →
Si u′ ∈ P et v ′ ∈ P , alors P et P ′ sont parallèles.
→ Ð
Ð → Ð→ Ð →
Si u′ ∈ P , v ′ ∈ P et A′ ∈ P, alors P et P ′ sont confondus.
→ Ð
Ð → Ð→ Ð →
Si u′ ∈ P , v ′ ∈ P et A′ /∈ P, alors P et P ′ sont strictement parallèles.
→ Ð
Ð → → Ð
Ð →
Si u′ ∈/ P ou v ′ /∈ P , alors P et P ′ sont sécants.
Proposition.
Ð→ → Ð Ð→ → Ð
Si rg( u′ , Ð
u, →
v ) = rg( v ′ , Ð
u, →v ) = 2, alors P et P ′ sont parallèles.
Ð→ → Ð Ð→ → Ð ÐÐ→ → Ð
Si rg( u′ , Ð
u, →
v ) = rg( v ′ , Ð
u, →v ) = rg(AA′ , Ð
u, →v ) = 2, alors P et P ′ sont confondus.
Ð
→′ Ð Ð→ ÐÐ→
Si rg( u , →u ,Ð
→
v ) = rg( v ′ , Ð
→u ,Ð
→
v ) = 2 et rg(AA′ , Ð→
u ,Ð→
v ) = 3, alors P et P ′ sont strictement paral-
lèles.
Ð→ → Ð Ð→ → Ð
Si rg( u′ , Ð
u, →
v)=3 ou rg( v ′ , Ð
u, →
v ) = 3, alors P et P ′ ne sont pas parallèles, et donc si on
travail dans un espace affine de dimension 3, P et P ′ serons sécants.
Remarque. Le rang de (Ð
→, Ð
w →
u ,Ð
→
v ) ne peut pas être égal à 1, car cette famille contient au moins
deux vecteurs linéairement indépendants, donc il est ou bien égal à 2 ou bien égal à 3.
1.13.7 Un plan donné par une équation cartésienne et une droite don-
née par un repère cartésien
Dans un espace affine de dimension 3 (par exemple R3 )
Soient P et D le plan et la droite suivants :
P ∶ ax + by + cz + d = 0 et D = A + sev ⟨Ð
→
u ⟩.
Proposition.
Ð
→
Si Ð
→
u ∈ P ∶ ax + by + cz = 0, alors D et faiblement parallèle à P.
Ð
→
Si Ð
→
u ∈ P et A ∈ P, alors D et contenue dans P (D ⊆ P).
Ð
→
Si Ð
→
u ∈ P et A ∈/ P, alors D et strictement faiblement parallèle à P (D ∩ P = ∅).
Ð
→
Si Ð
→
u ∈/ P , alors D et P sont sécants.
ou de résoudre ce système et trouver une solution non nulle, et pour trouver A, il suffit de
donner à x, y et z des valeurs de telles sorte que (x, y, z) soit une solution de
⎧
⎪
⎪ ex + f y + gz + h = 0
D∶⎨
⎪
⎩ ex + f y + gz + h = 0
⎪ ′ ′ ′ ′
Remarque. Pour montrer que D et faiblement parallèle à P ou qu’ils sont sécants, on cherche le
vecteur Ð
→
u et ce n’est pas la peine de chercher le point A.
P ∶ = A + sev ⟨Ð
→
u, Ð
→
v ⟩ et D = B + sev ⟨Ð
→⟩.
w
Proposition.
1. Si rg(Ð→, Ð
w →
u ,Ð→
v ) = 2, alors D et faiblement parallèle à P.
Ð→ → Ð
2. Si rg( w , u , v ) = rg(AB, Ð
Ð→ Ð→ Ð→ u, →
v ) = 2, alors D et contenue dans P (D ⊆ P).
Ð→
3. Si rg(Ð→, Ð
w →
u ,Ð→v ) = 2 et rg(AB, Ð →
u ,Ð
→
v ) = 3, alors D et strictement faiblement parallèle à P
(D ∩ P = ∅).
4. Si rg(Ð
→, Ð
w →
u ,Ð
→
v ) = 3 , alors D n’est pas faiblement parallèle à P, et donc si on travail dans un
espace affine de dimension 3, D et P serons sécants.
Remarques.
Ð→ → Ð
1. Dans le résultat 2., rg(AB, Ð
u, →
v ) = 2 veut dire que B ∈ P.
Ð→ Ð →
2. On sait que rg(AB, w ) = 1 veut dire que A ∈ D. Donc si dans un cas particulier, on a
Ð→ →
rg(Ð
w→, Ð
→
u ,Ð
→
v ) = 2 et rg(AB, Ðw ) = 1, on peut conclure qu’on a le résultat 2.. Mais ça c’est un
cas particuler, car on peut avoir le résultat 2. sans que A ∈ D.
Ð→ → Ð
3. Dans le résultat 3., rg(AB, Ðu, →v ) = 3 veut dire que B ∈/ P.
Proposition. Soient H un hyperplan d’un espace affine E et F un sous espace affine quelconque
de E. Alors F est ou bien faiblement parallèle à H ou bien F et H sont sécants.
Remarque. Donc le fait que le sous espace affine F n’est pas faiblement parallèle au sous espace
affine G n’entraine pas nécessairement qu’ils sont sécants.
Exemples .
1. Les vecteurs Ð
→
u = (1, −2, 3) et Ð
→
v = (−1, 1, 1) sont orthogonaux.
Ð
→ Ð
→
2. Les vecteurs u = (4, 2) et v = (−3, 6) sont orthogonaux.
Proposition. Soit Ð
→
u et Ð
→
v deux vecteurs quelconques. Alors :
Ð
→
u .Ð
→
v = ∣∣Ð
→
u ∣∣ ∣∣Ð
→
v ∣∣ cos(Ð
→
[
u ,Ð
→
v)
√ √
Exemple . Ð →
u = (2, 3) et Ð
→
v = (1, −1), on a :−1 = 13 2 cos(Ð
→
[
u ,Ð
→
v ). On détermine (Ð
→
[
u ,Ð
→
v) =
1
arccos(− √ ) ≃ 101, 31 (en °).
26
Angle entre deux droites
Par convension, on choisit toujours comme angle entre deux droites, l’angle compris entre 0
et 90. Pour trouver cet angle, on prend un vecteur directeur de chaque droite et on cherche
l’angle entre les deux vecteurs. Si on trouve un angle compris entre 0 et 90, il s’agit de l’angle
entre les droites ; si l’angle θ obtenu est situé entre 90 et 180, on chosit son supplément
(180 − θ).
On dit que deux droites D1 et D2 sont perpendiculaires, D1 ⊥ D2 , si l’angle entre les deux
droites égales à 90.
(Ð
→
v +Ð →).Ð
w →
u =Ð →v .Ð
→
u +Ð→.Ð
w →
u
Ð→ Ð→ Ð
→ Ð→ Ð→ Ð→
α u . v = u .α v = α( u . v )
Ð
→
u .Ð
→
v =Ð
→
v .Ð
→
u
Ð
→
u .Ð
→
u ⩾0
Ð
→ Ð
→
u .Ð
→
u = 0 ⇐⇒ Ð
→
u = 0.
Définition.
1) Un espace vectoriel de dimension finie muni d’un produit scalaire est appelé espace euclidien.
2) Un espace affine est dit euclidien si sa direction est un espace euclidien.
Définition.
1) Les vecteurs Ð
→
u et Ð
→
v sont dits orthogonaux si on a Ð
→
u .Ð
→
v = 0.
2) On dit que le vecteur Ð
→
u est orthogonal à un sous espace vectoriel F si Ð
→
u est orthogonal à
chaque vecteur de F .
3) les sous espaces vectoriels F et G sont dits orthogonaux (F ⊥ G) si tout vecteur de l’un est
orthogonal à l’autre, c’est à dire :
Ð
→
u ∈ F Ô⇒ Ð
→
u ⊥ G et Ð
→
v ∈ G Ô⇒ Ð
→
v ⊥ F.
Proposition. Soient F et F ′ deux sev d’un espace vectoriel E de bases B et B ′ . Alors F et G sont
orthogonaux si et seulement si
Pour tout Ð
→
u ∈F et tout Ð
→
v ∈ F′ on a Ð
→
u .Ð
→
v =0
Proposition. Si F un sous espace vectoriel d’un espace vectoriel euclidien E, alors F ⊥ est aussi
un sous espace vectoriel de E.
F ⊕ F ⊥ = E.
Définition.
1) Une base B = (Ð
u→1 , . . . , Ð
u→n ) d’un espace vectoriel est dite orthonormée si
⎧
⎪
Ð
→ Ð→ ⎪ 0 si i ≠ j
ui . uj = ⎨
⎪
⎩ 1 si i = j
⎪
2) On dit qu’un repère cartésien R = (A, B) d’un espace affine est orthonormé si B est une base
orthonormée de sa direction.
Ð
→
u .Ð
→
v = x1 y1 + ⋯ + xn yn .
Proposition. Soient E un espace affine euclidien, F et G deux sous espaces affines de E. soient
Ð
→ Ð
→
B une base de F ⊥ et B ′ une base de G ⊥ . Alors F et G sont perpendiculaires si et seulement si
Pour tout Ð
→
u ∈B et tout Ð
→
v ∈ B′ on a Ð
→
u .Ð
→
v = 0.
Définition. Soit H un hyperplan affine d’un espace affine euclidien E. On appelle vecteur normal
Ð
→ Ð→
de H tout vecteur Ð
→
v vérifiant Ð
→
v .Ð
→
u = 0 pour tout Ð
→
u ∈ H, c’est à dire Ð→
v ⊥ H.
Proposition. Deux vecteurs normaux d’un même hyperplan sont colinéaires (c’est à dire linéai-
rement dépendants).
Ð
→
Remarque. La Proposition précédentes veut dire que H ⊥ est une droite vectoriel.
Proposition. Soit H et H′ deux hyperplans affine d’un espace affine euclidien E ayant Ð
→
v et Ð
→
v′
comme vecteurs normaux. Alors :
1) H et H′ sont parallèles si et seulement si Ð
→
v et Ð
→
v ′ sont colinéaires.
2) H et H′ sont perpendiculaires si et seulement si Ð
→
v et Ð→v ′ sont orthogonaux.
3) Deux hyperplans de E sont ou bien parallèles ou bien sécants.
Remarque. les hyperplans d’un plan affine sont les droites, et ceux d’un espaces affine de dimen-
sion 3 sont les plans. Donc, dans un plan, deux droites sont ou bien parallèles ou bien sécantes,
et dans un espace affine de dimension 3, deux plans sont ou bien parallèles ou bien sécants.
Ð→
Proposition. soient E un espace affine euclidien, Ð
→
v un vecteur de E et A un point de E. Alors
ÐÐ→ →
l’équation AM .Ð
v = 0 est l’équation du hyperplan passant par A est de vecteur normal Ð
→
v.
Cas particuliers
Soient E un plan affine euclidien muni d’un repère orthonormé R, D la droite affine d’équa-
tion : D ∶ ax + by = c et Ð
→
v le vecteur de coordonnéesn(a, b).
Ð→
Si R est orthonormé, alors Ð →
v est un vecteur normal de D, en effet, on a D ∶ ax + by = 0, et
Ð
→
puisque R est orthonormé, on a Ð →
v .(x, y) = ax + by pour tout vecteur (x, y) de E , et par suite
Ð
→ Ð
→
v .(x, y) = 0 pour tout vecteur (x, y) de D , c’est à dire, Ð
→
v est un vecteur normal de D.
On a le même résultat pour un plan d’un espace affine de dmension 3.
1.16 Exercices
Exercice 1. 1. Montrer que E est un espace affine si et seulement si il existe A ∈ E et un espace
vectoriel E tels que E = A + E.
Notons que l’écriture E = A + E veut dire qu’il existe une loi externe noté + ∶ E × E → E vérifiant :
2. Montrer que si deux sous espaces affines d’un espace affine E sont parallèles, alors ils sont
disjoints ou égaux.
Solution :
1. Supposons que E est un espace affine et soit A un point quelconque de E (A existe bien
Ð→ Ð→
car E ≠ ∅). Prenons E = E la direction de E. Alors E = {AB ∈ E/ B ∈ E}. Donc A + E =
Ð→
{A + AB/ B ∈ E} = {B/ B ∈ E} = E.
Réciproquement, Supposons qu’il existe A ∈ E et un espace vectoriel E tel que E = A + E. Soit
B, C ∈ E, alors il existe et unique Ð
→
u ,Ð
→
v ∈ E tels que B = A + Ð
→
u et C = A + Ð→
v . On considére
alors l’application φ ∶ E × E Ð→ E défini par Φ(B, C) = −Ð
→
u +Ð →
v.
Ð
→
Remarquer d’abord que A = A + 0 entraîne Φ(A, B) = Ð →
u . Par suite, Φ(B, C) = −Φ(A, B) +
Φ(A, C).
On a Φ(B, C)+Φ(C, D) = (−Φ(A, B)+Φ(A, C))+(−Φ(A, C)+Φ(A, D)) = −Φ(A, B)+Φ(A, D) =
Φ(B, D), c’est-à-dire, Φ vérifie la relation de Chasles.
Soit Ω ∈ E et Ð→u ∈ E. Posons Ð →
v = Φ(A, Ω) ∈ E. On a Ð→
u ,Ð
→
v ∈ E, donc Ð
→
u +Ð →
v ∈ E, alors
A + ( u + v ) ∈ A + E = E. Soit M l’unique élément de ∈ E tel que M = A + ( u + Ð
Ð→ Ð
→ Ð→ →
v ). Alors
Φ(Ω, M) = −Ð
→
v +(Ð
→
u +Ð →
v)=Ð →
u . Soit M ′ un autre point vérifiant Φ(Ω, M ′ ) = Ð
→
u . On a Φ(Ω, M ′ ) =
−Φ(A, Ω)+Φ(A, M ′ ) = −Ð
→
v +Φ(A, M ′ ) = Ð→
u , donc Φ(A, M ′ ) = Ð
→
u +Ð
→v , et donc M ′ = A+(Ð→
u +Ð→
v)=
M. Par suite l’application Φ vérifie la propriété 2. Ce qui fait E est un espace affine de direction
E.
Ð
→ Ð
→
2. Supposons que F ∩ G ≠ ∅ et soit A ∈ F ∩ G. Dans ce cas, on a F = A + F et G = A + G.
Ð→ Ð →
Comme F = G, alors F = G.
Exercice 2. Soit E un R-espace vectoriel quelconque. Les propositions suivantes sont-elles vraies
ou fausses ?
a. Un sous-espace vectoriel de E est un sous-espace affine de E.
b. Un point est un sous-espace affine de E.
Solution :
Ð
→
a) Oui, car si F est un sev de E, alors F = 0 + F .
Ð
→
b) Oui, car {A} = A + { 0 }.
c) Non. Il suffit de prendre E = R et F = {2} (2 ici est un point).
→ Ð
Ð → Ð →
d) Oui, car F = 0 + F = F . Donc F est un sev de E.
Ð
→ Ð
→
e) et f) Non. Car dim( D) = 1 et dim( P ) = 2, donc on ne peut pas avoir D parallèle à P .
: Attention : Il y a des auteurs qui adoptent la définition suivante :
”F est parallèle à G” qui veut dire, par la définition adoptée dans ce cours, que ”F est
faiblement parallèle à G”.
g) Non. Il suffit de prendre comme plan E = R2 et comme droites, deux droite D1 et D2
Ð→ Ð → Ð→ Ð →
sécantes de E. On a D1 ⊆ E et D2 ⊆ E mais D1 et D2 ne sont pas parallèles.
Ð→ Ð → Ð→ Ð → Ð→ Ð→
h) Oui, car D1 = D et D2 = D entaîne D1 = D2 .
Solution :
Ð
→
1. Soient F un sous espace affine de E et Ð →
u un vecteur de E . Posons F ′ = tÐ→
u (F ) et montrons
Ð→
que F ′ est un sous espace affine qui est parallèle à F . Pour cela, on va montrer que F ′ = B + F
où B est un point de F ′ .
Ð→ Ð →
On a F ≠ ∅ donc on peut fixer un point A dans F . Soit B = tÐ→ u (A) ∈ F , c’est-à-dire, AB = u
′
ÐÐ→ Ð → Ð→ ÐÐ→ ÐÐ→ Ð→
Soit M ∈ F ′ , alors ∃N ∈ F tel que tÐ→
u (N) = M, donc NM = u = AB. Alors NB + BM = AB,
ÐÐ→ ÐÐ→ ÐÐ→ Ð → ÐÐ→ Ð → ÐÐ→
d’où BM = AN . Or A, N ∈ F , donc AN ∈ F , par suite, BM ∈ F . Comme M = B + BM , alors
Ð
→ Ð
→
M ∈ B + F . Ce qui fait que F ′ ⊆ B + F .
Ð
→ ÐÐ→ Ð → ÐÐ→ ÐÐ→
Réciproquement, soit M ∈ B + F . Alors BM ∈ F , donc ∃N ∈ F tel que BM = AN, alors
Ð→ ÐÐ→ ÐÐ→ ÐÐ→ Ð→ →
AB + BN = BM , d’où NM = AB = Ð u (N) = M. Par suite, M ∈ F . Ceci montre
u , c’est-à-dire, tÐ→ ′
Ð
→
bien que B + F ⊆ F ′ .
Ð
→ Ð
→
En conclusion, B + F = F ′ , et donc F ′ est un sous espace affine de E de direction F . En
Exercice 4.
1. Determiner A − Ð
→
v ?
Ð→ Ð→ →
2. Monter que B = A + Ð→
v ssi ∀C ∈ E CB = CA + Ð v.
Ð
→
3. Montrez, pour tous A, B ∈ E et tous Ð
→
u ,Ð
→
v ∈ E les formules :
ÐÐ ÐÐÐÐÐÐÐÐ→ Ð→ →
(A + u ) + v = A + ( u + v ) et (A + u )(B + Ð
Ð→ Ð→ Ð→ Ð
→ Ð
→ →
v)=Ð →v + AB − Ðu.
4. on considère un point A = (a1 , a2 ) du plan affine R2 et un vecteur Ð
→
v = (v1 , v2 ) du plan vectoriel
R2 , écrivez le point A+ Ð
→
v comme un couple de réels en utilisant la définition de la structure affine
canonique.
v = tÐ
u ○ tÐ
5. Montrer que tÐ→ → Ð→ .
u+v
6. Soient A et B deux points de E, t une translation et A0 , l’image de A par t ; exprimez t(B) en
fonction de A, B et A0 .
Solution :
Facile.
Solution :
Ð
→ Ð →
1. On a D∣∣D ′, donc D = D ′ ∶ x − y = 0, alors D ∶ x − y = c. Comme A ∈ D, alors 1 = c et donc
D ∶ x − y = 1.
2. se fait de la même façon que 1.
Exercice 6.
1. Donner l’équation de la droite D passant par le point P = (1, 3) et dirigé par Ð
→
u = (2, β).
√
2. Donner l’équation de la droite D′ passant par le point A = (a, 2a) et B = (2a, (2 + 3)a) (où
a est un réel non nul).
3. On donne à β la valeur 0. Déterminer l’angle que fait la droite D avec la droite D′ .
Solution :
ÐÐ→
1. On a P M = (x − 1, y − 3), donc l’équation de D est
x−1 2
= βx − 2y + 6 − β = 0
y−3 β
Ð→ √ √
2. D ′ = D(A, AB) ∶ 3x − y + (2 − 3)a = 0.
\ Ð→ √
3. cos(Ð→
u , AB) = 2×2∣a∣
2a
= 2∣a∣
a
car a2 = ∣a∣.
\ Ð→
Si a > 0, on a 2∣a∣
a
= 12 , donc Ð → \
u , AB = π3 ≤ π2 , donc D, D ′ = π3 = 60○ .
\ Ð→
Si a < 0, alors 2∣a∣
a
= − 12 , donc Ð →
u , AB = 2π \′
3 ≥ 2 , donc D, D = π − 3 = 60 .
π π ○
Exercice 7.
1. Soit E un espace affine et F un sous-espace affine de E. Si P ∈ E alors il existe un unique
sous-espace affine F ´ de E passant par P et parallèle à F .
Solution :
Ð
→
F′ = P + F .
Exercice 8.
1. Qu’est-ce qu’un sous-espace affine de dimension 0 ?
2. Montrer qu’un sous-espace affine est un espace affine.
3. Soit l’espace vectoriel R2 muni de sa structure canonique d’espace affine.
a) Montrer que F = {(x, y) ∈ R2 /2x − y = 4} est un sous-espace affine de R2 . Quelle est sa
direction ? Sa dimension ? Représenter graphiquement F .
Ð→ Ð→
b) Soit G = {(x, y) ∈ R2 /x + y = 0}. Montrer que G est un sous-espace vectoriel de R2 . Soit
Ð
→ Ð
→
O = (0, 0) et A = (2, 2). Représenter graphiquement GO = O + G et GA = A + G . Montrer que F
n’est parallèle ni à GO ni à GA .
4. Soient F et G deux sous-espaces affines d’un espace affine E. Montrer que si F ∩ G ≠ ∅ alors
Ð
→ Ð →
F ∩ G est un sous-espace affine de direction F ∩ G.
5. Soit E un espace affine de dimension 2 (on dit que c’est un plan affine). Montrer que deux
Ð
→ Ð → Ð→
droites affines D et D ′ sont sécantes ssi D ∩ D ′ = { 0 }.
6. Soit E un espace affine de dimension 3. Démontrer que :
a) Deux droites peuvent être sécantes, parallèles, ou non-coplanaires (càd : il n’existe aucun plan
qui les contient).
b) Une droite et un plan peuvent être sécants en un point, ou parallèles.
c) Deux plans peuvent être sécants selon une droite ou parallèles.
d) Reprendre les questions précédentes avec E de dimension 4. (On traitera les positions relatives
des droites, plans et hyperplans).
Solution :
1ère méthode
Ð
→ Ð→
Si E est un sous espace affine de R, alors E est un sev de R. Or dim(R) = 1, alors dim( E = 0
ou 1, c’est-à-dire, E est un point ou bien égal à R, impossible.
2ème méthode
Ð
→ Ð→ → Ð
Ð → Ð
→ Ð
→
On 1 ∈ E. Posons E = {1x/ x ∈ E}. On a 4 ∈ E, donc 3 = 14 ∈ E . mais −3 ∈/ E , car −3 = 1x = x−1
Ð
→
entraîne x = −2 ∈/ E. Par suite, E n’est pas un sev de R, et donc E n’est pas un sous espace
affine de R.
Exercice 10. Soit E un espace affine. Montrer que par trois points non-alignés de E, il passe un
plan et un seul.
Solution :
Ð→ Ð→ Ð
→
A, B et C sont non alignés de E si et seulement si {AB, AC} est une famille libre de E .
Ð→ Ð→
Il y a un seul plan passant par trois points non alignés A, B et C, c’est le plan P = P (A, AB, AC).
Exercice 11.
1. Donner une équation de la droite D de R2 passant par P = (1, 3) dirigé par Ð
→
u = (3, 5).
2. Donner une équation de la droite D′ de R2 passant par P = (1, 3) et Q = (4, 2).
3. Déterminer l’angle que fait la droite D avec la droite D′ .
Solution :
1. 5x − 3y + 4 = 0.
2. x + 3y − 10 = 0.
3. ≃ 77, 47○ .
Exercice 12. Soit a, b ∈ R distincts non-nuls avec ∣a∣ ≠ ∣b∣. Donner une équation de la droite D
dans R2 passant par P = (a, b) et par l’intersection des droites d’équation
x y
+ =1
a b
et
x y
+ =1
b a
Solution : Cherchons d’abord le point d’intersection des deux droites. Pour cela on doit
⎧
⎪ x + yb = 1
⎪
résoudre le système (par exemple par ∆) ⎨ xa .
⎪
⎪ + y
= 1
⎩ b a
1 1 ab ab
On trouve une seule solution (car ∆ = 2 − 2 ≠ 0 puisque ∣a∣ ≠ ∣b∣) c’est le point ( , ).
a b a+b a+b
a2
x − a a+b
Donc D ∶ b2
= 0,
y − b a+b
c’est à dire b2 x − a2 y = ab2 − ba2 .
Exercice 13. Soit P = (−1, 0), Q = (0, 2), R = (2, 1)etS = (3, −2). On pose D = (P Q) et D´=
(RS). Déterminer un vecteur directeur pour chacune de ces droites. Donner une équation pour
chacune de ces droites. Est-ce que (P, Q, S, R) est un parallélogramme ?
Solution :
D ∶ 2x − y + 2 = 0.
D ′ ∶ −3x − y + 7 = 0.
Ð→ Ð→
P Q ≠ RS, donc (P, Q, S, R) n’est pas un parallélogramme.
Solution :
ÐÐ→′ Ð
→ ÐÐ→′ ÐÐ→′ ÐÐ→ ÐÐ→ Ð→
u (A) = A et tÐ
u (B) = B , alors AA = u = BB = BA + A B , Donc A B = AB. Ce
1. On a tÐ→ ′ → ′ ′ ′ ′ ′
Solution :
Posons A = (c, d), alors
ÐÐ→ ÐÐ→
M = (x, y) ∈ C((c, d), r) ⇔ (x − a)2 + (y − b)2 = r 2 ⇔ ∣∣AM∣∣2 = r 2 ⇔ ∣∣AM∣∣ = r. Donc C(A, r) est
ÐÐ→
exactement égal à l’ensemble des points M tels que ∣∣AM∣∣ = r.
Soit A′ = tÐ→
u (A) et A = hk,D (A). Donc A = tÐ
′′ → (A′ ) et A = h 1 ,D (A′′ ).
−u
ÐÐ→ ÐÐ → ÐÐ → ÐÐ→
k
M ′ ∈ C(A′ , r).
u (C(A, r)) ⊆ C(A , r).
Donc tÐ→ ′
C(A′ , r) ⊆ tÐ→
u (C(A, r)).
Exercice 16.
1) Déterminer la composée de deux homothéties.
2) Déterminer la composée d’une homothétie et d’une translation.
Solution :
1. Soient hk,A et hk′ ,A′ deux homothéties d’un espace affine E. Soit M ∈ E et posons hk′ ,A′ (M) =
ÐÐ→ ÐÐ→ ÐÐÐ→ ÐÐ→
M ′ et hk,A ○hk′,A′ (M) = M ′′ . Alors A′ +k ′ A′ M = M ′ et A+k AM ′ = M ′′ . On a A′ M ′ = k ′ A′ M , donc
ÐÐ→′ ÐÐ→′ ÐÐ→ ÐÐ→ ÐÐ→
AM = AA + k ′ A′ M et par suite M ′′ = A + k AA′ + kk ′ A′ M . L’application hk,A ○ hk′ ,A′ (M) = M ′′
ÐÐ→ ÐÐ→ Ð→ ÐÐ→ ÐÐ→ Ð→
admet donc un point fixe Ω ssi Ω = A+k AA′ +kk ′ A′ Ω, c’est-à-dire, AΩ = k AA′ +kk ′ A′ A+kk ′ AΩ
Ð→ ÐÐ→
et donc (1 − kk ′ )AΩ = (k − kk ′ )AA′ . Ce qui fait Ω existe si kk ′ ≠ 1, et il est définit par
Ð→ (k−kk′ ) ÐÐ→′
AΩ = 1−kk′ AA .
1er cas : kk ′ ≠ 1
ÐÐ→ ÐÐ→ ÐÐ→ ÐÐ→ ÐÐ→ ÐÐ→
On a M ′′ = A+k AA′ +kk ′ A′ M = A+k AA′ +kk ′ A′ Ω+kk ′ ΩM = Ω+kk ′ ΩM . Donc hk,A ○hk′ ,A′ = hkk′ ,Ω
est une homothétie.
2ème cas : kk ′ = 1
ÐÐ→ ÐÐ→ ÐÐÐ→ ÐÐ→ ÐÐ→ ÐÐ→
Dans ce cas on a M ′′ = A + k AA′ + A′ M, c’est-à-dire, AM ′′ = k AA′ + A′ A + AM , et donc
ÐÐÐ→′′ ÐÐ→ Ð
→ ÐÐ→′
MM = (k−1)AA′ . Ce qui fait que hk,A ○hk′,A′ = tÐ→
u est la translastion de vecteur u = (k−1)AA .
une homothétie.
2ème cas : k = 1
→ ÐÐ→
Ð ÐÐ→ Ð → Ð
→ → (M). Donc tÐ→ ○ h (M) = tÐ→ .
u ○ hk,A (M) = A + u + AM = A + AM + u = M + u = tÐ
On a tÐ→ u u k,A u
Ð
→ ÐÐÐ→′ Ð →
u . Posons M = M + u , c’est-à-dire, MM = u .
Maintenant on considère l’application hk,A ○ tÐ→ ′
ÐÐ→′ ÐÐ→ ÐÐÐ→′ → ÐÐ→
Ð
u (M) = hk,A (M ) = A+k AM = A+k AM +k MM = A+k u +k AM = tk Ð
On a hk,A ○tÐ→ u ○hk,A (M),
′ →
u = tk Ð
donc hk,A ○ tÐ→ u ○ hk,A (M).
→
Solution :
Ð
→ Ð
→
1. On a D ∶ y = αx et D ′ ∶ α′ x. Donc Ð→
u = (1, α) est un vecteur directeur de D. Puisque
Ð→ Ð→′ Ð
→ Ð →′ Ð
→ Ð → Ð
→
dim( D) = dim( D ), alors D = D si et seulement si, D ⊆ D ′ , c’est-à-dire, Ð
→
u ∈ D ′ . Donc D et
D′ sont parallèles si et seulement si α = α′ × 1 = α′ .
2. On a Ð→
v = (1, α′ ) est un vecteur directeur de D ′ . Donc D et D′ sont perpendiculaires si et
seulement si Ð→
u et Ð →
v sont orthogonaux, c’est-à-dire, Ð→u .Ð
→
v = 0. Donc D et D′ sont perpendicu-
laires si et seulement si αα′ = −1. (ce qui veut dire que α′ = α1 ).
3. On a Ð →
u = (−b, a) est un vecteur directeur de D et Ð
→
v = (−b′ , a′ ) est un vecteur directeur de
D ′ . alors D et D′ sont perpendiculaires si et seulement si Ð→
u et Ð →
v sont orthogonaux, c’est-à-
dire, aa′ + bb′ = 0 (ce qui veut dire que aa′ = −bb′ ).
Exercice 18. Comparer les droites suivantes (égaux, parallèles, sécantes ou perpendiculaires) :
√ √
√ √ 6 2
1. D ∶ 2x + 3y + 1 = 0 et D′ ∶ 2x + y+ = 0.
√2 2
√ √ 6
2. D ∶ 2x + 3y + 1 = 0 et D′ ∶ 2x + y + 1 = 0.
√2 √
√ √ 6 2
3. D ∶ 2x + 3y + 1 = 0 et D ∶ 2x −
′ y+ = 0.
2 2
4. D ∶ y = 2x + 1 et D′ ∶ x + y + 3 = 0.
1 1
5. D ∶ y = 2x + 1 et D′ ∶ x − y + = 0.
2 2
6. D ∶ y = 2x + 1 et D′ ∶ y = 2x + 7.
7. D ∶ y = 2x + 1 et D′ ∶ y = −2x + 7.
Exercice 19.
Soit E un espace affine euclidien de dimension 3 muni d’un repère orthonormé et D une droite
Ð
→
de vecteur directeur Ð
→
u et P un plan affine. On suppose que {Ð
u→1 , Ð
u→2 } est une base de P . Montrer
que D est perpendiculaire à P ssi Ð
→
u .Ð
u→ = Ð
→
u .Ð
u→ = 0.
1 2
Remarque.
Ð
→ Ð→
Si B est une base de F ⊥ et B est une base de F ′⊥ , alors F est perpendiculaire à F ′ ssi pour tout
Ð
→
u ∈ B et pour tout Ð→
u ∈ B ′ , on a Ð
→
u .Ð
→
v = 0. Par exemple si B = {Ð u→, Ð
u→} et B ′ = {Ð
v→, Ð
v→} on doit
1 2 1 2
avoir Ð
u→1 .Ð
v→1 = Ð
u→1 .Ð
v→2 = Ð
u→2 .Ð
v→1 = Ð
u→2 .Ð
v→2 = 0.
Exercice 20.
Montrer que la droite D = D((1, 2, 0), Ð
→
u = (2, −1, 2)) est faiblement paralléle au plan P ∶ 2x +
6y + z + 5 = 0 est perpendiculaire au plan P ′ ∶ −2x + y − 2z + 3 = 0.
Solution :
Ð
→ Ð
→ Ð →
On a Ð
→
u ∈ P ∶ 2x + 6y + z = 0, car 2(2) + 6(−1) + 2 = 0. donc D ⊆ P , et alors D est faiblement
paralléle au plan P .
Ð
→ Ð
→
On a P ′ ∶ −2x + y − 2z = 0, donc P ′ = {(x, 2x + 2z, z)/x, z ∈ R} (On a considérer l’inconnue y
comme principale). Il est clair que (x, 2x + 2z, z) = x(1, 2, 0) + y(0, 2, 1), et donc Ð
→
v = (1, 2, 0)
et Ð
→ = (0, 2, 1) sont des vecteurs directeurs de P ′ . On vérifie facilement que Ð
w →
u .Ð
→
v =Ð
→
u .Ð
→ = 0.
w
Ð→ Ð→
Donc D est orthogonale au plan P ′ et par suite, D est perpendiculaire au plan P ′ ∶ −2x + y −
2z + 3 = 0.
Solution :
Ð
→ Ð
→
On a Ð
u→ = (2, 6, 1) est un vecteur normal de P , et Ð
1 u→ = (−2, 1, −2) est un vecteur normal de P ′ .
2
Comme Ð
u→1 .Ð
u→2 = 0, alors P est perpendiculaire à P ′ .
Remarques.
1.Deux plans vectoriels F et F ′ sont orthogonaux ssi u.v = 0 pour tout u ∈ F et tout v ∈ F ′ . Et
donc si B = {u1 , u2 } une base de F et B ′ = {v1 , v2 } une base de F ′ , F et F ′ sont orthogonaux ssi
u1 .v1 = u1 .v2 = u2 .v1 = u2 .v2 = 0 pour le cas général voir page 23.
Mais attention ne pas confondre la notion de ”orthogonale” et celle de ”perpendiculaire”. Si B
est une base de F et B ′ une base de F ′ on peut avoir u.v = 0 pour tout u ∈ F et v ∈ F ′ . Ceci veut
dire que F est orthogonale à F ′ , et ne veut pas dire que F est perpendiculaire à F ′ .
Ð→ Ð→ Ð
→
2. P est perpendiculaire à P ′ ssi P ⊥ et P ′⊥ sont orthogonaux (voir page 24). On a P ∶ 2x+6y+z =
Ð
→ Ð
→
0, donc Ðu→1 .(x, y, z) = 0 pour tout (x, y, z) ∈ P , c’est-à-dire P ⊥ = sev⟨u1 ⟩, et de la même façon on
Ð→
a P ′⊥ = sev⟨u2 ⟩. D’où P ∶ 2x + 6y + z + 5 = 0 est perpendiculaire au plan P ′ ∶ −2x + y − 2z + 3 = 0.
ssi Ð
u→.Ð
1 u→ = 0.
2
Ð
→ Ð
→
Exercice 22. Soit E un espace affine euclidien de dimension 4 (par exemple E = R4 ), et soient
Ð
→ Ð
→ Ð
→ Ð→
P et P ′ deux plans de E de vecteurs directeurs Ð →
u , u′ et Ð
→
v , v ′ . on suppose que Ð
→
u .Ð
→
v =Ð
→
u . v′ =
Ð
→ → Ð →Ð →
u ′ .Ð
v = u′ . v ′ = 0. Montrer que P et P ′ sont perpendiculaires.
Ð→ Ð
→ Ð→
Solution : On a Ð →
u et u′ sont orthogonaux à la base {Ð →
v , v ′ } de P ′ , donc ils sont orthogo-
Ð→ Ð→ Ð → Ð
→ Ð→ Ð→ Ð→ Ð →
naux à P ′ , c’est-à-dire, Ð →
u , u′ ∈ P ′⊥ . Or dim(P ′⊥ ) = 4 − dim(P ′ ) = 2 (car P ′⊥ ⊕ P ′ = E ). Donc
Ð
→ Ð → Ð
→ Ð
→
{Ð
→
u , u′ } est une base de P ′⊥ . On montre de la même façon que {Ð →v , v ′ } est une base de P ⊥ .
Ð→ Ð → → Ð →Ð → Ð
→ Ð
→
Comme Ð →
u .Ð→
v =Ð →
u . v ′ = u ′ .Ð
v = u′ . v ′ = 0, alors P ⊥ et P ′⊥ sont orthogonaux. En conclusion, P
et P ′ sont perpendiculaires.
Exercice 23. Montrer que pour qu’un parallélogramme soit un losange il faut et il suffit que ses
diagonales soient perpendiculaires.
Ð→ Ð→
Solution : Soit (A, B, C, D) un parallélogramme et posons Ð
→
u = AB et Ð→
v = AD. Il est clair
que les deux diagonales de (A, B, C, D) sont Ð →
u +Ð
→
v et Ð
→
u −Ð→
v . On a alors, Ð
→
u +Ð→
v et Ð
→
u −Ð →
v
sont orthogonales ssi (Ð
→
u +Ð
→
v ).(Ð
→
u −Ð
→
v ) = ∣∣Ð
→
u ∣∣2 − ∣∣Ð
→
v ∣∣2 = 0 ssi ∣∣Ð
→
u ∣∣ = ∣∣Ð
→
v ∣∣ ssi (A, B, C, D) un
losange.
Exercice 24. Un pilote se trouve à l’instant t (temps en secondes) à une position indiquée par le
vecteur de position Ð
→
x
Ð
→
x = (9, 5, 0) + t(2, 1, −2)
Ð
→
y = (6, 3, 1) + t(1, 0, −3)
paramétriques de la droite D passant par le point (9, 5, 0) et de vecteur directeur (2, 1, −2)
et de la droite D ′ passant par le point (6, 3, 1) et de vecteur directeur (1, 0, −3). c’est-à-dire,
⎧
⎪ ⎧
⎪
⎪
⎪ x1 = 9 + 2t ⎪
⎪ x1 = 6 + t
⎪
⎪ ⎪
⎪
D ⎨ x2 = 5 + t D ⎨ x2 = 3
′
⎪
⎪ ⎪
⎪
⎪
⎪
⎪ ⎪
⎪
⎪
x
⎩ ” = −2t ⎩ x3 = 1 − 3t
On a A = (x, y, z) ∈ D∩D ′ ⇔ il existe t, s ∈ R tels que A = (9+2t, 5+t, −2t) et A = (6+s, 3, 1−3s),
c’est-à-dire, (9 + 2t, 5 + t, −2t) = (6 + s, 3, 1 − 3s), on trouve t = −2 et s = −1. ce qui veut dire que
A = (5, 3, 4).
2. Les deux trajectoires se coupe au point A. Mais à ce point d’intersection, le premier avion
passe à l’instant −2 alors que le deuxième passe à l’instant −1 ; comme ils n’y passe pas en
même temps, il ne se recontre pas. En conclusion, il n’y a pas un risque de collision entre les
deux avions.
Remarques.
1. Le plan d’avion est une droite et non pas un plan.
2. Le temps négatif indique le passé.
Exercice 25. Considérons un triangle ABC.
1) Démontrer la loi des cosinus :
c2 = a2 + b2 − 2ab cos(C)
c b
h
a-x x
B
a H C
Solution :
1. Soit Ð
→
u et Ð
→v deux vecteurs de R3 . Supposons que Ð
→
u et Ð
→
v sont colinéaires. Alors ∃α ∈ R tel
que Ð→u = αÐ→v . Dans ce cas on a ∣∣Ð →
u ∣∣∣∣Ð
→
v ∣∣ = ∣∣αÐ
→
v ∣∣∣∣Ð
→
v ∣∣ = ∣α∣∣∣Ð
→
v ∣∣2 = ±αÐ →
v .Ð
→
v = ±Ð →
u .Ð→
v.
Réciproquement, supposons que Ð →
u .Ð→
v = ±∣∣Ð →
u ∣∣∣∣Ð
→
v ∣∣. Alors (Ð →
u .Ð→
v )2 = ∣∣Ð
→
u ∣∣2∣∣Ð
→
v ∣∣2 . Posons Ð→
u =
Ð
→ Ð→ Ð→
(x, y, z) et v = (x′ , y ′ , z ′ ). On a ( u . v )2 = (xx′ + yy ′ + zz ′ )2 = (xx′ )2 + xx′ yy ′ + xx′ zz ′ + yy ′xx′ +
(yy ′ )2 + yy ′zz ′ + zz ′ xx′ + zz ′ yy ′ + (zz ′ )2 . On a aussi ∣∣Ð
→
u ∣∣2∣∣Ð
→
v ∣∣2 = (x2 + y 2 + z 2 )(x′2 + y ′2 + z ′2 ) =
(xx′ )2 + x2 y ′2 + x2 z ′2 + y 2 x′2 + (yy ′)2 + y 2 z ′2 + z 2 x′2 + z 2 y ′2 + (zz ′ )2 . Par suite, on a xx′ yy ′ + xx′ zz ′ +
yy ′xx′ + yy ′zz ′ + zz ′ xx′ + zz ′ yy ′ = x2 y ′2 + x2 z ′2 + y 2 x′2 + y 2z ′2 + z 2 x′2 + z 2 y ′2, Donc xy ′ (x′ y −
xy ′ ) + xz ′ (x′ z − xz ′ ) + yx′ (y ′ x − yx′ ) + yz ′ (y ′ z − yz ′ ) + zx′ (z ′ x − zx′ ) + zy ′ (z ′ y − zy ′ ) = 0. Alors
[xy ′ (x′ y−xy ′ )+yx′ (y ′ x−yx′ )]+[xz ′ (x′ z−xz ′ )+zx′ (z ′ x−zx′ )]+[yz ′ (y ′ z−yz ′ )+zy ′ (z ′ y−zy ′ )] = 0,
ce qui fait que −(x′ y −xy ′ )2 −(x′ z −xz ′ )2 −(y ′ z −yz ′ )2 = 0. Donc x′ y −xy ′ = x′ z −xz ′ = y ′ z −yz ′ = 0.
C’est-à-dire,
x x′ x x′ y y′
= = =0
y y′ z z′ z z′
Ceci montre bien que Ð
→
u et Ð
→
v sont colinéaires.
2.
Ð
→ Ð
→
w
v
Ð
→
v′
Ð
→
u
Ð
→ Ð→ → Ð→
Soit v ′ la projection orthogonale de Ð →
v sur Ð→
u . On a Ð→
u .Ð
→
v =Ð →u .( v ′ + Ð
w) = Ð→
u . v ′ . Comme les
Ð
→
vecteurs Ð →
u et v ′ sont colinéaires de même sens, alors, d’après la première question, on a
Ð
→ Ð→ Ð→ Ð→
u . v ′ = ∣∣Ð
→
u ∣∣∣∣ v ′ ∣∣. Or ∣∣ v ′ ∣∣ = ∣∣Ð
→
v ∣∣ cos(Ð
→
[
u ,Ð
→
v ), alors Ð
→
u .Ð
→
v = ∣∣Ð
→
u ∣∣ ∣∣Ð
→v ∣∣ cos(Ð→
[
u ,Ð
→
v ).
3) Trouver un repère cartésien et la nature du sous espace affine G de R4 défini par l’équation
cartésienne suivante :
⎧
⎪
⎪
⎪ 2x + y − 3z + t = 2
⎪
⎪
G ∶ ⎨ x − 3y + z + 2t = 1
⎪
⎪
⎪
⎪
⎪
⎩ 3x − 4y − z + 4t = 3
Ð
→
Solution : On a déjà trouver une base de P ′ (voir l’exercice précedent). Il reste à trouver
Ð
→
un point de P ′ . Si, dans l’équation de P ′ , on prend z = 0, y = −1 on aura x = 1, donc le point
A = (1, −1, 0) est dans P ′ , par suite (A, Ð
→
v ,Ð
→) est un repére cartésien de P ′ .
w
Repère de F : 1er méthode : l’ensemble des solutions des système
⎧
⎪
⎪ 2x + y − 3z = 2 3 11 4 7 3 4 11 7
⎨ est {( + z, − z, z)/z ∈ R} = ( , , 0) + sev⟨( , − , 1)⟩. F est
⎪
⎩ x + 3y + 2z = 3
⎪ 5 5 5 5 5 5 5 5
3 4 11 7
donc une droite affine dans (B, Ð →
u ) est repère cartésien où B = ( , , 0) et Ð→
u = ( , − , 1)
5 5 5 5
(ou (11, −7, 5)).
2 1
2ème méthode : F et l’intersection de deux plans qui sont sécants, en effet : ≠ . Donc F est
1 3
une droite affine. La direction de F est d’équation
⎧
⎪
⎪ 2x + y − 3z = 0
⎨ , si on prend z = 1 (on ne prend pas z = 0) on trouve le système
⎪
⎩ x + 3y + 2z = 0
⎪
⎧
⎪
⎪ 2x + y = 3 11 7 11 7
⎨ qui a pour solution x = , y = − , d’où ( , − , 1) est un vecteur
⎪
⎩ x + 3y = −2
⎪ 5 5 5 5
directeur de F . Pour chercher un point on peut donner à z = 0 dans le système
⎧
⎪
⎪ 2x + y − 3z = 2
⎨
⎪
⎩ x + 3y + 2z = 3
⎪
et on cherche x et y.
l’ensemble des solutions des système
⎧
⎪
⎪
⎪ 2x + y − 3z + t = 2
⎪
⎪
⎨ x − 3y + z + 2t = 1
⎪
⎪
⎪
⎪
⎪
⎩ 3x − 4y − z + 4t = 3
est G = {(1+ 37
3 t, 3 t, 3 , t)/t ∈ R} c’est le sous espace affine (1, 0, 0, 0)+sev⟨( 3 , 3 , 3 , 1)⟩ donc
14 −t 37 14 −1
Exercice 28. Dans R3 montrer que les points A(1, 2, −1), B(1, 3, 4), C(2, 2, 2) et D(0, 2, −4) sont
coplanaires. Et déterminer la représentaton paramétrique et caetésienne du plan passant par ses
4 points.
Ð→ Ð→ Ð→
Solution : on a AB = (0, 1, 5) et AC = (1, 0, 3) et AD = (−1, 0, −3). Utilisons la méthode de
Gauss :
⎛ 1 0 3 ⎞ ⎛ 1 0 3 ⎞
⎜ ⎟ L3 + L1 → L3 ⎜ ⎟
⎜ 0 1 5 ⎟ ÐÐÐÐÐÐ→ ⎜ 0 1 5 ⎟
⎜ ⎟ ⎜ ⎟
⎝ −1 0 −3 ⎠ ⎝ 0 0 0 ⎠
Ð→ Ð→ Ð→
Donc rg(AB, AC, AD) = 2, par suite A, B, C et D sont coplannaies, et puisque le rang égal à 2,
il existe un seul plan contenant ces quatre points, c’est la plan P = A+(sev)⟨(1, 1, 5), (0, −1, −2)⟩.
l’équation cartésienne de P :
+ x−1 1 0
− y − 2 0 1 = 0 = −3(x − 1) − 5(y − 2) + (z + 1), c’est à dire 3x + 5y − z = 14.
+ z+1 3 5
⎧
⎪
⎪
⎪ x = 1 + t1
⎪
⎪
La représentation paramétrique de P est ⎨ y = 2 + t1 − t2
⎪
⎪
⎪
⎪
⎪
⎩ z = −1 + 5t1 − 2t2
Exercice 29. Trouver les droites passant par le point A, parallèles au plan P ∶ 2x − 5y + 4z − 1 =
0net sécantes à la droite D ∶ 2x − y + 1 = z = 0 dans les cas suivants :
1) A=(1,2,0).
2)A = (2, 3, 1).
Solution :
1) On a A = (1, 2, 0) ∈ D, donc il y a une infinité de droites D′ solutions du problème. Ce
Ð
→
sont les droites passant par A et de vecteurs directeurs Ð
→
u ∈ P , c’est à dire Ð
→
u = (a, b, c) où les
scalaires a, b et c ne sont pas tous nuls tels que 2a − 5b + 4c = 0.
ÐÐ→
2) On a A = (2, 3, 1) ∈/ D, donc si M ∈ D∩D′ , alors A ≠ M, c’est à dire le vecteur AM est non nul,
ÐÐ→ Ð →
et par suite c’est un vecteur directeur de D′ . On doit donc avoir AM ∈ P . Posons M = (x, y, z).
ÐÐ→ Ð →
On a M ∈ D entraîne que 2x − y + 1 = z = 0, et AM ∈ P entraîne 2(x − 2) − 5(y − 3) + 4(z − 1) = 0
ÐÐ→ ÐÐ→
On trouve x = 14 . Donc AM = (− 74 , − 32 , −1), pour avoir un vecteur simple on multiplie AM par
−4. On a donc D′ = A + sev⟨(7, 6, 4)⟩.
Solution :
ÐÐ→ → ÐÐ→
a) On a AMλ = Ð
w + λÐ
→
v , donc AMλ et Ð
→
u sont linéairement indépendants car (Ð
→
u, Ð
→
v,Ð
→) est
w
ÐÐ→
une famille libre. Donc Pλ = A + sev⟨Ð
→
u , AMλ ⟩ = A + sev⟨Ð
→
u ,Ð
→ + λÐ
w →
v ⟩ est un plan, c’est le seul
plan passant par Mλ et contenant D.
Ð
→
b) Soit P un plan contenant D, on a Ð →
u ∈ P , donc on peut compléter Ð →
u pour obtenir une base
Ð→ Ð
→ Ð
→ Ð
→
(Ð
→
u , f ) de P et on a donc P = A + sev⟨Ð →
u , f ⟩. On a f = αÐ →
u + βÐ→
v + γÐ→. On ne peut pas avoir
w
Ð→ Ð→
β = γ = 0 car dans ce cas {Ð →
u , f } serait liée. Si γ ≠ 0, aura γ1 f = αγ Ð
→
u +Ð→ + βÐ
w →
γ v un vecteur de
Ð
→ 1Ð
→ αÐ
P et donc Ð → + βÐ
w → → Ð →
γ v l’est aussi, et donc P = P βγ . Si γ = 0, alors β ≠ 0 et donc β f = β u + v un
Ð
→
vecteur de P , et donc Ð→
v , ce qui fait P = A + sev⟨Ð →
u ,Ð
→
v ⟩, ce plan contient D mais il est distinct
de Pλ pour tout λ ∈ R, c’est le plan P∞ .
Exercice 31. Calculer le projeté orthogonal du point M = (1, 3, 1) sur le plan d’équation P ∶
x + y + z = 1 dans R3 muni de la base canonique.