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Rappel : si F et G sont deux sous-espaces supplémentaires de E, pour tout x ∈ E, il existe un unique couple de
E −→ K
vecteurs (xF , xG ) ∈ F × G tel que x = xF + xG . L’application p : s’appelle projecteur sur F
x −→ p(x) = xF
parallèlement à G (ou projecteur de base F et de direction G).
On dit que F est un plan vectoriel d’un espace vectoriel s’il existe (−
→u ,−
→
v ) ∈ E 2 tels que
F = Vect (−
→
u,−
→
v ) et si (−
→
u,−
→
v ) est une famille libre.
−
→
Rappel : On dit que F est une droite vectorielle s’il existe −
→
u ∈ E, −
→
u = 0 tel que F = Vect (−
→
u ).
Ainsi λu + µv ∈ B.
2. On note S l’ensemble des suites réelles u vérifiant la relation : ∀n ∈ N, 2un+2 = 9un+1 − 4un .
Justifier que S est un plan vectoriel.
C2
Solution. On a u ∈ S ⇐⇒ ∃ (C1 , C2 ) ∈ R2 tels que ∀n ∈ N, un = C1 4n + n . (l’équation caractéristique étant
2
2r2 − 9r + 4 = (2r − 1) (r − 4) = 0). Ainsi
S = Vect (R1 , R2 )
1
où R1 = (4n )n∈N et R2 = . Soient (λ, µ) ∈ R2 tels que λR1 + µR2 = 0 alors
2n n∈N
µ
∀n ∈ N, λ4n + =0
2n
λ+µ=0 1 1
Avec n = 0 et n = 1 on en déduit que µ ce qui donne facilement λ = µ = 0 (car 1 = 0, il
4λ + = 0 4 2
2
y a donc une unique solution, or λ = µ = 0 est solution).
3. Montrer que D = S ∩ B est une droite vectorielle.
Solution. Si d ∈ D alors d ∈ S et d est borneé. Puisque d ∈ S, il existe (C1 , C2 ) ∈ R2 tels que ∀n ∈ N,
C2
dn = C1 4n + n . Si C1 = 0, alors
2
C2
|dn | = C1 4n + ∼ |C1 | × 4n −−−−−→ +∞ et d n’est pas bornée
2n n→+∞
C2
Ainsi C1 = 0 d’où d = C2 R2 . Réciproquement, si d = C2 R2 , alors d ∈ S et d est bornée car |dn | = ≤ |C2 |.
2n
On a donc
S ∩ B = Vect (R2 ) est une droite.
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3
p (t) = 3 − 3R0 = 3 −
2n n∈N
Exercice 2 Soit E = C ∞ (R, R) l’espace vectoriel des fonctions numériques de classe C ∞ sur R.
1. On note D l’ensemble des fonctions dérivables sur R et solutions de l’équation différentielle <<y ′ − xy = 0>>.
Prouver que D est un sous-espace vectoriel de E.
Solution. Attention ,il y a un piège. En effet, si f est dans D, f est simplement dérivable, or E est l’ensemble
des fonctions C ∞ . Il faut donc bien prouver que D est inclus dans E, donc que les fonctions de f sont bien de
classe C ∞ . Mais, on sait que
x2
f ∈ D ⇐⇒ ∃C ∈ R, ∀x ∈ R, f (x) = C exp xdx = C exp
2
x2
Posons ϕ : x −→ exp , la fonction ϕ est bien C ∞ sur R donc est un vecteur de E. Ceci prouve que
2
D = Vect (ϕ) est une droite de E (donc un sous-espace vectoriel de E).
2. B est l’ensemble des fonctions bornées de E. Montrer que B est un sous-espace vectoriel de E.
Solution. C’est banal... On a bien B ⊂ E, B = ∅ car la fonction nulle est bornée (par 12 par exemple). Si
(f, g) ∈ B 2 et (λ, µ) ∈ R2 , alors
|λf (x) + µg (x)| ≤ |λ| |f (x)| + |µ| |g (x)| ≤ |λ| × sup |f | + |µ| × sup |g| = M
(l’existence de sup |f | et de sup |g| est assurée car f et g sont bornées). Ainsi λf + µg est bornée.
3. Montrer que les sous-espaces B et D sont en somme directe. Sont-ils supplémentaires dans E?
Solution. Soit f ∈ D ∩ B, alors f ∈ D =⇒ ∃C ∈ R, f = Cϕ et f est bornée, il existe donc M ∈ R tel que
x2
∀x ∈ R, C exp ≤M
2
x2 −
→
Si C = 0, on a C exp −−−−−→ +∞ qui n’est pas borné, donc C = 0 et ainsi D ∩ B = 0 . La somme
2 x→+∞
est bien directe.
Il semble que non .... commençons l’analyse. Prenons f ∈ E quelconque, supposons que f = b + d où b est une
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fonction bornée et d ∈ D. Il existe C tel que d = C × ϕ. Ainsi f = b + dϕ =⇒ f− Cϕ est bornée. Ceci semble
impossible dans bien des cas !! Par exemple, si f : x −→ x, il existe donc C ∈ R tel que
x2
x −→ x − C exp soit bornée
2
x2 x2
Puisque x = o exp
, si C = 0, on a x − C exp −−−−−→ +∞, ce qui impose C = 0, et ainsi
x→+∞ 2 2 x→+∞
x −→ x devrait être bornée, absurde !!!!
Bref, ils ne sont pas supplémentaires.
1
4. Montrer que H = {f ∈ E | tf (t)dt = 0} et D sont des sous-espaces supplémentaires de E.
0
Solution. Bon, une fois de plus, on doit montrer que H est un sous-espace vectoriel de E. Ceci ne pose pas
1 1
de problème, on a H ⊂ E, si f = 0, alors tf (t) dt = 0dt = 0. Enfin, si (f, g) ∈ H 2 , λ ∈ R, on pose
0 0
h = λf + g, alors
1 1 1 1
t h (t) dt = t (λf (t) + g (t)) dt = λ tf (t) dt + g (t) dt = λ × 0 + 0 = 0
0 0 0 0
1 x2
∀x ∈ R, g (x) = ex − √ exp
e−1 2
Exercice 3 Soit E = D2 (R, R) l’espace vectoriel des fonctions numériques dérivables deux fois sur R. On note :
π
2
F = {f ∈ E, ∀x ∈ R, f ′′ (x) + 4f (x) = 0} et G= f ∈ E, f (t) dt = f (0) = 0 .
0
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2. Montrer que E = F ⊕ G.
Solution. Analyse : Si ϕ ∈ E se décompose en ϕ = f + g où f ∈ F et g ∈ G, alors f ∈ f ⇐⇒ ∃ (C1 , C2 ),
f = C1 u + C2 v et g = ϕ − f ∈ G donc
On en déduit que la décomposition est unique (si elle existe) et est donnée par
π
2
f (x) = ϕ (0) cos (2x) + ϕ (t) dt sin (2x) , g (x) = ϕ (x) − f (x)
0
Synthèse : On pose donc f et g ainsi, on a donc f ∈ F par construction et le calcul précédent donne g ∈ G. On
a donc ϕ = f + g où f ∈ F et g ∈ G. Ce qui prouve que
E =F ⊕G
π π π π
On peut vérifier que g (0) = ϕ (0) − f (0) = 0 et 0
2
g (u)du = 2
0
ϕ (u)du − 2
0 0
2
ϕ (t) dt sin (2u)du =
π π π
2
0 ϕ (u)du − 0
2
ϕ (t) dt × 2
0 sin (2u)du = 0.
3. Soit p, le projecteur sur F parallèlement à G : donner l’expression de p(cos).
π π
Solution. Avec ϕ (x) = cos x, on obtient 02 ϕ (t)dt = 02 cos (t)dt = 1, si on note p le projeté de la fonction
cosinus,on a
∀x ∈ R, p (x) = cos (2x) + sin (2x)
1.
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Exercice 5 Soit E = C ∞ (R, R), le R-espace vectoriel des fonctions définies sur R, indéfiniment dérivables et à valeurs
réelles.
On en déduit que
P = Vect (y1 , y2 )
où
x x
y1 (x) = cos (x) e 2 et y2 (x) = sin (x) e 2
Remarque : Soit ∆ : R −→ E définie par ∆ (f ) = 4f ′′ − 4f ′ + 5f . On vérifie facilement que ∆ ∈ L (E) (on a
bien ∆ (f ) ∈ E car f est C ∞ sur R, la linéarité provient ensuite de celle de la dérivation). On a alors P = ker ∆.
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et f ∈ F0,π d’où
π
f (0) = C1 = 0 et f (π) = C1 e 2 = 0
On en déduit que C1 = 0, mais on ne retire aucune information sur C2 ! On a donc f = C2 y2 . Ainsi
f = g + h où g ∈ F0, π2 et h ∈ P
π π π
Synthèse : Soit f ∈ E, on pose g = f (0) y1 + f 2 e− 4 y2 et g = f − h. Alors g ∈ P et g (0) = g 2 = 0 donc
g ∈ F0, π2 . De plus
f =g+h
D’où E = F0, π2 + P. De plus d’après l’analyse, la décomposition est unique, les deux sous espaces sont bien
supplèmentaires.
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G = Vect X 2 (X − 2) , X (X − 2)
Exercice 7 On rappelle :
1 0 0 1 0 0 0 0
E1,1 = , E1,2 = , E2,1 = et E2,2 = .
0 0 0 0 1 0 0 1
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a b 1 0 a b a b
De même M = ∈ F ⇐⇒ = ⇐⇒ a = b = 0, ainsi
c d 0 0 c d 0 0
3. Parmi les quatre matrices E1,1 , E1,2 , E2,1 et E2,2 , lesquelles sont dans F ? dans G ?
Solution. Voir question 1 car on choisit de décrire F et G comme vect.
4. En déduire que F et G sont supplémentaires dans M2 (R).
Solution. On a F + G ⊂ M2 (R), réciproquement, on sait que F + G = Vect (E1,1 , E1,2 , E2,1 , E2,2 ) =
M2 (R) car la famille (E1,1 , E1,2 , E2,1 , E2,2 ) engendre M2 (R).
Exercice 8 Soit E = M3 (R) l’ensemble des matrices 3 × 3, on note S l’ensemble des matrices symétriques et A
l’ensemble des matrices antisymétriques de E et F l’ensemble des matrices de S dont la somme des termes de chaque
ligne et chaque colonne est nul. On note :
1 −1 0 0 −1 1 0 0 0 1 1 1
E1 = −1 1 0 , E2 = −1 2 −1 , E3 = 0 1 −1 et B = 1 1 1 .
0 0 0 1 −1 0 0 −1 1 1 1 1
1. Montrer que S et A sont des sous-espaces supplémentaires de E.
Solution. C’est presque du cours. On a bien S ⊂ E et A ⊂ E, la matrice nulle est à lfois symétrique et
antisymétrique, donc S et A ne sont pas vides. Puis si (M, N ) ∈ S et λ ∈ R alors t (λM + N) = λt M + t N =
λM + N donc λM + N (de même avec (M, N ) ∈ A). Ainsi S et A sont des sous-espaces vectoriels de E.
Puis si M ∈ S ∩ A alors t M = M et t M = −M d’où M = −M =⇒ M = 0. La somme est directe. Pour finir,
on a pour M ∈ E
M + tM M − tM
M= +
2 2
∈S ∈A
(a) Soit M , une matrice dans S : justifier que si la somme sur chaque ligne de M vaut 0 alors la somme sur
chaque colonne également. En déduire, si M ∈ S : (M ∈ F ) ⇐⇒ (BM = 0).
t
Solution. La somme des lignes de M est égale à la somme des colonnes
de M = M car M ∈ S. Le
a b c
résultat est donc immédiat. Pour vous convaincre, si M = b d e ∈ S, la somme des lignes vaut
c e f
a+b+c
b + d + e et celle des colonnes est bien identique. De plus
c+f +e
a b c 1 1 1 a+b+c a+b+c a+b+c
MB = b d e 1 1 1 = b + d + e b + d + e b + d + e
c e f 1 1 1 c+f +e c+f +e c+f +e
Ainsi M ∈ F ⇐⇒ MB = 0.
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M ∈ P ⇐⇒ a + (a + 2c + f ) + f = 2 (a + c + f) = 0 ⇐⇒ f = −a − c
a −a − c c 1 −1 0 0 −1 1
⇐⇒ M = −a − c c a = a −1 0 1 + c −1 1 0
c a −a − c 0 1 −1 1 0 −1
= a (E1 − E3 ) + c (E2 − E3 )
Ainsi
P = Vect (E1 − E3 , E2 − E3 )
2
Puisque
la famille (E1 − E3 , E2 − E
3 ) est libre (car si (a, c) ∈ R sont tels que a (E1 − E3 )+c (E2 − E3 ) = 0
a −a − c c
alors −a − c c a = 0 =⇒ a = c = 0), on en déduit que B2 est une base de P .
c a −a − c
(b) Soit D = Vect (2E1 − E2 + 2E3 ) , montrer que D ⊕ P = F .
2λ −λ −λ
Solution. Si M ∈ D ∩ P, alors M = λ (2E1 − E2 + 2E3 ) = −λ 2λ −λ , or M ∈ P =⇒Tr(M ) =
−λ −λ 2λ
6λ = 0 =⇒ λ = 0 =⇒ M = 0. La somme est bien directe.
On a P + D ⊂ F. Réciproquement on sait que P + D = Vect ((E1 − E3 ) , (E2 − E3 ) , (2E1 − E2 + 2E3 )) ,
soit M = αE1 + βE2 + γE3 ∈ F, on cherche (u, v, w) ∈ R3 tels que
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d’où
M 2 = x2 + xy + y2 (2E1 − E2 + 2E3 )
x −x − y y
On peut aussi écrire que M = −x − y y x , et calculer M 2 .
y x −x − y
Puis
M 3 = x2 + xy + y 2 (2E1 − E2 + 2E3 ) × (x (E1 − E3 ) + y (E2 − E3 ))
Un autre calcul donne
2 −1 −1 1 −1 0 3 −3 0
(2E1 − E2 + 2E3 )×(E1 − E3 ) = −1 2 −1 −1 0 1 = −3 0 3 −3 (E1 − E3 )
−1 −1 2 0 1 −1 0 3 −3
et
2 −1 −1 0 −1 1 0 −3 3
(2E1 − E2 + 2E3 )×(E2 − E3 ) = −1 2 −1 −1 1 0 = −3 3 0 = 3 (E2 − E3 )
−1 −1 2 1 0 −1 3 0 −3
d’où
M 3 = 3 x2 + xy + y2 M
n
Puis par récurrence, on montre que M 2n = 3n−1 x2 + xy + y2 (2E1 − E2 + 2E3 ) ∈ D et M 2n+1 =
n
3n x2 + xy + y 2 M ∈ P si n ≥ 1.
Pour n = 1, c’est montré. Puis
n n+1
M 2n+2 = M 2n+1 × M = 3n x2 + xy + y 2 M 2 = 3n x2 + xy + y2 (2E1 − E2 + 2E3 ) ∈ D
et
n n+1
M 2n+3 = M 2n+1 × M 2 = 3n x2 + xy + y 2 M 3 = 3n+1 x2 + xy + y 2 M ∈P
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