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Étude des suites homographiques.

Pb niveau sup rédigé par R. FERREOL

I Étude d'un cas particulier.

On se place dans l'ensemble C = C ∪ {∞} où l'on pose, par convention :


^
1 1
= 0, = ∞, z − ∞ = z + ∞ = ∞ si z est un complexe.
∞ 0
^ ^
Fixons un complexe δ, et considérons l'application g de C dans C , définie par
g ( z ) = 2δ − .
1
z
1) Que valent donc g (0) et g (∞ ) ?
2) Donner l'allure de la courbe de la restriction de g à R, pour δ réel.
^ ^ 1
3) Soit h l'application de C dans C définie par h( z ) = ; montrer que g est
2δ − z
bijective et que h est sa réciproque (méthode "deus ex machina").
4) Montrer que g possède un point fixe (i. e. un complexe z tel que g ( z ) = z ) unique si
δ = ±1 et qu'elle en possède deux sinon.
5) Montrer que si z n'est pas un point fixe de g, alors g(z) non plus.


 ^
On définit une suite récurrente dans C par v0 ∈ C
^
.
∀n ∈ N vn +1 = g (vn )
6) On suppose δ = 1 ;
a) Visualiser la suite (vn ) sur une figure en prenant pour v0 une valeur réelle 1
comprise entre ½ et 1 (montrer 5-6 termes).
 1 
b) Montrer que si v0 ≠ 1 , la suite   est arithmétique, et en déduire le calcul
v −1
 n 
de vn en fonction de n et v0 , puis lim vn .
7) Montrer que si δ = −1 , on peut se ramener au cas précédent en considérant (− vn ) .
8) On considère maintenant le cas δ ≠ ±1 ; soient α et β les deux points fixes de g, en
β
les choisissant de sorte que α ≥ β , et l'on pose u =
.
α
v −α
a) On suppose v0 ≠ α et ≠ β et l'on pose Vn = n (si par hasard vn vaut ∞ on
vn − β
pose Vn = 1) ; montrer que (Vn ) est géométrique de raison u.
b) Exprimer vn en fonction de Vn , et montrer l'expression :
α n +1 (v0 − β ) − β n +1 (v0 − α )
vn = .
α n (v0 − β ) − β n (v0 − α )
c) On suppose u ≠ 1 ; déterminer limVn et en déduire que (vn ) converge toujours
vers celui des points fixes de g qui a le plus grand module.
2

1 1
d) Montrer que u est de module 1 si et seulement si A =  u +  est un réel
2 u
appartenant à [- 1 , 1].
αβ = 1
e) Vérifier que  ; en déduire que A = 2δ 2 − 1 et que u est de module 1
α + β = 2δ
si et seulement si δ est un réel appartenant à [- 1 , 1] ; se plaçant dans ce cas, on
pose θ = 2 arccos δ : montrer que u = e ± iθ ; quitte à échanger α et β , on
choisira u = eiθ .
θ θ p
f) Montrer que si est rationnel, ( = avec p,q entiers > 0 premiers entre eux)
π π q
alors (vn ) est périodique de plus petite période q si p est pair, et de plus petite
période 2q si p est impair.
θ
On admettra que si est irrationnel, alors (vn ) est non bornée.
π
II) Étude du cas général.
a+d
Soient a, b, c, d 4 complexes , c ≠0 ; on pose S = et P = ad − bc .
2
d az + b a
1) Vérifier que si z est un complexe différent de − , alors = ⇔ P=0 .
c cz + d c
^ ^
On suppose ce cas exclu dans la suite et on désigne par f l’application de C dans C ,
az + b  d  d
définie par f ( z ) = si z ∈ C − −  , f  −  = ∞ , f (∞ ) = , et l'on définit une
a
cz + d  c  c c

 ^
suite récurrente dans C par u0 ∈ C
^
.
∀n ∈ N un +1 = f (un )
2) Montrer que f est une bijection.
S
3) Soit p l'une des racines carrées de P et δ = ; montrer que
p
 cz + d  cf ( z ) + d
; en déduire que si l'on pose vn = (cu n + d ) , alors
1
g   =
 p  p p
vn +1 = g (vn ) .
4) Montrer la conclusion générale suivante : si u 0 n'est pas un point fixe de f, alors,

S2
a) Si δ ∉] − 1, 1[ (soit ∉ [0,1[ ), (u n ) est toujours convergente vers le point fixe
P
γ de f tel que si η est un autre point fixe, alors cγ + d > cη + d ;
S2
b) Si δ ∈] − 1, 1[ (soit ∈ [0,1[ ) et si l'on pose θ = 2 arccos δ ;
P
θ
- soit est irrationnel et (u n ) n'est pas bornée.
π
3

θ p
- soit = avec p,q entiers > 0 premiers entre eux et (u n ) est périodique de
π q
plus petite période q si p est pair, et de plus petite période 2q si p est impair.

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