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MALAWI
DEPARTEMENTS RDGS/AHAI/COMW/PGCL
Octobre 2019
Publication autorisée
Document traduit
Table des matières
Exercice budgétaire ..................................................................................................................... i
Poids et mesures .......................................................................................................................... i
Sigles et abréviations .................................................................................................................. i
Informations sur le prêt et le don ...............................................................................................ii
Résumé du projet ..................................................................................................................... iii
Calendrier du projet ............................................................................................................... viii
Juillet 2019
1 UC = 1037,76 kwacha malawien (MWK)
1 USD = 746,48 kwacha malawien (MWK)
1 UC = 1,38 USD
Exercice budgétaire
[1er juillet – 30 juin]
Poids et mesures
1 tonne métrique = 2204 livres (lb)
1 kilogramme (kg) = 2,200 lb
1 mètre (m) = 3,28 pieds (pi)
1 millimètre (mm) = 0,03937 pouce (")
1 kilomètre (km) = 0,62 mille
1 hectare (ha) = 2,471 acres
Sigles et abréviations
ADD Division du développement agricole
ASWAp Approche sectorielle de l’agriculture
BAD Banque africaine de développement
BVC Comité villageois de plage
CDASA Comité des donateurs pour l’agriculture et la sécurité alimentaire
CGES Cadre de gestion environnementale et sociale
CNA Centre national d’aquaculture
DSP Document de stratégie par pays
DdP Département de la pêche
DSPAR Document de stratégie pays axé sur les résultats
FAD Fonds africain de développement
FAO Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (Agence des Nations
Unies)
GdM Gouvernement du Malawi
LUANAR Université de Lilongwe de l’agriculture et des ressources naturelles
MdAIDE Ministère de l’Agriculture, de l’Irrigation et du Développement de l’Eau
MITC Centre d’investissement et de commerce du Malawi
PA-PDA Projet d’appui au Programme pour le développement de l’agriculture
PDA Programme pour le développement de l’agriculture
PDD Plans de développement des districts
PDDAA Programme détaillé de développement de l’agriculture en Afrique
PGES Plan de gestion environnementale et sociale
PMR Pays membre régional
PNA Politique nationale agricole
PNPA Politique nationale des pêches et de l’aquaculture
SCDM Stratégie de croissance et de développement du Malawi
TAAT Technologies pour la transformation de l’agriculture en Afrique
i
Informations sur le prêt et le don
Plan de financement
Source Montant (en millions Montant (millions Instrument
d’UC) d’USD)
Prêt FAD 6,51 8,98 Prêt
Don FAD 3,05 4,21 Don
Gouvernement du 1,00 1,38 Contrepartie
Malawi (contributions en
nature)
COÛT TOTAL 10,56 14,57
ii
Résumé du projet
iii
des terres (environ 29 tonnes à l’hectare par an) sont à l’origine de la réduction des stocks de
poissons, outre l’insuffisance des capacités institutionnelles.
Le projet fournit à la Banque une mine de connaissances pour la mise en œuvre d’opérations
similaires dans d’autres régions du continent. Le renforcement de la pêche, des entreprises
d’aquaculture et des systèmes d’information sur les bassins versants favorisera le partage des
données ainsi que le renforcement des capacités et des compétences, afin de faciliter la
planification du développement à plus long terme de manière à améliorer la résilience face au
changement climatique. Des produits d’information et des guides de terrain seront élaborés
pour la gestion durable des pêches et de l’aquaculture ainsi que pour la surveillance des zones
écologiquement sensibles. Le projet s’appuiera sur les besoins locaux, les savoirs traditionnels
et la recherche novatrice pour garantir la durabilité. L’acquisition des connaissances se fera
dans le cadre d’un mécanisme systématique de suivi et d’évaluation. Les connaissances
acquises seront partagées au sein de la Banque africaine de développement, avec d’autres
partenaires au développement, ainsi qu’avec les pays membres régionaux (PMR). L’expérience
acquise par le projet dans l’utilisation des technologies pour accroître la productivité de la
pêche et de l’aquaculture dans le cadre du Pacte de l’initiative TAAT en faveur de l’aquaculture
sera reproduite dans le cadre d’autres projets relevant de la priorité « Nourrir l’Afrique », et en
particulier lorsque celle-ci n’avait pas été mise à profit.
iv
Cadre logique axé sur les résultats
Nom du pays et du projet : RÉPUBLIQUE DU MALAWI : PROJET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE DE LA PÊCHE, DE L’AQUACULTURE ET DE
GESTION DES BASSINS VERSANTS
But du projet : Accroître la production de poissons afin de contribuer au bien-être des Malawiens, d’améliorer la sécurité alimentaire, de réduire les
niveaux de pauvreté grâce à des possibilités d’emploi et de renforcer la capacité d’adaptation des entreprises de la chaîne de valeur et des
communautés de pêcheurs et de pisciculteurs.
Indicateurs de performance
Moyens de
Chaîne de résultats Indicateur (y compris l’indicateur sectoriel de Risques et mesures d’atténuation
Référence Cible vérification
référence – CSI)
8 % (2024) Statistiques
• Contribution en pourcentage du secteur de la 4 % (2018)
nationales,
pêche au produit intérieur brut national, aux
rapports à mi-
IMPACT
v
Mesure d’atténuation : Le projet mettra l’accent sur
les opérations de surveillance à faible coût et
développera un réseau de surveillance à faible coût qui
permettra de réaliser des économies d’échelle.
1.3.1. Nombre total de bassins versants restaurés et
protégés pour les zones d’alevinage et de Risque : Les groupes de sites de débarquement du
0 4
1.3. Amélioration de la gouvernance des reproduction du poisson poisson ne sont pas bien gérés ou exploités, de sorte
bassins versants 1.3.2. Nombre de plans de développement des que l’infrastructure ne produit pas les avantages
0 5
districts (PDD) engagés dans la gestion des bassins escomptés.
versants et de la pêche
Mesure d’atténuation : Le Programme appuiera les
PPP afin d’aider le gouvernement à identifier des
gestionnaires et des exploitants potentiels pour chaque
site issus du secteur privé ou des PME.
Produit 2
2.1.1. Nombre et unités d’entrepreneurs formés à la
chaîne de valeur du poisson par le biais d’un
programme d’incubation (ventilé par sexe)
0 300
représentant un ratio de 40:60.
2.1. Développement des entreprises et de 2.1.2. Nombre de stagiaires placés dans un
0 200
l’esprit d’entreprise programme d’incubation d’entreprises (ventilé par Risque : Une formation à long terme pourrait affecter
sexe) représentant un ratio de 40:60. Rapports la pleine participation et la discrimination fondée sur le
0 150
2.1.3. Nombre d’acteurs formés au S&E et d’état genre.
bénéficiant d’un soutien financier (ventilé par sexe) d’avancement
représentant un ratio de 40:60. et rapports de Mesure d’atténuation : Le projet financera
2.2.1. Nombre de coopératives créées et organisées supervision, entièrement la formation et l’intégration d’une
et enregistrées en tant que PME (ventilé par sexe) examens et perspective sexospécifique dans les activités de la chaîne
300
représentant un ratio de 40:60. évaluations à du poisson.
2.2. Renforcement des coopératives de 0
2.2.2. Nombre de coopératives liées à des centres de mi-parcours
pisciculteurs 0
démonstration et à des fermes commerciales pour les
200
besoins en alevins et en aliments pour poissons
(ventilé par sexe) représentant un ratio de 40:60.
2.3. Augmentation de la production
10 000 000 60 000 00
d’alevins 2.3.1. Nombre d’alevins produits.
(2016) (2024)
2. Augmentation de la production 2.3.2. Quantité d’aliments pour poissons produits.
5400 t (2018) 20 000 t (2024)
d’aliments pour poissons
Produit 3
75 Risque : Conflits entre les acteurs de la chaîne de
3.1.1. Nombre de pêcheurs et de transformateurs
valeur.
formés et soutenus pour assurer leur viabilité 0
3.1. Renforcement des capacités des 50 à 75 % de la
économique (ventilé par sexe) représentant un ratio
acteurs de la chaîne de valeur valeur au Mesure d’atténuation : Ateliers de formation et
de 40:60. 0%
débarquement renforcement des capacités pour remédier aux goulets
3.1.2. Quantité et valeur ajoutée générée.
du poisson Rapports d’étranglement de la chaîne de valeur et renforcer la
3.2.1. Nombre d’infrastructures de soutien pour la d’état confiance et l’action collective.
0 20
transformation, le stockage et la vente au détail, par d’avancement
3.2. Remise en état des sites de
exemple, les camions frigorifiques, les entrepôts, etc. et rapports de Risque : Conception technique du projet : Le projet est
débarquement, des zones de
3.2.2. Nombre de sites de débarquement équipés supervision, et complexe, impliquant la coordination de multiples
transformation du poisson et des routes de 0 10
d’installations de débarquement : hygiène, examens et parties prenantes et solutions dans divers secteurs, et
desserte pour les détaillants
infrastructures de transformation. évaluations à potentiellement difficile à mettre en œuvre.
0 3
3.2.3. Kilomètres de routes de desserte rénovées. mi-parcours
du programme Mesure d’atténuation : Garantir le recours à une
0 500 assistance technique qualifiée à l’échelle de la Banque
3.3.1. Nombre d’acteurs de la chaîne de valeur du
3.3. Établissement d’un programme de et du gouvernement du Malawi, renforcer les capacités
salubrité des aliments/santé aquatique poisson (aquaculteurs, transformateurs et détaillants)
institutionnelles, mettre l’accent sur l’obtention de
formés aux normes phytosanitaires (ventilé par sexe) résultats spécifiques et tirer parti d’une large
0 1
représentant un ratio de 40:60. consultation des parties prenantes pendant la
préparation et la mise en œuvre.
vi
3.3.2. Élaboration de directives et de meilleures
pratiques de gestion pour la qualité, l’éco-
certification et l’image de marque.
Produit 4
4.0 Plans de travail et activités du
4.1. Taux de mise en œuvre et d’exécution du Rapports Risque : Faible mise en œuvre du projet.
programme mis en œuvre, suivis et 0 100 %
programme. d’état
évalués
d’avancement Mesure d’atténuation : Harmonisation de la Cellule
4.2. Nombre de rapports techniques et de plans
et rapports de d’exécution du projet (CEP), renforcement des
élaborés (genre, restauration, communication, PGES,
supervision, et capacités institutionnelles par la formation, mise en
audits, pêche, guide d’adaptation, etc.).
examens et place de systèmes fiduciaires solides, sélection des
0 10
évaluations à experts du projet dans des conditions de concurrence et
mi-parcours établissement d’un contrat basé sur la performance.
du programme
frigorifiques, fours) pour la mise à l’échelle de la production ; réduction des pertes après capture par la formation et le Prêt FAD : 6,51
stockage en chaîne du froid ; formation et renforcement des capacités de financement des entreprises et des modèles
commerciaux communautaires, notamment un centre d’innovation ; promotion des partenariats avec le secteur privé et
développement des infrastructures avec certaines PME et coopératives (et un centre de marché aux poissons tel qu’à Don FAD : 3,05
3,43
Mzuzu) ; facilitation de l’accès des PME et des coopératives organisées au crédit.
Composante 4 : Coordination, suivi et évaluation du projet
Gestion quotidienne des activités du projet ; élaboration de plans d’action sexospécifiques propres aux sous-projets ; Contribution du gouvernement : 1,00
Élaboration et mise en œuvre de PGES spécifiques à chaque site ; élaboration d’un cadre de résultats en ligne pour le
S&E ; conduite d’au moins deux missions de supervision, d’un examen à mi-parcours et rédaction d’un rapport
d’achèvement du projet. 1,63
Suivi des activités du projet au moyen d’examens trimestriels de l’état d’avancement et de réunions régulières de suivi
du projet.
Conduite d’activités de passation de marchés, de décaissement, d’audit et de gestion financière, et réalisation d’audits
financiers et techniques annuels.
10,56
Total
*Les zéros dans les données de référence font référence aux activités qui n’ont pas été entreprises auparavant et qui étaient inexistantes avant la mise en œuvre du projet. L’année cible est 2024.
vii
Calendrier du projet
Année 2019 2020 2021 2022 2023 2024
T T T T T T T T T T T T T T T T T T T T T T T T
Tâche
1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4
A Démarrage du projet
Procédures internes et approbation par la BAD
Évaluation
Signature de l’Accord de prêt
Composante 1 : Pêche de capture durable et gestion
B
des bassins versants
Passation préalable de contrats avec des consultants
Activités de réduction des pertes après capture
Gestion des ressources halieutiques
Gestion des bassins versants et activités de
développement
Formulation et mise en œuvre de plans de bassins
versants
C Composante 2 : Développement de l’aquaculture
Passation préalable de contrats avec des
consultants/assistance technique
Activités de développement des entreprises et de l’esprit
d’entreprise
Renforcement des coopératives d’aquaculteurs
Transfert de développement technologique
Connaissances et activités de réplication
Composante 3 : Renforcement de la chaîne de valeur
D
du poisson
Passation préalable de contrats avec des
consultants/assistance technique
Renforcement des capacités – acteurs de la chaîne de
valeur
Réhabilitation des sites de débarquement, des
infrastructures de commercialisation et des routes de
desserte
Programmes de salubrité des aliments/santé aquatique
E Gestion du projet
Gestion, suivi et évaluation
Rapports trimestriels sur l’état d’avancement
Réunions du comité de pilotage du projet
Rapport final
viii
RAPPORT ET RECOMMANDATION DE LA DIRECTION AU CONSEIL
D’ADMINISTRATION CONCERNANT UNE PROPOSITION DE PRET AU MALAWI
POUR LE PROJET DE DEVELOPPEMENT DURABLE DE LA PECHE, DE
L’AQUACULTURE ET DE GESTION DES BASSINS VERSANTS
La Direction soumet par la présente à l’approbation du Conseil le rapport et la recommandation ci-après
concernant la proposition d’un prêt FAD de 6,51 millions d’UC et d’un don FAD de 3,05 millions d’UC
pour financer le projet de développement durable la pêche durable, de l’aquaculture et de gestion des
bassins versants en République du Malawi.
1.1.1 Le Malawi se classe au 171e rang sur 189 pays selon l’Indice de développement humain des
Nations Unies pour l’année 2018 (statistiques des Nations Unies). Il est l’un des pays les plus densément
peuplés d’Afrique australe et devrait voir sa population augmenter de 18,9 millions d’habitants (2018)
pour atteindre 43,1 millions à l’horizon 2050. Le produit intérieur brut (PIB) en 2018 était estimé à
7065 millions d’USD, avec un taux de croissance de 3,5 % depuis 2017 et un PIB par habitant de
357 dollars d’USD en 2018. Les niveaux de pauvreté absolue n’ont pas baissé et restent supérieurs à
50 % au sein de la population rurale. L’agriculture (y compris la pêche) représente 30 % du PIB et 80 %
de l’emploi en milieu rural.
1.1.2 Le projet est conforme au Document de stratégie pays (DSP) de la Banque pour le Malawi
(2018-2022), notamment son deuxième pilier : « Investir dans la transformation économique par le
renforcement de la valeur ajoutée agricole et le développement des infrastructures de l’eau » afin de
renforcer la diversification et de soutenir la transformation agroindustrielle et le développement des
petites entreprises. L’objectif de la stratégie est de consolider les bases d’une croissance tirée par le
secteur privé en investissant dans les infrastructures publiques afin de débloquer l’investissement privé,
de promouvoir la diversification et de renforcer la résilience économique pour lutter contre la pauvreté
et les inégalités. Cet objectif est également conforme aux stratégies et politiques nationales de
développement de la Vision 2020, à la troisième stratégie de croissance et de développement du Malawi
pour la période 2017-2022 (SCDM III) et à la politique de décentralisation, en particulier les cadres de
planification du développement des districts3. La SCDM III reconnaît que la gestion non durable des
ressources naturelles pose un défi au développement économique en diminuant les opportunités
économiques des entreprises tributaires des ressources. La nécessité de gérer durablement les ressources
halieutiques et de développer l’aquaculture en tant qu’activité commerciale dans un pays où
l’environnement est en mutation a été soulignée dans diverses politiques nationales, y compris la
politique nationale des pêches et de l’aquaculture (PNPA) de 2016 (voir les annexes techniques pour
obtenir des informations détaillées concernant les cadres politiques). La stratégie vise à réduire l’écart
entre l’approvisionnement en vivres et la demande du marché intérieur et international à moyen et à
long termes.
1.2.1 L’économie du Malawi est confrontée à deux défis interdépendants, à savoir : la persistance
des taux élevés de pauvreté et de dégradation de l’environnement et des ressources naturelles. Le secteur
de la pêche du Malawi est d’une grande importance pour l’économie nationale, car il contribue à hauteur
de 4 % au produit intérieur brut (PIB). Il est également une source d’emplois, de nourriture, de revenus
en milieu rural, d’exportations, de substitution aux importations et de conservation de la biodiversité.
Le secteur emploie directement plus de 60 000 pêcheurs et 9000 pisciculteurs et soutient indirectement
3
Gouvernement du Malawi, 2016. Plan de développement du district de Mangochi : vers un district prospère et autosuffisant, Mangochi, Malawi |
Gouvernement du Malawi, 2012. Plan de développement du district de Karonga 2013-2018.
1
500 000 personnes qui interviennent dans la transformation et la commercialisation du poisson, la
construction de bateaux et la réparation de moteurs, alors que seuls deux investisseurs sont engagés dans
l’aquaculture commerciale. Des millions de personnes sont tributaires du poisson pour leur
alimentation, car plus de 60 % de l’apport en protéines animales et 40 % de l’apport total en protéines
des Malawiens proviennent du poisson. Une grande partie des espèces telles que l’Usipa
(Engraulicypris sardella) et le matemba (Barbus) sont abordables et facilement accessibles pour les
ménages pauvres pour répondre à leurs besoins nutritionnels en protéines animales.
1.2.2 Les principaux défis auxquels est confrontée la productivité du secteur de la pêche et de
l’aquaculture au Malawi sont, notamment, la forte croissance démographique et l’aggravation de la
pauvreté qui ont entraîné une surexploitation des ressources halieutiques, les pertes considérables après
capture, les effets du changement climatique, la faible collaboration entre les parties prenantes, la
dégradation des bassins versants des lacs qui affectent les habitats des poissons, et la lenteur des progrès
enregistrés dans le développement de l’aquaculture compte tenu du manque d’alevins de qualité, de
l’indisponibilité des aliments et des capacités institutionnelles inadaptées. La consommation annuelle
de poisson par habitant a baissé depuis les années 1970 passant de 12,9 kg à environ 8 kg, soit en deçà
des 15 kg recommandés par l’Organisation mondiale de la Santé. Le Malawi est essentiellement
tributaire de l’importation de poissons pour satisfaire sa demande. De plus, le poisson frais n’est
pratiquement pas disponible sur le marché pendant la journée, car les problèmes liés à la faiblesse des
quantités, aux pertes après capture et au stockage compliquent l’accès des ménages locaux à ce régime
alimentaire sensible sur le plan nutritionnel. Le projet proposé contribuera à améliorer la productivité
de la pêche et de l’aquaculture dans un contexte marqué par des changements climatiques, à réduire les
pertes après capture et à faciliter l’intensification axée sur le marché le long de la chaîne de valeur du
poisson. Il favorisera la diversification de la pêche de capture pour aller dans le sens de l’aquaculture,
afin de répondre à la demande interne et, par conséquent, d’accroître la production et les revenus.
1.2.3 L’intervention de la Banque est conforme aux principes des principales initiatives régionales
et nationales ainsi qu’aux politiques et stratégies du Groupe de la Banque. Il s’agit notamment du Pacte
du Programme détaillé de développement de l’agriculture en Afrique (PDDAA), de la Stratégie
décennale de la Banque (2013-2022), en particulier dans ses domaines d’intervention opérationnels
(développement du secteur privé) et dans ses domaines d’intervention prioritaires (agriculture et sécurité
alimentaire). Le projet proposé s’inscrit également dans le droit fil de quatre priorités des High 5 de la
Banque, notamment « Nourrir l’Afrique » (avec les projets phares de l’économie bleue et de l’initiative
TAAT), « Industrialiser l’Afrique », « Intégrer l’Afrique » et « Améliorer la qualité de vie des
populations africaines ». Il est aligné sur la Stratégie pour l’emploi des jeunes en Afrique (2016-2025),
la Stratégie du genre (2014-2018), la Stratégie d’intégration régionale de 2018 (à travers les corridors
commerciaux et les réseaux de transport), le Plan d’action multisectoriel pour la nutrition (2018-2025)
et le Plan d’action de la Banque sur le changement climatique (2016-2020).
1.2.4 Le projet est également aligné sur la stratégie de la Banque en matière de fragilité « S’attaquer
aux facteurs de fragilité et renforcer la résilience en Afrique » (2014-2019) qui promeut l’inclusion et
le renforcement de la résilience. Un puissant moyen de renforcer la résilience dans le secteur de la pêche
serait d’adopter une approche globale de la chaîne de valeur en associant toutes les parties prenantes. Il
en résulterait des effets multiplicateurs. Le projet cible les principaux facteurs de fragilité au Malawi,
tels que le déficit d’infrastructures pour assurer la pérennité de l’aquaculture, le chômage des jeunes,
les inégalités de genres et les déséquilibres régionaux en matière de développement.
Coordination des donateurs : Le Malawi est fortement tributaire de l’aide extérieure au développement.
Il dispose d’un cadre de coordination de l’aide bien développé, établi sur la base des principes de la
Déclaration de Paris, du Programme d’action d’Accra et de l’Accord de partenariat de Busan. Le secteur
agricole demeure la principale source de contribution à la croissance économique du pays. En 2017-
2018, le décaissement total s’élevait à 308 millions d’USD et la contribution des donateurs au budget
2
du secteur agricole au Malawi était estimée à 60 % (base de données du CDASA, tableau 1). La Banque
est l’un des principaux partenaires au développement dans le secteur agricole et a contribué à l’appui
global des partenaires au développement au dit secteur au titre de l’exercice 2017-2018. Le Comité des
donateurs pour l’agriculture et la sécurité alimentaire (CDASA), qui vise à approfondir le dialogue, la
coordination et l’harmonisation de l’aide au développement, est actuellement présidé par l’Union
européenne (UE). Le CDASA a joué un rôle important dans la formulation de la récente Politique
nationale agricole (PNA), du Plan national d’investissement agricole (PNIA), de la Politique nationale
de l’irrigation et des Réformes pour le Programme de subventions aux intrants agricoles (PSIA). Tous
les principaux donateurs du secteur agricole au Malawi, y compris la Banque, sont membres du
CDASA. Depuis sa création en 2007, le Bureau pays du Malawi (COMW) a continué de jouer un rôle
central dans les activités de coordination des donateurs ainsi que dans la gestion globale du portefeuille.
La BAD est actuellement membre de trois (3) groupes de travail techniques sur les questions liées à
l’alimentation. En outre, le projet permettra de créer des synergies et de tirer parti des investissements
d’autres partenaires au développement, comme indiqué dans l’annexe technique.
2 DESCRIPTIF DU PROJET
2.1 Objectifs de développement du projet
2.1.1 L’objectif du projet est d’améliorer la résilience des communautés de pêcheurs pratiquant la
capture de poissons sauvages et de pisciculteurs à faire face à la variabilité climatique prévalente, y
compris les inondations et les sécheresses. Le projet contribuera à la réduction de la pauvreté grâce à
l’amélioration des possibilités d’emploi à valeur ajoutée et à la mise en place d’infrastructures
permettant d’accroître la productivité de la pêche, ainsi qu’au renforcement de la sécurité nutritionnelle
grâce à la consommation des ménages.
2.2.1 Le projet comporte quatre composantes : i) pêche de capture durable et gestion des bassins
versants ; ii) développement de l’aquaculture ; iii) renforcement de la chaîne de valeur du poisson ; et
iv) gestion, coordination, suivi et évaluation du projet. Une description détaillée des composantes du
projet figure à l’annexe technique. Le tableau ci-après présente une description sommaire des activités.
3
Tableau 2 : Composantes, coûts estimatifs et description sommaire des activités du projet
Sous-composante 2 :
4
Nom de la (En millions d’UC) Description de la composante
composante
Total 10,56
5
2.3 Solution technique retenue et autres solutions de rechange envisagées
2.3.1 De nombreuses solutions de rechange ont été examinées et rejetées au cours de la préparation
du projet. Les principales solutions de rechange envisagées sont les suivantes : a) structuration du projet
par phases ; b) approche sans le projet ; et c) concentration sur un seul secteur. Le tableau 2 présente les
solutions de rechange envisagées et les motifs de leur rejet.
Structuration du Élaborer le projet en deux phases Coût très élevé, qui ne peut être garanti avec les
projet par phases ressources limitées du FAD et la marge de manœuvre
disponible.
Approche sans le Une option qu’il faut toujours envisager est Cette option supposerait la poursuite d’une exploitation
projet une approche sans projet. non durable des pêcheries et la détérioration des bassins
versants, ce qui ne permettrait pas de jeter les bases d’une
pêche durable à long terme et de renforcer la résilience
des populations vulnérables.
2.4.1 Il s’agit d’une opération d’investissement autonome visant à assurer une gestion durable des
ressources halieutiques, à reconstituer les stocks de poissons épuisés, à promouvoir les entreprises
d’aquaculture et à renforcer la résilience face au changement climatique par la gestion des bassins
versants et l’approche écosystémique de la gestion de la pêche (AEP). L’approche autonome a été
utilisée parce que les systèmes ne sont pas encore en place pour permettre un cadre sectoriel de
planification des investissements dans l’économie bleue.
2.5.1 Coûts du projet : le coût total du projet est estimé à 10,56 millions d’UC, hors taxes, sur la base
des prix de 2019, soit 63 % du coût total en devises et 37 % en monnaie nationale. Le coût du projet est
financé par un prêt FAD d’un montant de 6,51 millions d’UC (61,6 %), un don FAD d’un montant de
3,05 millions d’UC (28,6 %) et une contribution en nature du gouvernement du Malawi d’un montant
d’un million d’UC (soit 10 %). Ce coût comprend les provisions pour aléas de construction et les
6
provisions pour hausse de prix estimées respectivement à des taux moyens de 7 % et de 9 %. Les
provisions pour hausse de prix ont été estimées sur la base des niveaux réels et projetés des taux
d’inflation en monnaie nationale et en devise d’environ 13 % et 2,2 % par an, respectivement. Les
provisions pour aléas de construction sont estimées entre 0 et 15 %, selon les pratiques courantes. Les
tableaux 3, 4, 5 et 6 présentent un résumé des estimations de coûts du projet par composante et par
compte de dépenses, tandis que le volume II des annexes techniques fournit des informations détaillées
à ce sujet.
2.6.1 Zones du projet : Les interventions du projet seront mises en œuvre dans les onze districts
abritant des rivages lacustres à fort potentiel pour l’aquaculture et la pêche de capture, en plus des zones
de Likoma, de Chilwawa, de Nsanje et de Blantyre. Les zones sélectionnées sont le district de Karonga
(voir détails dans l’annexe technique), de Nkhatabay et de Nkhotakota pour la pêche de capture, les
zones de Salima, de Mzuzu et de Chitipa pour l’aquaculture, la zone de Mangochi (pour les pertes après
capture). Le projet ciblera également les zones de Mulanje, de Thyolo et de Phalombe, tandis que dans
les zones de Zomba, de Machinga, de Chikwawa et de Phalombe, l’accent sera mis à la fois sur
l’aquaculture et la pêche de capture. Les critères de sélection et les activités spécifiques à chaque site
sont détaillés à l’annexe technique à la section B.2.1.2.
2.7.1 La mission d’identification de la Banque a été effectuée en mars 2018. Une mission de cadrage
appuyée par WorldFish a été effectuée en septembre 2018, une mission de préparation du projet a été
menée du 18 mars au 5 avril 2019 et une mission d’évaluation en juillet 2019. La mission a consulté
plusieurs parties prenantes, notamment de hauts responsables gouvernementaux et des membres du
personnel des conseils de district, des partenaires au développement, des pêcheurs artisanaux et des
entités de cogestion, de grandes entreprises de pêche telles que MADECO, des négociants en poisson,
des associations et coopératives de pêche, des instituts de recherche tels que WorldFish Malawi,
l’Université de Lilongwe de l’agriculture et des ressources naturelles (LUANAR), des banques
commerciales, le Centre d’investissement et de commerce du Malawi (MITC) et le Bureau de
normalisation du Malawi, qui lui ont apporté un précieux concours. D’autres consultations ont été
menées avec des institutions similaires au cours de la mission d’évaluation pour confirmer les données
relatives aux coûts, discuter des risques et des mesures d’atténuation, ainsi que des modalités de mise
en œuvre du projet. Ces consultations ont abouti à la rédaction du rapport final.
2.8.1 La Banque intervient dans le secteur agricole du Malawi depuis de nombreuses années. Son
portefeuille actif actuel au Malawi comprend 16 opérations actives pour un engagement total de
268 millions d’UC. Le taux de décaissement cumulé est actuellement d’environ 44 %. La performance
globale du portefeuille est satisfaisante avec des notes de 3,1 (état d’avancement de l’exécution) et
3,3 (objectifs de développement) sur une échelle allant de 0 à 4, pour les différentes priorités des High 5
que sont « Nourrir l’Afrique » (34,8 %), « Intégrer l’Afrique » (33,9 %), « Industrialiser l’Afrique »
(2,6 %) et « Améliorer la qualité de vie des populations africaines » (28,7 %). On trouvera à l’annexe II
le détail des opérations précédemment financées par la Banque. L’expérience tirée de celles-ci ont
inspiré cette opération. Bien que la performance globale du portefeuille soit satisfaisante, la faible
capacité fiduciaire et la mauvaise qualité à l’entrée ont freiné la mise en œuvre de certains projets. Les
problèmes de responsabilisation, d’engagement et de forte rotation du personnel de projet ont également
pesé sur le portefeuille. L’examen à mi-parcours du DSP 2013-2017 (Rapport annuel 2018 de l’IDEV)
a également mis en évidence des problèmes similaires, notamment la faiblesse de la gestion financière
et des capacités de mise en œuvre des projets ainsi que la lenteur des processus de passation de marchés.
Le Bureau pays du Malawi travaille en étroite collaboration avec le gouvernement pour résoudre ces
8
problèmes en suspens et pour fournir un appui fiduciaire à l’exécution du projet dans le cadre de la
supervision et de la mise en œuvre au quotidien.
2.8.2 Les enseignements tirés des projets financés par la Banque mentionnés ci-dessus (en particulier
dans le secteur de la pêche) sont notamment les suivants : i) la nécessité de l’appropriation et de la
participation des bénéficiaires pour améliorer la durabilité ; ii) le recours à des arrangements et à des
structures institutionnels novateurs pour assurer la coordination ; iii) la nécessité de lier les avantages
environnementaux à l’amélioration des moyens de subsistance et du bien-être des communautés ; iv) le
renforcement des capacités à tous les niveaux ; v) l’amélioration des capacités de suivi et évaluation
pour suivre les progrès accomplis dans la mise en œuvre du projet ; vi) la sensibilisation et la prise de
conscience des communautés ; vii) la nécessité d’une CEP dotée d’experts compétents pour assurer la
gestion au jour le jour ; viii) la nécessité d’une plus grande supervision gouvernementale de la CEP pour
accélérer l’acquisition des services en temps voulu, maintenir le personnel en poste en fonction de ses
performances, et organiser des séminaires sur les enjeux fiduciaires pour améliorer la gestion financière.
2.9.1 Les principaux indicateurs de performance du projet sont présentés dans le cadre logique axé
sur les résultats. Les progrès réguliers enregistrés dans la mise en œuvre seront mesurés dans le cadre
des missions de supervision semestrielles de la Banque, des rapports trimestriels sur l’état d’avancement
du projet et des rapports d’audits techniques et financiers annuels. La cellule d’exécution du projet
recueillera et analysera les données pour suivre les progrès accomplis et les soumettre à la Banque dans
les délais convenus.
2.9.2 Les principaux indicateurs définis pour le suivi de l’impact du projet, y compris les indicateurs
sectoriels de base de la Banque, ont été élaborés conjointement avec le gouvernement du Malawi et
validés lors de la préparation du projet. Au nombre des indicateurs d’impact figurent : la contribution
du secteur de la pêche en pourcentage du PIB national ; l’impact nutritionnel chez les enfants de moins
de cinq ans et la réduction de la population en situation d’insécurité alimentaire. Les indicateurs de
résultats comprennent : le taux de réduction de pertes après capture ; le nombre d’emplois créés ;
l’augmentation de la production aquacole ; le nombre de PME ayant accès aux marchés et au
financement ; l’accroissement de la consommation de protéines de poisson ; l’amélioration des
possibilités après capture ; le nombre de plans de gestion des bassins versants intégrés au Plan de
développement des districts (PDD) et le nombre d’institutions ayant bénéficié d’un appui pour parvenir
à la résilience face au changement climatique. Des indicateurs ventilés par sexe aideront les décideurs
à orienter l’examen à mi-parcours du projet et à faciliter les résultats en matière de gestion du projet une
fois celui-ci achevé. Le Bureau pays du Malawi jouera un rôle actif dans la coordination, l’appui au
renforcement des capacités, le dialogue sectoriel, la supervision et le suivi du projet.
3 FAISABILITÉ DU PROJET
3.1 Performance économique et financière
3.1.1 Une évaluation financière du projet a été effectuée à l’aide de modèles d’activité et sur la base
des prix en vigueur sur le marché. Les analyses sont sous-tendues par les principales hypothèses ci-
après : i) 110 000 tonnes supplémentaires de poissons seront produites à pleine capacité dans le cadre
du projet ; ii) la production d’alevins sera portée à 60 millions de poissons pour soutenir le repeuplement
des étangs ; iii) une période de 25 ans a été utilisée pour mesurer les avantages supplémentaires du
projet ; iv) les taux de survie des alevins représentent 80 % du stock initial ; le ratio de conversion des
aliments est de 1,8 pendant la durée de vie du projet. Les prix à la production ont été utilisés pour estimer
le revenu total du projet ; v) le coût d’opportunité du capital utilisé pour actualiser les avantages futurs
a été estimé à 12 %. Pour l’analyse économique, vi) la valeur de la main-d’œuvre recrutée a été ajustée
par un facteur de conversion de 0,75 ; vii) le prix des déchets de poisson a été estimé à 2 % du prix à la
9
production du poisson frais. Un résumé de l’analyse financière et économique figure au volume II de
l’annexe B6 du rapport d’évaluation.
3.1.2 Sur la base des hypothèses susmentionnées, le projet devrait générer les avantages suivants : i)
accroître la production et la productivité de l’aquaculture, ce qui se traduira par une production aquacole
annuelle totale de 500 000 tonnes ; ii) améliorer les liens commerciaux et la chaîne de valeur de la
production piscicole ; iii) améliorer la qualité, l’hygiène et la durée de conservation du poisson ; iv)
améliorer le revenu moyen des ménages des bénéficiaires ciblés ; v) fournir directement un emploi à
77 000 pisciculteurs et pêcheurs ; et vi) accroître la consommation de poissons par habitant.
Taux de rendement financier interne (TRFI) : 24,27 % de la valeur actualisée nette (scénario
de base), soit 4465,23 millions de KM
Taux de rendement économique interne (TREI) : 19,49 % de la valeur actualisée nette
(scénario de base), soit 4289,34 millions de KM
NB : Les calculs détaillés sont disponibles au volume II de l’annexe du REP.
3.1.3 Analyse financière : Sur la base des hypothèses ci-dessus, l’analyse financière a généré une
valeur actualisée nette (VAN) de 4465,23 millions de KM et un taux de rendement interne (TRI) de
24,27 %, comme indiqué dans les annexes techniques. Sur la base de l’analyse ci-dessus, le projet est
jugé financièrement réalisable. Le TRI de 24,27 % est supérieur au coût d’opportunité du capital (12 %).
3.1.4 Analyse économique : L’analyse économique a été réalisée selon la même approche que
l’analyse financière, sur la base de prix fictifs (prix aux conditions de fonctionnement efficace du
marché) de biens échangeables et du coût total du projet. En outre, d’autres avantages indirects étaient
également attendus, tels que la facilité d’accès aux marchés grâce aux liens commerciaux, la création
d’un centre de services aquacoles, une infrastructure commerciale fiable, le développement des
entreprises grâce aux formations en incubation et les avantages découlant de la gestion des bassins
versants. Ces avantages supplémentaires étaient difficiles à évaluer en termes monétaires en raison de
la portée limitée du présent rapport. Par conséquent, ils n’ont pas pu être adéquatement pris en compte
dans l’analyse. Dans ces conditions, l’analyse économique a fait état d’une VAN de 4289,34 millions
de KM et un TRI de 19,49 %, comme indiqué dans les annexes techniques.
3.1.5 Analyse de la Sensibilité : Les résultats de l'analyse de sensibilité indiquent qu'une baisse de
15 % du prix du poisson entraîne une diminution du TRI de 24,27 % à 23,26 %. De même, une
diminution de 10 % de la quantité produite se traduit par un TRI de 13,52 %. Cela montre que le projet
est très sensible aux variations de la quantité produite. Une diminution de 22 % de la production (valeurs
de substitution) devrait se produire avant que les avantages économiques du projet ne réduisent le point
mort à 12 %, soit le coût d'opportunité du capital.
3.2.1 Le projet est classé dans la catégorie 2 conformément aux exigences du Système de
sauvegardes intégré (SSI) de la Banque. Le projet devrait générer des impacts environnementaux et
sociaux, notamment en ce qui concerne ses activités de construction/réhabilitation de sites de
débarquement du poisson, la construction d’un marché et d’installations de transformation, la
relocalisation et l’entretien de l’usine à glace et des chambres froides pour soutenir la chaîne de valeur
du poisson. Un Cadre de gestion environnementale et sociale (CGES) a été préparé parce que l’on
n’avait pas connaissance de toutes les conceptions des sous-composantes au moment de l’évaluation du
projet, de sorte que l’on ignorait à ce moment-là la nature et l’ampleur des impacts potentiels. La
préparation du CGES a satisfait aux exigences législatives nationales en matière de gestion de
l’environnement, ainsi qu’aux exigences de la Banque en matière de SSI. Le résumé du CGES a été
publié sur le site Web de la Banque le 13 août 2019, conformément aux exigences du SSI. Une
10
consultation appropriée des parties prenantes a été menée dans le cadre de la préparation du CGES. Un
plan d’engagement des parties prenantes est inclus et garantit que les consultations se poursuivront tout
au long de l’élaboration du projet avec les parties prenantes concernées.
3.2.2 De par sa conception, le projet aura une multitude d’impacts positifs, notamment, mais sans
s’y limiter : i) l’amélioration de la manutention du poisson et l’augmentation des revenus des acteurs ; ii) la
création d’emplois grâce à la transformation du poisson ; iii) l’amélioration de la sécurité nutritionnelle et
alimentaire du pays ; iv) l’amélioration des conditions environnementales grâce aux activités de gestion des
bassins versants ; v) l’amélioration des infrastructures par le développement et la réparation des réseaux
routiers et des usines de transformation du poisson ; vi) le renforcement des capacités ciblant les
communautés locales, l’autonomisation des jeunes, la gestion des ressources naturelles, la valeur ajoutée, la
transformation du poisson et les compétences entrepreneuriales ; vii) la contribution à l’amélioration des
initiatives sanitaires ; viii) l’amélioration de la biodiversité et de la reconstitution des stocks de poissons
par les organes de gestion des pêches au Malawi.
3.2.3 Les impacts attendus ainsi que les options d’évitement et d’atténuation appropriées et
pertinentes pour gérer et surveiller les risques figurent dans le CGES, comme le montre l’annexe B9.
Changement climatique
3.2.4 Le projet a été classé dans la catégorie de risque climatique 2, selon le Système de sauvegarde
climatique de la Banque, ce qui signifie qu’il est potentiellement vulnérable aux effets du changement
climatique. Les principaux risques identifiés pour le secteur de la pêche comprennent l’augmentation
de la variabilité climatique (y compris la température) et l’accroissement de la fréquence et de l’intensité
des événements extrêmes (inondations et sécheresse). Les lacs Malawi et Chilwa sont sensibles aux
variations des niveaux d’eau4 ; la faible profondeur (5 mètres de profondeur) et le faible volume total
d’eau du lac Chilwa créent également les conditions d’un système hydrologique très fragile, vulnérable
aux variations des précipitations et à une évaporation accrue. Les collectivités locales font valoir que la
baisse du niveau des lacs réduit les aires de reproduction et d’alevinage peu profondes. Les fluctuations
observées commencent à rejaillir sur les captures de poissons, les activités de pêche et les moyens de
subsistance. Les températures élevées et les sécheresses prolongées peuvent causer une grave
évaporation des lacs et des étangs des bassins versants, ce qui entraîne directement une capture
prématurée dans les systèmes aquacoles intérieurs artisanaux et, indirectement, une mortalité et une
incidence accrues des maladies et des parasites liés à la température de l’eau. Les changements dans les
régimes de précipitations influent sur les schémas d’inondation saisonnière qui sous-tendent la
production piscicole intérieure, tandis que les inondations favorisent l’érosion des infrastructures, la
sédimentation et la perte de capacité des étangs, entraînant des risques pour la production aquacole
(bassins versants supérieurs de la baie de Nkhata). Des précipitations intenses et des taux de
ruissellement élevés pourraient causer l’érosion des sols et accroître l’envasement, détruisant les
frayères et entravant la migration des poissons vers les rivières Bua, Linthipi et Songwe ; de plus, les
périodes humides prolongées ont un impact sur la transformation du poisson, entraînant des pertes
importantes après capture. Les changements dans la production halieutique auront un impact sur les
communautés, qui compte tenu de leur pauvreté et de l’absence d’autres moyens de subsistance, ne
pourront pas faire face à la situation. Il a donc été envisagé d’améliorer la résilience et l’adaptation dans
la conception du projet, par une approche fondée sur les écosystèmes. La conservation de la pêche
sauvage et l’amélioration de l’aquaculture sont considérées comme des stratégies jumelles d’adaptation
à la variabilité et aux changements climatiques dans le cadre d’une approche écosystémique. Les
interventions visent à réduire les stress environnementaux à la source, c’est-à-dire à l’intérieur du lac,
dans la zone du littoral et à partir du bassin du lac. Les mesures prises sont indiquées à l’annexe
technique 9B.
4
Les registres indiquent que les niveaux d’eau sont passés de 477 mètres au-dessus du niveau de la mer dans les années 1980 à environ 474,8 mètres
au cours des trois dernières décennies (Kumambala et al., 2010).
11
3.3 Genre
Une analyse des sexospécificités L’analyse sexospécifique de la zone du projet a été réalisée
conformément à la loi nationale sur l’égalité des sexes (2012). Certain(e)s des problèmes/lacunes
identifié(e)s étaient les suivant(e)s : i) le manque d’installations de stockage sur la plage ; ii) les
problèmes d’assainissement sur la plage (absence de toilettes, de forages et d’eau courante) ; et iii) les
racks de séchage en mauvais état. Au regard du marqueur de l’égalité hommes-femmes, le projet relève
de la catégorie 2, car il comprend divers résultats, en particulier le résultat 3. Ce projet contribuera à la
promotion de l’autonomisation des femmes et à la réduction des inégalités de genre grâce à certaines
des activités pendant la phase de mise en œuvre. En résumé, le projet sera bénéfique pour les femmes
grâce à ses quatre composantes telles qu’elles apparaissent dans le cadre logique. Une intervention
spécifique est prévue dans chaque zone du projet. Sur tous les sites, le projet appuiera le gouvernement
et les communautés de pêcheurs en leur assurant une formation sur les différents sujets ayant trait à la
chaîne de valeur du poisson et sur les équipements et véhicules/motocyclettes pertinents pour renforcer
leur mobilité. Dans le cadre de la composante 4 du projet, les efforts seront axés sur la collecte de
données ventilées par genre pour suivre la participation des femmes à toutes les activités du projet.
Conformément à la politique du gouvernement du Malawi en matière de genre, le ratio 40:60 pour l’un
ou l’autre sexe sera respecté pendant la mise en œuvre. Le projet s’efforcera d’impliquer autant de
femmes que possible. On trouvera à l’annexe B10 une analyse détaillée des sexospécificités, y compris
les défis/lacunes et le plan d’action.
Le projet aura un fort impact social, en particulier en ce qui concerne les petites et moyennes entreprises
(PME), en leur apportant un soutien pour qu’elles puissent développer leurs activités et employer
d’autres personnes. Dans certains cas, les entreprises de pêche commerciale ou de pisciculture existantes
seront également prises en compte dans la formation afin qu’elles soient compétitives en matière de
financement d’incubation pour l’expansion de leurs activités. Dans le domaine de l’aquaculture, les
pisciculteurs réunis en groupes ou à titre individuel seront ciblés pour s’auto-organiser en PME ou en
coopératives, afin de développer leurs entreprises existantes. Les PME et les coopératives seront liées à
diverses institutions financières favorables à l’environnement des affaires des PME pour accéder au
capital et promouvoir leurs activités. Les activités de la chaîne de valeur, y compris la fourniture de
chambres froides pour le stockage et de camions frigorifiques pour le transport vers les marchés, seront
facilitées et renforcées par des partenariats public-privé et d’autres modèles d’autonomisation. Le projet
fournira également des ressources pour le renforcement des capacités dans le domaine de l’agro-
transformation et de l’ajout de valeur, afin d’assurer la qualité des produits de la pêche et la réduction
des pertes après capture en tenant compte de la sensibilité au VIH, au genre et au SIDA.
4 MISE EN ŒUVRE
4.1 Modalités de mise en œuvre
4.1.2 Le projet sera dirigé par un Comité de pilotage du projet qui sera présidé par le Secrétaire
principal du MoAIWD et appuyé par les autres ministères de tutelle, comme indiqué dans l’annexe
technique. Un comité technique du projet (CTP) sera créé. Il sera présidé par le directeur du
Département de la pêche et composé des directeurs ou de leurs représentants des autres ministères
concernés, comme indiqué dans l’annexe technique. Le comité technique fournira des conseils
techniques sur le projet et fera rapport au comité de pilotage par l’entremise du Secrétaire principal. Au
niveau du district, il existe une équipe de travail de district composée des principales parties prenantes
du district, y compris les autorités traditionnelles et les comités villageois de plage (BVC). Pour les
opérations au niveau du district, le projet aura recours au personnel disponible de la Division du
développement agricole (ADD) et des conseils de district sur la base du cadre décentralisé et utilisera
les BVC, les fonctionnaires des pêches de district (MPO) et d’autres spécialistes, gestionnaires de
programme et groupes de la société civile concernés. Tous les rapports seront présentés par
l’intermédiaire du coordonnateur du projet (au nom de la CEP) et en collaboration avec les MPO, les
BVC et les conseils de district. Des détails sur la supervision figurent à l'annexe B11.
4.1.3 Dispositions relatives à la passation de marchés. Tous les marchés de biens (y compris les
services autres que de conseil), de travaux et d’acquisition de services de conseil, financés par la Banque
dans le cadre du projet seront effectués conformément à la « Politique de passation de marchés pour les
opérations financées par le Groupe de la Banque », datée d’octobre 2015 et suivant les dispositions
énoncées dans l’accord de financement. La passation de marchés sera effectuée conformément aux
méthodes et procédures de passation de marchés de la Banque (MPPMB), en utilisant les normes ou
modèles de dossiers de sollicitation (DS) et les procédures d’évaluation pertinents de la Banque. À
moins qu’il ne soit suffisamment justifié, le système de passation de marchés de l’emprunteur (BPS)
n’est pas recommandé en raison des risques énumérés dans l’annexe technique B6.
4.1.5 Passation de marchés anticipée : Afin d’éviter des retards dans la passation des marchés,
l’Emprunteur/le Bénéficiaire a demandé un avis de non-objection de la Banque pour le recrutement
anticipé des consultants au sein de l’équipe de mise en œuvre du projet, le 1er septembre 2019.La
Banque a donné une suite favorable à cette requête. La passation de marchés anticipée s’appliquera à la
sélection des membres de l’équipe chargée de la gestion du projet, notamment un coordonnateur de
projet, un comptable et un chargé des achats. Le lancement du processus d’acquisition de biens et de
services par voie de passation de marchés anticipée avant l’approbation du Conseil contribuera à réduire
13
au minimum les délais de passation de marchés. Les procédures de passation de marchés doivent être
conformes au Cadre de passation des marchés afin que le ou les marché(s) éventuel(s) soi(en)t éligible(s)
au financement du Fonds. Par ailleurs, le Fonds doit examiner et orienter le processus utilisé par
l’Emprunteur/le Bénéficiaire. L’Emprunteur/Bénéficiaire s’engage à utiliser la procédure anticipée à
ses propres risques, et toute approbation par le Fonds des procédures, de la documentation ou des
propositions d’adjudication n’engage pas ce dernier à assurer le financement d’un marché donné. Si
le(s) marché(s) est (sont) signé(s), le remboursement par le Fonds de tout paiement effectué par
l’Emprunteur/le Bénéficiaire dans le cadre du marché conclu avant la signature de l’Accord de
financement est autorisé dans les limites indiquées dans ledit accord.
4.1.6 Évaluation des risques et des capacités en matière de passation de marchés (PRCA) :
L’évaluation des risques en matière de passation de marchés au niveau du pays, du secteur et du projet
ainsi que de la capacité de passation de marchés de l’organe d’exécution (OE) a été entreprise dans le
cadre du projet et les produits ont éclairé les décisions concernant les régimes de passation de marchés
(BSP et Banque) utilisés pour des transactions spécifiques ou des groupes de transactions similaires
dans le cadre du projet. La note globale de l’évaluation des risques était « substantielle », avec la
possibilité de la ramener à « modérée » après la mise en œuvre des mesures d’atténuation. Les mesures
appropriées d’atténuation des risques ont été incluses dans le plan d’action proposé pour la passation de
marchés au titre de la PRCA au paragraphe 5.3.8 de l’annexe B5 du pays.
4.1.7 Dispositions relatives à la gestion financière (GF). Le Département de la pêche (DdP) sera
chargé des aspects liés à la gestion financière. Mais, il a une expérience limitée dans la mise en œuvre
de projets financés par les partenaires au développement. Par conséquent, le projet proposé nécessitera
un renforcement substantiel de la capacité de gestion financière, afin de couvrir tous les aspects
nécessaires liés à la budgétisation, à la comptabilité, à l’établissement des rapports financiers, à l’audit
externe, aux contrôles internes et aux dispositions relatives aux flux financiers. Compte tenu des
exigences fiduciaires liées au financement de la BAD, le projet recrutera, sur une base concurrentielle,
un comptable possédant les qualifications et l’expérience appropriées qui s’occupera principalement
des tâches de gestion financière liées au projet énoncées dans les termes de référence détaillés. Le
comptable relèvera du coordonnateur du projet. Le projet sera tenu d’élaborer un manuel de procédures
financières couvrant toutes les opérations de gestion financière essentielles, y compris la budgétisation,
les contrôles budgétaires, les contrôles internes, la comptabilité, l’établissement de rapports financiers,
les mécanismes d’audit externe, le traitement des opérations, l’approbation des paiements, les
décaissements et les contrôles des dépenses de fonctionnement. Conformément aux exigences de la
Banque en matière d’établissement de rapports financiers et d’audit, le projet préparera et soumettra des
états financiers annuels, vérifiés par la Cour des comptes national ou un cabinet privé indépendant,
accompagnés de l’avis du vérificateur et d’une lettre de recommandations à l’intention de la Banque,
au plus tard six (6) mois après la fin de l’exercice financier. Le coût de l’audit sera financé par le prêt
s’il est entrepris par un cabinet privé.
4.1.8 Le projet sera tenu de préparer et de soumettre à la Banque un rapport financier provisoire non
vérifié au plus tard 45 jours après la fin de chaque trimestre civil. Les rapports financiers trimestriels
comprendront un état des sources et de l’utilisation des fonds, avec l’analyse de l’utilisation des fonds
par activité/composante et catégorie, ainsi qu’une comparaison des dépenses réelles par rapport aux
dépenses prévues au budget accompagnés d’explications concernant les écarts importants de dépenses.
Le projet utilisera les diverses méthodes de décaissement de la Banque, notamment : i) le paiement
direct ; ii) le compte spécial (CS) ; et iii) les méthodes de remboursement. Le compte spécial sera utilisé
pour couvrir les dépenses éligibles de moindre importance, tandis que le mode de paiement direct sera
utilisé pour les paiements contractuels plus importants éligibles au titre de l’Accord de financement. Le
Département de l’audit interne du ministère procédera à des examens périodiques de l’audit interne.
Dans le cadre du suivi continu, la Banque examinera les rapports d’audit interne. Elle entreprendra au
moins deux missions de supervision de la gestion financière en plus des revues documentaires des
rapports financiers, afin de s’assurer de la pertinence des dispositions financières et de recommander
14
des mesures correctives. L’évaluation détaillée de la gestion financière est disponible à l’annexe
technique.
4.2 Suivi
4.2.1. Mécanismes de suivi interne : La CEP assumera la responsabilité principale du suivi interne
de la mise en œuvre des activités et de l’évaluation de leurs impacts. Elle préparera, au format
recommandé par la Banque, des rapports d’étape trimestriels et annuels axés sur le suivi des résultats et
des indicateurs du cadre logique du projet. Un système fonctionnel de suivi et évaluation sera mis en
place. Ce système sera virtuel et intègrera des outils de collecte et de traitement des informations
permettant de suivre les réalisations physiques, les décaissements et les impacts socioéconomiques et
environnementaux ventilés par sexe. Il permettra également d’identifier les faiblesses en temps utile et
d’y apporter des solutions appropriées. La performance du projet sera également évaluée à l’aune de ses
indicateurs de performance des impacts tels qu’indiqués dans le cadre logique. Il est prévu que le chargé
du suivi et de l’évaluation procède à une enquête de référence au début du projet, pour évaluer ensuite
l’impact des produits à mi-parcours et à l’achèvement. La Banque assurera le suivi du projet par des
missions de supervision, d’audits techniques et financiers et d’examen à mi-parcours.
4.2.2 Mécanismes de suivi externe : Le suivi externe sera assuré par le Comité de pilotage externe
du projet (CPP) qui sera présidé par le Secrétaire principal (SP) du MoAIWD et coprésidé par le
MoFEPD. Le CPP sera chargé du suivi de l’état d’avancement du projet, de la qualité de ses réalisations
et de la bonne gouvernance des ressources budgétaires. Il suivra de près les aspects opérationnels et
fiduciaires et participera aux différentes phases du cycle du projet. Il participera à la recherche de
solutions face aux contraintes rencontrées par le projet et veillera au respect des dispositions
institutionnelles convenues. Le CPP tiendra une réunion annuelle au cours de laquelle le plan d’action
et le budget annuels du projet seront approuvés. La conformité de la mise en œuvre du PGES sera
supervisée par le ministère des Ressources naturelles, de l’Énergie et de l’Environnement, chargé de
veiller au respect des normes environnementales et sociales par les projets de développement. Un point
focal du ministère sera impliqué dans le suivi du PGES en collaboration avec le coordinateur du projet.
Le CPP guidera la CEP dans la mise en œuvre, le suivi de l’état d’avancement et de la qualité au niveau
des districts. Il tiendra également des réunions trimestrielles et soumettra des rapports pour
commentaires.
Novembre, 2019 Ratification du prêt par le Parlement Avis juridique du procureur général
Décembre 2019 Entrée en vigueur du prêt et du don BAD/Lettre de la Banque au gouvernement du Malawi
15
4.3 Gouvernance
4.3.1 Le gouvernement du Malawi a mis en œuvre un certain nombre de réformes pour améliorer la
gouvernance, la transparence et la responsabilisation. Au sein du MoAIWD, d’importantes réformes ont
été entreprises, notamment l’élaboration d’un plan national d’investissement agricole, d’une politique
nationale agricole, de la Politique nationale des pêches et de l’aquaculture révisée (2016) et de la
législation foncière (2016) récemment adoptée. Ces politiques créent un environnement favorable pour
la mise en œuvre du projet. Les modalités de gouvernance du projet sont détaillées à la section 4.1. Le
projet utilisera une approche de gouvernance à plusieurs niveaux pour le suivi, ce qui permettra de faire
en sorte que les partenaires prennent des mesures correctives en temps opportun, le cas échéant, et une
responsabilité conjointe en ce qui concerne la réalisation des objectifs du projet. Le projet aura recours
à un système d’information de gestion (SIG) en ligne pour gérer l’information et rendre compte des
progrès réalisés. La base de données sera accessible en libre accès, afin de favoriser une plus grande
transparence, une meilleure collaboration et une meilleure gouvernance des projets. Les résultats seront
présentés à de multiples plateformes de gestion et de suivi et évaluation. La Banque assurera le suivi de
la gouvernance au moyen de missions de supervision, de rapports d’audit et d’avancement et des plans
de passation de marchés.
4.4 Viabilité
4.4.1 La viabilité économique des investissements du projet est démontrée par l’analyse économique
réalisée (TRFI : VAN de 19 % (scénario de base), soit 42 754 142 KM et TRI : VAN de 21 % (scénario
de base), soit 53 561 221 KM). La conception du projet intègre des éléments qui amélioreront la viabilité
financière, tels que l’intégration du projet dans les institutions gouvernementales et les programmes
sectoriels, ainsi que le soutien aux programmes de renforcement des capacités. Au niveau des districts,
la réduction de la pression sur la pêche de capture (par la remise en état des sites de débarquement), la
promotion de l’aquaculture et la réduction de la dégradation par la gestion des bassins versants et des
mesures d’adaptation au changement climatique compléteront les réformes en cours des collectivités
locales, visant à améliorer la perception des recettes pour soutenir le fonctionnement des installations
remises en état. Le projet a pour objectif d’améliorer les aspects environnementaux par le renforcement
de la base de connaissances (Unités de recherche sur les pêches), la mise en place de cadres analytiques
sur l’économie bleue, l’amélioration de la résilience face au changement climatique et la formation à la
restauration et aux plans de gestion des bassins versants.
4.4.2 Le projet renforcera la durabilité sociale grâce à des approches de développement axées sur les
communautés, un dialogue participatif avec les parties prenantes dans le cadre de diverses plateformes,
telles que les BVC et les comités de gestion des ressources naturelles, qui sont chargés de la cogestion
de la pêche et d’améliorer l’accès du public à l’information. Le projet se concentre également sur la
réduction de la pauvreté et l’emploi, en particulier dans les zones rurales sujettes aux catastrophes
comme Karonga. Les investissements fourniront des moyens de subsistance aux jeunes à court terme
(pendant la phase de construction où l’accent est mis sur l’emploi local) et contribueront à l’amélioration
des moyens de subsistance à plus long terme. Au niveau des districts et des communautés, les
interventions du projet seront mises en œuvre par les structures d’administration locales existantes,
telles que les conseils de district, dont les plans de développement détaillés (PDD) intégreront des
activités de cogestion, les chaînes de valeur du poisson et la gestion des bassins versants par
l’intermédiaire des BVC et des bureaux de la pêche dans les districts. Le projet comprendra des
interventions axées sur la conservation des ressources naturelles et l’amélioration des moyens de
subsistance, ainsi que sur le perfectionnement des compétences. Les avantages constitueront des
incitations pour le maintien de leurs sous-projets existants et l’expansion de ces activités.
4.4.3 Il convient de renforcer l’engagement et l’appropriation des initiatives du projet qui établissent
des liens entre les coopératives de pêcheurs, les PME et des besoins financiers spécifiques, afin
d’améliorer les chaînes de valeur axés sur des plans de développement des districts. Le projet facilitera
les liens entre les associations de pêcheurs, les coopératives et les institutions financières ainsi que les
16
garanties et les lignes de crédit d’autres projets des partenaires au développement qui contribueront
mutuellement à garantir la durabilité des investissements. Les diverses parties prenantes telles que
l’Université de Lilongwe de l’agriculture et des ressources naturelles (LUANAR), le Bureau de
normalisation du Malawi et le Centre de commerce et d’investissement du Malawi jouent un rôle
important pour garantir aux bénéficiaires des possibilités d’investissement appropriées grâce au Centre
d’innovation et de connaissances, l’objectif étant de pérenniser les avantages au-delà du cycle du projet.
Le projet fait suite à un précédent programme financé par la Banque, à savoir le « Projet de
développement de la pêche artisanale du lac Malawi (2002) ». Les enseignements tirés de ce projet ont
été pris en compte dans la conception et la définition des modalités de mise en œuvre. En outre, les
résultats des diverses études menées par d’autres partenaires au développement, comme la Fisheries
Integration of Society and Habitats (FISH), financée par l’USAID, éclaireront les parties prenantes sur
la manière dont les connaissances acquises peuvent être mises en pratique pour obtenir de meilleurs
résultats et des avantages durables. Des institutions techniques spécialisées, telles que l’Unité de
recherche sur la pêche dans la baie de Monkey, l’Université de Lilongwe de l’agriculture et des
ressources naturelles (LUANAR), l’Institut de la pêche du Malawi et le Centre national d’aquaculture
de Zomba, recevront un appui pour améliorer leur gestion interne des connaissances, afin de les éclairer
dans l’élaboration et les réformes de la politique de la pêche et en ce qui concerne les possibilités
d’emploi. Au niveau du projet, l’examen de la mise en œuvre du projet, les rapports trimestriels d’état
17
d’avancement, l’audit, le suivi et l’évaluation sectoriels, le suivi du PGES, entre autres, fourniront
également des informations sur divers aspects du projet pour un diagnostic et une amélioration plus
poussés. Les connaissances acquises seront partagées avec d’autres partenaires au développement et les
PMR.
5 CADRE JURIDIQUE
5.1 Instruments juridiques
5.1.1 Le projet sera financé par i) un accord de prêt du FAD entre la République du Malawi
(l’« Emprunteur ») et le Fonds africain de développement (le « Fonds ») et ii) un accord de don du FAD
signé entre la République du Malawi (le « Bénéficiaire ») et le Fonds.
a) L’Accord de prêt du FAD entrera en vigueur dès que l’Emprunteur aura satisfait aux
dispositions de la Section 12.01 des Conditions générales applicables aux accords de
prêt du Fonds et aux accords de garantie (entités souveraines).
5.2.2 Conditions préalables au premier décaissement dans le cadre des accords de prêt et de don du
FAD : L’obligation du Fonds de procéder au premier décaissement des ressources du don et du prêt est
subordonnée à l’entrée en vigueur des accords de prêt et de don et au respect par l’Emprunteur/le
Bénéficiaire des conditions suivantes :
(b) soumettre une liste de sites où seront réalisés les travaux en précisant la portée
(indicative) proposée des activités.
5.2.3 Conditions préalables aux décaissements pour les travaux. Outre le respect des conditions
préalables à l’entrée en vigueur et au premier décaissement, l’obligation du Fonds de décaisser les
ressources du prêt/don pour des travaux impliquant l’utilisation du cadre de gestion environnementale
et sociale (CGES) est subordonnée au respect par l’Emprunteur/le Bénéficiaire des conditions
additionnelles ci-après :
(b) fournir la preuve de l’approbation de l’EIES et du PGES propres au site par l’autorité
nationale compétente de l’Emprunteur/du Bénéficiaire.
18
(a) fournir en temps opportun les ressources nécessaires sous forme de contribution de
contrepartie en nature pour le financement du projet, afin de faciliter la mise en œuvre du
projet dans les délais impartis ; et
(b) dans les six (6) mois suivant la signature des accords de prêt et de don, soumettre au
Fonds un protocole d’accord conclu par l’Emprunteur/le Bénéficiaire et WorldFish, sur
la base d’un protocole d’accord existant avec WorldFish pour la coopération scientifique
et technique et pour les activités de collaboration qui nécessitent des décaissements
comme dans la composante 2 du projet ; et
(c) dans les six (6) mois suivant le premier décaissement du prêt/don, fournir la preuve de la
création d’une Cellule d’exécution du projet (CEP) au sein du Département de la pêche
(DdP) et des bureaux de district décentralisés, et du recrutement sur une base
concurrentielle des experts ci-après pour la CEP dont les qualifications et les termes de
référence jugés acceptables par le Fonds : un coordonnateur de projet, un spécialiste de
la gestion des ressources halieutiques, un spécialiste de la production aquacole, un agent
de planification de la pêche et de développement communautaire, un nutritionniste à
temps partiel, un spécialiste de l’agroalimentaire et de la chaîne de valeur, un comptable,
un chargé de passation de marchés, un agent de suivi et évaluation à temps partiel et
d’autres personnels de soutien nécessaires (chauffeurs et secrétaires).
(c) préparer et soumettre au Fonds des rapports sur la mise en œuvre du PGES, faisant
notamment état de toutes les lacunes identifiées et des mesures prises pour y remédier ;
et
(d) s’abstenir de prendre toute mesure qui pourrait empêcher ou entraver la mise en œuvre
du PGES, y compris toute modification, suspension, dérogation et/ou annulation de toute
disposition de celui-ci, en totalité ou en partie, sans l’accord écrit préalable du Fonds ;
6 RECOMMANDATION
La Direction recommande au Conseil d’administration d’approuver l’octroi d’un prêt du FAD d’un
montant de six millions cinq cent dix mille unités de compte (6 510 000 UC) et d’un don du FAD d’un
montant de trois millions cinquante mille unités de compte (3 050 000 UC) à la République du Malawi,
pour financer le projet, selon les modalités et conditions énoncées dans le présent rapport.
19
ANNEXE I : INDICATEURS SOCIOECONOMIQUES COMPARATIFS DU MALAWI
Malawi
INDICATEURS SOCIO-ECONOMIQUES COMPARATIFS
Pays en Pays
Année Malawi Afrique Dévelop- Déve-
pement loppés
Indicateurs de Base
RNB par Habitant $EU
Superficie ('000 Km²) 2018 118 30 067 92 017 40 008
Population totale (millions) 2018 19,2 1 286,2 6 432,7 1 197,2 2500
2000
2007
2011
2012
2013
2014
2015
2016
2017
Indice de dév eloppement humain (rang sur 189 pay s) 2017 171 ... … …
Population v iv ant en dessous de 1,90 $ par Jour (%) 2007-2017 71,4 ... 11,9 0,7 Mal a
wi Af rique
Indicateurs Démographiques
Taux d'accroissement de la population totale (%) 2018 2,9 2,5 1,2 0,5
Taux d'accroissement de la population urbaine (%) 2018 4,3 3,6 2,3 0,7
Taux de croissance démographique
Population âgée de moins de 15 ans (%) 2018 43,7 40,6 27,5 16,5 (% )
Population âgée de 15-24 ans 2018 20,8 19,2 16,3 11,7
3,5
Population âgée de 65 ans et plus (%) 2018 2,9 3,5 7,2 18,0
3,0
Taux de dépendance (%) 2018 92,1 79,2 53,2 52,8
2,5
Population féminine de 15 à 49 ans (%) 2018 24,2 24,1 25,4 22,2
2,0
Espérance de v ie à la naissance - ensemble (ans) 2018 64,1 63,1 67,1 81,3
1,5
Espérance de v ie à la naissance - femmes (ans) 2018 66,6 64,9 69,2 83,8
2018 36,1 33,4 26,4 10,9
1,0
Taux brut de natalité (pour 1000)
2018 7,0 8,3 7,7 8,8
0,5
Taux brut de mortalité (pour 1000)
Taux de mortalité infantile (pour 1000) 2017 38,5 47,7 32,0 4,6 0,0
2000
2007
2012
2013
2014
2015
2016
2017
2018
Taux de mortalité des moins de 5 ans (pour 1000) 2017 55,4 68,6 42,8 5,4
Indice sy nthétique de fécondité (par femme) 2018 4,4 4,4 3,5 1,7 Malawi Afr ique
Taux de mortalité maternelle (pour 100000) 2015 634,0 444,1 237,0 10,0
Femmes utilisant des méthodes contraceptiv es (%) 2018 60,6 38,3 61,8 …
2007
2012
2013
2014
2015
2016
2017
2018
Insuffisance pondérale des moins de 5 ans (%) 2010-2016 11,7 17,5 15,0 0,9
Prév alence de retard de croissance 2010-2016 37,1 34,0 24,6 2,5 Mal a
wi Af rica
Indicateurs d'Education
Taux brut de scolarisation au (%)
Primaire - Total 2010-2017 139,9 99,5 102,8 102,6
Primaire - Filles 2010-2017 142,4 97,4 102,0 102,5 Taux de mortalité infantile
(Pour 1000 )
Secondaire - Total 2010-2017 38,1 51,9 59,5 108,5
Secondaire - Filles 2010-2017 37,0 49,5 57,9 108,3 120
Personnel enseignant féminin au primaire (% du total) 2010-2017 42,0 48,7 53,0 81,5 100
Alphabétisme des adultes - Total (%) 2010-2017 62,1 65,5 73,1 ... 80
Alphabétisme des adultes - Hommes (%) 2010-2017 69,8 77,0 79,1 ... 60
Alphabétisme des adultes - Femmes (%) 2010-2017 55,2 62,6 67,2 ...
Dépenses d'éducation en % du PIB 2010-2015 4,7 4,9 4,1 5,2 40
20
Indicateurs d'Environnement 0
2000
2007
2011
2012
2013
2014
2015
2016
2017
Terres arables (en % de la superficie totale) 2016 40,3 8,0 11,3 10,4
Terres agricoles (% superficie des terres) 2016 61,4 38,2 37,8 36,5
Forêts (en % pourcentage de la superficie totale) 2016 33,2 22,0 32,6 27,6 Mal a
wi Af rique
Emissions du CO2 par habitant (tonnes métriques) 2014 0,1 1,1 3,5 11,0
Source : Base des données du Département des Statistiques de la BAD; dernière mise à jour: Février 2019
Banque Mondiale WDI; ONUSIDA; UNSD; OMS, UNICEF, PNUD, Rapports nationaux.
Notes: n.a. Non Applicable ; … : Données non disponibles. * Participation à la population active, total (% de la population totale âgée de 15+)
** Participation à la population active, femmes (% de la population féminine âgée de 15+)
I
ANNEXE II : TABLEAU DES OPERATIONS DE LA BANQUE EN COURS AU MALAWI AU 16 AOUT 2019
Taux de EE (état OD
décaisse Âge d’avancem (Objectifs État de la
Guichet de Date Date du ment* (en ent de de performan
Numéro financemen d’approb dernier Montant Montant (en anné l’exécution développe ce globale
# du prêt Nom du projet t Statut ation décaissement approuvé décaissé euros) es) ) ment)
101 502 87 30 217 3
SECTEUR DE L’AGRICULTURE
8 62 29,77 1,6
21001550 PROJET D’IRRIGATION ET DE En
24516 VALORISATION DES PETITES [FAD] cours 3/13/2013 30.09.2019 253 000 212 069 83,82
55701550 EXPLOITATIONS (SIVAP) [GAFSP En 28 432
1 00151 (SIVAP/FUN) TF] cours 3/13/2013 30.09.2019 28 839 011 716 98,59 6,4 3 4 PNPP
PROJET D’INFRASTRUCTURE
21001500 AGRICOLE ET DE JEUNES DANS En 1 572
2 35995 L’AGROALIMENTAIRE [FAD] cours 9/28/2016 30.06.2022 16 000 000 577 9,83 2,9 3 3 PNPP
21001500 APV
40548 [FAD] D 12/4/2018 30.06.2023 20 000 000 0 0,00 0,7
22001600 APV
02239 PROGRAMME DE [FSN] D 12/4/2018 30.06.2023 4 500 000 0 0,00 0,7
65406540 TRANSFORMATION DE LA APV
3 01382 VALLEE DU SHIRE OPEP D 4/12/2019 31.08.2024 10 923 867 0 0,00 0,3
MULTINATIONAL :
RENFORCEMENT DE LA
COOPÉRATION
TRANSFRONTALIÈRE ET DE LA
GESTION INTÉGRÉE DES
RESSOURCES NATURELLES
DANS LE BASSIN DE LA RIVIÈRE APV
4 SONGWE FEM D 5/17/2019 30.03.2023 4 647 000 0,3
MULTINATIONAL- PROGRAMME
21001550 DE RELEVEMENT D’URGENCE APV
5 39919 APRES LE CYCLONE IDAI FAD D 6/5/2019 30.06.2024 16 340 000 0 0,2
50 753
SECTEUR DU TRANSPORT
90 850 000 582 55,87 4,11
MULTINATIONAL : PROJET DE
DEVELOPPEMENT DU CORRIDOR
21001500 ROUTIER DE NACALA, PHASE IV En 29 302
6 30794 (LIWONDE-MANGOCHI) MA [FAD] cours 12/3/2013 31.12.2020 42 360 000 203 69,17 5,72 3 3
PROJET DE REHABILITATION DU
21001500 TRONÇON ROUTIER MZUZU- En 21 451
7 28743 NKHATA BAY [FAD] cours 3/13/2013 31.12.2019 21 890 000 379 98,00 6,45 4 4 PNPP
MULTINATIONAL : PROJET DE
21001500 DEVELOPPEMENT DU CORRIDOR APV
8 41793 ROUTIER DE NACALA PHASE V FAD D 6/19/2019 30.12.2024 26 600 000 0 0,00 0,16
APPROVISIONNEMENT EN 31 613
EAU/ASSAINISSEMENT 58 287 064 510 54,24 2,43
II
21001500 En 12 758
31195 [FAD] cours 4/30/2014 31.12.2019 15 000 000 306 85,06
22001600 PROJET D’INFRASTRUCTURE En 4 416
3 3
01289 DURABLE POUR L’EAU ET [FSN] cours 4/30/2014 31.12.2019 5 000 000 752 88,34
58001550 L’ASSAINISSEMENT EN MILIEU En 2 161
9 01352 RURAL [IAEAR] cours 4/30/2014 31.12.2019 2 830 821 293 76,35 5,31 PNPP
FINANCEMENT
SUPPLÉMENTAIRE POUR LE
PROJET D’INFRASTRUCTURE
DURABLE POUR L’EAU ET
1 55501550 L’ASSAINISSEMENT EN MILIEU APV
0 01651 RURAL FEM D 5/10/2019 30.09.2022 1 925 149 0 0,00 0,27
21001500 En 10/23/201 2 809
34143 PROJET INTEGRE D’EAU ET [FAD] cours 5 31.12.2019 3 600 000 400 78,04 3,83
3 3
1 65406540 D’ASSAINISSEMENT EN MILIEU En 12/18/201 9 416
1 01032 URBAIN DE MZIMBA [OPEP] cours 5 31.12.2020 10 692 000 135 88,07 3,67 PNPP
21001550 En 10/24/201
38416 FAD cours 8 30.06.2023 10 500 000 51 624 0,49 0,81
1 PROJET D’ALIMENTATION EN En 12/18/201
2 EAU MZUZU-NKHATA BAY [OPEP] cours 8 30.06.2022 8 739 094 0 0,00 0,66
1 914
SECTEUR SOCIAL
8 770 071 528 21,83 2,70
21001500 En 1 367
36497 [FAD] cours 12/7/2016 31.12.2020 7 520 000 791 18,19
1 21001550 PROJET EMPLOI POUR LES En
3 33671 JEUNES AU MALAWI [FAD] cours 12/7/2016 31.12.2020 1 250 071 546 737 43,74 2,70 3 3 PNPP
1 665
MULTISECTORIEL
8 488 258 620 19,62 1,99
PROJET VALEUR AJOUTEE
1 57001550 FERROVIAIRE ET PORTUAIRE A
4 02752 NACALA AU MALAWI [FAPA] En cours5/23/2017 31.12.2020 728 258 178 086 24,45 2,24 3 3 PNPP
1 21001550 RECENSEMENT ÉCONOMIQUE En
5 35316 2016 DU MALAWI [FAD] cours 7/5/2017 31.12.2019 760 000 759 786 99,97 2,12 3 3 PNPP
PROJET DE PROMOTION DE
L’INVESTISSEMENT ET DE LA
1 21001550 COMPETITIVITE DANS LE En
6 36422 SECTEUR DU TOURISME [FAD] cours 1/11/2018 31/12/2021 7 000 000 727 748 10,40 1,60 3 4 PNPP
267,898,27 116,164,
TOTAL 1 602 43.4 2,6 3,1 3,3
Note : Notations (1 à 4) : Très insatisfaisant = 1 ; Insatisfaisant = 2 ; Satisfaisant = 3 ; Très satisfaisant = 4 PNPP = projet non potentiellement problématique ; PP = projet problématique ;
PPP = projet potentiellement problématique.
* Le taux de décaissement cumulatif n’inclut pas les projets qui ont été approuvés récemment et qui ne sont pas
encore entrés en vigueur pour le décaissement.
III
ANNEXE III : PROJETS SIMILAIRES FINANCES PAR LA BANQUE ET D’AUTRES PARTENAIRES AU DEVELOPPEMENT AU MALAWI
IV
Donateur/Organe Titre du projet Couverture du projet Budget (en Organe d’exécution
millions de
dollars EU)
Agence américaine pour le MC, LL, DZ, DZ, NU, MH, MHG et
Intégration de la nutrition dans les chaînes de valeur (INVC) 24,6 Development Alternatives Inc.
développement BLK
international (USAID) Mieux-être et promotion de l’agriculture pour la vie (WALA) MJ, CK, ZA, MHG, NE, BLK et TO 80,93 Catholic Relief Services (CRS)
Irish Aid KA, RU, RU, MZ, KK, NE, LL, NU,
Projet d’agriculture de conservation 1,57 NASFAM
BLK, MC, ZA et MJ
SA, DZ, DZ, NU, LL, CK, MJ, KA, Centre mondial d’agroforesterie
Programme de sécurité alimentaire agroforestière 3,14
MHG, TO, NS et MZ (ICRAF)
Recherche internationale sur les
Projet de développement de l’industrie semencière au Malawi KA, MZ, MC KU et LL. 3,76 cultures dans les zones tropicales
semi-arides – ICRISAT
Norvège PS-ASWAp À l’échelle du pays 11,20 MdASA
NASFAM À l’échelle du pays 15,80 NASFAM
Agence flamande de GDCP/MLW/001/FLA1/FLA KU et MZ 5,41 ONU-FAO
coopération internationale Association des producteurs de lait
MMPA Centre et nord du Malawi 0,66
(FICA) du Malawi
Syndicat coopératif des planteurs de
MZCPCU CP, RU, MZ et NB 0,66
café de Mzuzu
FUM, NASFAM, TAPP,
STP KU et MZ 0,69 Microloan, MOGA, DAMRA,
MEJN
DAES, DAHL, Bunda College,
SAETS KU et MZ 8,40
CNRC, SSLPP
PS-ASWAp À l’échelle du pays 6,61 Gouvernement
Agence japonaise de Partenariat sur le projet de gestion communautaire de l’irrigation à Gouvernement – Département de
DZ 0,37
coopération internationale Dedza l’irrigation
(JICA) Gouvernement – Département des
Projet de promotion de la gestion durable des terres RU, MZet NB 2,76
ressources foncières
Projet de renforcement des capacités pour le développement,
Gouvernement – Département de
l’exploitation et l’entretien des systèmes d’irrigation à moyenne DA et MZ 0,80
l’irrigation
échelle
Organisation des Nations Projets FAO-PCNU : i) Commercialisation et valeur ajoutée du
Unies pour l’alimentation manioc : PCNU/MLW/046/EDF ii) Réduction des pertes après UGP/FAO Personnel
et l’agriculture (FAO) récolte grâce à la construction de banques céréalières gérées par la KK et SA 6,45 contractuel/MdASA/ministère de la
communauté (production de petits stocks, changement climatique et Jeunesse
GRN)
FAO-ECU- Coordination et plaidoyer pour l’agriculture de Personnel contractuel de
RU, KK, BLK et CK 0,12
conservation en Afrique australe e l’UGP/FAO et du MAAAFS
FAO-GDCP-FLANDRE – Amélioration des politiques et des
PMUPM/FAO Personnel
programmes de sécurité alimentaire et de nutrition et sensibilisation MZ etKU 5,30
contractuel et assemblées de district
aux programmes
V
Donateur/Organe Titre du projet Couverture du projet Budget (en Organe d’exécution
millions de
dollars EU)
FAO-BPC/INT/139/CE : Une agriculture respectueuse du climat :
UGP/FAO/MdASA-LRCD/Bunda
Saisir les synergies entre l’atténuation, l’adaptation et la sécurité À l’échelle du pays 2,23
College
alimentaire
Programme des Nations Ministère de l’Environnement et de
Unies pour le Gestion durable des terres NE, MN, BLK, BT et BT 2,50 la Gestion du changement
développement climatique
Programme alimentaire NS, MZ, MZ, MC, DZ, DZ, NU, ZA,
Achat pour le progrès 17,59 PAM/GdM
mondial KU etDA
Banque mondiale Programme de productivité agricole pour l’Afrique australe À l’échelle du pays 29,8 MdAIDE
VI
ANNEXE IV : CARTE DE LA ZONE DU PROJET AU MALAWI
VII