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Original : Français
RAPPORT D’EVALUATION
PROJET D’APPUI A LA GOUVERNANCE DES FINANCES PUBLIQUES (PAGFIP)
CAMEROUN
Vice -Président, PI Marie-Laure AKIN OLUGBADE RDVP
Équipe du Projet Diallo Ahmadou Moustapha, Coordinateur régional des acquisitions SNFI1
ECGF
REPUBLIQUE DU CAMEROUN
RAPPORT D’EVALUATION
RDGC/ECGF
Novembre 2022
CONTRE-VALEURS
MONÉTAIRES
Taux de change effectif
EXERCICE
1er Janvier – 31 décembre
POIDS ET MESURES
1 tonne métrique 2 204,62 livres (lbs)
i
ABREVIATION ET ACRONYMES
UC Unité de Compte
UE Union Européenne
ii
FICHE D’INFORMATION SUR LE PROJET
Agence de mise en œuvre : L’Unité de gestion du projet (Direction de l’intégration régionale (DIR)/MINEPAT)
Priorités du document de stratégie par Le projet est en cohérence avec le DSP 2015-2020, prorogé pour 2 ans, dont le second pilier met l’accent sur le
pays appuyées par le projet : renforcement de la gouvernance sectorielle pour l’efficacité et la pérennité des investissements structurants
Programme gouvernemental (DSRP, Le projet soutient la mise en œuvre de la stratégie nationale de développement (2020-2030) du Gouvernement,
NPD ou équivalent) : axée sur l’accélération des réformes structurelles visant la diversification de la base productive de l’économie
et la promotion de la compétitivité de secteurs clés de l’économie.
Classification du projet: Gestion des finances publiques en faveur de la mobilisation des ressources fiscales et de l’efficacité de la
dépense publique
Performance du pays et évaluation Note globale (2021) : 4,5 sur une échelle de 1à 6
institutionnelle :
Projets à risque dans le portefeuille de Au 30 septembre 2022, 5 projets sur 25 que compte le portefeuille sont signalés par un drapeau rouge, soit
pays : 25%
Ténor: 30 ans
Délai: 5 ans
iii
Montant (en millions)
Source Instrument de financement
UC [Autre monnaie]
11,6 millions Prêt FAD
Fonds africain de développement (FAD)
0,82 million Don FAD
Co-financier 1 Nom: n.a
Co-financier 2 Nom: n.a
Contribution de contrepartie du gouvernement : 1,38 millions
Coût total du projet : 13,80 millions
Composante 1 : Renforcement des capacités de mobilisation des recettes fiscales. (Coût de base 5,60 MUC)
Composante 2 : Renforcement de l’efficacité et de la transparence de la dépense publique (Coût de base
Composantes du projet 6,63 MUC)
iv
TABLE DES MATIERES
1 CONTEXTE STRATÉGIQUE ................................................................................................................................ 1
A. CONTEXTE, STRATEGIE ET OBJECTIFS DU PAYS .....................................................................................1
B. CONTEXTE SECTORIEL ET INSTITUTIONNEL ...........................................................................................2
C. JUSTIFICATION DE LA PARTICIPATION DE LA BANQUE ...........................................................................4
D. COORDINATION DES PARTENAIRES DE DEVELOPPEMENT.......................................................................5
2 DESCRIPTION DU PROJET ................................................................................................................................. 5
A. OBJECTIF DE DEVELOPPEMENT DU PROJET ............................................................................................5
B. THEORIE DU CHANGEMENT ...................................................................................................................6
C. COMPOSANTES DU PROJET ....................................................................................................................6
D. COUT DU PROJET ET MODALITES DE FINANCEMENT.............................................................................10
E. BENEFICIAIRES DE LA ZONE CIBLE ET DE LA POPULATION DU PROJET ET AUTRES INTERVENANTS .......11
F. EXPERIENCE DU GROUPE DE LA BANQUE ET LEÇONS REFLETEES DANS LA CONCEPTION ....................11
3 FAISABILITÉ DU PROJET ................................................................................................................................. 12
A. ANALYSE FINANCIERE ET ECONOMIQUE ..............................................................................................12
B. GARANTIES ENVIRONNEMENTALES ET SOCIALES ................................................................................13
C. AUTRES PRIORITES TRANSVERSALES ..................................................................................................14
4 MISE EN OEUVRE ............................................................................................................................................... 15
A. ARRANGEMENTS INSTITUTIONNELS ET DE MISE EN ŒUVRE .................................................................15
B. PASSATION DES MARCHES ...................................................................................................................16
C. GESTION FINANCIERE, DECAISSEMENT ET VERIFICATION ....................................................................16
D. SUIVI ET EVALUATION.........................................................................................................................18
E. GOUVERNANCE ...................................................................................................................................18
F. DURABILITE ........................................................................................................................................18
G. GESTION DES RISQUES.........................................................................................................................19
5 INSTRUMENTS JURIDIQUES ET AUTORITÉ ............................................................................................... 19
A. INSTRUMENT JURIDIQUE .....................................................................................................................19
B. CONDITIONS ASSOCIEES A L’INTERVENTION DE LA BANQUE ...............................................................19
C. CONFORMITE AVEC LES POLITIQUES DE LA BANQUE 20
6 RECOMMANDATION ......................................................................................................................................... 20
7 CADRE DE RÉSULTATS ..................................................................................................................................... 21
8 NOTE DE CONFORMITÉ ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (ESCON) ............................................ 23
9 CONTENU DES ANNEXES TECHNIQUES ...................................................................................................... 24
v
1 CONTEXTE STRATÉGIQUE
1.1 Pays stable depuis plusieurs décennies, le Cameroun est confronté depuis
quelques années à des défis sécuritaires majeurs tant nationaux que régionaux. Les
attaques, depuis 2013, du groupe terroriste « BOKO HARAM » dans le Nord du pays et
l’instabilité à la frontière Est du fait de la situation précaire en République Centrafricaine
sont des facteurs qui créent un contexte de fragilité quasi-permanente dans la sous-région.
Au plan interne, la stabilité politique est également menacée par l’insécurité engendrée par
des mouvements armés sécessionnistes dans les régions dites anglophones Nord-ouest et
Sud-ouest du pays.
1.2 La crise COVID-19 est survenue en 2020, alors que l’économie camerounaise,
se redressait progressivement du choc pétrolier de 2014. D’une moyenne de 3,9% sur la
période 2018-2019, la croissance économique a décéléré pour se situer à hauteur de 0,5%
durant cette année, à la suite des effets négatifs de la pandémie sur l’activité économique. La
crise sanitaire a également érodé les efforts de consolidation budgétaire, enregistrés avec
l’appui des partenaires techniques et financiers, dont le Programme Économique et Financier
2017-2019 (PEF), appuyé par une Facilité Élargie de Crédit (FEC) du FMI et l’appui
budgétaire programmatique (2017-2019) de la Banque pour un montant de 410 millions
d’euros. C’est ainsi qu’en 2020, le niveau du solde budgétaire, initialement prévu à -2,1%
du PIB a atteint -3,3% du PIB, avant de se redresser à hauteur de -3,1% en 2021. Selon les
prévisions, le solde budgétaire devrait s’établir à -2,1% du PIB en fin 2022. Quant à
l’inflation, celle-ci s’est accrue à partir de 2019 passant de 1,2% à 2,0 % en 2020, suite
notamment à la hausse des produits importés. Cette évolution a connu une forte accélération,
en 2021, en raison du renchérissement des coûts d’approvisionnement liés à la rupture des
chaines logistiques, à l’accroissement des prix des produits alimentaires et des matières
premières, résultant du conflit entre la Russie et l’Ukraine, portant l’inflation à 2,6% en 2021.
1
d’industrialisation du pays ; (ii) améliorer la gouvernance pour renforcer la performance de
l’action publique en vue de l’atteinte des objectifs de développement du pays; (iii) améliorer
les conditions de vie des populations et leur accès aux services sociaux de base à travers une
réduction significative de la pauvreté et du sous-emploi et ; (iv) renforcer les mesures
d’adaptation et d’atténuation des effets de changements climatiques et la gestion
environnementale pour garantir une croissance économique verte.
1.8 Ce constat a été confirmé par la revue des dépenses publiques, menée par la
Banque mondiale, en 2018, intitulée : « Aligner les dépenses publiques aux objectifs de
la vision 20351 ». En effet, en dépit des progrès importants réalisés dans le domaine de la
programmation budgétaire et l’établissement des rapports, l’utilisation effective de la plupart
des nouveaux outils élaborés, dans le cadre de la loi de GFP, en vigueur depuis 2013, reste
un grand défi. Parmi les contraintes identifiées figurent notamment la superposition des
contrôles effectués par les contrôleurs financiers et les comptables dans la chaîne des
dépenses et la défaillance des systèmes d’information sur la gestion financière à travers
notamment l’irrégularité dans l’élaboration et la publication des audits des dépenses
publiques. Cette situation est d’autant plus préoccupante que le système des marchés publics
camerounais est confronté à des contraintes majeures, dont notamment : (i) l’absence d’un
outil de planification stratégique lui permettant d’anticiper ou de conduire un développement
et déploiement harmonieux de son système d’information ; (ii) la difficile collaboration
institutionnelle entre les différents acteurs clés des marchés publics, source de déperdition
de ressources humaines, infrastructurelles et financières ; (iii) l’absence d’outils performants
permettant de mesurer de manière rationnelle l’impact socioéconomique des stratégies et
actions publiques mises en œuvre par l’État et; (iv) l’accès limité à l’information sur les
commande publique, traduisant la faiblesse du suivi-évaluation des activités relevant des
marchés publics.
1.9 Un autre défi majeur, auquel le Cameroun fait face, est celui de la maitrise de la
programmation, de l’exécution et du suivi-évaluation des investissements publics.
Parmi les insuffisances notées, dans ce domaine, figurent, notamment, l’absence d’une
démarche cohérente d’évaluation de la qualité des projets se traduisant par des insuffisances
dans la maturation et la qualité à l’entrée des opérations d’investissements, la faible maitrise
des procédures et délais par les entités chargées de la gestion des crédits délégués et le
dysfonctionnement du système de passation des marchés publics. Les effets conjugués de
ces différents facteurs se traduisent par un taux d’exécution du budget d’investissement
public qui n’était, en 2021, que de 54,6%. Cette situation est d’autant plus préoccupante que
le Gouvernement souhaite porter l’investissement public à 40% des dépenses totale de l’État
à l’horizon 2030, conformément à son objectif dans le cadre de la mise en œuvre de la
SND30. D’où la nécessité d’accorder une grande priorité à une gestion efficace du
programme d’investissement (PIP) de l’État.
1.12 S’appuyant sur les enseignements tirés de la mission de dialogue de haut niveau
sur la préparation de la Note diagnostic pays, du Rapport d’achèvement du DSP 2015-
2020 et de la revue de performance du portefeuille, qui a eu lieu en septembre 2022, et
de l’expérience avérée de la Banque en matière de gouvernance, la présente opération
accorde une attention particulière au développement des compétences des structures de
contrôle interne et externe à l’effet de renforcer la transparence et la lutte contre la
corruption. Le projet mettra également l’accent sur l’élaboration régulière et la publication
des audits ainsi que l’implication effective des organisations de la société civile dans le suivi
de la gestion budgétaire. Il s’agira également d’améliorer les capacités
institutionnelles/administratives pour une meilleure mise en œuvre des projets et
une meilleure absorption des ressources.
1.13 C’est dans ce cadre que le projet proposé vient en soutien à la mise en œuvre
effective du PGRGFP, actualisé pour la période 2022-2023. Selon la revue à mi-parcours,
réalisée en mai 2022, les progrès réalisés dans la mise en œuvre du PGRGFP sont faibles
puisque le plan opérationnel, pour l’année 2022, affiche un taux de réalisation de seulement
34%. Sur cette base, le PAGFIP entend soutenir les volets importants, concernant notamment
: (i) la mobilisation des recettes par la modernisation de l’administration fiscale grâce à la
dématérialisation du système et, (ii) l’amélioration de la qualité et de l’efficacité de la
dépense publique à travers un appui ciblé aux structures de contrôle afin de renforcer la
transparence et la redevabilité. La pertinence du présent projet repose également sur sa
complémentarité avec le Projet d’appui à la modernisation du cadastre et l’amélioration du
climat des affaires (PAMOCCA) qui visait à accompagner la modernisation du capital
4
foncier et cadastral, financé par la Banque, dont l’un des objectifs est de contribuer à élargir
la base fiscale hors pétrole. Enfin, le PAGFIP est une réponse à la nécessité d’accompagner
le programme de réformes, entrepris par le Gouvernement, par une opération de
renforcement des capacités institutionnelles pour accompagner la réalisation effective des
mesures de réforme et la durabilité de leur impact. C’est ainsi qu’il soutient la mise en œuvre
du Programme d’appui à la relance économique post covid du Cameroun (PARECAM),
approuvé en juillet 2022, pour renforcer les capacités nationales de mise en œuvre des
réforme prévues dans le cadre du PGRGFP.
2 DESCRIPTION DU PROJET
B. Théorie du changement
2.2 Le défi majeur auquel le Cameroun est confronté, en matière de gestion des
finances publiques se situe à un double niveau : (i) réussir à mobiliser davantage des
recettes budgétaires, en rehaussant la pression fiscale qui était de 12,5% du PIB en 2021,
bien en deçà de la moyenne africaine de 18% du PIB, permettant ainsi un financement
budgétairement viable de la SND30 ; et (ii) améliorer la qualité de la dépense publique qui,
en l’absence de contrôle systématique de l’exécution budgétaire, est entachée de
malversations économiques. Pour réaliser ce double objectif, le PAGFIP appuie les efforts
du Gouvernement visant à mettre en œuvre son Plan Global de Reformes de la Gestion des
Finances Publiques (PGRGFP), élaboré en 2019-2021, actualisé pour la période 2022-203,
à travers le renforcement des capacités institutionnelles et humaines des structures et
organisations impliquées. Au terme de la mise en œuvre du PAGFIP, l’indice relatif à
l’efficience dans la mobilisation des ressources ainsi que celui relatif à la transparence, à la
redevabilité et à la corruption de l’Évaluation des politiques et des institutions pays (EPIP)
de la Banque devraient s’améliorer passant de 3,4 et 4,0 en 2021 à respectivement 4,5 et 5,0
en 2026. Il en est de même pour le taux d’exécution du budget d’investissement qui devrait
passer de 54,6% en 2021 à 65 % en 2026. Par ailleurs, les principaux indicateurs du PEFA
sur la gestion des finances publiques devraient également évoluer positivement, parmi
lesquels figurent notamment : l’intégrité des données financières (PI-27), l’élaboration des
audits internes (PI-26), l’examen systématique des rapports d’audit par le pouvoir législatif,
à savoir l’Assemblée nationale et le Sénat (PI-31), la gestion des risques liées aux recettes
fiscales (PI-19), la gestion de la passation des marchés publics (PI-24), la performance des
prestations de services publiques et l’accès effectif du public aux informations budgétaires
(PI-9). L’augmentation graduelle de la pression fiscale attendue du projet, portée par la
digitalisation et l’élargissement de l’assiette fiscale, permettra également de consolider les
progrès réalisés dans le cadre de la PGRGFP. Cf. l’Annexe technique 2-1 – Théorie détaillée
du changement qui contient une analyse plus complète de la théorie du changement.
C. Composantes du projet
2.3 Le PAGFIP se décline en trois (3) composantes : (i) Renforcement des capacités de
mobilisation des recettes fiscales. Cette composante s’articule autour de deux sous
composantes, sous-composante 1.1 « Appui à la digitalisation des recettes fiscales» ; sous-
composante 1.2 « Appui au dispositif de prévention contre la fraude et l’évasion fiscale» ; (ii)
Renforcement de l’efficacité et de la transparence de la dépense publique. Cette composante
s’articulera autour de deux sous-composantes ; sous-composante 2.1 Appui à la gestion des
investissements publics; sous-composante 2.2 Renforcement de la transparence et de la
redevabilité; (iii) Gestion du projet. La cohérence du projet repose, d’une part, sur la
complémentarité de ses composantes qui, en contribuant simultanément au renforcement de
la mobilisation des recettes fiscales et à l’amélioration de la transparence et à la lutte contre
la corruption, concourt à l’atténuation des principales insuffisances diagnostiquées au niveau
du cadre de la GPF, favorisant ainsi la création des conditions idoines en faveur de la
consolidation budgétaire et de la relance économique post Covid. L’Annexe 2-2 des Annexes
techniques présente les composantes détaillées du projet.
6
Composante 1 : Renforcement des capacités de mobilisation des recettes fiscales (Coût
de base 5,60 MUC)
2.4 Le projet accompagnera la Direction générale des impôts dans la mise en œuvre de
son plan de modernisation de son administration à travers la dématérialisation et la
digitalisation du système fiscal. L’objectif de la composante est de renforcer l’efficacité dans
la mobilisation des recettes fiscales en soutenant l’élargissement de la base fiscale, non
pétrolière ainsi que la sécurisation des recettes en atténuant les risques de fraude et d’évasion
fiscales. Il s’agira notamment, de doter la Direction des moyens informatiques permettant
l’extension et la mise à niveau du système d’information existant sur la base des études
techniques disponibles ou à réaliser. Ce soutien se fera en relation avec la Direction générale
des douanes (DGD) afin de mutualiser, à travers la plateforme FUSION, les ressources
disponibles et d’optimiser les solutions technologiques ainsi que les équipements
informatiques requis pour renforcer la mobilisation des ressources budgétaires. La DGI et la
DGD, la DGE et la DGB sont les principales structures bénéficiaires de cette composante.
- Sous-composant 1.1 : Appui à la digitalisation de la gestion des recettes fiscales
7
préservation de l’assiette fiscale contre la fraude fiscale. Il contribuera également au
renforcement des capacités de pilotage de la stratégie intégrée des finances publiques. Les
principales activités sont les suivantes :
2.8 L’objectif visé, à travers cette compose, est le renforcement de l’intégrité de la chaîne
de la dépense en s’attachant notamment à limiter les risques budgétaires à travers le contrôle
et la maitrise de l’exécution budgétaire et à mettre en conformité le cadre institutionnel et les
pratiques en matière d’audit et des vérifications internes et externes afin de les rendre
davantage plus conformes aux standards internationaux.
2.9 L’objectif visé à travers la mise en œuvre des activités prévues dans le cadre de cette
sous composante est de renforcer les capacités de programmation, de budgétisation, de suivi-
évaluation et de contrôle des investissements publics. Il s’agit d’atténuer les insuffisances
mises en exergue, de manière récurrente, en matière d’investissement public, notamment
l’absence d’une démarche cohérente d’évaluation de la qualité des projets, avant leur
inscription dans le budget de l’État. L’accent sera également mis sur le renforcement de
l’évaluation du processus de maturation des projets et d’appréciation du niveau de
préparation des projets dans la perspective de garantir leur bonne exécution. Les principales
activités retenues dans ce cadre sont :
2.10 Les structures bénéficiaires de la sous composante sont : Contrôle supérieur de l’État
(CONSUPE), Direction générale du budget, (DGB), Direction générale de l’économie
(DGE), Chambre des comptes de la Cour suprême (CCCS).
2.11 L’objet de cette sous composante est de renforcer le dispositif d’alerte contre les
malversations économiques et les flux financiers illicites. Il s’agit de rehausser l’intégrité du
cadre règlementaire et institutionnel de la Gestion des Finances Publiques en vue d’améliorer
l’efficience et l’efficacité de la dépense. A cet effet, la nécessité du renforcement du
dispositif institutionnel de gestion du système d’information, entre le MINPAP et l’ARMP,
sera prise en compte de manière à optimiser son utilisation. L’accent sera mis également sur
l’appui aux structures de contrôle interne et externe en vue de créer les conditions idoines à
la réalisation systématique et la diffusion des audits des dépenses publiques, y compris, les
dépenses d’investissement dans le cadre des projets et programmes de développement
- Activités 2.2.1 : Mise en place d'un système d’informations des marchés publics
- Activités 2.2.2 : Développement d’un big data sur la commande publique pour la
collecte et le traitement intelligent des données (initiative Open Data)
- Activités 2.2.3 : Appui à la gouvernance des marchés publics
- Activités 2.2.4 Renforcement de la fonction de régulation des marchés publics
- Activités 2.2.5 Renforcement du contrôle a priori des opérations de passation de
marchés
- Activité 2.2.6 : Mise en place d’une plateforme d'interopérabilité entre le système
d’information des marchés publics et les autres systèmes de GFP (Fichier des
contribuables, Budget, Trésor, MINFI, MINEPAT, DGI, CNPS, etc.)
- Activité 2.2.7 : Mise en place d’une plateforme de système d’information
(interconnexion des différents acteurs de la Société civile
- Activité 2.2.8 : Étude sur l'efficience des opérations de passation des marchés publics
- Activité 2.2.9 : Formation des intervenants dans la chaine de passation des marchés
publics, dont au moins 30% de femmes (maîtrise des innovations majeures du Code des
Marchés Publics).
- Activité 2.2.10 : Formation des agents de la CONAC, dont au moins 30% de femmes,
sur les nouvelles formes de criminalité, associées à la corruption.
- Activité 2.2.11 : Organisation d’une conférence annuelle Gouvernement /OSC sur la
GFP.
9
2.13 La composante 3 décrit le dispositif institutionnel de l’exécution du projet. L’objectif
est d’assurer une gestion efficiente des ressources affectées dans le respect des procédures
de la banque et du calendrier indicatif des activités prévues dans le cadre du projet. A cet
effet, les activités ci-après sont prévues :
- Activité 3.1: Doter l’Unité de gestion du projet des ressources humaines et matérielles
adéquates
- Activités 3.2 : Former le personnel de l’UGP aux procédures de la Banque
- Activité 3.3: Mettre en place un Comité de Pilotage, doté de termes de référence
- Activité 3.4 : Désigner les points focaux au sein des structures et organisations
bénéficiaires
2.14 Le coût global du projet, hors taxes et droits de douanes, est estimé à 13,80 millions
UC, soit 11,37 milliards de F.CFA, dont 8,63 millions d’UC en devise et 5,17 millions d’UC
en monnaie locale, représentant respectivement 62,6% et 37,4% du coût total du projet. Le
financement du FAD, sous forme de prêt, s’élève à 11,60 millions et celui de la FAT, sous
forme de don, à 0,82 millions d’UC. La contribution du Gouvernement est estimée 1,38 million
d’UC, soit 10% du coût total du projet. Le tableau détaillé des coûts figure à l’annexe no 2-3
des Annexes techniques du présent rapport. Ci-après, les tableaux synthétiques des coûts
estimatifs du projet par composante, par source de financement, par catégorie de dépense et
calendrier des dépenses.
Composante 1 : Renforcement des capacités de mobilisation des recettes fiscales 2 951,7 1 657,9 4 609,6 40,5
Composante 2 : Appui au contrôle, à la transparence et à la redevabilité 3 676,0 1783,0 5 459,0 48,0
Composante 3 : Gestion du Projet 105,0 659,2 764,2 6.5
Coûts de base totaux 6 732,7 4 100,1 10 832,8 95,0
Contingences de prix 336,6 205,0 541,6 5,0
Coûts totaux du projet 7 069,3 4 305,1 11 374,4 100
10
Contingences de prix 402,8 232,7 635,5 5,0
2
En 2023, la Banque, en accord les autorités nationales, envisage un projet d’appui au climat des investissements et à la transformation de
l’économie, en soutien à la mise en œuvre de la SND30
11
domaines de la passation des marchés, la gestion financière, la comptabilité, les sauvegardes
environnementales.
3 FAISABILITE DU PROJET
12
la création des opportunités d’emploi, notamment chez les femmes, grâce à une meilleure
éducation et aux meilleurs soins de santé.
FIRR (scénario de
Non applicable
référence)
EIRR (scénario de
Non applicable
référence)
VAN, (taux
Non applicable
d’actualisation)
Environnemental
13
(DIR) qui coordonnera la mise en œuvre du projet ne comporte pas d’experts E&S en son
sein. S’il y a des risques environnementaux et sociaux qui surgiraient pendant l’exécution
du projet, elle pourrait faire recours aux structures nationales en charge de l’environnement
qui disposent de l’expérience et des capacités nécessaires pour la prise en charge de tels
risques.
Réinstallation involontaire
14
Opportunités pour renforcer la résilience
3.10 Le Cameroun ne figure pas sur la liste des pays membres régionaux (PMR),
considérés par la Banque comme étant en transition. Toutefois, le pays fait face à certains
nombres de défis structurels – aussi bien au plan politico-sécuritaire qu’au plan économique
et socio-humain – qui limitent et pèsent sur ses performances macroéconomiques. Selon
l’Évaluation de la Résilience et de la Fragilité Pays (ERFP-2021), le Cameroun est confronté
à d’importantes pressions liées à la présence de conflits armés, le faible accès à la justice, la
prévalence de pauvreté et des inégalités de revenus. Au niveau de ses capacités, la gestion
économique s'est améliorée en 2021 par rapport à 2020 grâce aux efforts continus des
autorités pour créer un environnement favorable aux investissements directs étrangers.
Conformément à la priorité I de la nouvelle stratégie de la Banque pour remédier à la fragilité
et renforcer la résilience en Afrique (2022-2026), à savoir « Renforcer les capacités des
institutions nationales », le présent projet devrait avoir un impact positif sur la résilience
économique du Cameroun notamment grâce à: (i) l’accroissement de l’efficacité des
politiques publiques par l’amélioration de la mobilisation des recettes fiscales ; (ii) au
renforcement du contrôle de de la dépense publique en faveur de la transparence et ; (ii) à la
promotion de la redevabilité, à la lutte contre la corruption et les flux financiers illicites.
L’annexe 3-2 des Annexes technique met en relief les vecteurs de vulnérabilité du Cameroun
au niveau politique, sécuritaire et socio-économique et formule des recommandations pour
renforcer la résilience du pays.
4 MISE EN OEUVRE
A. Arrangements institutionnels et de mise en œuvre
4.1 Le dispositif institutionnel de l’exécution du PAGFIP comprend l’Unité de
gestion du projet (UGP), le Comité de pilotage du projet (CPP) et les points focaux dans
les structures bénéficiaires du projet. L’UGP sera logée à la Direction de l’intégration
régionale (DIR), qui est un Département du MINEPAT. La DIR assure traditionnellement la
coordination des interventions de la Banque au Cameroun et dispose, en conséquence, d’une
expérience avérée dans le suivi des opérations similaires à la présente opération. L’UGP aura
en charge l'élaboration et la transmission à la Banque des rapports trimestriels et tout autre
document concernant le projet. Elle tiendra une comptabilité fiable permettant d'assurer le
suivi et le contrôle des dépenses par catégorie ainsi que la préparation de compte-rendu sur
l'évaluation financière du projet. L’UGP sera composée d’un Coordonnateur, d’un
Responsable Administratif et Financier (RAF), d’un Comptable, d’un Spécialiste en
passation de marchés, d’un chargé du suivi-évaluation et du personnel d’appui en charge du
15
projet. Le personnel clé de l’UGP sera recruté sur une base compétitive, conformément aux
procédures de la Banque. Il s’agit notamment du Coordinateur du projet, du Spécialiste en
acquisitions, du Spécialiste en gestion financière, du RAF, du Comptable et du Spécialiste
du suivi-évaluation. Le personnel d’appui, qui sera mis à la disposition du projet par le
Gouvernement, est composé d’un(e) Secrétaire, d’un Chauffeur et d’un Courtier.
4.2 Pour garantir une orientation et une coordination efficace des activités du
projet, un Comité de pilotage du projet (CPP) sera créé, comprenant les représentants
des départements ministériels bénéficiaires, du contrôle législatif (Assemblée nationale et
Sénat) et des acteurs de la société civile, impliqués dans le suivi de la gestion des finances
publiques. La Présidence du CPP sera assurée par le Secrétaire Général du MINEPAT. En
tant que structure d’impulsion, d’orientation, de validation et de contrôle des activités
trimestrielles et annuelles du projet, le CPP veillera à la cohérence des programmes de
formation et validera les rapports trimestriels d’activités établis par l’UGP. Il prendra les
mesures qu’il jugera nécessaires pour assurer l’exécution harmonieuse des différentes
composantes du projet et sera saisi de tout problème de compétence afin d'assurer une
exécution harmonieuse des activités prévues. La transmission à la Banque de la preuve de la
création du CPP et de la nomination du Coordonnateur du l’UGP et de ses membres,
constituent des conditions préalables au premier décaissement. Des points focaux seront
désignés, avant le lancement du projet, par les structures et organismes bénéficiaires pour le
suivi technique des activités.
4.4 L’évaluation des risques aux niveaux du pays, du secteur et du projet ainsi que des
capacités de la Cellule d’exécution du projet en matière d’acquisition a été effectuée pour le
projet et les résultats ont servi à orienter la décision du choix du système de passation des
marchés (Emprunteur, Banque) utilisé pour des activités données ou ensemble d’activités
similaires dans le cadre du projet. Les mesures appropriées d’atténuation des risques ont été
incluses dans le plan d’actions indiqué à l’annexe technique du présent rapport.
16
projet (UGP) avec à sa tête un coordinateur, conformément au Décret N°2021/7341/PM
du 13 octobre 2021 fixant les règles régissant la création, l’organisation et le fonctionnement
des Programmes et Projets de développement. L’UGP sera chargée de la mise en œuvre
quotidienne des activités du Projet. Tous les postes seront assortis d’un contrat de
performance annuelle qui déterminera la poursuite des prestations ou non de son titulaire au
sein de l’UGP.
4.7 Les comptes du PAGFIP seront tenus sur la base d’une comptabilité d’engagement et
sur un logiciel intégré de gestion comptable et financière, adapté à la gestion des projets de
développement. Ce logiciel sera acquis suivant la facilité d’acquisition de logiciel disponible
à la CAA, et déployé au sein de l’UGP. Le plan comptable sera élaboré sur la base des
normes de l’Acte Uniforme relatif au droit comptable et à l’information financière
(AUDCIF) ainsi que du Système comptable OHADA, le tout formant le SYSCOHADA
révisé, en vigueur au Cameroun. Les capacités du personnel de gestion comptable et
financière devront être renforcées à l’utilisation du logiciel et un accompagnement
(assistance technique) devra être assuré par le fournisseur du logiciel jusqu’à la production
des premiers états financiers de synthèse annuels à auditer. Le Projet produira annuellement
un programme de travail et un budget (PTBA), ainsi que des rapports trimestriels de suivi
financier basés sur l’exécution du programme de travail et du budget annuel, annexés aux
rapports trimestriels d’activités transmis à la Banque quarante-cinq (45) jours au plus tard
après la fin du trimestre concerné. Le risque fiduciaire global a été jugé élevé.
4.9 Audit externe des comptes : Le projet fera l’objet d’un audit annuel par un auditeur
externe indépendant, conformément aux termes de référence d’audit des opérations financés
par la Banque. L’auditeur devra être recruté sur la base des qualifications et d’expérience
fixées dans les termes de référence de l’audit, six mois au plus tard après la mise en vigueur
du projet. Le contrat d’audit sera conclu pour une durée n’excédant pas trois exercices
comptables et renouvelable après l’audit de chaque exercice sur la base de la performance
de l’auditeur. L’UGP soumettra à la Banque les rapports d’audit annuels du projet, y compris
17
ceux sur le contrôle interne, au plus tard le 30 juin de l’année suivant la date de clôture de
l’exercice concerné.
D. Suivi et évaluation
4.10 Le système de suivi-évaluation du projet reposera sur : (i) les supervisions périodiques,
à raison de deux par an, avec l’appui du Bureau de la Banque au Cameroun (COCM) et ; (ii)
la revue à mi-parcours pour évaluer les performances d’exécution du Projet. Les supervisions
seront menées dans un cadre de coordination avec les autres partenaires au développement
et se baseront sur la liste des activités du projet ainsi que sur le calendrier d’exécution,
élaboré lors de l’évaluation du projet. L’UGP soumettra à la Banque des rapports trimestriels
d’avancement des activités ainsi que des rapports annuels. Au terme de l’exécution du Projet,
un rapport d’achèvement sera élaboré conjointement par la Banque et le Gouvernement
camerounais. Les capacités de l’UGP seront renforcées dans les domaines du suivi-
évaluation du projet afin de pallier les insuffisances des capacités nationales en la matière.
E. Gouvernance
4.11 La mise en œuvre de la passation des marchés du PAGFIP sera assurée par l’UGP qui
sera créée au sein de la Direction Générale du Budget du MINFI. L’UGP sera appuyée par
un spécialiste en passation de marchés expérimenté qui sera recruté sur une base compétitive.
Par ailleurs, il sera créé auprès de l’UGP, par arrêté du Ministre chargé des marchés publics,
en application des dispositions de l’article 10 alinéa 3 du décret 2018/366 du 20 juin 2018,
une Commission Spéciale de Passation de Marchés (CSPM). Le contrôle a priori sera exercé
par les Commissions centrales de contrôle des marchés (CCCM) placées auprès du Ministère
chargé des marchés publics pour les marchés relevant de leur seuil de compétences. L’UGP
devra veiller à respecter le circuit national de passation des marchés avant la transmission
des dossiers à la Banque pour non objection.
F. Durabilité
4.12 La soutenabilité des effets du projet est assurée par l’engagement et la volonté
politiques affichés par les autorités camerounaises dans l’appropriation des objectifs du
projet. En effet, le PAGFIP a fait l’objet d’une requête de financement de la part du
Gouvernement et les structures et les organisations bénéficiaires représentées par leurs
premiers responsables ont pris une part active dans la préparation et l’évaluation du projet.
Les activités du projet s’inscrivent en cohérence avec les orientations stratégiques du
SND30, dont la mise en œuvre est soutenue par les principaux partenaires au développement
du pays, dont la Banque. Par ailleurs, il convient de noter que la viabilité des effets du
PAGFIP est renforcée par la complémentarité des résultats attendus avec les autres
opérations du portefeuille la Banque au Cameroun, notamment dans le domaine des appuis
aux réformes et de renfoncement des capacités. Il convient de souligner également que la
mise en œuvre du projet concourt à renforcer les capacités de mise en œuvre et de suivi des
réformes retenues dans le cadre PARECAM, approuvé en juillet 2022. Enfin, la mise en
œuvre des programmes de formation et de perfectionnement que les structures bénéficiaires
recevront ainsi que le transfert des compétences en leur faveur de la part des experts de haut
niveau qui seront recrutés, offrent une assurance de durabilité des effets attendus du projet.
En outre, grâce à une mobilisation plus forte des recettes fiscales et à une gestion plus
rigoureuse des dépenses publiques, la gestion financière du pays devrait progressivement
s’améliorer permettant ainsi de dégager un espace budgétaire de nature à contribuer à
pérenniser les effets du projet.
18
G. Gestion des risques
4.13 Les principaux risques identifiés dans le cadre de la présente opération ainsi que les
mesures d’atténuation sont présentés, en annexe 4-2 des Annexes techniques, dans la matrice
des risques du projet. De manière synthétique, il s’agit : (i) du risque sécuritaire lié aux
tensions dans les régions anglophones Nord-ouest et Sud-ouest du pays et à la “menace
terroriste” et à l’extrémisme violent dans la région du Basin du lac Tchad ; (ii) du risque
macro-économique et alimentaire résultant des incertitudes associées à la guerre en Ukraine
et la volatilité des cours des marchés mondiaux qui en résulte ; (iii) du risque fiduciaire dont
la persistance pourrait constituer une contrainte majeure aux efforts d’amélioration de la
gestion budgétaire engagés par le Gouvernement. La persistance de ces risques pourrait
handicaper la mise en œuvre de la SND30.
19
5.4 Conditions préalables au premier décaissement : Outre l'Entrée en vigueur du protocole
d'Accord, le premier décaissement des ressources du prêt/don sera subordonné à la
réalisation par le Donataire, à la satisfaction de la Banque, des conditions suivantes :
(a) le recrutement d’un coordonnateur ;
(b) la présentation de preuves du recrutement du personnel de l’UGP à savoir : un RAF,
un Spécialiste en gestion financière, un Comptable, un Spécialiste en acquisition et un chargé
du suivi-évaluation et de la mise à disposition du personnel d’appui, par le gouvernement
(Secrétaire, Chauffeur, Coursier) dont les qualifications et expériences devront être
acceptables pour la Banque.
(c) L’ouverture des comptes spéciaux auprès d’une banque acceptable par le Fonds,
destinés à recevoir les ressources du prêt et du Don.
(b) fournir à la Banque au plus tard trois (3) mois après l’entrée en vigueur du projet,
un manuel des procédures du projet.
6 RECOMMANDATION
20
7 CADRE DE RÉSULTATS
A INFORMATIONS SUR LE PROJET
❚ INTITULÉ ET CODE SAP DU PROJET : PROJET D’APPUI À LA GOUVERNANCE DES FINANCES PUBLIQUES (PAGFIP). ❚ PAYS/RÉGION : CAMEROUN / RGDC
P-CM-KF0-006
❚ OBJECTIF DE DÉVELOPPEMENT DU PROJET : renforcer la gestion des finances publiques à travers l’optimisation des recettes fiscales et la promotion de la de l’intégri té et de la redevabilité
❚ INDICATEUR(S) D’ALIGNEMENT : a) taux de pression fiscale (%PIB) ; 2. Indice MO Ibrahim de la gouvernance (0-100)
CHAÎNE DE RÉSULTATS ET DESCRIPTION DES INDICATEURS INDICATEUR DU UNITÉ DE MESURE RÉFÉRENCE (date) CIBLE À L’ACHÈVEMENT (date) MOYENS DE
CMR/DE L’ADOA VÉRIFICATION
❚ ÉNONCÉ D’EFFET 1 : Les capacités de mobilisations des recettes fiscales sont renforcées
INDICATEUR D’EFFET 1.1: Le taux de pression fiscale augmente graduellement portée par la □ Taux 12,5% (2021 14% (2026) Rapport annuel DGI
digitalisation et l’élargissement de l’assiette fiscale
INDICATEUR D’EFFET 1.2. : Le système intégré de gestion Informatisée des Finances Publiques □ # 0 (2022) 1(2026) Rapport annuel DGE, DGB
(SIGIFiP) est opérationnel
INDICATEUR D’EFFET 2.1 : La crédibilité budgétaire est améliorée □ Score 4 (2021) 5,5 (2026) EPIP, BAD
INDICATEUR D’EFFET 2.2 : L’équité dans l’utilisation des ressources publiques est renforcée □ Score 4(2021) 5 (2026) EPIP BAD
INDICATEUR D’EFFET 2.3 : Taux d’exécution physique du Budget d’investissement amélioré □ Taux 54,6% (2021) 65% (2026) Rapport annuel DGE
ÉNONCÉ DE PRODUIT 1.1 : Les compétences techniques des personnels de la DGI et de la DGD sont renforcées
INDICATEUR DE PRODUIT 1.1.1 : L’interconnexion entre la DGI et la DGD (Plateforme Fusion) □ # 0 (2022) 1 (2025) Rapports annuels DGI,
est renforcée par l’acquisition de nouveaux modules DGD
INDICATEUR DE PRODUIT 1.1.2 : Le personnel de la DGI et la DGD est formé sur les techniques □ Nombre de bénéficiaires 0 (2022) 200, dont au moins 30% de femmes Rapports d’activités de
de mobilisation de recettes fiscales sectorielles ( Forêt, Agriculture, Télécommunications) (2026) l’UGP du PAGFIP
❚ ÉNONCÉ DE PRODUIT 1.2: Les capacités des administrations en matière de contrôle et de sécurisation fiscale sont renforcées
INDICATEUR DE PRODUIT 1.2.1 : Un Système informatique de suivi des facturations des grandes □ # 0 (2022) 1(2026) Rapports annuels DGI
entreprises est mis en place
INDICATEUR DE PRODUIT 1.2.2: Une plateforme digitale (E-TAX) limitant les interactions entre □ # 0 (2022) 1 (2026) Rapports annuels DGI
la DGI et les contribuables est opérationnel et permet d’assurer en ligne la déclaration et le paiement
de l’impôts
21
INDICATEUR DE PRODUIT 1.2.3: Un progiciel intégré de gestion de l’impôt sur le territoire □ # 0(2022) 1 (2026) Rapports annuels DGI
national est disponible (SIGI -Harmony)
❚ ÉNONCÉ DE PRODUITS 1.3: La coordination de la mobilisation des recettes et des politiques fiscales sont améliorées
INDICATEUR DE PRODUIT1.3.1 : L’étude sur la rationalisation du régime des incitations fiscales □ # 0 (2022) 1 (2026) Rapports annuels DGI
est réalisée
INDICATEUR DE PRODUIT 1.3.2 : L’étude sur le potentiel fiscal est réalisée □ # 0 (2022) 1 (2026) Rapports annuels DGI
INDICATEUR DE PRODUIT 1.4.1 Accès de la société civile à l’information sur la gestion □ score 4,0 (2022) 5,5 (2026) EPIP, BAD
budgétaire est effectif
INDICATEUR DE PRODUIT 1.4.2 : Un forum d’échanges sur les finances publiques entre la société □ # 0(2022) 1 forum annuel (2023-2026) Rapports annuels de la
civile et le MINFI est organisé sur une base annuelle MINFI
INDICATEUR DE PRODUIT 1.4.3 : Un pool de personnes représentants la société civile est formé □ Nombre de formateurs 0(2022) 200 dont au moins 30% de femmes Rapports annuels du
en tant que formateurs sur la coordination et le suivi évaluation des politiques économiques et (2026) MINEPAT
budgétaires
INDICATEUR DE PRODUIT 1.4.4 : les audits des marchés publics sont élaborés et publiés □ # 0(2022) 1 (2026) Rapports annuels de
régulièrement l’ARMP
INDICATEUR DE PRODUIT 1.4.5 : les auditeurs et vérificateurs des Services du contrôle supérieur □ Nombre d’agents formés 0 (2022) 300 dont au moins 30% de femmes Rapport annuel du
de l’État (CONSUPE) sont formés sur la Méthodologie et technique de vérification en audit de (2026) CONSUPE
conformité
❚ ÉNONCÉ DE PRODUITS 1.5 Le dispositif de prévention et de lutte contre les flux financiers illicites et la corruption est renforcé
INDICATEUR DE PRODUIT 1.5.1 : La stratégie nationale de lutte contre la corruption (SNLCC) est □ # 0 (2022) 1 (2026) Rapports annuels de la
élaborée, soutenue par un plan d’action national de mise en œuvre CONAC
INDICATEUR DE PRODUIT 1.5.2 : Les textes d’application de la loi accordant le pouvoir de □ # 0 (2022) 1 (2026) Rapports annuels de la
confiscation à la CONAC sont élaborés CONAC
INDICATEUR DE PRODUIT 1.5.3 : .Procédures d’examen des budgets par le pouvoir législatif sont # B (2017) A (2026) Rapport PEFA
améliorées (PEFA- PI-18)
INDICATEUR DE PRODUIT 1.5.4 : Une assistance technique aux personnels de la CONAC en □ # 0 (2022) 1 (2026) Rapports annuels de la
matière de techniques de vérification, d’investigations et de suivi des flux financiers illicites est CONAC
fournie
22
8 NOTE DE CONFORMITÉ ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE
(ESCON)
Oui X Non
A. Information de base3
Nom du Projet : Appui à la Gouvernance des Finances Publiques (PAGFIP) ‘’Code SAP’’ du projet : P-CM-KF0-007
Pays : CAMEROUN Instrument de financement4 : ID IF AB PE GU APR PP FAR
Secteur Responsable du Projet : Gouvernance (ECGF) Chargé du Projet : Pierre TOKO
Date de la mission d’évaluation ex-ante : 20 /09/ 2022 Date prévue de présentation pour Approbation :25/11/22
Spécialiste en sauvegarde environnementale : XXXXX
Spécialiste en sauvegarde sociale : Patrice HORUGAVYE
Catégorie environnementale et sociale : 3 Date de catégorisation : 26/04/20 22 Type d’opération : OS ONS OBP
Ce projet est-il préparé dans un contexte de réponse d’urgence à une crise ou catastrophe ? Oui Non
Ce projet est-il préparé sous dérogation de l’application du Système de Sauvegarde Intégré ? Oui Non
B. Publication et Suivi de la Conformité
B.1. Publication obligatoire
Évaluation Environnementale et Sociale/Audit/Système/Autres (spécifier : NA.
Le (s) document (s) a-t-il / ont-ils été publié (s) avant l’évaluation ex-ante ? Oui Non NA
Date de publication dans le pays, par l’emprunteur/client [date]
Date de réception, par la Banque, de l’autorisation de publier [date]
Date de publication par la Banque [date]
Cadre de Politique/Plan d’Action de Réinstallation/Autres (spécifier : NA.
Le (s) document (s) a-t-il / ont-ils été publié (s) avant l’évaluation ex-ante ? Oui Non NA
Date de publication dans le pays, par l’emprunteur/client [date]
Date de réception, par la Banque, de l’autorisation de publier [date]
Date de publication par la Banque [date]
Cadre de Gestion/Plan d’Action pour les Groupes Vulnérables/Autres (spécifier : NA.
Le (s) document (s) a-t-il / ont-ils été publié (s) avant l’évaluation ex-ante ? Oui Non NA
Date de publication dans le pays, par l’emprunteur/client [date]
Date de réception, par la Banque, de l’autorisation de publier [date]
Date de publication par la Banque [date]
Si la publication dans le pays, de n’importe lequel des documents cités ci-dessus, n’est pas possible, bien vouloir fournir les raisons
légales : NA
B.2. Indicateurs de suivi de la Conformité
Est-ce qu’un budget et un calendrier appropriés, ainsi que des responsabilités institutionnelles claires, ont
été préparés pour la mise en œuvre des mesures environnementales et sociales ? Oui Non NA
Est-ce que les coûts liés aux mesures environnementales et sociales, y compris le mécanisme de gestion
des plaintes a été intégrés au coût total du projet ? Oui Non NA
Le montant total pour la réinstallation des personnes affectées, tel qu’intégré dans le coût total du projet,
est-il entièrement mobilisé et disponible ? Oui Non NA
Est-ce que le système de suivi-évaluation du projet inclue le suivi des impacts et mesures de sauvegarde
environnementale et sociale ? Oui Non NA
Est-ce que les arrangements institutionnels adéquats ont été convenus avec l’emprunteur/client, puis
intégrés correctement dans les accords juridiques du projet ? Oui Non NA
C. Approbation
Le projet est-il en conformité avec les exigences de sauvegarde environnementale et sociale de la Banque, et peut donc être
soumis à l’approbation du Conseil d’Administration ? Oui Non
3
Note : Cette NOCES doit être en annexe du Rapport d’Evaluation ex-ante présenté à la Haute Direction puis au Conseil d’Administration.
4
ID=Investissement Direct ; IF=Intermédiaire Financier ; AB=Appui Budgétaire ; PE=Prêt Entreprise ; GU=Garantie ; APR=Accord de
Participation au Risque ; PP=Prise de Participation ; FAR= Financement axé sur les Résultats.
23