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SENEGAL
BANQUE AFRICAINE DE DEVELOPPEMENT
Publication autorisée
SENEGAL
DEPARTEMENTS AHVP/RDGW/AHFR/COSN
Octobre 2022
Publication autorisée
Vice-président Beth DUNFORD, AHVP
Directeur Général Marie-Laure AKIN-OLUGBADE, RDGW
Directeur Sectoriel Atsuko TODA, AHFR
Manager Sectoriel Mamadou KANE, AHFR.2 (Acting manager)
Manager Pays Mohamed CHERIF, COSN
Chargé de Projet Mamadou Kane, Ingénieur en Chef en Irrigation et Infrastructures rurales, AHFR.2
Co-chargés de Hatem Fellah, Agronome principal, AHAI.1/ COSN
projet
Ma Soukha Ba, Chargée supérieure en développement du secteur privé et de l’industrie, PITD.1
Equipe de Projet Gilbert O. Adjimoti, Agroéconomiste supérieur, AHFR.2
Ndeye Absa Gningue, Chargée de plateforme d’innovation, AHHD
Coumba Ndoffene Diouf, Chargé supérieur en acquisitions, SNFI.1
Samba Cor Diop, Chargé principal de gestion financière, SNFI.2
Fatou S. Faye-Ba, Chargée principale des décaissements, FIFC.3
Samba Diakhaté Sarr, Assistant en décaissements, FIFC.3
Olivier Beguy, Economiste-pays, ECCE.1
Nancy Mubima, Conseiller juridique, PGCL.1
Mansour Hamza, Analyste financier, FIST.2
Ozong Agborsangaya-Fiteu, Chargée de fragilité et résilience, RDTS
Rivaldo Kpadonou, Consultant-Spécialiste en changement climatique et croissance verte, PECG.2
Rajae El Alami, Consultante-Spécialiste en genre, AHGC.1
Samba Tounkara, Consultant-Spécialiste en agriculture et développement rural, AHFR.2
Akcha Antoine Désiré ANDJEMIAN/ Sonou Agossou Sabas, Spécialistes en sauvegardes sociales,
SNSC
Emile Ndiome DIOP/ Cheumani Noudieu Charlotte, Spécialistes en sauvegardes environnementales,
SNSC
Pairs évaluateurs Olivier Stoullig, Chargé principal des Politiques industrielles, PITD.1
Moussa Morou, Ingénieur supérieur en infrastructures rurales, AHFR.2
Mahecor Ndiaye, Ingénieur principal en eau et assainissement, AHWS
Diatou Elisabeth Diouf, Macro-économiste, ECCE
CONTRE-VALEURS MONÉTAIRES
Taux de change effectif : Août 2022
EXERCICE
01-01-2022 – 31-12-2022
POIDS ET MESURES
1 tonne métrique 2 204,62 livres (lbs)
1
Ajoutez toutes les devises étrangères ou locales supplémentaires pertinentes pour le projet et leurs contre-valeurs monétaires.
i
ABRÉVIATION ET ACRONYMES
3FPT Fonds de Financement de la Formation Professionnelle
ADEPME Agence de Développement des Petites et Moyennes Entreprises
AEP Alimentation en Eau Potable
ANACIM Agence Nationale de l’Aviation Civile et de la Météorologie
ANCAR Agence nationale pour le Conseil Agricole et Rural
ANPEJ Agence Nationale de Promotion de l’Emploi des Jeunes
ANSD Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie
APD Avant-Projet Détaillé
APIX Agence Nationale de Promotion des Investissements et des Grands Travaux
APS Avant-Projet Sommaire
ARMP Autorité de Régulation des Marchés Publics
ASEPEX Agence Sénégalaise de Promotion des Exportations
ASN Association Sénégalaise de Normalisation
ASPH Agro-Sylvo-Pastorale et Halieutique
ASPRODEB Association Sénégalaise pour la Promotion du développement à la Base
ATMO Assistance Technique à la Maitrise d’Ouvrage
ATOP Assistance Technique Organisations professionnelles
BAD Banque Africaine de Développement
BEI Banque Européenne d’Investissement
BFR Big Fast Result
BID Banque Islamique de Développement
BM Banque Mondiale
BMN Bureau de Mise à Niveau (Ministère en charge du Commerce)
BOS Bureau Opérationnel et de Suivi du PSE
CAIT Complexe agro-industriel de Touba
CC Changement Climatique
CDC Caisse de Dépôt et de Consignation
CDN Contribution Prévue Déterminée au Niveau National
CEDEAO Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest
CEP Cellule d’Exécution du Projet
CGES Cadre de Gestion Environnementale et Sociale
CMU Couverture Maladie Universelle
CNIA Comité National Interprofessionnel de l’Arachide
CNAAS Compagnie Nationale d’Assurance Agricole du Sénégal
COPIL Comité de Pilotage des Agropoles
COVID-19 Maladie à coronavirus 2019
CPR Cadre Politique de Réinstallation
DCEF Direction de la Coopération Economique et Financière
DCMP Direction Centrale des Marchés Publics
DEEC Direction de l’Environnement et des Etablissements Classés
DER Délégation à l’Emploi Rapide des Femmes et des Jeunes
DODP Direction de l’Ordonnancement des Dépenses Publiques
DPV Direction de Protection des Végétaux
DRDR Direction régionale de Développement rural
DSP Document de Stratégie Pays (de la Banque)
EIES Etude d’impact environnemental et social
ENABEL Agence Belge de Coopération
FDCVA Fonds de Développement des Chaines de Valeur Agro-industrielles
FIDA Fonds International de Développement Agricole
FNDASP Fonds National de Développement Agro-sylvo-pastoral
FONGIP Fonds de Garantie des Investissements Prioritaires
FONSIS Fonds Souverain d’Investissement Stratégique
GF Groupement Féminin
IDH Indice de développement Humain
IEC Information, Education et Communication
ii
IMAIS Interprofession Maïs au Sénégal (créée en 2021)
IMF Institution de Microfinance
IP Investissement Privé
ISRA Institut Sénégalais de Recherche Agricole
ITA Institut de Technologies Alimentaires
LAB Laboratoire d’Accélération du Développement
LOASP Loi d’Orientation Agro-Sylvo-Pastorale
LPSDI Lettre de Politique Sectorielle de Développement de l’Industrie
MAER Ministère de l’Agriculture et de l’Equipement Rural
MDIPMI Ministère du Développement Industriel et des Petites et Moyennes Industries
MEPC Ministère de l’Economie du Plan et de la Coopération
MFB Ministère des Finances et du Budget
ODD Objectif de Développement Durable
ONFP Office National de Formation Professionnelle
ONUDI Organisation des Nations Unies pour le Développement International
OPA Organisation Professionnelle Agricole
ORSRE Organe de Régulation du Système de Récépissé d’Entrepôt
PAAICE Programme d’Appui à l’Accélération Industrielle, à la Compétitivité et à l’Emploi
PAP2A Plan d’Actions Prioritaires Ajusté et Accéléré
PAR Plan d’Actions pour la Réinstallation
PASAD Programme Agricole de Souveraineté Alimentaire et Durable
PCR Plan Complet de Réinstallation
PDCEJ Projet d’Appui au Développement des Compétences et de l’Entreprenariat des Jeunes dans les
Secteurs porteurs
PGES Plan de Gestion Environnementale et Sociale
PGPP Plan de Gestion des Pestes et Pesticides
PIB Produit Intérieur Brut
PME Petite et moyenne entreprise
PME Petite de Moyenne Entreprise
PMI Petite et Moyenne Industrie
PNADT Plan National d’Aménagement et de Développement Territorial
PNIASAN Programme National d’Investissement Agricole pour la Sécurité Alimentaire
PNS Plan de Nutrition et de Santé
PPM Plan de Passation des Marchés
PPP Partenariat Public-Privé
PREAC Programme de Réformes de l’Environnement des Affaires et de la Compétitivité
PROVALE Projet de Valorisation des Eaux pour le Développement des Chaines de Valeur
PSE Plan Sénégal Emergent
PTBA Programme de Travail et Budget Annuel
PTF Partenaire Technique et Financier
PZTA Projet de Zone de Transformation Agro-industrielle
REP Rapport d’Evaluation du Projet
SCE Société de Construction et d’Exploitation (de l’Agropole)/ Société de projet
SNEEG Stratégie Nationale pour l’Equité et l’Egalité de Genre
SNPS Stratégie Nationale de Protection Sociale
SNSAR Stratégie Nationale de Sécurité Alimentaire et de Résilience
SSI Système de Sauvegarde Intégré (de la Banque)
TdR Termes de Référence
TFR Task Force Régionale
TIC Technologie de l’Information et de la Communication
UC Unité de Compte
UE Union Européenne
UEMOA Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine
UNAPPP Unité Nationale d’Appui au Partenariat Public-Privé
VAN Valeur Actualisée Nette
VRD Voirie et Réseaux Divers
iii
FICHE D’INFORMATION SUR LE PROJET
RENSEIGNEMENTS SUR LE CLIENT
Nom du Projet : PROJET DE ZONE DE TRANSFORMATION AGRO-INDUSTRIELLE DU CENTRE
Agence de mise en œuvre : Ministère du Développement Industriel et des Petites et Moyennes Industries (MDIPMI)
Programme gouvernemental Plan d’Actions Prioritaires Ajusté et Accéléré du PSE (PAP 2A-PSE 2021-2023)
(DSRP, NPD ou équivalent) : du Plan Sénégal Emergent (PSE) 2035
Classification du projet: Transformation Industrielle, Développement de l’agro-industrie
[Priorité(s) de sélectivité] :
Priorité 2.1 Mettre à l'échelle les technologies performantes
Priorité 2.1 Renforcer les chaînes de valeur agricoles
Priorité 2.2 Améliorer la nutrition et la sécurité alimentaire
Priorité 3.1 Améliorer les chaînes de valeur industrielles
Projets à risque dans le 0% des opérations signalées par un drapeau rouge : 31 Août 2022
portefeuille de pays :
iv
INFORMATIONS CLÉS SUR LE FINANCEMENT BAD
Type de prêt Prêt à Flexibilité Totale
Eligibilité 1. Les Pays membres régionaux (PMRs) des catégories «Pays
Mixtes » et « Pays BAD » et les entités du secteur public
bénéficiant de leurs garanties souveraines.
2. En vertu de l’amendement en 2014 de la Politique de crédit de la
Banque, les pays FAD accédant aux ressources de la BAD au ‘Cas
par cas’ utiliseront également le Prêt à Flexibilité Totale.
Monnaie du prêt USD, EUR, ZAR, JPY ou toute autre monnaie approuvée par la Banque
Maturité Jusqu’à 25 ans, différé inclus
Différé d’amortissement Jusqu’à 8 ans
Echéance Moyenne du Prêt* Fonction de la maturité, du différé et du profil d’amortissement
Jusqu’à 17 ans
v
Type de prêt Prêt à Flexibilité Totale
ou partie du montant décaissé de son prêt (des frais de transaction sont
payables)
Option de conversion de la Les emprunteurs peuvent changer la monnaie de prêt pour la totalité ou une
monnaie du prêt (Non disponible partie des montants non décaissés et/ou décaissés du prêt pendant la durée
pour AGTF) ** du prêt. La nouvelle monnaie de prêt s’appliquera pour le reste/l’intégralité
de l’échéance du prêt ou pour une durée plus courte choisie par
l’emprunteur après approbation d’une telle demande par la Banque (des
frais de transaction sont payables)
Coût de dénouement des Les coûts encourus par la Banque en cas d’ajustement ou de
conversions dénouement/résiliation anticipée des conversions sont supportés par
l’emprunteur.
*Un calculateur est disponible pour permettre aux emprunteurs de simuler différents profils d’amortissement et
déterminer l’échéance Moyenne du Prêt. Merci de contacter FIST2@afdb.org.
**Les options de conversion et les frais de transactions sont régis par les Directives sur la conversion
disponible sur le site internet de la Banque : cliquer ici pour y accéder.
Montant (en millions) Instrument de financement
Source
UC EURO FCFA
Banque africaine de développement 49,00 63,60 41 719,68 Prêt BAD
Banque Islamique de Développement 38,53 50,00 32 799,02
Coopération Belge 15,00 19,46 12 767,99
Coopération Italienne 04,32 05,60 3 676,08
Union Européenne 11,56 15,00 9840,34
Contrepartie du gouvernement 07,74 10,04 6 587,34 Budget national
Coût total du projet 126,14 163,71 107 388,94
vi
TABLE DES MATIERES
1 CONTEXTE STRATÉGIQUE ............................................................................................................. 1
A. CONTEXTE, STRATEGIE ET OBJECTIFS .......................................................................................................... 1
B. CONTEXTE SECTORIEL ET INSTITUTIONNEL ................................................................................................. 3
C. JUSTIFICATION DE LA PARTICIPATION DE LA BANQUE................................................................................. 4
D. COORDINATION DES PARTENAIRES DE DEVELOPPEMENT ............................................................................ 4
2 DESCRIPTION DU PROJET .............................................................................................................. 5
A. OBJECTIF DE DEVELOPPEMENT DU PROJET .................................................................................................. 5
B. THEORIE DU CHANGEMENT ........................................................................................................................... 5
C. COMPOSANTES DU PROJET ............................................................................................................................ 6
D. COUT DU PROJET ET MODALITES DE FINANCEMENT .................................................................................. 10
E. BENEFICIAIRES DE LA ZONE CIBLE ET DE LA POPULATION DU PROJET ET AUTRES ACTEURS ................... 12
F. EXPERIENCE DU GROUPE DE LA BANQUE ET LEÇONS REFLETEES DANS LA CONCEPTION ........................ 13
3 FAISABILITÉ DU PROJET .............................................................................................................. 13
A. ANALYSE FINANCIERE ET ECONOMIQUE ..................................................................................................... 13
B. GARANTIES ENVIRONNEMENTALES ET SOCIALES ....................................................................................... 14
C. AUTRES PRIORITES TRANSVERSALES .......................................................................................................... 17
4 MISE EN OEUVRE ........................................................................................................................... 19
A. ARRANGEMENTS INSTITUTIONNELS ET DE MISE EN ŒUVRE ....................................................................... 19
B. APPROVISIONNEMENT ................................................................................................................................. 20
C. GESTION FINANCIERE, DECAISSEMENT ET VERIFICATION ......................................................................... 21
D. SUIVI ET EVALUATION ................................................................................................................................. 23
E. GOUVERNANCE ............................................................................................................................................ 23
F. DURABILITE ................................................................................................................................................. 24
G. GESTION DES RISQUES ................................................................................................................................. 24
H. RENFORCEMENT DES CONNAISSANCES ....................................................................................................... 24
5 INSTRUMENTS JURIDIQUES ET AUTORITÉ ............................................................................. 25
A. INSTRUMENT JURIDIQUE .............................................................................................................................. 25
B. CONDITIONS ASSOCIEES A L’INTERVENTION DE LA BANQUE ..................................................................... 25
C. CONFORMITE AUX POLITIQUES DE LA BANQUE .......................................................................................... 26
6 RECOMMANDATION ..................................................................................................................... 27
7 CADRE DE RÉSULTATS
8 NOTE DE CONFORMITÉ ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (ESCON)
9 CONTENU DES ANNEXES TECHNIQUES (JOINT AU REP)
1 CONTEXTE STRATÉGIQUE
Le Plan Sénégal Emergent (PSE), qui vise « un développement accéléré du pays afin d’en faire, à
l’horizon 2035, un pays émergent avec une société solidaire dans un Etat de droit », constitue le
cadre de référence du Projet de Zone de Transformation Agro-industrielle du Centre (PZTA-Centre ou
Agropole-Centre). La première phase du PSE (2014-2019) a permis une croissance forte à travers des
investissements structurants et massifs, sa deuxième phase a été adaptée pour une relance économique
post-COVID 19 à travers le Plan d’Actions Prioritaires Ajusté et Accéléré (PAP 2A 2021-2023).
Deuxième agropole après le PZTA-Sud, le PZTA-Centre est un projet phare de l’axe I du PSE relatif à
la « transformation structurelle de l’économie et la croissance » qui fait partie intégrante du volet
industriel du PSE, qui prévoit la mise en place de cinq agropoles intégrées et compétitives afin d’accélérer
la transformation structurelle de l’économie pour une croissance forte, inclusive, durable et créatrice
d’emplois, notamment pour les femmes et les jeunes. Elle s’inscrit aussi dans la Nouvelle Politique
industrielle 2021-2035 notamment son l’axe 1 est relatif à la « transformation des matières premières
Le projet Agropole Centre est aligné sur le Document de Stratégie Pays (DSP) 2021-2025 de la
Banque, dont l’objectif principal est de soutenir la croissance robuste et stable du pays, notamment à
travers le domaine prioritaire II relatif à « l’accroissement de la résilience de l’économie à travers la
transformation agricole et le développement industriel ». Ce projet est également aligné sur la Stratégie
Décennale de la Banque 2013-2022, à travers trois de ses cinq Hautes priorités : (i) Nourrir l’Afrique, y
inclus ses ambitions « d’élimination de l’extrême pauvreté, de la famine et la malnutrition », et de « faire
remonter l’Afrique au sommet des chaînes de valeur pour les produits où elle dispose d’un avantage
comparatif » ; (ii) Industrialiser l’Afrique ; et (iii) Améliorer les conditions de vie des populations. Il
contribuera aussi à la Stratégie pour l’Industrialisation de l’Afrique 2016-25, notamment son Programme
prioritaire 5 (« Soutien à l’essor de clusters industriels »). Le projet s’aligne aussi sur les trois (3) piliers
de la stratégie genre de la Banque 2021-2025, sur la Stratégie pour l’emploi des jeunes en Afrique de la
Banque (2016-2025), sur le Plan Multisectoriel de Nutrition de la Banque 2018-2025 et la politique
décennale de la Banque sur le changement climatique (2021-2030).
L’Agropole centre est un projet structurant et multidimensionnel couvrant quatre régions centres
du pays (Kaolack, Kaffrine, Fatick et Diourbel) pour une superficie de 27.992 km² et une population
estimée à 4,7 millions d’habitants. Ces régions représentent 14% de territoire national et abritent près de
30% de la population du pays. La densité moyenne de la population de 170 habitants/km2 y est nettement
supérieure à la moyenne nationale (80 hab./Km2). La zone couverte dispose d’un potentiel agricole
important d’autant qu’elle assure 51,8% de la production nationale d’arachide, 65,8% pour le mil, 42%
pour le sorgho, 41% pour le maïs, 23,6% pour le Niébé, 35% des volailles et 98% pour le sel. Toutefois,
la productivité agricole reste faible et les productions sont faiblement valorisées à l’image de l’arachide,
qui constitue la principale culture de rente de la zone centre, et dont le taux de transformation industrielle
se situe à peine à 15,61% de la production. La région connaît des perturbations climatiques qui se
traduisent par l’irrégularité et la rareté des pluies, et la dégradation des terres (érosion hydrique et
éolienne et baisse de la fertilité des sols).
2
B. Contexte sectoriel et institutionnel
Le secteur industriel du pays représente 24,2% du PIB aux prix courants et 23,5% du PIB aux prix
constants en 2018. Le PIB du secteur est dominé par l’industrie alimentaire, les industries extractives, et
le pétrole et gaz, avec respectivement 5,89%, 8,41% et 6,82%. Les branches de la métallurgie et de
l’industrie alimentaire sont les plus représentées en termes d’emplois avec respectivement 33.000 et
38.000 emplois (RGE, 2016). Toutes branches confondues, les unités industrielles sont composées à 99%
de Petites et Moyennes Industries (PMI)3. L’Agropole-Centre entre dans le cadre du développement de
clusters industriels dans les bassins de production agricole tels que prévus dans la Politique
d’industrialisation du pays 2021-2035 dans son axe 1 relatif à la ‘transformation des matières premières
agricoles, sylvopastorales et halieutiques’ à travers la mise en place d’infrastructures et d’un
environnement des affaires de classe mondiale, d’un soutien aux chaines de valeurs clé, aux Petites et
Moyennes Entreprises (PME) et aux producteurs. Il contribuera à réduire le déficit en investissements
dans l’agro-industrie dans un contexte où à peine 15% de la production agricole est transformée suivant
les normes requises. Ainsi, le Projet contribuera à la souveraineté alimentaire et à l’accroissement des
exportations de produits agricoles, sylvopastoraux et halieutiques finis et/ ou semi-finis grâce à la
transformation industrielle desdits produits et à leur conditionnement selon les normes requises à travers
l’investissement privé, ce qui permettra de générer de la croissance et des emplois.
Sur le plan agro-alimentaire, l’Etat a alloué de 2014 à 2019, plus de 1000 milliards de FCFA au secteur
agricole qui mobilise 46% de la main d’œuvre nationale. Toutefois, le secteur reste confronté aux aléas
climatiques, au déficit d’infrastructures, à l’insuffisance d’intrants et l’inefficience des subventions
agricoles, à la faible structuration des chaînes de valeur, et aux problèmes d’accès au foncier, aux
technologies et aux marchés. Ainsi, le pays a importé en 2020 pour une valeur de 246,2 milliards FCFA
de riz (1,27 millions de T), 41,98 milliards FCFA de maïs (323.439 T) et 142,63 milliards d’huiles et
graisses animales et végétales (276.112 T), et exporté de l’arachide graine pour 113,4 milliards de FCFA
(266,548 T)4. De fait, le projet contribuera à mettre en œuvre le Programme National d’Investissement
Agricole pour la Sécurité Alimentaire et la Nutrition (PNIASAN 2018-2025), notamment ses axes
« amélioration et sécurisation de la base productive », « accroissement durable de la productivité et de la
production agro-sylvo-pastorale et halieutique (ASPH)» et « développement des chaînes de valeur». Le
projet s'aligne aussi sur le Programme Agricole de Souveraineté Alimentaire et Durable (PASAD 2021-
2025), qui est le document de politique actuel du secteur de l’agriculture et du PAP2A. Ainsi, le projet
contribuera à la réduction des importations de produits alimentaires (qui représentent 21% des
importations en 2021 selon la Banque mondiale) afin de réduire le déficit actuel annuel du pays (dont
400.000 T pour le maïs).
Sur le plan institutionnel, le Gouvernement compte adopter une approche programmatique à travers la
création du Programme National de Développement des Agropoles du Sénégal (PNDAS) dont la Tutelle
sera assurée par le MDIPMI avec la participation des autres acteurs institutionnels. Par ailleurs, le présent
projet s’inscrit dans le cadre de la Loi N°2021-23 du 02 mars 2021 relative aux contrats de partenariats
public-privé (PPP) et de son Décret d’application n°2021-1443. Ainsi, les acteurs clés responsables en
matière de PPP sont : (i) le Comité interministériel, organe de décision et d’orientation stratégique pour
la mise en œuvre de PPP et dirigé par le MEPC ; (ii) l’Unité Nationale d’Appui aux Partenariats Publics-
Privés (UNAPPP) chargée de la revue des évaluations préalables réalisées par les autorités contractantes
et de leur fournir une assistance technique ; et (iii) le Fonds d’appui aux partenariats public-privé
(FAPPP) dont la mission est de soutenir et de financer la préparation, la passation et l’exécution des
contrats de PPP.
3« Est considérée comme PME, toute personne physique ou morale autonome, commerçante ou productrice de biens et/ou services marchands, et dont le
chiffre d’affaires hors taxes annuel n’excède pas 2 milliards FCFA. La PME comprend l’Entreprenant, la Très Petite Entreprise, la Petite Entreprise et la
Moyenne Entreprise. L’entreprise doit être légalement déclarée et doit tenir une comptabilité régulière » (ANSD, RGE, 2016)
4 Source ANSD, 2021- Note d’Analyse du Commerce Extérieur (NACE), Edition 2020
3
C. Justification de la participation de la Banque
Le secteur agro-industriel est un pilier principal de la politique de développement du Sénégal car
il réunit les conditions favorables à l'essor d'une agriculture compétitive assurant la sécurité́ alimentaire,
réduisant les importations et augmentant les exportations. Toutefois, le secteur reste confronté aux aléas
climatiques, à l’enclavement des bassins de production, au faible accès aux intrants et matériels agricoles,
à l’inefficience des systèmes de financement agricole, à la faible structuration des chaînes de valeur, et
aux difficultés d’accès au foncier, aux technologies et aux marchés. La situation est difficile dans
l’agropole-centre soumise aux effets de la sécheresse, des changements climatiques et de la dégradation
des sols justifiant les interventions en cours de la Banque (notamment le PROVALE). Toutefois, les
productivités actuelles restent faibles et les productions sont peu valorisées à l’image de l’arachide dont
le taux de transformation industrielle couvre à peine 15,61% de la production pour un taux d’extraction
d’environ 28% (contre un taux de 35 à 45% en Chine) pour la principale entreprise industrielle en place,
la SONACOS5.
Les concertations ont été menées avec le groupe thématique développement rural et sécurité alimentaire
(GTDRSA). Cette dynamique sera amplifiée durant l’exécution avec la mise en synergie des
interventions en cours et planifiées dans la ZIP, notamment avec le PROVALE-CV-BAD ;
PDZP/PNDL-BAD ; PDCEJ-BAD ; Agri-jeunes (FIDA) et les projets en cours de formulation par
ENABEL, l’UE et la Coopération Italienne. Le tableau, ci-dessous, donne les financements engagés ces
dernières années par les PTFs.
5 WB, 2017-Groundnut value-chain competitiveness and prospects for development/ Main report (GFA01)
4
Importance (en 2020)
Secteur ou sous-secteur*
PIB Exportations Main-d’œuvre
secteur agro-industrielle 12,9% (2016) 9,1% (2014) environ 70%
Parties prenantes – Dépenses publiques (programmes ou projets en cours)
Gouvernement Bailleurs de fonds Montants (millions $US) Période
100 à 112 millions $US BM 95 2012-2019
(par an) FIDA 130 2017-2024
USAID 277 2013-2017
BAD 99,2 2013-2020
ACDI 79,3 2013-2017
BID 16 2011-2015
BOAD 35,5 Portefeuille actif 2012
JICA 33 2015-2020
FAO 6,85 2012-2013
UE 105,7 2014-2017
France 79 2014-2017
ENABEL
Coopération Italienne
Niveau de la coordination de l’aide
Existence de groupes de travail thématiques Oui
Existence d’un programme sectoriel global Non
2 DESCRIPTION DU PROJET
B. Théorie du changement
Cette intervention vise à développer et à moderniser l'économie agricole dans la zone Centre en
accélérant la transformation industrielle des productions des principales chaînes de valeur, notamment
l’arachide, les céréales et le sel qui ont un vrai potentiel en termes de substitution aux importations et
d’export, tout en occupant un nombre important de ménages. En mettant en place un écosystème intégré
qui facilite la production, la transformation et la commercialisation des produits transformés sur les
marchés intérieurs et extérieurs, l’agropole Centre assurera progressivement la captation de valeur
ajoutée et la génération de revenus additionnels pour les ménages de la zone. La relation de cause à effet
5
entre les intrants du projet, ses résultats, et les effets visés à moyen et long terme est présentée dans le
diagramme ci-dessous.
C. Composantes du projet
Le développement de l’agropole se fera à travers la combinaison des financements publics et privés
suivant trois volets: un volet public, un volet PPP et un volet privé. Sur le volet public, l’Etat soutiendra
la viabilisation des modules et parcs agro-industriels, la mise en place d’infrastructures publiques
connexes de l’agropole, et l’appui à la production et aux communautés (y compris l’entreprenariat, la
résilience, la nutrition, etc.). Ces investissements seront complétés par un Partenariat Public Privé pour
lequel un développeur expérimenté en matière d’aménagement et de gestion de parcs industriels sera
recruté sur une base compétitive pour le développement des infrastructures marchandes et l’exploitation
des modules et plateformes de l’agropole. Le volet privé concerne l’investissement privé attendu dans
les modules de l’Agropole pour la transformation/ conditionnement des produits et les services
marchands connexes (transport, stockage, logistique, intrants, services, etc. Il s’agit donc d’un résultat
attendu de la mise en œuvre réussie des deux volets précédents. Le PZTA-centre ou Agropole-Centre est
structuré sur la base des trois (03) composantes: A) Renforcement des capacités de transformation agro-
industrielle et de mise en marché ; B) Accroissement durable de la productivité des filières agro-
industrielles ; C) Pilotage, Coordination, Gestion et suivi-évaluation.
Composante 1: Renforcement des capacités de transformation agro-industrielle et de mise en
marché (92,31 millions UC ou 73,2% du coût total)
Cette composante soutiendra la mise en place de la plateforme industrielle (module central), des centres
d’agrégation secondaire et de transformation primaire (modules régionaux) et des points d’agrégation
primaires et de services (plateformes départementales) suivant l’approche PPP en vue d’accroitre la
valeur ajoutée sur les produits agricoles à travers leur agrégation, stockage, transformation, conservation
pour un meilleur l’accès au marché (interne et externe). Les deux sous-composantes prévues sont les
suivantes :
➢ Sous-composante 1.1 : Mise en place d’un écosystème favorable au développement de
l’investissement privé dans l’agropole-centre
• Assistance au recrutement d’un Sponsor privé et à la mise en place de la Société de Projet
(MDIPMI, FONSIS et CDC) en charge du développement du hub et plateformes agro-industrielles;
6
• Réalisation d’une étude sur la compétitivité des filières ciblées, sensible au genre, et les mesures
incitatives pour l’investissement privé (contractualisation, énergie renouvelable, détaxation
d’équipements, régulation des importations, etc.) ;
• Elaboration d’un plan stratégique de développement de l’Agropole-centre, basé sur l’analyse des
potentiels de marché et les business plans projetés des modules et plateformes ;
• Appui à la mise en place d’une plateforme digitale interactive d’échanges, de partenariat et de
services en faveur des acteurs des filières agro-industrielles ;
• Etude sur la caractérisation des emplois adaptés aux besoins de l’agropole-centre et appui à la mise
en œuvre d’offres de formation adaptées (ONFP, 3FPT, Universités, etc.) ;
• Etude sur l’interconnectivité des plateformes logistiques dans la ZIP avec les réseaux ferroviaires,
aériens, routiers, et portuaires au sein de l’agropole;
• Mise en place et opérationnalisation
Box 1 : Attraction de l’investissement privé dans l’agropole-centre
du Centre d’Excellence du module
central (ITA) et des Centres de La mobilisation de l’investissement privé (IP) est cruciale pour
l’Agropole-centre. Les critères influant sur la décision d’investissement
Service uniques (APIX, ASN, incluent la qualité de vie et la stabilité du pays, la taille du marché,
ADPME, etc.) ; l’existence d’un foncier aménagé et compétitif pour des unités industrielles,
• Appui aux structures de l’Etat en la qualité des infrastructures (eau, énergie, traitement des eaux usées, etc.),
la connexion aux marches domestiques et d’exportation, la disponibilité
charge de la qualité, normalisation, d’une main d’œuvre qualifie et abordable.
certification et promotion des Ainsi, l’Agropole-Centre dispose de plusieurs atouts : i) la
exportations (équipements, études et structuration participative du projet à travers la méthode Big Fast Results
assistance, évènements, etc.) ; -BFR (série d’ateliers de co-construction ou Lab) mise en œuvre par le BOS
qui a permis de recueillir les attentes des acteurs des filières retenues (dont
• Assistance aux PME/PMI/OPA le secteur privé) ; ii) le soutien prévu pour accroitre la production/
impliqués dans les activités situées en productivité des filières ciblées; iii) la mise à disposition d’un foncier
amont et en aval de la production des aménagé dans un écosystème intégré facilitant les opérations des
agroindustriels (module central, modules régionales, et plateformes
filières, y compris celle dirigées par départementales) et la disponibilité actuelle ou future d’infrastructures
les femmes (BMN/ITA) ; externes (pont trans-Gambie, futur port en eau profonde de Ndayane, projet
d’intégration routes-chemin de fer-ports, etc.) à l’agropole; et iv) la
• Appui aux réformes clé facilitant le facilitation des investissements à travers l’implication des agences
développement de l’agro-industrie spécialisées dans l’amélioration du climat des affaires et l’Appui au
(BOS & MDIPMI): Réforme 1: Cadre développement du secteur privé (BOS, FONSIS, APIX, ASEPEX, ADEPME,
DER, ITA, BMN, etc.).
réglementaire pour la régulation des
produits ciblés et de leurs Selon l’intérêt initial noté durant le LAB, l’agropole devrait mobiliser
un IP de plus de 46 Milliards de FCFA en phase 1 pour la transformation
dérivés (contractualisation, industrielle de l’arachide (400.000 T), du sel (50.000 T), et des céréales
aflatoxine, plans de surveillance de la (100.000 T), ainsi que des sous-projets de soutien. Dans la filière arachide,
il est prévu la mise en place de nouvelles unités de transformation (huile,
qualité sanitaire des produits); tourteaux, confiserie, arachide de bouche, etc.) ainsi que la délocalisation
Réforme 2 : Mesures d’appui à la d’unités existantes afin de moderniser leurs unités et/ou augmenter leurs
compétitivité des entreprises capacités. Dans la filière sel, il s’agira de produire du sel de table et de
cuisine ainsi que du chlore et de la javel. Des projets multi filières
(mécanismes de financement concernent i) production d’aliment de bétail et de volaille (100.000 T/ an), ii)
adéquats, incitations fiscales et la collecte, le stockage et la commercialisation des céréales et d’arachide,
douanières, facilitation de iii) la transformation des céréales locales et la fabrication de produits
alimentaires (arraw, thiakry, couscous, pate d’arachide, etc.) y compris les
l'installation de producteurs privés céréales infantiles. Les projets de soutien couvrent i) la production
d'électricité, réduction des coûts de d’aflasafe (5.600 T/an) pour réduire les niveaux d’aflatoxine dans
l'électricité); Réforme 3 : Ancrage l’arachide ; ii) la production d’énergie électrique et thermique à travers la
valorisation de la coque d’arachide issue des unités de transformation
institutionnel de la filière (étude « état (8MW) et la production d’énergie solaire (15MW) ; iv) la production
des lieux, caractérisation des d’emballages.
acteurs et de la CV sel) ; Réforme 4 : Cet investissement privé initial est surtout porté par des acteurs
Mise en place d’un «pacte vert» pour locaux de la zone Centre, notamment la SONACOS, la COPEOL, le CAIT
ainsi que d’autres PME/PMI et regroupements de producteurs déjà actifs
l’accès à la commande publique ; dans la région (y compris des groupements de jeunes et de femmes), et
Réforme 5: Facilitation de l’accès aux pourraient bénéficier de l’accompagnement de partenaires par lesquels le
financements verts et au marché Bureau de Mise à Niveau et l’Institut de Technologie Alimentaire (ITA) dans
la structuration de leurs sous-projets
carbone.
7
• Mise en place d’un fonds de développement des chaînes de valeur agro-industrielles (FDCVA)
sensible au genre ciblant prioritairement les activités situées en amont et en aval de la production,
pour accroître l’inclusion financière des acteurs des CV ;
• Appui institutionnel au MDIPMI : Atelier, assistance technique, équipements bureautiques,
véhicules, formations, voyages d’études, etc.
8
• Travaux de viabilisation de 15 plateformes départementales-PFD (5 ha par PFD) d’absorption des
produits agricoles bruts ou semi-transformés : (a) Infrastructures de connectivité des PFs sur fonds
publics (pistes, réseau électrique, AEP, Box 2 : Conception globale de l’agropole Centre
etc.) et (b) Infrastructures internes: (i)
L’agropole centre couvre les régions de Kaolack, Kaffrine, Fatick
Fonds publics : VRD et réseaux divers, et Diourbel. Il comprend i) un module central pour la transformation
clôture, salle de réunion et bureaux de agroindustriel (80 ha à Dya) ; ii) 4 modules régionaux de 15 Ha chacun;
coopératives ; (ii) Fonds PPP : Entrepôts iii) 15 plateformes départementales (PFD) pour l’agrégation et l’appui
au développement de zones d’approvisionnement des modules
de stockage/ conditionnement, tri, régionaux
logistique, etc ; (iii) Fonds privés: unités Le module (hub) central constitue le parc industriel clé de l’agropole
de réception/ tri/ stockage, unité solaire, et a pour vocation d’offrir un écosystème intégré pour l’agro-industrie.
atelier transformation semi-artisanal des Iletc).
propose du foncier aménagé et sécurisé (VRD, AEP, STEP, électricité,
Des installations et services mutualisés sont prévus sur fonds
acteurs locaux. publics (centre de service unique, centre d’excellence) ou PPP
(équipements partagés, pont-bascule, traitement des déchets, centre
• Acquisition d’équipements des modules de maintenance, centre de formation, etc.)
et PFD sur fonds publics : Les modules régionaux ont pour but de faciliter les liens d’affaires
o Module central de Dya (centre de entre le module central et les bassins de production des CVA afin de
garantir l'approvisionnement en intrants des entreprises locataires du
services unique, centre d’excellence, hub central. Ils intègrent des infrastructures de soutien (conformité,
protection civile, nurseries/ crèches, certification, etc.), des infrastructures et services de conditionnement
liminaire des produits reçus des PFD, l’assistance aux producteurs (y
éclairage public, etc.): équipements inclus les jeunes et femmes) et la dissémination des technologies et
informatiques, matériels et équipement bonnes pratiques (infrastructures de stockage, machines agricoles et
bureautique et matériel/ mobilier de équipement mutualisés, accès aux intrants, institutions de financement,
etc.) ainsi que des infrastructures sociales.
bureau, etc.
Les plateformes départementales constituent des centres
o Modules régionaux (centre de services d’agrégation autour des modules régionaux pour faciliter l’agrégation,
unique-CSU, centre d’excellence, le tri et le stockage des produits agricoles et comprendront des
protection civile, nurseries/ crèches, infrastructures de groupage, manutention, entreposage et stockage.
Elles serviront de relais de services de proximité aux producteurs.
éclairage public, atelier artisanal.): Les modules et PF intègrent les dépendances externes et chercheront
équipement informatique, matériels et à (i) mettre en place des infrastructures agro-industrielles ; (ii) renforcer
équipement bureautique, atelier les capacités des acteurs des filières ; (iii) développer des incitations
commerciales innovantes ; (iv) renforcer les compétences des jeunes/
artisanal, entrepôts de stockage, etc. femmes et créer des opportunités d'emploi ; (vii) créer des opportunités
o PFD (CSU, centre d’excellence, commerciales pour les PME/OPA; (viii) contribuer à la sécurité
protection civile, nurseries/ crèches, alimentaire ; et (ix) mobiliser l’IP dans l’agropole.
éclairage public, atelier artisanal, etc.):
équipement informatique, matériels et mobilier de bureau, entrepôts de stockage , etc.
• Etudes techniques (APD/DAO) des ouvrages financés sur fonds publics et contrôle/supervision des
travaux (cabinet).
Composante 2 : Accroissement durable de la productivité et de la production des filières agro-
industrielles (24,56 Millions UC/19,5%).
Cette composante vise à renforcer les capacités des acteurs clés intervenants dans la chaîne agro-
industrielle à accroître la productivité et la production des filières ciblées et à améliorer la résilience des
communautés.
➢ Sous-composante 2.1 : Renforcement des capacités des acteurs des filières agro-industrielles
• Appui à la structuration et/ ou au renforcement des capacités des interprofessions des filières agro-
industrielles ciblées (FNDASP, ANCAR, cabinet ATOP/GF, CNIA, IMAIS, ASPRODEB, etc.);
• Appui à la formation, appui-conseil et assistance aux OP/GF (techniques, gestion, plans d’affaires,
contractualisation, etc.), dont celles dirigées par les jeunes/femmes (cabinet ATOP/GF et
ANCAR) ;
• Appui à la fourniture de semences de prébase par l’ISRA et soutien aux coopératives/ OPA de
multiplicateurs de semences certifiées (acquisition d’équipements, irrigation d’appoint, formations,
etc.);
9
• Diffusion de technologies performantes et climato-résilientes : matériel d’économie d’eau, avec
énergie solaire), défense et restauration des sols (DRS), compostage, etc. (ISRA et ANCAR) ;
• Amélioration du dispositif de prévention/ lutte phytosanitaire contre les ravageurs/ toxines,
notamment la chenille légionnaire et l’aflatoxine (DPV);
• Acquisition d’équipements de mobilisation/stockage/ économie d’eau (notamment pour les
femmes), et de petits matériels pour environ 50 champs-écoles paysans (ANCAR);
• Appui à la réhabilitation et à l’équipement des marais-salants, dont ceux exploités par les femmes
(digues en ciment, unités de lavage, unités d’iodation, petits équipements de protection, etc.) ;
• Elaborer et mettre en œuvre un plan stratégique de développement de la filière sel afin d’améliorer
la productivité, la qualité et les conditions de travail des femmes (80% de la main-d’œuvre).
➢ Sous-composante 2.2 : Renforcement de la résilience des communautés locales
• Accès des ménages vulnérables à la Couverture Maladie Universelle (CMU) et des petits
producteurs (trices) à l’assurance agricole (CNAAS) ;
• Elaboration et mise en œuvre d’une stratégie et d’un plan d’action genre pour l’accès des femmes
et jeunes aux instances de prise de décision, aux connaissances et aux ressources ;
• Amélioration de l’accès et de l’utilisation par les producteurs et autres acteurs des chaînes de
valeurs à l’information agro-climatologiques et météorologiques (ANACIM);
• Appui aux activités de reboisement compensatoire, gestion durable des Terres et agroforesterie
(IREF) ;
• Cartes de vulnérabilité des zones, bilan carbone et formation des Comités Régionaux de CC ;
• Favoriser l’IP dans la production d’énergies propres (solaire, biogaz, etc.) dans les modules et
PFDs;
• Mise en œuvre des PGES (Plan de Gestion Environnemental et Social), PARs (Plan d’Actions de
Réinstallation), PGPP (Plan de Gestion des Pestes et Pesticides) ;
• IEC en nutrition/ formation des femmes, hommes et leaders traditionnels en éducation
nutritionnelle, approche intégrée ‘ménage résilient’, enquête connaissance aptitude et
pratique/diagnostic commun.
• Etudes et contrôle des travaux des pistes d’accès (cabinet), et réhabilitation de pistes d’accès aux
zones de production et aux modules et PF (~150 Km).
Composante 3 : Coordination, gestion et suivi-évaluation (S&E) (9,27 Millions UC/ 7,3%)
• Recrutement du personnel complémentaire et mise en place de l’Antenne régionale (Kaolack) ;
• Coordination technique et opérationnelle du projet et communication ;
• Gestion administrative, comptable et financière et audits ;
• Acquisition des biens, travaux et services et audits ;
• Suivi-évaluation interne et externe du projet.
D. Coût du projet et modalités de financement
Coût du projet: Le coût total du projet est estimé à 163,71 millions d’Euro, hors taxes et hors douanes
pour une durée d’exécution d’environ cinq (05) années. Ce coût est éclaté comme suit : une partie en
devises estimée à 93,64 millions Euro (61,41 milliards FCFA) et une partie en monnaie locale soit 70,08
millions Euro (45,97 milliards FCFA). Ce coût intègre les provisions relatives aux imprévus physiques
et financiers estimés respectivement à environ 2% et 3%. L’estimation des imprévus financiers a été faite
sur la base des taux annuels actuels et projetés d’inflation de la monnaie locale et des devises estimés
respectivement en moyenne à 2% et 1.5% par année. Un résumé des coûts estimés du projet par
composante et type de dépenses est présenté aux tableaux suivants, alors que les tableaux détaillés sont
donnés en annexe du rapport.
Tableau 1. Résumé des Coûts du Projet par Composantes et Sous-composantes
COMPOSANTES (FCFA Million) (Euro Million) % %
Locale Devise Total Locale Devise Total Devise CB
A. Renforcement des capacités de transformation
24,399.40 49,867.85 74,267.25 37.20 76.02 113.22 67 73
agro-industrielle et de mise en marché
10
Mise en place d'écosystème favorable au
3,459.65 2,437.10 5,896.75 5.27 3.72 8.99 41 6
développement de l'agropole centre
Mise en place des infrastructures de base de
20,939.75 47,430.75 68,370.50 31.92 72.31 104.23 69 67
l'agropole
B. Accroissement durable de la productivité des
12,835.50 6,924.50 19,760.00 19.57 10.56 30.12 35 19
filières agro-industrielles
Renforcement des capacités des acteurs des
11,011.75 5,575.25 16,587.00 16.79 8.50 25.29 34 16
filières agro-industrielles
Renforcement de la résilience des communautés 1,823.75 1,349.25 3,173.00 2.78 2.06 4.84 43 3
C. Pilotage, coordination, gestion et suivi-évaluation 6,481.49 1,237.92 7,719.40 9.88 1.89 11.77 16 8
Suivi-Evaluation Apprentissage et Communication 540.50 118.50 659.00 0.82 0.18 1.00 18 1
Gestion Financière et Administrative 5,940.99 1,119.42 7,060.40 9.06 1.71 10.76 16 7
Total BASELINE COSTS 43,716.39 58,030.27 101,746.65 66.65 88.47 155.11 57 100
Physical Contingencies 834.77 1,559.81 2,394.59 1.27 2.38 3.65 65 2
Price Contingencies 1,416.67 1,831.03 3,247.70 2.16 2.79 4.95 56 3
COUT TOTAL DU PROJET 45,967.83 61,421.11 107,388.94 70.08 93.64 163.71 57 106
11
Le projet sera financé par la BAD, la Banque Islamique de Développement (BID), l’Agence Belge de
Coopération (ENABEL), l’Union Européenne (UE), la Coopération Italienne et le Gouvernement du
Sénégal pour des montants respectifs de 49 millions [M] d’Unités de compte (38,8%) ; 50 M
d’Euro (30,5%); 19,46 M d’Euro (11,9%); 15,00 M d’Euro (9,2%) ; 5,6 M d’euro (3,4%). La contrepartie
du Gouvernement s’élève à 10,04 M d’euro (6.1%). La Banque finance notamment pour les
infrastructures de viabilisation des modules (1 central et 1 régional), les frais d’amorçage/ prise en charge
de la part de l’Etat dans le capital de la future Société de projet en charge du PPP, l’appui aux services
de l’état chargés d’appuyer les acteurs des chaines de valeur prioritaires (via des conventions et
protocoles), l’appui à l’accroissement de la productivité agricole (semences améliorées, champs-écoles,
etc.), le renforcement de la résilience des communautés (assurance agricole, Couverture maladie
Universelle-CMU, etc.), l’accès aux connaissances et technologies, la mise en œuvre d’un Fonds de
Développement des Chaines de Valeur Agricole (FDCVA), les mesures de sauvegardes
environnementales et sociales (PAR et PGES) et une partie des frais de coordination et gestion du Projet.
La contrepartie du Gouvernement les frais non-couverts par la BAD (taxes et impôts), les dépenses et la
réhabilitation d’une partie des pistes de connexion des plateformes/ modules aux zones de production.
Tableau 4. Résumé des Coûts du Projet par Source de Financement
(Euro Million) (FCFA Million)
FINANCIER Devise Locale Total Devise Locale Total Percent
The Government 5.52 4.52 10.04 3,622.26 2,965.08 6,587.34 6.1
Banque Africaine de Développement 33.11 30.49 63.60 21,716.88 20,002.80 41,719.68 38.8
Banque Islamique de Développement 34.57 15.43 50.00 22,674.50 10,123.01 32,797.51 30.5
Cooperation Belge 10.53 8.94 19.46 6,905.57 5,862.42 12,767.99 11.9
Union Européenne 6.93 8.07 15.00 4,546.14 5,294.20 9,840.34 9.2
Cooperation Italienne 2.98 2.62 5.60 1,955.75 1,720.33 3,676.08 3.4
TOTAL 93.64 70.08 163.71 61,421.11 45,967.83 107,388.94 100.0
Tableau 5. Résumé des coûts du projet par composante et source de financement (million FCFA)
GOUV BAD BID ENABEL UE ITA Total %
A. Renforcement des capacités de transformation
7.48 45.69 43.67 13.90 5.88 3.18 119.81 73.2
agro-industrielle et de mise en marché
Mise en place d'écosystème favorable au
0.15 4.51 - 3.14 1.62 - 9.42 5.8
développement de l'agropole centre
Mise en place des infrastructures de base de l'agropole 7.33 41.18 43.67 10.76 4.26 3.18 110.39 67.4
B. Accroissement durable de la productivité des
0.00 13.70 3.09 4.21 8.44 2.42 31.88 19.5
filières agro-industrielles
Renforcement des capacités des acteurs des filières
0.00 11.61 3.09 2.28 7.36 2.42 26.77 16.4
agro-industrielles
Renforcement de la résilience des communautés 0.00 2.09 - 1.93 1.08 - 5.11 3.1
C. Pilotage, Coordination, Gestion et suivi-évaluation 2.56 4.21 3.24 1.35 0.68 - 12.03 7.3
Suivi-Evaluation Apprentissage et Communication 0.00 0.62 0.23 - 0.18 - 1.03 0.6
Gestion Financière et Administrative 2.56 3.59 3.01 1.35 0.50 - 11.00 6.7
COUT TOTAL DU PROJET 10.04 63.60 50.00 19.46 15.00 5.60 163.71 100.0
12
la sélection des filières prioritaires, le choix des sites du module central et des modules régionaux ainsi
que l’identification d’investisseurs locaux potentiels. Durant l’évaluation du projet, il a été organisé un
atelier des parties prenantes pour échanger sur l’adéquation du projet avec les priorités nationales et
locales, les exigences du secteur privé et les attentes des bénéficiaires. Cette démarche inclusive adoptée
durant les phases de préparation se poursuivra pendant l’exécution du projet qui disposera d’un plan de
communication à même d’assurer une bonne participation des acteurs.
3 FAISABILITÉ DU PROJET
Analyse Financière : Les retombés et avantages ci-dessus mentionnés ne feront pas objet de transaction
commerciale et ne sont pas tangibles. Une analyse financière sur la base de marchés existants n’est donc
pas possible. Dans ces conditions, il n’a pas été jugé pertinent de les intégrer dans une analyse
quantitative, sur la base d’une approche de modèles de production ou d’activités lucratives. Toutefois,
une analyse avantage-coût a été possible sur les modèles d’entreprises agro-industrielles et de
productions agricoles diverses (FARMOD). Ainsi, l’analyse financière a donné : i) un impact financier
13
de plus 300 milliards FCFA par an à partir de la 5ème année d’exploitation prévue sur 25 ans,
conformément aux opérations du même type, selon la durée de vie des investissements. Ainsi, les
retombées financières du projet sur la période d’exploitation dépassent le coût des investissements
nécessaires pour le financer ; ii) un ratio avantages/coûts de 2.03, ou encore que les avantages sont plus
élevés que le coût des investissements ; iii) un taux de rentabilité interne de 22,17%, ce qui est supérieur
au coût d’opportunité du capital (coût d’immobilisation des ressources financières pour les
investissements dans le cadre du projet) est estimé à 12%
Analyse Economique: L’analyse économique du projet a été réalisée sur une période de 25 ans
correspondant à la durée moyenne du cycle de vie des ouvrages. Elle a été effectuée sur la base de la
comparaison entre la situation « sans projet » et la situation «avec projet» des modèles de productions
exposés dans l’analyse financière. L’analyse a utilisé la méthode des prix de référence, à savoir, les prix
dans les conditions d’efficience économique, conformément à l’optimum de « Pareto ». Dans ce modèle,
les biens échangeables, c’est-à-dire susceptibles de faire l’objet de transactions commerciales au-delà du
pays sont considérés. Dans ces conditions, les prix de référence de ces produits (prix économiques) sont
évalués sur la base de l’équilibre ex-ante de ces spéculations permettant d’obtenir les prix de parité à
l’exportation aux frontières du projet. Le taux de rentabilité interne économique (TRE) du projet s'établit
à 23,04% avec une valeur actuelle nette (VAN) qui s'élève à 320 milliards de FCFA
Tableau 1: Principaux chiffres économiques et financiers (pour l’analyse coûts-avantages)
FIRR (scénario de référence) 22,17%
EIRR (scénario de référence) 23,04%
VAN, (taux d’actualisation) 320 milliards FCFA
Analyse de Sensibilité Les tests de sensibilité réalisés sur la base de la réduction des prix de production a
permis de mesurer la stabilité des indicateurs de performance financière et économique. Ainsi, les tests
montrent qu’il faudrait baisser les prix à 35,02% (seuil de rentabilité) pour annuler les avantages additionnels
générés respectivement au niveau financier et économique, avec des TRI et TRE égaux au coût d’opportunité
du capital, soit 12 %.
Effets positifs supplémentaires : Le PZTA-Centre est conçu pour faciliter l’installation d’investisseurs
privés afin d’impulser le développement agro-industriel de la zone. Pour les filières ciblées, les
entreprises privées fonctionneront grâce aux matières premières produites sur place. Ceci a deux
avantages : (i) réduire les coûts de transactions pour les entreprises et (ii) créer de la richesse pour les
bénéficiaires et générer des emplois. Il est envisagé une réduction des importations agroalimentaires et
l’accroissement des exportations pour les produits présentant un avantage compétitif. Enfin, le projet
permettra de générer les avantages suivants: (i) la régulation du climat par la mise en place d’un couvert
forestier, créant les conditions d’une agriculture intelligente et durable ; (ii) l’amélioration du bien-être
des populations en particulier des femmes et groupes vulnérables ; (iii) l’amélioration de l’accès à la
santé et à l’éducation induite par l’accroissement des revenus ; (iv) l’augmentation de l’espérance de vie
des populations ; (v) la séquestration du carbone (crédit carbone).
14
de terres appartenant aux populations locales ; (v) des déplacements physiques et économiques probables
sur les sites d’implantation des 5 modules (central et régionaux) et des 15 PFD. Ces activités sont
susceptibles d’engendrer des impacts négatifs significatifs (majeurs et substantiels) sur les milieux
récepteurs (physique, biologique et social) si des mesures d’atténuation ne sont pas bien mises en œuvre
durant le projet (pré-construction, construction et exploitation).
L’Emprunteur a préparé douze (12) instruments de sauvegardes qui ont été revus et approuvés par
la Banque, puis publiés par l’Emprunteur et par la Banque. Il s’agit du (i) Cadre de gestion
environnementale et sociale (CGES) publié le 23 septembre 2021 par l’Emprunteur et le 17 novembre
2021 par la Banque, (ii) du Plan de Gestion des Pestes et Pesticides (PGPP) publié le 24 septembre 2021
par l’Emprunteur et le 17 novembre 2021 par la Banque, (iii) du Cadre de Politique de Réinstallation
(CPR) publié le 20 septembre 2021 par l’Emprunteur et le 17 novembre 2021 par la Banque, (iv) de cinq
(05) Études d’Impact Environnemental et Social (ÉIES) du Module central de Dya (Région de Kaolack)
et des modules régionaux de Fatick, Diourbel, Kaolack et Kaffrine publiées par l’Emprunteur le 22 juin
2022 et le 24 juin 2022 par la Banque, (v) de quatre (04) Plans d’Action de réinstallation (PAR) publiées
par l’Emprunteur le 14 juin 2022 et le 17 juin 2022 par la Banque. Pour les quinze (15) plateformes
départementales, les évaluations environnementales et sociales spécifiques requises pour chacune d’elles
(EIES ou AEI-Analyse Environnementale Initiale- ou PAR, si nécessaire) seront réalisées dès que les
sites de localisation seront connus, conformément à la règlementation nationale en vigueur en matière de
gestion environnementale et sociale aux exigences du SSI de la Banque. Les données probantes de
l’engagement des intervenants et de la consultation publique sont adéquatement reflétées dans l’ensemble
de ces instruments.
Mesures d’atténuation: Pour la gestion des risques et impacts environnementaux significatifs, les PGES
préparés dans les 05 EIES et le PGP prévoient toutes les mesures d’atténuation opérationnelles utiles :
(i) des clauses Environnementales, Hygiène, Santé et Sécurité (EHSS) ont été élaborées et seront
intégrées dans les dossiers d’appel d’offre (DAO) et les contrats des entreprises pour la gestion des
risques et impacts liés directement aux travaux à travers les PGES de Chantier (PGES-C), les PGEHSS
et autres documents spécifiques de chaque entreprise conformément aux exigences applicables de chaque
marché des travaux et contrats d’exploitation. En ce qui concerne la gestion des risques et impacts
sociaux significatifs : Un mécanisme de gestion des plaintes (MGP) est inclus dans l’ensemble des 12
instruments susmentionnés et aidera à anticiper sur la prévention et la gestion des conflits potentiels
pouvant survenir au cours de la mise en œuvre du projet ; (iii) un code de bonne conduite VBG à faire
signer par tous les travailleurs sera préparé pendant la mise en œuvre du projet. Le coût total du projet
intègre les coûts liés à la mise en œuvre des mesures environnementales et sociales (PGES, PGP, PAR),
y compris les coûts liés à la mise en œuvre du MGP et les coûts liés aux indemnisations des PAP, aux
Audits annuels de conformité environnementale et sociale, aux audits d’achèvement de mise en œuvre
des PAR, et au suivi environnemental et social du projet. Le coût global de mise en œuvre des 05 PGES
des 05 modules s’élève à 2 318 934 600 francs CFA et le coût du PGPP à 500.000.000 francs CFA.
Réinstallation involontaire. Le nombre total de personnes affectées par le projet (PAP) est de 32 PAP
dont 02 femmes et 30 hommes. Ces 32 PAP qui sont toutes des PAP agricoles perdent au total : (i) 53,6
ha de terres agricoles avec leurs cultures ; et (ii) 261 pieds d’arbres. Le budget global de la réinstallation
est estimé à 425 478 250 FCFA. Les ressources pour la mise en œuvre des quatre PAR feront partie des
ressources du prêt et incluses dans le coût global du projet.
Consultation du public. La Banque rassure que l'Emprunteur a mené les consultations publiques de
façon adéquate dont les procès-verbaux figurent en annexe des 12 instruments de sauvegardes
susmentionnés. Les consultations publiques ont été organisées du 14 au 29 juillet 2021 dans les régions
d’intervention du projet avec les PAP, les autorités locales, les collectivités territoriales les services
techniques, les populations des localités bénéficiaires, les associations socioprofessionnelles, les
corporations, et les organisations de la société civile. Au total, 192 personnes dont 41 femmes (21,4%)
ont participé à ces consultations publiques.
Conformité E&S. La CEP dispose d’un spécialiste en sauvegarde environnementale et d’un spécialiste
en sauvegarde sociale. Le personnel de l’Antenne régionale (à Kaolack) disposera en son sein d’un
Chargé de sauvegarde environnementale et d’un Chargé de sauvegarde sociale, qui travailleront avec les
deux spécialistes de la CEP, à recruter avant le lancement du projet. Dès la mise en vigueur, l’emprunteur
préparera régulièrement un rapport mensuel de mise en œuvre des mesures environnementales et sociales,
d’un rapport mensuel de mise en œuvre des PAR, qu’il partagera avec la Banque et les autres parties
prenantes ; il en est de même du rapport annuel d’audit indépendant de performance environnementale
et sociale du projet et d’un rapport d’achèvement de la mise en œuvre de chaque PAR. Toutes ces
dispositions sont reflétées dans l’accord de financement. Le projet satisfait ainsi aux exigences du SSI
pour être approuvé par le Conseil.
Changement climatique et croissance verte
Le projet est classé dans la catégorie 2 selon le système de sauvegarde climatique de la Banque, ce qui
signifie que le projet est vulnérable aux impacts du changement climatique (CC). Le projet pourra être
affecté par les risques climatiques tels que l’insuffisance de pluies, la baisse du niveau des nappes, les
excès de chaleur, la prolifération des maladies et ravageurs des cultures ainsi que les inondations.
16
L’analyse de l’évolution climatique au cours de la période 1961-2010 indique que le climat sénégalais
est devenu plus aride, avec une forte diminution des précipitations, une augmentation des températures,
et des perturbations sur la disponibilité des espaces cultivables et des ressources hydrauliques et
halieutiques. Les tendances futures prédisent une variabilité plus grande du climat sénégalais et un risque
d’aridité plus élevé, d’irrégularité et de la rareté des pluies, de vagues de chaleur et une recrudescence
des événements humides extrêmes. Ainsi, la Contribution Déterminée au niveau Nationale (CDN)
prévoit des investissements dans la mobilisation et le contrôle de l’eau à travers les infrastructures
hydroagricoles et hydro-pastorales, la généralisation de l’utilisation de l’information climatique à travers
les réseaux d’observation et de collecte de données; l’appui à la production, la diffusion et l’utilisation
de l’information climatique ; la gestion post récolte à travers l’amélioration des systèmes de stockage et
de transformation des produits agricoles.
Le projet fera face aux contraintes climatiques en mettant en place des actions en cohérence avec la CDN.
La composante A soutiendra les investissements visant à accroître la valeur ajoutée sur les produits
agricoles et la réduction des pertes postes récoltes à travers la transformation, la conservation et la
facilitation de l’accès au marché. Ceci permettra de réduire l’empreinte carbone et d’accroître la
productivité des facteurs de production climato-sensibles, notamment la terre et l’eau. La composante B
renforcera les capacités nationales en matière d’adaptation au CC et d’utilisation des technologies
agricoles intelligentes face au climat, et l’accès des OPA/PME aux technologies performantes et
résilientes développées par les institutions de recherche comme l’ISRA et l’ITA. En termes d’adaptation,
le projet devra: i) renforcer les capacités des OPA/ PME/PMI, des institutions financières et des
communautés sur l’adaptation au CC et la gestion des risques climatiques; ii) faciliter l’accès à
l’assurance indicielle aux exploitants agricoles ; iii) mettre en place des plateformes et services
numériques de soutien à l’agriculture intelligente ; iv) renforcer les capacités des structures nationales en
matière de production, diffusion et utilisation des informations climatiques et agrométéorologiques ; iv)
élaborer des solutions innovantes, sobre en carbone, résilientes au climat et durables de transformation
agro-alimentaire contribuant à la régulation du microclimat, à la réduction des émissions et à la
séquestration de carbone par l’acquisition d’équipements adaptés au CC ; (v) soutenir l’irrigation pour
sécuriser la multiplication des semences résilientes et les productions horticoles ; (vi) appuyer la mise en
place d’ouvrages de conservation des eaux et des sols, l’agriculture biologique, et l’agroforesterie et (vii)
gérer et recycler les déchets agro-industrielles et sous-produits agricoles. En matière d’atténuation, le
projet va promouvoir des sources alternatives à l'énergie ligneuse (solaire, biogaz, réseau, etc.), pour une
bonne régulation du microclimat et la séquestration de carbone. Ainsi, le projet soutiendra l’adaptation
et l’atténuation du CC dans le secteur agro-industriel, ce qui assure son alignement sur l’Accord de Paris
sur le Climat ainsi que sur la CDN. Le projet contribuera à la mise en œuvre de la Politique de la Banque
sur le Changement Climatique (2021-2030) à travers le développement des infrastructures et des services
favorables à une agriculture résiliente au climat et à faibles émissions.
17
filières cibles (producteurs, commerçants, transporteurs, etc.) devrait faciliter l’accès aux emplois salariés
et la création d’emplois (notamment pour les jeunes et les femmes), contribuant ainsi à la lutte contre la
pauvreté, l’exode rural et l’émigration clandestine. Ainsi, l’agropole-centre devra favoriser la création/
consolidation de 129.500 emplois directs et 208.800 emplois indirects, soit un total de 338.300, répartis
comme suit : (i) secteur industriel (incluant les emplois créés le long des chaines de valeur): 4.900
emplois directs et 21 900 emplois indirects, soit un total de 26.800 emplois, dont 51% pour les femmes;
et (ii) secteur agricole : 124.600 emplois directs et 186.900 emplois indirects, soit un total de 311.500
dont 53% de femmes à travers les régions de Fatick, Diourbel, Kaolack et Kaffrine d’ici 2027.
Opportunités pour renforcer la résilience
L’évaluation de la résilience et de la fragilité pays (ERFP) indique que le pays est peu affecté par la
fragilité dans les sept dimensions. Cependant, au moins deux dimensions, à savoir l’inclusion
économique et sociale et les facteurs externes/répercussions régionales, nécessitent une attention
particulière, notamment pour les sous-dimensions suivantes : pauvreté, crime transfrontalier et insécurité
dans les pays voisins. Pour l’inclusion économique et sociale, les investissements publics réalisés dans
le cadre du PSE devrait permettre d'augmenter l'accès aux services publics de base, en particulier dans
les zones rurales où le taux de pauvreté se chiffre à 53,6%6. Le projet intègre déjà plusieurs mesures aptes
à adresser ces vulnérabilités notamment en matière de changement climatiques, pauvreté des sols,
exclusion sociale, pauvreté, etc. (voir annexe). Ce projet s'inscrit pleinement dans la nouvelle stratégie
de la Banque visant à lutter contre la fragilité et à renforcer la résilience en Afrique, en particulier dans
son domaine prioritaire n°2 - construire des sociétés résilientes et son domaine prioritaire n°3, catalyser
les investissements privés. Il jouera un rôle crucial dans le renforcement de la résilience économique et
sociale du pays sur le plan agroalimentaire, en augmentant les revenus des populations dans les zones
ciblées, en créant des emplois, en diminuant les importations et en augmentant les exportations.
Cependant, ces productions sont peu valorisées car seul un très faible pourcentage est disponible pour la
transformation industrielle. Ce projet permettra de créer de la valeur ajoutée de les produits agricoles,
leur permettant ainsi d'augmenter les revenus. Le projet créera 208.800 emplois indirects et 129.500
emplois directs dont au moins 60% pour les jeunes et 50% pour les femmes et il permettra à plus 3.000
ménages vulnérables d’accéder à la couverture médicale universelle (CMU). Ainsi, ce projet jouera un
rôle important dans l'alimentation de millions de Sénégalais ainsi que dans la création d'opportunités qui
sortiront une partie importante de la population de la pauvreté (voir annexe 3.2).
Promotion de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes
Ce projet est catégorisé GEN II selon le système de marqueur genre de la Banque. L’égalité des sexes et
l’autonomisation des femmes est prise en compte dans l’effet 2 du projet, à savoir l’amélioration des
revenus et de la sécurité alimentaire pour les femmes chefs de ménages, ainsi qu’à tous les niveaux de
produits du projet. Les principales inégalités à évoquer sont: (i) un accès limité des femmes au
financement et au foncier; (ii) le positionnement quasi généralisé des femmes dans les segments de
transformation– à l’exception de la filière sel – et les difficultés de leur dotation en matériel de
transformation adaptés et accessibles ; (iii) l’absence de mesures sensibles au genre dans les actions de
soutien aux filières et chaînes de valeur.
Le projet favorisera la réduction de ces inégalités dans les différents maillons des CVA et renforcera
l’autonomisation des femmes. L’aspect genre sera renforcé notamment en identifiant les risques
d’inégalités (selon le sexe et l’âge) dans l’analyse socio-économique et la prise en considération du critère
RSE pour le volet public, PPP et privé. Au plan opérationnel, il est prévu le l’appui aux filières agro-
industrielles selon une approche chaîne de valeur et sensible au genre, et l’élaboration d’un plan d’action
genre de l’agropole centre budgétisé consolidant les actions et mesures relatives aux services financiers
et non financiers à travers de 5 axes prioritaires: i) Appui à l’émergence de TPE ciblant les organisations
6
L’Avenir de l’Agriculture du Sénégal : 2030-2063 Etude de cas : Défis et Opportunités pour les projets financés par le FIDA
18
de femmes et de jeunes et les femmes transformatrices ; ii) Appui financier et non financier des
OP/PME/PMI de femmes; iii) Formation et insertion de 50% de femmes dans les emplois créés par
l’agropole ; iv) Accès aux connaissances et technologies d’adaptation au changement climatique ; v)
Promotion de la sécurité alimentaire et nutritionnelle des ménages vulnérables. Sachant que la filière sel
emploie plus de 80% de femmes et dans des conditions de grande pénibilité, le projet appuiera
l’élaboration d’un plan stratégique de développement de cette filière dont la mise en œuvre sera appuyée
par le Projet avec un objectif de modernisation de la production de sel de haute qualité dans des conditions
de travail décentes pour les femmes et les jeunes. Sur le plan de la gouvernance du projet, le Ministère
en charge de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des Enfants est membre du Comité
de pilotage, et il est planifié de renforcer la CEP d’une expertise en genre et entreprenariat. Le dispositif
de suivi-évaluation interne intègrera tous les indicateurs clé désagrégés par genre, ainsi que les
indicateurs sexospécifiques du plan d’action genre.
4 MISE EN OEUVRE
19
(x) du personnel de soutien ( Cinq (05) chauffeurs, Un (01) assistant administratif et Un (01) assistant de
direction). Le personnel complémentaire de la CEP/Agropoles et de l’Antenne régionale à recruter sur
une base compétitive, signera des contrats de performance avec l’Organe d’exécution et/ou la
Coordination nationale de la CEP.
Gouvernance de l’agropole. Conformément aux bonnes pratiques requises pour de type de projet, il est
nécessaire de mobiliser le financement privé pour les investissements marchands et de s’assurer que le
secteur privé reste majoritaire dans le capital de la future Société de projet de l’agropole. A ce titre, une
SP de l’Agropole-Centre sera créée par le MDIPMI et le Sponsor (privé) à recruter compétitivement,
avec l’appui du FONSIS et de la CDC et avec l’approbation des Instances telles que prévues dans la Loi
N°2021-23 du 02 mars 2021 relative aux Box 3 : Dispositions pour la mise en place du contrat de PPP pour
contrats de PPP et son Décret d’application l’aménagement et la gestion de l’Agropole Centre
n°2021-1443 (Instance Interministérielle mondial compétent
La mise en place du contrat avec un partenaire stratégique de rang
en matière de développement et d’exploitation de
d’approbation des projets PPP et UNAPPP). parcs industriels et zones économiques se fera par le MDIPMI en tant
qu’autorité contractante, avec l’accompagnement technique et
financiers des véhicules d’investissement de long terme de l’Etat
Structures associées : Le projet établira des (FONSIS-CDC) dans l’établissement du partenariat avec le futur
relations de partenariat avec des structures aménageur-gestionnaire de l’agropole. Un mémorandum d’entente
BOS-MDIPMI-FONSIS-CDC qui a été signé pourrait être révisé au besoin
spécialisées pour exécuter ou suivre les tâches et réadapté.
qui relèvent de leur domaine de compétences. Les échanges avec les parties impliquées dans la conception de
Ainsi, des accords-cadres, conventions de l’agropole centre ont mis en exergue les enjeux suivants qui devront
partenariat et protocoles pourront être être pris en compte dans le cadre de la relation contractuelle prévue
avec le partenaire privé : i) l’exigence de sécuriser le foncier des sites
conclues entre la CEP et des structures en des modules via l’immatriculation du foncier au nom du FONSIS ; ii)
charge notamment : i) de la promotion de l’exigence de contenu local dans le contrat PPP avec la participation
ultérieure du secteur privé national dans la société de projet. Pour cela,
l’investissement privé et de financement des l’Etat envisage que le FONSIS et la CDC prennent des participations
minoritaires dans le capital de la Société de projet, qui pourront ensuite
entreprises (FONSIS, CDC, FONGIP, DER, être partiellement rétrocédées au privé local dans le futur, selon des
etc.) ; ii) du développement du secteur agro- modalités établies dans le contrat de partenariat avec le développeur
et à la lumière de la loi PPP exigeant le contenu local. Le financement
industriel (ITA, BMN, ADEPME, etc.) ; iii) du du volet PPP se fera à travers la méthode du financement de projet
secteur commerce (ASEPEX, DCI, etc.) ; iv) (project finance) avec la mise en place d’une société de projet dédiée.
du renforcement de la productivité/ production Aux fins de la mise en place de ce partenariat, la CEP a déjà entamé les
agricole (ISRA, ANCAR, DPV, ANACIM, démarches nécessaires auprès de l’Unité d’Appui aux PPP (UNAPPP).
La finalisation de la procédure d’évaluation préalable et le lancement
etc) ; (v) de la formation et du développement de l’appel d’offres constituent des priorités qui seront appuyées par le
de compétences (3FPT, ONPF, Université, présent projet, avec l’assistance technique pour la contractualisation
entre autres.
Ecoles de formation) ; (vi) de la propriété
intellectuelle et normalisation (ASN, ASPIT, etc.), vii) de l’appui à la résilience des communautés (IREF
pour le reboisement compensatoire et CMU pour l’assurance maladie) ; viii) des structures régionales
(DRDR, SRADL, IREF, etc.) et des organisations professionnelles (ASPRODEB, CNIA, IMAIS,
OPA/OPF, …).
B. Approvisionnement
Toutes les acquisitions de Travaux, Biens et de Services de Consultants financés par les ressources de la
Banque se feront conformément à la Politique de passation des marchés pour les opérations financées
par le Groupe de la Banque («Politique d’acquisition de la BAD»), édition octobre 2015 et selon les
dispositions mentionnées dans l’Accord de financement. En application de cette politique et suite aux
évaluations conduites, toutes les acquisitions listées au paragraphe B.6.3.1 se feront conformément au
système de passation des marchés du pays («Système National») incarné par le décret N° 2014- 1212 du
septembre 2014 portant Code des Marchés Publics (CMP); tandis que les autres acquisitions, énumérées
au paragraphe B.6.3.2 seront passées suivant les Méthodes et Procédures d’Acquisition de la Banque
(MPAB), édition d’octobre 2015, en utilisant les Dossiers de Sollicitation (DS) de la Banque.
L’utilisation du Système National permet d’améliorer l’efficience grâce, entre autres, aux actions
suivantes: i) une meilleure appropriation du système de passation des marchés à utiliser par l’agence
d’exécution ; ii) un gain de temps avec l’absence d’un deuxième contrôle (après celui des entités
20
nationales) que représente, la revue a priori de la Banque. Toutefois, la Banque se réserve la possibilité
de demander à l’emprunteur de revenir à l’utilisation du Système de la Banque si : a) le cadre légal
des marchés publics Sénégalais venait à changer pour évoluer vers un système non satisfaisant pour la
Banque; b) les dispositions en vigueur n’étaient pas respectées par l’agence d’exécution ou c) les mesures
appropriées d’atténuation des risques incluses dans le plan d'actions relatif à l’évaluation des risques
n’étaient pas respectées.
Evaluation des risques et des capacités en matière d’acquisitions (ERCA) : Afin de tenir compte des
spécificités du projet, la Banque a évalué : (i) les risques aux niveaux national, sectoriel et du projet ; et
(ii) les capacités des agences d'exécutions. Les résultats de ces évaluations ont conclu à un niveau de
risque Modéré pour la passation des marchés et ont permis de déterminer, sous réserve de l’application
de mesures d’atténuation proposées au paragraphe 5.9 de l’Annexe B.6, le groupe d’acquisitions à
conclure selon le système de la Banque et celui susceptible d’être mise en œuvre, sans risque majeur,
selon le Système National. Les marchés prévus représentent pour les Travaux environ 24,48 MUC, pour
les Biens divers 4,33 MUC et pour les Services de Consultants 7,61 MUC. Les détails portant sur les
arrangements de passation des marchés relatifs à ces acquisitions sont disponibles à l’Annexe B.6 de ce
rapport.
Cas des Personnes Affectées par le Projet (PAP). Sur demande de l’Emprunteur, les fonds de
1.800.000.000 FCFA destinés à la réinstallation involontaire des PAP prévues dans les PAR seront pris
en charge par le prêt BAD. Cette décision implique des arrangements supplémentaires au niveau de la
21
gestion financière et des décaissements. En plus des procédures usuelles des projets, l’additif au manuel
de procédures devra décrire la gestion financière des fonds de compensation des PAP: i) le
fonctionnement du compte spécial dédié au fonds de compensation des PAP (demande d’avance et de
restitution de fonds, délais de justification des montants avancés, éléments probants permettant de
justifier l’utilisation des fonds), ii) du plan comptable et des opérations permettant la comptabilisation
des fonds de compensation des PAP, iii) le mode de suivi de façon extra comptable permettant de
concilier les soldes des fonds de compensation des PAP à la fin de chaque période, iv) la transmission
trimestrielle de la mise en œuvre des fonds de compensation des PAP à la Banque, et v) le rôle de l’équipe
de l’audit interne ou l’IGF dans la gestion des fonds de compensation des PAP ainsi que la transmission
de ces rapports spécifiques à la Banque. Le niveau de risque fiduciaire global du projet a été évalué
Substantiel.
Décaissement. Les décaissements de fonds seront effectués conformément aux règles et procédures de
la Banque. Un compte spécial sera ouvert dans les livres d’une banque commerciale pour recevoir une
partie des ressources du prêt. Trois méthodes de décaissements sont retenues : (i) la méthode du compte
spécial pour les dépenses de fonctionnement, de formation et autres menues dépenses du projet ; (ii) la
méthode du paiement direct pour le règlement des contrats de biens, travaux et services (y compris les
conventions) et (iii) la méthode de remboursement pour les dépenses imputables à la BAD mais réglées
au moyen des ressources de la contrepartie nationale avec accord préalable de la Banque. Les avances de
fonds de la Banque dans le compte spécial se feront sur la base du programme de travail et budget annuel
(PTBA) préalablement approuvé par la Banque. La contrepartie nationale sera prévue dans le Titre 5 du
Budget Consolidé d’Investissement. Afin d’assurer une bonne compréhension des exigences de gestion
financière de la Banque, une formation du personnel de la CEP sera organisée par la Banque lors du
lancement du Projet.
Le décaissement des fonds de compensation pour le paiement des PAP se fera selon la méthode du
compte spécial décrite dans le manuel de décaissement de la Banque. Un second compte spécial dédié
sera ouvert dans une banque commerciale avec représentation à proximité des communautés touchées ou
de la zone du projet, pour servir aux paiements des indemnités de compensations des PAP. Les
décaissements du compte seront effectués sur la base de la finalisation de la procédure administrative
relative à l’acquisition des terres (délibération foncière de la structure compétente suivie de la
délimitation cadastrale) et la signature des PV d’accord à l’amiable entre les PAP et le Projet sous la
supervision et après réception de l’attestation des commissions départementales chargées de la
conciliation et de la médiation. Le réapprovisionnement du compte sera fait sur la base des documents
de justification appropriés à hauteur de 100% de l’avance reçue antérieurement. Le projet devra
transmettre à la Banque 100% des justificatifs d’avances dans les six mois suivant le décaissement. Pour
mieux clarifier les processus d'indemnisation des PAP, une section spécifique à son fonctionnement sera
incluse dans l’additif du manuel de procédures administratives et financières du projet et soumise à
l’approbation à la Banque. Le décaissement sur le compte dédié ne pourra s’effectuer qu’après
l’approbation par la Banque dudit manuel.
Audit. L’audit financier et comptable du Projet sera réalisé par un cabinet indépendant inscrit au tableau
d’un ordre national ou régional des pays membres de la Banque. Le projet devra soumettre le rapport de
l’auditeur à la Banque au plus tard six mois après la clôture de chaque exercice audité. L’audit de la 1ère
année pourra couvrir les 18 premiers mois, si le 1er décaissement est effectué dans le second semestre
(après le 30 juin) de l’année. L’audit externe devra être adapté aux risques spécifiques du projet. Le
contrat de l’auditeur sera d’un an renouvelable sur la base de la qualité des prestations pour une durée ne
pouvant excéder 3 ans.
22
D. Suivi et évaluation
Le dispositif de suivi-évaluation (S&E) interne mis en œuvre par la CEP dans le cadre de l’agropole-sud
sera étendu à l’agropole-centre. Il portera sur le suivi physique et financier du projet, par composante,
sous-composante et catégories de dépense. Il sera constitué une base de données attributaires et
géographiques intégrant les indicateurs clé (désagrégés par genre, si applicable), des indicateurs
sexospécifiques du plan d’action genre, ainsi que ceux déterminés avec les acteurs. Ces données seront
utilisées pour la rédaction des rapports trimestriels d’avancement. Le S&E externe se fera à travers des
missions/ études menées de manière participative en rapport avec le BOS/PSE et la Cellule d’Études, de
Planification et d’Évaluation des Projets et Programmes (CEPEPP) du MDIPMI, dont les compétences
seront renforcées. L’étude de référence déterminera la valeur des indicateurs suivants: i) revenu moyen
des ménages et niveau de sécurité alimentaire ; ii) productions et productivités des filières agro-
industrielles ; iii) taux de transformation industrielle ; iv) l’accès aux intrants, aux services agricoles, aux
financements et aux marchés des exploitant(e)s agricoles et des PME/PMI y compris celles dirigées par
des femmes. Des missions de supervision conjointe seront organisées par la Banque avec l’Emprunteur
et les co-financiers. Il est prévu une revue à mi-parcours à la 3ème année d’exécution pour s’assurer de la
bonne marche du projet et proposer des ajustements éventuels. Il est aussi prévu une évaluation finale
pour tirer les enseignements et capitaliser les acquis du projet.
Tableau 9 : Calendrier du projet
ETAPES ECHÉANCE RESPONSABLE
Négociations Octobre 2022 Emprunteur/Banque
Approbation par le Conseil d’Administration Octobre 2022 Banque
Signature de l’Accord de Prêt BAD Novembre 2022 Emprunteur/Banque
Satisfaction des conditions de mise en vigueur du prêt BAD Janvier 2023 Emprunteur
Satisfaction des conditions de 1er décaissement Février 2023 Emprunteur
Revue à mi-parcours Juin 2025 Banque/Emprunteur
Soumission rapport d’audit du projet mi-Juin de chaque année Emprunteur
Date de clôture des activités Septembre 2027 Emprunteur
Dernier décaissement Décembre 2027 Banque
E. Gouvernance
En matière de gouvernance, le Sénégal est parmi les pays africains ayant les meilleures performances.
D’après la dernière Evaluation des Politiques et des Institutions Pays (EPIP, 2020), le Sénégal est classé
deuxième avec un score de 4,5 sur 37 pays africains évalués. Cette bonne évaluation de la gouvernance
se retrouve dans la dernière publication de l’indice Mo Ibrahim (2020) qui place le Sénégal 9ème sur 54
pays avec un score de 63,2 contre une moyenne africaine de 48,8. Le pays jouit d’une longue stabilité
politique soutenue par des institutions démocratiques fortes. De nombreux efforts ont été consentis par
les différents régimes au pouvoir pour la promotion de la bonne gouvernance, en particulier la lutte contre
la corruption, et la gestion des finances publiques. Cela s’est traduit par la mise en place ou le
renforcement d’institutions clés telles que la Cour des Comptes, l’Inspection générale d’Etat (IGIE), la
Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF), l’Office national de lutte contre
la fraude et la corruption (OFNAC) et l’Autorité de régulation des marchés publics (ARMP). Reflétant
ces réformes, le Sénégal se classe 7ème sur 54 pays en Afrique dans la catégorie ‘Transparence et
redevabilité’ de l’Indice Mo-Ibrahim en 2020 et 73ème sur 180 pays sur l’indice de perception de la
corruption de Transparency International en 2021. L’Etat devra poursuivre les efforts en matière de
discipline budgétaire, d’allocation stratégique des ressources de budgétisation sensible au genre (BSG)
et de fourniture efficace de services publics. Dans le secteur agricole, des défis demeurent au niveau de
la stabilité du cadre institutionnel, de l’efficience des subventions d’intrants, de l’élaboration des
politiques et du suivi de leurs mises en œuvre, ainsi que de sa BSG et de l’inadéquation de la politique
foncière.
23
F. Durabilité
Le projet a été conçu de manière inclusive en tenant le rôle de l’Etat dans la facilitation, le secteur privé
dans l’investissement dans les modules et plateformes et les OPA/PME dans l’accroissement durable de
la productivité agricole. Les filières identifiées par une analyse du marché ont été confirmées lors de
larges consultations avec les parties prenantes parmi lesquelles, le secteur privé, les producteurs agricoles
(OPA) et les services techniques de l’Etat. Ainsi, le projet a pris en compte les mesures aptes à garantir
la durabilité des investissements, à travers : i) l’amélioration de l’écosystème des affaires du secteur agro-
industriel (centre de services unique, appui-conseils, contrôle qualité, services financiers, assurance
agricole, etc.) ; ii) la mise en place des infrastructures de base (VRD, centre de services unique, services
sociaux, etc.) dans le module (hub) central, les 5 modules régionaux et les 15 PFD; iii) l’implication du
secteur privé qui constitue le gage d’un accès plus facile aux marchés, aux technologies et aux
financements (OPA et PME/PMI); iv) l’appui à la structuration et à la professionnalisation des filières
agroindustrielles, au renforcement des capacités des PME/PMI et des OPA (y compris celles dirigées par
les femmes et les jeunes) ; v) la facilitation de l’accès aux intrants et technologies intelligentes.
L’utilisation de l’approche « chaîne de valeurs agricole » impliquant les services compétents de l’Etat et
le secteur privé facilitera l’accès des acteurs aux services financiers et non-financiers grâce à la mise en
place d’une plateforme digitale et l’incubation des promoteurs de projets.
A. Instrument juridique
Pour le financement du projet, l’instrument juridique retenu est un Accord de prêt BAD qui sera conclu
entre la Banque africaine de développement (« la Banque ») et la République du Sénégal
(l’ »Emprunteur »).
26
Mécanisme de recours indépendant du Groupe de la Banque africaine de développement
1. Les communautés et les individus qui estiment être lésés par un projet soutenu par le Groupe de la
Banque africaine de développement (BAD) peuvent déposer des plaintes auprès des mécanismes de
règlement des griefs existants au niveau du projet ou du Mécanisme de recours indépendant (IRM) de la
BAD. L’IRM veille à ce que les communautés et les individus touchés par le projet puissent soumettre
leur plainte au Mécanisme de recours indépendant de la BAD, qui détermine si un préjudice s’est produit
ou pourrait survenir en raison du non-respect de ses politiques et procédures par la BAD. Pour soumettre
une plainte ou demander de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec : IRM@afdb.org
ou visitez le site Web de l’IRM www.irm.afdb.org. Les plaintes peuvent être déposées à tout moment
après que les préoccupations ont été portées directement à l’attention de la BAD, et la direction de la
Banque a eu la possibilité de répondre avant de contacter le MRI.
6 RECOMMANDATION
1. La Direction de la Banque recommande que le conseil d’administration approuve le prêt BAD d’un
montant de 63,60 millions d’euros à la République du Sénégal, pour le financement du Projet de Zone
de transformation Agro-industrielle du Centre selon les conditions énoncées dans le présent rapport.
27
7 CADRE DE RÉSULTATS
CADRE DE R É S U L T A TS
A INFORMATIONS SUR LE PROJET
❚ INTITULÉ ET CODE SAP DU PROJET : Projet de Zone de Transformation Agroindustrielle ❚ PAYS/RÉGION : Sénégal
du Centre, PZTA-Centre ou Agropole-Centre. SAP : P-SN-AA0-015 (Afrique de l’Ouest)
❚ OBJECTIF DE DÉVELOPPEMENT DU PROJET : Contribuer à la réduction de l’insécurité alimentaire en milieu rural, et à
la réduction des importations alimentaires et à l’accroissement des exportations
❚ INDICATEUR(S) D’ALIGNEMENT : La productivité du travail agricole ($US), le solde commercial agricole net ($US/an)
et la part de la valeur mondiale des produits agricoles ciblées transformés en Afrique se sont accrus, la valeur ajoutée du
secteur manufacturier (milliards de $US constants à 2010)
II
8 NOTE DE CONFORMITÉ ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (NOCES)
A. Information de base7
Nom du Projet : Zone de Transformation Agro-Industrielle du Centre (Agropole-Centre) ‘’Code SAP’’ du Projet : P-SN-A00-015
Pays : Sénégal Instrument de financement8 : ID IF AB PE GU APR PP FAR
Secteur Responsable du Projet : Agriculture Chargé du Projet : KANE Mamadou
Date de la mission d’évaluation ex-ante : 18-29/07/2022 Date prévue de présentation pour Approbation : 26/10/2022
Spécialiste en sauvegarde environnementale : Chaibou MAMANE
Spécialiste en sauvegarde sociale : Ackha Antoine Désiré ANDJEMIAN / Sabas SONOU AGOSSOU
Catégorie environnementale et sociale : 1 Date : 20/05/2022 Type d’opération : OS ONS OBP
Ce projet est-il préparé dans un contexte de réponse d’urgence à une crise ou catastrophe ? Oui Non
Ce projet est-il préparé sous dérogation de l’application du Système de Sauvegarde Intégré ? Oui Non
B. Publication et Suivi de la Conformité
B.1. Publication obligatoire
Evaluation Environnementale et Sociale/Audit/Système/Autres (spécifier) : 01 CGES, 01 PGP, 05 ÉIES.
Le (s) document (s) a-t-il / ont-ils été publié (s) avant l’évaluation ex-ante ? Oui Non NA
01 CGES : 23/09/2021
Date de publication dans le pays, par l’emprunteur/client 01 PGPP : 24/09/2021
05 EIES : 22/06/2022
01 CGES : 24/09/2021
Date de réception, par la Banque, de l’autorisation de publier 01 PGPP : 28/09/2021
05 EIES : 23/06/2022
01 CGES : 17/11/2021
Date de publication par la Banque 01 PGPP : 17/11/2021
05 EIES : 24/06/2022
Cadre de Politique/Plan d’Action de Réinstallation/Autres (spécifier) : 01 CPR et 04 PAR
Le (s) document (s) a-t-il / ont-ils été publié (s) avant l’évaluation ex-ante ? Oui Non NA
01 CPR : 20/09/2021
Date de publication dans le pays, par l’emprunteur/client 01 PAR : 17/11/2021
03 PAR : 14/06/2022
01 CPR : 24/09/2021
Date de réception, par la Banque, de l’autorisation de publier 01 PAR : 25/11/2021
03 PAR : 17/06/2022
01 CPR : 17/11/2021
Date de publication par la Banque 01 PAR : 01/12/2021
03 PAR : 17/06/2022
Cadre de Gestion/Plan d’Action pour les Groupes Vulnérables/Autres : NA.
Le (s) document (s) a-t-il / ont-ils été publié (s) avant l’évaluation ex-ante ? Oui Non NA
Date de publication dans le pays, par l’emprunteur/client jj/mm/aa
Date de réception, par la Banque, de l’autorisation de publier jj/mm/aa
Date de publication par la Banque jj/mm/aa
Si la publication dans le pays, de n’importe lequel des documents cités ci-dessus, n’est pas possible, bien vouloir fournir les raisons
légales : NA.
B.2. Indicateurs de suivi de la Conformité
Est-ce qu’un budget et un calendrier appropriés, ainsi que des responsabilités institutionnelles claires, ont
été préparés pour la mise en œuvre des mesures environnementales et sociales ? Oui Non NA
Est-ce que les coûts liés aux mesures environnementales et sociales, y compris le mécanisme de gestion
des plaintes ont été intégrés au coût total du projet ? Oui Non NA
Le montant total pour la réinstallation des personnes affectées, tel qu’intégré dans le coût total du projet,
est-il entièrement mobilisé et disponible ? Oui Non NA
Est-ce que le système de suivi-évaluation du projet inclue le suivi des impacts et mesures de sauvegarde
environnementale et sociale ? Oui Non NA
Est-ce que les arrangements institutionnels adéquats ont été convenus avec l’emprunteur/client, puis
intégrés correctement dans les accords juridiques du projet ? Oui Non NA
C. Approbation
Le projet est-il en conformité avec les exigences de sauvegarde environnementale et sociale de la Banque, et peut donc être soumis à
l’approbation du Conseil d’Administration ? Oui Non
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Note : Cette NOCES doit être en annexe du Rapport d’Evaluation ex-ante présenté à la Haute Direction puis au Conseil d’Administration.
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ID=Investissement Direct ; IF=Intermédiaire Financier ; AB=Appui Budgétaire ; PE=Prêt Entreprise ; GU=Garantie ; APR=Accord de Participation au
Risque ; PP=Prise de Participation ; FAR= Financement axé sur les Résultats.
III
Préparée par : Nom Signature Date
Spécialiste en Sauvegarde Environnementale : Chaibou MAMANE 21 septembre 2022
Spécialiste en Sauvegarde Sociale : Ackha Antoine Désiré ANDJEMIAN/ 21 septembre 2022
Sabas AGOSSOU SONOU
Chargé du Projet : Mamadou KANE
Soumise par :
Directeur sectoriel : Atsuko TODA 11/10/2022
Approuvée par :
Directeur SNSC : ISSA MAMAN-SANI 12/10/2022
IV