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MERISE : Synthèse partielle

Préalable : Approfondissement

I-Théories

Par théorie, on pourrait entendre un ensemble de notions, d'idées, de concepts abstraits


appliqués à un domaine particulier.

Trois théories basiques fondent nos abstractions et modélisations en vue de créer des modèles.

Ce sont :
- La Théorie intuitive ;
- La Théorie axiomatique ;
- La Théorie axiomatique formelle.

La conceptualisation consiste à créer des concepts.

II-Concept selon approches saussurienne et peircienne


Un concept est une idée conçue en esprit, en pensée, qu’on se fait de quelque chose.

II.1-Sanders Charles PEIRCE

Signifié
interprétant

Concept
Terme ou
signifiant Référent, objet, individu,
terminologique instance,

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Exemple plus concrêt

II.2-Ferdinand De SAUSSURE

Concept

Signifié

Signifiant

Exemple plus concrêt

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III-Classification et représentation

Il va suivre une compréhension approfondie d’une situation de monde de peuplement donné ou


d’individus, de manifestations , de faits et d’évènements.

L’ensemble des relations sémantiques beaucoup plus exhaustif qui traduit les corrélations entre
les individus d’un monde donné. Ces relations sont consignées dans le tableau qui suit.

Hiérarchie/taxonomie Hyperonymie : Hyponymie :


/taxinomie/subsomption Personne est hyperonyme de Homme
(relation verticale) Homme est Hyponyme de Personne
Holonymie Méronymie
Méréologie Pommier est un holonyme de Pomme. Pomme est méronyme de Pommier.
(relation partie à tout) voiture est holonyme de Moteur. Moteur est méronyme de voiture.

Association horizontale Personne mange banane pour dire (une personne mange une banane)
(Relations transverses Un candidat dort dans son village. Il dispose d’une mallette.
d'ordre associatif dites Cette voiture est conduite par un homme. [triplet (sujet, prédicat, objet)]
horizontales).

IV-Classe
Notre entendement du concept de classe dans la modélisation sous la méthode MERISE se
rapporte à celui en mathématique précisément en algèbre ensembliste parlant de classe
d’équivalence.
Une classe sous-tend un ensemble d’individus partageant des propriétés communes. Selon
CNRTL (https://www.cnrtl.fr), une classe est un ensemble d'êtres ou d'objets réunis en raison
des traits qui leur sont communs.
Un petit tour d’horizon en mathématique consolide et corrobore ces déclarations.
Communément, en mathématique précisément en algèbre ensembliste, on note Ā la classe de
A. Etant donné un domaine de discours E, alors, il convient de noter la définition de Ā comme
suit :

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Ā = { X ϵ E / A R X } <==> X̅ = Ā. X et A appartiennent à la même classe, X̅ , Ā.
Cette définition mathématique prise pour un des supports pour les bases de données consistant
en des regroupements des constantes, des individus, des occurrences, des manifestations ou
encore des instances selon qu’ils partagent un lien verbal déterminant.
Ce lien est l’observation à la fois de propriétés (signalétiques) et de comportements communs
par des individus. Ce qui consacre d’ailleurs leur description classificatoire infinie sur la base
de liens verbaux dont celui arrêté et souhaité dans une objectivation.

Du coup le silence laissé peut-être plus tard revue et revalorisé.

A R X traduit que A est en relation avec X selon un lien verbal exprimant minimalement qu’il
existe un ensemble de caractéristiques ou de propriétés signalétiques ou/et comportementales
que partagent bien A et X.
Exemple de cas de Z/nZ
Un cas Ā= X̅ dans Z/nZ ssi A-X ϵ nZ un sous ensemble de Z. A-X est multiple de n.
a et b ont même chiffre d’unité dans la division par n. cela signifie que a et b sont congrus
modulo n.
x appartient à Z/nZ signifie qu’il existe le couple d’entiers (r, q) tel que (1) : x = r + qn.
(1) traduit égalment la division euclidienne de x par n. r en est le reste et q le quotient.

R est réflexive, symétrique et transitive <==> R est une relation d’équivalence.

6, 10 et 2 sont des individus de la même classe dans Z/4Z.

Cette notion de classe reste valable donc pour les types d’entités sous Merise relativement au
cycle d’abstraction ou de raisonnement.

Niveaux de Concepts assimilés à des classes voire


préoccupation des classes tout court
Conceptuel Type d’entité du MCD
Logique/organisationnel Relation du MLD
Opérationnel/physique Table du MPD (BD)

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MERISE

I-Système d’information

Un système d’information (SI) existe indépendamment des techniques informatiques. Si ces


techniques informatiques venaient à exister, elles font partie intégrante du système
d’information. Toutefois, ces techniques informatiques vont amplifier les 4 fonctions du
système d’informations à savoir : mémoriser, traiter et exploiter, collecter, diffuser.
Il en va de même pour les 3 finalités du SI : aider à la prise de décision, coordonner les activités
pour créer plus de synergie vers le but commun, contrôler l’évolution des objets d’intérêt dans
le domaine du discours.
Pour le concepteur en génie logiciel, l’informatisation du système d’information comporte ainsi
deux préoccupations majeures. D’une part, on a la compréhension et l’explication du système
d’information (acteurs, informations, opérations). D’autre part, la seconde préoccupation porte
sur la construction de logiciel (fichier, programme), support du système d’information.

NB : Les technologies de l’information et de la communication (TIC) passent alors que le


système d’information demeure.
II-Problématique du Modèle conceptuel des données (MCD) MCD
Le MCD est la représentation de l’ensemble des données du domaine, sans tenir compte des
aspects techniques et économiques de mémorisation, et d’accès, sans se référer aux conditions
d’utilisation pour un quelconque traitement.

Dans un système d’information en fonctionnement, données et traitements, apparaissent


intimément liés (surtout d’un point de vue de l’utilisateur). L’ensemble des informations
utilisées, échangées, constitue l’univers du discours du domaine. Dans cet univers du discours,
on fait référence à des objets concrets ou abstraits (assuré, contrat) et à des associations entre
ces objets (contrat comporter garanties pour dire que le contrat comporte des garanties).

L’objectif du MCD est d’identifier, de décrire et de modéliser, par des informations, les objets
en association, manifestant un centre d’intérêt.
En somme le MCD modélise le système d’information d’une organisation ciblée.
III-Principes de démarche d’élaboration du MCD

Deux démarches d’élaboration du MCD s’imposent. On a la démarche déductive, une approche


déductive dite encore approche ascendante. Vient de même la démarche inductive, approche
inductive dite ou encore approche descendante.
===> démarche déductive ou ascendante : elle s’appuie sur l’existence préalable d’une liste
d’informations à structurer. Ici, le domaine du discours est décortiqué en informations
élémentaires. On a aussi quelques étapes intermédiaires pour arriver au MCD. Ces étapes sont
couronnées d’autres modèles qui se succèdent jusqu’à l’obtention déductive du MCD. Elle est
beaucoup plus utilisée pour les projets d’envergure et plus complexes.

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===> démarche inductive ou descendante : Elle cherche à mettre rapidement en évidence les
différents concepts évoqués dans le domaine de discours (ou discours simplement), puis de les
décrire par des informations. Le caractère élémentaire des informations est bien à rechercher
ici également en plus des règles et formalismes. Cette démarche est beaucoup plus indiquée
pour les projets de moindre complexité.

Dans ces deux cas de figures, la base essentielle reste le discours (parlé ou écrit) de l’utilisateur
ou du gestionnaire, exprimé en langage naturel.

NB : Dans le processus d’informatisation la vision centrée utilisateur est depuis longtemps une
préoccupation et l’est encore davantage maintenant.

Les mots utilisés comprennent les termes usuels de la langue, mais aussi des termes spécialisés
du domaine. Les codes mnémoniques (techniques) sont aussi utilisés. Par exemple,
Emp_Matricule et Emp_Nom sont des codes mnémoniques pour dire respectivement matricule
de l’employé et nom de l’employé.

Les phrases fournissent, après une analyse grammaticale, les principaux objets et les
associations entre objets. On parle des objets qui ont un centre d’intérêt en rapport avec
l’objectif d’informatisation (cahier de charges). Le cahier de charges constitue une sorte de
contrat qui lie les parties prenantes ou les équipes. Entre autres de ces parties prenantes on a :
maître d’ouvrage (commanditaire, commandes), et maîtres d’œuvre (consultant, concepteur))
dans le projet d’informatisation. On a le comité directeur qui réunit quelques membres pris dans
chacune des parties prenantes. Ce comité n’a de durée que celle du projet (partant de sa
définition via sa conception et sa réalisation jusqu’aux livrables.

III.1-Constitution d’une liste d’informations

Cette liste d’information est le résultat d’un recueil d’informations circulant dans le domaine
de discours circonscrit. Tout au plus, elle se présente sous forme d’un classement alphabétique
ou autre pour facilitation de lecture.

Pour constituer cette liste, le concepteur peut procéder de deux façons :

===> ratisser les informations présentes dans le domaine (sur des documents, ...), au
gré des procédés de recherche de l’information notamment entretiens, observation,
revue documentaire, internet, formulaire, appel, ...

===> exprimer les messages associés aux évènements et résultats, et spécifiés dans le
modèle conceptuel de traitements ou modèle organisationnel de traitements. Dégager ou
mettre en évidence les acteurs et détecter les différents flux échangés. On peut utiliser
d’autres procédés de collecte : interview, observation, revue documentaire, internet,
bibliothèque, formulaire physique ou en ligne ...

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III.2-Attitude du concepteur (enquêteur) dans le processus de collecte ou d’acquisition des
informations et données ou encore connaissances
Pour chaque information que le concepteur recueille dans son environnement, avant de l’ajouter
à la liste déjà établie doit répondre aux trois questions Question 1, Question 2, Question 3 que
nous explicitons..

Question 1 : la nouvelle information n’a -t-elle pas déjà été répertoriée ?

Par exemple, il est probable que la police apparaisse dans de nombreux messages et documents.
Dans ce cas, on considère la nouvelle comme déjà connue. (redondance) ;

Question 2: la nouvelle information a été certes répertoriée mais sous une appellation
différente. Le concepteur est alors en présence d’un synonyme. Par exemple, référence dossier
et N°police Après s’être rassuré de cette synonymie, il peut retenir les deux appellations ou
n’en retenir une.

Question 3 : une appellation identique existe déjà pour la nouvelle information mais associée
à une signification différente. Le concepteur est alors en présence d’homonymie (ou de
polysémie). Par exemple date de livraison demandée, et date de livraison effective. Dans ce
cas, impérativement, le concepteur doit lever l’ambiguïté en modifiant les appellations des
informations.

Au terme de ce travail, le concepteur dispose d’une liste d’information épurée, sans redondance,
sans synonymie, sans homonymie.

NB : Dans un domaine trop tacite et implicite, il est indiqué de disposer de techniques avancées
dites d’élicitation pour la collecte.

NB : le recensement des règles de gestion liées aux données (RGD) et celles liées aux traitement
(RGT) se fait au même moment de la collecte des données brutes (non encore dépouillée et bien
entendu à rendre atomique/élémentaire).

Une fois la liste est épurée avec des informations élémentaire (donnée atomiques), on conçoit
aisément le dictionnaire de données, un modèle établi en principe avant le MCD selon
l’approche déductive.
Il s’en suivra le graphe des dépendances fonctionnelles (DF). De ce graphe on déduira le modèle
dit structure d’accès théorique (SAT). La SAT est une couverture minimale du graphe des DF,
après l’application des formes normales (les trois premières au moins) auxquelles il faudrait
ajouter la Forme normale de Boyce et Codd (BCNF ou FNBC).

Minimalement le MCD doit être à la 3FN.

A ce niveau de la conception, on déduira le MCD, selon l’approche ascendante (déductive).

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III.1-Processus

Un processus est un ensemble structuré d’évènement, opération et résultats consécutifs qui


concourent au même but.

Il représente généralement un sous ensemble d’activités de l’entreprise dont les évènements


initiaux et les résultats finaux déterminent un état stable du domaine de discours.
Ex : Dans le domaine d’assurance automobile, on pourrait distinguer ou mettre en relief trois
processus :
- Prospection ;
- Gestion des contrats ;
- Gestion des sinistres.

Il ne faut pas perdre de vue qu’un processus en système d’exploitation (SE/OS) est un
programme en instance d’exécution dans la mémoire de travail (RAM).

III.1-Propriété atomique et Propriété composée

Toute propriété doit être atomique. Cela relève d’une partie de la première forme normale qui
se renferme sur la dépendance fonctionnelle (DF) (FN1).

Une propriété composée peut l’être à dessein ou conçue de manière justifiée par le concepteur
en ce qui concerne les identifiants relatifs (qui sont des propriétés in fine composées plus
explicite à compter du niveau logique).
Exemple de propriété composée :

La signification d’une propriété composée peut être obtenue par la composition d’autres
informations.
Ex :

- N°INSEE (Le numéro Insee est un numéro d'identification unique de l'individu, par une
combinaison de 15 chiffres attribuée à chaque français dès sa naissance.
N°INSEE = sexe + année + mois + département + commune + chrono ;
-Courier = initiale auteur + année + n°ordre ;
-Adresse = rue + code + postal + ville.

IV-Identifiant relatif

Exemple d’identifiant relatif qui se trouve être composé plus explicitement au niveau logique
notamment dans le MLD :

Soient les classes ou entités types ou simplement entités : Projet et tranches d’un projet.
Un projet comporte des tranches. Un projet donné et ses tranches traduisent une forte
dépendance surtout des tranches vers le projet qui les comporte.

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Au niveau conceptuel, on a alors le modèle de représentation des projets et des tranches sous
le formalisme merise suivant.

tranche
Projet
1,n comporter 1,1 N°Tranche
Proj_N°
Proj_Desc (R)

Ce modèle pourrait traduire une relation/association compositionnelle une des trois types de
relation/association existants à même de décrire un domaine de discours. L’une des deux autres
est la relation taxinomique (taxonomique) exprimant une subsomption ou encore une
hiérarchie, la dernière exprimant une relation de liaison simplement et purement horizontale
(transverse).
MLD graphique

Tranche
Projet
Proj_N°
N°Tranche
Proj_Desc Proj_N°

MLD relationnel algébrique


Projet (Proj_N° , Proj_Desc)
Tranche (N°Tranche , Proj_N°)

Projet et tranche sont des relations et qui deviennent des tables au niveau physique.

2e cas : voir l’exemple des salles des bâtiments .

V-Propriété stable
Une propriété est dite stable si, étant donné une occurrence de l’entité (entité type), de la
relation décrite par cette propriété, la première valeur attribuée à cette propriété ne peut être
ultérieurement modifiée.

On retient donc que tout identifiant même composé doit par définition être stable.

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VI-Règle d’identification

L’ on doit pouvoir faire référence distinctement à chaque occurrence de l’entité (ou type d’entité
ou entité type). Pour cela l’entité type doit être doté d’un identifiant. Cet identifiant est une
propriété telle qu’à chaque valeur de l’identifiant, corresponde une seule occurrence de l’entité
type.

Cette correspondance biunivoque (un à un, et binaire ) entre l’occurrence de l’entité type et la
valeur de son identifiant doit être vérifiée au présent mais également confirmée dans le futur.

Le choix d’un identifiant est un problème délicat. On peut opter pour :

1-propriété naturelle : ex : nom d’un pays pour l’entité type, pays.

2- propriété artificielle, inventée, fabriquée ou conçue par le concepteur pour identifier l’entité
qu’il vient de concevoir.

Ex : code, (barre), numéro, référence, ....


3- propriété composée en s’assurant que la règle de composition ne générera pas de doublons.

Ex : nom + prénom +date de naissance + lieu de Naissance

4-identifiant relatif

Exemple : Soit trois bâtiments A,B, C. Chaque bâtiment comporte des classes de cours.

Les classes sont numérotées de 0 à 20 pour chacun des trois bâtiments. Si on veut utiliser ces
numéros pour le compte des identifiants de classes, ils seront redondants. Il faut alors leur
rajouter les bâtiments pour obtenir des numéros dits identifiants relatifs.

Car ils sont redondants à travers les bâtiments A, B et C. Il y a une dépendance forte des
salles aux bâtiments. Alors on utilisera un identifier relatif pour les salles.

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VII-Contrainte sur les types d’entité et sur les types d’association/Relation en
modélisation E/A (ou E/R)
VII.1-Contrainte d’héritage sur les types d’entité.

Trois (03) contraintes existent sur les types d’entités types ou entités types en situation
d’héritage ou d’hiérarchie taxinomique (spécialisation/généralisation ou généralisation /
spécialisation).

Trois contraintes sur les entités types en situation d’hiérarchie

"EXCLUSION ET TOTALITE "


EXCLUSION TOTALITÉ
ou PARTITION
Types d’entités
(hiérarchies) X T XT ou +

TAF : Donner deux exemples dans chaque cas

VII.2-Contrainte de participation sur les types d’association par les types d’entité.
Cinq (05) contraintes existent entre les types d’association ou association types enregistrant la
participation des types d’entités.

Cinq contraintes sur les relations

"EXCLUSION
EXCLUSION SIMULTANÉITÉ TOTALITÉ INCLUSION ET TOTALITE "
ou PARTITION
Type X
association Cas1 Cas2 Cas3 S ou = T I XT

TAF : Donner un exemple dans chaque cas

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