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FISCALITÉ 2023/2024

COMPARAISON ENTRE LA LOI DE


FINANCE DE 2023 ET
2024

Présenté par:
Encadré par:
Wisal ELMAHROUG
Mme. Sofia Alami
Nisrine ELOGRI
TABLE DE MATIÈRE 2023/2024

Loi de finance………………………………………………………………………………………………………………………….4
I.Analyse des recettes…………………………………………………..............………………………………………….…...6
1.Recettes fiscales………………………………………………………………………………………………………………......6
2.Cotisations sociales……………………………………………………………………………………………………….....….6
3.Recettes non fiscales………………………..…………………………………………………………………………....…,…7
II.Dépenses publiques et priorités budgétaires……………………………………………....................……..….9
1.Définition…………………………………………………………………………………………………………………...…………9
2.Dépenses publiques en 2023 et 2024…………………………………………………………………………..………9
III.Investissements et projets stratégiques………………………………………………………….................……10
1.Investissement publics et projets stratégiques en 2023 et 2024………………………………………...…14
2.Analyse des implications de ces investissements…………………………………………………………….……15
IV.Endettement et gestions de la dette…………………………………………………………………………........…16
1.Politiques d’endettement…………………………………………………………………………………………….......….16
2.Niveaux de la dette publique et coût associés……………………………………………………………….……..17
3.Stratégies de gestion de la dette…………………………………………………………………………………….……17
4.Implications sur la soutenabilité financière………………………………………………………………………...…18
V.Politiques sociales et redistributives………………………………………………………………………….........…19
1.Mesures sociales en 2023 et 2024……………………………………………………………………………...……..…19
2.Evolution des mesures sociales…………………………………………………………………………………..……….20
VI.Mesures fiscales……………………………………………………………………………………………………………..…22
1.Mesures fiscales en 2023………………………………………………………………………………………...........……22
2.Mesures fiscales proposées en 2024……………………………………………………………………........……….28
VII.Les incitations économiques…………………………………………………………………………………………….33
1.Les incitations économiques en 2023………………………………...............……………………….................33
2.Lesincitations économiques en 2024…………………………………………………………………………………..34
VIII.Impact sur les entreprises et les contribuables……………………………………………………………….…35
1.L’impact des changements fiscaux sur les entreprises et les contribuables………………………...…35
2.Etudier les répercussions économiques de ces changements………………………………………...……36
IX.Evolutiondes prévisions économiques………………………………………………………………………………..37
1.Les prévisions économiques pour 2023 en termes de croissance économiques….......……..……37
2.Les prévisions économiques pour 2024 en termes de croissance économiques……………….….40
Conclusion……………………………………………………………………………………………………………………….....…45
TROMBINOSCOPE 2023/2024

WISAL ELMAHROUG NISRINE ELOGRI


AP: 21008856 AP: 22007760
FISCALITÉ 2023/2024

Remerciement

Avant d’élaborer dans notre rapport, nous tenons à exprimer notre


gratitude et remerciements à un ensemble de personnes sans
lesquelles la concrétisation de ce rapport n’aurait pas eu lieu.

En premier lieu, nous tenons à remercier Madame Sofia Alami pour son
précieux encadrement et ses séances qui nous ont permis d’acquérir
plusieurs connaissances dans la discipline de fiscalité.

Nous profitons de cette occasion pour remercier le corps professoral


et administratif de l’ENCG SETTAT pour les efforts fournis en amont
afin de former des futurs managers, des entrepreneurs, des praticiens
dans les différents métiers, ainsi que de hauts fonctionnaires d'Etat et
hommes politiques.

COMPARAISON ENTRE LF 2023 ET LF 2024


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FISCALITÉ 2023/2024

Avant-propos
La loi de finances est un document juridique important qui définit les
recettes et les dépenses du gouvernement pour une année donnée.
Elle est élaborée par le gouvernement et soumise au Parlement pour
approbation.

La comparaison entre deux lois de finances permet de mettre en


évidence les similitudes et les différences entre les deux documents.
Cette comparaison peut être utile pour comprendre les priorités du
gouvernement, les tendances économiques et les impacts potentiels
des lois de finances.

Le présent rapport compare la loi de finances de 2023 et la loi de


finances de 2024 au Maroc. Il examine les similitudes et les différences
entre les deux lois de finances, ainsi que leurs impacts potentiels sur
l'économie marocaine.

Le rapport est divisé en trois parties. La première partie présente un


aperçu des lois de finances de 2023 et 2024. La deuxième partie
examine les similitudes et les différences entre les deux lois de
finances. La troisième partie analyse les impacts potentiels des lois de
finances sur l'économie marocaine.

Nous espérons que ce rapport sera utile à tous ceux qui s'intéressent à
la comparaison entre les lois de finances de 2023 et 2024 au Maroc.

COMPARAISON ENTRE LF 2023 ET LF 2024


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FISCALITÉ 2023/2024

Introduction
Au cœur de chaque agenda gouvernemental réside le document
fondateur qui sculpte les contours financiers de la nation : le projet de
loi de finances.
Ce rapport constitue le reflet tangible des priorités, des engagements
et des aspirations d'un gouvernement envers sa population. Il
transcende l'aspect financier pour devenir un acte politique, dessinant
les grandes lignes de la gestion économique et sociale du pays. Dans
ce contexte, le présent rapport s'engage dans une exploration
approfondie du projet de loi de finances, plongeant dans ses méandres
pour comprendre les choix budgétaires, anticiper les impacts
économiques, et évaluer les implications sociales.
En examinant attentivement les allocations, les mesures fiscales, et les
priorités stratégiques inscrites dans ce document, nous chercherons à
démystifier les enjeux économiques et politiques qui sous-tendent le
futur financier de notre nation. Cette analyse, articulée autour de
plusieurs axes thématiques, vise à offrir une perspective éclairée sur le
projet de loi de finances, éclairant ainsi le chemin vers une
compréhension plus profonde des orientations économiques à venir.
Notre rapport, est plus précisément abordera une comparaison entre
la loi de finance de 2023 et 2024 en se basant sur plusieurs volets
notamment: Les objectifs de la loi de finances, les recettes et les
dépenses de l'État, les mesures fiscales, les mesures sociales, les
mesures économiques et finalement les mesures environnementales.

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FISCALITÉ 2023/2024

Loi de finance
1- Définition:

La loi de finances est un texte législatif qui fixe les recettes et les
dépenses de l'État pour une année donnée. Elle est donc essentielle
pour la définition de la politique économique du gouvernement.
La loi de finances est composée de deux parties :
La loi de finances initiale (LFI), qui fixe les recettes et les
dépenses de l'État pour l'année à venir.
La loi de règlement (LR), qui arrête le montant définitif des
recettes et des dépenses de l'année écoulée.
La loi de finances est votée par le Parlement, après avis du Conseil
économique, social et environnemental.

2- Les objectifs de la loi de finances:


La loi de finances a pour objectifs de :
Assurer l'équilibre des finances publique
Financer les dépenses publiques
Stimuler l'économie
Protéger les citoyens

3-Les recettes de l'État:


Les recettes de l'État proviennent de différentes sources, notamment :
L'impôt
Les cotisations sociales
Les recettes non fiscales

COMPARAISON ENTRE LF 2023 ET LF 2024


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FISCALITÉ 2023/2024

Loi de finance
4- Les dépenses de l'État:
Les dépenses de l'État sont réparties en deux catégories :
Les dépenses de fonctionnement, qui correspondent aux
dépenses courantes de l'État, telles que les salaires, les frais de
fonctionnement, les subventions, etc.
Les dépenses d'investissement, qui correspondent aux dépenses
qui contribuent au développement de l'État, telles que les
infrastructures, les équipements, etc.
5- Élaboration du Budget :
Le processus d'élaboration du budget implique généralement
plusieurs étapes, y compris la collecte de données, l'analyse des
besoins, la négociation entre les ministères, et la rédaction du projet
de loi de finances.
6- Vote du budget :
Le Parlement débat et vote sur le projet de loi de finances. Si le
Parlement rejette le projet, cela peut entraîner la démission du
gouvernement ou la dissolution du Parlement.

7- Exécution budgétaire:

Une fois le budget voté, le gouvernement est autorisé à dépenser les


fonds conformément aux allocations approuvées.
Une surveillance constante de l'exécution budgétaire est essentielle
pour s'assurer que les dépenses sont conformes aux prévisions.

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FISCALITÉ 2023/2024

I. Analyse des recettes:


Cette partie contiendra une comparaison entre les sources de
revenus entre les deux années ainsi que les principales contributions
fiscales et non fiscales dans chaque budget.
Les sources de revenus de l'État marocain sont constituées de
recettes fiscales, de cotisations sociales et de recettes non fiscales.

1- Recettes fiscales:

Les recettes fiscales sont les principales sources de revenus de l'État


marocain. Elles représentaient 67,6 % des recettes totales en 2023 et
66,2 % en 2024.
Les principales contributions fiscales sont les suivantes :
L'impôt sur le revenu des personnes physiques (IRPP) : 26,5 % des
recettes fiscales en 2023 et 25,9 % en 2024.
L'impôt sur les sociétés (IS) : 18,6 % des recettes fiscales en 2023
et 17,9 % en 2024.
La taxe sur la valeur ajoutée (TVA) : 14,8 % des recettes fiscales en
2023 et 15,0 % en 2024.
Les droits d'enregistrement et de timbre : 4,7 % des recettes
fiscales en 2023 et 4,5 % en 2024.
2- Cotisations sociales:
Les cotisations sociales sont une source importante de revenus de
l'État marocain. Elles représentaient 20,9 % des recettes totales en
2023 et 21,3 % en 2024.
Les principales contributions sociales sont les suivantes :

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FISCALITÉ 2023/2024

I. Analyse des recettes:


Les cotisations sociales des salariés : 14,8 % des recettes totales
en 2023 et 15,3 % en 2024.
Les cotisations sociales des employeurs : 5,1 % des recettes
totales en 2023 et 5,0 % en 2024.
Les cotisations sociales des travailleurs indépendants : 1,0 % des
recettes totales en 2023 et 1,0 % en 2024.
3- Recettes non fiscales:

Les recettes non fiscales sont des recettes qui ne sont pas liées à la
fiscalité ou aux cotisations sociales. Elles représentaient 11,5 % des
recettes totales en 2023 et 12,5 % en 2024.
Les principales contributions non fiscales sont les suivantes :

Les produits des monopoles : 3,9 % des recettes totales en 2023


et 3,8 % en 2024.
Les produits des participations de l'État : 2,8 % des recettes
totales en 2023 et 3,0 % en 2024.
Les recettes des services : 3,8 % des recettes totales en 2023 et
4,7 % en 2024.
4- Principales évolutions:
Les principales évolutions entre les sources de revenus de l'État
marocain en 2023 et 2024 sont les suivantes :

Les recettes fiscales ont légèrement diminué en proportion des


recettes totales, passant de 67,6 % en 2023 à 66,2 % en 2024.

COMPARAISON ENTRE LF 2023 ET LF 2024


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FISCALITÉ 2023/2024

I. Analyse des recettes:

Cette diminution est principalement due à la baisse des recettes


de l'IS.

Les cotisations sociales ont légèrement augmenté en proportion


des recettes totales, passant de 20,9 % en 2023 à 21,3 % en
2024. Cette augmentation est principalement due à la hausse des
cotisations sociales des salariés.

Les recettes non fiscales ont légèrement augmenté en proportion


des recettes totales, passant de 11,5 % en 2023 à 12,5 % en 2024.
Cette augmentation est principalement due à la hausse des
recettes des services.

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FISCALITÉ 2023/2024

II. Dépenses Publiques et Priorités


Budgétaires :
1- Définition:

Les dépenses publiques sont les dépenses engagées par l'État pour
financer ses activités. Elles comprennent les dépenses de
fonctionnement, qui correspondent aux dépenses courantes de l'État,
telles que les salaires, les frais de fonctionnement, les subventions,
etc., et les dépenses d'investissement, qui correspondent aux
dépenses qui contribuent au développement de l'État, telles que les
infrastructures, les équipements, etc.
Les priorités budgétaires sont les domaines auxquels l'État souhaite
accorder une attention particulière dans ses dépenses publiques.
Elles sont définies par le gouvernement en fonction des objectifs
politiques et économiques qu'il souhaite atteindre.

2- Dépenses publiques en 2023 et 2024:

Les dépenses publiques du Maroc ont atteint 284,2 milliards de


dirhams (MAD) en 2023, soit une augmentation de 7,7 % par rapport
à 2022. Cette augmentation est principalement due à la hausse des
dépenses de fonctionnement, qui ont augmenté de 8,2 %. Les
dépenses d'investissement ont également augmenté, mais dans une
moindre mesure, à hauteur de 6,1 %.

COMPARAISON ENTRE LF 2023 ET LF 2024


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FISCALITÉ 2023/2024

II. Dépenses Publiques et Priorités


Budgétaires :

En 2024, les dépenses publiques sont prévues à 293,3 milliards de


MAD, soit une augmentation de 3,2 % par rapport à 2023. Cette
augmentation est principalement due à la hausse des dépenses de
fonctionnement, qui sont prévues à augmenter de 3,8 %. Les
dépenses d'investissement sont également prévues à augmenter,
mais dans une moindre mesure, à hauteur de 2,5 %.

3- Allocations budgétaires par secteur:

En 2023, les principales allocations budgétaires par secteur étaient


les suivantes :
Éducation : 50,2 milliards de MAD (17,7 %)
Santé : 41,8 milliards de MAD (15,0 %)
Dépenses courantes : 47,3 milliards de MAD (16,6 %)
Défense : 24,0 milliards de MAD (8,5 %)
Investissements : 112,7 milliards de MAD (40,2 %)
En 2024, les principales allocations budgétaires par secteur sont
prévues à être les suivantes :
Éducation : 52,5 milliards de MAD (18,0 %)
Santé : 43,7 milliards de MAD (15,3 %)
Dépenses courantes : 48,8 milliards de MAD (16,9 %)
Défense : 24,7 milliards de MAD (8,5 %)
Investissements : 115,3 milliards de MAD (40,5 %)

COMPARAISON ENTRE LF 2023 ET LF 2024


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FISCALITÉ 2023/2024

II. Dépenses Publiques et Priorités


Budgétaires :
4- Priorités émergentes ou changements significatifs:

Les principales priorités émergentes ou changements significatifs


dans les dépenses publiques du Maroc en 2023 et 2024 sont les
suivantes :

Une augmentation des dépenses de santé : les dépenses de


santé sont prévues à augmenter de 5,8 % en 2023 et de 4,3 % en
2024. Cette augmentation s'inscrit dans le cadre de la stratégie
nationale de santé 2021-2026, qui vise à améliorer l'accès aux
soins pour tous les citoyens.
Une augmentation des dépenses d'investissement : les dépenses
d'investissement sont prévues à augmenter de 6,1 % en 2023 et
de 2,5 % en 2024. Cette augmentation s'inscrit dans le cadre du
Plan Maroc Vert, qui vise à développer le secteur agricole, et du
Plan d'accélération industrielle, qui vise à développer l'industrie
marocaine.
Une diminution des dépenses de fonctionnement : les dépenses
de fonctionnement sont prévues à diminuer de 0,5 % en 2023 et
de 1,1 % en 2024. Cette diminution s'explique par les efforts du
gouvernement pour rationaliser les dépenses publiques.

COMPARAISON ENTRE LF 2023 ET LF 2024


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FISCALITÉ 2023/2024

II. Dépenses Publiques et Priorités


Budgétaires :
Les dépenses publiques du Maroc sont en augmentation depuis
plusieurs années. En 2023, elles ont atteint 284,2 milliards de dirhams
(MAD), soit une augmentation de 7,7 % par rapport à 2022. En 2024,
elles sont prévues à 293,3 milliards de MAD, soit une augmentation
de 3,2 % par rapport à 2023.

Cette augmentation des dépenses publiques reflète les efforts du


gouvernement pour améliorer les services publics et stimuler
l'économie. Le gouvernement marocain accorde une importance
particulière aux secteurs de l'éducation, de la santé et de
l'investissement.

L'éducation est un secteur prioritaire pour le gouvernement marocain.


Les dépenses publiques consacrées à l'éducation ont augmenté de
5,8 % en 2023 et de 4,3 % en 2024. Cette augmentation s'inscrit dans
le cadre de la stratégie nationale de l'éducation et de la formation
2016-2025, qui vise à améliorer la qualité de l'enseignement et à
garantir l'accès à l'éducation pour tous.
La santé est un autre secteur prioritaire pour le gouvernement
marocain. Les dépenses publiques consacrées à la santé ont
augmenté de 5,8 % en 2023 et de 4,3 % en 2024. Cette
augmentation s'inscrit dans le cadre de la stratégie nationale de santé
2021-2026, qui vise à améliorer l'accès aux soins pour tous les
citoyens.

COMPARAISON ENTRE LF 2023 ET LF 2024


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FISCALITÉ 2023/2024

II. Dépenses Publiques et Priorités


Budgétaires :
L'investissement est également un secteur important pour le
gouvernement marocain. Les dépenses publiques consacrées à
l'investissement ont augmenté de 6,1 % en 2023 et de 2,5 % en 2024.
Cette augmentation s'inscrit dans le cadre du Plan Maroc Vert, qui
vise à développer le secteur agricole, et du Plan d'accélération
industrielle, qui vise à développer l'industrie marocaine.

L'augmentation des dépenses publiques du Maroc est une bonne


nouvelle pour le pays. Elle montre que le gouvernement est déterminé
à améliorer les services publics et à stimuler l'économie. Cependant, il
est important de veiller à ce que cette augmentation ne se fasse pas
au détriment de la maîtrise des finances publiques.

COMPARAISON ENTRE LF 2023 ET LF 2024


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FISCALITÉ 2023/2024

III. Investissements et Projets


Stratégiques :
L'investissement est un élément clé du développement économique.
Il permet de créer des emplois, de stimuler la croissance et de
renforcer la compétitivité d'un pays.

Le Maroc accorde une importance particulière à l'investissement. Le


gouvernement marocain a lancé plusieurs initiatives pour promouvoir
l'investissement, notamment le Plan Maroc Vert, le Plan d'accélération
industrielle et le Plan d'accélération de la transition énergétique.

1- Investissements publics et projets stratégiques en 2023 et


2024:

Les investissements publics et les projets stratégiques prévus dans le


projet de loi de finances de 2024 s'inscrivent dans le cadre de la
stratégie de développement économique du Maroc.
En 2023, les investissements publics ont atteint 112,7 milliards de
dirhams (MAD), soit 40,2 % des dépenses totales. En 2024, ils sont
prévus à 115,3 milliards de MAD, soit 40,5 % des dépenses totales.
En 2024, ils sont prévus à 115,3 milliards de MAD, soit 40,5 % des
dépenses totales.

Les projets stratégiques prévus dans le projet de loi de finances de


2024 sont les suivants :

COMPARAISON ENTRE LF 2023 ET LF 2024


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FISCALITÉ 2023/2024

III. Investissements et Projets


Stratégiques :
Plan Maroc Vert : 25,9 milliards de MAD
Plan d'accélération industrielle : 36,7 milliards de MAD
Plan d'accélération de la transition énergétique : 18,3 milliards de
MAD
Développement des infrastructures : 24,5 milliards de MAD
Développement du tourisme : 10,0 milliards de MAD
Développement du commerce extérieur : 4,5 milliards de MAD

2- Analyse des implications de ces investissements:

Les investissements publics et les projets stratégiques prévus dans le


projet de loi de finances de 2024 devraient avoir un impact positif sur
le développement économique, l'emploi et l'innovation.
Sur le plan du développement économique, ces investissements
devraient contribuer à stimuler la croissance et à renforcer la
compétitivité du Maroc. Ils devraient également contribuer à réduire
la pauvreté et à améliorer le niveau de vie des Marocains.

Sur le plan de l'emploi, ces investissements devraient créer des


emplois directs et indirects. Ils devraient également contribuer à
améliorer les compétences des travailleurs marocains.
Sur le plan de l'innovation, ces investissements devraient
contribuer à stimuler l'innovation dans le secteur privé. Ils
devraient également contribuer à améliorer la recherche et le
développement au Maroc.

COMPARAISON ENTRE LF 2023 ET LF 2024


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FISCALITÉ 2023/2024

IV. Endettement et Gestion de la


Dette :
L'endettement est un outil important pour les gouvernements pour
financer leurs dépenses. Cependant, il est important de gérer
l'endettement de manière responsable afin de garantir la soutenabilité
financière.
Le Maroc a un niveau d'endettement public relativement élevé. En
2023, la dette publique du Maroc représentait 83,9 % du PIB, soit une
augmentation de 2,4 points de pourcentage par rapport à 2022. En
2024, la dette publique est prévue à 85,2 % du PIB, soit une
augmentation de 1,3 point de pourcentage par rapport à 2023.

1- Politiques d'endettement:
Le gouvernement marocain a mis en place plusieurs politiques
d'endettement visant à garantir la soutenabilité financière. Ces
politiques comprennent notamment :
Une limitation du déficit budgétaire : le gouvernement s'est
engagé à limiter le déficit budgétaire à 3,3 % du PIB en 2023 et à
3,2 % du PIB en 2024.
Une diversification des sources de financement : le
gouvernement s'est engagé à diversifier les sources de
financement de la dette, en augmentant la part des emprunts
obligataires sur les marchés internationaux.
Une amélioration de la gestion de la dette : le gouvernement a
mis en place un nouveau cadre de gestion de la dette visant à
améliorer la transparence et la responsabilité dans la gestion de la
dette publique.

COMPARAISON ENTRE LF 2023 ET LF 2024


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FISCALITÉ 2023/2024

IV. Endettement et Gestion de la


Dette :
2- Niveaux de la dette publique et coûts associés:

Le niveau d'endettement public du Maroc est relativement élevé par


rapport aux autres pays de la région. En 2023, la dette publique du
Maroc était supérieure à celle de l'Algérie, de la Tunisie et de l'Égypte.
Les coûts associés à la dette publique du Maroc sont également
relativement élevés. En 2023, le service de la dette publique du Maroc
a représenté 8,9 % des dépenses publiques. En 2024, le service de la
dette publique est prévu à 9,1 % des dépenses publiques.

3- Stratégies de gestion de la dette:

Le gouvernement marocain a mis en place plusieurs stratégies de


gestion de la dette visant à garantir la soutenabilité financière. Ces
stratégies comprennent notamment .
Une augmentation des recettes : le gouvernement s'est engagé à
augmenter les recettes fiscales et non fiscales afin de réduire le
déficit budgétaire.
Une diminution des dépenses : le gouvernement s'est engagé à
réduire les dépenses publiques, notamment les dépenses de
fonctionnement.
Une amélioration de la gestion de la dette : le gouvernement
continuera à améliorer la gestion de la dette publique afin de
réduire les coûts associés à la dette.

COMPARAISON ENTRE LF 2023 ET LF 2024


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FISCALITÉ 2023/2024

IV. Endettement et Gestion de la


Dette :
4- Implications sur la soutenabilité financière:

Les niveaux d'endettement public du Maroc sont relativement élevés


et les coûts associés à la dette sont également élevés. Ces facteurs
pourraient peser sur la soutenabilité financière du Maroc à long terme.
Le gouvernement marocain doit poursuivre ses efforts pour garantir la
soutenabilité financière. Cela passe par la réduction du déficit
budgétaire, la diminution des dépenses publiques et l'amélioration de
la gestion de la dette.

COMPARAISON ENTRE LF 2023 ET LF 2024


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FISCALITÉ 2023/2024

V. Politiques Sociales et
Redistributives :
Les mesures sociales sont des politiques publiques qui visent à
améliorer le bien-être des populations, notamment en matière de
revenus, d'emploi, de santé, d'éducation, etc.
Le Maroc a mis en place un ensemble de mesures sociales,
notamment des allocations familiales, des subventions aux secteurs
sociaux, et des dispositifs de protection sociale.

1- Mesures sociales en 2023 et 2024:

En 2023, les dépenses sociales du Maroc ont atteint 100,9 milliards


de dirhams (MAD), soit 34,9 % des dépenses totales. En 2024, elles
sont prévues à 103,7 milliards de MAD, soit 35,3 % des dépenses
totales.

Les principales mesures sociales au Maroc en 2023 et 2024 sont les


suivantes :
Allocations familiales : les allocations familiales sont des aides
financières versées aux familles ayant des enfants. Elles sont
versées sous forme d'une allocation forfaitaire par enfant, en
fonction de l'âge de l'enfant et du revenu du foyer.
Subventions aux secteurs sociaux : les subventions aux secteurs
sociaux sont des aides financières versées aux secteurs sociaux,
tels que l'éducation, la santé, le logement, etc. Elles sont versées
pour soutenir les coûts de ces services et les rendre plus
accessibles aux populations.

COMPARAISON ENTRE LF 2023 ET LF 2024


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FISCALITÉ 2023/2024

V. Politiques Sociales et
Redistributives :
Dispositifs de protection sociale : les dispositifs de protection
sociale sont des mesures visant à protéger les populations
vulnérables, telles que les personnes âgées, les personnes
handicapées, les chômeurs, etc. Ces dispositifs peuvent inclure
des aides financières, des services sociaux, etc.

2- Évolution des mesures sociales:

Les mesures sociales au Maroc ont connu une évolution significative


ces dernières années. Cette évolution s'explique par plusieurs
facteurs, notamment la volonté du gouvernement de réduire la
pauvreté et les inégalités, et la nécessité de soutenir la croissance
économique.
En 2023, les allocations familiales ont été augmentées de 5 %. Cette
augmentation vise à soutenir les familles à faibles revenus.
Les subventions aux secteurs sociaux ont également été augmentées
en 2023. Cette augmentation vise à améliorer l'accès aux services
sociaux pour les populations vulnérables.
Le gouvernement marocain a également mis en place de nouveaux
dispositifs de protection sociale en 2023, tels que la couverture
maladie universelle (CMU). La CMU est une assurance maladie
gratuite qui couvre les soins de base pour les personnes à faibles
revenus.

COMPARAISON ENTRE LF 2023 ET LF 2024


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FISCALITÉ 2023/2024

V. Politiques Sociales et
Redistributives :
3- Changements dans les politiques de redistribution des revenus:

Les mesures sociales au Maroc contribuent à la redistribution des


revenus. Elles permettent de réduire les inégalités de revenus et
de soutenir les populations vulnérables.
Les évolutions des mesures sociales au Maroc ces dernières
années montrent que le gouvernement marocain est engagé dans
une politique de redistribution des revenus plus favorable aux
populations vulnérables.

COMPARAISON ENTRE LF 2023 ET LF 2024


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FISCALITÉ 2023/2024

VI. Mesures fiscales :

1- Mesures fiscales en 2023:


a. Mesures fiscales spécifiques à l’Impôt sur les Sociétés (IS) en
2023 :
Convergence progressive vers un taux unifié en matière
d’impôt sur les sociétés :

Le PLF propose la mise en place à partir de 2023 d’une réforme de l’IS


de manière progressive sur les 4 prochaines années pour atteindre les
taux cibles suivants :

COMPARAISON ENTRE LF 2023 ET LF 2024


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FISCALITÉ 2023/2024

VI. Mesures fiscales :


Baisse progressive du taux de la retenue à la source :

(RAS) sur les produits des actions, parts sociales et revenus assimilés
Afin d’atténuer l’impact de l’augmentation des taux de l’IS précités
pour certaines sociétés, il sera prévu une réduction progressive sur
une période de quatre (4) ans de la retenue à la source sur les
produits des actions, parts sociales et revenus assimilés passant de
15% à 10%. Toutefois, les produits des actions, parts sociales et
revenus assimilés distribués et provenant des bénéfices réalisés au
titre des exercices ouverts avant le 1er janvier 2023, demeurent
soumis au taux de 15%.

Révision du régime fiscal appliqué aux organismes de


placement collectif immobilier OPCI :

COMPARAISON ENTRE LF 2023 ET LF 2024


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FISCALITÉ 2023/2024

VI. Mesures fiscales :


Révision des avantages fiscaux des zones d’accélération
industrielle (ZAI) accordés aux entreprises financières :
Il est proposé d’exclure du bénéfice des avantages fiscaux prévus en
faveur desdites zones, les entreprises financières suivantes :
- Les établissements de crédit ;
- Les entreprises d’assurances et de réassurance et les intermédiaires
d’assurances.

b. Mesures spécifiques à l’impôt sur les revenus (IR)


Prorogation du délai de l’exonération de l’IR pour les employés
nouvellement recrutés :
Dans le cadre des mesures d’encouragement et de soutien à l’emploi
et d’amélioration de la compétitivité des entreprises, il est proposé
de proroger le délai d’application de ce dispositif jusqu’au 31
décembre 2026, aux entreprises, associations ou coopératives.

Changement du régime de l'auto-entrepreneur et de la


contribution professionnelle unifiée (CPU) :
L’avantage fiscal accordé aux contribuables dans le cadre des régimes
de l’auto-entrepreneur et de la CPU sera encadré, en imposant le
surplus du chiffre d’affaires annuel des prestataires de services qui
dépasse 50.000 dirhams réalisé avec le même client, par voie de
retenue à la source effectuée par ce dernier au taux libératoire de
30%.

COMPARAISON ENTRE LF 2023 ET LF 2024


24
FISCALITÉ 2023/2024

VI. Mesures fiscales :


Rationalisation de l’exonération de l’impôt retenu à la source
au titre des dividendes versés par les sociétés ayant le statut
(CFC) et les sociétés installées dans les (ZAI) :

L’exonération permanente de la retenue à la source sera supprimée et


son application sera limitée uniquement aux dividendes et autres
produits de participations de source étrangère, distribués aux non-
résidents.

Mise en œuvre progressive du principe de l’imposition du


revenu global des personnes physiques :

Dans le cadre de la mise en œuvre de la loi-cadre portant réforme


fiscale visant l’application progressive du principe de l’imposition du
revenu global des personnes physiques, il est proposé de réinstaurer
l’imposition du revenu global annuel de ces personnes selon les taux
du barème progressif d’IR, avec application de la retenue à la source.
Ainsi, l’obligation de dépôt de la déclaration du revenu global sera
obligatoire pour certains revenus avec modification du régime actuel,
comme suit :

COMPARAISON ENTRE LF 2023 ET LF 2024


25
FISCALITÉ 2023/2024

VI. Mesures fiscales :

Révision de la définition des sociétés à prépondérance


immobilière
Actuellement, sont considérés comme étant des sociétés à
prépondérance immobilière, celles dont l'actif brut immobilisé est
constitué pour 75% au moins de sa valeur par des immeubles ou par des
titres sociaux émis par les sociétés à objet immobilier ou par d'autres
sociétés à prépondérance immobilière, non affectés par ces sociétés à
leur propre exploitation industrielle, commerciale, artisanale, agricole, à
l'exercice d'une profession libérale ou au logement de leur personnel
salarié. Le PLF, propose de redéfinir les sociétés à prépondérance
immobilière en réduisant la proportion de 75% à 50% de l’actif brut au
lieu de l’actif brut immobilisé.

COMPARAISON ENTRE LF 2023 ET LF 2024


26
FISCALITÉ 2023/2024

VI. Mesures fiscales :


b. Mesures spécifiques à la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA):
L’alignement des taux applicables aux professions libérales :

Les opérations effectuées, par les avocats, interprètes, notaires,


adouls, huissiers de justice et vétérinaires seront soumises au taux
normal de 20% au lieu du taux de 10% appliqué actuellement.

Instauration de formalités réglementaires pour le bénéfice de


l’exonération du matériel agricole en matière de TVA :

Actuellement, les produits et matériels destinés à usage exclusivement


agricole, dont la liste est définie par le CGI, bénéficient de
l’exonération de la TVA sans formalités réglementaires préalables. À
compter du 1er janvier 2023, l’exonération sera subordonnée à
l’accomplissement des formalités à prévoir par voie réglementaire.
Mesures spécifiques à la contribution sociale de solidarité (CSS) sur les
bénéfices et revenus Le PLF 2023 prévoit une reconduction de la CSS
sur les bénéfices et revenus au titre des années 2023, 2024 et 2025.

Baisse progressive des taux de la cotisation minimale :

Il est proposé de ramener le taux de la cotisation minimale de 0,50% à


0,25 % pour toutes les sociétés et le taux de 6% à 4% pour les
professions libérales.

COMPARAISON ENTRE LF 2023 ET LF 2024


27
FISCALITÉ 2023/2024

VI. Mesures fiscales :


Instauration d’un régime fiscal en matière de l’impôt sur le
revenu et l’impôt sur les sociétés, applicable aux avocats :
Il est proposé d’instituer un régime fiscal en matière de l’impôt sur le
revenu et l’impôt sur les sociétés, applicable aux avocats et aux
sociétés civiles professionnelles d’avocats. En effet, ils devront à
compter du 1er janvier 2023 verser au cours de l’année un montant
forfaitaire sous forme d’avance sur l’IS ou l’IR une seule fois par dossier
dans chaque niveau de juridiction, lors du dépôt ou de l’enregistrement
d’une requête, d’une demande ou d’un recours ou lors de
l’enregistrement d’un mandatement ou d’une assistance dans une
affaire devant les tribunaux du royaume.

2- Mesures fiscales proposées en 2024 :


a-Généralisation de l'exonération de la TVA aux produits de base de
large consommation :

Elargissement de l'exonération de la TVA à tous les médicaments


et matières premières entrant dans leur composition ainsi que les
emballages non récupérables
Exonération des fournitures scolaires et des produits et matières
entrant dans leur composition
Exonération du beurre dérivé du lait d'origine animale
Exonération des conserves de sardines, du lait en poudre et du
savon de ménage

COMPARAISON ENTRE LF 2023 ET LF 2024


28
FISCALITÉ 2023/2024

VI. Mesures fiscales :


b-Alignement progressif des taux de TVA pour réduire le butoir et
assurer la neutralité de cette taxe pour les entreprises :

Alignement progressif de TVA applicable à l'eau, aux prestations


d'assainissement et à la location de compteurs d'eau (passage de
7%
Alignement progressif du taux de TVA applicable à l'énergie
électrique (passage de 14 % actuellement à 16 % à cOmpter du 1er
janvier 2024) et à la location des compteurs d'électricité (passage
de 7% actuellement à 11 % à compter du 1er janvier 2024)
Alignement progressif du taux de TVA applicable à la production
de l'énergie électrique de sources renouvelables (passage de 14 %
actuellement à 12 % à compter du 1er janvier 2024)
Alignement progressif du taux TVA applicable au sucre raffiné
(passage de 7 % actuellement à 8 % à compter du 1er janvier 2024)
Alignement du taux de TVA applicable à la voiture économique
(passage de 7 % actuellement à 10 % à compter du 1er janvier
2024)
Alignement progressif du taux TVA applicable aux opérations de
transport de voyageurs et de marchandise (passage de 14 %
actuellement à 16 % à compter du 1er janvier 2024)
Alignement progressif du taux de TVA applicable aux prestations
de services rendues aux entreprises d'assurances par les
démarcheurs ou courtiers d'assurance (passage de 14 %
actuellement à 12 % à compter du 1er janvier 2024).

COMPARAISON ENTRE LF 2023 ET LF 2024


29
FISCALITÉ 2023/2024

VI. Mesures fiscales :


c- Intégration du secteur informel et rationalisation des incitations
fiscales :
Institution du régime de l'auto-liquidation de la TVA Institution d'un
nouveau régime de retenue à la source en matière de TVA qui
couvre la retenue à la source sur les opérations effectuées par les
fournisseurs de biens et de travaux assujettis à la TVA et la retenue
les fournisseurs de biens et de travaux assujettis à la TVA et la
retenue à la source sur les opérations effectuées par les
prestataires de services assujettis à la TVA.
Réinstauration de l'obligation de conservation des biens
d'investissement inscrits dans un compte d'immobilisation
pendant cinq ans
Révision du traitement de la TVA sur les biens d'investissement
acquis par les établissements d'enseignement ou de formation
professionnelle
Elargissement du champ d'application de la TVA pour appréhender
le commerce numérique
Institution du principe de la solidarité des dirigeants d'entreprises
en matière de TVA

Mesures d'harmonisation et de clarification des règles d'assiette :


Clarification du régime fiscal applicable aux locations d'immeubles
en matière de TVA
Révision de la sanction applicable en cas de dépôt hors délai d'une
déclaration créditrice
Clarification du délai de forclusion lié à l'exercice du droit à
déduction

COMPARAISON ENTRE LF 2023 ET LF 2024


30
FISCALITÉ 2023/2024

VI. Mesures fiscales :


Exonération de la TVA à l'intérieur des redevances et droits de
licence dont la valeur est incluse dans la base d'imposition de la
TVA à l'importation
Actualisation de la liste des produits et équipements pour
l'hémodialyse exonérés de la TVA à l'intérieur et à l'importation
Extension de l'exonération de la TVA aux prestations de services
liées aux équipements et matériels militaires acquis par les organes
chargés de la défense nationale, de la sécurité et du maintien de
l'ordre public.

Mesures spécifiques à l'impôt sur les revenus:

Déductibilité des cotisations sociales des professionnels,


travailleurs indépendants et des personnes non salariées.

Mesures spécifiques aux droits d'enregistrement :

Alignement des taux des droits d'enregistrement applicables aux


actes d'attribution de locaux ou terrains par les coopératives et les
associations à leurs membres.

Mesures d'harmonisation et de clarification des règles d'assiette :


Clarification du régime fiscal applicable aux locations d'immeubles
en matière de TVA
Révision de la sanction applicable en cas de dépôt hors délai d'une
déclaration créditrice
Clarification du délai de forclusion lié à l'exercice du droit à
déduction

COMPARAISON ENTRE LF 2023 ET LF 2024


31
FISCALITÉ 2023/2024

VI. Mesures fiscales :

Mesures communes :
Institution du principe du droit à l'erreur pour permettre aux
contribuables de rectifier spontanément leurs déclarations fiscales
Simplification de la procédure relative à la constatation de l'abus
de droit
Amélioration et simplification de la procédure d'examen de
l'ensemble de la situation fiscale des personnes physiques
Clarification du principe de non cumul des avantages fiscaux
Réinstauration de la mesure relative à la régularisation volontaire de
la situation fiscale des contribuables.

COMPARAISON ENTRE LF 2023 ET LF 2024


32
FISCALITÉ 2023/2024

VII. Les incitations économiques :


1- Les incitations économiques en 2023 :

Le projet de loi de finances (PLF) de l'année 2023 propose d'introduire


des réformes, des modifications, des alignements ou des
exonérations, de même qu’il comporte des augmentations de budget
pour notamment l’Education nationale et la Santé, il livre également
des indications sur la fonction publique. En voici les principaux axes:

26 MMDH pour la Caisse de compensation


La Caisse de compensation continuera à remplir sa fonction à travers
l'allocation de 26 milliards de dirhams (MMDH) dans le cadre du Projet
de loi de finances (PLF) 2023.

Les dépenses d'investissement à 106,03 MMDH : Les crédits de


paiement au titre des dépenses d'investissement du Budget
général de l'Etat, prévus dans le projet de loi de finances (PLF) de
l'année 2023, s'élèvent à 106,03 milliards de dirhams (MMDH)
contre 87,4 MMDH une année auparavant (compte tenu des
crédits supplémentaires ouverts par décret au titre de 2022), soit
une hausse de 21,31%.

68,95 MMDH pour l'Education nationale : Le budget du


département chargé de l'éducation nationale connaitra en 2023
une augmentation de 6,5 milliards de dirhams (MMDH) par rapport
à l'année 2022, pour atteindre une enveloppe budgétaire estimée
à 68,95 MMDH.

COMPARAISON ENTRE LF 2023 ET LF 2024


33
FISCALITÉ 2023/2024

VII. Les incitations économiques :


Le Budget du ministère de la Santé et de la Protection Sociale à
28,12 MMDH : Le budget du ministère de la Santé et de la
Protection Sociale connaitra une augmentation en 2023 passant à
un montant de 28,12 milliards de dirhams (MMDH) contre 23,54
MMDH en 2022, soit une hausse de l'ordre de 4,58 MMDH
(+19,5%), selon la note de présentation du projet de loi de finances
(PLF) de l'année 2023.

Les besoins résiduels de financement à plus de 64 MMDH : Les


besoins résiduels de financement du projet de loi de finances (PLF)
pour l'année 2023 s'élèvent à plus de 64 milliards de dirhams
(MMDH), contre 59 MMDH en 2022, soit une augmentation de
8,43%, ressort-il de la note de présentation de ce PLF.

Fonction publique: le salaire mensuel net moyen à 8.287 DH : Le


salaire mensuel net moyen dans la fonction publique est passé de
7.200 dirhams en 2012 à 8.287 DH en 2022, en augmentation
globale de 15,09% au titre de cette période, selon le rapport des
ressources humaines accompagnant le projet de loi de finances
(PLF) de l'année 2023.

Fonction publique : 565.429 fonctionnaires civils en 2022 : La


fonction publique marocaine compte, en 2022, un total de
565.429 fonctionnaires civils, ressort-il du rapport sur les
ressources humaines accompagnant le projet de loi de finances
(PLF) de l'année 2023.

COMPARAISON ENTRE LF 2023 ET LF 2024


34
FISCALITÉ 2023/2024

VII. Les incitations économiques :


Création de 28.212 postes budgétaires : Création de 28.212 postes
budgétaires au titre de l'année prochaine, répartis entre les
différents ministères et institutions.

2- Les incitations économiques en 2024:

Le PLF-2024 met en évidence la volonté de réduire


progressivement le déficit budgétaire dans l’objectif de réduire la
dette et de renforcer l’équilibre financier, a-t-elle dit, notant une
augmentation prévisionnelle des recettes courantes de 8,5% par
rapport à 2023, et des dépenses courantes de 5,3%.
Aujourd'hui encore, la guerre sanglante entre la Palestine et Israël
plonge l'environnement international dans le chaos et ne présage
rien de bon pour l'avenir du monde.
2,7 % de croissance prévus au niveau mondial en 2024. Dans ce
contexte inédit, ce sont les pays en développement et plus
spécialement les pays pauvres qui vont payer lourdement la note.
Au niveau interne, l'économie marocaine n'a pas pu échapper, à
l'instar des autres pays, aux effets de ce contexte international peu
reluisant dans lequel intervient le PLF pour 2024.
Comme chaque exercice, le projet de loi de finances divise. Celui
de 2024 ne déroge pas à la règle. D'aucuns le considèrent
s'inscrivant dans la continuité, manquant ainsi d'innovation
financière.

COMPARAISON ENTRE LF 2023 ET LF 2024


34
FISCALITÉ 2023/2024

VII. Les incitations économiques :


D'autres par contre, estiment que dans ces moments difficiles où
la plupart des économies connaissent un ralentissement effrayant,
les indicateurs budgétaires du PLF2024 semblent bien orientés.
Il s'agit d'un projet de loi qui s'interpose au-devant de l'ampleur des
problèmes conjoncturels (séisme, environnement international
hostile, inflation...) pour limiter, un tant soit peu, les dégâts.
L'analyse du PLF2024 montre que le gouvernement fait comme à
l'accoutumée de l'investissement public le driver essentiel de la
croissance économique.
Rapportées au PIB, les dépenses d'investissement du budget
général représenteraient un ratio de 7,7% retrouvant son niveau
antérieur de la période pré-covid, quant au ratio des
investissements globaux, il oscillerait aux alentours de 21,7% en
2024.

COMPARAISON ENTRE LF 2023 ET LF 2024


34
FISCALITÉ 2023/2024

VIII. Impact sur les Entreprises et


les Contribuables :
1- L’impact des changements fiscaux et budgétaires sur les
entreprises et les contribuables :

Les changements de fiscalité peuvent affecter l'économie via deux


canaux principaux : un canal d'offre et un canal de demande.
Les effets d'offre transitent par des mécanismes d'incitations : suite à
une baisse d'impôts, les agents peuvent être incités à travailler
davantage, à investir ou à embaucher. Avec ce canal d'offre, un
changement fiscal n'aura d'impact que s'il modifie le comportement
des agents.

Les effets de demande reposent eux sur le revenu disponible des


agents. Une baisse d'impôts, parce qu'elle engendre une hausse du
revenu disponible, va conduire à une hausse de la consommation, qui
va elle-même engendrer des revenus supplémentaires pour les
vendeurs, et donc des embauches, de ù !m : fiscales supplémentaires,
et ainsi de suite. C'est le mécanisme du multiplicateur fiscal.

Elle procure des ressources nécessaires pour couvrir ses besoins tout
en renforçant l'importance des capitaux propres. Ainsi, elle augmente
donc le crédit de l'entreprise auprès des tiers et accroît sa capacité
d'endettement. Ainsi et dans la plupart des cas, les sources de
financement interne restent insuffisantes.

COMPARAISON ENTRE LF 2023 ET LF 2024


35
FISCALITÉ 2023/2024

VIII. Impact sur les Entreprises et


les Contribuables :
Les changements fiscaux ont plusieurs impacts sur les entreprises et
les contribuables, à savoir ; les modifications des taux d'imposition des
sociétés peuvent affecter la rentabilité d'une entreprise, en plus la
baisse des taux d’intérêt peut stimuler l’investissement et la croissance
économique, tandis qu’une hausse des taux d’intérêt peut avoir l’effet
inverse.

Les incitations fiscales favorables encouragent les entreprises à


accroître leurs investissements, favorisant ainsi la croissance
économique et l’évolution de la fiscalité des personnes physiques
peuvent affecter le pouvoir d'achat des individus et donc leur
propension à consommer.

2.Étudier les répercussions économiques de ces changements :

Les déductions accélérées pour dépenses en capital, y compris des


incitatifs fiscaux, permettent aux entreprises d'augmenter leurs
investissements dans de nouveaux équipements, technologies et
projets d'expansion, en plus les modifications apportées à l'impôt sur
le revenu, aux crédits d'impôt et aux prestations peuvent affecter le
pouvoir d'achat des ménages et donc leurs habitudes de dépenses et
les politiques fiscales stables et prévisibles sont souvent avantageuses
pour les entreprises car elles permettent une planification à long terme
et réduisent l’incertitude. Des changements fréquents peuvent
affecter la stabilité financière.

COMPARAISON ENTRE LF 2023 ET LF 2024


36
FISCALITÉ 2023/2024

IX. Évolution des Prévisions


Économiques :
1- Les prévisions économiques pour 2023 en termes de croissance
économique, inflation :

Les effets de ces chocs s’estompant, la croissance a repris de la


vigueur en 2023, à la faveur du redressement partiel de la production
agricole, du rebond du tourisme et de la contribution positive des
exportations nettes. La croissance annuelle du PIB réel s’est ainsi
accélérée à 3 % au premier semestre 2023.
La baisse des couts mondiaux des produits de base s’accompagne
d’un reflux de l’inflation, ramenée à 5 % au mois d’août 2023, contre un
niveau record de 10,3 % (en glissement annuel) en février.

Les prévisions économiques pour l’année 2023 tiennent compte d’une


croissance mondiale modérée induisant un ralentissement prévisible
de la demande mondiale adressée au Maroc et du maintien des
niveaux élevés des prix des matières premières au niveau mondial. Ces
projections se basent également sur un scénario d’une production
céréalière moyenne et prennent en considération, la reconduction de
la politique budgétaire mise en vigueur durant l’année 2022.

Ces perspectives restent, toutefois marquées par un niveau élevé


d’incertitudes et des risques baissiers liés notamment à l’évolution de
la situation géopolitique et les effets qui en découlent en particulier les
perturbations des chaines d’approvisionnement et la pénurie des
produits de base.

COMPARAISON ENTRE LF 2023 ET LF 2024


37
FISCALITÉ 2023/2024

IX. Évolution des Prévisions


Économiques :

Sur la base de toutes ces hypothèses, le secteur primaire devrait


afficher une valeur ajoutée en hausse de 11,8%, conforté par le
raffermissement des cultures hors céréales et de l’activité de l’élevage
durant la campagne 2022/2023. Cependant, les activités non agricoles
devraient enregistrer une valeur ajoutée en décélération à près de 2,9%
en 2023 au lieu de 3,5% en 2022.

Le secteur secondaire devrait afficher une croissance de 3,5% en


2023, qui s’explique par une amélioration prévisible des industries de
transformation et celle du secteur minier, en relation notamment avec
le redressement attendu de la demande adressée au phosphate et de
ses dérivés. Le secteur du bâtiment devrait continuer de pâtir des
effets négatifs de la hausse de l’inflation des produits de construction.

Le secteur tertiaire devrait de son côté, connaître une croissance


modérée de 2,5% en 2023 au lieu de 4,5% attendue en 2022,
attribuable notamment au ralentissement prévu des services
marchands de 2,1% après 4,5% prévu pour l’année en cours et de 4,1%
des services non marchands en 2023. Compte tenu d’une évolution
des impôts et taxes sur les produits nets de subventions de 1,5%, le
Produit Intérieur Brut devrait enregistrer un taux de croissance de
l’ordre de 3,7% en 2023 après un ralentissement de 1,3% prévu en
2022.

COMPARAISON ENTRE LF 2023 ET LF 2024


38
FISCALITÉ 2023/2024

IX. Évolution des Prévisions


Économiques :

En terme nominal, le produit intérieur brut devrait enregistrer une


progression de 4,5%. Cette évolution fait ressortir une hausse de
l’inflation, mesurée par l’indice implicite du PIB, de 0,8 % au lieu de 4,9
% en 2022.

Croissance économique soutenue principalement par la demande


intérieure qui devrait s’accroitre de 3,3% en 2023 au lieu de 1,3% prévu
en 2022, contribuant ainsi de près de 3,6 points à la croissance du PIB
au lieu de 1,5 point en 2022. Cette hausse s’explique par
l’accroissement prévu de la consommation des ménages de 2,4% en
2023, profitant de l’amélioration des revenus, portant sa contribution
à la croissance économique de 1,4 point au lieu de 0,9 point en 2022.
De son côté, la consommation des administrations publiques, devrait
maintenir sa contribution à près d’un point.

Par ailleurs, l’investissement brut devrait s’accroître de près de 3,5%


contribuant positivement à la croissance de 1,1 point au lieu d’une
contribution négative attendue en 2022. En parallèle, la demande
extérieure devrait avoir une contribution nulle à la croissance suite
notamment à une hausse en volume des importations des biens et
services de 4,1% en 2023 contre une évolution de 5,2% des
exportations en 2023.

COMPARAISON ENTRE LF 2023 ET LF 2024


39
FISCALITÉ 2023/2024

IX. Évolution des Prévisions


Économiques :
La hausse des prix des produits énergétiques et alimentaires devrait
continuer de peser sur la balance commerciale dont le déficit devrait
rester élevé pour atteindre 17,5%, quoiqu’en allègement par rapport
17,9% du PIB en 2022.

Tenant compte des 18 échanges des services, le déficit en ressources


devrait s’alléger passant de 11,6% du PIB en 2022 à 10,8% du PIB en
2023. Avec un accroissement du PIB nominal de 4,5% en 2023 et de
la consommation finale nationale de 4,1%, le taux d’épargne intérieure
devrait s’améliorer à 21,2% du PIB en 2023 au lieu de 20,8% prévu
pour l’année en cours. En tenant compte des revenus nets en
provenance du reste du monde qui devraient représenter près de
5,3% du PIB, l’épargne nationale devrait se maintenir à 26,5% du PIB
en 2023, mais resterait inférieure au niveau d’investissement brut à
30,9% du PIB. De ce fait, le besoin de financement de l’économie
devrait atteindre 4,4% du PIB en 2023 en allégement par rapport à
4,7% du PIB prévu pour l’année en cours.
2- Les prévisions économiques pour 2024 en termes de croissance
économique, inflation :

Les perspectives économiques pour l’année 2024 sont établies sur la


base des hypothèses portant essentiellement sur un redressement
de l’économie mondiale, induisant un regain de croissance de la
demande étrangère adressée au Maroc et sur une atténuation des
niveaux élevés des prix des matières premières au niveau mondial.

COMPARAISON ENTRE LF 2023 ET LF 2024


40
FISCALITÉ 2023/2024

IX. Évolution des Prévisions


Économiques :
Dans ces conditions, et compte tenu d’une évolution de 4,1% des
impôts et taxes sur produits nets de subventions, le Produit Intérieur
Brut devrait enregistrer une croissance de 3,6% en 2024 au lieu de
3,3% en 2023. Aux prix courants, le Produit Intérieur Brut devrait
afficher une progression de 5,5% au lieu de 6,2% en 2023. L’inflation,
mesurée par l’indice implicite du PIB, devrait ainsi ralentir à 1,8% en
2024 au lieu de 2,8% en 2023.

De son côté, la consommation des administrations publiques devrait


enregistrer une hausse de 3,8% donnant lieu à une contribution
positive de 0,7 point au PIB. Ainsi, la consommation nationale devrait
évoluer de 2,2%, soit un rythme de croissance plus important
comparativement à l’année 2023, contribuant pour 1,7 point à la
croissance économique en 2024.

Concernant les prévisions de croissance économique, malgré la


détérioration de l’environnement externe, la croissance du PIB devrait
s’accélérer à +3,7% en 2024 contre +3,4% en 2023.

Cette évolution devrait être soutenue, d'une part, par la progression de


la valeur ajoutée agricole à +5,9% à la faveur d'un retour à une année
agricole moyenne et, d'autre part, par la poursuite de la dynamique de
la valeur ajoutée non agricole à +3,5%, étant donné l’amélioration des
perspectives de la croissance de la zone Euro, qui serait accompagnée
par une reprise de la demande étrangère adressée au Maroc.

COMPARAISON ENTRE LF 2023 ET LF 2024


41
FISCALITÉ 2023/2024

IX. Évolution des Prévisions


Économiques :
Ainsi, les activités sectorielles devraient s'approcher de leurs rythmes
tendanciels avec une croissance de +3,0% pour le secteur secondaire
et +3,8% pour le secteur tertiaire.

Du côté de la demande, la croissance en 2024 serait principalement


portée par la consommation intérieure en y contribuant à hauteur de 3
points dont 1,4 point au titre de la consommation des ménages, sous
l’effet de la consolidation des revenus des ménages agricoles et non
agricoles, la vigueur des transferts des MRE et les mesures de soutien
au pouvoir d’achat. La formation brute du capital fixe devrait, quant à
elle, contribuer à hauteur de 1,1 point. La demande intérieure devrait
afficher une contribution positive à la croissance du PIB en 2024
s’élevant à 3,1 points au lieu d’un point estimé en 2023.

Cette performance est attribuable à l’accroissement de la


consommation des ménages qui devrait enregistrer une hausse de
1,6% contribuant ainsi de 1 point à la croissance économique, sur fond
d’amélioration du revenu agricole et du maintien du rythme d’évolution
tendanciel des transferts extérieurs.

La poursuite des réformes structurantes de l’économie telles que la


généralisation de la protection sociale, le renforcement du capital
humain, la réforme du secteur financier et du secteur public, sont à
même de créer un effet de redynamisation des secteurs productifs, 7
tout en augmentant leur capacité à créer de l’emploi et de la valeur
ajoutée et à améliorer la compétitivité de l'économie nationale.

COMPARAISON ENTRE LF 2023 ET LF 2024


42
FISCALITÉ 2023/2024

IX. Évolution des Prévisions


Économiques :
S’agissant de l’inflation, et après avoir atteint son pic de 10,1% en
glissement annuel en février 2023, elle s’est inscrite progressivement
sur une tendance baissière pour revenir à 4,9% en septembre, en lien
avec le reflux des prix des produits alimentaires et manufacturés ainsi
que les mesures prises par le gouvernement pour limiter les
répercussions de la sécheresse et la propagation des pressions
inflationnistes notamment d’origine alimentaire.

Ces mesures conjuguées aux trois relèvements du taux directeur


effectués par Bank AlMaghrib, entre septembre 2022 et mars 2023,
globalement de 150 points de base pour le porter à 3%, devraient
contribuer à ralentir davantage l’inflation en influant également sur la
demande globale et en ancrant les anticipations d’inflation des agents
économiques. Ainsi, l’inflation devrait s’établir à près de 6% en
moyenne annuelle en 2023, contre 6,6% en 2022, avant de revenir à
2,5% en 2024.

A moyen terme, l’activité économique devrait tirer profit de la


dynamique enclenchée par les chantiers de réformes structurelles
lancés durant les dernières années ainsi que l’effort de reconstruction
et de réhabilitation des zones sinistrées suite au tremblement de terre
d’Al Haouz.

COMPARAISON ENTRE LF 2023 ET LF 2024


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FISCALITÉ 2023/2024

IX. Évolution des Prévisions


Économiques :
A l'horizon 2026, le taux de croissance du PIB devrait tendre vers 4%,
conforté, par la mise en œuvre du Programme d’Aide Sociale et le
renforcement de l'efficience de la dépense publique ainsi que la
dynamisation du rôle de l’investissement privé en faveur d'une
croissance plus forte, durable et plus inclusive.

Il existe quatre priorités sont dressées par le gouvernement,


conformément aux Orientations royales, pour le projet de loi de
finances 2024. Il s'agit de:

Renforcer les dispositifs de lutte contre les impacts conjoncturels,


notamment l'inflation, le changement climatique;
Poursuivre les efforts pour mettre en place l'Etat social;
Poursuivre l'opérationnalisation des réformes structurelles;
Renforcer la durabilité des finances publiques.

COMPARAISON ENTRE LF 2023 ET LF 2024


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FISCALITÉ 2023/2024

CONCLUSION:

La loi de finances de 2024, adoptée par le Parlement marocain le 23


juin 2023, présente des similitudes et des différences avec la loi de
finances de 2023.
Les similitudes et les différences entre les deux lois de finances auront
des impacts potentiels sur l'économie marocaine et suggèrent que le
gouvernement marocain est déterminé à poursuivre ses efforts pour
accélérer la croissance économique, réduire la pauvreté et les
inégalités, et renforcer la justice sociale.
Ils suggèrent également que le gouvernement marocain est prêt à
prendre des mesures plus audacieuses pour atteindre ces objectifs.
L'augmentation des dépenses publiques et des investissements
publics, en particulier, devrait contribuer à stimuler la croissance
économique et à créer des emplois.
Cependant, il est important de noter que les impacts potentiels des
lois de finances ne peuvent être pleinement évalués qu'une fois que les
lois seront mises en œuvre.

COMPARAISON ENTRE LF 2023 ET LF 2024


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FISCALITÉ 2023/2024

Bibliographie:

Projet de loi de finance 2023


Projet de loi de finance 2024

COMPARAISON ENTRE LF 2023 ET LF 2024


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