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13 - Effondrements de Murs de Soutènements en Maconnerie
13 - Effondrements de Murs de Soutènements en Maconnerie
13
Effondrement de murs
de soutènement en maçonnerie
La stabilité des murs de soutènement en maçonnerie (blocs de béton, briques pleines,
pierres, béton banché non armé) est assurée par leur propre poids.
Une épaisseur insuffisante de la paroi, une mauvaise évacuation des eaux
de ruissellement sont cause de nombreux effondrements.
Un sol courant pèse ainsi entre 1,6 et 1,8 tonne au m3, et, bien
entendu, plus cette densité est élevée, plus le sol pousse.
Barbacane
Barbacane
TRIANGLE
DE COULOMB Efforts dus
t
en Joint de à la terre
Résultante em Résultante mortier
s
lis
ÀÀ
;;
@@
ÀÀ
;;
@@
ÀÀ
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@@
de poussée de poussée “faiblard”
deg
ne
“Tiers central” Lig
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@@
ÀÀ ;;
@@
ÀÀ ;;
@@
ÀÀ
BASCULEMENT
Diagramme
des contraintes
m sur le sol Angle de frottement interne
M
Poids de Poids de
l’ouvrage l’ouvrage ␦
Le massif sera stable si : ␦ ≤
Résultante
générale
soit suffisamment raide dans son ensemble - maçonnerie Un autre risque de désordre se présente quand des eaux de
“chaînée” et bien solidaire de la semelle : ruissellement viennent s’accumuler derrière la paroi que l’on
• une force horizontale agissante, la poussée, n’a pas munie des “barbacanes” destinées à leur évacua-
• une force verticale stabilisatrice, engendrée par le poids de tion, ou après la reprise de joints dégradés et… fuyards, d’un
l’ouvrage… vieux mur.
qui admettent une résultante…
En conclusion, il apparaît que ce type de construction ne
Ces forces ont une résultante qui traverse le plan de contact possède pas toujours la simplicité que lui prêtent certains
semelle-sol en un point qui peut se situer dans l’une des trois peu informés des subtilités techniques des sols. La
positions suivantes : connaissance de la résultante de poussée exige souvent
1. A l’intérieur d’une zone dite “du tiers-central”, il n’existe une analyse minutieuse du site concerné et de la nature
aucun risque de renversement. exacte du matériau “terre” que l’on entend lui faire soutenir.
2. Hors de cette zone, tout en restant dans la semelle, tout
dépend alors de la “déformabilité” du sol portant (c’est, par
exemple, le cas de la tour de Pise). Le mur peut être victime La leçon que l’on peut en tirer est qu’un mur de sou-
d’un basculement limité (mais parfois évolutif), par tassement tènement, même de proportions modestes, ne doit
différentiel entre les deux bords de la semelle. pas être regardé comme un vulgaire “mur de clôture”.
3. Enfin, à l’extérieur de la semelle, il y a alors un risque direct Il doit assurer une fonction structurelle précise, basée
de basculement autour de l’arête aval de celle-ci, ce qui sur des critères proches de ceux régissant les fonda-
revient à dire que la valeur de la poussée est trop élevée pour tions. Il requiert, de ce fait, les mêmes précautions et,
que l’équilibre “statique” de l’ouvrage soit assuré. au besoin, les mêmes études par des techniciens
avertis.
b) Dans le cas du basculement d’un pan de paroi
Il s’agit d’un problème de flexion propre à cette paroi, qui
fonctionne comme une console verticale (mais il faut pour
cela que la semelle soit bien “ancrée” dans le sol). Etant
constituée de blocs rigides superposés et collés entre eux
par une mince couche de mortier, elle peut présenter au droit
d’un lit de mortier un défaut de résistance entraînant un arra-
chement côté amont, et donc un renversement vers l’aval
d’un morceau de mur (voir schéma). 9, boulevard Malesherbes
75008 Paris
L’action de l’eau
L’oubli de l’action de l’eau est bien souvent une cause de sinistre !
En effet, si le sol baigne dans l’eau (cas d’une “nappe phréa- 114, avenue Émile Zola
Michel HOUEIX
tique”), il voit sa densité diminuer, et la poussée de terre dimi- 75739 Paris Cedex 15
nue donc d’autant, mais il convient de ne pas oublier d’ajou-
ter celle de l’eau… et l’on n’est pas gagnant… R EPRODUCTION INTERDITE SANS AUTORISATION DES ÉDITEURS