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Rappel
Définition
Les accidents qu’il entraine sont très variables d’un individu à un autre dans la parole :
Répétition de syllabes,
Prolongement du son,
Blocage
Syncinésies de la face et du cou.
Types
Bégaiement clonique
Répétition involontaire d’un phonème, d’une syllabe, d’un groupe de syllabes survenue au cours de
la parole.
Bégaiement tonique
Blocage plus au moins important de la parole, souvent associé à une grande tension motrice et des
syncinésies de la face / du corps entier.
Bégaiement tonico-clonique
Forme du bégaiement intermédiaire entre les formes tonique et clonique qui associe les répétitions
de syllabes/ de phonèmes à des blocages de la parole.
Symptomatologie du bégaiement
Répétition de syllabes
Blocages
On parle de blocage quand la parole est comme stoppée par un mot, une syllabe qui ne passe pas
pendant une, deux ou 3 secondes.
On note aussi:
Puis brusquement le déblocage s’effectue se produit et toute la phrase ou une partie de celle-ci est
émise sans difficulté.
Souvent le sujet bègue incrimine plusieurs lettres qui rendent les mots difficiles à dire:
Il ne faudrait pas donner d’importance au problème phonétique et articulatoire car ceci varie d’un
sujet à un autre.
Prolongations
Les prolongations peuvent affecter aussi d’autres phonèmes que les voyelles:
Les consonnes dites continues comme les « s », les « ch », les « v », les « j » et les « l »
Les consonnes occlusives sonores comme les « b », les « d » dont il est possible d’allonger la
partie sonore qui précède l’explosion de ces phonèmes.
Lorsqu’un bégaiement se caractérise par des blocages ou des prolongations c’est un bégaiement
tonique
Sidération
Ça se présente comme une sorte de pause de quelques secondes où l’articulation, la voix, le souffle
et le geste paraissent comme suspendus par une sidération motrice générale. Ces pauses évoquent
certains états de panique.
Fréquence variable.
Quand il s’agit essentiellement de genre d’accidents, on dit qu’il s’agit d’un bégaiement par
inhibition.
Mots d’appui
Facteurs déclenchant
Les facteurs déclenchant prennent la forme d’évènements de la vie quotidienne :
déménagement
naissance d’un puiné (changement de lit)
mise à l’école
séparations
tout traumatisme affectif (deuil, conflits parentaux…)
toute source de tensions
accident
Prise en charge orthophonique
Bilan orthophonique
Entretien
L’anamnèse est capitale, elle représente les fondations du travail de guidance, sa structure n’est pas
figée et varie en fonction du thérapeute.
Il faudra éviter les reproches moquerie car elle oriente l'enfant vers l'effort de la parole
Les conseils: calme-toi, parle moins vite, respire, articule, prépare ta phrase
La fausse indifférence: ne pas prêter attention aux accidents de paroles faire comme s'ils
n'existaient pas en attendant partiellement est-ce qu'il ait terminée
b) Attitude de l'interlocuteur actif
Attention portée à ce que dit l'enfant et non à la forme de sa parole (pas de demande de
répétition ni de conseil)
Ne pas exercer de pression sur son expression
Apprentissage et usage d'un parler tout doux
Lui apporter tout le soutien nécessaire
Évitez les sources de trop grande excitation et de fatigue
c) Conseils à l’entourage
d) Conseils à l’école
La venue des deux parents durant les premiers entretiens est souhaitable afin d’éviter le renvoi de la
responsabilité sur l’autre parent (responsabilité du trouble ou de la bonne évolution de l’enfant) et
de dialoguer sur les dispositions à mettre en place.
Bilan orthophonique de l’enfant bègue
Entretien orthophonique : questions spécifiques
But : Faire une analyse instrumentale de l’état de la parole de l’enfant et de ses possibilités de
communication.
Mouvement de :
tête
membres
tronc
extrémités
Mouvement de la face :
grimaces
tension des lèvres
clignement des paupières
fermeture des yeux
tremblement (lèvre, langue, mâchoire)
dilatation des narines
froncement du nez
protrusion de la langue
clics buccaux, bruits parasite
perte de contact visuel
attitude figé
Mener un entretien avec l’enfant afin d’avoir des indications sur le degré de sa souffrance et savoir si
il contribue à l’évaluation des risques de chronicité du trouble
Refus
Signe de crainte/de frustration avant de prendre la parole
Troubles du sommeil, problèmes d’alimentation, sauts d’humeur, attitude de replis
6. Examen général
Examen médical
Examen sensoriel
Examen psychomoteur à la recherche de troubles instrumentaux : trouble du schéma
corporel, trouble de l’organisation spatio-temporelle
En présence des deux parents si possible. prévoir un temps avec l’adolescent seul.
Mêmes items que précédemment
Exercices proposés
Tout d’abord des exercices corporels seront proposés sans parole ensuite associés à la parole. Le
bègue est souvent mal dans son corps: « je bégaie aussi avec mon corps. ». Il ne regarde peu ou pas
son interlocuteur.
Se renfermer,
Baisser la tête / se redresser
Prendre une attitude de peur, de colère, de tristesse, de confiance en soi, d’épanouissement,
se sentir sûr de soi, décidé, revendicateur, tolérant.
Marcher en regardant l’autre.
3. Exercices langagiers
²
Se regarder dans les yeux en disant chacun un mot et en choisissant de le dire en bégayant.
N’importe quel mot, le premier qui passe par la tête
Des mots d’une catégorie sémantique (fruits)
Des mots d’une catégorie phonologique (qui commencent par…)
Varier le ton, l’intonation, la vitesse:
se lancer des mots de plus en plus vite sur tous les tons (comme si on était fâché, en
riant, en colère)
Dénommer très rapidement une liste de mots à partir d’images
Trouver un nombre de mots qui désignent un fruit commençant par … et se terminant par…:
Associer deux mots chacun à son tour
4. Exercices vocaux
Il est primordial que le bègue trouve du plaisir à jouer avec sa voix, sa bouche, les sons. On lui
propose des exercices vocaux où l’on varie les intensités, les hauteurs, l’intensité.
Utilisation d’ensemble de gestes comme moyen d'expression. Beaucoup de bègues sont figés quand
ils communiquent, ils sont mal à l’aise dans leurs corps, face à autrui.
Exercices proposés:
Sans parole: se promener dans la pièce, se croiser, s’arrêter où l’on se sent bien, repartir, se
regarder à des distances plus au moins proches, se donner la main, se sourire, se faire la tête.
Avec paroles: dire bonjour sur des tons différents, à des distances diverses, selon des intensités
multiples (tout bas, tout fort…). Se parler à des distances différentes, se nommer, se présenter,
se poser des questions, demander l’heure, …
On travaille les sentiments: la colère, la peur, la tristesse, la joie, la douleur, l’indifférence… à partir
de mimiques, de mots, de phrases, de textes lus ou improvisés
Exercices proposés
Dire un mot, chacun à son tour comme si on était fâché, triste, fatigué, timide…
Compter avec une intonation: en colère, de façon séductrice, comme un petit enfant
puni, en boudant.
Répéter un texte en emboîtant immédiatement le pas, mot à mot, par unités de sens.
Lire un poème de différentes façons.
Lire un texte à deux, chacun un mot en allant de plus en plus vite (le bègue n’a pas le
temps de bégayer).
Lors de la lecture voix dans la voix, le patient et l’orthophoniste sont assis à côté, ils lisent un texte
ensemble sans aller plus vite que l’autre et sans lire plus fort que l’autre. Cela oblige à s’écouter et à
s’attendre tout en étant attentive à la prosodie.
Cet exercice permet de montrer au patient que lorsqu’il ralentit légèrement, de nombreuses
dysfluences disparaissent
8. Histoire à deux voix
Dans cet exercice, patient et thérapeute participent de la même manière. L’un commence une
histoire, l’autre la poursuit puis le premier continue et ainsi de suite.
Les thèmes, lieux…sont libres la seule contrainte est de tenir compte ce qui a dit l’interlocuteur.
Ceci favorise le plaisir de l’échange, oblige le patient à se concentrer sur le contenu du discours de
l’autre. De plus, cet exercice empêche les locuteurs de préparer à l’avance ce qu’ils vont dire car ils
doivent toujours s’adapter à ce qu’a dit l’interlocuteur et permet de retrouver plus de spontanéité.
Ceci permet de s’adapter à des personnes différentes, de gérer leurs parole dans des situations
langagières très diverses.
Se saluer sous diverses formes, dire son nom, son prénom, épeler son nom, passer devant
chacun, lui serrer la main, se présenter et dire quelques mots, dire quelque chose à partir
d’une photo, tour à tour chaque participant dit le prénom de tous les autres; se lancer une
balle en posant une question, l’autre renvoie la balle à destinataire en y répondant.
Évaluer la semaine écoulée en s’octroyant un pourcentage de satisfaction par rapport à sa
façon de parler; relater deux situations de paroles que le bègue a pu gérer, préciser comment
il a fait.
2. Exercices langagiers divers
Inventer une histoire en ne disant chacun qu’un mot/ en disant plusieurs mots/ en parlant pendant
15,20,30 secondes; répondre à des questions, expliquer un itinéraire, lire…
3. Exercices corporels
Il est préférable de ne pas laisser un enfant qui commence à bégayer sans aide. Plus on intervient
précocement, plus on a des chances d’empêcher le bégaiement de s’installer.
Il faut donc consulter afin de relever tout les symptômes en se basant sur les données recueillies au
cours de l’anamnèse. Il faut déterminer si le bégaiement est associé ou non à un retard de langage
ou de parole, dans ce cas on les traite simultanément.
Un petit bègue qui présente; des répétitions, nombreuses, des signes corporels associés, des
spasmes au niveau des lèvres, des spasmes respiratoires en phonation, des comportements d’efforts
en parlant, des conduites d’évitement (je ne sais pas), des silences prolongés dans le début de la
phrase ; est déjà un bègue installé dans son bégaiement. L’objectif est de faire en sorte que l’enfant
comprenne son bégaiement et apprendre à gérer sa parole.
Conduites à tenir
L’orthophoniste se place face à l’enfant, une balle dans la main. Lorsque le locuteur a la balle, il initie
la parole, puis envoie la balle à l’interlocuteur quand son tour de parole est terminé. Puis
l’orthophoniste accélère le rythme en ne gardant la balle en main que peu de temps. L’échange se
fait au rythme des lancers successifs.
L’objectif est d’initier la parole, de s’adapter au rythme de la parole de l’autre, d’attendre son tour et
d’observer des pauses.
b) Le travail de la voix
L’orthophoniste place dans une enveloppe des étiquettes sur lesquelles elle a écrit différentes
modalités des paramètres vocaux : parler trop fort, parler trop bas, parler trop aigu, parler trop
grave, parler avec un accent… A tour de rôle, l’enfant et l’orthophoniste piochent un papier dans
l’enveloppe et doivent faire deviner à l’autre de quelle modalité il s’agit.
c) Posture
L’orthophoniste place dans une enveloppe des étiquettes qui décrivent différentes postures
corporelles : parler trop près, parler trop loin, le corps trop rigide, le corps en mouvement de façon
exagérée, le corps mou. L’enfant pioche une étiquette et doit faire deviner en situation ce qui est
écrit sur le papier.
Ceci permet d’être capable d’analyser chez l’autre les différentes postures corporelles, les différents
déplacements du corps et la localisation, pour ensuite être capable soi-même de les utiliser au
service d’une communication efficace.
Il s’agit d’abord de se présenter à l’autre (nom, âge, classe ou profession, hobbies, particularités…), et
ensuite de présenter l’autre à une tierce personne.
Les objectifs recherchés dans cet exercice sont multiples : écouter l’autre, être en contact visuel avec
l’interlocuteur, sélectionner les indices pertinents dans le discours de l’autre pour les relayer ensuite
à une tierce personne, utiliser la mobilité du regard pour s’adresser à l’interlocuteur en relation
duelle puis aux interlocuteurs en relation à trois, poser des questions pour demander un
complément d’information ou une précision.
e) Le travail du maintien d’un thème
L’orthophoniste est placée en face de l’enfant. A chaque fois qu’elle tape dans ses mains, l’enfant
doit changer de thème ; puis les rôles s’inversent.
Cet exercice sert de contre-exemple à ce qu’il convient de faire pour une communication efficace.
L’incapacité à maintenir un thème déroute l’interlocuteur jusqu’à l’exclure de l’échange. Il n’a pas le
temps d’entrer et de participer à l’échange verbal. Pour communiquer, il faut d’abord parler de la
même chose et laisser le temps à l’autre de s’installer dans l’échange.
f) Le travail de la pertinence
L’orthophoniste présente à l’enfant sur la table 4 images qui ne diffèrent que par quelques détails.
L’enfant choisit une image dans sa tête, puis doit faire deviner à l’orthophoniste de quelle image il
s’agit.
Objectifs:
Pour conclure, généralement les bègues ont tendance à parler mieux lorsqu’ils sont plus détendus
Détente et relaxation
L’enfant bègue une fois détendu ne vit plus ses craintes habituelles et s’exprime sans difficulté
majeure
Respiration
Contrôler sa respiration abdominale permet une meilleure phonation et une bonne coordination
pneumo-phonique
Parler en chantonnant
Espacer et accentuer chaque syllabe en s’accompagnant de mouvements saccadés de bras et
de jambes
Frapper du doigt chaque syllabe
Parler en syllabe et écrire en même temps
Tracer un papier de vagues tout en synchronisant chaque syllabe avec le mouvement des
vagues
Marcher ou sauter en synchronisant chaque syllabe avec les pas ou les sauts exécutés
Parler en suivant le rythme de chanson folklorique
Parler en écho
Allonger toutes les voyelles
Faire des pauses après chaque phrase
Jeux de rôle
Exercices de peinture : peindre un dessin et raconter l’histoire du dessin par la suite
Dessin dictée : il faut faire travailler 2 enfants, le premier dessine, l’autre commente et vis
versa