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L'école primaire, ou

Grammaire française
élémentaire d'après
Lhomond : édition divisée en
108 leçons ; suivie de Règles
[...]

Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France


Couturier, Édouard. Auteur du texte. L'école primaire, ou
Grammaire française élémentaire d'après Lhomond : édition
divisée en 108 leçons ; suivie de Règles sur le doublement des
consonnes ; et d'un Tableau des principaux homonymes (8e
édition) / par E. Couturier,.... 1861.
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GMiUirFRANÇAISE
ÉLÉMf TAIRE
APRÈS

LHOMOND
Édition divisée en 108 leçons, suivie de Règles sur le doublement
des consonnes et d'un Tableau des principaux homonymes ;
OUVRAGE AVEC LEQUEL ON FERA FAIRE INCONTESTABLEMENTAUX ÉLÈVES

Avec le moins de temps possible,


Avec le moins depeine possible,
;
Les plus grandi progrès possibles

>- Par E. COUTURIER


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f Clarté, simplicité.

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LIBRAIRIE ÉLÉMENTAIRE DE E. DUCROCQ
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DE E. DUCROCO
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Vis-à-vis la rue Jacob, ci-devant
rue Hautefeuilk.
1861
PRÉFACE

Nous ne prétendons pas au titre de grammairien en publiant


cet ouvrage ; nous ne nous sentons pas apte, en effet, à poser les
règles de notre langue. Aussi n'est-ce point une grammaire que
nous avons entrepris de faire, mais un choix de définitions claires,
simples, faciles à apprendre et à enseigner. C'est une longue expé-
rience, acquise au sein d'une école, que nous avons voulu mettre au
service des années qu'il nous reste encore à passer au milieu des
enfants.
'Jo\

Nous avons divisé cet ouvrage en leçons, parce que nous avons
reconnu qu'une page compacte d'impression décourage l'élève, et
qu'une courte leçon ne l'effraie point. Nous avons appuyé les règles
par des exemples très-courts, parce que nous savons encore que
les exemples, qu'il est essentiel de se rappeler toujours, se logent
difficilement dans la mémoire lorsqu'ils sont trop longs. Le goût le
plus sévère a présidé au choix de ces exemples ; nous avons voulu
qu'ils laissassent dans l'esprit des enfants des idées de morale de
et
[religion, et qu'ils leur rappelassent sans cesse les principaux devoirs
de la vie. »
Peut-être trouvera-t-on que notre syntaxe, quoique réduite à ce
iqu'il ya deplus strictement nécessaire, est encore trop étendue
pour les élèves de nos écoles primaires. Nous savons en effet, que
la plupart des enfants n'ont pas le temps d'apprendre les règles de
la syntaxe; mais dans presque toutes les écoles se trouvent quel-
ques élèves qui vont au-delà de ce qu'il y a de plus élémentaire ;
;
nous n'avons pas oublié ces derniers, comme on le fait d'ordinaire
dans une foule de Grammaires incomplètes noas avons voulu leur
procurer l'avantage de pouvoir finir leurs études dans le livre où
ils les ont commencées, et que notre ouvrage répondît ainsi à tous
les besoins d'une école sur cette matière. D'ailleurs, à notre avis, la

semaine;
Grammaire doit servir de livre de lecture au moins deux fois par
c'est un excellent moyen de graver dans la mémoire des
enfants les règles qu'ils ont apprises, de ne pas leslaisser tout à
fait étrangers à celles qu'ils ne peuvent apprendre, et de rafraîchir
continuellement les connaissances grammaticales du maître.
Lhomond, qui avait apprécié le degré d'intelligence des enfants,
avait reconnu l'utilité des procédés mécaniques. Tous les grammai-
riens d'expérience l'ont reconnue avec lui. Nous ne négligeons pas
ce puissant moyen, qui fait connaître plus facilement aux élèves la
nature des mots.
Persuadé qu'il est impossible d'obtenir aucun bon résultat si l'on
ne joint la pratique à la théorie, nous avons composé un recueil de
dictées graduées fournissant la matière de plus de quatre cents
exercices orthographiques différents. Ces dictées, correspondant
par le numéro auxrègles de cette grammaire auxquelles elles servent
d'application, ont toutes une portée morale ou instructive, et
rappellent sans cesse aux enfants les devoirs qu'ils ont à remplir
envers Dieu, envers leurs parents, envers le prochain, envers eux-
mêmes.

Ouvrier de l'enseignement, notre seule ambition dans ce travail


a été de faire un outil à notre main, c'est-à-dire un livre avec lequel
nous puissions obtenir,
Avec le moins de temps possible,
Avec le moins de peine possible
Les plus grands progrès possibles.
,
Puissions-nous avoir résolu ce double et difficile problème !
Nous continuerons d'accueillir avec empressement les observa-
tions que messieurs nos confrères voudront bien nous adresser
tant sur la Grammaire que sur le Recueil de Dictées graduées.
Nous en avons reçu un grand nombre et nous tenons compte,
dans cette édition, de celles qui nous ont paru offrir le plus
d'intérêt. Notre livre, s'enrichissant ainsi de l'expérience de
écoles..
tous, deviendra l'ouvrage le mieux approprié aux besoins de nos
GRAMMAIRE FRANÇAISE
ÉLÉMENTAIRE.

PRE IIÈfiE PARTIE.

INTRODUCTION.

PREMIÈRE LEÇON.
i
1. La Grammaire est l'art de parler et d'écrire correcte-
ment. Parler, c'est exprimer sa pensée en prononçant des
mots. Écrire, c'est représenter les mots avec des lettres.
1 •«. Il y a deux sortes de lettres :
les voyelles et les con-
sonnes. Les voyelles sont a, e, i,.o, u, y. On les appelle
voyelles, parce que, seules, elles représentent une voix,

f
un son.
:
Les consonnes sont b, c, d,f, g,h, j, k, l, m, n, p, q,
r, s, t, v, x, z. On les appelle consonnes, parce qu'elles ne
représentent un son qu'avec le secours des voyelles.
j

S. Il y a deux sortes de
2e LEÇON.
:
les voyelles longues et
voyelles
les voyelles brèves. Les voyelles longues sont celles dont on
allonge le«on en les prononçant. Les voyelles brèvessont
celles qu'on prononce rapidement.
[ Exemple :
a est long dansplâtre, et bref danscravate.
1%

e est long dans tête, et bref dans charrette.


t
iest long dans gîte, et bref danslitre.
o est long dans côte, et bref dans mode.
u est long dans flûte, et bref dans butte.
3ELEÇON.
il ya trois sortes d'e -l'e muet, dont le son est peu
4.
sensible et quelquefois
:
nul, ,
comme dans table monde,

;
paiement, jalousie; — l'é fermé, qui se prononce la bouche
presque fermée, comme dans bonté,célérité — l'è ouvert,
qui se prononce la bouche presque ouverte, comme dans père,
mère, procès.
5. Les accents sont de petits signes qu'on met sur les

:: ;; :
voyelles pour indiquer un changement de prononciation.
Il y a trois accents
fermé prémédité
l'accent aigu ( r) qui se met sur l'é
l'accent grave ( ) qui se met sur l'c ou-
vert père, mère
:
l'accent circonflexe (A), qui se met sur la
plupart des voyelles longues apôtre.
4e LEÇO.
6.
:
Le tréma (") est un double point qu'on met sur une
voyelle pour la faire prononcer seule naïf, égoïsme.
1, La cédille ( a) est un signe qu'on met sous le c pour le
faire prononcer comme un s devant les voyelles a, o, u : fa-
çade, maçon, reçu.
8. Le traitd'union ( - ) est un signe qu'on met entre deux
ou plusieurs mots pour indiquer qu'on doit les prononcer
:
comme un seul moi-même, allez-vous-en.

adoucir la prononciation :
9. La lettre euphonique est une lettre qu'on emploie pour
va-t-elle parla-t-il. Dans ces
exemples, le t est une lettre euphonique.
5E LEÇON..
10. L'y s'emploie pour deux i après une voyelle: pays,
moyen,joyeux, qu'on prononce IJai-is, moi-ien, joi-ieux.
L'y s'emploie comme un i simpfe après une consonne.
au commencement ou à la fin des mots
dey.
:
mystère, yacht,

11.La lettre h est muette quand elle reçoit la liaison


des consonnes, comme dans l'homme, l'honneur, les
la liaison des consonnes:
hommes, les honneurs; elle est aspirée quand elle rejette
la honte, et non pasl'honte; les
hiboux, qu'on doit prononcer lè hiboux.
On ne fait pas la liaison quand on dit: des haricots, des
hannetons, des haines, des hameaux, des héros, des hangars,
des harengs.
6e LEÇON.

I. Unesyllabeestune ou
:
plusieurs lettres qu'on pro-
nonce par une seule émission de voix jour n'a qu'une
syllabe, che val en a deux, é co le en a trois.
13. Les mots variables sont ceux dont la terminaison
change d'orthographe. Les mots invariables sont ceux qui
s'écrivent toujours de la même manière.
14. Il y a en français dix espèces de mots, qu'on appelle

, : , ,
les parties du discours; ce sont le substantif, Varticle,
l'adjectif, le pronom, le verbe le participe l'adverbe la
et
préposition, la conjonction l'interjection.

CHAPITRE PREMIER.

DU NOM OU SUBSTANTIF.

7ELEÇON.
15. Le nom, ou substantif est un mot qui sert à nommer
les personnes et les choses, comme Pierre, Paul,cheval,
maison.
16. On connaît qu'un mot est un substantif quand on

:
peut y ajouter une qualité bonne ou mauvaise. Livre est un
substantif, parce qu'on peut dire beœu livre, petit livre,
mauvais livre; tableest un substantif, parce qu'on peut dire :
belle table, petite table, grande table.

lï. Il y
Se LEÇON.
:
a deux sortes de substantifs
mun et le substantif propre.
le substantif com-

1s. Le substantif commun est celui qui convient à tous


les objets de la même espèce, commehomme, cheval, maison.

;
Le mot homme convient à tous les hommes; le
motcheval
convient à tous les chevaux le mot maison convient à toutes
les maisons.
ÎO. Le substantif propre est celui qui ne convient pas à
tous les objets de la même espèce, comme Adam, Paris, la
Seine. Adam est un substantif propre, parce qu'il ne con-
vient pas à tous les hommes, parce que tous les hommes'ne
se nomment pas Adam. Paris est un substantif propre, parce
qu'il ne convient pas à toutes les villes, parce que toutes les
villesne se nomment pas Paris.
•80. La première lettre d'un substantif propre doit être ma-
juscule.

«1.
:
9E LEÇON.

Le Genre.
Il y a deux genres dans les substantifs
et le féminin
:

le masculin
le masculin, quand on parle d'êtres mâles,
comme le père, le lion: le
féminin, quand on parle d'êtres
femelles, comme la mère, la lionne.
88. On connaît qu'un mot est du genre féminin quand on
peut mettre avant le ou un. Pèreest du genre masculin, parce
qu'on peut dire le père, un père.
ie3. On connaît qu'un mot est du genre féminin quand on
peut mettre avant la ou une. Femnte est du féminin parce
:
qu'on peut dire une femme, la femme.
e4. Par imitation, on a donné un genre aux choses inani-
mées. Livre, soleil, château sont du genre masculin ; plume,
montagne, maison sont du genre féminin.
10eLEÇON.

85.
Le Nombre.
Il y a deux nombres dans les substantifs
etle'pluriel.
: le singulier

26. Le singulier, quand on parle d'un seul objet, comme


la rose, le jardin. La rose est au singulier, parce qu'on ne
parle que d'une seule rose.
87. Le pluriel, quand on parle de plusieurs objets,
comme les roses, les jardins. Roses et jardins sont au plu-
riel, parce qu'on parle de plusieurs roses et de plusieurs
jardins.
11e LEÇON.

Formation du pluriel dans lessubstantifs.


;
188. Règle générale. On forme le pluriel dans les substan-
tifs en ajoutant un s à la fin : le père, les pères la rose, les
roses.
29. REMARQUE. Les mots le, un, ce, ma, ta, sa, annoncent le
singulier; les mots les, des, ces, mes, tes, ses, annoncent le plnriel.
30. Certains substantifs ne s'emploient pas au pluriel,
comme la faim, la soif, la jeunesse, la vieillesse,l'humanité;
d'autres ne sont d'usage qu'au pluriel, comme ancêtres vê-
pres, ténèbres, funérailles, pleurs, obsèques.
,
12e LEÇON.
31. EXCEPTIONS. Les

; ; : ,
substantifs terminés au singulier
par s, x, z, ne changent pas au pluriel le bras les bras ;
le puits, tespuits la voix, les voix le crucifix, les crucifix;
le nez, les nez.
32. On forme le pluriel, dans les substantifs terminés au
;
singulier par ou, en ajoutant un s à la fin : un clou, des
clous unverrou,des-verrous.
,
'-.'
33.
:
Cependant chou, caillou, genou, bijou, pou,
joujou, prennent un x au pluriel un chou, des choux
caillou, des cailloux.
;
hibou
un
13E LEÇON.
34. On forme le pluriel, dans les substantifs terminés au

;
singulier par au et par eu, en ajoutant un x à la fin : le cha-
peau, les chapeaux le cheveu, les cheveux.
35. Dans les substantifs terminés par al et par ail, on

eaux:; le mal, les maux


les coraux
; ;
forme le pluriel en changeant al ou ail en aux et jamais en
le cheval, les chevaux le corail,
le soupirail, les soupiraux.

:
36. Mais bal, régal, carnaval, détail, portail, attirail,
éventail, camail, suivent la règle générale un bal, des bals,
un portail, desportails.

CHAPITRE II.

DE LARTICLE ;

14E LEÇON.

3". L'article est un mot que l'on place devant le sub-


stantif, pour en faire connaître le nombre et quelquefois le
genre.
38. :
Il y a deux sortes d'articles les articles simples et les
articles composés ou contractés.
::
Les articles simples sont le, la, les.
Les articles composés sont du, des, au, aux.
39. Les articles composés sont ainsi appelés parce qu'ils
:
renferment deux mots en un seul du est mis pour de le,
des pour de les, au pour à le, aux pour à les.

40. ,
15e LEÇON.
L'élision est la suppression dans quelques mots, des
lettres a, e, qu'on remplace par une apostrophe (') devant une
:
voyelle ou un h muet. On dit l'image pour la image, l'hon-
neur pour le honneur, j'aime pour je aime, ce qu'on dit
pour ce que on dit.
41. La contraction est la réunion des articles le, les, avec
un des mots à, de. On dit au ciel pour à le ciel, aux cieux
pour à les cieux, du pain pour de le pain, des fruits pour de
kifruits.

CHAPITRE 111.

DE L'ADJECTIF.

16e LEÇON.
LI..L'adjectifest un mot qui marque la qualité des per-
qui détermine signification du sub-
sonnes et des
stantif. — Exemple :
choses, ou la

,
Dieu est JUSTE et BON. Juste, bon sont des adjectifs parce
qu'ils expriment deux qualités de Dieu.
43. On connaît qu'un mot est adjectif quand on peut
jectifs
grand.
,
placer devant le mot très : bon, beau, grand, sont des ad-
1

:
parce qu'on peut dire très-bon, très-beau, très-

44.
17e LEÇON.
Il y a deux sortes d'adjectifs
et les adjectifs déterminatifs.
: les adjectifs qualificatifs

45. Les adjectifs qualificatifs sont ceux qui marquent la


qualité des personnes et des choses, comme bon père, belle
image, soldat courageux.

:
46. Les adjectifs déterminatifs sont ceux qui déterminent
la signification du substantif cette table, mon chapeau. Cette
indique la table dont je parle; mon fait connaître que chapeau
est en ma possession.

1 Il faut excepter certains adverbes, tels que luin, près, bien, mal,
vite, etc., et les adverbes qui dérivent des adjectifs, comme poli-
ment, honnêtement, sagement, etc.
ADJECTIFS QUALIFICATIFS.
18e LEÇON.
Accord de l'adjectif.
4?. L'adjectif s'accorde en genre et en nombre avec le mot
auquel il se rapporte.

masculin;;
L'adjectif est au masculin, quand il qualifie un substantif
l'adjectif est au féminin, quand il qualifie un sub-
stantif féminin l'adjectif est au singulier, quand il qualifie
un substantif singulier; l'adjectif est au pluriel, quand il

:
qualifie un substantif pluriel.
EXEMPLES Un enfant poli. Poli est au masculin et au singulier,
parce qu'il qualifie enfant qui est du masculin et au singulier.
Les femmes prudentes. Prudentes est au féminin et au pluriel,
parce qu'il se rapporte à femmes qui est du féminin et au pluriel.
19E LEÇON.

Formation du féminin dans les adjectifs.


48. RÈGLE. On forme le féminin, dans les adjectifs, en
ajoutant un muet à la fin :
e
Un homme grand, une femme grande.
— sensé, — sensée.
— poli, — polie.
— ingrat, — ingrate.
— soumis, — soumise.
— petit, — petite.

;
49. Tout adjectif terminé au masculin par un e muet ne
change pas au féminin on l'appelle adjectif de tout genre :
Un homme honnête, une femme honnête.
célèbre, — célèbre.

— habile, — habile.
— estimable, — estimable.
20e LEÇON.
50. Dans beaucoup d'adjectifs terminés au masculin par
une consonne, on forme le féminin en doublant cette consonne
et en ajoutant un e muet à la fin :
MASCULIN. FÉMININ. MASCULIN. FÉMININ.
cruel, cruelle. gentil, gentille.
-
pareil, pareille. paysan, paysanne.
nul, nulle. muet, muette.
ancien, ancienne. vieillot, vieillotte.
bas, basse. cadet, cadette.
gros, grosse. exprès, expresse.
51. Cependant complet, concret, discret, secret, inquiet,
replet, font au féminin, complète, concrète, discrète, secrète,
inquiète, replète.
2IE LEÇON.
6. Les adjectifs terminés au masculin par
: al ne prennent
pas deux 1 au féminin
MASCULIN. FÉMININ. MASCULIN. FÉMININ.
moral, morale. fatal, fatale.
libéral, libérale. théâtral, théâtrale.
communal, communale. partial, partiale.
53. Beau, nouveau, fouçmou,vieux,font au féminin
belle, nouvelle, folle, molle, vieille.
54. Ces adjectifs font aussi, au masculin, bel, nouvel, fol,
:
mol, vieil, quand ils sont placés avant un mot commençant
par une voyelle ou par un h muet bel homme, nouvel habit,
fol espoir, mol édredon, vieil ami.
22e LEÇON.
55. On forme le féminin dans les adjectifs terminés au
x
masculin par un x, en changeant en se: honteux, hontense;
jaloux, jalouse.
Cependant doux fait douce, roux fait rousse, faux fait
fausse.
'l
56. Dans les adjectifs terminés par f au masculin, on
:
change fen ve Un homme naït veuf, actif une femme
naïve, veuve, active.
;
5W. Dans les adjectifs terminés au masculin par c, on
forme le féminin en changeant c en que ou en che Un
homme public, caduc; une personne publique, caduque; un
:
homme blanc, franc, sec ; une personne blanche , franche ,
sèche.
Grec conserve le c au féminin : Une arméegrecque.

23e LEÇON.
58. Les adjectifs en gu, comme aigu, ambigu, prennent au
féminin un tréma sur l'e : aiguë, ambiguë.
59. Les adjectifs en er, comme léger, amer, fier, altier,
prennent un e muet au féminin et un accent grave sur l'avant-
;
;
CO. Malin fait maligne; bénin, bénigne
; ;;
dernier e : léger, légère fier, fière; altier, altière.
long, longue
; ;
; ;
frais, fraîche tiers, tierce favori, favorite coi, coite ras,
rase dissous, dissoute absous, absoute.
24e LEÇON.

61. Les adjectifs terminés en eur au masculin ont le fé-


:
minin en euse ou en trice en euse, quand on peut changer
:
eur en ant boudeur fait boudeuse, parce qu'on peut dire
boudant; flatteur fait flatteuse,.parce qu'on peut dire flattant.
6'i. Les adjectifs en eur ont leur féminin en trice, quand
:
on ne peut pas changer eur en ant consolateur, protecteur,
facteur, acteur, font consolatrice, protectrice, parce qu'on ne
peut pas dire consolatant, protectant.
63. EXCEPTIONS. Inspecteur, exécuteur, persécuteur, etc., font
inspectrice, exécutrice, persécutrice, quoiqu'on dise bien inspectant,
exécutant, persécutant.
Devin fait devineresse.
Enchanteur — enchanteresse.
Vengeur — vengeresse.
Défendeur — défenderesse.
Demandeur — demandeuse - a
qui l'habitudededemander.
Demandeur
Pêcheur
-- demanderesse — qui appelle en justice.
pêcheuse - qui pêchedupoisson.
Pécheur
Débiteur
-- pécheresse
débiteuse
— qui offense Dieu.
— qui vend, qui débite.
Débiteur
Chanteur
-- débitrice
chanteuse
— qui
doit une somme,
— qui aime à
chanter.
Chanteur - cantatrice — chanteur de profession.
25e LEÇON. ,?
exercé par les hommes ne changent pas au ;
64. Les adjectifs qui expriment un état principalement
tels sont:
féminin

moin:
auteur, professeur, imprimeur, écrivain, poète, soldat, té-

65.
Une femme écrivain, une femme témoin.
Châtain, agresseur, imposteur, fat,d'ispos, s'em-
ne
ploient pas au féminin.

:
66. Majeur, mineur, supérieur, antérieur, meilleur, ex-
térieur, intérieur, prennent un e muet au féminin majeure,
mineure. *
Gouverneur, serviteur, font gouvernante, servante.
26e LEÇON.

Formation du pluriel dans) les adjectifs.


61. On
;
forme le pluriel dans les adjectifs en ajoutant un s
à la fin : bon, bonne au pluriel, bons, bonnes.

gent pas au pluriel masculin


heureux,
;
68. Les adjectifs terminés au singulier pars, x, ne chan-
:
tels sont gris, gros, doux,

69.
riel masculin
veaux.
:
Les adjectifs terminés par au prennent un x au plu-
beau, nouveau; au pluriel, beaux, nou-

70.
: ; ;
La plupart des adjectifs en al ont leur pluriel masculin
en aux moral, moraux brutal, brutaux nasal, naRaux.

:
11. Mais les adjectifs fatal, 'Y.{aval, théâtral, pascal, etc.,
prennent un s au pluriel des jours fatals,des combats na-
vals.
27e LEÇON.

:
7%. Quand un adjectif qualifie deux substantifs singu-
liers, on le met au pluriel Le roi et le berger sont égaux
après la mort. Egaux est au pluriel, parce qu'il qualifie r01
et berger.
13. Quand un adjectif qualifie deux substantifs de diffé-
rents genres, on le met au masculin et au pluriel : Mon père
et ma mère sont contents.
94. Si l'adjectif n'a pas le même son pour les deux genres,

:
nier. Ne dites pas Un manteau et une robe blancs dites
Une robe et un manteau blancs.
;
l'oreille exige que l'on énonce le substantif masculin le der-
:
ADÉEGTirS DÉTERMINATIFS.
28e LEÇON.
:
95. Il y a quatre sortes d'adjectifs déterminatifs les dé-
monstratifs, les possessifs, les numériques et les indéfinis.
Lesadjectifsdémonstratifs sont ceux qui servent à indiquer
les personnes et les choses dont on parle.
:
Ces adjectifs sont ce, cet, cette, ces.
On met ce devant une consonne ou un h aspiré :: ce soldat,

::
ce héros; cet devant une voyelle ou un h muet
cethomme; cette devant un nom féminin cette femme ces ;
cet enfant,

s'emploie pour le pluriel des deux genres ces hommes, ces


femmes.
29E LEÇON.
96. Les adjectifs possessifs sont ceux qui marquent la pos-
session des personnes et des choses dont on parle. Ces adjec-
:
tifs sont
MASCULIN SINGULIER:: mon, ton, son, notre, votre, leur.
FÉMININ SINGULIER
:
PLURIEL DES DEUX GENRES
ma, ta, sa, notre, votre, leur.
mes, tes, ses, nos, vos, leurs.
9». Mon, ton, son, s'emploient pourma, ta, sa, avant un

muet:
substantif féminin commençant par une voyelle ou un h
mon âme, ton épée, son humeur.
REMARQUE. Il ne faut pas confondre ces démonstratif avec ses
possessif; ces démonstratifne
:
peut jamais se tourner par de lui,
d'elle; ses possessif peut toujours subir ce changement
apprend SES lefons. Les leçons de qui? d'elle.
Sophie

30e LEÇON.
98. Les adjectifs numériques sont ceux qui marquent le

Ces adjectifs sont:


nombre des objets dont on parle.

vingt, cent, mille, etc.


un, deux, trois, quatre, cinq, dix,
"9. Les adjectifs ordinaux sont ceux qui marquent l'or-
dre, le rang, comme premier, deuxième, troisième, etc. > -
80. Les adjectifs indéfinis sont ceux qui déterminent les
personnes et les choses d'une manière générale et peu pré-
cise.
Ces adjectifs sont : autre, aucun, tout, tel, quel, nul,
maint, certain, quelque, même, chaque, plusieurs, quel-
conque.
31E LEÇON.
81.
:
Le substantif peut être employé comme adjectif; c'est
lorsqu'il en remplit la fonction Il était BERGER et il devint
ROI; berger et roi sont employés comme adjectifs, parce
qu'ils marquent les qualités du mot il.

:
88. L'adjectif peut' être employé comme substantif, c'est
quand il représente une personne ou une chose l'hypocrite,
l'avare, un ingrat.
83. Le substantif employé comme adjectif n'est jamais
précédé d'aucun déterminatif; l'adjectif employé comme sub-
stantif est toujours précédé d'un déterminatif.

CHAPITRE IV.

DU PRONOM.
32e LEîoN.
84. est un mot qu'on met à la
Le pronom place du sub-
:
stantif pour en éviter la répétition
Dieuestjuste, il récompense la vertu. — Le mot il est un
pronom, parce qu'il tient la place du substantif Dieu et em-

:
pêche de le répéter. Sans le secours de ce mot il aurait fallu
dire Dieu estjuste, Dieu récompense la vertu.
Le pronom est toujours du même genre et du même nombre

:
que le substantif dont il tient la place.
85. Il y a cinq sortes de pronoms les personnels, les dé-
montratif., les possessifs, les relatifs et les indéfinis.
33E LEÇON.
se. Les pronoms personnels sont ceux qui désignent plus
particulièrement les personnes.
87. On entend par personne, en terme de grammaire, le
rôle qu'un mot joue dans le discours.

je
: :
88. Il y a trois personnes la première est celle qui parle
dors; la seconde est celle à quil'on parle toi, tu
:
;
moi,
dors la troisième est celle de qui l'on parle :
lui, il dort.
:
89.

t
Les pronoms personnels sont

1"
1re PERSONNE.
[ moi'
(Nous, P°ur'eSINGU'JER;)Cesprronoms
pour le pluriel, f
,( te,to, pourlesinglier;
pERSONriE.

2eP,ERSONNE Tu, t
1.]4
so n es
ideuxgenres.
ERSONNE. t
Vous, pourlepluriel. eux genres.
il, le, le masculin singulier;
pour le féminin singulier;
pour
Elle, la,
pourle masculin pluriel;
l
Ils,eux,
3E PERSONNE. Elles, pour le féminin pluriel;
Lui, les, leur, pour les deux genres
Se, soi, en y, pour les deux genres et les
;
deux nombres.
34e LEÇON.
00. REMARQUES. Le, la, les, sont pronoms personnels quand

:
ils représentent un substantif; alors ils sont ordinairement placés
avant un verbe je le vois, je la chéris, je les'crains.
Le, la, les, sont articles quand ils accompagnent un substantif :
le soldat, la vertu, les prières.
91. pronom en
Le signifïl de lui, d'elle, d'eux, de cela:
Voilà Sophie, j'en parlais; c'est-à-dire je parlais d'elle. Des
chagrins, nous en avons; c'est-à-dire nous avons de cela, des
chagrins.
9. Le pronom y signifiec'est-à-dire
traître, je ne m'y
à lui, à elle, à :
cela C'est un
fie pas; je ne me fie pas à lui.
J'aime l'histoire, je m'y applique; c'est-à-dire je m'applique
à cela, à l'histoire.
35E LEÇON.
93. Les pronoms démonstratifs sont ceux qui représen-
parle. ,
tent et qui indiquent les personnes et les choses dont on

Ces pronoms sont


SINGULIER.
MASCULIN. FÉMININ.
:
*

PLURIEL.
MASCULIN. FÉMININ.
Celui, celle, Ceux, celles,
celui-ci, celle-ci, ceux-ci, celles-ci,
celui-là, celle-là. ceux-là, celles-là.
ce, ceci, cela.

;
94. REMARQUES. Celui-ci, celle-ci, ceux-ci, ceci, s'em-
ploient pour désigner des choses proches celui-là, celle-là,
ceux-là, cela, pour désigner des choses éloignées.
95. Le mot ce est adjectif quand il est placé avant un substan-
: : ;
tif Ú soldat; il est pronom quand il est placé -avant un verbe ou
suivi des pronoms qui, que, quoi, dont ce sont les Romains ce
qui plaît ; ce dont vous parlez.
9®. Le pronom se est toujours placé avant un verbe pronominal,
et signifie lui, eux, elles, ou à lui, à eux, à elle.
86e LEÇON.
99. Les pronoms possessifs sont ceux qui représentent un
substantif et qui en marquent la possession. Ces pronoms
sont :
SINGULIER. PLURIEL.
MASCULIN. FÉMININ. MASCULIN. FEMININ.
Lemien, la mienne, Les miens, les miennes,
letien, la tienne, les tiens, les tiennes,
lesien, lasienne, les siens, les siennes.
le nôtre, lanôtre, DES DEUX GENRES.
levôtre, lavôtre, Lesnôtres,
leleur, laleur. les vôtres,
les leurs.
98. Les pronoms possessifs lenôtre, la v6tre, prennent un
:
accent circonflexe sur Yô; les adjectifs possessifs notre, votre,
n'en prennent point Votre bonheur fera le nôtre.
Les pronoms possessifs s'analysent comme un seul mot.
37e LEÇON.
99. Les pronoms relatifs sont ceux qui représentent un
substantif et qui servent à lier deux membres de phrase.
Ces pronoms sont:
quelle, auquel, duquel.
qui, que, quoi, dont^ où, lequel, la-

SOO. Le pronom relatif s'accorde avec son antécédent. On


appelle antecédent le mot auquel se rapporte le pronom relatif,
et ce mot est toujours placé avant le pronom :
Dieu, qui a créé le monde,estpuissant. Qui est au mascu-
lin et au singulier, parce qu'il se rapporte à Dieu, son anté-
cédent, qui est du masculin et au singulier.
101. Les pronoms indéfinis sont ceux qui rappellent l'idée
des personnes ou des choses d'une manière vague, indétermi-
née. Ces pronoms sont :
On, quiconque, autrui, chacun, tout, rien, quelqu'un,
personne, l'un, l'autre, plusieurs, tel, nul, aucun.

CHAPITRE V.

DU VERBE.

38e LEÇON.
10.. Leverbe est un mot qui exprime que l'on est ou que
l'on fait quelque chose.
:
103. Il ya deux sortes de verbes le verbe être, qu'on ap-
pelle aussi verbe substantiel le verbe attributif.
104. Le verbe être marque l'existence des personnes et des
choses, comme je suis, nous sommes, il sera.
105. Le verbe attributif exprime l'état ou l'action du su-
jet, comme dormir, vivre, chanter.

;
lOO. Les verbes attributifs sont composés du verbe êtreet
de leur participe présent ils renferment l'idée de l'existence
et celle d'un attribut ou manière d'être du sujet; ainsi dor-
mir,c'est être dormant; chanter, c'est être chantant; je vis,
tu cours, sont mis pour je suisvivant, tu es courant.
i09 qu'un mot est verbe quand on peut Je
On connaît
placer après les pronoms je, tu, il, nous, vous. Lire est un
verbe, parce qu'on peut dire :je lis,tu lis, nous lisons, vous
lisez.
39E LEÇON.
lOS. Le sujet du verbe est le mot qui représente la per-

:
sonne ou la chose qui est dans l'état ou qui fait l'action mar-

;
quée par le verbe Paul écrit. L'action d'écrire est faite par
Paul donc Paul est le sujet.
1©9. On connaît le sujet du verbe en faisant questionla
? ?
;
qui est-ce qui pour les personnes, et qu'est-ce qui pour les
choses :
la réponse indique le sujet Nous aimons Dieu. Qui
EST-CE QUI aime Dieu? — Rép. Nous; nous est lesujet de

tourne.*
aimons. Laterre tourne. QU'EST-CE QUI tourne? — Rép. La
;i
terre la terre est le sujet de
io. Les mots qui peuvent être sujets d'un verbe sont :
le substantif,lepronom, l'infinitif, l'adverbe de quantité.
>.,
40e LEÇON.

Du mode.
111. On appelle mode la manière d'exprimer l'état ou
l'action.
Ily a cinq modes :
L'infinitif, qui exprime l'état oul'action d'une manière

générale, sans nombre ni personne
FAIRE du bien aux autres, c'est OBÉIR à
: Dieu.
-C'

2° L'indicatif, qui affirme que la chose est, qu'elle a été ou


qu'elle sera.
;,
J'AIME, J'AI AIMÉ, J'AIMERAI toujours mes père et mère.
3° Le conditionnel, qui exprime que la chose serait ou
aurait été, moyennant une condition :
L'homme serait plus heureux s'ilsavait borner ses désirs.

ment : le
4° L'impératif, qui exprime une prière, un commande-

REGARDEZ ciel, et CROYEZ en Dieu


5° Le subjonctif, qui exprime un souhait, un doute
crainte :
, une

Je souhaite que vous SOYEZ toujours sage.


118. REMARQUE. L'indicatif, le conditionnel, l'impératif et le
subjonctif sont appelés modes personnels, parce qu'ils s'emploient
avec un sujet de l'une ou de l'autre personne avec lequel le verbe
s'accorde.
;
L'infinitif n'ayant pas de sujet, n'a pas non plus de personne on
l'appelle mode impersonnel.

41E LEÇON.

f13. On appelle temps, la forme que prend le verbe pour


marquer à quelle partie de la durée se rapporte l'état ou l'ac-
tion dont on parle.

verbes:
114. Il y a trois époques ou temps principaux dans les
:
Io le présent, qui marque que la chose se fait au mo-
ment où l'on parle je lis, nous lisons ;
:
2° Le passé, qui marque que la chose a été faite j'ai lu,
vous avez parlé;
3o Le futur, qui marque que la chose sera ou se fera je
lirai, vous parlerez.
:
42E LEÇON.

115. Conjuguer un verbe, c'est l'écrire ou le réciter


sous toutes les formes nécessaires pour exprimer nos pen-
sées.
116. Il y a quatre conjugaisons différentes, que l'on dis-
tingue par la terminaison du présent de l'infinitif.
La première conjugaison a le présent de l'infinitif terminé
par er, comme parler, chanter, sonner;
La deuxième par ir, comme tenir, finir, courir;
La troisième par oir, comme devoir, pouvoir, recevoir;
La quatrième par re, comme rendre, boire, rire.
111. Les verbes auxiliaires sont ceux qui servent à con-
juguer les autres verbes. Il y a deux verbes auxiliaires, qui
sont le verbe être et le verbe avoir.
CONJUGAISON DU VERBE ÊTRE.
INFINITIF. PASSÉ INDÉFINI.

PRÉSENT. J'ai été.


Être. Tuas été.
INFINITIF PASSÉ.
Ila été.
Avoir été. Elleaété.
Nous avons été.
PARTICIPE PRÉSENT. Vous avez été.
Étant.
Ilsontété.
PARTICIPE PASSÉ i. Elles ont été.
Été, ayant été.
PASSÉ ANTÉRIEUR.
INDICATIF.
PRÉSENT.
J'eus été.
Jesuis. Tu eus été.
Tues. Il eut été.
Il est. Elleeutété.
Elleest. Nous eûmes été.
Nous sommes. tJ Vous eûtes été.
Vous êtes. Ils eurent été.
Ilssont. Elles eurent été.
Elles sont. PLUS-QUE-PARFAIT.

J'étais.
IMPARFAIT.
-
'#
Javaisete.
Tu étais. Tu avais été.
Il était. Il avait été.
Elle était. Elleavaitété.
Nous étions. Nousavionsété.
Vous étiez. Vous aviez été.
Ils étaient. Ilsavaientété.
Elles étaient. Elles avaient été.
PASSÉ DÉFINI. FUTUR SIMPLE.
Je fus. Je serai.
Tu fus. Tu seras.
Il fut. Ilsera.
Ellefut. * Ellesera.
Nous fûmes. Nous serons.
Vous fûtes. Vous serez.
Ils furent. Ils seront.
Elles furent. Elles seront.

1 Le participe passé du verbe être est toujours invariable.


FUTUR ANTÉRIEUR. SUBJONCTIF.
J'aurai été.
Tu auras été. PRÉSENT OU FUTUR.
Il aura été.
Elle aura été. Que je sois.
Nous aurons été. Que tu sois.
Vous aurez été. Qu'il soit.
Ils auront été. Qu'elle soit.
Elles auront été. Que nous soyons.
Que vous soyez.
CONDITIONNEL. Qu'ils soient.
Qu'elles soient.
PRÉSENT.
Jeserais. IMPARFAIT.
Tuserais.
Ilserait. Que je fusse.
EUe serait. Que tu fusses.
Nous serions. Qu'il fût.
Vous seriez. Qu'elle fût.
Ilsseraient. Que nous fussions.
Elles seraient.* Que vous fussiez.
PASSÉ, Qu'ils fussent.
J'aurais été. Qu'elles fussent.
Tu aurais été.
Il auraitété. PASSÉ.
Elle aurait été. Que j'aie été.
Nous aurions été. Que tu aies été.
Vous auriez été. Qu'il ait été.
Ils auraient été. Qu'elle ait été.
Elles auraient été. Que nous ayons été.
PASSÉ ANTÉRIEUR. Que vous ayez été.
J'eusseété. Qu'ils aient été.
Tueussesété. Qu'elles aient été.
Il eût été.
Elle eût été. PLUS-QUE-PARFA1T.
Nous eussions été.
Que j'eusse été.
Vous eussiez été.
Ils eussentété. Que tu eusses été.
Elles eussent été. Qu'il eûtété.
Qu'elle eût été.
IMPÉRATIF. Que nous eussions été.
Sois. Que vous eussiez été.
Soyons. Qu'ils eussent été.
Soyez. Qu'elles eussent été.
CONJUGAISON nu VERBE AVOIR.
INFINITIF. Vous eûtes.
Ils eurent.
PRÉSENT. Elles eurent.
Avoir.
PASSÉ INDÉFINI.
INFINITIF PASSÉ. J'ai eu.
Avoir eu. Tu as eu.
Ilaeu.
PARTICIPE. Elleaeu.
PRÉSENT. Nous avons eih
Ayant. Vous avez eu.
Ils ont eu.
PARTICIPE PASSÉ. Ellesonteu.
Eu, eue, ayant eu.
PASSÉ ANTÉHlEUR.
INDICATIF. J'euseu.
Tu eus eu.
PRÉSENT. Ileuteu.
J'ai. Elle eut eu.
Tuas. Nous eûmes eu.
Ila. Vous eûtes eu.
Ellea. Ils eurent eu.
Nous avons. Elles eurent eu.
Vous avez.
PLUS-QUE-PARFAIT
Ilsont. J'avais eu.
Elles ont.
Tu avais eu.
IMPARFAIT. Il avait eu.
J'avais. Elle avait eu.
Tu avais. Nous avions eu.
Il avait. Vous aviez eu.
Elle avait. Ils avaient eu.
Nous avions. Ellesavaienteu.
Vousaviez.
Ils avaient. FUTUR SIMPLE.
Elles avaient. J'aurai.
Tu auras.
PASSÉ DÉFINI. Ilaura.
J'eus. Elleaura.
Tu eus. Nousaurons.
Ileut. Vous aurez.
Elleeut. Ils auront.
Nous eûmes. Elles auront.
FUTUR ANTÉRIEUR. SUBJONCTIF.
J'aurai eu.
Tuauraseu. PRÉSENT OU FUTUR.
11auraeu.
Elleaura eu. Que j'aie.
Que tu aies.
Nous aurons eu.
Qu'il ait.
Vous aurez eu.
Ilsauronteu. Qu'elle ait.
Ellesauronteu. Que nous ayons.
Que vous ayez.
CONDITIONNEL. Qu'ils aient.
PRÉSENT.
Qu'elles aient.
J'aurais.
IMPARFAIT.
Tu aurais.
Il aurait. Que j'eusse.
Elle aurait. Que tu eusses.
Nous aurions. Qu'il eût.
Vous auriez. Qu'elle eût.
Ils auraient. Que nous eussions.
Elles auraient. Que vous eussiez.
PASSÉ. Qu'ils eussent.
J'aurais eu. Qu'elles eussent.
Tuauraiseu.
Il aurait eu. PASSÉ.
Elle aurait eu. Que j'aie eu.
Nous aurions eu. Que tu aies eu.
Vous auriez eu. Qu'il ait eu.
Ils auraient eu. Qu'elle ait eu.
Elles auraient eu. Que nous ayons eu.
PASSÉ ANTÉRIEUR. Que vous ayez eu.
J'eusse eu. Qu'ils aient eu.
Tu eusses eu. Qu'elles aient eu.
Ileûteu.
Elle eût eu. PLUS-QUE-PARFAIT.
Nous eussions eu.
Que j'eusse eu.
Vous eussiez eu. Que tu eusses eu.
Ils eussent eu. Qu'il eût eu.
Elles eussent eu. Qu'elle eûteu.
IMPÉRATIF. Que nous eussions eu.
Aie. Que vous eussiez eu.
Ayons. Qu'ils eussent eu.
Ayez. Qu'elles eussent eu.
Verbes modèles des quatre conjugaisons *

Le verbe chanter sert de modèle aux verbes de la première coiit


jugaison.
Le verbe finir sert de modèle à ceux de la deuxième.
Le verbe recevoir sert de modèle à ceux de la troisième.
Le verbe rendre sert de modèle à ceux de la quatrième.
Tous les verbes réguliers peuvent servir de modèle.

Première conjugaison, en er.


INFINITIF. PASSÉDÉFINI.
PRÉSENT. Je chantai.
Chanter. Tu chantas.
INFINITIF PASSÉ. Il chanta.
Avoirchanté. Elle chanta.
PARTICIPE PRÉSENT. Nous chantâmes.
Chantant. 1. Vous chantâtes.
PARTICIPE PASSÉ. Ils chantèrent
Chanté, chantée, ayant chanté. Elles chantèrent.
INDICATIF. PASSÉ INDÉFINI.
PRÉSENT. J'ai chanté.
Je chante. Tuas chanté.
Tu chantes. Ila chanté.
Il chante. "j
Elle a chanté.
Ellechante. Nous avons chanté.
Nous chantons. Vous avez chanté.
Vous chantez. Ils ont chanté.
Ilschantent. Elles ont chanté.
Elles chantent.
PASSÉ ANTÉRIEUR.
IMPARFAIT.
Je chantais. J'eus chanté.
Tu chantais. Tu eus chanté.
Il chantait. Ileut chanté.
Elle chantait. Elleeut chanté.
Nous chantions. Nous eûmes chanté.
Vous chantiez. Vous eûtes chanté.
Ils chantaient. Ilseurent chanté.
Elles chantaient. Elles eurent chanté.
PLUS-QUi-PARFAIT. Elle aurait chanté.
J'avais chanté. Nous aurions chanté.
Tu avais chanté. Vousauriez chanté.
11 avait chanté. Ils auraient chanté.
Elleavait chanté. Elles auraient chanté.
Nous avions chanté. PASSÉ ANTÉRIEUR.
Vous aviez chanté. J'eusse chanté.
Ils avaient chanté. Tu eusses chanté.
Elles avaient chanté. Ileût chanté.
FUTUR SIMPLE. Elleeût chanté.
Je chanterai. Nous eussions chanté.
Tu chanteras. Vous eussiez chanté.
Il chantera. Ils eussent chanté.
Elle chantera. Elles eussent chanté.
Nous chanterons.
Vous chanterez. IMPÉRATIF.
Ils chanteront. 1 Chante.
Elles chanteront. Chantons.
FUTUR ANTÉRIEUR. Chantez.
J'aurai chanté.
chanté. SUBJONCTIF.
Tu auras
Ilaura chanté. PRÉSENT OU FUTUR.
Elleaura chanté. Il fautj.il faudra
Nousaurons chanté.
Que je chante.
Vous aurez chanté.
Que tu chantes.
Ilsauront. chanté. Qu'il chante.
Elles auront chanté. Qu'elle chante.
CONDITIONNEL. "Que nous chantions.
PRÉSENT.
Que vous chantiez.
Qu'ils chantent.
Je chanterais. Qu'elles chantent.
Tu chanterais.
Il chanterait. IMPARFAIT.
Elle chanterait. Il fallait, il faudrait
Nous chanterions. Que je chantasse.
Vous chanteriez. Que tu chantasses.
Ils chanteraient. Qu'il chantât.
Elles chanteraient. Qu'elle chantât.
PASSÉ. Que nous chantassions.
J'aurais chanté. Que vous chantassiez.
Tu aurais chanté. Qu'ils chantassent.
Il aurait chanté. Qu'elles chantassent.
PASSÉ. PLUS-QUE-PARFAIT.
Il faut, il est possible Il aurait fallu
Que j'aie chanté. Que j'eusse chanté.
Que tu aies chanté. Que tu eusses chanté.
Qu'il ait chanté. Qu'il eût chanté.
Qu'elle ait chanté. Qu'elle eût chanté.
Que nous ayons chanté. Que nous eussions chanté.
Que vous ayez chanté, Que vous eussiez chanté.
Qu'ils aient chanté. Qu'ils eussent chanté.
Qu'elles aient chanté. Qu'elles eusse.nt chanté.
Ainsi se conjuguent tous les verbes qui ont le présent de
:
l'infinitif terminé par er, tels que aimer, estimer, honorer,
inviter, présenter, critiquer, marmotter, carreler, inventer,
flatter, parler, marcher.

Deuxième conjugaison, en ire


INFINITIF. Nousfinissions.
Vous finissiez.
PRÉSENT.
Us finissaient.
Finir.
INFINITIF PASSÉ. PASSÉ DÉFINI.
Avoir fini. Je finis.
? PARTICIPE PRÉSENT. Tu finis.
Finissant. Ilfinit.
PARTICIPE PASSÉ. Nous finîmes.
Fini, finie, ayantfini. Vous finîtes.
Ils finirent.
INDICATIF. PASSÉ INDÉFINI.
PRÉSENT.
J'ai fini.
Je finis. fini.
Tu as
Tu finis. Ila fini.
Il ou elle finit. fini.
Nous avons
Nous finissons. fini.
Vous avez
Vous finissez. Ilsont fini.
Ils ou elles finissent.
PASSÉ ANTÉRIEUR.
IMPARFAIT.
Je finissais. J'eus fini.
Tu finissais. Tu eus fini.
Il finissait. Ileut fini.
Nous eûmes fini. PASSÉ ANTÉRIEUR.
Vous eûtes fini. J'eusse fini.
Ils eurent fini. Tu eusses fini.
PLUS-QUE-PARFAIT. Il eût fini.
J'avais fini. Nous eussions fini.
Tuavais fini. Vous eussiez fini.

,
Il avait fini. Ils eussent fini.
Nous avions fini. IMPÉRATIF.
Vous aviez fini.
Ils avaient fini. Finis.
Finissons.
FUTUR SIMPLE.
Finissez.
Je finirai.
Tu finiras. SUBJONCTIF.
Il finira.
Nous finirons. PRÉSENT OU FUTUR.
Vous finirez. Il faut, il faudra
Ils finiront.
Que je finisse.
FUTUR ANTÉRIEUR.
J'aurai fini.
Que tufinisses.
Qu'il finisse.
Tu auras fini.
Que nous finissions.
Il aura fini.
Que vous finissiez.
Nous aurons fini. Qu'ils finissent.
Vous aurez fini.
Ils auront fini. IMPARFAIT.

CONDITIONNEL.
Il fallait, il faudrait
Que je finisse.
PRÉSENT. Que tufinisses.
Je finirais. Qu'il finît.
Tufinirais. Que nous finissions.
Il finirait. Que vous finissiez.
Nous finirions. Qu'ilsfinissent.
Vous finiriez. PASSÉ.
Ils finiraient.
Il faut, il est possible
J'aurais
Tu aurais
PASSÉ.
fini.
fini.
Que j'aiefini.
Que tu aies fini.
Il aurait fini. Qu'il ait fini.
Nous aurions fini. Que nous ayons fini.
Vous auriez fini. Que vous ayez fini.
Ils auraient fini. Qu'ils aient fini.
PLUS-QUE-PARFAIT. Qu'il eût fini.
Il aurait fallu Que nous eussions fini.
Que j'eusse fini. Que vous eussiez fini.
Que tu eusses fini. Qu'ils eussent fini.
Ainsi se conjuguent tous les verbes qui ont le présent de
:
l'infinitif terminé par ir, tels que punir, bâtir, blanchir,
embellir, vieillir, nourrir, avertir, guérir, ternir, enrichir,
adoucir.

Troisième conjugaison, en oi.


INFINITIF. PASSÉ DÉFINI.
Je reçus.
PRÉSENT.
Tu reçus.
Recevoir. Il reçût.
INFINITIF PASSÉ. Nous reçûmes.
Avoir reçu. Vous reçûtes.
Ils reçurent.
PARTICIPE PRÉSENT.
PASSÉ INDÉFINI.
Recevant.
J'ai reçu.
PARTICIPE PASSÉ. Tuas recu.
Reçu, reçue, ayant reçu. Ila reçu.
Nous avons recu.
INDICATIF. Vousavez reçu.
Ils ont reçu.
PRÉSENT.
PASSÉ ANTÉRIEUR.
Je reçois. J'eus
Tureçois. reçu.
Tu eus reçu.
Il ou eUe reçoit.
Il eut reçu.
Nous recevons.
Nous eûmes reçu.
Vous recevez. Vous eûtes
Ilsou elles reçoivent. reçu.
Ils eurent reçu.
IMPARFAIT. PLUS-QUE-PARFAIT.
Je recevais. J'avais reçu.
Tu recevais. Tu avais
Il recevait. reçu.
Il avait recu.
Nous recevions. Nous avions reçu.
Vous receviez. Vous aviez
Ils recevaient. reçu.
Ils avaient reçu.
FUTUR SIMPLE.
IMPÉRATIF.
Je recevrai. Reçois.
Tu recevras. Recevons.
Il recevra. Recevez.
Nous recevrons. SUBJONCTIF.
Vous recevrez. PRÉSENT OU FUTUR.
Ils recevront. Il faut, il faudra
x FUTUR ANTÉRIEUR. Que je reçoive.
J'aurai reçu. Que tu reçoives.
Tu auras reçu.
Qu'ilreçoive.
Ilaura reçu. Que nous recevions.
Nous aurons reçu.. Que vous receviez.
Vous aurez reçu. Qu'ils reçoivent.
Ils auront reçu. IMPARFAIT.
CONDITIONNEL. Il fallait, il faudrait
Que je reçusse.
PRÉSENT. Que tu reçusses.
Je recevrais. Qu'il reçût.
Tu recevrais. Que nous reçussions.
Il recevrait. Que vous reçussiez.
Nous recevrions. Qu'ils reçussent.
Vous recevriez. PASSÉ.
Ils recevraient. Il faut, il est possible
PASSÉ. Que j'aie reçu.
J'aurais reçu. Que tu aies reçu.
Tuaurais reçu. ait
Qu'il reçu.
Il aurait reçu. Que nous ayons reçu.
Nous aurions Quevousayez reçu.
reçu.
Vous auriez reçu. Qu'ilsaient reçu.
Ils auraient reçu. PLUS-QUE-PARFAIT.
PASSÉ ANTÉRIEUR. Il aurait fallu
T'eusse reçu. Que j'eusse reçu.
Tu eusses reçu. Que tu eusses reçu.
11eût reçu. Qu'ileût reçu.
Nouseussions reçu. Que nous eussions reçu.
Vous eussiez reçu. Que vous eussiez reçu.
Ils eussent reçu. Qu'ilseussent reçu.
Parmi les verbes dela troisième conjugaison, il n'y a que

;
ceux qui ont l'infinitif en evoir, comme devoir, apercevoir,
qui se conjuguent régulièrement sur recevoir les autres ver-
bes sont irréguliers.
Quatrième conjugaison, en re.
INFINITIF. PASSÉ ANTÉRIEUR.

Rendre.
PRÉSENT.

INFINITIF PASSÉ.
J'eus
Tu eus
Ileut
, rendu.
rendu.
rendu.
Avoir rendu. Nous eûmes rendu.
Vous eûtes rendu.
PARTICIPE PRÉSENT. Ilseurent rendu.
Rendant.
PLUS-QUE-PARFAIT.
PARTICIPE PASSÉ.
Rendu, rendue, ayant rendu. J'avais rendu.
Tuavais rendu.
INDICATIF. Il avait rendu.

Je rends.
Tu rends.
PRÉSENT.

Ilou elle rend.


Nous avions
Vous aviez
Ils avaient ,
FUTUR SIMPLE.
rendu.
rendu.
rendu.

Nous rendons. Je rendrai.


Vous rendez. Tu rendras.
Ilsouelles rendent. Il rendra.
IMPARFAIT. Nous rendrons.
Je rendais. Vous rendrez.
Tu rendais. Ils rendront.
Il rendait.
Nous rendions.
Vous rendiez.
Usrendaient.
J'aurai
Tu auras
e
FUTUR ANTÉRIEUR.
rendu.
rendu.
PASSÉ DÉFINI. Il aura rendu.
Je rendis. Nous aurons rendu.
Tu rendis. Vous aurez rendu.
Il rendit. Ils auront rendu.
Nous rendîmes.
Vous rendîtes. CONDITIONNEL.
Ils rendirent.
PASSÉ INDÉFINI. PRÉSENT.
J'ai rendu. Je rendrais.
Tuas. rendu. Tu rendrais.
Ila rendu. Ilrendrait.
Nous avons rendu. Nous rendrions.
Vous avez rendu. Vous rendriez.
Ilsont rendu. Ils rendraient.
PASSÉ. IMPARFAIT.
J'aurais rendu. Il fallait, il faudrait
Tu aurais rendu.
Il aurait rendu. Que je rendisse.
Nous aurions rendu. Que tu rendisses.
Vous auriez rendu. Qu'il rendît.
Ilsauraient rendu. Que nous rendissions.
PASSÉ ANTERIEUR. Que vous rendissiez.
J'eusse rendu. Qu'ils rendissent.
Tu eusses rendu.
PASSÉ.
Il eût rendu.
Nous eussions rendu. Il faut, il est possible
Vouseussiez rendu. rendu.
rendu. Que j'aie
Ils eussent rendu.
Que tu aies
IMPÉRATIF. Qu'ilait rendu.
Rends. Que nous ayons rendu.
Rendons. Il Que vous ayez rendu.
Rendez. Qu'ils aient rendu.
SUBJONCTIF.
PLUS-QUE-PARFAIT.
PRÉSENT OU FUTUR.
Il faut, il faudra Il aurait fallu
Que je rende. Que j'eusse rendu.
Que tu rendes. Que tu eusses rendu.
Qu'il rende. Qu'il eût rendu.
Que nous rendions. Que nous eussions rendu.
Que vous rendiez. Que vous eussiez rendu.
Qu'ils rendent. Qu'ils eussent rendu.
Conjuguez de même tous les verbes qui ont le présent de
l'infinitif terminé par re, comme entendre, défendre, atten-
dre, répandre, tordre, mordre, vendre, répondre, tondre,
prendre.
43e LEÇON.

Accord du verbe.
118.Le verbes'accorde avec son sujetennombre en et
personne. Or, si le sujet est du singulier ou du pluriel, le
verbe est au singulier ou au pluriel.
Si le sujet est de la première, de la seconde ou de la troi-
sième personne, le verbe est aussi à la première, à la seconde
ou à la troisième personne.
liq. Un verbe, à la première personne, prend un s à la
je
fin : je finis, vois,je rends, nous chantons.
Un verbe, à la seconde personne du singulier, prend un s à
:
la fin tu chantes, tu dors, tu vois, tu ris; au pluriel, il finit
généralement par ez : vous chantez, vous dormez.
Un verbe, à la troisième personne du singulier, finit par un
:
t il finit, il voit, il met, il chantait; au pluriel, il finit gé-
néralement par ent : ils mettent, ils chantent.
120. EXCEPTIONS. Les verbes de la première conjugaison fi-
nissent
:
par un e muet à la première et à la troisième personne du
singulier du présent de l'indicatif Je chante, il noue.
Il en est de même de quelques verbes de la deuxième conjugai-
son, comme offrir, cueillir, ouvrir. Je cueille, il offre.
131. Je, me, moi, nous, annoncent la première personne.
Tu, te, toi, vous, annoncent la deuxième personne.

personne.*
Il, elle, lui, eux, et tout substantif sujet d'un verbe, an-
noncent la troisième
1. La première personne a la priorité sur la deuxième,
et celle-ci sur la troisième.

on met le verbe à la personne qui a la priorité


travaillons, vous et lui travaillez.
;
133. Si le sujet d'un verbe est de différentes personnes,
Vous et moi

44E LEÇON.

Orthographe des verbes.


1^4. Les verbes pouvoir, vouloir, valoir, au présent de
:
l'indicatif, se terminent au singulier par x Je peux,je veux,
tu vaux. A la troisième personne ils prennent un t : Il
peut.

,
1585. Les verbes faire et dire font, au présent de l'indica-
tif, vous faites, vous dites vous redites, et non vous faisez,
vous disez.
1586. Les verbes aller, faire, être, avoir, font, à la troi-
sième personne du pluriel, ils vont, ilsfont, ilssont, ilsont.

: :
13y. L'imparfait de Vindicatif se termine toujours par
ais, ait, au singulier ions, iez, aient, au pluriel je lisai.,;,
nous lisions, vous lisiez, ils lisaient.
1«8. Lefutur se termine par rai, ras, ra, rons, rez,
ront : j'aimerai, tu finiras, ils recevront.
1«0. Leconditionnel
rions, riez, raient
ils recevraient
: se termine par rais, rais, rait,
j'aimerais, tufinirais, nous finirions,

45e LEÇON.

180. La seconde personne du singulier de l'impératif est


semblable à la première de l'indicatif, excepté dans les verbes
aller, avoir, être, savoir, qui font va, aie, sois, sache. Quand
cette personne n'est pas terminée par un s, elle en prend un
avant les pronoms en, y : parles-en, vas-en chercher, appor-
:
tes-y des soins, vas-y mettre ordre.
Mais on écrit va enItalie, parle en public, parce que,
dans ces exemples, en n'est pas pronom.

singulier, :
151. Le présent du subjonctif se termine pare, es, e, au
aimes,qu'ilet par ions, iez, ent, au pluriel que j'aime, que tu
aime.que nous aimions, que vous aimiez, qu'ils
aiment.
Excepté être et awir, qui
font que je sois, qu'il ait.
t3. L'imparfait du subjonctif se termine par asse, isse,
usse, insse; que je parlasse, que je finisse, que je reçusse, que
tu devinsses. La troisième personne du singulier finit par un
et prend un accent circonflexe sur la dernière voyelle :
qu'il
t
parlât, qu'il finît.
46e LEÇON.
Radical et terminaison.
133. On appelle radical la partie du verbe qui reste géné-
ralement invariable, et l'on appelle finaleou terminaison la
partie du verbe qui varie à chaque personne et à chaque
temps. Exemples :
RADICAL. FINALE. RADICAL. FINALE.
CHANTER chant er je chant e.
BONDIR bond
RESPECTER respect
SAUTER saut
ir
er
er
,iltu

nous
bond
respect
sauter
issais.
a.
erons.
appel
APPELER
FINIR fin
er
ir ils au
vous

Pourconjuguer un verbe, il suffitd'ajouter


appel
fin
radical les dif-
âtes.
iraient.

férentes terminaisons dela conjugaison qui lui sert de modèle.


IL e iss
e.
»i e ent.
ent.
DU
1MMFUT---------
SUBJONCTIF.

es.
ons. lez. raient. ïjgt. e. lCZ. ent.
ons.
lez.
ons.
i. iez.

ss
Itsts. es.

ass
es.
uss
ss tiss uss
ât. uss

iss ît. iss iss

eiss
ass ISS iss ûl. ISS
1t.

PRESENT.
e. ons. es. e.SSf' jez. ent.

e. ev e.
ons.
lez.
ent.
ions. ent.
SOBJORCTIF
e. iez.
e.
-iss iss ISS iss OIV
ev es.
e.
leZ.

rais. oiv ons. ---


HlPERATIF
ez. oiv
TEMPS.
ez. ez.
ons.
ons.
rais. rais.
ois.
ev
ev rais. ez.

rais. is.
S?'" 1SS S.

e
T ce
riez. ---

rais. «
rions.
raient.

! rons.
ev
raient.

î
evrait.

ee
raient.

ev
CHAQUE NEL.
rait. rais. raIt. rIez. rions.
rais. ratt. riez
upÉMTIF
i i i i-ai. )
ras.
ev ev
e

IÉ e !i ev
rez.

i
SIMPLE.

rai.ras.rons.
rons. ront.
l'ans.
e
evrez

ee e
DE ront.
rai. rez.
tront. l'a.
ront. rons.

ev rai.
ras.
ra. l'a. ras. rez.
ra.
ev ev
e i ev

US. î i
IRINALES

US.
is.
rent. ---'
DÉFINI.
mes. rent. mes. îtes. rent.
--

ev
urnes, mes. rent.
Mes

ai.
tes.
PASSÉ
as.a. a è is.is. It. i ut. u IS. it.

DES
ais. ais. Ez8'
ais. ait. ais. leZ.
aient,
--..--

ais. ait. ions. aient, ais.


--

m„ ss evev s. ions. aient.

ev t. ait. lez.
aient.
ons.
ais. ait. lez.
ississ iss ev
ais.

A e. is. ons.
ISS ISS
TABLEAU
ev
ent. ons. ent. ---
pers.
ois. dpers. ou
ez. ois.
INDICATIF
ons.
Il ons. iss
PRÉSENT.
pers.
es.
e.
pers.
ez.
ent.
pers..
is. it.
pers.
155 iss
oit.ev oiv
S.
pers.
ez.
ent.

lreSe
1" 1
pers.pers.
pers. pers.pers.

r e
pers.pers. pers. pers. pers.pers. pers. pers.
pers.

lre
pers.

jîe pet-s.
,I" te
COXJUGAI-

SONS.
^•
sing.
2e 3e

Ire
pe 2e 3e

Conjugaison.
sing.

11--

il
28 30: Conjugaison.

(conjugaison.piur*

2e
()e
3e

--
pe

sing.
3
plur.

Conjugaison.
3c
sing.
¡I_-
2:
Ire
îllur.
4e
4e

1
onj-
ugaison.

Cn
3e
47ELEÇON.
,
Dell temps.

134.Les temps simples sont ceux qui n'empruntent pas


le secours d'un auxiliaire, comme je chante, tu dormais, il
recevra.
135.Les temps composés sontceux qui empruntent le se-
cours d'un auxiliaire, comme j'ai chanté, tu avais dormi, il
aurait parlé.
136. Les temps primitifs sont ceux qui servent à former
les autres temps. Les temps dérivés sont ceux qui sont formés
des temps primitifs.
:
137. Il y a cinq temps primitifs, qui sont le présent de
l'infinitif, le participe présent, le participe passé, le présent
de l'indicatif et le passé défini.

48e LEÇON.

Formation des temps.


138. Le présent de l'indicatif forme deux temps
1° Le
:
futur simple, par l'addition de ai pour les deux pre-

:
mières conjugaisons, et par le changement de oir ou re en
rai pour les deux autres chanter, je chanterai; recevoir,
je recevrai; lire, je lirai.
2° Le conditionnelprésent, par l'addition de ais, pour les
deux premières conjugaisons, et par le changement de oirou
:
re en rais pour les deux autres chanter, je chanterais re- ;
cevoir, je recevrais.
139. Le participe présent forme trois temps : *

1° Les trois personnes du pluriel du présent de l'indicatif


,
par le changement de ant en ons ez, ent : chantant, nous
chantons, vous chantez, ils chantent.
20 L'imparfait de l'indicatif, par le changement deanten
:
ais aimant, j'aimais; rendant, je rendais.
30 Le présent dusubjonctif, par le changement de ant
en e muet: chantant, que je chante; lisant, que je lise.
140. Le participe passé forme tous les temps composés par
le secours du verbe être et du verbe avoir : je suis estimé,
nous avons parlé.' »
Le présent del'indicatif forme l'impératif par la
141.
: ;
suppression des pronoms je, nous, vous je chante impéra-
tif, chante; nous chantons, vous chantez; impératif, chan-
tons, chantez.
142. Le passé défini forme l'imparfait du subjonctif, par
conjugaison,
le changement de ai en asse pour les verbes de la première
:
et par l'addition de se pour les trois autres
j'aimai, que j'aimasse; je tins, que je tinsse.
49E LEÇON.

Du complément.
143. On appelle compléments les mots qui achèvent, qui
complètent le sensd'un autre mot.
:
144. Il y a deux sortes de compléments le complément
direct et le complément indirect.
145. Le complément direct est celui qui complète le sens
d'un verbe sans le secours d'un autre mot. Il répond à k
question qui? ou quoi? — J'aime Dieu. J'aime qui ?-
Rép. Dieu. Dieu est le complément direct de aime.
146. Le complément indirect est celui qui complète le
,
sensd'un mot par l'intermédiaire d'une préposition, comme à,
de, chez pour, dans, vers, sur, contre, etc. Il répond à la
? ? ? ?
question à qui à quoi de qui de quoi pour qui pour ?
quoi? etc. — Il ?
obéit à Dieu. Il obéit à qui — Rép. à Dieu.
Dieu est le complément indirect de obéit.
a
147. Il n'y que le verbe qui peut avoir un complément
direct.
148. Le verbe être ne peut avoir aucune espèce de com-
plément, parce qu'il a un sens complet par lui-même. Les
mots qui semblent figurer comme tels ne sont que les attri-
entendus.
buts du sujet de ce verbe ou les compléments de mots sous-

."9.
: On appelle attributs les mots qui déterminent bu
qualifient le sujet Dieu est le créateur du monde. Créa-
teur n'est pas le complément de est, mais l'attribut du sujet
Dieu.

50e LEÇON.

Observations sur les verbes des quatre conjugaisons.

150.
voyelles a, o, pour adoucir la prononciation
nousabrégeons.
:
Les verbes en ger prennent un e muet avant les
tu mangeais,

151. Dans les verbes en cer, le c prend une cédille devant


a, o, : tuLesplaças,
u nous plaçons, je reçus.
15. verbes
en eleret en eter,
:
comme appeler, jeter,
doublent les consonnes l et t avant un e muet j'appelle, je
jette. Mais ils ne les doublent pas devant une autre lettre :
j'appelais, tu jetas.
153. Dans les verbes qui ont un é fermé dans l'avant-

:
dernière syllabe de l'infinitif, on change l'é fermé en è grave
; :
gvant une syllabe muette céder, je cède régner, je règne.
Cependant les verbes en éger conservent l'é fermé je pro-
tège.
154. Certains verbes, comme envoyer, courir, mourir,
voir, pouvoir, etc., prennent deux r au futur et au condi-
tionnel : J'enverrai, tu courras, nous verrions, il pour-
rait.
51E LEÇON.

155. uni au participe présent, comme


Les verbes qui ont
pliant, riant, prennent deux i à la première et à la seconde
personne du pluriel de l'imparfait de l'indicatif et du présent
du subjonctif: nous pliions, que vous riiez.
Ceux qui ont un y au participe présent, comme balayant,
nettoyant, prennent un i après l'y aux mêmes personnes
nous balayions, que vous nettoyiez.
:
:
Dans ces verbes, on change ordinairement l'yen i-simple
devant un e muet je paierai, tu nettoies, il bégaie.

; : ,
On conserve l'ydans les verbes en eyer, comme grasseyer,
plancheyer et dans le verbe asseoir que j'asseye.

:
156. Les verbes en éer, comme agréer créer, prennent
;
deux e dans toute la conjugaison je crée, tu créeras, nous
agréerons excepté devant les voyelles a, o, i : nous créons,
vous créâtes, vous créiez. Au- participe passé féminin ils
:
prennent trois e une offrande agréée.

QUb' 52e LEÇON.


157.
:
Le participe passé du verbe bénir, appliqué aux céré-
monies de l'Église, prend un t, bénit, bénite du pain bénit,
:
de l'eau bénite. Partout ailleurs on l'écrit sans t, béni, bénie
un peuple béni, une nation bénie du Ciel.
S58. Fleurir fait florissant au participe présent, etfloris.
à
sait l'imparfait de l'indicatif, quand on parle de la prospé-
rité d'une nation, des arts, des sciences.
La France, les arts, les sciences florissaientsous LouisXIV.

, :
159. Haïr, aux trois personnes du singulier du présent de
:
l'indicatif, fait je hais, tu hais il hait et à l'impératif
hais. Partout ailleurs il prend un tréma sur l'i : nous haïs-
:
sions, que tu haïsses, qu'il haït.
l" 53e LEÇON.

feo. :
Les verbes devoir et redevoir prennent un accent
circonflexe au participe passé masculin singulier dû, redû.

peindre , : ,
< 1GS. Les verbes en indre et en soudre comme joindre,
,
résoudre, absoudre perdent le d au singulier du
présent de l'indicatif je joins, tu peins, il craint, je résous,
tu résous, il absout. Les autres verbes en dre conservent le d:
je rends, tu répands, il tord.
1.6. Les verbes en aîlre, comme paraître, connaître,
conservent l'accent circonflexe avant le t et le perdent avant
:
une autre lettre il paraît, il connaît, ils naîtront.
quelques-
163. Les verbes de la première conjugaison et

::
uns de la seconde, comme cueillir, prennent un e avant le r
au futur et au conditionnel jejouerai, nous apprécierons, il
cueillera. Ainsi on n'écrira pas je prenderai, tu tarderas,

:
parce que ces verbes ne sont pas de la première conjugaison;
il faut écrire jeprendrai, tu tordras.
164. Un verbe qui a une double consonne à l'infinitif la
conserve dans tous ses temps.
54E LEÇON.

Des verbes attributifs.


tCS. Il y a cinq sortes de verbes attributifs :le verbe
transitif, le verbe intransitif, le verbe passif, le verbe prono-
minal et le verbe unipersonnel. r
166. Le verbe transitif marque une action faite par le su-
jet et a un complément direct. On connaît ce verbe quand on
peut mettre après lui quelqu'un ou quelque chose. Chérir est
un verbe transitif, parce qu'on peut dire chérir quelqu'un,
chérir ses parents.
1GV. Le verbe intransitif marque une action faite par le
sujet, mais il ne peut avoir de complément direct, et on ne
peut pas mettre après lui quelqu'un ni quelque chose. Plaire,
dormir, marcher, languir, nager, courir, sont des verbes
:
intransitifs, parce qu'on ne peut pas dire plaire quelque
chose, dormirquelqu'un.

:
16S. Un verbe transitif est employé intransitivement
quand il n'a pas de complément direct Agathe chante bien.

tea. --
:
Un verbe intransitif est employé transitivement quand il a un
complément direct courir un
1
danger..
Le verbe passif marque une action reçue, soufferte

1 Si notre langue n'a pas de verbes passifs, elle a des formes pas-
sives : L'honnête homme est estimé de tout le monde.
:
par le sujet Paul est frappé par Jules. La souris est mangée
par le chat.
Il n'y a que les verbes transitifs qui peuvent devenir verbes
passifs.
170. Le verbe pronominal est celui qui se conjugue avec
deux pronoms de la même personne désignant le même être:

Je me flatte, pour je flatte moi.


Tu fatigues,
te — tu fatigues toi.
Il se trompe, — il trompe lui.
Nousnous écrivons, — nousécrivons à nous.
Vous vous suffisez, — vous suffisez à vous.
Ils se succèdent, — ils succèdent à eux.
lîl. Les verbes essentiellement pronominauxsont ceux qui
ne peuvent jamais se conjuguer avec un seul pronom, comme
se repentir, s'évanouir, s'abstenir, s'emparer, etc. Ces verbes
ont toujours pour complément direct le second pronom.
17®. Les verbes accidentellement pronominaux sont ceux
qui n'ont pas toujours un sens pronominal. Ainsi, le verbe

; : :
conduire est pronominal quand je dis Je me conduis, tu te
conduis mais il est transitif quand je dis Je conduis un
bateau. 1

173. Le verbe unipersonnel est celui qui ne s'emploie


qu'à la troisième personne du singulier, comme il faut, il
pleut, il tonne.

;
174. Beaucoup de verbes peuvent être employés comme
verbes unipersonnels tels sont, être, avoir, valoir, pouvoir,
il
arriver, convenir, etc. : il seraitjuste, il ya, vautmieux,
il se peut, il est arrivé, il convient.

55E LEÇON.

Emploi des auxiliaires.

1*5. Le verbe avoir sert à conjuguer :


:j'ai lu, vous avez parlé;

211

dormi;
Les verbes transi[ifs
La plupart des verbes intransitifs : j'ai couru, tu as

3° Quelques verbes unipersonnels : il a fallu, il a im-


porté.
:
:

196. Le verbe être sert à conjuguer


:
1° Les verbes passifs je suis aimé, il est estiml;
2° La plupart des verbes unipersonnels : ilestrésulté<
4° Les verbes pronominaux
trompé.
:
3° Quelques verbes intransitifs, je suis allé, tu es tombé;
je me suis blessé, il s'est

199. Quelques verbes prennent être ou avoir; selon le


:
sens qu'on veut exprimer; tels sont grandir, partir, vieil-
lir, passer, rester, cesser, monter, accroitre,échoir,déchoir,
apparaître, disparaître, tomber,sortir,descendre, expier, etc.
Exemples :
ÉTAT. ACTION.
Ses beaux jours sont passés. Ses beaux jours ont passé vite.
Il est sorti en ce moment. Il a sorti, mais il est rentré.
Il est vieilli de dix ans. a
11 vieilli sous les drapeaux.
Nous sommes employés à la mai- Nous avons employé nos moyens.
rie.

llodèle de conjugaison des verbes


Intransitifs.

198. Lorsque les verbes intransitifs prennent l'auxiliaire


avoir, ils se conjuguent comme les verbes modèles des quatre
conjugaisons. Lorsqu'ils prennent l'auxiliaire être, ilsse con-
juguent sur le modèle suivant :
INFINITIF. PASSÉ ANTÉRIEUR.

PRÉSENT.
Jefus parti
j
Partir. Tu fus ou
Il
ouellefut partie.
INFINITIF PASSÉ. Nous fûmes
Être parti ou partie, partis ou Vous fûtes
(partis
ou
(parties.
parties. Ils ou elles furent
PARTICIPE PRÉSENT. PLUS-QUE-PARFAIT.
Partant. J'étais ][ parti
Tu étais ou
PARTICIPE PASSÉ. Il ouelle était ( partie.
;
Parti, partie, partis, parties Nous étions
étant parti, partie, partis, par- Vous étiez
( partis
j
ties. ou
(parties.
Ils ou elles étaient
INDICATIF. FUTUR SIMPLE.
Je partirai.
PRÉSENT.
Je pars. Tu partiras.
Tu pars.
Ilvouelle partira.
Nous partirons.
Il ou elle part.
Vous partirez.
Nous partons.
Ils ou elles partiront.
Vous partez.
Ils ou elles partent. FUTUR ANTÉRIEUR.

IMPARFAIT.
leserai t, parti
Tuseras j
ou
Je partais. Il
Il ou ellesera
ou elle sera partie.
Tu partais.
Il ou elle partait.
Nousserons
Vous serez
(partis
1
Nous partions. Ils ou elles
seront(parties.
ou
Vous partiez.
Ils ou elles partaient. CONDITIONNEL.
PASSÉ DÉFINI.
Tu partis.
Je partis.
PRÉSENT.
Jepartirais.4^,
Tu partirais.
Il ou elle partit. Ilou elle partirait.
Nous partîmes. Nous partirions.
Vous partîtes. Vous partiriez.
Ils ou elles partirent.

1
Ils ou elles partiraient.
PASSÉ INDÉFINI.

Tu es
Jesuis
elleest
Hou
fparti
ou
partie.
Je serais
Tu serais
PASSÉ.

Il ou elle serait
( parti
ou
( partie.
Nous sommes
Vousêtes
partis Nousserionsseraient(parties.Partis
j
ou Vous seriez ou
Ilsouellessont (parties. Ils elles
ou
PASSÉ ANTÉRIEUR. Que tu partisses.
Jefusse parti Qu'il ou qu'elle partît.
Tu fusses Que nous partissions.
ou
(partie. Que vous partissiez.
Il
<

ouellefût
Nous fussions partis Qu'ils ou qu'elles partissent.
(parties.
Vous fussiez l
ou
Ils ou elles fussent PASSÉ.

IMPÉRATIF. Il faut, il est possible


Pars.
Partons. Que jesois ( parti
Partez. Que tu sois s ou
Qu'il ou qu'elle soit ( partie.
SUBJONCTIF. ( partis
Que nous soyons
PRÉSENT
Que vous soyez ( ou
<
OU FUTUR.
Qu'ils ou qu'elles soient parties.
Il faut, il faudra
Que je parte. PLUS-QUE-PARFAIT.
Que tu partes.
Qu'if ou qu'elle parte. Il aurait fallu
Que nous partions.
Que vous partiez. 4 Que je fusse ipartie.
parti
Qu'ils ou qu'elles partent. Que tu fusses l ou
Qu'ilouqu'ellefut
IMPARFAIT.
Que nous fussions (t partis
Il fallait, il faudrait Que vous fussiez <
ou
Que je partisse. Qu'ilsouqu'elles fussent parties.

Modèle de conjugaison passive.

l^î). La conjugaison passive se fait avec auxiliaireêtre I


dans tous ses temps et le participe passé du verbe que Ion
conjugue passivement. Le participe s'accorde en genre et en
nombre avec le sujet du verbe.
INFINITIF. Nouseûmes été (aimés
](

PRÉSENT. Vous eûtes été ou


Ils ou elles eurent été aimées.
Être aimé ou aimée.
PLUS-QUE-PARFAIT.
INFINITIF PASSÉ.
1

Avoir été aimé ou aimée.


J'avais été Íaimée.
aimé
Tu avais été J
ou
PARTICIPE PRÉSENT. Il ouelleavaitété
1

Étant aimé ou aimée. Nous avions été


Vous aviez été ]
f
aimés
PARTICIPE PASSÉ.
ou
(aimées.
Ils ou elles avaient été
Ayant été aimé ou aimée.
FUTUR SIMPLE.
INDICATIF.- Jeserai aimé
j
serase
Tuouseerlals ou
Jesuis
Tu es
PRÉSENT.
ou
aimé
(aimée.
Il ou elle sera
Nous serons
Vous serez
( aimée.
aimés
ou
Ilouelleest Ils ou elles seront 1
aimées.
Nous sommes aimés
Vous êtes | ou
FUTUR ANTÉRIEUR.
Ils ou
vu elles sont ( aimées. J'auraiété aimé
aimée.
Tuaurasété )
ou
J'étais
IMPARFAIT. Ilouelle aura été
ajmé Nousauronsété aimés
aimées.
Tu étais )
aimée.
ou Vous aurez été ]
Ilouelle était ou
Nous étions"aimés.
Vous étiez ]
Ils ou elles auront été

ou
(aimées. CONDITIONNEL.
Ilsouellesétaient
PASSÉ DÉFINI. PRÉSENT.
le-fus
Tufus ]
aimé Jeserais
Tuseraiss
(aimé
Il ou elle fut
(aimée.
ou
Ilouelleserait ((f aimée.
]
ou
Nousfûmes aimés Nous serions aimés
Vous fùtes | ou Vous seriez J
ou
Ils ou elles furent (aimées, Ils ou elles seraient aimées.

l'aiété
Faasété »
PASSÉ INDEFINI.
faimée.
)
aimé J'aurais étéaimé
Tuauraisété
PASSÉ.

été
j (
Çou

été(aimés
Houelleaete
ou
Il ou elle aurait
Vous avons été
Vous avez été
f
( aimés
]
Nousaurions
Vous auriez été ]
aimée.

ou ou
(aimées.
ils ou elles ont été aimées. Ils ou elles auraient été
PASSÉ ANTÉ RIEUR. PASSÉ ANTÉRIEUR.
1eus été
rueusété
(aimé J'eusse été
IIouelleété
Tueusses eutété
aimé
aimée.
]
il ou elle eut été
ou
( aimée. ou
e
Nouseussions
Vouseussiez
été
été
(aimés Que nous fussions
aimées.
J Que vous fussiez
aiaim m
ou l
Ils ou elles eussent été Qu'ils ou qu'elles fas-OIÀ
ou
aimé
IMPÉRATIF. sent

l1
PASSÉ.
Sois aimé ou aimée.
Soyons aimés ou aimées. Il faut, il est possible
Soyez aimés ou aimées. Que j'aieété
Que tu aies été ]
f
aino
SUBJONCTIF.
W
01A
Qu'il ou qu'elle ait été aim<
PRÉSENT OU FUTUR. Que nous
Que été
nousavons
Il faut, il faudra Qûevousayezété
Qu'ils ou qu'elles aient j ov
Que jesois aimé été aimé
Quetusois ou
Qu'ilouqu'ellesoit aimée.
<

Que nous soyons


Que vous soyez
f aimés
aimées.
PLUS-QUE-PARFAIT.
Il aurait fallu
< ou
Qu'ils du qu'elles soient Que j'eusse été ( aim
Que tu été ]
eusses
IMPARFAIT.
Il fallait, il faudrait
Que je fusse aimé
(<
Que nous eussionsété
Que vous eussiez été
[
Qu'il ou qu'elle eût été aime
ou

81ml
Quetu fusses ou Qu'ils ou qu'elles eus-(]a,.me
aimé
Qu'il ou qu'elle fût aimée. sentété

Modèle de coojagaUoti pronominale.

139
;
bis. Les verbes prohominaux se conjuguent a'l
l'auxiliaire être aux temps composés mais cet auxiliaire
employé pour l'auxiliaire avoir. Dans ces phrases nousno:
sommes flattés, vousvous êtes nui, c'est comme s'il y avai
nous avons flatté nous, vous avez nui à vous.
Il suit delà que le participe varie aux temps composés si
second pronom est complément direct, et qu'il reste inv
fiable s'il est complément indirect.
INFINITIF. PASSÉ ANtÉRIEUR.
PRÉSENT.
Jemefus repenti
Tutefus j
Se repentir. ou
( repentie.
Il ou elle se fut

INFINITIF PASSÉ.
Nousnousfûmes
Vous vous fûtes
(repentis
ou
S'être repenti ou repentie. Ilsouellessefurent l,
repenties.
PARTICIPE PRÉSENT. PLUS-QUE-PARFAIT.
Se repentant. Jem'étais ( repenti
PARTICIPE PASSÉ.
Tu t'étais
Il elleS'était
ou
(
j
repentie.
ou
S'étant repenti ou repentie. Nous nousétions
Vons vous étiez
(
s'étaient(repenties.
repentie
j
ou
Ils ou elles
INDICATIF.
FUTUR SIMPLE.
PRÉSENT. Je me repentirai.
Je me repens. Tu te repentiras.
Tu te repens. Il se repentira.
Ilserepent. Nous nous repentirons.
Vous vous repentirez.
Nous nous repentons.
Vous vous repentez. Ils se repentiront.
Ilsserepentent. FUTUR ANTÉRIEUR.
IMPARFAIT. Jemeserai ]repenti
Je me repentais. Tuteseras ou
(
Tuterepentais. Il ou elle se sera repentie.
Il se repentait. r
Nous nous serons ((repenties.
repentis
Vous vous serez ]
Nous nous repentions. ou
Vous vous repentiez. Ils ou elles se seront
Ils se repentaient. CONDITIONNEL.
PASSÉ DÉFINI.
PRÉSENT.
Je me fepentis.
Tu te repentis. Je me repentirais.
Il se repentit. Tu te repentirais.
Il se repentirait.
Nous nous repentîmes.
Vous vous repentîtes. Nous nous repentirions.
Vous vous repentiriez.
Ils se repentirent.
Ils ou elles se repentiraient.

l(
PASSÉ INDÉFINI. PASSÉ.
Jemesuis
t'es
(repenti
ou Jemeserais
]
repenti

( Tu te serais
Tu repentie. ( ou
Ilouelles'est Il ou elle se serait repentie.
Nous nous sommes
Vous vous êtes
repentis Nousnousserions
]
(
repentis
<
ou
(repenties. Vous vous seriez repentje
ou
Ils ou elles se sont Ilsouellesseseraient
PASSÉ ANTÉRIEUR. Que nous nous repentissions.
Je me fusse
Tutefusses
Ilouellesefût
ou
( repenti
(repentie.
Que vous vous repentissiez.
Qu'ils se repentissent.

Nousnousfussions
Vousvousfussiez
(
l
repentis PASSÉ.
ou
Ils ou elles se fussent repenties. Il faut,ilestpossible
IMPÉRATIF.
Repens-toi.
Repentons-nous.
Que je me sois
Que tu te sois
Qu'il ou qu'elle
ou
se
t repenti

repentie.
Repentez-vous. SOIt *
Quenousnoussoyons 1 repentis
SUBJONCTIF. Que vous vous soyez 1 ou
PRÉSENT OU FUTUR. Qu'ils ou qu'elles se ) repenties.
ties.
soient r
Il faut, il faudra
Que je me repente. PLUS-QUÉ-PARFAIT.
Que tu te repentes.
Qu'ilserepente. Il aurait fallu
Que nous nous repentions.
Que vous vous repentiez. Que je me fusse (
repenti
Qu'ilsserepentent. Que tu te fusses (< ou
Qu'il ou qu'elle se fut repentie.
IMPARFAIT.
Que nous nous fus-/
Il fallait, il faudrait sions repentis
Que je me repentisse. Que vous vous fussiez l ou
Que tu te repentisses. Qu'ils ou qu'elles se < repenties.
Qu'ilse repentît. fussent

19ter. Ilodèlede conjugaison interrogative.

INDICATIF.

PRÉSENT.
Chanté-je? Finis-je? Reçois-je? »
Chantes-tu? Finis-tu? Reçois-tu? Rends-tu?
Chante-t-il?
Chantons-nous?
Chantez-vous ?
Finit-il?
Finissons-nous?
Finissez-vous?
Reçoit-il?
Recevons-nous?
Rccevei-vous ?
Rend-il?
Rendons-nous
Rendez-vous?
î
cliaiitent-ils? Finissent-ils? Reçoivent-ils? Rendent-ils?
IMPARFAIT.
Cliantais-je
Chantais-tu?
P Finissais-je?
Finissais-lu ?
?
Recevais-je Rendais-je
Recevais-tu?Rendais-tu?
P

Chantait-il ? Finissait-il ? Recevait-il? Rendait-il?


Chantions-nous? Finissions-nous?
Chantiez-vous?Finissiez-vous?
Recevions-nous
Receviez-vous P
? Rendions-nous?
Rendiez-vous ?
Chantaient-ils? Finissaient-ils? Recevaient-ils? Rendaient-ils?
PASSÉ DÉFINI.

Chantai-je?
il
Chantas-tu
Finis-je?Reçus-je
Finis-tu?
?
Reçus-tu?
?
Rendis-je
Rendis-tu?
Chanla-t-ilil Finit-il? Reçut-il? Rendit-il?
Chantâmes-nous?Finîmes-nous?
Chantâtes-vous ? Reçûmes-nous?
Reçûtes-vous?
Rendîmes-nons il
Finîtes-vous? Rendîtes-vous?
Chantèrent-ils? Finirent-ils? Reçurent-ils? Rendirent-ils?
PASSÉ INDÉFINI.

Ai-jechanté? Ai-jefini?Ai-jereçu?Ai-jerendu?
As-tu chanté? As-tu fini? As-tu reçu ? As-tl1rendu il
A-t-il chanté ? A-t-il fini? A-t-ilreçu? A-t-il rendu?
Avons-nous chanté? Avons-nous fini il Avons-nous reçu ? Avons-nous rendu ?
Avez-vous chanté ? ? ? Avez-vous rendu ?
finiil
Avez-vous fini Avez-vous reçu
Ont-ils chanté? Ont-ils Ont-ils reçu? Ont-ilsrendu?
PASSÉ ANTÉRIEUR.

Eos-je chanté? Eus-jefiniil Eus-jereçu ? Eus-je rendu ?


Eus-tuchanté? Eus-tu fini? Eus-tureçu? Ens-turendu il
Eut-il chanté? Eut-ilfini? Eut-il reçu? Eut-il rendu?
Eûmes-n. chanté? Eûmes-nous fini? Eûmes-nous reçu ? Eûmes-nous rendu?
Eûtes-vous chanté? Eûtes-vous fini? Eûtes-vous reçu? Eûtes-vous rendu ?
Eurent-ils chanté ? Eurent-ilsfini? Eureat-ilsreçu ? Eurent-ils rendu?

PLUS-QUE-PARFAIT.
Avais-je chanté? Avais-je fini ? Avais-je reçu il Avais-je rendu ?
Avais-tu chanté? Avais-tu fini? Avais-tu reçu il Avais-tu rendu?
Avait-ilclianté? Avait-ilfini? ? Avait-ilrendu?
ilAvions-nousreçuil
Avait-ilreçu
Avions-n. chanté? Avions-nous fini Avions-nous rendu?
Aviez-vous chanté ? ? Aviez-vous rendu ?
Avaient-ilschanté il
Aviez-vous fini
Avaient-ilsfini il Aviez-vous reçu ?
Avaient-ilsreçu ? Avaient-ilsrendu?

FUTUR SIMPLE.
?? Finirai-je?
Chante?ai-je Recevrai-je? Rendrai-je?
Chanteras-tu Finiras-tu? Recevras-tu? Rendras-tn?
?
Chantera-t-il Finira-t-il? ? ?
Chanterons-nous? Finirons-nous?
il
Chanterez-vous il
Finirez-vous
Recevra-t-il
Recevrons-nous
Recevrez-vous
il
?
Rendra-t-il
Rendrons-nous
Rendrez-vous ?
il
Chanteront-ils? Finiront-ils? Recevront-ils? Rendront-ils?
FUTUR ANTÉRIEUR.
Aurai-je chanté Aurai-je fini? Aurai-je reçu ? Aurai-je rendu?
Auras-tu chanté? Auras-tu fini? Auras-tu reçu P Auras-tu rendu ?
Aura-t-ilchanté ? Aura-t-ilfini? Aura-t-il reçu
Aurons-n. chanté? Aurons-nous fini? Aurons-nous reçu
?
?
Aura-t-ilrendu?
Aurons-nous rendu?
Aurez-vous chanté? Aurez-vous fini? Aurez-vous reçu ? Aurez-vous rendu?
Auront-ils chanté? Auront-ilsfini? Auront-ifsreçu Auront-ilsrendu?
CONDITIONNEL.
PRÉSENT.
Chanterais-je? Finirais-je? Recevrais-je? Rendrais-je?
il
Chanterais-tu
Chanterait-il?
Finirais-tu?
P
Finirait-il
Recevrais-tu?Rendrais-tu?
Recevrait-il ? Rendrait-il?
Chanterions-nous? Finirions-nous? Recevrions-nous? Rendrions-noua?
Chanteriez-vous?Finiriez-vous? Recevriez-vous ? Rendriez-vous?
Chanteraient-ils? Finiraient-ils? Recevraient-ils? Rendraient-ilsil
PASSÉ.
Aurais-jechanté ilAurais-jefiniil ?
Aurais-jerendu
Aurais-jereçu ?
Aurais-tuchanté?Aurais-tufini? Aurais-tureçu ?
Aurais-turendu?
Aurait-ilchanté ? Aurait-il fini? Aurait-ilreçu? Aurait-ilrendu?
il
Aurions-n. chanté? Aurions-nous fini? Aurions-nous reçu Aurions-nousrendu?
Auriez-vous chautéi'Auriez-vousfini? Auriez-vous reçu? Auriez-vous rendu?
Auraient-ils chanté Auraient-ils fini? Auraient-ils reçu? Auraient-ils rendu?
il
PASSÉ ANTÉRIEUR.
Eussé-jechanté il Eussé-jefini ? Eussé-jereçu? Eussé-jerendu il
Eusses-tu chanté? Eusses-tu fini? Eusses-tu reçu? Eusses-tu rendu?
Eût-il chanté ? Eût-il fini? Eût-ilreçu? Eût-il rendu?
Eussions-n. chanté?Eussions-neusfini? Eussions-nousreçu?Eussions-n. rendu?
Eussiez-v.chanté? Eussiez-vous fini? Eussiez-vous reçu ? Eussiez-vous rendu?
Eussent-ilschanté?Eussent-ilsfini ? Eussent-ilsreçu? Eussent-ilsrendu?

ISO.Les temps de l'infinitif, le participe, l'impératif et


les temps du subjonctif ne s'emploient pas interrogati-
vement.
181. Les verbes qui n'ont qu'une syllabe à la première
du singulier du présent de l'indicatif s'emploient
personne
interrogativement On
ne
dit pas rends- :
pas
? ?
à cette personne.
?
ne
?
je prends-je mens-je tiens-je On dit est-cequejerends? :
prends?
est-ceque je
Cependant l'usage permet de dire fais-je
? ? ?
: ? dois-je? dis-je?
?
ai-je vais-je sais-je vois-je suis-je?
56E LEÇON.
Verbes Irréguliers et défeetits.

183. Les verbes réguliers sont ceux qui suivent, dans


toute leur conjugaison, les règles de la formation des
temps.
183. Les verbes irréguliers sont ceux qui ne suivent pas,
dans toute leur conjugmson, les règles de la formation des
temps.
184. Les irrégularités d'un verbe n'existent que dans les
temps simples.
185. Les verbes défectifs sont ceux qui ne s'emploient pas
à tous les temps et à toutes les personnes.

Verbes irréguliers et défectifs les plus usités.

tre CONJUGAISON.

ALLER. ,
Ind., je vais, tu vas, il va nous allons, vous allez ,
ils vont. Imparf., j'allais. Fut., j'irai. Cond., j'irais.
Impér., va, allons, allez. Subj., que j'aille, que nous
allions, que vous alliez, qu'ils aillent. Partieallant,
: allé.
S'EN ALLER. Se conjugue comme aller; mais le pronom en se
met toujours avant l'auxiliaire. Je m'en suis allé, il s'en

!'
:
est allé; et non Je me suis en allé, il s'est en allé.

J
2e CONJUGAISON.

ACQUÉRIR. Ind., j'acquiers, il acquiert, nousacquérons, ils


acquièrent. Passé déf., j'acquis. Fut., j'acquerrai, Subj.,
que j'acquière, que nous acquérions, qu'ils acquièrent.
Part., acquérant, acquis.
ASSAILLIR. J'assaille, j'assaillais, assaillant, assailli.
BOUILLIR. Je bous, je bouillis, je bouillirai, bouillant,
bouilli.
COURIR. Je cours, je courus. Fut., je courrai.
CUEILLIR. Je cueille, je cueillis. Fut., je cueillerai.
FAILLIR. Je faux, il faut; jefaillis; faillant, failli. Ne s'em-
ploie guère qu'aux temps composés.
; ;
GÉSIR. Il gît, nous gisons, ils gisent il gisait; gisant; ci-gît.
MOURIR. Je meurs; je mourais; je mourrai mourant, mort.

3E CONJUGAISON.

S'ASSEOIR. Ind., je m'assieds, il s'assied, nous nous asseyons,


ils s'asseyent. Imparf., je m'asseyais, nous nous asseyions.
Passé déf., je m'assis. Fut., je m'assiérai ou je m'asseye-
rai.Subj., que je m'asseye. Imparf., que je m'assisse; as-
seyant, assis.

; ; ;
DÉCHOIR. Je déchois, nous déchoyons, ils déchoient; je dé-
chéais, nous déchéions je décherrai que je déchoie, que
nous déchoyions déchéant, déchu.

;
MOUVOIR. Je meus, nous mouvons. Fut., je mouvrai. Subj.,

:
que je meuve que je musse. Part., mouvant, mû.
SEOIR. N'est d'usage qu'aux temps suivants Ind., il sied,
Ils siéent. Imparf., il seyait. Fut., il siéra. Cond., il sié-
rait.
SURSEOIR. Je surseois, nous surseoyons. Fut., je surseoirai.

VALOIR. Je vaux; je valus; je vaudrai ;


Imp. du subj., que je sursisse. Part., sursis.
que jevaille; que
nous valions, que vous valiez, qu'ils vaillent; que je
valusse.
VOIR. Passé déf., je vis. Fut., je verrai. Subj., que je voie.
VOULOIR. Je veux; je voulus; je voudrai; veuille; que je
veuille, que nous voulions, que vous vouliez, qu'ils
<
veuillent.

,
4E CONJUGAISON.

ABSOUDRE.
;
J'absous, nous absolvons; j'absolvais. Point de
passé déf.; j'absoudrais; que j'absolve absolvant, absous,
absoute.
DISSOUDRE. Comme absoudre. Part., dissolvant, dissous, dis-
soute.
RÉSOUDRE. Comme absoudre. Passé déf., je résolus. Part.,
résolvant, résolu et résous.
BRAIRE. N'a que les personnes suivantes : il brait, il brayait,
il braira, il brairait, brayant.
COUDRE. Je couds, nous cousons
coudrai; cousant, cousu.
; ; ;
je cousais je cousis je

FAIRE. Ind., je fais, nous faisons, vous faites, ils font. Fut.,
je ferai, tu feras. Subj., que je fasse.
FRIRE. Je fris, je frirai. Ce verbe s'emploie ordinairement
:
avec le verbe faire je fais frire, faites frire.
MOUDRE. Je mouds, nous moulons, ils moulent; je moulais ;
que je moule; moulant, moulu.
PRENDRE. Je prends, nous prenons, ils prennent; prenant,
pris.
ROMPRE. Je romps; je rompis; rompant, rompu.
;
TAIRE. Je tais; je tus taisant, tu.
;
TRAIRE. Je trais, nous trayons, ils traient que je traie. Point
d'imp. du subj., trayant, trait.

vaincs ; ;
VAINCRE. Je vaincs, il vainc, nous vainquons
que je vainque vainquant, vaincu.
;
je vainquis ;
ISO. On conjugue les verbes composés comme les verbes
simples; ainsi apprendre, reprendre, surprendre se conju-
guent comme prendre; distraire, extraire,soustraire, comme
traire; refaire, défaire, surfaire, comme faire; convaincre,
comme vaincre.
CHAPITRE VI.

DE L'ADVERBB.

57*LEÇON.
187. L'adverbe est un mot invariable qui modifie un
verbe, un adjectif ou un autre adverbe.
;:
Si je dis Paul écrit, je ne présente que l'idée d'écrire;
mais si je dis Paul écrit bien, le mot bien indique de quelle
manière Paul écrit, et ce matest unAAxrbe,

Voici les principaux adverbes : "hi:'

ailleurs, combien, guère, où,


alors, d'abord, hier, partout,
assez, davantage, jadis, pas,
aujourd'hui, dedans, jamais, peu,
auprès, dehors, ici, plus,
aussi, déjà, là, presque,
autant, demain, loin, souvent,
aussitôt, désormais, maintenant, toujours,
autrefois, dessus, mal, tantôt,
autrement, dessous, même, tout,
beaucoup, ensemble, mieux, très,,
bien, ensuite, moins, trop,
bientôt, fort, ne, volontiers!:

188. Les adverbes en ment se forment des adjectifs,


;
comme sagement, de sage poliment, de ppli; 'mQdesten't,
de modeste.
189.
;:
Certains adjectifs remplissent quelquefois la fonc"
tion de l'adverbe alors ils sont considérés comme adverbes
et restent invariables frapper ferme, parler haut, chanter
juste, rester court, coûter cher. C'est comme s'il y avait
frapper fermement, chanter justement, etc.

100.
;
On appelle locution adverbiale un assemblage de
mots qui remplissent la fonction de l'adverbe tels sont :
à présent, en arrière, à l'envi, sur-le-champ,
sanscesse, au hasard, à regret, mal à propos,
à dessein, de nouveau, à tort, coup sur coup,
engénéral, àlafois, à peine, parici.

CHAPITRE VII.

DE LA PRÉPOSITION.

58" LEÇON.

191. Lapréposition est un mot invariable qui sert à mar-

une préposition
:
quer le rapport que les mots ont entre eux.

,
Dans cette phrase Manger avec ses amis, le mot avec est
parce qu'il marque le rapport d'ensemble
qu'il y a entre les mots manger et amis.
Voici les principales prépositions :
à, derrière, hors, sans,
après, dès, malgré, sauf,
attendu, devant, moyennant, selon,
avant,
.durant, nonobstant, suivant,
avec, en, outre, sur,
chez, entre, par, touchant,
contre, envers, parmi, vers,
dans, environ, pendant, vis-à-vis,
de, excepté, pour, voici,
depuis, hormis, près, voilà.

±92. On appelle locution prépositive un assemblage de


mots qui font l'office d'une préposition. Exemples :
à côté de, auprès de, loin de, aux dépens de,
àcausede, autour de, pardelàde, lelongde,
audelàde, en deçà de, prèsde, attenantà,
àl'égardde, enfaveurde, àcouvertde àforcede.

CHAPITRE VIII.

DE LA CONJONCTION.

5ge LEÇON.
193.
ensemble deux membres de phrase. Exemple :
La conjonction est un mot invariable qui sert à lier
On est juste
quand on craint Dieu. Le mot quand est une conjonction,
parce qu'il sert à lier la première partie, on estjuste, à la se-
conde, on craint Dieu.
Voici les principales conjonctions :
ainsi, et, or, pourtant,
car, lorsque, ou, puisque,
cependant, mais, ou bien, quand,
comme, néanmoins, parce que, que,
donc, ni, pourquoi, quoique,
savoir, si, soit, sinon.
J On appelle locution conjonctive une réunion demots
194.
qui font l'office d'une conjonction. Exemples :
t
afin que, bien que, de peur que, pourvu que,
ainsi que, de crainte que, de sorte que, sans que,
à moins que, de manière que, dès que, soit que,
avant que, de même que, en cas que, supposé que.

Le mot que est conjonction quand on ne peut pas


I1
195.
le tourner par lequel, laquelle; il est pronom relatif quand il
peut subir ce changement; il est adverbe quand il signifie
combien.

CHAPITRE IX.

DE L'INTBRJECTION.

60e LEÇON.

L'interjection est un mot invariable qui sert


196. à ex-
primer les affections vives et subites de l'âme.

Les principales interjections sont:


ah! hé J chut 1 bon! heml
ha! hélas! courage! bah! ouf!
!! !
oh

ô!lî
ho

eh
!
!
1
! holà
hé bien

çà!
crac!
allons!
adieu!
alerte!
gare
ferme!

quoi
!
fi donc
!
paix1
plaît-il?
silence!
attention!
196 bis. Ah! marque la joie, la douleur, l'admiration.
Ha! — la surprise, l'étonnement.
Eh! — la douleur, la plainte.
Hé! sert pour interroger.
Oh! marque lajoie, ladouleur, l'affirmation.
Ho! sert pour appeler et marquer la surprise,
0 ! sert pour invoquer.

I ii ii

CHAPITRE X.

DU PARTICIPE.

61e LEÇON.

199.
:
Le participe est un mot qui tient du verbe el
de l'adjectif du verbe, en ce qu'il exprime une action
de l'adjectif, en ce qu'il qualifie le mot auquel il se rap-
;
porte.
108. Le participe est verbe quand il exprime une action ;
il est adjectif quand il exprime un état ou une qualité bonne
ou mauvaise.
a :
199. Il y deux sortes de participe le participe présent,
qui est toujours terminé par ant, comme aimant, chantant,
priant; le participe passé, qui a diverses terminaisons, comme
aimé, fini, reçu, éclos.

62e LEÇON.

PARTICIPE PRÉSENT.

.00. Le participe présent est invariable quand il est


irerbe, c'est-à-dire quand il exprime une action
lisant, une femme lisant.
: Un homme

Soi. On connaît que le participe présent est inva-


riable :

1° Quand il a un complément direct :


Une mère aimant ses enfants.
2o Quand il peut être précédé du moten :
Ces hommes, travaillant sans cerne, usent leurs forces. On
:
peut dire Ces hommes, en travaillant sans cesse, etc.
30 Quand on peut le remplacer par un des temps du même
verbe à l'aide du pronom qui ou d'une conjonction :
:
Je les ai vus courant, dansant, sautant dans la prairie. On
peut dire Je les ai vus qui couraient, qui dansaient, qui
sautaient dans laprairie.
Ces élèves, travaillant plus que les autres, doiventêtreplus
instruits.
On peut dire : Puisque, parce que, comme ces élèves tra-
vaillent plus que les autres, etc.

63e LEÇON.

«o®. Le participe présent est variable quand il est adjec-


tif, c'est-à-dire quand il exprime un étatou une qualité bonne
ou mauvaise:

Une robe éclatante. Des eaux courantes.


Des enfants caressants. Des hommes obligeants.

303. On connaît que le participe présent est variable :


l8 Quand il est construit avec le verbe être :
Cette femme est tremblante,

être Voilà des paroles offensantes. On peut dire


offensantes.
:
20 Quand on peut le construire avec un des temps du verbe
: qui sont
-304. Leparticipe présent est ordinairement variable quan
il termine une phrase et qu'il n'a aucune espèce de complé
ment:
On voyait sur la mer des mâts et des cordages flottants.
On rencontrait dans la Perse des peuples errants.
205. Le participe présent, qui n'a qu'un complément in
direct, est invariable s'il exprime une action; il est variabl
s'il exprime un état :
ACTION. ÉTAT.
Une femme éclatant en reproches. Une femme éclatante de beauté.
Une armée résistant aux enne- Une pâte molle et résistante a
mis. feu.
Et la Crète fumant da sang du Il m'offrait une main fumante d
Minotaure. mon sang.

64e LEÇON.

PARTICIPE PASSÉ.

20G. Le participe passé, employé sans auxiliaire ,


corde, comme l'adjectif, en genre et en nombre avec le m(
s'a(

auquel il se rapporte :
Des mères CHÉRIES. Des vieillards HONORÉS.
20-Y. Le participe passé accompagné du verbe être s'ac
corde avec le sujet du verbe :
Cet homme EST ESTIMÉ. Cette femme EST ESTIMÉE.
Mes devoirs SONT REMPLIS. Mes prières SONT APPRISES.
t08. Si le participe était placé avant le sujet, cela n
changerait rien à l'accord :
Au pied de l'antel était DÉPOSÉE son OFFRANDE.

65E LEÇON.

sog.
;
Le participe passé, joint au verbe avoir, s'accord
avec son complément direct quand il en est précédé il rest
invariable lorsque le complément direct est placé après lui, o
quand il n'en a pas :
[ Les
SECOURUS.
pauvres que la religion A CONSOLÉS , nous les AVONS

Les participes consolés, secourus s'accordent avec leurs


,

Quelles peines vous avez ÉPROUVÉES !


compléments directs, que, les, dont ils sont précédés.
Éprouvées s'ac-
corde avec peines, complément direct, placé avant le par-
ticipe.
Nous avons RÉCITÉ nos prières.
Vous avez REÇU une lettre.
Les participes récité, reçu, sont invariables, parce qu'ils
sont suivis de leurs compléments directs, nos prières, une
lettre.
Ils ont LU.
Vous avez CHANTÉ.
Les participes lu, chanté, sont invariables parce qu'ils n'ont
pas de complément direct.

Remarques sur le participe passé.

66e LEÇON.

,
iio.
variable
rect:
Le participe des verbes intransitifs est toujours in-
puisque ces verbes n'ont point de complément di-

Les cinq heures QUE j'ai DORMI.


Les vingt ans Qu'il a VÉCU.
Les dixjours QUE la fête a DURÉ.
C'est comme s'il y avait :
Les cinq heures pendant lesquelles j'ai dormi.
Les vingt ans pendant lesquels il a vécu.
itil.
:
Quelques verbes intransitifs s'emploient quelquefois
comme verbes transitifs alors le participe de ces verbes varie
s'il est précédé de son complément direct :
Les amis Qu'il a PLEURES,
Les dangers Qu'il a COURUS.
Les tabacs QUE vous avez FUMÉS.
Les éloges QUE sa conduite lui a VALUS.
Les millions QUE Versailles a COUTÉS à Louis XIV.
67e LEÇON.
tiie. Dans les verbes pronominaux le verbe être est em-
ployé pour le verbe avoir. Il s'ensuit que le participe de ces
verbes s'accorde avec son complément direct quand il en est
précédé, et qu'il reste invariable quand ce complément est
placé après lui, ou qu'il n'en a pas :
Alon âme s'est ÉLEVÉE vers Dieu.

précédé:
Élevée s'accorde avec son complément direct se, dont il est
Mon âme a élevé elle vers Dieu.
Ces hommes se SONT RATI une maison.
Ces hommes ont bâti une maison à eux; bâti est invaria-
ble, parce qu'il est suivi de son complément direct, une mai-
son.
Les événements se sont SUCCÉDÉ.
:
Ont succédé à eux point d'accord.
113. Les verbes intransitifs se plaire, se déplaire, se
rire, se sourire, se parler, se succéder, se nuire, se suffire,
se convenir, se ressembler, ont toujours le participe inva.
riable :
Ces dames se sont plu. se sont convenu.
Elles
Elles se sont souri. Ils se sont ri de nos avis.
Vous vous êtes ressemblé. Ils se sont suffi!
à eux-mêmes,
Nous nous sommes nui. Ils se sont survécu

68E LEÇON.
«14. Le participe suivi d'un infinitif est variable lorsque
l'action exprimée par l'infinitif est faite par le substantif ou
le pronom placé avant le verbe :
Les enfants QUE j'ai ENTENDUS chanter.
Les fleurs QUE vous avez LAISSÉES naître.
? ;
Étaient-ce les enfants qui faisaient l'action dechanter Oui
ccord.
Étaient-ce les fleurs qui faisaient l'action de naître? Oui ;
iccord. Dans ce cas le que relatif est complément direct du
participe.
%15. Le participe suivi d'un infinitif est invariable lors-
[ue l'action exprimée par l'infinitif est supportée par le sub-
stantif ou le pronom placé avant le verbe :
Les soldats SE sont LAISSÉ prendre.
?
Étaient-ce les soldats qui faisaientl'action deprendre Non;
)n les prenait. L'action de prendre est supportée par les sol-
lats; point d'accord.
Les arbres QUE j'ai vu planter.

;
L
:
L'action de planter est supportée par les arbres on les
plantait point d'accord.
Dans ce cas l'infinitif est le complément direct du parti-
cipe.
a16. Lorsque le participe suivi d'un infinitif est
REMARQUE.
précédé des pronoms lui, leur, il reste invariable, parce que ces
pronoms sont toujours compléments indirects :
Cette dame chante bien; je LUI ai entendu chanter une romance,
,e je la LUI ai vu composer.
J'ai entendu quoi? chanter. parelle, la dame représentée
J'ai va quoi? composer. parlui.
Écrivez sans accord les phrases semblables à celles-ci :
C'est une affaire QUE j'ai PENSÉ devoir réuuir,
Les paroles Qu'il a DIT être celles du roi.
Il avait dans son dme la grandeur Qu'on avait CRU jusqu'alors
n'être qu'autour de lui.
6ge LEÇON,

«i1?. Lorsqu'il y une préposition entre le participe et


a
l'infinitif, le participe est variable ou invariable selon que le
complément direct placé avant le verbe appartient au participe
ou à l'infinitif :
Les devoirs que je vous AI DONNÉS à finir.
Je vous ai donné quoi? lesquels devoirs, pour que vous h
finissiez. Le querelatif est le complément direct du participe
accord.
La vertu que fAI ESSAYÉ de lui inspirer.

;
J'ai essayé quoi? de lui inspirer laquelle vertu. L'infinit
est le complément direct du participe point d'accord.:.:
18. L'infinitif est quelquefois sous-entendu après le pa-
ticipe des verbes devoir, vouloir, pouvoir, permettre. Dar
ce cas le participe est invariable, parce qu'il a pour compli
ment direct l'infinitif sous-entendu :
Je lui ai fait toutes les observations que j'ai DU (sous-er
tendu lui faire).
Il a payé les sommes qu'il a VOULU (sous-entendu payer
*1». Le participe fait suivi immédiatement d'un infinil
est toujours invariable :
La maison que j'ai construire.
FAIT
Les leçons que j'ai FAIT apprendre.
Le complément direct n'appartient ni au participe ni à l'ii
finitif, mais aux deux verbes réunis.

70e LEÇON.

jours invariable. Exemples :


»*©. Le participe passé des verbes unipersonnels est toi
Les chaleurs qu'il A FAIT. L
difficultés qu'il y A EU. Les avantages qu'il en est RÉSULTÉ.
eti.Le participe passé, précédé du moten est invariab
quand le mot en signifie de cela:
Des roses, /EN ai CUEILLI. J'ai cueilli de cela.
Des livres, il EN a COMPOSÉ plus que vous n'en avez LU.
a composé de cela, vous avez lu de cela, des livres.
Mais le participe est variable quand le mot en signifie c
lui, d'elle, d'eux, d'elles.
Vous quittez votre mère; n'oubliez pas les leçons que vou
EN avez REÇUES.
: moi le signifiant cela est
1
828. Le participe précédé du
ujours invariable. Exemple
Sa vertu est aussi pure qu'on L'avait CRU. On avait cru
?
juoi Cela, que sa vertu est pure.
Ces dames sont plus charitables que je ne L'avais PENSÉ.
?
J'avais pensé quoi Cela, qu'elles étaient moins charitables
qu'elles ne le sont.
Mais si le pronom le signifie eux, elle, le participe varie :
Cette femme est telle que nous L'avions VUE. Nous avions vu
luoi? Elle, la femme.

71E LEÇON.

883. Le participe placé entre deux que est invariable,


parce qu'il a toujours pour complément direct la fin de la
phrase :
Les peines que j'ai PRÉVU que vous auriez.
?
J'ai prévu quoi Que vous auriez lesquelles peines.
834. Le participe des verbes prévenir, avertir,
REMARQUE.
:
persuader, assurer, informer, convaincre, etc., fait exception
Les amis que j'ai AVERTIS que je partirai.
Les dames que j'ai PERSUADÉES que vous êtes leur ami.
2Õ. L'expression le peu a deux significations en fran-
çais.
Lorsque le peu signifie une petite quantité suffisante, le
participe s'accorde avec le substantif qui suitle mot peu :
LE PEU d'expérience que le général A MONTRÉE a sauvé
l'armée.
Ici lepeu signifie une quantité suffisante; le participe s'ac-
corde avec le mot expérience.
Lorsque le peu signifie le manque, le défaut, le parti-
cipe se rapporte au mot peu et se met au masculin singu-
lier :
LE PEU d'expérience que le général a MONTRÉ a causé la
perte de l'armée.
Ici le peu signifie le manque, le défaut d'expérience
participe s'accorde avec le mot peu, qui est du masculin
;
au singulier.
Quand le mot peu est suivi d'un substantif pluriel, le p:
ticipe s'accorde avec ce substantif :
LE PEU de soldats qu'il a RASSEMBLÉS.
LE PEU d'amis qu'il a EUS lui ont été fidèles.

72E LEÇON.

2G. Le participe suivi d'un adjectif ou d'un autre par


cipe est généralement variable :
Vous nous avez CRUS malades.
Ilnous a TROUVÉS endormis.
!?'?. Les participes excepté, passé, supposé, et les ad ject
ci-joint,ci-inclus, francdeport employés sans auxiliaire, se
invariables quand ils sont placés avant le substantif qu'
modifient :
Excepté ces dames. Passé dix heures.
Supposé la France esclave.
%%8. Les participes approuvé, certifié, vu, collatiom
vérifié, expédié, placés au commencement d'une phrase da
certaines formules administratives, sont soumis à la mêr
règle:
APPROUVÉ l'écriture ci-dessus. Vu par la cour les pièf
mentionnées (Acad.)
Mais ces mots sont variables quand ils sont placésapi
le substantif :
Ces dames EXCEPTÉES. Dix heuresPASSÉES.
Cette copie CERTIFIÉE exacte.
2D. Les mots pressé, recommandé, chargé, fragile,
franchi, etc., mis sur une lettre ou sur un objet quelconqi

sition interprétée ainsi


fragile.
:
Le présent objet est pressé ,
sont invariables, parce qu'ils sont les attributs d'une prop
chaq;
DEUXIEIIE PAUTIE.

SYNTAXE DU SUBSTANTlr.

73E LEÇON.

230. La syntaxe est la partie de la Grammaire qui traite


de la concordance des mots, de leur construction et de celle
desphrases.
231.
: ;
Il y a des substantifs qui adoptent les deux genres
par exemple

: :
Aigle est du féminin dans le sens d'enseigne
maine. Partout ailleurs il est masculin
L'aigle ro.
L'aigle fier et
courageux. C'est un aigle, en parlant d'un homme de gé-
nie.
83t.
; :
Amour, dans le sens de passion de Cœur, est mas-
culin au singulier et féminin au pluriel Un amour fou, de
folles amours. Partout ailleurs il est masculin L'amour di-
vin, l'amour filial.
,
233. Couple, marquant le nombre deux est féminin :

; :
Unecouple d'oranges. Marquant l'assemblage, l'assortiment ou
l'union du mâle et de la femelle, il est masculin Un couple
d'amis, un couple de fripons un couple de pigeons suffit pour
peupler une volière.-
234. Enfant est masculin quand il désigne un garçon;
,
il est féminin quand il désigne une fille.
,
235. Foudre désignant le vent, le tonnerre est fémi-
:
nin : La foudre renverse les arbres. Désignant un grand
orateur, un grand général, il est masculin
quence.
Un foudre d'élo-
236.
:
Gens veut au féminin tous les correspondants qu
précèdent, et au masculin tous ceux qui suivent Les vieille,
gens sont soupçonneux.
::
Cependant on emploie le masculin 1° quand le mot gem
est précédé d'un adjectif de tout genre Tous les honnêtei
gens; ; :
certains braves gens 2o quand les correspondants son

;
séparés de gens par un autre mot Tous les gens, quels son
?

bien.
ces gens Heureux les gens qui craignent Dieu 3° lorsquE
gens est uni à un substantif par la préposition de, comme dans
:
gens de lettres, gens de robe, gens d'église, gens de rien, etc.
;
Quels gens de lois certains gens d'affaires; dix personnes,
tous gens de

:,
feSÏ. Orgue, délice sont masculins au singulier et fémi-
nins au pluriel Un bel orgue de belles orgues; un grand
délice, de grandes délices.

74E LEÇON.

138. Le noms propres ne prennent pas la marque du

;
pluriel lorsqu'ils ne désignent qu'une seule personne : Les
Molière, les Boileau c'est-à-dire les poëtes Molière, Boileau.
Mais si les noms propres désignent des individus semblables

:
à ces grands hommes, ils deviennent noms communs et pren-
nent la marque du pluriel La France a eu ses Plines et ses
Césars, c'est-à-dire des hommes dignes d'être comparés a
Pline et à César.
939. Lorsque les noms propres nomment plusieurs per-

grammairiens: Les deux CORNEILLE, les deux RACINE


nos grands écrivains, dans ce cas, les pluralisent :
;
sonnes, ils s'écrivent au singulier, d'après l'avis de plusieurs
mais

La Seine a ses Bourbons, le Tibre a ses Césars (BOILEAU).


La noble fille des Sluarts (BERANGER) ?
Qu'est-ce que tous ces Gngnans-là (Mme DE SÉVIGNÉ).
Les deux Mithridates, père et fils (BOSSUET).
Dans ce pays trois Bernards sont connus (VOLTAIRE).
75e LEÇON.
MO.
:
Les substantifs tirés des langues étrangères ne
prennent pas la marque du pluriel. On écrit des Pater, des

des fac-similé, des auto-da-fé , :


Ave, des Credo, des Te Deum, des in-folio, des in-quarto,
etc. Cependant les mots

mens, ,
suivants prennent le signe du pluriel des bravos, des
numéros, des débets, des opéras des accessits, des exa-
des folios, des lazzis, des macaronis, des tilbu-

141 - si,
rys, etc.

car, les
On écrit sans s, au pluriel, les oui, les non, les
les pourquoi, les on dit, les cinq, les huit, les
onze, etc.
* 76e LEÇON.

SUBSTANTIFS COMPOSÉS.

£4«. On appelle substantifs composés ceux qui sont for-


més de plusieurs mots unis par le trait d'union.
23. Lorsqu'un substantif composé est formé de deux

un chou-fleur, des choux-fleurs ;


substantifs, les deux parties prennent la marque du pluriel:
un chien-loup, des chiens-
loups.
Excepté : Un hôtel-Dieu, des Mtels-Dieu; un brèche-dents, des
brèche-dents; un garde-chasse, des gardes-chasse.
844. Lorsqu'un substantif composé est formé de deux
substantifs unis par une préposition, le premier prend seul la
marque du pluriel: Un che{-d'œuvre, des chefs-d'ceuvre; un

Excepté :
jet-d'eau, des jets-d'eau.
Des coq-à-Vdne; des pied-à-terre; des tête-à-tête; un
char-à-bancs; des charsà-bancs.
-zis. Quand un substantif composé est formé d'un sub-

:
stantif et d'un adjectif, ils prennent tous les deux la marque
du pluriel Des petits-pâtés, des plains-chants, des eaux-
rarles.
Excepté :Des blanc-seings; des terre-pleins; des grand'mères, des
jrand'tantes, des grand'messes, un chevaux-légers (et non chevau-
éger).
REMARQUE. S'il entre dans le substantif composé un mot qu'on
Il'emploie pas seul, comme cervier, garou, grièche, bot, apens, ce
mot joue le rôle d'un adjectif et prend la marque du pluriel D:
loups-cerviers, des loups-garous, des pies-grièches, des pieds-bo
desguets-apens.
246. Quand un substantif composé est formé d'un su:
:
stantif et d'un verbe, d'une préposition ou d'un adverbe,
substantif seul se met au pluriel Des contre-coups, d

EXCEPTIONS :
avant-coureurs, des arrière-saisons, des vice-rois.
On écrit au singulier comme au pluriel : Un

des contre-poison; un ou des porte-mouchettes ;


des réveille-matin; un ou des serre-tête; un ou des casse-cou; un

; un ou des couvr
pieds; un ou des cure-dents un ou des essuie-mains.
2" Si un substantif composé est formé de mots inv

, :
riables de leur nature, tels que verbe^ adverbe, prép
sition, aucune des parties ne se met au pluriel Des pou
boire, des pince-sans-rire, des passe-passe des passe-pa
tout.
REMARQUÉ. On écrit sans trait d'union :Des parseports, d
contrefaçons, des pourparlers, des tournebroches, des becfigues, d
chèvrefeuilles.

Signification des noms composés les plus usités.


Écrivez au pluriel:
Des arrière-saisons, saisons qui sont en arrière.
Des avant-coureurs, coureurs qui vont en avant.
Des appuis-main, desappuispourlamain.
Des bains-Marie, bains de la prophétesse Mari
Des blanc-seings, des seings en blanc.
Des contre-coups, coups résultant d'un autre.
Des hôtels-Dieu, des hôtels de Dieu.
Des terre-pleins, lieux pleins de terre.
écrivez au pluriel comme au singulier :
Tin ou des brèche-dents, qui a une brèche dans
dents.
Un ou des casse-cou, passage dangereux.
Un ou des coupe-gorge, id.
Un ou des contre-poison, remède contre le poison.
Un ou des coq-à-l'âne, discours sans suite.
Un ou des cure-dents, ce qui cure les dents.
Un ou des essuie-mains, qui essuie les mains.
Un ou des pied-à-terre, logement qu'on n'habite qu'en
passant.
Un ou des porte-clefs, celui qui porte les clefs.
Un ou des réveille-matin, horloge qui réveille le matin.
Un ou des serre-têle, bonnet qui serre la tête.
Un ou des tête-à-tête, seul à seul.
Un ou des chevaux-légers, cavalier du régiment des che-
t
-
vaux-légers.

77« LEÇON.

SUBSTANTIFS COLLECTIFS.

248. On appelle substantifs collectifs ceux qui expri-

tude..
ment la réunion,l'assemblage de plusieurs objets de la
même espèce, comme troupe, peuple, la foule,une multi-

849.
il représente la totalité des objets dont on
: général quand
Lè Collectif est général ou partitif parle,
comme la
-
foule, lamultitude, l'infinité; partitiflorsqu'il ne repré-
sente qu'une partie des objets dont on parle, comme une foule
de, une multitude de, une nuéedis.
eso. Le collectif est général quand il est précédé des mots
le,la,ce, cet, mon,ton, son, leur; il est partitifquand il est
précédé des mots un, une.
t «51. L'adjectif,
:le pronom, le verbe s'accordent toujours
avec le collectif général La foule des humains est sujette à
l'erreur.
:
Quand le collectif est partitif, l'accord se fait ordinairement
avec le substantif qui suit le collectif Une nuée de barbares
désolèrent le pays.
l 78E LEÇON.

5. Quand deux substantifs sont unis par la préposition

:
de, le second reste au singulier lorsqu'il est pris dans un sens
général Des lits de plume, des habits de drap, des tas de sable,
dujus d'orange.
i Mais, lorsque le second substantif est pris dans
un sens
faut le mettre au pluriel :
individuel, qu'il y a dans la pensée une idée de nombre,
Un paquet de plumes à ecrirt
des marchands de draps, des tas de briques, un panier d't
ranges. -**

t53. Les substantifs féminins terminés par té, d'où pei


Vérité,
dériver un adjectif, ne prennent pas deux e; tels sont:
d'où vient l'adjectif vrai; liberté, l'adjectif libre
docilité, docile; cordialité, cordial; sûreté, sûr; facilité, fi
cile.
*

deux e ; 1° quand ils dérivent d'un verbe :


Mais ces substantifs et ceux terminés par le son é prennei

Dictée, dedicter. Entrée, de entrer.


Montée, de monter. Arrivée, de arriver.
Portée, deporter.
:
Durée, de durer.
2° Lorsqu'ils dérivent d'un substantif plumée,de plume
;
soirée, de soir année, de an ;
3° Quand ils expriment un contenu
siettée, une cuillerée, une chambrée.
:
une hottée, une a
.,

al

79E LEÇON.

DE I.A DÉRIVATION DBS MOTS.

tà4. La dérivation indique souvent la lettre finale d'i


1
mot.
;
Écrivez

avec un s, à cause du dérivé amasser.


Amas
Accroc -- c
d
— --
accrocher.
bavarder.
Bavard
Blond
Bond
-- d
d

— --
blonde.
bondir.
Camp - p

--
— -- camper.
champêtre.
Champ
Chant
Chaud


p
t
d -- -- chanter.
chaude.
Ceint

— t
-- -- ceinture.
cinquième.
Cinq
Saint
Sain



q
t
n - -- sainte, sainteté.
saine.
Cent avec un t, à cause du dérivé centaine, centième.
Sens — s — — sensé.
Sang 9 sanguin.
Dard

— d



— darder..
Début — t — — débuter.

-
Drap — p — — drapier, draperie.
Échafaud d échafauder.
— — —
Faim — m — — famine.
Froid d froidure, froide.
Fruit
Fusil

— l
-- --
— —
fruitier.
fusiller.
Galop
— p — — galoper.
Gourmand — d — — gourmande.
Goût — t — — goûter.
Long — 9 — — longue.
Nom
Perclus
Poing



<m

9






nommer.
percluse.
poignet.
Rang — 9 — — ranger.
Récit réciter.
Repos
Salut

— 8
t
t
--
— —
— reposer.
salutation.
Sourcil
Soumis



l
s
-




sourciller.
soumise.
Tard d tarder.
Vingt -

t



— vingtième.
80e LEÇON.

SYNTAXE DE L'ARTICLE.

aii.
chaque substantif pris dans un sens déterminé :
On emploie l'article ou l'adjectif déterminatif avant

La foi,Yespérance, la charité sont des vertus théolo-


gales.
«56. On n'emploie pas l'article avant le substantif précédé
:
: ;
d'un adjectif. On dit De bon vin, de charmants enfants; et
Du bon vin des charmants enfants.

:
non
Cependant on emploie l'article si l'adjectifet le
substantif
ont ensemble le sens d'un substantif composé Des petits
ipâtés, des petits pois, des honnêtes gens, des bons mots, des
jeunes gens.
259.
dans un sens général et indéterminé
Il se pare de fleurs.
:
On n'emploie pas l'article avant le substantif pris

J'ai visité beaucoup de nations.


Jene vous feraipas de reproches.
Mais, si le substantif est déterminé par les mots qui suivent,
:
on fait usage de l'article
Il se pare des fleurs qui tombent de sa main.
J'ai visité beaucoup des nations que vous nommez.
Je ne vous ferai pas des reproches frivoles.

81E LEÇON.

DE LA RÉPÉTITION DE L'ARTICLE.

258. On doit répéter l'article ou l'adjectif déterminatif


avant chaque substantif :
:
Le ciel et la terre sont l'ouvrage de Dieu.
Cependant l'usage permet de dire Les père et mère, les
frèresetsœurs, lesparrainetmarraine. (Acad.)
«59.
:
On répète encore l'article avant les adjectifs qui
ne qualifient pas le même substantif le vieux et le jeune
soldat. Vieux et jeune sont des qualités opposées; un soldat
ne peut être vieux et jeune à la fois. Il y a deux substan-

:
tifs, le soldat qui est vieux et le soldat qui est jeune; consé-
quemment il faut deux articles. Mais on dit bien Le pieux
et touchant Fénelon, parce que ces deux adjectifs qualifient le
même substantif, parce que Fénelon était à la fois pieux el
touchant.
REMARQUE. Il est permis de s'écarter de cette règle toutes les
fois que la suppression de l'article ne rend pas la phrase équivoque
et obscure. C'est un usage établi par nos grands écrivains et suivi
aujourd'hui par tout le monde.
Cinq leçons d'une heure chaque jour, les lundi, mardi,
jeudietvendredi. (COUSIN.)
Les bourgs et villages. (J.-J. ROUSSEAU.)
et
Les choses mortelles immortelles. (BOILEAU.)
Les livres anciens et modernes. (VOLTAIRE.)
Les amis anciens et nouveaux. (BOSSUET.)
Les couleurs rouge et bleue. (BERNARDIN DE SAINT-PIERRE.)
860.
le, la, les, pour exprimer une comparaison :
Avant les adverbes plus, mieux, moins, on emploie
La rose est la
plus belle dfisfleurs. Les hommes les plus élevés sont les plus
fposés.
Mais on emploie simplement le quand on veut exprimer,

:
non pas une comparaison, mais une qualité portée au plus
haut degré La rose est la fleur que j'aime le plus, qui me
plaît le mieux, c'est-à-dire que j'aime au plqs/iautf degré, qui
me plaît extrêmement, au plus haut point.

82e LEÇON.

SYNTAXE DE L'ADJECTIF.
après le substantif, sui-
r
261. L'adjectif se place avant ou
vant que l'exigent l'oreille et le goût. Cependant il y a cer-

lon la place qu'ils occupent. Par exemple :


tains adjectifs qui changent la signification du substantif se-

r Un bon homme signifie ordinairement un homme simple et


crédule.
Unhommebon, un homme charitable, indulgent, compa-
tissant.
!
Un brave homme, un homme de bien, de probité.
Un homme brave, un homme qui a de la bravoure, de i'in-
répidité.
Un pauvre homme, un homme sans capacité.
Un homme pauvre, un homme qui n'a pas de fortune.
Un grand homme, un homme éminent par ses talents.
|, Unhommegrand,
un homme haut de taille.
Il y a la même différence entre un homme honnête et un
onnête homme, un homme galant et un galant homme.
«63. Quelques adjectifs ne conviennent qu'aux personnes
et d'autres ne conviennent qu'aux choses. Par exemple con-

;
solable, inconsolable ne peuvent qualifier que des personnes,
parce qu'on ne console pas les choses et pardonnable, contes-
tablene peuvent qualifier que des choses, parce qu'on pe par-
donne pas, on ne conteste pas les personnes: on pardoflpeles
choses aux personnes.
[ Cependant on dit: l/rçe Couleur inconsolable. (Ad.l
83e LEÇON.
63.L'adjectif, en rapport avec plusieurs substantifs
s'accorde avec le dernier, quand ils ont à peu près la mêm
signification:
Un travail, une occupation continuelle.

;
Ces livres coûtent cher ces roses sentent bon
plume trop fin (trop finement.)
;
£64. L'adjectif employé adverbialement est invariable
il a taillé s

; :
265. Dans les adjectifs composés le premier est invariabl
s'il est pris comme adverbe Des enfants nouveau-nés; de
femmes courl-vêtues des hommes tout-puissants; des lettre
clair-semées. C'est comme si l'on disait: Nouvellementnés
courtement têtues. Parraison d'euphonie, on dit, au féminin
Fraîche-cueillie, toute-puissante.

lifie le premier ; tels sont:


«66. Deux adjectifs sont invariables quand le dernier quE
,
gris obscur: vert foncé, jaun
brun, vert doré, châtain clair, rose tendre bleu pâle De :
robes rose tendre, des habitsvertfoncé; c'est-à-dire d'un ros
tendre, d'un vert foncé.

; :
On écrit aussi sans accord Desgarnitures aurore ;
des ta
ches marron
;
des rubans orange. C'est comme si l'on disait
Des garnitures de la couleur de l'aurore des taches de la cou
leur du marron.
84E LEÇON.

Mon, ma, mes, son, sa, ses, leur, etc.


$6?. On remplace l'adjectif possessif par l'article lorsqu
l'idée de possession est suffisamment exprimée par l'ensemb!
: :
de la phrase. Ne dites pas J'ai mal à mon pied;
vos conseils que vous me donnez. Dites J'ai mal au pied
je suivra

: : ;
je suivrai les conseils que vous me donnez. Mais il faut dir
avec l'adjectif Mon-pied enfle,je suivrai vos avis car si l'oi
disait le pied enfle, je suivrai les avis, on ne saurait de que
pied, de quels avis on veut parler.
Pour indiquer un mal habituel ou périodique, on emploil
l'adjectif possessif:
J'ai toujours ma migraine. (WAILLY.)
tes. Les adjectifs possessifs notre, votre, leur, s'écrivent
au pluriel quand ils se rapportent à un substantif qui exprime
plusieursobjets pris collectivement.
>
Ils entassaientdespiècesd'ordans leurs chapeaux. (LE-
SAGE. )
Ces dames ont oubliéleurs parapluies.
Messieurs, prenez vos cannes.
Si les mots leurs chapeaux, leurs parapluies, vos cannes,
étaient au singulier, il semblerait qu'il n'y avait qu'un seul
chapeau, qu'un seul parapluie, qu'une seule canne pour plu-
sieurs personnes, tandis qu'on veut exprimer que chaque per-
sonne avait un de ces objets.
Mais notre, votre, leur se mettent au singulier quand ils
Ii!"

se rapportent à un substantif qui n'exprime pas une idée de


pluralité.
Ces deux sœurs ont perdu leur père. ,-
w
0 Romains, vous saviez mourir pour votre patrie !
Ils mangeaient des fruits sauvages pour apaiser leur
faim.
0
En effet, il n'y avait qu'un seul père pour les deux sœurs,
,

une seule patrie pour les Romains, et le mot faim ne s'em-


ploie pas au pluriel.
> REMARQUE.
:
L'Académie emploie indistinctement le singulier et
le pluriel lorsqu'il y a idée de pluralité Des lettres à leur adresse
ou à leurs adresses.
85E LEÇON.

Emploi de son, sa, ses, leur avec un nom de chose.

S9. Son, sa, ses, leur ne peuvent se construire avec un


nom de chose que quand l'objet possesseur est sujet de la
proposition même où ils se trouvent. Ainsi on ne dit pas
Cette ville est plaisante, mais je crains son voisinage. Il faut
:
remplacer l'adjectif son par le pronom en, et dire :
Cette ville est plaisante, mais j'en crains le voisinage.
270. Cependant on emploie bien son, sa, ses, leur pour
des noms de choses : :
;
1° Quand ces noms sont régis par une préposition
Paris est beau j'admire la richesse de ses monuments.
2° Quand l'objet possédé est sujet d'un verbe d'action
Ces arbres sont bien exposés, mais leurs fruits ne mûris-
:
sent pas. (BONIFACE).
REMARQUE. Nos grands écrivains, qui donnent à notre langue
plus d'élasticité que les grammairiens, ne suivent pas toujours ces
règles. A l'imitation de ces modèles nous pouvons nous en écarter
:
toutes les fois que le sens, l'oreille et le goût ne s'y opposent pas
Mais la mollesse est douce, et sa suite est cruelle.(VOL-
TAIRE,)
La patience estamère, mais son fruit estdoux. (J.-J, Rous-
SEAU.)
S'ils ont l'éclat du marbre, ils ont sadureté. (THOMAS.)

86E LEÇON.

Nu, demi, feu, vingt, cent, mille.


18VI.
avant le substantif :
Nu et demi sont invariables quand ils sont placés
Nu-tête, nu-jambes; une demi-
heure, une demi-journée. Us s'accordent quand ils sont
placés après le substantif: la tête nue; trois journées et
demie.
Demi ne se met au pluriel que lorsqu'il est employé comme
substantif: Cette horloge sonne les demies. — Remarquez
:
qu'on écrit La nuepropriétéd'un bien.

; :
2Vit. Feu, placé avant le déterminatif, est invariable Feu
la reine, feu nos rois placé après le déterminatif, il s'accorde :
La feue reine, nos feus rois.
913. Vingt et cent prennent la marque du pluriel quand
ils sont multipliés par un autre nombre: Quatre-vingts sol-
dats, deuxcents chevaux. Mais ils sont invariables s'ils sont

cent dix hommes ;


suivis d'un autre nombre: Quatre-vingt-six francs, deux
ou s'ils sont employés pour vingtième, cen-
tième Page quatre-vingt, l'an huitcent.
18V4. Mille, adjectif numérique, est invariable
mille hommes. Mille, mesure itinéraire, est variable:Rome
; Trois

est à quatre-vingts milles de Naples.


On écrit mil pour marquer la date des années depuisl'ère
:
chrétienne L'an mil huit cent quarante. Maison écrit mille

:
en parlant des années qui ont précédé la naissance de Jésus-
Christ L'an du monde quatre mille quatre.
87E LEÇON.
!
y
Même, tout.

:; :
$¥5. Même est adjectif ou adverbe. Il est adverbe et par
conséquent invariable 1° quand il modifie un verbe Ilsfi-

:
niront même par l'oublier 2° quand il signifie mêmement,

:
aussi, de plus Les hommes même les plus forts périrent. Les
animaux, les plantes même souffraient. On peut dire Mê-
mement les hommes les plus forts. Les animaux, les plantes
aussi.
:
Même est adjectif dans tous les autres cas Les mêmes ver
tus, les mêmes vices; nous-mêmes, eux-mêmes.
Les oiseaux mêmes que j'ai chassés sont revenus.

;
ZVG. Tout. L'adjectif tout devient quelquefois adverbe de-
vant un adjectif, un participe ou un adverbe alors il est in-
variable et signifie tout à fait, entièrement; quelque.
On trouve des loups tout blancs et tout noirs. (BUFFON.)
Ils sont tout étonnés. Elles sont tout autres qu'elles n'é-
taient.
Cependant tout employé comme adverbe varie devant un
mot féminin commençant par une consonne ou par un h as-
piré : Cesdames sont toutes honteuses. La Grèce, toute pqlie
et toute sagequ'elle çtyit. C'est l'oreille qui exige l'accord.
:
REMARQUE. Selon les vues de l'esprit on dira
Ces gens sont tout étonnés (entièrement étonnés).
Ces gens sont tousétonnés (élonnés tous).
88e LEÇON.
Quelque, chaque, pul, apcun.
HVV. Quelque, placé avant un substantif ou un adjectif

* QUELQUES amis vous ont protégé. 1:


:
uivi d'un substantif, s'écrit en un seul mot et est variable

QUELQUES puissants. amis vous ont protégé.


298. Quelque, placé avant un adjectif, est adverbe et in-
variable:
QUELQUE bonnes que soient vos raisons.
t29. Quelque, placé avant un verbe, s'écrit en deux mots:
:
la première partie s'accorde avec le sujet du verbe, la seconde
est invariable QUELS QUE soient vos talents, QUELLES QUI
soient vos richesses, soyez modeste.
<90. Chaque veut toujours être suivi d'un substantif
; :
Chaque pays, chaquehabitude. Ne dites pas ces livres coûteni
six francs chaque dites six francs chacun.

:
-est. Nul etaucun s'emploient le plus ordinairement ai
singulier Aucun bonheur, nulle espérance.
Nul et aucun se mettent au pluriel quand ils sont suivis
d'un substantif qui n'a pas de singulier: Aucuns pleurs, nul.
frais, nulles gens.

89E LEÇON.

- SYNTAXE DU PRONOM.

:
289.
:
dernier. Ne dites pas Moi et vous, nous prierons Dieu di
tes Vous et moi, nous prierons Dieu.
;
La politesse exige que celui qui parle se nomme li

;
«83. Nous, employé pour je , et vous employé pour tu
demandent le verbe au pluriel mais l'adjectifqui lesqualifia
reste au singulier :
Nous, soussigné, maire de la ville de Paris,certifions.
Mon fils, vous serez estimé si vous êtes sage.
284. Les pronoms lui, eux, elle, leur, et les pronoms en
y, se disent des personnes et des choses; mais en parlant d
choses on emploie de préférence les pronoms en, y. Ainsi n
dites pas : ; :
Ce canifest encore bon, je lui ferai mettre ui
manche et je me servirai de lui dites J'y ferai mettre m
manche etjem'en servirai.

adjectif ou un substantif pris adjectivement


cela, tel :
;
285. Le pronom le est invariable quand il représente ui
alors il signifi

Madame, êtes-vous malade? Oui, je le suis.


?
Messieurs, êtes-vous chasseurs Oui, nous le sommes.
«8C». Le pronom le est variable et signifie lui,eux, elle,
quand il représente un substantif ou un adjectif pris substan-
tivement :
?
Êtes-vous madame Noël Oui, je la suis.
je
Êtes-vous la malade? Oui, la suis.
Êtes-vous les chasseurs du roi? Oui, nous les sommes.

90e LEÇON.

88?. Leur, pronom personnel, est ordinairement placé


avant un verbe et ne prend jamais de s : Je leur ai parlé, nous
leur avons dit.
-zss. Soi. Le pronomsoiseditdes personnes et des choses;

:
mais quand il représente des personnes il ne s'emploie guère
qu'après un infinitif ou un pronom indéfini N'aimerquesoi,
ne vivre que pour soi. Aucun n'est prophète chez soi. On a
souvent besoin de plus petit que soi.
Pour éviter une équivoque on emploie soi au lieu de lui :
L'avare qui a un fils prodigue n'amasse ni pour soi ni
pour lui.
«89. Ce. L'emploi du pronom ce devant le verbe être n'est
pas de rigueur; mais il convient d'employer ce pronom toutes
les fois que l'oreille et le goût le demandent, comme dans ces
phrases:
Ce qui est certain, c'est que l'homme est faible.
Rêver, c'est le bonheur; attendre, c'est lavie.
Quand le verbe être est placé entre deux infinitifs, l'emploi
du pronom ce est indispensable :
Épargner lesplaisirs, c'est les multiplier. (FONTENELLE.)
Cependant, si le verbe est accompagné d'une négation,
:
l'emploi du pronom ce est facultatif Souffler n'est pasjouer.
(Acad. ).
91E LEÇON.

PRONOMS BELATIFS.

too. Le pronom relatif est toujours du même genre et


du même nombre que son antécédent. Dites: C'est moi
qui ai parlé; c'est toiqui as couru; c'est moiquisuis,
c'est toi qui es; c'est nous qui nus trompons, c'est vous
quivoustrompez; et non: C'est nous, c'est vous qui se
trompent.
egi. Le pronom relatif doit être rapproché, autant qu'il
chapeau masœurquiplaît àtout
:
est possible, de son antécédent. Ne dites pas J'ai donné un
à le monde; dites: J'ai
donné à ma sœur un chapeau qui plaît à tout le monde.
398. Qui, LEQUEL. Qui, précédé d'une préposition ne ,
se dit que des personnes ou des choses personnifiées. Ne di-
:
tes pas L'étude à qui je m'applique, le cheval sur qui je
:
suis monté; dites d laquelle je m'appliqua sur lequel je suis
monté.
93. Le pronom qui employé interrogativement ne s'em-

pays? dites :
Quels sont ces pays ?
:
ploie pas pour des noms de choses. Ne dites pas Qui sont ces

894. Il ne faut pas employer qui pour que conjonction.


: ; :
Ne dites pas C'est en Dieu en qui j'espère, c'est à vous à qui
je me confie, c'est de votre ami de qui je parle dites C'est
à
enDieuque j'espère,c'est vousque je me confie, c'est de
votre amique je
parle.
92E LEÇON.

PRONOMS INDÉFINIS.

D&. On est du masculin et du singulier. Cependant, si


le mot on représente évidemment une femme ou plusieurs
personnes, l'adjectif qui se rapporte à ce pronom prend le
genre et le nombre du substantif que l'on a dans l'idée :
On devient forte alors qu'on devient mère. (DEMOUSTIER.)
On n'est pas des esclaves pour être traités si durement.
(Académie.)
Après la mont on est égaux,
296. Au lieu de on on emploie l'on pour rendre la pro-
nonciation plus douce après les conjonctions et, si, ou : Et
l'on rit, si l'on chante, ou l'on croit. Mais on fait usage de on
devant un mot commençant par un l: Et on le sait, si on

tt
:
l'apprend; et non Et l'on le sait, si l'on l'apprend
«93. Au commencement d'une phrase on doit préférer
on à l'on.
y eps. Chacun prend son, sa, ses quand il est placé après
le complément direct, ou que le verbe n'a pas de complément
de cette natur:
Ils ont apporté leurs offrandes chacun selon ses moyens,
Les orateurs ont parlé chacun à son tour.
299. Chacun prend leur, leurs lorsqu'il est placé avant
le complément direct:
Ils ont apporté chacun leurs offrandes.
Les langues ont, chacune, leurs bizarreries. (BOILEAU. )
1

300. Personne est substantif quand il est précédé d'un


déterminatif: Cettepersonneestcontente. Mais il est pronom
indéfini, et par conséquent masculin, quand il est employé
sans déterminatif: Personne n'estcontent.
i
93" LEÇON.

CONSTRUCTION DU PRONOM.

w soi. Il ne faut pas construire le pronom d'une manière


:
équivoque. Ne dites pas Molière a surpassé Plaute dans tout
ce qu'il a fait de meilleur, car le mot il semble se rapporter à
: :
Molière et à Plaute; dites Molière a surpassé Plaute dans ce
que celui-ci a fait de meilleur, ou bien Dans ce que Plaute a
fait de meilleur, Molière l'a surpassé.
k J'ai rencontré la fille de votre frère qui arrive de Paris.
f Est-ce la fille, est-ce votre frère qui arrive de Paris? La
phrase ne l'indique pas. Pour être clair, il faut dire: J'ai
,
rencontré la fille de votre frère, laquelle (si c'est la fille) le-
quel (ai c'est le frère) arrive de Paris.
302. Le pronom ne doit pas'se rapporter tantôt à un ob
jet, tantôt à un autre:
On doitprofiter des avis qu'on nous donne.
Cette construction est mauvaise, parce que le premier oi
désigne ceux qui reçoivent les avis, et le second ceux qu
les donnent. Il faut dire: Nous devons profiter des avisqu'oi
nous donne; ou encore: Ondoitprofiterdes avisqu'onre
çoit.
J'aiparcouru Paris qui possède des édifices qui ont un
solidité qui étonne tous ceux qui les visitent.
Cette phrase est défectueuse, parce que le pronom qui y es
répété avec des antécédents différents. Pour la rendre correct
ilfaut la couper et dire: J'ai parcouru Paris; cette vitI
possède des édifices dont la solidité étonne tous ceux qui les vi
silent."
303. Quand deux pronoms sont compléments d'un verb

Cependant le pronom y,
:
à l'impératif, on énonce le premier celui qui est complémen
direct: Donnez-le-moi,etnon Donnez-moi-le.
par raison d'euphonie, fait excep
tion; il est mieux de dire: Envoyez-y-moi, promènes-y-loi
:
menez-y-le, que de dire Envoyez-m'y, promène-t'y, me
nez-l'y.

«
94e LEÇON. ,:J.

"-.' SYNTAXE DU VERBE.


304. Tout verbe à un mode personnel doit avoir un su
jet; tout sujet doit avoir un verbe. Un verbe ne peut avoi
deux sujets ni deux compléments directs; un sujet ne peu
avoir deux verbes.
305. Lorsque le sujet se compose de plusieurs mots, 1
priorité ;
verbe se met au pluriel et s'accorde avec la personne qui a
:Toi et moi partirons toi et lui partirez.
Mon frère et moi, nous soutiendrons la foi de nos pères.
1

30 Lorsque plusieurs mots composent le sujet, le verh


s'accorde avec le dernier :
1° Lorsque ces mots sont synonyme- '
Sa douceur, son indulgence prévient en sa faveur.
2° Lorsqu'ilssont placés par gradation, c'est-à-dire que l'un
renchérit sur l'autre :
Un seul mot, un soupir, un coup iïœil nous trahit. (VOL-
TAIRE. )
2o Quand les mots composant le sujet renferment une ex-
pression qui réunit en elle tous les motsprécédents, comme
tout, rien, personne :
Remords, crainte, péril rien ne m'a retenue (RACINE.)
40 Lorsque les différents sujets sont liés par la conjonction
ou : Le maire ou l'adjoint présidera demain.
REMARQUE. On trouve dans les bons auteurs des exemples où le
:
verbe est au pluriel
Le temps ou la mort sont nos remèdes. (J.-J. ROUSSEAU.)
Le bonheur ou la témérité ont pu faire des héros. (MASSIL-
LON.)
Si les sujets unis par ou sont de différentes personnes, on
:
Vous ou moi parlerons ;
met le verbe au pluriel et à la personne qui a la priorité
Pierre ou toi resterez.

95e LEÇON.

307. Quand deux sujets sont liés par une des conjonctions
comme, de même que, autant que, non moins que, aussi bien
que, etc., le verbe s'accorde avec le premier sujet:
L'enfer, comme leciel, prouve un Dieu juste et bon.
Laréflexion, autant que l'étude, fortifie l'esprit.
308. L'un et l'autre demande le verbe au pluriel.
L'un et l'autre, à ces mots, ont levé le poignard. (RACINE.)
309. Quand les mots sujets sont liés par la conjonction
ni, le verbe se met au pluriel.
Ni l'or ni la grandeur ne nous rendent heureux. (LA FON-
TAINE. )
Mais, si l'un des sujets fait seul l'action exprimée par le
verbe on met le verbe au singulier :
Ni l'un ni l'autre /est mon cousin.
310. Plus d'un exige le verbe au singulier:
Plus d'un écolier néglige, ses devoirs.
311. Le verbe être, précédé de ce, se met au pluriel quand

:
il est suivi d'une troisième personne du pluriel ou d'un sub-
stantif pluriel Ce sont eux, ce sont elles Ce furent les Phé-
niciens qui inventèrent la navigation.
Mais le verbe être, précédé de ce, se met au singulier quand

tifs singuliers:
il est suivi des pronoms nous, vous, ou de plusieurs substan-
C'est nous, c'est vous.
C'est l'or et l'ambition qui tourmentent les hommes.

96e J-EÇON.
A
DU COMPLÉMENT.

1. Il fautçlonper à plaque mot le complément qui lui


:
convient. Ainsi on ne dit pas Cet homme est utile et chéri
de sa ramill, parce que utile se construit avec la préposi-
tion à et chéri avec la préposition de. Il faut prendre un
autre tour et dire : Cet homme es.t u{ile à sa famille et en esf
chéri.
313. On ne dira pas non plus : Cet homme écoute et pro-
fite de mes avis, parce que le verbe écouter veut ici un com-
plément direct, et le verbe profiter un complément indirect ;
:
il faut dire
Cet homme écoute mes avis et en profite,
Mais on dit bien : Cet homme écouteetsuitmesavis, parce
que le complément direct, mes avis, convient également à
écouter et à suivre.
314. Quelques verbes veulent avoir, pour complément, un
nom de personne et d'autres un nom de choses. Ne dites pas :
Je lepardonne de bon coeur, je consolerai vos souffrances; car
on ne
; :
choses
pardonne

souffrances.
pas les personnes, on ne
: console pas
dites Je lui pardonne de bon ewur je çalmerai vos
les
, ; ::
Par la même raison on ne dit pas Je m'en rappelle, tu
t'en rappelles, il s'en rappelle on dit Je me le rappelle, tu
te le rappelles, il se le rappelle.

: §t
315. Les verbes intransitifs ne peuvent avoir de com-
;
plément direct par conséquent il faut dire Ils se parlent
l'un à l'autre; l'amitié les unit l'un 4 J'autre, non pas
l'un l'autre.
316.
;
la préposition par ou la préposition de avecpar ::
Le complément des verbes passifs se construit avec-
quand le

fut conquise par les Romains


prime un acte intérieur de l'âme
;:
verbe exprime une action du corps et de l'esprit La Gaule
avec de lorsque le verbe ex-
La vertu est estimée de,
tout le monde.
317. Les parties d'un complément unies par et, ni , bu,
: :
doivent être de la même espèce. Ne dites pas Il aime le jeu
et à danser, je me plais à la chasse ou à pêcher. Dites Il
à
wime lejeu et la danse, je me plais à chasser ou pêcher.
318. Lorsqu'un verbe a deux compléments, l'un direct e
l'autre indirect, on énonce le premier, celui qui est le plus
çourt :
La foi soutient l'homme au milieu des revers.
Si les deux compléments sont d'égale longueur, on énopce
le complément direct le premier
J'ai fait deux pages ce matin.
:
97E Leçon.
EMPLOI DES TEMPS DE L'INDICATIF.
319. Le présent de l'indicatif s'emploie pour marquer
qu'une chose fait au moment où l'on parle. Quand
est ou se
:
je dis Je lis, vous lisez; je fais entendre que l'action de lire
se fait actuellement.
3O. On emploie quelquefois le présent au lieu du passé
et du futur pour rendre l'expression plus vive et plus animée :
Mais hier il m'aborde, et, me serrant la main :
Ahl Monsieur, me dit-il,je vous attends demain, (B{J\.)
La phrase serait moins coulante si Boileau avait dit II
m'aborda, je vous attendrai demain.
:
Mais, dans ce cas, il faut que tous les verbes relatifs
au
passé et au futur soient au présent, car on pécherait contre la
Grammaire et le bon goût si on les mettait à des temps diffé-
:
rents. Ainsi on ne dira pas Turenne meurt, tout se confon-
dit, la fortune chancelle, la victoire se lassa, la paix s'éloigne ;
:
il faut Turenne meurt, tout se confond, la fortune chancelle,
la victoire se lasse, la paix s'éloigne.
,
8«1. L'imparfait ne doit pas s'employer pour le présent,
ni pour exprimer une chose vraie dans tous les temps. Ne dites
:
pas J'ai appris que vous étiez à Paris (si la personne y est
:
;
encore) ; j'ai toujours cru que Dieu était bon. Dites
vous êtes à Paris que Dieu est bon.
que
j
98e LEÇON.

322.
:
Le passédéfinines'emploie qu'en parlantd'un temps
totalement écoulé J'écrivis à mon père hier, la semaine der-

, ,
nière, le mois passé, l'année passée. On ne pourrait pas dire
j'écrivis à mon père ce matin cette semaine, ce mois cette
année-ci, parce que le jour, la semaine, le mois, l'année ne
:
sont pas totalement écoulés.

ment: ,
3«3. Le passé indéfini s'emploie indifféremment pour un
;
temps passé totalement écoulé ou non ainsi on dit égale-
Je vous écrivis ou je vous ai écrit hier.
384. Le plus-que-parfait ne doit pas être employé pour le
::
passé indéfini. Ne dites pas On m'adit que vous aviez mé-
rité le prix de vertu; dites que vous avez mérité.
3«5. Le futur et le conditionnel ne doivent pas être con-
:
fondus. On emploie le futur en parlant d'une chose positive et
certaine Vous voyagerez demain. On emploie le conditionnel

pire d'une condition exprimée ou sous-entendue


geriez demain si vous étiez plus fort.
:
en parlant d'une chose qui ne doit avoirlieu que sous l'em-
Vous voya-

396. Il ne faut pas confondre non plus le conditionnel


;
passé avec le conditionnel présent. Ne dites pas Je croyais
que tous m'auriez répondu dites: que vous me répondriez.
:
3%?. A l'impératif le verbe s'en aller s'écrit ta-fen, avec
un seul trait d'union et une apostrophe, parce que ce n'est
point ici le t euphonique, mais bien le pronom te, comme l'in-
dique le pluriel, allez-vous-en.
99E LEÇON.

EMPLOI DU SUBJONCTIF.
ais. On emploie le subjonctif : crainte, la vo-
1° Après un verbe qui exprime le doute, la
lonté, le désir, l'incertitude;
2° Quand la phrase est négative ou interrogative
Je ne désire pas qu'il vienne. Penses-tu que Zaïre me
:
trahisse?
3o Après les pronoms relatifs, qui, que, dont, où, quand

moins , le le
,, ,,
ils sont précédés d'un substantif ou de l'une des expres-
sions le premier, le dernier, le seul, l'unique le plus le
mieux, meilleur, personne, rien aucun pas
un, etc. :
lepremier qui paraisse content.
Il est
4° Après certains verbes unipersonnels, tels que Il im-
porte, il convient, il faut, il semble, il se peut, il estpossible,
:
il est bon, il est nécessaire, etc, :
Il importe que tu le saches. Il faut que tu obéisses.
Il est temps que je parte. Il est juste qu'il écrive.
5° Après les conjonctions afin que, pour que, bien que
à moins que, encore que, de peur que, pourvu que, supposé
,
que, — quelque. que, quel que, qui que, quoi que, etc. :
Afin qu'ilsoit poli. *
Pourvu queje comprenne.
Pour que vous lui parliez. Quoi que vous fassiez.
9 REMARQUE. Au lieu du subjonctif on emploie l'un des temps de
l'indicatif quand on veut exprimer une chose positive, un fait cer-
tain:
Il n'y a que moi qui ne puis mourir. (FÉNELON.)
La seule loi qu'ilfaut suivre. (Acad.)
C'est le moindre secret qu'il pouvait nous apprendre. (RA-
CINE.) -.
Pensez-vous que je suis le premier.
Il semble qu'il a raison.
100e LEÇON.

EMPLOI DES TEMPS DU SUBJONCTir.


329. Quand le premier verbe est au présent ou au futur de
l'indicatif, on met le second verbe au présent ou au passé du
subjonctif. On le met au présent pour exprimer un présent ou
un futur :
Il faut que tous répondiez maintenant.
Il faudra que vous répondiez demain.
On le met au passé pour marquer un passé :
Il souhaite
Il souhaitera que vous lui ayez répondu hier.
EXCEPTION. On emploie l'imparfait du subjonctif au lieu du pr.
sent et le plus-que-parfait au lieu du passé quand le second verbe
:
est suivi d'une expression conditionnelle
Il a
n'y personne qui ne le protégeât s'il en avait
Il n'yaura besoin.
On ne doute pas quenous eussions été condamnés hier
On ne doutera pas sans votre intervention.
330. Lorsque le premier verbe est à l'un des temps passés
de l'indicatif, ou à l'un des temps du conditionnel, on met le
second verbe à l'imparfait ou au plus-que-parfait du subjonc-
;
tif on le met à l'imparfait si l'on veut exprimer un présent

passé :
ou un futur, et au plus-que-parfait si l'on veut exprimer un

Il fallait 'w

Ilfallut
Ilafallu que vous lussiez de bonslivres,
Il eut fallu
Il avait fallu ou
Il faudrait
que vous eussiez lu de bons livres.
Il aurait fallu
Il eût fallu
331. Après le passé indéfini suivi de l'une des expressions
conjonctives afin que, pour que, pourvu que, de peur que, etc.
on emploie le présent du subjonctif au lieu de l'imparfait
pour exprimer un présent ou un futur :
Je l'ai averti pour qu'il prenne des mesures.
t
Je vous ai grondé afin que tous soyez plus sage à l'a-
venir.

101E LEÇON.

EMPLOI DE L'INFINITIF.

* &3S5. Après deux ou plusieurs infinitifs employés comme


sujets on met, selon le goût, le verbe au singulier ou au
pluriel :
L'aimer et le servir était tout son bonheur.
1 Le fuir et le bannir est tout ce que je puis. (CAMPISTRON.)
; Vivre et jouir seront pour lui la même chose. (J.-J. Rous-
SEAU. )
, Bien dire et bien penser ne sont rien sans bien faire. (LÀ
CHAUSSÉE. )
REMARQUE.Quand on met le verbe au singulier, le bon goût de-
mande généralement qu'on le fasse précéder du pronom CE : Boire,
manger, dormir, c'est leur seule occupation.
333. On emploie quelquefois l'infinitif au lieu de l'indi-
::
catif et du subjonctif pour donner au style plus d'harmonie
fet de rapidité. Ainsi cette phrase Mon frère est certain d'ap-
prendre à, lire, est préférable à célle-ci Mon frère est certain
qu'il apprendra à lire.
Mais, quand on fait usage de l'infinitif au lieu d'un autre
temps, il faut avoir soin de ne pas le construire d'une manière
équivoque. Par exemple, ces phrases sont mauvaises
La science est trop utile pour négliger l'étude..
:
La rivière est trop haute pour passer en bateau.
Car il semble que c'est la science qui néglige l'étude, et la
rivière qui passe en bateau.
:
Il faut dire
La science est trop utile pour qu'on néglige l'étude.
La rivière est trop haute pour la passer enbateau.
:
334. Ne dites pas non plus Le vin est
le painpour manger, car l'action de boire
fait pour boire et

; :
ne peut pas être
faite par le vin, ni celle de manger par le pain dites Pour
;
être bu ou pour qu'on le boive pour être mangé ou pour
qu'on le mange.
:
Mais vous pouvez dire L'homme est fait pouraimer et ser-
vir Dieu, parce que l'action d'aimer et de servir peut être
faite par l'homme.

;
335. Deux infinitifs se placent fréquemment à la suite
l'un de l'autre on peut même employer de cette manière

:
trois infinitifs, pourvu qu'ils n'aient pas la même conson-
nance, comme dans cette phrase Je pense pouvoir aller sé-
courir ces malheureux; mais un plus grand nombre d'in-
finitifs rendrait le style désagréable et traînant. Ne dites

:
dites
:
donc pas N'allez pas croire pouvoir faire taireun bavard;
N'allez pas croire que vous puissiez faire taire un ba-
vard.
102e LEÇON.

SYNTAXE DE L'ADVERBE.

336.
;
qu'il le renferme en lui-même :
L'adverbe n'a jamais de complément exprimé, parce
Marcher lentement, c'est
marcher avec lenteur parler sagement, c'est parler avec
sagesse.
Quelques adverbes cependant, comme antérieurement, pos-
térieurernent, conformément, admettent un complément:
Antérieurement au déluge, conformément à la loi.
339. DESSUS, DESSOUS, DEDANS, DEHORS. L'adverbe
n'ayant pas de complément, il s'ensuit qu'il ne faut pas dire:
:
Dessus la terre, dessous le ciel. On dit Sur la terre, sousle
ciel.
(
: :
Cependant ces adverbes deviennent prépositions et ont alors
un complément 1° lorsqu'ils sont opposés Les ennemis sont

préposition
table.
: ;
dehors et dedans la ville; 2° lorsqu'ils sont précédés d'une
Par-dessus les murs ôtez le plat de dessus la

J.
338. ALENTOUR, AUPARAVANT, DAVANTAGE rejettent le
complément et ne doivent pas être suivis de la préposition de
:
ni de la conjonction que. Ne dites pas Alentourde la maison,
il est parti auparavant moi, il a davantage de fortune que
:
vous; dites Autour de la maison, il est parti avant moi, il
a plus de fortune que vous.
e REMARQUE. Ces
;
adverbes peuvent être suivis des mots de ou que
lorsque le complément appartient au verbe qui les précède dans ce
cas on peut changer ces adverbes de place, les mettre au commen-
cement on à la fin de la phrase sans en détruire le sens :
On nevoyait alentour que des gens de mauvaisemine.
Il avait reçu auparavant des lettres de son père.
Ne nous effrayons pas davantage de ces reproches. (GUIZOT).
339. PLUS TOT, PLUTOT.
;
Plus tôt, opposé de plus tard,
s'écrit en deux mots pour signifier auparavant Il est arrivé
plus lot que moi.
Si vous m'eussiez parlé plus tôt vous seriez satisfait.
Plutôt, en un seul mot, marque la préférence :
Plutôt souffrir que mourir.
340.
vement, sans interruption :
DE SUITE, TOUT DE SUITE. De suite signifie successif

:
Il a marché six jours de suite.
Tout de suite signifie sur-le-champ, sans délai Partez tout
desuite.
R 341. PIRE, ;
PIS.Piresigniifeplusmauvais c'est l'opposé

:
de meilleur: Qui choisit prend
c'est l'opposé de mieux
le
pire. Pis signifie plusmal;
Rien de pis qu'un sot orgueilleux.
où je demeure;
demeure.
:
dites C'est là qu'il mourut; c'est ici que je

343. :
Aussi, AUTANT. Ne dites pas Il est aussi sagecomme
vous; il a autant d'esprit comme tous, parce que les deux

vous ;344.
il a autant d'esprit que vous.
:
termes d'une comparaison se lient par la conjonction que et
non par la conjonction comme. Dites Il est aussi sage que

ne peut modifier que des adjectifs et des ver-


:
TRÈS

; : J'ai
bes. Ne dites pas J'ai très-faim, très-soif, très-pur, très-
grand' faim, j'ai bien soif.
raison dites
:
Par extension on dit bien J'ai très-chaud, très-froid.
103E LEÇON.

SYNTAXE DE LA PRÉPOSITION.

345. Au TRAVERS doit être suivi de la préposition de :


:
Au travers des flots. A TRAVERS la rejette A travers les
flots.
34C. PRÈS, PROCHE, VIS-A-VIS doivent être suivis de la
:
préposition de Près, proche de l'église; vis-à-vis du jardin.
VIS-A-VIS ne doit pas être employé dans le sens de envers,
:
à l'égard de. Ne dites pas Il s'est montré fier vis-à-vis deson
:
chef; dites Envers, à l'égard de son chef.
34?. ENTRE, PARMI. Entre se dit de deux objets Entrt
se
:
:
Rome et Carthage.
d'objets
Parmi dit d'un plus grand nombn
Parmi les hommes, parmi la toule.
348. PRÈS DE, PRÊT A. Près de signifie sur le point de
L'heure du départ est près de sonner. Prêt à signifie dispos
à menteur est toujours prêt à mentir.
: Le
34». PRÈS, AUPRÈS. Près éveille une idée de proximité
duité, de fréquentation habituelle
auprès de ses parents.
:
Il demeure près de l'église. Auprès exprime une idée d'assi-
Il est presque toujoun

complément :
350. Les prépositions à, de, en se répètent avant chaque
Il est chéri de son père, de sa mère et de sei
amis. Il a séjourné à Lyon et à Marseille. Il a voyagé en
Grèce et en Turquie.
3&t. Toutes les prépositions d'une syllabe se répètent
quand les compléments n'ont aucune ressemblance de signi-
:
fication. Ne dites pas J'ai lu dans l'hisioireet lagéographie;
dites : dans l'histoire et dans la géographie. Mais on dira :
Dans la mollesse et l'oisiveté, attendu que ces deux mots ont
à peu près la même signification.
3»«. VOICI, VOILA. Voici indique ce qu'on va dire, et
voilà ce qui vient d'être dit.
104E LEÇON.

SYNTAXE DE LA CONJONCTION.
I 353. PARCE QUE, en deux mots, signifie attendu que :
Parce que je meurs, faut-il que vous mouriez ? PAR CE QUE,

pas.
en trois mots, signifie parcelaque, par lachose que:
!*' Par ce que vous dites je vois que vous avez raison.
Il 354. QUOIQUE, :
en un seul mot, signifie bien que Quoi-
que voussoyez pauvre, soyez compatissant. QUOI QUE, en deux
:
mots, signifie quelque chose que Quoi que vous fassiez, vous
ne réussirez
01 35». QUAND, :
conjonction, signifie lorsque Quand on a
souffert, on plaint ceux qui souffrent. QUANT A, préposi-
tion, signifie à l'égard de : Quant à mes devoirs, je les rem
plis.

gnifie ou bien :
1 350. Ou, conjonction, ne prend pas d'accent grave et si-

Je serai prêtre ou avocat. Où, adverbe de


lieu ou plutôt pronom relatif, prend un accent et désigne un
lieu, un endroit:
Le cœur où réside la foi
De Dieu n'enfreintjamais la loi.

105e LEÇON.
SYNTAXE DE L'INTERJECTION.
35V. Ahl sert à marquer la joie, la douleur, l'admira-
tion : Au ! quel plaisir de vous voir! !
AH que !
je souffre AH
madame, ne le croyez pas.
Ha! marque la surprise, l'étonnement
HA! HA! MonsieurestPersan?
:
HA!vousvoilà

1
358. Eh marque la douleur, la plainte, l'admiration, 1
surprise :
EH !mon ami, chacun porte sa croix.
EH ! qui aurait pu croire cela?
Hé1 s'emploie pour appeler, pour avertir
HÉ !l'anti, par ici.
: i

HÉ !prenez garde, le mur tombe.


Hé bien 1 sert pour interroger et pour peindre un sentimen
très-vif d'appréhension, de crainte, de dépit, de colère, de dé
sespoir, de terreur :
HÉ BIEN! filles d'enfer, vos mains sont-elles pr¿tes?
!
HÉ BIEN tout est fini, il est condamné.
.Eh bien! est beaucoup moins énergique et peint le senti
ment que l'on éprouve pour quelque chose qui ne surprenc
pas:
EH BIEN
359.
1te voilà revenu, je
t'attendais.
:
0 Dieu, secourez-moi
Osert pour invoquer
Et pour peindre unsentiment de l'âme profondémen
!
éprouvé :!
0rage ô désespoir 1 ô vieillesse ennemie 1
!
0 siècle ! ô temps ô mœurs 1
360. l exprime l'affirmation, la douleur, la joie
Oh :
qu'il est cruel de n'êtreplus!
On !
Ho l1
s'emploie pour appeler :
Ho venez ici.
Oh! et ho1 marquent aussi la surprise, mais ho! peint une
surprise plus subite que oh!
OH! on1 je n'y prenais pas garde. (MOLIÈRE).
Ho ! ! !
HO le feu le feu
.IIIJ;".
REMARQUES PARTICULIÈRES.

106e LEÇON.

-
3GI. AIR.
L'adjectif s'accorde avec le substantif air quand ce mot
désigne l'air du visage, l'extérieur, les dehors, le ton, les ma-
nières:
Les femmes de Java ont l'air doux. (BUFFON).
Elle a l'air content. (Acad.)
Mais l'adjectif s'accorde avec le sujet du verbe toutes les
fois que avoir l'air signifie paraître, sembler :
Cette proposition n'a pas l'air sérieuse. (VOLTAIRE).
Il'
a
Cetteterre l'air cultivée, ensemencée. (FABRE).
Cette femme a l'air instruite, obligeante. (BESCHER).
Elle a l'air contente. (Acad.)
3G. - A.
N'employez pas à pour marquer un rapport de propriété.

:
tes
:
Ne dites pas Lejardina ma sœur, la robe à ma tante
Lejardin de ma sœur, la robe de ma tante.
di-;
363. — ANOBLIR, ENNOBLIR.

:
Anoblir, c'est donner le titre et les droits de noblesse Il
n'y a que leroiquipuisse anoblir. (Acad.) — Ennoblir, c'est
;
rendre plus éclatant, plus digne, plus illustre il se dit des
:
personnes et des choses

, ,
Ces sentiments vous ennoblissent à mes yeux.

364. — BAIGNER

On ne doit pas dire :


COUCHER PROMENER.

Je vais baigner, vous allez coucher,


:
il va promener, lorsque ces verbes sont pronominaux. Il faut

:
dire Je vais me baigner, vous allez vous coucher, il va se
promener. On dit cependant Je l'ai envoyé promener.
(Acad.)
365. — CONSOMMER, CONSUMER.
Consommer se dit des choses qu'on détruit par l'usage :
consommer du bois, du pain, du vin, du fourrage. Consu-
mer signifie user, réduire à rien; il se dit principalement du
:
feu Le feu consuma l'édifice; la rouille consume le fer; sa
vie s'est consternée dans les chagrins.

3G6. — CONSÉQUENT, CONSIDÉRABLE.

Ne dites pas : Une place, une ville, une rivière conséquente;


:
dites considérable, importante.

367. —
ÉMINENT, IMMINENT.

mais non sans ressources ;


Danger éminent, péril éminent, danger, périls très-grands,
danger imminent, péril im-
minent, danger, péril qu'on peut regarder comme inévita-
bles..
Un lieu éminent (Acad.) est un lieu haut, élevé; un homme
éminent est un homme qui surpasse les autres en savoir, en
talent, en puissance.
368. — ENNUYANT, ENNUYEUX.

::
Ennuyant, qui ennuie dans le moment un temps en-
nuyant; — ennuyeux, qui ennuie habituellement Un visi-
teur ennuyeux.
369. -ENTENDRE RAILLERIE, ENTENDRE LA RAILLERIE.

Entendreraillerie, c'est ne point se choquer quand on est


;
raillé par un autre entendre la raillerie, c'est avoir le talent
de railler.
3*0. —- ESPÉRER, PROMETTRE, COMPTER.
Ces verbes éveillent l'idée d'une chose future; il ne faut
donc pas les employer pour une chose présente ou pas-
sée. Ne dites pas
jevous prometsque
:j'ai :
J'espère, je compte que vous êtes sage;
fait mon devoir; dites Je crois,
je pense, que vous êtes sage; je vous assure que j'ai fait mon
devoir.
391. - ÊTRE, ALLER.

Il ne faut pas employer le verbe être pour le verbe aller au

sénat; dites
:
passé défini. Ne dites pas Il fut jusqu'à Rome implorer le
: Il alla jusqu'à Rome, etc.
37FC. — FAIRE.

:
Ne faire que de marque une action passée depuis très-peu
de temps Il ne fait que de partir, c'est-à-dire il y a très-peu
de temps qu'il est parti.
Ne faire que exprime une action souvent répétée : Il
ne fait que bâiller, c'est-à-dire il bâille souvent, à tous mo-
ments.
S73. —
Flairer, c'est sentir par l'odorat :
FLAIRER, FLEURER.

Flairez cette rose.


(Acad.)
Fleurer, c'est répandre une odeur
(Acad.)
: Cela fleure bon.

374.—INFECTER, INFESTER.
Infecter signifie corrompre, répandre une mauvaise odeur :
Ce fumierinfecte l'air. Au figuré, propager la corruption :
Il

Infester, c'est piller, ravager ;


infecte le pays de cette hérésie. (Acad.)
Les pirates infestaient les
côtes. Les mauvaises herbes qui infestent nos champs.
(Acad.)
375. — LIRE.
Lire sur se dit d'une chose qui ne s'ouvre pas Lire sur:
chose qui s'ouvre :
un mur, sur une affiche, sur le visage. Lire dans se dit d'une
Lire dans un livre, dans mi journal,
dans lapensée, dans les yeux, dans le cœur.
376. —
Matinal, qui s'est levé matin :
MATINAL, MATINEUX, MATINIER.

Vous êtes bien matinal au"


jourd'hui (Acad.) Jlatineux, qui est dans l'habitude de se
lever matin :
:
L'homme de labeur est matineux. Matinier,
qui appartient au matin L'étoile matinière.
317. - OBSERVER, REMARQUER.

Quand ces verbes sont précédés d'un pronom complé-


ment indirect, ils doivent être accompagnés du verbe faire.
:
Ne dites pas Je vous observe que la terre est ronde; je
vous remarque que la prière est le pain de l'âme; dites Je :
vous fais observer que la terre est ronde; je vous fais remar-
quer que, etc.
3'8. — PLIER, PLOYER.
Ployer, fléchir, courber : :
Plier, mettre en plusieurs doubles Plier du linge.
Ployerunebranche. (Acad.) Au
figuré ces deux verbes s'emptoient indifféremment pour si-
gnifier assujettir, céder, faire céder, accoutumer :
Il faudra plier ce jeune homme à la règle. (Acad.)
-
Que tout ploie quand Dieu commande. (BOSSUET.)

3?9. — VÉNÉNEUX, VENIMEUX.

Venimeux se dit des animaux


::
Vénéneux se dit des plantes Cette herbe est vénéneuse.
La vipère est venimeuse.
(Acad.)

De la Ponetuatlon.

107e LEÇON.

380. La ponctuation est l'art d'indiquer les pauses que


l'on doit faire en lisant.
Les signes de ponctuation sont au nombre de six :
Lavirgule Le point
,
Le point-virgule ?
Le point d'interrogation
Lesdeux points
;

: Le point d'exclamation !
n1
De laVirgule.
381. La virgule marque une petite pause; elle se place
:
entre les substantifs, les adjectifs, les verbes qui se suivent
La candeur, la douceur, la simplicité sont les vertus de
l'enfance.
La charité est douce, patiente, bienfaisante.
Un bon fils aime, respecte, soutient, console son vieux
père.
389. REMARQUÉ. On ne met point de virgule entre deux sub-
stantifs, deux adjectifs ou deux verbes unis par l'une des conjonc-
tionset,ou,ni
Le sage est
:ménager dutemps et des paroles.
Il n'est ni savant ni modeste.
Je lirai ou j'écrirai.
Cependant, si les parties unies par et, ni, ou sont d'une
trop longue étendue, le besoin de respirer exige la virgule :
Nul n'est content de sa fortune, ni mécontent de son esprit.
383. On emploie aussi la virgule pour tenir lieu d'un
verbe sous-entendu :
dans ses yeux, et l'enfer, dans son cœur.
Le ciel est
384. On met entre deux virgules les mots en apostrophe,
peut retrancher sans dénaturer le sens de la phrase : ,.
les compléments explicatifs, enfin toute proposition qu'on

Crains Dieu, cherenfant, et n'aie point d'autre crainte.


La vertu, qui est un trésor, fera ton bonheur.

Les mots cher enfant, et la proposition qui est un trésor,
sont placés entre deux virgules, parce qu'on peut les retran-
cher et dire :
Crains Dieu et n'aie point d'autre crainte..
La vertu fera ton bonheur.
108e LEÇON.

Du Point-Virgule.
385. Le point-virgule indique une pause plus longue que
:
la virgule. On le met 1° Entre deux membres de phrase dont
l'un dépend de l'autre:
Le soleil invite l'homme au travail
repos.
;
la lune préside à son
i. Il

:
20 Entre deux membres de phrase dont les parties sont
déjà séparées pnr la virgule *
Laprodigalité, laparesse, le jeu, engendrent la misère;
le travail et l'économie procurent l'abondance.

Des deux Pointu.

386. On place les deux points : :


1° après une phrase qui
indique qu'on va rapporter les paroles de quelqu'un
Pylhagore a dit: Monami est un autre moi-même.
:
2o Après une phrase suivie d'une énumération

-
On demande quatre choses à une femme: la vertu, la mo-
destie, la douceur et le travail des mains.m rc,i

;;
3° Avant une phrase qui éclaircit ou développe ce qui pré-
cède: f,
Il faut, autant qu'on peut, obliger tout le monde:
-

On a souvent besoin d'un plus petit que soi.

3".
: <
Des différents Points.
Le point se met à la fin des phrases dont le sens est
entièrementfini
Le mensonge est le plus bas des vices.
38 8. Le point interrogatif
expriment une interrogation:
se
<

met à la fin des phrases qui

Quoi de plus beflu que la vertu? 1.

t.
-

389. Lepointd'admiration se met après les interjections


et après les phrases qui expriment l'admiration:
Qu'il est doux de servir le Seigneur
I l!
Ah que le pécheur est malheureux
Paix! silence! il me vient un surcroît de pensées.
390. — Locutions vicieuses.

NE DITES PAS : DITES :


Des angoises, Des angoisses.
Chat angola, Chat angora.
Venez à bonne heure, Venez de bonne heure.
Assis, passer contre quelqu'un, Assis, passer près de quelqu'un.
Apparution, Apparition.
Arche de triomphe, Arc de triomphe.
Arguillon, Ardillon.
Avant-hier (prononcez) :
Avan-thier.
Bâillerauxcorneilles, Bayerauxcorneilles.
Casuel (vase), Fragile, cassant.
Voix de centaure, Voix de Stentor (général grec).
Cocaphonie, Cacophonie.
Comme de juste, Comme de raison.
Contrevention, Contravention.
Corporence,
Caneçon,
Aller à croche-pied,
Caleçon..
Corpulence.

A cloche-pied.
Ilnedécessedeparler, Ilnecesse.
Demander excuses, Faire des excuses.
Dernier à Dieu, DenieràDieu.
Dépersuader, Dissunder.
DispMulion, Disparition.
Donnez-moi-z'en, Donnez-m'en.
Échigné, Échiné.
Élexir, Élixir.
Errhes, Arrhes.
Esquilancie, Esqninancie.
Géane, Géante.
Gigier, Gésier.
Gouailler quelqu'un, Railler.
NE DITES PAS : DITES :

Faire une maladie, Avoir une maladie.


Un homme fortuné, Uu homme riche.
Un homme farce, Un homme farceur.
Fild'aréchal, Fild'archal.
J'ai les fièvres, J'ai la fièvre.
Un gourmeur, Un gourmet.
Un enfant pardonnable, Excusable.
Un enfant impardonnable, Inexcusable.
Enflammation, Inflammation.
Un jeu d'eau, Un jet d'eau.
Il jouit d'une mauvaise santé, Il a une mauvaise santé,
une
d'une mauvaise réputation, mauvaise réputation.
J'ai deux hommes à manger, J'ai deux personnes à dîner.
Lavier de cuisine, Un évier.
Serviettes à lintaux, Serviettes à liteaux.
Je lui en défie, Je l'en défie.
Matéreaux, Matériaux.
Midi précise, Midi précis.
Vers les midi, Vers midi.
Sur les minuit, Sur le minuit.
L'air minable, L'air misérable.
Mosiginer, Morigéner.
Poire de Misser-Jean, De Messire-Jean.
Oragan, Ouragan.
Palfernier, Palefrenier.
Pantomine, Pantomime. «

Rue passagère, Passante, fréquentée.


Rancuneur, Rancunier.
Rébarbaratif, Rébarbatif.
A la rebours, Au rebours ou à rebours.
Il a recouvert la vue, la santé. Il a recouvré la vue, la santé.
Reculer en arrière, Reculer.
Avancer en avant, Avancer.
Réprimandable, Répréhensible.
Où restez.vons? Où demeurez-vous ?
Revange, Revanche.
NE DITES PAS: DITES :
Rimonlade, Rémoulade.
Secoupe, Soucoupe.
Semouille, Semoule.
J'en ai suffisant, J'en ai suffisamment.
Sorcilége, Sortilège.
Chemin sableux, Sablonneux.
Telqu'ilsoit, Quel qu'il soit.
Tête d'oreiller, Taie d'oreiller.
Toutefois que vous parlerez, Toutes les fois. Toutefois ne peut
être suivi de la conj. que.
Tâchez que je sois content, Faites en sorte. (Même remarque
qu'à toutefois).
Tentatif, Tentant.
J'irai tout de même, J'irai volontiers, aussi, également
Trayage des lettres, Triage ou le tri des lettres.
Trémontane, Tramontane.
Trésauriser,Thésauriser.
Faire la volte, Faire la vole.
Voyons-voir, Voyons, voyez, regardez.
391. — DU REDOUBLEMENT DES CONSOMMES.

1. Les verbes qui viennent d'un substantif terminé par

Amas. amasser. Don. :


une consonne doublent ordinairement cette consonne
donner.
Bras. embrasser. Regret. regretter.
Z. On ne double pas le b dans les mots commençant par

:
ab : abandon, abolir, abroger.
Excepté Abbeville, abbaye, abbé, abbatial.
3. On double le c dans les mots commençant par ac, oc,
:
suc acclamation, accabler, occasion, occuper, succomber,

:
succéder.
Excepté acabit, acacia, acajou, acanthe, acariâtre, aco-
lyte, acoustique, académie, oculaire, oculiste, sucer, Stlcre,
les dérivés, et ceux dans lesquels la prononciation n'indique
pas deux c.
4. On ne double pas le d dans les mots commençant par

Excepté:
ad : adepte, adoucir.
addition, adduction, et les dérivés.
Ó. On double le fet le p dans les mots commençant par
af, ef, of, dif, souf, suf, sup : affable,effet, offense,difficile,

:
souffrir, suffire, supposer.
Excepté afin, Afrique, éfaufiler, soufre, suprême, les dé-
rivés, et les mots qui commencent parsuper, comme superfin,
supérieur.
6. On ne double jamais le rni le p dans les mots qui com-
mencent par def, ref, rep : défense, refaire, répéter.

:
1. Dans les mots commençant par ag on ne double pas
le g, excepté dans agglomération, aggravation, agglutina-
tion, et les dérivés.
8. Les substantifs terminés parèle prennent deux l : baga-
telle, cervelle.
Excepté : clientèle, érésipèle ou érysipèle, grêle, modèle,
ièle, parallèle.
!
9. Les mots commençant par il, comme illégal, illustre,

:
prennent deux l.
Excepté
f
Iliade; île et ses dérivés.
On ne double pas le m dans les mots qui commencent
par am::
O.
amande, amidon.

,
Excepté
usités.
il.
ammoniac, ses dérivés et quelques termes peu
: 1

Les mots qui commencent par an ne prennent

:
»

qu'un n.
Excepté année, anneau, annexer, annihiler, annonce,
annoter, annuler, et leurs dérivés.
Ceux qui finissent par onner prennent deux n : pardon-
ner.
Excepté :
détrôner, trôner, prôner.
18. La plupnrt des mots commençant par ap, at,doublent
la consonne. Il y a beaucoup d'exceptions.
;
13. Ottoman est le seul mot qui commence parott.
14 La plupart des mots qui commencent par ar ne pren-
:
nent pas deux r aride aromate.
15. On ne double pas le t dans les mots qui finissent par
::
aie, ite, ute date, fuite, mérite, chute.
Excepté chatte, datte (fruit),jatte, latte, natte, patte (d'a-
nimal), butte, hutte, et quelques verbes, tels que gratter, flat-
ter, etc.
16. Les mots commençant par bail prennent deux l :
Excepté:
bailler, bailli, baillive.
bail.
Ceux qui commencent par bal n'en prennent qu'un :bal,

Excepté :
balai, balance.

leurs dérivés.
ballade, ballant, balle, ballet, ballon, ballot et

17. Dans les mots commençant par em, im, in, ir, on
double les lettres m, n, r, quand ces particules sont placées
avant un m, un n, ou un r : emmener, immortel, innom-
brable, irréfléchi. Olez les particules em, im, in, ir, il

parm,
: n,r.
reste mener, mortel, nombrable, réfléchi, qui commencent
1

18. On met toujours un m avant les lettres b, p : plom-

Excepté:
bier, trompette.
bonbon, embonpoint.
19. Les mots commençant par op prennent deux p quand
1

la syllabe op est suivie d'un o ou d'un r : opposer, opprimer.

liti
Dans tous les autres cas ils ne prennent qu'un p : opérer,
opinion.
2o. Les mots commençant par or ne prennent jamais deux
r :orage, origine. 1

iii. On double le r dans les mots qui commencent par


ter: terrain
: terrible.
térébinthe.
Excepté
j
térébenthine,
22. La lettre ne se met jamais avant un i. i

;
.1
t3. Le son ga, gan, s'écrit par gua, guan dans les verbes
:
dans les adjectifs et les substantifs il s'écrit par ga, gan na-
vigation fatigante; un fabricant devient habile en fabriquant;
cet intrigant a réussi en intriguant son maître.
Les mots terminés par eur ne prennent pas d'e final :
Excepté:
grandeur, pesanteur, liqueur, faveur, largeur.
beurre, heure, demeure, feurre, leurre.
t5. Le son je, à la fin des mots, s'écrit toujours par ge :
prodige, visage, collége, cordage.
96. Les mots terminés
:
par oupe, ouper ne prennent
p : soupe, tmupe, souper, couper. — Excepté houppe.
21. Le son zon, à la fin des mots, s'écrit par son mai-:
qu'un

- Excepté:
son, raison, floraison, démangeaison.
gazon, horizon.

,;
28. Les verbes en oir ne prennent pas d'e final: aperce-
Excepté:
voir, mouvoir, échoir.
boire, croire, et leurs composés. »
i
39. — HOMONYMES.

On appelle homonymes des mots qui ont à peu près la


môme prononciation, sans avoir la même orthographe.

Voici les principaux homonymes :


Air, qu'on respire. Houx, arbuste.
Aire, surface unie. Houe,outil.
Ère,époque.
Erre, allure, marche d'un vais- Appas, charmes.
seau. Appdt, amorce.
Erres, pluriel du précédent, tra-
ces. Arrhes, d'un marché.
Haire, chemise de crin. Are, mesure agraire.
Hère, homme sans mérite. Hart, branche tordue.
Art, talent.
Ache, herbe.
floche, instrument. Au, article.
Eau, de rivière.
4lène, pour percer. Aulx,plurieldeail.
fla/eine, souffle. Haut,élevé.
0, Oh! Ho! interjections.
4monde, fruit. Os,du corps.
4mende, condamnation.
Auspice, présage.
4ntre, caverne. Hospice, hôpital.
Entre, préposition.
Auteur, d'un ouvrage.
4nere, de vaisseau. Hauteur, élévation.
Encre, à écrire.

,
Août, mois.
- Autel, d'église.
Hôtel, logis.
Où, adverbe.
Bal, où l'on danse. Cellier, caveau.
Balle, petite boule, pellicule du Sellier,quifaitdesselles.
grain.
r - '1

Bdle, ville de Suisse. e, * ftl Cène, dernier repas du Christ.


1

Saine, de salubrité.
Balai, pour nettoyer. Scène, de théâtre.
Ballet, danse. Seine,fleuve.

Cens, contribution, revenu.


Bas,chaussure.
Bdt, d'âne. Cent, adjectif numérique.
Bah ! interjection. Sans, préposition.
Sens, jugement.
Sang,des veines.
Bon, de bonté.
Sent (il), du verbe sentir.
Bond, saut.
C'en est fait.
Cahot, de voiture. S'en aller.
Chaos, confusion.
Chaîne, de fer.
Chêne, arbre.
Camp, d'armée.
Quand, conjonction. Chair, viande.
Quant, préposition. Chaire,àprêcher.
Caen,ville. Cher, adjectif.
Chère, repas, faire bonne chèré.
Cane,volaille.
Canne, bâton, roseau. Champ,pièce de terre.
Chant,dechanter.
Ceint, de ceinture.
Cinq, adjectif.
Cœur, le sein, le
milieu.
Chœur, d'église.
Sain, de salubrité.
Saint, de sainteté.
Cerf, bête fauve.
Sein,le cœur,le milieu, l'intérieur
Serf, de servitude, esclavage.
Seing, signature.
Chaud, de chaleur.
Celle, pronom. Chaux, pour bâtir.
Selle, de cheval.
Sel, pour saler. Comte, titre.
Conte,récit.
Compte, calcul. Fait, action.
Faix, charge, fardeau.
Cor, instrument, durillon.
Corps de l'homme, etc, Fête, jour chômé.
Faîte, sommet.
Coup,choc.
Foi, croyance, fidélité.
Cou, partie du corps.
Coud (elle), de coudre.
Foie, viscère.
Coût, d'un acte.
Fois, une fois, deux fois.
Fuuet, de charretier.

Court, peulong.
Cour, de maison. Fond.profondeur.
Fonds, propriété, valeur.
Font(ils),de faire.
Signe,marque. Fonts, de baptême.
Cygne, oiseau.

Geai, oiseau.
Jate, époque. Jet, de jeter.
latte, fruit. Jais, pierre noire.

Jessein, projet. Hâle, sécheresse.


Jessin, de dessiner. Halle, place couverte.

délasser, ôter la lassitude. Lait, de vache.


)élacer, ôter le lacet. Laid,vilain.
Laie,sanglierfemelle.
)on, présent. Lais, jeune baliveau.
Jonc, conjonction. Lé, largeur d'une étoffe.
)ont, pronom. Legs, donation.
Les,article.
tcho, qnirépète.
1 0, qUI repete.
Icot, dépense. Lutte, combat.
Luth,instrument.
7aim, de famine.
in, de finir. Mais, conjonction.
7eint (il),de feindre. Mai,mois.
Mets, aliment.
Met (il), de mettre. Porc, animal domestique.
Mes, adjectif possessif. Port, de mer.
Pore, petit trou dans les corps.
Maire, magistrat.
Mère, de famille. Raie, ligne, poisson.
Mer, amas d'eau. Rais, de roue.
Rets, filet.
Mal, douleur.
Malle, grande boîte. Raisonner, réfléchir.
Résonner) jeter un son.
Maure, peuple.
Mort, de cheval.
Mort, trépas. Raine, grenouille.
Reine, femme du roi.
Renne, animal domestique.
Pain, à manger.
Rê/les, bride.
Peint(il),de peindre.
Rennes, ville.
Pin, arbre.

Pair, de France. Salle, appartement.


Paire, couple. Sale, malpropre.
Père, de famille.
Perd (il), de perdre. Saut, de sauter.
Sceau, cachet.
Peau, d'animal. Seau, vase pour l'eau.
Pot, de terre. Sot, sans esprit.
Pau, ville.
Pô, fleuve d'Italie.
Teint, du visage.
Penser,réfléchir. Tint (il), de tenir.
Panser, soigner une plaie, un Thym, plante.
cheval,etc.
Ton, de musique.
Poids, pesanteur.
Taon, mouche.
Pois, légumes.
Thon, poisson.
Poix, résine.
Pouah! interjection de dégoût.
Toux, rhume.
Tout, adjectif. Verre, à vitre.
Vert, couleur.
Vain, de vanité. Ver, insecte.
Vin,àboire. Vers, préposition.
Vingt, adjectif numérique.
Vint (il), de venir. Vice, défaut.
Vaine(il), de vaincre. Vis, pour serrer.

Van, pour vanner.


Vent, souffle, Voie, chemin, moyen.
Voix, parole.
TABLE DES MATIÈRES.

JNOTA. Les chiffres renvoient aux numéros, et non aux pages.

A, 362, -accents, 5. Cédille,7.


Cent, 273.
ADJECTIF, 42, — qualificatif, 45, Chacun,298.
déterminatif, 46, — son ac- Chaque, 280.
cord, 47,—de tout genre, 49. Contraction, 41*
— formation du pluriel, 67 à Conjugaisons,116.
74, — adjectifs démonstratifs, — des verbes intransi-
75, — possessifs, 76,
— nu- tifs,178.
mériques, 78, — indéfinis, 80, — passive, 179.
-employés comme subst., 82, — pronominale, 179 b.
—sa syntaxe, 261 à 281. — interrogative,179t.
ÀDVERBÈ, 187, syntaxe, 193,—sa syntaxe,
— sa CONJONCTION,
336. 353 à 356.
Aigle, 281. Couple,233.
Air,261 Compléments,143, 312.
Amour, 232. Consommer, consumer, 365.
Anoblir, ennoblir, 363. Coucher, 31H.
Conséquent, 366.
ARTICLE, 37,—sa syntaxe, 255. Délice,237.
Aucun, 281. Demi, 271.
Auxiliaires, 117, 175. Dérivation des mots, 254.
Daigner, 364. E (Différentes sortes d').4.
Ce, devant leverbe, 289, 311, Élision, 40.
332. Enfant, 234.
Éminent, 367. Orgue,237.
Ennuyant, ennuyeux, 368. On, 295.
Entendre raillerie, 369. Orthographe des verbes, 124.
Espérer, promettre, 370,
Être, aller, 371.
PARTICIPE, 197.
Faire, 372.
Féminin (formation du), 84. Personne, 300.
Feu, 272. Plier, ployer, 378.
Ponctuation, 380.
Flairer, fleurer, 373.
Formation des temps, 138 à
142. PRÉPOSITION, 191, — syntaxe,
Foudre,235. 345.
Gens, 236. Promener, 364.
PRONOM, 84,
H muet, 11. — relatif, 99, 290,
Homonymes, 392. syntaxe, 282, — construction,
Imminent, 367. 301.
Infecter, 374. Quelque, 277.
Impératif, 130, 327. Radical, 133.
Redoublement des consonnes,
391.
Soi, 288.
INTERJECTION, 196,-sa syntaxe,
Son, sa, ses, leur, 76, 267.
357.
Le, la, les, 38,
— pronoms, 90,
285. SUBSTANTIF, 15,—commun, 18,
Leur, adj., 76,-pron., 89, 287.
— propre, 19,—genre,21,—
Lire, 375. nombre, 25, — qui ne s'em-
Locutions vicieuses, 390. ploie pas au plur., 30,— tirés
Matinal, matineux, 376.
Même, 275.
Modes, 111.
composés, 242, -
des langues étrangères, 240,
collectifs,
218,—unis par de, 252,-ter-
Mon, ma, mes, leurs, 76, 267. minés par le son té, 253.
Mille, 274. Sujet, 10S, 304 à 307.
Noms propres, 238. Syllabe,12.
Nu, 271. Syntaxe, 230.
Nul,281. Tréma, 6.
Observations sur les verbes des Temps,113, 134.
quatre conjug., 150. Tout, 276.
Observer, remarquer, 377. Trait d'union, 8.
Vénéneux, 379. 183, — sa syntaxe, 304, —
VERBE, 102,—son accord, 118, indicatif, 317, — impératif,
-
305, — transitif, 166, in-
-
i -
transitif, 167, passif, 169,
pronominal) 70, oniper-
sonnel, 173, — irréguliers,

FIN.
TABLE DE MULTIPLICATION
disposée pour être chantée surl'ait du Cantique : ie CIEL EN EST LE PRIX.

2
REFRAIN :
fois 2 foi, 4 fois 10 40
2 fois 4r,font 8 4 fois 8 32
2 fois 2 fois 4 10 40
fois
2 foi. 4 font 8 4 9 36
fois

2 2 4 Oui, 5 6 30
Oui,
Et 2
2
fois
fois 3
4
font
font 6
8
5
fois
fois 58 font
font 25

Et 2
fois
fois 5 font
font 10
Õ
5
fois
fois 7
font
font
40
35

Oui, 2 fois 6 font 12 5 fois10 font 50


2 fois 7 font 14 5 fois 9 45
Et 2 fois 8 font 16 6 fois 6 36
font
2 fois 9 font 18 6 fois 7 42

3 fois 4 font. i2 6 fois 9 54


Et 3 fois 3 font 9 6 fois 8 48
Et 3 fois 5 font 15 7 8 56
fois
3 fois 6 font 18 7 fois 7 49

3 fois 8 font 24 8 8 64
43 fois
fois
7 font 21 7 fois 9 63
Et3fois 10 30 8 9 72
3 fois 9
font
font 27 9
1
fois
fois 9 81

4 fois 4 font 16 NOTA. Cette table peut être


4 fois 5 font 20 chantée sur l'air de tous les
4 6 24 cantiques de six syllabes en pre-
4
fois
7 28 nant un des couplets, le
dernier
fois par exemple, pour refrain.

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