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Grammaire française
élémentaire d'après
Lhomond : édition divisée en
108 leçons ; suivie de Règles
[...]
GMiUirFRANÇAISE
ÉLÉMf TAIRE
APRÈS
LHOMOND
Édition divisée en 108 leçons, suivie de Règles sur le doublement
des consonnes et d'un Tableau des principaux homonymes ;
OUVRAGE AVEC LEQUEL ON FERA FAIRE INCONTESTABLEMENTAUX ÉLÈVES
;- HUITI£ME ÉDITION
f Clarté, simplicité.
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CHEZ LAUTEUR
PARIS
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55, RUE DE SEINE, 55
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L'ÉCOLE PRIMAIRE
ou
GRAMMAIRE FRANÇAISE
ÉLÉMENTAIRE
.,C,\>.
1*
1 -
11
UN TROUVE
PROPRIÉTÉ DE L'AUTEUR.
©
L'ÉCOLE PRIMAIRE
oir
GRAnIAIRE FRANÇAISE
d
PAR E. COUTURIKU
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Vis-à-vis la rue Jacob, ci-devant
rue Hautefeuilk.
1861
PRÉFACE
Nous avons divisé cet ouvrage en leçons, parce que nous avons
reconnu qu'une page compacte d'impression décourage l'élève, et
qu'une courte leçon ne l'effraie point. Nous avons appuyé les règles
par des exemples très-courts, parce que nous savons encore que
les exemples, qu'il est essentiel de se rappeler toujours, se logent
difficilement dans la mémoire lorsqu'ils sont trop longs. Le goût le
plus sévère a présidé au choix de ces exemples ; nous avons voulu
qu'ils laissassent dans l'esprit des enfants des idées de morale de
et
[religion, et qu'ils leur rappelassent sans cesse les principaux devoirs
de la vie. »
Peut-être trouvera-t-on que notre syntaxe, quoique réduite à ce
iqu'il ya deplus strictement nécessaire, est encore trop étendue
pour les élèves de nos écoles primaires. Nous savons en effet, que
la plupart des enfants n'ont pas le temps d'apprendre les règles de
la syntaxe; mais dans presque toutes les écoles se trouvent quel-
ques élèves qui vont au-delà de ce qu'il y a de plus élémentaire ;
;
nous n'avons pas oublié ces derniers, comme on le fait d'ordinaire
dans une foule de Grammaires incomplètes noas avons voulu leur
procurer l'avantage de pouvoir finir leurs études dans le livre où
ils les ont commencées, et que notre ouvrage répondît ainsi à tous
les besoins d'une école sur cette matière. D'ailleurs, à notre avis, la
semaine;
Grammaire doit servir de livre de lecture au moins deux fois par
c'est un excellent moyen de graver dans la mémoire des
enfants les règles qu'ils ont apprises, de ne pas leslaisser tout à
fait étrangers à celles qu'ils ne peuvent apprendre, et de rafraîchir
continuellement les connaissances grammaticales du maître.
Lhomond, qui avait apprécié le degré d'intelligence des enfants,
avait reconnu l'utilité des procédés mécaniques. Tous les grammai-
riens d'expérience l'ont reconnue avec lui. Nous ne négligeons pas
ce puissant moyen, qui fait connaître plus facilement aux élèves la
nature des mots.
Persuadé qu'il est impossible d'obtenir aucun bon résultat si l'on
ne joint la pratique à la théorie, nous avons composé un recueil de
dictées graduées fournissant la matière de plus de quatre cents
exercices orthographiques différents. Ces dictées, correspondant
par le numéro auxrègles de cette grammaire auxquelles elles servent
d'application, ont toutes une portée morale ou instructive, et
rappellent sans cesse aux enfants les devoirs qu'ils ont à remplir
envers Dieu, envers leurs parents, envers le prochain, envers eux-
mêmes.
INTRODUCTION.
PREMIÈRE LEÇON.
i
1. La Grammaire est l'art de parler et d'écrire correcte-
ment. Parler, c'est exprimer sa pensée en prononçant des
mots. Écrire, c'est représenter les mots avec des lettres.
1 •«. Il y a deux sortes de lettres :
les voyelles et les con-
sonnes. Les voyelles sont a, e, i,.o, u, y. On les appelle
voyelles, parce que, seules, elles représentent une voix,
f
un son.
:
Les consonnes sont b, c, d,f, g,h, j, k, l, m, n, p, q,
r, s, t, v, x, z. On les appelle consonnes, parce qu'elles ne
représentent un son qu'avec le secours des voyelles.
j
S. Il y a deux sortes de
2e LEÇON.
:
les voyelles longues et
voyelles
les voyelles brèves. Les voyelles longues sont celles dont on
allonge le«on en les prononçant. Les voyelles brèvessont
celles qu'on prononce rapidement.
[ Exemple :
a est long dansplâtre, et bref danscravate.
1%
;
paiement, jalousie; — l'é fermé, qui se prononce la bouche
presque fermée, comme dans bonté,célérité — l'è ouvert,
qui se prononce la bouche presque ouverte, comme dans père,
mère, procès.
5. Les accents sont de petits signes qu'on met sur les
:: ;; :
voyelles pour indiquer un changement de prononciation.
Il y a trois accents
fermé prémédité
l'accent aigu ( r) qui se met sur l'é
l'accent grave ( ) qui se met sur l'c ou-
vert père, mère
:
l'accent circonflexe (A), qui se met sur la
plupart des voyelles longues apôtre.
4e LEÇO.
6.
:
Le tréma (") est un double point qu'on met sur une
voyelle pour la faire prononcer seule naïf, égoïsme.
1, La cédille ( a) est un signe qu'on met sous le c pour le
faire prononcer comme un s devant les voyelles a, o, u : fa-
çade, maçon, reçu.
8. Le traitd'union ( - ) est un signe qu'on met entre deux
ou plusieurs mots pour indiquer qu'on doit les prononcer
:
comme un seul moi-même, allez-vous-en.
adoucir la prononciation :
9. La lettre euphonique est une lettre qu'on emploie pour
va-t-elle parla-t-il. Dans ces
exemples, le t est une lettre euphonique.
5E LEÇON..
10. L'y s'emploie pour deux i après une voyelle: pays,
moyen,joyeux, qu'on prononce IJai-is, moi-ien, joi-ieux.
L'y s'emploie comme un i simpfe après une consonne.
au commencement ou à la fin des mots
dey.
:
mystère, yacht,
I. Unesyllabeestune ou
:
plusieurs lettres qu'on pro-
nonce par une seule émission de voix jour n'a qu'une
syllabe, che val en a deux, é co le en a trois.
13. Les mots variables sont ceux dont la terminaison
change d'orthographe. Les mots invariables sont ceux qui
s'écrivent toujours de la même manière.
14. Il y a en français dix espèces de mots, qu'on appelle
, : , ,
les parties du discours; ce sont le substantif, Varticle,
l'adjectif, le pronom, le verbe le participe l'adverbe la
et
préposition, la conjonction l'interjection.
CHAPITRE PREMIER.
DU NOM OU SUBSTANTIF.
7ELEÇON.
15. Le nom, ou substantif est un mot qui sert à nommer
les personnes et les choses, comme Pierre, Paul,cheval,
maison.
16. On connaît qu'un mot est un substantif quand on
:
peut y ajouter une qualité bonne ou mauvaise. Livre est un
substantif, parce qu'on peut dire beœu livre, petit livre,
mauvais livre; tableest un substantif, parce qu'on peut dire :
belle table, petite table, grande table.
lï. Il y
Se LEÇON.
:
a deux sortes de substantifs
mun et le substantif propre.
le substantif com-
;
Le mot homme convient à tous les hommes; le
motcheval
convient à tous les chevaux le mot maison convient à toutes
les maisons.
ÎO. Le substantif propre est celui qui ne convient pas à
tous les objets de la même espèce, comme Adam, Paris, la
Seine. Adam est un substantif propre, parce qu'il ne con-
vient pas à tous les hommes, parce que tous les hommes'ne
se nomment pas Adam. Paris est un substantif propre, parce
qu'il ne convient pas à toutes les villes, parce que toutes les
villesne se nomment pas Paris.
•80. La première lettre d'un substantif propre doit être ma-
juscule.
«1.
:
9E LEÇON.
Le Genre.
Il y a deux genres dans les substantifs
et le féminin
:
•
le masculin
le masculin, quand on parle d'êtres mâles,
comme le père, le lion: le
féminin, quand on parle d'êtres
femelles, comme la mère, la lionne.
88. On connaît qu'un mot est du genre féminin quand on
peut mettre avant le ou un. Pèreest du genre masculin, parce
qu'on peut dire le père, un père.
ie3. On connaît qu'un mot est du genre féminin quand on
peut mettre avant la ou une. Femnte est du féminin parce
:
qu'on peut dire une femme, la femme.
e4. Par imitation, on a donné un genre aux choses inani-
mées. Livre, soleil, château sont du genre masculin ; plume,
montagne, maison sont du genre féminin.
10eLEÇON.
85.
Le Nombre.
Il y a deux nombres dans les substantifs
etle'pluriel.
: le singulier
; ; : ,
substantifs terminés au singulier
par s, x, z, ne changent pas au pluriel le bras les bras ;
le puits, tespuits la voix, les voix le crucifix, les crucifix;
le nez, les nez.
32. On forme le pluriel, dans les substantifs terminés au
;
singulier par ou, en ajoutant un s à la fin : un clou, des
clous unverrou,des-verrous.
,
'-.'
33.
:
Cependant chou, caillou, genou, bijou, pou,
joujou, prennent un x au pluriel un chou, des choux
caillou, des cailloux.
;
hibou
un
13E LEÇON.
34. On forme le pluriel, dans les substantifs terminés au
;
singulier par au et par eu, en ajoutant un x à la fin : le cha-
peau, les chapeaux le cheveu, les cheveux.
35. Dans les substantifs terminés par al et par ail, on
:
36. Mais bal, régal, carnaval, détail, portail, attirail,
éventail, camail, suivent la règle générale un bal, des bals,
un portail, desportails.
CHAPITRE II.
DE LARTICLE ;
14E LEÇON.
40. ,
15e LEÇON.
L'élision est la suppression dans quelques mots, des
lettres a, e, qu'on remplace par une apostrophe (') devant une
:
voyelle ou un h muet. On dit l'image pour la image, l'hon-
neur pour le honneur, j'aime pour je aime, ce qu'on dit
pour ce que on dit.
41. La contraction est la réunion des articles le, les, avec
un des mots à, de. On dit au ciel pour à le ciel, aux cieux
pour à les cieux, du pain pour de le pain, des fruits pour de
kifruits.
CHAPITRE 111.
DE L'ADJECTIF.
16e LEÇON.
LI..L'adjectifest un mot qui marque la qualité des per-
qui détermine signification du sub-
sonnes et des
stantif. — Exemple :
choses, ou la
,
Dieu est JUSTE et BON. Juste, bon sont des adjectifs parce
qu'ils expriment deux qualités de Dieu.
43. On connaît qu'un mot est adjectif quand on peut
jectifs
grand.
,
placer devant le mot très : bon, beau, grand, sont des ad-
1
:
parce qu'on peut dire très-bon, très-beau, très-
44.
17e LEÇON.
Il y a deux sortes d'adjectifs
et les adjectifs déterminatifs.
: les adjectifs qualificatifs
:
46. Les adjectifs déterminatifs sont ceux qui déterminent
la signification du substantif cette table, mon chapeau. Cette
indique la table dont je parle; mon fait connaître que chapeau
est en ma possession.
1 Il faut excepter certains adverbes, tels que luin, près, bien, mal,
vite, etc., et les adverbes qui dérivent des adjectifs, comme poli-
ment, honnêtement, sagement, etc.
ADJECTIFS QUALIFICATIFS.
18e LEÇON.
Accord de l'adjectif.
4?. L'adjectif s'accorde en genre et en nombre avec le mot
auquel il se rapporte.
masculin;;
L'adjectif est au masculin, quand il qualifie un substantif
l'adjectif est au féminin, quand il qualifie un sub-
stantif féminin l'adjectif est au singulier, quand il qualifie
un substantif singulier; l'adjectif est au pluriel, quand il
:
qualifie un substantif pluriel.
EXEMPLES Un enfant poli. Poli est au masculin et au singulier,
parce qu'il qualifie enfant qui est du masculin et au singulier.
Les femmes prudentes. Prudentes est au féminin et au pluriel,
parce qu'il se rapporte à femmes qui est du féminin et au pluriel.
19E LEÇON.
;
49. Tout adjectif terminé au masculin par un e muet ne
change pas au féminin on l'appelle adjectif de tout genre :
Un homme honnête, une femme honnête.
célèbre, — célèbre.
—
— habile, — habile.
— estimable, — estimable.
20e LEÇON.
50. Dans beaucoup d'adjectifs terminés au masculin par
une consonne, on forme le féminin en doublant cette consonne
et en ajoutant un e muet à la fin :
MASCULIN. FÉMININ. MASCULIN. FÉMININ.
cruel, cruelle. gentil, gentille.
-
pareil, pareille. paysan, paysanne.
nul, nulle. muet, muette.
ancien, ancienne. vieillot, vieillotte.
bas, basse. cadet, cadette.
gros, grosse. exprès, expresse.
51. Cependant complet, concret, discret, secret, inquiet,
replet, font au féminin, complète, concrète, discrète, secrète,
inquiète, replète.
2IE LEÇON.
6. Les adjectifs terminés au masculin par
: al ne prennent
pas deux 1 au féminin
MASCULIN. FÉMININ. MASCULIN. FÉMININ.
moral, morale. fatal, fatale.
libéral, libérale. théâtral, théâtrale.
communal, communale. partial, partiale.
53. Beau, nouveau, fouçmou,vieux,font au féminin
belle, nouvelle, folle, molle, vieille.
54. Ces adjectifs font aussi, au masculin, bel, nouvel, fol,
:
mol, vieil, quand ils sont placés avant un mot commençant
par une voyelle ou par un h muet bel homme, nouvel habit,
fol espoir, mol édredon, vieil ami.
22e LEÇON.
55. On forme le féminin dans les adjectifs terminés au
x
masculin par un x, en changeant en se: honteux, hontense;
jaloux, jalouse.
Cependant doux fait douce, roux fait rousse, faux fait
fausse.
'l
56. Dans les adjectifs terminés par f au masculin, on
:
change fen ve Un homme naït veuf, actif une femme
naïve, veuve, active.
;
5W. Dans les adjectifs terminés au masculin par c, on
forme le féminin en changeant c en que ou en che Un
homme public, caduc; une personne publique, caduque; un
:
homme blanc, franc, sec ; une personne blanche , franche ,
sèche.
Grec conserve le c au féminin : Une arméegrecque.
23e LEÇON.
58. Les adjectifs en gu, comme aigu, ambigu, prennent au
féminin un tréma sur l'e : aiguë, ambiguë.
59. Les adjectifs en er, comme léger, amer, fier, altier,
prennent un e muet au féminin et un accent grave sur l'avant-
;
;
CO. Malin fait maligne; bénin, bénigne
; ;;
dernier e : léger, légère fier, fière; altier, altière.
long, longue
; ;
; ;
frais, fraîche tiers, tierce favori, favorite coi, coite ras,
rase dissous, dissoute absous, absoute.
24e LEÇON.
moin:
auteur, professeur, imprimeur, écrivain, poète, soldat, té-
65.
Une femme écrivain, une femme témoin.
Châtain, agresseur, imposteur, fat,d'ispos, s'em-
ne
ploient pas au féminin.
:
66. Majeur, mineur, supérieur, antérieur, meilleur, ex-
térieur, intérieur, prennent un e muet au féminin majeure,
mineure. *
Gouverneur, serviteur, font gouvernante, servante.
26e LEÇON.
69.
riel masculin
veaux.
:
Les adjectifs terminés par au prennent un x au plu-
beau, nouveau; au pluriel, beaux, nou-
70.
: ; ;
La plupart des adjectifs en al ont leur pluriel masculin
en aux moral, moraux brutal, brutaux nasal, naRaux.
:
11. Mais les adjectifs fatal, 'Y.{aval, théâtral, pascal, etc.,
prennent un s au pluriel des jours fatals,des combats na-
vals.
27e LEÇON.
:
7%. Quand un adjectif qualifie deux substantifs singu-
liers, on le met au pluriel Le roi et le berger sont égaux
après la mort. Egaux est au pluriel, parce qu'il qualifie r01
et berger.
13. Quand un adjectif qualifie deux substantifs de diffé-
rents genres, on le met au masculin et au pluriel : Mon père
et ma mère sont contents.
94. Si l'adjectif n'a pas le même son pour les deux genres,
:
nier. Ne dites pas Un manteau et une robe blancs dites
Une robe et un manteau blancs.
;
l'oreille exige que l'on énonce le substantif masculin le der-
:
ADÉEGTirS DÉTERMINATIFS.
28e LEÇON.
:
95. Il y a quatre sortes d'adjectifs déterminatifs les dé-
monstratifs, les possessifs, les numériques et les indéfinis.
Lesadjectifsdémonstratifs sont ceux qui servent à indiquer
les personnes et les choses dont on parle.
:
Ces adjectifs sont ce, cet, cette, ces.
On met ce devant une consonne ou un h aspiré :: ce soldat,
::
ce héros; cet devant une voyelle ou un h muet
cethomme; cette devant un nom féminin cette femme ces ;
cet enfant,
muet:
substantif féminin commençant par une voyelle ou un h
mon âme, ton épée, son humeur.
REMARQUE. Il ne faut pas confondre ces démonstratif avec ses
possessif; ces démonstratifne
:
peut jamais se tourner par de lui,
d'elle; ses possessif peut toujours subir ce changement
apprend SES lefons. Les leçons de qui? d'elle.
Sophie
30e LEÇON.
98. Les adjectifs numériques sont ceux qui marquent le
:
88. L'adjectif peut' être employé comme substantif, c'est
quand il représente une personne ou une chose l'hypocrite,
l'avare, un ingrat.
83. Le substantif employé comme adjectif n'est jamais
précédé d'aucun déterminatif; l'adjectif employé comme sub-
stantif est toujours précédé d'un déterminatif.
CHAPITRE IV.
DU PRONOM.
32e LEîoN.
84. est un mot qu'on met à la
Le pronom place du sub-
:
stantif pour en éviter la répétition
Dieuestjuste, il récompense la vertu. — Le mot il est un
pronom, parce qu'il tient la place du substantif Dieu et em-
:
pêche de le répéter. Sans le secours de ce mot il aurait fallu
dire Dieu estjuste, Dieu récompense la vertu.
Le pronom est toujours du même genre et du même nombre
:
que le substantif dont il tient la place.
85. Il y a cinq sortes de pronoms les personnels, les dé-
montratif., les possessifs, les relatifs et les indéfinis.
33E LEÇON.
se. Les pronoms personnels sont ceux qui désignent plus
particulièrement les personnes.
87. On entend par personne, en terme de grammaire, le
rôle qu'un mot joue dans le discours.
je
: :
88. Il y a trois personnes la première est celle qui parle
dors; la seconde est celle à quil'on parle toi, tu
:
;
moi,
dors la troisième est celle de qui l'on parle :
lui, il dort.
:
89.
t
Les pronoms personnels sont
1"
1re PERSONNE.
[ moi'
(Nous, P°ur'eSINGU'JER;)Cesprronoms
pour le pluriel, f
,( te,to, pourlesinglier;
pERSONriE.
2eP,ERSONNE Tu, t
1.]4
so n es
ideuxgenres.
ERSONNE. t
Vous, pourlepluriel. eux genres.
il, le, le masculin singulier;
pour le féminin singulier;
pour
Elle, la,
pourle masculin pluriel;
l
Ils,eux,
3E PERSONNE. Elles, pour le féminin pluriel;
Lui, les, leur, pour les deux genres
Se, soi, en y, pour les deux genres et les
;
deux nombres.
34e LEÇON.
00. REMARQUES. Le, la, les, sont pronoms personnels quand
:
ils représentent un substantif; alors ils sont ordinairement placés
avant un verbe je le vois, je la chéris, je les'crains.
Le, la, les, sont articles quand ils accompagnent un substantif :
le soldat, la vertu, les prières.
91. pronom en
Le signifïl de lui, d'elle, d'eux, de cela:
Voilà Sophie, j'en parlais; c'est-à-dire je parlais d'elle. Des
chagrins, nous en avons; c'est-à-dire nous avons de cela, des
chagrins.
9. Le pronom y signifiec'est-à-dire
traître, je ne m'y
à lui, à elle, à :
cela C'est un
fie pas; je ne me fie pas à lui.
J'aime l'histoire, je m'y applique; c'est-à-dire je m'applique
à cela, à l'histoire.
35E LEÇON.
93. Les pronoms démonstratifs sont ceux qui représen-
parle. ,
tent et qui indiquent les personnes et les choses dont on
PLURIEL.
MASCULIN. FÉMININ.
Celui, celle, Ceux, celles,
celui-ci, celle-ci, ceux-ci, celles-ci,
celui-là, celle-là. ceux-là, celles-là.
ce, ceci, cela.
;
94. REMARQUES. Celui-ci, celle-ci, ceux-ci, ceci, s'em-
ploient pour désigner des choses proches celui-là, celle-là,
ceux-là, cela, pour désigner des choses éloignées.
95. Le mot ce est adjectif quand il est placé avant un substan-
: : ;
tif Ú soldat; il est pronom quand il est placé -avant un verbe ou
suivi des pronoms qui, que, quoi, dont ce sont les Romains ce
qui plaît ; ce dont vous parlez.
9®. Le pronom se est toujours placé avant un verbe pronominal,
et signifie lui, eux, elles, ou à lui, à eux, à elle.
86e LEÇON.
99. Les pronoms possessifs sont ceux qui représentent un
substantif et qui en marquent la possession. Ces pronoms
sont :
SINGULIER. PLURIEL.
MASCULIN. FÉMININ. MASCULIN. FEMININ.
Lemien, la mienne, Les miens, les miennes,
letien, la tienne, les tiens, les tiennes,
lesien, lasienne, les siens, les siennes.
le nôtre, lanôtre, DES DEUX GENRES.
levôtre, lavôtre, Lesnôtres,
leleur, laleur. les vôtres,
les leurs.
98. Les pronoms possessifs lenôtre, la v6tre, prennent un
:
accent circonflexe sur Yô; les adjectifs possessifs notre, votre,
n'en prennent point Votre bonheur fera le nôtre.
Les pronoms possessifs s'analysent comme un seul mot.
37e LEÇON.
99. Les pronoms relatifs sont ceux qui représentent un
substantif et qui servent à lier deux membres de phrase.
Ces pronoms sont:
quelle, auquel, duquel.
qui, que, quoi, dont^ où, lequel, la-
CHAPITRE V.
DU VERBE.
38e LEÇON.
10.. Leverbe est un mot qui exprime que l'on est ou que
l'on fait quelque chose.
:
103. Il ya deux sortes de verbes le verbe être, qu'on ap-
pelle aussi verbe substantiel le verbe attributif.
104. Le verbe être marque l'existence des personnes et des
choses, comme je suis, nous sommes, il sera.
105. Le verbe attributif exprime l'état ou l'action du su-
jet, comme dormir, vivre, chanter.
;
lOO. Les verbes attributifs sont composés du verbe êtreet
de leur participe présent ils renferment l'idée de l'existence
et celle d'un attribut ou manière d'être du sujet; ainsi dor-
mir,c'est être dormant; chanter, c'est être chantant; je vis,
tu cours, sont mis pour je suisvivant, tu es courant.
i09 qu'un mot est verbe quand on peut Je
On connaît
placer après les pronoms je, tu, il, nous, vous. Lire est un
verbe, parce qu'on peut dire :je lis,tu lis, nous lisons, vous
lisez.
39E LEÇON.
lOS. Le sujet du verbe est le mot qui représente la per-
:
sonne ou la chose qui est dans l'état ou qui fait l'action mar-
;
quée par le verbe Paul écrit. L'action d'écrire est faite par
Paul donc Paul est le sujet.
1©9. On connaît le sujet du verbe en faisant questionla
? ?
;
qui est-ce qui pour les personnes, et qu'est-ce qui pour les
choses :
la réponse indique le sujet Nous aimons Dieu. Qui
EST-CE QUI aime Dieu? — Rép. Nous; nous est lesujet de
tourne.*
aimons. Laterre tourne. QU'EST-CE QUI tourne? — Rép. La
;i
terre la terre est le sujet de
io. Les mots qui peuvent être sujets d'un verbe sont :
le substantif,lepronom, l'infinitif, l'adverbe de quantité.
>.,
40e LEÇON.
Du mode.
111. On appelle mode la manière d'exprimer l'état ou
l'action.
Ily a cinq modes :
L'infinitif, qui exprime l'état oul'action d'une manière
1°
générale, sans nombre ni personne
FAIRE du bien aux autres, c'est OBÉIR à
: Dieu.
-C'
ment : le
4° L'impératif, qui exprime une prière, un commande-
41E LEÇON.
verbes:
114. Il y a trois époques ou temps principaux dans les
:
Io le présent, qui marque que la chose se fait au mo-
ment où l'on parle je lis, nous lisons ;
:
2° Le passé, qui marque que la chose a été faite j'ai lu,
vous avez parlé;
3o Le futur, qui marque que la chose sera ou se fera je
lirai, vous parlerez.
:
42E LEÇON.
J'étais.
IMPARFAIT.
-
'#
Javaisete.
Tu étais. Tu avais été.
Il était. Il avait été.
Elle était. Elleavaitété.
Nous étions. Nousavionsété.
Vous étiez. Vous aviez été.
Ils étaient. Ilsavaientété.
Elles étaient. Elles avaient été.
PASSÉ DÉFINI. FUTUR SIMPLE.
Je fus. Je serai.
Tu fus. Tu seras.
Il fut. Ilsera.
Ellefut. * Ellesera.
Nous fûmes. Nous serons.
Vous fûtes. Vous serez.
Ils furent. Ils seront.
Elles furent. Elles seront.
,
Il avait fini. Ils eussent fini.
Nous avions fini. IMPÉRATIF.
Vous aviez fini.
Ils avaient fini. Finis.
Finissons.
FUTUR SIMPLE.
Finissez.
Je finirai.
Tu finiras. SUBJONCTIF.
Il finira.
Nous finirons. PRÉSENT OU FUTUR.
Vous finirez. Il faut, il faudra
Ils finiront.
Que je finisse.
FUTUR ANTÉRIEUR.
J'aurai fini.
Que tufinisses.
Qu'il finisse.
Tu auras fini.
Que nous finissions.
Il aura fini.
Que vous finissiez.
Nous aurons fini. Qu'ils finissent.
Vous aurez fini.
Ils auront fini. IMPARFAIT.
CONDITIONNEL.
Il fallait, il faudrait
Que je finisse.
PRÉSENT. Que tufinisses.
Je finirais. Qu'il finît.
Tufinirais. Que nous finissions.
Il finirait. Que vous finissiez.
Nous finirions. Qu'ilsfinissent.
Vous finiriez. PASSÉ.
Ils finiraient.
Il faut, il est possible
J'aurais
Tu aurais
PASSÉ.
fini.
fini.
Que j'aiefini.
Que tu aies fini.
Il aurait fini. Qu'il ait fini.
Nous aurions fini. Que nous ayons fini.
Vous auriez fini. Que vous ayez fini.
Ils auraient fini. Qu'ils aient fini.
PLUS-QUE-PARFAIT. Qu'il eût fini.
Il aurait fallu Que nous eussions fini.
Que j'eusse fini. Que vous eussiez fini.
Que tu eusses fini. Qu'ils eussent fini.
Ainsi se conjuguent tous les verbes qui ont le présent de
:
l'infinitif terminé par ir, tels que punir, bâtir, blanchir,
embellir, vieillir, nourrir, avertir, guérir, ternir, enrichir,
adoucir.
;
ceux qui ont l'infinitif en evoir, comme devoir, apercevoir,
qui se conjuguent régulièrement sur recevoir les autres ver-
bes sont irréguliers.
Quatrième conjugaison, en re.
INFINITIF. PASSÉ ANTÉRIEUR.
Rendre.
PRÉSENT.
INFINITIF PASSÉ.
J'eus
Tu eus
Ileut
, rendu.
rendu.
rendu.
Avoir rendu. Nous eûmes rendu.
Vous eûtes rendu.
PARTICIPE PRÉSENT. Ilseurent rendu.
Rendant.
PLUS-QUE-PARFAIT.
PARTICIPE PASSÉ.
Rendu, rendue, ayant rendu. J'avais rendu.
Tuavais rendu.
INDICATIF. Il avait rendu.
Je rends.
Tu rends.
PRÉSENT.
Accord du verbe.
118.Le verbes'accorde avec son sujetennombre en et
personne. Or, si le sujet est du singulier ou du pluriel, le
verbe est au singulier ou au pluriel.
Si le sujet est de la première, de la seconde ou de la troi-
sième personne, le verbe est aussi à la première, à la seconde
ou à la troisième personne.
liq. Un verbe, à la première personne, prend un s à la
je
fin : je finis, vois,je rends, nous chantons.
Un verbe, à la seconde personne du singulier, prend un s à
:
la fin tu chantes, tu dors, tu vois, tu ris; au pluriel, il finit
généralement par ez : vous chantez, vous dormez.
Un verbe, à la troisième personne du singulier, finit par un
:
t il finit, il voit, il met, il chantait; au pluriel, il finit gé-
néralement par ent : ils mettent, ils chantent.
120. EXCEPTIONS. Les verbes de la première conjugaison fi-
nissent
:
par un e muet à la première et à la troisième personne du
singulier du présent de l'indicatif Je chante, il noue.
Il en est de même de quelques verbes de la deuxième conjugai-
son, comme offrir, cueillir, ouvrir. Je cueille, il offre.
131. Je, me, moi, nous, annoncent la première personne.
Tu, te, toi, vous, annoncent la deuxième personne.
personne.*
Il, elle, lui, eux, et tout substantif sujet d'un verbe, an-
noncent la troisième
1. La première personne a la priorité sur la deuxième,
et celle-ci sur la troisième.
44E LEÇON.
,
1585. Les verbes faire et dire font, au présent de l'indica-
tif, vous faites, vous dites vous redites, et non vous faisez,
vous disez.
1586. Les verbes aller, faire, être, avoir, font, à la troi-
sième personne du pluriel, ils vont, ilsfont, ilssont, ilsont.
: :
13y. L'imparfait de Vindicatif se termine toujours par
ais, ait, au singulier ions, iez, aient, au pluriel je lisai.,;,
nous lisions, vous lisiez, ils lisaient.
1«8. Lefutur se termine par rai, ras, ra, rons, rez,
ront : j'aimerai, tu finiras, ils recevront.
1«0. Leconditionnel
rions, riez, raient
ils recevraient
: se termine par rais, rais, rait,
j'aimerais, tufinirais, nous finirions,
45e LEÇON.
singulier, :
151. Le présent du subjonctif se termine pare, es, e, au
aimes,qu'ilet par ions, iez, ent, au pluriel que j'aime, que tu
aime.que nous aimions, que vous aimiez, qu'ils
aiment.
Excepté être et awir, qui
font que je sois, qu'il ait.
t3. L'imparfait du subjonctif se termine par asse, isse,
usse, insse; que je parlasse, que je finisse, que je reçusse, que
tu devinsses. La troisième personne du singulier finit par un
et prend un accent circonflexe sur la dernière voyelle :
qu'il
t
parlât, qu'il finît.
46e LEÇON.
Radical et terminaison.
133. On appelle radical la partie du verbe qui reste géné-
ralement invariable, et l'on appelle finaleou terminaison la
partie du verbe qui varie à chaque personne et à chaque
temps. Exemples :
RADICAL. FINALE. RADICAL. FINALE.
CHANTER chant er je chant e.
BONDIR bond
RESPECTER respect
SAUTER saut
ir
er
er
,iltu
nous
bond
respect
sauter
issais.
a.
erons.
appel
APPELER
FINIR fin
er
ir ils au
vous
es.
ons. lez. raient. ïjgt. e. lCZ. ent.
ons.
lez.
ons.
i. iez.
ss
Itsts. es.
ass
es.
uss
ss tiss uss
ât. uss
eiss
ass ISS iss ûl. ISS
1t.
PRESENT.
e. ons. es. e.SSf' jez. ent.
e. ev e.
ons.
lez.
ent.
ions. ent.
SOBJORCTIF
e. iez.
e.
-iss iss ISS iss OIV
ev es.
e.
leZ.
rais. is.
S?'" 1SS S.
e
T ce
riez. ---
rais. «
rions.
raient.
! rons.
ev
raient.
î
evrait.
ee
raient.
ev
CHAQUE NEL.
rait. rais. raIt. rIez. rions.
rais. ratt. riez
upÉMTIF
i i i i-ai. )
ras.
ev ev
e
IÉ e !i ev
rez.
i
SIMPLE.
rai.ras.rons.
rons. ront.
l'ans.
e
evrez
ee e
DE ront.
rai. rez.
tront. l'a.
ront. rons.
ev rai.
ras.
ra. l'a. ras. rez.
ra.
ev ev
e i ev
US. î i
IRINALES
US.
is.
rent. ---'
DÉFINI.
mes. rent. mes. îtes. rent.
--
ev
urnes, mes. rent.
Mes
ai.
tes.
PASSÉ
as.a. a è is.is. It. i ut. u IS. it.
DES
ais. ais. Ez8'
ais. ait. ais. leZ.
aient,
--..--
ev t. ait. lez.
aient.
ons.
ais. ait. lez.
ississ iss ev
ais.
A e. is. ons.
ISS ISS
TABLEAU
ev
ent. ons. ent. ---
pers.
ois. dpers. ou
ez. ois.
INDICATIF
ons.
Il ons. iss
PRÉSENT.
pers.
es.
e.
pers.
ez.
ent.
pers..
is. it.
pers.
155 iss
oit.ev oiv
S.
pers.
ez.
ent.
lreSe
1" 1
pers.pers.
pers. pers.pers.
r e
pers.pers. pers. pers. pers.pers. pers. pers.
pers.
lre
pers.
jîe pet-s.
,I" te
COXJUGAI-
SONS.
^•
sing.
2e 3e
Ire
pe 2e 3e
Conjugaison.
sing.
11--
il
28 30: Conjugaison.
(conjugaison.piur*
2e
()e
3e
--
pe
sing.
3
plur.
Conjugaison.
3c
sing.
¡I_-
2:
Ire
îllur.
4e
4e
1
onj-
ugaison.
Cn
3e
47ELEÇON.
,
Dell temps.
48e LEÇON.
:
mières conjugaisons, et par le changement de oir ou re en
rai pour les deux autres chanter, je chanterai; recevoir,
je recevrai; lire, je lirai.
2° Le conditionnelprésent, par l'addition de ais, pour les
deux premières conjugaisons, et par le changement de oirou
:
re en rais pour les deux autres chanter, je chanterais re- ;
cevoir, je recevrais.
139. Le participe présent forme trois temps : *
Du complément.
143. On appelle compléments les mots qui achèvent, qui
complètent le sensd'un autre mot.
:
144. Il y a deux sortes de compléments le complément
direct et le complément indirect.
145. Le complément direct est celui qui complète le sens
d'un verbe sans le secours d'un autre mot. Il répond à k
question qui? ou quoi? — J'aime Dieu. J'aime qui ?-
Rép. Dieu. Dieu est le complément direct de aime.
146. Le complément indirect est celui qui complète le
,
sensd'un mot par l'intermédiaire d'une préposition, comme à,
de, chez pour, dans, vers, sur, contre, etc. Il répond à la
? ? ? ?
question à qui à quoi de qui de quoi pour qui pour ?
quoi? etc. — Il ?
obéit à Dieu. Il obéit à qui — Rép. à Dieu.
Dieu est le complément indirect de obéit.
a
147. Il n'y que le verbe qui peut avoir un complément
direct.
148. Le verbe être ne peut avoir aucune espèce de com-
plément, parce qu'il a un sens complet par lui-même. Les
mots qui semblent figurer comme tels ne sont que les attri-
entendus.
buts du sujet de ce verbe ou les compléments de mots sous-
."9.
: On appelle attributs les mots qui déterminent bu
qualifient le sujet Dieu est le créateur du monde. Créa-
teur n'est pas le complément de est, mais l'attribut du sujet
Dieu.
50e LEÇON.
150.
voyelles a, o, pour adoucir la prononciation
nousabrégeons.
:
Les verbes en ger prennent un e muet avant les
tu mangeais,
:
dernière syllabe de l'infinitif, on change l'é fermé en è grave
; :
gvant une syllabe muette céder, je cède régner, je règne.
Cependant les verbes en éger conservent l'é fermé je pro-
tège.
154. Certains verbes, comme envoyer, courir, mourir,
voir, pouvoir, etc., prennent deux r au futur et au condi-
tionnel : J'enverrai, tu courras, nous verrions, il pour-
rait.
51E LEÇON.
; : ,
On conserve l'ydans les verbes en eyer, comme grasseyer,
plancheyer et dans le verbe asseoir que j'asseye.
:
156. Les verbes en éer, comme agréer créer, prennent
;
deux e dans toute la conjugaison je crée, tu créeras, nous
agréerons excepté devant les voyelles a, o, i : nous créons,
vous créâtes, vous créiez. Au- participe passé féminin ils
:
prennent trois e une offrande agréée.
, :
159. Haïr, aux trois personnes du singulier du présent de
:
l'indicatif, fait je hais, tu hais il hait et à l'impératif
hais. Partout ailleurs il prend un tréma sur l'i : nous haïs-
:
sions, que tu haïsses, qu'il haït.
l" 53e LEÇON.
feo. :
Les verbes devoir et redevoir prennent un accent
circonflexe au participe passé masculin singulier dû, redû.
peindre , : ,
< 1GS. Les verbes en indre et en soudre comme joindre,
,
résoudre, absoudre perdent le d au singulier du
présent de l'indicatif je joins, tu peins, il craint, je résous,
tu résous, il absout. Les autres verbes en dre conservent le d:
je rends, tu répands, il tord.
1.6. Les verbes en aîlre, comme paraître, connaître,
conservent l'accent circonflexe avant le t et le perdent avant
:
une autre lettre il paraît, il connaît, ils naîtront.
quelques-
163. Les verbes de la première conjugaison et
::
uns de la seconde, comme cueillir, prennent un e avant le r
au futur et au conditionnel jejouerai, nous apprécierons, il
cueillera. Ainsi on n'écrira pas je prenderai, tu tarderas,
:
parce que ces verbes ne sont pas de la première conjugaison;
il faut écrire jeprendrai, tu tordras.
164. Un verbe qui a une double consonne à l'infinitif la
conserve dans tous ses temps.
54E LEÇON.
:
16S. Un verbe transitif est employé intransitivement
quand il n'a pas de complément direct Agathe chante bien.
tea. --
:
Un verbe intransitif est employé transitivement quand il a un
complément direct courir un
1
danger..
Le verbe passif marque une action reçue, soufferte
1 Si notre langue n'a pas de verbes passifs, elle a des formes pas-
sives : L'honnête homme est estimé de tout le monde.
:
par le sujet Paul est frappé par Jules. La souris est mangée
par le chat.
Il n'y a que les verbes transitifs qui peuvent devenir verbes
passifs.
170. Le verbe pronominal est celui qui se conjugue avec
deux pronoms de la même personne désignant le même être:
; : :
conduire est pronominal quand je dis Je me conduis, tu te
conduis mais il est transitif quand je dis Je conduis un
bateau. 1
;
174. Beaucoup de verbes peuvent être employés comme
verbes unipersonnels tels sont, être, avoir, valoir, pouvoir,
il
arriver, convenir, etc. : il seraitjuste, il ya, vautmieux,
il se peut, il est arrivé, il convient.
55E LEÇON.
dormi;
Les verbes transi[ifs
La plupart des verbes intransitifs : j'ai couru, tu as
PRÉSENT.
Jefus parti
j
Partir. Tu fus ou
Il
ouellefut partie.
INFINITIF PASSÉ. Nous fûmes
Être parti ou partie, partis ou Vous fûtes
(partis
ou
(parties.
parties. Ils ou elles furent
PARTICIPE PRÉSENT. PLUS-QUE-PARFAIT.
Partant. J'étais ][ parti
Tu étais ou
PARTICIPE PASSÉ. Il ouelle était ( partie.
;
Parti, partie, partis, parties Nous étions
étant parti, partie, partis, par- Vous étiez
( partis
j
ties. ou
(parties.
Ils ou elles étaient
INDICATIF. FUTUR SIMPLE.
Je partirai.
PRÉSENT.
Je pars. Tu partiras.
Tu pars.
Ilvouelle partira.
Nous partirons.
Il ou elle part.
Vous partirez.
Nous partons.
Ils ou elles partiront.
Vous partez.
Ils ou elles partent. FUTUR ANTÉRIEUR.
IMPARFAIT.
leserai t, parti
Tuseras j
ou
Je partais. Il
Il ou ellesera
ou elle sera partie.
Tu partais.
Il ou elle partait.
Nousserons
Vous serez
(partis
1
Nous partions. Ils ou elles
seront(parties.
ou
Vous partiez.
Ils ou elles partaient. CONDITIONNEL.
PASSÉ DÉFINI.
Tu partis.
Je partis.
PRÉSENT.
Jepartirais.4^,
Tu partirais.
Il ou elle partit. Ilou elle partirait.
Nous partîmes. Nous partirions.
Vous partîtes. Vous partiriez.
Ils ou elles partirent.
1
Ils ou elles partiraient.
PASSÉ INDÉFINI.
Tu es
Jesuis
elleest
Hou
fparti
ou
partie.
Je serais
Tu serais
PASSÉ.
Il ou elle serait
( parti
ou
( partie.
Nous sommes
Vousêtes
partis Nousserionsseraient(parties.Partis
j
ou Vous seriez ou
Ilsouellessont (parties. Ils elles
ou
PASSÉ ANTÉRIEUR. Que tu partisses.
Jefusse parti Qu'il ou qu'elle partît.
Tu fusses Que nous partissions.
ou
(partie. Que vous partissiez.
Il
<
ouellefût
Nous fussions partis Qu'ils ou qu'elles partissent.
(parties.
Vous fussiez l
ou
Ils ou elles fussent PASSÉ.
ou
(aimées. CONDITIONNEL.
Ilsouellesétaient
PASSÉ DÉFINI. PRÉSENT.
le-fus
Tufus ]
aimé Jeserais
Tuseraiss
(aimé
Il ou elle fut
(aimée.
ou
Ilouelleserait ((f aimée.
]
ou
Nousfûmes aimés Nous serions aimés
Vous fùtes | ou Vous seriez J
ou
Ils ou elles furent (aimées, Ils ou elles seraient aimées.
l'aiété
Faasété »
PASSÉ INDEFINI.
faimée.
)
aimé J'aurais étéaimé
Tuauraisété
PASSÉ.
été
j (
Çou
été(aimés
Houelleaete
ou
Il ou elle aurait
Vous avons été
Vous avez été
f
( aimés
]
Nousaurions
Vous auriez été ]
aimée.
ou ou
(aimées.
ils ou elles ont été aimées. Ils ou elles auraient été
PASSÉ ANTÉ RIEUR. PASSÉ ANTÉRIEUR.
1eus été
rueusété
(aimé J'eusse été
IIouelleété
Tueusses eutété
aimé
aimée.
]
il ou elle eut été
ou
( aimée. ou
e
Nouseussions
Vouseussiez
été
été
(aimés Que nous fussions
aimées.
J Que vous fussiez
aiaim m
ou l
Ils ou elles eussent été Qu'ils ou qu'elles fas-OIÀ
ou
aimé
IMPÉRATIF. sent
l1
PASSÉ.
Sois aimé ou aimée.
Soyons aimés ou aimées. Il faut, il est possible
Soyez aimés ou aimées. Que j'aieété
Que tu aies été ]
f
aino
SUBJONCTIF.
W
01A
Qu'il ou qu'elle ait été aim<
PRÉSENT OU FUTUR. Que nous
Que été
nousavons
Il faut, il faudra Qûevousayezété
Qu'ils ou qu'elles aient j ov
Que jesois aimé été aimé
Quetusois ou
Qu'ilouqu'ellesoit aimée.
<
81ml
Quetu fusses ou Qu'ils ou qu'elles eus-(]a,.me
aimé
Qu'il ou qu'elle fût aimée. sentété
139
;
bis. Les verbes prohominaux se conjuguent a'l
l'auxiliaire être aux temps composés mais cet auxiliaire
employé pour l'auxiliaire avoir. Dans ces phrases nousno:
sommes flattés, vousvous êtes nui, c'est comme s'il y avai
nous avons flatté nous, vous avez nui à vous.
Il suit delà que le participe varie aux temps composés si
second pronom est complément direct, et qu'il reste inv
fiable s'il est complément indirect.
INFINITIF. PASSÉ ANtÉRIEUR.
PRÉSENT.
Jemefus repenti
Tutefus j
Se repentir. ou
( repentie.
Il ou elle se fut
INFINITIF PASSÉ.
Nousnousfûmes
Vous vous fûtes
(repentis
ou
S'être repenti ou repentie. Ilsouellessefurent l,
repenties.
PARTICIPE PRÉSENT. PLUS-QUE-PARFAIT.
Se repentant. Jem'étais ( repenti
PARTICIPE PASSÉ.
Tu t'étais
Il elleS'était
ou
(
j
repentie.
ou
S'étant repenti ou repentie. Nous nousétions
Vons vous étiez
(
s'étaient(repenties.
repentie
j
ou
Ils ou elles
INDICATIF.
FUTUR SIMPLE.
PRÉSENT. Je me repentirai.
Je me repens. Tu te repentiras.
Tu te repens. Il se repentira.
Ilserepent. Nous nous repentirons.
Vous vous repentirez.
Nous nous repentons.
Vous vous repentez. Ils se repentiront.
Ilsserepentent. FUTUR ANTÉRIEUR.
IMPARFAIT. Jemeserai ]repenti
Je me repentais. Tuteseras ou
(
Tuterepentais. Il ou elle se sera repentie.
Il se repentait. r
Nous nous serons ((repenties.
repentis
Vous vous serez ]
Nous nous repentions. ou
Vous vous repentiez. Ils ou elles se seront
Ils se repentaient. CONDITIONNEL.
PASSÉ DÉFINI.
PRÉSENT.
Je me fepentis.
Tu te repentis. Je me repentirais.
Il se repentit. Tu te repentirais.
Il se repentirait.
Nous nous repentîmes.
Vous vous repentîtes. Nous nous repentirions.
Vous vous repentiriez.
Ils se repentirent.
Ils ou elles se repentiraient.
l(
PASSÉ INDÉFINI. PASSÉ.
Jemesuis
t'es
(repenti
ou Jemeserais
]
repenti
( Tu te serais
Tu repentie. ( ou
Ilouelles'est Il ou elle se serait repentie.
Nous nous sommes
Vous vous êtes
repentis Nousnousserions
]
(
repentis
<
ou
(repenties. Vous vous seriez repentje
ou
Ils ou elles se sont Ilsouellesseseraient
PASSÉ ANTÉRIEUR. Que nous nous repentissions.
Je me fusse
Tutefusses
Ilouellesefût
ou
( repenti
(repentie.
Que vous vous repentissiez.
Qu'ils se repentissent.
Nousnousfussions
Vousvousfussiez
(
l
repentis PASSÉ.
ou
Ils ou elles se fussent repenties. Il faut,ilestpossible
IMPÉRATIF.
Repens-toi.
Repentons-nous.
Que je me sois
Que tu te sois
Qu'il ou qu'elle
ou
se
t repenti
repentie.
Repentez-vous. SOIt *
Quenousnoussoyons 1 repentis
SUBJONCTIF. Que vous vous soyez 1 ou
PRÉSENT OU FUTUR. Qu'ils ou qu'elles se ) repenties.
ties.
soient r
Il faut, il faudra
Que je me repente. PLUS-QUÉ-PARFAIT.
Que tu te repentes.
Qu'ilserepente. Il aurait fallu
Que nous nous repentions.
Que vous vous repentiez. Que je me fusse (
repenti
Qu'ilsserepentent. Que tu te fusses (< ou
Qu'il ou qu'elle se fut repentie.
IMPARFAIT.
Que nous nous fus-/
Il fallait, il faudrait sions repentis
Que je me repentisse. Que vous vous fussiez l ou
Que tu te repentisses. Qu'ils ou qu'elles se < repenties.
Qu'ilse repentît. fussent
INDICATIF.
PRÉSENT.
Chanté-je? Finis-je? Reçois-je? »
Chantes-tu? Finis-tu? Reçois-tu? Rends-tu?
Chante-t-il?
Chantons-nous?
Chantez-vous ?
Finit-il?
Finissons-nous?
Finissez-vous?
Reçoit-il?
Recevons-nous?
Rccevei-vous ?
Rend-il?
Rendons-nous
Rendez-vous?
î
cliaiitent-ils? Finissent-ils? Reçoivent-ils? Rendent-ils?
IMPARFAIT.
Cliantais-je
Chantais-tu?
P Finissais-je?
Finissais-lu ?
?
Recevais-je Rendais-je
Recevais-tu?Rendais-tu?
P
Chantai-je?
il
Chantas-tu
Finis-je?Reçus-je
Finis-tu?
?
Reçus-tu?
?
Rendis-je
Rendis-tu?
Chanla-t-ilil Finit-il? Reçut-il? Rendit-il?
Chantâmes-nous?Finîmes-nous?
Chantâtes-vous ? Reçûmes-nous?
Reçûtes-vous?
Rendîmes-nons il
Finîtes-vous? Rendîtes-vous?
Chantèrent-ils? Finirent-ils? Reçurent-ils? Rendirent-ils?
PASSÉ INDÉFINI.
Ai-jechanté? Ai-jefini?Ai-jereçu?Ai-jerendu?
As-tu chanté? As-tu fini? As-tu reçu ? As-tl1rendu il
A-t-il chanté ? A-t-il fini? A-t-ilreçu? A-t-il rendu?
Avons-nous chanté? Avons-nous fini il Avons-nous reçu ? Avons-nous rendu ?
Avez-vous chanté ? ? ? Avez-vous rendu ?
finiil
Avez-vous fini Avez-vous reçu
Ont-ils chanté? Ont-ils Ont-ils reçu? Ont-ilsrendu?
PASSÉ ANTÉRIEUR.
PLUS-QUE-PARFAIT.
Avais-je chanté? Avais-je fini ? Avais-je reçu il Avais-je rendu ?
Avais-tu chanté? Avais-tu fini? Avais-tu reçu il Avais-tu rendu?
Avait-ilclianté? Avait-ilfini? ? Avait-ilrendu?
ilAvions-nousreçuil
Avait-ilreçu
Avions-n. chanté? Avions-nous fini Avions-nous rendu?
Aviez-vous chanté ? ? Aviez-vous rendu ?
Avaient-ilschanté il
Aviez-vous fini
Avaient-ilsfini il Aviez-vous reçu ?
Avaient-ilsreçu ? Avaient-ilsrendu?
FUTUR SIMPLE.
?? Finirai-je?
Chante?ai-je Recevrai-je? Rendrai-je?
Chanteras-tu Finiras-tu? Recevras-tu? Rendras-tn?
?
Chantera-t-il Finira-t-il? ? ?
Chanterons-nous? Finirons-nous?
il
Chanterez-vous il
Finirez-vous
Recevra-t-il
Recevrons-nous
Recevrez-vous
il
?
Rendra-t-il
Rendrons-nous
Rendrez-vous ?
il
Chanteront-ils? Finiront-ils? Recevront-ils? Rendront-ils?
FUTUR ANTÉRIEUR.
Aurai-je chanté Aurai-je fini? Aurai-je reçu ? Aurai-je rendu?
Auras-tu chanté? Auras-tu fini? Auras-tu reçu P Auras-tu rendu ?
Aura-t-ilchanté ? Aura-t-ilfini? Aura-t-il reçu
Aurons-n. chanté? Aurons-nous fini? Aurons-nous reçu
?
?
Aura-t-ilrendu?
Aurons-nous rendu?
Aurez-vous chanté? Aurez-vous fini? Aurez-vous reçu ? Aurez-vous rendu?
Auront-ils chanté? Auront-ilsfini? Auront-ifsreçu Auront-ilsrendu?
CONDITIONNEL.
PRÉSENT.
Chanterais-je? Finirais-je? Recevrais-je? Rendrais-je?
il
Chanterais-tu
Chanterait-il?
Finirais-tu?
P
Finirait-il
Recevrais-tu?Rendrais-tu?
Recevrait-il ? Rendrait-il?
Chanterions-nous? Finirions-nous? Recevrions-nous? Rendrions-noua?
Chanteriez-vous?Finiriez-vous? Recevriez-vous ? Rendriez-vous?
Chanteraient-ils? Finiraient-ils? Recevraient-ils? Rendraient-ilsil
PASSÉ.
Aurais-jechanté ilAurais-jefiniil ?
Aurais-jerendu
Aurais-jereçu ?
Aurais-tuchanté?Aurais-tufini? Aurais-tureçu ?
Aurais-turendu?
Aurait-ilchanté ? Aurait-il fini? Aurait-ilreçu? Aurait-ilrendu?
il
Aurions-n. chanté? Aurions-nous fini? Aurions-nous reçu Aurions-nousrendu?
Auriez-vous chautéi'Auriez-vousfini? Auriez-vous reçu? Auriez-vous rendu?
Auraient-ils chanté Auraient-ils fini? Auraient-ils reçu? Auraient-ils rendu?
il
PASSÉ ANTÉRIEUR.
Eussé-jechanté il Eussé-jefini ? Eussé-jereçu? Eussé-jerendu il
Eusses-tu chanté? Eusses-tu fini? Eusses-tu reçu? Eusses-tu rendu?
Eût-il chanté ? Eût-il fini? Eût-ilreçu? Eût-il rendu?
Eussions-n. chanté?Eussions-neusfini? Eussions-nousreçu?Eussions-n. rendu?
Eussiez-v.chanté? Eussiez-vous fini? Eussiez-vous reçu ? Eussiez-vous rendu?
Eussent-ilschanté?Eussent-ilsfini ? Eussent-ilsreçu? Eussent-ilsrendu?
tre CONJUGAISON.
ALLER. ,
Ind., je vais, tu vas, il va nous allons, vous allez ,
ils vont. Imparf., j'allais. Fut., j'irai. Cond., j'irais.
Impér., va, allons, allez. Subj., que j'aille, que nous
allions, que vous alliez, qu'ils aillent. Partieallant,
: allé.
S'EN ALLER. Se conjugue comme aller; mais le pronom en se
met toujours avant l'auxiliaire. Je m'en suis allé, il s'en
!'
:
est allé; et non Je me suis en allé, il s'est en allé.
J
2e CONJUGAISON.
3E CONJUGAISON.
; ; ;
DÉCHOIR. Je déchois, nous déchoyons, ils déchoient; je dé-
chéais, nous déchéions je décherrai que je déchoie, que
nous déchoyions déchéant, déchu.
;
MOUVOIR. Je meus, nous mouvons. Fut., je mouvrai. Subj.,
:
que je meuve que je musse. Part., mouvant, mû.
SEOIR. N'est d'usage qu'aux temps suivants Ind., il sied,
Ils siéent. Imparf., il seyait. Fut., il siéra. Cond., il sié-
rait.
SURSEOIR. Je surseois, nous surseoyons. Fut., je surseoirai.
,
4E CONJUGAISON.
ABSOUDRE.
;
J'absous, nous absolvons; j'absolvais. Point de
passé déf.; j'absoudrais; que j'absolve absolvant, absous,
absoute.
DISSOUDRE. Comme absoudre. Part., dissolvant, dissous, dis-
soute.
RÉSOUDRE. Comme absoudre. Passé déf., je résolus. Part.,
résolvant, résolu et résous.
BRAIRE. N'a que les personnes suivantes : il brait, il brayait,
il braira, il brairait, brayant.
COUDRE. Je couds, nous cousons
coudrai; cousant, cousu.
; ; ;
je cousais je cousis je
FAIRE. Ind., je fais, nous faisons, vous faites, ils font. Fut.,
je ferai, tu feras. Subj., que je fasse.
FRIRE. Je fris, je frirai. Ce verbe s'emploie ordinairement
:
avec le verbe faire je fais frire, faites frire.
MOUDRE. Je mouds, nous moulons, ils moulent; je moulais ;
que je moule; moulant, moulu.
PRENDRE. Je prends, nous prenons, ils prennent; prenant,
pris.
ROMPRE. Je romps; je rompis; rompant, rompu.
;
TAIRE. Je tais; je tus taisant, tu.
;
TRAIRE. Je trais, nous trayons, ils traient que je traie. Point
d'imp. du subj., trayant, trait.
vaincs ; ;
VAINCRE. Je vaincs, il vainc, nous vainquons
que je vainque vainquant, vaincu.
;
je vainquis ;
ISO. On conjugue les verbes composés comme les verbes
simples; ainsi apprendre, reprendre, surprendre se conju-
guent comme prendre; distraire, extraire,soustraire, comme
traire; refaire, défaire, surfaire, comme faire; convaincre,
comme vaincre.
CHAPITRE VI.
DE L'ADVERBB.
57*LEÇON.
187. L'adverbe est un mot invariable qui modifie un
verbe, un adjectif ou un autre adverbe.
;:
Si je dis Paul écrit, je ne présente que l'idée d'écrire;
mais si je dis Paul écrit bien, le mot bien indique de quelle
manière Paul écrit, et ce matest unAAxrbe,
100.
;
On appelle locution adverbiale un assemblage de
mots qui remplissent la fonction de l'adverbe tels sont :
à présent, en arrière, à l'envi, sur-le-champ,
sanscesse, au hasard, à regret, mal à propos,
à dessein, de nouveau, à tort, coup sur coup,
engénéral, àlafois, à peine, parici.
CHAPITRE VII.
DE LA PRÉPOSITION.
58" LEÇON.
une préposition
:
quer le rapport que les mots ont entre eux.
,
Dans cette phrase Manger avec ses amis, le mot avec est
parce qu'il marque le rapport d'ensemble
qu'il y a entre les mots manger et amis.
Voici les principales prépositions :
à, derrière, hors, sans,
après, dès, malgré, sauf,
attendu, devant, moyennant, selon,
avant,
.durant, nonobstant, suivant,
avec, en, outre, sur,
chez, entre, par, touchant,
contre, envers, parmi, vers,
dans, environ, pendant, vis-à-vis,
de, excepté, pour, voici,
depuis, hormis, près, voilà.
CHAPITRE VIII.
DE LA CONJONCTION.
5ge LEÇON.
193.
ensemble deux membres de phrase. Exemple :
La conjonction est un mot invariable qui sert à lier
On est juste
quand on craint Dieu. Le mot quand est une conjonction,
parce qu'il sert à lier la première partie, on estjuste, à la se-
conde, on craint Dieu.
Voici les principales conjonctions :
ainsi, et, or, pourtant,
car, lorsque, ou, puisque,
cependant, mais, ou bien, quand,
comme, néanmoins, parce que, que,
donc, ni, pourquoi, quoique,
savoir, si, soit, sinon.
J On appelle locution conjonctive une réunion demots
194.
qui font l'office d'une conjonction. Exemples :
t
afin que, bien que, de peur que, pourvu que,
ainsi que, de crainte que, de sorte que, sans que,
à moins que, de manière que, dès que, soit que,
avant que, de même que, en cas que, supposé que.
CHAPITRE IX.
DE L'INTBRJECTION.
60e LEÇON.
ô!lî
ho
eh
!
!
1
! holà
hé bien
çà!
crac!
allons!
adieu!
alerte!
gare
ferme!
quoi
!
fi donc
!
paix1
plaît-il?
silence!
attention!
196 bis. Ah! marque la joie, la douleur, l'admiration.
Ha! — la surprise, l'étonnement.
Eh! — la douleur, la plainte.
Hé! sert pour interroger.
Oh! marque lajoie, ladouleur, l'affirmation.
Ho! sert pour appeler et marquer la surprise,
0 ! sert pour invoquer.
I ii ii
CHAPITRE X.
DU PARTICIPE.
61e LEÇON.
199.
:
Le participe est un mot qui tient du verbe el
de l'adjectif du verbe, en ce qu'il exprime une action
de l'adjectif, en ce qu'il qualifie le mot auquel il se rap-
;
porte.
108. Le participe est verbe quand il exprime une action ;
il est adjectif quand il exprime un état ou une qualité bonne
ou mauvaise.
a :
199. Il y deux sortes de participe le participe présent,
qui est toujours terminé par ant, comme aimant, chantant,
priant; le participe passé, qui a diverses terminaisons, comme
aimé, fini, reçu, éclos.
62e LEÇON.
PARTICIPE PRÉSENT.
63e LEÇON.
64e LEÇON.
PARTICIPE PASSÉ.
auquel il se rapporte :
Des mères CHÉRIES. Des vieillards HONORÉS.
20-Y. Le participe passé accompagné du verbe être s'ac
corde avec le sujet du verbe :
Cet homme EST ESTIMÉ. Cette femme EST ESTIMÉE.
Mes devoirs SONT REMPLIS. Mes prières SONT APPRISES.
t08. Si le participe était placé avant le sujet, cela n
changerait rien à l'accord :
Au pied de l'antel était DÉPOSÉE son OFFRANDE.
65E LEÇON.
sog.
;
Le participe passé, joint au verbe avoir, s'accord
avec son complément direct quand il en est précédé il rest
invariable lorsque le complément direct est placé après lui, o
quand il n'en a pas :
[ Les
SECOURUS.
pauvres que la religion A CONSOLÉS , nous les AVONS
66e LEÇON.
,
iio.
variable
rect:
Le participe des verbes intransitifs est toujours in-
puisque ces verbes n'ont point de complément di-
précédé:
Élevée s'accorde avec son complément direct se, dont il est
Mon âme a élevé elle vers Dieu.
Ces hommes se SONT RATI une maison.
Ces hommes ont bâti une maison à eux; bâti est invaria-
ble, parce qu'il est suivi de son complément direct, une mai-
son.
Les événements se sont SUCCÉDÉ.
:
Ont succédé à eux point d'accord.
113. Les verbes intransitifs se plaire, se déplaire, se
rire, se sourire, se parler, se succéder, se nuire, se suffire,
se convenir, se ressembler, ont toujours le participe inva.
riable :
Ces dames se sont plu. se sont convenu.
Elles
Elles se sont souri. Ils se sont ri de nos avis.
Vous vous êtes ressemblé. Ils se sont suffi!
à eux-mêmes,
Nous nous sommes nui. Ils se sont survécu
68E LEÇON.
«14. Le participe suivi d'un infinitif est variable lorsque
l'action exprimée par l'infinitif est faite par le substantif ou
le pronom placé avant le verbe :
Les enfants QUE j'ai ENTENDUS chanter.
Les fleurs QUE vous avez LAISSÉES naître.
? ;
Étaient-ce les enfants qui faisaient l'action dechanter Oui
ccord.
Étaient-ce les fleurs qui faisaient l'action de naître? Oui ;
iccord. Dans ce cas le que relatif est complément direct du
participe.
%15. Le participe suivi d'un infinitif est invariable lors-
[ue l'action exprimée par l'infinitif est supportée par le sub-
stantif ou le pronom placé avant le verbe :
Les soldats SE sont LAISSÉ prendre.
?
Étaient-ce les soldats qui faisaientl'action deprendre Non;
)n les prenait. L'action de prendre est supportée par les sol-
lats; point d'accord.
Les arbres QUE j'ai vu planter.
;
L
:
L'action de planter est supportée par les arbres on les
plantait point d'accord.
Dans ce cas l'infinitif est le complément direct du parti-
cipe.
a16. Lorsque le participe suivi d'un infinitif est
REMARQUE.
précédé des pronoms lui, leur, il reste invariable, parce que ces
pronoms sont toujours compléments indirects :
Cette dame chante bien; je LUI ai entendu chanter une romance,
,e je la LUI ai vu composer.
J'ai entendu quoi? chanter. parelle, la dame représentée
J'ai va quoi? composer. parlui.
Écrivez sans accord les phrases semblables à celles-ci :
C'est une affaire QUE j'ai PENSÉ devoir réuuir,
Les paroles Qu'il a DIT être celles du roi.
Il avait dans son dme la grandeur Qu'on avait CRU jusqu'alors
n'être qu'autour de lui.
6ge LEÇON,
;
J'ai essayé quoi? de lui inspirer laquelle vertu. L'infinit
est le complément direct du participe point d'accord.:.:
18. L'infinitif est quelquefois sous-entendu après le pa-
ticipe des verbes devoir, vouloir, pouvoir, permettre. Dar
ce cas le participe est invariable, parce qu'il a pour compli
ment direct l'infinitif sous-entendu :
Je lui ai fait toutes les observations que j'ai DU (sous-er
tendu lui faire).
Il a payé les sommes qu'il a VOULU (sous-entendu payer
*1». Le participe fait suivi immédiatement d'un infinil
est toujours invariable :
La maison que j'ai construire.
FAIT
Les leçons que j'ai FAIT apprendre.
Le complément direct n'appartient ni au participe ni à l'ii
finitif, mais aux deux verbes réunis.
70e LEÇON.
71E LEÇON.
72E LEÇON.
SYNTAXE DU SUBSTANTlr.
73E LEÇON.
: :
Aigle est du féminin dans le sens d'enseigne
maine. Partout ailleurs il est masculin
L'aigle ro.
L'aigle fier et
courageux. C'est un aigle, en parlant d'un homme de gé-
nie.
83t.
; :
Amour, dans le sens de passion de Cœur, est mas-
culin au singulier et féminin au pluriel Un amour fou, de
folles amours. Partout ailleurs il est masculin L'amour di-
vin, l'amour filial.
,
233. Couple, marquant le nombre deux est féminin :
; :
Unecouple d'oranges. Marquant l'assemblage, l'assortiment ou
l'union du mâle et de la femelle, il est masculin Un couple
d'amis, un couple de fripons un couple de pigeons suffit pour
peupler une volière.-
234. Enfant est masculin quand il désigne un garçon;
,
il est féminin quand il désigne une fille.
,
235. Foudre désignant le vent, le tonnerre est fémi-
:
nin : La foudre renverse les arbres. Désignant un grand
orateur, un grand général, il est masculin
quence.
Un foudre d'élo-
236.
:
Gens veut au féminin tous les correspondants qu
précèdent, et au masculin tous ceux qui suivent Les vieille,
gens sont soupçonneux.
::
Cependant on emploie le masculin 1° quand le mot gem
est précédé d'un adjectif de tout genre Tous les honnêtei
gens; ; :
certains braves gens 2o quand les correspondants son
;
séparés de gens par un autre mot Tous les gens, quels son
?
bien.
ces gens Heureux les gens qui craignent Dieu 3° lorsquE
gens est uni à un substantif par la préposition de, comme dans
:
gens de lettres, gens de robe, gens d'église, gens de rien, etc.
;
Quels gens de lois certains gens d'affaires; dix personnes,
tous gens de
:,
feSÏ. Orgue, délice sont masculins au singulier et fémi-
nins au pluriel Un bel orgue de belles orgues; un grand
délice, de grandes délices.
74E LEÇON.
;
pluriel lorsqu'ils ne désignent qu'une seule personne : Les
Molière, les Boileau c'est-à-dire les poëtes Molière, Boileau.
Mais si les noms propres désignent des individus semblables
:
à ces grands hommes, ils deviennent noms communs et pren-
nent la marque du pluriel La France a eu ses Plines et ses
Césars, c'est-à-dire des hommes dignes d'être comparés a
Pline et à César.
939. Lorsque les noms propres nomment plusieurs per-
mens, ,
suivants prennent le signe du pluriel des bravos, des
numéros, des débets, des opéras des accessits, des exa-
des folios, des lazzis, des macaronis, des tilbu-
141 - si,
rys, etc.
car, les
On écrit sans s, au pluriel, les oui, les non, les
les pourquoi, les on dit, les cinq, les huit, les
onze, etc.
* 76e LEÇON.
SUBSTANTIFS COMPOSÉS.
Excepté :
jet-d'eau, des jets-d'eau.
Des coq-à-Vdne; des pied-à-terre; des tête-à-tête; un
char-à-bancs; des charsà-bancs.
-zis. Quand un substantif composé est formé d'un sub-
:
stantif et d'un adjectif, ils prennent tous les deux la marque
du pluriel Des petits-pâtés, des plains-chants, des eaux-
rarles.
Excepté :Des blanc-seings; des terre-pleins; des grand'mères, des
jrand'tantes, des grand'messes, un chevaux-légers (et non chevau-
éger).
REMARQUE. S'il entre dans le substantif composé un mot qu'on
Il'emploie pas seul, comme cervier, garou, grièche, bot, apens, ce
mot joue le rôle d'un adjectif et prend la marque du pluriel D:
loups-cerviers, des loups-garous, des pies-grièches, des pieds-bo
desguets-apens.
246. Quand un substantif composé est formé d'un su:
:
stantif et d'un verbe, d'une préposition ou d'un adverbe,
substantif seul se met au pluriel Des contre-coups, d
EXCEPTIONS :
avant-coureurs, des arrière-saisons, des vice-rois.
On écrit au singulier comme au pluriel : Un
; un ou des couvr
pieds; un ou des cure-dents un ou des essuie-mains.
2" Si un substantif composé est formé de mots inv
, :
riables de leur nature, tels que verbe^ adverbe, prép
sition, aucune des parties ne se met au pluriel Des pou
boire, des pince-sans-rire, des passe-passe des passe-pa
tout.
REMARQUÉ. On écrit sans trait d'union :Des parseports, d
contrefaçons, des pourparlers, des tournebroches, des becfigues, d
chèvrefeuilles.
77« LEÇON.
SUBSTANTIFS COLLECTIFS.
tude..
ment la réunion,l'assemblage de plusieurs objets de la
même espèce, comme troupe, peuple, la foule,une multi-
849.
il représente la totalité des objets dont on
: général quand
Lè Collectif est général ou partitif parle,
comme la
-
foule, lamultitude, l'infinité; partitiflorsqu'il ne repré-
sente qu'une partie des objets dont on parle, comme une foule
de, une multitude de, une nuéedis.
eso. Le collectif est général quand il est précédé des mots
le,la,ce, cet, mon,ton, son, leur; il est partitifquand il est
précédé des mots un, une.
t «51. L'adjectif,
:le pronom, le verbe s'accordent toujours
avec le collectif général La foule des humains est sujette à
l'erreur.
:
Quand le collectif est partitif, l'accord se fait ordinairement
avec le substantif qui suit le collectif Une nuée de barbares
désolèrent le pays.
l 78E LEÇON.
:
de, le second reste au singulier lorsqu'il est pris dans un sens
général Des lits de plume, des habits de drap, des tas de sable,
dujus d'orange.
i Mais, lorsque le second substantif est pris dans
un sens
faut le mettre au pluriel :
individuel, qu'il y a dans la pensée une idée de nombre,
Un paquet de plumes à ecrirt
des marchands de draps, des tas de briques, un panier d't
ranges. -**
al
79E LEÇON.
--
— -- camper.
champêtre.
Champ
Chant
Chaud
—
—
p
t
d -- -- chanter.
chaude.
Ceint
—
— t
-- -- ceinture.
cinquième.
Cinq
Saint
Sain
—
—
—
q
t
n - -- sainte, sainteté.
saine.
Cent avec un t, à cause du dérivé centaine, centième.
Sens — s — — sensé.
Sang 9 sanguin.
Dard
—
— d
—
—
—
— darder..
Début — t — — débuter.
-
Drap — p — — drapier, draperie.
Échafaud d échafauder.
— — —
Faim — m — — famine.
Froid d froidure, froide.
Fruit
Fusil
—
— l
-- --
— —
fruitier.
fusiller.
Galop
— p — — galoper.
Gourmand — d — — gourmande.
Goût — t — — goûter.
Long — 9 — — longue.
Nom
Perclus
Poing
—
—
—
<m
9
—
—
—
—
—
—
nommer.
percluse.
poignet.
Rang — 9 — — ranger.
Récit réciter.
Repos
Salut
—
— 8
t
t
--
— —
— reposer.
salutation.
Sourcil
Soumis
—
—
—
l
s
-
—
—
—
—
sourciller.
soumise.
Tard d tarder.
Vingt -
—
t
—
—
—
— vingtième.
80e LEÇON.
SYNTAXE DE L'ARTICLE.
aii.
chaque substantif pris dans un sens déterminé :
On emploie l'article ou l'adjectif déterminatif avant
:
non
Cependant on emploie l'article si l'adjectifet le
substantif
ont ensemble le sens d'un substantif composé Des petits
ipâtés, des petits pois, des honnêtes gens, des bons mots, des
jeunes gens.
259.
dans un sens général et indéterminé
Il se pare de fleurs.
:
On n'emploie pas l'article avant le substantif pris
81E LEÇON.
DE LA RÉPÉTITION DE L'ARTICLE.
:
tifs, le soldat qui est vieux et le soldat qui est jeune; consé-
quemment il faut deux articles. Mais on dit bien Le pieux
et touchant Fénelon, parce que ces deux adjectifs qualifient le
même substantif, parce que Fénelon était à la fois pieux el
touchant.
REMARQUE. Il est permis de s'écarter de cette règle toutes les
fois que la suppression de l'article ne rend pas la phrase équivoque
et obscure. C'est un usage établi par nos grands écrivains et suivi
aujourd'hui par tout le monde.
Cinq leçons d'une heure chaque jour, les lundi, mardi,
jeudietvendredi. (COUSIN.)
Les bourgs et villages. (J.-J. ROUSSEAU.)
et
Les choses mortelles immortelles. (BOILEAU.)
Les livres anciens et modernes. (VOLTAIRE.)
Les amis anciens et nouveaux. (BOSSUET.)
Les couleurs rouge et bleue. (BERNARDIN DE SAINT-PIERRE.)
860.
le, la, les, pour exprimer une comparaison :
Avant les adverbes plus, mieux, moins, on emploie
La rose est la
plus belle dfisfleurs. Les hommes les plus élevés sont les plus
fposés.
Mais on emploie simplement le quand on veut exprimer,
:
non pas une comparaison, mais une qualité portée au plus
haut degré La rose est la fleur que j'aime le plus, qui me
plaît le mieux, c'est-à-dire que j'aime au plqs/iautf degré, qui
me plaît extrêmement, au plus haut point.
82e LEÇON.
SYNTAXE DE L'ADJECTIF.
après le substantif, sui-
r
261. L'adjectif se place avant ou
vant que l'exigent l'oreille et le goût. Cependant il y a cer-
;
solable, inconsolable ne peuvent qualifier que des personnes,
parce qu'on ne console pas les choses et pardonnable, contes-
tablene peuvent qualifier que des choses, parce qu'on pe par-
donne pas, on ne conteste pas les personnes: on pardoflpeles
choses aux personnes.
[ Cependant on dit: l/rçe Couleur inconsolable. (Ad.l
83e LEÇON.
63.L'adjectif, en rapport avec plusieurs substantifs
s'accorde avec le dernier, quand ils ont à peu près la mêm
signification:
Un travail, une occupation continuelle.
;
Ces livres coûtent cher ces roses sentent bon
plume trop fin (trop finement.)
;
£64. L'adjectif employé adverbialement est invariable
il a taillé s
; :
265. Dans les adjectifs composés le premier est invariabl
s'il est pris comme adverbe Des enfants nouveau-nés; de
femmes courl-vêtues des hommes tout-puissants; des lettre
clair-semées. C'est comme si l'on disait: Nouvellementnés
courtement têtues. Parraison d'euphonie, on dit, au féminin
Fraîche-cueillie, toute-puissante.
; :
On écrit aussi sans accord Desgarnitures aurore ;
des ta
ches marron
;
des rubans orange. C'est comme si l'on disait
Des garnitures de la couleur de l'aurore des taches de la cou
leur du marron.
84E LEÇON.
: : ;
je suivrai les conseils que vous me donnez. Mais il faut dir
avec l'adjectif Mon-pied enfle,je suivrai vos avis car si l'oi
disait le pied enfle, je suivrai les avis, on ne saurait de que
pied, de quels avis on veut parler.
Pour indiquer un mal habituel ou périodique, on emploil
l'adjectif possessif:
J'ai toujours ma migraine. (WAILLY.)
tes. Les adjectifs possessifs notre, votre, leur, s'écrivent
au pluriel quand ils se rapportent à un substantif qui exprime
plusieursobjets pris collectivement.
>
Ils entassaientdespiècesd'ordans leurs chapeaux. (LE-
SAGE. )
Ces dames ont oubliéleurs parapluies.
Messieurs, prenez vos cannes.
Si les mots leurs chapeaux, leurs parapluies, vos cannes,
étaient au singulier, il semblerait qu'il n'y avait qu'un seul
chapeau, qu'un seul parapluie, qu'une seule canne pour plu-
sieurs personnes, tandis qu'on veut exprimer que chaque per-
sonne avait un de ces objets.
Mais notre, votre, leur se mettent au singulier quand ils
Ii!"
86E LEÇON.
; :
2Vit. Feu, placé avant le déterminatif, est invariable Feu
la reine, feu nos rois placé après le déterminatif, il s'accorde :
La feue reine, nos feus rois.
913. Vingt et cent prennent la marque du pluriel quand
ils sont multipliés par un autre nombre: Quatre-vingts sol-
dats, deuxcents chevaux. Mais ils sont invariables s'ils sont
:
en parlant des années qui ont précédé la naissance de Jésus-
Christ L'an du monde quatre mille quatre.
87E LEÇON.
!
y
Même, tout.
:; :
$¥5. Même est adjectif ou adverbe. Il est adverbe et par
conséquent invariable 1° quand il modifie un verbe Ilsfi-
:
niront même par l'oublier 2° quand il signifie mêmement,
:
aussi, de plus Les hommes même les plus forts périrent. Les
animaux, les plantes même souffraient. On peut dire Mê-
mement les hommes les plus forts. Les animaux, les plantes
aussi.
:
Même est adjectif dans tous les autres cas Les mêmes ver
tus, les mêmes vices; nous-mêmes, eux-mêmes.
Les oiseaux mêmes que j'ai chassés sont revenus.
;
ZVG. Tout. L'adjectif tout devient quelquefois adverbe de-
vant un adjectif, un participe ou un adverbe alors il est in-
variable et signifie tout à fait, entièrement; quelque.
On trouve des loups tout blancs et tout noirs. (BUFFON.)
Ils sont tout étonnés. Elles sont tout autres qu'elles n'é-
taient.
Cependant tout employé comme adverbe varie devant un
mot féminin commençant par une consonne ou par un h as-
piré : Cesdames sont toutes honteuses. La Grèce, toute pqlie
et toute sagequ'elle çtyit. C'est l'oreille qui exige l'accord.
:
REMARQUE. Selon les vues de l'esprit on dira
Ces gens sont tout étonnés (entièrement étonnés).
Ces gens sont tousétonnés (élonnés tous).
88e LEÇON.
Quelque, chaque, pul, apcun.
HVV. Quelque, placé avant un substantif ou un adjectif
:
-est. Nul etaucun s'emploient le plus ordinairement ai
singulier Aucun bonheur, nulle espérance.
Nul et aucun se mettent au pluriel quand ils sont suivis
d'un substantif qui n'a pas de singulier: Aucuns pleurs, nul.
frais, nulles gens.
89E LEÇON.
- SYNTAXE DU PRONOM.
:
289.
:
dernier. Ne dites pas Moi et vous, nous prierons Dieu di
tes Vous et moi, nous prierons Dieu.
;
La politesse exige que celui qui parle se nomme li
;
«83. Nous, employé pour je , et vous employé pour tu
demandent le verbe au pluriel mais l'adjectifqui lesqualifia
reste au singulier :
Nous, soussigné, maire de la ville de Paris,certifions.
Mon fils, vous serez estimé si vous êtes sage.
284. Les pronoms lui, eux, elle, leur, et les pronoms en
y, se disent des personnes et des choses; mais en parlant d
choses on emploie de préférence les pronoms en, y. Ainsi n
dites pas : ; :
Ce canifest encore bon, je lui ferai mettre ui
manche et je me servirai de lui dites J'y ferai mettre m
manche etjem'en servirai.
90e LEÇON.
:
mais quand il représente des personnes il ne s'emploie guère
qu'après un infinitif ou un pronom indéfini N'aimerquesoi,
ne vivre que pour soi. Aucun n'est prophète chez soi. On a
souvent besoin de plus petit que soi.
Pour éviter une équivoque on emploie soi au lieu de lui :
L'avare qui a un fils prodigue n'amasse ni pour soi ni
pour lui.
«89. Ce. L'emploi du pronom ce devant le verbe être n'est
pas de rigueur; mais il convient d'employer ce pronom toutes
les fois que l'oreille et le goût le demandent, comme dans ces
phrases:
Ce qui est certain, c'est que l'homme est faible.
Rêver, c'est le bonheur; attendre, c'est lavie.
Quand le verbe être est placé entre deux infinitifs, l'emploi
du pronom ce est indispensable :
Épargner lesplaisirs, c'est les multiplier. (FONTENELLE.)
Cependant, si le verbe est accompagné d'une négation,
:
l'emploi du pronom ce est facultatif Souffler n'est pasjouer.
(Acad. ).
91E LEÇON.
PRONOMS BELATIFS.
pays? dites :
Quels sont ces pays ?
:
ploie pas pour des noms de choses. Ne dites pas Qui sont ces
PRONOMS INDÉFINIS.
tt
:
l'apprend; et non Et l'on le sait, si l'on l'apprend
«93. Au commencement d'une phrase on doit préférer
on à l'on.
y eps. Chacun prend son, sa, ses quand il est placé après
le complément direct, ou que le verbe n'a pas de complément
de cette natur:
Ils ont apporté leurs offrandes chacun selon ses moyens,
Les orateurs ont parlé chacun à son tour.
299. Chacun prend leur, leurs lorsqu'il est placé avant
le complément direct:
Ils ont apporté chacun leurs offrandes.
Les langues ont, chacune, leurs bizarreries. (BOILEAU. )
1
CONSTRUCTION DU PRONOM.
Cependant le pronom y,
:
à l'impératif, on énonce le premier celui qui est complémen
direct: Donnez-le-moi,etnon Donnez-moi-le.
par raison d'euphonie, fait excep
tion; il est mieux de dire: Envoyez-y-moi, promènes-y-loi
:
menez-y-le, que de dire Envoyez-m'y, promène-t'y, me
nez-l'y.
«
94e LEÇON. ,:J.
95e LEÇON.
307. Quand deux sujets sont liés par une des conjonctions
comme, de même que, autant que, non moins que, aussi bien
que, etc., le verbe s'accorde avec le premier sujet:
L'enfer, comme leciel, prouve un Dieu juste et bon.
Laréflexion, autant que l'étude, fortifie l'esprit.
308. L'un et l'autre demande le verbe au pluriel.
L'un et l'autre, à ces mots, ont levé le poignard. (RACINE.)
309. Quand les mots sujets sont liés par la conjonction
ni, le verbe se met au pluriel.
Ni l'or ni la grandeur ne nous rendent heureux. (LA FON-
TAINE. )
Mais, si l'un des sujets fait seul l'action exprimée par le
verbe on met le verbe au singulier :
Ni l'un ni l'autre /est mon cousin.
310. Plus d'un exige le verbe au singulier:
Plus d'un écolier néglige, ses devoirs.
311. Le verbe être, précédé de ce, se met au pluriel quand
:
il est suivi d'une troisième personne du pluriel ou d'un sub-
stantif pluriel Ce sont eux, ce sont elles Ce furent les Phé-
niciens qui inventèrent la navigation.
Mais le verbe être, précédé de ce, se met au singulier quand
tifs singuliers:
il est suivi des pronoms nous, vous, ou de plusieurs substan-
C'est nous, c'est vous.
C'est l'or et l'ambition qui tourmentent les hommes.
96e J-EÇON.
A
DU COMPLÉMENT.
souffrances.
pas les personnes, on ne
: console pas
dites Je lui pardonne de bon ewur je çalmerai vos
les
, ; ::
Par la même raison on ne dit pas Je m'en rappelle, tu
t'en rappelles, il s'en rappelle on dit Je me le rappelle, tu
te le rappelles, il se le rappelle.
: §t
315. Les verbes intransitifs ne peuvent avoir de com-
;
plément direct par conséquent il faut dire Ils se parlent
l'un à l'autre; l'amitié les unit l'un 4 J'autre, non pas
l'un l'autre.
316.
;
la préposition par ou la préposition de avecpar ::
Le complément des verbes passifs se construit avec-
quand le
322.
:
Le passédéfinines'emploie qu'en parlantd'un temps
totalement écoulé J'écrivis à mon père hier, la semaine der-
, ,
nière, le mois passé, l'année passée. On ne pourrait pas dire
j'écrivis à mon père ce matin cette semaine, ce mois cette
année-ci, parce que le jour, la semaine, le mois, l'année ne
:
sont pas totalement écoulés.
ment: ,
3«3. Le passé indéfini s'emploie indifféremment pour un
;
temps passé totalement écoulé ou non ainsi on dit égale-
Je vous écrivis ou je vous ai écrit hier.
384. Le plus-que-parfait ne doit pas être employé pour le
::
passé indéfini. Ne dites pas On m'adit que vous aviez mé-
rité le prix de vertu; dites que vous avez mérité.
3«5. Le futur et le conditionnel ne doivent pas être con-
:
fondus. On emploie le futur en parlant d'une chose positive et
certaine Vous voyagerez demain. On emploie le conditionnel
EMPLOI DU SUBJONCTIF.
ais. On emploie le subjonctif : crainte, la vo-
1° Après un verbe qui exprime le doute, la
lonté, le désir, l'incertitude;
2° Quand la phrase est négative ou interrogative
Je ne désire pas qu'il vienne. Penses-tu que Zaïre me
:
trahisse?
3o Après les pronoms relatifs, qui, que, dont, où, quand
moins , le le
,, ,,
ils sont précédés d'un substantif ou de l'une des expres-
sions le premier, le dernier, le seul, l'unique le plus le
mieux, meilleur, personne, rien aucun pas
un, etc. :
lepremier qui paraisse content.
Il est
4° Après certains verbes unipersonnels, tels que Il im-
porte, il convient, il faut, il semble, il se peut, il estpossible,
:
il est bon, il est nécessaire, etc, :
Il importe que tu le saches. Il faut que tu obéisses.
Il est temps que je parte. Il est juste qu'il écrive.
5° Après les conjonctions afin que, pour que, bien que
à moins que, encore que, de peur que, pourvu que, supposé
,
que, — quelque. que, quel que, qui que, quoi que, etc. :
Afin qu'ilsoit poli. *
Pourvu queje comprenne.
Pour que vous lui parliez. Quoi que vous fassiez.
9 REMARQUE. Au lieu du subjonctif on emploie l'un des temps de
l'indicatif quand on veut exprimer une chose positive, un fait cer-
tain:
Il n'y a que moi qui ne puis mourir. (FÉNELON.)
La seule loi qu'ilfaut suivre. (Acad.)
C'est le moindre secret qu'il pouvait nous apprendre. (RA-
CINE.) -.
Pensez-vous que je suis le premier.
Il semble qu'il a raison.
100e LEÇON.
passé :
ou un futur, et au plus-que-parfait si l'on veut exprimer un
Il fallait 'w
Ilfallut
Ilafallu que vous lussiez de bonslivres,
Il eut fallu
Il avait fallu ou
Il faudrait
que vous eussiez lu de bons livres.
Il aurait fallu
Il eût fallu
331. Après le passé indéfini suivi de l'une des expressions
conjonctives afin que, pour que, pourvu que, de peur que, etc.
on emploie le présent du subjonctif au lieu de l'imparfait
pour exprimer un présent ou un futur :
Je l'ai averti pour qu'il prenne des mesures.
t
Je vous ai grondé afin que tous soyez plus sage à l'a-
venir.
101E LEÇON.
EMPLOI DE L'INFINITIF.
; :
ne peut pas être
faite par le vin, ni celle de manger par le pain dites Pour
;
être bu ou pour qu'on le boive pour être mangé ou pour
qu'on le mange.
:
Mais vous pouvez dire L'homme est fait pouraimer et ser-
vir Dieu, parce que l'action d'aimer et de servir peut être
faite par l'homme.
;
335. Deux infinitifs se placent fréquemment à la suite
l'un de l'autre on peut même employer de cette manière
:
trois infinitifs, pourvu qu'ils n'aient pas la même conson-
nance, comme dans cette phrase Je pense pouvoir aller sé-
courir ces malheureux; mais un plus grand nombre d'in-
finitifs rendrait le style désagréable et traînant. Ne dites
:
dites
:
donc pas N'allez pas croire pouvoir faire taireun bavard;
N'allez pas croire que vous puissiez faire taire un ba-
vard.
102e LEÇON.
SYNTAXE DE L'ADVERBE.
336.
;
qu'il le renferme en lui-même :
L'adverbe n'a jamais de complément exprimé, parce
Marcher lentement, c'est
marcher avec lenteur parler sagement, c'est parler avec
sagesse.
Quelques adverbes cependant, comme antérieurement, pos-
térieurernent, conformément, admettent un complément:
Antérieurement au déluge, conformément à la loi.
339. DESSUS, DESSOUS, DEDANS, DEHORS. L'adverbe
n'ayant pas de complément, il s'ensuit qu'il ne faut pas dire:
:
Dessus la terre, dessous le ciel. On dit Sur la terre, sousle
ciel.
(
: :
Cependant ces adverbes deviennent prépositions et ont alors
un complément 1° lorsqu'ils sont opposés Les ennemis sont
préposition
table.
: ;
dehors et dedans la ville; 2° lorsqu'ils sont précédés d'une
Par-dessus les murs ôtez le plat de dessus la
J.
338. ALENTOUR, AUPARAVANT, DAVANTAGE rejettent le
complément et ne doivent pas être suivis de la préposition de
:
ni de la conjonction que. Ne dites pas Alentourde la maison,
il est parti auparavant moi, il a davantage de fortune que
:
vous; dites Autour de la maison, il est parti avant moi, il
a plus de fortune que vous.
e REMARQUE. Ces
;
adverbes peuvent être suivis des mots de ou que
lorsque le complément appartient au verbe qui les précède dans ce
cas on peut changer ces adverbes de place, les mettre au commen-
cement on à la fin de la phrase sans en détruire le sens :
On nevoyait alentour que des gens de mauvaisemine.
Il avait reçu auparavant des lettres de son père.
Ne nous effrayons pas davantage de ces reproches. (GUIZOT).
339. PLUS TOT, PLUTOT.
;
Plus tôt, opposé de plus tard,
s'écrit en deux mots pour signifier auparavant Il est arrivé
plus lot que moi.
Si vous m'eussiez parlé plus tôt vous seriez satisfait.
Plutôt, en un seul mot, marque la préférence :
Plutôt souffrir que mourir.
340.
vement, sans interruption :
DE SUITE, TOUT DE SUITE. De suite signifie successif
:
Il a marché six jours de suite.
Tout de suite signifie sur-le-champ, sans délai Partez tout
desuite.
R 341. PIRE, ;
PIS.Piresigniifeplusmauvais c'est l'opposé
:
de meilleur: Qui choisit prend
c'est l'opposé de mieux
le
pire. Pis signifie plusmal;
Rien de pis qu'un sot orgueilleux.
où je demeure;
demeure.
:
dites C'est là qu'il mourut; c'est ici que je
343. :
Aussi, AUTANT. Ne dites pas Il est aussi sagecomme
vous; il a autant d'esprit comme tous, parce que les deux
vous ;344.
il a autant d'esprit que vous.
:
termes d'une comparaison se lient par la conjonction que et
non par la conjonction comme. Dites Il est aussi sage que
; : J'ai
bes. Ne dites pas J'ai très-faim, très-soif, très-pur, très-
grand' faim, j'ai bien soif.
raison dites
:
Par extension on dit bien J'ai très-chaud, très-froid.
103E LEÇON.
SYNTAXE DE LA PRÉPOSITION.
complément :
350. Les prépositions à, de, en se répètent avant chaque
Il est chéri de son père, de sa mère et de sei
amis. Il a séjourné à Lyon et à Marseille. Il a voyagé en
Grèce et en Turquie.
3&t. Toutes les prépositions d'une syllabe se répètent
quand les compléments n'ont aucune ressemblance de signi-
:
fication. Ne dites pas J'ai lu dans l'hisioireet lagéographie;
dites : dans l'histoire et dans la géographie. Mais on dira :
Dans la mollesse et l'oisiveté, attendu que ces deux mots ont
à peu près la même signification.
3»«. VOICI, VOILA. Voici indique ce qu'on va dire, et
voilà ce qui vient d'être dit.
104E LEÇON.
SYNTAXE DE LA CONJONCTION.
I 353. PARCE QUE, en deux mots, signifie attendu que :
Parce que je meurs, faut-il que vous mouriez ? PAR CE QUE,
pas.
en trois mots, signifie parcelaque, par lachose que:
!*' Par ce que vous dites je vois que vous avez raison.
Il 354. QUOIQUE, :
en un seul mot, signifie bien que Quoi-
que voussoyez pauvre, soyez compatissant. QUOI QUE, en deux
:
mots, signifie quelque chose que Quoi que vous fassiez, vous
ne réussirez
01 35». QUAND, :
conjonction, signifie lorsque Quand on a
souffert, on plaint ceux qui souffrent. QUANT A, préposi-
tion, signifie à l'égard de : Quant à mes devoirs, je les rem
plis.
gnifie ou bien :
1 350. Ou, conjonction, ne prend pas d'accent grave et si-
105e LEÇON.
SYNTAXE DE L'INTERJECTION.
35V. Ahl sert à marquer la joie, la douleur, l'admira-
tion : Au ! quel plaisir de vous voir! !
AH que !
je souffre AH
madame, ne le croyez pas.
Ha! marque la surprise, l'étonnement
HA! HA! MonsieurestPersan?
:
HA!vousvoilà
1
358. Eh marque la douleur, la plainte, l'admiration, 1
surprise :
EH !mon ami, chacun porte sa croix.
EH ! qui aurait pu croire cela?
Hé1 s'emploie pour appeler, pour avertir
HÉ !l'anti, par ici.
: i
106e LEÇON.
-
3GI. AIR.
L'adjectif s'accorde avec le substantif air quand ce mot
désigne l'air du visage, l'extérieur, les dehors, le ton, les ma-
nières:
Les femmes de Java ont l'air doux. (BUFFON).
Elle a l'air content. (Acad.)
Mais l'adjectif s'accorde avec le sujet du verbe toutes les
fois que avoir l'air signifie paraître, sembler :
Cette proposition n'a pas l'air sérieuse. (VOLTAIRE).
Il'
a
Cetteterre l'air cultivée, ensemencée. (FABRE).
Cette femme a l'air instruite, obligeante. (BESCHER).
Elle a l'air contente. (Acad.)
3G. - A.
N'employez pas à pour marquer un rapport de propriété.
:
tes
:
Ne dites pas Lejardina ma sœur, la robe à ma tante
Lejardin de ma sœur, la robe de ma tante.
di-;
363. — ANOBLIR, ENNOBLIR.
:
Anoblir, c'est donner le titre et les droits de noblesse Il
n'y a que leroiquipuisse anoblir. (Acad.) — Ennoblir, c'est
;
rendre plus éclatant, plus digne, plus illustre il se dit des
:
personnes et des choses
, ,
Ces sentiments vous ennoblissent à mes yeux.
364. — BAIGNER
:
dire Je vais me baigner, vous allez vous coucher, il va se
promener. On dit cependant Je l'ai envoyé promener.
(Acad.)
365. — CONSOMMER, CONSUMER.
Consommer se dit des choses qu'on détruit par l'usage :
consommer du bois, du pain, du vin, du fourrage. Consu-
mer signifie user, réduire à rien; il se dit principalement du
:
feu Le feu consuma l'édifice; la rouille consume le fer; sa
vie s'est consternée dans les chagrins.
367. —
ÉMINENT, IMMINENT.
::
Ennuyant, qui ennuie dans le moment un temps en-
nuyant; — ennuyeux, qui ennuie habituellement Un visi-
teur ennuyeux.
369. -ENTENDRE RAILLERIE, ENTENDRE LA RAILLERIE.
sénat; dites
:
passé défini. Ne dites pas Il fut jusqu'à Rome implorer le
: Il alla jusqu'à Rome, etc.
37FC. — FAIRE.
:
Ne faire que de marque une action passée depuis très-peu
de temps Il ne fait que de partir, c'est-à-dire il y a très-peu
de temps qu'il est parti.
Ne faire que exprime une action souvent répétée : Il
ne fait que bâiller, c'est-à-dire il bâille souvent, à tous mo-
ments.
S73. —
Flairer, c'est sentir par l'odorat :
FLAIRER, FLEURER.
374.—INFECTER, INFESTER.
Infecter signifie corrompre, répandre une mauvaise odeur :
Ce fumierinfecte l'air. Au figuré, propager la corruption :
Il
De la Ponetuatlon.
107e LEÇON.
: Le point d'exclamation !
n1
De laVirgule.
381. La virgule marque une petite pause; elle se place
:
entre les substantifs, les adjectifs, les verbes qui se suivent
La candeur, la douceur, la simplicité sont les vertus de
l'enfance.
La charité est douce, patiente, bienfaisante.
Un bon fils aime, respecte, soutient, console son vieux
père.
389. REMARQUÉ. On ne met point de virgule entre deux sub-
stantifs, deux adjectifs ou deux verbes unis par l'une des conjonc-
tionset,ou,ni
Le sage est
:ménager dutemps et des paroles.
Il n'est ni savant ni modeste.
Je lirai ou j'écrirai.
Cependant, si les parties unies par et, ni, ou sont d'une
trop longue étendue, le besoin de respirer exige la virgule :
Nul n'est content de sa fortune, ni mécontent de son esprit.
383. On emploie aussi la virgule pour tenir lieu d'un
verbe sous-entendu :
dans ses yeux, et l'enfer, dans son cœur.
Le ciel est
384. On met entre deux virgules les mots en apostrophe,
peut retrancher sans dénaturer le sens de la phrase : ,.
les compléments explicatifs, enfin toute proposition qu'on
Du Point-Virgule.
385. Le point-virgule indique une pause plus longue que
:
la virgule. On le met 1° Entre deux membres de phrase dont
l'un dépend de l'autre:
Le soleil invite l'homme au travail
repos.
;
la lune préside à son
i. Il
:
20 Entre deux membres de phrase dont les parties sont
déjà séparées pnr la virgule *
Laprodigalité, laparesse, le jeu, engendrent la misère;
le travail et l'économie procurent l'abondance.
-
On demande quatre choses à une femme: la vertu, la mo-
destie, la douceur et le travail des mains.m rc,i
;;
3° Avant une phrase qui éclaircit ou développe ce qui pré-
cède: f,
Il faut, autant qu'on peut, obliger tout le monde:
-
3".
: <
Des différents Points.
Le point se met à la fin des phrases dont le sens est
entièrementfini
Le mensonge est le plus bas des vices.
38 8. Le point interrogatif
expriment une interrogation:
se
<
t.
-
A cloche-pied.
Ilnedécessedeparler, Ilnecesse.
Demander excuses, Faire des excuses.
Dernier à Dieu, DenieràDieu.
Dépersuader, Dissunder.
DispMulion, Disparition.
Donnez-moi-z'en, Donnez-m'en.
Échigné, Échiné.
Élexir, Élixir.
Errhes, Arrhes.
Esquilancie, Esqninancie.
Géane, Géante.
Gigier, Gésier.
Gouailler quelqu'un, Railler.
NE DITES PAS : DITES :
:
ab : abandon, abolir, abroger.
Excepté Abbeville, abbaye, abbé, abbatial.
3. On double le c dans les mots commençant par ac, oc,
:
suc acclamation, accabler, occasion, occuper, succomber,
:
succéder.
Excepté acabit, acacia, acajou, acanthe, acariâtre, aco-
lyte, acoustique, académie, oculaire, oculiste, sucer, Stlcre,
les dérivés, et ceux dans lesquels la prononciation n'indique
pas deux c.
4. On ne double pas le d dans les mots commençant par
Excepté:
ad : adepte, adoucir.
addition, adduction, et les dérivés.
Ó. On double le fet le p dans les mots commençant par
af, ef, of, dif, souf, suf, sup : affable,effet, offense,difficile,
:
souffrir, suffire, supposer.
Excepté afin, Afrique, éfaufiler, soufre, suprême, les dé-
rivés, et les mots qui commencent parsuper, comme superfin,
supérieur.
6. On ne double jamais le rni le p dans les mots qui com-
mencent par def, ref, rep : défense, refaire, répéter.
:
1. Dans les mots commençant par ag on ne double pas
le g, excepté dans agglomération, aggravation, agglutina-
tion, et les dérivés.
8. Les substantifs terminés parèle prennent deux l : baga-
telle, cervelle.
Excepté : clientèle, érésipèle ou érysipèle, grêle, modèle,
ièle, parallèle.
!
9. Les mots commençant par il, comme illégal, illustre,
:
prennent deux l.
Excepté
f
Iliade; île et ses dérivés.
On ne double pas le m dans les mots qui commencent
par am::
O.
amande, amidon.
,
Excepté
usités.
il.
ammoniac, ses dérivés et quelques termes peu
: 1
:
»
qu'un n.
Excepté année, anneau, annexer, annihiler, annonce,
annoter, annuler, et leurs dérivés.
Ceux qui finissent par onner prennent deux n : pardon-
ner.
Excepté :
détrôner, trôner, prôner.
18. La plupnrt des mots commençant par ap, at,doublent
la consonne. Il y a beaucoup d'exceptions.
;
13. Ottoman est le seul mot qui commence parott.
14 La plupart des mots qui commencent par ar ne pren-
:
nent pas deux r aride aromate.
15. On ne double pas le t dans les mots qui finissent par
::
aie, ite, ute date, fuite, mérite, chute.
Excepté chatte, datte (fruit),jatte, latte, natte, patte (d'a-
nimal), butte, hutte, et quelques verbes, tels que gratter, flat-
ter, etc.
16. Les mots commençant par bail prennent deux l :
Excepté:
bailler, bailli, baillive.
bail.
Ceux qui commencent par bal n'en prennent qu'un :bal,
Excepté :
balai, balance.
leurs dérivés.
ballade, ballant, balle, ballet, ballon, ballot et
17. Dans les mots commençant par em, im, in, ir, on
double les lettres m, n, r, quand ces particules sont placées
avant un m, un n, ou un r : emmener, immortel, innom-
brable, irréfléchi. Olez les particules em, im, in, ir, il
parm,
: n,r.
reste mener, mortel, nombrable, réfléchi, qui commencent
1
Excepté:
bier, trompette.
bonbon, embonpoint.
19. Les mots commençant par op prennent deux p quand
1
liti
Dans tous les autres cas ils ne prennent qu'un p : opérer,
opinion.
2o. Les mots commençant par or ne prennent jamais deux
r :orage, origine. 1
;
.1
t3. Le son ga, gan, s'écrit par gua, guan dans les verbes
:
dans les adjectifs et les substantifs il s'écrit par ga, gan na-
vigation fatigante; un fabricant devient habile en fabriquant;
cet intrigant a réussi en intriguant son maître.
Les mots terminés par eur ne prennent pas d'e final :
Excepté:
grandeur, pesanteur, liqueur, faveur, largeur.
beurre, heure, demeure, feurre, leurre.
t5. Le son je, à la fin des mots, s'écrit toujours par ge :
prodige, visage, collége, cordage.
96. Les mots terminés
:
par oupe, ouper ne prennent
p : soupe, tmupe, souper, couper. — Excepté houppe.
21. Le son zon, à la fin des mots, s'écrit par son mai-:
qu'un
- Excepté:
son, raison, floraison, démangeaison.
gazon, horizon.
,;
28. Les verbes en oir ne prennent pas d'e final: aperce-
Excepté:
voir, mouvoir, échoir.
boire, croire, et leurs composés. »
i
39. — HOMONYMES.
,
Août, mois.
- Autel, d'église.
Hôtel, logis.
Où, adverbe.
Bal, où l'on danse. Cellier, caveau.
Balle, petite boule, pellicule du Sellier,quifaitdesselles.
grain.
r - '1
Saine, de salubrité.
Balai, pour nettoyer. Scène, de théâtre.
Ballet, danse. Seine,fleuve.
Court, peulong.
Cour, de maison. Fond.profondeur.
Fonds, propriété, valeur.
Font(ils),de faire.
Signe,marque. Fonts, de baptême.
Cygne, oiseau.
Geai, oiseau.
Jate, époque. Jet, de jeter.
latte, fruit. Jais, pierre noire.
FIN.
TABLE DE MULTIPLICATION
disposée pour être chantée surl'ait du Cantique : ie CIEL EN EST LE PRIX.
2
REFRAIN :
fois 2 foi, 4 fois 10 40
2 fois 4r,font 8 4 fois 8 32
2 fois 2 fois 4 10 40
fois
2 foi. 4 font 8 4 9 36
fois
2 2 4 Oui, 5 6 30
Oui,
Et 2
2
fois
fois 3
4
font
font 6
8
5
fois
fois 58 font
font 25
Et 2
fois
fois 5 font
font 10
Õ
5
fois
fois 7
font
font
40
35
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