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Projet séquentiel
« Le chevalier double », Théophile
GAUTIER
Nos remerciements vont aussi à tous nos professeurs à l’ENS qui ont
veillé patiemment à nous former et à nous transmettre leur savoir.
Introduction……………………………………………………………………………. 5
Conclusion…………………………………………………………………………….. 63
Bibliographie …………………………………………………………………………. 64
Annexes……………………………………………………………………………….. 65
« le chevalier double », T.Gautier
Les objectifs de l’apprentissage d’une langue vivante, comme le français, doivent être en
harmonie avec les principes d’une pédagogie moderne. Une exigence en laquelle nous
croyons fermement, et nous y attachons beaucoup d’intérêt.
Il s’agit, en effet, de créer en chaque élève un savoir–faire, un pouvoir, une compétence afin
qu’il puisse en user dans la vie, et non d’accumuler un savoir dont il n’aurait à rendre compte
qu’à l’examen. La notion passive est limitée du « programme à finir » a fait place à une
progression dans l’apprentissage. Le contrôle est intégré au processus d’apprentissage et ne se
constitue comme une fin. L’efficacité de l’enseignement dépend, ainsi, de l’adhésion des
élèves dans le processus d’apprentissage.
- Le respect du rythme d’acquisition, d’assimilation des élèves dans tous les étapes
d’apprentissage.
L’élève est sollicité sans cesse à participer, à chercher, à réfléchir, à découvrir. Ni l’autorité ,
ni la fonction directive du maître ne disparaissent, mais changent d’aspect,
C’est dans cette perspective que nous concevons le présent travail, qui en s’inspirant des
Orientations Pédagogiques du Ministère de l’Education Nationale, relatifs aux principes
vitaux de l’enseignement du français comme première langue étrangère au Maroc, pourrait
être une tentative de sortir d’un système éducatif borné pour une pratique pédagogique où l’on
respire, et ce dans un respect de la progression de l’unité formulée à travers une séquence
didactique, gouvernée sous l’égide d’un projet pédagogique cohérent.
Notre souci majeur est de faire aimer la lecture aux apprenants, leur permettre de lire avec
plaisir les auteurs du 19ème siècle tel que Théophile Gautier. La réussite du professeur,
s’aperçoit lorsque ses élèves lui soumettent sans réticence ni ruse les travaux qu’il leur a
demandé de réaliser.
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« le chevalier double », T.Gautier
Notre projet pédagogique, d’un volume horaire de 27 heures, s’articule autour de trois
séquences didactiques :
Le projet s’inscrit dans une multitude d’activités assez variées visant la maîtrise de la langue
en fonction de l’usage que l’on se propose d’en faire.
Chaque séquence didactique s’articule autour d’une activité d’Etude de texte qui fournit des
faits de langue à acquérir vers l’expression écrite faisant appel à la personnalité, tout en
s’initiant à la composition et au style. L’expression orale, par la conversation dirigée,
contribue à l’enrichissement culturel et le développement de l’esprit critique .
Nous souhaitons que chaque séance de cours ne soit pas considérée comme un simple
exercice scolaire, mais fait résolument appel à la manifestation authentique de la personnalité
de l’élève, particulièrement l’élève adolescent, afin que le groupe (élèves et professeur)
puisse vivre agréablement le moment, en tout esprit conscient, un moment de bonne volonté
pour vaincre les obstacles et relever les défis, et non la subir comme une épreuve cloisonnée
par la masse horaire et par l’ acquisition linguistique.
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« le chevalier double », T.Gautier
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Un genre littéraire : La nouvelle fantastique .
2 2H Etude de texte - Connaître les caractéristiques de l’Incipit : Passage « Qui rend ……..de la fenêtre »
3 1H Langue - Les champs lexicaux liés au genre fantastique : Etrangeté, surnaturel et merveilleux.
Séance :1
Activité : Travaux encadrés
Niveau : Tronc commun
Durée :2h
Support : Le chevalier double, Théophile Gautier.
Compétences visées : -Reconnaître l’œuvre et la vie du nouvelliste.
la nouvelle
la nouvelle fantastique
Modalités de travail :
Mise en commun :
Le professeur écoute les informations apportées par les élèves afin d’élaborer une fiche
commune qui sera maintenue comme trace écrite dont voici les éléments essentiels.
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« le chevalier double », T.Gautier
2. Ses œuvres :
1832 : Albertus
1833 : Les Jeunes-France
1836 : Mademoiselle de Maupin
1838 : La Comédie de la Mort et poésies diverses
1839 : Une Larme du Diable, Le Tricorne Enchanté et Pierrot Posthume.
1841 : Giselle
1843 : Le Voyage en Espagne
1845 : España
1852 : Arria Marcella, Emaux et Camées
1856 : Avatar
1858 : Le Roman de la Momie
1863 : Le Capitaine Fracasse
1866 : Le Spirite
3. La nouvelle :
une nouvelle est une œuvre en prose généralement brève, un récit court, qui présente plusieurs
caractéristiques particulières :
elle met en scène un petit nombre de personnages, rapidement mis en situation.
l’histoire prend pour cadre la vie quotidienne (inscription immédiate et précise du cadre
spatio-temporel) et contient un fait singulier, qui bouleversera la vie du personnage
central.
le rythme narratif est rapide, l’action généralement unique, intense ; l’action s’organise
autour d’un événement apparemment banal ou d’emblée extraordinaire.
La nouvelle se déroule dans un temps relativement court, peut comporter des ellipses
temporelles ; le récit est condensé, les actions concentrées.
Le rythme est souvent lent au départ, puis s’accélère jusqu’à la chute.
les actions de la nouvelle tendent toutes vers une chute inattendue, qui provoque la
surprise du lecteur ; la fin peut produire un effet comique, tragique, effrayant ...
le héros a un caractère nuancé (hésitations, doutes...) et traverse des épreuves qui
peuvent changer sa vie (destin du héros est souvent en jeu).
le dialogue, dans une nouvelle, inscrit les personnages dans une réalité sociale, leur
donne vie mais permet aussi de faire avancer l’action avec rapidité, tout en mobilisant
l’intérêt du lecteur.
4. La nouvelle fantastique :
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« le chevalier double », T.Gautier
- -Certains lieux (paysage lugubre, lieu isolé) et certains moments (la nuit, l'hiver) sont
particulièrement propices aux manifestations surnaturelles.
- la chute n'explique en général rien. Elle laisse le lecteur dans l'incertitude entre une
explication rationnelle de ce qui s'est passé et une hypothèse faisant appel au
surnaturel ou à l'irrationnel.
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Séance :2
Durée :2h
Déroulement :
Hypothèse de lecture :
Quelles sont les procédés employés par le nouvelliste afin de souligner la particularité de
l’incipit dans « Le Chevalier double » ?
Axes de lecture:
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« le chevalier double », T.Gautier
2) Personnage surnaturel
-Le chevalier à l’étoile rouge : le double maléfique d’Oluf.
L’étrangeté de la poésie du maître chanteur « qui troublait le cœur et donnait des idées
furieuses », une étrangeté inquiétante qui est propre à la littérature fantastique.
Le caractère inexplicable de l’éclaircissement du ciel après le départ de l’étranger.
Synthèse :
L’incipit dans la nouvelle fantastique « Le Chevalier double » respecte les caractéristiques de
l’incipit, dans la mesure où il nous présente les personnages, le cadre spatio-temporel et
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« le chevalier double », T.Gautier
amorce l’intrigue, mais sa singularité réside dans la curiosité qu’il crée chez le lecteur par les
questions rhétoriques qui ouvrent l’histoire.
Ainsi, l’incipit met en place le décor, fait entrer les personnages mais laisse ouverte la suite.
Chaque lecteur anticipe alors en créant son « horizon d’attente ».
Séance :3
Activité : Langue
Durée :1h
Déroulement :
1. Mise en situation
- Faire rappeler qu’est- ce qu’un champ lexical.
Un champ lexical est un ensemble de mots (noms, adjectifs, verbes) ou d’expressions qui
se rapportent à une même idée, un même thème ou une même notion.
1. « Pourquoi portez- vous sans cesse à votre flanc vos petites mains diaphanes,
amaigries et fluettes comme celles des Elfes et des Willis ? »
2. « Cet étranger était un maître chanteur ; (…) pour charmer le temps, il chantait
d’étranges poésies qui troublaient le cœur et donnaient des idées furieuses. »
3. « Brenda fit remarquer au jeune Oluf que le jais de ses yeux s’était changé en
azur. »
4. « Chose étrange, Oluf sentait les coups qu’il portait au chevalier inconnu. »
5. « Quoiqu’il soit seul, il parait converser avec un interlocuteur invisible! »
6. « Comme si l’on a eût plumé là -haut les ailes blanches de tous les anges et de
tous les chérubins. »
2. Observation
Lecture magistrale du support suivie d’une lecture vocale.
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« le chevalier double », T.Gautier
Signaler que ces phrases sont extraites de la nouvelle fantastique « Le chevalier double ».
Amener les élèves à citer quelques champs lexicaux relatifs au fantastique.
Retenir trois champs lexicaux : l’étrangeté, le surnaturel et le merveilleux.
3. Conceptualisation
Relever les mots appartenant à ces trois champs lexicaux.
Demander aux élèves de fournir d’autres mots appartenant à ces champs pour pouvoir
aboutir à une définition pour chaque champ lexical.
4. Appropriation :
Relevez les mots ou expressions appartenant à un des champs lexicaux étudiés et
classez- les.
« Toutes les légendes de fées, des gnomes, des rôdeurs de l’air insaisissables et
malfaisants, c’était de lui qu’elles parlaient, de lui, pressenti par l’homme inquiet et
troublant déjà. » Le Horla de Maupassant
« II ôta, non sans peine, sa bague de diamants : je m’approchai pour la recevoir, mais il
me prévint, courut à la Vénus, lui passa la bague au doigt annulaire et reprit son poste à la
tête des Ilois(…) le doigt de la vénus est reployé, elle serre la main (…) c’est ma femme
apparemment, je lui ai donné mon anneau, elle ne veut pas me le rendre. » La Vénus d’Ille
de Mérimée
« En vérité, je vous dis, c’étaient deux drôles de voyageurs. Tiphaigne Hoof ahuri déjà de
leur apparition subite et mystérieuse, écarquille les yeux en les voyant de près.
Le petit, très petit, n’avait rien de trop extraordinaire dans la figure(…) son accent tout à
fait invraisemblable, cela comprenait un pantalon bizarre.
(…) Oui, oui c’étaient deux drôles de voyageurs. Mais on n’avait guère le temps d’y
penser. »
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« le chevalier double », T.Gautier
Séance : 4
Durée : 1h
Déroulement :
Mise en situation :
Votre grand-père annule son voyage par ce qu’il a vu un chat noir le matin en sortant de sa
maison. Que pensez-vous de son comportement ?
Consigne :
Qu’est ce que la superstition ?
Comment se manifeste la superstition ?
La superstition dans la société marocaine.
Phase de présentation :
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« le chevalier double », T.Gautier
Les élèves vont présenter oralement le sujet en lisant les recherches réalisées au préalable,
écrire le plan au tableau et l’expliquer lors de la présentation, les autres élèves doivent prendre
des notes et suivre attentivement.
Phase de discussion
Nous allons organiser un débat autour du sujet.
Le professeur doit intervenir pour diriger la discussion, surtout au début, ensuite chaque fois
que des explications sont jugées nécessaires.
SYNTHESE :
1. Qu’est- ce que la superstition ?
« Le fait de croire que certains actes certains signes entraînent d’une manière occulte ou
automatique des conséquences bonnes ou mauvaises (cf. porte bonheur, malheur) ;
croyances aux présages, aux signes. » Dictionnaire Le petit Robert.
3. Bilan :
La superstition existe dans le monde entier. Pour certains, elle fait partie de l’héritage
culturel ; pour d’autres ce sont de simples curiosités.
C’est une vaine croyance qui constitue un grave danger quand elle exerce une grande
influence sur le quotidien des gens.
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« le chevalier double », T.Gautier
Séance :5
Durée : 1h
Déroulement :
Texte :
« Edwige est mère ; (…) L’enfant est tout blanc et tout vermeil, mais il a le regard noir de
l’étranger : sa mère l’a bien vu. Ah! Pauvre Edwige! Pourquoi avez-vous tant regardé
l’étranger avec sa harpe et son corbeau?...(…)
De temps en temps un corbeau passait devant la vitre, croassant et secouant cette poussière
argentée. Cela faisait penser Edwige au corbeau singulier qui se tenait toujours sur l’épaule de
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l’étranger au doux regard de tigre, au charmant sourire de vipère. Et ses larmes tombaient plus
vite de ses yeux sur son cœur, sur son cœur percé à jour. (…)
Comme les mois s’envolent, et plus vite encore les années! Edwige repose maintenant sous
les arches ténébreuses du caveau des Lodbrog, à côté du vieux comte, souriant, dans son
cercueil, de ne pas voir son nom périr. Elle était déjà si pâle que la mort ne l’a pas beaucoup
changée. (…) Ce qu’a dit Edwige à sa dernière heure, nul ne le sait, mais le prêtre qui la
confessait est devenu plus pâle encore que la mourante. »
I. Hypothèse de lecture :
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Passive jusqu’à la fin, Edwige, pourtant, a un rôle initiatique dans l’amorce de l’intrigue,
c’est par son regard qu’elle introduit l’aspect surnaturel de l’histoire.
SYNTHESE :
Dans ce texte, la femme ouvre l’histoire en donnant au monde un enfant subissant une
double influence : celle du comte Lodborg, et celle de l’étranger.
Naturellement, un nouveau- né reçoit une seule influence masculine, celle de son père
dont il est le descendant.
Ainsi, après sa mort, Edwige laisse au monde un enfant singulier, si mystérieux.
La libération de l’influence indésirable semble être pour lui une nécessité afin de
s’aligner aux lois du monde ordinaire.
Pourra t-il gagner ce monde afin de rendre hommage à ses parents ?
Qui va avoir les clés de voûte afin de résoudre cette énigme ?
Séance :6
Durée : 1h
Déroulement :
TEXTES :
1-
« Elle était couchée, dit-elle, depuis quelques minutes, les rideaux tirés, lorsque la porte de sa
chambre s'ouvrit, et quelqu'un entra. Alors, Mme Alphonse était dans la ruelle du lit, la figure
tournée vers la muraille. Elle ne fit pas un mouvement, persuadée que c'était son mari. Au
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bout d'un instant, le lit cria comme s'il était chargé d'un poids énorme. Elle eut grand’ peur,
mais n'osa pas tourner la tête. Cinq minutes, dix minutes peut-être… elle ne peut se rendre
compte du temps, se passèrent de la sorte. Puis elle fit un mouvement involontaire, ou bien la
personne qui était dans le lit en fit un, et elle sentit le contact de quelque chose de froid
comme la glace, ce sont ses expressions. Elle s'enfonça dans la ruelle tremblant de tous ses
membres. Peu après, la porte s'ouvrit une seconde fois, et quelqu'un entra qui dit: Bonsoir, ma
petite femme. Bientôt après on tira les rideaux. Elle entendit un cri étouffé. La personne qui
était dans le lit, à côté d'elle, se leva sur son séant et parut étendre les bras en avant. Elle
tourna la tête alors… et vit, dit-elle, son mari à genoux auprès du lit, la tête à la hauteur de
l'oreiller, entre les bras d'une espèce de géant verdâtre qui l'étreignait avec force. Elle dit, et
m'a répété vingt fois, pauvre femme !... elle dit qu'elle a reconnu... devinez-vous ? La Vénus
de bronze, la statue de M. de Peyrehorade... Depuis qu'elle est dans le pays, tout le monde en
rêve. Mais je reprends le récit de la malheureuse folle. À ce spectacle, elle perdit
connaissance, et probablement depuis quelques instants elle avait perdu la raison. Elle ne peut
en aucune façon dire combien de temps elle demeura évanouie. Revenue à elle, elle revit le
fantôme, ou la statue, comme elle dit toujours, immobile, les jambes et le bas du corps dans le
lit, le buste et les bras étendus en avant, et entre ses bras son mari, sans mouvement. Un coq
chanta. Alors la statue sortie du lit, laissa tomber le cadavre et sortit » . «Vénus d’Ille »,
P.MERIMEE .
2-
« La mère d’Aladin regarde la lampe. « je vais d’abord la nettoyer, pense-t-elle. Ainsi je
pourrai la vendre plus facilement. » Elle va à la cuisine, prend un chiffon et s met à frotter.
Alors, une lumière traverse la lampe. On entend un grand bruit. Les murs remuent. Au milieu
d’une fumée épaisse, un homme noir paraît, large, lourd, gros, plus laid encore que l’Esprit du
souterrain. Il est grand.sa tête touche presque le plafond. Ses pieds sont longs comme le corps
d’un gros chien. Il se penche en avant, ouvre une bouche aux dents blanches et sa voix fait un
bruit de tonnerre. Il crie : « Ton esclave est entre tes mains. Que veux-tu ?parle. Je suis le
serviteur du maître de la lampe. »
La mère d’Aladin n’a encore jamais vu d’Esprit. Elle a peur. Sa bouche s’ouvre ; mais sa
langue ne peut remuer. Elle pousse un cri et cache son visage dans le matelas. Aladin, lui, a
déjà vu un Esprit, moins laid peut-être, mais un Esprit quand même. Aussi, il ne perd pas la
tête il avance, prend la lampe des mains de sa mère et dit : « Serviteur de la lampe, j’ai faim.
Apporte-moi à manger de bonnes choses. –j’écoute et j’obéis », répond l’homme. Il disparaît
et revient presque aussitôt. Il porte un large et long plateau d’argent sur la tête. Douze plats
d’or sont posés sur ce plateau. Ils sont remplis de viandes. Il y a aussi du pain plus blanc que
neige, deux tasses d’argent et plusieurs verres de vin vieux. L’Esprit pose le tout devant le
jeune homme et disparaît de nouveau.» « Aladin et la lampe merveilleuse », Textes en
français facile
3-
« 5 JUILLET.
Ai-je perdu la raison ? Ce qui s'est passé, ce que j'ai vu la nuit dernière est tellement étrange,
que ma tête s'égare quand j'y songe ! Comme je le fais maintenant chaque soir, j'avais fermé
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« le chevalier double », T.Gautier
ma porte à clef ; puis, ayant soif, je bus un demi-verre d'eau, et je remarquai par hasard que
ma carafe était pleine jusqu'au bouchon de cristal.
Je me couchai ensuite et je tombai dans un de mes sommeils épouvantables, dont je fus tiré au
bout de deux heures environ par une secousse plus affreuse encore.
(…) Ayant enfin reconquis ma raison, j'eus soif de nouveau ; j'allumai une bougie et j'allai
vers la table où était posée ma carafe. Je la soulevai en la penchant sur mon verre ; rien ne
coula. - Elle était vide ! Elle était vide complètement ! D'abord, je n'y compris rien ; puis, tout
à coup, je ressentis une émotion si terrible, que je dus m'asseoir, ou plutôt, que je tombai sur
une chaise puis, je me redressai d'un saut pour regarder autour de moi ! Puis je me rassis,
éperdu d'étonnement et de peur, devant le cristal transparent ! Je le contemplais avec des yeux
fixes, cherchant à deviner. Mes mains tremblaient ! On avait donc bu cette eau ? Qui ? Moi ?
Moi, sans doute ?
Ce ne pouvait être que moi ? Alors, j'étais somnambule, je vivais, sans le savoir, de cette
double vie mystérieuse qui fait douter s'il y a deux êtres en nous, ou si un être étranger,
inconnaissable et invisible… ».« Le Horla », Maupassant
Mise en commun :
Collecte des indices relevés par les élèves.
Rassembler les éléments qui se rapportent au même thème.
Synthèse :
Les récits merveilleux, fantastiques et étranges peuvent paraître très proches ; leur
différence fondamentale est l’appréciation face au surnaturel.
A. Le fantastique est un univers dans lequel l’explication rationnelle ainsi que l’implication
surnaturelle demeurent possibles. Il est ancré dans la réalité.
Dans l’extrait de « La vénus d’Ille », la phrase « Alors la statue sortie du lit, laissa tomber le
cadavre et sortit » met le lecteur dans une atmosphère fantastique, comment une statue de
bronze « objet particulier » a pu étreindre avec force jusqu’à la mort Alphonse.
L’événement surnaturel n’est pas admis comme tel, il crée une hésitation de la part du héros
et du lecteur qui peuvent soit trouver une explication rationnelle de l’événement soit pencher
pour son caractère surnaturel.
Pour conclure, nous pouvons déduire que le fantastique relève du monde réel mais les
événements sont inexplicables, incompatibles avec les lois de notre monde, ils sont même
effrayants « tremblants de tous ses membres », dangereux et douloureux.
Le fantastique transforme le monde en cauchemar et provoque la peur.
B. L’étrange relève d’une affectation surnaturelle : un fait d’abord perçu comme anormal,
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« le chevalier double », T.Gautier
-L’autre est irrationnelle : peut- être que c’est l’être invisible qui est à l’origine de
la disparition de cette eau.
Ainsi, nous pouvons constater que la différence entre le fantastique et l’étrange est très
infime.
Séance :7
Durée :2h
Déroulement de la leçon :
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« le chevalier double », T.Gautier
1. Mise en situation :
« Voici le bois de sapins ; pareils à des spectres, ils étendent leurs bras appesantis. Chargés
de nappes blanches; le poids de la neige courbe les plus jeunes et les plus flexibles : on dirait
une suite d’arceaux d’argent. La noire terreur habite dans cette forêt, où les rochers affectent
des formes monstrueuses, où chaque arbre, avec ses racines, semble couver à ses pieds un nid
de dragons engourdis ».
2. Consigne :
Un jour tes parents étaient absents. Tu étais seul dans ta chambre et tu as ressenti une grande
peur. Raconte ce qui s'est passé en décrivant les sentiments éprouvés.
3. Phase de préparation :
A l’aide des questions /réponses, le professeur déclenche une discussion pour les amener à
proposer certaines idées qui peuvent les aider lors de la rédaction du récit.
La peur est une émotion naturelle et universelle produite par l’idée ou la vue d’un
danger.
- Dormir,
- Lire une histoire,
- Regarder un film,
- Contempler la nature,
4 .Informations :
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5. Phase de la rédaction :
- Le professeur demande aux élèves de procéder à la rédaction.
- Il passe entre les rangs pour guider les élèves et aider ceux qui rencontrent des
difficultés.
6. Phase de correction :
- Lecture des productions des élèves.
- Le professeur désigne un élève pour écrire son essai au tableau..
- La correction des erreurs se fait par les élèves eux-mêmes.
7.Exemple de production :
Je me souviens encore de ce soir-là comme si c'était hier. J'avais encore 10 ans quand mes
parents me laissèrent dans ma chambre pour aller faire une course et revenir rapidement. Mais
à cause de la tempête, ils rentrèrent tard.
J'étais allongé dans mon lit en train de lire le conte d’ « Aladin et la lampe merveilleuse ».
Soudain, j'entendis un grand bruit qui me fit sursauter. Je me mis debout sans savoir que faire.
Mes cheveux se dressèrent et j'avais la chair de poule. Mes jambes tremblaient. Mon cœur
battait très fort. Je ressentis une panique incroyable. Après quelques secondes, je décidai de
descendre l'escalier pour voir l'origine du bruit. Alors, je pris un balai et j'avançais à pas
timides vers la cuisine. Quand je m'approchai de la porte, un chat miaula. Je fus soulagé. Le
chat cherchait à manger dans le buffet et fit tomber une casserole. Je repris mon souffle et je
revins dans ma chambre. Après un instant mes parents arrivèrent et je leur racontai l'histoire.
Ils saluèrent mon courage et me donnèrent du chocolat. "Tu es devenu un homme Mehdi,
désormais, nous pouvons compter sur toi".
Je n'arrive jamais à oublier ce souvenir .Il est resté gravé dans ma mémoire.
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Séance :8
Durée :1h
Déroulement de la séance :
Distribuer les copies et demander aux élèves de répondre aux exercices :
Un conte merveilleux
Le comte Lodborg
Le maître chanteur
Oluf
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L’étranger a
Brenda et Dietrich
L’étoile verte
L’étoile rouge
Mopse
Fenris
Son double
Le mire
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Vert
Noir
azur
La Suède
La Norvège
La Finlande
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Remplir le vide :
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La structure de la nouvelle fantastique.
4 1H Etude de texte - Etudier le nœud , passage « un jour Oluf appelle Dietrich… deux
hommes à la fois »
5 1H Langue - Etudier la comparaison.
Séance :1
Durée : 2h
Déroulement de la séance:
I. Le schéma narratif
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Objet
Gagner le coeur de
Brenda et se
débarrasser de
l’ennemi (le double)
Adjuvants Opposants
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Séance :2
Activité : Langue
Durée : 1h
1- « Maître, regardez comme la neige tombe, comment le vent siffle et fait ployer
jusqu’à la terre la cime des sapins » p.87
2- « Du coin de sa paupière une grosse larme roule sur le duvet de sa joue, une seule,
mais qui ne tarit jamais »p.77
3- « Le chapelain ondoie l’enfant ; - on lui donne le nom d’Oluf, un bien beau nom !-
Le mire monte sur la plus haute tour pour lui tirer l’horoscope »p.84
4- « Vous allez être mère » p.78
5- « Il refend la flèche qui vient de se planter en tremblant dans le cœur du but » p.85
6- « Les amoureux ne se rebutent pas aisément »
Déroulement :
I. OBSERVATION :
II. CONCEPTUALISATION
1. Tableau récapitulatif :
Phrase n°1 Présent L’auteur ou le narrateur exprime des pensées, les sentiments
qu’il éprouve au moment où il écrit.
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d’énonciation
Phrase n°2 Présent Le lecteur a l’illusion d’assister en direct à une scène qui s’est
déroulée dans le passé. Le récit est plus vivant.
de narration
Phrase n°4 Présent du futur La valeur du futur proche est précisée par le verbe aller au
proche présent suivi d’un verbe à l’infinitif
Phrase n°5 Présent du passé La valeur du passé récent est précisée par le verbe venir au
récent présent de l’indicatif précédé de la préposition « de ».
Phrase n°6 Présent de vérité Il exprime un fait valable pour tout le monde, tout le temps, et
générale partout (proverbes, maximes)
2. Axe du temps :
III. APPROPRIATION :
IV. CORRECTION
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Séance :3
Durée : 1h
Déroulement :
1. Dualité d’Oluf :
Oluf, personnage principal, est venu au monde avec double tendances
contradictoires, une tendance du bon Oluf, et une tendance du mauvais Oluf. Cette
dualité est mise en évidence par l’emploi abondant des antithèses :
favorable désastreux
bonne mauvaise
heureux malheureux
rit pleure
mobilité turbulence
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ange diable
la passion la haine
bon méchant
doucereux cruel
Rouge vert
brun blond
noir blanc
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Séance :4
Durée : 1h
Déroulement :
I. Identification :
Genre : Nouvelle fantastique
Type : narratif+descriptif
1. La bravoure d’Oluf
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« le chevalier double », T.Gautier
Fermement décidé à rencontrer sa bien-aimée la jeune châtelaine, Oluf demande à son écuyer
de lui seller son cheval malgré les mauvaises conditions météorologiques et le risque à courir
dans la traversée de la forêt.
Ces adjuvants sont décrits de manière hyperbolique qui met le lecteur face à une scène
fantastique où les animaux sont fabuleux.
Murg et Fenris, les deux chiens géants se mettent à côté de leur maître, prêts à le servir ; le
vigoureux cheval Mopse bat la terre avec ses fers qui « heurtent sous la neige une aigrette
d’étincelles » ; quant à Oluf, chevalier déterminé, « il ne connaît pas la terreur ».
2. Le rendez-vous d’amour
Le rendez-vous d’amour tant attendu est une étape décisive aussi bien dans la vie des
amoureux que dans l’intrigue.
A la surprise d’0luf, Brenda lui précise que ce compagnon est son double : le chevalier à
l’étoile rouge qui lui est inséparable, c’est l’esprit funeste qui le possède. Ainsi Brenda en
dévoilant cette connaissance secrète pousse l’intrigue à son paroxysme et met Oluf dans une
situation de complexité et de défit.
Un amour conditionné
Amoureuse, possessive et égoïste, Brenda exige qu’Oluf se débarrasse de son double, une
condition à laquelle il doit répondre afin qu’il puisse accéder à son cœur : elle ne peut être la
femme de deux hommes car l’amour se consomme à deux et non à trois.
Synthèse :
Ce passage représente l’enjeu d’une épreuve initiatique pour Oluf qui vient de découvrir
l’amour avec Brenda, mais celle-ci lui dévoile le secret du double et lui impose des
conditions.
Prolongement :
Faire des recherches sur Fenris, Odin, le cygne dans la mythologie scandinave.
ENS – Rabat 40
« le chevalier double », T.Gautier
Séance :5
Activité : Langue
Durée : 1h
Compétence visée : Initier les élèves à utiliser la comparaison dans leurs productions
écrites
Déroulement de la séance
I. Observation
- Ecrire les phrases d'appui sur le tableau:
P1: L'étranger était beau comme un ange.
P2: Il charmait à la façon d'un serpent qui fascine l'oiseau.
P3: Il chante à la manière de Mickel Jackson.
P4: Elle était pareille à une déesse.
P5: Ce petit ressemble à son père.
- Lecture du corpus par le professeur.
ENS – Rabat 41
« le chevalier double », T.Gautier
II. Conceptualisation
- Que remarquez-vous? De quoi s'agit-il dans ces phrases? (il s'agit de la comparaison,
c'est une figure de style).
- Dans la première phrase, l'étranger est comparé à quoi? (il est comparé à un ange).
- Quel est le moyen utilisé pour établir cette comparaison? (comme).
- Expliquer aux élèves que:
oL'étranger est le comparé
oL'ange est le comparant
oLe moyen de comparaison: comme, moins …que, plus…que, Tel, …
- Demander aux élèves de faire de même avec les autres phrases, c'est-à-dire dégager
les comparés, les comparants et les moyens de comparaison.
III. Appropriation
1- Complétez la phrase avec l'élément qui manque:
- Elle est blanche…………..la neige.
- Il…………………à son oncle.
- Cette petite sourit…………de sa mère.
- Il joue le football……........de Zine Eddine Zidane.
2- Voici des comparés et des comparants, construisez des phrases en utilisant des
moyens de comparaison:
- Elle est rayonnante/ soleil.
- Il/ un loup.
- Le joueur/ l'éclair.
- Terrifiant/ nuit.
IV. Correction
V. Exercice libre :
Formulez des phrases en se servant de différents moyens de comparaison.
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« le chevalier double », T.Gautier
Séance :6
Durée : 1h
Déroulement :
I. Mise en situation :
Brenda fait découvrir à Oluf l’existence de son double « Le chevalier à l’étoile rouge.
1. Un combat inévitable :
Sur le chemin du retour, Oluf est averti par ses chiens de la présence d’un ennemi : c’est un
chevalier monté « sur un cheval de grande taille et suivi de deux chiens énormes ».
La ressemblance entre les deux chevaliers est frappante, ils sont même identiques, chose
confirmée par le narrateur qui intervient en s’adressant directement au lecteur « vous l’auriez
pris pour Oluf ». La seule distinction est la couleur de la plume : Oluf a une plume verte alors
que son double a une plume rouge.
ENS – Rabat 43
« le chevalier double », T.Gautier
Sur un chemin étroit où un seul chevalier peut passer, la confrontation devient donc
inévitable, puisque aucun des deux ne veut céder le passage.
Par l’expression « Seigneur Oluf », nous comprenons que la séparation commence et que
chacun des deux adversaires est prédisposé à devenir autonome et libre.
« La visière baissée » face à « la main sur la garde de son épée » met les deux étoiles, les deux
chevaux et les deux chiens dans un vrai champ de bataille assez serré. Résultat : du sang
rouge qui coule sur la neige formant « de petits trous roses ».
Une fin logique et vivement attendue. Mais ce qui est étrange, Oluf souffre autant des
blessures qu’il a reçues que celles qu’il a infligées.
Un combat assez singulier qui n’est qu’un face à face avec soi-même, avec son double. Oluf
s’est battu avec le spectre à l’étoile rouge qui a fini vaincu et anéanti.
L’étoile verte a fini victorieuse et le cœur a triomphé avec. L’étoile verte l’emporte sur
l’étoile rouge et le vœu du comte Lodborg est exaucé.
Le triomphe de l’étoile verte est mis en valeur par l’emploi des figures d’amplification (chiens
énormes), une exagération qui met le lecteur dans une atmosphère d’un combat épique. Cette
exagération est renforcée par l’abondance des figures d’analogie :
Synthèse :
Dans cet extrait, le thème du double, thème exploité dans le genre fantastique prend une
dimension symbolique, la dualité d’Oluf n’est qu’une allégorie de la dualité de l’être humain
tiraillé entre le bien et le mal, deux influences opposées qui cohabitent dans le cœur de chacun
de nous et dans la bataille est éternelle.
Cette épreuve de la dualité trouve sa résolution grâce à l’amour.
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« le chevalier double », T.Gautier
Séance :7
Durée : 1h
Déroulement :
Phase de préparation
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« le chevalier double », T.Gautier
Phase d’exécution
Exemple :
Il était une fois, un jeune garçon qui voulait tout faire pour aider sa famille et surtout ses
petits frères qui ne trouvaient pas de quoi manger. Ce garçon était très pauvre et sa belle mère
l’obligeait toujours à aller travailler au lieu d’aller à l’école.
Le jeune garçon trouvait rarement du travail ; il passait ses nuits d’hiver sous la pluie et
dans le froid parce qu’il avait peur de sa belle mère.
En effet, le jeune garçon s’est rendu compte que seules ses études peuvent l’aider à sauver
sa famille, alors il décida de retourner à l’école. Après dix ans de labeur, et grâce à son
intelligence ; le garçon est devenu alors un homme célèbre et riche sauvant ainsi sa famille et
ses frères déjà grands.
ENS – Rabat 46
« le chevalier double », T.Gautier
Séance :8
Activité : Evaluation
Durée :2h
Texte :
« Le jeune Oluf est un enfant bien étrange : on dirait qu'il y a dans sa petite peau blanche et
vermeille deux enfants d'un caractère différent ; un jour il est bon comme un ange, un autre
jour il est méchant comme un diable, il mord le sein de sa mère, et déchire à coup d'ongles le
visage de sa gouvernante.
Le vieux comte Lodbrog, souriant dans sa moustache grise, dit qu'Oluf fera un bon soldat et
qu'il a l'humeur belliqueuse. Le fait est qu'Oluf est un petit drôle insupportable : tantôt il
pleure, tantôt il rit ; il est capricieux comme la lune, fantasque comme une femme ; il va,
vient, s'arrête tout à coup sans motif apparent, abandonne ce qu'il avait entrepris et fait
succéder à la turbulence la plus inquiète l'immobilité la plus absolue ; quoiqu'il soit seul, il
paraît converser avec un interlocuteur invisible ! Quand on lui demande la cause de toutes ces
agitations, il dit que l'étoile rouge le tourmente.
Oluf a bientôt quinze ans. Son caractère devient de plus en plus inexplicable; sa
physionomie, quoique parfaitement belle, est d'une expression embarrassante; il est blond
comme sa mère, avec tous les traits de la race du Nord; mais sous son front blanc comme la
neige que n'a rayée encore ni le patin du chasseur ni maculée le pied de l'ours, et qui est bien
le front de la race antique des Lodbrog, scintille entre deux paupières orangées un œil aux
longs cils noirs, un œil de jais illuminé des fauves ardeurs de la passion italienne, un regard
velouté, cruel et doucereux comme celui du maître chanteur de Bohême ».
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« le chevalier double », T.Gautier
Production écrite :
================
Pistes de correction :
Focalisation zéro.
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« le chevalier double », T.Gautier
Comparaisons Effets
ENS – Rabat 49
L’image, une figure matricielle dans la nouvelle fantastique.
5 1H Etude de texte - Etudier l’exipit, passage « La spirale de corbeaux…moitié nageant, moitié volant »
Séance :1
Durée : 1h
Déroulement de la séance
I. Hypothèse de lecture :
Jusqu'à quelle mesure le portrait d’Oluf annonce-t- il son évolution ?
ENS – Rabat 51
« le chevalier double », T.Gautier
Sa dualité, donc, est innée. Elle l’accompagne depuis son premier instant de vie.
- Belle physionomie,
- Blond,
- Front blanc, - Tantôt il ressent la passion, tantôt
- Paupières orangées, il ressent la haine,
- Un œil aux longs cils noirs,
- Un regard velouté, cruel, doucereux,
- Un caractère de plus en plus
inexplicable.
-
N.B : Les mots difficiles seront expliqués aux élèves.
A Vingt ans, Oluf tombe amoureux de la jeune châtelaine. Brenda, exige de lui qu’il
se débarrasse de son double, celui qui porte l’étoile rouge. Ainsi, le combat est
inévitable, un combat avec son double qui aura certainement un impact sur les
caractéristiques physiques et morales d’Oluf :
III. Synthèse :
Lors de son enfance et de son adolescence, la dualité d’Oluf fait partie inhérente de son
existence. Une dualité qui grandit avec lui, mais qui va pas murir, car sa maturité se révèle
source de déséquilibre, et de danger pour la vie d’Oluf.
A l’âge adulte, la défaite du double maléfique est devenue une libération conditionnelle, car
c’est une exigence de l’amour.
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« le chevalier double », T.Gautier
Séance :2
Activité : Langue
Durée : 1h
Compétence visée : Identifier quelques figures de style et les employer comme moyens de
description.
Déroulement de la séance
1. Observation
- Ecrire les phrases d'appui sur le tableau:
P1: Son grand cheval à formes d’éléphant.
P2: Le feu rampait dans la cheminée.
P3: L’étoile verte l’emportera.
P4: Je quitterai bientôt ces murs.
2. Conceptualisation
Lire et faire lire le corpus
Demander aux élèves de relever la figure de style figurant dans chaque phrase.
P1: une hyperbole: le cheval d’Oluf est grand mais il ne peut égaler l’énormité
d’un éléphant, l’expression ici dépasse la pensée du destinataire.
P2: une métaphore : le feu est désigné par le mot rampait qui convient plutôt
aux reptiles, au lieu de dire le feu rampait à la manière d’un serpent.
P3: une métonymie: l’étoile est un signe qui symbolise la bonne influence, les
deux éléments entretiennent un rapport logique c’est pourquoi le signe « étoile » a
remplacé la chose « le Bien ».
ENS – Rabat 53
« le chevalier double », T.Gautier
P4: une synecdoque : les murs font partie de la maison, la partie remplace le
tout car entre les deux il y a une relation d’inclusion.
A retenir :
1. L’hyperbole est une figure d’amplification, c’est une exagération dans les termes
utilisés dans le but de produire une forte impression.
Dans l’exemple « Un bruit à réveiller un mort » pour faire comprendre que le bruit
est très fort, on recourt à une exagération inconcevable « réveiller un mort » pour faire
connaître une réalité qui est le bruit.
2. La métaphore est une figure d’analogie, c’est une assimilation entre deux termes
dans un même énoncé sans l’outil de comparaison.
Dans l’exemple « L’espoir fleurissait », on a mis en relation deux éléments
explicites « l’espoir et les fleurs »pour traduire une image plus riche et plus complexe
car les deux mots n’appartiennent pas au même champ lexical.
3. La métonymie est une figure de substitution, elle consiste à remplacer un terme par
un autre qui lui est proche: l’effet par la cause, le contenu pour le contenant, la matière
pour l’objet,….
Dans l’exemple « Manger son assiette », l’assiette ici est le contenant qui a remplacé
le contenu de l’assiette à manger, les deux mots entretiennent un rapport de liaison.
4. La synecdoque est une figure de substitution, elle consiste à utiliser la partie pour le
tout et inversement.
Dans l’exemple « laisser parler des bouches si timides » la bouche fait partie du corps
voire de la personne, on a remplacé le tout « la personne » par « la bouche » qui est la
partie.
3. Appropriation
Identifiez la figure de style utilisée dans chaque énoncé :
a. On dirait qu’il galope dans un nuage.
b. Je découvre de nouveaux visages.
c. A l’entrée des joueurs, tout le stade s’est levé.
d. Un gros serpent de fumée noire.
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« le chevalier double », T.Gautier
Corrigé :
a) Hyperbole
b) Synecdoque
c) Métonymie
d) Métaphore
e) Métonymie
f) Hyperbole
g) Métonymie
h) synecdoque
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« le chevalier double », T.Gautier
Séance :3
Durée : 1h
Démarche : Observation + Cours dialogué
Déroulement de la séance
Le support :
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« le chevalier double », T.Gautier
ENS – Rabat 57
« le chevalier double », T.Gautier
→ La dénotation consiste, donc, en une première lecture d’une image. C’est une description
neutre des éléments présents dans l’image.
Synthèse :
L’image est une forme de communication dont le but est de transmettre un message à travers
un support vers un destinataire. Ce message se base sur trois piliers fondamentaux : faire
connaître, faire aimer, faire agir.
Ainsi, à travers cette affiche, nous avons pu avoir une idée sur le film « Le retour du roi »,
développer une perception sur ce film, et nous allons traduire tout ceci en un comportement
vis-à-vis de ce film, certainement une curiosité de le voir.
Prolongement :
Visionner le film, à partir d’une grille de lecture.
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« le chevalier double », T.Gautier
Séance :4
Durée : 1h
Déroulement de la séance :
I- Mise en situation :
La rencontre entre Oluf et son double les a amenés à s’affronter puisqu’il n’y a de place que
pour l’un des deux dans le cœur de Brenda.
Après un combat entre les deux chevaliers, Oluf triomphe et le chevalier à l’étoile rouge
disparaît.
ENS – Rabat 59
« le chevalier double », T.Gautier
Oluf, chevalier à double étoile, est déterminé à affronter son double, voire son ennemi, le
chevalier à l’étoile rouge. Oluf a vaincu son double maléfique, le chevalier à l’étoile rouge,
son deuxième cœur du côté droit. La récompense ne peut être que le cœur de Brenda qui était
« heureuse » de cette victoire qu’elle attribuait à l’amour. Le vieux Lodborg « sourit d’aise »
et « Edwige est toute joyeuse. Suite à ce triomphe, Oluf a subi des changements physiques
(ses yeux ont changé de couleur) et moraux (réconciliation céleste). Ces changements l’ont
conduit vers un équilibre positif.
Oluf s’est débarrassé de son double maléfique (le chevalier à l’étoile rouge).Il n’est plus sous
l’influence de deux ascendants, mais sous l’influence d’une seule et bonne étoile en
l’occurrence l’étoile verte (symbole du bien). La fin est donc heureuse.
Le changement bénéfique a amené un équilibre positif dans la vie d’Oluf, il trouve son
caractère d’être humain contrairement à ce qu’il était puisque son caractère double lui donnait
une dimension surnaturelle.
Remarque : le texte garde sa dimension fantastique puisque dans la situation finale le lecteur
ne trouve pas des réponses à certaines questions qu’il s’est posées au début.
3. Interprétation de l’histoire :
ENS – Rabat 60
« le chevalier double », T.Gautier
Le narrateur demande aux jeunes femmes de ne pas regarder les maîtres- chanteurs
bohémiens. Ceci signifie que les femmes mariées ne doivent pas tomber amoureuses
d’inconnus.
Pour les jeunes filles, il leur demande de ne se fier qu’à l’étoile verte.
Quant à ceux qui ont le malheur d’être double, il leur demande de combattre bravement le
méchant même si ce n’est pas évident et aussi douloureux que cela peut être.
Ainsi, Le narrateur généralise ses propos d’où la dimension qui confère à ces conseils une
portée moraliste (l’étiquette de la morale). La nouvelle a pour rôle de divertir mais également
d’instruire.
Synthèse :
Le changement bénéfique a favorisé la réalisation d’un état d’équilibre positif. Ce dernier est
marqué par le triomphe du bien sur le mal symbolisé par la disparition de l’étoile rouge. Oluf
doit cette libération à Brenda, symbole de l’Amour. C’est l’Amour qui dénoue l’énigme de la
dualité de l’être humain. L’histoire se termine par une morale destinée à tout le monde et qui
se base sur le conflit éternel entre le bien et le mal.
Ainsi, dans son œuvre « Le Chevalier double », T.Gautier prêche pour l’Amour, sentiment
noble est précieux, source de bonheur et d’équilibre de l’Homme.
Certes, l’Homme a la liberté de choisir sa voie, mais son penchant instinctif, inné vers le
bonheur réprime cette liberté, et le mène à s’inscrire dans la voie de la recherche de
l’équilibre, voire la voie de l’Amour symbole du bien d’où l’engagement humain
inconditionnel dans une lutte éternelle entre le bien et le mal.
ENS – Rabat 61
« le chevalier double », T.Gautier
Séance :5
Activité : Langue
Durée : 1h
Pré requis Les adjectifs, les comparatifs, les superlatifs, les interjections, les
figures de style.
Déroulement de la séance
I. Observation :
- Hélas ! Hélas ! La pauvre Edwige a le cœur percé des sept glaives de la douleur ; un
terrible secret pèse sur son âme.
- Le jeune Oluf est un enfant bien étrange : on dirait qu’il y a dans sa peau blanche et
vermeille deux enfants d’un caractère différent ; il est bon comme un ange, un autre
ENS – Rabat 62
« le chevalier double », T.Gautier
jour il est méchant comme un diable, il mord le sein de sa mère, et déchire à coup
d’ongles le visage de sa gouvernante.
- Le vieux comte Lodborg, souriant dans sa moustache grise, dit qu’Oluf fera un bon
soldat et qu’il a l’humeur belliqueuse. Le fait est qu’Oluf est un petit drôle
insupportable : tantôt il pleure, tantôt il rit ; il est capricieux comme la lune, fantasque
comme une femme ; il va, vient, s’arrête tout à coup sans motif apparent, abandonne
ce qu’il avait entrepris et fait succéder à la turbulence la plus inquiète l’immobilité la
plus absolue ; quoiqu’il soit seul, il parait converser avec un interlocuteur invisible !
Quand on lui demande la cause de toutes ces agitations, il dit que l’étoile rouge le
tourmente.
- Oluf a bientôt quinze ans. Son caractère devient de plus en plus inexplicable, sa
physionomie, quoique parfaitement belle, est d’une expression embarrassante, il est
blond comme la neige que n’a rayée encore ni le patin du chasseur ni maculée le pied
de l’ours, et qui est bien le front de la race antique des Lodborg, scintille entre deux
paupières orangées un œil aux longs cils noirs, un œil de jais illuminé des fauves
ardeurs de la passion italienne, un regard velouté, cruel et doucereux comme celui du
maître chanteur de Bohême.
II.Conceptualisation :
Lire et faire lire le texte
Relever ce qui exprime le jugement que porte le narrateur sur Edwige.
Relever et classer les comparatifs valorisants et dévalorisants qui caractérisent
Oluf.
Relever et classer les superlatifs valorisants et dévalorisants.
Réponses attendues :
L’interjection : Hélas !, l’adjectif « pauvre ».
Adjectifs valorisants : blanche, vermeille, belle, blanc, bon,…
Adjectifs dévalorisants : embarrassante, orangées, cruel, méchant, insupportable,…
Comparatifs valorisants : comme un ange, comme la neige,…
Comparatifs dévalorisants : comme un diable, comme la lune,….
Superlatifs valorisants : l’immobilité la plus absolue.
Superlatifs dévalorisants : la turbulence la plus inquiète.
ENS – Rabat 63
« le chevalier double », T.Gautier
A retenir :
La modalisation comprend les indices de subjectivité qui signalent l’implication de
l’émetteur dans son énoncé : pour repérer la modalisation, il faut reconnaître les
marques de jugement du locuteur.
Les outils :
1- Les adjectifs : sûr, certain, probable, évident, …
2- Les adverbes : certainement, probablement, assurément, …
3- Les locutions adverbiales : sans doute, peut- être
4- Les verbes d’opinion : penser, prétendre, croire, insinuer, souligner, …
5- Les verbes modaux : pouvoir, devoir, falloir, …
6- Le conditionnel / le futur antérieur.
7- Le vocabulaire mélioratif ou péjoratif.
8- Les figures de style : comparaison, métaphore, périphrase, antithèse, euphémisme, …
9- Les phrases exclamatives et interrogatives (les fausses questions), les
interjections.
III. Appropriation
1. Soulignez et classez les marques de modalisation dans ces phrases :
1- Elles prétendent que Mme Martin a changé.
2- Ils ne devraient pas autant gâter leurs enfants.
3- Il faudrait que Nadia consulte rapidement un médecin.
4- Karim a eu des notes très hautes ce trimestre, c'est sans aucun doute le meilleur élève
de la classe.
5- Je pense que la vie aurait pu être bien différente.
6- Il n'a pas l'habitude d'être en retard, je pense qu'il lui est arrivé quelque chose.
7- Je lui ai écrit une lettre, bien sûr il n'a pas répondu.
8- Cet automobiliste conduit à tombeau ouvert.
2. Modalisez ces phrases en diversifiant les marques :
1- Ces enfants méritent une vie plus heureuse.
2- La nouvelle s'est vite répandue.
3- Il est parti vivre au Canada.
4- Leur parti a gagné les élections.
5- Elle a oublié l’heure de la réunion.
6- Tu as mangé des champignons vénéneux.
ENS – Rabat 64
« le chevalier double », T.Gautier
Correction :
I. Les marques de modalisation :
1. Elles prétendent que Mme Martin a changé. (Verbe d’opinion)
2. Ils ne devraient pas autant gâter leurs enfants. (Verbe modal)
3. Il faudrait que Nadia consulte rapidement un médecin. (verbe modal)
4. Karim a eu des notes très hautes ce trimestre, c'est sans aucun doute le meilleur
élève de la classe. (locution adverbiale)
5. Je pense que la vie aurait pu être bien différente. (verbe d’opinion)
6. Il n'a pas l'habitude d'être en retard, probablement il lui est arrivé quelque chose.
(adverbe)
7. Je lui ai écrit une lettre, bien sûr il n'a pas répondu. (locution adverbiale)
8. Cet automobiliste conduit à tombeau ouvert. (métaphore)
II. Modalisation des phrases en diversifiant les marques :
1. Je crois que ces enfants méritent une vie plus heureuse.
2. La nouvelle se serait vite répandue.
3. Il est parti sans doute vivre au Canada.
4. Leur parti devrait gagner les élections.
5. Il est évident qu’elle a oublié l’heure de la réunion.
6. Tu as sûrement mangé des champignons vénéneux.
Séance :6
Durée : 1h
Déroulement :
ENS – Rabat 65
« le chevalier double », T.Gautier
I.Mise en situation :
Support :
« L’étranger était beau comme un ange mais comme un ange tombé, il souriait doucement et
regardait doucement ;et pourtant ce regard et ce sourire vous glaçaient de terreur et vous
inspiraient l’effroi qu’on éprouve en se penchant sur un abîme.
Une grâce scélérate, une langueur perfide comme celle du tigre qui guette sa proie,
accompagnaient tous ses mouvements : il charmait à la façon du serpent qui fascine l’oiseau.
Cet étranger était un maître chanteur : son teint bruni montrait qu’il avait vu d’autres cieux ; il
disait venir du fond de la Bohême, et demandait l’hospitalité pour cette nuit-là seulement. »
Pages 78-79
Consigne :
II.Phase de préparation
« Le portrait est la description d’une personne, d’un animal ou d’un objet. Il doit décrire le
personnage (portrait physique) et montrer son caractère (portrait moral).
I. Portrait physique :
1- Aspect général :
On commence par évoquer
2- Le visage :
Le visage : maigre, osseux, ridé, lisse...
Sa forme : ovale, carré, arrondi...
Le teint : blanc, brun, rose, injecté de sang, bronzé, blême...
La physionomie : gaie, triste, froide, souriante...
Les cheveux : châtains, roux, ondulés, dorés, fauve, lisses, crépus, touffus...
Le front : étroit, large, bombé, aplati...
ENS – Rabat 66
« le chevalier double », T.Gautier
3- Les membres:
Les épaules (larges, étroites, carrées...
Les mains (douces, fines, massives, musclées, ridées…
Les jambes (musclées, grosses, arquées, élancées...
La démarche (majestueuse, gracieuse, vive, fière, raide, boiteuse, élégante….
III.Phase d’exécution
Correction :
Séance :7
Activité : Evaluation
Durée :2h
Texte :
ENS – Rabat 67
« le chevalier double », T.Gautier
Oluf, sur son grand cheval à formes d’éléphant, dont il laboure les flancs à coups d’éperon,
s’avance dans la campagne ; il traverse le lac, dont le froid n’a fait qu’un seul bloc de glace,
où les poissons sont enchâssés, les nageoires étendues, comme des pétrifications dans la pâte
du marbre ; les quatre fers du cheval, armés de crochets, mordent solidement la dure surface ;
un brouillard, produit par sa sueur et sa respiration, l’enveloppe et le suit ; on dirait qu’il
galope dans un nuage ; les deux chiens, Murg et Fenris, soufflent, de chaque côté de leur
maître, par leurs naseaux sanglants, de longs jets de fumée comme des animaux fabuleux.
Voici le bois de sapins ; pareils à des spectres, ils étendent leurs bras appesantis chargés de
nappes blanches ; le poids de la neige courbe les plus jeunes et les plus flexibles : on dirait
une suite d’arceaux d’argent. La noire terreur habite dans cette forêt, où les rochers affectent
des formes monstrueuses, où chaque arbre, avec ses racines, semble couver à ses pieds un nid
de dragons engourdis. Mais Oluf ne connaît pas la terreur.
Le chemin se resserre de plus en plus, les sapins croisent inextricablement leurs branches
lamentables ; à peine de rares éclaircies permettent-elles de voir la chaîne de collines
neigeuses qui se détachent en blanches ondulations sur le ciel noir et terne.
Heureusement Mopse est un vigoureux coursier qui porterait sans plier Odin le gigantesque ;
nul obstacle ne l’arrête ; il saute par-dessus les rochers, il enjambe les fondrières, et de temps
en temps il arrache aux cailloux que son sabot heurte sous la neige une aigrette d’étincelles
aussitôt éteintes.
« Allons, Mopse, courage ! Tu n’as plus à traverser que la petite plaine et le bois de
bouleaux ; une jolie main caressera ton col satiné, et dans une écurie bien chaude tu mangeras
de l’orge mondée et de l’avoine à pleine mesure. »
ENS – Rabat 68
« le chevalier double », T.Gautier
Sujet :
En guise de conclusion, nous pouvons dire que le présent travail s’inscrit dans une démarche
de projet pédagogique, il constitue notre conception d’un module articulé autour de la
nouvelle fantastique « Le Chevalier double », Théophile Gautier
L’étude d’une nouvelle fantastique au tronc commun est un choix institutionnel : la nouvelle
s’avère être un texte facile à comprendre, son inspiration du conte et son recours à
l’imaginaire, au surnaturel lui ajoute un point fort du fait qu’il est destiné aux adolescents,
sensibles à ce genre de récits.
ENS – Rabat 69
« le chevalier double », T.Gautier
Nous avons essayé de diversifier les modalités d’exécution en fonction des compétences
visées relatives à chaque activité et qui constituent une réponse aux besoins des élèves.
Nous espérons, qu’à travers ce travail, pouvoir susciter l’intérêt des élèves, les amener à
réfléchir sur des thèmes soulignés par le genre fantastique mais en relation étroite avec le
quotidien des élèves.
ENS – Rabat 70
« le chevalier double », T.Gautier
ENS – Rabat 71