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Chamekh Amor
Lycée Abi Obaida – Tébessa
Niveau: 3ème A.S Mr. Chamekh Amor
La nouvelle est un genre littéraire qui se caractérise par sa brièveté, sa concision (toutes
descriptions ou actions devant tendre vers la chute), son nombre restreint de personnages,
une intrigue ou une fin surprenante. Elle comporte impérativement un titre qui ajoute du
sens à l’intrigue.
La nouvelle fantastique
Dans un esprit de continuité, on propose en 3 ème AS la nouvelle fantastique, le
fantastique étant considéré comme un genre littéraire qui repose sur l’hésitation d’un
personnage confronté à un événement qui lui paraît inexplicable et dont il se demande
s’il doit faire intervenir le surnaturel (ou une cause irrationnelle) pour l’expliquer.
« ˝J’en vins presque à croire ˝ : voilà la formule qui résume l’esprit du fantastique.
La foi absolue comme l’incrédulité totale nous mèneraient hors du fantastique : c’est
l’hésitation qui lui donne vie. » (Tzevetan Todorov, Introduction à la littérature
fantastique.).
Quels sont les aspects de la nouvelle qu’il faudra étudier en 3 ème AS ? Cette
année, on s’attachera aux aspects suivants :
- la structure complexe en distinguant le récit cadre des récits encadrés,
- les indices et les informants,
- le rapport temps de l’histoire / temps de la narration pour cerner le rythme du
récit.
Niveau: 3ème A.S Mr. Chamekh Amor
Exercice 1 : dites à quel genre de récit appartient chaque énoncé : merveilleux, réaliste,
d’anticipation, fantastique
Justifier votre réponse.
1/ « Une fée et nains vivant dans une forêt »
2/ « Un homme découvrant un porte feuille dans la rue »
3/ « Une soucoupe volante traversant le ciel. »
4/ « Une statue s’animant soudain
6- Intéressez-vous maintenant aux résultats : sont-ils conformes à ceux que vous lisez d'habitude dans les
faits-divers ?
Le récit se termine par un point d'interrogation. Le lecteur est confronté à un choix :
interprétation rationnelle ou interprétation surnaturelle du phénomène.
7- De quoi meurt Pierre B ?
Pierre B. ne meurt pas par strangulation mais par peur provoquée par une hallucination.
8- Pourquoi le narrateur demande-t-il au curé de dire des messes ?
Probablement que, lui aussi, redoute le retour de la main, ce qui laisserait entendre qu’il croit
au fantastique.
9- Comparez la situation du personnage dans ce récit, à celle déjà rencontrée dans des récits merveilleux.
Que remarquez-vous ?
Contrairement à ce qui se passe dans les récits merveilleux, le héros du récit fantastique est
une victime. Face au danger, la fuite est toujours vaine. La fin du récit n'est jamais heureuse.
Elle continue de troubler le lecteur.
Il y a huit mois environ, un de mes amis, Louis R..., avait réuni, un soir, quelques camarades de collège ;
nous buvions du punch et nous fumions en causant littérature, peinture, et en racontant, de temps à autre,
quelques joyeusetés, ainsi que cela se pratique dans les réunions de jeunes gens. Tout à coup la porte
s'ouvre toute grande et un de mes bons amis d'enfance entre comme un ouragan. "Devinez d'où je viens,
s'écria-t-il aussitôt.- Je parie pour Mabille, répond l’un, - non, tu es trop gai, tu viens d'emprunter de
l'argent, d'enterrer ton oncle, ou de mettre ta montre chez ma tante (…) - Tu viens de te griser, riposte un
[autre], et comme tu as senti le punch chez Louis, tu es monté pour recommencer. - Vous n'y êtes point, je
viens de P... en Normandie, où j'ai été passer huit jours et d'où je rapporte un grand criminel de mes amis
que je vous demande la permission de vous présenter." A ces mots, il tira de sa poche une main d'écorché ;
cette main était affreuse, noire, sèche, très longue et comme crispée, les muscles, d'une force
extraordinaire, étaient retenus à l'intérieur et à l'extérieur par une lanière de peau parcheminée, les ongles
jaunes, étroits, étaient restés au bout des doigts ; tout cela sentait le scélérat d'une lieue. "Figurez-vous, dit
mon ami, qu'on vendait l'autre jour les défroques d'un vieux sorcier bien connu dans toute la contrée ; il
allait au sabbat tous les samedis sur un manche à balai, pratiquait la magie blanche et noire (…) Toujours
est-il que ce vieux gredin avait une grande affection pour cette main, qui, disait-il, était celle d'un célèbre
criminel supplicié en 1736, pour avoir jeté, la tête la première, dans un puits sa femme légitime, ce quoi
faisant je trouve qu'il n'avait pas tort, puis pendu au clocher de l'église le curé qui l'avait marié. Après ce
double exploit, il était allé courir le monde et dans sa carrière aussi courte que bien remplie, il avait
détroussé douze voyageurs, enfumé une vingtaine de moines dans leur couvent et fait un sérail d'un
monastère de religieuses. - Mais que vas-tu faire de cette horreur ? nous écriâmes-nous. - Eh parbleu, j'en
ferai mon bouton de sonnette pour effrayer mes créanciers. - Mon ami, dit Henri Smith, un grand Anglais
très flegmatique, je crois que cette main est tout simplement de la viande indienne conservée par le procédé
nouveau, je te conseille d'en faire du bouillon. - Ne raillez pas, messieurs, reprit avec le plus grand sang-
froid un étudiant en médecine aux trois quarts gris, et toi, Pierre, si j'ai un conseil à te donner, fais enterrer
chrétiennement ce débris humain, de crainte que son propriétaire ne vienne te le redemander ; et puis, elle a
peut-être pris de mauvaises habitudes cette main, car tu sais le proverbe : "Qui a tué tuera." - Et qui a bu
boira", reprit l'amphitryon. Là-dessus il versa à l'étudiant un grand verre de punch, l'autre l'avala d'un seul
trait et tomba ivre-mort sous la table. Cette sortie fut accueillie par des rires formidables, et Pierre élevant
son verre et saluant la main : "Je bois, dit-il, à la prochaine visite de ton maître", puis on parla d'autre chose
et chacun rentra chez soi.
Le lendemain, comme je passais devant sa porte, j'entrai chez lui, il était environ deux heures, je le
trouvai lisant et fumant. "Eh bien, comment vas-tu ? lui dis-je. - Très bien, me répondit-il. - Et ta main ? -
Ma main, tu as dû la voir à ma sonnette où je l'ai mise hier soir en rentrant, mais à ce propos figure-toi
qu'un imbécile quelconque, sans doute pour me faire une mauvaise farce, est venu carillonner à ma porte
vers minuit ; j'ai demandé qui était là, mais comme personne ne me répondait, je me suis recouché et
rendormi."
En ce moment, on sonna, c'était le propriétaire, personnage grossier et fort impertinent. Il entra sans
saluer. "Monsieur, dit-il à mon ami, je vous prie d'enlever immédiatement la charogne que vous avez
pendue à votre cordon de sonnette, sans quoi je me verrai forcé de vous donner congé. (…) Pierre le suivit,
décrocha sa main et l'attacha à la sonnette pendue dans son alcôve. "Cela vaut mieux, dit-il, cette main (…)
me donnera des pensées sérieuses tous les soirs en m'endormant." Au bout d'une heure je le quittai et je
rentrai à mon domicile.
Je dormis mal la nuit suivante, j'étais agité, nerveux ; plusieurs fois je me réveillai en sursaut, un
moment même je me figurai qu'un homme s'était introduit chez moi et je me levai pour regarder dans mes
armoires et sous mon lit ; enfin, vers six heures du matin, comme je commençais à m'assoupir, un coup
violent frappé à ma porte, me fit sauter du lit ; c'était le domestique de mon ami, à peine vêtu, pâle et
tremblant. "Ah monsieur ! s'écria-t-il en sanglotant, mon pauvre maître qu'on a assassiné." Je m'habillai à la
hâte et je courus chez Pierre. (…) deux docteurs causaient près du lit sur lequel Pierre était étendu sans
connaissance. Il n'était pas mort, mais il avait un aspect effrayant. Ses yeux démesurément ouverts, ses
prunelles dilatées semblaient regarder fixement avec une indicible épouvante une chose horrible et
inconnue, ses doigts étaient crispés, son corps, à partir du menton, était recouvert d'un drap que je soulevai.
Il portait au cou les marques de cinq doigts qui s'étaient profondément enfoncés dans la chair, quelques
gouttes de sang maculaient sa chemise. En ce moment une chose me frappa, je regardai par hasard la
sonnette de son alcôve, la main d'écorché n'y était plus. Les médecins l'avaient sans doute enlevée pour ne
point impressionner les personnes qui entreraient dans la chambre du blessé, car cette main était vraiment
affreuse. Je ne m'informai point de ce qu'elle était devenue.
Je coupe maintenant, dans un journal du lendemain, le récit du crime avec tous les détails que la police a
pu se procurer. Voici ce qu'on y lisait :
"Un attentat horrible a été commis hier sur la personne d'un jeune homme, M. Pierre B... (…) Vers
minuit, [le domestique] fut réveillé tout à coup par la sonnette de son maître qu'on agitait avec fureur. Il eut
peur, alluma une lumière et attendit ; la sonnette se tut environ une minute, puis reprit avec une telle force
que le domestique, éperdu de terreur, se précipita hors de sa chambre et alla réveiller le concierge, ce
dernier courut avertir la police et, au bout d'un quart d'heure environ, deux agents enfonçaient la porte. Un
spectacle horrible s'offrit à leurs yeux, les meubles étaient renversés, tout annonçait qu'une lutte terrible
avait eu lieu entre la victime et le malfaiteur. Au milieu de la chambre, sur le dos, les membres raides, la
face livide et les yeux effroyablement dilatés, le jeune Pierre B... gisait sans mouvement ; il portait au cou
les empreintes profondes de cinq doigts. Le rapport du docteur Bourdeau, appelé immédiatement, dit que
l'agresseur devait être doué d'une force prodigieuse et avoir une main extraordinairement maigre et
nerveuse (…) Rien ne peut faire soupçonner le mobile du crime, ni quel peut en être l'auteur. La justice
informe."
On lisait le lendemain dans le même journal :
"M. Pierre B..., la victime de l'effroyable attentat que nous racontions hier, a repris connaissance après
deux heures de soins assidus donnés par M. le docteur Bourdeau. Sa vie n'est pas en danger, mais on craint
fortement pour sa raison ; on n'a aucune trace du coupable."
En effet, mon pauvre ami était fou (…) Dans son délire, il lui échappait des paroles étranges et, comme
tous les fous, il avait une idée fixe, il se croyait toujours poursuivi par un spectre. Un jour, on vint me
chercher en toute hâte en me disant qu'il allait plus mal, je le trouvai à l'agonie. Pendant deux heures, il
resta fort calme, puis tout à coup, se dressant sur son lit malgré nos efforts, il s'écria en agitant les bras et
comme en proie à une épouvantable terreur : "Prends-la ! prends-la ! Il m'étrangle, au secours, au secours !"
Il fit deux fois le tour de la chambre en hurlant, puis il tomba mort, la face contre terre.
Comme il était orphelin, je fus chargé de conduire son corps au petit village de P... en Normandie, où
ses parents étaient enterrés. (…) Son corps fut enfermé dans un cercueil de plomb, et quatre jours après, je
me promenais tristement avec le vieux curé qui lui avait donné ses premières leçons, dans le petit cimetière
où l'on creusait sa tombe. Il faisait un temps magnifique, le ciel tout bleu ruisselait de lumière, les oiseaux
chantaient dans les ronces du talus, où bien des fois, enfants tous deux, nous étions venus manger des
mûres. (…) et j'entendais au bout de l'allée la bêche des fossoyeurs qui creusaient la tombe. Tout à coup, ils
nous appelèrent, le curé ferma son livre et nous allâmes voir ce qu'ils nous voulaient. Ils avaient trouvé un
cercueil. D'un coup de pioche, ils firent sauter le couvercle et nous aperçûmes un squelette démesurément
long, couché sur le dos, qui, de son oeil creux, semblait encore nous regarder et nous défier ; j'éprouvai un
malaise, je ne sais pourquoi j'eus presque peur. "Tiens ! s'écria un des hommes, regardez donc, le gredin a
un poignet coupé, voilà sa main." Et il ramassa à côté du corps une grande main desséchée qu'il nous
présenta. "Dis donc, fit l'autre en riant, on dirait qu'il te regarde et qu'il va te sauter à la gorge pour que tu
lui rendes sa main. - Allons mes amis, dit le curé, laissez les morts en paix et refermez ce cercueil, nous
creuserons autre part la tombe de ce pauvre monsieur Pierre.
Le lendemain tout était fini et je reprenais la route de Paris après avoir laissé cinquante francs au vieux
curé pour dire des messes pour le repos de l'âme de celui dont nous avions ainsi troublé la sépulture.
Niveau: 3ème A.S Mr. Chamekh Amor
a- Regardez et écoutez la légende une première fois et répondez oralement aux questions.
1- Qui parle dans cet extrait ?
2- De qui parle t-il ?
3- Quel est ou quels sont les thèmes abordés dans cette vidéo ?
4- Qu’est-il arrivé à Mathilde Robin ?
b- Notez dans le tableau ci-dessous ce que vous comprenez au sujet de l’époque, des lieux,
des personnages, et des sentiments de la légende.
Ce que vous comprenez
L’époque Au XVIIIe siècle, en 1759. C’est l’été, au mois de juillet.
À la fin de la légende, on parle d’aujourd’hui, deux
siècles et demi plus tard.
Les lieux La chute Montmorency, sur la Côte-de-Beaupré, tout près
de Québec.
Les Mathilde Robin, une jeune fille
personnages Louis, son fiancé
Un commandant
Les sentiments Le bonheur, la joie, l’amour, la peur, la tristesse
III- Synthèse :
La Dame blanche
Objectifs :
- Distinguer les éléments constitutifs de la situation d’énonciation.
- Identifier les différents moments d’un récit.
- Repérer le cadre réaliste, les personnages, le mystère à élucider, les explications qui en
sont faites (rationnelles ou surnaturelles).
- Déterminer le point de vue du narrateur dans la nouvelle.
- Dégager le schéma narratif du texte.
- Etudier l’intrigue et l’absence de chute dans la nouvelle fantastique.
- Amener l’apprenant à faire un résumé oral.
Lecture I :
1- Repérer les éléments périphériques qui constituent le discours.
2- D’après les éléments périphériques dégagés, quelles sont les hypothèses de sens que vous pouvez
émettre ?
Libre expression des apprenants.
3- Complétez la grille de communication suivante :
Qui parle ? De quoi ? Où? comment ? Pourquoi ?
Les narrateurs : Nicolas De la terrible Dans un En racontant. Pour susciter la stupeur et
WOZNIAK et nuit de hôtel. provoquer l’incertitude dans
Guillaume CACHON décembre. l’esprit du lecteur.
Lecture II :
1- Quel est le type dominant dans ce discours ?
Le type dominant c’est le type narratif. Le narrateur (personnage du récit) raconte une histoire
dans laquelle il fait des actions
2- Comment est-ce que vous trouvez le début du texte ?
La situation initiale de la nouvelle est réaliste.
3- Quels sont les éléments qui le montrent ?
- L’endroit existe réellement (L’hôtel)
- Le personnage est ordinaire.
- C’est une situation qui se répète chaque nuit (le personnage dormait dans son lit).
4- Quel est le registre de langue dominant ?
Le registre dominant c’est le langage courant.
Lecture III :
1- Dégagez le champ lexical relatif à la peur.
(Une nuit- bruit étrange- réveilla brusquement –suspect- m’inquiéter- se faisant égorger-
grincements- terrifié- m’affolai-obscurité)
2- Quelles sont les expressions spatiotemporelles présentes dans le texte ?
Indicateurs de temps Indicateurs de lieu
L’hiver - une nuit Un hôtel - Sur ma table
Décembre - Minuit Le lit- Ma chambre
Minutes qui suivirent
3- Quelle est le terme qui prépare les lecteurs à l’entrée du fantastique.
C’est : « brusquement ».
4- Quel est l’événement étrange qui s’est produit ? Relevez la phrase qui le montre.
L’évènement étrange c’est l’arrivée de l’homme étrange. « La porte de ma chambre
s’entrouvrit et je vis dans l’obscurité un homme s’approcher de moi».
5- A quel temps sont conjugués les verbes ?
Au passé simple et à l’imparfait.
6- Avant que l’homme inconnu s’approchât du narrateur, quelle était la situation créée par le narrateur ?
C’est une situation de peur et de frisson. Les éléments qui le montrent : (terrifié de peur-
cachai sous ma couette-bouger dans tous les sens- je m’affolai).
7- A cet instant crucial, quelle a été la réaction du narrateur ?
Il était dans une panique totale et se débattait de toutes ses forces pour s’échapper du danger.
8- Le narrateur est-il un personnage extérieur ou intérieur à l’histoire ?
Le narrateur est un personnage interne à l’histoire, il raconte les évènements auxquels il a
participé.
9- Quel est le point de vue du narrateur ?
Le point de vue adopté dans ce récit est le point de vue interne. Le lecteur partage la vision
subjective des faits et les émotions du narrateur-personnage.
Synthèse :
Faites un résumé orale de cette nouvelle fantastique.
Niveau: 3ème A.S Mr. Chamekh Amor
Objectifs :
- Identifiez le schéma narratif ainsi que les principales caractéristiques du fantastique.
- Identifier le lexique relié à la peur et l’angoisse.
- Repérez les temps du récit et leurs valeurs.
I - Image du texte :
- Quelles sont les observations que vous pouvez faire ?
Un titre : le fantôme du parc Juchi.
La source : « la foret hantée »
L’auteur : d’après jemmy-Lee Kilinan. (texte adapté) .
II - Hypothèse de sens :
- A partir de ces remarques pourriez-vous dire de quoi pourrait parler le texte ?
Le texte raconte une histoire de fantôme.
IV- Analyse :
1/ Quels sont les indices qui renvoient au cadre spatio-temporel ?
(Où se passe la scène ? Quand se passe-t-elle ?)
Les lieux : le grand parc Juchi. La foret.
Le temps : le 18 octobre.la nuit.
2/ Ce cadre est il réel ou imaginaire ?
Ce cadre spatio-temporel est réel et ordinaire.
3/ Qui est le personnage qui figure dans cette première partie ? Quel est son statut (c’est lui
qui a écrit le texte ? C’est le narrateur ?)
Une lycéenne. (narratrice)
7/ Quel est l’évènement étrange qui s’était produit ? Quel est le terme qui l’annonce ? Quel est
son effet sur le rythme du récit ?
L’’évènement étrange : apparition du jeune garçon.
Connecteur temporel Soudain : (déstabiliser, déséquilibrer, basculer, modifier, perturber…)
10/Après cette course poursuite, dans quel endroit notre narratrice s’était-t-elle retrouvée ?
Comment cet endroit est –il décrit ?
Elle s’était retrouvée dans une maison : sombre, terrifiante, lugubre,
11/Que s’était-il passé dans cette maison ? Dans quel état psychique se trouvait elle à ce
moment la ? Quels sont les termes et expressions qui le montrent ?
Une conversation avec le jeune garçon où la lycienne était terrifiée : effrayée, hurler de
terreur.
12/Après cette conversation, comment la lycéenne a-t-elle réagi ? A-t-elle pris la fuite ?.
Elle est restée immobile.
15/ Quels sont les temps les plus employés dans ce texte ? Justifiez leur empl
V- Synthèse :
Etapes Contenu
- Les lieux : le grand parc Juchi. La foret.
Situation initiale.
- Le temps : le 18 octobre.la nuit.
- Une lycéenne. (narratrice)
- L’apparition du jeune garçon.
Déroulement des évènements. - Elle s’est mise à courir.
- Elle s’était retrouvée dans une maison.
- Une conversation avec le jeune garçon.
- Elle est restée immobile.
Situation finale.
- L e récit n’est pas fini..
Le fantôme du parc Juchi !
Le 18 octobre, je rentrais chez moi après une journée banale d’une lycéenne, je passais
par le grand parc Juchi où j’avais l’habitude de me promener. J’avançais plus loin dans le
parc, il y’avait trop de forêt, je ne reconnaissais plus rien autour de moi, je voulais revenir
sur mes pas mais sans succès, j’étais perdue. La nuit commençait à tomber, il faisait de plus
en plus froid, j’entendais plein de bruits bizarres venant des branches d’arbres, une brume
épaisse se forma, j’avais la chair de poule.
Soudain, j’aperçus par ces branches un jeune garçon qui semblait avoir mon âge. Il était
beau, il avait les cheveux d’un gris étincelant et des yeux rouge écarlate, il portait une veste
noire. Mon cœur se serra en l’espace d’un instant, je me mis à courir derrière lui sans
aucune raison.
- Eh ! Attends, attends-moi ! Criai-je.
Mais il était déjà loin et ne pouvait plus m’entendre. Je continuais à courir derrière lui
et, à un moment je tombai, j’avais trébuché sur une pierre. Je me relevais et me remis à
courir. La brume commençait à se dissiper, je vis une immense maison sombre et terrifiante
qui avait un cimetière comme jardin, j’entendais des voix qui me disaient « Libère moi,
donne moi ton sang et ton âme pure ». Effrayée je courus vers la porte d’entrée de la
maison pour m’y refugier. J’ouvris la porte et je vis une grande pièce sombre avec un
escalier au milieu. Je montai cet escalier. Arrivée en haut, il y avait un long couloir lugubre
avec cinq portes, j’ouvris la première porte et je revis le jeune garçon avec une femme
inconsciente dans ses bras, tous deux couverts de sang. Je me mis à hurler de terreur, il me
regarda et me dit :
- Tu n’aurais jamais dû voir ça, tu vas mourir.
Je partis en courant, dévalant l’escalier à toute vitesse. Arrivée vers la porte, je
regardais derrière moi et le vis me suivre. Je courus vers la forêt et là, je le vis devant moi.
- Où comptes-tu aller ?
- Nulle part.
- Menteuse ! Tu as peur, tu es effrayée n’est-ce pas ?
- Non, tu ne me feras rien.
- Tu trompes, l’odeur du sang qui émane de ta blessure, je ne sais pas si je peux encore
me retenir.
En regardant ma jambe je vis une égratignure avec du sang « mince, j’ai dû me la faire
quand je suis tombée tout à l’heure !! ». Nous étions face à face, je ne pouvais
malheureusement plus bouger, j’étais pétrifiée, j’avais trop peur pour pouvoir bouger…
II- Analyse :
1/ Quels sont les indices qui renvoient au cadre spatio-temporel ?
(Où se passe la scène ? Quand se passe-t-elle ?)
2/ Ce cadre est il réel ou imaginaire ?
3/ Qui est le personnage qui figure dans cette première partie ? Quel est son statut (c’est lui
qui a écrit le texte ? C’est le narrateur ?)
6/Dans quel état psychique se trouvait-elle ? Quels sont les termes ou les expressions qui le
montrent ?
7/ Quel est l’évènement étrange qui s’était produit ? Quel est le terme qui l’annonce ? Quel est
son effet sur le rythme du récit ?
10/Après cette course poursuite, dans quel endroit notre narratrice s’était-t-elle retrouvée ?
Comment cet endroit est-il décrit ?
11/Que s’était-il passé dans cette maison ? Dans quel état psychique se trouvait elle à ce
moment la ? Quels sont les termes et expressions qui le montrent ?
12/Après cette conversation, comment la lycéenne a-t-elle réagi ? A-t-elle pris la fuite ?
15/ Quels sont les temps les plus employés dans ce texte ? Justifiez leur empl
III- Synthèse :
Etapes Contenu
Situation initiale.
Déroulement des évènements
Situation finale.
Niveau: 3ème A.S Mr. Chamekh Amor
Objectifs :
- Identifier les caractéristiques du fantastique.
- Repérer le vocabulaire de la peur.
- Identifier les moyens d’exprimer le doute.
- Identifier les figures de style : l’ellipse : L’accélération dans le récit.
I- Compréhension globale :
a- Observation du texte et hypothèses de sens
Observer le texte et dégager tous les éléments périphériques (titre, source, typographie)
b- Emettre des hypothèses de sens. Les hypothèses : le thème, le contenu et la visée (point).
c- Lecture et vérification des hypothèses de sens.
4- Relevez dans le texte les phrases interrogatives et exclamatives, dites si elles expriment :
- l’incertitude, - la demande, - la confusion qui s’empare d’Alvare.
Les phrases exclamatives («Ô ciel ! ») et les phrases interrogatives («que vois-je ? »)
expriment un bouleversement des sens, la confusion qui s’empare d’Alvare.
5-Face à la confusion et au doute de Alvare, deux explications sont possibles : soit il a rêvé, a fait un
cauchemar ; soit le diable est réellement apparu.
Classez ces deux possibilités dans le tableau suivant.
Hypothèse rationnelle Hypothèse irrationnelle
tout cela n’était que le diable est réellement
cauchemar apparu
6- Quels sont les outils employés pour exprimer l’incertitude ?
L’incertitude est exprimée par l’utilisation des phrases interrogatives, et aussi par le
conditionnel présent et le plus-que-parfait du subjonctif.
7- On remarquera l’utilisation du présent de l’indicatif parmi les temps du passé, justifiez son emploi.
C’est un présent de narration. Ce présent est utilisé pour donner l’impression que les
événements se déroulent ici et maintenant ; il crée un effet de réel, de dramatisation : « Je me
précipite : je me cache sous le lit ».
9- « je ne puis évaluer le temps que je comptais avoir passé dans cette inexprimable situation. »
Cette expression montre que la narration est : - accélérée - ralentie
III- Synthèse :
Dans le tableau suivant, dégager la structure narrative du texte (Les étapes du récit)
Etape Contenu
La situation initiale
Elément modificateur
Déroulement des événements
Dénouement
Situation finale
Le Diable amoureux
Dans l’Italie du XVIIIe siècle, le jeune Alvare invoque le diable qui apparaît d’abord
sous la forme d’un chameau hideux. Multipliant les métamorphoses, ce dernier prend enfin
l’apparence d’une superbe femme, la ravissante Biondetta.
Après de nombreuses péripéties, Alvare finit par tomber sous le charme de cette créature.
Un soir, les deux époux conversent.
“[...] Biondetta ne doit pas te suffire : ce n’est pas là mon nom : tu me l’avais donné : il me flattait ; je le
portais avec plaisir : mais il faut que tu saches qui je suis... Je suis le diable, mon cher Alvare, je suis le
diable...”
À ce nom fatal, quoique si tendrement prononcé, une frayeur mortelle me saisit ; l’étonnement, la
stupeur accablent mon âme : je la croirais anéantie si la voix sourde du remords ne criait pas au fond de
mon cœur. Cependant, la révolte de mes sens subsiste d’autant plus impérieusement (1) qu’elle ne peut être
réprimée par la raison. Elle me livre sans défense à mon ennemi : il en abuse et me rend aisément sa
conquête.
Il ne me donne pas le temps de revenir à moi, de réfléchir sur la faute dont il est beaucoup plus l’auteur
que le complice. “Nos affaires sont arrangées, me dit-il, sans altérer (2) sensiblement ce ton de voix auquel
il m’avait habitué. Tu es venu me chercher ; je t’ai suivi, servi, favorisé ; enfin, j’ai fait ce que tu as voulu.
Je désirais ta possession, et il fallait, pour que j’y parvinsse, que tu me fisses un libre abandon de toi-
même.[...] Désormais notre lien, Alvare, est indissoluble (3), mais pour cimenter notre société, il est
important de nous mieux connaître. Comme je te sais déjà presque par cœur, pour rendre nos avantages
réciproques (4), je dois me montrer à toi tel que je suis.”
On ne me donne pas le temps de réfléchir sur cette harangue (5) singulière : un coup de sifflet très aigu
part à côté de moi. A l’instant, l’obscurité qui m’environne se dissipe : la corniche qui surmonte le lambris
de la chambre s’est toute chargée de gros limaçons : leurs cornes, qu’ils font mouvoir vivement en manière
de bascule, sont devenues des jets de lumière phosphorique (6), dont l’éclat et l’effet redoublent par
l’agitation et l’allongement.
Presque ébloui par cette illumination subite, je jette les yeux à côté de moi ; au lieu d’une figure
ravissante, que vois-je ? Ô ciel ! C’est l’effroyable tête de chameau. Elle articule d’une voix de tonnerre ce
ténébreux Che vuoi (7) qui m’avait tant épouvanté dans la grotte, part d’un éclat de rire humain plus
effrayant encore, tire une langue démesurée...
Je me précipite : je me cache sous le lit, les yeux fermés, la face contre terre. Je sentais battre mon cœur
avec une force terrible : j’éprouvais un suffoquement comme si j’allais perdre la respiration. Je ne puis
évaluer le temps que je comptais avoir passé dans cette inexprimable situation, quand je me sentis tirer par
le bras ; mon épouvante s’accroît : force néanmoins d’ouvrir les yeux, une lumière frappante les aveugle.
Ce n’était point celle des escargots, il n’y en avait plus sur les corniches ; mais le soleil me donnait
d’aplomb sur le visage. On me tire encore par le bras : on redouble ; je reconnais Marcos (8).
“Eh ! seigneur cavalier, me dit-il, à quelle heure comptez-vous donc partir ? Si vous voulez arriver à
Maravillas aujourd’hui, vous n’avez pas de temps à perdre, il est près de midi.”
Je ne répondais pas : il m’examine : “Comment ! vous êtes resté tout habillé sur votre lit : vous y avez
donc passé quatorze heures sans vous éveiller ? Il fallait que vous eussiez un grand besoin de repos.
Madame votre épouse s’en est doutée : c’est, sans doute, dans la crainte de vous gêner qu’elle a été passée
la nuit avec une de mes tantes ; mais elle a été plus diligente que vous ; par ses ordres, dès le matin, tout a
été mis en état dans votre voiture, et vous pouvez y monter. Quant à madame, vous ne la trouverez pas ici.
Nous lui avons donné une bonne mule ; elle a voulu profiter de la fraîcheur du matin ; elle vous précède, et
doit vous attendre dans le premier village que vous rencontrerez sur votre route.”
Marcos sort. Machinalement je me frotte les yeux, et passe les mains sur ma tête pour y trouver ce filet
dont mes cheveux devaient être enveloppés (9)... Elle est nue, en désordre, ma cadenette (10) est comme
elle était la veille : la rosette (11) y tient. Dormirais-je ? Me dis-je alors. Ai-je dormi ? Serais-je assez
heureux pour que tout n’eût été qu’un songe ?
Le Diable amoureux de Jacques Cazotte (1776)
Notes :
1- impérieusement : irrésistiblement
2 - altérer : changer
3 - indissoluble : qui ne peut être dissous, délié
4 - réciproques : semblables, égaux
5 - harangue : discours
6 - phosporique : qui devient lumineux dans l’obscurité
7 - Che vuoi : “Que veux-tu ?” en italien.
8 - Marcos est l’hôte d’Alvare et Biondetta.
9 - Biondetta lui avait procuré ce filet qu’Alvare avait utilisé pour arranger ses longs cheveux.
10 - Cadenette : longue mèche de cheveux portée sur le côté.
11 - Rosette : nœud formé d’une ou deux boucles.
- Compréhension détaillée.
4- Relevez dans le texte les phrases interrogatives et exclamatives, dites si elles expriment :
- l’incertitude, - la demande, - la confusion qui s’empare d’Alvare.
5-Face à la confusion et au doute de Alvare, deux explications sont possibles : soit il a rêvé, a
fait un cauchemar ; soit le diable est réellement apparu.
Classez ces deux possibilités dans le tableau suivant.
Hypothèse rationnelle Hypothèse irrationnelle
- Synthèse :
Dans le tableau suivant, dégager la structure narrative du texte (Les étapes du récit)
Etape Contenu
La situation initiale
Elément modificateur
Déroulement des événements
Dénouement
Situation finale
Niveau: 3ème A.S Mr. Chamekh Amor
Compétence de base : Lire et comprendre une nouvelle afin de la restituer sous forme de
compte rendu critique.
Objectifs :
- Distinguer les éléments constitutifs de la situation d’énonciation
- Etudier la structure formelle de la nouvelle fantastique.
- Repérer le cadre réaliste, les personnages, le mystère à élucider, les explications qui en
sont faites (rationnelles ou surnaturelles).
I- Image du texte :
1- Observez le texte attentivement puis relevez les éléments périphériques qui le constituent.
- Le titre : L’homme au gant
- Une image(le portrait de L’homme au gant)
- Les références : Auteur : Paolo Secondini
- La source : Le site internet planque.pagesperso-orange.fr
2- D’après les éléments périphériques dégagés, quelles sont les hypothèses de sens que vous pouvez
émettre ?
Libre expression des apprenants.
3- Lire le texte silencieusement, vérifier les hypothèses de sens tout en relevant les mots et expressions qui
renvoient à « mystère ».
Parties de Moyens
Contenu
la nouvelle linguistiques
1- Le type dominant c’est le type narratif (C’est un 1/ Le récit est écrit à
narrateur qui raconte une histoire. La présence des la 3eme personne du
personnages, des actions... singulier (il)
2- la situation initiale de la nouvelle est très réaliste,
Situation l’endroit où se déroule son histoire existe réellement 2/ Le narrateur est
initiale (le musée du Louvre).Ce procédé rassure le lecteur un témoin de
pour mieux le perturber. l’histoire (un
3- Le personnage (gardien) est un personnage narrateur externe)
ordinaire. il ne participe pas au
- C’est une situation quotidienne banale développement des
4- Le gardien était surpris au moment où il entendait évènementset le
un bruit provenant d’une autre salle du Louvre. récit semble avancer
5- Il garda son sang-froid et décida de s’y rendre pour tout seul
vérifier la salle. (oral)
6- Une fois le gardien arrivé dans la salle, il constate 4/ Les temps utilisés
Elément que l’homme au gant avait disparu de son cadre. dans le texte :
perturbate 7- Le narrateur intervient dans le texte, il donne des Le présent à va
ur jugements sur le personnage et sur les évènements. leur narrative :
8- Le narrateur crée une atmosphère de frisson. Il se effectuent
pose des questions pour susciter la curiosité et la L’imparfait :
stupeur chez le lecteur. trouvait
Les 9- Le gardien semble curieux et suit les traces. « Il se Pouvait, restait,
péripéties redressa et, soigneusement, se mit à suivre les semblait.
empreintes… » Le passé simple :
10- les termes et expressions qui dénotent fit
l’étonnementdu gardien sont : sursauter - eut la rendit, balaya, vit …
stupeur - souleva sa casquette - se gratta
frénétiquement l'occiput« Qu'est ce qui avait bien pu 5/La description
se passer »?- Le gardien passa littéralement pour fou. par les
adjectifs :soudain
11- L’homme fut étonné lorsqu’il vit l’homme au gant Contiguë, précieux
Dénoueme parler à la Joconde et c’est là qu’apparait bien le Incrédule….
nt fantastique.
6/ Les phrases
interrogatives et
Le narrateur n’a pas donné une explication logique à exclamatives qui
Situation
l’évènement fantastique, il laisse la liberté au lecteur renforcent
finale l’incertitude et
d’imaginer la fin de l’histoire (une fin ouverte)
créent le suspens.
III- Synthèse :
Complétez l’énoncé qui suit par les mots de la liste suivante : Homme au gant, bruit étrange, découvrit,
s’intrigua, musée du Louvre,
Au musée du Louvre, un bruit soudain fit sursauter l'un des nombreux gardiens qui
effectuent méthodiquement leur ronde de nuit, munis de leurs torches électriques.
Le bruit semblait provenir de la salle contiguë(1) à celle où se trouvait le gardien.
Celui-ci s'y rendit, non sans inquiétude : il pouvait s'agir d'un voleur ou, en tout cas, d'un
malfaiteur.
Une fois dans la salle, il la balaya de la lumière de sa torche. Il ne vit personne et ne
remarqua rien d'insolite.
Non… un instant !
Il revint éclairer le tableau de Tiziano Vecellio : l'homme au gant, et eut la stupeur de
constater que le sujet du tableau avait disparu.
Oui, bel et bien disparu !
Le tableau était là, avec son cadre précieux et la toile où il ne restait que le fond et le bloc
de marbre sur lequel l'homme au gant devait en principe appuyer son bras. Mais de l'homme
en question, pas trace : il semblait s'être évanoui.
Le gardien souleva sa casquette, se gratta frénétiquement l'occiput. Qu'est ce qui avait
bien pu se passer ?
Son regard fut attiré par les taches sur le sol : aussitôt, il pensa à des empreintes de pas.
Incrédule, il se pencha, toucha du bout des doigts une des taches, braqua sa torche,
constata que c'était du vernis. Il se redressa et, soigneusement, se mit à suivre les empreintes
qui le conduisirent dans une autre salle du Louvre, celle où était exposée la célèbre Joconde
de Léonard de Vinci.
Et, devant ce tableau, il vit l'homme au gant qui tendait les bras vers Mona Lisa…
Le gardien passa littéralement pour fou quand, par la suite, il affirma avoir entendu
l'homme prononcer ces paroles :
« Oh ! Je vous aime… je vous aime passionnément, ma belle dame ! Vite ! Vite !
Descendez-vous aussi du tableau et embrassez-moi, donnez-moi un baiser. Je vous en prie !
Je vous supplie !... Un baiser !… Un baiser !…
Paolo Secondini,planque.pagesperso-orange.fr
(1)Contiguë : environnant.
Niveau: 3ème A.S Mr. Chamekh Amor
Compréhension détaillée
I- Les personnages :
2. Comment est désigné l’être invisible ? Citez quelques exemples et dites pourquoi il est appelé ainsi.
L’être invisible est désigné par le pronom personnel « il » ou « le ».
Le pronom « il » est parfois appelé le pronom de la non-personne (en général, dans une conversation,
« il » est celui qui n’est pas là).
On peut penser qu’il est appelé ainsi, car il n’a pas de nom. En effet, un être invisible est
innommable. On ne sait même pas s’il existe. Plus tard, le narrateur l’appellera « le Horla », mot
composé de la préposition « hors » et de l’adverbe « là ». Ainsi, le Horla est celui qui est là sans y
être (il est hors de là).
3. Quels sentiments le narrateur éprouve-t-il ? Trouvez un champ lexical qui confirme votre réponse.
Le personnage est effrayé. Les termes « affolés », « peur », « épouvante » et « frissonner »
appartiennent au champ lexical de la peur.
4. À quel endroit précis du texte voit-on que le narrateur est paralysé par la peur ? Quels mots et quels
moyens grammaticaux le montrent ?
Au quatrième paragraphe, le narrateur est paralysé par la peur. De nombreux indices le montrent.
On peut, tout d’abord, remarquer la ponctuation. Les phrases exclamatives et la phrase interrogative
montrent les sentiments mêlés de stupéfaction, de doute qui s’emparent du narrateur (« Eh bien ? »,
«j’étais en face, moi! »). Les points de suspension traduisent un silence que les mots ne peuvent
combler. Muet d’étonnement, le narrateur ne peut parler. La double répétition du verbe « oser » et de
la négation « ne...plus » peuvent être lus comme une sorte de bégaiement dû à la peur (« je n’osais
plus avancer, je n’osais plus faire un mouvement »). Cette répétition traduit également la peur et
l'incompréhension. Enfin, on peut noter l'utilisation abondante de la conjonction de coordination «et».
Les phrases sont coordonnées, ne s'arrêtent pas, traduisant le débit rapide de celui qui raconte la peur
qu'il a eue et dont il éprouve encore les effets (« et je ne me vis pas... », « et j’étais en face... », « Et je
regardais cela... », « et je n’osais plus... »).
II- Décrire l’invisible :
9. Le lecteur est-il obligé de croire à l’existence de cet être invisible ? Quelles interprétations peut-on
proposer de cette histoire ?
Nous ne sommes pas obligés de croire en l'existence du Horla (le narrateur lui-même est dans
l'incertitude, sauf à la fin).
Comme nous n'avons que le seul témoignage du narrateur qui est aussi le personnage principal
de l'histoire, nous ne pouvons que nous en remettre à ce qu'il dit. Nous ne percevons l'histoire
qu'à travers son point de vue. On ne sait pas s'il est fou (ce qui serait une explication
rationnelle) ou s'il est réellement victime d'un être maléfique (ce serait un explication
irrationnelle).
10. Cet extrait est-il fantastique ? Justifiez précisément votre réponse en vous aidant de vos réponses
précédentes.
Cet extrait est fantastique. Or on ne peut privilégier aucune explication (rationnelle ou
irrationnelle). Dans le cas contraire, on sortirait du fantastique pour entrer dans un genre
voisin (l'étrange, le surnaturel, le merveilleux ou l'heroic fantasy). On ne saura donc jamais si
le Horla existe réellement ou si le narrateur est fou.
« Le Horla »
Le personnage est hanté par un être invisible qui le vampirise et le force à dépérir en se
nourrissant de son énergie. Cet être manifeste sa présence en buvant l’eau de son verre ou en
cueillant une fleur à ses côtés. Toutes les tentatives pour échapper à son emprise ayant échoué,
le narrateur décide de lui tendre un piège afin de le tuer.
CourbetJe le tuerai. Je l’ai vu ! Je me suis assis hier soir, à ma table ; et je fis semblant
d’écrire avec une grande attention. Je savais bien qu’il viendrait rôder autour de moi, tout près,
si près que je pourrais peut-être le toucher, le saisir ? [… ]
En face de moi, mon lit, un vieux lit de chêne à colonnes ; à droite, ma cheminée ; à gauche
ma porte fermée avec soin, après l’avoir laissée longtemps ouverte, afin de l’attirer ; derrière
moi, une très haute armoire à glace, qui me servait chaque jour pour me raser, pour m’habiller,
et où j’avais coutume de me regarder, de la tête aux pieds, chaque fois que je passais devant.
Donc je faisais semblant d’écrire, pour le tromper, car il m’épiait lui aussi ; et soudain, je
sentis, je fus certain qu’il lisait par-dessus mon épaule, qu’il était là, frôlant mon oreille.
Je me dressai, les mains tendues, en me tournant si vite que je faillis tomber. Eh bien ?….
on y voyait comme en plein jour, et je ne me vis pas dans ma glace ! Elle était vide, claire,
profonde, pleine de lumière ! Mon image n’était pas dedans… et j’étais en face, moi ! Je
voyais le grand verre limpide du haut en bas. Et je regardais cela avec des yeux affolés ; et je
n’osais plus avancer, je n’osais plus faire un mouvement, sentant bien pourtant qu’il était là,
mais qu’il m’échapperait encore, lui dont le corps imperceptible avait dévoré mon reflet.
Comme j’eus peur ! Puis voilà que tout à coup je commençai à m’apercevoir dans une
brume, au fond du miroir, dans une brume comme à travers une nappe d’eau ; et il me
semblait que cette eau glissait de gauche à droite, lentement, rendant plus précise mon image,
de seconde en seconde. C’était comme la fin d’une éclipse. Ce qui me cachait ne paraissait
point posséder de contours nettement arrêtés, mais une sorte de transparence opaque,
s’éclaircissant peu à peu.
Je pus enfin me distinguer complètement, ainsi que je le fais chaque jour en me regardant.
Je l’avais vu ! L’épouvante m’en est restée, qui me fait encore frissonner.
« Le Horla » de Guy de Maupassant (1887)
I- Les personnages
1. Quelle est la classe grammaticale du mot « je » ? Qui désigne-t-il ?
2. Comment est désigné l’être invisible ? Citez quelques exemples et dites pourquoi il est appelé
ainsi.
3. Quels sentiments le narrateur éprouve-t-il ? Trouvez un champ lexical qui confirme votre réponse.
4. À quel endroit précis du texte voit-on que le narrateur est paralysé par la peur ? Quels mots et quels
moyens grammaticaux le montrent ?
II- Décrire l’invisible
5. Relevez le champ lexical de la vision.
6. Pourquoi l’être invisible est-il si effrayant ?
7. Comment le narrateur a pu voir l’être invisible ?
8. Relevez des mots traduisant l’incertitude du narrateur.
III- Le genre du texte
9. Le lecteur est-il obligé de croire à l’existence de cet être invisible ? Quelles interprétations peut-on
proposer de cette histoire ?
10. Cet extrait est-il fantastique ? Justifiez précisément votre réponse en vous aidant de vos réponses
précédentes.
Niveau: 3ème A.S Mr. Chamekh Amor
- Compréhension détaillée :
I - La peur
2. Relevez quelques termes montrant que cette peur provoque le malaise physique.
Le narrateur éprouve une telle peur qu’il ressent « une étrange agitation nerveuse » qui va
jusqu’au « malaise horrible ». Il précise : « j'avais les tempes serrées, mon cœur battait à
m'étouffer ».
9. Selon vous, le narrateur a-t-il raison d’avoir peur ? Pourquoi ? Quels termes montrent que tout semble
se passer dans son imagination ?
On ne sait pas vraiment s’il a raison d’avoir peur. Les lieux sont inquiétants, mais de
nombreux verbes (« figurais », « semblait ») montrent que son imagination lui joue des tours.
Le lecteur hésite.
Au reste, cette dualité, ces « deux êtres » ne laissent pas d’inquiéter...
10. Pourquoi ce texte relève-t-il du fantastique plutôt que du merveilleux ? Répondez en vous appuyant sur
le texte, mais aussi sur la définition de Roger Caillois.
Selon Roger Caillois « Le fantastique [...] manifeste un scandale, une déchirure, une irruption
insolite, presque insupportable dans le monde réel. » Au contraire, le merveilleux se déroule
dans une époque lointaine que la formule « Il était une fois » signale.
Dans cet extrait, l’événement, qu’il soit surnaturel ou non, provoque la peur, un véritable
effroi. On peut dire que l’extrait relève du fantastique dans la mesure où l’histoire se déroule
dans le réel et qu’il provoque un événement inadmissible, insupportable.
La fin du texte révèle d’ailleurs un événement inattendu. Le lendemain matin, aidé par deux
autres hommes, le narrateur essaie de remonter l’ancre, mais celle-ci est chargée d’un poids
considérable. Quand ils parviennent à remonter l’ancre, ils découvrent « le cadavre d’une
vieille femme qui avait une grosse pierre au cou ».
Le narrateur de cette histoire a loué une petite maison au bord de la Seine. Là, il fait la
connaissance d’un vieux canotier qui lui raconte sa vie nautique. Une nuit, fatigué, le canotier
jette l’ancre.
Soudain, un petit coup sonna contre mon bordage (1). Je fis un soubresaut (2), et une sueur
froide me glaça des pieds à la tête. Ce bruit venait sans doute de quelque bout de bois entraîné
par le courant, mais cela avait suffi et je me sentais envahi de nouveau par une étrange
agitation nerveuse. Je saisis ma chaîne et je me raidis dans un effort désespéré. L'ancre tint
bon. Je me rassis épuisé.
Cependant, la rivière s'était peu à peu couverte d'un brouillard blanc très épais qui rampait
sur l'eau fort bas, de sorte que, en me dressant debout, je ne voyais plus le fleuve, ni mes
pieds, ni mon bateau, mais j'apercevais seulement les pointes des roseaux, puis, plus loin, la
plaine toute pâle de la lumière de la lune, avec de grandes taches noires qui montaient dans le
ciel, formées par des groupes de peupliers d'Italie. J'étais comme enseveli jusqu'à la ceinture
dans une nappe de coton d'une blancheur singulière (3), et il me venait des imaginations
fantastiques.
Je me figurais qu'on essayait de monter dans ma barque que je ne pouvais plus distinguer, et
que la rivière, cachée par ce brouillard opaque, devait être pleine d'êtres étranges qui nageaient
autour de moi. J'éprouvais un malaise horrible, j'avais les tempes serrées, mon cœur battait à
m'étouffer, et, perdant la tête, je pensai à me sauver à la nage ; puis aussitôt cette idée me fit
frissonner d'épouvante. Je me vis, perdu, allant à l'aventure dans cette brume épaisse, me
débattant au milieu des herbes et des roseaux que je ne pourrais éviter, râlant de peur, ne
voyant pas la berge, ne retrouvant plus mon bateau, et il me semblait que je me sentirais tiré
par les pieds tout au fond de cette eau noire.
En effet, comme il m'eût fallu remonter le courant au moins pendant cinq cents mètres avant
de trouver un point libre d'herbes et de joncs où je pusse prendre pied, il y avait pour moi neuf
chances sur dix de ne pouvoir me diriger dans ce brouillard et de me noyer, quelque bon
nageur que je fusse.
J'essayais de me raisonner : je me sentais la volonté bien ferme de ne point avoir peur, mais
il y avait en moi autre chose que ma volonté, et cette autre chose avait peur. Je me demandai
ce que je pouvais redouter ; mon moi brave railla (4) mon moi poltron (5), et jamais aussi bien
que ce jour-là je ne saisis l'opposition des deux êtres qui sont en nous, l'un voulant, l'autre
résistant, et chacun l'emportant tour à tour.
Cet effroi bête et inexplicable grandissait toujours et devenait de la terreur. Je demeurais
immobile, les yeux ouverts, l'oreille tendue et attendant. Quoi ? Je n'en savais rien, mais ce
devait être terrible.
Extrait de « Sur l'eau » de Guy de Maupassant
Notes :
Compréhension détaillée
I - Les personnages :
7. Ses sentiments sont-ils les mêmes à la vue du personnage recherché ? Et après l’avoir vu ?
Ambrosio n’a plus peur lorsque le démon apparaît : il est « enchanté d’une vision si contraire à
son attente ». En revanche, la beauté de ce personnage inspire tout de même « une terreur
secrète ».
II - Les lieux :
8. Où se passe l’histoire ? Relevez au moins trois termes ou expressions qui se rapportent aux lieux.
Cette histoire semble se passer dans un lieu souterrain. C’est un « lieu de sépulture ». Ils
parviennent « à l’entrée de l’escalier souterrain » et pénètrent dans des « caveaux ».
11. Relevez des termes désignant les lieux ou les objets qui s’y trouvent. Pourquoi sont-ils décrits ?
On peut relever les termes suivants : « sépulture », « souterrain », « des crânes, des ossements,
des tombes et des statues » Ils sont décrits pour créer une atmosphère inquiétante, pour faire
peur.
12. Cette histoire appartient-elle au fantastique ou merveilleux ? Justifiez vos réponses en expliquant la
différence entre les deux et en utilisant certaines de vos précédentes réponses.
Ce texte est fantastique.
Dans le merveilleux comme dans le fantastique, un événement surnaturel survient. La
différence est que dans le merveilleux l’événement surnaturel est considéré comme normal, il
fait partie de l’univers du conte (les loups, les chats parlent ; les fées exaucent des vœux...).
Dans le fantastique, l’événement surnaturel provoque l’effroi. Il est considéré comme
impossible, comme une intrusion irrationnelle dans le réel.
13. Quel type de roman raconte des histoires se déroulant souvent la nuit, dans des endroits sombres, dont
l’atmosphère est inquiétante ?
Il s’agit du roman noir ou gothique comme dans Les Mystères du château d’Udolphe.
Le Moine
Ambrosio, un moine, est amoureux de la belle Antonia. Prêt à tout pour posséder celle qu’il aime,
il accepte l’aide d’une jeune femme, Mathilde, qui s’apprête à convoquer le diable.
- Venez ! dit-elle, et elle lui prit la main ; suivez-moi, et soyez témoin des effets de votre
résolution.
À ces mots, elle l’entraîna précipitamment. Ils passèrent dans le lieu de sépulture sans être vus,
ouvrirent la porte du sépulcre, et se trouvèrent à l’entrée de l’escalier souterrain. Jusqu’alors la clarté
de la lune avait guidé leurs pas, mais à présent cette ressource leur manquait. Mathilde avait négligé
de se pourvoir d’une lampe. Sans cesser de tenir la main d’Ambrosio, elle descendit les degrés de
marbre ; mais l’obscurité les obligeait de marcher avec lenteur et précaution.
- Vous tremblez ! dit Mathilde à son compagnon ; ne craignez rien, nous sommes prêts du but.
Ils atteignirent le bas de l’escalier, et continuèrent d’avancer à tâtons le long des murs. À un
détour, ils aperçurent tout à coup dans le lointain une pâle lumière, vers laquelle ils dirigèrent leurs
pas : c’était celle d’une petite lampe sépulcrale qui brûlait incessamment devant la statue de Sainte-
Claire ; elle jetait une sombre et lugubre lueur sur les colonnes massives qui supportaient la voûte,
mais elle était trop faible pour dissiper les épaisses ténèbres où les caveaux étaient ensevelis.
Mathilde prit la lampe.
[...]
- Suivez-moi ! dit-elle au moine d’une voix lente et solennelle ; tout est prêt !
Il sentit ses membres trembler en lui obéissant. Elle le guida à travers divers étroits passages ; et de
chaque côté, comme ils avançaient, la clarté de la lampe ne montrait que les objets les plus révoltants
: des crânes, des ossements, des tombes et des statues dont les yeux semblaient à leur approche
flamboyer d’horreur et de surprise. Enfin ils parvinrent à un vaste souterrain dont l’œil cherchait
vainement à discerner la hauteur : une profonde obscurité planait sur l’espace ; des vapeurs humides
glacèrent le cœur du moine, et il écouta tristement le vent qui hurlait sous les voûtes solitaires. Ici
Mathilde s’arrêta ; elle se tourna vers Ambrosio, dont les joues et les lèvres étaient pâles de frayeur.
D’un regard de mépris et de colère, elle lui reprocha sa pusillanimité ; mais elle ne parla pas. Elle
posa la lampe à terre près du panier ; elle fit signe à Ambrosio de garder le silence, et commença les
rites mystérieux. [...]
Ce fut alors qu’Ambrosio se repentit de sa témérité. L’étrangeté solennelle du charme l’avait
préparé à quelque chose de bizarre et d’horrible : il attendit avec effroi l’apparition de l’esprit dont la
venue était annoncée par la foudre et le tremblement de terre ; il regarda d’un œil égaré autour de lui,
persuadé que la vue de cette vision redoutable allait le rendre fou ; un frisson glaçait son corps, et il
tomba sur un genou, hors d’état de se soutenir.
- Il vient ! s’écria Mathilde avec un accent joyeux.
Ambrosio tressaillit, et attendit le démon avec terreur. Quelle fut sa surprise quand, le tonnerre
cessant de gronder, une musique mélodieuse se répandit dans l’air ! Au même instant le nuage
disparut, et Ambrosio vit un être plus beau que n’en créa jamais le pinceau de l’imagination. C’était
un jeune homme de dix-huit ans à peine, d’une perfection incomparable de taille et de visage ; il était
entièrement nu ; une étoile étincelait à son front ; ses épaules déployaient deux ailes rouges, et sa
chevelure soyeuse était retenue par un bandeau de feux de plusieurs couleurs, qui se jouaient à
l’entour de sa tête, formaient diverses figures, et brillaient d’un éclat bien supérieur à celui des pierres
précieuses ; des bracelets de diamants entouraient ses poignets et ses chevilles, et il tenait dans sa
main droite une branche de myrte en argent ; son corps jetait une splendeur éblouissante ; il était
environné de nuages, couleur de rose, et au moment où il parut, une brise rafraîchissante répandit des
parfums dans la caverne. Enchanté d’une vision si contraire à son attente, Ambrosio contempla
l’esprit avec délice et étonnement ; mais toute son admiration ne l’empêcha pas de remarquer dans les
yeux du démon une expression farouche, et sur ses traits une mélancolie mystérieuse qui trahissaient
l’ange déchu et inspiraient une terreur secrète.
Matthew Gregory Lewis, Le Moine
I - Les personnages :
II - Les lieux :
8. Où se passe l’histoire ? Relevez au moins trois termes ou expressions qui se rapportent aux
lieux.
9. À quel moment de la journée l’histoire se passe-t-elle. Justifiez en citant le texte.
10. Voit-on clairement ? Relevez tous les mots qui le montrent.
11. Relevez des termes désignant les lieux ou les objets qui s’y trouvent. Pourquoi sont-ils
décrits ?
Compréhension détaillée
I- Les lieux :
1. Où se passe cette histoire ? Citez au moins cinq mots ou passages qui désignent ces lieux.
L’histoire se déroule à Paris.
Plus précisément, elle commence dans le « Marais, le plus vieux quartier de Paris ». Elle se
poursuit sur « la place de Grève ». Les deux personnages passent ensuite sur le Pont-Neuf,
parviennent dans « les vieilles rues du Quartier Latin » avant d’arriver à la Sorbonne.
2. À quel moment de la journée l’histoire se passe-t-elle principalement ( pensez à citer le texte en donnant
deux exemples ) ? Pourquoi ?
L’histoire se passe la nuit. Les groupes nominaux suivants le montrent « une nuit d’orage», «
une heure si tardive de la nuit ».
4. Quels mots ou groupes de mots contribuent à créer une atmosphère inquiétante (donnez quatre
exemples) ?
Dans ce texte, tout semble vieux. Les rues sont « vieilles et sombres ». On passe
successivement devant « les hautes tours du vieil Hôtel de Ville », « les vieilles rues du
Quartier Latin ». Même le portier est vieux (« Le vieux portier »).
De plus, on y voit peu. On erre dans les « sombres rues du Marais », on longe « les murs
sombres de la Sorbonne ». On arrive sur des lieux inquiétants tels « la place de Grève, où se
font les exécutions publiques ».
8. Relevez deux passages décrivant ce personnage. Quel est le temps principalement utilisé ?
« C’était une forme féminine, vêtue de noir ; assise sur une des dernières marches de
l’échafaud, elle avait le buste penché en avant, son visage était enfoui entre ses genoux et ses
lourdes tresses défaites traînaient sur le sol, ruisselantes de la pluie qui tombait à torrents. »
« Son visage était pâle, mais d’une blancheur éblouissante, rehaussée par une profusion de
cheveux noirs et denses qui l’auréolaient. Ses grands yeux étincelaient, avec dans leur
expression quelque chose d’étrangement hagard. Ses formes avaient une harmonie parfaite,
pour autant que la robe noire permettait d’en juger. Toute sa personne avait un cachet de
noblesse, malgré la simplicité extrême de sa mise. La seule chose qui ressemblât à quelque
parure, dans tout son vêtement, était le large ruban noir qu’elle portait au cou, retenu par une
agrafe de diamants. »
Le temps principalement utilisé est l’imparfait de l’indicatif.
10. Dans les deux premiers paragraphes, quels passages montrent que la lumière est insuffisante pour bien
voir ?
Ce sont les éclairs de l’orage qui éclairent la scène : « leurs lueurs incertaines éclataient sur la
place », « Plusieurs éclairs violents et rapprochés lui permirent de la mieux distinguer » (ce
qui ne veut pas dire qu’on y voit très bien). On peut ainsi remettre en question les certitudes de
Wolfgang : a-t-il bien vu ?
12. À la fin du texte, quand le personnage principal revient chez lui après être sorti le matin, qu’est-il arrivé
à la jeune femme ? Pourquoi selon vous ( pensez à justifier votre réponse en citant le texte) ?
La jeune femme est morte.
Cette femme avait été guillotinée la veille. Seul le « noir collier » retenait la tête.
13. À Présent que vous savez ce qui est arrivé à la jeune femme, relisez le dialogue suivant :
- Je n’ai plus d’ami sur terre, dit-elle.
- Mais vous avez une demeure ? dit Wolfgang.
- Oui… dans la tombe !
Comment le comprenez-vous maintenant ?
Lors de la première lecture, on pouvait penser que ses amis étaient dans la tombe, alors qu'en
relisant ce dialogue, on comprend que c’est elle qui devrait y être. Et elle ne dit pas autre
chose : je suis morte.
14. Relevez d’autres termes ou passages montrant que l’on aurait pu deviner dès le début le sort de la jeune
femme (comparez, entre autres, les deux portraits que vous avez relevés à la question 8).
Le second portrait, qui insiste sur la pâleur du personnage, rappelle celui d’une morte : « Son
visage était pâle, mais d’une blancheur éblouissante ».
Son regard a quelque chose d’inquiétant : « Ses grands yeux étincelaient, avec dans leur
expression quelque chose d’étrangement hagard ».
On comprend autrement le narrateur quand il dit que la jeune femme est « sur le bord de cette
existence ». C’est peut-être une sorte de fantôme, qui n’a pas encore rejoint le royaume des
morts. En fait, à aucun moment, Wolfgang ne comprend ce que la femme lui dit : elle désigne
la guillotine afin de lui signifier qu’elle a été exécutée ; elle lui dit que sa demeure est dans
(remarquez la préposition) la tombe.
15. Que peut-on penser du personnage principal ? Est-il absolument certain qu’ « un esprit démoniaque »
cherche à lui nuire ?
Il est probable que le protagoniste soit fou. Au reste, que peut-on penser d’un personnage qui
erre dans les rues un soir d’orage violent, et qui croit rencontrer la femme de ses rêves sur la
place où se font les exécutions publiques ?
Wolfgang pense, il a la certitude qu’un démon cherche à le perdre, mais on peut penser qu’il a
simplement ramené chez lui un cadavre.
Aventure d’un étudiant allemand
Le personnage principal de cette histoire vit à Paris pendant la Révolution française. C’est un jeune
allemand vivant en France afin de se changer les esprits et se remettre de sa maladie. Vivant généralement
seul, il voit en rêve une jeune femme.
Il s’en revenait donc chez lui, une nuit d’orage, par les vieilles et sombres rues du Marais, le plus vieux
quartier de Paris. Les sourds grondements du tonnerre faisaient trembler les rues étroites et les hautes maisons.
Il déboucha sur la place de Grève, où se font les exécutions publiques. Les éclairs crépitaient sur les hautes
tours du vieil Hôtel de Ville, et leurs lueurs incertaines éclataient sur la place. Il recula d’horreur en se
trouvant soudain tout près de la guillotine. […]
Wolfgang sentit son cœur se soulever et, frissonnant, se détournait de l’horrible machine quand il aperçut,
au pied des marches qui menaient à l’échafaud, une silhouette accroupie. Plusieurs éclairs violents et
rapprochés lui permirent de la mieux distinguer. C’était une forme féminine, vêtue de noir ; assise sur une des
dernières marches de l’échafaud, elle avait le buste penché en avant, son visage était enfoui entre ses genoux
et ses lourdes tresses défaites traînaient sur le sol, ruisselantes de la pluie qui tombait à torrents. Wolfgang
s’immobilisa. Il y avait quelque chose de terrible dans ce solitaire monument de détresse. La dame donnait
l’impression d’appartenir à la haute société. […] Sans doute était-ce quelque malheureuse veuve, que
l’effroyable couteau avait soudain désolée et qui se tenait là, prostrée, le cœur brisé, sur le bord de cette
existence d’où venait d’être retranché et jeté dans l’éternité tout ce qui lui était cher.
Il s’approcha et lui adressa la parole sur un ton de profonde sympathie. Elle releva la tête et le fixa d’un air
égaré. Quel ne fut pas, alors, l’étonnement de Wolfgang, en apercevant, dans la vive lueur des éclairs, le
visage même qui hantait tous ses rêves : livide et désespéré, et cependant d’une beauté ravissante.
Tout agité de sentiments violents et contradictoires, il l’aborde à nouveau, en tremblant. Il s’étonne de la
voir exposée ainsi à une heure si tardive de la nuit, dans la furie d’un tel orage, et offre de la reconduire chez
ses amis. D’un geste horriblement significatif, elle lui montra la guillotine.
- Je n’ai plus d’ami sur terre, dit-elle.
- Mais vous avez une demeure ? dit Wolfgang.
- Oui… dans la tombe !
Le cœur de l’étudiant s’émut à ces mots.
- Si un étranger, dit-il, peut oser une offre sans courir le risque d’être mal compris, je me permettrai de
vous proposer mon humble demeure pour abri, et moi-même pour votre ami dévoué. […]
La gravité fervente qui marquait les façons du jeune homme produisit son effet. Son accent étranger, de
même, parlait pour lui, l’isolant, en toute évidence, de la banale collectivité des Parisiens. De plus, le véritable
enthousiasme possède une éloquence qu’on ne peut récuser. La désolation de l’étrangère se remit
implicitement sous la protection de l’étudiant.
Il supporta ses pas chancelants pour traverser le Pont-Neuf et la place où la statue de Henri IV avait été
jetée bas par la populace. L’orage s’était calmé, on entendait le tonnerre rouler au loin. Tout Paris reposait ; le
grand volcan des passions humaines sommeillait pour un temps, refaisant des forces nouvelles pour l’éruption
du lendemain. L’étudiant conduisit sa protégée à travers les vieilles rues du Quartier Latin, longea les murs
sombres de la Sorbonne et parvint au très misérable hôtel où il avait son appartement. Le vieux portier qui leur
ouvrit manifesta une certaine surprise en voyant le mélancolique Wolfgang en féminine compagnie.
En ouvrant sa porte, l’étudiant rougit pour la première fois de la pauvreté et de la banalité de sa demeure
[…]
Lorsqu’on eût apporté la lumière, et que Wolfgang put tout à loisir contempler l’étrangère, il se sentit
enivré par sa beauté plus que jamais. Son visage était pâle, mais d’une blancheur éblouissante, rehaussée par
une profusion de cheveux noirs et denses qui l’auréolaient. Ses grands yeux étincelaient, avec dans leur
expression quelque chose d’étrangement hagard. Ses formes avaient une harmonie parfaite, pour autant que la
robe noire permettait d’en juger. Toute sa personne avait un cachet de noblesse, malgré la simplicité extrême
de sa mise. La seule chose qui ressemblât à quelque parure, dans tout son vêtement, était le large ruban noir
qu’elle portait au cou, retenu par une agrafe de diamants.
[…]
Tout à l’ivresse du moment, Wolfgang lui déclara sa passion. Il lui raconta l’histoire de son rêve
mystérieux, et comment elle s’était emparée de son cœur avant même qu’il ait eu l’occasion de la voir.
Étrangement émue par son récit, elle reconnut s’être sentie attirée vers lui par une force également
inexplicable […]
- Pourquoi nous séparer ? dit-il. Nos cœurs sont à l’unisson ; aux yeux de la raison et de l’honneur, nous ne
faisons qu’un. Est-il besoin de viles formules pour accomplir l’union de deux hautes âmes ?
L’étrangère écoutait avec émotion : elle avait évidemment reçu les lumières de la même école.
- Vous n’avez ni demeure, ni famille, poursuivit Wolfgang. Laissez-moi être tout cela pour vous, ou plutôt
soyons tout l’un pour l’autre. Si la forme est nécessaire, alors nous l’observerons. Voici ma main. Je m’engage
à vous pour toujours.
- Pour toujours ? demanda gravement l’étrangère.
- Pour toujours et à jamais ! répondit-il.
L’étrangère saisit la main qu’il lui tendait :
- Alors je suis à vous, murmura-t-elle. Et elle se laissa aller sur la poitrine du jeune homme.
Le matin suivant, l’étudiant laissa dormir sa jeune épouse et sortit à la première heure pour chercher un
appartement plus spacieux et plus conforme à ce changement de situation. À son retour, il la trouva allongée
sur le lit, la tête rejetée en arrière, sous son bras. Il lui parla, mais ne reçut point de réponse. S’avançant pour
la réveiller et la tirer de cette inconfortable position, il lui prit la main ; mais cette main était froide et inerte.
Son visage était livide et dur. En un mot, ce n’était plus qu’un cadavre.
Saisi d’horreur et d’épouvante, il jeta l’alarme dans toute la maison. Une scène de confusion s’ensuivit. La
police fut convoquée. Mais comme l’officier de police pénétrait dans la chambre, il tressaillit à la vue du
cadavre.
- Grands Dieux ! s’exclama-t-il, comment cette femme est-elle parvenue jusqu’ici ?
- Vous la connaissez donc ? questionna Wolfgang avec précipitation.
- Si je la connais ! s’écria l’officier, elle a été guillotinée hier !
Il s’avança, défit le noir collier du cadavre, et la tête roula sur le sol !
L’étudiant se prit à hurler dans un accès de délire :
- Le démon ! C’est le démon qui s’est emparé de moi !…. Je suis perdu à jamais.
On essaya, mais en vain, de l’apaiser. L’effroyable conviction qu’un esprit démoniaque avait ranimé le
cadavre pour sa seule perdition s’était emparée de lui. Il tomba dans la démence et mourut dans une maison de
fous.
Washington Irving
I- Les lieux :
1. Où se passe cette histoire ? Citez au moins cinq mots ou passages qui désignent ces lieux.
2. À quel moment de la journée l’histoire se passe-t-elle principalement ( pensez à citer le texte en donnant
deux exemples ) ? Pourquoi ?
3. Au début, dans quelles conditions météorologiques l’histoire se déroule-t-elle ? Répondez en citant le texte
(donnez quatre exemples).
4. Quels mots ou groupes de mots contribuent à créer une atmosphère inquiétante (donnez quatre exemples) ?
Activité 01 : Lisez les extraits ci-dessous et dites lesquels, selon vous, ressortissent au fantastique ou au
merveilleux. Justifiez précisément vos réponses en vous appuyant sur le texte.
Extrait n°1
Le petit chaperon rouge partit aussitôt pour aller chez sa mère-grand, qui demeurait
dans un autre Village. En passant dans le bois elle rencontre compère le Loup, qui eut
bien envie de la manger ; mais il n’osa, à cause de quelques Bûcherons qui étaient dans la
Forêt. Il lui demanda où elle allait ; la pauvre enfant, qui ne savait pas qu’il est dangereux
de s’arrêter à écouter un Loup, lui dit : “Je vais voir ma Mère-grand, et lui porter une
galette avec un petit pot de beurre que ma Mère lui envoie.”
(“Le Petit chaperon rouge” de Charles Perrault)
Extrait n°2
La plus grande partie de la terrible nuit était passée, et celle qui était morte remua de
nouveau, - et cette fois-ci, plus énergiquement que jamais quoique se réveillant d'une
mort plus effrayante et plus irréparable. J'avais depuis longtemps cessé tout effort et tout
mouvement et je restais cloué sur l'ottomane, désespérément englouti dans un tourbillon
d'émotions violentes, dont la moins terrible peut-être, la moins dévorante, était un
suprême effroi. Le corps, je le répète, remuait, et, maintenant plus activement qu'il n'avait
fait jusque-là. Les couleurs de la vie montaient à la face avec une énergie singulière, - les
membres se relâchaient, - et, sauf que les paupières restaient toujours lourdement
fermées, et que les bandeaux et les draperies funèbres communiquaient encore à la figure
leur caractère sépulcral, j'aurais rêvé que Rowena avait entièrement secoué les chaînes de
la Mort.
("Ligeia" d'Edgar Allan Poe in Histoires extraordinaires)
2- Le champ lexical de la peur :
Activité 03: Complétez chaque série de synonymes à l'aide des verbes et expressions suivantes:
frémir- s'évanouir - frissonner- blêmir- se pâmer- pâlir- défaillir- tressaillir- devenir livide
Activité 7 :
Associez à chaque comparé son comparant.
Extrait 1
Un frisson me saisit soudain, non pas un frisson de froid, mais un étrange frisson d’angoisse.
Je hâtai le pas, inquiet d’être seul dans ce bois, apeuré sans raison, stupidement, par la
profonde solitude. Tout à coup, il me sembla que j’étais suivi, qu’on marchait sur mes talons,
tout près, à me toucher. ("Le Horla", Guy de Maupassant)
Extrait 2
Je fis tant de bruit que l’on me mit au cachot.
J’y restai plusieurs heures dans une sorte d’abrutissement ; enfin, les deux amis que j’avais cru
voir déjà vinrent me chercher avec une voiture. Je leur racontai tout ce qui s’était passé, mais
ils nièrent être venus dans la nuit. Je dînai avec eux assez tranquillement ; mais, à mesure que
la nuit approchait, il me sembla que j’avais à redouter l’heure même qui, la veille, avait risqué
de m’être fatale. ("Aurélia", Gérard de Nerval)
Extrait 3
Ma vue se porta par hasard vers la table sur laquelle j’avais posé le pied de la princesse
Hermonthis. Au lieu d’être immobile comme il convient à un pied embaumé depuis quatre
mille ans, il s’agitait, se contractait et sautillait sur les papiers comme une grenouille effarée :
on l’aurait cru en contact avec une pile voltaïque [...] ("Le Pied de momie", Théophile
Gautier).
Niveau: 3ème A.S Mr. Chamekh Amor
Activité :
Rétablissez l’ordre logique des faits.
1.
a) Puis, je m’engouffrais dans le couloir d’un immeuble et m’y réfugiai.
b) Soudain, j’entendis derrière moi un bruit de pas.
c) je sortis enfin de ma cachette.
d) Je n’eus pas le courage de me retourner
e) je pressais alors le pas.
f) par une nuit d’encre, je rentrai seul chez moi.
g) le bruit s’évanouit dans le silence de la nuit.
2.
a) la bête prit la fuite.
b) Je me baissai.
c) j’étais enfin hors de danger
d) tout à coup, je vis un chien hargneux, tous crocs dehors, se diriger vers moi.
e) puis, je ramassais un gros caillou et le lui lançai.
3.
a) j’appelai enfin un plombier.
b) Après quoi, j’ouvris les fenêtres
c)Je me précipitai d’abord vers le robinet d’arrêt que je fermai d’un geste brusque.
d) je sentis une odeur de gaz
4.
a) Il était enfin guéri.
b) il jeta la substance résineuse sur des braises au fond d’un brasero
c) Après quoi, il prit une poignée de benjoin dans une boite en fer blanc posée à côté de lui.
d) il dit au malade de se lever.
e) le vieil homme prononça d’abords des paroles sibyllines.
f) le malade sauta sur ses jambes
g) On fit entrer un jeune paraplégique chez un vieux marabout, le jeune invalide était sur
une chaise roulante.
Niveau: 3ème A.S Mr. Chamekh Amor
Sujet 01 :
« Un jeune peintre sans argent est sur le point d'être expulsé de son logement qui lui
sert d'atelier. Dans un bric-à-brac du marché, il tombe en arrêt devant un tableau
représentant un portrait. Il l'achète pour quelques sous, l'emporte chez lui, le nettoie puis
va se coucher. Il n'arrive pas à s'endormir et soudain, un étrange phénomène se produit. »
Imaginez ce qui se passe. Votre récit paraitra dans une revue littéraire pour la
sélection du meilleur scénario.
Sujet 02 :
Une nuit, alors que vous êtes seul(e) chez vous, vous êtes réveillé(e) par des bruits
étranges puis vous croyez voir un phénomène surnaturel (un objet : peluche, poupée,
meuble, personnage de tableau, votre reflet dans le miroir.....prend vie.
Racontez, décrivez le phénomène et exprimez ce que vous ressentez en utilisant le
vocabulaire de la peur étudié en classe.
Consignes :
- Rédigez un récit.
- L’irruption du surnaturel sera précédée d’un champ lexical de la réalité.
- Cette irruption sera suivie d’un champ lexical de la peur.
- Rédigez à la première personne et au passé
- Soignez tout particulièrement votre écriture, évitez les ratures et n’oubliez pas la ponction.
Sujet 03 :
Essayez d’imaginer la suite, en introduisant un élément fantastique (l’effet de
perturbation)
TEXTE :
J’étais assis à mon bureau, dans ma chambre et, à contre cœur je faisais mes
devoirs. La porte de ma chambre était entrouverte et laissait filer un courant d’air
qui me faisait frissonner. Je travaillais néanmoins très consciencieusement.
J’appliquais les couleurs à cette maudite carte de géographie. Rien dans ma vie
d’étudiant ne mérite qu’on s’y attarde, et rien non plus n’aurait pu laisser présager
ma triste fin.
Je luttais contre la fatigue due à l’ennui lorsqu’il se passa un incident tout à fait
insignifiant ……..
Voici des termes et des expressions qui vous aideront : (peur- sombre- boule de
laine- la porte s’ouvrit- inexplicable - chose bizarre - noir- voler- bondir)
Effet de nuit
4- Que ressent-il dans cette chambre ? Justifiez votre réponse en faisant un relevé du texte.
5- Qu’est-ce qui a déclenché ces sensations ? Justifiez votre réponse par un relevé du texte.
7- Pour décrire ce fait surnaturel, il utilise des figures de style. Relevez une comparaison et
une personnification.
8- Relevez la phrase qui montre ce qu’il ressent devant ces faits étranges.
12- « Le feu jetait des reflets rougeâtres dans l’appartement de sorte qu’on pouvait sans peine
distinguer les personnages. »
- Quel est le rapport exprimé dans la phrase ?
- Réécrivez la phrase de façon à utiliser l’un des articulateurs suivants :
[Pour que/ si bien que/ parce que / lorsque/ bien que].
Le duel
Le héros, Georges Duroy, est journaliste dans un grand quotidien parisien à la fin du dix-
neuvième siècle.
Provoqué par le rédacteur d’un autre journal, il décide de se battre en duel, au pistolet pour
défendre son honneur. Le duel aura lieu le lendemain à l’aube.
Dés qu’il fut au lit, il souffla sa lumière et ferma les yeux.
Il avait très chaud dans ses draps, bien qu’il fit très froid dans sa chambre mais il ne pouvait
parvenir à s’assoupir. Il se tournait et se retournait, demeurait cinq minutes sur le dos, puis se plaçait
sur le côté gauche, puis se roulait sur le côté droit.
Il avait encore soif. Il se releva pour boire, puis une inquiétude le saisit : « est-ce que j’aurais peur
? » Pourquoi son cœur se mettait-il à battre follement à chaque bruit connu de sa chambre ? Quand
son réveil allait sonner, le petit grincement du ressort lui faisait faire un sursaut, et il lui fallait ouvrir
la bouche pour respirer pendant quelques secondes, tant il demeurait oppressé.
Il se mit à raisonner en philosophe sur la possibilité de cette chose : « aurais-je peur ? ». Non
certes il n’avait pas peur puisqu’il était résolu à aller jusqu’au bout, puisqu’il avait cette volonté bien
arrêtée de se battre, de ne pas trembler. Mais il se sentait si profondément ému qu’il se demanda : «
peut-on avoir peur malgré soi ? ». Et ce doute l’envahit, cette inquiétude, cette épouvante ! Si une
force plus puissante que sa volonté dominatrice, irrésistible, le domptait, qu’arriverait-il ? Oui, que
pouvait-il arriver ? Certes, il irait sur le terrain puisqu’il voulait y aller. Mais s’il tremblait ? Mais s’il
perdait connaissance ? Et il songea à sa situation, à sa réputation, à son avenir. Et un singulier besoin
le prit tout à coup de se relever pour se regarder dans la glace. Il ralluma sa bougie.
Quand il aperçut son visage reflété dans le verre poli, il se reconnut à peine, et il lui sembla qu’il
ne s’était jamais vu. Ses yeux lui parurent énormes ; et il était pâle, très pâle.
Tout d’un coup, cette pensée entra en lui à la façon d’une balle : « Demain, à cette heure-ci je
serai peut- être mort ».Et son cœur se remit à battre furieusement. Il se retourna vers sa couche et il se
vit distinctement étendu sur le dos, dans ses mêmes draps qu’il venait de quitter. Il avait ce visage
creux qu’ont les morts et cette blancheur des mains qui ne remueront plus.
Alors il eut peur de son lit, et afin de ne plus le voir, il ouvrit pour regarder dehors.
Maupassant, Bel Ami 1885 ; 1ère partie, chapitre 7
1/ Relevez trois éléments du texte qui montrent que l’histoire racontée ne se passe pas à
l’époque moderne.
2/ « Dés qu’il fut au lit, il souffla sa lumière et ferma les yeux. »
- Qui est désigné par « il » dans cette phrase ?
- Quels renseignements le texte nous donne-t-il sur ce personnage ?
3/ Relevez quatre mots ou expressions qui expriment « le sentiment de peur ».
4/ Qui a peur ? Pourquoi ?
5/ Le personnage se sent vaincu avant même de se battre : quelles expressions du texte le
montrent ?
6/ Classez (de 1à 4) les énoncés ci-dessous selon l’ordre chronologique de l’histoire racontée.
- Le personnage est tellement perturbé qu’il a des visions.
- Le personnage ressent un sentiment de peur.
- Le personnage cherche à maîtriser sa peur mais il n’y arrive pas.
- Sa peur est grandissante, son corps et son esprit sont dans un grand état d’agitation.
7/ La fin de l’histoire appartient au récit fantastique : quels éléments le montrent ?
Justifiez votre réponse.
Héros et hurlements
Alex, un adolescent sans histoires entre, un jour, dans une librairie sinistre. Un livre à la
couverture d’argent l’attire comme un aimant. Le libraire lui offre le livre.
Le soir venu, sitôt son dîner avalé, Alex s’enferme dans sa chambre. Il met un peu d’ordre dans
ses affaires puis prépare son sac pour le lendemain, tout cela sans cesser une seconde de penser au
cadeau du libraire.
Depuis qu’il est entré en possession de ce recueil de nouvelles, son désir de s’y plonger n’a fait
que croître, au point de faire oublier une autre obsession prénommée Camille. Durant l’heure qu’il
a passée avec elle, elle a parlé de tout sauf de la librairie. Son sourire était étincelant, son charme
ensorcelant. A croire qu’elle faisait tout pour le séduire. Alex hausse les épaules à cette idée
invraisemblable. Il soupire, se regarde dans le miroir de son armoire et se dit : « après tout
pourquoi pas ? ». Aussitôt, une boule d’angoisse lui noue l’estomac, il n’est pas très à l’aise avec
les filles. C’est un garçon courageux, sportif, casse cou à l’occasion, mais un piètre séducteur.
Il s’empare du recueil posé sur son bureau, saute sur son lit et s’installe confortablement. Il
pousse un soupir d’aise. « Héros et hurlements » , lit-il sur la couverture noire. Un titre qui sonne
comme celui d’un film d’horreur.
La première nouvelle s’intitule :« Les yeux du pendu ».
Probablement une nullité. « Juste trois lignes et je le balance » pense-t-il.
« Dans trois lignes, mon garçon, tu seras vert de peur, lit-il avec stupéfaction, car l’histoire que
je m’apprête à te raconter, a de quoi te congeler le sang. Mais avant, il faudrait créer l’ambiance, il
y a trop de lumière ici. »
Brusquement, sa lampe de chevet s’éteint, plongeant la chambre dans la pénombre. Il frissonne
jusqu’à la racine des cheveux. Pétrifié, il regarde le crépuscule par la fenêtre.
- Alex, je ne trouve pas la lampe électrique, Alex !....
- Les plombs ont dû sauter, dit-il
- Je crois plutôt que ça vient de l’EDF. Il n’y a pas de lumière dans les rues. Je vais allumer des
bougies, tu en veux une ?
- Non merci, j’ai ce qu’il faut.
C’est à la flamme vacillante d’une bougie qu’il replonge dans les « Yeux du pendu. »
Arthur Ténor, Le livre dont vous êtes la victime,
Livres de jeunesse, 2004
1-Quand et où a eu lieu l’événement ? Relevez les détails qui justifient votre réponse.
2- Le narrateur est il un personnage du texte ou un simple témoin extérieur à l’histoire ?
3- Quel point de vue est donc adopté ?
4-Résumez en une ligne l’évènement relaté.
5-Relevez des détails qui soulignent que des choses étranges (bizarres) se produisent !?
6-Relevez les passages qui annoncent :
a) Le début du fantastique.
b) La fin de la crise (retour à la normale)
7-« j’avais tellement la frousse ».cette expression veut dire :
a) j’avais tellement peur
b) j’avais tellement désespéré Choisissez la bonne réponse.
c) j’étais tellement indifférent
8-« il y a rien n’à craindre maintenant, c’est fini. »
Réécrivez la phrase suivante, en la commençant par :
Mon père nous disa qu’il……….
9-Trouvez le rapport exprimé dans la phrase suivante par la structure encadré, puis Remplacez- la par
une autre structure équivalente.
« …., je commençais à avoir de plus en plus peur surtout j’ai entendu ma mère puis ma sœur récitait
des versets du Coran tout en pleurant , »
Texte :
Au cours d’une soirée, le jeune baron Xavier de la V raconte une aventure étonnante qu’il a
vécue. Très déprimé par son existence parisienne, il est parti se reposer en Bretagne, chez un de
ses amis, l’abbé Maucombe .Il passe la première nuit dans le presbytère.
1- Prouvez en relevant trois indices que ce texte est une nouvelle fantastique.
2- Montrez que le narrateur doute de l’événement qui est en train de se produire entre la ligne 1 et la ligne 28.
3- Qui est le personnage présent dans le corridor ? Comment est – il décrit ? Relevez des expressions et
expliquez.
4- Quels sont les trois sentiments éprouvés par le narrateur du début à la fin de son histoire. Citez les et
justifiez par des éléments prélevés dans le texte.
5- Donnez une définition de la nouvelle fantastique en vous appuyant sur tous les éléments que vous venez de
trouver.