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5e
Collège
5e
FRANÇAIS
)5$1$,6
LIVRET 2 DE COURS
5«GDFWLRQS«GDJRJLTXH
Maud
Rédaction Eyheremendy
pédagogique
MaudFabienne Frérot
Eyheremendy
NolwennFrérot
Fabienne Grall
Marie-Pierre Hergibo
Nolwenn Grall
Mariame Lachtane
Marie-Pierre Hergibo
Alice Marchoux-Bazin
Mariame Lachtane
Frédéric Nottebaert
Alice Marchoux-Bazin
Frédéric
Expertise de la progression Nottebaert
pédagogique
Gaëtan Le Lu
Expertise de la progression pédagogique
Gaëtan Le Lu
Coordination
Adeline Bouchard
Coordination
Adeline Bouchard
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© CNED 2021 4-FR51-TE-PA-02-21
SOMMAIRE GÉNÉRAL
UNITÉ 6
À LA RENCONTRE DE L’HÉROÏSME MÉDIÉVAL : UN MODÈLE
D’EXCELLENCE 5
Séance 1 Entrer en histoire
Séance 2 Entrer en littérature : Yvain ou le Chevalier au lion de Chrétien de Troyes
Séance 3 Vivre avec les chevaliers : la scène de combat, un motif r écurrent
Séance 4 Du héros littéraire au héros historique : La Chanson de Roland
Séance 5 J’évalue ce que j’ai appris
Séance 6 Étudier le cadre romanesque propice à l’expression héroïque
Séance 7 « À cœur vaillant, rien d’impossible »
Séance 8 Histoire d’écrire
UNITÉ 7
PENSER AUJOURD’HUI, PENSER DEMAIN 44
Séance 1 « La Première Machine à temps » de Fredric Brown
Séance 2 « Le Dragon » de Ray Bradbury
Séance 3 Villes réelles, villes rêvées
Séance 4 Le futur simple de l’indicatif
Séance 5 J’évalue ce que j’ai appris
Séance 6 Le « journal d’un clone » de Gudule
Séance 7 Le récit d’anticipation
Séance 8 Les paroles rapportées directement
Séance 9 Les déterminants et les pronoms
Séance 10 L’être humain peut-il maîtriser la nature ?
UNITÉ 8
LE VOYAGE ET L’AVENTURE : UNE QUÊTE INITIATIQUE 85
Séance 1 Départ imminent…
Séance 2 À la Croisée des Mondes : entrée en lecture
Séance 3 Le monde de Lyra
Séance 4 Le Départ d’Oxford
Séance 5 Portrait d’une héroïne : La révélation
Séance 6 D’Oxford à Bolvangar
Séance 7 J’évalue ce que j’ai appris
Séance 8 Voyage mouvementé vers la Station
Séance 9 Lyra face à l’adversité
Séance 10 Svalbard
UNITÉ 10
SE CHERCHER, SE CONSTRUIRE : VOYAGER EN COMPAGNIE
DES GRANDS EXPLORATEURS 213
Séance 1 Le Livre des merveilles de Marco Polo, l’incroyable et le vrai
Séance 2 Regards croisés sur la Chine
Séance 3 À la découverte de l’Amérique !
Séance 4 Magellan : le premier voyage autour du monde
Séance 5 : Cortés, un explorateur conquérant
Séance 6 Jean de Léry : découvrir l’Autre et se découvrir soi-même
Séance 7 Le dialogue avec l’Autre : un outil de connaissance
Séance 8 Bougainville : Tahiti et le mythe du bon sauvage
Séance 9 À la conquête du pôle Sud
Séance 10 Le regard moderne de l’ethnologue sur les explorations
Objectifs de l’unité
RÉSUMÉ DE L’UNITÉ
Cette unité 6 s’inscrit dans une des entrées du cycle 4 : AGIR SUR LE MONDE que nous allons une seconde fois
aborder sous l’angle du questionnement « héros, héroïne, héroïsme ».
Nous allons travailler sur ce thème en plongeant dans le monde des héros d’hier et en particulier ceux de l’univers
médiéval. En effet, le Moyen Âge est une période qui a vu naitre nombre de héros dont l’histoire est parvenue jusqu’à
nous grâce aux écrits divers d’une part, mais aussi aux adaptations cinématographiques d’autre part.
Au fil des séances, tu liras des auteurs classiques mais aussi des auteurs de littérature de jeunesse.
Tu vas aussi découvrir un passé très riche et très attirant, qui a fabriqué de véritables figures héroïques.
Tu vas apprendre également comment notre langue a évolué au fil du temps grâce à une plongée dans le lexique
médiéval. Enfin, tu apprendras ce que sont les armoiries, leur code et leur utilité.
Parallèlement à l’unité, tu devras lire en autonomie Le Seigneur sans visage de Viviane Moore en œuvre intégrale
dans l’édition de ton choix. Le devoir de fin d’unité portera sur cette œuvre.
SÉANCE 1
Entrer en histoire 6
SÉANCE 2
Histoire d’écrire 40
COMPÉTENCES TRAVAILLÉES
Dans cette unité, tu auras l’occasion de développer tes connaissances et de travailler les compétences ci-dessous.
N’oublie pas que tu dois te procurer et lire Le Seigneur sans visage de Viviane Moore.
Ta compréhension de l’œuvre sera évaluée dans le devoir.
Tout au long de l’unité, tu vas rencontrer et étudier des héros du Moyen Âge.
Cette première séance te permettra de te familiariser avec l’univers médiéval.
Objectifs de la séance
JE DÉCOUVRE
Rencontrer le Moyen Âge
Avant de commencer, prends ton cahier et écris sur une nouvelle page le titre et le numéro de l’unité. Écris
ensuite le numéro et le titre de la séance.
Tu as certainement des représentations personnelles sur le Moyen Âge. Tu vas à présent voyager et te plonger dans
l’univers si particulier de cette époque.
1. Observe attentivement les images suivantes.
4
6
1
3
8
7
5
Tu peux retrouver, sur ton espace inscrit, la version interactive de cette partie.
La vie du Moyen Âge était donc très différente de la nôtre, et la langue n’était pas non plus celle que tu connais
aujourd’hui.
1. Surligne dans le texte ci-dessous les mots et les expressions qui te semblent correspondre au langage
médiéval.
madmoiselle vetement cette apremidi fiancer
epouser son damelot. Toute la journée,
La damoiselle était vêtue d’un affublement magnifique. Elle devait tantôt épousailler
il y aurait de la poularde à mangeailler, vinasse gouleyante et francherepue. Quelles belles épousailles !
2. Réécris maintenant
manger
oule le texte vin en utilisant
sur ton cahier bon vin la languerepas racasions
d’aujourd’hui. epouser
3. Lis attentivement les expressions ci-dessous. Associe-les à la bonne traduction.
Oyez l’ami ! allez donc quérir un doux breuvage La descendance de Sire Gauvain est
● ●
pour notre gosier sec ! la bienvenue.
Notre fillot a donné son acquiescement Allez l’ami, allez donc nous chercher
● ●
aux épousailles avec la gente damoiselle. à boire ! Nous avons soif !
Tu as bien compris que ces expressions ne résument pas à elles seules la langue médiévale. Il s’agit ici de
« jouer » avec cette langue en utilisant quelques mots et expressions qui donnent « une impression » médiévale.
Tu vas découvrir au fil de cette unité combien cette langue peut sembler bien compliquée à comprendre pour
nous aujourd’hui…
JE M’EXERCE
Tu peux retrouver, sur ton espace inscrit, la version interactive des questions 4, 5 et 7.
Comme nous te l’expliquions précédemment, la langue médiévale était bien différente de la nôtre. Vois plutôt…
1. Observe et lis attentivement le texte extrait de Perceval ou le conte du Graal de Chrétien de Troyes
et sa traduction en français moderne.
2. De quoi est-il question dans ce texte ? Recopie un passage dans le texte traduit qui justifie ta réponse.
3. Où et à quelle saison la scène se déroule-t-elle ? Justifie en relevant un mot ou un groupe de mots.
JE RETIENS
Histoire de la langue et étymologie
Si certains mots sont différents de leur origine latine, c’est parce qu’ils ont évolué différemment.
En effet : - « stella » s’est transformé à force d’être employé à l’oral, jusqu’à devenir « étoile ». C’est ce que
l’on appelle un doublet populaire.
- « stellaire » a été réintroduit dans la langue au XVIe siècle par les savants de la Renaissance. Ils
l’ont construit à partir de la forme latine. C’est ce que l’on appelle un doublet savant.
Les formes comme « stellaire » et « étoilé » sont donc appelées des doublets parce qu’ils proviennent d’un
même mot latin « stella ».
JE M’EXERCE
7. Tu vas maintenant essayer de retrouver les deux mots issus de la même origine latine.
Associe chaque mot latin aux deux mots qu’il a générés.
● Écouter
Potionem ●
● Poison
● Hôpital
Auscultare ●
● Légal
● Ausculter
Legalis ●
● Métier
● Ministère
Ministerium ●
● Loyal
● Potion
Hospitalem ●
● Hôtel
SÉANCE 2
Entrer en littérature : Yvain ou le Chevalier au lion de Chrétien de Troyes
Objectifs de la séance
JE DÉCOUVRE
Chrétien de Troyes
Yvain ou le Chevalier au lion est un de ses romans chevaleresques écrit au XIIe siècle. Il est écrit à l’origine sous
forme de poème en octosyllabes à rimes plates car les premiers romans sont encore imprégnés des règles de
l’écriture latine. Il raconte les périples du courageux Yvain, chevalier de la Table Ronde. Au début de l’histoire, il doit
venger son cousin Calogrenant d’un chevalier noir…
JE DÉCOUVRE LE TEXTE
Lis attentivement l’extrait suivant. Il s’agit de l’incipit d’Yvain ou le Chevalier au lion.
Pour te faciliter la lecture, il s’agit d’une traduction du texte original en français moderne et en prose.
Tu peux également écouter la version audio à la piste 32.
« Arthur, le bon roi de Bretagne, dont la vaillance nous enseigne à être preux et courtois, tenait une très riche
cour en la fête de la Pentecôte. C’était à Carduel, en Galles. Après manger, dedans les salles les chevaliers s’as-
semblèrent là où les avaient appelés les dames et les demoiselles. Les uns contaient des nouvelles, les autres
parlaient de l’amour, de ses angoisses et ses douleurs et des grands biens que reçurent souvent les disciples de son
ordre qui était alors riche et doux. Mais presque tous l’ont délaissé et Amour en fut abaissé car ceux qui aimaient
voulaient être appelés courtois et preux, hommes généreux, hommes d’honneur. Aujourd’hui Amour est tourné en
fable1 : ceux qui l’ignorent disent qu’ils aiment mais ils mentent. Ils se vantent d’être amoureux mais ce droit-là ils
ne l’ont point car ce n’est que fable et mensonge.
Parlons des hommes d’autrefois, cela vaut mieux. Oui, m’est avis qu’homme courtois mort vaut mieux que vilain
en vie ! C’est pour cela qu’il me plaît de raconter une histoire digne d’être écoutée touchant un roi qui fut si grand
qu’en tout lieu on célébra sa gloire. Je m’accorde là-dessus avec les Bretons : toujours durera son renom et grâce à
lui sera gardé le souvenir des chevaliers qui firent prouesse pour l’honneur.
Ce jour-là beaucoup de gens s’étonnèrent que le roi se levât et quittât l’assemblée. Plusieurs en furent fâchés
et en firent murmure car jamais en un si grand jour ils n’avaient vu le roi se retirer dans sa chambre pour dormir ou
pour se reposer. Mais ce jour-là il advint que la reine le retint et qu’il demeura si longtemps près d’elle qu’il oublia
la Cour et s’endormit.
À l’huis de la chambre, dehors, il y avait Dodinel et Sagremor, Ké, le sénéchal2, et messire Gauvain. Il y avait
aussi messire Yvain et avec eux Calogrenant, un chevalier très avenant3 qui commença de leur faire un conte.
L’affaire lui était arrivée non pour son honneur mais sa honte.
La reine écoutait ce que contait le chevalier. Elle s’était levée d’auprès du roi et s’en était venue si doucement
que nul ne la vit s’asseoir au milieu de tant de gens. Et Ké, homme très ramponeux4, et malveillant et venimeux, dit
alors :
— Par Dieu, Calogrenant, vous êtes preux, vous êtes leste5 et il m’est agréable que vous soyez d’entre nous tous
le plus courtois. Et je sais que vous le croyez, tant vous êtes vide de bon sens. Il est juste que madame pense que
vous avez bien plus que nous de courtoisie6 et de prouesse7. Sans doute ne nous sommes point levés par paresse
ou parce que nous ne daignâmes pas le faire. Mais, par Dieu, sire si nous ne nous sommes levés c’est que nous
n’avons vu madame !
— Certes, Ké, fait la reine je voudrais que vous fussiez crevé si vous ne pouvez-vous vider du venin dont vous êtes
plein ! Vous êtes odieux et lâche de tancer ainsi vos compagnons !
— Madame, reprend Ké, si nous ne gagnons à votre compagnie gardez que nous n’y perdions pas ! Je ne crois
avoir chose dite qui puisse m’être reprochée. S’il vous plaît restons-en là. Et faites-nous conter ce que le chevalier
avait commencé.
Calogrenant répond :
— Dame, je ne me soucie de la dispute. Pourquoi priserais-je ? Si Ké m’a fait offense je n’en aurai nul dom-
mage. À de mieux vaillants, de plus sages, messire Ké, vous avez souvent dit paroles blessantes, car vous en êtes
coutumier. Toujours doit puer le fumier, les taons piquer, le bourdon bruire, les félons8 ennuyer et nuire. Mais je ne
conterai rien aujourd’hui, si madame veut bien me laisser en paix. Et je la prie qu’elle ne dise mot et veuille ne point
me commander une chose qui me déplaise.
— Calogrenant, dit la reine, que ne vous chaillent9 les méchantes paroles de messire Ké le sénéchal ! Il a
coutume de dire du mal et ne peut s’en corriger. N’en ayez nul ressentiment et contez-nous chose si plaisante à
entendre. Je vous le demande. Je vous en prie. Si vous voulez garder mon amitié, commencez le conte derechef ! »
JE M’EXERCE
A. Comprendre et analyser le texte : le lexique
1. Lis attentivement ces mots extraits du texte : vaillance – preux – courtois – Pentecôte – l’huis – daignâmes –
tancer – priserais-je – derechef
2. a) Cherche dans un dictionnaire la définition de chacun puis note-la dans le tableau ci-dessous.
b) Trouve également un synonyme lorsque cela est possible.
Définition Synonyme
« Vaillance »
« Preux »
« Courtois »
« Pentecôte »
« L’huis »
« Daignâmes »
« Tancer »
« Priserais-je »
« Derechef »
B. Le héros médiéval
C. L’incipit
JE RETIENS
Au XIIe siècle, la notion de « roman » renvoyait à la langue utilisée pour écrire ; à l’origine, le mot
« roman » désignait donc un texte écrit en langue romane (langue du peuple), par opposition au latin (langue
savante). Les récits d’aventures étaient écrits en roman et en octosyllabes. Puis vers 1160, le mot « roman »
désigna un récit d’aventures merveilleuses vécues par des personnages héroïques.
Chrétien de Troyes (v. 1135 - v. 1185) est l’auteur qui ouvrit la voie à l’écriture du roman, et qui fixa les règles du
héros médiéval. Yvain ou le Chevalier au lion respecte ainsi les codes narratifs de l’époque. Chrétien de Troyes a
choisi cette forme pour pouvoir parler aux hommes de son temps. Il utilise la langue qui est comprise par tous et
non le latin qui servait aux textes religieux. Être courtois et être preux sont les valeurs qui devaient être diffusées
et mises en valeur.
L’incipit sert à présenter le cadre et les personnages, mais il joue aussi le rôle d’interpellation d’un auditoire.
Ceci entraîne un jeu sur les temps verbaux, le présent permettant à l’auteur/narrateur de présenter l’histoire
mais aussi de donner son avis sur les mœurs de l’époque, notamment la chevalerie et ses codes. Ici, les valeurs
de la chevalerie sont présentées par la rencontre de deux personnages opposés : le preux chevalier Calogrenant
et le félon, Ké.
JE M’EXERCE
D. Dictée
Tu peux retrouver, sur ton espace inscrit, la version interactive de cette dictée.
1. Écoute une première fois attentivement la lecture du texte ci-dessous à la piste 33.
2. Écoute une deuxième fois le texte puis complète-le avec les mots manquants. Fais bien attention à l’orthographe
de chaque mot.
avait inviter
« La reine et le roi .......................................... expore
les chevaliers à narrer leurs ............................................ . L’air était
vailant et coutois
doux, l’été se terminait à la cour du roi Arthur. Gauvain, qui était ............................................
courtoit
et ....................................................... ne parlait pas souvent. Mais, ce jour-là, il décida de prendre la parole et de
cheminer
conter son aventure récente. Alors qu’il ....................................................... le long d’une falaise
d escarper
....................................................... il avait entendu des cris. N’écoutant que son courage, il avait mis pied à terre
et s’était approché. Un jouvenceau s’accrochait à une branche prête à se briser.
Épuisé mais en vie, Enguerrand, c’était son nom, conta sa mésaventure. Il s’était aventuré trop
minter
près du bord pour cueillir des mûres. Il fit ....................................................... accolades à
Gauvain qui .......................................................
repris son chemin heureux d’avoir pu, grâce à son
....................................................... cheval, sauver une vie. »
E. Expression écrite
Calogrenant a vécu une aventure, comme celle vécue par Gauvain, dans le
texte de la dictée médiévale. Imagine, en dix lignes minimum, l’aventure
que Calogrenant raconte à l’assemblée.
Je vérifie que…
1. J’ai rédigé un texte narratif décrivant l’aventure de Calogrenant.
2. J’ai utilisé le champ lexical du Moyen Âge pour créer un contexte médiéval et décrire les actions qu’un cheva-
lier pourrait accomplir.
3. J’ai respecté le contexte donné par l’incipit de départ.
4. J’ai articulé les éléments de mon histoire à l’aide de marqueurs temporels et logiques.
5. J’ai fait attention à l’orthographe (j’ai relu plusieurs fois mon brouillon en prenant soin de vérifier que j’ai
employé le bon homophone, que j’ai fait les accords du sujet avec le verbe, etc.).
6. J’ai fait attention à la qualité de mon expression et de ma syntaxe (les phrases sont ponctuées, les majuscules
placées, etc.).
Si toutes les consignes ont bien été respectées, recopie ton récit sur ton cahier. Consulte ensuite le corrigé afin de
lire un exemple de ce qu’il était possible de rédiger.
Objectifs de la séance
JE DÉCOUVRE
Avant de commencer, prends ton cahier et écris le numéro et le titre de la séance.
Lis ensuite attentivement les deux textes qui suivent.
Yvain se repose non loin de la fontaine merveilleuse, située dans la forêt de Brocéliande, et profite du doux chant des
oiseaux. Mais soudain, arrive un chevalier « plus brûlant de colère qu’une braise »…
À peine se furent-ils aperçus qu’ils s’élancèrent l’un contre l’autre et laissèrent paraître la haine mortelle qu’ils
se portaient. Chacun avait une lance rigide et solide ; ils échangèrent de si grands coups que les deux écus qui
pendaient à leurs cous sont percés et les hauberts1 démaillés ; les lances se fendent et éclatent et les tronçons2 en
volent en l’air. Ils s’attaquent alors à l’épée ; à grands coups, ils tranchent les courroies des écus, ils brisent les écus,
taillant de tous côtés si bien que les morceaux en pendent et qu’ils ne peuvent plus s’en couvrir pour se défendre. Ils
les ont si bien tailladés que les épées étincelantes ont accès libre aux flancs3, aux bras, aux hanches. Ils se mesurent
avec rage et ne cèdent pas un pouce de terrain, on aurait dit deux rocs ; jamais on ne vit deux chevaliers plus dési-
reux de hâter leur mort. Ils évitent de gaspiller leurs coups et les ajustent du mieux qu’ils peuvent ; les heaumes4
se cabossent et se plient, les mailles des hauberts volent, ils font couler beaucoup de sang ; leurs hauberts en sont
tout chauds et ne valent guère mieux qu’un froc5 de moine pour l’un comme pour l’autre. De la pointe de l’épée, ils
se frappent en plein visage ; il est extraordinaire que puisse se prolonger un combat d’une telle violence. Mais tous
deux sont si déterminés, qu’à aucun prix l’un ne céderait à l’autre un pied de terrain avant de le blesser à mort. Signe
de leur haute valeur : jamais ils ne frappèrent ni ne blessèrent les chevaux ; ils ne le voulaient ni ne le daignaient. Ils
restèrent constamment à cheval et ne mirent jamais pied à terre : le combat en fut d’une plus grande beauté.
Finalement, monseigneur Yvain brisa le heaume du chevalier qui resta hébété et étourdi du coup ; son trouble
fut profond, car jamais il n’avait essuyé de coup aussi terrible ; sous la coiffe, Yvain lui avait fendu la tête jusqu’à la
cervelle, si bien que la maille du blanc haubert était maculée de cervelle et de sang. Le chevalier en ressentit une
telle douleur, que le cœur fut bien près de lui manquer.
S’il prit la fuite, il n’eut point tort ; car il se sentait blessé à mort ; se défendre ne lui aurait été d’aucun secours.
Il prit donc la fuite aussitôt qu’il en prit conscience, et se précipita vers son château […].
Monseigneur Yvain cheminait1, absorbé dans ses pensées, dans une forêt profonde, lorsqu’il entendit, au cœur
du bois, un cri de douleur perçant. Il se dirigea alors vers l’endroit d’où venait le cri et, quand il y fut parvenu, il vit,
dans une clairière, un lion aux prises avec un serpent qui le tenait par la queue et qui lui brûlait les flancs comme
une flamme ardente. Monseigneur Yvain ne s’attarda guère à regarder ce spectacle extraordinaire. En son for
intérieur2, il se demanda lequel des deux il aiderait, et décida de se porter au secours du lion, car on ne peut que
chercher à nuire à un être venimeux et perfide3. Or le serpent est venimeux, et sa bouche lance des flammes tant il
est plein de malignité4. C’est pourquoi monseigneur Yvain décida de s’attaquer à lui en premier et de le tuer.
Il tire son épée et s’avance, l’écu5 devant son visage pour se protéger des flammes qu’il rejetait par la gueule,
une gueule plus large qu’une marmite. Si ensuite le lion l’attaque, il ne se dérobera pas. Mais quelles qu’en soient
les conséquences, il veut d’abord lui venir en aide. Il y est engagé par Pitié qui le prie de porter secours à la noble
bête. Avec son épée affilée6, il se porte à l’attaque du serpent maléfique ; il le tranche jusqu’en terre et le coupe en
deux moitiés. Il frappe tant et plus, et s’acharne tellement qu’il le découpe et le met en pièces. Mais il fut obligé de
couper un bout de la queue du lion parce que la tête du serpent perfide y était accrochée. Il en trancha donc ce qu’il
fallut : il lui était impossible d’en prendre moins.
Quand il eut délivré le lion, il pensa que celui-ci viendrait l’assaillir et qu’il allait devoir le combattre. Mais ce
ne fut pas dans les intentions de l’animal. Écoutez ce que fit alors le lion, comme il se conduisit avec noblesse et
générosité. Il commença par montrer qu’il se rendait à lui, il tendait vers lui ses pattes jointes, et inclinait à terre
son visage. Il se dressait sur ses pattes arrière, et s’agenouillait ensuite, tout en baignant humblement sa face de
larmes. Monseigneur Yvain n’eut pas de doute et comprit que le lion lui manifestait sa reconnaissance et s’humiliait
devant lui pour le remercier d’avoir tué le serpent et de l’avoir sauvé de la mort.
JE M’EXERCE
A. As-tu compris ?
Tu peux retrouver, sur ton espace inscrit, la version interactive des exercices qui suivent.
1. Pour vérifier que tu as bien compris les extraits que tu viens de lire, lis les énoncés suivants et coche s’ils sont
justes ou erronés.
Texte 1 : Yvain affronte un Chevalier
Vrai Faux
Yvain affronte Ké.
Le chevalier ne veut pas combattre.
Ils possèdent tous les deux une lance.
Il s’agit d’un tournoi.
Yvain est vaincu.
Ils s’attaquent à la lance.
L’affrontement ne dure pas longtemps.
Yvain fend le heaume du chevalier.
Ils portent tous les deux des écus.
Le chevalier meurt sous les coups d’Yvain.
Vrai Faux
Tu peux retrouver, sur ton espace inscrit, la version interactive de la question 2. a) et b).
1. Dans le texte 1, surligne les termes qui désignent les éléments du costume des combattants ainsi que les
armes qu’ils utilisent.
2. a) Dans le premier paragraphe, surligne au moins dix verbes de mouvement conjugués. Qu’expriment-ils ?
b) Quel effet l’accumulation de ces verbes crée-t-elle ?
c) Quels adjectifs qualificatifs utiliserais-tu pour caractériser la scène ?
Tu peux retrouver, sur ton espace inscrit, la version interactive des questions 2 et 3.
Réponds aux questions suivantes sur ton cahier en t’appuyant uniquement sur le texte 2.
careem
1. Quel événement fait sortir Yvain de ses pensées ?
2. Quels paragraphes témoignent de l’attitude courageuse d’Yvain ?
3. a) Coche les adjectifs qualificatifs qui caractérisent l’attitude d’Yvain dans ce passage.
o audacieux o vaillant o téméraire o lâche
o hardi o fort o courageux
b) Quelle action le prouve ?
4. Quel élément détermine Yvain à porter secours au lion ?
5. a) De quelle manière le serpent est-il présenté ?
b) À quel passage de la Genèse cela te fait-il penser ?
La valeur du chevalier
Un combat de chevaliers respecte un code vestimentaire précis. Le haubert, le heaume et l’écu ainsi que le che-
val pour le premier texte sont des constantes. Le chevalier se bat à l’aide d’une lance et d’une épée.
La valeur d’un chevalier repose sur sa force, son courage et sa férocité tout comme celles du héros épique ou
encore du super-héros.
Les deux scènes insistent sur la violence des actions et sur le sang répandu. Le chevalier est un héros parce
qu’il se distingue par ses actions valeureuses. Le combat peut être l’occasion de régler des comptes entre les
hommes, mais il est aussi un moyen de se distinguer des autres chevaliers lorsqu’il s’agit de combattre des
bêtes monstrueuses.
JE M’EXERCE
E. Expression écrite
En t’appuyant sur les éléments que tu as appris durant cette séance, rédige
un court texte expliquant ce que sont les valeurs chevaleresques.
Je vérifie que…
1. Le texte que j’ai rédigé explique ce que sont les valeurs chevaleresques.
2. J’ai rédigé mon texte au présent de l’indicatif.
3. J ’ai fait attention à l’orthographe (j’ai relu plusieurs fois mon brouillon en prenant soin de vérifier que j’ai
employé le bon homophone, que j’ai fait les accords du sujet avec le verbe, etc.).
4. J ’ai fait attention à la qualité de mon expression et de ma syntaxe (les phrases sont ponctuées, les majuscules
placées, etc.).
Si toutes les consignes ont bien été respectées, recopie ton récit sur ton cahier. Consulte ensuite le corrigé afin de
lire un exemple de ce qu’il était possible de rédiger.
J’APPRENDS
La phrase et ses constituants
Rappel
Une phrase est un groupe de mots organisé autour d’un verbe conjugué ou non. Elle commence par une majuscule
et se termine par un point à l’écrit. Elle doit avoir un sens.
Tu peux retrouver, sur ton espace inscrit, la version interactive des questions 1, 2, 4 et 5.
JE RETIENS
JE M’EXERCE
Exercice 1
Tu peux retrouver, sur ton espace inscrit, la version interactive de cet exercice.
Exercice 2
1. Construis trois phrases sur ton cahier à l’aide des groupes qui te sont proposés ci-dessous. Tu dois tous les
utiliser.
demain / après la pluie / pour manger / afin d’obtenir satisfaction / en partant de bon matin
2. Construis maintenant une seule phrase avec TOUS les groupes qui te sont proposés.
En utilisant les critères de déplacement et de suppression, tu pourras donc repérer les éléments non essen-
tiels dans une phrase.
De cette manière, lorsque tu écris, tu sauras comment organiser tes phrases et comment les enrichir pour don-
ner, par exemple, les informations circonstancielles, de lieu, de temps ou encore de manière.
SÉANCE 4
Du héros littéraire au héros historique : La Chanson de Roland
Objectifs de la séance
JE DÉCOUVRE
Prends ton cahier et écris le numéro et le titre de la séance.
104 104
La bataille est merveilleuse e cumune. La bataille fait rage et devient générale.
Li quens Rollant mie ne s’asoüret, Le comte Roland ne fuit pas le danger.
Fiert de l’espiet tant cume hanste li duret, Il frappe de l’épieu tant que résiste la hampe1 ;
A .XV. colps l’ad fraite e perdue ; après quinze coups il l’a brisée et détruite
Trait Durendal, sa bone espee, nue, Il dégaine Durendal, sa bonne épée,
Sun cheval brochet, si vait ferir Chernuble : il éperonne son cheval et va frapper Chernuble,
L’elme li freint ù li carbuncle luisent, il lui brise le casque où brillent des escarboucles2,
Trenchet le cors e la cheveleüre, lui tranche la tête et la chevelure,
Si li trenchat les oilz e la faiture, lui tranche les yeux et le visage,
Le blanc osberc, dunt la maile est menue et la cuirasse blanche aux fines mailles,
E tut le cors tresqu’en la furcheüre. et tout le corps jusqu’à l’enfourchure3.
Enz en la sele, ki est a or batue. À travers la selle plaquée d’or,
El’ cheval est l’espee aresteüe, l’épée atteint le corps du cheval,
Trenchet l’eschine, hunc n’i out quis juinture, lui tranche l’échine sans chercher la jointure,
Tut abat mort el pret sur l’erbe drue. et il l’abat raide mort dans le pré sur l’herbe drue.
Après li dist : « Culvert, mar i moüstes ! Puis il lui dit : « Canaille, pour votre malheur vous êtes venu ici !
De Mahumet ja n’i avrez aiude. De Mahomet vous n’aurez jamais d’aide.
Par tel glutun n’ert bataille hoi vencue ». [...] Un truand comme vous ne gagnera pas aujourd’hui la bataille. »
[...]
106 106
E Olivers chevalchet par l’estur. Et Olivier chevauche parmi la mêlée
Sa hanste est fraite, n’en ad que un trunçun ; de sa lance brisée, il n’a plus qu’un tronçon.
E vait ferir un païen, Malsarun. Il va frapper un païen4, Malsaron,
L’escut li freint ki est ad or e à flurs, lui brise son bouclier couvert d’or et de fleurs,
Fors de la teste li met les oilz ambsdous, lui fait de la tête sauter les deux yeux
E la cervele li chet as piez desuz : et la cervelle lui tombe jusqu’aux pieds.
Mort le tresturnet od tut .vii. c. des lur. Il l’abat mort avec sept cents des leurs.
Puis, ad ocis Turgin e Esturgus ; Puis il a tué Turgis et Esturgot.
La hanste briset e esclicet jusqu’as puigns. Sa lance se brise et se fend jusqu’aux poings.
Ço dist Rollanz : « Cumpainz, que faites vus ? Roland lui dit : « Compagnon, que faites-vous ?
« En tel bataille n’ai cure de bastun ; Dans une telle bataille, je ne veux pas d’un bâton ;
« Fers e acers i deit aveir valur. le fer et l’acier doivent prévaloir.
« U est vostre espée ki Halteclere ad num ? Où est donc votre épée qui se nomme Hauteclaire ?
« D’or est li helz e de cristal li punz. La poignée en est d’or, le pommeau de cristal.
« — Ne la puis traire, Olivers li respunt, – Je n’ai pu la tirer, lui répond Olivier,
« Kar de ferir oi jo si grant bosuign. » car, à frapper, j’avais tant de besogne ! »
107 107
Danz Olivers trait ad sa bone espée Sire Olivier a tiré sa bonne épée
Que sis cumpainz li ad tant demandée, que son compagnon Roland lui a tant demandée,
E il li ad cum chevalers mustrée. et il l’a brandie en vrai chevalier.
Fiert un païen, Justin de Val-Ferrée ; Il frappe un païen, Justin de Valferrée,
Tute la teste li ad par mi severée, il lui partage en deux toute la tête,
Trenchet le cors e la bronie safrée, il lui tranche le corps et la brogne safrée5,
La bone sele ki ad or est gemmée, la bonne selle aux gemmes6 serties d’or,
E à l’ cheval ad l’eschine trenchée : et du cheval il a tranché l’échine7.
Tut abat mort devant lui en la prée. Il les abat morts devant lui dans le pré.
Ço dist Rollanz : « Or vos receif jo frere. Roland lui dit : « Je vous reconnais, frère.
« Pur itels colps nus aimet li Emperere. » Pour de tels coups l’empereur nous aime. »
De tutes parz est Munjoie escriée. De toutes parts, on a crié « Monjoie8 ».
— La Chanson de Roland (XI
e
siècle) — La Chanson de Roland (XI
e
siècle), traduction de Jean Dufournet,
Flammarion, Paris, 1993
JE M’EXERCE
A. Histoire de la langue : l’ancien français
JE RETIENS
La chanson de geste
La chanson de geste est un récit en vers qui met en scène des faits et des exploits historiques, et qui était destiné
à être chantée. Elle est constituée d’une succession de strophes de longueur inégale appelées laisses.
Ce genre littéraire est typiquement médiéval. Il a pour but d’exalter des héros qui ont marqué l’histoire et de
mettre en lumière la valeur militaire par la représentation des prouesses physiques et la vaillance au combat.
L’histoire y est sublimée par la légende et le merveilleux. Les combats, parfois contre des monstres, des bêtes
fabuleuses et des forces maléfiques, mettent en valeur les chevaliers, symboles du bien. Les qualités du héros
sont ainsi magnifiées et opposées régulièrement à celles d’un ennemi félon et traître.
La bataille de Roncevaux fut notamment rendue célèbre grâce à cette chanson.
JE FAIS LE BILAN
Comme tu l’as appris, la notion de héros a évolué depuis l’Antiquité, du demi-dieu, au personnage du chevalier
qui se distingue par ses faits glorieux. Le chevalier obéit à un code d’honneur très exigeant : méprisant la fatigue,
la peur, le danger, il est irrémédiablement fidèle à son seigneur. Le preux chevalier est un modèle de toutes les
vertus et le sens de l’honneur lui importe autant que sa vie.
Ainsi, tu as pu constater dans cette séance, que la légende historique crée aussi ses héros. Roland fait partie de
notre patrimoine héroïque national.
J’APPRENDS
Pleins feux sur le mot « courage »
Hormis la question 3, tu peux retrouver sur ton espace inscrit la version
numérique de l’ensemble des questions.
Les définitions :
a) L’ensemble des passions qu’on rapporte au cœur.
b) Fermeté qui fait supporter ou braver le péril, la souffrance…
c) Homme de courage. Homme honnête, fidèle à son cœur, à sa morale dans
ses actes : homme de cœur.
1. Sur ton cahier, écris cinq mots de la même famille que « courage ».
2. Complète ensuite le tableau ci-dessous.
5. Dans les phrases suivantes, chaque adjectif qualificatif en gras est employé deux fois avec un sens différent.
Retrouve ces deux sens en donnant un synonyme de chaque adjectif qualificatif parmi ceux proposés ci-des-
sous : honnête – braves – osé – courageux – intrépide – solide
Il présentait au monde sa brave figure d’ouvrier travailleur.
→ .....................................................................................................................................................................
Notre blessé est aujourd’hui rétabli, mais pas encore bien vaillant.
→ .....................................................................................................................................................................
« Marat était audacieux, mais nullement brave. » (Michelet)
→ .....................................................................................................................................................................
Ne trouvez-vous pas ce terme un peu hardi ?
→ .....................................................................................................................................................................
Les chevaliers furent vaillants.
→ .....................................................................................................................................................................
Yvain était un chevalier hardi.
→ .....................................................................................................................................................................
SÉANCE 5
J’évalue ce que j’ai appris
Lis attentivement le texte suivant à deux reprises. Tu peux également écouter la version audio à la
piste 35.
Méléagant, battu à deux reprises par Lancelot qui lui a cependant laissé la vie sauve, a emprisonné ce dernier. Mais Lan-
celot parvient à s’échapper et s’apprête à affronter une dernière fois son ennemi juré. C’est donc d’un combat à mort qu’il
va s’agir cette fois-ci…
Lancelot fond sur Méléagant avec une fureur bien digne de sa haine. Avant de l’attaquer, il lui crie cependant
d’une voix menaçante :
— Venez par là : je vous fais un défi et tenez pour certain que je ne voudrai pas vous épargner.
Il éperonne alors son destrier et retourne en arrière à une portée d’arc pour prendre un peu de champ1. Puis
les deux combattants se précipitent l’un sur l’autre au plus grand galop des chevaux. De leurs lances bientôt ils ont
heurté si fort leurs solides écus qu’ils les ont transpercés. […] Étriers2, sangle, courroies, rien ne put empêcher leur
chute : il leur fallut vider leur selle et par-dessus les croupes des chevaux tomber sur le sol nu. Les coursiers fous
de peur errent de tous côtés ; en ruant, en mordant, ils voudraient eux aussi s’entre-tuer.
Les chevaliers jetés à bas se sont bien vite relevés d’un bond. Ils tirent leurs épées où des devises sont gravées.
L’écu à la hauteur de leur visage, ils pensent désormais au moyen le meilleur de se faire du mal avec l’acier tran-
chant. Lancelot n’avait pas la moindre crainte : il s’entendait deux fois plus que Méléagant à jouer de l’épée, car il
avait appris cet art dans son enfance.
Ils frappent tous les deux si bien sur leurs écus et sur leurs heaumes lamés d’or que les voilà fendus et bos-
selés. Mais Lancelot de plus en plus presse Méléagant : d’un coup puissant il tranche le bras droit pourtant bardé
de fer que l’imprudent aventurait à découvert par-devant son écu. En se sentant si malmené, Méléagant […] est
presque insensé de rage et de douleur.
Il s’estime bien peu, s’il n’a recours à quelque fourberie. Il fond sur l’adversaire en comptant le surprendre. Mais
Lancelot se donne garde : avec sa bonne épée, […] il le frappe en effet au nasal3 qu’il lui enfonce dans la bouche en
lui brisant trois dents. Dans sa souffrance et sa fureur Méléagant ne peut dire un seul mot. Il ne daigne non plus
implorer la pitié, attendu que son cœur, en mauvais conseiller, l’enferme dans les rets4 de son aveugle orgueil. Son
vainqueur vient sur lui : il délace son heaume et lui tranche la tête. Méléagant ne jouera plus de mauvais tour à
Lancelot : le voilà tombé mort.
— Chrétien de Troyes (v. 1135 - v. 1185), Le Chevalier de la charrette,
trad. J. Frappier, éd. Champion, 1982.
Notes :
1. prendre du champ : prendre de l’élan.
2. étriers : anneau sur lequel le chevalier appuie le pied, lorsqu’il est en selle.
3. nasal : partie du heaume qui protège le nez.
4. rets : filet pour capturer des animaux ; ici, au sens figuré : Méléagant est pris au piège de son orgueil.
JE M’EXERCE
I. Étude de texte
8. En t’appuyant sur l’exemple donné, complète le tableau en retrouvant les mots de la famille demandée.
9. Lis attentivement les phrases ci-dessous. Dans chacune, surligne les verbes et souligne leur sujet.
a) Depuis le matin, sous un soleil écrasant, Lancelot souffre le martyre.
b) La reine Guenièvre mange, avec plaisir, les fruits cueillis par ses serviteurs.
c) Le roi Arthur se lève.
d) Malgré la pluie battante, pour tenir le rythme, les chevaliers galopent avec rapidité, depuis plus de dix heures.
10. Dans ces mêmes phrases, encadre les groupes de mots que tu peux supprimer et déplacer sans changer le
sens.
11. Comment appelle-t-on ces groupes ?
12. À quoi servent-ils ?
III. Je m’évalue
J’ai très bien réussi. J’ai presque réussi. Je n’ai pas réussi.
Question 1
J’identifie les personnages d’un récit.
Questions 2, 3, 4 et 5
Je restitue les aspects essentiels du
genre.
Question 6
Je repère et analyse des éléments
précis dans un texte.
Question 7
Je m’appuie sur le contexte pour
trouver le sens d’un mot.
Question 8
Je trouve les mots de la même famille.
Questions 9, 10, 11 et 12
Je repère les constituants essentiels et
non essentiels dans la phrase simple.
Nombre de cases cochées :
Objectifs de la séance
JE DÉCOUVRE
Avant de commencer, prends ton cahier et écris le numéro et le titre de la séance.
Lis attentivement le texte suivant. Il est extrait de La Légende de Saint Julien l’Hospitalier de Gustave Flaubert
(1821-1880).
Le père et la mère de Julien habitaient un château, au milieu des bois, sur la pente d’une colline.
Les quatre tours aux angles avaient des toits pointus recouverts d’écailles de plomb, et la base des murs s’ap-
puyait sur les quartiers de rocs, qui dévalaient abruptement jusqu’au fond des douves. Les pavés de la cour étaient
nets comme le dallage d’une église. De longues gouttières, figurant des dragons la gueule en bas, crachaient l’eau
des pluies vers la citerne ; et sur le bord des fenêtres, à tous les étages, dans un pot d’argile peinte, un basilic ou un
héliotrope s’épanouissait.
Une seconde enceinte, faite de pieux, comprenait d’abord un verger d’arbres à fruits, ensuite un parterre où des
combinaisons de fleurs dessinaient des chiffres, puis une treille1 avec des berceaux pour prendre le frais et un jeu
de mail2 qui servait au divertissement des pages. De l’autre côté se trouvaient le chenil, les écuries, la boulangerie,
le pressoir et les granges. Un pâturage de gazon vert se développait tout autour, enclos lui-même d’une forte haie
d’épines.
On vivait en paix depuis si longtemps que la herse ne s’abaissait plus ; les fossés étaient pleins d’herbes ; des
hirondelles faisaient leur nid dans la fente des créneaux ; et l’archer, qui tout le long du jour se promenait sur la
courtine, dès que le soleil brillait trop fort rentrait dans l’échauguette3, et s’endormait comme un moine.
Maintenant que tu as compris la raison pour laquelle les écrivains utilisent la description, tu vas analyser sa
composition, sa structure et ses marqueurs, repérer à quels éléments textuels on la reconnaît et ce qu’elle nous
apprend.
1. Quelle est la classe grammaticale des mots ou groupes de mots surlignés ci-dessous ? À quoi servent-ils ?
Les quatre tours aux angles avaient des toits pointus recouverts d’écailles de plomb, et la base des murs
s’appuyait sur les quartiers de rocs, qui dévalaient abruptement jusqu’au fond des douves. Les pavés de la
cour étaient nets comme le dallage d’une église. De longues gouttières, figurant des dragons la gueule en bas,
crachaient l’eau des pluies vers la citerne ; et sur le bord des fenêtres, à tous les étages, dans un pot
d’argile peinte, un basilic ou un héliotrope s’épanouissait.
Une seconde enceinte, faite de pieux, comprenait d’abord un verger d’arbres à fruits, ensuite un parterre où
des combinaisons de fleurs dessinaient des chiffres, puis une treille avec des berceaux pour prendre le frais
et un jeu de mail qui servait au divertissement des pages. De l’autre côté se trouvaient le chenil, les écuries, la
boulangerie, le pressoir et les granges. Un pâturage de gazon vert se développait tout autour, enclos lui-même
d’une forte haie d’épines.
2. Quelles informations et indications les mots encadrés dans ce texte apportent-ils ?
3. En t’aidant des réponses précédentes, et de celles qui te sont fournies, renseigne le tableau suivant lorsque cela
est possible à l’aide des éléments du texte.
Un basilic ou un héliotrope
Tu peux retrouver, sur ton espace inscrit, la version interactive des questions 1 et 3.
1. Précise la classe grammaticale de chacun des groupes ci-dessous, que tu as relevés dans le tableau précédent.
Un récit doit être « vu » par le lecteur. Cela est rendu possible grâce à la description. Elle donne donc des infor-
mations essentielles.
Comme tu as pu le constater, la description est organisée par des marqueurs spécifiques ; elle est donc ordon-
née. Ce sont des adverbes exprimant l’ordre (d’abord, ensuite, puis, tout autour) ou la conjonction de coordina-
tion (et), ou encore les groupes prépositionnels (de l’autre côté, au milieu des bois, sur la pente d’une colline, aux
angles, sur les quartiers de roc, sur le bord des fenêtres, à tous les étages).
Ensuite, la description donne à voir : elle donne donc des précisions portées par les adjectifs qualificatifs, la
proposition subordonnée relative ou encore les groupes nominaux et les groupes nominaux prépositionnels.
Pour rédiger une description, je peux donc suivre le modèle suivant :
Le père et la mère de Julien habitaient un château, au milieu des bois, Je présente le thème
sur la pente d’une colline.
Les quatre tours aux angles avaient des toits pointus recouverts d’écailles
de plomb, et la base des murs s’appuyait sur les quartiers de rocs, qui
dévalaient abruptement jusqu’au fond des douves. Les pavés de la cour Je nomme les éléments
étaient nets comme le dallage d’une église. De longues gouttières,
figurant des dragons la gueule en bas, c rachaient l’eau des pluies vers la
citerne ; et sur le bord des fenêtres, à tous les étages, dans un pot d’argile J’ordonne et je hiérarchise
peinte, un basilic ou un héliotrope s’épanouissait.
Une seconde enceinte, faite de pieux, comprenait d’abord un verger
d’arbres à fruits, ensuite un parterre où des combinaisons de fleurs des-
sinaient des chiffres, puis une treille avec des berceaux pour prendre le Je décompose
frais et un jeu de mail qui servait au divertissement des pages. De l’autre Je caractérise
côté se trouvaient le chenil, les écuries, la boulangerie, le pressoir et les
granges. Un pâturage de gazon vert se développait tout autour, enclos
lui-même d’une forte haie d’épines.
On vivait en paix depuis si longtemps que la herse ne s’abaissait plus ; les Je finis par une phrase de
fossés étaient pleins d’herbes ; des hirondelles faisaient leur nid dans la caractérisation générale
fente des créneaux ; et l’archer, qui tout le long du jour se promenait sur
la courtine, dès que le soleil brillait trop fort rentrait dans l’échauguette,
et s’endormait comme un moine.
Un texte descriptif est organisé de façon précise : il nomme les éléments, il les hiérarchise, il les décompose, il
les caractérise. Dans ce texte de Flaubert, la description est encadrée par une présentation du thème et se clôt
par une phrase de caractérisation générale.
JE M’EXERCE
D. Une scène médiévale
Lis attentivement le texte ci-dessous. Il est extrait du Chevalier au bouclier vert, d’Odile Weulersse.
Deux coups de trompette font vibrer l’air frais du matin. Les jongleurs, accom-
pagnés de leurs luths, vielles et rotes1, répondent en chantant en chœur. La cour du
château est remplie de monde : belles dames aux longues tresses et aux vêtements
de soie, chevaliers des environs dans leur plus beau manteau, enfants qui courent et
crient gaiement. Des serviteurs déroulent au milieu de la cour un tapis.
Astuce
Tu peux t’aider du « Je retiens » si besoin.
Tu peux retrouver, sur ton espace inscrit, la version interactive de cet exercice.
Voici un texte dont l’organisation a été bouleversée. Numérote de 1 à 9 les différents paragraphes pour en retrouver
l’ordre initial. Appuie-toi sur les marqueurs du texte descriptif.
J’APPRENDS
Histoire de la langue, étymologie et dérivation
Tu peux retrouver, sur ton espace inscrit, la version interactive de cet exercice.
Dans la séance 3, tu as appris la signification de l’étymologie. Il s’agit d’une science qui donne des informations sur
l’origine des mots de notre langue. Tu vas maintenant découvrir comment on forme les mots grâce à la dérivation.
1. Observe attentivement les mots ci-dessous.
2. Quel est l’élément qu’ils ont en commun ? Comment s’appelle cet élément ?
3. a) Quels éléments ont été ajoutés dans chacun ?
b) Comment les appelle-t-on ?
4. Quelle est la classe grammaticale de chacun des mots qui ont été formés ainsi ?
JE RETIENS
La dérivation
Pour former des mots, on peut utiliser la dérivation. Elle consiste à ajouter des préfixes ou des suffixes au
radical.
Ex : ressemblance – semblable - sembler/ressembler - semblablement
Tu peux retrouver, sur ton espace inscrit, la version interactive de cet exercice.
En fonction de la classe grammaticale qui est demandée, forme un nouveau mot à l’aide de la dérivation.
SÉANCE 7
« À cœur vaillant, rien d’impossible »
Objectifs de la séance
2. Cherche la définition des termes suivants : héraldique, écu, blason, armoiries. Aide-toi d’un dictionnaire.
3. Si tu connais un mot parmi ces derniers, dans quel contexte l’as-tu déjà rencontré ?
J’APPRENDS
Apprendre le langage héraldique : blasonner
La plus classique est : Mais il existe nombre d’autres formes, Chaque pays a sa forme particulière,
l’écu ancien par exemple : par exemple :
Les couleurs :
Elles ont un nom particulier.
bleu rouge vert noir violet orange marron rouge foncé Rose
Les fourrures :
Voici les motifs principaux que l’on peut rencontrer. Les fourrures peuvent avoir une couleur différente et les motifs
peuvent être plus ou moins grands.
Le chevalier
Le roi de France La Normandie Le roi Arthur
Lancelot
D’azur aux trois fleurs de lys. Au-dessus, De gueules à deux D’azur aux treize D’argent aux trois
une couronne, le cri des rois de France léopards d’or l’un sur couronnes d’or. bandes de gueules.
« Montjoie Saint Denis », deux anges et l’autre.
des ornements.
JE DÉCOUVRE
Je découvre le texte
Lis attentivement le texte ci-dessous. Il est extrait de Sans nom ni blason de Jacqueline Mirande. Tu peux
également écouter la version audio à la piste 36.
Au XIIe siècle, Guillaume, enfant trouvé, s’échappe du domaine où il est maltraité, pour retrouver ses origines. Le prieur1
qui l’a recueilli enfant lui remet une curieuse bague trouvée sur lui alors qu’il était bébé. Persuadé qu’un grand destin
l’attend et qu’il est fils de chevalier, il part, vers la terre sainte des chrétiens. Parvenu à Saint-Jean-d’Acre2, il participe à
un tournoi… et finira par trouver des réponses à ses questions. Voici un extrait du combat.
Lorsqu’il arriva dans la grande prairie au bord de l’Oronte, les tribunes étaient déjà pleines. L’éclat des tissus
d’or, sous le soleil, blessait les yeux et l’odeur des fleurs tressées en guirlandes alourdissait l’air. Le bruit de la foule
était tel que plusieurs cavaliers déjà groupés derrière les barrières avaient de la peine à tenir leurs chevaux.
JE M’EXERCE
A. Une scène médiévale
1. Quel est le type de texte dominant dans le premier paragraphe ? Justifie ta réponse.
2. Par les yeux de quel personnage voit-on la scène ?
3. Cite les principaux personnages présents.
4. Pourquoi sont-ils réunis ?
5. Pour quelle raison le vieux Bals est-il jaloux ?
6. Appuie-toi sur le paratexte et donne l’identité possible du mystérieux chevalier.
JE RETIENS
JE M’EXERCE
C. Créer une devise
La devise est une phrase comportant peu de mots ; sorte de proverbe qui permet
de témoigner de la noblesse ou des actions mémorables d’une famille, d’un lieu
géographique ou d’un groupe de personnes.
C’est un constituant de l’armoirie. Elle peut être un rébus, une sentence ou un pro-
verbe. Elle se situe en bas.
Maintenant, c’est à ton tour. Imagine et rédige une devise qui te correspond grâce à la méthode expliquée
ci‑dessus.
Rappel
La phrase comporte deux constituants essentiels, le groupe sujet et le groupe verbal. Les groupes non essentiels
à la grammaticalité de la phrase apportent des informations sur le temps, le lieu, la manière, etc.
1. Lis attentivement les phrases ci-dessous puis repère et encadre les groupes non essentiels dans chacune.
a) Dans la lice aux barrières ornées de branches vertes et de fleurs, le chevalier venait de désarçonner son
adversaire.
b) Malgré lui, une rumeur de foule le tira de ses réflexions.
c) Lentement, malgré ses doigts épais et malhabiles, il attache son heaume à sa cotte de mailles.
d) Dorénavant, s’ouvre le chemin de prouesses.
JE DÉCOUVRE
Les constituants de la phrase
1. Dans les phrases ci-dessous, surligne les éléments qui apportent des informations et que tu peux supprimer
sans changer le sens de la phrase.
a) Le chevalier inconnu venait de désarçonner un dernier adversaire.
b) Une rumeur de foule le tira de ses réflexions amères.
c) Il noue les petits lacets qui attachent le heaume à la cotte de mailles.
2. Est-ce possible de déplacer ces éléments dans la phrase ?
o Oui, il est possible de déplacer ces éléments dans la phrase.
o Non, il est impossible de déplacer ces éléments dans la phrase.
3. Recopie ces phrases sur ton cahier en enlevant les expansions nominales que tu as repérées à la question pré-
cédente.
JE RETIENS
Dans une phrase, les groupes non essentiels peuvent jouer des rôles différents :
— Soit ils apportent des circonstances à la phrase (lieu, temps, manière, cause, opposition…). Ils sont alors
déplaçables et supprimables. Ce sont des groupes non essentiels.
— Soit ils apportent des précisions sur le nom, ce sont les expansions du nom. Ils sont alors s upprimables,
mais non déplaçables.
Lorsque l’on supprime ces éléments dans une phrase, on obtient la phrase minimale.
Ex : Depuis l’aube, les chevaliers de la maison de Bourgogne combattent leurs farouches ennemis, avec vaillance.
SÉANCE 8
Histoire d’écrire
Objectifs de la séance
JE DÉCOUVRE
Le document iconographique
À partir de l’image que tu viens d’observer, tu vas rédiger un texte de vingt lignes minimum. Ton texte sera
constitué d’une grande partie descriptive (décor, personnages…) insérée dans une histoire.
Tu structureras ton texte comme tu l’as appris dans le « Je retiens » de la séance 6 (je présente le thème et la
scène générale, je nomme, je hiérarchise, je décompose et je clôture).
1. Avant de commencer la rédaction de ton texte au brouillon, décris précisément sur ton cahier les principaux
éléments qui composent le tableau.
2. Imagine ce qui se passe entre les deux personnages, quelle est leur histoire. Pour cela, complète le tableau
ci‑dessous.
3. Imagine ensuite une « introduction » dans un ensemble narratif. Comme tu as pu le constater, la description
forme une pause dans le récit, et « donne à voir » un moment particulièrement important.
Aide à l’écriture
À toi de jouer ! Maintenant que tous les éléments sont réunis, commence par rédiger ton texte au brouillon.
Relis-toi et vérifie ensuite que tu as bien respecté les consignes du tableau ci-dessous :
Je vérifie que…
1. J’ai établi un cadre narratif cohérent avec le document iconographique.
2. J’ai fait preuve d’imagination.
3. J’ai respecté l’organisation du texte descriptif et j’ai apporté des indications de lieux et de temps.
4. J’ai nommé des éléments et je les ai caractérisés par des expansions (adjectif qualificatif, proposition relative,
groupe prépositionnel).
Si toutes les consignes du tableau de la page précédente ont bien été respectées, recopie ton récit sur ton cahier
et utilise une lettrine pour la première lettre de ton texte.