Vendredi Ou La Vie Sauvage: Michel Tournier

NOVEMBRE 2012
NRP Michel Tournier,

N° 630
Nouvelle Revue Pédagogique Vendredi ou la

lettres collège
Vie sauvage
cahier
2 www.nrp–college.com
Étude d’une œuvre

CAHIER
intégrale 5e
Présentation
Michel Tournier,
Vendredi ou la Vie sauvage
Par Léo Lamarche
E n 1709, un marin nommé Alexandre

Selkirk se laisse abandonner sur une île
Projet pédagogique
le projet de ce cahier est de faire aborder la lecture et l’étude de
l’œuvre de façon dynamique, de solliciter l’imagination des élèves
tout en leur permettant d’acquérir ou de consolider des notions au
au large des côtes du Chili. Il y demeurera, programme. le but ultime étant, bien entendu, de leur faire décou-
durant quatre ans, dans la plus stricte vrir le plaisir de lire et de les amener à enrichir leur culture littéraire
solitude. Les aventures de ce naufragé en ouvrant l’horizon vers d’autres récits d’aventures.
volontaire, qui relèvent du fait divers, sont le cahier qui suit est organisé en 12 séances qui examinent
devenues un mythe au fil des réécritures l’œuvre sous différents angles, accompagnées pour la plupart de
fiches élèves visant à conforter les acquis de la séance, à remédier
littéraires et se sont gravées, comme aux éventuelles difficultés et à approfondir l’étude. Des fiches, dispo-
tout récit légendaire, dans l’imaginaire nibles sur le site internet de la nrP ou directement cliquables pour
collectif… les abonnés numériques, proposent des prolongements écrits aux
différentes séances, parmi lesquels le professeur pourra choisir en
c’est à cette source que puise michel tournier lorsqu’il pro- fonction de son programme et des centres d’intérêt de ses classes.
pose au lecteur, en 1969, son grand roman vendredi ou les l’étude qui suit aborde principalement le déroulement de la
limbes du Pacifique, puis, en 1971, une version pour la jeunesse trame narrative, la question du temps et du lieu ainsi que les res-
des aventures de robinson, intitulée vendredi ou la vie sauvage sorts dramatiques et l’inversion des rôles qui donnent tout son
qui, en peu de temps, est devenue une œuvre majeure de la lit- sens au récit. Ainsi se propose-t-on d’examiner en détail la ques-
térature jeunesse. une place incontestée, jusqu’à présent, car tion du temps : temps verbaux, compléments circonstanciels,
sa portée philosophique et « écologique » le place au centre chronologie et rythme du récit, ce qui permet une révision com-
des préoccupations modernes. plète de cette notion dans une œuvre longue.
Pour le lexique, les sensations et sentiments figurent en bonne
Aventure humaine et roman humaniste place. la description est également privilégiée dans ses différences
avec la narration, ainsi que la découverte des principales figures de
roman d’aventures, récit d’apprentissage, « robinsonnade », style, métaphores et comparaisons.
vendredi ou la vie sauvage est également, et avant tout, un beau il s’agit donc, au fil des différentes séances :
roman humaniste. D’approche simple et de lecture aisée, il incite – d’amener les élèves à la lecture intégrale d’un texte long et
le lecteur à réfléchir à des questions essentielles comme le rapport de favoriser leur autonomie en lecture cursive ;
à la civilisation, la tolérance et le rapport à l’autre. – de leur permettre d’acquérir différentes notions de narrato-
naufragé sur une île déserte, robinson se retrouve seul face à logie et d’enrichir leur lexique ;
lui-même et à une nature qu’il ne sait que domestiquer jusqu’à ce – d’acquérir une méthode d’approche qui, à partir de la lecture
que vendredi entre dans sa vie solitaire pour le meilleur et pour le préalable du texte, interroge l’œuvre et permette de construire
pire… À travers l’expérience de la solitude puis de la différence, son sens ;
robinson « grandit », mûrit et se transforme aussi bien physique- – de stimuler leur imagination en leur proposant des exercices
ment que moralement dans sa quête de la sérénité et d’une cer- d’écriture variés ;
taine forme de sagesse. – d’enrichir leur culture littéraire en les incitant à aller vers
la place de la nature, domestiquée ou acceptée, les relations d’autres textes ;
humaines, domination ou égalité, sont au cœur de ce récit qui – de les inciter à s’exprimer, à donner leur avis, à construire un
constitue, pour le lecteur, une remarquable leçon de vie. jugement motivé.
Pour toutes ces raisons, ce beau roman figure dans les lectures Documents complémentaires :
recommandées pour la classe de 5e par les instructions officielles • bibliographie ;
et offre, à l’enseignant comme à ses élèves, une source incompa- • les notions de narratologie ;
rable d’étude, d’inspiration, de réflexions et de débats. • une adaptation humoristique de Robinson en BD © Petit à Petit.
novembre 2012 michel tournier, vendredi ou la vie sauvage CAHIER NRP COLLÈGE 1
Sommaire
Au fil de ce cahier, les pictos ci-dessous vous indiquent des documents complémentaires. Verts, ils sont gratuits
en téléchargement sur notre site www.nrp-college.com. Rouges, ils sont réservés aux abonnés numériques et
directement cliquables (comme le sont aussi les pictos verts).
Questionnaires, Exercices interactifs

Iconographie Vidéo
textes complémentaires
Tableaux Audio Sitographie
Étapes Activités Fiches élèves

1 Du fait divers à la fiction 1 Voyages et aventures
lecture, repères 3 vocabulaire, repères 17
Étape I 2 Entrer dans le roman 2 Un naufrage, deux versions
Premiers pas lecture analytique 5 lecture comparée 18
dans le roman :
l’incipit et la 3 Premiers pas sur l’île : narration et description 3 Le journal d’un naufragé
construction lecture, outils de la langue 6 vocabulaire, expression 20
du décor
4 Nature et civilisation (I) 4 Sensations, émotions et sentiments
Une île sauvage vocabulaire 21
lecture cursive, synthèse 7
5 Nature et civilisation (II) 5 Les temps du récit

Le choc des cultures outils de la langue 22
Étape II lecture comparée 8
6 Lire et comprendre le roman
La construction 6 La construction du récit lecture cursive 23
d’un récit : lecture synthétique, remédiation 9
événements et 7 L’expression du temps
rythme de la 7 Chronologie et rythme du récit outils de la langue 24
narration Synthèse, étude de la langue 11
8 Décrire : des mots aux images
8 À l’école de Vendredi Étude de la langue, lecture d’images 26
lecture cursive, synthèse 12
9 La poésie des mots 9 Naufragé solitaire

Étude de la langue 13 Atelier de poésie 28
Étape III
Ouverture vers 10 De Vendredi à Dimanche 10 Imaginer un nouveau chapitre
la poésie et lecture analytique 14 expression écrite 29
l’imagination
11 Jouer aux aventuriers
expression écrite et orale 16
Corrigés des fiches élèves 30
Crédits
couverture : couverture : briDGemAn - GirAuDon / ill. Davie howard-D.r. ; page 7 : leemAGe / costa ;
10 : leemAGe / Prisma Archivo ; 15 : leemAGe / Selva ; 16 : leemAGe / lee ; 27 : biS / Ph. Archives nathan.
NA704845 2 CAHIER NRP COLLÈGE michel tournier, vendredi ou la vie sauvage novembre 2012
lelaidier.ner@laposte.net
Lecture,
Étape I. Premiers pas dans le roman repères Séance 1
Du fait divers à la fiction

Éléments de réponse
Descriptif de la séance
De Robinson à Vendredi
• Supports : Michel Tournier, Vendredi ou la Vie sauvage,
Folio Junior • Extraits (voir en fin de séance) : Michel Tournier, 1. Vendredi, personnage éponyme, a donné son nom au ro-
Le Vent Paraclet ; Daniel Defoe, Robinson Crusoé. man de Michel Tournier.
• Durée : 1 heure 30. Une rapide recherche permettra de définir qu’il s’agit d’un per-
• Objectifs : sonnage du roman Robinson Crusoé de Daniel Defoe. Une recherche
– Analyser les éléments du paratexte pour entrer dans la sur les différents sens de l’adjectif « sauvage » permet de construire
lecture. différentes hypothèses : s’agit-il d’une vie proche de la nature ? D’un
– Construire des hypothèses de lecture. mode de vie archaïque et peu civilisé ? D’une vie brutale et dange-
– Comparer le roman avec le fait divers originel et un extrait reuse ? D’une vie qui marque le retour aux instincts primitifs ?
du roman de Defoe. 2. L’illustration de couverture présente deux hommes : un
– Relever et comparer les informations sur le personnage. jeune Noir de profil, sans autre vêtement qu’un collier tribal, et un
• Déroulement de la séance : Cette activité est essentielle- homme blond aux cheveux longs, de dos, qui lit un livre, abrité
ment menée à l’oral à partir de l’observation et de la lecture sous une ombrelle. La différence est d’emblée très nette : les deux
des textes. personnages, que tout oppose, ne regardent pas dans la même
direction.
Utilisation des fiches élèves 3. et 4. Beaucoup d’élèves ont déjà entendu parler de Robin-
son. On notera au tableau les différentes caractéristiques propo-
Fiche 1 : Voyages et aventures, donnée à l’issue de la séance,
sées afin de résumer ce qu’ils connaissent sur le personnage. On
cette fiche sera corrigée en début de la séance 2.
comparera ensuite ces éléments avec la présentation de la 4e de
couverture. Robinson est un homme du xviie siècle, un naufragé
qui doit s’adapter à un monde hostile. Il s’agit donc bien ici d’un
Questions roman d’aventures (« terrible tempête », « navire », « récifs », « nau-
frage »). On remarque le champ lexical des qualités humaines (« in-
1. Quel personnage a donné son nom au roman ? Le connais- géniosité », « persévérance », « courage »), l’apparition du terme
sez-vous ? Comment comprenez-vous le titre ? sauvage qualifiant ici non pas son compagnon Vendredi, mais l’île
inhabitée et vouée à la nature.
2. Décrivez rapidement l’illustration de couverture. Quels liens
faites-vous entre cette illustration et le titre du roman ?
Une réécriture romanesque
3. Que vous évoque le nom de Robinson ? Quelles informa-
tions la 4e de couverture nous apporte-t-elle sur ce personnage ? 5. Michel Tournier a emprunté à la réalité la localisation géo-
graphique de l’île et l’idée d’un homme devant survivre seul.
4. D’après la couverture, que peut-on s’attendre à trouver dans
6. Les principales différences entre le fait divers et la fiction,
ce roman ?
outre la nationalité du héros, sont qu’Alexandre Selkirk est un
5. Quels éléments Michel Tournier a-t-il empruntés à l’aven- « naufragé volontaire », son exil sur l’île est un choix. De plus, il n’y
ture d’Alexandre Selkirk ? demeure que quatre ans au lieu de vingt-huit pour le Robinson de
la fiction.
6. Quelles différences remarquez-vous entre le fait réel et l’his-
toire romancée ? 7. Le Robinson de Defoe et celui de Michel Tournier sont tous
deux originaires de York. Le Robinson original se distingue par
7. Quelles caractéristiques morales Robinson présente-t-il une passion pour la mer et la vie de navigateur, la désobéissance
dans le début du roman de Defoe ? (« je ne consultai plus ni père ni mère ») et l’insouciance (« une
8. Quel est, à votre avis, l’intérêt de réécrire une histoire prise espèce de fatalité semblait m’entraîner secrètement… »). Malgré
dans la vie réelle ? sa « solide éducation », c’est ici un être impulsif, une forte tête qui
s’engage sans réfléchir vers un avenir qu’il juge lui-même funeste.
8. Michel Tournier n’emprunte au réel qu’un thème (l’homme
seul dans la nature sauvage) et quelques éléments (la situation de
l’île, par exemple). Il ne s’agit pas pour lui de « réécrire » le fait divers
mais de laisser libre cours à son imagination à partir de quelques
éléments clés et de réinventer une histoire devenue mythe.
Lecture,
Séance 1 repères Étape I. Premiers pas dans le roman
Texte 1 Texte 2
L’aventure d’Alexandre Selkirk L’irrésistible vocation de Robinson

Dans Le Vent Paraclet, Michel Tournier relate le fait divers Avant Michel Tournier, le romancier Daniel Defoe avait
qui donna naissance à l’étonnante histoire de Robinson Crusoé. réécrit, à sa manière, l’aventure du célèbre naufragé.
Le 31 janvier 1709 un canot occupé par six Je suis né en l’année 1632, dans la ville d’York,
hommes armés et un officier se détacha du Duke, navire où mon père s’était retiré après avoir acquis beaucoup
de guerre anglais équipé de trente canons, et aborda de biens en faisant du négoce1.
la plage de l’île Mas a Tierra, la plus importante de J’avais deux frères plus âgés que moi, dont l’un
l’archipel Juan Fernandez situé dans l’océan Pacifique à était lieutenant-colonel d’un régiment d’infanterie
six cents kilomètres à l’ouest de Santiago-du-Chili. Les anglais, commandé par le fameux colonel Lockart, et
hommes eurent bientôt la surprise de voir gesticuler à fut tué à la bataille de Dunkerque par les Espagnols.
terre un personnage hirsute, vêtu de peaux de chèvres. Quant au second, je n’ai jamais su ce qu’il était devenu,
L’un d’eux lui demanda quel était le meilleur endroit et je ne suis pas mieux instruit de sa destinée que mon
pour atterrir. L’inconnu répondit à grands gestes et père et ma mère ont connu la mienne.
bondit de rocher en rocher à leur rencontre. Comme j’étais le troisième garçon de la famille,
Il s’appelait Alexandre Selcraig, mais Selkirk était et n’avais fait l’apprentissage d’aucune profession, je
son nom de mer, car la coutume voulait alors qu’on commençai bientôt à rouler dans ma tête force projets.
changeât de patronyme en s’engageant sur un navire. Mon père, qui était fort âgé, m’avait donné une solide
Au printemps de l’année 1703, il avait quitté sa ville éducation, soit en me dictant des leçons de sa propre
natale, Largo, un petit port de la côte écossaise, pour bouche, soit en m’envoyant à une excellente école
s’engager à Londres sur le Cinq Ports – quatre-vingt-dix publique. Il me destinait à l’étude des lois, mais j’avais
tonneaux, seize canons, soixante-trois hommes – qui de toutes autres vues. Le désir d’aller sur mer me
devait en compagnie d’un autre navire, le Saint-George, dominait uniquement. Cette inclination me roidissait2
donner la chasse dans le Pacifique aux galions espagnols si fort contre la volonté de mon père et me rendait si
chargés de métaux précieux. À vingt-sept ans Selkirk sourd aux sollicitations de ma mère qu’une espèce de
n’était plus un novice. Fait prisonnier par des pirates, fatalité semblait m’entraîner secrètement vers un état
il avait été vendu à un boucanier français à Saint- de souffrance et de misère. Et cependant, mon père me
Domingue. Là, pendant trois années, il avait forcé, tué donna d’excellents avis pour me faire renoncer à un
et dépecé des taureaux et des vaches sauvages dont la dessein dont il voyait bien que je m’étais entêté.
chair fumée était d’un fructueux rapport. Son surnom – […] Un jour, me rendant par hasard à Hull, j’y
Tête de pierre – en disait long sur son caractère. rencontrai un de mes camarades qui était sur le point de
Aussi bien sa mésentente avec le lieutenant se rendre par mer à Londres, sur le vaisseau de son père.
Il m’invita à les accompagner, et, pour mieux m’y engager,
Thomas Stradling commandant le Cinq Ports éclata-
il m’assura qu’il ne me coûterait rien. Là dessus, je ne
t-elle dès le début de la course et ne cessa d’empirer,
consultai plus ni père ni mère, et ne me mis pas en peine
d’autant plus que l’expédition se révéla décevante.
de leur faire savoir de mes nouvelles : mais abandonnant
C’est pourquoi à l’occasion d’une relâche à Mas a
la chose au hasard, sans demander leur bénédiction ni
Tierra, où les deux navires s’étaient rejoints en février,
implorer l’assistance du Ciel, sans faire attention ni aux
Selkirk avait-il exploré l’île et noté toutes ses ressources
circonstances ni aux suites, je me rendis à bord d’un
dans une intention bien arrêtée. Il faut ajouter que cet
vaisseau qui allait à Londres. Ce jour, le plus fatal de toute
homme fort et fruste croyait aux présages et qu’un rêve ma vie, fut le 1er septembre 1651.
lui avait prédit le sort le plus lamentable pour le Cinq
Ports et ses hommes. […] Daniel Defoe, Robinson Crusoé, traduction
de Jacques Brécard, Le Livre de Poche jeunesse, 2008.
En septembre l’affaire était décidée entre
Selkirk et Stradling. Le Cinq Ports ayant à nouveau fait Écoutez un extrait de la traduction de Petrus Borel
escale à Mas a Tierra repartirait sans l’Écossais. On le par Pomme / Littérature audio .
déposa sur la plage avec son coffre personnel, un fusil,
quelques munitions et une Bible. […]
Il fallut quatre ans et quatre mois pour qu’un
navire anglais voulût bien se présenter. Après une Prolongement : vocabulaire /
longue escale à Mas a Tierra le Duke et son compagnon
le Dutchess reprirent la chasse à l’Espagnol et au discussion
Français. L’expédition avait pour chef le capitaine Quelle est la différence entre une légende et un mythe ? en
Woodes Rogers qui raconta plus tard dans ses mémoires quoi l’histoire de robinson est-elle devenue un mythe ?
l’épisode robinsonien de sa carrière.
Michel Tournier, «Vendredi », Le Vent Paraclet,
Gallimard Folio, 1977. 1. commerce.
2. raidissait.
Lecture
Étape I. Premiers pas dans le roman analytique Séance 2
Entrer dans le roman

• L’ancrage dans l’espace
Les faits relatés se déroulent à bord de La Virginie dont le pre-
mier paragraphe situe approximativement la position (« dans la
• Support : Chapitre I de Vendredi ou la Vie sauvage. région de l’archipel Juan Fernandez, à six cents kilomètres environ
au large des côtes du Chili, p. 7). Il est nécessaire pour l’auteur de
• Durée : 1 heure à 1 heure 30. conserver l’approximation puisque ni le banc de sable sur lequel va
• Objectifs : échouer La Virginie, ni l’île ne sont répertoriés sur les cartes.
– Découvrir les fonctions du chapitre d’ouverture. ➔ Repérer sur une carte le lieu présumé du naufrage.
– Initier les élèves à l’étude analytique d’un chapitre entier.
• Déroulement de la séance : Cette étude sera menée de 2. Qui ? (Les personnages)
l’observation du texte à son interprétation. Le roman sera
donné en lecture cursive à l’issue de la séance. • Le personnage principal de l’histoire
Ce chapitre d’ouverture est centré sur le personnage de Robin-
Utilisation des fiches élèves son, dont le narrateur retrace les grandes lignes du passé et donne
les raisons de sa présence sur La Virginie (p. 8). Cet Anglais, parti
• Fiche 2 : Un naufrage, deux versions, proposée et corrigée faire fortune en Amérique, est un jeune homme impatient et entre-
après la séance. prenant, également courageux car la tempête ne le perturbe pas
• Fiche 6 : Lire et comprendre le roman, donnée à compléter outre mesure. On relèvera l’apparente contradiction entre le titre,
au fur et à mesure de la lecture – les réponses seront mises qui semble poser Vendredi comme personnage principal, et ce pre-
en commun en début de la séance 6. mier chapitre qui place Robinson au centre du récit.
➔ À partir des indications du premier chapitre, commencer à éta-
blir la carte d’identité de Robinson qui sera complétée en cours de
lecture.
Questions • Un capitaine et son équipage
– Le capitaine Van Deyssel représente le personnage type du
1. Qu’apprenons-nous dans ce chapitre sur le lieu et le mo-
vieux loup de mer. On recherchera dans le texte les indications qui
ment de l’action ? Relevez les indices qui justifient votre réponse.
nous renseignent sur son expérience de la navigation et son carac-
2. En vous appuyant sur une analyse des indices de personnes, tère fataliste.
identifiez les personnages du chapitre. Comment sont-ils présen- – Un relevé des termes nommant les marins (l’équipage, ses
tés ? D’après cette ouverture, qui est le héros de l’histoire ? hommes, un groupe d’hommes, les hommes) indique que les ma-
rins restent indifférenciés durant tout le chapitre d’ouverture parce
3. À quel fait principal ce chapitre est-il consacré ? Relevez les
qu’ils ne sont pas destinés à jouer un rôle dans la suite du récit.
termes qui prouvent la violence de la tempête.
3. Quoi ? (les événements)

Éléments de cours et activités L’action du chapitre suit les différentes phases de la tempête.
La principale fonction de l’incipit est de mettre en place un On relèvera : « le ciel noircit tout à coup », puis l’apparition des feux
cadre narratif en apportant des réponses aux questions que se de Saint-Elme, le durcissement des vents, la rage de l’ouragan, la
pose le lecteur au seuil du récit. cabine dévastée suivie du choc final.
Un relevé des termes désignant la tempête : « orage », « tem-
pête », « ouragan », « éléments déchaînés » permettra de distinguer
1. Où et quand ? (le cadre de l’action)
les nuances de sens, tandis qu’un relevé des adjectifs qui la caracté-
• L’ancrage dans le temps risent (« extraordinaire », « formidable », « gigantesque »…) permet-
Les faits racontés ici sont précisément situés dans le temps, tra d’aborder la notion d’hyperbole comme figure de style destinée
comme en témoigne l’indication temporelle qui ouvre le récit : « À à frapper le lecteur.
la fin de l’après-midi du 29 septembre 1759 » et, un peu plus loin : ➔ On pourra comparer ce premier chapitre avec une autre descrip-
« on était au milieu du xviiie siècle » (p. 8). Un relevé des indications tion de tempête dans l’Odyssée d’Homère, V (la tempête après le
de temps montrera que l’action narrative débute avec la tempête départ de chez Calypso) ou le naufrage d’Énée et ses compagnons
(« le ciel noircit tout à coup ») et suit son évolution. dans l’Énéide, I.
➔ À partir des indications « à la fin de l’après-midi » (p. 7) à « dans la
vague lueur de la pleine lune balayée par les nuages » (p. 9), recons-
tituer, au brouillon, les différentes phases de la tempête.
Lecture,
outils de
Séance 3 la langue Étape I. Premiers pas dans le roman
Premiers pas sur l’île :

narration et description
développent dans le temps. On le reconnaît à l’emploi des temps
du récit (passé simple en particulier), ou bien le présent et le passé
Descriptif de la séance composé. Les repères temporels y sont souvent nombreux (alors,
• Support : Chapitre 2 de Vendredi ou la Vie sauvage, p. 11 après, plus tard…). Le lexique employé fait appel à des verbes et à
des adverbes qui insistent sur l’action.
à p. 14.
• Le texte descriptif représente des objets, des lieux, des per-
• Durée : 1 heure. sonnages dans un espace donné. On le reconnaît à la présence
• Objectifs : nombreuse d’imparfaits dans un contexte au passé (une descrip-
– Distinguer narration et description. tion sera au présent dans un contexte au présent). On note la pré-
– Repérer les circonstances d’un récit (temps, lieu, manière). sence de repères spatiaux (plus loin, sur…) ; le lexique utilisé com-
– Développer une description à l’intérieur d’une narration. prend des noms et adjectifs servant à caractériser l’objet, le lieu ou
• Déroulement de la séance : Cette séance de révision et le personnage ; les verbes sont souvent des verbes d’état.
d’approfondissement, fondée sur l’exploitation du texte, 2. Un relevé des verbes d’action du texte permet de conclure
permettra de préciser les différentes notions abordées et que la narration suit les faits et gestes du personnage principal
sera suivie d’exercices d’application corrigés collectivement. dès son réveil. Robinson se fabrique un chapeau de fortune, part
explorer le territoire, assomme un bouc qu’il croise, repère une
Utilisation des fiches élèves grotte, escalade les rochers, se nourrit et s’endort. L’épisode du
chapeau montre le sens pratique, l’habileté du personnage. En
Fiche 3 : Le journal d’un naufragé sera proposé en prolonge- revanche, le « meurtre » du bouc laisse présager qu’il va tenter de
ment de la séance. discipliner la nature sauvage de l’île.
3. La description sert à faire imaginer au lecteur ce nouvel
univers. Ainsi nous représente-t-on successivement : la plage bor-
dée de rochers et l’épave de La Virginie, puis la forêt, une hauteur
Questions faite d’amas de rochers, une grotte et enfin le paysage dans son
ensemble, vu depuis la hauteur. Les lieux sont décrits par l’inter-
1. Distinguez, dans la première page du chapitre 2 (p. 11), les médiaire du personnage qui les visite ; un relevé des principaux
passages narratifs et les passages descriptifs. À quoi les reconnaît- adjectifs permettra de conclure qu’elle est présentée comme luxu-
on ? riante et sauvage.
2. Qu’est-ce qui est narré dans ce chapitre ? Dans quel ordre ?
Quelle est la portée symbolique des premiers gestes de Robinson ? Les circonstances du récit
3. Sur quels éléments successifs porte la description ? De quel 4. Le relevé des compléments circonstanciels de temps, lieu
point de vue l’île est-elle décrite ? Comment apparaît-elle ? et manière du premier paragraphe peut être étendu à l’ensemble
4. Relevez, dans le premier paragraphe, les indications qui ré- du chapitre :
pondent aux questions « quand ? », « où ? » « comment ? ». De quel – Les repères de temps peuvent être des adverbes (« Lorsque »)
type de complément s’agit-il ? Quelle est l’utilité de ces différents ou des groupes nominaux compléments (« après plusieurs
compléments ? heures »). Ils organisent le récit en marquant la succession ou la
durée des faits ou des actions.
– Les indications de lieu servent à décrire le cadre du récit : vue
Éléments de cours d’ensemble (« sur une île déserte »), détails (« sur la grève mouil-
lée »), proximité (« dans la forêt »), éloignement (« c’était là… »).
Narration et description – Les indications de manière précisent l’attitude et le compor-
tement du personnage (Robinson s’assit avec effort »), indiquent la
1. Dans un premier paragraphe à dominante descriptive, le
façon dont se déroulent les événements (« en roulant de grandes
recours bref à la narration est représenté par la phrase : « Robinson
feuilles… ») et peuvent également caractériser des objets ou une
s’assit avec effort et ressentit une vive douleur à l’épaule gauche. »
action (« La Virginie avec ses mâts arrachés et ses cordages flot-
Le second paragraphe, principalement narratif, suit les faits et
tant dans le vent »).
gestes de Robinson qui fait ses premiers pas sur l’île.
• Le texte narratif représente, par l’intermédiaire d’un narra-
teur, des actions, des événements ou des transformations qui se
Lecture
cursive,
Étape I. Premiers pas dans le roman synthèse Séance 4
Nature et civilisation (I).

Une île sauvage
Activité 2. Construire et civiliser
• Supports : Chapitres 3 à 12 du roman. Questions
• Durée : 1 heure. relisez les chapitres 7 à 9.
• Objectifs :
– Repérer les informations essentielles dans un ensemble 1. relevez les différentes activités que robinson entreprend
de chapitres. sur l’île.
– Apprendre à faire la synthèse des différentes informations. 2. Quelles sont les différentes étapes de l’organisation de Spe-
– Donner oralement son avis. ranza ?
• Déroulement de la séance : La classe est divisée en groupes retrouvez les éléments de réponse en ligne .
qui étudient chacun une des questions au choix. Après un
temps de recherche et de relecture, la mise en commun des
Questions de débat
réponses aboutira à une synthèse.
1. Quelle est, à votre avis, l’utilité de la charte ?
Utilisation des fiches élèves
2. Quelle est, à votre avis, son efficacité ?
Fiche 4 : Sensations, émotions et sentiments, préparée et 3. Pour quelles raisons robinson entreprend-il un vaste travail
corrigée à l’issue de la séance ou en amont de celle-ci, selon d’aménagement et de civilisation ?
la progression adoptée.
4. Quel(s) autre(s) choix robinson aurait-il pu faire ?
Activité 1 : Une nature sauvage

Questions
relisez les chapitres 3 à 6.
1. en quoi Speranza est-elle une île sauvage ?
2. en quoi cette île est-elle, ou non, hostile ?
3. en quoi cette île est-elle paradisiaque ?
4. Quels dangers représente la souille ?
retrouvez les éléments de réponse en ligne .
Questions de débat
1. S’adapter à son nouveau milieu ou fuir ? Quel est le premier

choix de robinson ?
2. Quelles réticences éprouve robinson à explorer l’épave de
la virginie ? comment les expliquez-vous ?
3. Quel sentiment pousse robinson vers la souille ? Que va-t-il
y chercher ?
« Robinson Crusoé et son chien sur une île déserte »,

illustration de 1905 du roman de Daniel Defoe.
Lecture
Séance 5 comparée Étape II. La construction d’un récit
Nature et civilisation (II).

Le choc des cultures
3. « Et ce fut plein de peur, de dégoût et de tristesse que Robin-
son regagna sa maison… » (p. 44). Robinson, de par son éducation,
n’a pas la possibilité de comprendre cette civilisation belliqueuse.
• Supports : Chapitres 8 et 13. Il réagira en fortifiant l’île et en la déclarant « place fortifiée ».
• Durée : 1 heure à 1 heure 30.
• Objectifs : Un bouc émissaire
– Lire, analyser et comparer deux épisodes.
– Relever les informations clés des deux extraits. Questions
– Initier un débat sur la différence.
4. D’après Robinson, pourquoi Vendredi a-t-il été choisi pour
le sacrifice ? 5. Qu’est-ce qui est dénoncé dans ce texte ? Relevez la
Utilisation des fiches élèves phrase qui le révèle. 6. Que ressent Robinson pour Vendredi à cet
instant ? Lui vient-il en aide ?
Fiche 5 : Les temps du récit, donnée et corrigée en amont de
la séance comme complément d’une leçon de grammaire.
4. Selon Robinson, l’Indien a été choisi pour être sacrifié parce
qu’il est différent du reste du groupe, physiquement (p. 67). 5. « Dans
La confrontation des cultures un groupe d’hommes, celui qui ne ressemble pas aux autres est
toujours détesté » : par cette phrase, le narrateur dénonce le ra-
Questions cisme, préjugé que la civilisation Araucan partage avec la civilisa-
tion anglaise du xviiie siècle, malgré leurs différences. 6. Robinson
1. À quelle autre civilisation Robinson est-il confronté au cha- éprouve de la pitié pour l’Indien fugitif mais, paradoxalement, il ne
pitre 8 ? Comment les Indiens sont-ils décrits ? Quel jugement Ro- lui vient pas en aide car il juge sa propre sécurité primordiale. Est-
binson porte-t-il sur ces nouveaux venus ? 2. Quelles différences ce un manque d’humanité ou de courage ? Aux élèves d’en juger.
majeures opposent les Araucans et les Anglais du xviiie siècle ?
Quelle coutume choque Robinson ? 3. Quels sentiments et réac-
tions éprouve Robinson après leur départ ? Pourquoi, à votre avis ? Un compagnon différent
Questions
7. Vendredi ressemble-t-il, moralement, aux autres Araucans ?
1. Robinson constate l’arrivée sur l’île d’un groupe d’Araucans 8. Qu’apprenons-nous sur son caractère ? En quoi cela annonce-t-
qui se distinguent par leurs caractéristiques physiques (petits, tra- il la suite du roman ? 9. Robinson aide-t-il volontairement le fugi-
pus, un visage aux larges yeux, des cheveux longs), leur tenue ves- tif ? Pour quelles raisons réagit-il ? 10. Quel geste fait Vendredi en
timentaire, leur cruauté et leur violence. On relèvera dans les deux signe de reconnaissance ? Quel type de relation vont alors entrete-
chapitres les différentes informations sur les vêtements, les moyens nir les deux hommes ?
de transport, les armes, la nourriture, les croyances, la justice des
Araucans. Pour Robinson, leur présence sur « son » île représente Éléments de réponse
une menace : il est seul, ils sont quarante. Une étude du passage
7. Vendredi se distingue des autres Araucans en ce qu’il refuse
des pages 44 et 45 et des champs lexicaux employés montrera que,
les coutumes de son peuple, il refuse de se laisser sacrifier sans
du point de vue de Robinson, les Indiens araucans sont des primi-
rien faire, il se rebelle et fuit. 8. Le caractère indépendant de Ven-
tifs et la cérémonie à laquelle ils se livrent paraît particulièrement
dredi annonce la suite du roman car les tentatives de civilisation
barbare et cruelle.
de Robinson vont se révéler infructueuses. Vendredi conservera
2. L’opposition entre les deux civilisations est historique sa liberté d’esprit en dépit de tous les efforts du « gouverneur ».
et date de la conquête espagnole (voir p. 42). Les Araucans ont 9. Robinson aide Vendredi, mais à cause de Tenn qui a dévoilé sa
résisté à la colonisation, ils massacrent et réduisent en esclavage présence. La rencontre entre les deux hommes est donc « acciden-
les envahisseurs. Les « barbares » possèdent un autre langage, des telle ». On peut se demander alors si Robinson est bien un héros.
mœurs et coutumes que Robinson ne comprend pas et la pratique 10. Vendredi se place d’emblée en position de soumission, ce qui
du sacrifice humain le choque profondément. annonce la suite où il deviendra l’esclave de Robinson.
Lecture
synthétique,
Étape II. La construction d’un récit remédiation Séance 6
La construction du récit
Plan d’étude
Robinson, naufragé solitaire
• Supports : L’ensemble du roman de Michel Tournier • La
fiche élève 6, lire et comprendre le roman. 1. Parmi les propositions des élèves formulées à partir du
• Durée : 1 heure 30 à 2 heures. tableau de lecture, on retiendra celles qui marquent l’opposition
entre robinson naufragé solitaire (chapitres 1 à 12) et robinson en
• Objectifs : présence d’un compagnon (chapitres 14 à 34). le chapitre 13, avec
– Dégager l’organisation du texte et son schéma narratif à
l’arrivée de l’indien, marque la transition entre ces deux périodes
partir de l’étude des personnages.
de la vie du naufragé et la fin de sa solitude. il justifie également
– Relever les principales oppositions et les principaux paral-
le titre puisque le lecteur assiste au déplacement du personnage
lélismes de l’histoire.
central, de robinson à vendredi.
– Construire le schéma narratif du récit.
• Déroulement de la séance : Les élèves, en binôme ou en 2. la première partie est essentiellement consacrée à robin-
groupes, ont sous les yeux le roman et le tableau de lecture son, d’abord totalement seul, puis accompagné du chien tenn. on
. Chaque question est suivie d’un temps de réflexion, d’un reprendra, dans les notes de la séance 2, les informations données
échange et d’une rapide synthèse sous la conduite du pro- sur le personnage dans le chapitre 1, avec, en l’absence de portrait
fesseur. Les activités d’expression proposées peuvent être physique, des caractéristiques morales : l’impatience, l’esprit d’en-
rédigées en groupe ou collectivement. Au cours de la mise en treprise et le courage. Dans cette première partie, la connaissance
commun, on sélectionnera les meilleures « trouvailles ». du personnage passe essentiellement par ses actes que l’on peut
distinguer comme suit :
Utilisation des fiches élèves – le courage et l’esprit d’entreprise : il construit l’Évasion pour
tenter de fuir l’île. Après cet échec, il s’organise matériellement :
Fiche 6 : Lire et comprendre le roman, complétée en cours troupeaux, cultures, lutte contre les rats, organise le temps (clep-
de lecture, corrigée en début de séance et exploitée au sydre, mât calendrier), il donne une organisation sociale à l’île (la
cours de l’étude. charte) ;
– les moments de faiblesse, dus au découragement et à la soli-
tude : robinson cherche l’oubli dans la souille, puis au fond de la
grotte où il tente de retrouver son enfance.
Questions 3. l’étude du personnage donne ici l’occasion de s’interroger
sur la notion de héros. une recherche de vocabulaire permettra
1. le roman s’organise en deux grandes parties. lesquelles ?
de dégager que, demi-dieu à l’origine, le héros devient un « per-
Donnez-leur un titre. Quel chapitre permet de passer d’une partie
sonnage légendaire auquel on prête un courage extraordinaire et
à l’autre ?
des exploits remarquables ». le terme désigne ensuite un homme
2. Qui est le personnage principal de la première partie ? Que « digne de l’estime publique, de la gloire, par sa force de carac-
savons-nous de lui avant son arrivée sur l’île ? le narrateur en fait-il tère ». mais certains traits de caractère de robinson (décourage-
le portrait ? Qu’apprenons-nous sur lui et comment ? ment, fuite, souffrance morale et solitude) le font entrer dans le
3. Par quels sentiments passe robinson dans la première par- troisième sens du terme en tant que simple « personnage princi-
tie ? À votre avis, ce personnage est-il un héros ? pal » de cette première partie.
➔ expression écrite
4. Si l’on divise la seconde partie en deux sous-parties, les-
choisissez entre trois et cinq adjectifs parmi ceux qui caracté-
quelles vous paraissent possibles ? Qu’est-ce qui les caractérise ?
risent le mieux robinson dans cette première partie.
Proposez-leur un titre et dites quel événement marque la transi-
À partir de ces adjectifs, rédigez, en un paragraphe, le portrait
tion d’une partie à l’autre.
moral du personnage.
5. comment se comporte robinson en tant que gouverneur
de l’île de Speranza ? n’exagère-t-il pas ? Quel chapitre montre que
vendredi est un esclave soumis ? Pour quelles raisons, à votre avis, Plan d’étude
se soumet-il à l’autorité de son « maître » ? le fait-il en toutes cir-
constances ? Robinson et Vendredi
6. Quel personnage domine la seconde sous-partie ? Qu’est-ce 4. la seconde partie du roman est consacrée à la rencontre
que robinson apprend de lui ? comment évolue-t-il ?
entre robinson et l’indigène qu’il appellera vendredi, et aux rela-
7. bilan : proposez, au brouillon, le schéma narratif du roman. tions complexes qui se tissent entre les deux hommes. À partir du
Lecture
synthétique,
Séance 6 remédiation Étape II. La construction d’un récit
chapitre 19, consacré à l’explosion de la grotte et à la destruction

de l’œuvre de robinson, les rapports s’inversent : vendredi devient
Bilan : la composition du récit
le maître-pédagogue et robinson l’élève-disciple.
7. Événement modificateur : la virginie fait naufrage et robin-
5. Dans la première sous-partie, robinson est un maître exi- son se retrouve seul sur une île déserte et inconnue.
geant et vendredi, un esclave – presque toujours – consentant. – Première étape (péripétie) : robinson apprend à s’organiser
on relèvera p. 69 le premier geste de soumission de vendre- sur l’île, malgré les moments de découragement.
di : « l’indien rescapé inclinait son front jusqu’au sol et cherchait à – rebondissement : robinson sauve un jeune indien du sacri-
tâtons de la main le pied de robinson pour le poser en signe de fice.
soumission sur sa nuque. » – Deuxième étape (péripétie) : Avec son nouveau compagnon
Au départ, robinson se comporte en colonisateur, il tente d’im- qu’il tente de « civiliser », robinson fait de l’île une terre prospère.
poser à son compagnon le modèle de civilisation qu’il connaît et – rebondissement : vendredi, par insouciance, fait exploser la
qu’il a reproduit sur l’île, centré sur le travail, l’organisation, l’effort grotte et détruit l’œuvre de robinson.
et les rituels (ceux du dimanche, par exemple). – troisième étape (péripétie) : vendredi apprend à robinson les
un relevé des énumérations au chapitre 16 (p. 73) et un tableau joies de la vie en accord avec la nature.
des activités quotidiennes de vendredi laisseront apparaître l’im- – rebondissement : l’arrivée du Whitebird bouleverse l’ordre
posante somme de tâches qu’il doit accomplir. établi.
Si vendredi obéit sans se révolter à robinson, en grande partie – Événement de résolution : le navire repart en emmenant
par reconnaissance, il garde néanmoins son espace de liberté et vendredi.
son insouciance naturelle : il aime rire, jouer, paresser, se déguiser, – Situation finale : robinson a choisi de rester sur l’île avec le
ce que robinson assimile à des « bêtises ». jeune mousse en fuite.
une relecture du chapitre 18 permettra de relever les éléments
de l’univers de vendredi et, à travers leur étude, à distinguer les
grands traits de son caractère (insouciance, fantaisie, astuce, pa- L’action du récit
resse, goût du jeu…). on constatera que ce caractère s’oppose en l’action, dans un récit, progresse suivant une succession d’évé-
tout point à celui de son maître. nements, de péripéties, de renversements et de rebondissements
➔ Expression orale qui transforment la situation initiale des personnages en une nou-
À partir du texte, complétez le tableau suivant : velle situation grâce à des éléments déclencheurs.
« bêtises » de vendredi conséquences de ces bêtises
choisissez une de ces « bêtises » et imaginez puis rédigez, au

brouillon :
– les reproches que robinson fait à vendredi après l’avoir dé-
couverte ;
– les justifications de vendredi et ses propres reproches sur les
contraintes que robinson lui impose.
À partir de vos notes, vous improviserez ensuite, à l’oral, la dis-
pute entre les deux personnages.
6. Avec l’explosion de la grotte et la disparition de la civilisation
recréée par robinson, vendredi retrouve sa liberté et robinson fait
l’apprentissage de la sienne. on notera l’inversion des rôles qui jus-
tifie le titre du roman : c’est l’Araucan qui mène désormais le jeu.
robinson apprend de l’indien à vivre en harmonie avec la na-
ture, il apprend également :
– à manger autrement (chap. 22) ; à utiliser les objets pour
s’amuser (chap. 25) ; à découvrir la poésie des mots et des choses
(chap. 26) ; à s’exprimer autrement (chap. 27) ; à conformer ses actes
à une finalité ludique (faire des feux d’artifice avec la poudre)…
on remarquera que, pour robinson aussi, la destruction de son
œuvre représente une forme de libération. une relecture du cha-
pitre 21 permettra de faire la liste des transformations physiques de
robinson et de s’interroger sur leurs conséquences morales.
➔ À partir des informations du chapitre 21 et en vous aidant des
illustrations, proposez le portrait physique et moral de robinson :
– avant l’explosion de la grotte ; « Robinson Crusoé étonné de découvrir l’empreinte d’un
– après quelques mois de « vie sauvage ». pied nu sur la plage », gravure de Wal Paquet, XIXe siècle.
Synthèse,
étude de
Étape II. La construction d’un récit la langue Séance 7
Chronologie et rythme du récit

dance de l’Amérique, de 1775 à 1782, p. 155, le début du commerce
triangulaire et de la traite des Noirs, p. 157 ; une allusion à Benjamin
Franklin, p. 63. Leur fonction est d’inscrire le roman dans l’histoire
• Durée : 1 heure à 1 heure 30. du xviiie siècle en lui donnant un cadre.
• Objectifs :
– Voir ou revoir le temps dans la fiction. 2. Le temps de Robinson
– Repérer les indicateurs temporels qui structurent le récit.
Robinson est né le 19 décembre 1737 (p. 40). Lors de l’arrivée
– Acquérir ou réviser certaines notions de narratologie.
du Whitebird : il a 50 ans (p. 155), il est donc resté « vingt-huit ans,
• Déroulement de la séance : Chaque question sera pré- deux mois et vingt-deux jours » sur l’île (p. 154).
parée en travail de groupes, livre et tableau de lecture en À ce temps « objectif », des calendriers, s’oppose la perception
main. que Robinson a de la durée écoulée : « Il ne pouvait imaginer qu’il
soit depuis si longtemps dans l’île ! », sentiment que le lecteur par-
Utilisation des fiches élèves tage. Dans le tableau de lecture, il n’y a que très peu de repères
temporels précis.
Fiche 7 : L’expression du temps, préparée et corrigée en
amont de la séance.
3. Le temps au quotidien
Contrairement à Robinson, le temps qui s’écoule ne pose pas
problème à Vendredi. Robinson est attaché à la civilisation où la
Questions mesure du temps est essentielle. Il imagine donc une clepsydre
et un mât calendrier pour se repérer et mesurer l’écoulement du
1. Le roman comporte-t-il des références à l’Histoire (dates et temps. Mais ces mesures n’ont qu’une efficacité relative, le calen-
événements historiques). Si oui, lesquelles ? Les données histo- drier débute au 1000e jour de son arrivée sur l’île, mais ce n’est
riques sont-elles nombreuses dans ce roman ? Où sont-elles prin- qu’une estimation, et il arrête la clepsydre lorsqu’il se rend dans la
cipalement placées ? Quelle est leur fonction ? grotte. Après l’explosion et la perte de tout repère, Robinson s’ac-
2. Quand Robinson est-il né ? Quel âge a-t-il à l’arrivée du Whi- commode de la situation, le temps ne fait plus problème.
tebird ? Combien de temps Robinson est-il resté sur l’île ? Quel sen-
timent éprouve-t-il sur le temps écoulé (chapitre 34) ? Pourquoi, à
4. Le déroulement de l’histoire
votre avis ?
3. Vendredi est-il soucieux du temps qui passe ? Quels systèmes Dans le tableau de lecture, les indicateurs chronologiques,
Robinson met-il en place pour mesurer le temps ? Pour quelles rai- même peu précis, permettent de situer les événements les uns
sons le fait-il ? Quelle est, à votre avis, l’efficacité de ces mesures ? par rapport aux autres dans un ordre globalement chronologique.
Ce sont les actions et les événements qui ponctuent le séjour de
4. Le déroulement du roman est-il chronologique ? Justifiez Robinson sur l’île qui deviennent les véritables points de repère,
votre réponse. ainsi, la construction de l’Évasion, le rythme des cultures, la pre-
5. Le rythme du récit : combien de temps s’est écoulé entre la mière apparition des Araucans, l’arrivée de Vendredi, l’explosion de
fin du chapitre 1 et le début du chapitre 2 ? Comment nomme-t-on la grotte…
ce procédé ?
Repérez, dans le début du roman, un passage où la durée de 5. Le rythme du récit
la narration correspond à la durée de l’histoire. Repérez, au cha-
pitre 12, un passage où la durée de la narration est nettement plus – La fin de la nuit de tempête et une partie de la matinée
courte que la durée de l’histoire. Repérez, dans le roman, un retour s’écoulent entre les deux chapitres, durant lesquelles Robinson
en arrière. était inconscient. Le récit n’en tient pas compte, c’est une ellipse.
– Le chapitre 2, où les actes de Robinson sont racontés en
« temps réel », est une scène.
Éléments de réponse – Les premières lignes du chapitre 12 présentent un « résumé »
des différentes actions de Robinson, c’est un sommaire.
1. Le roman dans l’Histoire – Page 59, Robinson revoit une scène de son enfance. C’est le
procédé de l’analepse ou retour en arrière.
Les dates relevées dans l’œuvre sont principalement placées au
début et à la fin du roman. Aucune date précise ne ponctue la nar-
ration car Robinson n’a bientôt plus de repères. Les données histo-
riques sont peu nombreuses : une allusion à la guerre d’Indépen-
Lecture
cursive,
Séance 8 synthèse Étape II. La construction d’un récit
À l’école de Vendredi
2. Un autre usage des choses
Descriptif de la séance À Robinson, qui ne considérait jusqu’à présent que les choses
que comme des biens matériels à conserver ou à exploiter, Ven-
• Durée : 1 heure. dredi apprend une autre relation, essentiellement ludique. On fera
• Objectifs : comparer dans le roman :
– Interroger un texte long. – comment les deux hommes se débarrassent de leurs vête-
– Apprendre à rechercher toutes les informations en rapport ments / comment Robinson, dans la première partie, se « dégui-
avec un thème donné et à en faire la synthèse. sait » en gouverneur ;
• Déroulement de la séance : les élèves, répartis en groupes, – comment Vendredi prend plaisir à détruire les objets (p. 97),
travaillent sur une des questions. La confrontation des en contraste avec la façon dont Robinson les avait recueillis et
réponses permettra d’approfondir et de faire, par écrit, une transportés dans la grotte (chap. 4) ;
rapide synthèse. – comment ils font tous deux un usage ludique de la poudre
(p. 116), jusqu’à présent jalousement gardée par Robinson pour les
défendre des intrus éventuels.
Utilisation des fiches élèves À la notion d’utilité, Vendredi substitue donc celle de plaisir
Fiche 8 : Décrire : des mots aux images, pour compléter la (son arc ne vise pas à tuer, mais à décrocher des flèches qui volent
séance. le plus loin possible). Mais il n’en garde pas moins un certain esprit
pratique : il fabrique des bolas, par exemple, une arme efficace.
3. Un autre usage des mots

Questions On étudiera plus particulièrement les passages suivants :
– le chapitre 23 où Robinson et Vendredi évitent la dispute et
1. La perte de ses biens, après l’explosion, désespère-t-elle
règlent leurs différents par mannequins interposés. La théâtralisa-
Robinson ? Pourquoi ? Comment évoluent les rapports entre les
tion de leurs rapports permet de dire les choses – s’adresser direc-
deux hommes ?
tement à l’autre, et joue un rôle de catharsis ;
2. Quel usage des objets provenant de La Virginie Vendredi – le chapitre 24 : en inversant les rôles pour revivre les épisodes
apprend-il à Robinson ? clés de leur passé, Robinson et Vendredi dépassent le rapport
3. Quels autres types de communication emploient Robinson maître-esclave qui avait empoisonné leur relation ;
et Vendredi ? Que leur apportent-ils ? – le chapitre 27 : l’arrivée des perroquets sur l’île les incite à
trouver un autre mode de communication silencieuse, fondé sur
4. Quel rapport avec les animaux Robinson entretenait-il avec
une entente profonde.
les animaux avant l’explosion ? Quels rapports entretient Vendredi
Tous ces exemples de communication indirecte permettent
avec les bêtes de l’île ?
aux deux hommes de régler leurs différends, d’exercer leur liberté
et d’évoluer vers un nouveau rapport d’égalité.
4. Un autre rapport avec les animaux
1. Un autre usage de la liberté
Robinson seul sur l’île ne connaissait que deux types d’ani-
La perte de ses biens ne désespère pas Robinson, pas plus que maux : les « nuisibles », comme les vautours et les rats qui lui ins-
l’échec de sa tentative de coloniser l’île puisque les deux compa- piraient effroi et dégoût, qu’il chassait et exterminait, et les bêtes
gnons, au fil du temps, étaient dans une situation sans issue : « la « utiles », comme les chèvres, ou Tenn, qui étaient protégées. Ven-
vérité, c’est qu’ils s’ennuyaient tous les trois » (p. 78). Robinson finit dredi entretient un rapport plus complexe avec les animaux de l’île :
par s’avouer que : « il en avait assez depuis longtemps de cette – ceux qui permettent de se nourrir (serpent, vers, tortue…) ;
organisation ennuyeuse et tracassière » (pp. 97-98). La destruction – ceux qui représentent une compagnie (Tenn, le bébé vautour,
des biens matériels va faire évoluer du tout au tout les rapports la chevrette Anda) ;
entre les deux hommes, le rapport maître-esclave n’ayant plus lieu – ceux dont on peut utiliser une fonction naturelle (Tenn qui lui
d’être : « Maintenant, ils étaient libres tous les deux », « et [Robinson] sert de couverture, les fourmis nettoyeuses d’ossements…) ;
comprenait que ce serait désormais Vendredi qui mènerait le jeu » – ceux qu’il considère comme des rivaux : les boucs sauvages
(p. 98). avec lesquels il joue à lutter, et plus précisément Andoar.
Étude de
Étape III. Ouverture vers la poésie et l’imagination la langue Séance 9
La poésie des mots

de la croûte. » Transformez cette image afin de faire disparaître le
terme de comparaison. L’image garde-t-elle un sens ? Quelle nou-
velle figure obtenez-vous ?
• Supports : Chapitre 12, pp. 56-60, chapitre 26, pp. 118-122. Speranza était un immense gâteau et Robinson la petite fève
cachée au fond de la croûte.
• Durée : 1 heure. Dans cette figure, le lien qui permet d’établir la ressemblance
• Objectifs : est absent, la ressemblance entre comparant et comparé reste
– Repérer les comparaisons et métaphores. sous-entendue. C’est une métaphore.
– Différencier la métaphore et la comparaison.
– Comprendre la construction d’une métaphore. 3. Lisez les exemples suivants et dégagez leurs points com-
muns. Où est le lien qui permet d’établir la ressemblance ?
• Déroulement de la séance : Les élèves, répartis en groupes a. Le temps a la durée d’un éclair.
ou en binômes, effectuent les recherches dans le texte. Une
b. La grotte, une sorte de niche tiède.
synthèse collective suit la correction.
c. L’explosion dégage un torrent de flammes et de fumée.
La métaphore n’utilise pas de mot pour introduire la comparai-
Utilisation des fiches élèves son. Elle crée la surprise chez le lecteur en rapprochant des images
inattendues.
Fiche 9 : Naufragé solitaire, proposée à l’issue de la séance.
4. Créez trois métaphores en utilisant les éléments suivants :
a. Un ciel étoilé.
b. Un paysage vu du ciel.
Comparaison et métaphore c. Une colonne de fourmis.
La comparaison et la métaphore sont deux images. Elles éta-

blissent un lien de ressemblance, souvent poétique, entre un pre-
mier élément appelé comparé et un second élément appelé com-
Identifier les images
parant. 5. Lisez le chapitre 26 (p. 119).
a. Que représente pour Vendredi le papillon qu’il aperçoit ?
La comparaison (Une marguerite.)
b. Quels sont les points communs ? (« une tache blanche qui
1. Relevez, dans le chapitre, les comparaisons. Soulignez le lien
palpitait dans l’herbe ».)
qui permet d’établir le lien de ressemblance et expliquez les points
c. Quelle figure de style emploie-t-il ? (Une métaphore.)
communs entre le comparé et le comparant.
d. Relevez la phrase que Vendredi énonce pour expliquer ce
Relevé :
qu’il a compris en voyant le papillon. (« un papillon blanc, c’est une
a. Vingt-quatre heures avaient passé comme un rêve (Le temps
marguerite qui vole ».)
a passé si vite que Robinson le ressent comme une illusion).
e. Quelle expansion comporte la définition ? (Une proposition
b. Les parois du boyau étaient lisses comme de la chair (La sen-
subordonnée relative.)
sation tactile est la même).
f. Relevez, dans le chapitre, deux autres métaphores. (« est-ce
c. Il glissa lentement mais régulièrement comme une gre-
que la lune est le galet du ciel ou est-ce ce petit galet qui est la lune
nouille dans le gosier du serpent qui l’avale.
du sable », « la pluie, c’est le grand chagrin de l’île ».)
d. Il se croyait dans les bras de sa mère qui le berçait en chan-
g. En quoi consiste le « portrait araucan en cinq touches ? (les
tonnant. (Les deux sensations de bien-être sont identiques).
différentes métaphores donnent une image du mot à retrouver.)
e. Robinson la revoyait comme un arbre pliant sous le poids de
tous ses fruits. 6. Voici un portrait araucan en cinq touches. Retrouvez de quoi
Dans la comparaison, un terme comparatif est présent dans il s’agit :
l’énoncé. Ce terme comparatif peut être : comme, tel, même, pareil, C’est un ruban argenté, c’est un frémissement dans les arbres,
semblable, ainsi que, mieux que, plus que, sembler, ressembler, ain- c’est une couleuvre qui se glisse dans l’herbe, c’est une paresseuse
si que les divers comparatifs de supériorité ou d’infériorité (plus… dans son lit, c’est la force du moulin. Qui est-ce ? (la rivière)
que, moins… que), etc.
7. Rédigez votre propre portrait en choisissant cinq objets aux-
quels vous vous comparerez : « Si j’étais une plante, un animal, un
La métaphore fruit, un arbre, un roman, une chanson, un film… »
2. Observez :
« Il semblait à Robinson que toute l’île de Speranza était un im-
mense gâteau et qu’il était lui-même la petite fève cachée au fond
Lecture
Séance 10 analytique Étape III. Ouverture vers la poésie et l’imagination
De Vendredi à Dimanche
garde son calme (« Robinson était peut-être ému, mais il n’en laissa
rien paraître ») et poursuit sa toilette. Est-il devenu indifférent à
cette civilisation à laquelle il était tant attaché au cours de la pre-
• Supports : Chapitres 34 et 35 (pp. 151 à 168). mière partie ? Il ne s’émeut qu’en reconnaissant le drapeau de son
pays (p. 152).
• Durée : 1 heure.
• Objectifs : 2. La première information qu’il obtient est la date, ce qui le
– Étudier le dénouement. perturbe car, à vivre en dehors du calendrier, il a perdu la notion
– Comprendre la logique de ce dénouement. du temps passé sur l’île. La révélation des vingt-huit années s’ac-
– S’interroger sur le sens du roman. compagne de celle, plus douloureuse encore pour lui, de son âge
véritable qui ne correspond pas à son ressenti (« grâce à la vie libre
• Déroulement de la séance : Au fil des questions, qui
et heureuse qu’il menait à Speranza… il se sentait de plus en plus
constituent les principaux axes d’une lecture analytique des
jeune »).
deux chapitres, les élèves sont amenés à interroger le texte
Les nouveaux arrivants lui apprennent également qu’une
et à construire le sens du roman.
guerre a opposé l’Angleterre aux colonies anglaises de l’Amérique
du Nord, lui racontent des batailles et lui résument les principes
Utilisation des fiches élèves de la traite des Noirs. Ces conduites sont en contradiction avec les
principes humanistes que Robinson s’est forgés dans sa solitude et
Fiche 10 : Imaginer un nouveau chapitre, proposée à l’issue
au contact de Vendredi.
de la séance.
3. Les nouveaux venus saccagent les ressources de l’île,
se battent pour l’or de La Virginie, maltraitent le petit mousse,
conduites barbares que Robinson ne comprend plus, même
Plan de réflexion s’il s’efforce à la tolérance et à ne pas les juger. Robinson prend
conscience qu’il n’appartient plus au monde de ces « brutes avi-
1. Comment Robinson réagit-il à l’arrivée de la goélette ? nées » (voir p. 161). « Le Whitebird et ses hommes avaient apporté
le désordre et la destruction dans l’île heureuse où il avait mené
2. Quelles informations le troublent ou le perturbent ?
une vie idéale avec Vendredi » (p. 162).
3. Comment Robinson juge-t-il les nouveaux venus ? Pour-
quoi ? ➔ Questions de débat
4. Quel est l’effet de l’arrivée du Whitebird sur Vendredi ? En
• En quoi l’attitude de Robinson face à la civilisation a-t-elle
changé depuis le début du roman ? (Il en perçoit aujourd’hui les
quoi sa réaction diffère-t-elle de celle de Robinson ?
travers : guerres, violence, barbarie…)
5. Comment Vendredi se comporte-t-il à l’égard des nouveaux • Qui a favorisé ce changement ? (Vendredi, principalement.)
venus ? Pourquoi ? En quoi son attitude laisse-t-elle présager le • Qu’a appris Robinson ? (Il lui a appris la tolérance, le respect
dénouement ? des différences et la « vie sauvage ».)
6. Vendredi trahit-il son compagnon en quittant l’île ?
• Quel homme est-il devenu ? (Il a appris à apprécier la solitude,
il a évolué vers une certaine sagesse.)
7. Quels sentiments éprouve Robinson après le départ de Ven-
dredi ? Comment réagit-il ? Deux réactions opposées
8. Pour quelles raisons, à votre avis, l’auteur fait-il intervenir un 4. Si Robinson garde son calme et sa circonspection, Vendredi
nouveau personnage ? ne cache pas son excitation et sa curiosité à l’arrivée du White-
9. Dans le Robinson de Daniel Defoe, Robinson choisit de quit- bird. Il se réjouit de la nouveauté qu’apportent les étrangers sans
ter l’île. Pour quelles raisons, à votre avis, Michel Tournier a-t-il ima- prendre conscience de leurs mœurs brutales. Il ne perçoit pas non
giné une fin différente ? plus l’écart entre sa vie simple et tranquille avec Robinson et la vie
aventureuse et dangereuse des marins.
Dans les débuts de sa vie avec Robinson, il a appris à appré-
Éléments de réponse cier certains aspects de la civilisation, mais sa simplicité naturelle
l’empêche d’en percevoir les dangers. Le contraste entre la fébrilité
de Vendredi et les craintes de Robinson laisse apprécier l’évolution
Le retour de la civilisation perdue
du naufragé depuis son arrivée sur l’île.
1. L’arrivée de la goélette surprend Robinson dans son rituel 5. Vendredi « s’empresse… au service des matelots », il monte
matinal. Loin de s’affoler comme lors des précédentes alertes, il à bord avant Robinson, se fait adopter par l’équipage et « parais-
Étude de
Étape III. Ouverture vers la poésie et l’imagination la langue Séance 10
sait connaître le navire comme s’il y était né ». Il se laisse griser par

« ce beau voilier, svelte, léger et blanc ». Vendredi semble déjà avoir
dans l’idée de partir avec le navire. On demandera aux élèves de
démontrer en quoi son départ est, de sa part, une réaction logique.
6. À bord du Whitebird, Vendredi ne tient plus compte de
Robinson qu’il semble oublier totalement, tout accaparé par la
nouvelle vie qu’il découvre. Trahit-il son compagnon ? La question
reste ouverte. Son départ représente la suite logique de l’entre-
prise de civilisation que Robinson a instaurée dans la première
partie. S’il choisit les étrangers, c’est que Robinson lui a appris à
apprécier leur vie. Mais son indifférence envers celui avec lequel il
a vécu de longues années peut étonner le lecteur.
➔ Questions de débat
Quel va être, à votre avis, le sort du jeune Araucan ? (Dans un
contexte de traite des Noirs et connaissant la brutalité de l’équi-
page, Robinson ne présage pas pour Vendredi un avenir heureux,
voir p. 165.)
Une fin ouverte

7. « Robinson était accablé de douleur. » La perte de son com-
pagnon l’affecte plus que toutes les épreuves qu’il a pu traverser
jusque-là (« il pleura toutes les larmes de son corps »). Son choix de
rester sur l’île incluait Vendredi – à qui il n’avait d’ailleurs pas pris la
peine de demander son avis. Son accablement le pousse à décider
de retrouver le fond de la grotte pour s’y laisser mourir.
8. L’apparition du petit mousse permet d’éviter une issue tra-
gique (Robinson se laissant mourir de chagrin) au profit d’une
fin ouverte : avec un nouveau compagnon, Robinson va devoir
s’adapter et à nouveau évoluer. L’aventure du naufragé sur Spe-
ranza prend un nouveau départ.
9. Le Robinson de Daniel Defoe entreprend de coloniser l’île dé-
serte sur laquelle il a échoué, en compagnie de Vendredi. Les deux
récits divergent à partir de l’explosion de la grotte et du retour à
la vie sauvage dans le récit de Michel Tournier. On demandera aux
élèves de démontrer en quoi les décisions différentes sont dans la
logique des deux personnages : le Robinson de Tournier étant plus
réfléchi, plus nostalgique et attaché aux nouvelles valeurs qu’il a
découvertes, celui de Defoe étant davantage porté sur l’action.
➔ Questions de débat
Avec l’apparition du petit mousse, quelles hypothèses peut-on
faire sur la suite de l’histoire ? On notera les premières suggestions « Robinson Crusoé sauvés par un bateau », illustration
des élèves avant de leur proposer la fiche élève 10. de Pierre Noury.
Expression
écrite
Séance 11 et orale Étape III. Ouverture vers la poésie et l’imagination
Jouer aux aventuriers

la finalité du jeu est, au terme d’un parcours déterminé par les
dés, d’amener les élèves à faire vivre oralement de courts épisodes
narratifs après avoir défini les contraintes (récit au passé ou au pré-
• Durée : Par séance de 1 heure 30. sent, à la première ou à la troisième personne, récit d’épisodes du
roman ou invention de nouvelles péripéties).
• Objectifs :
– Inventer des jeux littéraires impliquant une production
écrite et diverses activités orales.
– Mémoriser l’ensemble d’une trame narrative.
Un jeu de cartes
– Stimuler l’imagination des élèves. vous pouvez aussi réaliser un jeu de cartes qui permette d’im-
– Favoriser le travail en équipes. proviser une aventure à partir des éléments puisés dans divers
• Déroulement de la séance : Les activités proposées, à romans : vous en trouverez la description dans la fiche en ligne .
la fois ludiques, créatives et récréatives, se déroulent par
séquence : une première phase est consacrée à l’invention
et la réalisation du jeu ; la seconde, en fin de séquence, Le jeu des portraits
consiste à utiliser le jeu dans le cadre de la classe.
1. voici un portrait Araucan en cinq touches. retrouvez de
quoi il s’agit : « c’est un ruban argenté, c’est un frémissement dans
les arbres, c’est une couleuvre qui se glisse dans son lit, c’est la
Un jeu de l’oie force du moulin. Qui est-ce ? » (la rivière.)
2. rédigez votre propre portrait en choisissant cinq objets aux-
en vous inspirant des principes du jeu de l’oie, inventez un par-
quels vous vous comparerez. « Si j’étais une plante, un animal, un
cours dans lequel vous ferez vivre les personnages et les épisodes
fruit, un arbre, un roman, une chanson, un film »
de vendredi ou la vie sauvage.
3. choisissez une personne célèbre, un personnage histo-
Les principes rique, un héros de film ou de roman. Faites son « portrait en cinq
touches » que vos camarades devront deviner.
1. le jeu devra prendre appui sur la trame narrative du roman
étudié.
2. chaque joueur ou groupe participera à la chasse au trésor
qui sera remportée par celui qui atteindra le premier la case 63.
3. le parcours mis en place vise à faire improviser oralement
par les joueurs de courts épisodes narratifs.
Le parcours
les élèves réaliseront un tapis de jeu cartonné comportant 63
cases, chacune correspondant à un élément du roman de michel
tournier : un lieu (plage, maison de robinson, grotte…), person-
nages (robinson, vendredi, tenn, Dimanche, le capitaine de la
virginie…), un événement (naufrage, réveil, arrivée des Araucans,
explosion de la grotte…) ou une situation (dans la souille, dans le
hamac de vendredi, au travail…).
trois types de cases seront mises en place : des cases « neutres »
qui ne modifient pas le sens du jeu ; des cases « bonus/malus » qui
feront avancer ou reculer le joueur ; des cases « prison » qui oblige-
ront le joueur à improviser oralement une courte histoire pour se
délivrer.
La règle du jeu
elle sera discutée, puis rédigée par les élèves au cours d’une Illustrations pour Robinson Crusoé, imagerie
séance d’expression écrite. d’Épinal, XIXe siècle.
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Voyages et aventures
Vocabulaire, repères
ÉTAPE 1. Repères géographiques

1. Dites sur quel continent se trouvent les pays suivants et 3. Quel pays a quitté La Virginie ? Vers quel pays le navire
précisez s’il s’agit de l’hémisphère nord ou sud. fait-il route ? Repérez son itinéraire sur une carte.
chili : ......................................................................................................... ............................................................................................... . . . . . . . . . .
russie : ...................................................................................................... ............................................................................................... . . . . . . . . . .
chine : ....................................................................................................... ............................................................................................... . . . . . . . . . .
royaume-uni : ........................................................................................
4. En vue de quel archipel La Virginie fait-elle naufrage ?
inde : .........................................................................................................
Qu’est-ce qu’un archipel ? Citez, en les repérant sur une
canada : ................................................................................................... carte, un autre archipel. Quel pays est formé par un
malaisie : .................................................................................................. archipel ?
............................................................................................... . . . . . . . . . .
2. Quelle est la ville natale de Robinson ? Dans quel pays se
............................................................................................... . . . . . . . . . .
trouve-t-elle ? Sur quel continent ?
. . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . ......................................................................... ............................................................................................... . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . ......................................................................... ............................................................................................... . . . . . . . . . .
ÉTAPE 2. Vocabulaire
1. Robinson voyage sur l’eau. En vous aidant d’un 2. Dans la liste suivante, distinguez les embarcations et
dictionnaire, quelles différences faites-vous entre les les parties d’une embarcation. Vous chercherez le sens
embarcations suivantes : des mots que vous ne connaissez pas dans un dictionnaire.
– une galiote : ......................................................................................... goélette – étrave – hauban – vergue – voilier – tribord – trois-
mâts – bâbord – foc – hunier – perroquet – drisse – caravelle.
. . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . .........................................................................
embarcations : .................................................................... . . . . . . . . . .
– un chalutier : . . . . . ........................................................................
............................................................................................... . . . . . . . . . .
. . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .........................................................................
Parties : ................................................................................. . . . . . . . . . .
– une pirogue : . . . . . ........................................................................
............................................................................................... . . . . . . . . . .
. . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .........................................................................
– une yole : . . . . . . . . . . . ........................................................................ 3. À quoi servent, dans la marine, les instruments suivants ?
. . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . .........................................................................
un sextant : .......................................................................... . . . . . . . . . .
............................................................................................... . . . . . . . . . .
– un cargo : . . . . . . . . . . . .........................................................................
une longue-vue : ................................................................ . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . .........................................................................
............................................................................................... . . . . . . . . . .
– une péniche : . . . . . ........................................................................
un compas : ......................................................................... . . . . . . . . . .
. . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .........................................................................
............................................................................................... . . . . . . . . . .
– une frégate : . . . . . . ........................................................................
un anémomètre : ................................................................ . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . ......................................................................... ............................................................................................... . . . . . . . . . .
– un paquebot : . . . . ......................................................................... un baromètre : .................................................................... . . . . . . . . . .
. . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ......................................................................... ............................................................................................... . . . . . . . . . .
Soulignez deux bâtiments anciens qui n’existent plus une navisphère : ................................................................. . . . . . . . . . .
aujourd’hui que dans les musées. ............................................................................................... . . . . . . . . . .
novembre 2012 vendredi ou la vie sauvage De michel tournier CAHIER NRP COLLÈGE 17
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Un naufrage, deux versions
Lecture comparée
Support
Robinson dans la tempête
Toute la nuit, le vent souffla avec une extrême violence, et le jour commençait à poindre quand un de nos
gens cria : «Terre ! ». À peine fûmes-nous sortis de la cabine pour voir dans quelle région nous nous trouvions, que
le vaisseau donna contre un banc de sable ; son mouvement cessa tout à coup, les vagues y entrèrent avec tant de
précipitation que nous crûmes notre dernière heure arrivée.
Il n’est pas aisé de se représenter la consternation que l’on éprouve en pareil cas. Nous ne savions contre quelle
terre nous avions été poussés. Était-ce une île, ou un continent ? Était-elle habitée ou déserte ? Et comme la fureur
des vents était encore terrible, nous craignions, à tout moment, que le vaisseau ne se brisât. […]
Heureusement, il y avait à bord une autre embarcation que l’on réussit à mettre à la mer. Nous nous jetâmes
tous dedans, au nombre de onze personnes, recommandant nos âmes à la miséricorde divine, et abandonnant le reste
au courroux des ondes. Car, quoique l’orage eût perdu de sa violence, la mer s’élevait à une hauteur épouvantable
contre les terres.
Nous ramions et dérivions depuis une demi-heure, quand une vague colossale, semblable à une montagne,
s’en vint roulant à notre arrière : c’était nous avertir d’attendre le coup de grâce. En effet, elle fondit sur nous avec
tant de furie qu’elle renversa d’un coup la chaloupe ; à peine nous donna-t-elle le temps d’invoquer le nom de Dieu
par une seule exclamation, car, dans le moment même, nous fûmes tous engloutis. […]
La nouvelle vague qui fondit sur moi me couvrit d’abord d’une masse d’eau de vingt ou trente pieds de
hauteur ; je sentis que j’étais entraîné vers la terre, avec une force et une rapidité incroyables ; en même temps, je
m’aidai en nageant de toutes mes forces. Tout à coup, je me trouvai la tête et les mains à l’air libre, pendant une ou
deux secondes ; j’en fus aussitôt soulagé. […]
Lorsque je fus certain d’avoir pris définitivement pied, je demeurai sans rien faire pendant un moment, tant
pour reprendre haleine que pour attendre que les eaux se fussent définitivement retirées ; puis je courus vers le rivage
aussi vite que possible. […]
Enfin, profitant d’un instant de répit entre deux trombes d’eau, je réussis, d’un nouveau bond, à gagner
définitivement le rivage ; et dès que je fus arrivé, je m’assis, épuisé, sur l’herbe, à l’abri de l’insulte et de la fureur des
eaux. […]
Petit à petit les forces me revinrent, en sorte que, m’étant levé, je m’en fus, marchant au bord de la mer, à la
recherche de mes camarades ; mais je ne tardai pas à me convaincre que tous avaient été noyés. En fait, je n’en revis
jamais un seul par la suite.
Daniel Defoe, Robinson Crusoé, traduction Jacques Brécard, éd. Le Livre de Poche Jeunesse, 2008.
ÉTAPE 1. Lecture comparée
1. Qui est le narrateur ? 3. Quel est le temps des verbes ?
Michel Tournier Michel Tournier
Daniel Defoe Daniel Defoe
2. Quel est le type de récit ? 4. Quelle est la durée de la tempête ?
Michel Tournier Michel Tournier
Daniel Defoe Daniel Defoe
NA704845 18 CAHIER NRP COLLÈGE MICHEL TOURNIER, VENDREDI OU LA VIE SAUVAGE NOVEMBRE 2012
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5. Quel est le déroulement de l’action ?
Michel Tournier Daniel Defoe
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. . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . .......................................................................... ................................................................................................. . . . . . .
6. Répondez au brouillon aux questions suivantes :

a. Le premier chapitre de Vendredi ou la Vie sauvage contient-il des indications d’émotions ou de sentiments ressentis par les
personnages ?
b. Quels sont les sentiments exprimés dans le récit de Defoe ?
c. Dans quel texte la tempête apparaît-elle la plus impressionnante ? Pourquoi, à votre avis ?
d. Quel est, selon vous, le texte le plus efficace pour décrire l’horreur et l’affolement ? Pourquoi ?
ÉTAPE 2. À vos plumes !

Réécrivez le début du chapitre 2 de Vendredi ou la Vie sauvage (p. 11) en remplaçant Robinson par « je ». Vous ferez les
modifications nécessaires et vous introduirez dans le récit les sensations et sentiments que peut éprouver le narrateur.
. . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . ................................................................................................................................................................................... . . . . . . . . . .
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NOVEMBRE 2012 MICHEL TOURNIER, VENDREDI OU LA VIE SAUVAGE CAHIER NRP COLLÈGE 19
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Le journal d’un naufragé
Vocabulaire, expression
Support
30 septembre 1659
Moi, pauvre misérable Robinson Crusoé, après avoir fait naufrage au large durant cette horrible tempête, tout l’équipage
étant noyé, moi-même étant à demi-mort, j’abordai à cette île infortunée, que je nommai l’Île du désespoir.
. . . . . . . . . . . . . ..................................... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . ..................................... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . ..................................... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . .
Je passai tout le reste du jour à m’affliger de l’état affreux où j’étais réduit : sans nourriture, sans demeure, sans
vêtements, sans armes, sans lieu de refuge, sans aucune espèce de secours, je ne voyais rien devant moi que la mort, soit que je
dusse être dévoré par les bêtes ou tué par les sauvages, ou que je dusse périr de faim. À la brune, je montai sur un arbre, de peur
des animaux féroces, et je dormis profondément, quoiqu’il plût toute la nuit.
Daniel Defoe, Robinson Crusoé, traduction de Petrus Borel.
ÉTAPE 1. Observation
Lisez attentivement cet extrait de Robinson Crusoé et répondez aux questions suivantes :
1. À quel chapitre de Vendredi correspond cet épisode ? 4. Relevez une énumération dans le texte. Quel est l’effet
Le ton est-il le même ? produit ?
. . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . ......................................................................... ............................................................................................... . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . ......................................................................... ............................................................................................... . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . ......................................................................... ............................................................................................... . . . . . . . . . .
2. De quel type de récit s’agit-il ici ? Justifiez votre réponse. 5. Quel nom le Robinson de Daniel Defoe donne-t-il à
. . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . ......................................................................... son île ? Et le Robinson de Michel Tournier ? En quoi ces
. . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . ......................................................................... noms nous renseignent-ils sur l’état d’esprit des deux
personnages ?
3. Relevez un complément de temps et un complément ............................................................................................... . . . . . . . . . .
de lieu dont vous préciserez la nature et la valeur. Relevez ............................................................................................... . . . . . . . . . .

ensuite un complément de manière. Quelle précision ............................................................................................... . . . . . . . . . .
apporte-t-il ?
............................................................................................... . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . .........................................................................
............................................................................................... . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . .........................................................................
............................................................................................... . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . .........................................................................
. . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . ......................................................................... 6. Enrichissez ce texte avec une courte description que

. . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . ......................................................................... vous rédigerez sur les pointillés.
ÉTAPE 2. À vos plumes !
Choisissez un épisode de la première partie de Vendredi ou la Vie sauvage et réécrivez-le sous la forme d’un extrait
de journal tenu par Robinson. N’oubliez pas les précisions de lieu de temps et de manière. Vous veillerez également
à exprimer les émotions et sentiments ressentis par le narrateur.
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Sensations, émotions et sentiments
Vocabulaire
ÉTAPE 1. Émotions et sensations
1. Dans un dictionnaire, cherchez l’étymologie du mot 3. Sur une feuille à part, classez les mots suivants selon
émotion. Quel est son sens ? qu’ils désignent des émotions ou des sensations.
. . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . ......................................................................... humide – affolé – bouleversé – brûlant – douloureux – fier
. . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . .........................................................................
– ébloui – invisible – inquiet – lisse – heureux – nauséeux –
triste.
. . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . .........................................................................
............................................................................................... . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . .........................................................................
............................................................................................... . . . . . . . . . .
2. Quelle différence faites-vous entre une émotion et une 4. Dans le chapitre 2, p. 11, relevez les premières
sensation ? Entre une émotion et un sentiment ? sensations qu’éprouve Robinson lorsqu’il reprend
. . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . .........................................................................
conscience après le naufrage.
. . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . ......................................................................... ............................................................................................... . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . ......................................................................... ............................................................................................... . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . ......................................................................... ............................................................................................... . . . . . . . . . .
ÉTAPE 2. Émotions et sentiments
1. Dans la liste suivante, soulignez les émotions qui 5. Complétez à chacune des phrases suivantes par une fin
animent Robinson durant la construction de l’Évasion : logique qui correspond à l’histoire.
calme – fièvre – surprise – dégoût – impatience – affolement – a. robinson est bouleversé ............................................... . . . . . . . . . .
agitation – enthousiasme – trouble – désarroi – plaisir.
b. robinson s’étonne ......................................................... . . . . . . . . . .
2. Au chapitre 10, Robinson se rend compte qu’il ne sait c. il regrette ......................................................................... . . . . . . . . . .

plus sourire. Quelle émotion a-t-il perdue ? Comment la d. il redoute ........................................................................ . . . . . . . . . .
retrouve-t-il ?
e. il se montre satisfait ....................................................... . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . .........................................................................
f. il déplore .......................................................................... . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . .........................................................................
. . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . .........................................................................
6. À la place de Robinson, quels émotions ou sentiments
éprouveriez-vous dans les situations suivantes ? Relevez,
3. Quel(s) sentiment(s) domine(nt) Robinson après dans la liste suivante, les termes qui correspondent à
le passage des Indiens sur l’île ? Quelles en sont les chaque événement.
conséquences ? irritation – désarroi – joie – incompréhension – fierté –
désespoir – indifférence – peur – bonheur – satisfaction –
. . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . .........................................................................
étonnement.
. . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . .........................................................................
a. les retrouvailles avec tenn : .......................................... . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . ......................................................................... b. l’apparition des vautours : ............................................ . . . . . . . . . .
c. l’échec de l’Évasion : ....................................................... . . . . . . . . . .
4. Au fond de la grotte, Robinson éprouve-t-il des
sensations ? des émotions ? des sentiments ? Si oui, d. la première récolte : ...................................................... . . . . . . . . . .
lesquels ? e. l’arrivée des indiens : ..................................................... . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . ......................................................................... f. l’approche du Whitebird : ............................................... . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . ......................................................................... g. les retrouvailles avec ses compatriotes : ..................... . . . . . . . . . .

. . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . ......................................................................... h. la disparition de vendredi : .......................................... . . . . . . . . . .
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Les temps du récit
Outils de la langue
Support
La fin du chapitre 13, de la page 66, « Il y avait cette fois trois pirogues à balanciers », à la page 69.
ÉTAPE 1. Situer les faits

> Quand il raconte une histoire au passé, le narrateur 3. Expliquez, dans l’exemple suivant, l’emploi de l’imparfait
choisit généralement de distinguer deux plans : et du passé simple : « … elle ouvrit la bouche toute grande
– le cadre, le décor, les actions secondaires sont pour proférer un flot de malédictions que Robinson
rapportés à l’imparfait de l’indicatif ; devinait sans pouvoir les entendre ».
– les événements de premier plan, qui constituent la
.............................................................................................................
trame des événements, sont rapportés au passé simple
de l’indicatif. .............................................................................................................
.............................................................................................................
1. Relevez, dans le passage étudié, un imparfait de
.............................................................................................................
description :
............................................................................................................. 4. Relevez un présent de l’indicatif et justifiez son emploi.
.............................................................................................................
2. Relevez un passé simple qui marque un événement de
premier plan : .............................................................................................................
............................................................................................................. .............................................................................................................
ÉTAPE 2. Les valeurs de l’imparfait

> l’imparfait peut exprimer : b. « Pas plus grand que les autres, il était beaucoup plus
– l’habitude ; mince » :
– une durée non achevée ; .............................................................................................................
– une répétition avec idée de durée ;
c. « … deux guerriers revenaient du bûcher où ils avaient jeté
– une description. ses morceaux » :
Donnez la valeur, dans le texte, des imparfaits suivants : .............................................................................................................
a. « le cercle des hommes autour du feu était d’ailleurs plus d. « cependant, il approchait de seconde en seconde, et son
vaste que la première fois » : avance sur ses deux poursuivants ne cessait de croître » :
............................................................................................................. .............................................................................................................
ÉTAPE 3. Les valeurs du passé simple

> on emploie le passé simple pour exprimer : c. Dans la phrase suivante, donnez la valeur des verbes à
– une action achevée, par opposition à l’imparfait ; l’imparfait :
– une action soudaine ; « l’indien qui le précédait s’arrêta, rejoignit le corps de son
– une narration. camarade sur lequel il se pencha, se releva, inspecta le rideau
d’arbres où s’achevait la plage et, finalement, s’enfuit à toutes
Relevez, dans le passage : jambes… »
a. une succession d’actions au passé simple : .............................................................................................................
............................................................................................................. .............................................................................................................
b. une action unique : .............................................................................................................
............................................................................................................. .............................................................................................................
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Lire et comprendre le roman
Lecture cursive
ÉTAPE 1. Observer le roman
1. Combien de chapitres comporte ce roman ? Qu’est-ce 2. Les chapitres possèdent-ils un titre ? Pour chacun d’eux,
qui est habituellement proposé au lecteur pour circuler vous proposerez un titre dans la colonne correspondante
aisément dans le livre ? À votre avis, pourquoi ce roman du tableau de lecture.
n’en comporte-t-il pas ? Numérotez les différents chapitres
sur votre livre. 3. Sur une double page, dessinez un tableau sur le modèle
............................................................................................................. ci-dessous. Vous le compléterez au fur et à mesure de votre
............................................................................................................. lecture du roman.
Chap. Titre proposé Indications de lieu Indications de temps Personnages Événements principaux
ÉTAPE 2. Se repérer dans le texte
Répondez aux questions suivantes en vous aidant 6. Avez-vous relevé des repères de temps pour chacun des
du tableau de lecture une fois complété. chapitres ? Pourquoi, à votre avis ?
.............................................................................................................
• Personnages et êtres vivants
.............................................................................................................
1. Qui est le personnage principal de la première partie du .............................................................................................................

roman ?
7. Soulignez, dans votre tableau, les repères de temps. Que
............................................................................................................. remarquez-vous ?
2. Dans quel chapitre Vendredi apparaît-il pour la première .............................................................................................................
fois ? .............................................................................................................
............................................................................................................. • Les lieux

3. Relisez, dans votre tableau, la colonne consacrée aux 8. Dans quel lieu principal se déroule l’action du roman ?
personnages. Que remarquez-vous ? .............................................................................................................
.............................................................................................................
9. Faites la liste des précisions géographiques de l’île au fur
4. Notez les différents animaux rencontrés, élevés ou et à mesure de votre lecture. À partir de celles-ci, esquissez
apprivoisés par Robinson et Vendredi. au brouillon une carte de Speranza.
............................................................................................................. • L’action
.............................................................................................................
10. Dans la colonne « Événements » de votre tableau,
• Le temps repérez la situation initiale du roman, l’événement
modificateur, les différentes péripéties et rebondissements,
5. Repérez, dans le tableau, les différentes dates. l’événement de résolution et la situation finale.
NOVEMBRE 2012 MICHEL TOURNIER, VENDREDI OU LA VIE SAUVAGE CAHIER NRP COLLÈGE 23
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L’expression du temps
Outils de la langue
ÉTAPE 1. Le complément circonstanciel de temps
1. « Robinson s’était longtemps demandé comment il appellerait l’Indien » (p. 73).

a. Soulignez, dans cette phrase, le complément de temps.
b. Peut-on le supprimer ? ....................................................................................................................................................................... . . . . . . . . . .
c. Quelle est sa nature grammaticale ?
. . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . ................................................................................................................................................................................... . . . . . . . . . .
d. À quelles questions répond le CC de temps ?

. . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . ................................................................................................................................................................................... . . . . . . . . . .
e. À quoi sert-il ? . . . ................................................................................................................................................................................... . . . . . . . . . .
2. Dans les exemples suivants, soulignez les compléments de temps et donnez leur nature grammaticale à l’aide du tableau
ci-dessous .
a. Il ne voulait pas donner à l’Indien un nom chrétien aussi longtemps qu’il ne serait pas baptisé.
b. Il décida finalement de lui donner le nom de Vendredi.
c. Quelques mois plus tard, Vendredi avait appris assez d’anglais pour comprendre Robinson.
d. Le soir, Vendredi endossait une livrée de laquais.
e. Le serviteur assurait le service du dîner puis il bassinait le lit du gouverneur.
f. Ses tâches achevées, Vendredi s’endormait avec Tenn.
g. Vendredi savait qu’il est mal d’aller se cacher pour dormir quand il y a du travail.
h. Robinson payait Vendredi un demi-souverain d’or par mois.
i. En dépensant son or, Vendredi pouvait acheter du temps libre.
j. Les jours passant, Robinson et Vendredi s’ennuyaient.
Nature Groupe GN Adverbe Subordonnée Subordonnée Gérondif

grammaticale nominal prépositionnel conjonctive participe (en + complément)
Phrase
3. Dans les exemples de la question 2, relevez :

a. Un CC de temps marquant la date, le moment ou l’époque :
. . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . ................................................................................................................................................................................... . . . . . . . . . .
b. Un CC de temps marquant la durée :

. . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . ................................................................................................................................................................................... . . . . . . . . . .
c. Un CC de temps marquant la répétition :

. . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . ................................................................................................................................................................................... . . . . . . . . . .
4. Dites si les compléments en gras des exemples suivants marquent :

– la chronologie du récit ;
– la simultanéité (les deux actions évoquées se déroulent en même temps) ;
– l’antériorité (le fait principal se déroule avant le fait évoqué par le complément) ;
– la postériorité (le fait principal se déroule après le fait évoqué par le complément).
a. On était au milieu du XVIIIe siècle lorsque La Virginie quitta l’Angleterre : .............................................................................. . . . . . . . . . .
b. Quelques semaines plus tôt, La Virginie avait contourné le continent américain : ................................................................. . . . . . . . . . .
NA704845 24 CAHIER NRP COLLÈGE MICHEL TOURNIER, VENDREDI OU LA VIE SAUVAGE NOVEMBRE 2012
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c. Si le vent restait favorable, le navire arriverait bientôt en vue des côtes du chili : .............................................................
d. À la fin de l’après-midi du 29 septembre 1759, le ciel noircit tout à coup : .....................................................................
e. Quand le capitaine vit un coup de foudre éclater, il ordonna à ses hommes de replier les voiles : .................................... . . . . . . . . .
f. marins et passagers gagnèrent l’intérieur du navire le temps que l’orage passe : .................................................................. . . . . . . . . .
g. le capitaine et robinson jouaient tranquillement aux cartes pendant que l’ouragan se déchaînait : ................................ . . . . . . . . .
5. Dites par quel autre moyen qu’un complément circonstanciel le temps est exprimé dans les exemples suivants :
a. l’après-midi, vendredi désherbait les chemins, semait des graines de fleurs devant la maison, taillait les arbres d’agrément :
. . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . ................................................................................................................................................................................... . . . . . . . . . .
b. robinson était très déçu par la perte de l’Évasion. vendredi eut l’idée de construire une pirogue :
. . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . ................................................................................................................................................................................... . . . . . . . . . .
ÉTAPE 2. La chronologie
1. Histoire et fiction
a. Sur une ligne des temps, placez les faits suivants dans les encadrés orange : la naissance de robinson, le naufrage
de la virginie, l’arrivée du Whitebird.
b. Dans quel ordre les avez-vous placés ?

. . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . ................................................................................................................................................................................... . . . . . . . . . .
c. Que désigne le terme « chronologie » ?

. . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . ................................................................................................................................................................................... . . . . . . . . . .
d. À présent, placez les événements suivants dans les encadrés restants : les retrouvailles de tenn, l’arrivée de vendredi,
l’explosion de la grotte, la lutte de vendredi et d’Andoar. Que remarquez-vous ?
. . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . ................................................................................................................................................................................... . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . ................................................................................................................................................................................... . . . . . . . . . .
2. Complétez le paragraphe ci-dessous avec les repères de temps de la liste suivante :

un jour – finalement – quelque temps plus tard – après vingt-huit années – alors que – tout d’abord – au milieu du xviie siècle –
durant toutes ces années – alors – du jour au lendemain – au moment où ils s’y attendent le moins.
a. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . robinson fait naufrage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . son bateau
vogue vers le chili. il se retrouve seul sur une île déserte et tente . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . de reconstruire une
société similaire à celle qu’il a connue.
b. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . , il sauve du massacre un indien qu’il nomme vendredi. ce dernier aide robinson
mais ne comprend pas le bien-fondé de la façon de vivre de son maître.
c. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . , par maladresse, vendredi fait exploser la grotte et le travail que robinson avait
accompli . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . tout est détruit. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . , il leur faut
réapprendre à vivre dans la nature et vendredi apprend . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . à robinson la « vie sauvage ».
d. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . , l’arrivée d’un bateau pose un cas de conscience à robinson : a-t-il envie de retrouver
la « civilisation », . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ?
e. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . , seul vendredi part, mais le mousse du bateau va rester sur l’île. un jeune garçon
que robinson nomme Dimanche.
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Décrire : des mots aux images
Étude de la langue, lecture d’images
> les descriptions dans un roman permettent de se représenter un paysage, un personnage, un objet…
elles peuvent également :
– faire le portrait moral aussi bien que physique d’un personnage ;
– définir, expliquer ;
– exprimer un jugement ;
– témoigner d’une progression, d’une évolution.
ÉTAPE 1. La description de l’île

Observez l’illustration p. 68 du roman.
1. Décrivez-la rapidement : quel est son thème ? Quel est le sujet représenté ? Comment l’image est-elle organisée ?
Comment se répartissent couleurs et nuances ?
. . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . ................................................................................................................................................................................... . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . ................................................................................................................................................................................... . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . ................................................................................................................................................................................... . . . . . . . . . .
2. Que symbolise l’objet représenté au premier plan ? Sur quelle caractéristique de l’île cette représentation insiste-t-elle ?
. . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . ................................................................................................................................................................................... . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . ................................................................................................................................................................................... . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . ................................................................................................................................................................................... . . . . . . . . . .
3. Dans quel but cette image a-t-elle été réalisée ?

. . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . ................................................................................................................................................................................... . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . ................................................................................................................................................................................... . . . . . . . . . .
À vos plumes !
À partir de la description de l’île p. 15, choisissez un des différents paysages et faites-en à part une rapide description par
écrit (10 lignes), ou dessinez une illustration.
ÉTAPE 2. Le portrait de Vendredi
1. Relevez les informations suivantes concernant Vendredi :

a. son apparence physique : .................................................................................................................................................................. . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . ................................................................................................................................................................................... . . . . . . . . . .
b. son caractère : . . ................................................................................................................................................................................... . . . . . . . . . .

c. son rapport à robinson : .................................................................................................................................................................... . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . ................................................................................................................................................................................... . . . . . . . . . .
d. son rapport au monde qui l’entoure : .............................................................................................................................................. . . . . . . . . . .

. . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ................................................................................................................................................................................... . . . . . . . . . .
e. les valeurs qu’il incarne : .................................................................................................................................................................... . . . . . . . . . .
. . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ................................................................................................................................................................................... . . . . . . . . . .
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> l’image « donne à voir » au lecteur ou au spectateur ..............................................................................................
une scène, un paysage, un objet ou un personnage. ses ..............................................................................................
fonctions sont diverses. l’image peut avoir un rôle :
– informatif (fournir divers renseignements) ; c. Sur quelles autres illustrations ce personnage apparaît-il ?
– documentaire (photographies, schémas, cartes…) ; Présentent-elles des points communs ?
– symbolique (l’image peut porter un message) ; .............................................................................................................
– divertissant (notamment dans la bande dessinée) ; .............................................................................................................
– illustratif ou décoratif.
d. en quoi ces illustrations nous renseignent sur le caractère
2. Observez le portrait de la page 81. du personnage ?
a. Décrivez rapidement l’image. ................................................. .............................................................................................................
. . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .........................................................................
.............................................................................................................
b. comment vendredi est-il représenté ? .................................. .............................................................................................................
............................................................................................................. .............................................................................................................
À vos plumes !
À partir de ces informations, rédigez à part, par écrit, le portrait de Vendredi (10 lignes).
ÉTAPE 3. Le portrait de Robinson
Observez l’illustration ci-dessous tirée de la première b. Dans quel but cette image a-t-elle été produite (informer,
édition de Robinson Crusoé . expliquer, exprimer un sentiment, faire réagir le spectateur) ?
.............................................................................................................
.............................................................................................................
c. Par quelles lignes de force le regard du spectateur est-il

guidé dans l’image ? où se situe la ligne d’horizon ? Quel est
l’effet produit par ce point de vue ?
.............................................................................................................
.............................................................................................................
.............................................................................................................
d. Décrivez rapidement le personnage. Sur quoi l’illustrateur

a-t-il mis l’accent ?
.............................................................................................................
.............................................................................................................
.............................................................................................................
e. Quelles informations nous apporte l’illustration sur le

personnage ?
.............................................................................................................
a. À quelle période appartient cette image ? Que représente-
t-elle ? .............................................................................................................
............................................................................................................. f. Peut-on en déduire certaines caractéristiques morales ?

............................................................................................................. .............................................................................................................
............................................................................................................. .............................................................................................................
À vos plumes !
relisez le chapitre 21 (p. 99). Quelles principales transformations physiques se sont opérées chez robinson ? relevez-les.
À partir des informations relevées, dessinez le portrait de robinson après l’explosion de la grotte.
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Naufragé solitaire
Atelier de poésie
4. Quels sont les champs lexicaux dominants ?
Support ............................................................................................... . . . . . . . . . .
............................................................................................... . . . . . . . . . .
Robinson Crusoé
............................................................................................... . . . . . . . . . .
C’est une île où le vent paresse et s’abandonne,
Où nichent les toucans, les aras, les faucons ; 5. Relevez, dans ce texte, les différentes figures de style
La mer reprend sans fin sa plainte monotone, que vous reconnaissez.
Et l’eau semble si douce et si bleus les lagons… ............................................................................................... . . . . . . . . . .
............................................................................................... . . . . . . . . . .
Debout sur la falaise, un homme à l’œil atone, ............................................................................................... . . . . . . . . . .
Le regard dirigé vers le morne horizon ;

6. Relevez, dans ce poème, deux emplois de ponctuation
Il fixe l’océan qui blanchit et moutonne,
expressive. Quel est l’effet produit ?
Rêve devant les flots encerclant sa prison… ............................................................................................... . . . . . . . . . .
............................................................................................... . . . . . . . . . .
Mais que voit-il, au loin ? Est-ce un rêve, un mirage ? ............................................................................................... . . . . . . . . . .
La brise du matin gonflant ses voiles blanches,
Un navire, au soleil, cingle vers le rivage. 7. À quel moment de l’histoire de Daniel Defoe et de
Michel Tournier ce poème fait-il écho ?
............................................................................................... . . . . . . . . . .
Il gagne lentement sa cabane de branches,
............................................................................................... . . . . . . . . . .
Et s’endort, bras pliés, comme un petit enfant,
............................................................................................... . . . . . . . . . .
Bercé par la chanson des vagues et du vent…
Jean-Paul Labaisse, in Tableaux d’une exposition
et autres poèmes, octobre 2009.
Disponible sur le site : poemes-de-jeanpaul.skynetblogs.be ÉTAPE 2. À vos plumes
• « Il fixe l’océan qui blanchit et moutonne, / Rêve devant

les flots encerclant sa prison… »
ÉTAPE 1. Lire le poème À quoi peut bien rêver le naufragé ? Imaginez, en quatre
à six vers, la suite de cette strophe dont le premier vers
1. Comment ce poème est-il composé ? (vers, strophes, commencera par « Il revoit… ».
rimes). • Le navire aperçu au loin accoste sur l’île. En un
. . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . .........................................................................
paragraphe, racontez les réactions du naufragé en
. . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . ......................................................................... insistant sur les émotions et sentiments ressentis.
. . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . .........................................................................
• Faites une recherche, dans des encyclopédies ou sur
2. Quel est le sujet de ce poème ? Proposez un titre à ce Internet, d’images et d’illustrations représentant Robinson.
texte. Choisissez une de ces images dont vous vous inspirerez
. . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . .........................................................................
pour rédiger un petit texte, en prose ou en vers.
. . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . .........................................................................
. . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . .........................................................................
3. Comment ce poème s’organise-t-il ?

. . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . .........................................................................
. . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . .........................................................................
. . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . .........................................................................
10
FI
E
Imaginer un nouveau chapitre
Expression écrite
Support
Ajoutez au roman un chapitre 36 au cours duquel robinson et Dimanche vivront, ensemble, leur première aventure.
ÉTAPE 1. Prendre en compte la fin du roman 6. Résumez au brouillon, en deux ou en trois phrases,

l’histoire que vous vous proposez de raconter.
Avant de commencer à rédiger, relisez le dernier chapitre
et posez-vous, à l’oral, les questions suivantes :
• Robinson ÉTAPE 3. Rédiger le scénario

1. Dans quel état d’esprit se trouve Robinson après le Votre chapitre doit suivre le schéma narratif en cinq étapes
départ de Vendredi ? que vous résumerez sur les pointillés :
2. Pourquoi a-t-il choisi de rester sur l’île ? 1. une situation initiale :
............................................................................................... . . . . . . . . . .
3. Quels sont ses réactions et sentiments en découvrant
l’enfant ? ............................................................................................... . . . . . . . . . .
• Le petit mousse 2. un événement modificateur :

............................................................................................... . . . . . . . . . .
4. Que savons-nous de Dimanche ? Établissez, au brouillon,
la fiche d’identité de ce personnage. ............................................................................................... . . . . . . . . . .
5. Quel caractère l’enfant semble-t-il posséder ? En quoi 3. un déroulement de l’aventure avec au moins une
diffère-t-il de celui de Vendredi ? péripétie ou un rebondissement :
............................................................................................... . . . . . . . . . .
6. Que va-t-il pouvoir apporter à Robinson ?
............................................................................................... . . . . . . . . . .
• Deux compagnons différents
4. un événement de résolution :
7. En quoi Robinson et Dimanche semblent-ils différents ? ............................................................................................... . . . . . . . . . .
8. Quels rapports vont pouvoir s’établir entre l’homme et ............................................................................................... . . . . . . . . . .

l’enfant ?
5. une situation finale :
............................................................................................... . . . . . . . . . .
ÉTAPE 2. Établir le cadre de l’histoire ............................................................................................... . . . . . . . . . .
1. Quel(s) lieu(x) allez-vous choisir pour votre chapitre ?
2. Quel moment (de la journée, de l’année) choisissez- ÉTAPE 4. Développer le scénario

vous ?
Rédigez, au brouillon, votre histoire en vérifiant :
3. À quel temps allez-vous raconter l’histoire ? 1. qu’elle tient compte des informations du dernier
chapitre ;
4. Quel point de vue allez-vous adopter : celui de
Robinson ? celui de Dimanche ? 2. qu’elle tient compte du caractère des personnages ;
3. qu’elle est cohérente et logique ;
5. Ferez-vous intervenir des animaux ? Des éléments 4. qu’elle est intéressante ;
naturels ? 5. qu’elle est agréable à lire.
Corrigés
Corrigés des fiches élève

cabine, protégé des éléments. Lorsque Ro-
FICHE 1 FICHE 2
binson est balayé par les vagues, avec l’équi-
Voyages et aventures Un naufrage, deux versions page, le narrateur a recours à une ellipse.
Repères géographiques 1. MT : Le narrateur est extérieur au récit. Dans le roman de Defoe, au contraire, le
DD : Le narrateur est Robinson, person- lecteur assiste à la lutte des hommes contre
1. Chili (continent américain. Amérique
nage principal du récit. 2. MT : Description les éléments sur le pont et dans le canot
du Sud, hémisphère sud) – Russie (Europe
entrecoupée d’un dialogue. DD : Descrip- de sauvetage, puis à la lutte de Robinson,
de l’Est, hémisphère nord) – Chine (Asie,
tion. 3. MT : Temps du passé. DD : Temps entraîné par les flots, pour gagner la terre
hémisphère sud) – Royaume-Uni (Europe,
du passé. 4. MT : De la fin de l’après-midi ferme. Dans son organisation et les choix
hémisphère nord) – Inde (Asie, hémisphère
à la nuit close. DD : Toute la nuit jusqu’à lexicaux, ce passage est plus dramatique.
sud) – Canada (Amérique du Nord, hémis-
l’aube. 5. MT : Le ciel noircit, les feux de
phère nord) – Malaisie (Océanie, hémis-
phère sud). 2. Robinson est né à York, en Saint-Elme apparaissent. / Le vent fait écla-
Angleterre, sur le continent européen. 3. La ter les voiles et l’équipage se met à l’abri.
FICHE 3
Virginie a quitté l’Angleterre et fait route / La cabine est dévastée. / Le navire est
vers le Chili. 4. La Virginie fait naufrage bloqué sur un banc de sable. / L’équipage Le journal d’un naufragé
dans la région de l’archipel Juan Fernan- tente de mettre une chaloupe à la mer. / Un 1. Cet épisode correspond au chapitre 2,
dez, à 600 kilomètres environ au large des choc formidable se produit et la mer balaie lorsque Robinson prend conscience qu’il
côtes du Chili. Un archipel est un ensemble le navire. DD : Le navire est en vue d’une est un naufragé solitaire. Le ton du Robin-
d’îles relativement proches les unes des terre inconnue. / Un banc de sable immobi- son de Defoe est plus riche en notations
autres. L’archipel d’Hawaï. Le Japon est lise le navire. / L’équipage embarque dans sur les sentiments du narrateur. Robinson
formé par un vaste archipel. une chaloupe. / La mer balaie l’embarca- déplore ici amèrement son état de nau-
tion. / Une vague entraîne Robinson vers le fragé.
Vocabulaire rivage. / Robinson parvient à prendre pied
1. Galiote : navire à deux mâts. Pirogue : sur la terre ferme. / Le naufragé cherche en 2. Il s’agit ici d’un extrait de journal : on
embarcation longue et étroite, souvent vain ses compagnons. trouve une indication de date préalable, le
faite dans un tronc d’arbre creusé, mue à la récit est à la première personne et raconte
6. a. Le premier chapitre ne présente
voile ou à la pagaie. Cargo : navire de com- l’état d’esprit du narrateur.
qu’une seule indication d’émotions ressen-
merce destiné à transporter des marchan- ties par Robinson et les marins : « Ce qu’il y 3. On relèvera pour le lieu : « après avoir
dises. Paquebot : navire spécialisé dans le avait de plus effrayant… » (p. 9). Au début fait naufrage au large, durant cette horrible
transport de passagers. Chalutier : bateau du récit, au contraire, l’accent est mis sur le tempête, » où les deux GN compléments
de pêche qui doit son nom au filet qu’il calme des passagers alors que La Virginie circonstanciels de temps situent exacte-
utilise : le chalut. Yole : embarcation légère affronte la tempête : « Ainsi le capitaine et ment le moment de la narration.
propulsée à l’aviron ou à la voile. Péniche : Robinson jouaient-ils aux cartes tranquille- Le complément de lieu « j’abordai à cette
bateau à fond plat adapté à la navigation ment… » (p. 8). Les faits et gestes du capi- île infortunée » précise le lieu où le narra-
sur les fleuves et les canaux pour le trans- taine (qui caresse son verre de genièvre et teur se trouve. Le complément de manière
port de marchandises. Frégate : navire de allume une pipe) montrent que l’ouragan « à demi-mort » informe le lecteur sur l’état
guerre de taille moyenne. ne l’effraie pas. du naufragé en reprenant ses esprits.
2. Embarcations : goélette – voilier – trois- b. Le récit de Defoe s’avère plus riche en 4. Des deux énumérations du texte, la pre-
mâts – caravelle. Parties : étrave – hauban expressions marquant les émotions et mière : « sans nourriture, sans demeure,
– vergue – tribord – bâbord – foc – hunier sentiments. On relèvera : les sentiments sans vêtements, sans armes, sans lieu de
– perroquet – drisse. exprimés : « consternation », « nous crai- refuge, sans aucune espèce de secours »
3. Sextant : instrument permettant de me- gnions »… ; une expression marquant
décrit le dénuement extrême dans lequel
surer la distance angulaire d’un astre avec la frayeur : « nous crûmes notre dernière
se trouve Robinson. La seconde : « soit que
l’horizon. Longue-vue : lunette d’approche heure arrivée » ; les prières et invocations
je dusse être dévoré par les bêtes ou tué
permettant de voir au loin. Compas : instru- marquant le désarroi : « recommandant nos
par les sauvages, ou que je dusse périr de
ment de navigation qui indique le nord ma- âmes à la miséricorde divine » ; « à peine
faim. » marque sa profonde détresse.
gnétique. Sablier : sert à mesurer le temps. nous donna-t-elle le temps d’invoquer le
Anémomètre : sert à mesurer la vitesse nom de Dieu par une seule exclamation » 5. Le Robinson de Defoe, du fond de son
du vent. Baromètre : instrument servant à … infortune, nomme l’île « l’Île du désespoir »
mesurer la pression atmosphérique. Navis- c. et d. Dans le texte de Michel Tournier, tandis que celui de Michel Tournier la bap-
phère : instrument en forme de sphère re- malgré quelques expressions hyperbo- tise Speranza, ce qui témoigne d’un état
présentant la voûte céleste que l’on oriente liques, la tempête n’est pas précisément d’esprit plus positif, comme le confirme
de façon à reconnaître le nom de l’étoile décrite. Le narrateur choisit d’adopter le l’indication p. 15 : « en fait, sa situation était
dont on prend la hauteur au sextant. point de vue de Robinson, à l’intérieur de la loin d’être désespérée ».
Corrigés
2. « c’est le moment que choisit tenn pour

FICHE 4 Sensations, aboyer furieusement. »
FICHE 7
émotions et sentiments 3. l’action exprimée au passé simple (« ou- L’expression du temps
Émotions et sensations vrit ») est au premier plan, l’action à l’impar- Le complément circonstanciel
1. Émotion vient du latin motio, mettre en fait (« devinait ») est au second plan. de temps
mouvement. les émotions représentent 4. « celui qui ne ressemble pas aux autres 1. a. longtemps. b. il n’est pas indispen-
un des moteurs de la vie psychologique. est toujours détesté » : le présent marque sable à la compréhension de la phrase.
l’émotion est un état brusque et momenta- ici une vérité considérée par le narrateur c. Adverbe. d. le cc de temps répond aux
né, elle se traduit par la pâleur, la rougeur, comme établie. questions : quand ? depuis quand ? jusqu’à
les tremblements, le rire ou les larmes. quand ? e. il situe un fait dans une époque
Les valeurs de l’imparfait
2. la sensation met en jeu l’ouïe, l’odorat, (date, durée, répétition) ; il situe également
a. imparfait de description. b. Description deux faits l’un par rapport à l’autre (chro-
la vue, le goût ou le toucher, c’est une infor- de l’indien. c. Durée non achevée. d. répé-
mation communiquée par nos cinq sens. nologie, simultanéité, antériorité et posté-
tition avec idée de durée. riorité).
contrairement à l’émotion, le sentiment
est généralement complexe et durable : Les valeurs du passé simple 2. a. il ne voulait pas donner à l’indien
l’amour, l’amitié, la tendresse, la haine sont a. « la sorcière… se releva, … courut…, un nom chrétien aussi longtemps qu’il
différents sentiments. ouvrit la bouche toute grande. » b. « tenn ne serait pas baptisé. b. il décida finale-
3. Émotions : affolé – bouleversé – fier fit un brusque effort pour se libérer. » c. on ment de lui donner le nom de vendredi.
– inquiet – heureux – triste. Sensations : distingue deux actions au premier plan c. Quelques mois plus tard, vendredi
humide – brûlant – douloureux – ébloui – (visa, pressa) tandis que l’action au second avait appris assez d’anglais pour com-
invisible – lisse – nauséeux. plan (était) s’inscrit dans la durée. d. Dans prendre robinson. d. Le soir, vendredi
cette narration d’actions au passé simple, endossait une livrée de laquais. e. le ser-
4. en reprenant conscience, robinson viteur assurait le service du dîner puis il
ressent l’humidité des vagues, la chaleur le premier imparfait « précédait » marque la
durée et le second, « s’achevait », marque la bassinait le lit du gouverneur. f. Ses tâches
du soleil, une douleur à l’épaule. achevées, vendredi s’endormait avec tenn.
description.
Émotions et sentiments g. vendredi savait qu’il est mal d’aller se ca-
cher pour dormir quand il y a du travail.
1. impatience – enthousiasme – plaisir.
h. robinson payait vendredi un demi-sou-
2. À force de solitude, robinson a perdu FICHE 6 Lire et comprendre verain d’or par mois. i. En dépensant son
la capacité d’exprimer physiquement son le roman or, vendredi pouvait acheter du temps
plaisir et sa joie. tenn l’aide à s’efforcer à les libre. j. Les jours passant, robinson et
retrouver. Observer le roman
vendredi s’ennuyaient .
3. Après le départ des indiens, robinson 1. et 2. le roman est composé de 35
3. a. d. b. a. c. h.
craint pour sa sécurité et redoute une at- courts chapitres. ils ne possèdent pas de
titre, donc on ne trouve pas de table des 4. a. chronologie. b. antériorité. c. pos-
taque. il va s’armer, fortifier sa maison et l’île.
matières. l’absence de titres est un choix tériorité. d. chronologie. e. postériorité.
4. Au fond de la grotte, robinson éprouve f. simultanéité. g. simultanéité.
de l’auteur pour ne pas imposer d’emblée
une sensation de bien-être physique et 5. a. Succession de verbes d’action.
un sens aux pages à venir et laisser au lec-
moral. il apprécie de n’être plus bouleversé b. Alternance imparfait/ passé simple.
teur à la fois la surprise de la découverte et
par des émotions et sentiments et de trou-
sa liberté d’interprétation.
ver une forme de paix intérieure. La chronologie
2. et 3. la correction du tableau de lecture
5. a. robinson est bouleversé par la perte 1. les événements doivent être placés
se trouve à la fiche 1 bis (@).
de ses compagnons. b. robinson s’étonne dans l’ordre chronologique qui suit la suc-
que personne n’ait survécu au naufrage. Se repérer dans le texte cession des événements dans le temps.
c. il regrette que l’île soit déserte. d. il re- 1. À part le premier chapitre, robinson est 2. a. Au milieu du xviie siècle, robinson
doute l’apparition des cannibales. e. il se le seul personnage de la première partie fait naufrage alors que son bateau vogue
montre satisfait des ressources naturelles du roman. vers le chili. il se retrouve seul sur une île
que l’île propose. f. il déplore sa solitude. déserte et tente tout d’abord de recons-
2. vendredi, qui ne possède pas encore son
6. a. joie, bonheur ; b. dégoût, irritation ; nom et que le narrateur nomme « l’indien », truire une société similaire à celle qu’il a
c. désarroi, désespoir ; d. satisfaction, apparaît pour la première fois au chapitre connue. b. Un jour, il sauve du massacre
fierté ; e. peur, incompréhension ; f. indif- 13. un indien qu’il nomme vendredi. ce der-
férence ; g. étonnement ; h. désespoir. nier aide robinson mais ne comprend
3. encadré par un chapitre d’ouverture et pas le bien-fondé de la façon de vivre de
par deux chapitres de clôture à plusieurs son maître. c. Quelque temps plus tard,
FICHE 5 personnages, le roman peut se diviser en par maladresse, vendredi fait exploser
deux parties : robinson seul et robinson +
Les temps du récit vendredi.
la grotte et le travail que robinson avait
accompli durant toutes ces années. tout
Situer les faits 4. à 10. les réponses aux différentes ques- est détruit. Du jour au lendemain, il leur
1. « il y avait cette fois trois pirogues à balan- tions d’analyse du tableau figurent dans les faut réapprendre à vivre dans la nature
ciers, posées parallèlement sur le sable. » séances correspondantes. et vendredi apprend alors à robinson la
Corrigés
« vie sauvage ». d. Au moment où ils s’y trateur a choisi de le représenter avec des tude, de la résignation et de la nature sau-
attendent le moins, l’arrivée d’un bateau animaux : un rat sur l’épaule et un serpent vage. titre proposé : « naufragé solitaire ».
pose un cas de conscience à robinson : a-t- autour du cou, qui symbolisent tous deux 3. le premier quatrain est consacré à la
il envie de retrouver la « civilisation », après ses rapports privilégiés avec la nature. c. le description de l’île, le second à la descrip-
vingt-huit années ? e. Finalement, seul personnage apparaît sur les illustrations de tion du naufragé. le premier tercet raconte
vendredi part, mais le mousse du bateau la page 92 (nu, de face, en face d’un robin- l’apparition du bateau et, le second, le re-
va rester sur l’île. son habillé qui le menace d’un fouet) et de tour de l’homme à sa solitude.
la page 139 (nu, chevauchant le bouc An-
4. Parmi les champs lexicaux, nous relè-
doar). d. Dans les deux représentations, le
verons ici : – la nature avec sa faune (tou-
personnage est nu « comme un sauvage » ;
FICHE 8Décrire : des mots dans la première, il est face à l’homme
cans, aras, faucons) et le paysage (lagons,
aux images falaise, rivage, flots, vagues, vent, cabane de
blanc habillé en position de dominé ; dans
branches) – la mer (océan, horizon, blan-
la seconde, il ne fait qu’un avec le bouc. ces
La description de l’île chit, moutonne, flots, vagues…) – le bateau
deux images renforcent l’impression que
1. la description propose au lecteur un (navire, cingle, voiles blanches) – l’illusion
vendredi est un « être de la nature » et non
paysage de l’île, observé de nuit. elle (rêve, mirage)
de la civilisation.
s’organise sur trois plans principaux : au 5. Parmi les figures de style de ce poème,
premier plan, un arbre gigantesque ; au Le portrait de Robinson on peut relever : – une énumération : « tou-
deuxième, la silhouette d’un animal ; à l’ar- a. l’image date de 1719, elle représente cans, aras, faucons » – des personnifica-
rière-plan, un paysage de montagnes avec robinson, le personnage éponyme du ro- tions : « le vent paresse et s’abandonne » ;
le ciel nocturne dans lequel brille la lune. man de Defoe. b. Située au seuil du recueil, « sa plainte monotone », « le morne hori-
À part la tache blanche de la lune, l’image face à la page de garde, l’illustration vise à zon » – une comparaison : « comme un pe-
est assez sombre. en gris clair figurent : informer le lecteur sur l’histoire et l’inciter tit enfant » – deux métaphores : « les flots
les feuilles du palmier, le sol, le haut de la à la lire. c. Deux lignes de force traversent encerclant sa prison », « la chanson des
montagne, le fond du ciel. en gris clair, le l’image : au premier plan, le personnage à vagues et du vent ».
tronc de l’arbre, une bande de sable ou la verticale et au deuxième et à l’arrière- 6. les deux quatrains et le sizain se ter-
d’eau, le ciel autour de la lune. plan, la plage, la mer déchaînée et le ciel. minent par des points de suspension qui
2. le gigantesque palmier représenté au la ligne d’horizon est au niveau de la cein- marquent la solitude de l’homme face à
premier plan insiste sur le caractère sau- ture de robinson qui occupe toute l’image l’immensité du paysage. on remarquera
vage d’une île livrée à la nature, impres- comme il est le personnage principal du ro- également les deux points d’interrogation
sion renforcée, par contraste, par la petite man. d. robinson est vu de face et en pied. du vers 9 qui miment l’apparition d’un
silhouette de l’animal. l’accent est mis sur son costume hétéro- espoir fugace.
clite (sans doute en peau de chèvre), ses
3. cette image renforce l’impression de 7. le poème fait écho, dans le roman de
pieds nus (qui marquent son dénuement),
sauvagerie de Speranza avec la nature Daniel Defoe, au moment où robinson se
son couvre-chef et, surtout, son armement
omniprésente. l’être humain en est absent. rend compte que l’île sur laquelle il s’est
(un fusil sur chaque épaule et une épée au
À vos plumes : Avant de dessiner le pay- échoué est déserte : « ma situation m’appa-
côté). e. et f. Apparaissent principalement
sage choisi, il faudra se demander si cette raissait sous un jour affreux… » .
ici : son attachement à la civilisation (il est
partie de l’île est restée sauvage ou a été on relira également, dans le roman de mi-
habillé) ; sa faculté d’adaptation à ses nou-
« colonisée » par robinson. chel tournier, l’épisode du chapitre 6, p. 27,
velles conditions de vie (vêtement, cha-
où robinson, au sortir de la souille, est
Le portrait de Vendredi peau) ; ses armes, enfin, témoignent de sa
trompé par le mirage d’un navire venant
volonté de survivre et de domestiquer. le secourir.
1. a. vendredi est un indien de peau très
sombre, un coureur très rapide et agile. À vos plumes
b. il est joueur, insouciant et paresseux.
retrouvez la suite du corrigé de la fiche 9
c. il est reconnaissant envers robinson qui
en ligne .
l’a sauvé et le sert de son mieux. il le guide
ensuite dans son changement de mode de
vie. d. il a un rapport très particulier avec
les animaux. il connaît bien la nature et FICHE 9 Naufragé solitaire
sait en utiliser les ressources, notamment 1. le poème est un sonnet en alexandrins
pour cuisiner. e. il incarne la liberté, la joie, (vers de douze syllabes) composé de deux
la communion avec la nature et les valeurs quatrains en rimes croisées (A-b-A-b) et
essentielles de la vie, du rapport à l’autre. d’un sizain séparé pour l’œil en deux ter-
2. a. vendredi est représenté de face, cets (vers de trois syllabes), composé d’une
l’illustrateur a choisi de présenter un gros rime croisée suivie d’une rime plate.
plan sur son visage souriant. b. vendredi 2. le poème présente un naufragé, seul
est représenté avec le même physique sur une île, qui croit apercevoir au loin un
que les Araucans de la page 43 : cheveux navire, mais ce n’est, semble-t-il, qu’une illu-
courts, coiffés « à l’égyptienne », grands sion. Parmi les propositions des élèves, on
yeux noirs, nez épaté, teint basané. l’illus- relèvera les thèmes de l’abandon, de la soli-

Vendredi Ou La Vie Sauvage: Michel Tournier

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Vendredi Ou La Vie Sauvage: Michel Tournier

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NOVEMBRE 2012

NRP Michel Tournier,

Nouvelle Revue Pédagogique Vendredi ou la

Étude d’une œuvre

E n 1709, un marin nommé Alexandre

Questionnaires, Exercices interactifs

Tableaux Audio Sitographie

Étapes Activités Fiches élèves

5 Nature et civilisation (II) 5 Les temps du récit

9 La poésie des mots 9 Naufragé solitaire

Corrigés des fiches élèves 30

Du fait divers à la fiction

L’aventure d’Alexandre Selkirk L’irrésistible vocation de Robinson

Entrer dans le roman

3. Quoi ? (les événements)

Premiers pas sur l’île :

Nature et civilisation (I).

Activité 1 : Une nature sauvage

1. S’adapter à son nouveau milieu ou fuir ? Quel est le premier

« Robinson Crusoé et son chien sur une île déserte »,

Nature et civilisation (II).

chapitre 19, consacré à l’explosion de la grotte et à la destruction

« bêtises » de vendredi conséquences de ces bêtises

choisissez une de ces « bêtises » et imaginez puis rédigez, au

Chronologie et rythme du récit

3. Un autre usage des mots

La poésie des mots

La comparaison et la métaphore sont deux images. Elles éta-

sait connaître le navire comme s’il y était né ». Il se laisse griser par

Une fin ouverte

Jouer aux aventuriers

ÉTAPE 1. Repères géographiques

russie : ...................................................................................................... ............................................................................................... . . . . . . . . . .

chine : ....................................................................................................... ............................................................................................... . . . . . . . . . .

ÉTAPE 1. Lecture comparée

1. Qui est le narrateur ? 3. Quel est le temps des verbes ?

Michel Tournier Michel Tournier

Daniel Defoe Daniel Defoe

2. Quel est le type de récit ? 4. Quelle est la durée de la tempête ?

Michel Tournier Michel Tournier

Daniel Defoe Daniel Defoe

Michel Tournier Daniel Defoe

6. Répondez au brouillon aux questions suivantes :

ÉTAPE 2. À vos plumes !

de lieu dont vous préciserez la nature et la valeur. Relevez ............................................................................................... . . . . . . . . . .

. . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . ......................................................................... 6. Enrichissez ce texte avec une courte description que

ÉTAPE 2. À vos plumes !

ÉTAPE 1. Émotions et sensations

ÉTAPE 2. Émotions et sentiments

2. Au chapitre 10, Robinson se rend compte qu’il ne sait c. il regrette ......................................................................... . . . . . . . . . .

. . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . ......................................................................... g. les retrouvailles avec ses compatriotes : ..................... . . . . . . . . . .

ÉTAPE 1. Situer les faits

ÉTAPE 2. Les valeurs de l’imparfait

ÉTAPE 3. Les valeurs du passé simple

ÉTAPE 1. Observer le roman

ÉTAPE 2. Se repérer dans le texte

1. Qui est le personnage principal de la première partie du .............................................................................................................

............................................................................................................. • Les lieux

1. « Robinson s’était longtemps demandé comment il appellerait l’Indien » (p. 73).

d. À quelles questions répond le CC de temps ?

e. À quoi sert-il ? . . . ................................................................................................................................................................................... . . . . . . . . . .

Nature Groupe GN Adverbe Subordonnée Subordonnée Gérondif

3. Dans les exemples de la question 2, relevez :