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Les différents types de joints en construction de bâtiment

I. Introduction
Un joint est la partie vide entre des éléments de la construction, obturée par un produit destiné
à assurer une liaison durable entre ces éléments, qui peuvent être de même nature ou de natures
différentes.
Un joint est une coupure (qui peut s’étendre jusqu’aux fondations) réalisée dans un ouvrage
pour le diviser en plusieurs parties, chaque partie pouvant se déplacer ou se déformer librement.
Autrement dit Un joint est donc une coupure artificielle (fausses fissures) dont l’emplacement,
judicieusement choisi, qui a pour but ; d’éviter l’apparition des fissures, et leur conséquences
(perte d’étanchéité, infiltrations d’eau, chute de résistance, instabilité…).

Joint

Fig1. Joint dans un bâtiment

II. Les types de joints

1. Joint de dilatation
2. Joint de rupture
3. Joint parasismique
4. Joint de retrait
5. Joint de fonctionnement
6. Joint de construction

III. Joint de dilatation


Le béton est un matériau qui réagit aux variations de température ; en cas de fortes chaleurs il
se dilate, tandis que le froid le fait se rétracter. Le joint de dilatation est celui qui va offrir au
béton sa liberté de mouvement naturel, sans risquer d’endommager la structure de l’édifice.
Grâce au joint de dilatation, les différentes parties d’un bâtiment peuvent se mouvoir
indépendamment les unes des autres.

Joint de dilatation
de 2 à 3 cm

Fig2. Joint de dilatation


 Dans ce cas il faut favoriser un renfort des armatures au niveau de la semelle

Fig.3 Renfort d’armature au niveau de la semelle

IV. Joint de rupture


Lorsqu’une structure est constituée d’éléments de poids différents, ou qu’une autre y est
accolée, il peut survenir un phénomène de tassement différentiel. Celui-ci représente un risque
pour les fondations du bâtiment, qu’il convient de scinder à l’aide de joints de rupture.

 Il faut faire la diffrence entre joint de rupture et joint de dilatation


 Le joint de rupture est nécessaire dans les deux cas suivants :

Ancien Une nouvelle


bâtiment construction

Cas 1. Déséquilibre de charge Cas 2 Ancienne et nouvelle construction

Fig. 4 Joint de rupture


V. Joint parasismique
En situation sismique, il est nécessaire de prévoir un joint sismique avec une distance
minimale entre deux bâtiments voisins, permettant d’éviter l’entrechoquement. Pour un
bâtiment de forme complexe, il peut être intéressant de le découper par des joints sismiques
afin de ne plus avoir que des parties structurelles de forme simple. Pour créer et
dimensionner un joint sismique, des exigences minimales doivent être respectées.
Fig. 5 Joint parasismique
Un joint sismique doit être dimensionné pour que l’espacement entre les deux structures limite
le risque de ruine par entrechoquement. Il doit être libre de tout matériau et une distance
minimale de 4 cm est recommandée par l’Annexe Nationale de l’EN 1998-1 [2]. Il n’est pas
nécessaire de prolonger le joint sismique dans les fondations. Pour deux structures
indépendantes séparées par un joint sismique et supportées par les mêmes fondations, le calcul
de celles-ci doit tenir compte de la descente de charges simultanée des deux ouvrages le cas
échéant.

Fig.6 Joint parasismique


VI. Les joints particuliers

1. Le joint de retrait
Joint dont la fonction est de reprendre le retrait lié à la prise du matériau, en concentrant la
fissuration sur la ligne de faiblesse structurelle qu'il forme. Il est réalisé soit par réservation
avant le coulage (baguette), soit par scellement de profilés perdus dans le support, soit par sciage
a posteriori. On réalise les joints de retrait à la scie mécanique, entre deux joints de dilatation.
Ils facilitent le retrait du béton (d’où le nom de joint de retrait), ce qui permet de contrôle
l’emplacement et les effets d’un potentiel phénomène de fissuration sur le bâtiment.

Fig.7 Principe d’un joint de retrait scié


2. Joint de fractionnement
Les différents types de joints pour carrelage absorbent les forces s’exerçant au sein de la
structure d'un bâtiment, et évitent les désordres inhérents à des zones de faiblesse. En
construction, les joints de fractionnement pour carrelage permettent d’éviter les fissurations ou
le soulèvement du support. Obéissant à des règles précises, la répartition de ces joints varie en
fonction des surfaces concernées :

 Chapes ou dalles rapportées adhérentes, tous les 60 m2.


 Chapes ou dalles désolidarisées ou flottantes, tous les 40 m2.

Dans les deux cas, les joints de fractionnement ne doivent pas excéder 8 m d’espacement. En
extérieur, des joints sont à prévoir à partir de 20 m2 de surface.
Fig.8 Joint de fractionnement
3. Joint de construction
Le joint de construction, également dénommé joint d’arrêt de coulage : il permet d’isoler
deux bétons d’âges différents. Lors d’un arrêt prolongé du bétonnage au cours d’un chantier de
construction, on réalise des joints de construction sur les dalles de béton.

Selon la taille de la dalle béton et l’utilisation qui en sera faite dans le futur, il est possible
d’intégrer aux joints de construction des goujons. Ces barres d’acier vont venir consolider la
structure, en reprenant d’une part les efforts de cisaillement tout en permettant les mouvements
horizontaux.

Fig. 9 Joint de construction


VII. Conclusion
Les joints permettent de laisser un espace pour les dilatations et rétractions du béton, afin de ne
pas faire pression ni endommager les structures. Les joints marquent la scission entre deux
espaces et contribuent, entre autres, à la pérennité de l’ouvrage. Ils remplissent ainsi différentes
fonctions.

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