Coordonner les couleurs, cela ne s’improvise pas. Ce n’est pas
non plus une question de hasard.
Peu de personnes sont capables de décréter, sans réfléchir, que
le jaune fonctionnera très bien avec le violet, sans être sûr de se tromper.
De nombreuses études ont été effectuées sur le sujet. Elles
s’appuient toutes sur un outil très simple : le cercle chromatique.
De manière subtile, presque inconsciente, elles peuvent
conduire au rejet ou à l’engouement envers un produit. Évidemment, tout le monde ne réagit pas de la même manière aux différentes teintes. Il y a là une question de culture, et même de goûts personnels.
Pourtant, de nombreux psychologues s’intéressent
régulièrement à l’impact des couleurs. Certains ont émis très sérieusement l’hypothèse que l’impression laissée par une couleur peut influencer jusqu’à 60 % de notre jugement. Nous avons déjà parlé du choix des couleurs simples. Cette fois, nous allons observer comment les combiner, grâce au cercle chromatique.
Le premier a été dessiné en 1666 par Isaac Newton. Il a vu de
nombreuses variations depuis, et il existe aujourd’hui sous divers dégradés, plus ou moins riches.
Son principe reste identique : des couleurs sont organisées
dans une roue, selon un dégradé subtil allant d’une teinte primaire à l’autre. Pour rappel, les teintes primaires, qui ne peuvent théoriquement pas être obtenues en mélangeant plusieurs teintes, sont le rouge, le jaune et le bleu.
Couleurs chaudes ou couleurs froides
On pourrait presque dire que c’est de saison. Le temps est
froid et on rêve de boissons chaudes. Dans le monde des couleurs, on dit que les couleurs chaudes (rouge, jaune, orangé…) transmettent l’énergie, la passion, l’enthousiasme et la joie.
Les couleurs froides (bleu, vert, violet…), elles, donnent
plutôt une impression de calme, voire de professionnalisme.
La roue chromatique peut se diviser entre ces deux pôles. On
peut choisir de ne prendre des couleurs que d’une seule température, afin d’éviter les chauds et froids malencontreux. Un graphisme sera pourtant plus riche s’il sait habilement régler le thermostat des teintes.
Différentes manières de coordonner les couleurs
Utiliser le cercle chromatique à bon escient permet de ne pas
se tromper au moment de choisir des teintes à associer ensemble. Voici quelques-unes des options possibles.
Les couleurs complémentaires
Les couleurs complémentaires sont celles qui se situent de part
et d’autre de la roue.
Elles créent un contraste important qui permet de mettre en
valeur un élément par rapport à l’autre. Plus la roue sera large et comptera de secteurs différents, plus la nuance pourra évidemment être importante. Les couleurs analogues
Ce sont celles qui se situent de part et d’autre d’une teinte
dominante choisie. Utilisées ensemble, elles instaurent un effet harmonieux et apaisant. La triade
L’idée est de tracer un triangle équilatéral pour relier trois
zones de couleur sur la roue. L’une d’entre elles sera utilisée pour l’arrière-plan quand les autres seront réservées au contenu et à la mise en valeur de certaines zones.
L’agencement de ces trois couleurs s’avère assez équilibré.
Le rectangle (ou le carré)
Il est possible d’augmenter le nombre de couleurs à utiliser.
Les quadrilatères permettent de jouer entre teintes chaudes et froides.
Il faut cependant choisir une tonalité dominante parmi les
quatre sélectionnées. Il importe aussi de rester prudent : si aucune teinte n’est proche des autres sur le cercle chromatique, l’effet obtenu peut être dérangeant. Comment faire des dégradés de couleur ? Le principe du dégradé, c'est que les couleurs doivent se fondre les unes dans les autres. Il ne doit pas y avoir de marque de transition de l'une à l'autre. Si vous le construisez manuellement, il sera nécessaire de superposer les teintes par endroits, d'ajouter de la transparence, du flou…
Quelle couleur pour un dégradé ?
Ses couleurs les plus basiques sont le bleu et le rouge, mais en vérité, c'est bien plus que cela. C'est un mélange majestueux de couleurs orange, jaune, violet, rouge et bleu. N'hésitez pas à utiliser un dégradé lumineux dans vos conceptions graphiques.
5 outils pour trouver de superbes dégradés de
couleur 1. WebGradients
WebGradients.com offre un large choix de dégradés de
couleurs élégants et originaux (avec 180 variantes en stock à l’heure où nous écrivons ces lignes).
Pour utiliser un “gradient”, plusieurs solutions s’offrent à vous
:
Télécharger une image PNG ;
Copier le code CSS (en appuyant sur “Copy CSS”) ; Créer vous-même le dégradé en réutilisant les couleurs indiquées (attention, cela n’est pas le cas pour ceux qui contiennent plus de 2 couleurs). 2. Eggradients
Eggradients.com est une vraie mine d’or qui propose plus de
200 dégradés (petite originalité : ils sont représentés sous la forme d’un œuf, d’où le nom du site.)
Ici, vous pouvez soit copier-coller le code CSS du dégradé qui
vous intéresse soit le faire manuellement en utilisant les couleurs indiquées (mais pas de PNG à télécharger.) 3. Khroma
Khroma est un outil original et très puissant pour obtenir
(entre autres) des dégradés de couleurs.
Son fonctionnement est un peu particulier : il vous faudra dans
un premier temps sélectionner 50 couleurs (cela peut prendre un peu de temps).
Suite à cela, Khroma analysera vos choix pour vous faire des propositions personnalisées de gradients, mais aussi de palettes de couleurs et de typographies. 4. ColorSpace
ColorSpace diffère légèrement des précédents sites, mais
s’avère tout aussi utile.
Il vous permet de créer facilement un gradient personnalisé en
indiquant deux couleurs et une orientation (à l’aide des petites flèches).
Vous n’avez plus qu’à vous emparer du code CSS, et le tour
est joué. 5. ColorZilla
Un peu plus vétuste que les autres sites présentés
ici, ColorZilla n’en reste pas moins un outil très efficace.
Avec son éditeur similaire à celui de Photoshop – vous ne
serez pas dépaysé si vous êtes un utilisateur du logiciel d’Adobe – il permet de créer et de personnaliser rapidement des dégradés de couleurs.