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E.S.T.

P
DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE
Éco le pr iv é e a u t o r is ée pa r l’ Ét a t so us : N °1 /0 4 /3 /9 3 d u 0 9 /0 7 /9 3
É co le a cc ré dit é e s o us le N u méro 1 2 /D FP P/B 0 1 0 1 /1 1 2 d u 2 6 /1 2 /2 0 1 2

Unité de formation : Théorie et pratique de la couleur


Module N° :1

Couleurs primaires
Les couleurs primaires, dites aussi couleurs principales, sont des couleurs de base, à partir
desquelles on peut obtenir l’ensemble des couleurs de la nature, et ce, en les mélangeant les unes
aux autres.

Toutefois, artistes et scientifiques ne perçoivent pas les couleurs de la même façon.

Pour les scientifiques, l’équation est logique : les couleurs primaires sont celles correspondant aux
longueurs d’ondes perçues par les capteurs sensoriels de l’œil, soit, le rouge, le vert et le bleu.
Combinées, elles suffisent à recréer la lumière blanche (synthèse additive des couleurs) et mélangées en
diverses proportions, elles donnent toutes les autres couleurs. Cette théorie, issue des travaux de Young
au XIXe siècle, se base donc sur l’observation de la lumière et la compréhension de l’œil, et non pas sur
la peinture ou tout autre matériel artistique.

Voilà pourquoi l’artiste, lui, perçoit différemment la couleur. Pour l’artiste, du mélange des pigments
résulte la couleur. Et pour ce faire, il utilisera comme couleurs de base le bleu, le rouge et le jaune. En ce
combinant sur la toile blanche, les couleurs naissent, soustrayant de la luminosité à la toile jusqu’à
devenir du noir si l’on mélange les trois couleurs primaires (synthèse soustractive).

Notez qu’il existe encore un autre triplet possible en synthèse soustractive. C’est également celui le plus
souvent adopté : le cyan, le magenta et le jaune, utilisé notamment en impression.

Une constante demeure toutefois les couleurs de base sont au nombre de trois (trichromie). Trois couleurs
suffisent en effet à créer toutes les autres, peu importe l’espace colorimétrique utilisé : RVB (rouge, vert,
bleu), CMJ (cyan, magenta, jaune) ou celui du peintre. Toutefois, dans certains secteurs, notamment
l’imprimerie, il conviendra également d’inclure le noir (quadrichromie).

Les couleurs primaires, qui sont la base de toute couleur, trônent au centre du cercle chromatique.

Couleurs secondaires
Les couleurs secondaires, dites aussi couleurs binaires, sont obtenues en mélangeant à parts égales
deux couleurs primaires.

Ces couleurs sont au nombre fixe de trois, mais sont différentes selon le modèle de trichromie adopté.

En système RVB (synthèse additive), les couleurs secondaires sont le cyan, le magenta et le jaune.
En système CMJ (synthèse soustractive), il s’agit du rouge, du vert et du bleu.
Selon les peintres, il s’agit de l’orange, du vert et du violet.
Remarque : On ne manquera pas de noter que les couleurs secondaires d’un système correspondent aux
couleurs primaires de l’autre et vice-versa.

De là, toutes les variations de teinte sont possibles dépendamment des proportions de chaque couleur. À
titre d’exemple, en ajoutant plus de bleu que de jaune pour obtenir un vert, la couleur sera riche et plus
foncée.

Dans un cadre artistique, les spécialistes recommandent d’expérimenter les couleurs secondaires et de les
conserver sur un support papier ou une toile dans le but de s’y référer. Ainsi, au fil des mélanges, on
comprend parfaitement la dynamique des couleurs alors qu’elles interagissent ensemble, selon leur
concentration.

Les couleurs secondaires sont situées tout autour des couleurs primaires sur le cercle chromatique.

Couleurs tertiaires
Par définition, les couleurs tertiaires viennent du mélange à parts égales d’une couleur secondaire
et de l’une des deux couleurs primaires qui la composent.

Les couleurs tertiaires regroupent 6 teintes, identiques que l’on soit en synthèse additive ou soustractive :

Le pourpre : rouge violacé profond obtenu à partir de rouge et de violet (bleu + rouge).
Le turquoise : vert intense légèrement bleuté obtenu à partir de bleu et de vert (bleu + jaune).
L’indigo : bleu profond tirant sur le violet obtenu à partir de bleu et de violet (bleu + rouge).
L’ocre : obtenu à partir de jaune et d’orange (rouge + jaune).
Le vert chartreuse : vert acide et clair obtenu à partir de jaune et de vert (bleu + jaune).
Le vermillon : rouge vif tirant sur l’orangé obtenu à partir de rouge et d’orange (jaune + rouge).

Les couleurs tertiaires se situent, sur le cercle chromatique, à l’extérieur. Elles encadrent donc les
couleurs primaires et secondaires puisqu’elles en proviennent. Des couleurs tertiaires, une multitude de
mélanges peuvent être observés, permettant de recréer avec exactitude la couleur désirée.

Couleurs complémentaires
Une couleur est dite complémentaire d’une autre lorsque mélangées, elles donnent du blanc en
synthèse additive (RVB) ou du noir en synthèse soustractive (CMJ).

La complémentaire d’une couleur est donc la même quelque soit le système. De plus, la couleur
complémentaire d’une couleur primaire est une couleur secondaire ; celle d’une couleur tertiaire est une
autre couleur tertiaire.

Par exemple : l’orange est complémentaire du bleu, le vert du rouge et le violet du jaune.

Dans le cercle chromatique, les couleurs complémentaires se situent à l’opposé l’une de l’autre.

En peinture, la couleur complémentaire sert à rehausser la valeur chromatique d’une œuvre, mais il
convient d’en faire un usage modeste, par exemple, en ne s’en servant que pour accentuer certains traits
ou éléments d’un ensemble. La couleur complémentaire sert également à la création d’une multitude
d’autres nuances. En aquarelle par exemple, vous pourrez réduire l’intensité d’un rouge en le mélangeant
avec son complémentaire, le vert.

En comprenant bien le principe des couleurs primaires, secondaires, tertiaires et complémentaires, ce sont
toutes les couleurs du monde qui s’ouvrent à nous !

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