Vous êtes sur la page 1sur 3

Intro :

Wajdi Mouawad est un auteur contemporain d'origine libanaise et canadienne, né en


1968 à Deir el-Qamar, au Liban, et arrivé au Québec à l'âge de 8 ans. Il a ainsi vécu
une partie de son enfance au cœur d'une période de guerre civile. Ayant également
des racines françaises, il s'est imprégné d'influences culturelles diverses qui se
reflètent dans son travail. Mouawad s'inscrit dans le paysage littéraire du XXe et du
XXIe siècle, caractérisé par une pluralité d'approches et de styles. Il s'associe au
courant du théâtre contemporain et s'engage dans une exploration profonde de
thèmes universels tels que l'identité, l'exil, la mémoire et les conflits familiaux.

C’est ainsi qu’il publie"Incendies" en 2003, se situant dans un contexte de prise de


conscience mondiale concernant les effets dévastateurs des conflits armés, en
particulier dans les régions du Moyen-Orient. Sur le plan littéraire, l'œuvre s'inscrit
dans le genre du théâtre contemporain, avec une tonalité dramatique intense.
L'histoire suit la quête des jumeaux Jeanne et Simon, plongeant dans les méandres
d'un passé familial lourd de secrets et de traumatismes, sur fond de guerre civile au
Liban.

Arguments :

J'ai choisi "Incendies" car cette pièce théâtrale est une expérience littéraire qui m'a
profondément marqué en raison de son enrichissement émotionnel et de son
intensité dramatique captivante. Dès les premières pages, je me suis trouvé plongé
dans un tourbillon d'émotions complexes, naviguant à travers les péripéties des
personnages avec un mélange palpable de tension et d'anticipation.

L'intensité dramatique de l'histoire m'a tenu en haleine de bout en bout. Les


rebondissements inattendus et les révélations poignantes ont ajouté une couche de
complexité à l'histoire, suscitant des réactions émotionnelles variées.
J’ai bien apprécié l’inter-connexion qu’a fait l’auteur entre le personnel et le politique
En effet, Wajdi Mouawad, dans son œuvre magistrale "Incendies", établit un lien
profond et poignant avec la guerre au Liban, faisant de ce contexte historique un
élément central de l'histoire de ses personnages. La pièce dévoile un tableau
complexe des ravages de la guerre civile libanaise, étalée sur quinze années de conflit
déchirant.

Ce qui a captivé mon attention, c'est la manière dont Mouawad a utilisé le fond de la
guerre au Liban pour façonner les expériences de Jeanne et Simon. La guerre devient
un personnage à part entière, influençant les choix, les relations et les perspectives
des protagonistes. Cette intégration habile du contexte politique dans la narration
individuelle a enrichi l'histoire et a renforcé le lien émotionnel que j'ai ressenti envers
les personnages.

J’ai également aimé la façon dont l'auteur a réussi à humaniser les conséquences de
la guerre en mettant en scène des personnages dont les vies ont été façonnées par la
violence, la perte et la quête incessante de sens dans un monde déchiré par les
divisions. Il illustre aussi les cicatrices émotionnelles et physiques de la guerre.

Enfin, j'ai choisi cette pièce car en plongeant dans le style narratif et poétique de
Wajdi Mouawad dans "Incendies", je ne peux m'empêcher de reconnaître la manière
dont l'auteur transcende les frontières conventionnelles de la narration pour créer
une véritable œuvre d'art littéraire. Son utilisation habile de la métaphore et son
langage évocateur m'ont transporté au-delà des mots, créant une expérience
littéraire qui va bien au-delà de la simple compréhension intellectuelle.

J'ai été immergé dans le monde de "Incendies" grâce à l'utilisation du langage


évocateur de Mouawad. Les descriptions riches en détails sensoriels m'ont permis de
ressentir l'odeur de la poussière dans l'air du Liban, de visualiser les paysages
déchirés par la guerre, et de percevoir les émotions complexes qui animent les
personnages.
Comparaison avec juste la fin du monde

Le rapprochement entre "Incendies" de Wajdi Mouawad et "Juste la fin du monde" de


Jean-Luc Lagarce réside dans leur exploration similaire des dynamiques familiales
troublées et des tensions émotionnelles sous-jacentes. Alors que Mouawad aborde
ces thèmes à travers le prisme d'une quête de vérité et de réconciliation au milieu
d'un contexte de guerre, Lagarce se concentre sur les difficultés de communication
au sein d'une famille confrontée à une réunion tumultueuse.

Les deux œuvres plongent profondément dans les fonds de la psychologie humaine,
révélant les conflits internes, les non-dits et les rancœurs enfouies qui émergent
lorsque les membres d'une famille sont confrontés à des circonstances
extraordinaires. Tant Mouawad que Lagarce privilégient une exploration intime des
relations humaines complexes, révélant les blessures émotionnelles profondes qui
peuvent être transmises de génération en génération.

De plus, les deux auteurs adoptent un style d'écriture intense et émotionnellement


chargé, utilisant le langage théâtral comme un moyen de dépeindre la détresse
humaine et la lutte pour la compréhension. Ils mettent en lumière la difficulté de se
comprendre et de se connecter avec les autres, soulignant la fragilité des liens
familiaux et la complexité de la nature humaine dans des contextes de crise et de
conflit.

En réunissant ces deux pièces remarquables, nous reconnaissons la richesse et la


diversité du théâtre contemporain, offrant des récits puissants qui reflètent les
préoccupations universelles de l'humanité.

Vous aimerez peut-être aussi