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BTS Informatique de gestion

1re année

Thierry Savary

Gestion des entreprises


et organisation
des systèmes d’information
Cours

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BTS Informatique de gestion
1re année

Thierry Savary

Gestion des entreprises


et organisation
des systèmes d’information
Cours

Directrice de publication : Valérie Brard-Trigo

Les cours du Cned sont strictement réservés à l’usage privé de leurs destinataires et ne sont pas destinés à une utilisation collective. Les personnes
qui s’en serviraient pour d’autres usages, qui en feraient une reproduction intégrale ou partielle, une traduction sans le consentement du Cned,
s’exposeraient à des poursuites judiciaires et aux sanctions pénales prévues par le Code de la propriété intellectuelle. Les reproductions par
reprographie de livres et de périodiques protégés contenues dans cet ouvrage sont effectuées par le Cned avec l’autorisation du Centre
français d’exploitation du droit de copie (20, rue des Grands Augustins, 75006 Paris).
Sommaire

Avant-propos ........................................................................................................................................5

Séquence 1

Veille technologique ...........................................................................................................................7

Séquence 2

Système d’information de l’entreprise ........................................................................................13

Séquence 3

Comptabilité générale de base ......................................................................................................19

Séquence 4

Achats – Ventes ..................................................................................................................................25

Séquence 5

Intérêts .................................................................................................................................................31

Séquence 6

Amortissements ................................................................................................................................ 37

Séquence 7

Immobilisations ..................................................................................................................................43

Séquence 8

Bilan et compte de résultat ............................................................................................................47

Séquence 9

Notions de sécurité informatique .................................................................................................59


Conseils généraux

Ce fascicule concerne la partie du référentiel dénommée GEOSI : Gestion et Organisation des


Systèmes d’Information.
Je sais que ce n’est pas le cours que vous préfèrerez : nous sommes des informaticiens...
Mais nous devons comprendre le fonctionnement et la gestion des entreprises pour répondre au
mieux à leur besoin de systèmes d’information.
Une grande partie de ce cours est une initiation à la comptabilité : nous ne sommes pas des comp-
tables, mais lors de nos interventions nous devrons souvent opérer avec des documents compta-
bles et les comptables eux-mêmes, alors nous devons apprendre à parler leur langage.
Et puis, lors de l’examen, un exercice de GEOSI pourrait vous rapporter 3 à 4 points coefficient 5,
cela vaut bien quelques efforts, comme ceux que j’ai essayé de mettre en œuvre pour vous expli-
quer ces notions le plus simplement possible.
Concernant les exercices en autocorrection :
– si vous n’arrivez pas à les faire, ou à les faire tous justes, après vérification de la correc-
tion... ce n’est pas grave car ils sont plus une illustration de la notion du cours qu’un test
de compréhension !
– mais si, après avoir consulté la correction, il y a encore des choses non comprises, alors il
faut peut-être reprendre la séquence au début... tranquillement...

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Veille technologique

Séquence 1

Cette séquence présente les différentes composantes de la veille technologique.

Durée indicative
– 30 minutes.

Contenu
– La nécessité de la veille technologique.
– Les différentes composantes de la veille technologique.

Capacités attendues
– Comprendre les enjeux de la veille technologique.
– Être capable d’organiser votre veille technologique.

1. Introduction
Les technologies informatiques évoluent rapidement et nécessitent de la part de tout profession-
nel de l’informatique un effort constant d’information et d’adaptation.
Ainsi, les connaissances maîtrisées aujourd’hui perdent de leur pertinence et donc de leur intérêt
au cours du temps.
Quels sont les moyens de tenir à jour ses connaissances ?
– Étude théorique et pratique des nouveaux logiciels et des nouveaux matériels.
– Lecture de livres spécialisés.
– Lecture régulière de magazines.
– Internet.
À ce titre, le développement d’Internet doit être pris en compte à la fois pour l’importante quan-
tité d’informations disponibles mais également comme point de rencontre de nombreux autres
utilisateurs aux compétences variées.
Les constructeurs de matériel et les éditeurs de logiciels communiquent de plus en plus sur
Internet. Par ailleurs, les communautés d’utilisateurs, les magazines spécialisés utilisent Internet
pour partager des informations, des ressources ou les diffuser. S’il existe des moyens autres qu’In-
ternet pour s’informer et se former (la presse, les magazines, les livres...), aucun de ceux-ci ne
peuvent prétendre fournir aussi facilement et économiquement des ressources importantes. Cette
tendance ne fera que s’accentuer avec la convergence des médias vers un réseau unique (télévi-
sion, radio, presse, banque de données...) enrichissant les services déjà disponibles sur Internet.
Cependant, la variété des sources, la profusion des informations et leur obsolescence rapide
rendent plus difficile l’actualisation des connaissances.

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Séquence 1 Veille technologique

2. Étude théorique et pratique des nouveaux logiciels et


matériels
Cette étude nécessite bien sûr au préalable de connaître l’existence de ces nouveaux logiciels et
matériels.
Comment être au courant ?
– lecture régulière de la presse spécialisée.
– Surf Internet sur des sites d’actualités informatiques.
– Sur Internet abonnement à quelques newsletters.
Ces différentes possibilités seront détaillées un peu plus loin dans cette séquence...
Et ensuite ? Il faut acquérir, après mûre réflexion et sélection, les outils qui semblent les plus perti-
nents. Pour cela il faut donc prévoir un budget : difficile de prendre sur le budget personnel, mais
aussi sur une part du budget du service informatique sauf à de rares exceptions... Il faut souvent
se rabattre sur les éditeurs, fabricants, fournisseurs pour obtenir une version démonstration,
d’évaluation ou prêt du produit.
Enfin il faut, et ce n’est pas toujours la moindre des choses ; trouver le temps nécessaire !
Pour cette étude on aura besoin de documentation et d’information :
– fournie avec le produit (often in english) ;
– disponible éventuellement après demande au fabricant ;
– livre spécialisé édité sur le produit ;
– Internet.

3. Lecture de livres spécialisés


De nombreux livres paraissent chaque année couvrant l’essentiel des techniques et méthodes en
usage. Chacun de vos cours vous proposera une sélection bibliographique concernant le champ
de connaissances et de compétences concernées, donc je ne vais pas ici vous recommander une
liste d’ouvrages... Mais bien vous présenter les principaux éditeurs de telle sorte que vous pourrez
consulter leur catalogue sur Internet par exemple.
Pour GEOSI un livre est, à mon avis, incontournable car, comme nous ne sommes pas de futurs
comptables il nous faut un livre qui explique le plus simplement du monde les concepts :
« Comptabilité générale » de G. Langlois et M. Friédérich dans la collection Comptabilité et
Gestion aux éditions Foucher ISBN 2-216-01674-8
Les principaux éditeurs :
– Pearson éducation ;
– Eyrolles ;
– Dunod ;
– Microsoft Press.
Il y en a bien d’autres. Bien sûr l’étude d’ouvrage nécessite un lourd investissement financier
(compter en moyenne 30 à 50 €) et aussi en temps personnel (voulez-vous passer vos vacances à

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Séquence 1 Veille technologique

étudier un livre ou bien à la plage ?), il faut donc être très sélectif de manière à avoir un retour
sur investissement (avantage compensant l’investissement), eh oui c’est le cours de gestion !
Quel genre d’avantage pourrait vous procurer l’étude approfondie d’une technologie ?
– Trouver un emploi ou obtenir une promotion.
– Concevoir le produit concurrentiel qui dopera les ventes de votre société.

4. Lecture régulière de magazines


De nombreux magazines périodiques traitent de l’informatique, ils sont généralement très spé-
cialisés, ce qui permet un classement très subjectif dont le but est de diversifier nos lectures pour
une meilleure couverture de l’actualité des technologies :
– magazines généralistes ;
– magazines réseaux et télécoms ;
– magazines hardware ;
– magazines de programmation ;
– magazines technologies microsoft ;
– magazines logiciels libres.

Exercice 1
Citez un ou plusieurs exemples de chaque thème...
– magazines généralistes ;
– magazines réseaux et télécoms ;
– magazines hardware ;
– magazines de programmation ;
– magazines technologies microsoft ;
– magazines logiciels libres.
Encore une fois il s’agit là d’un investissement temps et finances important, il faut être de nou-
veau très sélectif.

5. Internet
5A. Les différentes composantes d’Internet
La popularité d’Internet auprès du public provient de la convivialité du web. Le World Wide Web
ou « toile d’araignée mondiale » permet d’accéder facilement à des documents multimédias situés
sur des serveurs disséminés partout dans le monde et cela grâce à des liens hypertextes.
Mais Internet n’est pas uniquement le web. Il existe d’autres composantes offrant de nombreux
services, certains plus anciens que le web et bien plus utilisés tels : la messagerie électronique, les
forums, les newsgroup...

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Séquence 1 Veille technologique

De ce fait, si l’outil de base est le navigateur pour accéder au web, la trousse de l’internaute
d’aujourd’hui s’est considérablement étoffée. Vous pouvez obtenir les logiciels présentés, pour
votre système d’exploitation, sur les sites web des éditeurs, dans les CD-ROM des magazines ou
sur les sites de téléchargement tels que www.telecharger.com. D’une manière générale, vous trou-
verez sur Internet tout un choix de logiciels, certains gratuits ou utilisables gratuitement pendant
une période d’essai. Et de nombreux tutoriels : documents d’auto-apprentissage.
La structure de l’adresse d’une ressource sur Internet, l’URL (Uniform Resource Locator), permet
d’identifier la composante d’Internet utilisée :

Composante d’Internet Exemple d’adresse


Web http://fr.altavista.com
Messagerie électronique charles.r.techer@wanadoo.fr
Forum news://fr.comp.sys.mac
FTP ftp://ftp.microsoft.com
Telnet telnet://terminus.bpi.fr:2300

5B. La recherche d’information dans le World Wide Web

La richesse informationnelle d’INTERNET


Internet donne accès à un grand nombre d’informations sans contrainte de distance, de lieu et de
temps. En fait, toutes les activités humaines tendent à être transposées sur le réseau du fait de la
convergence des médias et de la démocratisation des accès. La facilité de publication permet la
participation d’un grand nombre d’acteurs à l’enrichissement collectif. Ces acteurs, des entrepri-
ses aux particuliers, sont des sources de renseignements qui peuvent être fiables ou difficilement
vérifiables, récents ou périmés, faciles d’accès ou perdus dans un océan d’informations.
De ce constat, on peut préciser les caractéristiques de l’information disponible sur le web :
– abondante, diversifiée au risque qu’elle ne soit pas suffisamment pertinente (on se retrou-
ve parfois noyé dans une masse d’informations pas toujours pertinentes) ;
– dispersée parfois d’une manière anarchique ce qui peut la rendre introuvable ;
– renouvelée rapidement de telle sorte qu’il faut s’assurer qu’elle soit à jour et non périmée ;
– d’origine diverse et doit donc être vérifiée ou s’assurer que la source d’information est
fiable (une information disponible sur le site de l’éditeur d’un logiciel sera plus fiable que
cette même information reprise par un autre site ; il faut faire des vérifications, remonter
à la source de l’information pour avoir confirmation, faire des recoupements...).
Dans votre fascicule de cours : « Architecture matérielle des systèmes informatiques – Cours 1 », on
vous expliquera les annuaires et autres moteurs de recherche, ainsi que la façon de les utiliser...

5C. Les ressources logicielles sur Internet


De plus en plus de ressources logicielles sont disponibles sur Internet : systèmes d’exploitation, pilo-
tes de périphériques (drivers), utilitaires divers, fichiers d’information, formations... Ces ressources
sont mises à disposition sur des serveurs spécialisés : les serveurs FTP (File Transfer Protocol).
Pour reconnaître les type de fichiers selon leur extension, consultez ce site bien pratique :
http://pot-pourri.fltr.ucl.ac.be/sujets/ext.htm

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Séquence 1 Veille technologique

Le nombre de fichiers disponibles sur les serveurs FTP est important. Vous avez donc le choix et
même l’embarras du choix. En effet, les fichiers que vous recherchez sont disponibles sur plusieurs
serveurs FTP, les serveurs FTP miroirs. Utilisez de préférence les serveurs géographiquement pro-
ches de chez vous.
La recherche de logiciels est actuellement facilitée par des sites web spécialisés :
– les sites comme shareware.cnet.com ou www.zdnet.com de Software Library permettent
de trouver des logiciels connus ;
– FTP Search (ftpsearch.lycos.com) permet de localiser le serveur FTP en indiquant le nom
précis du ficher à télécharger.
Des annuaires existent également pour les logiciels permettant une recherche par catégo-
rie : www.telecharger.com ; www.tucows.com, etc.
Pour les logiciels Open Source des annuaires spécialisés existent : http://sourceforge.net ;
www.framasoft.net, etc.
En dernier recours, les moteurs de recherche classiques tel que google.fr ou fr.yahoo.com indexent
également les pages de téléchargement de logiciels.

5D. Les agents pour la veille


Pouvoir rechercher à un moment donné des informations précises sur Internet, permet de répon-
dre ponctuellement à un besoin. Mais les informations trouvées et sélectionnées se renouvellent
continuellement. Les agents de veille trouvent tout leur intérêt en permettant de surveiller la mise
à jour de pages ou de sites que vous avez préalablement sélectionnés en vous aidant des outils
précédents. Ainsi, les innovations technologiques matérielles et logicielles vous seront commu-
niquées sans que vous soyez obligé de surveiller « jour et nuit » une sélection de sites. Cela est
d’autant plus utile si lesdits sites sont volumineux et réactualisent souvent leur contenu.
L’action des agents de veille complète, sans la remplacer votre méthodologie de recherche.
Deux catégories d’agent de veille peuvent être définies :
– les agents de type pull (tirer) qui vont aller rechercher pour vous l’information sur des
sites précis (dans un annuaire par exemple, ou un site dont vous souhaitez suivre les mises
à jour) ;
– les agents push (pousser) récupèrent automatiquement les informations diffusées par
des chaînes d’information auxquelles vous êtes abonnés. Ce fonctionnement peut être
comparé à celui de la télévision où vous recevez les émissions des chaînes que vous avez
choisies.
Les services offerts ne sont pas les mêmes. Si avec un agent pull vous choisissez les informations
à aller extraire d’un site, un agent push ne vous permet que de prendre connaissance des infor-
mations choisies et diffusées par la chaîne (poussées vers vous) à laquelle vous êtes abonné.
L’information poussée vers vous n’est plus personnalisée mais adaptée à une diffusion de masse
ce qui rend les agents push utiles pour suivre l’actualité d’un domaine particulier.

Les agents pull


Ils permettent de surveiller des sites, des archives de forums soit :
– par alerte e-mail Digimind (www.digimind.fr) ;
– en off-line.

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Séquence 1 Veille technologique

Les agents d’alertes off-line sont des logiciels clients installés sur votre ordinateur et qui se com-
portent comme aspirateur de sites web. Vous pouvez analyser en local le contenu des sites ou
partie de sites et être informé de leur modification. Pour cela, ils se connectent automatiquement
sur les sites sélectionnés pour vérifier si des pages ont été modifiées. Cette détection peut être
plus ou moins pertinente.
Exemples d’agent d’alertes off-line :
Memoweb (www.memoweb.com) ; Wysigot (www.wysigot.com/fr).

Les agents push


Sur le principe de l’abonnement à des chaînes d’information, les agents push peuvent être :
– on-line sur les sites portails où vous pouvez personnaliser votre page d’accueil en précisant
votre profil (choix des rubriques d’actualité). Vous obtenez alors des informations ciblées
mais consultables qu’en vous connectant sur le site (myYahoo) ;
– off-line qui nécessitent d’installer un logiciel client. Vous configurez l’agent en précisant
vos chaînes d’information et, lors d’une connexion à Internet, l’agent va télécharger les
dernières nouvelles. Exemples : worldflash (http://France.worldflash.com.)
Les services de revue de presse utilisent le principe des agents push on-line. Yahoo offre ainsi
gratuitement un service de dépêches sectorielles. Individual (www.newspage.com) recense de
nombreuses sources classées en différentes rubriques.

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Système d’information de l’entreprise

Séquence 2

Cette séquence présente la schématisation du système d’information de l’entreprise qui


nous permettra d’avoir une vision globale de son organisation et de son fonctionne-
ment.

Durée indicative
– 2 heures.

Contenu
– Notion de système.
– Notions de flux entre systèmes.

Capacités attendues
– Être capable de schématiser une organisation.
– Comprendre les échanges entre les systèmes.

1. Introduction
L’entreprise est un système économique regroupant des moyens financiers, techniques et
humains.
Elle vend des biens et des services sur un marché.
Pour bien fonctionner (être productive, rentable, concurrentielle...) une entreprise a besoin
d’informations diverses. Information : élément de connaissance qui peut être conservé, traité ou
communiqué.
Pour bien gérer ces informations, l’entreprise est organisée en systèmes.
Système : ensemble d’éléments liés par des relations qui composent une structure.
Le système d’information de l’entreprise sert :
– à la préparation des décisions de gestion ;
– à la satisfaction des obligations légales (déclaration du bénéfice, des salaires...) ;
– aux communications de l’entreprise (internes et externes).
Il y a deux grandes méthodes pour définir un système, la méthode cartésienne et la méthode
systémique.

Méthode cartésienne
Elle permet de décrire un système existant. Elle étudie les différentes parties du système de façon
isolée. Elle est délaissée au profit de la méthode systémique.

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Séquence 2 Système d’information de l’entreprise

Méthode systémique
Elle se caractérise par la description des relations entre informations, modélisation du domaine et
une circulation des informations.
Les règles de fonctionnement de l’ensemble sont privilégiées.

2. L’information dans les systèmes de gestion


La fonction d’information
Elle a pour objectifs :
– l’aide à la décision ;
– l’aide à l’organisation ;
– l’aide à la communication.
Elle permet :
• une approche juridique :
– droit du travail,
– droit international ;
• une approche économique :
– contraintes du marché,
– acteurs économiques ;
• une approche financière :
– marché des capitaux,
– marché des devises.

Modèle de gestion
Une entreprise doit faire des choix cruciaux qui influent sur son bon fonctionnement, sur son
avenir... Les cadres de l’entreprise doivent prendre ces décisions.
Les fonctions du décideur :
– décisions de financement (augmentation du capital) ;
– décisions d’investissement (construire une nouvelle entreprise) ;
– décisions d’exploitation (production de l’année) ;
– décisions de gestion (choix d’un fournisseur).
L’entreprise fait des choix de 3 types :
– définition des biens et services à produire et leur prix ;
– définition des facteurs de production ;
– sélection des procédés de fabrication.

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Séquence 2 Système d’information de l’entreprise

Prendre une décision (toujours délicate bien sûr) peut donner lieu à un fonctionnement du type :
organigramme de la prise de décision

Des représentations pertinentes


Pour bien décider, il faut prendre en compte toutes les implications et être réactif.
• Un système d’information efficace se doit d’être rapide et pertinent.

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Séquence 2 Système d’information de l’entreprise

3. L’entreprise et son système d’information


Représentation systémique de l’entreprise
Une entreprise peut ainsi être décomposée en sous-systèmes.

• Le système de pilotage : il sert à prendre les décisions des sous-systèmes spécialisés de l’entre-
prise.
• Le système d’information : il sert à collecter, traiter (mettre à jour et organiser) et distribuer
l’information.
• Le système opérant : c’est l’ensemble des moyens qui réalisent les actions traduisant dans les
faits les décisions prises.
• L’environnement de l’entreprise : il est constitué de l’ensemble des événements externes suscep-
tibles d’affecter directement ou indirectement l’activité de l’entreprise.
• Les acteurs du système :
– concurrents, clients, fournisseurs, banques ;
– juridique, politique, économique, social, culturel, écologique.

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Séquence 2 Système d’information de l’entreprise

Les sous-systèmes du SI
Voyons quelles sont les relations entre les sous-systèmes.

Légende :
• agit
• interaction
C’est de la qualité de ces échanges, de ces flux que dépend le bon fonctionnement de l’entre-
prise.

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Comptabilité générale de base

Séquence 3

Cette séquence présente les notions de base de la comptabilité générale.

Durée indicative
– 60 minutes.

Contenu
– Les flux économiques.
– Les comptes et l’enregistrement comptable.

Capacités attendues
– Être capable d’identifier les flux économiques.
– Comprendre les comptes et les écritures comptables.

1. Introduction
La majeure partie du cours de GEOSI traite de la comptabilité. Pour des informaticiens de gestion,
qu’est-ce que cela vient faire dans le programme vous dites-vous ?
D’un point de vue professionnel, en tant qu’informaticien de gestion, vous aurez souvent à tra-
vailler avec des personnes ou des données touchant à la comptabilité : investissements, gestion
des stocks, gestion des clients... Comment pensez-vous appréhender ces problèmes de gestion
correctement si vous n’avez pas vous-même un jour manipulé ces données ? Ce jour est venu.
D’un point de vue scolaire, la comptabilité est généralement le thème choisi pour le dossier GEOSI
de l’étude de cas (~3 points sur 20 coefficient 5)... Investir quelques heures à l’étude de la compta-
bilité ne pourra que vous apporter les points bonus qui font parfois une obtention du diplôme...
ou son échec !
Rassurez-vous il ne s’agit pas de faire de vous des comptables accomplis... non ! C’est pour cela
que je vais m’efforcer de vous expliquer le plus simplement du monde (tout en utilisant le voca-
bulaire comptable !) afin que vous preniez « plaisir » à l’étudier...
Bon courage et merci...

2. Les flux économiques


L’activité de l’entreprise génère des mouvements monétaires (espèces, chèques...), des mouve-
ments de biens (matières premières, produits finis...) avec des acteurs externes (clients, fournis-
seurs...). Ces mouvements constituent des flux...

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Séquence 3 Comptabilité générale de base

Schématiser ces flux permet de représenter les opérations réalisées par l’entreprise.
Il y a donc 2 types de flux :
– les flux monétaires : espèces, chèques...
– les flux réels : produits, matières premières, services rendus.
La comptabilité enregistre ces opérations par un schéma du type :
Chèque 1 500 €
Entreprise Fournisseur

Ordinateur
valeur 1 500 €
L’échange est représenté par 2 flux opposés :
– 1 flux monétaire ;
– 1 flux réel qui représente la contre-partie du flux monétaire.

Exercice 2
Représentez les schémas des flux réalisés par l’entreprise « Au Teckel binaire » (notez
toujours l’entreprise dans le cadre de gauche), voici ses opérations :
1. Achat de marchandises au fournisseur C, payé par chèque bancaire : 1 000 €.
2. Vente au comptant de marchandises au client P, pour 200 € versés en espèces.
3. Encaissement d’une créance de 150 € sur le client M, en espèces.
4. Achat à crédit de mobilier au fournisseur Z, pour 1 300 €.
5. Versement de 1 300 € au fournisseur Z, par chèque, en règlement de la dette précé-
dente.
6. Paiement en espèces, à l’EDF, d’une quittance d’électricité pour 150 €.
7. Vente à crédit de marchandises à un artisan pour 500 €.
8. L’artisan retourne un lot de marchandises non conformes d’une valeur de 75 €.
Vous avez bien entendu remarqué la diversité de la nature des flux...

3. L’enregistrement comptable des flux


Les comptes vont nous servir à l’enregistrement comptable des flux...
Les comptes sont des tableaux comportant 2 colonnes :
Entrées COMPTE Sorties
destination du origine du
flux = EMPLOI flux = RESSOURCE

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Séquence 3 Comptabilité générale de base

Exemple
Soit l’opération suivante :

Flux Enregistrement comptable


Acquisition d’un bien d’équipement payé au comptant • Sortie : 10 000 € de trésorerie (= dépense)
10 000 € par chèque bancaire • Entrée : bien d’équipement

Qu’est-ce qui entre dans l’entreprise ? Un bien d’équipement (exemple : photocopieuse) d’une
valeur marchande de 10 000 €.
Qu’est-ce qui sort de l’entreprise ? Un chèque de 10 000 €.
L’enregistrement dans les comptes est le suivant (on parle de comptes en « T ») :

Compte Compte
Entrées « Immobilisations » Sorties Entrées « Banque » Sorties
Recettes Dépenses
10 000 10 000

Vous avez bien remarqué la double écriture dans 2 comptes différents ?


Mais on peut aussi adopter une représentation en tableau :

Banque
Date Libellé Entrées Sorties

15/10/N chèque n°... 10 000 €

Total des mouvements 10 000 €

Voilà le compte Banque : aux entrées correspond le DÉBIT (= Emplois)


aux sorties correspond le CRÉDIT (= Ressources).

4. Mais combien y-a-t-il de comptes ?


Il en existe autant que nécessaire pour analyser tous les flux économiques de l’entreprise...
Les comptes pouvant être utilisés et les règles d’enregistrement s’y rapportant sont normalisés par
le Plan Comptable Général (PCG).
L’ensemble des comptes est codifié (identifiés par un n°) par le Plan Comptable Général : la liste
des comptes est disponible en petit format (peu cher si on cherche bien ~1,50 €), document auto-
risé à l’examen ...
Les nombreux comptes sont catégorisés en classes, puis en comptes et sous-comptes !

Exemple :
• Classe 1 : Comptes de capitaux
10 : Capital et réserves
101 : Capital

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Séquence 3 Comptabilité générale de base

Etc. etc. Les retenir est une affaire d’experts-comptables, pas d’informaticiens (mais attention !!!
ce sont des comptables qui proposent la partie GEOSI de l’étude de cas... Heureusement ce qui les
intéresse en priorité sont des amortissements, la rentabilité des investissements...).
Pour les exercices 3 et 4, consultez un plan de comptes (liste des comptes) sur Internet.

Exercice 3
On donne les deux opérations suivantes réalisées par l’entreprise « Au Teckel binaire » :
1. Vente de marchandises au comptant faite au client T, qui paie par chèque bancaire ; montant :
3 000 €.
2. Acquisition d’un matériel industriel au fournisseur P, réglé par chèque bancaire : 1 500 €.
a. Faire pour chaque opération, le tracé des flux.
b. Enregistrer dans les comptes de « Au Teckel binaire » les deux opérations.
Pour cela, consultez un plan de comptes (liste des comptes) sur Internet.
Vous avez réussi ? Bravo ! Encore un...

Exercice 4
On donne les opérations suivantes réalisées par l’entreprise « Au Teckel binaire » :
1. Achète au fournisseur A un matériel de bureau de 150 €, en payant au comptant en espèce.
2. Paie au personnel des salaires de 7500 €, par chèque.
3. Achète à crédit des marchandises à un fournisseur B pour 200 €.
4. Vend à crédit des marchandises à un client L pour 750 €.
5. Paie à la SNCF, en espèces, des frais de transport pour expédition d’un colis de marchandises,
valeur 40 €.
6. Encaissement de la créance sur le client L : 750 €, en espèces.
a. Faire pour chaque opération, le tracé des flux.
b. Enregistrer dans les comptes de « Au Teckel binaire » les opérations.
Pour cela, consultez un plan de comptes (liste des comptes) sur Internet.

5. La balance : le récapitulatif des comptes...


La balance des comptes récapitule les opérations et la situation de l’ensemble des comptes.

Exemple :
Les comptes de l’entreprise présentent les soldes suivants au 31/12/N :
Capital : 15 000 € ; Emprunt : 7 500 € ; Matériel industriel : 13 500 € ; Matériel de transport :
6 000 € ; Mobilier : 3 750 € ; Prêts : 1 500 € ; Fournisseurs : 12 000 € ; Clients : 13 400 € ;
Personnel : 1 020 € ; État : 640 € ; Banque (avoir) : 3540 € ; Caisse : 1 000 € ; Achat de mar-
chandises : 48 800 € ; Services extérieurs : 18 900 € ; Impôts : 4 270 € ; Charges de personnel :
14 100 € ; Charges financières : 760 € ; Charges exceptionnelles : 900 € ; Ventes de marchandises :
82 320 € ; Produits financiers : 260 € ; Produits exceptionnels : 11 680 €.

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Séquence 3 Comptabilité générale de base

Nous pouvons établir le tableau suivant :


Balance au 31/12/N
Soldes
N° Compte Intitulé
Débiteur Créditeur
101 Capital 15 000

16 Emprunt 7 500

2154 Matériel industriel 13 500

2182 Matériel de transport 6 000

2184 Mobilier 3 750

274 Prêts 1 500

401 Fournisseurs 12 000

411 Clients 13 400

421 Personnel 1 020

44 Etat 640

512 Banque 3 540

53 Caisse 1 000

607 Achat de marchandises 48 800

61 Services extérieurs 18 900

63 Impôts 4 270

64 Charges de personnel 14 100

66 Charges financières 760

67 Charges exceptionnelles 900

707 Vente de marchandises 82 320

76 Produits financiers 260

77 Produits exceptionnels 11 680

Total 13 0420 13 0420

En fait c’est un tableau unique qui regroupe tous les états des comptes ET... dont la par-
ticularité est que, au TOTAL : CREDIT = DEBIT
Cette égalité est toujours vérifiée car chaque opération donne lieu à une entrée (= emploi = débit)
et à une sortie (= ressource = crédit) d’égal montant. La somme des entrées est donc toujours
égale à la somme des sorties.

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Séquence 3 Comptabilité générale de base

Exercice 5
On a noté dans les comptes d’une petite entreprise (« Au Teckel binaire » qui commence à vous
agacer) les opérations réalisées pendant le premier mois d’activité, en repérant chaque opération
par un numéro. Toutes les marchandises achetées ont été vendues.
Les extraits des différents comptes (ci-dessous) font état des opérations...
(les nombres entre parenthèses représentent les numéros des opérations).

Emprunt Fournisseurs Clients


(9) 3 050.00 € 15 250.00 € (4) (12) 2 290.00 € (13) 700.00 € (10) (3) 11 400.00 € 9 150.00 € (7)

(11) 25 900.00 €

Capital Achats de marchandises Caisse


54 000.00 € (1) (2) 6 100.00 € (1) 7 500.00 € 2 290.00 € (12)

(10) 13 700.00 € (8) 1 530.00 € 6 100.00 € (2)

Constructions Charges financières Banque


(1) 46 500.00 € (6) 300.00 € (4) 15 250.00 € 18 300.00 € (5)

(7) 9 150.00 € 300.00 € (6)

1 530.00 € (8)
Vente de marchandises Matériel de transport
11 400 € (3) (5) 18 300.00 € 3 050.00 € (9)

25 900 € (11)

a. Reprenez les opérations dans l’ordre naturel des numéros 1, 2, 3...) et précisez la signification
de chacune d’elle.
Exemple : opération 1 = création de l’entreprise au capital de 54 000 €, par apport d’une construc-
tion de 46 500 € et d’une somme de 7 500 € en espèces.
b. Présentez la balance des comptes à la fin du premier mois.

Exercice 6
On vous donne les cinq opérations réalisées par l’entreprise « Au Teckel binaire » pendant sa
première semaine d’activité.
23/09/N : création de l’entreprise par le propriétaire, qui dépose à la banque une somme de 1 500 €.
24/09/N : achat à crédit de marchandises au fournisseur A pour 600 €.
26/09/N : acquisition d’une machine à écrire au fournisseur B pour 750 € (paiement par chèque).
26/09/N : ventes au comptant, en espèces, de toutes les marchandises pour 1 300 €.
27/09/N : règlement du quart de la somme due au fournisseur A par chèque bancaire.

a. Enregistrer chronologiquement les cinq opérations dans les comptes.


b. Présenter la balance à la fin de la semaine.

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Achats–Ventes

Séquence 4

Cette séquence présente les mécanismes et la réglementation des actions d’achats et/ou
de ventes.

Durée indicative
– 1 heure (sans tenir compte du temps passé à l’exercice).

Contenu
– La facturation.
– La TVA.

Capacités attendues
– Comprendre les éléments de la facturation.
– Comprendre les mécanismes de la TVA.

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Séquence 4 Achats–Ventes

1. Introduction
La législation impose que tout acte commercial doit être concrétisé par un document : la facture.
Le mot « facture » doit apparaître sur le document, pour bien le distinguer d’un devis ou d’un
bon de livraison.

Exemple :

FACTURE
N° réf : 1452
Date #######
Client :
BoPC S.A. M. J. Conairien
66, rue de l’écran bleu 3, impasse du bug
66000 Perpignan 66000 Perpignan
Tél: 04-68-66-66-66

Votre contact: M. Raptou

Référence Désignation produit Qté P.U. Montant


A07 Carte vidéo ATI Radéon 1 75 € 75 €
B12 Boîtier Morex 5 baies 2 60 € 120 €

Total 195 €
Remise 2% 3,90 €
Frais de port 15 €
Total HT 206,10 €
TVA 19,60% 40,40 €
Net à payer 246,50 €

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Séquence 4 Achats–Ventes

La facture doit être établie en 2 exemplaires : 1 pour le client et 1 pour l’entreprise.


L’exemplaire de l’entreprise sert au comptable à enregistrer l’opération, puis est archivé...
Légalement le délai de conservation est de 3 ans, mais en réalité d’autres obligations imposent
un délai plus long...
L’exemplaire du client peut lui servir à faire valoir ses droits de garantie ou de services après
vente.
Une facture contient 3 parties :
• l’en-tête comporte :
– l’identification du fournisseur,
– l’identification du client,
– le n° référence de la facture,
– la date de la facture ;
• le corps comporte :
– les références des produits,
– la désignation ou libellé des produits,
– les prix unitaires,
– les quantités,
– les montants calculés ;
• le pied comporte :
– le sous-total des montants,
– d’éventuelles réductions ou remises,
– les frais de port et de mise en service,
– la TVA,
– le montant TTC,
– éventuellement un acompte versé à la commande,
– le net à payer.
Le prix net à payer peut tenir compte de réductions. D’un point de vue comptable il en existe
plusieurs types.

2. Les réductions
Qui n’a jamais négocié l’achat d’un bien ? « Vous me faites un petit 10% », « Avec tout ce que je
vous achète... », « Je me sers régulièrement chez vous alors... », « Et si je paie comptant ? ». Sans
le savoir le client utilise des arguments comptables liés à différents types de réductions...
– l’escompte de règlement est une réduction éventuellement accordée aux clients qui
paient avant la date fixée (par exemple paiement comptant à la commande alors que
le produit sera livré plus tard). L’escompte, qui correspond donc à un paiement anticipé,
revêt un caractère financier ;

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Séquence 4 Achats–Ventes

– le rabais est une réduction commerciale exceptionnelle basée sur des arguments tels que
retard de livraison ou non conformité des produits : une petite rayure ? Négociez un
rabais de quelques % ;
– la remise, elle, est une réduction commerciale basée sur des arguments tels que la quantité
vendue ou l’importance du client... ou de son habileté à négocier.

Exercice 7
En tant qu’administrateur réseaux, vous pouvez avoir la responsabilité de négocier les achats
informatiques. Je vous propose de découvrir les pratiques commerciales actuelles : prenez votre
téléphone et négociez l’achat de 20 ou 30 PC dont vous déterminerez la configuration (n’oubliez
pas votre cours d’architecture matérielle !).

3. La TVA
Bien que tout le monde se plaigne du montant de son impôt sur le revenu, la TVA (taxe sur la
valeur ajoutée) est certainement l’impôt qui rapporte le plus. C’est un % qui s’applique sur la
consommation, exemple : vous achetez un bien à un fournisseur, son prix est 1 000 €, alors il vous
fera payer 1 196 €, et en fin de mois reversera 196 € aux services fiscaux ne gardant pour lui que
les 1 000 € prix d’origine...
Tout le monde connaît le célèbre 19.6% c’est le taux normal de la TVA, il existe aussi un taux
réduit de 5.5%. Une loi édicte ainsi que les produits alimentaires, les livres ou encore les transports
de voyageurs sont taxés au taux réduit, tout le reste est taxé au taux normal.
Pourquoi cet impôt s’appelle taxe sur la valeur ajoutée ???
Vous achetez à vos fournisseurs : boîtier, carte mère, disque dur, lecteur DVD etc. Bref tout ce qu’il
faut pour assembler un PC... cela vous coûte 500 €... vous assemblez et vous vendez l’ordinateur
750 €... Eh bien, par votre travail, vous avez transformé 500 € de marchandises en une marchan-
dise de 750 € = vous avez ajouté 250 € de valeur ! C’est cela qui au final sera taxé. Bon ça c’est
l’explication théorique de la valeur ajoutée : parce que vous allez bien sûr me rétorquer « oui mais
moi, quand j’achète le PC, je paie 19.6% du prix total pas de la valeur ajoutée ! »
Ne vous affolez pas vous n’êtes pas volés !
Il faut comprendre :
1. L’entreprise ne joue qu’un rôle de collecteur d’impôt, c’est le client ou consommateur final qui
paie et supporte cet impôt, l’entreprise collecte l’impôt et le reverse à l’État. La TVA n’est pas
une charge pour l’entreprise.
2. Alors reprenons l’exemple et voyons quelle somme arrive dans les caisses de l’État, et surtout
comment elle y arrive.
Hypothèses :
– les composants achetés à la société MicroElectron coûtent 500 € hors taxe ;
– l’ordinateur fabriqué par la société BoPC sera vendu 750 € hors taxe.

C’est parti...

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Séquence 4 Achats–Ventes

1. La société BoPC achète les composants, elle paie à la société MicroElectron :


500 € + 19,60% de 500 € = 598 € TTC.
2. La société MicroElectron verse donc à l’État les 98 € de TVA qu’elle a collectée.
3. La société BoPC fabrique l’ordinateur et le vend à M. Dupont qui paie :
750 € + 19,60% de 750 € = 897 € TTC.
4. La société BoPC reverse à l’État les 147 € de taxe MOINS les 98 € qu’elle a déjà payés à
MicroElectron, soit 49 €.
Conclusion : l’État a touché au total 147 € : les 98 € de TVA payé par M. Dupont, et les 49 €
reversés par le BoPC.
Une petite formule ?

TVA payée par l’entreprise X = TVA collectée sur sa vente – TVA déductible sur ses achats

BoPC reverse donc 49 € à l’État, soit 19,60% de la valeur qu’elle a ajoutée (19,60% de (750-500) = 49 €).

4. Facture d’avoir
Après facturation, certains événements sont à prendre en compte :
– erreur constatée sur la facture ;
– retour de marchandises, total ou partiel : non conformité, défauts... ;
– contestation du prix : attribution d’une réduction ;
– acte commercial : attribution d’une réduction à valoir sur les prochaines commandes.
Ces événements entraînent la rédaction d’une facture d’avoir qui annule ou réduit la facture
initiale.

Vous pouvez maintenant, faire et envoyer à la correction le devoir 1. Reportez-vous au


fascicule « Devoirs » réf. 3945 DG.

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8 3945 TG PA 00
Intérêts

Séquence 5

Cette séquence présente les notions liées aux intérêts.

Durée indicative
– 1 heure.

Contenu
– Notion de dette et de créance.
– Calcul d’intérêts.
– Les différentes formes de crédit.

Capacités attendues
– Être capable de calculer le montant des intérêts.
– Comprendre les différentes formes de crédit.

1. Introduction
Vous connaissez tous le fameux « Livret A » bas de laine de nos anciens ou tirelire de nos parents ?
Il existe toujours... Ce qui a changé c’est son taux d’intérêt : 4,50% en 1986, par exemple, 2,75%
depuis le 01/08/2006.
Cela signifie que si vous placez 100 € pendant 1 an, au final vous aurez 102,75 € !!! Si si je ne
plaisante pas vous aurez bien gagné 2,75 €...
Le mécanisme est très simple : vous confiez 100 € à la banque sans y toucher pendant 1 an,
pendant ce laps de temps le banquier va faire fructifier cet argent (en le prêtant à d’autres parti-
culiers ou entreprises, en l’investissant sur les marchés financiers etc.), au bout d’1 an, pour vous
« remercier » de votre confiance et de votre patience il vous récompensera par 2,75 € !
C’est cela le principe des intérêts que l’on peut généraliser en :
un organisme A octroie une facilité financière à un organisme B lequel le dédommagera par un
pourcentage de l’avantage financier ainsi procuré.

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8 3945 TG PA 00
Séquence 5 Intérêts

2. Les emprunts
Deux parties : le prêteur et l’emprunteur. En échange du service rendu, des frais associés et des
risques pris par le prêteur, l’emprunteur verse des intérêts (= loyer du capital emprunté).

Capital (nominal)

Intérêts

Une échéance est fixée. À cette date, l’emprunteur (honnête) aura remboursé l’ensemble du capi-
tal et payé les intérêts.
Remarquons que le remboursement du capital est une dépense, mais n’est pas une charge (l’em-
prunteur rend la somme reçue au départ), alors que les intérêts sont à la fois une dépense et une
charge (financière).

Comment est déterminé le taux d’intérêt ?


Le taux d’intérêt i est fonction de paramètres objectifs :
– montant du capital (C) ;
– durée de l’emprunt (n) ;
et de paramètres subjectifs : en général en fonction des risques que suppose encourir le prêteur
(confiance accordée dans l’emprunteur).

Comment est calculé le montant des intérêts ?


I = f(C ; n ; i).
Si l’on raisonne à court terme (période inférieure à une année), on effectue le calcul suivant :
I=Cxnxi (calcul à intérêts simples)

O exprimé
Attention aux unités : n et i doivent être compatibles. Si n est un nombre de jours, i doit être
en taux d’intérêt journalier, si n est un nombre de mois, i doit être mensuel...

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Séquence 5 Intérêts

Quelle sera la valeur du capital à l’échéance ?


La valeur à l’échéance s’appelle valeur acquise.

C0 en € , n en année(s) et i pour 1 € et pour 1 an


C0 en €, n en mois et i pour 1 € et pour 1 mois
C0 en €, n en jours et i pour 1 € et pour 1 jour

Exemple de calcul d’une valeur acquise


Suite à un trou de trésorerie passager, nous empruntons 1 000 € le 10/04 auprès d’un ami. Il a été
convenu les éléments suivants : remboursement le 25/04, taux d’intérêt : 8 % l’an.

Déterminer n
La période étant inférieure à une année, il faut calculer n le nombre de jours. On utilise la notion
d’intervalle :

Il est courant en comptabilité de considérer qu’une année est composée de 12 mois de 30


jours (année commerciale). Mais si les durées sont données de date à date, les mois doivent
être obligatoirement décomptés pour leur durée respective exacte. Il est en effet difficile
d’affirmer que le mois de février ou le mois de juillet ont une durée de 30 jours.

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Séquence 5 Intérêts

Déterminer le taux d’intérêt


Il est ici exprimé en taux annuel (c’est souvent le cas). Hors, dans notre cas, la période est le jour.
Il faut donc retrouver le taux d’intérêt journalier. Il existe deux méthodes :

Méthode rationnelle
On considère l’année civile soit 365 ou 366 jours. Dans ce cas, i journalier =i annuel x (n / 365) (ou
366).

Méthode commerciale
On considère dans ce cas que l’année correspond toujours à 12 mois de 30 jours, soit 360 jours. La
formule est alors : i journalier = (i annuel x n) / 360

Lorsqu’aucune méthode n’est précisée, on utilise la méthode commerciale.


Note : la méthode commerciale peut donner un résultat aberrant si la période est légèrement inférieure à une année :
i jour = i annuel x (364/360). Dans ce cas, on utilise directement le i annuel.

1. Faire le calcul pour le cas présenté :


C = 1000 €, i = 8 % l’an, du 10/04 au 25/04
n = 15
i jour = 0,08 / 360) = 0,0222 %
I = C x i jour = 3,33 €

2. Idem avec les données suivantes :


C = 12 000 €, i = 10%, du 06/01 au 21/04
n = 105
i jour = 0,1 x (105/360) = 2,917 %
I = 12 000 x 2,917 % = 350,04 €

3. Les crédits
Nous étudions bien sûr la gestion des entreprises donc nous n’allons pas parler des prêts aux par-
ticuliers, mais bien des différents supports financiers offerts aux sociétés.
Lorsque vous, particulier, faites vos achats, généralement vous payez comptant (pas toujours
content du montant, mais bon ça c’est une autre histoire...) ; tandis que les entreprises fonction-
nent généralement avec des délais de paiement.

Notion de dette et de créance


Je suis le patron de l’entreprise BoPC. Vous venez chez moi prendre livraison des 30 ordinateurs
que vous avez ardemment négociés. Soit vous me payez, soit vous négociez un délai de paiement :
« je promets de vous payer d’ici à 30 jours »... J’accepte et je vous fais signer un document qui vaut
reconnaissance de dette... Eh oui parce que maintenant vous avez une dette envers moi, vous êtes
mon débiteur ! Et moi j’ai une créance sur vous, je suis votre créancier !
Le délai de paiement accordé doit figurer sur la facture établie par le vendeur.

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8 3945 TG PA 00
Séquence 5 Intérêts

Crédit à un fournisseur ou à un client


En tant que particulier, par exemple lorsque vous faîtes vos courses au supermarché, vous payez
immédiatement pour pouvoir emporter les marchandises... Mais dans les pratiques commerciales,
entre entreprises, cela ne se passe pas ainsi.

Exemple
BoPC passe une commande de composants à MicroElectronics par fax... Celle-ci livre les marchan-
dises en y joignant une facture. BoPC vérifie le contenu livré, valide la réception et son gestion-
naire financier paie la facture. Il y a forcément, aussi petit soit-il, un décalage entre le flux de
sortie (les composants) et le flux d’entrée (le chèque) dans les comptes de MicroElectronics...
Ce décalage doit se traduire dans les comptes car pendant un temps MicroElectronics est créan-
cière de BoPC.
De plus, dans les relations commerciales entre entreprises, il n’est pas rare que le fournisseur
accorde un délai de paiement qui est mentionné sur la facture : de 1 à 3 mois en général.
MicroElectronics est une entreprise florissante avec de nombreux clients : comment fait son comp-
table pour enregistrer toutes les opérations en attente de paiement ? Il ouvre un compte au nom
du client !
Illustration :

Compte client BoPC


Date Désignation Débit Crédit Solde débiteur
Ancien solde 0€
02/02/2006 Facture réf A123 250 € 250 €
15/03/2006 Chèque n°126532 100 € 150 €
20/03/2006 Facture réf A235 600 € 750 €
20/06/2006 Chèque n°126844 700 € 50 €
Total 850 € 800 €

Inversement le comptable de BoPC doit enregistrer les opérations effectuées avec le fournisseur
MicroElectronics...
Eh bien il ouvre de son côté un compte fournisseur :

Compte fournisseur MicroElectronics


Date Désignation Débit Crédit Solde créditeur
Ancien solde 0€
02/02/2006 Facture réf A123 250 € 250 €
15/03/2006 Chèque n°126532 100 € 150 €
20/03/2006 Facture réf A235 600 € 750 €
20/06/2006 Chèque n°126844 700 € 50 €
Total 800 € 850 €

Vous avez bien sûr remarqué que les montants ont changé de colonnes : débit / crédit.

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8 3945 TG PA 00
Séquence 5 Intérêts

Exercice 8
L’entreprise BoPC emprunte 7 000 € le 1er février 2006 au taux de 5% l’an pour financer le démar-
rage de son activité. Elle devra le rembourser au terme de 2 ans. Combien devra-t-elle payer au
final ?

Exercice 9
La trésorerie de MicroElectronics est excédentaire : 25 000 € en banque. Son conseiller financier
lui conseille de faire des placements pour faire fructifier cet argent. Conservant 5 000 € en compte
au cas de besoin, elle place 20 000 € : 15 000 € en obligations qui rapporteront 8% par an, et
5 000 € au taux garanti de 6% l’an. Elle a l’espoir d’en retirer au final 26 000 € : combien de temps
devra-t-elle conserver ses placements ?
On raisonnera à intérêts composés : les intérêts acquis à la fin de la première année sont capi-
talisés (= intégrés au capital de la seconde année) pour porter également intérêt au cours de la
seconde année, et ainsi de suite.
Vous pouvez présenter pour chaque placement un tableau sur le modèle suivant :

Capital placé Capital acquis


Années Intérêts perçus
en début d’année en fin d’année

1 ... ... ...

2 ...

...

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8 3945 TG PA 00
Amortissements

Séquence 6

Cette séquence présente la notion d’amortissements.

Durée indicative
– 1 heure 30.

Contenu
– Notion d’amortissement.

Capacités attendues
– Être capable de calculer des amortissements variables et linéaires.

1. Introduction
Pour son activité et son fonctionnement, une entreprise achète régulièrement différentes catégo-
ries de biens ou de services. En comptabilité, comme en économie d’ailleurs, il est important de
bien distinguer entre ces différentes catégories.
Une entreprise à activité commerciale achète des marchandises, c’est-à-dire des biens qu’elle va
vendre sans leur apporter de modifications. Ces achats sont comptabilisés directement en charges
par le débit du compte 607 Achats de marchandises.
Une entreprise à activité industrielle achète des matières premières ou des fournitures, c’est-à-
dire des biens qu’elle va transformer ou incorporer dans son processus productif pour obtenir des
produits finis qui, eux, seront vendus. Ces achats sont également comptabilisés directement en
charges par le débit du compte 601 Achats de matières premières et fournitures.
En outre, pour assurer son fonctionnement, toute entreprise acquiert ou peut acquérir des ter-
rains, des locaux, des matériels, du mobilier, voire des brevets ou des licences, etc. Contrairement
aux marchandises ou aux matières premières, que l’entreprise a intérêt à revendre ou utiliser le
plus rapidement possible, ces différents biens sont destinés à être conservés durablement. Lors
de leur acquisition, ils ne sont pas considérés comme une charge. En achetant, par exemple, un
matériel d’une valeur de 10 000 €, l’entreprise n’est au moment de l’achat ni gagnante ni per-
dante : elle a simplement « échangé » une somme de 10 000 € qu’elle détenait en trésorerie
contre un bien valant 10 000 €. Ces différents biens acquis de manière durable sont des immobi-
lisations (dans le terme d’« immobilisation » la notion de durée est présente...). Leur acquisition
est comptabilisée au débit des comptes de classe 2 (leur numéro commence par un 2) : les comptes
d’immobilisations. L’entreprise en étant devenue propriétaire, ils figurent dans son patrimoine, à
son actif : ce sont des actifs immobilisés.
Parmi ces immobilisations, certaines ne perdront pas de valeur ; c’est le cas, par exemple des ter-
rains, qui ne « s’usent » pas (à l’exception peut-être des terrains miniers !).

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8 3945 TG PA 00
Séquence 6 Amortissements

Mais un grand nombre d’immobilisations vont perdre de la valeur à partir de leur acquisition. S’il
venait à l’entreprise l’idée de revendre immédiatement un matériel, celui-ci ne serait plus consi-
déré comme neuf mais de seconde main, avec la décote inhérente à tout bien d’occasion.
Surtout, les immobilisations vont perdre de la valeur en raison de l’usure qui va accompagner leur
utilisation : une voiture qui a parcouru 100 000 km n’a plus la même valeur qu’à 0 km ! En quelque
sorte, plus l’entreprise « consomme » son immobilisation (= plus elle s’en sert), plus cet actif perd
de la valeur ; c’est cette usure ou consommation qu’il faut prendre en charge en comptabilité, cela
est fait par le biais de l’amortissement.
Le plan comptable général énonce que l’amortissement d’un actif est la répartition systématique
de son montant amortissable en fonction de son utilisation. Cela signifie que la prise en charge
de l’immobilisation va être étalée dans le temps, sur sa durée prévue d’utilisation. C’est dans un
plan d’amortissement que cet étalement a lieu.

2. Amortissements variable et linéaire


2A. Amortissement variable
Ce mode d’amortissement traduit le rythme d’utilisation attendu du bien amortissable.
Soit une imprimante laser couleur acquise 650 € au début de l’année N. On prévoit de l’utiliser
5 ans et de la faire reprendre pour 50 € à l’issue de ces 5 ans. Les tirages prévus sont de 15 000
photocopies en N, 25 000 en N+1 , 30 000 en N+2 et N+3, et 20 000 en N+4.
Le coût d’acquisition de 650 € est appelé valeur brute de l’imprimante.
Le prix de reprise de 50 € constitue la valeur résiduelle à la fin de la durée d’utilisation prévue.
Le montant amortissable est égal à la différence entre la valeur brute et la valeur résiduelle, soit
650 – 50 = 600 €. Comme son nom l’indique, c’est ce montant que l’on va amortir en suivant le
rythme de « consommation » prévu pour un total de 120 000 photocopies.
Une simple règle de trois permettra de calculer l’amortissement de chaque année :
Annuité d’amortissement = montant amortissable x tirage année / tirage total.
Le plan complet d’amortissement est dressé dans un tableau d’amortissement sur le modèle
suivant :

Montant Annuités Cumul


Années VNC
amortissable d’amortissement amortissements
N 600 75 75 575
N+1 600 125 200 450
N+2 600 150 350 300
N+3 600 150 500 150
N+4 600 100 600 50

Annuité d’amortissement N = 600 x 15000 / 120000 = 75


Et ainsi de suite...
La VNC ou valeur nette comptable = valeur brute – cumul amortissements.

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Séquence 6 Amortissements

La VNC exprime la valeur de l’immobilisation à la fin de chaque année ou exercice comptable : on


constate que l’imprimante perd de sa valeur proportionnellement à son utilisation. Cette usure
est enregistrée au débit d’un compte de charge.
Pour information, l’enregistrement comptable de chaque annuité d’amortissement est le suivant :
débit du compte 6811 Dotations aux amortissements sur immobilisations,
par le crédit d’un compte 28 Amortissements des immobilisations.
Cela donne dans les comptes schématiques, à la fin de l’année N+2, par exemple :

6811 Dotations aux amortissements


28183 Amortissement du matériel de bureau
sur immobilisations
31/12/N+2 150 au 01/01/N+2 200
31/12/N+2 150
SC 31/12/N+2 350

À l’actif du bilan, le solde créditeur du compte 28 vient s’inscrire en moins de la valeur d’acqui-
sition de l’immobilisation concernée, pour bien faire apparaître la valeur nette de l’immobilisa-
tion. Dans l’exemple, au 31/12/N+2, la valeur nette de l’imprimante sera au bilan de 300, soit 650
– 350.

2B. Amortissement linéaire


Si l’entreprise n’est pas en mesure de déterminer précisément le rythme d’utilisation de l’actif
amortissable, faute d’une unité d’œuvre facilement mesurable (nombre d’heures, de pièces, de
kilomètres ou autre unité de mesure significative) ou faute de pouvoir prévoir les nombres d’uni-
tés d’œuvre, elle peut appliquer le mode linéaire.

L’amortissement linéaire consiste à amortir chaque année une fraction égale du montant amortissable.
Ainsi, si le rythme d’utilisation de l’imprimante laser ne peut être prévu, l’entreprise l’amortira
linéairement sur les 5 années prévues, à raison de 600 / 5 = 120 par année.
Elle pratiquera donc 5 annuités égales ou constantes : on parle aussi d’amortissement constant. Et
le taux d’amortissement pratiqué est donc de 1/5 = 0.20 = 20%.
Le tableau d’amortissement linéaire sera le suivant :
Montant Annuités Cumul
Années VNC
amortissable d’amortissement amortissements
N 600 120 120 530
N+1 600 120 240 410
N+2 600 120 360 290
N+3 600 120 480 170
N+4 600 120 600 50

Si le bien amortissable est acquis et mis en service en cours d’année, il convient de l’amortir, pour
la première année, sur la seule période d’utilisation, c’est-à-dire du jour de mise en service à la
fin de l’année. La première annuité est donc réduite prorata temporis (proportionnellement au
temps). En conséquence et pour respecter la durée totale prévue, il convient d’amortir le bien en
partie sur une année supplémentaire.
Considérons, par exemple, que l’imprimante laser est acquise et mise en service le 01 avril N.

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Séquence 6 Amortissements

La première annuité linéaire courra du 01 avril au 31 décembre N, soit pendant 270 jours (les mois
sont comptés pour une durée moyenne de 30 jours) et sera égale à 120 x 270 / 360 = 90.
Et en N+5, il conviendra de pratiquer un amortissement du 1er janvier au 31 mars, soit une
annuité de 120 x 90 / 360 = 30. On vérifie facilement que le total des annuités N et N+5 est égal
à une annuité complète de 120.
Le tableau d’amortissement correspondant se présentera ainsi :

Montant Annuités Cumul


Années VNC
amortissable d’amortissement amortissements
N 600 90 90 560
N+1 600 120 210 440
N+2 600 120 330 320
N+3 600 120 450 200
N+4 600 120 570 80
N+5 600 30 600 50

Les quatre annuités « centrales » sont de 120 et sont bien constantes. Les annuités N et N+5 sont
réduites prorata temporis, mais leur somme correspond à une annuité constante de 120.

Conclusion
Les entreprises sont obligées de pratiquer les amortissements sur immobilisations afin notamment
de faire apparaître la valeur nette comptable de celles-ci à la fin de chaque année.
Mais il peut arriver qu’à la fin d’une année (ou exercice) comptable, la valeur actuelle réelle de
l’immobilisation soit nettement inférieure à sa VNC. Cela peut être le cas en raison d’une obso-
lescence accrue (vieillissement technologique), d’une dégradation accélérée ou d’une valeur de
marché (valeur « argus ») fortement décotée. L’entreprise doit alors ramener la VNC de l’immo-
bilisation à sa valeur actuelle par le biais d’une dépréciation. La base amortissable de l’actif ainsi
déprécié est modifiée en conséquence pour les années restant à amortir.
En outre, l’amortissement joue un rôle financier important.
En effet, chaque fois que l’entreprise comptabilise une dotation aux amortissements (= débit
compte de classe 6), cette charge présente la particularité de ne pas être une dépense (les dota-
tions aux amortissements ne sont « payées » à personne !). Mais cette charge, comme toutes les
charges, vient amputer le bénéfice. C’est ce prélèvement sur le bénéfice qui permet en quelque
sorte à l’entreprise de dégager et conserver des fonds pour pourvoir au financement de ces futurs
investissements, en renouvellement par exemple des immobilisations actuelles.

N.B. : cet aspect important sera repris dans le cours de seconde année.

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8 3945 TG PA 00
Séquence 6 Amortissements

Exercice 10
Une entreprise achète et met en service un véhicule pour livrer ses matériels directement chez ses
clients pour un montant de 95 000 €.
La durée d’utilisation prévue est de 6 ans à raison de 60 000 kilomètres annuels les 3 premières
années et 40 000 les trois dernières années. Elle pense le revendre au terme de ces 6 années pour
5 000 €.
Présentez dans un tableau, le plan d’amortissement de ce véhicule.

Exercice 11
L’entreprise ignorant, lors de l’achat, les kilométrages annuels, elle décide d’amortir le véhicule
sur les 6 années d’utilisation.
Présentez le tableau d’amortissement linéaire.

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8 3945 TG PA 00
Immobilisations
Séquence 7

Cette séquence présente la notion d’immobilisations et leur classement en comptabilité.


Durée indicative
– 1 heure.

Contenu
– Immobilisations corporelles.
– Immobilisations incorporelles.
– Immobilisations financières.

Capacités attendues
– Être capable d’expliquer et de distinguer les différents types d’immobilisations.

1. Introduction
Quand un bien (un immeuble, une machine etc.), des moyens (personnels salariés...) ou tout autre
service qui sert l’activité de l’entreprise sont détenus pour une durée supérieure à celle d’un exer-
cice comptable : ils sont appelés immobilisations.
C’est un bien qui a une valeur positive et durable pour l’entreprise. Les immobilisations consti-
tuent une part importante du patrimoine de l’entreprise et figurent donc à son actif.
On distingue :
– les immobilisations corporelles ;
– les immobilisations incorporelles ;
– les immobilisations financières ;
– les amortissements (nous ne reviendrons pas dessus dans cette séquence puisqu’une
séquence particulière leur a été consacrée, il faut juste retenir qu’ils sont classés dans les
immobilisations).

2. Les immobilisations corporelles


Les biens matériels que l’entreprise possède et qu’elle utilise durablement pour son activité sont
appelés immobilisations corporelles. Ce sont des actifs physiques.
Exemple :
• les terrains ;
• les constructions : cela comprend les bâtiments (fondations, murs planchers toitures et
aménagements faisant corps avec eux), agencements et aménagements (travaux destinés à
mettre en état d’utilisation les terrains et bâtiments), installations générales (ensemble des
éléments nécessaires à l’utilisation des installations techniques mais distinctes de celles-ci) ;

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8 3945 TG PA 00
Séquence 7 Immobilisations

• les installations techniques, matériels et outils industriels :


– matériel : ensemble des équipements et machines destinés à l’extraction, la transfor-
mation, le façonnage, le conditionnement des matières et des fournitures ainsi qu’à la
prestation de services,
– outillage : instruments (outils, machines, matrices...) dont l’utilisation en complément de
celui d’une machine permet de régler, d’adapter et de spécialiser celle-ci ;
• les matériels de transport : ensemble des matériels destinés à assurer le transport des biens
et des personnes ;
• les matériels de bureau et informatique : machines et instruments (photocopieurs, caisses
enregistreuses, ordinateurs...) utilisés dans les différents services ;
• le mobilier : meubles et objets tels que tables, chaises classeurs et bureaux utilisés dans
l’entreprise.

3. Les immobilisations incorporelles


Le terme à expliciter est bien sûr « incorporel », c’est quoi un bien « incorporel » ? Parce que le
terme corporel c’était clair : un bien qui a une existence physique...
Si on considère une définition type dictionnaire :
« Qui n’a pas de corps. Se dit d’un bien qui n’a pas d’existence matérielle... ».
Ah ça commence à s’éclaircir « ... qui n’a pas d’existence matérielle... ».
Comme vous suivez un cursus d’administrateur de réseaux on pourrait, pour expliquer le terme
« incorporel » par « virtuel : qui n’a pas de consistance physique »...
Mais le mieux c’est de prendre des exemples :
– ne machine a une consistance physique, donc ce n’est pas une immobilisation incorporelle
;
– un terrain, un bâtiment ont eux aussi une existence physique, donc ce ne sont pas des
immobilisations incorporelles, etc.
Alors quelles sont ces immobilisations incorporelles ?
– Les frais d’établissement : frais engagés lors de la création de l’entreprise et dont l’entre-
prise va étaler la charge sur plusieurs années.
– Les frais de recherche et de développement : dépenses engagées correspondant à un
effort réalisé par l’entreprise pour son propre compte. Elles peuvent être inscrites à l’actif
qu’à condition d’avoir de sérieuses chances de rentabilité commerciales.
– Les concessions et droits similaires, brevets, licences, marque, logiciels, droits et valeurs
similaires.
– Le droit au bail : droit de demeurer dans les locaux commerciaux ou professionnels dont
l’entreprise est locataire.
– Le fonds commercial : ensemble des éléments acquis incorporels – y compris le droit au
bail qui ne font pas l’objet d’une comptabilisation séparée et qui concourent au maintien
et au développement du potentiel de l’activité (commerciale) de l’entreprise. Les éléments
incorporels constitutifs du fonds de commerce sont la clientèle, le droit au bail, l’acha-
landage, le nom commercial, l’enseigne, les brevets et marques de fabrique. Les éléments
corporels portent sur les installations, les aménagements et agencements, le mobilier, le
matériel, l’outillage et les marchandises (ces dernières faisant l’objet d’une évaluation
distincte). Ces éléments matériels peuvent faire (et font souvent) l’objet d’une comptabi-
lisation et d’un enregistrement séparés.
– Autres.

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8 3945 TG PA 00
Séquence 7 Immobilisations

4. Les immobilisations financières


Bravo ! Vous avez gagné les 6 numéros du loto !!! Que faites-vous de ce gain fabuleux ?
Bien sûr vous achetez la toute dernière voiture de sport, faites un voyage autour du monde etc.
Mais si vous êtes précautionneux, vous voudrez aussi faire des placements pour vous assurer une
rente confortable.
Pour une entreprise, qui, elle, ne joue pas au loto cela concerne principalement des placements
financiers qui lui rapporteront. Elle peut acquérir des actions, souscrire des obligations, placer ou
prêter de l’argent à moyen ou long terme.
Définissons les immobilisations financières :
Ensemble de certaines créances et de certains titres (titres de participations et valeurs mobilières
placées). Elles peuvent être liées à des participations (possession durable utile pour exercer une
influence sur la société émettrice des titres et permettant de les contrôler totalement ou partiel-
lement) ou à la simple détention durable d’une créance.

En résumé :
Ensemble des droits et obligations ayant une valeur
économique pour l’entreprise et pouvant entrer à ce
titre dans le patrimoine de celle-ci. Cette définition étant Immobilisations
difficilement utilisable on considère les immobilisations incorporelles
incorporelles comme les immobilisations (éléments dura-
bles du patrimoine) autres que corporelles.
Éléments corporels destinés à servir durablement à l’acti-
vité de l’entreprise. Ils ne sont donc pas consommés lors
Immobilisations
du premier usage. Si leur valeur est trop faible on consi-
corporelles
dère qu’ils sont entièrement consommés dans l’exercice
de leur mise en service.
Ensemble de certaines créances et de certains titres
(titres de participations et valeurs mobilières placées).
Elles peuvent être liées à des participations (possession
Immobilisations
durable utile pour exercer une influence sur la société
financières
émettrice des titres et permettant de les contrôler totale-
ment ou partiellement) ou à la simple détention durable
d’une créance.
Amortissement pour dépréciation d’une immobilisation :
consiste à répartir son montant amortissable en fonction
de son utilisation selon un plan prévisionnel d’amortisse-
ment. Les amortissements concernent les immobilisations
corporelles comme incorporelles. Les méthodes d’amor-
tissements utilisées sont les amortissements variables ou Amortissements
linéaires (voir séquence amortissements et provisions). Le
choix en est laissé à l’entreprise qui doit retenir celle qui
est la plus adaptée à l’immobilisation traitée.

45
8 3945 TG PA 00
Séquence 7 Immobilisations

Exemples de comptes :
Dépenses engagées correspondant à un effort réalisé par l’entreprise pour son pro-
203 Frais recherche et développement pre compte. Elles peuvent être inscrites à l’actif qu’à condition d’avoir de sérieuses
chances de rentabilité commerciale.
Ensemble des éléments acquis incorporels - y compris le droit au bail - qui ne font
pas l’objet d’une comptabilisation séparée et qui concourent au maintien et au
développement du potentiel de l’activité (commerciale) de l’entreprise.

Les éléments incorporels constitutifs du fonds de commerce sont la clientèle, le


droit au bail, l’achalandage, le nom commercial, l’enseigne, les brevets et marques
207 Fonds commercial
de fabrique...

Les éléments corporels portent sur les installations, les aménagements et agence-
ments, le mobilier, le matériel, l’outillage et les marchandises (ces dernières faisant
l’objet d’une évaluation distincte). Ces éléments matériels peuvent faire (et font
souvent) l’objet d’une comptabilisation et d’un enregistrement séparés.
Elles comprennent les bâtiments (fondations, murs planchers toitures et aménage-
ments faisant corps avec eux), agencements et aménagements (travaux destinés
213 Constructions à mettre en état d’utilisation les terrains et bâtiments), installations générales
(ensemble des éléments nécessaires à l’utilisation des installations techniques mais
distinctes de celles-ci).
Matériel : ensemble des équipements et machines destinés à l’extraction, la trans-
formation, le façonnage, le conditionnement des matières et des fournitures ainsi
Installations techniques, matériel qu’à la prestation de services.
215
et outillage industriel
Outillage : instruments (outils, machines, matrices...) dont l’utilisation en complé-
ment de celui d’une machine permet de régler, d’adapter et de spécialiser celle-ci.
218 Autres immobilisations corporelles Matériel de transport, matériel de bureau, etc.
Matériel de bureau et Machines et instruments (machines à écrire, machines comptables, ordinateurs...)
2183
matériel informatique utilisés dans les différents services
Meubles et objets tels que tables, chaises classeurs et bureaux utilisés dans l’en-
2184 Mobilier
treprise.
Créance assimilable à un prêt, il s’agit d’un dépôt de garantie, d’une caution versée
lors de la signature d’un contrat (location d’un local, d’un matériel...). La somme
275 Dépôts et cautionnement versés
versée devra être remboursée lors de la restitution du bien, et à ce titre est assimi-
lable à une créance.
Amortissement des frais de Les frais de recherche et développement sont amortis selon un plan et dans un délai
2803
recherche et développement maximal de 5 ans.
Les constructions se déprécient en raison de la vétusté ou de l’usure résultant du
Amortissement
2813 temps ou de l’usage, elles sont donc amortissables. Par contre, les terrains sur les-
des constructions
quels sont construits les bâtiments ne le sont pas.
Amortissement du matériel de En raison du vieillissement technique de ces matériels (obsolescence) la durée
28183
bureau et informatique d’amortissement est courte (3 ou 4 ans selon les situations).
Le fonds de commerce ne peut être amorti, une dépréciation peut être constatée dans
les conditions suivantes :
Dépréciation du fonds
2907 – être effective (baisse anormale du CA, des bénéfices, ralentissement de l’activité) ;
commercial
– affecter l’ensemble du fonds et non certains éléments spécifiques.

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8 3945 TG PA 00
Bilan et compte de résultat

Séquence 8

Cette séquence présente les 2 principaux documents comptables annuels, dits de synthèse.

Durée indicative
– 1 heure 30.

Contenu
– Bilan.
– Compte de résultat.

Capacités attendues
– Être capable de lire un bilan.
– Être capable de lire un compte de résultat.

1. Introduction
Une entreprise pour être viable doit faire des bénéfices : ce sont ses « revenus ».
Comme pour les particuliers, ces bénéfices sont soumis à l’impôt : l’impôt sur les bénéfices noté IS,
l’impôt sur les sociétés au taux de 33% : un tiers du bénéfice réalisé va à l’État.
Nous allons maintenant voir comment se présentent les comptes de l’entreprise qui servent à sa
déclaration fiscale...

2. Le bilan
Régulièrement, nous pouvons faire nos comptes pour savoir si nous avons dépensé plus que
gagné, et faire un point sur notre patrimoine : ce que nous possédons et ce que nous devons...
Une entreprise est obligée, chaque année, d’arrêter ses comptes en vue de présenter son bilan.
Ce bilan répertorie les biens possédés appelés actif et les dettes appelées passif.
Éléments de l’actif :
– les biens (bâtiments, équipements etc.) durables servant à l’activité de l’entreprise ;
– les biens en stock (qui serviront à la future production ou qui seront vendus) : il faut en
faire un inventaire à chaque fin d’exercice ;
– les créances sur les clients (c’est de l’argent dû par les clients sur les ventes réalisées) ;
– la trésorerie, que ce soient les liquidités en caisse ou en banque.

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8 3945 TG PA 00
Séquence 8 Bilan et compte de résultat

Éléments du passif :
• les dettes :
– à court terme : sommes dues aux fournisseurs, aux salariés, à l’État... ;
– à long terme : apports des actionnaires, sommes dues aux associés, aux banques...

Détails de l’affectation des comptes de l’actif et du passif

Actif
Numéro Intitulés Définitions

20 Immobilisations incorporelles Dépenses engagées par l’entreprise et qui auront un effet sur
celle-ci (frais d’établissement, de recherche et de développe-
ment, brevets droit..., droit au bail, fond commercial.
21 Immobillisations corporelles Biens achetés par l’entreprise et destinés à être conservés
durablement par l’entreprise.
26/27 Immobilisations financières Créances possédées durablement par l’entreprise liées à des
prises de participations ou autres créances.
31 Stocks de matières premières Stocks de matières premières constatés lors de l’inventaire de
fin d’exercice.
355 Stocks de produits finis Stocks de produits fabriqués par l’entreprise et prêts à être
vendus.
37 Stocks de marchandises Stocks de marchandises constatés lors de l’inventaire de fin
d’exercice.
411 Clients Créances sur clients - correspondant aux habitudes commer-
ciales. Délai de paiement ou créances informelles en attente
de la réception d’effets de commerce.
413 Clients - effets à recevoir Créances sur clients - correspondant aux habitudes commer-
ciales. Effets de commerce, lettre de change, billets à ordre...
acceptés par les clients.
416 Clients douteux Créances sur cllients qui risquent de ne pas être recouvrées,
les clients se révélant insolvables, font l’objet de provisions
qui anticipent la perte correpondante.
50 Valeurs mobilières de placement Actions ou autres titres de placements achetés par l’entre-
prise dans le but de réaliser des plus-values, de toucher des
intérêts...
512 Banque Comptes bancaires sur lesquels l’entreprise effectue le dépôt
des chèques reçus des clients ou utilisés comme ressources
pour le paiement des charges.
514 Chèques postaux Compte chèque postal sur lequel l’entreprise dépose les chè-
ques bancaires ou postaux des clients ou utilisé pour payer
les charges.
530 Caisse Compte par lequel transitent tous les paiements ou règle-
ments en espèces (avant le dépôt éventuel de celles-ci sur le
compte bancaire).

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Séquence 8 Bilan et compte de résultat

Passif
Numéro Libellés Définitions
Contrepartie des apports des propriétaires et associés sous quelque forme que ce soit
101 Capital monétaire, matérielle (immobilisations, stocks...,) en nature (travail ou compétences)
106 Réserves Légales ou réglementées : partie du bénéfice conservée dans l’entreprise
110... Solde créditeur - Bénéfice de l’exercice précédent (non encore réparti)
11_ Report à nouveau
119... Solde débiteur - Perte de l’exercice précédent
120 Résultat de l’exercice - Bénéfice / 129 Résultat de l’exercie - Perte
12_ Résultat
Calcul par différence entre actif et passif ou entre produits et charges
13_ Subventions Aides de l’État et des collectivités locales
14/15 Provisions Anticipation des pertes sur immobilisations, stocks, créances... ou de charges à venir
Emprunts auprès des établis- Emprunts à moyen ou long terme contractés par l’entreprise auprès des banques,
164 sements de crédit pour financer sa création ou surtout son développement
Dépôts et cautionnements L’entreprise peut exiger de ses clients une garantie, qui devra être remboursée ou
165 reçus déduite du net à payer
Dettes de l’entreprise vis-à-vis de ses fournisseurs sous forme de simple délai de
401 Fournisseurs paiement ou en attente de recevoir une lettre de change (ou autre effet de com-
merce) à accepter
Effets de commerce à payer aux fournisseurs à l’échéance.
403 Fournisseurs - effets à payer L’ordre de paiement est donné à la banque à une date donnée
Cas particulier des dettes vis-à-vis de fournissseurs de biens durables (garanties
404 Fournisseurs d’immobilisation supplémentaires pour eux)
405 - Fournisseurs d’immobilisation / Effet à payer
421 - Rémunérations dues : compte utilisé en attendant la mise en paiement du
42_ Personnel salaire
Ces comptes permettent d’enregistrer les dettes de l’entreprise vis-à-vis des orga-
Sécurité sociale et autres nismes sociaux au titre des charges sociales de l’entreprise ou des dettes consenties
43_ organismes sociaux au titre des cotisations sociales des salariés
431 - Sécurité sociale, 437 - Autres organismes sociaux
444 - État impôts sur les bénéfices à payer / 445 -Les différents comptes de TVA
44_ État permettant de déterminer le montant de la TVA perçue par l’entreprise et qui devra
être payée à l’État
Autres dettes vis-à-vis d’un partenaire de l’entreprise, ici les propriétaires à qui l’en-
45_ Groupe et associés treprise devra verser des intérêts, dividendes...
Débiteurs divers Comptes permettant d’enregistrer des dettes ou des créances non encore compta-
46_ et Créditeurs divers bilisées

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Séquence 8 Bilan et compte de résultat

Comparatif de l’actif et du passif

O Notez bien que les totaux actif/passif sont toujours égaux puisque la différence
entre l’actif et le passif constitue le résultat et que celui-ci est toujours inscrit
au passif (avec le signe + s’il s’agit d’un bénéfice, avec le signe - s’il s’agit d’une
perte).

3. Le compte de résultat
En fin d’exercice comptable, on récapitule tous les comptes pour établir la balance : on liste toutes
les opérations et on vérifie tous les enregistrements comptables.
Les soldes des comptes de bilan (= comptes dont le numéro commence par 1, 2, 3, 4 ou 5) servent
à établir le bilan.
Les soldes des comptes de gestion (= comptes dont le numéro commence par 6 ou 7) servent à
établir le compte de résultat.
Le principe est de confronter les comptes de charges (classe 6) et les comptes de produits (classe 7).

Charges Produits

Charges Produits
d’exploitation d’exploitation

Charges Produits
financières financiers

Charges Produits
exceptionnelles exceptionnels

Solde créditeur Solde débiteur


= BÉNÉFICE = PERTE

TOTAL TOTAL

50
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Séquence 8 Bilan et compte de résultat

Nous ne sommes pas des comptables de formation, vous n’êtes pas censés savoir l’établir, mais
savoir comprendre à quoi il sert et savoir le lire...
Ce document permet de présenter la manière dont a été obtenu le résultat. Il montre quelles
charges ont été nécessaires pour dégager les différents produits.
Les charges, qui ont appauvri l’entreprise, sont les suivantes :
• Classe 60 : les consommations (achats - variations de stocks) de matières premières, de fourni-
tures, de marchandises.
• Classe 60/62 : les achats de services (extérieurs à l’entreprise- ils sont considérés comme entiè-
rement consommés).
• Classe 63 : les impôts autres que TVA (les entreprises la collecte, mais n’en supportent pas la
charge).
• Classe 64 : les charges de personnel (les salaires bruts mais aussi les charges sociales patronales
supportées par l’entreprise).
• Classe 65 : les autres charges de gestion courantes, qui ne peuvent être classées dans les caté-
gories précédentes.
• Classe 66 : les charges financières - dépenses nécessaires aux opérations de financement (intérêts
- frais de change...).
• Classe 67 : les charges exceptionnelles ne correspondent pas à l’activité «normale» de l’entre-
prise.
• Classe 68 : les dotations aux amortissements et provisions qui constatent ou anticipent des
dépréciations du patrimoine.

Les produits dégagés par l’activité et qui ont enrichi l’entreprise, sont les suivants :
• Classe 70 : ventes de produits fabriqués, prestation de services, ventes de marchandises et pro-
duit des activités annexes = ressources internes des entreprises industrielles, commerciales et
tertiaires.
• Classe 76 : produits financiers tirés des opérations financières de l’entreprise (intérêts, gains de
change...).
• Classe 77 : produits exceptionnels qui ne correspondent pas à l’activité de l’entreprise.
Le résultat est calculé en comparant les charges et les produits :
– quand les produits sont plus importants, le résultat est un bénéfice correspondant à un
solde créditeur du compte de résultat ;
– quand ce sont les charges qui sont les plus grandes, le résultat, une perte, correspond à
un solde débiteur du compte de résultat.

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8 3945 TG PA 00
Séquence 8 Bilan et compte de résultat

Présentation standard

Charges Produits
N° Désignation Montants N° Désignation Montants
601 Achats de matières premières 28 500 701 Ventes de produits finis 102 500
602 Achats de fournitures 19 200 706 Prestations de services 83 500
606 Achats non stockés 5 300 707 Ventes de marchandises 245 600
607 Achats de marchandises 159 600 708 Produits des activités annexes 7 400
603 Variation de stocks - 12 000
Total des achats de biens 200 600
613 Locations 22 500
615 Entretien et réparations 4 300
616 Primes d’assurances 3 600
623 Publicité 4 200 Total des ventes 439 000
624 Frais de port 6 300
Total services 40 900 761 Produits des participations 1 100
633 Impôts et taxes sur rémunérations 14 000 764 Revenu des valeurs mobilières de placement 1 000
637 Autres impôts 4 000 765 Escomptes obtenus 9 500
Total impôts 18 000
641 Rémunération du personnel 90 000
645 Charges de sécurités sociales et de prévoyances 35 600
Total charges de personnel 125 600
661 Intérêts 3 400 Total produits financiers 11 600
665 Escomptes accordés 7 000
Total des charges financières 10 400 775 Produits de cession d’actif 12 000
671 Charges exceptionnelles 1 200
Total des charges exceptionnelles 1 200
681 Dotation aux amortissements 57 600
Total dotations (amortissements et provisions) 57 600 Total produits exceptionnels 12 000
Total charges 454 300 Total produits 462 600
Résultat = bénéfice 8 300
Total général 462 600 Total général 462 600

Remarque : le résultat ainsi dégagé se retrouve toujours au bilan, car le bénéfice (= enrichisse-
ment net) ou la perte (= appauvrissement net) a augmenté ou réduit le patrimoine net de l’en-
treprise.

52
8 3945 TG PA 00
Séquence 8 Bilan et compte de résultat

Le compte de résultat fonctionnel


Le résultat fonctionnel (en ligne) se calcule étape par étape. Il s’agit donc de déterminer succes-
sivement :
– le résultat d’exploitation (exploitation courante) ;
– le résultat financier (opérations financières) ;
– le résultat exceptionnel (opérations exceptionnelles).

Le résultat d’exploitation :

financières

financières

exceptionnelles

53
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Séquence 8 Bilan et compte de résultat

Présentation du compte de résultat d’exploitation

Le résultat d’exploitation correspond à l’activité principale de l’entreprise. Il s’agit ici de la vente


de marchandises, de la vente de produits finis, de la prestation de services et des charges néces-
saires pour réaliser ces produits. Par rapport à l’ordre des comptes présentés dans le compte de
résultat « classique », nous pouvons constater que le compte d’amortissement (681) est utilisé
comme charge d’exploitation (en fonction de l’objet de ces amortissements).

Commentaires
Nous pouvons remarquer que ce résultat d’exploitation est négatif, l’entreprise ne réalise pas
de bénéfice sur son activité principale. Le résultat final de l’exercice provient donc des autres
aspects de la vie de l’entreprise, un bénéfice dégagé sur les opérations de financement (résultat
financier), un résultat inattendu, voire inespéré, le résultat exceptionnel, qui ne correspond pas à
l’activité normale de l’entreprise.

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Séquence 8 Bilan et compte de résultat

Nous pouvons constater que le résultat financier est positif mais relativement faible, ce qui est
normal pour une entreprise dont l’objet n’est pas de réaliser des produits de ce type, c’est-à-dire
qu’elle rentabilise ses placements, elle limite l’impact de l’inflation ou des écarts de change sur
sa trésorerie, mais n’en fait pas l’axe de son activité. Ce gain est occasionnel et ne saurait être un
objectif d’une entreprise industrielle et/ou commerciale.
Par ailleurs, l’importance des produits exceptionnels s’explique par la vente de matériel (ici proba-
blement du matériel informatique qui est renouvelé avant qu’il ne soit amorti). Il est logique que
ce matériel soit ainsi renouvelé mais la vente des ordinateurs « d’occasion » ne doit pas constituer
l’activité principale de cette entreprise.
Le résultat de 8 300 correspond au bénéfice avant impôt sur les bénéfices. Si l’I/B s’élève à 2 900, le
résultat net de l’exercice sera de 8 300 - 2 900 = 5 400. C’est le résultat net qui sera pour une part
distribué aux associés ou actionnaires (= dividendes) et pour le reste conservé dans l’entreprise (=
porté en réserve) pour servir d’autofinancement.

Le Compte de résultat différentiel


Cette présentation du compte de résultat est destinée à une analyse de la rentabilité de l’entre-
prise en fonction du niveau d’activité. Cette présentation met en évidence la différence entre les
charges fixes et les charges variables. Elle permet de déterminer le seuil de rentabilité de l’acti-
vité passée, et éventuellement de faire une étude prévisionnelle en fonction de l’activité à venir,
des charges, des investissements, des produits prévus. La première phase de ce travail consiste à
répartir les charges entre fixes et variables.

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Séquence 8 Bilan et compte de résultat

Taux de répartition Répartition


Produits Montant
Fixes Variables Fixes Variables
Produits d’exploitation
701 Ventes de produits finis 102 500 100 % 102 500
706 Prestations de services 83 500 100 % 83 500
707 Ventes de marchandises 245 600 100 % 245 600
708 Produits des activités annexes 7 400 100 % 7 400
Total produits d’exploitation 439 000 0 439 000
Autres produits
761 Produits des participations * 1 100 100 % 1 100
764 Revenu des valeurs mobilières de placement * 1 000 50 % 50 % 500 500
765 Escomptes obtenus 9 500 100 % 9 500
775 Produits de cession d’actif * 12 000 80 % 20 % 9 600 2 400
Total autres produits 23 600 11 200 12 400
* Les produits fixes viendront en déduction des charges fixes

Taux de répartition Répartition


Charges Montant
Fixes Variables Fixes Variables
Charges d’exploitation
601 Achats de matières premières 28 500 100 % 28 500
602 Achats de fournitures 19 200 100 % 19 200
606 Achats non stockés 5 300 50 % 50 % 2 650 2 650
607 Achats de marchandises 159 600 100 % 159 600
603 Variation de stocks - 12 000 100 % - 12 000
613 Location 22 500 100 % 22 500
615 Entretien et réparations 4 300 80 % 3 440
616 Primes d’assurances 3 600 100 % 3 600
623 Publicités 4 200 20 % 80 % 840 3 360
624 Frais de port 6 300 20 % 80 % 1 260 5 040
633 Impôts et taxes sur rémunérations 14 000 100 % 14 000
637 Autres impôts 4 000 50 % 50 % 2 000 2 000
641 Rémunérations du personnel 90 000 100 % 90 000
645 Charges de sécurité sociale et de prévoyance 35 600 100 % 35 600
681 Dotation aux amortissements 57 600 100 % 57 600
Total charges d’exploitation 442 700 230 050 211 790
Autres charges
661 Intérêts 3 400 50 % 50 % 1 700 1 700
665 Escomptes accordés 7 000 100 % 7 000
671 Charges exceptionnelles 1 200 100 % 1 200
Total autres charges 11 600 2 900 8 700

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Séquence 8 Bilan et compte de résultat

Voilà pour ce fascicule de 1re année : ces documents de synthèse vous serviront dans le cours de
GEOSI 2e année pour calculer les coûts de revient, les seuils de rentabilité etc.

Vous pouvez maintenant, faire et envoyer à la correction le devoir 2. Reportez-vous au


fascicule « Devoirs » réf. 3945 DG.

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Notions de sécurité informatique

Séquence 9

Cette séquence va vous présenter des notions de sécurité informatique complémentai-


res de celles étudiées lors des cours d’architecture matérielle.

Durée indicative
– 1 heure 30.

Contenu
– Identification des risques et dommages.
– Mesures envisageables.

Capacités attendues
– Être capable d’appréhender les différents aspects de la sécurité informatique outre les
problèmes purement matériels.
– Comprendre qu’il faut mettre en œuvre une stratégie concertée de la sécurité informatique.

1. Introduction

L’objet de cette séquence n’est pas de se substituer aux aspects de sécurité abordés dans le cours
d’architecture matérielle : pare-feu, proxy etc. Mais d’être un complément en abordant ce sujet
sensible sous un angle différent.
L’organisation des SI (systèmes d’informations) est souvent représentée de cette façon :
Système de pilotage : ensemble des décideurs.

Système opérant : ensemble des utilisateurs.

figure 1 : représentation schématique de l’organisation

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Séquence 9 Notions de sécurité informatique

Le SI par son caractère central est vital pour l’organisation.


Comment définir la notion de sécurité informatique ?
Ensemble des mesures prises pour assurer :
• confidentialité ;
• intégrité ;
• disponibilité ;
• authentification.
Car je me permets de vous rappeler que la sécurité du SI est primordiale pour une entreprise :
risque de faillite, alors qu’aujourd’hui de plus en plus de personnes, via Internet mais aussi en
interne, tentent de « pénétrer » le SI que vous avez mis en œuvre !
La sécurité informatique recouvre les situations, l’organisation, les conditions matérielles et logi-
ques qui correspondent à l’absence réelle de danger dans la saisie, le traitement, la télétransmis-
sion, la consultation des fichiers et la fourniture des résultats.

Quelques règles d’or

La sécurité est une chaîne qui ne vaut que par son maillon le plus faible.
Plus de 50% des entreprises qui ont connu un sinistre informatique majeur n’existent plus deux
ans après.
Il est reconnu que 80% des problèmes de sécurité sont internes à l’entreprise.

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Séquence 9 Notions de sécurité informatique

2. Risques et dommages
2A. Risques

Malveillance Accidents Erreurs Risques sociaux


M1 – Sabotage A1 – Naturels E1 – Erreurs de manipula- R1 – Interruption de trai-
Déni de service Surtensions, coupures tion tement
Bris de machines volon- électriques Saisies Grève du personnel
taire Incendie Distributions des résul- Grève de sous-traitants
Modification - destruc- Dégâts des eaux : tats R2 – Départ de personnel
tion de fichiers directs, suite à incendie Gestion des fichiers stratégique
Modification - destruc- A2 – Non Naturels Gestion de bibliothèques
R2 – Insertion de nouvelles
tion de logiciels Choc/Bris/Panne de de programmes
méthodes de travail
Modification de don- machine = machine ino- Lancement/paramétrage
Réaction du personnel
nées à traiter pérante des programmes
(productivité)
M2 – Vols et fraudes Choc/Bris/Panne de sup- Gestion des incidents
Répartition des fonctions
Vol de logiciels port de stockage = perte E2 – Erreurs de procédures
Vol de fichiers d’informations Traitements incomplets,
Vol de matériel Pollutions : physiques, erronés
Usage abusif de res- magnétiques Procédures incomplètes,
sources (processeur, Interruption de transmis- ambiguës
imprimante, connexions sion : coupures Traitements inadaptés
à distance...)
M3 – Divulgations
de fichiers
de processus
de résultats
de projets
Interception de commu-
nications
de moyens d’accès
(mots de passe...)

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Séquence 9 Notions de sécurité informatique

2B. Dommages
Perte de chiffre d’affaires Atteinte à l’image de marque Dégradation de service
Erreurs, impossibilité ou retards dans les Erreurs : commandes - facturation. Personnel intérimaire
traitements : Retards : Mécontentement : temps de réponse,
commandes ; facturation ; comptes commandes Infraction aux règlementa- rupture des stocks, erreurs.
clients/fournisseurs/relances : tions. Absence de moyens de prise de décision.
stocks ; production. Rigidité : inadaptation à l’environnement
concurrentiel.
Difficultés d’exploitation.
Distorsion de concurrence Décisions erronées Dépenses exceptionnelles
Revente à la concurrence : fichiers, Imprécision et inexactitude de résultats ou Surcoûts : heures supplémentaires, per-
logiciels, documentation. résultats inaccessibles. sonnel intérimaire.
Travaux de réfection.
Coûts de développement ou de mainte-
nance exagérés.
Suréquipement.
(Re)mise au point des applications.

3. Solutions envisageables
Sécurité active
Préventive : mise en place afin que le sinistre ne se produise pas. Exemple : antivirus.
Curative : mise en place après que le sinistre se soit produit afin de revenir à une situation nor-
male. Exemple : restauration des sauvegardes.

Sécurité active préventive


Comme « il vaut mieux prévenir que guérir », on s’intéresse ci-dessous à la sécurité préventive.
C’est un exercice de recherche et réflexion sur lequel je vous laisse réfléchir...

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Séquence 9 Notions de sécurité informatique

Comment peut-il arriver ?


Risque Comment s’en prémunir ?
(exemples)
M1 – Sabotage
Déni de service
Bris de machines volontaire
Modification - destruction de fichiers
Modification - destruction de logiciels
Modification de données à traiter

M2 – Vols et fraudes
Vol de logiciels
Vol de fichiers
Vol de matériel
Usage abusif de ressources (processeur,
imprimante, connexions à distance...)
M3 – Divulgations
de fichiers
de processus
de résultats
de projets
Interception de communications
de moyens d’accès (mots de passe...)

A1 – Naturels
Surtensions, coupures électriques
Incendie
Dégâts des eaux : directs, suite à incen-
die

A2 – Non Naturels
Choc/Bris/Panne de machine = machine
inopérante
Choc/Bris/Panne de support de stockage
= perte d’informations
Pollutions : physiques, magnétiques
Interruption de transmission : coupures

E1 – Erreurs de manipulation
Saisies
Distributions des résultats
Gestion des fichiers
Gestion de bibliothèques de programmes
Lancement/paramétrage des programmes
Gestion des incidents
E2 – Erreurs de procédures
Traitements incomplets, erronés
Procédures incomplètes, ambiguës
Traitements inadaptés

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Séquence 9 Notions de sécurité informatique

R1 – Interruption de traitement
Grève du personnel
Grève de sous-traitants

R2 – Départ de personnel stratégique

R2 – Insertion de nouvelles méthodes de


travail
Réaction du personnel (productivité)
Répartition des fonctions

Une méthodologie relativement simple et rapide à mettre en œuvre, appelée MARION, permet de
faire un diagnostic de la sécurité dans une organisation et de proposer des solutions.
Rechercher sur Internet la méthode MARION.
Une autre méthode plus sophistiquée et donc plus lourde à mettre en œuvre, appelée MEHARI
(Méthode Harmonisée d’Analyse de Risques Informatiques) existe (voir le site du CLUSIF pour plus
d’informations : www.clusif.org).

Sécurité active curative


Définition d’un plan de reprise à mettre en œuvre après le sinistre.

Sécurité passive
On trouve dans ce domaine essentiellement la souscription d’une assurance spécifique à l’infor-
matique, qui couvrira les sinistres d’origine naturelle mais aussi bien d’autres aspects (voir article
de Décision Micro).

Conclusions et perspectives
Définition d’une politique de sécurité indispensable :
– définir une politique globale à l’organisation (rappel : la sécurité est une chaîne...) ;
– une personne doit être désignée, une autorité doit lui être conférée ;
– assurer une veille technologique permanente ;
– associer l’ensemble des acteurs, en particulier les utilisateurs ;
– sensibiliser aux risques et aux moyens de s’en prémunir (voir ingénierie sociale ci-des-
sous) ;
– élaborer des règles et des consignes de sécurité.
Quelques évolutions ?
L’ingénierie sociale : ensemble des techniques de manipulation psychologique ou comportemen-
tale d’un individu ou d’un groupe d’individus dont le but est l’incitation à amoindrir, contourner
ou supprimer les mesures de sécurité d’un système.
Exemple : pendant la phase de renseignement (indispensable pour toute attaque extérieure),
obtenir des informations précises sur un contrat en cours de négociation afin d’être crédible vis-à-
vis de l’administrateur système et de lui soutirer un mot de passe (on se fait passer pour un salarié
qui voit son mot de passe refusé...)
La détection d’intrusion (IDS) : algorithme exploitant les fichiers journaux (logs) afin de repérer
des comportements suspects...

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