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Conservatoire National des Arts et Métiers

Module BTP 008


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Constructions métalliques et en bois

Examen du 15/06/2021 - 1ère session

Correction
Intervenant : Bastien BODNAR - Doctorant

E-mail : bastien.bodnar@lecnam.net
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1. Dimensionnement d’une panne de toiture - EC3


Question N°01 : Combinaison dimensionnante aux ELS

Les charges associées aux différentes sollicitations sont synthétisées dans le Tableau 1.

Tableau 1 : Charges linéiques associées aux différentes sollicitations.

Nature du chargement Charge linéique associée (kN/m)


Permanent G 𝒈𝒈 = 𝐺𝐺 · 𝑒𝑒 = 0,250 · 2,50 = 𝟎𝟎, 𝟔𝟔𝟔𝟔𝟔𝟔 𝐤𝐤𝐤𝐤/𝐦𝐦

Neige S 𝒔𝒔 = 𝑆𝑆 · 𝑒𝑒 = 0,120 · 2,50 = 𝟎𝟎, 𝟑𝟑𝟑𝟑𝟑𝟑 𝐤𝐤𝐤𝐤/𝐦𝐦

Vent W 𝒘𝒘 = 𝑊𝑊 · 𝑒𝑒 = −2,600 · 2,50 = −𝟔𝟔, 𝟓𝟓𝟓𝟓𝟓𝟓 𝐤𝐤𝐤𝐤/𝐦𝐦

En supposant que l’on se trouve à une altitude A ≥ 1000 m, le coefficient d’accompagnement


𝛹𝛹0,𝑆𝑆 associé à la neige vaut 0,7 (d’après le tableau en § 3.6 du cours N°03). Dans le cas du vent,
𝛹𝛹0,𝑊𝑊 vaut 0,6. Ainsi, on distingue quatre combinaisons possibles aux états limites de service
(ELS), définies dans le Tableau 2.

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Tableau 2 : Combinaisons de cas de charge aux ELS.

Combinaison de Charge à l’ELS


cas de charge 𝒑𝒑𝑺𝑺 (kN/m)
Neige seule 𝒑𝒑𝑺𝑺 = 𝑔𝑔 + 𝑠𝑠 = 0,625 + 0,300 = 𝟎𝟎, 𝟗𝟗𝟗𝟗𝟗𝟗 𝐤𝐤𝐤𝐤/𝐦𝐦

Vent seul 𝒑𝒑𝑺𝑺 = 𝑔𝑔 + 𝑤𝑤 = 0,625 − 6,500 = −𝟓𝟓, 𝟖𝟖𝟖𝟖𝟖𝟖 𝐤𝐤𝐤𝐤/𝐦𝐦

Neige
𝒑𝒑𝑺𝑺 = 𝑔𝑔 + 𝑠𝑠 + 𝛹𝛹0,𝑊𝑊 · 𝑤𝑤 = 0,625 + 0,300 − 0,6 · 6,500 = −𝟐𝟐, 𝟗𝟗𝟗𝟗𝟗𝟗 𝐤𝐤𝐤𝐤/𝐦𝐦
prédominante
Vent prédominant 𝒑𝒑𝑺𝑺 = 𝑔𝑔 + 𝑤𝑤 + 𝛹𝛹0,𝑆𝑆 · 𝑠𝑠 = 0,625 − 6,500 + 0,7 · 0,300 = −𝟓𝟓, 𝟔𝟔𝟔𝟔𝟔𝟔 𝐤𝐤𝐤𝐤/𝐦𝐦

D’après le tableau ci-dessus, la combinaison dimensionnante correspond au cas où seule la


neige est prise en compte, i.e. 𝒑𝒑𝑺𝑺 = −𝟓𝟓, 𝟖𝟖𝟖𝟖𝟖𝟖 𝐤𝐤𝐤𝐤/𝐦𝐦.

Question N°02 : Dimensionnement de la poutre aux ELS

D’après le tableau en § 4.5 du cours N°04, pour une toiture, on cherche à s’assurer que 𝑤𝑤𝑡𝑡𝑡𝑡𝑡𝑡 ≤
𝐿𝐿/200 (flèche sous charges totales) et que 𝑤𝑤3 ≤ 𝐿𝐿/250 (flèche sous charges variables
uniquement). Dans le cas de la flèche totale 𝑤𝑤𝑡𝑡𝑡𝑡𝑡𝑡 (cf. Eq.(1)) :

5 · |𝑝𝑝𝑆𝑆 | · 𝐿𝐿4 𝐿𝐿 5 · 200 · |𝑝𝑝𝑆𝑆 | · 𝐿𝐿3


|𝑤𝑤𝑡𝑡𝑡𝑡𝑡𝑡 | = ≤ → 𝐼𝐼𝑦𝑦 ≥ (1)
384 · 𝐸𝐸 · 𝐼𝐼𝑦𝑦 200 384 · 𝐸𝐸

Soit (cf. Eq.(2)) :

5 · 200 · 5875 · 53
𝐼𝐼𝑦𝑦 ≥ = 911 · 10−8 m4 𝑖𝑖. 𝑒𝑒. 𝑰𝑰𝒚𝒚 ≥ 𝟗𝟗𝟗𝟗𝟗𝟗 𝐜𝐜𝐦𝐦𝟒𝟒 (2)
384 · 210 × 109

Or, ici, il est important de remarquer que 𝑝𝑝3 = 𝑝𝑝𝑊𝑊 > 𝑝𝑝𝑆𝑆 (les charges permanentes étant
favorables vis-à-vis du vent). Par conséquent, 𝑤𝑤3 > 𝑤𝑤𝑡𝑡𝑡𝑡𝑡𝑡 . Ainsi, dans le cas de la flèche due aux
actions variables 𝑤𝑤3 (cf. Eq.(3)) :

5 · |𝑝𝑝𝑊𝑊 | · 𝐿𝐿4 𝐿𝐿 5 · 250 · |𝑝𝑝𝑊𝑊 | · 𝐿𝐿3


|𝑤𝑤3 | = ≤ → 𝐼𝐼𝑦𝑦 ≥ (3)
384 · 𝐸𝐸 · 𝐼𝐼𝑦𝑦 250 384 · 𝐸𝐸

Soit (cf. Eq.(4)) :

5 · 250 · 6500 · 53
𝐼𝐼𝑦𝑦 ≥ = 1259 · 10−8 m4 𝑖𝑖. 𝑒𝑒. 𝑰𝑰𝒚𝒚 ≥ 𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏 𝐜𝐜𝐦𝐦𝟒𝟒 (4)
384 · 210 × 109

Finalement, on retient donc 𝐼𝐼𝑦𝑦 ≥ 1259 cm4 (critère le plus défavorable aux ELS). D’après les
extraits de catalogue en annexe, cette condition est respectée avec un profilé HEA 160, doté
d’une inertie 𝑰𝑰𝒚𝒚 = 𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏 𝐜𝐜𝐦𝐦𝟒𝟒 . Ce profilé est de classe 1 en flexion pure s’il est composé d’un
acier S 235 (i.e. 𝑊𝑊𝑦𝑦 = 𝑊𝑊𝑝𝑝𝑝𝑝,𝑦𝑦 ).

Question N°03 : Vérification de la résistance en flexion aux ELU

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Les combinaisons aux ELU sont évaluées en pondérant les charges permanentes par un
coefficient 1,00 lorsque leur action est favorable (exemple : présence de charges variables
ascendantes, comme le vent) et 1,35 lorsque leur action est défavorable (exemple : présence de
charges variables descendantes, comme la neige). La combinaison dimensionnante est ici obtenue
sous l’action des charges permanentes et de vent (𝐺𝐺 + 𝑊𝑊 ). La charge ultime 𝑝𝑝𝑢𝑢 associée à ces
actions est définie en (5).

𝑝𝑝𝑢𝑢 = 1,00 · 𝑔𝑔 + 1,50 · 𝑤𝑤 𝑖𝑖. 𝑒𝑒. 𝒑𝒑𝒖𝒖 = 1,00 · 0,625 − 1,50 · 6,500 = −𝟗𝟗, 𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏 𝐤𝐤𝐤𝐤/𝐦𝐦 (5)

Le moment de flexion dimensionnant aux ELU (noté 𝑀𝑀𝐸𝐸𝐸𝐸 ) est quant-à-lui évalué en (6). Son
évolution le long de la poutre est représentée en Figure 1.

|𝑝𝑝𝑢𝑢 | · 𝐿𝐿2 9,125 · 52


𝑀𝑀𝐸𝐸𝐸𝐸 = 𝑖𝑖. 𝑒𝑒. 𝑴𝑴𝑬𝑬𝑬𝑬 = = 𝟐𝟐𝟐𝟐, 𝟓𝟓 𝐤𝐤𝐤𝐤 · 𝐦𝐦 (6)
8 8
0

-5

-10
Moment fléchissant (kN·m)

-15

-20

-25

-30
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5
Abscisse (m)

Figure 1 : Évolution du moment fléchissant.

Or, le profilé est vérifié en flexion aux ELU si 𝑀𝑀𝐸𝐸𝐸𝐸 ≤ 𝑀𝑀𝑐𝑐,𝑅𝑅𝑅𝑅 (avec 𝑀𝑀𝑐𝑐,𝑅𝑅𝑅𝑅 le moment résistant
aux ELU sans la prise en compte du risque de déversement). Le moment 𝑀𝑀𝑐𝑐,𝑅𝑅𝑅𝑅 est défini en (7).

𝑓𝑓𝑦𝑦 · 𝑊𝑊𝑝𝑝𝑝𝑝 235 × 106 · 245,1 × 10−6


𝑀𝑀𝑐𝑐,𝑅𝑅𝑅𝑅 = 𝑖𝑖. 𝑒𝑒. 𝑴𝑴𝒄𝒄,𝑹𝑹𝑹𝑹 = × 10−3 = 𝟓𝟓𝟓𝟓, 𝟔𝟔 𝐤𝐤𝐤𝐤 · 𝐦𝐦 (7)
𝛾𝛾𝑚𝑚0 1,0

La panne est donc vérifiée en flexion aux ELU avec un taux de travail 𝜏𝜏 = 28,5⁄57,6 = 0,495.

Question N°04 : Vérification de la résistance en cisaillement aux ELU

L’effort tranchant dimensionnant 𝑉𝑉𝐸𝐸𝐸𝐸 est évalué en (8). Son évolution le long de la poutre est
représentée en Figure 2.

|𝑝𝑝𝑢𝑢 | · 𝐿𝐿 9,125 · 5
𝑉𝑉𝐸𝐸𝐸𝐸 = 𝑖𝑖. 𝑒𝑒. 𝑽𝑽𝑬𝑬𝑬𝑬 = = 𝟐𝟐𝟐𝟐, 𝟖𝟖 𝐤𝐤𝐤𝐤 (8)
2 2

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30

20

10
Effort tranchant (kN)

-10

-20

-30
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5
Abscisse (m)

Figure 2 : Évolution de l’effort tranchant.

Le profilé est vérifié en cisaillement aux ELU si 𝑉𝑉𝐸𝐸𝐸𝐸 ≤ 𝑉𝑉𝑝𝑝𝑝𝑝,𝑅𝑅𝑅𝑅 (avec 𝑉𝑉𝑝𝑝𝑝𝑝,𝑅𝑅𝑅𝑅 l’effort tranchant
résistant aux ELU). L’effort tranchant 𝑉𝑉𝑝𝑝𝑝𝑝,𝑅𝑅𝑅𝑅 est défini en (9).

𝑓𝑓𝑦𝑦 · 𝐴𝐴𝑣𝑣𝑣𝑣 235 × 106 · 13,21 × 10−4


𝑉𝑉𝑝𝑝𝑝𝑝,𝑅𝑅𝑅𝑅 = √ 𝑖𝑖. 𝑒𝑒. 𝑽𝑽𝒑𝒑𝒑𝒑,𝑹𝑹𝑹𝑹 = √ · 10−3 = 𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏 𝐤𝐤𝐤𝐤 (9)
3 · 𝛾𝛾𝑚𝑚0 3 · 1,0

La panne est donc vérifiée en cisaillement aux ELU avec un taux de travail 𝜏𝜏 = 22,8⁄179 =
0,127.

Question N°05 : Vérification de la résistance vis-à-vis du déversement aux ELU

La semelle supérieure de la panne est maintenue latéralement par le bac acier : le déversement
est donc impossible sous l’action des charges descendantes (semelle supérieure comprimée). En
revanche, le déversement est possible sous l’action des charges ascendantes (semelle inférieure
comprimée). La combinaison de cas de charge mettant la panne en situation de risque de
déversement associe donc les charges permanentes au vent, i.e. 1,0·G + 1,5·W. Le moment
ultime 𝑀𝑀𝐸𝐸𝐸𝐸 est donc identique au cas précédent, soit 𝑴𝑴𝑬𝑬𝑬𝑬 = 𝟐𝟐𝟐𝟐, 𝟓𝟓 𝐤𝐤𝐤𝐤 · 𝐦𝐦.

Le moment critique 𝑀𝑀𝑐𝑐𝑐𝑐 menant au déversement est évalué par application de la relation (10).

𝜋𝜋2 𝐸𝐸𝐼𝐼𝑧𝑧 𝑘𝑘 2 𝐼𝐼 𝐺𝐺𝐼𝐼 (𝑘𝑘 𝐿𝐿)2


𝑀𝑀𝑐𝑐𝑐𝑐 = 𝐶𝐶1 · · ��� 𝑧𝑧 � · 𝑤𝑤 + 𝑡𝑡 · 𝑧𝑧 + �𝐶𝐶2 𝑧𝑧𝑔𝑔 �2 − 𝐶𝐶2 𝑧𝑧𝑔𝑔 � (10)
(𝑘𝑘𝑧𝑧 𝐿𝐿)2 𝑘𝑘𝑤𝑤 𝐼𝐼𝑧𝑧 𝐸𝐸𝐼𝐼𝑧𝑧 𝜋𝜋2

Pour une poutre isostatique sollicitée par une charge répartie, 𝐶𝐶1 = 1,13 et 𝐶𝐶2 = 0,45. Les
coefficients 𝑘𝑘𝑤𝑤 et 𝑘𝑘𝑧𝑧 valent quant-à-eux 1,0. Enfin, sachant que les charges sont ascendantes et
appliquées en fibre supérieure, 𝑧𝑧𝑔𝑔 = − ℎ⁄2 = − 76 mm. Le calcul de 𝑀𝑀𝑐𝑐𝑐𝑐 est détaillé en (11).

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𝑀𝑀𝑐𝑐𝑐𝑐
𝜋𝜋2 · 210 × 109 · 615,6 × 10−8
= 1,13 ·
(1,0 · 5)2
1,0 2 31,41 × 109 × 10−18 81 × 109 · 12,19 × 10−8 (1,0 · 5)2 (11)
· ��� � · + · + (0,45 · 0,076)2
1,0 615,6 × 10−8 210 × 109 · 615,6 × 10−8 𝜋𝜋2

+ 0,45 · 0,076� · 10−3 𝑖𝑖. 𝑒𝑒. 𝑴𝑴𝒄𝒄𝒄𝒄 = 𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏 𝐤𝐤𝐤𝐤 · 𝐦𝐦

On en déduit ainsi la valeur de l’élancement réduit 𝜆𝜆𝐿𝐿𝐿𝐿 (cf. Eq.(12)).

𝑀𝑀𝑐𝑐,𝑅𝑅𝑅𝑅 57,6
𝜆𝜆𝐿𝐿𝐿𝐿 = � 𝑖𝑖. 𝑒𝑒. 𝝀𝝀𝑳𝑳𝑳𝑳 = � = 𝟎𝟎, 𝟕𝟕𝟕𝟕𝟕𝟕 (12)
𝑀𝑀𝑐𝑐𝑐𝑐 112

Or, il existe un risque de déversement si 𝜆𝜆𝐿𝐿𝐿𝐿 ≥ 𝜆𝜆𝐿𝐿𝐿𝐿 ,0 (avec 𝜆𝜆𝐿𝐿𝐿𝐿 ,0 l’élancement réduit limite
au-delà duquel le profilé peut déverser). L’élancement réduit 𝜆𝜆𝐿𝐿𝐿𝐿 ,0 est évalué en (13).

𝑏𝑏 0,160
𝜆𝜆𝐿𝐿𝐿𝐿 ,0 = 0,2 + 0,1 · 𝑖𝑖. 𝑒𝑒. 𝝀𝝀𝑳𝑳𝑳𝑳 ,𝟎𝟎 = 0,2 + 0,1 · = 𝟎𝟎, 𝟑𝟑𝟑𝟑𝟑𝟑 (13)
ℎ 0,152

On observe que 𝜆𝜆𝐿𝐿𝐿𝐿 = 0,717 ≥ 𝜆𝜆𝐿𝐿𝐿𝐿 ,0 = 0,305 : le risque déversement doit donc être pris en
compte lors de la vérification de la panne en flexion aux ELU. Pour cela, il est donc nécessaire
d’évaluer le coefficient de réduction 𝜒𝜒𝐿𝐿𝐿𝐿 à prendre en compte en cas de risque de déversement.
Celui-ci est donné par application des relations en (14).

2 1
𝛷𝛷𝐿𝐿𝐿𝐿 = 0,5 · �1 + 𝛼𝛼𝐿𝐿𝐿𝐿 · �𝜆𝜆𝐿𝐿𝐿𝐿 − 𝜆𝜆𝐿𝐿𝐿𝐿 ,0 � + 𝜆𝜆𝐿𝐿𝐿𝐿 � & 𝜒𝜒𝐿𝐿𝐿𝐿 =
2 (14)
𝛷𝛷𝐿𝐿𝐿𝐿 + �𝛷𝛷2𝐿𝐿𝐿𝐿 − 𝜆𝜆𝐿𝐿𝐿𝐿

Pour une section en I laminée dotée d’un rapport ℎ⁄𝑏𝑏 = 152⁄160 = 0,95 < 2, il convient
d’employer la courbe de déversement a, caractérisée par un facteur d’imperfection 𝛼𝛼𝐿𝐿𝐿𝐿 = 0,21.
Les applications numériques sont détaillées ci-dessous (cf. Eqs.(15) & (16)).

𝜱𝜱𝑳𝑳𝑳𝑳 = 0,5 · (1 + 0,21 · (0,717 − 0,305) + 0,7172 ) = 𝟎𝟎, 𝟖𝟖𝟖𝟖𝟖𝟖 (15)

1
𝝌𝝌𝑳𝑳𝑳𝑳 = = 𝟎𝟎, 𝟖𝟖𝟖𝟖𝟖𝟖 (16)
0,800 + �0,8002 − 0,7172

Le moment résistant vis-à-vis du risque de déversement (noté 𝑀𝑀𝑏𝑏,𝑅𝑅𝑅𝑅 ) est défini en (17).

𝑓𝑓𝑦𝑦 · 𝑊𝑊𝑝𝑝𝑝𝑝
𝑀𝑀𝑏𝑏,𝑅𝑅𝑅𝑅 = 𝜒𝜒𝐿𝐿𝐿𝐿 ·
𝛾𝛾𝑚𝑚1
(17)
235 × 106 · 245,1 × 10−6
𝑖𝑖. 𝑒𝑒. 𝑴𝑴𝒃𝒃,𝑹𝑹𝑹𝑹 = 0,865 · · 10−3 = 𝟒𝟒𝟒𝟒, 𝟖𝟖 𝐤𝐤𝐤𝐤 · 𝐦𝐦
1,0

On observe que 𝑀𝑀𝑏𝑏,𝑅𝑅𝑅𝑅 = 49,8 kN · m > 𝑀𝑀𝐸𝐸𝐸𝐸 = 28,5 kN · m : la panne est donc vérifiée vis-à-
vis du risque de déversement aux ELU avec un taux de travail 𝜏𝜏 = 28,5/49,8 = 0,572.

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2. Vérification d’une ferme treillis ‘‘POLONCEAU’’ - EC3
Question N°06 : Réactions d’appuis et efforts dans les barres N°01 et N°02

La ferme treillis est symétrique et symétriquement chargée par deux efforts 𝐹𝐹𝑦𝑦1 = 100 kN (en
B et D) et un effort 𝐹𝐹𝑦𝑦2 = 150 kN (en C). Par conséquent, 𝑅𝑅𝑦𝑦𝑦𝑦 = 𝑅𝑅𝑦𝑦𝑦𝑦 . De plus, aucune force
horizontale n’est appliquée sur l’ossature, donc 𝑅𝑅𝑥𝑥𝑥𝑥 = 𝑅𝑅𝑥𝑥𝑥𝑥 = 0. Les réactions d’appui sont
définies en (18) et représentées en Figure 3.

∑𝑖𝑖=1 𝐹𝐹𝑦𝑦𝑦𝑦 𝐹𝐹𝑦𝑦2 150


𝑅𝑅𝑦𝑦𝑦𝑦 = 𝑅𝑅𝑦𝑦𝑦𝑦 = = 𝐹𝐹𝑦𝑦1 + 𝑖𝑖. 𝑒𝑒. 𝑹𝑹𝒚𝒚𝒚𝒚 = 𝑹𝑹𝒚𝒚𝒚𝒚 = 100 + = 𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏 𝐤𝐤𝐤𝐤 (18)
2 2 2

Fy2=150 kN

L1=2,66 m L1=2,66 m
C
Fy1=100 kN Fy1=100 kN

2,79 m
4 8

h2=5,00 m
B 5 7 D

h1=2,21 m
1 3 9 11
E
A 2 F 6 G 10

RyA = 175 kN RyE = 175 kN


L2=4,50 m L3=3,00 m L2=4,50 m

Figure 3 : Réactions d’appui appliquées à la ferme treillis.

Les efforts dans les barres N°01 et N°02 sont identifiés par application de la méthode de Ritter
au droit de la coupure Σ1 (cf. Figure 4). L’effort dans la barre N°01 est obtenu par écriture de
l’équilibre en efforts dans la direction verticale (cf. Eq.(19)), puis par projection dans la direction
de la barre (cf. Eqs.(20) & (21)).

N1
∑1
1
α
A 2
N2
RyA = 175 kN
Figure 4 : Sous-structure au droit de la coupure Σ1.

� 𝐹𝐹𝑦𝑦𝑦𝑦 = −𝑁𝑁𝑦𝑦1 + 𝑅𝑅𝑦𝑦𝑦𝑦 = 0 𝑖𝑖. 𝑒𝑒. 𝑵𝑵𝒚𝒚𝒚𝒚 = 𝑅𝑅𝑦𝑦𝑦𝑦 = 𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏 𝐤𝐤𝐤𝐤 (19)
𝑖𝑖=1

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ℎ1 𝑁𝑁𝑦𝑦1 𝐿𝐿1 2,66
tan(𝛼𝛼) = = → 𝑁𝑁𝑥𝑥1 = · 𝑁𝑁𝑦𝑦1 𝑖𝑖. 𝑒𝑒. 𝑵𝑵𝒙𝒙𝒙𝒙 = · 175 = 𝟐𝟐𝟐𝟐𝟐𝟐 𝐤𝐤𝐤𝐤 (20)
𝐿𝐿1 𝑁𝑁𝑥𝑥1 ℎ1 2,21

𝐿𝐿21 2,662
2
𝑁𝑁1 = �𝑁𝑁𝑥𝑥1 2
+ 𝑁𝑁𝑦𝑦1 = 𝑁𝑁𝑦𝑦1 · � +1 𝑖𝑖. 𝑒𝑒. 𝑵𝑵𝟏𝟏 = 175 · � + 1 = 𝟐𝟐𝟐𝟐𝟐𝟐 𝐤𝐤𝐤𝐤 (21)
ℎ21 2,212

La barre N°01 est sollicitée en compression. L’effort dans la barre N°02 est quant-à-lui obtenu
par écriture de l’équilibre en efforts dans la direction horizontale (cf. Eq.(22)).

� 𝐹𝐹𝑥𝑥𝑥𝑥 = −𝑁𝑁𝑥𝑥1 + 𝑁𝑁2 = 0 𝑖𝑖. 𝑒𝑒. 𝑵𝑵𝟐𝟐 = 𝑁𝑁𝑥𝑥1 = 𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏 𝐤𝐤𝐤𝐤 (22)
𝑖𝑖=1

La barre N°02 est sollicitée en traction.

Question N°07 : Efforts dans les barres N°03 et N°04

L’effort dans la barre N°03 est identifié par application de la méthode de Ritter au droit de
la coupure Σ2 (cf. Figure 5), et par écriture de l’équilibre en moments au niveau de la rotule en
A (cf. Eq.(23)).

L1=2,66 m

Fy1=100 kN
N4
4
l1=3,46 m B
3 ∑2
1
h1=2,21 m
N3
A 2
N2
RyA = 175 kN

Figure 5 : Sous-structure au droit de la coupure Σ2.

� 𝑀𝑀𝑧𝑧𝑧𝑧/𝐴𝐴 = 𝑙𝑙1 · 𝑁𝑁3 − 𝐹𝐹𝑦𝑦1 · 𝐿𝐿1 = �𝐿𝐿21 + ℎ21 · 𝑁𝑁3 − 𝐹𝐹𝑦𝑦1 · 𝐿𝐿1 = 0
𝑖𝑖=1

𝐹𝐹𝑦𝑦1 100 (23)


𝑆𝑆𝑆𝑆𝑆𝑆𝑆𝑆 𝑁𝑁3 = 𝑖𝑖. 𝑒𝑒. 𝑵𝑵𝟑𝟑 = = 𝟕𝟕𝟕𝟕 𝐤𝐤𝐤𝐤
ℎ21
�1 + 2,212
2
�1 +
𝐿𝐿21 2,66

La barre N°03 est sollicitée en compression. L’effort dans la barre N°04 est quant-à-lui identifié
par application de la méthode de Ritter au droit de la coupure Σ3 (cf. Figure 6), et par écriture
de l’équilibre en moments au niveau de la rotule en F (cf. Eq.(24)).

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L1=2,66 m

Fy1=100 kN N4 l3=2,88 m

4
B ∑3
1 3
h1=2,21 m
A 2 F
N2
RyA = 175 kN
N3
L2=4,50 m
Figure 6 : Sous-structure au droit de la coupure Σ3.

� 𝑀𝑀𝑧𝑧𝑧𝑧/𝐹𝐹 = 𝑙𝑙3 · 𝑁𝑁4 + 𝐹𝐹𝑦𝑦1 · (𝐿𝐿2 − 𝐿𝐿1 ) − 𝑅𝑅𝑦𝑦𝑦𝑦 · 𝐿𝐿2


𝑖𝑖=1
𝐹𝐹𝑦𝑦2
= �(𝐿𝐿2 − 𝐿𝐿1 )2 + ℎ21 · 𝑁𝑁4 + 𝐹𝐹𝑦𝑦1 · (𝐿𝐿2 − 𝐿𝐿1 ) − �𝐹𝐹𝑦𝑦1 + � · 𝐿𝐿2 = 0
2
𝐹𝐹 𝐿𝐿 (24)
4,50
𝐹𝐹𝑦𝑦1 + 2𝑦𝑦2 · 𝐿𝐿2 100 + 150
2 · 2,66
1
𝑆𝑆𝑆𝑆𝑆𝑆𝑆𝑆 𝑁𝑁4 = 𝑖𝑖. 𝑒𝑒. 𝑵𝑵𝟒𝟒 = = 𝟐𝟐𝟐𝟐𝟐𝟐 𝐤𝐤𝐤𝐤
2
��4,50 − 1� + 2,212
2 2
ℎ21
��𝐿𝐿2 − 1� + 2,66 2,66
𝐿𝐿1 𝐿𝐿21

La barre N°04 est sollicitée en compression.

Question N°08 : Efforts dans les barres N°05 et N°06

L’effort dans la barre N°06 est identifié par application de la méthode de Ritter au droit de
la coupure Σ5 (cf. Figure 7), et par écriture de l’équilibre en moments au niveau de la rotule en
C (cf. Eq.(25)).

N5
N4
L1=2,66 m
C
Fy1=100 kN
2,79 m

4
h2=5,00 m

B 5 ∑5
h1=2,21 m

1 3

A 2 F 6
N6
RyA = 175 kN
L2=4,50 m

Figure 7 : Sous-structure au droit de la coupure Σ5.

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𝐿𝐿3 𝐿𝐿
� 𝑀𝑀𝑧𝑧𝑧𝑧/𝐶𝐶 = ℎ2 · 𝑁𝑁6 + 𝐹𝐹𝑦𝑦1 · �𝐿𝐿2 + − 𝐿𝐿1 � − 𝑅𝑅𝑦𝑦𝑦𝑦 · �𝐿𝐿2 + 3 �
𝑖𝑖=1
2 2
𝐿𝐿 𝐹𝐹𝑦𝑦2 𝐿𝐿
= ℎ2 · 𝑁𝑁6 + 𝐹𝐹𝑦𝑦1 · �𝐿𝐿2 + 3 − 𝐿𝐿1 � − �𝐹𝐹𝑦𝑦1 + � · �𝐿𝐿2 + 3 � = 0
2 2 2

1 𝐹𝐹𝑦𝑦2 𝐿𝐿 (25)
𝑆𝑆𝑆𝑆𝑆𝑆𝑆𝑆 𝑁𝑁6 = · �𝐹𝐹𝑦𝑦1 · 𝐿𝐿1 + · �𝐿𝐿2 + 3 ��
ℎ2 2 2

1 150 3,00
𝑖𝑖. 𝑒𝑒. 𝑵𝑵𝟔𝟔 = · �100 · 2,66 + · �4,50 + �� = 𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏 𝐤𝐤𝐤𝐤
5,00 2 2

La barre N°06 est sollicitée en traction. L’effort dans la barre N°05 est enfin obtenu par
application de la méthode de Ritter au droit de la coupure Σ4 (cf. Figure 8), et par écriture de
l’équilibre en efforts dans la direction verticale (cf. Eq.(26)), puis par projection dans la direction
de la barre (cf. Eqs.(27) & (28)).

L1=2,66 m
∑4 N4
Fy1=100 kN
4
N5
B
1 5
3 h1=2,21 m
α β
A 2 F
N6
6
RyA = 175 kN
L2=4,50 m

Figure 8 : Sous-structure au droit de la coupure Σ4.

𝐹𝐹𝑦𝑦2
� 𝐹𝐹𝑦𝑦𝑦𝑦 = 𝑅𝑅𝑦𝑦𝑦𝑦 − 𝐹𝐹𝑦𝑦1 − 𝑁𝑁𝑦𝑦4 − 𝑁𝑁5𝑦𝑦 = �𝐹𝐹𝑦𝑦1 + � − 𝐹𝐹𝑦𝑦1 − 𝑁𝑁4 · sin(𝛼𝛼) + 𝑁𝑁5𝑦𝑦
𝑖𝑖=1
2
𝐹𝐹 𝐿𝐿
𝐹𝐹𝑦𝑦2 𝐹𝐹𝑦𝑦1 + 2𝑦𝑦2 · 𝐿𝐿2 1
1
= �𝐹𝐹𝑦𝑦1 + � − 𝐹𝐹𝑦𝑦1 − · + 𝑁𝑁5𝑦𝑦 = 0
2 𝐿𝐿 2
ℎ 2 𝐿𝐿21
�� 2 − 1� + 12 �1 +
𝐿𝐿1 𝐿𝐿1 ℎ21

𝐹𝐹 𝐿𝐿
𝐹𝐹𝑦𝑦1 + 2𝑦𝑦2 · 𝐿𝐿2 𝐹𝐹𝑦𝑦2 (26)
1
𝑠𝑠𝑠𝑠𝑠𝑠𝑠𝑠 𝑁𝑁5𝑦𝑦 = −
2
ℎ2 𝐿𝐿2 2
���𝐿𝐿2 − 1� + 12 � · �1 + 21 �
𝐿𝐿1 𝐿𝐿1 ℎ1

4,50
100 + 150
2 · 2,66 150
𝑖𝑖. 𝑒𝑒. 𝑵𝑵𝟓𝟓𝟓𝟓 = − = 𝟓𝟓𝟓𝟓 𝐤𝐤𝐤𝐤
2 2
���4,50 − 1� + 2,212
� · �1 + �
2,662
2,66 2,662 2,212

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2 · ℎ2 𝑁𝑁𝑦𝑦5 𝐿𝐿3 3,00
tan(𝛽𝛽) = = → 𝑁𝑁𝑥𝑥5 = · 𝑁𝑁𝑦𝑦5 𝑖𝑖. 𝑒𝑒. 𝑵𝑵𝒙𝒙𝒙𝒙 = · 59 = 𝟏𝟏𝟏𝟏 𝐤𝐤𝐤𝐤 (27)
𝐿𝐿3 𝑁𝑁𝑥𝑥5 2 · ℎ2 2 · 5,00

2 2 𝐿𝐿23
𝑁𝑁5 = �𝑁𝑁𝑥𝑥5 + 𝑁𝑁𝑦𝑦5 = 𝑁𝑁𝑦𝑦5 · � +1
4 · ℎ22

⎡ 𝐹𝐹 𝐿𝐿 ⎤
⎢ 𝐹𝐹𝑦𝑦1 + 2𝑦𝑦2 · 𝐿𝐿2 𝐹𝐹 𝐿𝐿2
𝑦𝑦2 ⎥
𝑠𝑠𝑠𝑠𝑠𝑠𝑠𝑠 𝑁𝑁5 = ⎢ 1
− ⎥· � 32 +1
⎢ 2 ⎥ 4 · ℎ2
2
⎢���𝐿𝐿2 − 1� + ℎ21 � · �1 + 𝐿𝐿21 � ⎥ (28)
⎣ 𝐿𝐿1 2
𝐿𝐿1 ℎ12

4,50
⎡ 100 + 150
2 · 2,66 150⎤ 3,02
𝑖𝑖. 𝑒𝑒. 𝑵𝑵𝟓𝟓 = ⎢ − ⎥·� + 1 = 𝟔𝟔𝟔𝟔 𝐤𝐤𝐤𝐤
⎢ 4,50 2
2,21 2 2,662 2 ⎥ 4 · 5,02
���
⎣ 2,66 − 1� + 2,662 � · �1 + 2,212 � ⎦

La barre N°05 est sollicitée en traction. Les efforts dans la ferme treillis ‘‘Polonceau’’ sont
synthétisés en Figure 9.

Fy2=150 kN

C
Fy1=100 kN Fy1=100 kN

B D

A N2=211 kN N6=143 kN N10=211 kN E


F G
RyA = 175 kN RyE = 175 kN

Figure 9 : Efforts dans les barres de la ferme treillis ‘‘Polonceau’’.

Question N°09 : Vérification des membrures supérieures (HEA 180)

Les barres N°01 et N°11 sont les plus sollicitées parmi celles qui composent la membrure
supérieure. On retient ainsi un effort dimensionnant 𝑁𝑁𝐸𝐸𝐸𝐸 = 274 kN pour la vérification vis-à-vis
du risque de flambement aux ELU.
Ces barres sont caractérisées par une longueur 𝑙𝑙1 = �𝐿𝐿21 + ℎ21 , i.e. 𝑙𝑙1 = 3,46 m. Les profilés
étant positionnés à chant, la flexion autour de l’axe faible z-z se produit hors plan : on retient
ainsi une longueur de flambement 𝑙𝑙𝑓𝑓 = 𝑙𝑙 = 3,46 m.
Le calcul de l’élancement mécanique 𝜆𝜆 est détaillé en (29). Celui de l’élancement réduit 𝜆𝜆̅ est
quant-à-lui donné en (30). Dans le cas de la barre N°01, 𝝀𝝀̅ = 𝟎𝟎, 𝟖𝟖𝟖𝟖𝟖𝟖 > 𝟎𝟎, 𝟐𝟐 : il y a donc un risque
de flambement.
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𝑙𝑙𝑓𝑓 3,458
𝜆𝜆 = 𝑖𝑖. 𝑒𝑒. 𝝀𝝀 = = 𝟕𝟕𝟕𝟕, 𝟓𝟓 (29)
𝑖𝑖𝑧𝑧 0,0452

𝜆𝜆 𝜆𝜆 𝑓𝑓𝑦𝑦 78,5 235 × 106


𝜆𝜆̅ = = ·� 𝑖𝑖. 𝑒𝑒. 𝝀𝝀̅ = ·� = 𝟎𝟎, 𝟖𝟖𝟖𝟖𝟖𝟖 (30)
𝜆𝜆1 𝜋𝜋 𝐸𝐸 𝜋𝜋 210 × 109

Avec un profilé HEA 180, ℎ/𝑏𝑏 = 171/180 = 0,95 < 1,2. Pour un acier de type S 235, dans le
cas où l’on étudie le phénomène de flambement autour de l’axe faible z-z, on emploie donc la
courbe de flambement c. Le coefficient de réduction vis-à-vis du risque de flambement 𝜒𝜒 est
évalué à l’aide de l’abaque présentée ci-dessous (cf. Figure 10).

𝝌𝝌 = 𝟎𝟎, 𝟔𝟔𝟔𝟔𝟔𝟔

𝝀𝝀 = 𝟎𝟎, 𝟖𝟖𝟖𝟖𝟖𝟖

Figure 10 : Identification du coefficient de réduction 𝜒𝜒.

L’effort résistant vis-à-vis du risque de flambement (noté 𝑁𝑁𝑏𝑏,𝑅𝑅𝑅𝑅 ) est quant-à-lui défini en (31).

𝑓𝑓𝑦𝑦 · 𝐴𝐴
𝑁𝑁𝑏𝑏,𝑅𝑅𝑅𝑅 = 𝜒𝜒 ·
𝛾𝛾𝑚𝑚1
(31)
235 × 106 · 45,3 × 10−4
𝑖𝑖. 𝑒𝑒. 𝑵𝑵𝒃𝒃,𝑹𝑹𝑹𝑹 = 0,653 · · 10−3 = 𝟔𝟔𝟔𝟔𝟔𝟔 𝐤𝐤𝐤𝐤
1,0

On remarque que 𝑁𝑁𝑏𝑏,𝑅𝑅𝑅𝑅 > 𝑁𝑁𝐸𝐸𝐸𝐸 . La barre N°01 est donc vérifiée en compression aux ELU avec
un taux de travail 𝜏𝜏 = 274⁄695 = 0,394.

Remarque : le taux de travail étant très faible (𝜏𝜏 < 0,5), il est ici envisageable de redimensionner
la section. D’après le Tableau 3, le profilé est également vérifié avec un HEA 140.

Tableau 3 : Re-vérification de la barre N°01 avec un HEA 140.

𝝀𝝀 (−) 𝝀𝝀̅ (−) 𝜱𝜱 (−) 𝝌𝝌 (−) 𝑵𝑵𝒃𝒃,𝑹𝑹𝑹𝑹 (𝐤𝐤𝐤𝐤) 𝝉𝝉 (−)


78,5 0,815 1,255 0,514 379 0,723
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Question N°10 : Vérification des membrures inférieures (IPE 100)

Les barres N°02 et N°10 sont les plus sollicitées parmi celles qui composent la membrure
inférieure. On retient ainsi un effort dimensionnant 𝑁𝑁𝐸𝐸𝐸𝐸 = 211 kN pour la vérification en traction
aux ELU.
L’effort résistant en traction (noté 𝑁𝑁𝑝𝑝𝑝𝑝,𝑅𝑅𝑅𝑅 ) est défini en (32).

𝑓𝑓𝑦𝑦 · 𝐴𝐴 235 × 106 · 10,32 × 10−4


𝑁𝑁𝑝𝑝𝑝𝑝,𝑅𝑅𝑅𝑅 = 𝑖𝑖. 𝑒𝑒. 𝑵𝑵𝒑𝒑𝒑𝒑,𝑹𝑹𝑹𝑹 = · 10−3 = 𝟐𝟐𝟐𝟐𝟐𝟐 𝐤𝐤𝐤𝐤 (32)
𝛾𝛾𝑚𝑚0 1,0

On remarque que 𝑁𝑁𝑝𝑝𝑝𝑝,𝑅𝑅𝑅𝑅 > 𝑁𝑁𝐸𝐸𝐸𝐸 . La barre N°02 est donc vérifiée en traction aux ELU avec un
taux de travail 𝜏𝜏 = 211⁄243 = 0,869.

Autres vérifications nécessaires :

• vérification des diagonales comprimées (barres N°03 et N°09) ;


• vérification des diagonales tendues (barres N°05 et N°07) ;
• vérification des barres N°04 et N°08 vis-à-vis du risque de flambement (leur longueur
étant plus importante que celle des barres N°01 et N°11, leur résistance n’est pas garantie,
bien que 𝑁𝑁4 < 𝑁𝑁1 et 𝑁𝑁8 < 𝑁𝑁11 ).
• vérification des critères de flèche aux ELS. Dans ce cas d’étude, la flèche maximale est
évaluée au niveau des nœuds F ou G.

3. Vérification d’un poteau en bois - EC5


Question N°11 : Données du problème

La charge ultime 𝑁𝑁𝐸𝐸𝐸𝐸 à l’ELU est définie en (33). La contrainte dimensionnante 𝜎𝜎𝑐𝑐,0,𝑑𝑑 est
quant-à-elle évaluée en (34).

𝑁𝑁𝐸𝐸𝐸𝐸 = 1,35 · 𝐺𝐺 + 1,50 · 𝑄𝑄 𝑖𝑖. 𝑒𝑒. 𝑵𝑵𝑬𝑬𝑬𝑬 = 1,35 · 250 + 1,50 · 100 = 𝟒𝟒𝟒𝟒𝟒𝟒 𝐤𝐤𝐤𝐤 (33)

𝑁𝑁𝐸𝐸𝐸𝐸 488 × 103


𝜎𝜎𝑐𝑐,0,𝑑𝑑 = 𝑖𝑖. 𝑒𝑒. 𝝈𝝈𝒄𝒄,𝟎𝟎,𝒅𝒅 = · 10−6 = 𝟏𝟏𝟏𝟏, 𝟏𝟏 𝐌𝐌𝐌𝐌𝐌𝐌 (34)
𝐴𝐴 0,185 · 0,260

Le poteau est localisé à l’abri dans un local non chauffé : il est donc de classe 2 (voir § 11.1.6
du cours N°11). De plus, la combinaison étudiée comprend des charges d’exploitation (notées 𝑄𝑄)
: elle est donc appliquée sur le moyen terme. Par conséquent, pour un bois lamellé-collé, 𝑘𝑘𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚 =
0,8 et 𝛾𝛾𝑀𝑀 = 1,25 (pour les combinaisons fondamentales).

Question N°12 : Longueurs de flambement

Dans le plan y-y, le poteau est bi-articulé : par conséquent, 𝐿𝐿𝑘𝑘,𝑦𝑦 = 𝐿𝐿 = 5,0 m (avec 𝐿𝐿 la
hauteur du poteau).

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Dans le plan z-z, le poteau est quant-à-lui encastré en pied et articulé en tête : par conséquent,
𝐿𝐿𝑘𝑘,𝑧𝑧 = 0,7 · 𝐿𝐿 = 3,5 m.
Les déformées de flambement sont représentées (dans chaque direction) en Figure 11.

𝑵𝑵𝑬𝑬𝑬𝑬 𝑵𝑵𝑬𝑬𝑬𝑬

𝑳𝑳𝒌𝒌,𝒛𝒛 = 𝟎𝟎, 𝟕𝟕 · 𝑳𝑳
𝑳𝑳𝒌𝒌,𝒚𝒚 = 𝑳𝑳

(a) (b)
Figure 11 : Déformées de flambement : plan y-y (a) et plan z-z (b).

Question N°13 : Vérification vis-à-vis du risque de flambement dans le plan y-y

Le poteau présente un risque de flambement dans le plan y-y si son élancement réduit 𝜆𝜆̅𝑦𝑦 =
𝜆𝜆𝑦𝑦 ⁄𝜋𝜋 · �𝑓𝑓𝑐𝑐,0,𝑘𝑘 ⁄𝐸𝐸0,05 ≥ 0,2 (avec 𝜆𝜆𝑦𝑦 = 𝐿𝐿𝑘𝑘,𝑦𝑦 /𝑖𝑖𝑦𝑦 l’élancement mécanique du poteau dans le plan y-
y).
Le rayon de giration 𝑖𝑖𝑦𝑦 de la section (rectangulaire) est défini par la relation (35). Le calcul
de l’élancement mécanique 𝜆𝜆𝑦𝑦 est quant-à-lui détaillé en (36).

𝐼𝐼𝑦𝑦 𝑏𝑏 · 𝐻𝐻 3 1 𝐻𝐻 260
𝑖𝑖𝑦𝑦 = � =� · = √ 𝑖𝑖. 𝑒𝑒. 𝒊𝒊𝒚𝒚 = √ = 𝟕𝟕𝟕𝟕, 𝟏𝟏 𝐦𝐦𝐦𝐦 (35)
𝐴𝐴 12 𝑏𝑏 · 𝐻𝐻 2 · 3 2· 3

𝐿𝐿𝑘𝑘,𝑦𝑦 5,00
𝜆𝜆𝑦𝑦 = 𝑖𝑖. 𝑒𝑒. 𝝀𝝀𝒚𝒚 = = 𝟔𝟔𝟔𝟔, 𝟔𝟔 (36)
𝑖𝑖𝑦𝑦 0,0751

Sachant que 𝑓𝑓𝑐𝑐,0,𝑘𝑘 = 26,5 MPa et 𝐸𝐸0,05 = 10,2 MPa pour un bois lamellé collé de type
GL 28 h, on en déduit la valeur de l’élancement réduit 𝜆𝜆̅𝑦𝑦 (cf. Eq.(37)).

𝜆𝜆𝑦𝑦 𝑓𝑓𝑐𝑐,0,𝑘𝑘 66,6 26,5 × 106


𝜆𝜆̅𝑦𝑦 = ·� 𝑖𝑖. 𝑒𝑒. 𝝀𝝀̅𝒚𝒚 = ·� = 𝟏𝟏, 𝟎𝟎𝟎𝟎𝟎𝟎 (37)
𝜋𝜋 𝐸𝐸0,05 𝜋𝜋 10,2 × 109

Dans le plan y-y, 𝝀𝝀̅𝒚𝒚 = 𝟏𝟏, 𝟎𝟎𝟎𝟎𝟎𝟎 > 𝟎𝟎, 𝟑𝟑 : il y a donc un risque de flambement. Pour les bois
lamellés collés, le flambement doit être vérifié en considérant un facteur d’imperfection 𝛽𝛽 = 0,1.
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Le facteur de réduction 𝑘𝑘𝑐𝑐,𝑦𝑦 (vis-à-vis du risque de flambement dans le plan y-y) peut ainsi être
évalué par lecture de l’abaque en Figure 12.

𝒌𝒌𝒄𝒄,𝒚𝒚 = 𝟎𝟎, 𝟕𝟕𝟕𝟕𝟕𝟕

𝝀𝝀 = 𝟏𝟏, 𝟎𝟎𝟎𝟎𝟎𝟎

Figure 12 : Identification du coefficient de réduction 𝑘𝑘𝑐𝑐,𝑦𝑦 .

La résistance en compression (sans la prise en compte du risque de flambement) est quant-à-


elle notée 𝑓𝑓𝑐𝑐,0,𝑑𝑑 . Son calcul est détaillé en (38).

𝑓𝑓𝑐𝑐,0,𝑘𝑘 26,5
𝑓𝑓𝑐𝑐,0,𝑑𝑑 = 𝑘𝑘𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚 · 𝑖𝑖. 𝑒𝑒. 𝒇𝒇𝒄𝒄,𝟎𝟎,𝒅𝒅 = 0,8 · = 𝟏𝟏𝟏𝟏, 𝟎𝟎 𝐌𝐌𝐌𝐌𝐌𝐌 (38)
𝛾𝛾𝑀𝑀 1,25

On déduit finalement des résultats précédents le taux de travail 𝜏𝜏𝑦𝑦 du poteau dans le plan y-
y (cf. Eq.(39)).

𝜎𝜎𝑐𝑐,0,𝑑𝑑 10,1
𝜏𝜏𝑦𝑦 = 𝑖𝑖. 𝑒𝑒. 𝝉𝝉𝒚𝒚 = = 𝟎𝟎, 𝟖𝟖𝟖𝟖𝟖𝟖 (39)
𝑘𝑘𝑐𝑐,𝑦𝑦 · 𝑓𝑓𝑐𝑐,0,𝑑𝑑 0,700 · 17,0

On remarque que 𝜏𝜏𝑦𝑦 = 0,849 < 1. Le poteau est donc vérifié vis-à-vis du risque de flambement
dans le plan y-y (aux ELU).

Question N°14 : Vérification vis-à-vis du risque de flambement dans le plan z-z

Le poteau présente un risque de flambement dans le plan z-z si son élancement réduit 𝜆𝜆̅𝑧𝑧 =
𝜆𝜆𝑧𝑧 ⁄𝜋𝜋 · �𝑓𝑓𝑐𝑐,0,𝑘𝑘 ⁄𝐸𝐸0,05 ≥ 0,2 (avec 𝜆𝜆𝑧𝑧 = 𝐿𝐿𝑘𝑘,𝑧𝑧 /𝑖𝑖𝑧𝑧 l’élancement mécanique du poteau dans le plan z-
z).
Le rayon de giration 𝑖𝑖𝑧𝑧 de la section (rectangulaire) est défini par la relation (40). Le calcul
de l’élancement mécanique 𝜆𝜆𝑧𝑧 est quant-à-lui détaillé en (41).

𝐼𝐼𝑧𝑧 𝐻𝐻 · 𝑏𝑏3 1 𝑏𝑏 185


𝑖𝑖𝑧𝑧 = � =� · = √ 𝑖𝑖. 𝑒𝑒. 𝒊𝒊𝒛𝒛 = √ = 𝟓𝟓𝟓𝟓, 𝟒𝟒 𝐦𝐦𝐦𝐦 (40)
𝐴𝐴 12 𝑏𝑏 · 𝐻𝐻 2 · 3 2· 3

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𝐿𝐿𝑘𝑘,𝑧𝑧 3,50
𝜆𝜆𝑧𝑧 = 𝑖𝑖. 𝑒𝑒. 𝝀𝝀𝒛𝒛 = = 𝟔𝟔𝟔𝟔, 𝟓𝟓 (41)
𝑖𝑖𝑧𝑧 0,0534

On en déduit alors la valeur de l’élancement réduit 𝜆𝜆̅𝑧𝑧 (cf. Eq.(42)).

𝜆𝜆 𝑓𝑓𝑐𝑐,0,𝑘𝑘 65,5 26,5 × 10 6


𝜆𝜆̅𝑧𝑧 = 𝑧𝑧 · � 𝑖𝑖. 𝑒𝑒. 𝝀𝝀̅𝒛𝒛 = ·� = 𝟏𝟏, 𝟎𝟎𝟎𝟎𝟎𝟎 (42)
𝜋𝜋 𝐸𝐸0,05 𝜋𝜋 10,2 × 109

Dans le plan z-z, 𝝀𝝀̅𝒛𝒛 = 𝟏𝟏, 𝟎𝟎𝟎𝟎𝟎𝟎 > 𝟎𝟎, 𝟑𝟑 : il y a donc un risque de flambement. Le facteur de
réduction 𝑘𝑘𝑐𝑐,𝑧𝑧 (vis-à-vis du risque de flambement dans le plan z-z) a été évalué par lecture de
l’abaque en Figure 13.

𝒌𝒌𝒄𝒄,𝒛𝒛 = 𝟎𝟎, 𝟕𝟕𝟕𝟕𝟕𝟕

𝝀𝝀 = 𝟏𝟏, 𝟎𝟎𝟎𝟎𝟎𝟎

Figure 13 : Identification du coefficient de réduction 𝑘𝑘𝑐𝑐,𝑧𝑧 .

On en déduit le taux de travail 𝜏𝜏𝑧𝑧 du poteau dans le plan z-z (cf. Eq.(43)).

𝜎𝜎𝑐𝑐,0,𝑑𝑑 10,1
𝜏𝜏𝑧𝑧 = 𝑖𝑖. 𝑒𝑒. 𝝉𝝉𝒛𝒛 = = 𝟎𝟎, 𝟖𝟖𝟖𝟖𝟖𝟖 (43)
𝑘𝑘𝑐𝑐,𝑧𝑧 · 𝑓𝑓𝑐𝑐,0,𝑑𝑑 0,715 · 17,0

On remarque que 𝜏𝜏𝑧𝑧 < 1. Le poteau est donc vérifié vis-à-vis du risque de flambement dans le
plan z-z (aux ELU).

Question N°15 : Conclusion sur le dimensionnement du poteau

Le poteau, constitué de bois GL 28 h, est vérifié vis-à-vis du risque de flambement.

Les taux de travail 𝜏𝜏𝑦𝑦 et 𝜏𝜏𝑧𝑧 étant tous les deux inférieurs à 0,9, il est néanmoins pertinent de
se demander si le matériau peut être remplacé par un bois de type GL 24 h, de résistance
caractéristique en compression 𝑓𝑓𝑐𝑐,0,𝑘𝑘 = 24,0 MPa et de module d’Young au 5ème percentile 𝐸𝐸0,05 =
9,4 MPa. La résistance en compression 𝑓𝑓𝑐𝑐,0,𝑑𝑑 devient donc (cf. Eq.(44)).

𝑓𝑓𝑐𝑐,0,𝑘𝑘 24,0
𝑓𝑓𝑐𝑐,0,𝑑𝑑 = 𝑘𝑘𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚 · 𝑖𝑖. 𝑒𝑒. 𝒇𝒇𝒄𝒄,𝟎𝟎,𝒅𝒅 = 0,8 · = 𝟏𝟏𝟏𝟏, 𝟒𝟒 𝐌𝐌𝐌𝐌𝐌𝐌 (44)
𝛾𝛾𝑀𝑀 1,25
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Sous l’hypothèse que les coefficients de réduction 𝑘𝑘𝑐𝑐,𝑦𝑦 et 𝑘𝑘𝑐𝑐,𝑧𝑧 restent identiques, les taux de
travail 𝜏𝜏𝑦𝑦 et 𝜏𝜏𝑧𝑧 deviennent alors (cf. Eq.(45)) :

10,1 10,1
𝝉𝝉𝒚𝒚 = = 𝟎𝟎, 𝟗𝟗𝟗𝟗𝟗𝟗 𝑖𝑖. 𝑒𝑒. 𝝉𝝉𝒛𝒛 = = 𝟎𝟎, 𝟗𝟗𝟗𝟗𝟗𝟗 (45)
0,700 · 15,4 0,715 · 15,4

Comme, 𝜏𝜏𝑦𝑦 < 1 et 𝜏𝜏𝑧𝑧 < 1, on en déduit que l’emploi d’un bois de type GL 24 h est bel et bien
envisageable.

Remarque : en pratique, il est nécessaire de réévaluer 𝑘𝑘𝑐𝑐,𝑦𝑦 et 𝑘𝑘𝑐𝑐,𝑧𝑧 . Les résultats obtenus sont dans
ce cas synthétisés dans le Tableau 4.

Tableau 4 : Re-vérification du profilé avec un bois de type GL 24 h

𝝀𝝀̅𝒚𝒚 (−) 𝝀𝝀̅𝒛𝒛 (−) 𝒌𝒌𝒄𝒄,𝒚𝒚 (−) 𝒌𝒌𝒄𝒄,𝒚𝒚 (−) 𝝉𝝉𝒚𝒚 (−) 𝝉𝝉𝒛𝒛 (−)

1,071 1,054 0,708 0,722 0,932 0,913

4. Dimensionnement d’un assemblage articulé - EC3


Question N°16 : Vérification des dispositions constructives

La poutre est composée d’un profilé IPE 400, de section résistante en cisaillement 𝐴𝐴𝑣𝑣𝑣𝑣 =
42,69 cm2 . Par conséquent, l’effort tranchant résistant 𝑉𝑉𝑝𝑝𝑝𝑝,𝑅𝑅𝑅𝑅 du profilé IPE 400 vaut (cf.
Eq.(46)) :

𝑓𝑓𝑦𝑦 · 𝐴𝐴𝑣𝑣𝑣𝑣 355 × 106 · 42,69 × 10−4


𝑉𝑉𝑝𝑝𝑝𝑝,𝑅𝑅𝑅𝑅 = √ 𝑖𝑖. 𝑒𝑒. 𝑽𝑽𝒑𝒑𝒑𝒑,𝑹𝑹𝑹𝑹 = √ = 𝟖𝟖𝟖𝟖𝟖𝟖 𝐤𝐤𝐤𝐤 (46)
3 · 𝛾𝛾𝑚𝑚0 3 · 1,00

Or, la poutre est sollicitée par un effort tranchant 𝑉𝑉𝐸𝐸𝐸𝐸 = 225 kN, ce qui correspond à un taux
de travail 𝜏𝜏 = 225⁄875 = 0,26. Les recommandations constructives préconisant un assemblage à
une file lorsque 𝜏𝜏 < 0,5 (voir § 7.4.7 du cours N°07), la solution proposée est par conséquent
adaptée (1 file de boulon entre les cornières et l’âme du profilé).

Question N°17 : Dimensionnement du diamètre des boulons

Les cornières et l’âme de la poutre sont reliées par 1 file de 𝑁𝑁𝑏𝑏 = 3 boulons. Chaque boulon
reprend donc un effort de cisaillement 𝐹𝐹𝑣𝑣,𝐸𝐸𝐸𝐸 = 𝑉𝑉𝐸𝐸𝐸𝐸 /𝑁𝑁𝑏𝑏 , soit 𝑭𝑭𝒗𝒗,𝑬𝑬𝑬𝑬 = 225/3 = 𝟕𝟕𝟕𝟕 𝐤𝐤𝐤𝐤.
Entre les cornières et l’âme de la poutre, on remarque également la présence de 2 plans de
cisaillement (cf. Figure 14), soit 𝒎𝒎 = 𝟐𝟐.

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Cornières

Plans de
cisaillement
Âme de la
poutre

Figure 14 : Plans de cisaillement au niveau de l’assemblage


entre l’âme du poteau et la cornière.

L’assemblage est quant-à-lui réalisé à l’aide de boulons ordinaires de classe 8.8 (acier de limite
ultime 𝑓𝑓𝑢𝑢𝑢𝑢 = 800 MPa). Dans ce cas, il convient d’employer 𝜶𝜶𝒗𝒗 = 𝟎𝟎, 𝟔𝟔 (voir § 7.4.1 du cours
N°07).
En prenant forfaitairement en compte d’éventuels efforts de traction parasite (pondération de
l’effort résistant par 0,8), l’effort résistant en cisaillement 𝐹𝐹𝑣𝑣,𝑅𝑅𝑅𝑅 est évalué (pour chaque boulon)
par application de la relation (47).

𝐴𝐴𝑠𝑠
𝐹𝐹𝑣𝑣,𝑅𝑅𝑅𝑅 = 0,8 · 𝑚𝑚 · 𝛼𝛼𝑣𝑣 · 𝑓𝑓𝑢𝑢𝑢𝑢 · ≥ 𝐹𝐹𝑣𝑣,𝐸𝐸𝐸𝐸 (47)
𝛾𝛾𝑚𝑚2

On en déduit ainsi la valeur minimale de la section résistante 𝐴𝐴𝑠𝑠 de chaque boulon (cf.
Eq.(48)).

𝐹𝐹𝑣𝑣,𝐸𝐸𝐸𝐸 · 𝛾𝛾𝑚𝑚2 75 × 103 · 1,25


𝐴𝐴𝑠𝑠 ≥ 𝑖𝑖. 𝑒𝑒. 𝑨𝑨𝒔𝒔 ≥ · 106 = 𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏 𝐦𝐦𝐦𝐦𝟐𝟐 (48)
0,8 · 𝑚𝑚 · 𝛼𝛼𝑣𝑣 · 𝑓𝑓𝑢𝑢𝑢𝑢 0,8 · 2 · 0,6 · 800 × 106

Ce critère est respecté avec des boulons M16 de diamètre nominal 𝑑𝑑 = 16 mm et de section
résistante 𝐴𝐴𝑠𝑠 = 157 mm2 . L’effort résistant 𝐹𝐹𝑣𝑣,𝑅𝑅𝑅𝑅 vaut ainsi (cf. Eq.(49)) :

𝐴𝐴𝑠𝑠
𝐹𝐹𝑣𝑣,𝑅𝑅𝑅𝑅 = 0,8 · 𝑚𝑚 · 𝛼𝛼𝑣𝑣 · 𝑓𝑓𝑢𝑢𝑢𝑢 ·
𝛾𝛾𝑚𝑚2
(49)
157 × 10−6
𝑖𝑖. 𝑒𝑒. 𝑭𝑭𝒗𝒗,𝑹𝑹𝑹𝑹 = 0,8 · 2 · 0,6 · 800 × 106 · . 10−3 = 𝟗𝟗𝟗𝟗, 𝟓𝟓 𝐤𝐤𝐤𝐤
1,25

Les boulons sont donc vérifiés en cisaillement aux ELU avec un taux de travail 𝜏𝜏 =
75,0⁄96,5 = 0,778.

La vérification de la liaison cornières/semelle du poteau est-elle nécessaire ?

Entre les cornières et la semelle du poteau, la liaison est réalisée à l’aide de 𝑓𝑓 = 2 files de
𝑁𝑁𝑏𝑏 = 3 boulons. L’effort sollicitant vaut donc 𝐹𝐹𝑣𝑣,𝐸𝐸𝐸𝐸 = 𝑉𝑉𝐸𝐸𝐸𝐸 ⁄(𝑓𝑓 · 𝑁𝑁𝑏𝑏 ), i.e. 𝑭𝑭𝒗𝒗,𝑬𝑬𝑬𝑬 = 225⁄(2 · 3) =
𝟑𝟑𝟑𝟑, 𝟓𝟓 𝐤𝐤𝐤𝐤. Néanmoins, il n’y a qu’un seul plan de cisaillement entre les cornières et la semelle du
poteau, donc 𝒎𝒎 = 𝟏𝟏. L’effort résistant s’exprime ainsi (cf. Eq.(50)) :

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157 × 10−6
𝑭𝑭𝒗𝒗,𝑹𝑹𝑹𝑹 = 0,8 · 1 · 0,6 · 800 × 106 · . 10−3 = 𝟒𝟒𝟒𝟒, 𝟐𝟐 𝐤𝐤𝐤𝐤 (50)
1,25

Le taux de travail est donc identique à celui des boulons reliant les cornières à l’âme du profilé,
soit 𝜏𝜏 = 37,5/48,2 = 0,778. Par conséquent, si les boulons de la liaison cornière/âme du profilé
sont vérifiés en cisaillement, ceux reliant les cornières à la semelle du poteau le sont également.
Dans notre cas, la vérification de la liaison cornière/semelle du poteau n’est donc pas nécessaire.

Question N°18 : Données pour la vérification de la résistance des cornières à la pression diamétrale

Au niveau des ouvertures dans les cornières, chaque tige de boulon transmet un effort de
cisaillement 𝑭𝑭𝒗𝒗,𝑬𝑬𝑬𝑬 = 𝟑𝟑𝟑𝟑, 𝟓𝟓 𝐤𝐤𝐤𝐤 par boulon et par plan de cisaillement.

D’après le schéma présenté dans l’énoncé, on identifie sur la hauteur de l’âme un entraxe 𝒑𝒑𝟏𝟏 =
𝟖𝟖𝟖𝟖 𝐦𝐦𝐦𝐦 et une pince 𝒆𝒆𝟏𝟏 = 𝟓𝟓𝟓𝟓 𝐦𝐦𝐦𝐦. Dans la direction horizontale, on identifie aux bords des
cornières une pince 𝒆𝒆𝟐𝟐 = 𝟒𝟒𝟒𝟒 𝐦𝐦𝐦𝐦 (au niveau de l’âme de la poutre).

La valeur maximale du coefficient 𝛼𝛼𝑑𝑑 est évaluée par application de la relation (51), en
fonction de 𝑑𝑑0 = 𝑑𝑑 + 2 mm = 18 mm le diamètre des trous et 𝑓𝑓𝑢𝑢 = 490 MPa la limite ultime de
l’acier S 355 des cornières.

𝑒𝑒1 𝑝𝑝1 𝑓𝑓
𝛼𝛼𝑑𝑑 = min � ; − 0,25 ; 𝑢𝑢𝑢𝑢 ; 1,00�
3 · 𝑑𝑑0 3 · 𝑑𝑑0 𝑓𝑓𝑢𝑢
(51)
50 80 800
𝑖𝑖. 𝑒𝑒. 𝜶𝜶𝒅𝒅 = min � ; − 0,25 ; ; 1,00� = 𝟎𝟎, 𝟗𝟗𝟗𝟗𝟗𝟗
3 · 18 3 · 18 490

Le coefficient 𝑘𝑘1 est quant-à-lui évalué en (52). Étant donné qu’il n’y a qu’une seule file de
boulons de part et d’autre de l’âme de la poutre, seul le critère sur 𝑒𝑒2 (associé aux boulons de
rives) est retenu.

𝑒𝑒2
𝑘𝑘1 = min �2,8 · − 1,7; 2,50�
𝑑𝑑0
(52)
40
𝑖𝑖. 𝑒𝑒. 𝒌𝒌𝟏𝟏 = min �2,8 · − 1,7; 2,50� = min(4,52 ; 2,50) = 𝟐𝟐, 𝟓𝟓𝟓𝟓
18

Question N°19 : Vérification de la résistance des cornières vis-à-vis de la pression diamétrale

La résistance des cornières (d’épaisseur 𝑡𝑡 = 10 mm) à la pression diamétrale (noté 𝐹𝐹𝑏𝑏,𝑅𝑅𝑅𝑅 ) est
définie en (53).

𝑓𝑓𝑢𝑢
𝐹𝐹𝑏𝑏,𝑅𝑅𝑅𝑅 = 𝑘𝑘1 · 𝛼𝛼𝑑𝑑 · 𝑑𝑑 · 𝑡𝑡 ·
𝛾𝛾𝑚𝑚2
(53)
490 × 106
𝑖𝑖. 𝑒𝑒. 𝑭𝑭𝒃𝒃,𝑹𝑹𝑹𝑹 = 2,5 · 0,926 · 0,016 · 0,010 · · 10−3 = 𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏 𝐤𝐤𝐤𝐤
1,25

Les cornières sont donc vérifiées vis-à-vis du risque de rupture par pression diamétrale aux
ELU avec un taux de travail 𝜏𝜏 = 37,5⁄145 = 0,258.

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Question N°20 : Conclusion sur la résistance de l’assemblage

La résistance des boulons et des cornières est vérifiée, aussi bien en ce qui concerne le
cisaillement des boulons que le risque de rupture par pression diamétrale.

Néanmoins, l’épaisseur de l’âme de la poutre (notée 𝑡𝑡𝑤𝑤 ) est plus faible que celle des cornières
(i.e. 𝑡𝑡𝑤𝑤 = 8,6 mm < 𝑡𝑡 = 10,0 mm), et l’effort dimensionnant est deux fois plus important au
niveau des trous dans l’âme du profilé (𝐹𝐹𝑣𝑣,𝐸𝐸𝐸𝐸 = 75 kN). Par conséquent, il est nécessaire de
vérifier l’âme du profilé vis-à-vis du risque de rupture par pression diamétrale.

En ce qui concerne la semelle du poteau, son épaisseur (notée 𝑡𝑡𝑓𝑓 ) est supérieure à celle des
cornières (i.e. 𝑡𝑡𝑓𝑓 = 17,5 mm > 𝑡𝑡 = 10,0 mm), et l’effort dimensionnant est identique (𝐹𝐹𝑣𝑣,𝐸𝐸𝐸𝐸 =
37,5 kN). Par conséquent, il n’est pas nécessaire de vérifier la semelle du poteau vis-à-vis du
risque de rupture par pression diamétrale.

5. Bonus : Questions de cours


Question N°21 : Matériau acier

1/ Le fer, la fonte et l’acier sont des alliages composés de Fer (Fe) et de Carbone (C). Ils sont
différenciés par leur teneur en carbone :

• le fer est doté d’une faible teneur en carbone (< 0,1 %) et présente un comportement très
ductile. Il est donc très malléable ;
• l’acier possède une teneur en carbone comprise entre 0,1 % et 2,0 %. Matériau ductile, il
possède néanmoins une dureté plus importante que le fer. Certains aciers intègrent
également d’autres métaux (Chrome, Nickel, …) afin de modifier ou améliorer certaines de
ses propriétés (résistance à la corrosion, dureté, …) ;
• la fonte possède une teneur en carbone comprise entre 2,0 % et 7,0 %. Le matériau possède
un comportement fragile (très cassant), mais une limite élastique plus élevée que celle de
l’acier.

2/ La dureté d’un acier dépend :

• de sa teneur en carbone (plus celle-ci est élevée, plus le matériau sera dur avec un
comportement fragile et une limite élastique élevée) ;
• de ses conditions de refroidissement (pour une quantité de carbone donnée, un
refroidissement rapide par trempe augmentera la limite élastique de l’acier, sa dureté et
sa fragilité).

3/ Filières permettant de produire de l’acier :

• filière fonte (sidérurgie) : production d’acier à partir de minerai de fer.


• filière électrique : acier produit à partir de morceaux de ferraille fondus à l’aide d’un arc
électrique.
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4/ Traitements thermiques appliqués aux aciers :

• le recuit : chauffage au-dessus (ou légèrement en-dessous) du point de transformation


avant refroidissement. Il permet de faire disparaître toutes les contraintes et déformations
résiduelles ;
• la trempe : chauffage au-dessus du point de transformation puis refroidissement brusque
par immersion dans un liquide. Il améliore la dureté mais rend l’acier plus fragile ;
• le revenu : chauffage avec maintien plus ou moins prolongé au-dessus du point de
transformation. Il améliore la résistance à la fissuration à froid (meilleure ductilité).

5/ Températures de fusion et de transformation d’un acier à 1 % de carbone

D’après le diagramme fer-carbone, pour un acier à 1 % de carbone, la température de fusion


s’élève à environ 1500 °C. La température de transformation, quant-à-elle, vaut 740 °C (cf.
Figure 15).

Fusion
1500 °C

Transformation
740 °C

Figure 15 : Diagramme fer-carbone.

Influence de la vitesse de refroidissement :

• refroidissement lent (à l’air) : développement de lamelles de cémentite et de ferrite


(structure hétérogène). Réduction de la dureté et augmentation de la ductilité. Diminution
de la limite élastique.
• refroidissement rapide (par immersion dans un liquide) : développement d’une structure
microcristalline homogène appelée « martensite ». Augmentation de la dureté et réduction
de la ductilité. Élévation de la limite élastique.

Question N°22 : Matériau bois

1/ Phénomène de photosynthèse

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La photosynthèse est le processus par lequel les arbres produisent des matières organiques
grâce à l’énergie lumineuse, via l’absorption du gaz carbonique de l’air et le rejet d’oxygène. Ce
processus est caractérisé par différentes étapes :

1. l’arbre puise des nutriments dans le sol pour former de la sève brute ;
2. puis la sève est transmise jusqu’aux feuilles via l’aubier (partie vivante du tronc) ;
3. grâce à l’énergie lumineuse, la sève et le CO2 produisent du glucose ;
4. la chlorophylle contenue dans les feuilles libère de l’oxygène ;
5. le glucose redescend depuis les feuilles ce qui permet la création de cellules d’aubier.

2/ Évaluation de l’âge d’un arbre

L’âge d’un arbre peut être évalué (après abattage) en comptant le nombre de cernes de
croissance (cf. Figure 16 (b)), composées de bois d’automne (cf. Figure 16 (a)), plus sombre
(par opposition à la partie claire du tronc, appelée bois de printemps).

(a) (b)
Figure 16 : Cernes de croissance sur des échantillons de bois (a) et représentation schématique
de la section d’un tronc d’arbre (b).

3/ On distingue deux familles d’essences de bois :

• les feuillus, dont la sève est acheminée via des vaisseaux accolés ;
• les résineux, dont la sève est acheminée via des canaux résinifères.

4/ Orthotropie du bois

On dit du bois qu’il est orthotrope car ses caractéristiques mécaniques (module d’Young,
limite élastique, …) varient en fonction de l’orientation des fibres. La résistance du bois est ainsi
plus importante dans la direction des fibres (longitudinale, notée L ou A) que dans les directions
radiale et transversale (notées respectivement R et T). Les résistances mécaniques prises en
compte pour le dimensionnement varient donc en fonction de l’orientation des efforts par rapport
aux fibres.

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Dans les ossatures en bois, les éléments de structures (poutres, poteaux, …) sont ainsi débités
de manière à ce que leur axe longitudinal soit orienté dans la direction des fibres (où la résistance
du matériau est maximale).

5/ Avantages du bois lamellé-collé par rapport au bois massif :

• très bonne fiabilité (lamelles sélectionnées afin de limiter la présence de nœuds) ;


• adaptable à de très grandes portées et/ou sections (le bois étant recomposé, la taille du
tronc ne limite pas les dimensions des éléments de structure) ;
• possibilité de réaliser des poutres en arc ou à inertie variable (économie de la quantité de
matériaux).

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