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Faculté de génie
Département de génie mécanique
Mohamed OUZZANE
A mes frères et sœurs et les amis, qui m’ont toujours tant aidé,
je dédie ce travail.
Je voudrais remercier tous ceux et celles qui ont contribué, de près ou de loin à
l’aboutissement de ce travail.
Je voudrais exprimer ici, mon estime pour les membres de jury, qui ont bien voulu
accepter de lire cette thèse et d’apporter des critiques pertinentes. Il s’agit de: Yves Mercadier
(rapporteur) et Marcel Lacroix, tous deux professeurs au département de génie mécanique de
l’université de Sherbrooke et Hassan Soliman (examinateur externe) professeur au département
de génie mécanique de university of Manitoba ainsi que Monsieur Adrien Leroux (Président du
jury).
Je m’en voudrais de ne pas songer ici, à toutes les personnes que j’ai côtoyées dans le
groupe Thermaus durant ma formation. Des discussions scientifiques très constructives m’ont été
très bénéfiques. Mes remerciements sincères vont également à Monsieur Maher Zghal pour tout
son aide pour la réalisation de différents schémas présentés dans cette thèse.
i
à l’extérieur (50% pour chacune). Par contre, dans une conduite en verre, la chaleur est
transmise principalement par le haut, ce qui a conduit à une faible intensité des mouvements
secondaires, et le phénomène de la stratification de la température est dominant. Dans le
chapitre 6 et 7, des ailettes longitudinales ont été introduites sur la surface externe de la
conduite, les échanges thermiques avec le milieu extérieur sont alors considérés. Les ailettes
agissent comme une source de chaleur dans le cas d’un chauffage et un puits dans le cas du
refroidissement. Dans le chapitre 6, la conduite est munie de deux ailettes , c’est le cas d’un
élément d’un capteur solaire. L’ailette apporte au fluide 4/5 du flux de chaleur total reçu. Son
influence apparaît surtout sur les distributions circonférentielles des paramètres locaux (Nu,
*
TW , q *i et ). La valeur asymptotique du nombre de Nusselt a augmenté de 37% par rapport
à une conduite sans ailettes. Les effets des paramètres du système sur les performances
énergétiques ont été étudiés. Dans le chapitre 7, la conduite est munie de huit ailettes
identiques réparties uniformément le long de la surface externe. Le phénomène de la
convection naturelle a conduit à une répartition non uniforme du flux de chaleur à l’interface
de la circonférence de la conduite, ce qui fait que la contribution énergétique varie d’une
ailette à une autre. Au bout de la conduite, l’ailette (n1) située en haut sur l’axe vertical
évacue approximativement deux fois plus de chaleur que celle (n5) située en bas de la
section. Une conduite ailettée de 0.848 mètres de longueur évacue la même quantité d’énergie
qu’une conduite lisse (sans ailettes) ayant une longueur de 2.139 mètres. Des
recommandations ont été présentées afin d’optimiser la disposition et les paramètres
géométriques des ailettes.
ii
TABLES DES MATIÈRES
Page
CHAPITRE 1 INTRODUCTION 1
CHAPITRE 2 REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 5
5
2.1 Études théoriques
2.1.1 Convection mixte avec conditions thermiques uniformes appliquées à 5
l’interface
iii
3.4.5 Nombre de Nusselt 32
3.4.6 Contrainte pariétale 33
3.4.7 Énergie utile 34
3.4.8 Rendement thermique 34
3.5 Méthode numérique 35
3.6 Effet du maillage 47
52
3.7 Validation du code de calcul
3.7.1 Écoulement en convection forcée pure 52
3.7.1.a Conditions thermiques uniformes 52
3.7.1.b Conditions thermiques non uniformes 53
3.7.2 Écoulement en convection mixte 55
3.7.2.a Conditions thermiques uniformes ( tube sans ailettes ) 55
3.7.2.b Conditions thermiques non uniformes ( tube avec ailettes, 59
NON UNIFORME
4.1 Introduction 61
4.2 Résultats 62
4.2.1 Distribution du flux de chaleur à l'interface solide- fluide 62
4.3 Conclusion 83
iv
CHAPITRE 5 EFFETS DE LA CONDUCTION PARIÉTALE ET DE LA 85
5.1 Introduction 85
5.2 Résultats et discussions 87
LONGITUDINALES
v
6.4.4 Matériau de l'ailette et de la conduite 125
6.4.5 Intensité du chauffage 126
6.5 Performances thermiques d'un capteur solaire 129
131
6.6 Conclusions
AILETTES LONGITUDINALES
fluide
vi
167
CONCLUSION GÉNÉRALE
170
LISTE DES SYMBOLES
173
ANNEXE 1
175
BIBLIOGRAPHIE
vii
LISTE DES FIGURES
Page
Figure 3.9 Comparaison avec les résultats de plusieurs travaux ( nombre de Nusselt 54
moyen )
viii
Figure 3.14 Schéma du système étudié 59
Figure 4.2 Evolution axiale de la fraction de la chaleur fournie au fluide par chacune 63
5
des deuxmoitiés de l’interface ( Gr=10 )
Figure 4.3 Évolution axiale de la fraction de la chaleur fournie au fluide par chacune 64
des deuxmoitiés de l’interface ( acier-eau kp=70)
Figure 4.4 Variation de la position axiale correspondante à q *inf = q *sup = 0.5 avec le 65
nombre de Grashof
ix
à l’interface solide-fluide (GR=105)
Figure 5.2 Fraction de la chaleur fournie au fluide par chacune des moitiés : 88
supérieure et inférieure de l’interface (Gr=105)
Figure 5.3 Répartition circonférentielle du flux de chaleur à l’interface solide-fluide 89
(Gr=105)
Figure 5.4 Évolution axiale des isothermes (Gr=105) 92
x
Figure 5.12 Évolution axiale de la contrainte de cisaillement moyenne (Gr=105) 101
Figure 6.1 Schéma du système étudié 104
Figure 6.2 Évolution axiale du flux de chaleur à l’interface solide-fluide 107
Figure 6.3 Distribution circonférentielle du flux de chaleur à l’interface solide-fluide 108
Figure 6.4 Évolution axiale de la température du mélange 109
Figure 6.5 Écoulement secondaire (cas sans et avec ailettes) 111
Figure 6.6 Évolution axiale de la vitesse axiale suivant le diamètre vertical 111
Figure 6.7 Distribution circonférentielle de la contrainte pariétale 112
Figure 6.8 Évolution axiale de la contrainte pariétale 112
Figure 6.9 Lignes isothermes (cas sans et avec ailettes) 114
Figure 6.10 Distribution circonférentielle de la température à l’interface solide-fluide 115
Figure 6.11 Évolution axiale de la température suivant le diamètre vertical 115
Figure 6.12 Évolution axiale du nombre de Nusselt moyen 117
Figure 6.13 Distribution circonférentielle du nombre de Nusselt local 117
Figure 6.14 Lignes isothermes sur la plaque (ailette) 118
Figure 6.17 Coupe d'un absorbeur d'un capteur solaire type tube-ailettes 122
Figure 6.18 Évolution de la puissance utile en fonction de la largeur de l’ailette 124
Figure 6.19 Évolution du rendement thermique en fonction de la largeur de l'ailette 125
Figure 6.20 Évolution du rendement thermique en fonction du nombre de Grashof 129
Figure 6.21 Évolution du nombre de Nusselt moyen en fonction du nombre de 130
Grashof
Figure 6.22 Caractéristique des performances du système 131
Figure 7.1-a Schéma du système étudié 134
Figure 7.1-b Disposition des ailettes sur la surface de la conduite 135
Figure 7.2 Évolution axiale du flux de chaleur évacué vers l'ambiance 137
Figure 7.3 Évolution axiale de la température du mélange 137
Figure 7.4-a Vecteurs de vitesse dans le plan (R,) 139
Figure 7.4-b Vecteurs de vitesse dans le plan (R,) 140
xi
Figure 7.5-a Lignes de courant dans le plan (R,) 141
Figure 7.5-b Lignes de courant dans le plan (R,) 142
Figure 7.6-a Lignes isothermes dans le plan (R,) 145
Figure 7.6-b Lignes isothermes dans le plan (R,) 146
Figure 7.7-a Présentation en couleur des lignes isothermes dans le plan (R,) 147
Figure 7.7-b Présentation en couleur des lignes isothermes dans le plan (R,) 148
Figure 7.8-a Agrandissement des lignes isothermes dans le plan (R,) 149
Figure 7.8-b Agrandissement des lignes isothermes dans le plan (R,) 150
Figure 7.9 Évolution axiale de la température suivant le diamètre vertical (=0,=) 151
Figure 7.10 Évolution axiale de la distribution du flux de chaleur à l’interface solide- 152
fluide
Figure 7.11 Évolution axiale de la distribution circonférentielle du nombre de Nusselt 154
Figure 7.12 Évolution axiale de la distribution circonférentielle de la température à 154
l’interface
Figure 7.13 Évolution axiale du nombre de Nusselt moyen 155
Figure 7.14 Évolution axiale de la fraction du flux de chaleur transféré par chaque 156
ailette
Figure 7. 15 Fraction du flux de chaleur évacué par chaque ailette sur toute la 158
longueur du tube
Figure 7.16-a Évolution axiale des contours de la vitesse axiale Vz 159
Figure 7.16-b Évolution axiale des contours de la vitesse axiale Vz 160
Figure 7. 17 Évolution axiale de la vitesse Vz suivant le diamètre vertical (=0,=) 161
Figure 7. 18 Évolution axiale de la distribution de la contrainte pariétale locale 163
Figure 7. 19 Évolution axiale de la contrainte pariétale moyenne 163
Figure 7. 20 Évolution axiale de la température suivant la largeur de l’ailette 164
Figure 7. 21 Présentation en couleur des lignes isothermes sur chaque ailette 165
xii
LISTE DES TABLES
Page
xiii
CHAPITRE 1
INTRODUCTION
Quant aux études portant sur des conduites munies d’ailettes; on remarque
l’existence de deux catégories; la première concerne des ailettes placées à l’intérieur des conduites
donc elles agissent directement dans le fluide, ce qui cause une augmentation des pertes de charge.
La deuxième catégorie est relative aux conduites munies d’ailettes sur la surface externe, dont on
constate beaucoup moins de travaux par rapport à la première. Concernant les ailettes externes,
dans les études rencontrées dans la littérature, c’est le modèle de bilan global d’énergie qui est
souvent appliqué, tel que le modèle présenté par Duffie et Beckman (1974) utilisé pour l’étude
d’un tube avec deux ailettes longitudinales dans le cas d’un capteur solaire plan. Ce modèle permet
1
de déterminer la température du mélange du fluide à la sortie de la conduite connaissant celle à
l’entrée. Le coefficient d’échange par convection entre la paroi du tube et le fluide est un
paramètre connu et calculé à partir des corrélations existantes.
Les travaux effectués dans le cadre de cette thèse, contribuent à combler le manque évident
constaté dans ce domaine. Pour cela, les effets de la conduction pariétale de la chaleur et la
présence des ailettes rectangulaires disposées le long de la direction longitudinale sur le transfert
thermique en convection mixte dans une conduite horizontale ou inclinée ont été étudiés.
L’écoulement est en régime de développement simultané (hydrodynamique et thermique),
laminaire et permanent. Le fluide (eau) est du type Newtonien incompressible et obéit aux
conditions de l’hypothèse de Boussinesq. Les équations de Navier Stokes régissant le problème
sont du type parabolique suivant la direction principale de l'écoulement et elliptiques suivant les
deux directions : radiale et tangentielle.
Dans le chapitre 4, on présente une description détaillée des évolutions des champs thermique
et hydrodynamique dans une conduite inclinée soumise à un flux de chaleur uniforme sur la
moitié supérieure de la surface externe, tandis que l’autre moitié est thermiquement isolée
(problème conjugué). L’influence du matériau de la conduite et de l’intensité du chauffage sur le
transfert thermique et l’écoulement a été étudiée.
Le chapitre 5 a pour objectif principal de démontrer les effets de la conduction pariétale, des
conditions aux limites thermiques non uniformes et de ces deux effets simultanément sur le
transfert thermique et l'écoulement. Il a été montré qu’il existe des limites quant à la négligence
2
de la conduction de chaleur dans la paroi du tube. Pour cela, les résultats de quatre configurations
différentes ont été comparés:
CAS1 : un flux thermique uniforme est appliqué sur toute la paroi extérieure de la
conduite (problème conjugué).
CAS2 : un flux thermique uniforme est appliqué sur toute l'interface solide-fluide.
CAS3 : un flux thermique uniforme est appliqué sur la moitié supérieure de la surface
externe, tandis que l'autre moitié est thermiquement isolée (problème conjugué).
CAS4 : mêmes conditions qu'au CAS3, appliquées à l'interface solide-fluide.
Dans le chapitre 6 et 7, des ailettes longitudinales ont été introduites sur la surface externe de
la conduite, les échanges thermiques avec le milieu extérieur sont alors considérés. La quantité de
chaleur reçue ou évacuée par le fluide varie avec la variation des paramètres adimensionnels
régissant le problème ( kp, , Re, Tamb*, , Gr,…).
Dans le chapitre 6, le système visé par l'étude consiste en un élément d'absorbeur d'un capteur
solaire plan. Il s'agit donc d'une conduite inclinée munie de deux ailettes longitudinales disposées
le long du diamètre horizontal du tube à environ = /2. La face supérieure de l’ailette et la
moitié de la surface supérieure de la conduite reçoivent un flux de chaleur net tenant en compte
des déperditions thermiques par convection avec le milieu extérieur. L’autre moitié inférieure de
la surface du système est thermiquement isolée. En présence des ailettes, le transfert thermique et
l’écoulement du fluide en convection mixte constituent l’objet principal de cette partie.
L’évolution du champ thermique sur la plaque constituant l’ailette et les résultats de l’effet des
paramètres du problème sur la valeur asymptotique du nombre de Nusselt, la quantité totale
d’énergie récupérée par le fluide et le rendement du système, sont également présentés.
Le chapitre 7 est consacré à une étude visant les échangeurs de chaleur du type tube avec
plusieurs ailettes longitudinales placées sur la surface externe d’une conduite. Pour cela, l’eau
chaude rentre dans la conduite et est refroidie en cédant sa chaleur principalement par convection
vers l’ambiance extérieure. Huit ailettes identiques réparties uniformément le long de la surface
3
externe de la conduite, servent à augmenter la quantité de chaleur évacuée, ce qui permet de
réduire la longueur de la conduite. Pour fin de comparaison, les évolutions et les structures des
écoulements principal et secondaire et du champ thermique ont été présentées avec les résultats
du cas d’une conduite lisse. Les résultats des flux de chaleur et la distribution de la température
trouvés pour les différentes des ailettes ont été comparés. La contribution énergétique de chaque
ailette sur tout le système a été évaluée.
4
CHAPITRE 2
REVUE BIBLIOGRAPHIQUE
La convection mixte dans les conduites a fait l’objet de plusieurs études analytiques et
numériques. Nguyen (1988), Choudhury et coll. (1988) et Orfi (1995), ont effectué des études de
convection mixte dans un écoulement en développement thermique et hydrodynamique à
l’intérieur d’une conduite inclinée. Pour cela, des conditions thermiques uniformes (température
ou flux de chaleur) sont appliquées au niveau de l’interface solide-fluide. Choudhury et coll.
(1988) ont montré que les effets de la convection naturelle augmentent depuis l’entrée de la
conduite jusqu’à atteindre un maximum puis s’atténuent vers la région où l’écoulement est
développé. Pour des valeurs du nombre de Prandtl dépassant 10, l’effet de ce paramètre sur le
transfert thermique et l’écoulement devient faible. Orfi (1995) a étudié le phénomène de
bifurcation (existence de solutions doubles) qui est observé quand le nombre de Grashof est
élevé.
Orfi et coll. (1997) ont présenté les effets de l’inclinaison et de l’intensité du flux thermique
sur le développement de l’écoulement et les distributions des coefficients de friction et de
transfert thermique.
Wang et coll. (1994) se sont intéressés au phénomène de renversement d’écoulement dans les
conduites verticales et horizontales. Pour cela, des cartes permettant de connaître en fonction des
nombres de Raleigh, Peclet et Reynolds l’existence ou non du phénomène de renversement ont
été établies. Il a été constaté que le nombre de Nusselt local sur la partie haute du tube horizontal
chute d’une manière importante en présence du renversement.
5
2.1.2 Convection mixte avec conditions thermiques uniformes appliquées à la surface
extérieure ( problème conjugué )
Plusieurs études prouvent qu’il n’est pas toujours correct de négliger le transfert par
conduction dans la paroi de la conduite. Laouadi et coll. (1994) ont étudié le problème avec
convection mixte dans une conduite inclinée soumise à un flux de chaleur uniforme pour un
écoulement thermiquement et hydrodynamiquement développé. Ils ont établi qu’un flux uniforme
sur la surface extérieure de la conduite induit également un flux uniforme à l’interface solide-
fluide pour de faibles valeurs du rapport des conductivités thermiques, kp 10-2; pour des valeurs
élevées de ce rapport, kp 103, la même condition extérieure induit une température uniforme à
l'interface.
Bernier et Baliga (1992) ont étudié la convection mixte en tenant compte de la conduction
pariétale pour un écoulement en développement dans une conduite verticale. Ils ont montré que la
diffusion axiale de la chaleur dans la paroi de la conduite devient importante pour des grandes
valeurs du rapport des conductivités thermiques solide-fluide et pour des faibles valeurs de
l’épaisseur de la paroi. La diminution du nombre de Reynolds entraîne également l'augmentation
de l'importance de la diffusion axiale de chaleur dans le matériau de la conduite.
Kuan-Tzong (1996) dans ses travaux sur la convection mixte en régime transitoire a
considéré un échange de chaleur par convection entre la paroi extérieure et l’ambiance. Il a été
constaté que l’effet de la paroi dans le transfert de chaleur par convection mixte au début du
régime transitoire est plus important qu’en régime stationnaire. L’augmentation du coefficient
d’échange avec l’extérieure entraîne une augmentation du coefficient d’échange à l’intérieure de
la conduite et une réduction du temps d’établissement du régime permanent.
Heggs et coll. (1990) ont étudié l'effet de la conduction de chaleur dans la paroi de la
conduite sur un écoulement dans une conduite verticale en convection mixte avec le phénomène
de renversement. Par comparaison avec le cas où la conduction de chaleur est négligeable, il a été
montré que la paroi de la conduite a une influence très importante sur l'écoulement et le transfert
thermique.
6
2.1.3 Convection mixte avec conditions thermiques uniformes appliquées à l’interface :
étude de la diffusion axiale dans le fluide
Schmidt et Zeldin (1970) ont montré que pour des valeurs du nombre de Peclet
supérieures à 200, le terme de la diffusion axiale de chaleur peut être négligé dans l’équation de
l’énergie. Cependant, il a été obtenu que le nombre de Peclet ne constitue pas le seul paramètre a
prendre en considération pour la négligence ou non du terme de la diffusion axiale de chaleur
dans le cas d’un écoulement développé hydrodynamiquement en convection forcée pure
(Pagliarini (1982) ). Le nombre de Reynolds doit être considéré en plus du nombre de Peclet
pour la prédiction de l’importance ou non de la diffusion axiale pour un écoulement en
développement simultané ( thermique et hydrodynamique). La diffusion axiale de la quantité du
mouvement a un effet moindre que celui de la diffusion de la chaleur dans les équations de
conservation.
2.1.4 Convection mixte avec conditions thermiques non uniformes appliquées à l’interface
Ils existent très peu d’études où l’on considère des conditions thermiques non uniformes dans
le cas des écoulements avec transfert de chaleur par convection. Parmi celles-ci, il faut citer
7
celle de Reynolds (1960) qui consiste en une solution analytique du problème d'un écoulement
développé en convection forcée pure à l'intérieur d'une conduite soumise à un flux thermique
circonférentiellement non uniforme à l’interface solide-fluide. Le profil de flux thermique
imposé suivant la circonférence de l’interface solide-fluide est du type périodique ( cosinus ); Il
est maximum en haut de la conduite ( à = 0 ) et nul en bas à ( à = ). Il a été trouvé qu’il
existe une position circonférentielle à laquelle la température moyenne du fluide est égale à celle
de l’interface, ce qui fait tendre la valeur de Nusselt local vers l’infini. Après cette position, le
nombre de Nusselt devient négatif, ce qui fait que le sens de chaleur est inversé; c’est le fluide
qui chauffe la paroi.
Patankar et coll. (1978), ont effectué une étude numérique de la convection mixte dans une
conduite horizontale pour un écoulement développé avec chauffage uniforme à l’interface solide-
fluide sur une moitié (supérieure ou inférieure) et l’autre moitié thermiquement isolée. Des
mouvements secondaires importants dus à la convection naturelle ont été mis en évidence dans le
cas du chauffage appliqué par le bas; ils sont à l’origine d’importantes augmentations du nombre
de Nusselt par rapport à celui correspondant à la convection forcée pure. Par contre, dans le cas
du chauffage appliqué par le haut, les mouvements convectifs secondaires sont relativement
faibles et la stratification de la température est dominante.
Récemment, Choi et Choi (1994) ont étudié numériquement la convection mixte pour un
écoulement en développement dans une conduite horizontale soumise à un flux de chaleur
uniforme sur la moitié inférieure de l’interface et isolée sur l'autre moitié. Ils se sont
principalement intéressés au phénomène de bifurcation pour des nombres de Grashof élevés.
Les études expérimentales menées dans ce domaine sont également nombreuses. Petukhov et
coll. (1969) et Petukhov et Polyakov (1967) ont présenté des résultats d'études expérimentales sur
la convection mixte à l’intérieur de conduites horizontales et verticales soumises à un flux de
chaleur uniforme. Les tubes utilisés sont en acier inoxydable; pour le tube horizontal, le diamètre
8
intérieur est de 18.84 mm, l’épaisseur est de 0.36 mm et la longueur de chauffage est de 99 fois le
diamètre interne, alors que dans cas d'un tube vertical, le diamètre intérieur est de 49.66 mm,
l’épaisseur est de 0.4 mm et la longueur de chauffage est de 80 fois le diamètre interne. Dans la
conduite horizontale, avant le début de la zone de chauffage, une longueur de 96 fois le diamètre
est maintenue isotherme servant pour le calmage. Les résultats obtenus ont permis d’établir des
corrélations empiriques donnant le nombre de Nusselt moyen en fonction de la distance axiale.
1.35
B 78.0. Z0.25 pour Z 0.07
Z
0.27
Nu z Ra
1 tels que :
Nu as B B 60 pour Z 0.07
Zeldin et Schmidt (1972) ont réalisé des travaux expérimentaux et numériques traitant les
effets des forces de gravité sur l’écoulement et le transfert de chaleur en développement
simultané. Pour cela, une conduite verticale en cuivre soumise à une température uniforme est
considérée. La longueur et le diamètre du tube sont respectivement : 14 pieds et 1.612 pouces.
Dans le but d’approximer la condition de vitesse uniforme à l’entrée, un arrondi a été réalisé. Les
9
résultats numériques et expérimentaux ont été confrontés et la concordance s’avère bonne
notamment pour les profils de vitesses.
Comparativement aux axes de recherches cités précédemment, il existe très peu de travaux
traitant le régime de transition laminaire-turbulent dans un écoulement en convection mixte. Cette
zone délimitée par plusieurs auteurs est peu précise et varie d'une étude á une autre.
Metais et Eckert (1964) ont délimité une zone de transition du régime laminaire vers le
régime turbulent pour des tubes horizontaux et verticaux. Les auteurs ont mentionné que leurs
résultats sont préliminaires et qu'ils devront être précisés dans l'avenir.
Mori et coll. (1966) ont étudié expérimentalement l'effet de la poussée d'Archimède sur
l'écoulement d'air entièrement développé à l'intérieur d'un tube horizontal chauffé uniformément.
Ils ont obtenu qu'en régime turbulent, la poussée d'Archimède a peu d'effet sur les champs de
vitesse et de température et pratiquement aucun effet sur le nombre de Nusselt. Par contre,
l'influence des mouvements secondaires sur la valeur du nombre de Reynolds critique est plus
remarquable. Une faible turbulence près de l'entrée de la conduite entraîne une diminution du
nombre de Reynolds critique avec l'augmentation du nombre de Rayleigh. Par contre pour une
10
importante turbulence imposée près de l'entrée du tube, le nombre de Reynolds critique augmente
avec l'augmentation du nombre de Rayleigh.
tels que :
Zone de transition A B C D
11
conduite verticale trouvés par Sheele (1962) a montré que pour le même nombre de Reynolds,
l'instabilité apparaît pour des plus faibles effets de la convection naturelle ( nombre de Rayleigh )
dans les conduites horizontales que dans les conduites verticales. Autrement dit, les tubes
verticaux présentent plus de stabilité.
On note cependant, une contradiction avec les résultats publiés par Metais et Eckert (1964); pour
certaines valeurs des nombres de Reynolds, de Rayleigh et de Prandlt, les cartes élaborées
prévoient un régime complètement turbulent dans le cas d'une conduite verticale avec un
écoulement ascendant chauffé et un régime laminaire dans le cas d'une conduite horizontale.
Les travaux concernant le transfert de chaleur dans les écoulements avec convection dans les
conduites munies d'ailettes sont beaucoup moins nombreux que dans les conduites sans ailettes.
Les ailettes sont utilisées afin d'augmenter la surface d'échange thermique donc le flux de chaleur
échangé. Leur implication nécessite la prise en compte du problème conjugué dans l'étude. Dans
cette partie, on peut distinguer deux catégories de travaux: tubes avec ailettes externes et internes.
Des travaux sur la convection dans une conduite munie d'ailettes annulaires, disposées
uniformément le long de la direction axiale ont été effectués par plusieurs auteurs. Sparrow et
Charmchi (1980), ont abordé le cas le plus simple, en résolvant uniquement l'équation de
l'énergie dans le fluide avec des conditions thermiques périodiquement variables, relatives aux
parties avec et sans ailettes sur le tube. L'écoulement étant développé hydrodynamiquement et la
diffusion axiale de la chaleur a été négligée.
12
itérative. Il a été constaté que, la diffusion thermique de la chaleur devient importante pour des
valeurs élevées de la conductivité thermique de la paroi ou de l'espace entre deux ailettes.
Moukalled et coll. (1992) ont poursuivi leurs travaux par la prise en compte du
développement de la couche limite turbulente. Ceci donne un total de trois équations à résoudre
(quantité du mouvement, énergie dans le fluide et dans le solide). La diffusion axiale de la
chaleur dans le fluide a été toujours négligée et la théorie de la longueur de mélange a été adoptée
pour l'écoulement turbulent. Les résultats ont abouti aux mêmes conclusions citées plus haut. En
plus, l'augmentation du coefficient d'échange thermique avec l'extérieur a pour conséquence,
l'augmentation de la diffusion axiale de la chaleur. Pour toutes ces études, la conduction radiale
de la chaleur dans le solide a été négligée, ce qui limite l'étude aux cas des ailettes minces. En
plus, dans tous ces travaux, il a été considéré que la chaleur n'affecte pas l'écoulement
(convection forcée). Cette hypothèse reste plausible tant que les mouvements secondaires induits
par la convection naturelle soient relativement faibles.
La convection mixte a été introduite par la suite par Moukalled et coll. (1995) pour l'étude
du même système dans le cas d'un écoulement ascendant ou descendant. Pour la résolution des
équations pour le fluide et pour le solide, une procédure itérative a été adoptée. Il a été constaté
que, la conduction dans la paroi de la conduite augmente l'intensité des mouvements secondaires
(convection naturelle ) et la quantité de chaleur globale transférée au fluide dans le cas où les
forces d’Archimède et les forces d’inertie seraient dans le même sens. Cependant, elle diminue
l’échange de chaleur dans le cas où ces forces seraient opposées. Dans le cas d'un fluide
descendant, l'écoulement est ralenti par la présence des forces d'Archimède et la diffusion axiale
devient relativement importante, ce qui peut mettre en cause l'hypothèse du modèle parabolique
adoptée. En plus, la pondération du nombre de Biot entre les deux parties de la conduite (sans et
avec ailettes) peut conduire à une surestimation de la chaleur transférée notamment dans le cas des
parois à faible conductivité thermique.
On ne peut évoquer les travaux sur les capteurs solaires plans sans citer le modèle
présenté par Duffie et Beckman (1974), auquel beaucoup d'études font référence. Le système est
constitué de plusieurs tubes parallèles enfoncés dans une plaque mince peinte en noire appelée
13
absorbeur. Le modèle consiste en un bilan global d’énergie appliqué au fluide dans un tube pour
déterminer la température de mélange à la sortie, connaissant celle à l’entrée (annexe 1 ). Le
coefficient d’échange par convection entre la paroi du tube et le fluide est un paramètre connu et
calculé à partir de corrélations existantes.
rayonnement solaire
plaque absorbante
vitre
isolation thermique
Cheng et Hong (1972) ont montré que l'inclinaison de la conduite affecte le coefficient
d'échange par convection entre la paroi et le fluide notamment pour des nombres de Rayleigh
élevés. Cette étude est loin d'être représentative de la réalité des capteurs solaires du fait que
l'écoulement est considéré complètement développé et une température uniforme est considérée le
long de la direction azimutale.
14
physiques du système (la largeur, l’épaisseur et la conductivité thermique de l’ailette, le diamètre
de la conduite, le débit du fluide et la température d’entrée dans la conduite) sur les performances
thermiques à court terme a été étudiée. Il a été montré que le profil de la température de l’ailette
varie linéairement suivant la direction de l’écoulement pour des débits de fluide relativement
élevés (11lbs/hr.ft2 = 53.7 kg/h.m2 ). Ceci explique l’effet insignifiant de la diffusion de chaleur
dans cette direction.
Garg et coll. (1981) ont également effectué une étude d’optimisation des paramètres du
capteur plan en tenant compte de l’aspect économique. Le paramètre à minimiser est le rapport
du coût du système sur le rendement de la plaque absorbante (C/FP) (annexe1). Il a été montré
que la section circulaire est la meilleure par rapport à d’autres formes considérées (triangulaire,
carrée, hexagonale et elliptique ).
Bergene et Lovvik (1995) ont appliqué le modèle de Duffie et Beckman (1974) pour étudier
un système hybride capteur plan-panneau photovoltaïque. L’énergie incidente sur les cellules
photovoltaïques est convertie en partie en énergie électrique, l’autre partie est transmise par
conduction vers la plaque absorbante du capteur pour chauffer l’eau. Le refroidissement du
panneau photovoltaïque permet ainsi une amélioration du rendement de la conversion électrique.
D’après les auteurs, ce système a montré d’excellents résultats et il convient bien pour la
production combinée d'électricité et d’eau chaude dans les applications résidentielles.
On note que dans la plupart des travaux cités dans cette partie, l’étude de l’écoulement n’est
pas prise en considération et le coefficient d’échange par convection entre la paroi et le fluide est
considéré comme paramètre connu, calculé à partir des corrélations existantes. L’effet de la
convection naturelle (forces d’Archimède), qui contribue à augmenter l’échange thermique et à
accélérer le fluide quand elle agit dans le même sens que les forces d’inertie a été négligé dans la
plupart des cas.
Barozzi et coll. (1985 ) se sont intéressés dans leur étude expérimentale aux effets de
l'inclinaison, du nombre de Reynolds et de l'intensité du chauffage sur l'évolution du nombre de
Nusselt le long d'une conduite inclinée munie de deux ailettes longitudinales (cas d'un capteur
solaire, figure 2.1 ). Des conditions thermiques de flux uniforme suivant la direction axiale et de
température constante suivant la circonférence ont été imposées. Ceci a été réalisé par l'insertion
15
des fils résistants en Ni-Cr parallèlement dans les ailettes et les tubes. L'utilisation du cuivre
comme matériau des tubes et des ailettes permet d'uniformiser la température à l'interface solide-
fluide. Il a été montré que l'influence de l'inclinaison sur le flux thermique transféré au fluide est
très faible. Le nombre de Nusselt moyen est très important prés de l'entrée de la conduite, puis
diminue au fur et à mesure qu'on s'éloigne jusqu'à un minimum puis augmente pour atteindre une
valeur asymptotique dans la zone complètement développée. Ce minimum est attribué par les
auteurs aux importants gradients de vitesses au niveau de l'interface solide-fluide. Bien qu'il
s'agisse dans ces travaux d'un capteur solaire plan, les conditions thermiques appliquées sont très
loin d'être réalistes.
Dans cette catégorie d’études, les ailettes agissent directement dans le fluide à l’intérieur de la
conduite, ce qui a comme conséquence négative, l'augmentation des pertes de charge. Il est donc
intéressant d'évaluer le rapport entre la quantité du flux de chaleur supplémentaire apporté par les
ailettes et la puissance additionnelle nécessaire pour compenser les pertes de charge.
Webb et Scott (1980) dans leurs travaux sur l’influence des paramètres des ailettes placées à
l’intérieur des conduites d’un échangeur de chaleur ont montré qu’on peut réduire de 10% la
masse de la matière constituant les tubes-ailettes avec la même puissance de la pompe de
circulation et la même quantité d’énergie échangée. Les auteurs ne recommandent pas
d’augmenter la hauteur des ailettes au-delà de 2 mm. A notre avis, cette étude, pourrait être
complétée par la considération des coûts de fabrication du système.
Rustum et Soliman (1988) ont réalisé une étude expérimentale sur les pertes de charge et le
transfert de chaleur à l’intérieur de conduites munies d’ailettes longitudinales à l’intérieur.
L’écoulement est laminaire en convection mixte. Le cas d’un tube nu ( sans ailettes ) a été étudié
également dans le but de comparaison. Une corrélation empirique donnant la variation du nombre
de Nusselt moyen asymptotique (écoulement développé ) en fonction du nombre de Raleigh a été
établie.
16
Nu d Ra
1 tels que C et sont des constantes qui dépendent de la géométrie de la
Nu f C
Rustum et Soliman (1990) ont poursuivi ces travaux par une étude numérique sur l’analyse
détaillée de la convection mixte dans le système pour plusieurs différents paramètres
géométriques des ailettes. Ces derniers, influent considérablement sur les écoulements principal
et secondaire, ce qui répercute automatiquement sur l’échange thermique et le facteur de
friction. On peut remarquer, que l'étude a été limitée au cas d'un écoulement développé et des
conditions thermiques du type flux uniforme appliqué le long du tube et température constante
suivant la direction tangentielle.
Récemment, Shome (1998 ) a présenté des travaux sur la convection mixte dans une
conduite horizontale munie d'ailettes trapézoïdales le long le l'axe de l'écoulement avec variation
du nombre de Prandlt. L'écoulement est en développement thermique et hydrodynamique.
L'auteur a utilisé un modèle parabolique étant donnée que la diffusion axiale de chaleur et de
quantité du mouvement a été négligée. Il a été constaté qu'il n'est pas avantageux d'augmenter ni
le nombre ni la hauteur des ailettes au-delà de certaines valeurs, car ceci réduit considérablement
le coefficient d'échange thermique étant donné que la vitesse de l'écoulement devient faible
d'après l'auteur. À notre avis, cette situation pourrait augmenter l'importance de la diffusion
axiale, ce qui peut mettre en cause le modèle parabolique.
17
CHAPITRE 3
3.1 Introduction
Le système étudié est composé d'un long tube horizontal ou incliné d'un angle par rapport à
l'horizontale, muni ou non d'ailettes longitudinales de largeur L et d’épaisseur . Dans certains
cas, la partie supérieure du système est soumise à un flux de chaleur, alors que sa partie inférieure
est thermiquement isolée (figure 3.1 ). Dans d'autres cas, toute la surface externe du système
(tube-ailettes) échange de la chaleur avec le milieu ambiant. De ce fait et en plus des déperditions
thermiques considérées, le fluide dans le tube reçoit ou évacue un flux de chaleur non uniforme
suivant les deux directions; circonférentielle et axiale.
1. L'écoulement est permanent en régime laminaire. Les paramètres de base choisis dans notre
étude sont relatifs à un écoulement en régime laminaire ( Sheele (1962), Métais et Eckert
(1964), Mori et coll. (1966), El-Hawary (1980) et Bilodeau (1994)).
2. Le fluide est Newtonien et incompressible. Le fluide considéré ( l’eau ) obéit bien aux
hypothèses d’incompressibilité et de fluide Newtonien.
3. L'hypothèse de Boussinesq est adoptée pour l’étude de la convection mixte ( les propriétés
thermophysiques du fluide sont constantes, excepté la densité qui est variable dans le terme de
gravité). Cette hypothèse est très utilisée dans les études de la convection mixte. Celle-ci reste
plausible tant que les écarts de température (température maximale du fluide et celle de
référence ) ne sont pas très élevés. De plus, la variation des propriétés thermophysiques du
fluide considéré est relativement faible. Les liquides utilisés en pratique (eau, glycol, … )
répondent parfaitement bien à ces conditions.
18
4. La diffusion axiale de quantité du mouvement et de chaleur dans le fluide et dans le solide
2
(paroi du tube et les ailettes) est négligeable; c'est à dire que les termes ne sont pas
Z 2
considérés dans les équations (modèle parabolique suivant la direction axiale). Ce type de
modèle convient pour les écoulements caractérisés par une direction prédominante sans le
phénomène de renversement d'écoulement. Les paramètres susceptibles de déclencher le
renversement sont essentiellement les nombres de Grashof et de Peclet. L'importance de la
diffusion axiale de la quantité du mouvement et de la chaleur est relativement importante près
de l’entrée et des parois des conduites. Le sens des forces d'inertie par rapport aux forces
d'Archimède constitue également un élément de la prédiction de l'importance ou non de la
diffusion axiale ; forces aidantes (chauffage d'un fluide ascendant ou refroidissement d'un
fluide descendant), ou forces opposées (chauffage d'un fluide descendant ou refroidissement
d'un fluide ascendant). Les valeurs du nombre de Peclet (Pe) choisies dans l'étude sont très
élevées par rapport aux valeurs critiques mentionnées dans la littérature (Schmidt et Zeldin
(1970), Kakaç (1987), Pagliarini (1989) et Nesreddine et coll. (1998)). Le modèle parabolique
permet une simplification considérable des équations, ce qui conduit à une réduction
importante du temps de calcul.
A
qrad - hex( Tb - Tamb )
Z isolation
thermique
V0 A
T0
19
=0
A-A
1
Axe de symétrie
x r
2-1
L -2
=
Isolation thermique
5. La pression est considérée comme la somme de deux composantes dont la première p'
représente la pression moyenne dans une section de la conduite et dépend uniquement de la
position axiale; la deuxième p'', représente une perturbation dans le plan ( r , )
( p = p'' (r,) + p' (z) ). Cette hypothèse a été proposée et justifiée par Patankar et Spalding
(1972).
6. La dissipation visqueuse est négligeable par rapport à la chaleur ajoutée de l’extérieur. Une
analyse d’ordre de grandeur de l’équation de l’énergie, a fait ressortir le rapport du nombre
Ec
d’Eckert sur le nombre de Reynolds ( ) devant le terme de la dissipation visqueuse.
Re
Ec
D’après les valeurs choisies dans l'étude, ce paramètre est insignifiant ( 2 10 11 ), ce qui
Re
justifie l’hypothèse.
7. La conduction de chaleur dans la direction de l'épaisseur de l'ailette est négligeable car le
rapport géométrique: l'épaisseur sur la longueur de l’ailette est très faible.
20
3.3 Équations de conservation
- Équation de continuité
1 ( r. v r ) 1 v v z
0
r r r z (3.1)
selon r
vr v vr 1 p1 2 2
vr . 2 ( vr ) vz vr . 2 v v2r v (3.2)
r r 0 r z r r r
g..(T T0 ). cos . cos
selon
v v v 1 1 p1 v 2 v v
vr .2 ( v ) v z . 2 r 2
r r 0 r z r r
(3.3)
v .v
r g..(T T0 ). cos . sin
r
selon z
vz v v z 1 d p2 v (3.4)
vr . 2 ( vz ) vz z g..(T T0 ). sin
r r dz z
- Équations d’énergie
T v T T (3.5)
vr a f . 2 (T ) v z ( dans le fluide )
r r z
21
T v T T (3.6)
vr a s . 2 (T ) v z ( dans le solide)
r r z
Avec
Les conditions aux limites communes à tous les cas étudiés sont basées sur un profil uniforme
de vitesse et de température à l’entrée et sur une symétrie des champs hydrodynamique et
thermique par rapport au diamètre vertical à l’axe de la conduite ( = 0, = ).
- Équation de l’ailette
2 (3.10)
2
m 2 . 0
x
q rad (3.11)
tels que : T Tamb
h ex
Premier type : ailette avec isolation thermique sur sa face inférieure et son extrémité (bout):
h ex (3.12)
m2
ai
22
q
x 0 (r rex ) , T (r rex ) Tamb rad (3.13)
h ex
Les conditions aux limites sont :
x L , 0
x x L
q rad
T Tamb (3.14)
h ex
cosh(m.x ) tgh (m.L). sinh( m.x )
q rad
T (r rex ) Tamb
h ex
La densité du flux de chaleur transférée par l'ailette à la surface extérieure du tube est:
T L.F (3.15)
q ai ai . .q ex h ex . ( T (r rex ) Tamb )
x x 0
Deuxième type: ailette dont toutes les surfaces; (supérieure, inférieure et extrémité) échangent de
chaleur avec le milieu extérieur.
2.h ex (3.18.a)
m2
ai
23
q
x 0 (r rex ) , T (r rex ) Tamb rad (3.18.b)
h ex
Les conditions aux limites sont :
x L , q rad ( T ( x L ) Tamb )
x x L
q rad h ex
T Tamb . cosh(m.L) m. sinh( m.L) (3.19)
h ex ai
. sinh( m.x ) cosh(m.x )
q rad h ex
T (r rex ) Tamb m. cosh( m.L) . sinh( m.L)
h ex ai
La densité du flux de chaleur transférée par l'ailette à la surface extérieure du tube est:
T 2.L.F
q ai ai . . q ex h ex . ( T (r rex ) Tamb ) (3.20)
x x 0 .1
tel que :
tgh (m.L)
(3.21)
F 2.L m.L
h ex .L tgh (m.L)
1 .
ai m.L
24
3.4 Formulation adimensionnelle
r z L x v
R , Z , L* , X* , * , V ,
Di Di .Re. Pr Di Di Di a f / Di
(3.22)
vr v p1 p T T0
VR , VZ z , P1 2
, P 2 2 2 , T*
a f / Di v0 0 . (a f / D i ) 0 v 0 q. Di / f
VR V V R 2 V2
VR P1 R . 2 (VR ) V Z VR Pr 2 V VR2 (3.24)
R R R Z R R R
Gr. Pr 2 .T . cos . cos
V Z V V Z dP V Z Gr. Pr (3.26)
VR 2 Z . 2 (V Z) V Z .T . sin
R R dZ Z Re
T V T T (3.27)
VR T . 2 (T ) V Z
R R Z
25
Les équations de conservation peuvent se mettre sous la forme générale suivante :
2 1 1 2 (3.29)
2
R 2 R R R 2 2
Il faut noter que les mêmes équations sont utilisées dans la région occupée par le fluide et
dans la paroi solide. Afin de s’assurer que les vitesses dans le solide soient nulles, les coefficients
de diffusion de la quantité du mouvement dans le solide doivent tendre à l’infini (Patankar
(1980)). Les différents paramètres de l'équation (3.28) pour le cas du fluide et du solide sont
présentés dans la table 3.1.
Les paramètres et nombres non dimensionnels obtenus après transformation des équations
en forme non dimensionnelle sont :
rex t v 0 .D i g..q.D i4
, kp , Pr , Re , Gr
Di f af f . 2
* Tamb T0 h ex .D i h ex .D i (3.30)
Tamb , Bi , Bia
q.D i / f t ai
tels que :
q 1. q i ( 1 1 ).q rad (3.31)
Tels que : q i est la densité du flux de chaleur moyen sur toute l’interface solide-fluide.
qrad est la densité du flux de chaleur incidente sur la surface externe.
26
Table 3.1 Expressions des termes source et coefficients de diffusion
S
T *
T *
T = 1 (fluide) S T VZ
Z
T = A=at/af (solide)
Les conditions aux limites communes à tous les cas étudiés sont basées sur un profil
uniforme de vitesse et de température à l’entrée et sur une symétrie des champs hydrodynamique
et thermique par rapport au diamètre vertical de la conduite.
à Z =0 : VZ = 1 et T = 0 (3.32)
27
V V (3.33)
à = 0 et = : V T R Z 0
Par ailleurs, la condition thermique sur la paroi extérieure du tube est différente pour la
partie isolée, nue ou en contact avec l’ailette ( voir figure 3.1-b). D'une manière générale, la
condition thermique à R= peut être présentée par l’expression suivante :
L* .F. 2
q *ex * 1
.
. 1 Bi.kp. 3 .( T * (R ) Tamb
*
) (3.34)
*
* pour partie du tube sans ailettes et sans isolation (3.35)
L .F
tels que : 2 1 pour partie du tube en contact avec ailette du type 1
2 pour partie du tube en contact avec ailette du type 2
2 0 pour partie du tube isolée
1 (cas avec des pertes thermiques ) (3.36)
3
0 (cas sans pertes thermiques )
Bia
premier type d'ailette; seule une face tgh L*. *
(3.37)
échange de chaleur avec l'extérieur. F
Bia
L*. *
2.Bia
tgh L*.
*
deuxième type d'ailette; toutes les * *
2.L . (3.38)
surfaces, y compris le bout, contribuent L*. 2.Bia
1 *
aux échanges thermiques avec l'extérieur F
2.L* * 2.Bia
tgh L . *
1 L*.Bia .
* 2.Bia
L .
*
28
Selon le cas considéré, les conditions aux limites appliquées à la surface extérieure (R=)
sont présentées dans les tables ci-après:
T T0 g..q rad .D i4
T* , Gr
q rad .D i / f f . 2
DOMAINE 0 1 1 2 2
1 0 0 0
2 *
L* .F 1 ou 2 (selon le type de 0
l'ailette )
3 1 1 0
0
q *ex isolation
1 Bi.kp.( T*
b
*
Tamb ) L*.F. 2
*
. 1 Bi.kp.( Tb* Tamb
*
) thermique
29
Table 3.3 Conditions aux limites thermiques
* T T0 g..q rad .D i4
T , Gr
q rad .D i / f f . 2
DOMAINE 0 /2 /2
1 0 0
2 *
L* .F 0
3 1 0
q *ex 0
1 Bi.kp.( T *
b
*
Tamb ) isolation thermique
T T0 g..q i .D i4
T* , Gr
q i .D i / f f . 2
DOMAINE 0 /2 /2
1 1 1
2 *
L* .F 0
3 0 0
1 0
q *
ex isolation thermique
30
La condition d’adhésion à l’interface intérieure du tube est automatiquement satisfaite
grâce au choix de valeurs pour les coefficients de diffusion de la quantité du mouvement dans le
solide (Patankar (1980)). On note que les résultats du cas correspondant aux paramètres dans la
table 3.3 sont publiés dans un recueil (Ouzzane et Galanis (1999a)).
Considérons un tube muni de deux ailettes longitudinales au niveau de l'axe horizontal par
rapport à sa section (table 3.2). Le flux de chaleur net sur la surface extérieure doit être égal à
celui transmis au fluide par chacune des deux moitiés de l'interface solide-fluide.
1 2
L.F
r .q
0
ex rad h ex .Tb Tamb .d
1
rex .
q rad h ex .Tb Tamb .d
r .0.d
2
ex
(3.39)
/2
Tt Tt
0
ri . t .
r r ri
.d
/2
ri . t .
r r ri
.d
Le flux de chaleur effectif transmis par la surface extérieure du tube sans les ailettes est :
1
q *ex ( tube)
1 kp . Bi. T
0
*
b
*
Tamb
. d (3.41)
Le flux de chaleur effectif transmis par une ailette du type 1 au niveau de la surface extérieure du
tube est :
2
L* . F
q *ex (ailette )
*
. 1 kp . Bi. Tb* Tamb
*
. d (3.42)
1
31
Dans le cas du deuxième type d'ailette (toutes les surfaces échangent de chaleur avec
l’extérieur), l'expression (3.42) est multipliée par 2 et F est calculé par (3.38). Les flux de chaleur
transférés par chacune des deux moitiés de l’interface solide-fluide; supérieure et inférieure de la
conduite sont calculés respectivement par les relations suivantes :
/2
kp Tw* kp Tw* (3.43)
q *sup
2. 0 R R 1 / 2
. d et q *inf
2.
/2
R
R 1 / 2
. d
Pour satisfaire le principe de conservation de l’énergie, l'équation (3.39) doit être vérifiée.
Cette relation peut être utilisée pour évaluer la précision des calculs. Dans le cas d'un tube sans
ailettes soumis à un flux de chaleur uniforme sur la moitié de sa surface extérieure, tandis que
l'autre moitié est isolée thermiquement, l'équation (3.40) devient :
1/ 2
1
Tm* *
m 0 0
VZ . T* . R . d . dR (3.45)
1/ 2
m
m *
. v 0 . D 2i
0 0
V0 . R . dR . d
8
(3.46)
32
flux de chaleur échangé par convection entre cette interface et le fluide considéré. L'expression
du nombre de Nusselt local est donnée par la relation suivante :
Tf*
(3.47)
R R 0.5
Nu (, Z)
Tw Tm*
*
Le nombre de Nusselt moyen peut être calculé par deux expressions différentes : la
première, représente la définition classique de la moyenne d'une fonction telle que :
Tf*
1 1 R R 0.5 (3.48)
(A) Nu z
0
Nu (, Z) . d
0
T * T * .d
w m
Cette expression est surtout utilisée dans les études de transfert de chaleur par convection sur les
plaques planes ( Nieckele et Azevedo (1987) et Shakerin (1987)). La deuxième expression, très
utilisée dans le cas du transfert thermique dans les conduites, est basée sur le flux de chaleur
moyen et la température moyenne de la paroi à l'interface solide-fluide telle que :
1 Tf*
(B) Nu z
0 R R 0.5
.d (3.49)
Tw* Tm*
On note que les résultats trouvés par les deux relations (3.48) et (3.49) sont très différents
comme on le verra ultérieurement dans le chapitre 6, notamment pour des nombres de Grashof
élevés.
33
V
* Z (3.50)
.v 0 R R 0.5
Di
1 VZ
*Z
0 R R 0.5
. d (3.51)
La puissance utile récupérée par le fluide depuis l'entrée jusqu'à une position axiale Z, est
calculée par :
* Qu m .Cp. ( Tm T0 ) (3.52)
Qu 2
2
Re . Pr . Tm*
. D i . D i
q. q.
4 4
La puissance incidente sur l'élément tube avec ailettes du type 1 depuis l'entrée jusqu'à
une position axiale Z est calculée comme suit:
z 1 z L
Qi 2 .
0 0
q rad . rex . dz . d1 2.
0 0
q rad . dz . dx (3.53)
Qi 8
Qi* 2
. Re . Pr . * L* . Z
. Di
(3.54)
q rad .
4
Le rendement thermique d'un élément tube-ailette est défini par le rapport de la puissance utile
sur la puissance incidente.
Qu * . Tm*
(3.55)
Qi * 8 . [ * L* ] . Z
34
3.5 Méthode numérique
Les équations de conservation (3.23, 3.24,… et 3.27), autrement dit l'équation sous la
forme générale (3.28) a été intégrée sur un volume de contrôle VOL = R .R. .z et
discrétisée à l'aide de la méthode des volumes finis. Le schéma du maillage adopté est du type
décalé, proposé par Patankar (Patankar et Spalding (1972) et Patankar (1980)) (figure 3.2-a). Par
contre, pour le traitement du flux combiné de transport-diffusion, le schéma de puissance a été
utilisé (Patankar et Spalding (1972)). Le volume de contrôle principal est relatif à la vitesse axiale
VZ , la température T* et la pression P. Ces variables sont positionnées sur les nœuds principaux
désignés par les lettres en majuscule (P, E, W, N et S ). Cependant, les volumes de contrôle
secondaires relatifs aux vitesses V et VR sont décalés par rapport au volume principal
respectivement vers l'arrière et vers le bas comme le montre le schéma ci-dessous. Les nœuds
centraux de ces deux volumes sont désignés par les lettres en minuscule w et s et positionnés sur
les interfaces des volumes de contrôle principaux. Suivant la direction axiale, la nature du
problème (parabolique) rend le schéma de calcul complètement explicite. C'est à dire que les
calculs qui s'effectuent sur le plan D (downstream ) nécessitent uniquement les résultats calculés
précédemment sur le plan U (upstream ) (figure 3.2-b ).
R R Z Z R R Z Z
div ( V. ) . R . dR . d . dZ
.( ) S . R . dR . d . dZ
2 (3.56)
R Z R Z
La discrètisation des équations permet d'obtenir un système d'équations linéaires dont la forme
algébrique générale est :
A P . P A W . W A E . E A N . N A S . S b (3.57)
A P . P A nb . nb b (3.58)
les indices nb représentent les nœuds voisins du nœud principal désigné par la lettre p.
35
Volume de contrôle pour Volume de contrôle pour Volume de contrôle pour
Vz , T et P V VR
Plan D
Plan U
Z
Z
36
Le terme source S dans chaque équation de conservation doit être linéarisé afin que tout le
système d'équations prenne la forme linéaire et la résolution devient ainsi simplifiée. Donc le
terme S peut se mettre sous la forme suivante :
S SC S P . P (3.59)
Sp doit être négatif afin de répondre aux règles de la méthode des volumes finis (Patankar (1980))
et faciliter ainsi la convergence du système (la diagonale de la matrice du système à résoudre
devient dominante). Dans l'équation (3.58) : on a :
A P A nb SP . VOL (3.60)
b VOL . Sc (3.61)
Par contre pour les équations de quantité du mouvement respectivement suivant les directions
et R on a :
VOL
b PP PW VOL . Sc
R P . (3.62)
et
VOL
b PP PS VOL . Sc
R (3.63)
37
Équation de continuité
R . VR n R . VR s . . Z V e V w . R . Z Sc
(3.64)
Sc V U
Z P
VZ DP . R p . . R
( selon )
V 2 . Pr V
U
Sc Z . V P
(R 2 )P
. R Gr . Pr 2 . T * P . cos( ) . sin P MAX 0 , C . V P
(3.65)
Z P P
S P MAX 0 , C
tels que :
V (3.66)
Pr V
C Z 2
R
Z P ( R ) P R P
( selon R )
V 2 . Pr V V2
ScR Z . VR UP 2 . Gr. Pr 2 . T * P . cos() . cosP
Z P ( R ) P P R P
MAX 0 , C R . VR P (3.67)
S RP MAX 0 , C R
V Pr
CR Z 2 (3.68)
Z P ( R ) P
38
( selon Z )
V Gr . Pr dP*
U
ScR Z . VZ P
. T * P . sin( ) 2 MAX 0 , C Z . VZ P
Z P Re dZ (3.69)
S ZP MAX 0 , C Z
V
CZ Z (3.70)
Z P
Équations de l'énergie
V U
Sc Z . T * P MAX 0 , C en . T *
D
P
Z P (3.71)
S P MAX 0 , C en
V
C en Z (3.72)
Z P
Étant donné la non linéarité des équations de conservation après discrétisation, les calculs
doivent faire appel aux méthodes itératives. Pour le couplage pression-vitesse, l'approche
proposée par Van Doormaal et Raithby (1984) a été adoptée. Elle consiste à exprimer la vitesse
exacte ue en fonction de la pression corrigée P' par la relation ci-dessous. La procédure de
résolution est connue sous le nom SIMPLEC.
Ae
u e u *e
. PP' PE'
a e a nb (3.73)
39
Dans l'équation de conservation de masse, on remplace les vitesses par leur expression
similaire à celle présentée ci-dessus, on obtient une équation de pression qui a la forme de
l'équation (3.58) telle que:
a P . PP' a nb . Pnb
'
B (3.74)
EPAISSEUR DE
L'AILETTE
Néanmoins, dans le problème, c'est une densité de flux thermique q *ex qui est soit incidente ou
sortante au niveau de la paroi extérieure (R =). Pour cela, la température aux limites est
exprimée en fonction de la densité du flux par le principe de continuité de flux tel que :
40
* Ts* 8 .T * (I, M1) 9 . T * (I, M 2) T * (I, M3)
q kp .
ex kp . (3.75)
R R
R 6 .
2
Pour les deux premiers nœuds intérieurs de la paroi du tube ((I,M2) et (I,M3)),
l'approximation de la dérivée première de la température suivant la direction radiale pour un
maillage uniforme a été faite à l'aide de la méthode de développement limité de Taylor. La
température à la limite de la surface du tube (T*(I,M1) ) est donnée par la relation suivante :
R *
6. 2 . L . F. 2
* 1
. . kp
*
* *
. 1 Bi . kp . 3 . Tamb 9 . T ( I, M 2) T ( I, M 3)
(3.76)
T * ( I, M1 )
R *
6. . L . F. 2
8 2 . Bi . 3
* . 1
Première méthode
La densité de flux de chaleur à la limite ( q *ex ) s'applique directement sur le nœud ( I,M1),
et la chaleur est transférée par la suite par conduction vers le nœud (I,M2). La température
T*(I,M1) est calculée en fonction des températures des nœuds intérieurs et le flux extérieur ou la
température ambiante extérieure selon la condition appliquée. Pour cela, la condition de
Ts*
continuité du flux de chaleur est appliquée, telle que : q*ex kp .
R R
Deuxième méthode
Par contre, dans cette méthode qui a l'avantage de réduire le temps de calcul, la densité de
flux thermique est appliquée directement sur le nœud (I , M2). q*ex est ajouté dans le terme source
de l'équation de l'énergie. Cependant, il faut négliger la conduction de la chaleur du nœud (I,M1)
vers (I,M2) par l'annulation du coefficient de diffusion R . La température T*(I,M1) est un
41
paramètre facultatif qui n'est pas nécessaire à calculer ( frontière découplée ). C'est cette dernière
méthode qui a été adoptée dans notre étude. La combinaison des deux équations présentées
simultanément par (3.75) permet de déterminer une expression de la densité du flux aux limites
( q *ex ) indépendante de T*(I,M1) présentée sous la forme :
q *L A B.T * ( I, M 2 ) (3.77)
tels que :
A
8. 1 kp.Bi. 3 .Tamb *
kp . Bi . 3 .T * ( I, M 3 )
R 8 . * . 1
6 . Bi . 3 . *
2 L . F. 2
(3.78)
et B 9 . kp . Bi . 3
R 8.* .1
6 . Bi . 3 . *
2 L .F. 2
Dans l'équation de l'énergie appliquée aux volumes de contrôle centrés par les nœuds (I,M2), on
a:
Surface du volume de controle face à l' éxtérieur
Sc Sc A . (3.79)
VOL
et
Surface du volume de controle face à l' éxtérieur
SP SP B .
VOL (3.80)
*
- Température à l'interface solide-fluide ( TW )
Pour déterminer l'expression de la température à l'interface solide-fluide, les deux équations des
conditions de continuité: de flux de chaleur et de température ont été utilisées.
Tt* Tf*
kp . (continuité de flux de chaleur) (3.81)
R R 1 / 2
R R 1 / 2
42
*
TW Tt* Tf* (continuité de température) (3.82)
R 1 / 2 R 1 / 2
T(I,M11)
T(I,M11-1)
TW
Y(M11)
interface solide-fluide
YV(M11)
T(I,M11-2)
Y(M11-1)
* T * ( I , M11 1 ) K . T * ( I , M11 )
TW
1 K
(3.83)
Y( M11 1 ) YV( M11 )
tel que : K kp .
YV ( M11 ) Y ( M11 )
43
Tf*
BGRAD 2 1 . T* ( I, M11) BGRAD2.T* ( I, M11 1) T * ( I, M11 2)
(3.84)
R R 1 / 2
YDIF( M11) . BGRAD 2 BGRAD
VZ
L'expression de est similaire à celle présentée ci-dessus avec VZ à la place de T*.
R R 1 / 2
La procédure adoptée pour le traitement du gradient axial de pression est celle proposée par
Raithby et Shneider (1979), qui a l'avantage d'assurer la conservation de masse et garantir la
satisfaction de l'équation de quantité du mouvement selon la direction axiale Z. Les étapes de
calcul sont respectivement :
*
dP
1 – Estimation du gradient axial de pression : 2
dZ
2 – Résolution de l'équation du mouvement selon Z ( éq. (3.58) ), on obtient donc une vitesse
estimée VZ* .
VZ
tel que : f
dP
2
dZ
4 – Évaluation du résidu massique relatif comme suit :
Rm
m
*
m
exacte
* estimé
R . . R . f P
44
tels que: m
* exacte
8
et m
* estimé est calculé à partir de l'équation (3.46) avec VZ* à la place
de V0
dP2
5 – Correction de VZ et comme suit :
dZ
* ' *
dP2 dP2 dP2 dP2
VZ VZ* fP . R m et Rm
dZ dZ dZ dZ
6 – Arrêt des calculs si Rm est proche du zéro ou refaire les calculs à partir de l'étape 2 sachant
*
dP dP
que 2 prend la valeur de 2 calculé ci-dessus (étape 5)
dZ dZ
Les différentes équations issues de la discrétisation sont non linéaires et fortement couplées
(température-vitesse) et (pression-vitesse). La résolution de l'ensemble des équations fait appel à
une procédure itérative, présentée par les étapes suivantes :
1 – À la position axiale ZU (plan U), toutes les variables sont connues V , VR , VZ, T*, P1 et
dP2
.
dZ
2 – À la position ZD (plan D), les valeurs des paramètres cités en 1 sont estimées
*
dP
*
V* , VR* , VZ* , T * , P1* et 2 . A fin d'accélérer la convergence des calculs, ces valeurs
dZ
sont prises égales à ces correspondantes aux nœuds situés dans le plan U (Z = ZU).
3 – Les équations de quantité du mouvement selon R et sont résolues (éq. (3.58) ), on obtient
45
Les vitesses VR et V sont également corrigées selon SIMPLEC (éq. (3.73) ).
dP2
5 - Résolution de l'équation du mouvement suivant Z ( VZ* est obtenue ) et correction de et
dZ
VZ en utilisant la méthode proposée par Raithby et Schneider dont les étapes sont présentées
plus haut.
6 – Résolution de l'équation de l'énergie (T* est obtenue).
7 – P1 corrigée en 4 devient une nouvelle valeur estimée P1* avec laquelle les calculs sont refaits
à partir de l'étape 3 jusqu'à convergence.
8 – On avance à une position axiale Z+Z après avoir transféré les résultats de toutes les
variables obtenus dans le fichier du plan U (ZU) ( ZD devient ZU ) et le processus de calcul
recommence à partir de l'étape 2.
Les équations algébriques sont résolues ligne par ligne en utilisant la méthode T.D.M.A
(Roache (1979)) (Tri-Diagonal Matrix Algorithm ). Évidemment, cette méthode fait appel à un
critère mathématique de convergence, étant donné que les calculs se font par itérations. Pour
éviter également la divergence, une sous relaxation a été introduite selon l’équation (3.85) :
P *P . P *P (3.85)
tel que : est le coefficient de la sous relaxation, qui a été pris égal dans la plupart des cas
étudiés aux valeurs suivantes : = 0.8 pour les vitesses V et VR et = 0.7 pour T*.
Contrairement à l'algorithme SIMPLE, la pression P1 n'est pas sous relaxée ( = 1.0 ) à cause de
l'amélioration apportée à la méthode par Van Doormaal et Raithby (1984).
46
3.6 Effet du maillage
Dans le fluide, un maillage non uniforme est adopté dans toutes les directions; radiale,
tangentielle et axiale, plus serré dans les régions où les variations de température et de vitesse
sont relativement importantes, c’est à dire près de l’entrée de la conduite ( selon Z ), au niveau de
l’interface solide-fluide (selon R) et au niveau de l'ailette ( selon au voisinage de /2). La
distribution des nœuds dans ces deux directions est gérée par les expressions suivantes :
R M1 (3.86)
R V ( M1 J ) R M1
. J 0 R 0.5
M1 2
/2 (3.87)
V ( L1 / 2 I) / 2
. I 0 /2
L1 / 2 1
/2 (3.88)
V ( L1 / 2 1) / 2
. I /2
L1 / 2 1
tels que : Rv et v sont les positions des interfaces des volumes de contrôle
RM1=0.5 et /2 sont les positions les positions extrêmes des mailles les plus serrées.
M1 et L1 sont les nombres de nœuds respectivement dans la direction radiale dans la
zone du fluide et dans la direction circonférentielle.
est un coefficient qui détermine la non uniformité des mailles, =1 correspond à un
maillage uniforme. Dans notre cas, =1.2 dans les deux directions R et .
Dans la paroi de la conduite un maillage uniforme de 8 nœuds est choisi dans la direction
radiale. L’étude de l’influence du maillage sur les résultats a été effectuée pour le cas de base
d'un tube sans ailette soumis à un flux de chaleur uniforme sur la moitié supérieure de sa surface
externe, alors que l'autre moitié est thermiquement isolée. Les valeurs des paramètres sont les
suivantes: Re = 400, Gr = 106, = 0, = 7/12, kp = 70 et Pr = 4. Les résultats présentés ci-
dessous correspondent aux différents types de maillage considérés:
47
- Dans la direction axiale (Z), trois types de maillage (A, B, C) ont été étudiés. Sachant que les
mailles sont très serrées près de l’entrée de la conduite, puis s’élargissent au fur et à mesure
qu’on se rapproche de la zone de développement de la couche limite. L’espace maximum
entre deux nœuds relatifs aux trois types de maillage (A, B et C) est respectivement Z=
1.6x10-4, Z= 8x10-5 et Z=6x10-5.
48
Table 3.7 Effet du maillage dans le plan ( R, ) sur la valeur de z
(Maillage du type B dans la direction axiale Z )
Table 3.8 Effet du maillage dans la direction axiale sur la valeur de Nuz
(Maillage du type (4036) dans le plan ( R, ) )
Position axiale
Nombre de nœuds dans la direction axiale Z*
Les tables 3.6 et 3.7 présentant l’effet du maillage dans le plan ( R, ) sur les résultats du
nombre de Nusselt et de la contrainte pariétale montrent que la variation relative des valeurs
n’excède pas 2% . Par contre, les résultats de l’effet du maillage selon la direction axiale (tables
3.8 et 3.9 ) donne une différence relative de l’ordre de 1% seulement. Suite à ces résultats, il a
été jugé important d'étudier aussi l’influence du maillage sur les résultats des valeurs des
paramètres locaux. Pour cela, les profils axiaux de la vitesse axiale VZ et de la température T* au
centre de la conduite ont été calculés. Les résultats présentés par les figures 3.5 et 3.6 ci-dessous
montrent également que la variation relative est très faible et ne dépasse pas 2%.
49
Table 3.9 Effet du maillage dans la direction axiale sur la valeur de z
(Maillage du type (4036) dans le plan (R, ) )
Position axiale
Nombre de nœuds dans la direction axiale Z*
En se basant sur ces résultats, le maillage adopté comporte finalement 36 nœuds non
équidistants dans la direction circonférentielle et 32 nœuds non équidistants dans le fluide et 8
nœuds équidistants dans le solide suivant la direction radiale. Suivant la direction axiale, le
maillage du type B est retenu avec 900 nœuds sur une longueur de 70 fois le diamètre interne de
la conduite et plus dans certains cas.
50
Figure 3.6 Évolution axiale de la température au centre de la conduite
51
3.7 Validation du code de calcul
Les résultats du code ont été validés avec des résultats des travaux antérieurs, pour un
écoulement en convection forcée pure, dans le cas des conditions thermiques uniformes et non
uniformes.
Figure 3.7 Comparaison avec les résultats numériques de Hornbeck (profil de vitesse axiale)
52
l’approche de linéarisation du terme d’inertie. Une très bonne concordance a été obtenue entre
les résultats du présent modèle et ceux de Hornbeck. Cependant, un léger écart a été observé près
de l’entrée de la conduite avec les résultats de Langhaar.
Figure 3.8 Comparaison avec les résultats analytiques de Langhaar (profil de vitesse axiale)
Reynolds (1960) a effectué une étude analytique du transfert thermique dans un écoulement
développé en convection forcée pure à l’intérieur d’une conduite. Pour cela, un flux de chaleur
non uniforme suivant la direction circonférentielle, a été imposé au niveau de l’interface solide-
fluide. Son expression est donnée par la relation suivante:
q = qi ( 1+ b. cos( ) ) (3.89)
53
Figure 3.9 Comparaison avec les résultats de plusieurs travaux ( nombre de Nusselt moyen )
et
(1 b. cos())
Nu ()
11 b. cos() (3.91)
48 2
La comparaison des résultats obtenus par le modèle et la solution analytique obtenue par
Reynolds pour le cas de b =1 présente une très bonne concordance ( figure 3.10 ).
54
Figure 3.10 Comparaison avec la solution analytique de Reynolds.( Profil de l’écart de
température de la paroi et la température du mélange suivant la direction circonférentielle )
Dans cette partie, la comparaison a été faite pour différents cas : tube sans ailettes avec
des conditions aux limites thermiques appliquées au niveau de l’interface solide-fluide ou au
niveau de la surface extérieure (problème conjugué) et conduite avec ailettes longitudinales.
55
symétrie axiale de l’écoulement avec la prise en considération des termes de la diffusion axiale de
la quantité de mouvement et de chaleur dans les équations fondamentales (modèle elliptique).
Les résultats numériques et expérimentaux de ces travaux ont été comparés avec les résultats
obtenus par le présent modèle (figures 3.11 et 3.12 ) dans le cas de la convection mixte.
On constate que pour les trois positions axiales considérées Z = 3Di, Z = 11Di et Z=30Di
environ, les vitesses axiales suivant le diamètre vertical se concordent bien. À partir de la
deuxième position Z=11Di, les profils de vitesse obtenus par le modèle de Zeldin et le présent
modèle évoluent plus rapidement que les résultats expérimentaux. Près de l’entrée, il a été
constaté également que les températures mesurées suivant le diamètre vertical sont supérieures à
celles prédites par les modèles. Ceci a été justifié par le préchauffage du fluide avant son entrée
dans la conduite. Finalement, on peut conclure que les deux modèles numériques sont
comparables.
56
Figure 3.12 Comparaison avec les résultats expérimentaux de Zeldin et Schmidt
(Profil de température suivant le diamètre vertical)
Les profils du nombre de Nusselt moyen suivant la direction axiale ont été comparés avec
ceux obtenus par la corrélation de Petukhov et Polyakov (1967) déterminée à partir de
l’expérimentation (figure 3.13). La concordance s’avère très satisfaisante, notamment dans le cas
de la convection forcée pure (Gr = 0).
Les valeurs asymptotiques du nombre de Nusselt pour différentes valeurs du nombre de
Grashof, pour un nombre de Prandlt Pr = 7, dans les cas d’un tube horizontal et vertical ont été
également comparées avec les résultats de plusieurs travaux ( Petukhov et Polyakov (1967), Orfi
(1995), Petukhov et coll. (1969), Rustum et Soliman (1988) et Van Dyke (1990)). La
concordance est également satisfaisante (table 3.10 ).
57
Figure 3.13 Comparaison avec les résultats expérimentaux de Petukhov et Polyakov
( Profil du nombre de Nusselt moyen suivant la direction axiale )
58
3.7.2.b Conditions thermiques non uniformes ( tube avec ailettes, modèle théorique de
Tamb
S
De
Di
Les résultats du présent modèle et ceux du modèle présenté ci-dessus sont comparés pour le cas
relatif aux valeurs des paramètres et des nombres non dimensionnels suivants :
Les évolutions axiales de la température de mélange présentées par la figure 3.15 montrent une
très bonne concordance entre les deux modèles. Les profils sont pratiquement linéaires; la non
linéarité est due aux déperditions thermiques prises en considération.
59
Figure 3.15 Comparaison avec les résultats du modèle analytique de Duffie et Beckman (1974)
Évolution axiale de la température de mélange)
60
CHAPITRE 4
4.1 Introduction
appliquées, ainsi que l’étude des effets du matériau de la conduite et de l'intensité du chauffage sur le transfert thermique en convection
mixte. Pour cela, une description détaillée des évolutions du champ thermique et hydrodynamique est présentée.
61
Thermique en convection mixte. Pour cela, une description détaillée des évolutions du champ
thermique et hydrodynamique est présentée.
4.2 Résultats
Les résultats présentés concernent un cas de base défini par les valeurs suivantes : Re=400,
Pr=4, =40 et =7/12. Les différents matériaux de la conduite ainsi que les valeurs du nombre
de Grashof considérés sont respectivement: cuivre (kp=597), acier (kp=70), verre (kp=1.24),
Gr=0, Gr=105 et Gr=106. Afin d’atteindre la zone de développement des couches limites
thermique et hydrodynamique, les calculs ont été effectués jusqu’à une longueur axiale de
Z=0.056.
L’évolution axiale de la fraction de chaleur transmise au fluide par chacune des deux
moitiés de l’interface de la conduite (supérieure et inférieure) est présentée par les figures 4.2 et
4.3. Au voisinage immédiat de l’entrée du tube, toute la quantité de chaleur imposée à la surface
extérieure est transmise au fluide par la moitié supérieure de l’interface solide-fluide. Au fur et à
mesure qu’on s’éloigne de l’entrée, q *sup décroît et q *inf augmente jusqu'à ce qu'ils atteignent des
62
d'intersection des deux courbes q *inf et q *sup ) à laquelle les deux moitiés (supérieure et inférieure)
transmettent au fluide chacune 50% de l’énergie appliquée. Cette position est plus rapprochée de
l'entrée du tube pour les matériaux ayant une conductivité thermique très élevée (Z= 0.0024 pour
le cuivre et Z=0.0096 pour l'acier). Ceci s’explique par la facilité par laquelle la chaleur se
propage dans la paroi du tube. Dans le cas du verre, la majeure partie du flux imposé est
transmise au fluide par l'interface supérieure sur toute la longueur du tube. L'influence de
l'intensité du chauffage (nombre de Grashof) sur l'évolution axiale du flux de chaleur à l'interface
d’une conduite en acier est présentée par la figure 4.3. En absence de la convection naturelle
(Gr=0), très loin de l’entrée, on constate une tendance vers une répartition égale de fraction de
chaleur pour chacune des deux moitiés de l'interface (50%). En présences des mouvements
secondaires dus à la convection naturelle (Gr0), la distribution de la fraction du flux est
différente. Pour Gr=105 et Gr=106, au niveau de la moitié inférieure de l’interface solide-fluide,
l'appel d'énergie par le fluide est très important.
Figure 4.2 Évolution axiale de la fraction de la chaleur fournie au fluide par chacune des deux
moitiés de l’interface (Gr=105)
63
Figure 4.3 Évolution axiale de la fraction de la chaleur fournie au fluide par chacune des deux
moitiés de l’interface (acier-eau kp=70)
À Z=0.056, pour les trois cas du nombre de Grashof (Gr=0, Gr=105 et Gr=106), les fractions du
flux q *inf obtenues sont respectivement: 46%, 60% et 52%. La position axiale correspondante à
l'intersection des deux courbes; q *sup (Z) et q *inf (Z) est plus proche de l'entrée pour Gr = 105 et
très loin pour Gr = 0. Afin de comprendre d'avantage ce phénomène, on a été amené à présenter
l'évolution de cette position en fonction du nombre de Grashof ( figure 4.4). On remarque une
décroissance rapide de la courbe depuis Gr = 0 jusqu'à un minimum correspondant à environ
Gr1.4 105 à Z0.008 ( ~ 12.8 fois le diamètre interne ). À partir de ce point, la courbe croit
lentement jusqu'à Gr=106. Cette évolution dépend des paramètres adimensionnels figurant dans
les équations de conservation. Pour d'autres combinaisons des paramètres, l'évolution de cette
courbe a fait apparaître très clairement ce minimum (Ouzzane et Galanis (1999b)). Il est
important de noter sur la figure 4.3 que q *inf est le plus élevé pour Gr =105. La distribution
circonférentielle du flux de chaleur à l'interface solide-fluide à différentes positions axiales est
présentée par les figures 4.5 et 4.6. Pour une conduite avec une conductivité thermique très
élevée (cuivre), on constate que ce flux de chaleur est uniforme. Au fur et à mesure qu'on avance
64
dans la direction de l'écoulement, à cause de la convection naturelle, l'écart de flux entre le haut à
= 0 et le bas de la section à = augmente et l'évolution circonférentielle devient strictement
croissante. Cependant, pour une conduite en acier, un écart de flux apparaît déjà à Z=0.00324. La
courbe présente un maximum, ressemblant à un front de chaleur qui se déplace du haut de la
section vers le bas tout au long de la conduite. Ceci s'explique par la conduction circonférentielle
de la chaleur dans le matériau du tube. Elle est évidemment moins importante par rapport au cas
du cuivre.
Figure 4.4 Variation de la position axiale correspondante à q *inf = q *sup = 0.5 avec le nombre de
Grashof
En comparant ces deux matériaux, on remarque que pour une conduite en cuivre, tout au long de
la longueur du tube, le plus important transfert d'énergie a lieu à = , ce qui n'est pas le cas pour
l'acier. Pour une conduite en verre, le flux de chaleur est transmis au fluide essentiellement par la
partie haute de la section, et le profil est pratiquement semblable à celui imposé au niveau de la
surface extérieure. Ceci montre l’effet insignifiant de la conduction circonférentielle de la chaleur
dans la paroi de cette conduite. En l'absence d'écoulement secondaire dû à la convection naturelle
(Gr =0, figure 4.6 ), le gradient de flux de chaleur entre le haut et le bas de la section est
65
relativement faible à différentes positions axiales. Ce phénomène est le résultat de la conduction
Ts 1
de la chaleur dû seulement à la condition aux limites non uniforme (à 0 /2 : kp
R
Ts
et à /2 : kp 0 ). Par contre, pour Gr =105 et Gr=106, les profils sont influencés
R
simultanément par la condition non uniforme de flux imposé et les mouvements secondaires de la
convection naturelle qui font que le fluide froid se localise en bas de la section d'où il y a plus de
transfert d'énergie dans cette région.
66
Figure 4.6 Distribution circonférentielle du flux de chaleur à l’interface solide-fluide ( acier-eau)
*
Figure 4.7 Évolution de la position circonférentielle correspondant à TW 0.01 (verre-eau)
67
L’influence de l’intensité du chauffage (Gr) sur la conduction de chaleur suivant la circonférence
le long d’une conduite en verre est illustrée par la figure 4.7. Les points de ces courbes
correspondent aux positions circonférentielles à R= pour lesquels la température de la
conduite atteigne T * 0.01. Pour des valeurs de supérieures à celle-ci la conduction
circonférentielle dans la paroi de la conduite est essentiellement inexistante. On constate que,
pour Gr=0, la chaleur atteint le point le plus bas ( = ) à une position axiale située prés de
l’entrée de la conduite (Z0.0118). À Gr=105, le fluide par l’intermédiaire des mouvements
secondaires reçoit plus de chaleur de la paroi ce qui retarde l’arrivée de la chaleur au point =
à une position axiale très loin de l’entrée (Z0.032). Pour une autre combinaison des paramètres
non dimensionnels (Re=500 et Pr =7), il a été montré, qu’au bout de la conduite, une bonne partie
de la paroi (141 180) demeure à la température d’entrée (Ouzzane et Galanis (1999b)).
L'évolution axiale des mouvements secondaires induits par la convection naturelle pour le cas
des conduites en cuivre et en verre ainsi que pour le cas de Gr =105 et Gr =106 dans une conduite
en acier sont comparés dans la figure 4.8. Près de l'entrée (à Z = 0.00324 ), on constate la
naissance des mouvements secondaires près de l’interface solide-fluide. C'est la région à laquelle
le fluide commence à recevoir de la chaleur. Pour les deux matériaux (cuivre et verre ), l'intensité
de ces mouvements est très faible, elle augmente par la suite le long de l'écoulement pour
atteindre un maximum au environ de Z=0.01124 puis diminue. Bien qu'il s'agit de la même
quantité d'énergie transférée au fluide, la convection naturelle est plus importante dans le cas de
la conduite en cuivre. Ceci est dû à la conduction circonférentielle dans le matériau de la conduite
qui fait que le fluide reçoit de la chaleur par le bas (figure 4.2) et se déplace vers la partie
supérieure. Néanmoins, dans la conduite en verre, à cause de la faible conductivité thermique du
matériau, le flux de chaleur est conduit au fluide principalement suivant la direction radiale, donc
par le haut de la section. Les mouvements secondaires sont relativement faibles et se sont
localisés dans la partie supérieure de la conduite. Ces résultats ressemblent à ceux obtenus par
Patankar et coll. (1978) quand la condition de flux constant a été appliquée sur la moitié
supérieure de l'interface solide-fluide. Dans une conduite en acier, il est évident que l'intensité du
68
chauffage (nombre de Grashof) augmente l'intensité des mouvements secondaires. Cependant, il
est à noter que pour Gr=106, le maximum de l'intensité de ces mouvements apparaît beaucoup
plus près de l'entrée de la conduite que pour le cas de Gr =105. Dans les conduites en cuivre et en
acier, ces mouvements sont caractérisés par deux tourbillons symétriques par rapport à l’axe
vertical et qui s’étendent sur toute la section. Par ailleurs, dans le cas du verre, les tourbillons ne
sont significatifs que dans la partie supérieure. Le développement de ces mouvements
secondaires influe sur le profil de la vitesse axiale. Près de l’entrée de la conduite, la figure 4.9
montre que l’effet du matériau sur le profil de vitesse axiale suivant le diamètre vertical devient
important quand on s’éloigne de la zone d’entrée. À Z=0.00324, les profils de vitesse pour les
trois matériaux sont presque confondus. À Z=0.01124, on constate une différence très
significative des profils avec une accélération du fluide au voisinage de la paroi dans la zone
inférieure pour les conduites en cuivre et en acier et dans la zone supérieure pour la conduite en
verre. Le maximum de vitesse se voit déplacé vers la zone située en dessous de l’axe horizontal
(R=0, =/2), respectivement R= -0.04 (verre), R= -0.1 (acier) et R= -0.15 (cuivre). Ceci
s’explique par la différence des forces de gravité par rapport aux forces ascendantes dues à la
convection naturelle. À cause de la faible intensité des mouvements secondaires (figure 4.8) et la
faible quantité de chaleur reçue par le fluide situé sur la moitié inférieure de la section (figure
4.2), le maximum de la vitesse axiale dans la conduite en verre, n’est déplacé que de très peu par
rapport à l’axe horizontal (R=0). Plus loin, à Z=0.03604, l’effet de la convection naturelle devient
moins important, à cause du phénomène de stratification qui commence à s'établir, ce qui à
tendance à déplacer le maximum de la vitesse vers la zone supérieure de la section de la conduite.
Dans le cas du verre, le fluide sur la moitié supérieure est le plus chaud, ce qui explique le
démarquage de son maximum par rapport aux deux autres cas (cuivre et acier). L’effet de
l’intensité du chauffage (nombre de Grashof) sur l’évolution axiale du profil de vitesse axiale
dans le cas d’une conduite en acier est présenté par la figure 4.10. Pour Gr = 0, le champ
hydrodynamique n’est pas affecté par le chauffage et les mouvements secondaires de la
convection naturelle sont inexistants. La vitesse n'est pas affectée par la température et le
profil de la vitesse axiale préserve sa symétrie par rapport au diamètre horizontal (R=0) tout au
long de l’écoulement. Ces profils présentent le développement de la couche limite
hydrodynamique.
69
Figure 4.8 Évolution axiale de l'écoulement secondaire
Effet du nombre de Grashof (acier-eau) et effet du matériau (Gr=105)
70
fournie au fluide, la déformation du profil de vitesse apparaît beaucoup plus près de l’entrée de la
conduite et son maximum se voit déplacé vers la zone inférieure de la section (forces de gravité
sont plus importantes que les forces d’Archimède) à Z0.00324. En s’éloignant de cette position
axiale, le fluide continue à recevoir de la chaleur, les forces d’Archimède (convection naturelle)
deviennent plus importantes que les forces de gravité ce qui fait déplacer le maximum vers la
zone supérieure de la section du tube (R> 0 ). Dans cette région, dans le cas de Gr=106, le fluide
est le plus chaud, il est donc le plus accéléré avec une vitesse maximale de l'ordre de 2.44. Il est à
noter, que dans le cas de la convection mixte (Gr0), le développement de la couche limite est
atteint beaucoup plus tard par rapport au cas de la convection forcée pure; autrement dit, la
longueur de développement est plus importante.
71
Figure 4.10 Évolution de la vitesse axiale suivant le diamètre vertical (=0,=),(acier-eau)
Les évolutions axiales des lignes isothermes pour deux valeurs différentes du nombre de
Grashof: Gr=0 (convection forcée pure) et Gr=106 (convection mixte) et pour les cas de deux
matériaux différents ( le cuivre et le verre ) sont présentées par la figure 4.11. Pour une Grashof
nul, les lignes de contour de température dans le fluide demeurent concentriques jusqu’au bout de
la conduite. Près de la surface externe de la paroi elles sont pratiquement radiales. Le flux de
chaleur se dirige principalement suivant la direction azimutale. Des gradients importants de
température sont constatés au niveau de l'interface solide-fluide. La structure des lignes
d’isothermes n’a pas été affectée le long de la conduite à cause de l'absence des mouvements
secondaires. Cependant, la température a augmenté dans le fluide et dans le solide. Dans le cas de
Gr=106, on est en présence simultanée de la convection forcée et naturelle. À Z=0.00324, les
lignes d’isothermes sont déjà déformées par l’importance des mouvements secondaires (figure
72
4.8). À cette position, le gradient circonférentiel de température dans la paroi du solide est très
important par rapport au gradient radial. Ceci s’explique par la différence du flux de chaleur
appliqué sur la paroi extérieure d’une part et par l’importante valeur de la conductivité thermique
du matériau par rapport au fluide d'autre part (kp=70). Très loin de l’entrée, à Z=0.03604, à cause
de la convection naturelle, la structure des lignes isothermes se déforme davantage dans la section
de la conduite et le fluide froid se trouve confiné dans la partie inférieure de la conduite. Le
phénomène de la stratification est ainsi très marqué, à l’exception de la zone située près de
l’interface solide-fluide.
Les évolutions axiales des isothermes pour deux matériaux différents (cuivre et verre), sont
comparées dans la figure 4.11. Dans la conduite en verre, les isothermes sont pratiquement
circulaires près de l’entrée et deviennent presque horizontales à Z=0.03604 (stratification). La
conduction de la chaleur dans la paroi, le long de la direction circonférentielle est faible et le
fluide situé en bas de la section de la conduite reçoit de la chaleur essentiellement par conduction
à travers le fluide. Une importante partie du fluide et de la paroi de la conduite située dans la
partie inférieure reste pratiquement à la température imposée à l’entrée. Dans la conduite en
cuivre, l’importance de la conduction dans le matériau, fait que le fluide et la paroi en bas de la
section ont déjà commencé à s’échauffer à Z=0.00324. Les lignes d’isothermes sont également
presque circulaires prés de l’entrée et se déforment par la suite à cause des mouvements
secondaires dus à la convection naturelle. Au niveau de la zone de l’interface solide-fluide, les
gradients de température sont relativement élevés.
73
Figure 4.11 Lignes isothermes : Effet de Grashof (acier eau) et effet du matériau (Gr=105)
74
Figure 4.11 Lignes isothermes : Effet de Grashof (acier eau) et effet du matériau (Gr=105)
75
L’extrémité inférieure de la paroi en verre (=) n’est affectée par le chauffage qu’à partir d'une
position axiale située très loin de l’entrée (Z0.03604). Ceci explique la faible conduction de
chaleur dans la paroi selon tout au long de la conduite. L'écart de température entre le haut
(=0) et le bas (=) de la conduite augmente avec la diminution de la conductivité thermique de
la paroi. À Z=0.03604, les valeurs de cet écart de température pour les trois conduites
considérées (cuivre, acier et verre ) sont respectivement: T*=0.015, 0.125 et 0.615. En absence
de la convection naturelle ( Gr=0), la chaleur s’accumule d’avantage dans la paroi et la
température à l’interface est la plus élevée (figure 4.13). Les mouvements secondaires dus à la
convection naturelle augmentent le transfert thermique vers le fluide et par conséquent, la paroi
se trouve relativement refroidie . Pour Gr=106 , la température à l’interface est la plus faible.
Les figures 4.14 et 4.15 illustrent l’évolution axiale du profil de température sur le diamètre
verticale (=0, =). La chaleur fournie au fluide cause une augmentation de la température avec
la distance axiale. On remarque que pour le cas du cuivre et de l’acier, le gradient radial de
température dans la paroi est presque nul. Cependant, une variation radiale très importante est
constatée dans la paroi du verre et dans une grande partie du fluide. Loin de l’entrée ( à
Z=0.03604) en bas de cette conduite, une importante partie du fluide et de la paroi demeure
pratiquement à la température d’entrée. Pour Gr=0, la température minimale correspond au
centre de la conduite à R=0 (figure 4.15). L'écart de température entre le haut et le bas de la
section est le résultat de la condition thermique non uniforme imposée à la surface externe. Pour
Gr0, la température minimale du fluide se trouve en bas de la conduite prés de l'interface
correspondante à = ; ceci est l'effet de la convection naturelle.
76
fluide demeure pratiquement froid et le nombre de Nusselt local est presque uniforme. Loin de
l’entrée, le phénomène de la stratification résultant des mouvements secondaires fait que l’écart
de température entre l’interface solide-fluide et la température du fluide est le plus important dans
la partie inférieure de la section ( /2). Le flux de chaleur transmis au fluide par le bas est le
plus important (figure 4.2), ce qui explique l’importance du nombre de Nusselt local dans cette
région. Dans le cas de la conduite en verre, on constate l'existence d'une position
circonférentielle à laquelle la température du mélange et celle de l’interface sont tellement
proches que le nombre de Nusselt local tend vers une valeur très grande. On note que le même
phénomène a été constaté par Reynolds (1960). À partir de cette position, le fluide en moyenne
(température du mélange) devient plus chaud que la paroi. L’intensité du chauffage augmente
évidemment le nombre de Nusselt local notamment dans la partie inférieure (figure 4.17).
L’évolution axiale du nombre de Nusselt moyen calculé par l’équation (3.48), pour différentes
valeurs du nombre de Grashof est illustrée par la figure 4.18. Près de l’entrée de la conduite, les
trois courbes sont confondues, le nombre de Nusselt moyen a essentiellement la même valeur que
celui d'un écoulement forcé pur ce qui signifie que les effets de la convection naturelle dans cette
région sont négligeables. La décroissance rapide du nombre de Nusselt s'explique par
l'augmentation rapide de l'écart de température entre la paroi et le fluide. Pour des positions
axiales relativement loin de l'entrée, les courbes du nombre de Nusselt correspondant à Gr 0 se
détachent de celle correspondant à Gr = 0 ce qui indique la présence des mouvements secondaires
induits par la convection naturelle. Quand le chauffage augmente, les effets de la convection
naturelle sont plus importants et la courbe de Nusselt se détache de celle de Gr=0 plus près de
l'entrée. Très loin, les courbes présentent pratiquement une valeur constante correspondant à un
écoulement complètement développé. Les valeurs asymptotiques atteintes pour Gr=105 et Gr=106
représentent respectivement 2.5 et 5.4 fois la valeur correspondant pour un écoulement en
convection forcée pure (NuZ 4.36).
77
Figure 4.12 Évolution axiale de la distribution circonférentielle de la température à l’interface
solide-fluide (GR=105)
78
Figure 4.14 Évolution axiale de la température suivant de diamètre vertical (=0,=),Gr=105
79
4.2.5 Contrainte pariétale
80
Figure 4.17 Distribution circonférentielle du nombre de Nusselt ( acier-eau)
Plus le taux de chauffage est important, plus la déformation des lignes des contours de vitesse
axiale est importante et la différence des valeurs de la contrainte entre le haut ( = 0) et le bas
(=) devient importante. Les évolutions axiales de la contrainte pariétale moyenne pour les
trois matériaux considérés et les différentes valeurs du nombre de Grashof sont présentées par
les figues 4.21 et 4.22. Ces courbes présentent une diminution très rapide au voisinage
immédiat de l'entrée de la conduite. Elles sont confondues dans cette région, également
comme dans les courbes du nombre de Nusselt moyen (figure 4.18) puis se détachent à cause
de l'effet de la convection naturelle. La conduite en cuivre présente la contrainte asymptotique
la plus importante. Pour un taux de chauffage élevé (Gr=106), la courbe de la contrainte de
cisaillement se détache plus rapidement et présente des fluctuations avant d'atteindre la valeur
asymptotique. L'augmentation du flux de chauffage, entraîne l'augmentation de la contrainte
pariétale.
81
Figure 4.18 Évolution axiale du nombre de Nusselt moyen ( acier-eau)
82
Figure 4.20 Distribution circonférentielle de la contrainte pariétale ( acier-eau)
83
Figure 4.22 Évolution axiale de la contrainte pariétale moyenne ( acier-eau)
4.3 Conclusion
La conduction de la chaleur dans la paroi joue un rôle très important dans le transfert
thermique par convection mixte. Ses effets pour différents matériaux et différentes valeurs du
nombre de Grashof, ont été démontrés clairement dans ce chapitre. Les principales
conclusions sont :
- Pour les conduites présentant une bonne conductivité thermique (kp élevé), la température à
l'interface a tendance à s'uniformiser suivant la circonférence. Cependant, pour des conduites
à faible kp (conduite en verre), le profil circonférentiel du flux thermique imposé à la surface
externe a tendance à se maintenir au niveau de l'interface solide-fluide.
- Dans les cas du cuivre et de l'acier, à partir d'une certaine position axiale, bien que le flux de
chaleur soit fourni uniquement sur la moitié supérieure de la conduite, la plus grande part
d'énergie est transmise au fluide par la moitié inférieure de l'interface. À Z=0.056, q *inf =60%
84
pour l'acier et q *inf =71% dans le cas du cuivre. Ce phénomène, traduit l'importance de la
convection naturelle.
- Dans une conduite en verre, le fluide reçoit principalement de la chaleur par l'interface
supérieure (à Z=0.056, q *sup = 68%). Dans ce cas, sur la moitié de la section, on souligne
l'existence d'un tourbillon localisé sur la partie supérieure. Les mouvements secondaires sont
relativement faibles et le phénomène de la stratification de la température est dominant. Loin
de l'entrée de la conduite, une partie du fluide et de la paroi demeurent pratiquement à la
température d'entrée; cependant, un écart très important de température a été constaté entre
les positions circonférentielles les plus éloignées ( =0, =). Ceci peut causer des problèmes
pour certaines applications. On note qu'à partir d'une certaine position axiale, l'existence d'une
position circonférentielle à partir de laquelle la température du mélange du fluide devient
grande que celle de la paroi.
- L'augmentation de l'intensité du chauffage ( Gr), intensifie les mouvements secondaires dus à
la convection naturelle et par conséquent, augmente le nombre de Nusselt moyen.
85
CHAPITRE 5
THERMIQUE
5.1 Introduction
86
Parmi les principaux objectifs de cette étude on cite: La démonstration de l’existence des limites
quant à la négligence de la conduction thermique dans la paroi de la conduite dans les cas des
conditions aux limites thermiques de flux uniforme et non uniforme. La comparaison des
structures des écoulements et des champs thermiques pour les différents cas. Pour cela, on a
considéré les quatre configurations de la figure 5.1:
- CAS1 : un flux thermique uniforme est appliqué sur la paroi extérieure de la conduite
- CAS2 : un flux thermique uniforme est appliqué à l’interface fluide-solide (Orfi et coll.
(1997)).
- CAS3 : le problème conjugué est traité avec un flux thermique non-uniforme (flux
constant sur la moitié supérieure de la conduite tandis que l’autre moitié est
isolée) (Ouzzane et Galanis, 1999b).
*
Le problème correspond à 1 =1, 3 = 0 et 2 = 0 dans la partie isolée et 2 * dans la
L .F
partie chauffée (voir la table 3.4 et équation 3.34). Dans tous ces cas, la conduite est inclinée à
40° par rapport à l’horizontale (situation typique pour les capteurs solaires), le fluide est de l’eau
et l’écoulement est en développement thermique et hydrodynamique. De plus, la même quantité
de chaleur est appliquée pour les quatre cas considérés. Les conditions thermiques aux limites
sont :
- pour le cas 1
1
à R = et 0 : kp Ts (5.1)
R 2.
- pour le cas 2
T
à R =1/2 et 0 : 1 (5.2)
R
87
- pour le cas 3
1
à R = et 0 /2 : kp Ts (5.3)
R
à R = et /2 : kp Ts 0
R (5.4)
- pour le cas 4
T
à R =1/2 et 0 /2 : 1 (5.5)
R
T
à R =1/2 et /2 : 0
R (5.6)
Les résultats présentés correspondent à un écoulement d’eau (Pr = 4) dans une conduite en
acier ordinaire (kp=70) inclinée à 40° par rapport à l’horizontale ; son diamètre est de 12 mm et
l’épaisseur de sa paroi dans les cas 1 et 3 est de 1 mm (=7/12). Le débit et le flux thermique
imposés correspondent respectivement à un nombre de Reynolds de 400 et à un nombre de
Grashof de 105. Les différents cas envisagés (figure 5.1) permettent de déterminer :
- les effets de la distribution circonférentielle du flux thermique en comparant les résultats des
cas 1 et 3 ainsi que ceux des cas 2 et 4.
- Les effets simultanés du transfert conductif dans la paroi et de la distribution circonférentielle
du flux thermique en comparant les résultats des cas 1 et 4 ainsi que ceux des cas 2 et 3.
La figure 5.2 montre l’évolution axiale de la fraction de chaleur transmise au fluide par
chacune des moitiés; supérieure et inférieure de l’interface solide-fluide pour les différents cas
envisagés. Dans le deuxième cas, les deux moitiés de l’interface transmettent la même quantité de
chaleur au fluide, c’est à dire 50% du flux imposé à la surface extérieure. Pour le cas 1 ceci ne se
produit qu’à l’entrée de la conduite (Z = 0) ; en s’éloignant de l’entrée, le fluide reçoit de plus en
88
plus de chaleur par la partie inférieure de l’interface. Au bout de la conduite, seulement 32% du
flux de chaleur imposé à la surface extérieure est transféré au fluide par la moitié supérieure de
l’interface. Cette redistribution du flux est due à la conduction circonférentielle dans la paroi.
Figure 5.2 Fraction de la chaleur fournie au fluide par chacune des moitiés : supérieure et
inférieure de l’interface (Gr=105)
L’effet est encore plus marqué dans le cas 3 ; malgré le fait que toute la chaleur est fournie à la
partie supérieure de la surface extérieure, loin de l’entrée, le fluide reçoit plus d’énergie par la
moitié inférieure de l’interface. On remarque qu’il existe une position axiale Z à laquelle les
deux moitiés, supérieure et inférieure de l’interface transmettent au fluide 50% de la chaleur
chacune ; cette position dépend de la valeur des cinq paramètres suivants : Gr, Pr, Re, kp et .
Finalement pour le cas 4, le flux de chaleur est transmis au fluide entièrement par la moitié
supérieure de l’interface puisqu’il est imposé directement sur celle-ci. La répartition
circonférentielle du flux à l’interface solide fluide montre également l’effet de la conduction
pariétale de la chaleur dans le matériau du tube (figure 5.3). Dans le cas 2 et 4, le flux de chaleur
est tel qu’imposé à la limite; constant tout au long de la circonférence pour le cas 2 et constant
uniquement sur la moitié supérieure de la circonférence du tube ( 0 /2 ) et nul sur l’autre
89
moitié dans le cas 4. On constate également que près de l’entrée de la conduite (Z=0.00324), le
flux transféré par le haut de la conduite est plus important que celui transféré par le partie
inférieure de la conduite pour le cas 3. Ceci est évident du fait que le flux de chaleur est appliqué
sur la moitié de la surface externe d'une part et que le fluide n'est pas encore chauffé
suffisamment d'autre part. Ce phénomène se voit inversé loin de l’entrée à Z=0.03604, à cause de
l'effet de la convection naturelle; le fluide froid se place en bas de la section. Dans le cas 1, le
flux de chaleur transmet par le bas est le plus élevé tout au long de la conduite. L'écart entre les
positions les plus éloignées =0 et = , devient très important loin de l'entrée, à cause du
phénomène de la stratification qui s'établit. Ces premiers résultats permettent d’expliquer ceux
qui suivent.
La figure 5.4 montre les isothermes dans différentes sections normales à l’axe
longitudinal de la conduite tandis que la figure 5.5 fournit de l’information plus détaillée en
90
présentant l’évolution axiale du profil de température sur le diamètre vertical ( = 0 et = ).
Dans les cas 2 et 4, les températures correspondent au domaine –0.5 R 0.5 puisqu’on ne
considère que le fluide, par contre dans les cas 1 et 3 elles correspondent à – R puisque
alors le domaine comprend le fluide mais aussi le matériau qui constitue la paroi solide de la
conduite. Enfin, la figure 5.6 présente la variation circonférentielle de la température de
l’interface fluide-solide pour chacune des quatre cas à deux positions axiales différentes.
Dans tous les cas, la chaleur fournie au fluide cause une augmentation monotone de la
température avec la distance axiale ainsi que d’importants gradients de celle du fluide dans la
direction radiale. On remarque aussi que, dans les cas 1 et 3, le gradient radial de la température
dans la paroi est négligeable à cause de l’importance de la conductivité thermique du
matériau par rapport à celle du fluide (kp=70) ; on peut donc considérer que la figure 5.6
représente la variation circonférentielle de la température à n’importe quelle position radiale dans
la paroi à 0.5 R .
Pour les cas 1 et 2 l’évolution du champ thermique près de l’entrée est essentiellement la
même puisque dans cette région, les flux de chaleur fournis au fluide sont pratiquement répartis
de façon identique (voir figure 5.2) ; les isothermes (figure 5.4) sont donc presque circulaires et la
température de l’interface fluide-solide ne varie pratiquement pas selon (voir figure 5.6). Mais
le fluide ainsi réchauffé devient plus léger et a tendance à monter vers la moitié supérieure de la
conduite; ainsi les isothermes subissent une distorsion et la température minimale se déplace vers
la moitié inférieure de la conduite. Cette distorsion est accompagnée d’une variation
circonférentielle de la température de l’interface ; sa valeur maximale se produit toujours dans
le haut de la conduite ( = 0) tandis que sa température minimale se situe au bas de celle-ci
(=). La différence entre les valeurs extrêmes de la température pariétale est très faible dans le
cas 1 (voir table 5.1 ) ce qui est consistant avec les résultats de Laouadi et coll. (1994) pour des
valeurs de kp élevées comme dans l’étude actuelle. Ceci s’explique par le fait que le flux de
chaleur appliqué sur la surface extérieure est véhiculé rapidement par conduction dans la paroi
(bonne conductrice de chaleur) jusqu’au niveau de l’interface solide-fluide où il est freiné par le
fluide ( moins bon conducteur ). Ceci entraîne une accumulation de chaleur dans le matériau et la
température a tendance à s’uniformiser (figure 5.6).
91
Pour les cas 3 et 4 avec flux de chaleur imposé seulement sur la moitié supérieure de la
conduite, les isothermes ne sont pas circulaires même à Z=0.00324 ; il existe donc déjà à cette
section une différence entre les températures du fluide situé dans les parties supérieure et
inférieure de la conduite ainsi qu’entre les températures maximale et minimale de l’interface.
Comme pour le cas 1 et 2, la température maximale de l’interface se produit à = 0 tandis que sa
température minimale est à = ; leur différence n’évolue que très peu avec la distance axiale
dans le cas 3 par contre elle augmente de façon très importante avec Z dans le cas 4. Ceci est le
résultat de l'importance de la conductivité thermique de la paroi.
En fait, dans le dernier cas (CAS4), toute la partie inférieure du fluide et de l’interface
sont toujours à la température de l’entrée même à Z = 0.03604 ; ceci est dû au fait que la partie
inférieure du domaine n’est réchauffée pratiquement que par conduction à travers le fluide.
Les isothermes du cas 4 font ressortir la stratification verticale observée aussi par Patankar
et coll. (1978) pour le cas d’une conduite horizontale chauffée par la moitié supérieure de
l’interface. La différence entre les valeurs extrêmes de la température pariétale est très grande
dans le cas 4 (voir table 5.1) tandis que dans le cas 3 elle est comparable à celle du cas 2. Il est
important de noter que les résultats des figures 5.4, 5.5 et 5.6 indiquent que pour les cas 1, 2 et 3,
la température de l’interface liquide-solide partout sur la circonférence est supérieure à la
température moyenne du fluide dans la section considérée. Par contre dans le cas 4, la
température moyenne du fluide se situe entre les valeurs maximale et minimale de la température
de l’interface.
92
Figure 5.4 Évolution axiale des isothermes (Gr=105)
93
Figure 5.4 Évolution axiale des isothermes (Gr=105)
94
En comparant les résultats des cas 1 et 2 et ceux des cas 3 et 4, on déduit qu’en négligeant
la conduction pariétale, les différences de température entre le haut et le bas de la conduite autant
pour le fluide que pour la paroi seront surestimées. Ainsi, on aurait tendance à surestimer les
contraintes thermiques dans la paroi et éventuellement à la sur dimensionner.
Par ailleurs, en comparant les résultats des cas 1 et 3 et ceux des cas 2 et 4 (effet de
condition thermique non uniforme), on observe que la non uniformité du flux augmente les
différences de température entre le haut et le bas de la conduite (table 5.1). Il est donc important
de tenir compte de la distribution circonférentielle du flux thermique dans les calculs.
Si on compare ensuite les résultats des cas 2 et 3 (effet simultané de paroi et de condition
thermique non uniforme), on constate que pour les conditions examinées ici, les températures du
fluide et de l’interface solide-fluide sont assez semblables ; ceci est attribuable au fait que la
conduction pariétale dans le cas 3 a tendance à uniformiser la répartition du flux thermique fourni
au fluide (voir figure 5.2) de façon à ce que la condition thermique à l’interface se rapproche de
celle du cas 2. Mais ceci ne signifie pas qu’on peut remplacer un problème conjugué avec un flux
non uniforme (CAS3) par un autre avec un flux uniforme à l’interface fluide-solide (CAS2) car
les valeurs de Gr, Pr, Re, kp et peuvent changer la conclusion tirée dans le cas présent.
Finalement, la comparaison des résultats obtenus pour les cas 1 et 4 montrent des plus grandes
différences que toutes les précédentes (figures 5.4, 5.5 et 5.6) ; ceci peut être expliqué par la très
grande différence entre les répartitions correspondantes du flux fourni au fluide par les parties
supérieure et inférieure de l’interface (figure 5.3 ) (Ouzzane et Galanis (1999b)).
95
Figure 5.5 Évolution axiale du profil de température sur le diamètre vertical (Gr=105)
96
5.2.3 Effets sur le nombre de Nusselt
97
Figure 5.7 Évolution axiale de la distribution circonférentielle du nombre de Nusselt local
(Gr=105)
98
Loin de l’entrée, à Z=0.04884, les valeurs moyennes du nombre de Nusselt calculées par les deux
méthodes A (éq. 3.48) et B (éq. 3.49) pour les cas 1, 2 et 3 sont présentées dans la table 5.2. Ces
valeurs pratiquement asymptotiques sont nettement supérieures à celles de la convection forcée
pure et augmentent avec le nombre de Grashof (Orfi et coll. (1997)). Dans le cas 4, le nombre de
Nusselt moyen tend vers , tel qu’observé par Reynolds (1960), aux positions axiales où la
température pariétale à une certaine position circonférentielle devient égale à la température
moyenne du fluide pour la section considérée. La différence entre les valeurs calculées par les
deux méthodes A et B est importante notamment pour des nombres de Grashof élevés et
particulièrement pour le cas 2 et 3. Pour un Gr =106, l’écart relatif dans le cas 2 est
Nu Z (A) Nu Z (B)
41.26% .
Nu Z (A )
99
représenté à la figure 5.9. Près de l’entrée de la conduite, celui-ci est relativement faible,
particulièrement pour le cas 4, puisque la température du fluide est partout proche de celle à
l’entrée de la conduite. Plus loin, ce mouvement de convection naturelle, qui est composé de
deux tourbillons symétriques par rapport au diamètre vertical, devient plus important. Pour les
cas 1, 2 et 3, ces tourbillons s’étendent sur toute la section et les vitesses correspondantes sont
plus élevées que celles du cas 4 pour lequel les tourbillons ne sont significatifs que dans la partie
supérieure de la section ; ces effets sont une conséquence directe de la répartition
circonférentielle du flux thermique au niveau de chacune des deux moitiés de l’interface fluide-
solide (figure 5.2). En comparant les résultats des cas 1 et 2 ainsi que ceux des cas 3 et 4, on
constate que la conduction pariétale a tendance d’augmenter l’intensité des mouvements
secondaires de la convection naturelle puisqu’elle oriente une partie du flux thermique imposé à
la surface extérieure vers la partie inférieure de l’interface (figure 5.2). Par contre, en comparant
les résultats des cas 1 et 3 ainsi que ceux des cas 2 et 4, on constate que la condition de flux non
uniforme conduit a une atténuation de l’intensité des mouvements secondaires ; cette tendance
confirme les déductions correspondantes à celles obtenues par Patankar et coll. (1978) pour des
conduites horizontales.
La figure 5.10 montre l’évolution du profil de vitesse axiale sur le diamètre vertical (=0,
=/2 ). Près de l’entrée de la conduite, ces profils de vitesse sont symétriques par rapport à l’axe
de la conduite et essentiellement identiques pour les quatre cas considérés. Loin de l’entrée à
Z=0.03604, ces profils pour les cas 1,2 et 3 restent pratiquement semblables mais ne sont plus
symétriques par rapport à la position = /2 : leur valeur maximale, très proche de 2 se produit
légèrement plus bas que l’axe de la conduite à cause des forces de gravité qui sont plus
importantes que les forces d’Archimède. Par contre, pour le cas 4, la valeur maximale de la
vitesse axiale est nettement supérieure à 2 et se produit dans la moitié supérieure de la conduite
ce qui s’explique par l’importance relative des forces d’Archimède par rapport aux forces
de gravité. Cette accélération se produit dans le fluide chaud confiné dans cette région.
Comparativement au profil symétrique de Poiseuille, le cas 1 produit le moins de distorsion, suivi
dans l’ordre des cas 3, 2 et 4.
100
Figure 5.9 Évolution axiale de l’écoulement secondaire (Gr=105)
101
Évidemment ces distorsions du profil de la vitesse axiale conduisent à une répartition
circonférentielle non uniforme de la contrainte de cisaillement pariétale locale. La figure 5.11
montre l’importance de cet effet, notamment loin de l’entrée. Il est intéressant de noter qu’à
Z=0.00324, quand augmente, la valeur de diminue dans les cas 1, 2 et 3 mais elle augmente
dans le cas 4 à partir de près de /2. La figure 5.12 illustre, la variation axiale de la contrainte
pariétale moyenne. Pour le cas 4, le profil ressemble à celui de la convection forcée pure, ce qui
était prévisible car les mouvements secondaires sont très faibles (figure5.9).
Figure 5.10 Évolution du profil de vitesse axiale sur le diamètre vertical (Gr=105)
102
Figure 5.11 Évolution axiale de la distribution circonférentielle de la contrainte
pariétale (Gr=105)
103
Pour les cas 1, 2 et 3, les profils présentent un minimum local à environ Z = 0.012 avant
d’atteindre une valeur asymptotique. Cette position axiale correspond, au maximum de l’intensité
que peuvent atteindre les mouvements secondaires dus à la convection naturelle. Très loin de
l’entrée, on constate que les valeurs asymptotiques des contraintes pariétales ont une relation
indirecte avec le flux de chaleur transmis à l’interface (figure 5.2). Le classement par ordre
décroissant du flux thermique transmis par la moitié inférieure de l’interface est respectivement :
0.68 (CAS1), 0.60 (CAS3), 0.50 (CAS2) et 0.0 (CAS4). Cet ordre correspond parfaitement à
celui du classement par ordre décroissant des valeurs absolues de la contrainte p asymptotique à
savoir : CAS1, CAS3, CAS2 et CAS4. Ce phénomène s’explique par le chauffage qui cause une
accélération du fluide près de la paroi. Dans tous les cas, la contrainte pariétale tend vers une
valeur asymptotique qui est nettement différente de celle d’un écoulement forcé pur ( p = -8 ).
5.3 Conclusions
L’étude a fait ressortir d’une manière très claire les effets du transfert conjugué et des
conditions de chauffage non uniforme sur l’écoulement. Les principaux résultats sont :
- Dans la paroi solide (CAS1 et CAS3), loin de l’entrée du tube, la conduction de la chaleur
suivant la direction tangentielle est très importante par rapport à la conduction radiale.
- Dans le cas 3, au-delà d’une certaine position axiale, la plus grande part du flux imposé à
l’extérieur est transmise au fluide par la moitié inférieure de la conduite, malgré l’isolation
thermique sur cette dernière (en régime établi, 53% de la chaleur est transmise au fluide par le
bas). Cette valeur est plus importante pour un nombre de Grashof =105 (Ouzzane et Galanis
(1999b)).
- En absence de paroi, quand le flux de chaleur est imposé sur la partie supérieure (CAS4), les
mouvements secondaires sont très faibles, la chaleur est transférée principalement dans le
fluide par conduction (stratification de la température).
La modélisation des écoulements dans une conduite chauffée doit être faite avec beaucoup
104
de soin en ce qui concerne la condition de flux thermique. Bien qu’il soit plus facile de négliger
la conduction dans la paroi en appliquant le flux thermique directement à l’interface fluide-solide,
la comparaison des résultats des cas 1 et 2 ainsi que celle des cas 3 et 4, montre que cette
simplification peut conduire à des résultats erronés notamment quand le nombre de Grashof est
élevé ; ces erreurs se produisent autant au niveau des paramètres moyens (valeurs moyennes en
une section du nombre de Nusselt et de la contrainte de cisaillement pariétale) qu’au niveau des
valeurs locales (distribution circonférentielle de la température de l’interface fluide-solide, profil
de vitesse axiale, intensité de l’écoulement secondaire). Par ailleurs, les résultats calculés ont
aussi démontré, en comparant les cas 1 et 3 ainsi que les cas 2 et 4, qu’il est également important
de tenir compte correctement de toute manque d’uniformité circonférentielle du flux thermique
fourni à la conduite car cette répartition affecte aussi les paramètres moyens et locaux de
l’écoulement. Ainsi pour Gr = 106, un écart relatif de l’ordre de 38.8% de la valeur asymptotique
du nombre de Nusselt est obtenu pour les cas de condition de flux uniforme suivant la
circonférence, appliqué respectivement à la surface extérieure de la conduite et à l’interface
solide-fluide (CAS1 et CAS2). Cet écart est approximativement égal à 44.4% quand la condition
de flux non uniforme est appliquée (CAS1 et CAS3).
105
CHAPITRE 6
6.1 Introduction
Dans les chapitres précédents, les déperditions thermiques vers l'extérieur n’ont
pas été prises en considération; pour un même flux de chaleur imposé à la surface externe (Gr), le
fluide reçoit toute cette quantité d’énergie, quel que soit le matériau (kp), l’inclinaison () et les
autres paramètres non dimensionnels du problème. Cependant, les résultats présentés décrivent la
structure de l'écoulement et le champ thermique mais ne simplifient pas le bilan thermique
global. Dans ce sens, donc, le nombre de Nusselt ne constitue pas un paramètre important, du fait
Z
V0
T0
A
A-A
1
qrad
r hex( T – Tamb)
L
2-1
X
-2
Isolation thermique
106
qu’il traduit uniquement le rapport des deux parts d’une quantité de chaleur fixe imposée à la
surface externe; l’une est transmise par conduction dans le fluide et l’autre par convection entre la
paroi et le fluide.
Dans la présente partie, la conduite est munie de deux ailettes longitudinales,
diamétralement opposées sur la surface extérieure ce qui correspond à un élément de l'absorbeur
d’un capteur solaire plan type tube-ailettes (figure 6.1). Les ailettes qui ont pour rôle d’augmenter
le flux de chaleur transmis au fluide font perdre également suivant la température de la surface,
une quantité de chaleur non négligeable vers l’extérieur. La prise en considération de ces
déperditions thermiques, permet à la présente étude de refléter beaucoup plus la réalité du
comportement des systèmes en pratique. Le problème est régit par les équations correspondantes
*
aux valeurs suivantes : : 1= 0, 3 = 1 et 2 pour 01 , 2 1 pour 12 (ailette
L* .F
du type 1) et 2 0 pour 2 ( voir table 3.2 et éq. 3.34).
Les valeurs courantes du débit utilisées dans les capteurs solaires plans á eau sont de l’ordre
de 70 litres/(heure.m2 de surface de capteur) pour les capteurs ordinaires et 35litres/(heure.m2 de
surface de capteur ) pour les capteurs sélectifs (Cabirol et Roux (1984) et Chateauminois et coll.
(1979)). Un débit faible entraîne une augmentation de la température de sortie du fluide ce qui
diminue le rendement du système. Un débit très élevé conduit à une augmentation des pertes de
charge ce qui nécessite un circulateur puissant dont la consommation d'énergie sera très
importante d'une part et la plaque absorbante n'aura pas suffisamment de temps pour s'échauffer
d'autre part. Pour le cas des capteurs à thermosiphon, le débit varie de 0 à 12 [litres/heure.m2] et
les dimensions typiques sont approximativement: 21[m2] de surface d'un capteur, 9 tubes de
12[mm] de diamètre intérieur disposés parallèlement sur une plaque noire.
On note que les capteurs sélectifs diffèrent des capteurs ordinaires par le fait que leur
absorbeur est recouvert d’un revêtement «sélectif» qui a la propriété d’être un très bon
absorbeur des rayonnements jusqu’à 2.5 microns (et donc le rayonnement solaire) et de réfléchir
tout le rayonnement de longueur d’onde supérieure (et donc d’émettre très peu dans l’infrarouge).
107
Le coefficient d’absorption est moins bon que celui de la peinture noire, ce qui se traduit par un
rendement optique plus faible que celui des capteurs ordinaires. Le coefficient d’émission dans
l’infrarouge étant par contre plus faible que celui d’une peinture noire (0.1 au lieu de 0.9), ces
capteurs ont des températures d’équilibre supérieures. Pour la caractérisation des capteurs plans,
la valeur du débit recommandée selon différentes normes (Jordan et Liu (1977)) est : N.A.S.A.
0.014 [kg/s.m2], Afrique du sud 0.02 [kg/s.m2], Pennsylvania 0.022 [kg/s.m2].
La présente partie vise plusieurs systèmes très utilisés en pratique et en particulier: les
capteurs solaires utilisés pour le chauffage de l'eau. Les valeurs des paramètres de base choisies
répondent bien aux recommandations de ce système d’une part et justifient les hypothèses
adoptées dans cette études d'autre part. Ces valeurs sont : Pr=4, Re=400, =40, =7/12,
Bi=Bia=18.2610-4, *=0.734/12 , L*= 48/12, kp=70, Gr = 3105 et Tamb*= -2.
Dans cette première partie, les résultats pour une conduite sans ailettes sont également
présentés pour fins de comparaison avec le cas de base considéré.
- du flux de chaleur transmis par chacune des deux moitiés solide-fluide; supérieure et
inférieure de l’interface ainsi que leur somme pour les tubes avec et sans ailettes (éq. 3.40, et
3.43).
- des flux de chaleur nets reçus par l'ailette et par la surface extérieure du tube (éq. 3.42 et
3.41).
Ces différents flux permettent de vérifier la conservation d'énergie. Pour le cas du tube avec
ailette, la somme des flux nets reçus par l'ailette et le tube doit être égale à la somme de ceux
transmis au fluide par chacune des deux moitiés de l'interface (éq. 3.40). On remarque que le flux
de l’ailette représente 4/5 du flux total transmis au fluide. Par ailleurs, le flux total transmis au
fluide dans le cas avec ailette est environ 5 fois plus grand que dans le cas sans ailette. Les
108
évolutions sont semblables à celles présentées dans les chapitres précédents avec toujours la
présence d’un point d’intersection qui signifie la même quantité d’énergie transmise par chacune
des deux moitiés. En comparant avec le cas d'un tube sans ailettes, à cause de l’importante
quantité de chaleur apportée par l’ailette, ce point se situe beaucoup plus près de l’entrée. Loin de
l’entrée, toutes les évolutions présentent des droites avec une légère inclinaison, ce qui traduit les
déperditions thermiques qui croissent avec l’augmentation de la température de la paroi. En
comparant les évolutions des flux de chaleur nets en provenance de l’ailette et celui reçu par la
partie supérieure de la surface externe du tube, présentées sur la même figure, on constate que la
droite de l'ailette présente la pente la plus élevée, ce qui traduit l'importance des déperditions
thermiques. La conduite dépourvue d'ailettes présente également des déperditions thermiques
mais elles sont relativement faibles. Ceci est la cause de l'importance du débit massique du fluide
par rapport à la quantité de chaleur transmise au fluide.
109
Figure 6.3 Distribution circonférentielle du flux de chaleur à l’interface solide-fluide
Près de l'entrée de la conduite (Z=0.00084), l'évolution présente pratiquement une symétrie par
rapport à la zone d'implantation de l'ailette. Loin de l'entrée, on constate que la plus grande part
d'énergie est transférée au fluide par la moitié inférieure de l'interface solide-fluide, bien que
celle-ci soit isolée thermiquement à l’extérieur. Ce phénomène est expliqué par l'importance de la
conduction circonférentielle de la paroi. Le transfert thermique est très important dans le bas de la
section à cause de la présence du fluide froid dans cette région (résultat de la convection
naturelle). Dans le cas de la conduite sans ailette, près de l'entrée, le flux de chaleur est maximum
en haut puisque c'est par la partie supérieure qu'il a été imposé. À Z=0.03604, le flux maximum
se rend au bas de la conduite.
L'ailette apporte au fluide une quantité de chaleur très importante ce qui augmente
naturellement sa température du mélange Tm* (figure 6.4). L'évolution axiale de cette dernière,
présente pratiquement une droite passant par l'origine à cause de la négligence de la diffusion
110
axiale de la chaleur d'une part et aux faibles déperditions thermiques d'autre part. Pour des
déperditions thermiques plus importantes, l'évolution aura tendance à prendre une allure
parabolique d'après la formulation analytique. Au bout de la conduite à Z=0.073 (1.4 mètres), la
température adimensionnelle du fluide atteinte dans une conduite ailettée est de 0.55. Cette même
température serait atteinte par le fluide circulant dans une conduite sans ailettes devrait avoir une
longueur Z=0.3212 (6.17 mètres).
111
augmente jusqu'à atteindre un maximum au environ de Z=0.01124 puis diminue. Ceci s'explique
par le rapport des forces de gravité et d'Archimède. Près de l'entrée, c'est les forces de gravité qui
sont les plus importantes. Une fois le fluide est chauffé suffisamment, les forces d'Archimède
vaincront les forces de gravité et le maximum de vitesse axiale VZ se voit déplacé vers la partie
supérieure de la section (figure 6.6). Après cela, le fluide a tendance à recevoir par les deux
moitiés de l'interface (figure 6.2) un flux de chaleur presque constant le long de la direction
axiale, ce qui ralenti les mouvements secondaires et le maximum de V Z change de direction dans
le sens radial pour se retrouver légèrement au-dessus de l'axe horizontal (=/2). Il est évident
que l'intensité des mouvements secondaires est plus faible dans la conduite dépourvue d'ailettes.
La distribution circonférentielle de la contrainte pariétale est présentée par la figure 6.7. Près
de l’entrée d'une conduite sans ailettes, la contrainte pariétale non dimensionnelle est
pratiquement constante étant donné la forme quasi symétrique du profil de vitesse axiale.
Cependant, dans le cas d'une conduite à ailettes, la région de l'ailette (1.51.8) est marquée par
la présence d'un maximum de la contrainte pariétale. Ceci est dû aux mouvements secondaires
amorcés par la chaleur dans cette région ce qui a accéléré sensiblement l’écoulement dans la
direction axiale. Très loin de l’entrée, la zone de l'ailette n'est pas remarquée et la contrainte
pariétale est importante en haut de la conduite (=0) et diminue pour atteindre son minimum à
=. Le maximum est expliqué par une accélération du fluide chaud confiné en haut de la
section, cependant le minimum est dû à une décélération du fluide plus lourd situé en bas de la
conduite. Dans le cas d'une conduite sans ailettes, l'allure est complètement différente.
L'évolution axiale de la contrainte pariétale moyenne est illustrée par la figure 6.8. Tout au long
de la conduite, la contrainte moyenne correspondante à une conduite à ailettes est supérieure à sa
correspondante sans ailettes. L’écart relatif des valeurs asymptotiques est de l’ordre de 15%.
L'importance de la convection naturelle, résultante de l'importante quantité de chaleur véhiculée
par l'ailette est constaté dans la zone allant du point de détachement des deux courbes vers la
position axiale Z=0.024.
112
Figure 6.5 Écoulement secondaire (cas sans et avec ailettes)
113
Figure 6.7 Distribution circonférentielle de la contrainte pariétale
114
6.3.5 Évolution axiale du champ thermique
L'évolution axiale du champ thermique est présentée par les figures 6.9, 6.10 et 6.11. Les
lignes isothermes dans le fluide sont pratiquement circulaires à Z = 0.00084 et la température
demeure approximativement égale à celle imposée à l'entrée de la conduite. Cependant, on
constate que la paroi a déjà commencé à s'échauffer notamment au niveau de l'ailette. Cette
dernière, véhicule une importante quantité de chaleur qui la distribue presque également vers les
deux parties; supérieure et inférieure dans la direction circonférentielle (figure 6.9). Cette
position axiale (Z=0.00084) correspond pratiquement au point d'intersection des courbes de flux
à l'interface solide-fluide des deux moitiés: supérieure et inférieure (figure 6.2). En s'éloignant de
cette position axiale, les lignes isothermes dans le fluide perdront leur forme circulaire comme
dans les résultats précédents à cause des mouvements secondaires (convection naturelle). Dans la
paroi de la conduite, les lignes isothermes deviennent asymétriques et la plus grande part de la
chaleur est orientée vers la partie inférieure de la paroi (figure 6.2). À Z=0.00084, la température
à l'interface solide-fluide présente un maximum au niveau de la zone d'implantation de l'ailette.
Plus loin, cette température a tendance à s'uniformiser sur la moitié supérieure 0/2 (voir
figure 6.10). Le fluide est relativement chaud dans la partie supérieure de la conduite, la demande
en énergie a diminué (figure 6.2) d'où accumulation de chaleur dans cette portion de paroi.
L'écart de température entre le point haut à = 0 et le point bas à = devient très important à
Z=0.03604 (figures 6.9, 6.10 et 6.11). Par comparaison avec le cas d'une conduite sans ailettes,
on constate que l'ailette affecte considérablement le profil et les valeurs de la température à
l'interface solide-fluide ( figure 6.10). Par contre, dans le fluide, son effet sur les profils de la
température sur l’axe vertical et les lignes isothermes n'est pas remarqué (figure 6.9 et 6.11).
L’évolution axiale du nombre de Nusselt calculé par la méthode B montre une ressemblance
pour les deux cas envisagés (figure 6.12). L’ailette a fait augmenter la valeur asymptotique du
nombre de Nusselt moyen d’environ 37%. Dans le cas avec ailette, un maximum apparaît à
environ Z=0.02, ce qui correspond à la position d’intensité maximale des mouvements
secondaires (voir figure 6.5).
115
Figure 6.9 Lignes isothermes (cas sans et avec ailettes)
116
Figure 6.9 Lignes isothermes (cas sans et avec ailettes)
117
Figure 6.10 Distribution circonférentielle de la température à l’interface solide-fluide
118
Sur la figure 6.13, on voit que près de l'entrée, le nombre de Nusselt local est presque uniforme
sur toute la circonférence. En comparant avec le cas sans ailettes, on constate qu'à Z=0.03604,
l'ailette a fait augmenter le nombre de Nusselt principalement dans la moitié inférieure de la
section de la conduite, ce qui explique l’importance de la quantité de chaleur qui transite par cet
endroit pour atteindre le fluide (figure 6.2).
Les lignes isothermes sur la plaque constituant l'ailette suivant le plan (X,Z) sont présentées
par la figure 6.14. Pour une meilleure présentation des résultats, les deux coordonnées sont
rapportées aux longueurs maximales Zmax=0.03604 et L* = 4. Ces lignes présentent des droites
pratiquement parallèles notamment près de la zone de la conduite. Elles présentent une pente très
importante, qui dépend du débit d'écoulement. Pour des débits très élevés, les isothermes auront
tendance à devenir parallèles à la direction de l’écoulement, par contre elles deviennent
graduellement normales à la direction de l’écoulement pour des faibles débits. Ces résultats
concordent parfaitement avec ceux obtenus par Prabhakar (1975). Les évolutions axiales de la
température de la plaque (ailette ) à trois positions horizontales : X=0 ( R= ), X=L/2 et X=L ,
présentent des droites pratiquement parallèles (figure 6.15) sauf très près de l'entrée de la
conduite. Ceci est dû à la négligence de la diffusion axiale de la chaleur. La pente de cette droite
est plus que celle correspondante à une conduite sans ailettes, à cause de la quantité de chaleur
importante reçue par l'ailette (à x=0). Les déperditions thermiques sont les plus importantes pour
des températures élevées (x=L). On constate que l'augmentation de la température de x=L/2 à
x=L est très faible par rapport à x=0 vers x=L/2 bien qu'il s'agit de la même distance. L'évolution
de la température suivant la direction horizontale X à trois positions axiales (Z= 0, 0.01524 et
0.03604) est présentée par la figure 6.16. Elle croit depuis la base de l'ailette (X=0) jusqu’à son
extrémité (X=L*) selon une fonction hyperbolique (équation 3.14). Évidemment, les déperditions
les plus élevées se situent à cette position. L'efficacité thermique, désignée par F (équation 3.17)
est égale à 86.63%, elle traduit la décroissance de la température le long de la longueur de
l’ailette (X). En fait, c’est le rapport de ce que l’ailette reçoit comme flux thermique à ce qu’elle
recevrait si toute la surface était à la température de la base (X=0).
119
Figure 6.12 Évolution axiale du nombre de Nusselt moyen
120
Figure 6.14 Lignes isothermes sur la plaque (ailette)
121
Figure 6.14 Lignes isothermes sur la plaque (ailette)
122
6.4 Étude paramétrique
123
importantes. Il est évident que la valeur du nombre de Nusselt pour une position verticale est la
plus faible, car les mouvements secondaires dus à la convection naturelle sont les moins
importants d'une part et les forces de gravité sont entièrement opposées aux forces d'inertie
(écoulement principal ) d'autre part. Si on examine attentivement les résultats, on remarque
l'existence d'un angle optimum correspondant à 30 si on se base sur le rendement thermique et
20 si on se base sur le nombre de Nusselt NuZ(B). À notre avis, ceci n'a pas de grande
importance étant donnée que l'écart relatif maximum de l'énergie utile n'excède pas 1.8%. La
différence des résultats du nombre de Nusselt trouvés par les deux méthodes A et B est très
importante notamment quand l'intensité des mouvements secondaires dus à la convection
naturelle est élevée (050). Ces résultats sont en accord avec ceux trouvés dans le chapitre 5
pour des nombres de Grashof élevés (Table 5.2).
L'effet de l'épaisseur de l'ailette sur les paramètres NuZ(A), NuZ (B), Tm* , Q*u et n'est pas
*=0.6853/12
cas de base 14.396 12.107 0.55004 880.064 60.670
38 nœuds =1.2
maill. Non-uniform.
*=0.734/12
cas de base 14.062 12.041 0.55076 881.222 60.775
36 nœuds =1.2
maill. Non-niform.
*=1.2936/12
cas de base 14.141 12.133 0.57273 916.368 63.502
36 nœuds =1
maill. Uniform.
124
6.4.3 Largeur de l'ailette
LARG
Figure 6.17 Coupe d'un absorbeur d'un capteur solaire type tube-ailettes
125
Les résultats de l'influence de la largeur de l'ailette sur les différents paramètres sont
présentés par la table 3.6-b et les figures 6.2 et 6.3. Quand le fluide traverse une longueur d'un
tube à une grande vitesse, il n'aura pas suffisamment de temps pour que sa température de
mélange atteigne une valeur relativement élevée. Évidemment, le cas 6, correspondant à un
nombre de Reynolds de 720, présente la température de mélange la moins importante et la
puissance thermique la plus importante obtenue par un seul tube étant donné que le débit par tube
est le plus élevé. On note que les résultats peuvent induire dans des interprétations et des
conclusions complètement fausses sur le système au complet si on se limite à l'analyse d'un seul
élément (un seul tube avec ailettes). Cependant, la figure 6.2 présentant les variations de la
puissance récupérée par un seul élément Q *u et celle reçue par tout le système Q *u (tot) montre
l'ailette L* et l'évolution présente une forme parabolique. Par contre, la puissance totale Q*u (tot)
diminue avec l'augmentation de la largeur de l'ailette, ceci à cause du débit total qui est maintenu
constant. Les pertes thermiques ont tendance à diminuer avec la diminution de la largeur de
l'ailette. Finalement pour le cas 6 présentant la largeur la plus élevée et le plus faible nombre de
tubes, l'énergie utile récupérée par le fluide dans un tube est la plus importante ( Q *u =1183.68)
(table 6.3-b); par contre, l'énergie reçue par tout le système (05 tubes) est la plus faible
( Q*u (tot)=5918.4). Ces résultats sont cohérents avec ceux de Prabhakar (1975) et Bergene et coll.
(1995). Le rendement thermique du capteur est le plus élevé pour le cas 1 (30 tubes). Néanmoins,
en réalité, par rapport à un capteur constitué de 5 tubes (cas 6), les pertes de charge sont
différentes. En plus, le prix de revient du système relatif au cas 1 est sans doute le plus élevé étant
donné la matière importante et les opérations intervenant dans le processus de fabrication.
L'évolution du rendement thermique en fonction de la largeur de l'ailette présente une forme
parabolique (figure 6.2). Le nombre de Nusselt moyen augmente également avec l'augmentation
du débit de fluide dans une conduite. Pour des débits élevés, le flux de chaleur échangé par
convection est plus important que celui transmis par conduction à l'interface solide-fluide. La
différence entre les résultats obtenus par les deux méthodes A et B est également très importante
et l'écart relatif pour le cas 6 atteint les 16% environ.
126
Table 6.3-b Résultats de l'influence de la largeur de l'ailette
127
Figure 6.19 Évolution du rendement thermique en fonction de la largeur de l'ailette
Trois matériaux différents ont été considérés dans cette étude; l'acier, l'aluminium et le
cuivre. On constate que le matériau du tube a un effet négligeable sur les paramètres étudiés sauf
sur le nombre de Nusselt moyen ( table 6.4 ). Ceci est dû principalement à l'effet prédominant de
l'ailette qui conduit vers le fluide approximativement 4/5 du flux de chaleur total. En plus, un
nombre de Reynolds Re=400, relativement élevé, limite l'augmentation de la température de la
paroi du tube ce qui diminue l'importance des pertes thermiques. Cependant, l'influence du
matériau de l'ailette est très importante notamment entre les cas de l'acier et les deux autres
matériaux. La différence entre les ailettes d'aluminium et de cuivre est relativement faible. On
constate, dans tous les cas, que c'est le matériau présentant la faible conductivité (l'acier) qui
présente les pertes thermiques les plus élevées.
128
6.4.5 Intensité du chauffage
référence. Dans les résultats présentés par la table 6.5, on constate que pour Gr =1104 et Gr =
5104, l'intensité de chauffage reste très inférieure aux pertes thermiques, donc le fluide est
refroidi au lieu qu'il soit chauffé ( Tm* , Q *u et sont négatifs ). L'intensité du flux de chaleur limite
à partir duquel le capteur commence à produire de l'énergie; c'est à dire Q *u = 0 est connue dans la
terminologie des spécialistes des systèmes solaires par l'éclairement seuil. Dans notre cas, cette
valeur correspond à 5104 Grseuil 1105. L'évolution du rendement thermique en fonction du
nombre de Grashof (figure 6.4) présente une forme parabolique avec un maximum correspondant
à un nombre de Grashof relativement élevé ( Gr 5105 ). Ce résultat est évident du faite que
l'augmentation du flux de chaleur entraîne l'augmentation de la température de la paroi donc des
déperditions thermiques. Le nombre de Nusselt moyen présente une évolution croissante en
fonction de l'intensité du chauffage (Gr) excepté pour Gr Grseuil (figure 6.21 ). Ceci est du à
l'augmentation de l'intensité des mouvements secondaires induits par l'augmentation de l'intensité
du chauffage. Dans le cas de Gr Grseuil, les valeurs du nombre de Nusselt sont affectées d’un
signe moins table 6.5), ce qui explique le refroidissement du fluide. En effet, une valeur
correspondant à une intensité de chauffage inférieure à celle du seuil correspond à un flux de
chaleur se dirigeant du fluide vers l'ambiance et l'autre correspondant à une intensité de chauffage
supérieure au seuil est relatif au chauffage du fluide. Dans le cas du chauffage, l’eau monte en
haut le long de l’interface solide-fluide et descend le long du diamètre vertical par contre dans le
cas du refroidissement, l’écoulement secondaire est dans le sens opposé (Ouzzane et Galanis
(1999e)). Ainsi l'ailette agit comme une source de chaleur quand Gr Grseuil et comme un puits
dans le cas contraire.
129
Table 6.4 Résultats de l'influence du matériau de l'ailette et du tube
130
Table 6.5 Résultats de l'influence de l'intensité du chauffage
131
Figure 6.20 Évolution du rendement thermique en fonction du nombre de Grashof
FR .A c eff .q rad U L T0 Tamb
q rad .A c
Cette équation présente une droite qui peut se mettre sous la forme suivante :
A B. Y
132
*
Tamb .Di
tels que : A= FR.()eff , B = FR .UL , Y
f
Dans notre cas ()eff =1 étant donné que, ni le vitrage, ni les pertes optiques (réflexion) ont été
considérés et que le flux de chaleur incident est absorbé complètement par la paroi.
L’intersection avec l’axe des ordonnées pour Y= 0, donne = 0.83 = A = FR, d'autre part,
l’intersection avec l’axe des abscisses pour = 0, Y=A/B = 1/UL = 0.14, ce qui donne bien la
valeur approximative de UL= 7 [W/m2.K] choisie comme paramètre de base dans cette étude.
133
Figure 6.22 Caractéristique des performances du système
6.6 Conclusions
Les résultats de l’étude présentés dans le présent chapitre permettent de tirer les
conclusions suivantes :
- L’ailette apporte une importante quantité de chaleur au fluide (dans notre cas, cette
quantité de chaleur présente approximativement 4/5 du flux total transmis au fluide). Elle joue le
rôle d’une source de chaleur dans le cas du chauffage et un puits dans le cas de refroidissement.
- L'effet de l'ailette est très apparent surtout sur la distribution circonférentielle des
paramètres locaux : Tw* , Nu, *, q *i et sur les lignes isothermes dans la paroi de la conduite.
Cependant, son effet sur les profils de la vitesse Vz et la température suivant le diamètre vertical,
les paramètres moyens Nuz et Z, les mouvements secondaires et *z ressemble au cas de base
étudié dans le chapitre 4 avec un nombre de Grashof élevé.
134
- Loin de l’entrée de la conduite, le nombre de Nusselt moyen a été augmenté d’environ
37% par rapport à une conduite sans ailette.
- Cette étude est insuffisante pour décider des paramètres à recommander pour un capteur
solaire à partir des résultats précédents sans la prise en compte de l’aspect économique. À notre
avis, le rendement thermique ne peut pas constituer un élément très important dans la décision du
choix d'un système solaire, étant donné que cette énergie est gratuite excepté les coûts engagés
dans l'investissement initial. Il a été montré, pour un cas d'un capteur avec des ailettes en cuivre
et des tubes en acier à titre d'exemple, le rendement thermique qui est de = 66.65% ne change
pratiquement pas avec le changement du matériau des tubes bien que les coûts soient très
différents.
Le fait de ne pas prendre en considération la variation du coefficient d'échange par
convection hex avec la température de la paroi, peut affecter les résultats. L'effet de l'influence de
la largeur de l'ailette a fait ressortir un rendement de l'ordre de 68.4% pour le cas1 (30 tubes) et
46.6% pour le cas 6 (5 tubes). Il est important également de poser la question du prix d'un capteur
solaire muni de 30 tubes avec toutes les pertes de charges (puissance du circulateur) engendrées
par rapport au cas 6.
135
la température du fluide à l'entrée de la conduite est considérée dans tous les cas comme une
constante ce qui correspondant à un circuit ouvert (exemple : cas du chauffage des piscines), par
contre, dans les cas les plus courants des systèmes de chauffage d'eau, le circuit est fermé, à cause
de la présence d’une cuve de stockage, par conséquent la température de l'eau à l'entrée varie.
136
CHAPITRE 7
7.1 Introduction
La présente partie vise principalement, les échangeurs de chaleur de type tube avec
plusieurs ailettes longitudinales sur la surface extérieure (figure 7.1). Les ailettes au nombre de
huit (8), sont identiques et réparties uniformément sur toute la surface de la conduite. Elles sont
numérotées selon sur la figure 7.1-b. Le problème correspond à 1 = 0 , 3 = 1 et 2 = 2 dans la
*
partie en contact avec ailette (type 2) et 2 * dans la partie du tube sans ailettes (voir les
L .F
équations 3.34, 3.35 et 3.36). L'eau chaude entre à une température de 45C et se refroidit le long
de la conduite en cédant de la chaleur vers le milieu ambiant, supposé à une température
constante Tamb=5C.
137
Le flux de chaleur évacué est composé de deux parties; l'une qui est la plus importante, est due à
la convection et l'autre beaucoup plus faible, est due au rayonnement à grandes longueurs
d'ondes, tel que : q ex q rad h ex ( Tb Tamb ) .
Les effets de plusieurs ailettes sur les phénomènes de transfert thermique en convection
mixte et des écoulements en développement simultané ont été étudiés. Pour fins de comparaison,
les résultats du cas d'une conduite sans ailettes ont été présentés également. La présence des
mouvements secondaires dus à la convection naturelle conduit à un comportement non similaire
des ailettes, autrement dit, elles n'évacuent pas la même quantité de chaleur chacune. Les
résultats des effets des ailettes sur les coefficients d'échange et le taux de transfert de chaleur ont
été également présentés. Pour cela, le cas de base choisi correspond aux valeurs suivantes : qrad =-
10 W/m2, hex=60 W/m2.C, Di=30 mm, Dex=32 mm, les ailettes et la conduite sont en acier et le
fluide intérieur est de l’eau, ce qui correspond en paramètres non-dimensionnels à : Re=400,
Pr=4, kp=70, Bi=Bia=39110-4 , =16/30, Gr = -1.5105, =0, Tamb
*
=74.4, L*=2/3, * =0.093.
138
Remarque : Il est à noter que les températures dimensionnelles et adimensionnelles vont dans
deux sens opposés, c’est à dire qu’une augmentation de la température adimensionnelle signifie
un refroidissement.
Les évolutions axiales du flux de chaleur évacué par toutes les ailettes, par la surface
cylindrique du tube (espaces entre les ailettes), et par une conduite sans ailettes sont présentées
par la figure 7.2. On constate une importante quantité de chaleur évacuée vers l’extérieur par les
ailettes, notamment près de l’entrée où l'écart de température entre le fluide et l’ambiance est le
plus élevé. Au voisinage immédiat de l'entrée de la conduite, le flux de chaleur transféré à travers
les ailettes est quatre fois plus important que celui qui passe par la surface cylindrique du tube
(somme de tous les espaces entre les ailettes) et 2.7 fois plus important que celui évacué par une
conduite dépourvue d'ailettes. En s'éloignant de l'entrée, le flux de chaleur évacué par les ailettes
chute rapidement alors que celui évacué par la surface cylindrique présente une évolution avec
une pente très faible. Au bout de la conduite à Z=0.0178, la différence entre ces deux flux est de
l'ordre de 560 alors qu'elle était de 1200 environ près de l'entrée. Le rapport relatif est de l’ordre
de 47%. Ce résultat montre l'importance de l'efficacité des ailettes dans une courte longueur de la
conduite. Au bout de la conduite, à Z=0.0178 correspondant à une longueur de 854 [mm], le flux
total évacué par toute la conduite ailettée a chuté de 50% environ par rapport au flux évacué à
l'entrée. Il est donc inutile de choisir une longueur très importante, étant donné la chute rapide de
l'efficacité de l'échange thermique.
139
Figure 7.2 Évolution axiale du flux de chaleur évacué vers l'ambiance
140
Les ailettes permettent donc de réduire énormément l'encombrement du système.
141
Figure 7.4-a Vecteurs de vitesse dans le plan (R,)
142
Figure 7.4-b Vecteurs de vitesse dans le plan (R,)
143
Figure 7.5-a Lignes de courant dans le plan (R,)
144
Figure 7.5-b Lignes de courant dans le plan (R,)
145
Le fluide situé dans la région de l'implantation de l'ailette n5 est complètement stagné dans le
plan (R, ) et le tourbillon secondaire observé à la station Z=0.00064 a disparu. À Z=0.01354, la
structure de l'écoulement secondaire n'a pratiquement pas changé à cause de l'établissement du
phénomène de stratification.
L'évolution axiale des lignes isothermes dans le fluide et sur les ailettes dans le plan
perpendiculaire à la direction principale de l'écoulement est présentée par la figure 7.6. Ces
isothermes permettent de mieux expliquer les constatations faites précédemment. Dans la région
immédiate de l'entrée de la conduite, les lignes isothermes sont pratiquement circulaires et la
chaleur à tendance à se propager uniformément vers l'extérieur. Le fluide à cette position
demeure pratiquement à la température d'entrée et l'écoulement secondaire tel qu’observé sur la
figure 7.4 est insignifiant. Cependant, les ailettes commencent à sentir le froid par leurs
extrémités et leur effet se limite au niveau de leur base dans la paroi de la conduite. Dans cette
zone, les lignes isothermes de toutes les ailettes se ressemblent. À Z=0.00064, l’effet de la
convection naturelle est très remarqué, le fluide froid se déplace vers le bas en poussant le fluide
plus chaud vers le haut. Vis à vis le transfert thermique, le comportement des ailettes n’est pas
similaire. L’ailette n5, se refroidit plus rapidement puisqu’elle se situe du coté du fluide froid.
Ceci crée un front de froid qui a tendance à se déplacer le long de la direction circonférentielle
dans la paroi cylindrique, autrement dit, cette ailette puise plus de chaleur de la paroi de la
conduite que du fluide froid. L’ailette n4 est moins froide que la cinquième étant donnée qu’elle
est influencée d’une part par une paroi relativement froide du coté de l’ailette n5 et une paroi
plus chaude du coté de l’ailette n3. L’ailette n1 est la moins froide puisqu’elle est implantée en
haut, du coté du fluide chaud. Le fluide dans la conduite ailettée est plus froid que celui d’une
conduite lisse. À Z=0.00754, le phénomène de la stratification de température occupe toute la
conduite à l’exception de la région prés de l’interface solide-fluide et également dans la zone
supérieure située entre les ailettes 1 et 2. Le fluide chaud confiné dans cette région, constitue une
source d’alimentation en chaleur pour les ailettes 1 et 2. Il est évident que ces deux dernières
évacuent le plus de chaleur vers l’extérieur. Très loin de l'entrée, à Z=0.01354, le fluide continue
à se refroidir sans que la forme de ses lignes isothermes soit altérée. Ceci est dû à l'atténuation
146
des mouvements secondaires. La figure présentée 7.7-a permet de mieux visualiser la propagation
du froid dans le système; d'ailleurs, on peut observer clairement l'effet de la conduction
circonférentielle dans la paroi de la conduite. Près de l'entrée de la conduite, le front froid
représenté par une couleur bleue se trouve tout près de l'ailette n 5. Plus loin à Z=0.01354, il se
déplace pour atteindre l'ailette n 3. Dans le but de comprendre d'avantage le phénomène observé
sur la partie supérieure, un agrandissement a été effectué et présenté par la figure 7.8. On observe
une stratification locale de la température dans le fluide juste sous l'ailette n1 suivant l'axe
vertical de symétrie. Il s'explique par la stagnation du fluide dans cette région qui fait que la
chaleur est principalement conduite vers l'ailette par conduction. Il est à souligner que, loin de
l'entrée de la conduite ( à partir de Z=0.00754 ), contrairement au cas d'un tube lisse (sans
ailettes), le fluide le plus chaud présenté par un contour fermé ne se situe pas sur l'axe vertical.
Ceci est le résultat de l'effet des ailettes n 1 et 2. Donc, il existe deux maximums de température
situés sur la partie supérieure qui sont complètement par rapport à l'axe vertical. Les deux
contours fermés sont les résultats du flux de chaleur qui se dirige vers la paroi dans la zone située
entre les deux ailettes 1 et 2 d'un côté et 8 et 1 de l’autre côté et qui par la suite se décompose en
deux parties pour se diriger suivant deux directions circonférentiellement opposées vers chacune
des ailettes.
147
Figure 7.6-a Lignes isothermes dans le plan (R,)
148
Figure 7.6-b Lignes isothermes dans le plan (R,)
149
Figure 7.7-a Présentation en couleur des lignes isothermes dans le plan (R,)
150
Figure 7.7-b Présentation en couleur des lignes isothermes dans le plan (R,)
151
Figure 7.8-a Agrandissement des lignes isothermes dans le plan (R,)
L’évolution axiale de la température suivant le diamètre vertical est présenté par la figure
7.9. Dans la région immédiate de l’entrée, le fluide demeure à la température d’entrée à
l’exception du voisinage de l’interface solide-fluide où des gradients importants de température
sont constatés. La couche limite thermique se développe au fur et à mesure qu’on s'éloigne de
l’entrée. On remarque qu’à partir de la troisième position axiale (Z=0.00354 ), les profils pour
les deux cas envisagés tendent vers leurs formes finales. Pour la conduite ailettée, le profil est
caractérisé principalement par trois parties; la première concerne la partie inférieure de la section
dans laquelle le fluide est froid et sa température dimensionnelle augmente pour atteindre un
maximum situé sur la moitié supérieure de la conduite.
131
Figure 7.8-b Agrandissement des lignes isothermes dans le plan (R,)
On rappelle que ce maximum ne présente pas la température dimensionnelle la plus élevée dans
la section. La deuxième partie présente une zone de température approximativement constante.
La troisième partie, c'est la zone du fluide froid influencée par la paroi et l'ailette n 1. Le
maximum observé sur les trois dernières positions axiales est également remarqué sur les lignes
isothermes et qui correspond à l'intersection du contour fermé avec l'axe vertical. Quant aux
profils des températures relatifs à la conduite lisse (dépourvue d'ailettes), ils sont caractérisés
uniquement par deux parties; dans la première, la température dimensionnelle croit jusqu'à un
maximum situé beaucoup plus haut et qui représente la température dimensionnelle la plus élevée
dans la section considérée. La deuxième partie est localisée tout près de l'interface solide-fluide et
consiste en la diminution rapide de la température dimensionnelle du fluide.
131
Figure 7.9 Évolution axiale de la température suivant le diamètre vertical (=0,=)
132
phénomène nous renvoie vers les résultats des lignes de courant et d'isothermes (voir le zoom,
figure 7.8) où on observe que cette position circonférentielle correspond exactement à la limite du
tourbillon principal (figure 7.5) et la limite du contour fermé des lignes de température (figures
7.6-b, 7.7-b et 7.8). Dans cette dernière figure, on remarque que la position du pic correspond à
un sommet formé par deux droites présentant la même isotherme, après lequel les isothermes se
fléchissent rapidement dans la zone située au-dessous de l'ailette 1. Cependant, dans la partie
inférieure de la conduite, on remarque une diminution rapide du flux de chaleur. Plus loin, à
Z=0.00754, cette chute s'étale le long de la direction circonférentielle pour atteindre la région de
l'ailette 3. Ainsi, les ailettes perdent leurs effets au fur et à mesure qu'on s'éloigne de la zone de
l'entrée. Ceci est évident, étant donné que, plus la paroi se refroidie, le flux de chaleur diminue.
Dans le cas d'une conduite lisse, le flux de chaleur est presque uniforme près de l'entrée, puis il
diminue à partir du bas de la conduite le long de la direction principale de l'écoulement.
C'est l'effet de la convection naturelle qui fait que le fluide chaud se déplace vers le haut et le
fluide froid vers le bas.
133
7.2.6 Distribution circonférentielle du nombre de Nusselt local
Les effets des ailettes sont également remarqués sur la distribution circonférentielle de la
température à l’interface solide-fluide (figure 7.12) notamment près de l’entrée de la conduite. Le
lieu d’implantation des ailettes correspond à la température dimensionnelle la plus faible. À
Z=0.000006, ces maximums de température adimensionnelle sont pratiquement identiques étant
donné le flux uniforme évacué par chaque ailette (figure 7.10). En s’éloignant de la zone
d’entrée, on constate un refroidissement rapide de l’interface par la partie basse de la section
(figures 7.6 et 7.7). Le point le plus froid est celui correspondant à = c’est à dire au niveau de
l’ailette n5. Ceci est le résultat de la convection naturelle qui fait que le fluide froid soit confiné
dans cette région de la section. Très loin de l’entrée, le profil de la température a tendance de
prendre une forme linéaire dans la partie inférieure, ce qui fait disparaître l’effet des ailettes n5,
n4 et même l’ailette n3. En plus des effets des mouvements secondaires, la conduction
circonférentielle dans la paroi constitue également la cause de ce changement du profil de
distribution circonférentielle de température.
134
Figure 7.11 Évolution axiale de la distribution circonférentielle du nombre de Nusselt
135
7.2.8 Évolution axiale du Nombre de Nusselt moyen
136
7.2.9 Fraction du flux de chaleur évacué par chaque ailette
Les résultats précédents nous ont conduit à chercher plus de détails sur le comportement
de chaque ailette vis à vis du flux de chaleur transféré vers l’extérieur. Pour cela, on a présenté
l’évolution axiale du rapport du flux de chaleur évacué par chaque ailette sur le flux total
transféré à l’extérieur à travers toute la surface de la section de la conduite (figure 7. 14). Au
voisinage immédiat de l’entrée, chaque ailette évacue 9.8% du flux total, ce qui donne 78.4%
pour les 8 ailettes et le reste (21.6% ) est évacué par la surface lisse de la conduite (espaces entre
les ailettes). Loin de cette zone, la répartition du flux de chaleur devient non uniforme, dont les
ailettes supérieures (1, 2 et 3) se voient augmenter leur quantité de chaleur au-dessus de la valeur
initiale, cependant, les parts du flux évacué par les ailettes inférieures (4 et 5) ont diminué
considérablement. C’est encore le résultat de la convection naturelle qui est la cause de cette
répartition. Bien que les espaces entre deux ailettes soient uniformes, les flux conduits par
chacune des ailettes 1 et 2 sont presque égaux. Au bout de la conduite, à Z=0.01774, les valeurs
asymptotiques atteintes sont présentées dans la table 7.1.
Figure 7.14 Évolution axiale de la fraction du flux de chaleur transféré par chaque ailette
137
Table 7.1 Fraction de flux de chaleur évacué par chaque ailette à la position Z=0.001774
AIL. n1 AIL. n2 AIL. n3 AIL. n4 AIL. n5 SURFACE
LISSE
La fraction de la chaleur totale évacuée par chaque ailette sur toute la longueur de la conduite est
présentée sur la figure 7.15. On constate que l’ailette située en bas de la section (n5) ne transmet
qu’approximativement la moitié de sa correspondante située en haut de la conduite (n1). Les 3
ailettes supérieures (1, 2 et 8) seules, transmettent vers l’extérieur 35.26% de toute l’énergie
évacuée. Ce phénomène de distribution non uniforme de flux de chaleur est attribué à la
convection naturelle (mouvements secondaires). Il est donc intéressant de se demander s’il n’est
pas préférable de réduire la taille, voir même supprimer les ailettes d’en bas, en particulier celle
située à = (n5) à partir d’une certaine position axiale correspondante à l’atténuation des
mouvements secondaires. Si cette suggestion est appliquée, est ce qu’à partir d’une certaine
position axiale, les mouvements secondaires (convection naturelle) ne vont pas s’amorcer de
nouveau ? C’est des questions qui méritent d’être examinées sérieusement par le biais d’une
étude paramétrique poussée afin d’optimiser éventuellement un tel système.
L’évolution axiale des lignes de contour de la vitesse axiale Vz est présentée par la figure
7.16 à quatre positions différentes. Près de l’entrée de la conduite, le fluide est encore chaud, n'est
pas encore affecté par les échanges thermiques, la vitesse axiale maintient un profil symétrique
par rapport au centre de la conduite. Les lignes de contour sont alors circulaires. En s’éloignant
de cette zone, à Z=0.00064, le fluide subit un freinage en bas de la section à cause du
refroidissement important dans cette partie. Grâce à l’effet de la convection naturelle, le fluide
plus chaude se trouve en haut, il est ainsi plus accéléré dans cette région. Le maximum de la
138
FRACTION DU FLUX DE CHALEUR
EVACUÉ
(AIL. 1)
( TUBE ) 11.94 %
21.26 %
(AIL. 2)
11.66 %
(AIL. 8) (AIL. 3)
11.66 %
10.43 %
(AIL. 7) (AIL. 4)
10.43 % 8.01 %
8.01 % 6.6 %
(AIL. 6) (AIL. 5)
Figure 7. 15 Fraction du flux de chaleur évacué par chaque ailette sur toute la longueur du tube
vitesse axiale se situe sur l’axe de symétrie. À Z=0.00354, l’interprétation des résultats fait appel
aux lignes isothermes correspondantes à cette position (figure 7.6). On constate que dans la
même région où le fluide chaud est confiné dans un contour fermé de température (figure 7.6),
l'existence également d'un contour fermé de la vitesse axiale. Ceci est du à l'influence simultanée
des deux ailettes 1 et 2. Cette région est caractérisée par une accélération du fluide dont la vitesse
maximale se trouve au centre du contour fermé. On note dans toute la section de la conduite,
l'existence de deux vitesses maximales symétriques par rapport au diamètre vertical. Cependant,
dans la conduite lisse, la vitesse maximale est unique et demeure sur l'axe du diamètre vertical.
Très loin de l'entrée de la conduite, à Z= 0.01354, on remarque le déplacement du contour fermé
139
Figure 7.16-a Évolution axiale des contours de la vitesse axiale Vz
140
Figure 7.16-b Évolution axiale des contours de la vitesse axiale Vz
141
vers l'axe vertical pour se fusionner avec son similaire à une position légèrement au-dessus du
centre de la conduite. L'écoulement principal est ainsi caractérisé par un seul maximum, situé sur
le diamètre vertical. Le maximum dans la conduite lisse se situe beaucoup plus en haut de la
section du fait que le fluide est plus chaud. Le profil de la vitesse axiale suivant le diamètre
vertical (=0, =) permet de montrer l’évolution du développement de la couche limite (figure
7. 17). Près de l’entrée, les profils pour les deux cas considérés sont confondus et présentent une
symétrie par rapport au centre de la conduite. À Z=0.00064, les profils subissent une détérioration
par le bas à cause de l’effet du refroidissement. Dans la zone inférieure qui s’étale de R= -0.5 à
R=-0.3 environ, le fluide plus froid dans la conduite à ailettes est accéléré sur tout diamètre
vertical à l’exception de la zone s’étalant de R=-0.3 à R=-0.08 ou le phénomène est inversé. À
Z=0.00354, la forme du profil développé commence à se dessiner dans la conduite dépourvue
d’ailettes. Cependant, dans la conduite ailettée, le profil continue à se déformer à cause de l’effet
des deux ailettes 1 et 2 principalement (figure 7. 16). On rappelle que le maximum est apparu au
environ de R=0.6 n’est pas le maximum de toute la section.
142
C’est à partir de Z=0.00754 que la forme du profil développé commence à apparaître et le
maximum présente la vitesse maximale de tout le fluide dans cette position axiale. Finalement à
Z=0.01354, la forme du profil de Vz dans la conduite lisse ressemble à celles obtenues dans les
chapitres précédents avec l’existence de deux parties; l’une caractérise une accélération du fluide
plus chaud dans la zone supérieure et l’autre est relative à une décélération du fluide plus froid en
bas de la conduite. Par contre, dans la conduite à ailettes, après une zone d’accélération rapide au
niveau de l’interface solide-fluide, le profil est caractérisé par l’existence d’une inflexion de la
courbe à R=0.36 environ. À notre avis, ce phénomène de ralentissement relatif observé dans la
zone qui s’étend de R=0.36 à R=0.25 est attribué à l’effet de l’ailette n1.
143
Figure 7. 18 Évolution axiale de la distribution de la contrainte pariétale locale
144
7.2.12 Évolution de la température dans les ailettes
L’évolution axiale de la température le long de la largeur des ailettes est présentée à deux
positions axiales différentes (figure 7.20). Les courbes varient selon une fonction hyperbolique. Il
est évident que la température dimensionnelle est la plus élevée à la base de l’ailette, et la plus
faible à l'extrémité X*=L* (bout de l'ailette). Cet écart de température dépend d’une
caractéristique importante de l’ailette qui est l’efficacité calculée par l’équation 3.38. Dans le cas
de base étudie sa valeur est =0.94. Près de l'entrée, les courbes des 05 ailettes sont confondues.
À Z=0.01354, la différence entre les températures relatives aux 05 ailettes est très remarquée.
C’est l’ailette n1 qui est la plus chaude, puis vient l’ailette n2, et ainsi de suite jusqu’à l’ailette
n5 qui est la plus froide. La différence de température entre deux ailettes voisines est la plus
faible entre la première et la deuxième (1 et 2) et la plus importante entre la troisième et la
quatrième. Le long de la conduite, la propagation de la chaleur du fluide vers chacune des ailettes
est bien illustrée par des couleurs sur la figure 7.21. L’écoulement du fluide est du côté droit de
chaque ailette. Les couleurs bleue et rouge désignent respectivement : le froid et le chaud.
145
Figure 7. 21 Présentation en couleur des lignes isothermes sur chaque ailette
On constate sur toutes les ailettes que le point le plus froid se situe au niveau de la sortie
de la conduite à X =L* l’angle gauche de la sortie de la conduite, par contre le point le plus chaud
se situe à l’entrée du fluide à X=0. L’importance de la chaleur évacuée par les ailettes 1 et 2
notamment par rapport aux ailettes 4 et 5 est très remarquée. Une autre fois, le comportement
quasi similaire des ailettes 1 et 2 est confirmé. On constate, près de l’entrée de la conduite
l’existence d’un front de chaleur sur les deux premières ailettes. À notre avis, ceci est dû à la
formation du contour fermé dans lequel le fluide chaud se confine (figure7.6).
7.3 Conclusion
146
Les ailettes influent considérablement la structure des écoulements; principal et secondaire et
le transfert thermique. Elles permettent de réduire l'encombrement du système. Sachant que
dans notre cas de base, une conduite ailettée de longueur 0.848 mètre évacue la même
quantité de chaleur qu'une conduite lisse de 2.139 mètres de longueur.
Une étude paramétrique plus approfondie est recommandée pour déterminer une longueur
efficace du tube et des paramètres optimums des ailettes (la largeur suivant la direction axiale,
l'épaisseur et le nombre). Les résultats ont montré qu'il est plus intéressant de disposer d'une
surface importante d'ailettes sur la partie supérieure de la conduite dans le cas d'un
refroidissement d'un fluide et sur la partie inférieure dans le cas d'un chauffage.
147
CONCLUSION GÉNÉRALE
Dans les conduites présentant une bonne conductivité thermique (kp élevé), la température à
l’interface solide-fluide a tendance à s’uniformiser suivant la circonférence. Cependant, pour
des conduites à faible kp (conduite en verre ), le profil circonférentiel du flux thermique
imposé à la surface externe a tendance à se maintenir au niveau de l’interface.
Dans les cas du cuivre et de l’acier, à partir d’une certaine position axiale, bien que le flux de
chaleur soit incident uniquement sur la moitié supérieure de la conduite, la plus grande part
d’énergie est transmise au fluide par la moitié inférieure de l’interface. Il existe une position
axiale à laquelle les deux moitiés de l’interface transmettent au fluide la même part d’énergie
imposée à l’extérieur (50% pour chacune). Par contre, dans une conduite en verre, la chaleur
est transmise principalement par le haut ce qui conduit à une faible intensité des mouvements
secondaires, et le phénomène de la stratification de la température est dominant. Dans ce cas,
loin de l’entrée de la conduite, l’écart de température entre les positions les plus éloignées
(=0,=), est très important, ce qui peut être indésirable pour certaines applications.
La modélisation des écoulements dans une conduite chauffée ou refroidie doit être faite
avec beaucoup de soin. Bien qu’il soit plus facile de négliger la conduction dans la paroi en
appliquant le flux thermique directement à l’interface solide-fluide, la comparaison des résultats
148
des CAS1 et CAS2 ainsi que CAS3 et CAS4 montre que cette simplification peut conduire à des
résultats erronés notamment pour des valeurs élevées du nombre de Grashof.
Dans le cas des conditions thermiques d’un flux uniforme imposé sur une moitié ou sur
toute la circonférence extérieure de la conduite (chapitres 4 et 5), les études décrivent la structure
de l’écoulement et le champ thermique. Pour un même flux de chaleur (Gr), le fluide reçoit toute
la quantité d’énergie imposée et la température de mélange du fluide à la sortie de la conduite
reste la même, quel que soit le matériau (kp), l’inclinaison () et les autres paramètres du
problème. L’introduction des ailettes et des échanges thermiques par convection avec le milieu
extérieur (chapitres 6 et 7) fait changer l’aspect de l’étude. Les ailettes agissent comme une
source de chaleur dans le cas d’un chauffage et un puits dans le cas du refroidissement. Dans le
chapitre 6, l’ailette apporte au fluide 4/5 du flux de chaleur total reçu. Son influence apparaît
*
surtout sur les distributions circonférentielles des paramètres locaux (Nu, TW , q *i et ). La
valeur asymptotique du nombre de Nusselt (Nu z) calculé par l'équation 3.49 a augmenté de 37%
par rapport à une conduite lisse. L’étude paramétrique du système au complet (plusieurs tubes
avec ailettes) a fait ressortir ce qui suit :
L’effet de l’inclinaison est insignifiant étant donné que, le flux incident est considéré
perpendiculaire à la surface du capteur d’une part, et le nombre de Reynolds est
relativement élevé d’autre part.
Les résultats concernant l’effet de la largeur de l’ailette, donc du nombre des tubes,
ont montré qu’un système avec 30 tubes donne un rendement thermique de l’ordre de
68.4% alors qu’il est de 46.6% pour un système a 5 tubes.
149
Pour déterminer des valeurs optimales des paramètres pour un capteur solaire, on
recommande de compléter le présent travail par une étude technico-économique.
Dans le cas d’une conduite à plusieurs ailettes (chapitres 7), malgré la disposition uniforme
des huit ailettes identiques, le phénomène de la convection naturelle a conduit à une répartition
non uniforme du flux de chaleur à l’interface de la circonférence de la conduite. Donc la
contribution énergétique varie d’une ailette à une autre. Au bout de la conduite, l’ailette (n1)
située en haut sur l’axe vertical évacue approximativement deux fois plus de chaleur que celle
(n5) située en bas de la section. Il est donc préférable de disposer plus d’ailettes sur la partie
supérieure de la conduite dans le cas d’un refroidissement et sur la partie inférieure dans le cas
d’un chauffage.
Dans le cas de base choisi, une conduite ailettée de 0.848 mètres de longueur évacue la
même quantité d’énergie qu’une conduite lisse (sans ailettes) ayant une longueur de 2.139 mètres.
La présence des ailettes réduit la région d’entrée (zone de développement). C’est dans
cette partie où les échanges thermiques sont les plus importants. Il n’est donc pas intéressant de
prolonger la longueur de la conduite au-delà d’une certaine valeur.
150
LISTE DES SYMBOLES
151
g..D 4 .qi nombre de Rayleigh
Ra
..a
rex rayon extérieur [m]
v 0 . Di nombre de Reynolds
Re =
T température [K]
*
T température sans dimension
vr vitesse radiale [m.s-1]
v vitesse tangentielle [m.s-1]
vz vitesse axiale [m.s-1]
VR vitesse radiale sans dimension
V vitesse tangentielle sans dimension
VZ vitesse axiale sans dimension
x coordonnée suivant la largeur de l'ailette [m]
X coordonnée sans dimension suivant la largeur de l'ailette
z coordonnée axiale [m]
Z coordonnée axiale sans dimension
Lettres Grecques
inclinaison de la conduite
coefficient de dilatation cubique [K-1]
épaisseur de l'ailette
coefficient de diffusion
r ex / Di
coordonnée tangentielle
conductivité thermique [W.m.K]
viscosité cinématique [m2.s-1]
152
contrainte pariétale locale [N/m2]
rendement thermique
Indices
0 conditions d’entrée
ai ailette
amb ambiance
ex. extérieur
f fluide
in entrée
inf. inférieur
m mélange
out sortie
p paroi
rad radiation (incident)
s solide
sup. supérieur
t tube
w interface solide-fluide
Exposant
* sans dimension
153
ANNEXE 1
A-1 Modèle théorique de Duffie et Beckman (1974) (capteur solaire plan avec absorbeur
type tube-ailettes)
La puissance utile récupérée par le fluide dans une conduite est égale à la somme de la
puissance en provenance de la demie surface extérieure du tube plus celle qui provient par les
ailettes telle que :
Qu Qu tube 2.Qu ailette ( W D e ).F D e .L c . S U L (Tplaque Tamb ) (A1.1)
(A1.2)
Qu A c . S U L .( Tplaque Tamb
tels que S = qrad. ()eff exprimée en [W/m2] est la densité du flux de chaleur absorbée
effectivement par les tubes et la plaque absorbante
tghm( W Di ) / 2 U (A1.3)
F et m 2 L
m( W Di ) / 2 ail .
Il est plus facile de connaître la température du fluide que celle de la plaque absorbante. Pour
cela, la puissance utile peut être exprimée par l’équation ci-dessous en introduisant le facteur F’
qui caractérise l’efficacité d’échange de chaleur de l’absorbeur vers le fluide caloporteur.
154
(A1.4)
Qu A c .F ' . S U L .( Tm Tamb )
telle que :
( Tin Tout ) (A1.5)
Tm
2
1/ UL (A1.6)
F'
1 1 Ln (D ex / D i )
W
U L D ex (W D ex ).F .D i .h f ,i 2.. t
La puissance utile peut être également exprimée en fonction de la température d’entrée Te qui est
encore plus facile à connaître que la température de sortie du fluide en introduisant cette fois-ci le
facteur FR :
(A1.7)
Qu A c .FR . S U L .( Tin Tamb )
tel que :
(A1.8)
m .Cp U .W.F ' . Lc
FR 1 EXP L
W.U L
m .Cp
L’expression classique de la puissance utile est :
(A1.9)
Qu m .Cp.(Tout Tin )
La température de sortie du fluide est donnée par l’expression analytique suivante :
' (A1.10)
S S A .U .F
Tout Tamb Tin Tamb * EXP c L
U
L U L
m .Cp
Le calcul de la température de sortie nécessite l’utilisation de toutes les équations présentées en
haut, fortement couplées et la résolution fait appelle à une procédure itérative.
155
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