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Cours GCH-1004

TRANSFERT DE CHALEUR

Volume 1 :

Notes de cours

Bernard Grandjean ©

2023
L’auteur autorise l’utilisation de ce document pour le cours GCH-1004.

Ces notes de cours ont été préparées principalement à partir des documents
suivants:

Introduction to Heat Transfer, 2 Ed., Incropera et Dewitt., J. Wiley 1990

Transport Phenomema, Bird, Stewart and Lighfoot J. Wiley 1960

Heat Transfer, A. Bejan J. Wiley 1993

Chemical Engineering vol 6, An Introduction to Chemical Engineering


Design. Coulson, Richardson et Sinnott. Ed. Pergamon 1983

Note de cours "Echangeurs thermiques" par A. Grange, Ecole Nationale


Supérieure du pétrole et des Moteurs (1983)

Manuel d'évaluation économique des procédés. Chauvel et col. Editions


Technip (1976)
Tables des matières

Tables des matières i

Nomenclature v

Chapitre 1: Introduction (5 pages) page

1.1 Introduction 1.1


1.2 La conduction 1.1
1.3 La convection 1.3
1.4 Le rayonnement 1.4
1.5 Bilan d'énergie 1.4
1.6 Méthodologie d'analyse 1.5

Chapitre 2: Conduction et équation de diffusion thermique (6 pages)

2.1 Loi de Fourier généralisée 2.1


2.2 Conductivité thermique 2.1
2.3 Équation de diffusion thermique 2.3
2.4 Conditions frontières et initiale 2.4
2.5 Équation en coordonnées cyclindriques 2.6
2.6 Équation en coordonnées sphériques 2.6

Chapitre 3: Conduction unidirectionnelle en régime permanent (17 pages)

3.1 Mur plan 3.1


3.2 Notion de résistance thermique 3.2
3.3 Mur plan avec convection aux surfaces 3.3
3.4 Cas d'un mur composite 3.4
3.5 Notion de coefficient global de transfert de chaleur 3.4
3.6 Résistance de contact 3.5
3.7 Conduction radiale dans un cylindre 3.6
3.8 Épaisseur critique d'isolation 3.8
3.9 Conduction radiale dans une sphère creuse 3.9
3.10 Conduction avec génération de chaleur 3.11
3.11 Conduction dans une ailette rectangulaire 3.13

Chapitre 4: Conduction stationnaire en deux dimensions (11 pages)

4.1 Équation de diffusion thermique et techniques de résolution 4.1


4.2 Principe de la méthode numérique par différences finies 4.1
4.3 Solutions analytiques 4.6

i
Chapitre 5: Conduction en régime transitoire (27 pages)

5.1 Problème avec résistance thermique interne négligeable 5.1


5.2 Cas où la résistance interne n'est pas négligeable 5.5
5.3 Cas du cylindre infini 5.11
5.4 Cas de la sphère 5.11
5.5 Abaques d’Heisler 5.11
5.6 Conduction transitoire dans un solide semi-infini 5.18
5.7 Géométries complexes 5.23
5.8 Résolution par différences finies 5.25
5.9 Régime quasi-permanent 5.27

Chapitre 6: La convection (10 pages)

6.1 Coefficient de transfert de chaleur local et moyen 6.1


6.2 Rappel de la couche limite hydrodynamique 6.2
6.3 Couche limite thermique 6.2
6.4 Bilan d'énergie en écoulement laminaire 6.3
6.5 Simplification de l'équation thermique 6.6
6.6 Adimensionnalisation des équations 6.7
6.7 Analogie entre les transferts de chaleur et de QDM 6.9
6.8 Épaisseurs des couches limites 6.10

Chapitre 7: Convection externe (7 pages)

7.1 Détermination expérimentale d'un coefficient h 7.1


7.2 Écoulement sur une plaque 7.2
7.3 Procédure pour le calcul d'un coefficient h 7.3
7.4 Écoulement autour d'un cylindre 7.3
7.5 Écoulement autour d'une sphère 7.3
7.6 Écoulement dans un faisceau de tubes 7.5
7.7 Principales corrélations 7.5

Chapitre 8: Transfert de chaleur par convection dans les écoulements internes


(8 pages)

8.1 Rappel hydrodynamique 8.1


8.2 Considération thermique 8.1
8.3 Température moyenne et loi de Newton 8.2
8.4 Transfert en régime établi 8.3
8.5 Bilan d'énergie thermique 8.4
8.6 Principales corrélations 8.6
8.7 Cas d'un tube non circulaire 8.6

ii
Chapitre 9: Échangeurs de chaleur (30 pages)
Introduction 9.1
9.1 Coefficient global d'échange 9.4
9.2 Concept de DTLM 9.8
9.3 Éléments de technologie des échangeurs 9.13
9.4 Principe de conception des échangeurs 9.20
9.5 Méthode des NTU 9.27

Chapitre 10: La convection naturelle (5 pages)

10.1 Équations pour une plaque verticale 10.1


10.2 Nombre de Grashof 10.3
10.3 Régime de convection mixte 10.3
10.4 Principales corrélations 10.3
10.5 Convection naturelle dans une cavité rectangulaire 10.6

Chapitre 11: Ébullition et condensation (7 pages)

11.1 Ébullition en piscine et courbe d'ébullition 11.2


11.2 Formation des bulles 11.5
11.3 Ébullition en convection forcée 11.6
11.3 Condensation 11.7

Chapitre 12: Le rayonnement (17 pages)

12.1 Le corps noir 12.2


12.2 Émittance spectrale, lois de Planck et de Wien 12.2
12.3 Loi de Stefan-Boltzman 12.3
12.4 Énergie émise dans une gamme de longueurs d'onde 12.4
12.5 Facteurs de forme 12.5
12.6 Échange thermique entre deux surfaces de corps noirs 12.11
12.7 Propriétés des surfaces de corps gris 12.12
12.8 Loi de Kirchhof 12.13
12.9 Concept de résistance thermique 12.13
12.10 Échange radiatif dans une enceinte fermée 12.15
12.11 Écran thermique 12.16
12.12 Cas d’un matériau transparent 12.17

iii
Annexe:

Constantes et facteur de conversion ….…………………………………………………….2


Propriétés des solide …………….………………………………………………………….…4
Propriétés des liquides .………….………………………………………………….………..10
Propriétés des gaz .………….……………………………………………...………………...14

Source : Heat Transfer, A. Bejan (1993)


John Wiley & Sons ISBN-0-471-50290-1Pages:534-535, 618-633, 637-649

Expressions de la loi de Fourrier et de l’équation d’énergie ( ρ , k constants) ………....18


Expressions de l’équation d’énergie et du terme de dissipation visqueuse ……..….....19
Source : Tranport Phenomena R.B. Bird, W.E. Stewart E.N. Lightfoot, sec. Ed. (2007) .
John Wiley & Sons ISBN 0-470-11539-4; Pages 845, 849 et 850.

Résolution d’équation différentielle linéaire du second ordre …………………..……....20

iv
Nomenclature (principaux termes)

A,AS, AC… surface (m2)


CP capacité calorifique (J/kg.K) ou (J/kg.oC)
C1,C2 …. constantes d’intégration
Cf coefficient de traînée (-)
d,D diamètre (m)
E énergie par unité de temps (W)
Eb,! émittance spectrale (W/m2."m)
Eb émittance totale d’un corps noir (W/m2)
F λ 1- λ 2 fraction de l'énergie entre deux longueurs d'onde !1 et !2
F i− j facteur de forme entre les surfaces i et j (-)
g accélération de la gravité (m/s2)
G éclairement (W/m2)
h, h coefficients de transfert de chaleur (W/m2.K) ou (W/m2.oC)
∆ h LV chaleur latente de vaporisation (J/kg)
J radiosité (W/m2)
JO, J1 fonctions de Bessel
k conductivité thermique (W/m.K) ou (W/m.oC)
L longueur (m)
m, md débit massique (kg/s)
P périmètre (m)
2
P pression (N/m ) (Pa)
q flux de chaleur (W)
Q quantité de chaleur transférée (W)
q′′x densité de flux de chaleur dans la direction x (W/m2)
q′′′x taux de génération de chaleur (W/m3)
r,φ , z coordonnées cylindriques
r , φ ,θ coordonnées sphériques
R résistance thermique (K/W)
R rayon (m)
RH rayon hydraulique (m)
S surface (m2)
T Température (K) ou (oC)
Tm Température moyenne (K) ou (oC)
t temps (s)
t épaisseur (m)
U coefficient global de transfert de chaleur (W/m2.K)
U vitesse suivant x (m/s)
Um vitesse moyenne (m/s)
V vitesse suivant y (m/s)
V volume (m3)
W largeur (m)

v
x,y,z coordonnées rectangulaires (m)
x*,y*,z* coordonnées adimensionnelles (-)
r coordonnée radiale (m)
rC rayon critique (m)

Nombres adimensionnels

Bi Nombre de Biot
Fo Nombre de Fourier
Gr Nombre de Grashof
Nu Nombre de Nusselt
NTU Nombre d’unité de transfert
Pr Nombre de Prandtl
Ra Nombre de Raleigh
Re Nombre de Reynolds
St Nombre de Stanton

Lettres grecques
# diffusivité thermique (m2/s)
# absorptivité (-)
$ coefficient d’expansion thermique (K-1)
% épaisseur de la couche limite (m)
& émissivité (-)
& efficacité (-)
ζn solutions d’équations transcendentales
' viscosité cinématique (m2/s)
' rendement (-)
' variable de similarité (-)
( température adimensionnelle (-)
! longueur d’onde ("m)
" viscosité (Pa.s) (kg/m.s)
) masse volumique (kg/m3)
) reflectivité (-)
* constante de Stephan-Boltzman (W/m2.K4)
* tension de surface (N/m)
+ constante de temps (s)
+ transmitivité (-)
+S contrainte à la paroi (N/m2)

vi
1.1
Chapitre 1: Introduction

1.1 Introduction

On définit le transfert de chaleur comme de l'énergie thermique en transit à cause


d'une différence de température. On peut observer les phénomènes de transfert de chaleur
aussi bien dans des situations industrielles (fours, réacteurs, échangeurs de chaleur,
colonnes à distiller, chambres froides, presses à injection, coulée des métaux...) que dans
notre vie quotidienne (le chauffage et l'isolation de la maison, la cuisson des aliments, les
vêtements d'hiver et le facteur de refroidissement éolien, le coup de soleil sur la plage !...).

Les trois modes de transfert de chaleur sont:

- la conduction
- la convection
- le rayonnement

1.2 La conduction

Ce transfert d'énergie thermique, qui ne nécessite pas de mouvement


macroscopique de la matière, est créé par:

- l'agitation moléculaire (dans les gaz et les liquides)


- les vibrations des réseaux cristallins (dans les solides non-conducteurs)
- le déplacement d'électrons libres (dans les métaux conducteurs)

Jean-Baptiste Joseph Fourier (1768-1830) propose en 1822 la loi de la conduction


connue maintenant sous le nom de loi de Fourier. Cette relation indique que le flux de
chaleur est proportionnel au gradient de la température et se fait dans la direction des
températures décroissantes.
Dans le cas d'une conduction unidirectionnelle suivant l'axe des x, la loi de Fourier
s'écrit:
dT
q′′x = − k [1]
dx

q′′x densité de flux de chaleur dans la direction x W/m2


k conductivité thermique du milieu W/(m.K) ou W/(m. oC)
T température (K) ou (oC)
x position axiale (m)

Le signe moins indique que le transfert de chaleur se fait dans la direction des
températures décroissantes.
1.2
Un bon isolant thermique est un matériau qui a une conductivité thermique la plus basse
possible (exemple : l’air)
Un bon conducteur thermique est un matériau qui a une conductivité thermique élevée
(exemple le cuivre).

Exemple: conduction dans une vitre.

Si les faces intérieure et extérieure d'une vitre d'une maison sont à des températures
différentes il y a conduction thermique dans l'épaisseur de la vitre. En hiver par exemple, si
la température de la face extérieure est de - 10 OC et celle de la face intérieure est de
20OC, le transfert de chaleur se fait de l'intérieur vers l'extérieur (il y a donc des pertes
thermiques).

Quiz: Expliquez pourquoi il est préférable d'utiliser une vitre à double vitrage (deux vitres
espacées par un mince film d'air) plutôt qu'une seule vitre de même épaisseur totale
1.3
1.3 La convection

Le transfert de chaleur par


convection nécessite un déplacement
macroscopique de matière.

Considérons une plaque


chauffante sur laquelle s'écoule un
fluide plus froid.

La mécanique des fluides nous


a appris que, près de la surface, se
développe une couche limite
hydrodynamique dans laquelle les
variations de la vitesse s'observent.
Le transfert de chaleur de la
plaque vers le fluide s'opère par convection et résulte de deux mécanismes:
- juste à la surface là où la vitesse du fluide est nulle, il y a transfert par conduction vers le
fluide
- alors que loin de la surface le transfert résulte aussi du déplacement du fluide.

Sur une surface, le phénomène global de transfert de chaleur s'exprime d'une façon
pratique par la loi de refroidissement de Newton:
q′′ = h (TS − TO ) [2]

h coefficient de transfert de chaleur W/(m2. oC) ou W/(m2.K)


TS température sur la surface (K) ou (oC)
T0 température du fluide loin de la surface (K) ou (oC)

Voici des exemples de situations avec transfert de chaleur par convection: échangeur de
chaleur, sèche cheveux, ventilateur, . quand on souffle sur son café pour le refroidir !

On distingue :

- la convection forcée pour laquelle le mouvement du fluide est induit par une source
externe (pompe, ventilateur );

- la convection naturelle pour laquelle le mouvement du fluide résulte directement de


l’existence des gradients de température et de densité dans le fluide;

- les échanges avec changement de phase (condensation ou ébullition) sont aussi des
modes de transfert par convection.
1.4
1.4 Le rayonnement

C'est un mode de transfert de chaleur qui nous est familier: l'hiver devant un bon feu
ou l'été sur la plage au soleil. La chaleur passe d'un corps à haute température vers un
corps à basse température sous forme d'un rayonnement électromagnétique (photon); les
deux corps devant être dans un milieu transparent (comme l'air ou le vide).

La densité de flux maximale émise par une surface est donnée par la loi de
Stephan-Bolztman:

′′ i = σ TS4
qmax [3]

où la constante de Stephan-Boltzman (σ) vaut 5.669 10-8 W/(m2.K4)

Le flux maximum est obtenu pour une surface idéale (corps noir). Cependant, les surfaces
réelles (corps gris) ont une certaine émissivité (ε) qui vient réduire le flux émis par la
surface:
′′ = ε σ TS4
qréel [4]

Dans le cas où cette surface est environnée d'une autre surface à une température TENVIR,
l'échange net de chaleur est alors:

′′ = ε σ (TS4 − TENVIR
qnet 4
) [5]

1.5 Bilan d'énergie

Soit un volume de contrôle donné, à chaque instant, le bilan de conservation


d'énergie (énergie mécanique + énergie interne) sur ce volume s'écrit:

[CE QUI RENTRE ] − [CE QUI SORT ] + ⎡⎣CE QUI EST GÉNÉRÉ ⎤⎦ = [CE QUI S ' ACCUMULE ]

EIN − EOUT + EG = E ACC [6]

Le terme "énergie générée" est à considérer au sens large: énergie produite (en +) ou
consommée (en -). Il en est de même pour le terme d'accumulation (variation dans le
temps de l’énergie dans le volume de contrôle).

Dans le cadre du cours, le bilan d'énergie se limitera à un bilan d'énergie thermique.


1.5
Le terme de génération, EG, pourra apparaître dans les cas suivants:
- réactions chimiques exo ou endothermique,
- réactions nucléaires
- dissipation visqueuse
- effet Joule dans une résistance électrique

Au travers d'une surface, le bilan se réduit simplement à:

EIN − EOUT = 0 [7]

1.6 Méthode d'analyse d'un problème de transfert de chaleur

Très fréquemment, la résolution d'un problème consiste d'abord à obtenir la variation


spatiale et/ou temporelle de la température d'un système donné. Dans cette résolution,
différentes étapes doivent être franchies:

- qu'est-ce qu'on connaît ? (comprendre l'énoncé)

- qu'est-ce qu'on veut trouver ? (comprendre la question)

- faire un schéma (identifier les modes et les lieux du transfert de chaleur)

- faire des hypothèses simplificatrices pertinentes et définir le volume de contrôle

- faire le bilan de chaleur, poser les conditions frontières (et/ou ou initiale)

- résoudre et discuter la solution obtenue


2.1
Chapitre 2: Conduction et équation de diffusion thermique

2.1 Loi de Fourier généralisée

Dans un champ de température tridimensionnel T(x,y,z) dans un milieu isotrope (les


propriétés sont les mêmes dans toutes les directions), la loi de Fourier s'exprime sous
forme vectorielle suivant la relation:

q′′ = − k ∇T [1]

On rappelle que les composantes de l'opérateur gradient, L, sont :

en coordonnées rectangulaires ( x, y, z ) :

∂ ∂ ∂
∇ = δx + δy + δz [2]
∂x ∂y ∂z

en coordonnées cylindriques ( r , φ , z ) :

∂ 1 ∂ ∂
∇ = δr + δφ + δz [3]
∂r r ∂φ ∂z

en coordonnées sphériques ( r , φ ,θ ) :

∂ 1 ∂ 1 ∂
∇ = δr + δθ + δφ [4]
∂r r ∂θ r sin θ ∂φ

2.2 Conductivité thermique (k) (voir figures page suivante)

Les valeurs de k varient suivant les composés considérés de 10-2 à 103 W/(m.K).
En général: kGAZ < kLIQUIDE kSOLIDE NONCONDUCTEUR < kSOLIDE CONDUCTEUR.

Pour un composé donné, k peut varier avec la température et avec la pression


(pour les gaz, k augmente si p augmente).
2.2
2.3
2.3 Équation de diffusion de la chaleur

Dans les problèmes de conduction, le but est de trouver le profil de température


dans un système pour certaines conditions frontières imposées aux surfaces qui le
délimitent. L'écriture du bilan de chaleur va permettre ainsi d'obtenir l'équation différentielle
que doit vérifier la température.

Soit à déterminer un champ de température T(x,y,z) dans un milieu isotrope, source


d'une génération de chaleur q''' (W/m3):

volume de contrôle

∆x.∆y.∆z

Bilan :

EIN − EOUT + EG = E ACC

EIN − EOUT

suivant x ∆y. ∆z. q′′x | x − ∆y. ∆z. q′′x | x +∆x

suivant y ∆x. ∆z. q′′y | y − ∆x. ∆z. q′′y | y +∆y

suivant z ∆x. ∆y. q′′z | z − ∆x ∆y. q′′z | z +∆z

chaleur générée ∆x.∆y.∆z. q′′′

∂T
énergie accumulée ∆x.∆y.∆z. ρ . CP .
∂t

On divise par ∆x.∆y.∆z , on fait tendre les ∆x, ∆y et ∆z vers 0 et en remarquant que

q′′x +∆x − q′′x ∂q′′x q′′y +∆y − q′′y ∂q′′y q′′z +∆z − q′′z ∂q′′z
lim| ∆x →0 = ; lim| ∆y →0 = ; lim| ∆z →0 =
∆x ∂x ∆y ∂y ∆z ∂z
2.4

on obtient:

∂q′′x ∂q′′y ∂q′′z ∂T


− − − + q′′′ = ρ CP
∂x ∂y ∂z ∂t
∂T ∂T ∂T
En appliquant la loi de Fourier : q′′x = −k ; q′′y = −k ; q′′z = − k
∂x ∂y ∂z
on trouve finalement:

 ∂T  ∂  k ∂T   ∂T 
∂k    ∂k 
 ∂x  +  ∂y  +  ∂z  + q′′′ = ρ C ∂T [5]
P
∂x ∂y ∂z ∂t

Cette équation de diffusion de la chaleur peut se simplifier sous certaines conditions:

- si k=constante, on sort k des dérivées partielles, on divise par k, ainsi on fait


k
apparaître le coefficient α = qu'on appelle la diffusivité thermique, qui a les
ρ Cp
mêmes dimensions (m2/s) qu'un coefficient de diffusion massique et l’équation de
diffusion thermique devient:

∂ 2T ∂ 2T ∂ 2T q′′′ 1 ∂T
+ + + = [6]
∂x 2 ∂y 2 ∂z 2 k α ∂t

∂T
- en régime permanent =0
∂t

- sans génération de chaleur q′′′= 0

2.4 Conditions frontières et initiales

L'équation différentielle obtenue précédemment est:


- du 2eme ordre par rapport à x, y et z
- du 1er ordre par rapport à t

Pour la résoudre il faut donc:


- 2 conditions frontières sur x
- 2 conditions frontières sur y
- 2 conditions frontières sur z
- 1 condition sur le temps t
2.5
La condition sur le temps est en général associée à la connaissance du système au
début du processus de transfert et on parle donc de condition initiale (à t=0). Les
conditions frontières (CF), sur les variables d'espace, définissent les phénomènes qui
s'observent sur les surfaces délimitant l'objet considéré.

Les différentes situations qui pourront être rencontrées sur une surface sont les
suivantes (et on choisit par exemple une surface perpendiculaire à x):

1) la température est connue Tx = surface = TS [7]

∂T
2) la densité de flux est connu q′′x = surface = − k = q0′′ [8]
∂x x = surface

2.a) la densité de flux, q0′′ est non nulle


2.b) la densité de flux est nulle ( q0′′ = 0 ), ce qui veut dire que la paroi est isolée.
∂T
−k =0 [9]
∂x x = surface

3) sur la surface il y a échange par convection avec le milieu environnant à la


température TE. En ce lieu, on applique la loi de refroidissement de Newton:

∂T
q′′x = surface = − k = h Tx = surface − T∞  [10]
∂x x = surface
Plus généralement, on pourra écrire que la densité de flux qui arrive par conduction de
l'intérieur de l'objet repart à l'extérieur suivant un certain mécanisme: convection,
radiation, évaporation ou condensation

4) la surface de l'objet est en contact parfait avec un autre solide dont on cherche aussi
le champ de température (interface solide-solide). En ce lieu, il y a donc égalité des
températures et des densités de flux.
solide 1 solide 2
 ∂T   ∂T 
solide 1 solide 2
Tsurface = Tsurface et  −k1  =  − k2  [11]
 ∂x  x = surface  ∂x  x = surface

Remarque: dans certain cas, on pourra utiliser comme CF une relation caractérisant
la symétrie d'un problème suivant une certaine variable d'espace. Au
travers d’une ligne (ou d’un plan) de symétrie le flux de chaleur est nul et
la relation [9] s’applique.
2.6
2.5 Équation de diffusion thermique en coordonnées cylindriques

Introduction to Heat Transfer, F. Incropera & D Dewitt 2ed John Wiley & Sons (1985) p 57 – ISBN 0-471-61247-2

1 ∂  ∂T  1 ∂  ∂T  ∂  ∂T  ∂T
k r + 2 k + k  + q′′′ = ρ CP [12]
r ∂r  ∂r  r ∂φ  ∂φ  ∂z  ∂z  ∂t

2.6 Équation de diffusion thermique en coordonnées sphériques


Introduction to Heat Transfer, F. Incropera & D Dewitt 2ed John Wiley & Sons (1985) p 58 – ISBN 0-471-61247-2

1 ∂  2 ∂T  1 ∂  ∂T  1 ∂  ∂T  ∂T
k r + 2 2 k + 2  k sin θ  + q′′′ = ρ CP [13]
r ∂r 
2
∂r  r sin θ ∂φ  ∂φ  r sin θ ∂θ  ∂θ  ∂t

Commentaire: pour retrouver ces équations à partir des bilans sur chacun des volumes
de contrôle, il faut faire bien attention aux expressions du gradient en cylindrique et en
sphérique (équations 3 et 4) et ne pas simplifier trop vite par r.
3.1
Chapitre 3: Conduction unidirectionnelle en régime permanent

3.1 Mur plan sans génération de chaleur

Considérons un mur plan d’épaisseur L, de surface A dont les faces sont à des
températures connues TS1et TS2

Hypothèses

pas de génération de chaleur :EG=0,


∂T
régime permanent : =0
∂t
k=constante

conduction unidirectionnelle : T = T ( x)

Volume de contrôle

A.∆x

Bilan de chaleur

EIN − EOUT + EG = E ACC ⇒ EIN − EOUT = 0


q′′x | x − q′′x | x +∆x
A q′′x | x − Aqx′′| x +∆x = 0 ⇒ =0
∆x
q′′x +∆x − q′′x ∂q′′x dT C1
lim| ∆x →0 = = 0 ⇒ q′′x = constante = C1 = − k ⇒ dT = − dx
∆x ∂x dx k
C1
x + C2⇒ T =−
[1]
k
Il s’agit donc d’un profil linéaire. Pour trouver les constantes d’intégration C1 et C2, on
utilise les conditions frontières

C1
CF1: x = 0 Tx =0 = TS 1 ⇒ Tx =0 = − ( 0 ) + C2 = TS1 ⇒ C2 = TS1
k
C C
CF 2 : x = L Tx = L = TS 2 ⇒ Tx = L = − 1 ( L ) + C2 = TS 2 ⇒ − 1 ( L ) + TS 1 = TS 2
k k
 −k 
⇒ C1 =   ⋅ (TS 2 − TS 1 )
 L 
Les constantes C1 et C2 étant déterminées, on les remplace dans [1] pour obtenir
3.2
finalement l’expression du profil de température :

 −k 
 L  ⋅ (TS 2 − TS 1 ) (TS 2 − TS 1 ) x + T
⇒ T ( x) = −   x + TS 1 ⇒ T ( x) = S1 [2]
k L

3.2 Notion de résistance thermique

L'expression du profil que l'on vient d'obtenir permet de calculer le flux de


chaleur qui passe au travers du mur:

 ∂T kA
qx = q′′A = − k 
A = (TS 1 − TS 2 )
 ∂x L
 L 
⇒ (TS 1 − TS 2 ) =   qx
 k⋅ A
On se rappelle en électricité la loi d'Ohm: ∆U = R I (qui relie une différence de
potentiel à une intensité de courant); par analogie, on peut relier la différence de
température dans le mur au flux de chaleur qui passe au travers en définissant la
résistance thermique R:
 L 
∆T = R q x avec ∆T = (TS 1 − TS 2 ) et R =  
 k⋅A
Pour la conduction en régime permanent dans un mur, la résistance thermique
associée est donc:

 L 
RCONDUCTION =   [3]
 k⋅ A
et on peut utiliser la représentation schématique suivante:
3.3
3.3 Mur plan avec convection aux surfaces

La solution précédente (équation 2) est toujours valable sauf que les


températures de surface ne sont pas connues. Les nouvelles conditions frontières
s'écrivent:
CF1: q′′x | x =0 = h1 (T∞1 − TS 1 ) = Cte
CF 2 : q′′x | x = L = h2 (TS 2 − T∞ 2 ) = Cte
On multiplie chaque membre des équations précédentes par A, on fait apparaître
q''.A=qX, et en utilisant la relation [2], on obtient donc les 3 équations
L
(TS1 − TS 2 ) = qx
Ak

(T∞1 − TS1 ) = qx A1h


1

(TS 2 − T∞ 2 ) = qx A1h
2
On ajoute ces relations membre à membre, les température de surface TS1 et TS2
disparaissent et on fait apparaître la résistance thermique totale du système :

 1 L 
(T∞1 − T∞ 2 ) = qx  +
1
+ 
 Ah1 Ah2 Ak 

La résistance thermique associée à la convection avec un coefficient h sur un plan


s’exprime par :

1
RCONVECTION = [4]
h⋅ A
3.4 Application à un mur composite
3.4

Pour le mur ci-dessous, on peut obtenir l'expression de la résistance thermique totale


(exemple de démonstration dans B.S.L. paragraphe 10.6)

 1 L L L L 1 
(T0 − T5 ) = qx  + `1 + 2 + 3 + 4 + 
 Ah0 Ak1 Ak2 Ak3 Ak4 Ah5 

 1 L L L L 1 
RTOTALE =  + `1 + 2 + 3 + 4 + 
 Ah0 Ak1 Ak2 Ak3 Ak4 Ah5 

3.5 Notion de coefficient global de transfert de chaleur

Par analogie avec la loi de refroidissement de Newton, il est possible d'exprimer la


densité de flux en introduisant un coefficient global de transfert de chaleur U
[W/(m2.K)]:
q ' ' = U∆T

qx 1 ∆T
q '' x = = = U ∆T
A A Rtherm
1
⇒U =
Rtherm A
3.5
3.6 Résistance de contact

Le contact entre deux surfaces


solides n'est jamais parfait. La
qualité du contact dépend de la
rugosité des surfaces, de la
pression appliquée pour faire le
contact, de la présence d'un
fluide sur les surfaces. S’ il y a
un flux de chaleur d'un solide
vers l'autre alors il y aura une
différence de température entre
les surfaces des 2 solides.
3.6
3.7 Conduction radiale dans un cylindre

Soit un cylindre creux infiniment long (pas


d'effet de bouts) dont les températures des
surfaces intérieure et extérieure sont
respectivement TS1 et TS2.

Hypothèses

-
pas de génération de chaleur :EG=0,
∂T
- régime permanent : =0
∂t
- -k=constant
- conduction unidirectionnelle : T = T (r )
Volume de contrôle

2 π r L ∆r

Bilan de chaleur
EIN − EOUT + EG = E ACC ⇒ EIN − EOUT = 0

2 π r L q′′r|r - 2 π r L q′′ r|r+∆r = 0 on divise par 2 π ∆r L (attention ne pas simplifier par r )


r q′′ r|r - r q′′ r|r+∆r r q′′r|r - r q′′r|r+∆r ∂ ( rq′′r )
=0 lim| ∆r →0 =− =0
∆r ∆r ∂r

 dT  dT C 1 C
⇒ rqr" = C0 = r  − k  ⇒ =- 0 = 1
 dr  dr k r r

T ( r ) = C1 Ln r + C2 [5]

Pour trouver les constantes d'intégrations C1 , C2 , on écrit les conditions frontières:

CF1 : r = r1 T = TS 1 = C 1 Ln r1 + C 2
CF2 : r = r2 T = TS 2 = C1 Ln r2 + C 2
Plutôt que résoudre le système ci-dessous pour calculer chaque constante, on peut
directement trouver l'expression du profil de température en calculant l’expression ci-
dessous :
T(r) - TS 2 ( C 1 Ln r + C 2 ) - ( C 1 Ln r 2 + C 2 )
=
TS 1 - TS 2 ( C 1 Ln r 1 + C 2 ) - ( C 1 Ln r 2 + C 2 )
3.7
( C 1 Ln r + C 2 ) - ( C 1 Ln r 2 + C 2 ) T(r) - T S2 ( Ln r - Ln r 2 )
⇒ ⇒ =
( C 1 Ln r 1 + C 2 ) - ( C 1 Ln r 2 + C 2 ) T S1 - T S2 ( Ln r 1 - Ln r 2 )
r
Ln
⇒ T(r)= ( T S1 - T S2 ) r 2 + T S2 [6]
Ln r 1
r2
En utilisant la loi de Fourier, la densité de flux se calcule à partir de cette dernière
équation et on peut donc obtenir le flux de chaleur qui passe au travers du cylindre:
 r 
∂  Ln 
 ∂T  ( T S1 - T S2 )  r 2 
qr = 2π rL qr′′ = Constante = 2π rL  − k  = 2π rL ( − k )
 ∂r  Ln r 1 ∂r
r2
( - ) ∂ ( Ln r ) ( - )1
qr = 2π rL ( − k ) T S1 T S2 = 2π rL ( −k ) T S1 T S2
Ln r 1 ∂r Ln r 1 r
r2 r2
 r2 
( T S1 - T S2 )  Ln 
qr = 2π L k ⇒ ( T S1 - T S2 ) = qr  r1 
Ln 2 r  2 π L k
 
r1  
on en déduit donc l'expression de la résistance thermique associée à la conduction
dans un cylindre s’exprime par::
 r2 
 Ln 
Rconduction cylindre =  r1  [7]
 2π L k 
 
 
Cas avec convection sur les surfaces
CF1 : r = r1 q′′r r = r1 = h1 (T∞1 − TS 1 )
CF2 : r = r2 q′′r r = r 2 = h2 (TS 2 − T∞ 2 )

en remarquant que le flux de chaleur qr = 2π rL qr′′ = Constante :


1
r = r1 qr = 2π r1 L qr′′ = 2π r1 L h1 (T∞1 − TS 1 ) ⇒ (T∞1 − TS 1 ) = qr
r = r1 2π r1 L h1
1
r = r2 qr = 2π r2 L qr′′ = 2π r2 L h2 (TS 2 − T∞ 2 ) ⇒ (TS 2 − T∞ 2 ) = qr
r =r 2 2π r2 L h2
 r2 
 Ln 
et on avait obtenu : ( T S1 - T S2 ) = qr  r1 
 2π L k 
 
 
3.8
on ajoute les 3 égalités pour identifier la résistance thermique totale ∆T = R qr :
 
 Ln r 2 
1 1
(T∞1 − T∞ 2 ) = qr  + r1 + 
 2π r1 L h1 2π L k 2π r2 L h2 
 
 
R est la somme des 3 résistances: convection sur la face interne, conduction dans
l’épaisseur de la paroi du tube et convection sur la face externe.
L’expression de la résistance thermique associée à la convection dans un
cylindre s’exprime par:
 1 
Rconvection cylindre =   [8]
 2π r L h 

3.8 Épaisseur critique d'isolation

Soit un tuyau (de rayon rT) dans


lequel s'écoule de la vapeur. On isole
la surface de ce tuyau en le recouvrant
d'une couche d'isolant d'épaisseur, e,
et de conductivité k et on appellera
rI = rT + e .
Il serait raisonnable de penser que
plus la couche de l'isolant est épaisse,
plus les pertes thermiques vers
l'extérieur sont faibles. Et bien ce n'est
pas toujours le cas, comme on va le démontrer ! Supposons que la température à la
surface du tuyau soit TT, que le coefficient d'échange à la surface de l'isolant soit h et que
la température de l'air environnant soit TE.

En utilisant le concept des résistances thermiques, on trouve aisément que les pertes
thermiques, qr, pour une longueur L de tuyau sont:

qr =
(TT − TE ) =
2π L (TT − TE )
rI 1 1 r
Ln + Ln I
1 rT rI h k rT
+
2π rI L h 2π L k

Étudier l'effet de l'épaisseur de la couche d'isolant sur les pertes thermiques revient
∂q
mathématiquement à déterminer le signe de dérivée r
∂rI
3.9
 
   
 2π L (T − T )   1 
∂ T E
 ∂
 1 1 r 
 1 1
+ Ln I
r   + Ln I 
∂qr  rI h k   rI h k rT 
= 2π L (TT − TE ) 
rT
=
∂rI ∂rI ∂rI
 1 1 r 
∂  + Ln I 
∂qr
= 2π L (TT − TE )
( −1)  rI h k rT 
∂rI ∂rI
2
 1 1 r 
 + Ln I 
 rI h k rT 

∂qr
= 2π L (TT − TE )
( −1)  −1 1  1  1  1 1
 2 +  = 2π L (TT − TE )   − 
∂rI
2 2
 1 r   1 r 

1
+ Ln I   rI h k rI  
1
+ Ln I   rI   rI h k 
 rI h k rT   rI h k rT 

∂qr  1 1
= ( terme positif )  − 
∂rI  rI h k 
∂q  1 1
Le signe de r est donc le même que celui du terme D =  − 
∂rI  rI h k 
 1 1 k
Si D =  −  > 0 ⇒ rI <   alors la dérivée est positive et les pertes augmentent si
 rI h k  h
rI augmente.
 1 1 k
Si D =  −  < 0 ⇒ rI >   alors la dérivée est négative et les pertes diminuent si
 rI h k  h
rI augmente.
k
On appelle rayon critique la valeur rC =  
h

Commentaire: Lorsqu'on augmente l'épaisseur d'isolant, on augmente la résistance


thermique due à la conduction dans l'isolant (ce qui est favorable à la réduction des
pertes par conduction) mais on augmente aussi la surface d'échange avec l'air
environnant (ce qui est défavorable). C'est l'existence simultanée de ces deux effets qui
explique ce résultat.

3.9 Conduction radiale dans une sphère creuse

Soit une sphère creuse dont les températures des surfaces intérieure et
extérieure sont respectivement TS1 et TS2.
3.10

Hypothèses
∂T
pas de génération de chaleur :EG=0, régime permanent : = 0 ; k=constante;
∂t
conduction unidirectionnelle : T = T (r )

Volume de contrôle 4π r 2 ∆r

Bilan de chaleur EIN − EOUT + EG = E ACC ⇒ EIN − EOUT = 0

4 π r 2 q′′r|r - 4 π r 2 q′′ r|r+∆r = 0 on divise par 4 π ∆r (attention ne pas simplifier par r 2 )


r 2 q′′r|r - r 2 q′′r|r+∆r r 2 q′′r|r - r 2 q′′r|r+∆r ∂ ( r 2 q′′r )
=0 lim| ∆r →0 =− =0
∆r ∆r ∂r

 dT  dT C 1
⇒ r 2 qr" = C1 = r 2  − k  ⇒ =- 1 2
 dr  dr k r
C 1 1
⇒ T = 1 + C2 = C ′1 + C 2
k r r

Pour trouver les constantes d'intégrations, on écrit les conditions frontières:

1
CF1 : r = r1 , T = T S1 = C ′1 +C2
r1
1
CF2 : r = r2 , T = T S2 = C ′1 + C 2
r2

Plutôt que de calculer chaque constante, on peut directement trouver l'expression du


profil de température en calculant:

 ′1   1  1 1
 C1 + C 2  -  C1′ + C 2  -
T(r) - T S2  r   r2  r r2
= =
T S1 - T S2  C ′ 1 +  -  C ' 1 +  1 - 1
 1 C2  1 C2
 r1   r2  r1 r2
1 1
-
r r2
⇒ T(r)= ( T S1 - T S2 ) + T S2 [9]
1 1
-
r1 r2
 ∂T 
Le flux de chaleur s’exprime par q r = 4 π r 2 q′′r = 4 π r 2  − k  {= constante}
 ∂r  r = r1
3.11
en utilisant ∆T = R qr et la relation [9], on trouve l’expression de la résistance thermique
associée à la conduction dans une sphère creuse:
1 1 1 1
Rconduction sphère =  −  [10] et on pourrait démontrer Rconvection = [11]
4π k  r1 r2  sur une sphère 4π h r22

3.10 Conduction avec génération de chaleur

3.10.1 Mur plan:

Reprenez l'exemple 3.1 en supposant qu'il y a en plus dans le mur une


génération de chaleur q'''(W/m3) et obtenez l'expression du profil de température:
q′′′ (T − T )
T ( x) =
2k
( − x 2 + L x ) + S 2 S 1 x + TS 1 [12]
L
3.10.2 Cylindre plein:

Dans une résistance électrique cylindrique de rayon


rO, de longueur L, il y a une génération de chaleur,
q'''(W/m3), par effet Joule. A la surface de la résistance, il y a
transfert par convection avec l'air environnant et le
coefficient est h.

Hypothèses
∂T
génération de chaleur ; régime permanent : =0
∂t
k=constante; conduction unidirectionnelle : T = T (r )

Volume de contrôle
2 π r L ∆r
Bilan de chaleur EIN − EOUT + EG = E ACC ⇒ EIN − EOUT + EG = 0

2 π r L q′′r|r - 2 π r L q′′r|r+∆r + 2 π r ∆r L q′′′ = 0


on divise par 2 π ∆r L (attention ne pas simplifier par r )
r q′′ r|r - r q′′r|r+∆r r q′′ r|r - r q′′ r|r+∆r ∂ ( rq′′r )
+ r q′′′ = 0 lim| ∆r →0 =−
∆r ∆r ∂r
∂ ( rq′′r ) ∂ ( rq′′r ) r2
− + r q′′′ = 0 ⇒ = r q′′′ ⇒ r q′′r = q′′′ + C1
∂r ∂r 2
∂T  ∂T  r ′′′
2
 ∂T  r ′′′ C1 ∂T r C
q′r′ = − k ⇒ r  −k = q + C1 ⇒  − k = q + ⇒ =− q′′′ − 1
∂r  ∂r  2  ∂r  2 r ∂r 2k kr
3.12
2
r C
⇒ T (r ) = − q′′′ − 1 Ln r + C2 [13]
4k k

Pour trouver les constantes d'intégrations, on écrit les conditions frontières:


dT
CF1 : r = 0 par symétrie = 0 ou encore Tr =0 est finie
dr
dT
CF2 : r = r 0 , q" r = h( T r= r0 - T ∞ ) = -k |
dr r= r0

Pour respecter la CF1, T(0) finie et considérant l’équation [13], il faut avoir C1=0

q" r = h (T r=r 0 − T ∞ ) = -k
dT
CF2 : r = r0 , |r=
dr r 0
 r2 
∂− q′′′ + C2 
∂T  = q′′′ r = h   r02  
|r=r 0 = − k 
4k
-k
∂r ∂r
0 ( T r= r 0 - T ∞ ) = h  − q′′′ + C2  − T ∞ 
2   4k  
q′′′  r2  q′′′ r2
r0 = h  − 0 q′′′ + C2 − T ∞  ⇒ C2 = r0 + 0 q′′′+ T ∞
2  4k  2h 4k

Le profil de température est donc:


q′′′ r02   r   q′′′r0
2

T (r ) = 1 −    + + T ∞ [14]
4 k   r0   2 h
 

Le calcul des pertes thermiques totales vers l'extérieur peut se faire de deux manières:

a) Le flux de chaleur qui sort à la surface s'écrit évidemment comme suit:

 ∂T  q′′′
q r = ( 2π r L q′′ r ) r = r = 2π r L  − k  = 2π r0 L r0 = π r0 2 L q′′′
0
 ∂r  r = r0 2
b) Un bilan macroscopique sur le cylindre en entier se réduit simplement à:
− EOUT + EG = 0 ; et la chaleur totale générée dans le cylindre est donnée par :

q r = ( volume ) . ( q′′′ ) = π r0 2 L q′′′


3.13
3.11 Conduction dans une ailette rectangulaire

La fonction d'une ailette est d'augmenter la surface d'échange d'un objet donné.
L'augmentation de cette surface favorise donc le transfert de chaleur. On retrouve des
ailettes dans de nombreux dispositifs utilisés quotidiennement: plinthe électrique, radiateur
d'automobile, circuit électronique. Ces ailettes peuvent avoir des formes géométriques très
diverses (rectangulaire, triangulaire, circulaire, conique etc).

Faisons l'analyse du transfert de chaleur en régime permanent dans une ailette


rectangulaire: largeur W, longueur L épaisseur t à la surface de laquelle il y a échange par
convection avec un coefficient h

Hypothèses:

∂T
pas de génération de chaleur :EG=0, régime permanent : = 0 ; k=constante
∂t
conduction unidirectionnelle : T = T ( x )

Volume de contrôle W t ∆x

Bilan de chaleur EIN − EOUT + EG = E ACC ⇒ EIN − EOUT = 0

W t q′′x | x − W t q′′x | x +∆x − 2 (W + t ) ∆x h (T (x) -T∞ ) = 0

Remarque : les termes 2(W+t) et Wt correspondent respectivement au périmètre et à la


section de l'ailette.
3.14
W t q′′x | x − W t q′′x | x +∆x − 2 (W + t ) h ∆x (T (x) -T∞ )
=0
W t ∆x
q′′x | x
− q′′x | x +∆x 2(W + t ) h q′′x +∆x − q′′x ∂q′′x
− (T (x) -T∞ ) = 0 lim| ∆x →0 = =0
∆x Wt ∆x ∂x
∂q′′x 2(W + t ) h ∂T
⇒− − (T (x) -T∞ ) = 0 mais q′′x = −k
∂x Wt ∂x
∂ 2T 2(W + t ) h
⇒ − (T (x) -T∞ ) = 0
∂x 2 kWt
2(W + t ) h
posons θ = (T (x) -T∞ ) et m2 =
kWt
∂ 2θ
⇒ − m2θ = 0
∂x 2
Il s'agit d'une équation différentielle linéaire du second ordre à coefficients constants.
Le polynôme caractéristique associé est: r 2 − m 2 = 0 . Celui-ci a deux racines réelles
+ m , − m . La solution de cette équation différentielle est donc:

θ = C1 e m x + C2 e − m x [15]
Pour trouver les constantes d’intégration C1 et C2, on utilise deux conditions frontières
suivantes :

CF1: à x = 0, T (0) = Tb ⇒ θ x =0 = ( T b - T ∞ ) = θb ⇒ θ x =0 = C 1 + C 2 = θ b

CF 2 : Pour l'autre condition frontière, à x=L, plusieurs possibilités peuvent être


envisagées
a) à x = L, la température est connue ⇒ Tx = L = T L (connue)
∂T ∂T
b) à x = L, le flux de chaleur est négligeable ⇒ q′′x = − k =0⇒ =0
∂x ∂x

c) à x = L, la température est égale à la température del ' air (ailette suffisamment longue)
⇒ Tx = L = T ∞

d) à x = L, il y a échange par convection


∂T
⇒ q" x = h( T x = L - T ∞ )= -k
∂x x= L

Si on choisit la condition b), on peut donc écrire les deux équations que doivent vérifier
les deux constantes d'intégration:
3.15
∂T ∂θ
CF1: C 1 + C 2 = θ b et CF2: =0 ⇒ = 0 car θ = T(x ) − T ∞
∂x x=L ∂x x=L

∂θ
θ = C1 e m x + C2 e − m x ⇒ = C1 me m L − C2 m e − m L = 0
∂x x=L
−m L
⇒ C 1 + C 2 = θ b et C 1 me − C2 m e =0
mL
on résoud

θ be
-mL
θ be
mL
⇒ C 1 = mL -mL et C 2 = mL -mL
e +e e +e

θ b e -mL e m x + θ b e mL e − m x = θ b e -m ( L − x ) + θ b e m ( L − x )
θ = mL -mL mL -mL mL -mL mL -mL
e +e e +e e +e e +e

+ θ be m ( L − x )
-m ( L − x ) -m ( L − x )
+ em( L− x)
θ = θ be mL -mL
= θb
e
mL -mL
e +e e +e

e x + e− x
En utilisant la définition du cosinus hyperbolique cosh x = , on obtient
2
e
-m ( L − x )
+ em( L− x)
-m ( L − x )
+ m( L− x)
cosh m( L − x)
θ = θ b e mL e-mL = θ b mL
2
-mL
=θb
e +e e +e cosh m
2
θ cosh m( L − x)
⇒ = [16]
θb cosh m

L'énergie évacuée par l'ailette peut se calculer de deux manières:

a) c'est la somme de toute la chaleur qui sort à la surface

∫∫ h(T
S
s − T∞ )ds = qailette

b) un bilan macroscopique sur toute l'ailette donne EIN-EOUT =0. Ce qui sort vient
d'être calculé en a) . La chaleur qui entre dans l'ailette à x=0 est donnée par le
flux de conduction
 ∂T  ∂θ
q AILETTE = q′′ x = 0 W t = W t  − k  = − kWt
 ∂x  x=0 ∂x x=0

En utilisant le profil de température précédent, la quantité totale de chaleur évacuée par


l'ailette est donnée par:
3.16
∂  cosh m( L − x)  sinh mL
q AILETTE = - kWt  θb  = (-kWt ) θ b ( − m )
∂x  cosh mL  x=0 cosh mL
q AILETTE = mkWt θ b tanh mL
2 (W + t ) h
q AILETTE = kWt θb tanh mL
kWt
q AILETTE = k Wt 2 (W + t ) h θ b tanh mL
q AILETTE = k h P AW θb tanh mL
où P = périmètre = 2 (W + t ) et AW =section à la base = Wt
q AILETTE = M tanh mL avec M = k h P AW θb

Il est important de mentionner que l'utilisation d'une autre condition frontière à x=L,
conduira à l'obtention d'une autre expression du profil de température.

Pour une ailette on définit l'efficacité, ε ailette , (effectiveness en anglais) comme le


rapport entre l'énergie réellement évacuée par l'ailette et l'énergie qui serait évacuée si
il n'y avait pas d'ailette. L'installation d'une ailette est intéressante si l'efficacité est au
moins supérieure à 2. (attention AW section à la base de la paroi = Wt )

q AILETTE
ε ailette =
h AW ( Tb − T∞ )
Le rendement, η , d'une ailette (en anglais, efficiency) se définit comme le rapport
entre l'énergie réellement évacuée par l'ailette et l'énergie qui serait évacuée si l'ailette
était faite d'un matériau infiniment conducteur (la température serait Tb partout dans
l'ailette).
q AILETTE
η=
h A (Tb − T∞ )
Pour les conditions frontières utilisées précédemment,

k h P AW θb tanh mL
η=
h P L (Tb - T∞ )

tanh mL tanh mL
η= =
hP mL
L
k AW
Le rendement est un nombre inférieur ou égal à 1.
On trouvera sur les figures suivantes les variations des rendements de différentes
ailettes en fonction des variables géométriques pertinentes.
3.17

nd
Introduction to heat transfer 2 ed. F. Incropera and D.Dewitt John Wiley & Sons (1990) page 133 - ISBN 0-471-
61247-2)
4.1
Chapitre 4 Conduction stationnaire en deux dimensions

4.1 L'équation de diffusion thermique

Hypothèses

EG=0, (!T/!t)=0, k=constante, T=T(x,y)

Volume de contrôle !x !y L

Bilan de chaleur :

L∆y.q′′ x|x - L∆y.q′′ x|x+∆x +L∆x q′′ y|y - L∆x q′′ y|y+∆y= 0

On fait tendre !x vers 0, on utilise la loi de Fourier et on obtient donc:

∂ q′′ x ∂ q" y
+ =0
∂x ∂y
2 2
∂T ∂T
+ 2
=0 (1)
∂x
2
∂y

Une telle équation différentielle est plus difficile à résoudre que les équations simples
obtenues dans les problèmes unidirectionnels présentés dans le chapitre précédent. Pour
certaines géométries simples, en présence de conditions frontières simples, il sera
possible de résoudre analytiquement l'équation différentielle aux dérivées partielles. Très
souvent les résolutions analytiques ne sont pas envisageables (c'est impossible ou alors
très complexe), on utilise alors des méthodes numériques qui sont d'autant plus
intéressantes que les ordinateurs disponibles sont d'autant plus puissants. Dans ce
chapitre, nous verrons successivement les méthodes numériques (différences finies) et
certaines résolutions analytiques.

Remarque préliminaire: La méthode des différences finies sera présentée aussi


simplement que possible de manière à accommoder les étudiants qui n'auraient pas tout le
bagage mathématique nécessaire. Il s'agit d'une introduction à cette méthode numérique
que les étudiants pourront approfondir dans leur cours de mathématiques.

4.2 Principe de la méthode numérique par différences finies

L'objectif est de remplacer l'équation différentielle (1) aux dérivées partielles (qu'on ne sait
pas résoudre en général) par un système d'équations linéaires (que l'on pourra résoudre
facilement).
4.2
Plutôt que de rechercher
l'expression T(x,y) de la
température en tout point du
domaine, on va s'intéresser à la
détermination des températures
uniquement en des lieux précis
du domaine. On discrétise le
domaine à l'aide d'un maillage
qui définit des points particuliers,
les noeuds, où l'on va chercher la
température. On remplace la
fonction continue T(x,y) par
l'ensemble de points discrets
Tm,n. Autour de chaque noeud, on
peut définir un volume de
contrôle !x.!y.(profondeur L) sur
lequel on va faire le bilan de
chaleur.

Bilan de chaleur sur une maille autour du noeud Tm,n

L∆y q" x|m- 1 ,n - L∆y q" x|m+ 1 ,n + L∆x q" y|m,n- 1 - L∆x q" y|m,n+ 1 = 0 (2)
2 2 2 2

Le problème à cette étape est donc de estimé de


trouver une expression pour chacun des
flux dans la direction x aux cotes {m-1/2,n}
et {m+1/2,n} et dans la direction y aux cotes
{m,n-1/2} et {m,n+1/2}. Si on fixe y et que
l'on regarde la variation de T(x). Il est
raisonnable de considérer, dans la mesure
où le maillage est suffisamment fin, qu'un
estimé de la pente de la courbe à la cote
m+1/2 est simplement donné par la pente
de la droite qui joint les deux points m+1,m.
Il en est de même pour l'estimé (!T/!y)
4.3

T m+1,n - T m,n
q" x|m+ 1 ,n = (-k)
2 ∆x
T - T
q" x|m- 1 = (-k) m,n m-1,n
2 ∆x
T -T
q" y|m,n+ 1 = (-k) m,n+1 m,n
2 ∆y
T -T
q" y|m,n- 1 = (-k) m,n m,n-1
2 ∆y

Si on remplace ces expressions des flux dans le bilan de chaleur (2) et si on choisit !x=!y,
on obtient donc l'équation linéaire:

T m,n+1 + T m,n-1 + T m+1,n + T m-1,n - 4T m,n = 0 (3)

On voit donc que l'utilisation des estimés des flux a permis de remplacer l'équation
différentielle par une équation linéaire.

Si le problème comprend au total M.N noeuds:


- pour chaque noeud, on peut faire le bilan et obtenir une équation linéaire
(on verra plus loin le cas des noeuds sur les frontières du domaine)
- on obtient ainsi un système de M.N équations linéaires à M.N inconnues (Tm,n)

La résolution du problème se ramène donc à la résolution d'un système d'équations


linéaires.

Aux frontières du domaine les principales conditions que nous allons rencontrer sont:

- la température est connue

- la densité de flux est connue, un cas particulier est celui d'une face parfaitement
isolée: densité de flux nulle;

- il y a échange par convection avec l'environnement.


4.4
Convection dans un coin intérieur:

2( T m-1,n + T m,n+1 )+( T m+1,n + T m,n-1 )


h∆x h ∆x
+2 T ∞ - 2(3+ )T m,n = 0
k k

(4)

Convection sur la surface:

h∆x
(2T m-1,n + T m,n+1 + T m,n-1 )+ 2 T∞
k
h∆x
-2( + 2)T m,n = 0
k

(5)

Convection sur un coin extérieur:

h∆x
( T m-1,n + T m,n-1 )+ 2 T∞
k
h∆x
-2( +1)T m,n = 0
k

(6)

Dans le cas d'une surface isolée, il suffit de prendre les relations avec convection et de
poser h=0.
4.5

Le système d'équations linéaires étant obtenu, on peut le résoudre par une méthode
directe (inversion, pivot, Gauss, Gauss-Jordan) ou une méthode itérative (Gauss-Seidel).
Cette dernière est facile à programmer et nous allons la présenter sur un exemple simple
d'un système de 3 équations à trois inconnues

Méthode de Gauss-Seidel

Soit à résoudre le système:


a 11T 1 + a 12T 2 + a 13T 3 = f 1 (7)
a 21T 1 + a 22T 2 + a 23T 3 = f 2 (8)
a 31T 1 + a 32T 2 + a 33T 3 = f 3 (9)

f 1 - a 12T 2 - a 13T 3
(7) ! T 1 =
a 11
f - a T 1 - a 23T 3
(8) ! T 2 = 2 21
a 22
f - a 31T 1 - a 32T 2
(9) ! T 3 = 3
a 33
(0) (0) (0)
Si on appelle T1 , T2 , T3 , des estimés initiaux des températures, on peut donc faire un
second estimé des trois variables en utilisant successivement les équations précédentes
(on utilise alors les valeurs du calcul précédent pour faire le calcul suivant):

(1) f 1 - a 12T (0) (0)


2 - a 13T 3
T =
1
a 11
(1) f 2 - a 21T (1) (0)
1 - a 23T 3
T =2
a 22
(1) f 3 - a 31T (1) (1)
1 - a 32T 2
T =3
a 33
On se retrouve alors avec 3 nouvelles valeurs et on peut répéter cette procédure jusqu'à
ce que l'on observe la convergence sur les valeurs de toutes les variables. On définit le
critère de convergence comme:
| T in+1 - T in |≤ ε

La convergence de la méthode de Gauss-Seidel n'est pas toujours garantie à moins


que la condition suivante soit satisfaite:
N
| a ii | ≥ "
j =1,i ≠ j
aij

si on appelle N, le nombre total d'équations du système.


4.6
Nouvelle convention pour les bilans en différences finies

Pour faciliter l'obtention des bilans sur chaque noeud du maillage, il est pratique de
faire l'hypothèse que tous les flux sont rentrants (IN). Dans ces conditions, les flux de
conduction ont une expression où l'on peut utiliser les températures extérieures et
intérieures à la maille (TEXT ,TINT):

conduction ( T EXT. - T INT. )


qIN = kS (10)
∆x

En utilisant cette convention retrouver


l'équation linéaire (3) que doit vérifier le noeud
central ci contre:

Pour de la convection, le flux s'écrit


simplement:
convection
qIN = hS( T EXT. - T INT. ) (11)

En régime permament, le bilan autour d’un nœud s’écrit donc :


" Eini = 0 i

Vérification d'une solution

L'obtention d'une solution ne garantie pas l'exactitude des résultats. Si pour des
conditions frontières particulières, une solution analytique au problème existe, il est alors
judicieux, pour ce cas particulier, de comparer les deux solutions. La méthode de
différence finie donne des résultats satisfaisants dans la mesure où le maillage est
suffisamment petit afin que les approximations des dérivées soient acceptables.
Cependant, il ne faut pas avoir un trop grand nombre de noeuds car les erreurs d'arrondis
dans les calculs vont alors fausser les résultats. Lorsque la solution d'un problème est
obtenue, il est prudent de vérifier que le bilan de chaleur macroscopique sur tout l'objet est
respecté: (EIN-EOUT+ EGENERE=0).

4.3 Solutions analytiques

On dispose de nombreux outils mathématiques pour résoudre analytiquement


l'équation de diffusion thermique dans un système bidimensionnel. Dans l'exemple qui sera
traité, on utilisera la méthode de séparation de variables ainsi que la théorie des fonctions
orthogonales.
4.7

Soit à résoudre le champ de


température, T(x,y), dans une poutre
métallique dont trois faces sont à une
température T1 alors que la dernière est à
une température T2. On peut définir la
variable adimensionnelle

T ( x, y ) − T1
θ ( x, y ) =
T2 − T1

L'équation à résoudre est:

2 2
∂T ∂T
+ =0
∂ x 2 ∂y 2
∂θ ∂θ
2 2
! + 2 =0 (12)
∂x ∂y
2

Avec pour conditions frontières:


θ (0, y)= 0 ; θ (x,0)= 0
θ (L, y)= 0 ; θ (x,W)= 1

On va chercher une solution de la forme: θ (x, y)= X(x).Y(y)

2 2
∂ X(x) ∂ Y(y)
(12) ! Y(y). + X(x). =0
∂ x2 ∂ y2

1 d 2 X 1 d 2Y
! - = (13)
X dx 2 Y dy 2

Dans cette égalité, le membre de gauche est une fonction de x uniquement alors que le
membre de droite est une fonction de y seulement. Pour vérifier cette égalité pour tout x et
y, il faut donc que chaque membre soit simplement égal à une constante. Pour les
conditions frontières de ce problème, cette constante sera choisie positive et appelée λ 2 .
4.8
On doit donc résoudre:
2
d X
2
+ λ 2X = 0 (14)
dx
2
dY 2
2 λ
- Y =0 (15)
dy

et les solutions de ces deux équations sont de la forme:

X = C 1 cos λ x + C 2 sin λ x
Y = C 3e - λ y + C 4 e λ y

soit : θ = ( C 1 cos λ x + C 2 sin λ x ).( C 3e - λ y + C 4 e λ y )

en utilisant les conditions frontières on trouve donc:

CF1: θ (0, y)= 0 ! C 1( C 3e - λ y + C 4 e λ y )= 0 ! C 1 = 0

CF 2 : θ (x,0)= 0 ! ( C 2 sin λ x)( C 3 + C 4 )= 0 ! C 3 = -C 4

CF 3 : θ (L, y)= 0 ! C 2 sin λ L( C 3e - λ y + C 4 e λ y )= 0


! sin λ L = 0 ! λ = avec n = 1,2,3,...
L

La solution peut donc s'écrire

nπ x nπ y nπ y
θ (x, y)= C 2C 4 sin( )( e L - e - L )
L
4.9
et en regroupant le produit des constantes (C2C4) sous forme de Cn et en introduisant la
e z − e− z
fonction sinus hyperbolique sinh z = , on obtient :
2

nπ x nπ y
θ (x, y)= C n sin( ) sinh( ) (16)
L L
Nous avons obtenu en fait une infinité de solutions particulières. Comme le problème est
linéaire, la solution générale est donc une combinaison linéaire des solutions particulières:


nπ x nπ y
θ (x, y)= " C n sin( ) sinh( ) (17)
L L
n=1

Pour déterminer les constantes Cn, on écrit la quatrième et dernière condition frontière:

nπ x nπ W
CF 4 : θ (x,W)= " C n sin( ) sinh( )= 1 (18)
L L
n=1

Bien que cette relation soit complexe, on va voir que l'utilisation de la théorie des fonctions
orthogonales permet de déterminer les constantes Cn.

Rappel sur les fonctions orthogonales

Un ensemble infini de fonction g1,g2,.... gn est orthogonal dans le domaine a"x"b si:

b
# a g m(x)g n(x)dx = 0 m ≠ n

Par exemple, les fonctions sin[(n"x)/L] sont orthogonales pour 0"x"L.


Une propriété intéressante des fonctions orthogonales est que toute fonction f(x) peut
s'exprimer sous la forme d'une somme infinie de fonctions orthogonales:


f(x)= " An g n(x)
n =1

Les coefficients An se déterminent facilement en multipliant les deux membres l'égalité ci


dessus par gm(x) et en intégrant entre a et b:
b b ∞

# f(x)g m(x)dx = # " An g n(x)g mdx


a a n =1
4.10
b ∞ b b b

# f(x)g (x) dx =
m " # A g (x)g
n =1 a
n n m ( x)dx = # Amg m2 ( x)dx = Am # g m2 ( x)dx
a a a

tous les termes de la somme infinie ci-dessus, sauf un, s'annulent puisque gm et gn sont
orthogonales pour m#n:
b

! Am =
# a
f(x)g m(x)dx
b
#
a
g m2 ( x)dx
Pour notre problème, si nous choisissons f(x)=1 avec comme fonctions orthogonales pour
m#n:sin[(n"x)/L], l'équation précédente donne alors:
L nπ x
# 0 sin dx n+1
2 (-1 ) +1
= L =
Am
2 nπ x
dx π n
L
# 0 sin
L
et la fonction f(x)=1 peut s'écrire:

2 (-1 )n+1 +1 nπ x
1= " sin
π n L
n=1

en comparant cette relation avec celle obtenue pour la condition frontière #(x,W)=1, il es t
alors facile d'identifier terme à terme ces sommations et de trouver les coefficients Cn
n+1
2[(-1 )
+1]
Cn = (19)
nπ W
nπ sinh( )
L
La solution générale au problème est donc:
nπ y
) sinh(
nπ x
∞ n+1
2 (-1 ) +1 L
θ (x, y)= " sin (20)
π n =1 n L sinh( nπ W )
L
et la représentation graphique de cette fonction est donnée ci-dessous :
4.11
Le lieu des points ayant même température est appelé isotherme; le long de cette courbe,
il n!y a pas de transfert de chaleur (car la température est constante).

Le transfert de chaleur se fait suivant une courbe qu!on appelle adiabatique qui est
perpendiculaire à l!isotherme (une ligne de symétrie correspond aussi à une adiabatique)
5.1
Chapitre 5: Conduction transitoire

Après l'étude de la conduction en régime stationnaire (la température n'est fonction que
des variables d'espace), on s'intéresse maintenant aux problèmes transitoires. On
distinguera deux types de problèmes:
a) problèmes pour lesquels la température est uniquement une fonction du temps;
b) problèmes pour lesquels la température dépend du temps et des variables
d'espace.

5.1 Problème avec résistance thermique interne négligeable

Pour ce type de problème, on considère que la température dans l'objet est la


même en tout point. La conduction interne est suffisamment bonne (k élevé) (la résistance
est donc faible) pour avoir la même température partout.

Considérons un objet chaud


(volume V, surface externe AS)
initialement à une température Ti.
Au temps t=0, on le laisse tomber
dans un grand bassin d'eau qui est
à une température constante T4.
L'objet se refroidit et on suppose
que le coefficient de transfert de
chaleur à sa surface vaut h.

Hypothèses: T=T(t), k et h constants

Volume de contrôle: c'est l'objet en entier

Bilan de chaleur: E IN - E OUT + E G = E ACC ⇒ 0 - E OUT +0 = E ACC


dT
⇒ - h A S (T - T ∞ ) = ρV C P posons θ = (T - T ∞ )
dt
dθ dθ -h A S
-h A Sθ = ρV C P ⇒ = dt
dt θ ρC PV
θ t
dθ h AS θ h AS

θ i =Ti −T∞ θ
= −
ρC PV 0 ∫ dt ⇒ Ln = −
θi ρC PV
t

 h AS  t
θ T -T ∞ −   t − ρC PV
 ρ CP V 
= = e = e τ
avec τ = [1]
θi T i - T ∞ h AS
5.2

Le paramètre τ [en s], est appelé la constante de temps du système: c'est le temps requis
pour que l'objet atteigne 63.2% de sa température d'équilibre. Plus la constante de temps
augmente, plus le processus de refroidissement est lent.

Pour calculer la quantité de chaleur perdue par l'objet, on peut utiliser deux méthodes:

Méthode 1 On calcule ce qui est sorti par la surface :

t h AS
θ − t
Q = ∫ h A S [T(t)- T ∞ ] dt mais =e ρ CP V
!"#"$ θi
0 θ
t
 − 
 h AS   h AS 
 −ρ V
t −   t  t
Q = h AS θ i ∫e  ρ CP V 
dt = h AS θ i  C P  e
 ρ CP V  
0  h AS   
0
 −
t

Q(t ) = ρ C P V [Ti − T∞ ] 1 − e τ

 
Méthode 2 On fait un bilan d'énergie thermique entre le début (tempéraure Ti ) et le
temps t (tempéraure T ):
   −
t

Q = ρ C P V [Ti − T (t ) ] ⇒ Q = ρ C P V  Ti − T∞ + T∞ − T (t )  = ρ C P V θi 1 − e τ 
! "#" $ !"#"$ 
 θi −θ   
5.3

Validité de l'hypothèse d'une résistance thermique interne négligeable

Considérons le problème
stationnaire de la conduction dans
un mur dont une des face est à TS1
et l'autre est soumise à de la
convection avec un fluide à T4 et
avec un coefficient h.

Sur cette face, le flux qui arrive par


conduction repart par convection:

( T S1 - T S2 )
k = h( T S2 - T ∞ )
L

- hL
⇒ T S1 T S2 = = Bi = nombre de Biot
T S2 - T ∞ k

Si Bi ≪ 1 ⇒ T S1 - T S2 ≪ T S2 - T ∞ ⇒ on peut considérer que le profil est plat, la température


ne varie pas beaucoup dans l'épaisseur du mur. On
peut négliger la résistance à la conduction.

Si Bi ≫ 1 ⇒ T S1 - T S2 ≫ T S2 - T ∞ ⇒ la température varie dans le mur, la résistance


thermique est suffisamment importante pour engendrer
un gradient de température dans l’épaisseur du mur.
5.4

Pour de la conduction transitoire dans un mur d'épaisseur (2L) dont les deux faces sont
soumises à de la convection on présente la forme des profils de température suivant la
valeur du nombre de Biot.

Introduction to Heat Transfer, F. Incropera & D Dewitt 2ed John Wiley & Sons (1985) p 231 – ISBN 0-471-61247-2

Plus le nombre de Biot augmente, plus le profil de température est accentué dans le
mur.

Règle La résistance à la conduction est négligeable si le nombre de Biot est


inférieur à 0.1

Remarque Le nombre de Biot compare la convection à la surface d'un objet à la


conduction à l'intérieur de cet objet

coefficient de convection sur la surface . longueur caractéristique


Biot=
conductivité dans l'objet
5.5

Pour le problème résolu précédemment, une dimension caractéristique peut se définir


comme le rapport d'un volume sur une surface. On peut récrire les résultats sont une forme
plus compacte en introduisant le nombre de Biot ainsi que le nombre de Fourier que nous
allons définir :
V hL
LC = ; Bi = C
AS k
h AS t ht h LC k t k
= = avec α = diffusivité thermique
ρ C P V ρ C P L C !# k $ ρ C P LC
!"#" $
2
ρ C P
Bi α
 h AS 
h AS t  αt  θ T -T ∞ −   t
= Bi  2  = Bi ⋅ Fo ⇒ = = e  ρ CP V 
= e − Bi.Fo
ρV C P  LC  θi T i - T ∞

La solution s'écrit donc simplement sous la forme

 h AS 
θ T -T ∞ −   t
 ρ CP V 
= = e = e− Bi. Fo [2]
θi T i - T ∞

5.2 Cas où la résistance interne n'est pas négligeable

5.2.1 Le mur plan

Soit un mur d'épaisseur (2.L), de surface A


dont les deux faces sont soumises à de la
convection , caractérisée par un coefficient h,
avec l'environnement à la température T4.
Initialement, la température est uniforme dans
le mur et égale à Ti. Si la résistance interne
n'est pas négligeable, la température est donc
fonction du temps et de la position

Hypothèses: T = T(t,x)
propriétés constantes
pas de génération de chaleur

Volume de contrôle : A ∆x
5.6
Bilan de chaleur (voir chapitre2)

2
∂ T 1 ∂T k
= avec α =
∂ x 2 α ∂t ρcP
et les conditions frontières et initiales sont :
∂T
CF1: à x = 0 ; symétrie ⇒ =0
∂x
∂T
CF2: à x = L ⇒ -k
|x=L = h [T(t,L) - T ∞ ]
∂x
Condition initiale: T(0, x)= T i ∀x

La solution à ce problème sera donc fonction des grandeurs qui apparaissent dans
l’équation différentielle et les conditions frontières et initiales, soit T = T(x, t , α , k , L, h, Ti , T∞ ) .
En introduisant maintenant des nombres adimensionnels, on peut alors obtenir une
équation différentielle dont la solution sera plus élégante et plus générale.
Posons:
T -T ∞
θ* = ⇒ 0 ≤ θ* ≤1
T i -T ∞
x
*
x = ⇒ − 1 ≤ x* ≤ 1
L
* αt
t = 2 = Fo
Lc
En remplaçant ces nouvelles variables dans les équations précédentes, on trouve alors
le problème suivant à résoudre:

2 *
∂θ ∂θ *
2
=
∂ x* ∂ Fo
∂θ *
CF1: | *=0 = 0
∂ x* x
∂θ *
CF2: | * = -Bi θ *(Fo,1)
* x =1
∂x
CI: θ *(0, x* )= 1 ∀ x*

La solution de ce problème sera uniquement fonction des 3 paramètres apparaissant


ci-dessus soit . θ * = θ * ( x* , Fo, Bi )
5.7
Solution exacte
En utilisant la méthode de séparation de variables θ * = θ * ( x* , Fo) =  f ( Fo )  .  g ( x* )  et
les fonctions orthogonales cos( ζ n x* ) , on peut démontrer que la solution est:


θ = ∑ C n e -ζ nFo cos( ζ n x* )
2
*

4 sin ζ n
Cn = [3]
2ζ n + sin(2ζ n )

ζ n solution de: ζ n tan ζ n = Bi

$0.2
Solution approchée pour Fo$

Pour des nombres de Fourier plus grand que 0.2 (c.a.d. pour des temps pas trop
courts), on peut limiter la série précédente au premier terme:
2
-ζ Fo
θ * ( x*, Fo) = !
C"1e
#"
1 *
$ cos ( ζ 1 x )
θ 0*

θ * = θ *0 cos ( ζ 1 x* )

En effet : θ *0 = θ * ( x* = 0, Fo) car cos(0) = 1 .

On trouvera plus loin un tableau des valeurs des coefficients C1 et de .1 pour différents
valeurs du nombre de Biot ainsi qu'une représentation graphique de cette solution
approchées.

Ces graphiques sont connus sous le nom de graphes (ou abaques) de Heisler, le
premier auteur a les avoir publiés. Pour une géométrie donnée, 3 graphes sont
présentés :
• le premier graphe représente la variation de θ *0 (température adimensionnelle
au centre du plan),
*
• le deuxième donne la variation du rapport θ * ,
θ0
• et le troisième renseigne sur l'énergie totale échangée avec l'environnement à un
instant donné du processus.
5.8

L'énergie maximale échangeable ( QMAX ou Q0 ) est celle qui correspond à l'obtention de


l'état d'équilibre, c.a.d.T=T4. partout dans le mur. Entre le début du processus pour
lequel T=Ti en tout point du mur et l'état d'équilibre, on peut donc calculer la quantité
maximale d'énergie thermique échangeable:

QMAX = ρ c p V [T i - T∞ ] = Q0 [4]

A un instant quelconque du processus de transfert, l'énergie échangée est donnée par:

Q(t)= ∫∫∫ ρ C p [ T i - T(x,t)]dv


V

Q(t ) 1
Q 0 V( T i - T ∞ ) ∫∫∫
= ( T i - T)dV [5]
V

Q(t ) 1
∫∫∫ (1 - θ
*
= )dv
Q0 V V
Q(t )
Avec la solution approchée, le rapport s'exprime donc simplement :
Q0
Q(t ) sin ζ 1 *
= 1− θ0
Q0 ζ1
C'est cette variation qui est représentée sur le troisième graphe de Heisler.

(source des graphiques pages suivantes: Introduction to heat transfer 2nd ed. F.
Incropera and D.Dewitt John Wiley & Sons (1990) pages 243-244, 248-251 - ISBN 0-
471-61247-2)
5.9
5.10
5.11
5.3 Cas du cylindre infini

La solution exacte au problème de la conduction transitoire radiale dans un


cylindre infini soumis à de la convection sur sa surface est

θ * = ∑ C n e -ζ
2
Fo *
n
J 0( ζ n r )
1

2 J 1( ζ n )
Cn =
ζ n J ( ζ n )+ J 12ζ n )
0
2

J (ζ )
ζ n solution de: ζ n 1 n = Bi
J 0( ζ n )
(J0, J1 sont les fonctions de Bessel du premier ordre)

5.4 Cas de la sphère

La solution exacte au problème de la conduction transitoire radiale dans une


sphère soumise à de la convection sur sa surface est:
∞ *
- ζ 2nFo sin( ζ n r )
θ ∑Cn e
*
=
1 ζ n r*
sin ζ n - ζ n cosζ n * r
Cn = 4 ;r =
2ζ n - sin(2ζ n ) R
ζ n solution de: 1- ζ ncotanζ n = Bi

5.5 Abaques de Heisler

Pour ces deux géométries, dont la dimension caractéristique est r


hr αt
⇒ Bi = et Fo = 2 , on trouvera dans les pages suivantes les abaques de
k r
Heisler ainsi que les constantes pour le calcul des solutions approchées (premier terme
des séries).
5.12
Rappel sur une échelle logarithmique :

Les distances Lab et Lac mesurées sur le graphique entre les points des valeurs a et b
et les points de valeurs a et c sont reliées par la relation
b
log
L ab log b - log a a
= = [6]
L ac log c - log a c
log
a
exemple: pour a=1, b=10, c=100, on a Lab/Lac=1/2

Inversement, la valeur b, recherchée sur le graphique qui est comprise entre les valeurs
a et c sera obtenue à partir des longueurs Lab et Lac lues sur le graphique suivant la
relation:
Lab c
log  
⇒ b = a 10 Lac a
[7]

c
Si c = 10 a (on choisit une décade) alors log   = 1
a
Lab

⇒ b = a 10 Lac
[8]
5.13
5.14
5.15
5.16
5.17

Introduction to Heat Transfer, F. Incropera & D Dewitt 2ed John Wiley & Sons (1985) p 241 – ISBN 0-471-61247-2
5.18
5.6 Conduction transitoire dans un solide semi-infini

5.6.1 Cas d'une surface à température constante:

Considérons un milieu semi-infini,


initialement à une température
uniforme TI (que nous
supposerons froide). A temps t=0,
la température de la surface est
portée à une valeur TS (supposée
chaude). Plus le temps avance,
plus la température va s'élever
profondément dans le milieu.

L'équation à résoudre est donc:

2
∂T ∂T k
=α avec α = [9]
∂t ∂ x2 ρC P

CF1: à x = 0 ; T( 0, t) = TS ∀t
CF2: à x = ∞ ; T( ∞, t) = T i ∀t
Condition initiale: T(x, 0 )= T i ∀x

Pour ce faire, on va utiliser la méthode de similarité qui consiste à remplacer le


problème T(x, t) fonction de 2 variables par un problème T( η ) fonction d'une seule
variable η , etha variable de similarité, qui, elle, est une fonction η = η ( x, t )
Choisissons la transformation de similarité suivante et utilisons les règles des
dérivations dans [9]:
x
η=
2 αt
 1 -2 ∂T  1 
3
∂T ∂T ∂η ∂T x x 1
= =   t =
- - 
∂t ∂η ∂t ∂η 2 α  2  ∂η  4  !#$ αt t

∂T ∂T ∂η ∂T 1
= =
∂x ∂η ∂x ∂η 2 α t
2
∂T ∂  ∂T  ∂  ∂T  ∂η 2
∂T 1
=   =   =
∂ x2 ∂x  ∂x  ∂η  ∂x  ∂x 2
∂η 4 α t
5.19
2 2
∂T ∂T ∂T -1 x 1 ∂T 1
=α ⇔ = α
∂t ∂ x2 ∂η αt t
4 !#$ ∂η 2 4 α t

2
∂T ∂T
2
+ 2η = 0
∂η ∂η
CF: à x = 0 ; η = 0 ⇒ T = Ts
à t = 0 ; η → ∞ ⇒ T = Ti
CI:
∂T
Utilisons une variable intermédiaire U = , et intégrons deux fois:
∂η
2
∂T ∂T ∂T ∂U
U= ⇒ 2
+ 2η = 0 ⇒ + 2 ηU = 0
∂η ∂η ∂η ∂η
∂U
⇒ Ln U = − η 2 + C ⇒ U = e− η +C = C1 e −η
2 2
= − 2 η ∂η
U
T η
∂T
⇒ ∫ ∂T = C1 ∫e
2
−η 2
U= = C1 e−η ∂η
∂η TS η=0
η
⇒ T − TS = C1 ∫e
−η 2
∂η [10]
η =0

Pour trouver C1 on utilise la condition initiale :



pour η = ∞ T = Ti ⇒ ∫e
−η 2
Ti − TS = C1 ∂η
η=0
η ∞
2 2
π η∫ π η∫
−η 2 −η 2
On appelle fonction erreur : erf η = e dη et erf (∞) = e ∂η = 1
=0 =0
η
π
⇒ T − TS = C1 ∫
2
e−η ∂η = C1 erf η
η=0
2
π π 2
Ti − TS = C1 erf (∞) = C1 ⇒ C1 = (Ti − TS )
2 2 π
η η
2
⇒ (T − TS ) = C1 ∫ ∫
2 2
e −η ∂η = (Ti − TS ) e −η ∂η = ( Ti − TS ) erf η
η =0 π η =0

La solution est donc :


(T − TS ) = erf η = erf  x  [11]
 
(Ti − TS )  2 αt 
La représentation graphique de cette solution est présentée plus loin. Le flux à la
surface se calcule aisément:
∂T k ( TS − TI )
q′′`= − k = [12]
∂x x =0 παt
5.20
5.6.2 Cas d'une surface avec flux constant:

Dans le cas où la surface est soumise à un flux constant q"0, la solution T(x,t)
est alors:
" αt
2q 0
π - 4 xα2 t - q 0 x erfc  x  [13]
"

T(x,t) - T i = e  
k k 2 α t 
avec fonction erreur complémentaire : erfc η = 1 − erf η

5.6.3 Cas d'une surface avec convection

Si la surface est soumise à une convection avec un coefficient h et une


température environnante T4, l'expression de la température est:

T(x,t)−T i  x  h x h 2α t   x h αt
 
k 2  . erfc   [14]
+
= erfc   − e 2 αt +
k 
 k
T∞ − Ti 2 α t  

(voir la solution graphique page suivante)

Remarque : En pratique, on utilisera les solutions pour un milieu semi-infini


quand le transfert de chaleur est limité à une faible épaisseur du matériau
considéré (loin de la surface ... c'est l'infini).
5.21

(équation 11)
5.22

(équation 14)
5.23

5.7 Géométries complexes

Dans le cas d'une géométrie


complexe, comme par exemple
une rondelle, on peut remarquer
que la forme considérée
s'obtient par l'intersection des
deux géométries infinies: le
cylindre et le plan. Sur la base
de cette observation, nous
allons vérifier alors que la
solution au problème T ( x, r , t )
s'exprime simplement comme le
produit de la solution du
problème simple du cylindre
C (r , t ) par la solution du
problème du plan P(x,t)

?
T ( x, r , t ) = P(x,t).C (r , t )

1 ∂ ∂T ∂ 2T 1 ∂T
(r )+ =
r ∂r ∂r ∂ x 2 α ∂t
2
1 ∂ ∂C ∂P? 1 ∂P 1 ∂C
P(x,t). (r )+C(r,t). 2 = C(r,t) +
r ∂r ∂r ∂x α ∂t α ∂t
2
1 ∂ ∂C 1 C ∂ P 1 ∂P ?
P(x,t).[ (r ) - ∂ ] +C(r,t).[ 2 - ] =0
r ∂r ∂r α ∂t ∂ x α ∂t
[1] [ 2]
or les expressions 1 et 2 entre cochets sont nulles puisque que P(x,t) et C (r , t ) sont
solutions des équations de diffusion thermique applicables respectivement au cylindre
et au plan. L'égalité est donc bien vérifiée.

On trouvera ci dessous pour différentes géométries complexes les solutions obtenues par
des combinaisons appropriées des solutions des problèmes simples du plan infini P(x,t) du
cylindre infini C (r , t ) et du milieu semi infini S ( x, t ) .
5.24

T ( x, t ) − T∞
S ( x, t ) =
Ti − T∞
T ( x, t ) − T∞
P ( x, t ) =
Ti − T∞
T (r , t ) − T∞
C(r,t) =
Ti − T∞

Introduction to Heat Transfer, F. Incropera & D Dewitt 2ed John Wiley & Sons (1985) p 265 – ISBN 0-471-61247-2
5.25
5.8 Résolution par différences finies en transitoire

5.8.1 Méthode:

1) On discrétise l'espace avec un maillage (comme en stationnaire)


2) On discrétise le temps: on remplace une variation continue de la variable t par
une succession de temps discrets 0, )t, 2)t,...n)t
3) Pour chaque noeud, n, on fait le bilan de chaleur entre un instant t et t+)t.
L'incrément de temps, )t, est suffisamment petit pour que, durant cette intervalle
de temps, les flux transférés sur les surfaces du volume de contrôle soient
sensiblement constants Si on appelle V, le volume pertinent autour du noeud et
en utilisant l'hypothèse des flux rentrants, le bilan s'écrit donc:

∂T ( t+∆t - T nt )
∑ Ein = ρ C P V ∂t
≈ ρC P V T n
∆t
⇒  ∑ Ein  ∆t = ρ C P V ( T nt+∆t - T nt )

4) Si on exprime les flux (EIN) en utilisant les températures au temps t, on parlera


d'une méthode explicite de résolution. Il est possible alors de calculer
directement les températures à t+)t à partir des températures à t

Si on exprime les flux (EIN) en utilisant les températures au temps t+)t, on


parlera alors d'une méthode implicite de résolution. A chaque incrément de
temps il faudra résoudre un système d'équations linéaires comme cela a été fait
en stationnaire)

5.8.2 Exemple d'un noeud simple

Les expressions des flux entrant dans


le volume s'obtiennent facilement:
" T m , n −1 - T m, n
q1 = k
∆x
" T m+1, n - T m, n
q2 = k
∆x
" T m, n+1 - T m , n
q3 = k
∆x
" T m −1, n - T m, n
q4 = k
∆x

 ∑ Ein  ∆t = ρ C P V ( T nt+∆t - T nt ) ⇒ ∆t.∆x(1).[ q 1" + q 2" + q 3" + q 4" ] = ρ C P( ∆x )2.(1)( T t+ ∆t t


m,n - T m,n )

( ∆x )2(1) ( T m,n
 q 1" + q 2" + q 3" + q 4"  = ρ C P !
t+∆t t
- T m,n )
∆t ∆x(1)
'   "#" $
Volume
S
5.26
k ∆t
t+∆t t
T m,n = T m,n +  t + t + t + t
2 T m,n-1 T m,n+1 T m-1,n T m+1,n
- 4T tm,n 
ρ C P ( ∆x )

k α ∆t
⇒ T m,n = Fo[ T tm+1,n + T tm-1,n + T tm,n-1 + T tm,n+1 ] +(1 - 4Fo)T tm,n [15]
t+∆t
si α = et Fo = 2
ρC p ∆x

Si on connaît toutes les températures à t, l'équation précédente permet alors le calcul


direct des températures à t+)t. En pratique, le calcul va partir de la condition initiale (à
t=0) pour lequel le champ de température est connu et avance de proche en proche
dans le temps par incrément de )t.
La méthode explicite, qui est très simple à programmer, n'est pas inconditionnellement
stable. Pour assurer la convergence, il faut que le coefficient devant Tm,n soit positif ou
nul:
2

Fo =
α ∆t

1
si ∆x est fixé, il faut choisir ∆ t tel que ∆t ≤
( ∆x ) .
2
( ∆x ) 4 4α

Méthode implicite: Dans ce cas, on exprime les q"i en utilisant les températures au
temps t+)t,

et on obtient alors l'équation

T m,n = (1+ 4Fo)T m,n - Fo (T m+1,n + T m-1,n + T m,n-1 + T m,n+1 ) [16]


t t+∆t t+∆t t+∆t t+∆t t +∆t

Seule Tm,nt est connue dans cette relation et le calcul de Tm,nt+)t n'est pas possible
simplement. Il faut donc écrire les bilans de tous les noeuds; on obtient ainsi un
système d'équations linéaires où les inconnues sont les températures Tt+)t. On résout
alors ce système et on passe au temps suivant (ce qui veut dire qu'à chaque incrément
de temps on doit résoudre le système d'équations linéaires). La méthode explicite, plus
longue à programmer, a l'avantage d'être inconditionnellement stable.
5.27
5.9 Régime quasi-permanent ou quasi-stationnaire

Pour résoudre un problème en régime transitoire, il peut parfois être avantageux de


le considérer comme une succession de régimes permanents. Cette approximation est
possible dans la mesure où la variation dans le temps d'une variable est lente: ceci justifie
alors de considérer cette variable comme constante pendant un bref intervalle de temps et
de résoudre le problème comme un problème stationnaire. Cette méthode est appropriée à
la résolution de problème avec des frontières qui se déplacent. Cette méthode sera
développée dans un exercice portant sur la détermination du temps de solidification d’une
gouttelette d’eau.
6.1
Chapitre 6: La convection

6.1 Coefficients de transfert de chaleur local et moyen

Considérons une plaque et un


objet. On suppose que la
température à la surface de ces
objets est constante et égale à
TS (chaude). Un fluide à la
température T∞ (froide) s'écoule
sur ces objets. La densité de
flux, q", à la surface dépend
de l'écoulement près de la
surface. Pour déterminer toute
la chaleur échangée sur chaque
surface il faut faire la
sommation de tous les flux
locaux et on peut définir ainsi
un coefficient moyen h de
transfert de chaleur pour tout
l'objet considéré.

!! q dS = !! ( T - T ∞ ) h dS =( T s - T ∞ ) !! h dS
"
q= s q = h As ( T s - T ∞ )
As As As
L
1 1
sur tout l ' objet h=
As As
!! h dS sur une plaque : h =
L ! h dx
0
6.2
6.2 Rappel de la couche limite hydrodynamique

Dans la couche limite,


hydrodynamique, on observe 99
% de la variation de la vitesse
(celle-ci varie de 0 à U∞). En
dehors de la couche limite, la
vitesse est presque constante et
égale à U∞.

En mécanique des fluides, on a vu que l'écoulement d'un fluide sur une surface
engendre une force. Par unité de surface, celle-ci est proportionnelle au gradient de
vitesse :
∂U
τ s = -µ [1]
∂y y =0
et on définit le coefficient de traînée:
τs
Cf = [2]
U2
ρ ∞
2
6.3 Couche limite thermique

La couche limite
thermique est la zone dans
laquelle on observe 99 % de la
variation de la température
T -T S
adimensionnelle
T ∞ -T s
A la surface de la plaque, la
vitesse du fluide est nulle
U=0. En ce lieu, le transfert
de chaleur est purement
conductif. De façon globale,
la densité de flux est
exprimée par la loi de
refroidissement de Newton,
mais de façon locale, on peut
utiliser la loi de Fourier; on a
donc:
6.3
" ∂T
q S = -k f = h (Ts - T ∞ )
∂y y=0

∂T
-k f
∂y y=0
h= [3]
(Ts - T ∞ )

Cette relation nous montre comment un coefficient h est relié au profil de température.
Pour caractériser le transfert de chaleur à la surface il est plus pratique d'utiliser un
coefficient h plutôt que la dérivée de la température. Maintenant, on comprend mieux
pourquoi le coefficient change avec la position le long d'un objet: h varie car le gradient
de température à la surface varie. On peut souligner l'analogie entre les expressions du
coefficient de traînée (qui fait intervenir le gradient de la vitesse) et du coefficient h (qui
fait intervenir le gradient de la température).

Pour l'écoulement sur une plaque, on rappelle que l'on peut observer des zones
laminaire, de transition et turbulente (voir figure après). Il est important de connaître la
nature de l'écoulement car les coefficients de transfert de chaleur en dépendent.

6.4 Bilan d'énergie et équations en écoulement laminaire

En toute rigueur, il faudrait faire un bilan sur l'énergie totale du fluide: énergie
interne (fonction de la température) et énergie cinétique.
6.4
[énergie interne et cinétique qui entre par convection ou advection]

- [énergie interne et cinétique qui sort par convection ou advection]

+ [énergie thermique qui entre par conduction]

- [énergie thermique qui sort par conduction]

- [travail fourni par le système sur l'environnement]

+ [énergie reçue (autre que la dissipation visqueuse)]

= [Accumulation]

Le développement et la simplification de ce bilan nécessite l'utilisation des


équations de continuité et de quantité de mouvement. On trouvera dans le livre de
Bird, Stewart et Lightfoot (B.S.L.) le développement complet de ce bilan. Dans le cadre
du cours et pour la majorité des problèmes que nous aurons à résoudre, on pourra
supposer que les propriétés du fluide (!, µ, k) sont constantes. Dans ces conditions, le
bilan d'énergie totale peut se simplifier et l'équation obtenue correspond alors à un
simple bilan d'énergie thermique que l'on peut obtenir facilement.

Commentaire: les termes advection et convection sont en toute rigueur identiques,


cependant, on utilisera de préférence le terme advection quand on s’intéresse à ce qui se
passe à l’intérieur du fluide et le terme convection quand on s’intéresse à ce qui se passe
sur une surface en contact avec le fluide.

Dans un repère x-y, considérons un fluide en écoulement: les composantes de la


vitesses suivant x et y sont U et V et le champ de température est T(x,y).Soit un
volume de contrôle ( ∆x.∆y.1)
6.5
En régime permanent, le bilan thermique s'écrit toujours: EIN − EOUT + EG = 0
mais les contributions entrante et sortante proviennent de deux phénomènes: la
conduction et la convection (ou advection). Pour ce qui est de la génération de chaleur,
l'énergie dégagée par dissipation visqueuse dans le fluide (voir livre B.S.L.) sera
considérée.

IN OUT

Conduction suivant x (1) ⋅ ∆y ⋅ q′′ x − (1) ⋅ ∆y ⋅ q′′ x +∆x


Conduction suivant y + (1) ⋅ ∆x ⋅ q′′ y − (1) ⋅ ∆x ⋅ q′′ y +∆y
Advection suivant x + (1) ⋅ ∆y ρ c P U(T - T 0 )|x −(1) ⋅ ∆y ρ c P U(T - T 0 )|x +∆x
Advection suivant y + (1) ⋅ ∆x ρ c P V(T - T 0 )|y −(1) ⋅ ∆x ρ c P V(T - T 0 )|y +∆y
Génération +
(dissipation visqueuse) (1) ∆x ∆y µ Φ
= 0

Pour l'énergie thermique transportée par advection, on choisit de définir l'énergie par
rapport à une température de référence T0. De plus, le terme de génération due à la
dissipation visqueuse est écrit avec les notations de B.S.L. Il est à noter que ce terme dans
la plupart des cas est voisin de zéro. On divise par ∆x ∆y , on fait tendre les ! incréments
vers 0 et on obtient donc :

∂ " ∂ " ∂ ∂
− q x − q y − ρ CP (U ⋅ T ) − ρ CP (V ⋅ T ) + µ Φ = 0 [4]
∂x ∂y ∂x ∂y
Nous allons rappeler l'équation de continuité (voir cours de mécanique des fluides):
∂(ρU ) ∂(ρV ) ∂U ∂V
+ =0 et si ρ = constante " + =0
∂x ∂x ∂x ∂y
Développons les dérivées (U ⋅ T ) et (V ⋅ T ) apparaissant dans [4] :

∂ (U ⋅ T ) ∂ (V ⋅ T ) ∂T ∂T # ∂U ∂V $
+ = U + V + T % + &
∂x ∂y ∂x ∂y ' ∂x ∂y (
!""#""$
= 0
Utilisons finalement la loi de Fourier pour les flux de chaleur par conduction

" ∂T " ∂T
q x = -k q y = -k
∂x ∂y

et on obtient l'équation d'énergie thermique (en 2 dimensions):


6.6
∂ # ∂T $ ∂ # ∂T $ ∂T ∂T
%k &+ %k & + µΦ = ρ CPU + ρ CP V
∂x ' ∂x ( ∂y ' ∂y ( ∂x ∂y [5]
!"""" conduction
"#""""" $ génération advection
!""""#""""$
!"#"$

6.5 Simplification de l'équation thermique dans le cas de la couche limite

Considérons l'écoulement sur une plaque tel qu'illustré aux paragraphes 6.2-6.3.

• la variation de la température dans l'épaisseur de la couche est beaucoup plus


grande que la variation de la température le long de la plaque:
∂T ∂T
))
∂y ∂x
• la dissipation visqueuse est nulle (cisaillement faible et fluide peu visqueux)

• on suppose que la conductivité est constante.

L’équation [5] se simplifie donc :

∂ # ∂T $ ∂T ∂T # k $ ∂ 2T ∂T ∂T
k % & = ρ CPU + ρ CP V "% & 2 = U +V
∂y ' ∂y ( ∂x ∂y ' ρ CP ( ∂y ∂x ∂y
∂ 2T ∂T ∂T k
⇔ α 2 = U +V avec α = [6]
∂y ∂x ∂y ρ CP

De la même façon, il serait possible de simplifier l'équation de quantité de mouvement


sur la direction x, en remarquant (voir le cours de mécanique des fluides):

∂U ∂U ∂V ∂V
U )) V et )) , ,
∂y ∂x ∂y ∂x

et le bilan de quantité de mouvement (QDM) s’exprime donc par :

∂U ∂U 1 ∂p # µ $ ∂ 2U
U + V = + % & 2
∂x ∂y ρ ∂x 'ρ(∂ y [7]
µ
= ν viscosité cinématique (nu )
ρ
6.7
6.6 Adimensionnalisation des équations

L'intérêt de présenter les équations sous forme adimensionnelle est d'obtenir


des équations d'application plus générale et de faire apparaître des termes, sans
dimension, caractéristiques des problèmes de transfert de chaleur en présence de
d’advection. Considérons les termes sans dimension suivants:
x * y * U V
*
x = y = U = V* =
L L U∞ U∞

T -T S * p cP µ ν U ∞L ρ U ∞L
T =
*
p = Pr = = Re L = =
T ∞ -T s ρU 2
∞ k α ν µ

En plus du nombre de Reynolds qui nous est bien connu, nous introduisons le nombre
de Prandtl :
#µ$
CP % &
C µ
Pr = P = 'ρ(= ν =
ν
=
diffusivité deQDM
k k # k $ α diffusité thermique
ρ % &
' ρC P (

En substituant les variables x, y, U, v, p par leurs expressions en fonction des variables


adimensionnelles x*,y*,U*,V* p* dans les équations de continuité, de QDM et d'énergie
thermique on obtient les équations suivantes:

∂U * ∂V *
Equ. continuité : + = 0
∂ x* ∂y
*

*
∂U * * * ∂U
*
dp 1 ∂ 2U *
Equ. QDM : U + V = - +
∂ x* ∂y
* * 2
dx Re L ∂ y*
* ∂T * * ∂T
*
1 2
∂T
*
Equ. thermique : U + V =
∂ x* ∂y
* 2
Re LPr ∂ y*

avec les conditions frontières exprimées aussi en termes adimensionnels:

* *
U ( x , y = 0)= 0 ,U ( x , y = ∞ )= 1 ,∀ x ≥ 0
* * * * *

* *
V ( x , y = 0)= 0 ,V ( x , y = ∞ )= 0 ,∀ x ≥ 0
* * * * *

* *
T ( x , y = 0)= 0 ,T ( x , y = ∞ )= 1 ,∀ x ≥ 0
* * * * *

Pour résoudre analytiquement le problème du transfert de chaleur il faudrait donc


résoudre d'abord les équations de continuité et de QDM (pour obtenir les profils de
vitesse U et V) et finalement résoudre l'équation thermique.
6.8
Les solutions des équations différentielles précédentes seront fonction uniquement des
termes qui apparaissent dans ces équations (c'est évident mais il faut le souligner). On
# ∂ p* $
rappelle aussi que le terme % * & est fonction uniquement de la géométrie du problème
'∂ x (
considéré. Le profil de vitesse U* sera donc une fonction, f1, qui dépend de 4 paramètres:

# dp* $
U * = f 1 % x* , y* , Re L , & [8]
' dx* (
∂U # µU ∞ $ ∂U
*
#1 $
τS = -µ |y=0 = % - & | * = C f % ρU ∞2 &
* y =0
∂y ' L ( ∂y '2 (
# µV ∞ $ ∂U
*

%- & |*
# dp* $
' L ( ∂y* y = 0
Cf = mais U * = f 1 % x* , y* , Re L , &
#1 2 $ ' dx* (
% ρ U ∞&
'2 (
∂U * # ∂ p* $
donc − * | y*= 0 = f 2 % x* , Re L , &
∂y ' ∂ x* (
2
et pour une géométrie donnée Cf = f 2 ( x* , Re L ) [9]
Re L

Nous avons utilisé ci dessus la définition du coefficient de friction Cf qui relie la contrainte
exercée par le fluide sur une surface à une énergie caractéristique. Les équations
précédentes indiquent donc que si U* est une fonction f1 de 4 paramètres, alors le
coefficient de friction (ou de traînée) pour une géométrie donnée, ne dépend que du
nombre de Reynolds et de la position de la surface.

Un raisonnement analogue peut être fait sur le profil de température:

* ∂T * * ∂T
*
1 2
∂T
*
U + V =
∂ x* ∂y
* 2
Re LPr ∂ y*
# dp* $
T * = f % x* , y* , Re L , Pr, & pour une géométrie donnée : T * = f 3 ( x* , y* , Re L , Pr ) [10]
' dx* (
∂T
-k f |
∂y y=0 k ( T ∞ - T S ) ∂T * k ∂T *
h= h= - | *
y =0 = |y*=0
(Ts - T ∞ ) L ( T S - T ∞ ) ∂y* L ∂y*

∂T * hL
* | y =0
* = = Nu nombre de Nusselt
∂y k
Nu = f 4 ( x* , Re L , Pr ) [11]
6.9
hL
Nu = = f 5 ( Re L , Pr ) [12]
k

hL
On vient d'introduire le nombre de Nusselt = qui caractérise ainsi le transfert par
k
convection sur une surface. On a défini le Nusselt local (avec un h local) et le Nusselt
moyen (avec le h moyen sur toute la surface). La résolution analytique montre donc
que pour une géométrie donnée, Nusselt est une fonction uniquement de Reynolds
et de Prandtl.

6.7 Analogie entre les transfert de QDM et de chaleur

dp*
Soit une géométrie pour laquelle ≈ 0 , les équations de QDM et d'énergie
dx*
thermique sont donc:
∂U *
* * ∂U
*
1 ∂ 2U *
U +V =
∂x* ∂y* Re L ∂y* 2
∂T * ∂T * 1 2 *
∂T
U* * + V* * =
∂x ∂y Re LPr ∂y
* 2

si de plus on suppose que le nombre de Prandtl, Pr , est voisin de 1, alors les


équations sont similaires ainsi que les conditions frontières. Si U * est solution de
l'équation de QDM alors T * = U * est aussi solution de l'équation thermique (en
remplacant T * par U * dans l'équation thermique, on retrouve alors l'équation de
QDM). Inversement pour toutes solutions T* de l'équation thermique, alors U * = T * est
aussi solution de l'équation de QDM. Résoudre un problème de transfert thermique ou
résoudre un problème de transfert de QDM revient à résoudre la même équation
différentielle exprimée sous forme adimensionnelle.

L'analogie de Reynolds exprime simplement le fait que les flux adimensionnels sont
identiques:
∂U * ∂T *
| * = |*
∂y* y =0 ∂y * y =0
Re L
Cf = Nu
2
Cf Nu Nu
= = = St = nombre de Stanton
2 Re L ⋅ 1 Re LPr

Pour Prandtl différent de 1, on a l'analogie de Chilton-Colburn:


6.10

Nu
2
Cf 3
= 1
= St Pr
2 Re L Pr 3

Ces analogies sont pratiques: à défaut d'avoir de l'information sur un coefficient de


transfert de chaleur sur un objet donné, on pourra utiliser, pour estimer les h, des données
relatives aux coefficients de trainée sur ce même objet !

6.8 Épaisseurs des couches limites

On peut démontrer que le rapport de l'épaisseur de la couche limite thermique δ t sur


l'épaisseur de la couche limite hydrodynamique, δ ", varie avec Prandtl(-1/3)

δt ≈ -
1
Pr 3
δ

GAZ δt ≈ δ
LIQUIDE MÉTALLIQUE δ t )) δ
HUILE δ t ** δ
7.1
Chapitre 7: Convection externe

7.1 Détermination expérimentale d'un coefficient h

Considérons l'écoulement sur


une plaque à la surface de
laquelle il y a transfert de
chaleur. Une résistance
électrique, sous la surface,
délivre une quantité connue
d'énergie. On supposera que le
dispositif est parfaitement isolé
et que toute cette énergie est
dissipée sur la surface AS. À
l'aide d'un capteur approprié
(thermocouple, thermistor ou
capteur infrarouge) on mesure
la température de la surface TS.
L'utilisation de la loi de
refroidissement de Newton
permet alors d'obtenir le
coefficient h.

Dans le chapitre précédent, on a vu que, pour une géométrie donnée :


Nu x = f 4 ( x* , Re x , Pr ) et Nu x = f 5 ( Re x , Pr )

On va donc faire
Nusselt vs Reynolds
différentes expériences
en faisant varier la
1000
vitesse (variation du Re)
et la nature du fluide
(variation du Pr). Ensuite 100
on peut analyser les Prandtl=0.1
Nusselt

résultats en cherchant un 10 Prandtl=10


relation empirique reliant Prandtl=100
le nombre de Nusselt aux
1
nombres de Reynolds et
Prandtl. Une relation
simple est du type 0.1
1 10 100 1000 10000 100000
a b Reynolds
Nu = C Re Pr L

Sur une échelle Log-Log on va ainsi obtenir des droites.


7.2
Pour le calcul des nombres Re, Pr et Nu, on utilisera les propriétés du fluide déterminées
- soit à la température moyenne Tf=(TS+T∞)/2, appelée température de film
- soit à la température loin de la surface (T∞).

La plupart des relations disponibles dans la littérature pour le calcul d'un coefficient h sur
une certaine géométrie sont des corrélations obtenues à partir de données expérimentales
(et non d'analyses théoriques). Il existe un très grand nombre de corrélations et il faut
s'assurer de leur domaine de validité avant toute utilisation.

7.2 Écoulement sur une plaque.

7.2.1 Solution analytique en régime laminaire

Cette géométrie est l'une des rares pour laquelle il est possible d'obtenir une
solution analytique en écoulement laminaire. Après résolution de la couche limite de
vitesse, l'expression du profil de température T(x,y) est obtenue. Cette expression permet
alors le calcul du coefficient h local et h moyen:

hx x 1 1
[1]
Nux = = 0.332 Re x 2 PrL 3
k
x  1 
x
Nux = 
k  x 0 ∫ h x dx  = 2 N u x

[2]

7.2.2 Écoulement turbulent

Expérimentalement, les études sur le coefficient de traînée donnent:


-1
C f, x = 0,0592 Re 5
pour 5.105 ≤ Re ≤ 107

Et en utilisant l’analogie de Chilton-Colburn :


Cf 1 4 1
Nu = Re Pr 3 ⇒ Nu x = 0,0296 Re 5 Pr 3
2 [3]
pour 0.6 ≤ Pr ≤ 60

7.2.3 Région de transition (laminaire-turbulent)

Pour cette région, il y a des corrélations particulières (voir tableau


paragraphe 7.7).
7.3
7.3 Procédure pour le calcul d'un coefficient

a) identifier la géométrie pertinente (écoulement-surface)


b) choisir une température de référence pour le calcul des propriétés physiques (Tf ou
T∞)
c) calculer le nombre de Reynolds et identifier le régime d'écoulement (laminaire ou
turbulent)
d) sélectionner la corrélation appropriée (h local ou h moyen)

7.4 Écoulement autour d'un cylindre

L'hydrodynamique de l'écoulement perpendiculaire autour d'un cylindre est


complexe : on peut observer des zones d'écoulement laminaire (sur la face frontale) et
turbulent (face arrière) (voir figure 7.1.a). La différence de pression dans ces deux
zones engendre donc une force importante dans la direction de l'écoulement.
Cependant, lorsque la vitesse est suffisamment grande, on observe un phénomène de
décrochement de la couche limite qui recouvre alors une plus grande surface du
cylindre (Figure 7.1b). La force nette due à la pression est moindre. Ceci se traduit sur
la courbe donnant la variation du coefficient de traînée, CD, par une brusque diminution
vers un Reynolds de 400 000 (Figure 7.2). On observe un effet identique sur la valeur
du coefficient moyen de transfert de chaleur sur le cylindre (voir les corrélations dans le
paragraphe 7.8).

Attention : Pour l’écoulement perpendiculaire autour d'un cylindre le nombre de


ρV D
Reynolds utilise comme grandeur caractéristique le diamètre : ReD =
µ
7.5 Écoulement autour d'une sphère

Comme pour le cylindre, on observe aussi pour la sphère le décrochement de la


couche laminaire à fort Reynolds (Fig.7.2). Il est intéressant de remarquer que la plupart
des corrélations sont de la forme:
Nu = 2 + f ( Re , Pr )
Le chiffre 2 s'explique théoriquement et correspond au cas limite où il n'y a pas
d'écoulement et où le transfert est donc purement conductif. Voici un exemple de
corrélation pour la sphère:
 1 2
  µ  1
Nu D = 2 +  0.4 ReD 2 + 0.06 Re D 3  Pr 0.4   4
   µS  [4]
µ
pour 3.5 ≤ Re ≤ 7.6 104 0.71 ≤ Pr ≤ 380 1 ≤ ≤ 3.32
µS
 µ  1
Dans le terme   4 µS est la valeur de la viscosité estimée à la température de la
 µS 
surface TS .Les autres propriétés sont évalués à T∞.
7.4

Introduction to Heat Transfer, F. Incropera & D Dewitt 2ed John Wiley & Sons (1985) p 378 – ISBN 0-471-61247-2
7.5

7.6 Écoulement dans un faisceau de tubes

Cette géométrie est rencontrée principalement dans les échangeurs de chaleur tubulaires
dont l'utilisation est importante en génie chimique. Les corrélations qui ont été développées
tiennent compte d'un grand nombre de variables géométriques caractéristiques du
faisceau. On verra en détail ces corrélations dans le chapitre sur les échangeurs de
chaleur.

7.7 Principales corrélations pour le transfert de chaleur autour d'objet

On trouvera plus loin les corrélations pour les trois géométries de base: la plaque, le
cylindre et la sphère (les propriétés sont évaluées à Tf sauf indication contraire).
7.6

Introduction to Heat Transfer, F. Incropera & D Dewitt 2ed John Wiley & Sons (1985) p 406 – ISBN 0-471-61247-2
7.7

Pr > 10 n = 0.36
Pr ≤ 10 n = 0.37

Introduction to Heat Transfer, F. Incropera & D Dewitt 2ed John Wiley & Sons (1985) p 380-382 – ISBN 0-471-61247-2
8.1
Chapitre 8:

Transfert de chaleur par convection dans les écoulements internes

8.1 Rappel hydrodynamique

Pour un fluide qui entre


dans un tube, il existe une
distance nécessaire à
l’établissement du profil de
vitesse, U (r ) . Dans la région
d’entrée, seules les zones près
de la paroi "répondent" à la
présence de la paroi, au centre
du tube, le fluide a encore sa
vitesse d’entrée. À la fin de la
zone d’entrée, le profil de
vitesse est alors établi : il ne
varie plus avec l’avancement
dans le tube.

La longueur de cette zone d’entrée, xE , dépend du régime d’écoulement :


ρV D xE
en laminaire : Re = < 2300 ≈ 0.05 Re D [1]
µ D
ρV D
en turbulent : Re = > 4000 xE ≈ 10 D [2]
µ

On définit la vitesse moyenne de l’écoulement, U m , dans le tube comme le rapport du


débit volumique sur la section d’écoulement :
R
débit volumique = ∫ u(r) 2 π r dr = π R 2 U m  m3 / s  [3]
0
R
débit massique = md = ∫ ρ u(r) 2 π r dr = ρ π R 2 U m [ kg / s ]
0
[4]
⇔ md = ρ AC U m avec AC = section d ' écoulement

8.2 Considération thermique

D’une façon similaire à l’établissement du profil de vitesse, si un fluide froid entre


8.2

dans un tube dont la paroi est chauffée à une température TS, au début, seules les
couches de fluide près de la paroi voient leur température s’élever. Dans le centre du tube,
la température est encore celle à l’entrée. La région d’entrée correspond à la distance à
partir de laquelle la température au centre du tube commence à varier.

La longueur de cette zone d’entrée, xE ,thermique , dépend du régime d’écoulement :

xE ,thermique
en laminaire : ≈ 0.05 ReD Pr [5]
D

en turbulent : xE ,thermique = 10 D [6]


Une zone d’entrée où l’on observe simultanément le développement des couches limites
hydrodynamique et thermique est appelée une zone combinée (combined entry length).

8.3 Température moyenne et loi de Newton

En écoulement interne, la notion de T∞


n’existe pas. On utilise donc la température
moyenne de l’écoulement ou température de
mélange. (bulk temperature). Imaginons
l’expérience hypothétique suivante qui consiste à
récupérer dans un contenant isolé le liquide qui
s’écoulerait si on avait coupé le tube (!). Après
agitation, un thermomètre indiquerait une valeur
correspondant à la température moyenne de
l’écoulement

La température moyenne se définit donc par :


8.3
R
π R 2 U m ρ CPTm = ∫ 2 π rρ C P u (r ) T (r ) dr
0
[7]
R
2
⇒ Tm =
R 2U m ∫ r u (r ) T (r ) dr
0

Cette température moyenne sera utilisée dans la loi de refroidissement de Newton:

[8]
"
q S = h ( T S - Tm )

8.4 Transfert de chaleur en régime établi

On a rappelé précédemment qu’en régime établi, le profil de vitesse ne varie plus


dans le tube : u (r ) ≠ f ( x) . Il n’en est pas de même pour le profil de température dont la
variation peut encore être observée dans la zone d’écoulement établi. Cependant, en
T ( x) − T (r , x)
définissant la température adimensionnelle θ = S , on peut démontrer que si θ
TS ( x) − Tm
ne dépend plus de x ( θ ≠ f ( x) ) alors h ne dépend pas de x non plus et le régime est établi
(ou complètement développé, fully developed).

∂  T S(x) -T(r, x) 
 (x) - (x)  = 0
∂x  T S "#"""
!"" Tm $ 
θ


θ ≠ f ( x) ⇒ θ ≠ f ( x)
∂r
∂ ∂  1
θ = -  T(r,x) ≠ f ( x)
∂r  ∂r  T S -T m
" " ∂T
q S = (-q r )= (-1)(-k ) = h( T S - T m )
∂r r = R

∂T
k
∂r r = R
= h ≠ f ( x)
(T S - T m )
8.4

8.5 Bilan d’énergie thermique

Considérons l’écoulement en régime


permanent d’un fluide incompressible dans
un tube (de longueur L) à la paroi duquel une
densité de flux q’’ est délivrée. Négligeant la
conduction axiale par rapport à l’advection, le
bilan thermique sur un volume de contrôle
π R 2 ∆x s’écrit :

Ein − Eout = 0

R R

∫ 2 π r u (r ) ρ CP ( ) dr + P∆x q − ∫ 2 π r u (r ) ρ C P ( T (r ) − T ) dr = 0 [9]
"
T (r ) − Tref ref
x x + ∆x
0 0
R
or : π R 2 U m ρ C P Tm,x = ∫2 π r ρ C
0
P u (r ) T (r ) x dr

[9] ⇔ π R 2 U m ρ CP
!""#"" $ (T m, x − Tm, x + ∆x ) + P∆xq = 0
"

md

On divise par ∆x et on le fait tendre 0 :


"
dT m q P
= [10]
dx md CP

et on peut exprimer la loi de refoidissement de Newton à la paroi, q " = h ( T S - T m )


dT m P
= h (T S - T m) [11]
dx md CP

8.5.1 Paroi avec flux constant

On intègre l’équation 10 entre l’entrée (température


Tm,i) et une position x dans le tube (température Tm):
"
dT m q P
= ⇒
dx md CP
Tm x
P
∫T dT m = q md CP ∫ dx
"

m i 0
"
q P
⇒ T m(x) = T m,i + x
md CP
8.5
et on obtient une variation Tm(x) linéaire.
8.5.2 Paroi à température constante

dTm P dT m d ( T m -TS )
= h (T S - T m ) ⇒ TS = constante ⇒ =
dx md CP dx dx
d (T m - TS ) P
= h (Ts − Tm ) posons ∆T = (T s − T m )
dx md CP
d( −∆T) P d( ∆T) P
⇒ = h ( ∆T ) ⇒ = − h dx
dx md CP ( ∆T) md CP

sortie ( o )
d( ∆T) P
L
∆ PL  1 L 
∫ ⇒ Ln T o = −
md CP ∫0 ∫
= − h dx  h dx 
( ∆T) ∆T i md CP  L"#"" 
entrée ( i )
!" 0
$
h
∆T 0 PL AS
Ln =− h =− h [12]
∆T i md CP md CP
As h
⇔ md CP = − [13]
 ∆To 
Ln  
 ∆Ti 

Reprenons l’équation de bilan [10] et intégrons entre l’entrée Tm,i et la sortie Tm ,o :

" Tm , 0 L
dT m q P
⇒ ∫ ∫q
"
= md CP dT m = P dx
dx md CP Tm , i
!
"#"
0
$
chaleur totale reçue
qconvection

⇒ md CP (T m, o − T m, i ) = qconvection mais (T m, o - T m, i ) = T m, o −TS + TS − T m, i = ∆Ti − ∆To


8.6
qconvection = md CP ( ∆Ti − ∆To ) et en utilisant [13]
   
   
qconvection 
= −
As h  ( ∆T − ∆T ) = As h 
( ∆To − ∆Ti )  = As h ∆TLn [14]
  ∆T 
i o
  ∆T  
 Ln  o 
  Ln  o  
  ∆Ti    ∆Ti $ 
!" "#""
∆TLn

La relation qconvection = As h ∆TLn est en fait l’équivalent de la loi de refroidissement de


Newton mais appliquée au tube en entier. Le terme ∆TLn est appelé différence de
température logarithmique moyenne (DTLM ou LMTD en anglais).

8.6 Corrélations pour les écoulements dans les tubes

a) en régime laminaire: on peut démontrer (voir livre B.S.L.) que :

- pour une paroi à flux constant, on a :

Nu = 4.36 [15]

- pour une paroi à température constante, on a :


-
Nu = 3.66 [16]

b) en régime turbulent une corrélation bien connue est celle de Dittus-Boelter :

hD
Nu = = 0.023 Re0.8 Pr n
k
n = 0.4 si chauffage [17]
n = 0.3 si refroidissement
On trouvera dans les tableaux ci-après les corrélations pour différentes conditions
d’écoulement et différentes géométries pour le nombre de Nusselt et les coefficients de
friction f.

8.7 Cas d’un tube non circulaire

On peut utiliser les corrélations pour les tubes circulaires avec comme dimension
caractéristique le diamètre hydraulique, DH . Celui-ci est égal à 4 fois le rayon
hydraulique RH défini par :

Section d ' écoulement DH


R H= = [18]
Périmètre mouillé 4
8.7

Introduction to Heat Transfer, F. Incropera & D Dewitt 2ed John Wiley & Sons (1985) p 466 – ISBN 0-471-61247-2
8.8

Introduction to Heat Transfer, F. Incropera & D Dewitt 2ed John Wiley & Sons (1985) p 461 – ISBN 0-471-61247-2
9.1
Chapitre 9

Échangeurs de chaleur

Les échangeurs de chaleur sont des appareils permettant le transfert de la chaleur


d'un fluide chaud vers un fluide froid. On distingue les échangeurs tubulaires composés
d'un grand nombre de tubes à l'intérieur d'une calandre (un des fluides circule dans les
tubes, l'autre circule dans la calandre) et les échangeurs compacts constitués soit d'un
empilement de plaques ayant une géométrie plus ou moins complexe, soit de tubes munis
d'ailettes. (voir figures pages suivantes). Dans ces échangeurs, les transferts peuvent se
faire soit sans changement de phases entre deux écoulements monophasiques (liquide-
liquide, gaz-gaz, liquide-gaz) soit en présence d'un changement de phase (ébullition ou
condensation).

Échangeur tubulaire :

Introduction to Heat Transfer, F. Incropera & D Dewitt 2ed John Wiley & Sons (1985) p 599 – ISBN 0-471-61247-2
9.2

Échangeur à plaques
9.3

Introduction to Heat Transfer, F. Incropera & D Dewitt 2ed John Wiley & Sons (1985) p 600 – ISBN 0-471-61247-2
9.4

9.1 Coefficient global d'échange (U)

Considérons l'échangeur annulaire ci-


contre constitué de deux tubes
coaxiaux. On suppose que la
température (de mélange) du fluide
dans le tube intérieur est plus élevée
que celle du fluide circulant dans
l'espace annulaire. Dans le processus
du transfert de chaleur du fluide chaud
au fluide froid, on peut identifier
facilement les trois résistances qui
peuvent limiter le transfert: convection
interne, conduction dans la paroi du
tube et convection externe.

Exprimons chacun de ces transferts:

dq 1 = (2π r int dx ) h int (T int - T wint )


dq 2 = (2π r0 dx ) hext (Twext - Text )
k
dq 3 = (2π dx) (Twint - Twext )
r0
Ln
r int
En régime permanent :

dq 1 = dq 2 = dq 3 = dq

int ! dq " 1
T int - Tw = # $
% dx & 2π r i h int
! dq " 1
Twext - T ext = # $
% dx & 2π r0 hext
r
Ln 0
! dq " ri
Tw int - Twext = # $
% dx & 2π k

Ajoutons ces trois égalités relations :


9.5
' r (
) Ln 0 *
! dq " 1 1 1 ri
Tint - Text = # $ ) + + * posons ∆T = Tint - Text
% dx & 2π ) ri hint r0 hext k *
)+ *,
−1
' r (
) 1 Ln 0 *
1 ri
dq = (2π dx) ) + + * ∆T
) ri hint r0 hext k *
)+ *,
−1
' r (
)r 1 r0 Ln 0 *
1 ri
dq = (2π r0 dx) ) 0 + + * ∆T
!"#"$ ) ri hint hext k *
surface de
)+ *
$,
référence
!"""" "#"""""
coefficient global Uo

dq = dS0 U 0 (Tint -Text ) [1]

r0
r0 Ln
1 r0 1 1 ri
= + + [2]
U0 ri hint hext k

L'expression[1] dq=dS U !T est analogue à la loi de refroidissement de Newton où le


coefficient h est remplacé par le coefficient global U. Le terme [2] (1/Uo) est homogène à
une résistance thermique et on vient donc de démontrer que la résistance thermique
globale au transfert du fluide central vers le fluide annulaire est la somme de trois
résistances thermiques associées respectivement à la convection interne dans le tube, la
conduction dans la paroi du tube et la convection sur la paroi externe du tube. Le
coefficient UEXT est basé sur la surface externe du tube (on aurait pu définir un UINT basé
sur la surface interne).

r0
r0 Ln
1 r0 1 1 ri
= + +
U0 ri hint hext k $
!"#"
!#$ %
convection à la surface convection sur la surface conduction dans
interne du tube externe du tube l ' épaisseur du tube

L'analyse précédente ne tient pas compte d'un phénomène présent dans les
échangeurs réellement en opération: il s'agit de l'encrassement. En effet, les fluides
utilisés industriellement ne sont pas exempts d'impureté, de saleté, de particules en
suspension etc.. Pour l'eau par exemple, qui est un fluide très utilisé, on connaît bien les
problèmes d'entartrage. Il en est de même pour les autres fluides. Après quelques
9.6
semaines ou quelques mois d'utilisation, un échangeur flambant neuf peut s'encrasser et il
y a apparition de deux nouvelles résistances au transfert de chaleur: une associée à
l'encrassement dans les tubes et l'autre à l'extérieur des tubes.

En présence d'encrassement, la résistance thermique totale est donc la somme de 5


résistances:
r
r0 Ln 0
1 r r 1 ri 1
= 0 R int
f + 0 + + + R fext
U0 ri ri hint k hext
[3]
R totale = R encrassement + R convection + R conduction + R convection + R encrassement
intérieur tube intérieure tube épaisseur tube intérieure tube extérieur tube

On trouvera ci-dessous les valeurs des résistances d'encrassement pour différents fluides.
9.7

Heat exchangers, S. Kakaç & H. Liu, CRC Press p 151, 152, 156 ISBN- 0-8493-1688-X
9.8

9.2 Concept de DTLM (différence de température logarithmique moyenne)

Considérons le cas d'un échangeur


opérant à co-courant. Sur chaque
fluide, on va faire un bilan
d'énergie entre l'entrée et la sortie:

ce qui entre (advection) - ce qui


sort (advection) + ce qui est reçu
(convection sur la surface) = 0

∆T1 = Tchi - Tfri


[4]
∆T2 = Tcho - Tfro
On appelle, mch et mfr, les débit
massiques (kg/s) des fluides chaud et froid.

La chaleur perdue par le fluide chaud est:


q = m ch C Pch ( Tchi - Tcho ) [5]
et cette chaleur est reçue par le fluide froid:
q = m fr C Pfr ( Tfro - Tfri ) [6]

Si on se place à une position quelconque dans l'échangeur, on peut refaire un bilan


analogue entre des cotes x et x+dx:

dq = m h CPch (-dTch ) = -Cch dTch [7]


dq = m fr C Pfr (dTfr ) = Cfr dTfr [8]
dq = U(dA) ∆T = U(dA) (Tch -Tfr ) [9]
' 1 1 (
d (∆T) = dTch - dTfr = -dq ) + * [10]
+ Cch Cfr ,
On remplace dq (équ.9) dans (équ. 10)
' 1 1 (
d (∆T) = -U(dA) ∆T ) + * [11]
+ Cch Cfr ,
sortie
d (∆T ) ' 1 1 (
sortie

-
entrée
∆T
= -U ) + *
+ Cch Cfr ,
-
entrée
dA
9.9
∆T2 ' 1 1 (
Ln = -UA ) + *
∆T1 + Cch Cfr ,
q q
[ 4] . Cfr = mfr CPfr = [5] . Cch = mch C Pch =
( T - Tfri )
o
fr ( T - Tcho )
i
ch

∆T2 ' ( T i - Tcho ) ( Tfro - Tfri ) ( -UA ') i (


*
Ln = -UA ) ch + * = ( T - T i
) - ( T o
- T o
)
q ) !"#"$ !"#"$ *
ch fr ch fr
∆T1 + q q , + ∆T1 ∆T2 ,

' (
) (∆T − ∆T ) *
q = UA ) 2 1
* = UA ∆TLM [12]
) Ln ∆ T2 *
)+ ∆T1 *,
L'équation [12] est analogue à la loi de refroidissement de Newton, mais appliquée à
tout l'échangeur de surface A, ayant un coefficient global U constant, et en utilisant
comme différence de température pertinente la différence de température
logarithmique moyenne (! !TLM).

Dans le cas d'un contre-courant,


le résultat serait identique avec
une expression différente pour les
∆T1 : et ∆T2

∆T1 = Tchi - Tfro


[13]
∆T2 = Tcho - Tfri

Dans les échangeurs tubulaires, on peut envisager plusieurs passes coté tube ou coté
calandre. Par exemple, pour deux passes coté tube, le fluide fait un aller et retour. A l'aller,
il n'utilise pour s'écouler que la moitié des tubes installés, l'autre moitié étant utilisée pour
le retour (le nombre de passes va influencer la vitesse d'écoulement dans les tubes et
donc le coefficient de convection dans les tubes). En présence de plusieurs passes, on
peut démontrer que l'équation [12] se transforme comme suit:
9.10

q = U A ( ∆TLM )CC Ft [14]

où ( ∆TLM )CC est la valeur du ∆TLM pour le contre-courant (Ft=1) et où le facteur correctif,Ft,
est fonction du nombre de passes. On trouvera pages suivantes les abaques permettant la
détermination de Ft. Dans le cas d'un échangeur tubulaire avec une passe coté calandre et
un nombre pair de passes coté tube, l'expression analytique de Ft est donnée ci dessous
dans laquelle T1,T2,t1, et t2 sont respectivement les températures d'entrée et de sortie du
fluide coté calandre (T) et du fluide coté tube (t) :

R=
(T1 − T2 ) P=
( t2 − t1 )
( t2 − t1 ) (T1 − t1 )
' 1− P (
R 2 + 1 Ln ) *
Ft = +1 − R P ,
2 − P ' R + 1 − R 2 + 1(
+ ,
( R − 1) Ln
2 − P ' R + 1 + R 2 + 1(
+ ,

Pour les échangeurs compacts, on peut fonctionner à courants croisés, avec mélange
possible des fluides. Les facteurs correctifs sont donnés en abaques page suivante.

Les problèmes que nous aurons à résoudre sur les échangeurs sont de deux types:

1) on doit effectuer un certain transfert thermique et on souhaite calculer les


dimensions de l'appareil nécessaire pour faire ce transfert (en anglais on parle de
sizing)

2) on dispose d'un certain appareil et l'on souhaite connaître son fonctionnement sous
certaines conditions de débits et de températures (rating).

La méthode de la DTLM sera utilisée dans le premier cas, alors que pour le second on
utilise plutôt la méthode des NTU que l'on verra en fin de chapitre. Nous allons voir plus en
détails divers aspects de la technologie et du dimensionnement des échangeurs tubulaires.
9.11

Introduction to Heat Transfer, F. Incropera & D Dewitt 2ed John Wiley & Sons (1985) p 609 – ISBN 0-471-61247-2
9.12

Introduction to Heat Transfer, F. Incropera & D Dewitt 2ed John Wiley & Sons (1985) p 610 – ISBN 0-471-61247-2
9.13
9.3 Éléments de technologie des échangeurs tubulaires.

La grande utilisation des échangeurs au niveau industriel a favorisé la création de


standards reconnus et utilisés par tous. La référence actuelle dans le domaine est le livre
"Standards of Tubular Exchanger Manufacturers Association", édité par l'association des
fabricants d'échangeurs tubulaires connue sous le sigle TEMA (http://www.tema.org).
Ce document précise les caractéristiques non seulement thermiques mais aussi
mécaniques des nombreux appareils.

Les échangeurs tubulaires ont été classés en tenant compte de trois


caractéristiques mécaniques:
- les distributeurs ou têtes frontales (ABCDN)
- les calandres (EFGHJKX)
- les fonds de calandre et les têtes flottantes (LMNPSTUW)
Un échangeur est donc identifié par trois lettres par exemple AES. On trouvera dans les
pages suivantes les classifications, ainsi que les noms des différentes composantes
mécaniques des appareils. Le choix d'une configuration résulte d'un compromis entre
différentes contraintes: démontage et nettoyage facile du faisceau de tubes, problèmes
d'étanchéité en pression, coût de fabrication, encombrement, problème de dilatation
thermique, problème de vibration, etc..

La feuille de spécification de TEMA (voir page 9.18) est importante: elle permet à un client
de définir son problème de transfert thermique. A partir de ces informations, le
constructeur va proposer un certain design.

Les pertes de charge allouées entre l'entrée et la sortie (coté tube et coté calandre) sont
des paramètres importants que le client doit définir. Pour avoir l'écoulement des fluides
dans l'appareil, il faut prévoir une certaine pression en amont. Le design sera fonction
entre autres des valeurs permises des pertes de charge.

Le coût d'un échangeur est fonction de sa surface, du type de matériau utilisé et de la


pression d'opération (voir le site http://www.matche.com/EquipCost/Exchanger.htm).

Dans le cas d'échangeurs à courants croisés ou multipasses, le fonctionnement


économique de l'échangeur est attendu pour des valeurs du coefficient Ft supérieure à
0.85. Dans le cas contraire, il est possible qu'un croisement de température s'observe dans
l'échangeur, c'est à dire qu'il y a une zone où le transfert de chaleur se fait du fluide qu'on
veut réchauffer vers le fluide qu'on veut refroidir (ce qui est contraire au but visé). Dans ces
conditions, il est suggéré d'augmenter le nombre de passes côté calandre.
9.14

Manuel d’évaluation économique des procédés, A. Chauvel, P Leprince, Y. Barthel, C. Raimbault et J_P Arlie
Éditions Technip (1976) ISBN 2-7108-0298-8 p 386
9.15

Manuel d’évaluation économique des procédés, A. Chauvel, P Leprince, Y. Barthel, C. Raimbault et J_P Arlie
Éditions Technip (1976) ISBN 2-7108-0298-8 p 385
9.16

Manuel d’évaluation économique des procédés, A. Chauvel, P Leprince, Y. Barthel, C. Raimbault et J_P Arlie
Éditions Technip (1976) ISBN 2-7108-0298-8 p 388
9.17

Manuel d’évaluation économique des procédés, A. Chauvel, P Leprince, Y. Barthel, C. Raimbault et J_P Arlie
Éditions Technip (1976) ISBN 2-7108-0298-8 p 387
9.18
9.19

Chemical Engineering vol.6 An introduction to Chemical Engineering Design" JM Coulson, JF Richardson et RK Sinnot,
Editeur Pergamon Press (1983) ISBN-0-08-022969-7 p 513
9.20
9.4 Principe de conception des échangeurs tubulaires

Le dimensionnement d'un échangeur consiste donc à déterminer la surface


d'échange à installer afin d'effectuer une certaine charge thermique. Pour un échangeur
tubulaire, la surface d'échange correspond à la surface de tous les tubes installés dans la
calandre. La charge thermique, étant connue, q = m fr C Pfr ( Tfro - Tfri ) = m ch C Pch ( Tchi - Tcho ) ,
si on connaît la valeur du coefficient global d'échange, U, alors l'équation [14] donne
immédiatement la surface nécessaire. On trouvera à la page suivante un tableau donnant
des ordres de grandeurs des coefficients globaux pour différents types de problèmes. Il
est important de bien comprendre que tant que les dimensions d'un échangeur ne sont pas
connues, le coefficient global d'échange, U, ne peut pas être calculé; seul un estimé peut
être trouvé dans des tables (voir page suivante) ou dans l'expérience antérieure.

La procédure de conception de l'échangeur est une méthode itérative qui consiste


à concevoir sur le papier un appareil, à calculer le coefficient global d'échange pour cet
appareil puis à vérifier si l'appareil permet de transférer la charge thermique requise.

On peut résumer les différentes étapes comme suit:


1) définir la charge thermique à effectuer: obtenir les débits et les températures des 2
fluides qui vont échanger de la chaleur.
2) collecter les propriétés physiques (", µ,k,cP)
3) estimer une surface d'échange à installer, AINSTALLÉE (estimation de U + eq.[14])
4) définir les dimensions caractéristiques d'un échangeur ayant une surface AINSTALLÉE
(nombre, longueur, diamètre, épaisseur et pas des tubes, diamètre de la calandre,
nombre de passes, espacement des chicanes, position des fluides tube-calandre...)
5) calculer les coefficients de transfert de chaleur dans les tubes, dans la calandre (les
valeurs calculées des coefficients h dépendent des corrélations qui sont utilisées)
6) calculer le coefficient global "vrai", U pour cet échangeur
7) calculer la surface requise, AREQUISE, pour effectuer la charge
-1
thermique Arequise = q '+U calculé ( ∆TLM )CC Ft (,
8) calculer les pertes de charges coté tube et coté calandre
9) comparer les aires installées et requises, comparer les pertes de charges calculées
et allouées et recommencer en 4) jusqu'à ce que:
a) AINSTALLÉE=AREQUISE
b) pertes de charge calculées inférieures ou égales aux pertes
allouées.
Le meilleur design est celui qui correspond à la plus petite surface installée dans le
respect des pertes de charge. On a avantage à maximiser (dans les limites permises) les
pertes de charge dans la mesure où l'augmentation de la perte de charge (suite à une
modification de certaines caractéristiques de l'échangeur) se traduit par une réduction de
la surface de l'échangeur. Certains aspects de cette procédure seront discutés plus en
détail ci-dessous.
9.4.1 Caractéristiques des échangeurs (notions)
9.21

Les grandeurs standards sont données en unités non SI (pouces et pieds)

diamètre extérieur des tubes (dot): OD (outside diameter) 3/4" ! dt! 1.5" (in)

longueur des tubes (Lt): de préférence 6-8-10-12-16-20' (ft)

épaisseur des tubes: caractérisée par un numéro BWG (Birmingham Wire


Gauge) 10, 12, 14, 16 et 18 qui augmente quand l'épaisseur diminue. Le plus
courant BWG 16 (voir p. 9.17)

pas des tubes(pt) : (pitch en anglais) c'est la façon de disposer les tubes dans
la calandre: pas carré ou pas triangulaire

diamètre de calandre (DC): fonction du nombre, du diamètre et du pas des


tubes à installer (voir p. 9.16)

espacement des chicanes (lB): les chicanes (baffle en anglais) favorisent


l'écoulement transversal du fluide au travers du faisceau de tubes dans la
calandre:
(DC/5) ! lB ! DC

DC lB minimum

Dc! 10" 2"


10"<Dc! 30" 0.2DC
30"<Dc! 60" 6"
DC > 60" 0.1DC

ouverture des chicanes (OB): (baffle cut) c'est la fraction du diamètre de la


calandre laissée ouverte pour permettre au fluide de passer la chicane: 15, 25,
35, 45

nombre de passes (nP): nombre paire coté tube et coté calandre

position des fluides: le choix est un compromis entre différentes contraintes:


encrassement, corrosion, toxicité, respect d'une perte de charge, augmentation
d'un coefficient etc ...

9.4.2 Calcul du coefficient de transfert de chaleur coté tube ht


9.22
On pourra utiliser certaines des corrélations vues dans le Chapitre 8 sur les
écoulements dans les tubes.

Attention pour le calcul de la vitesse dans les tubes, il faut se rappeler que :

nombre detubes
débit massique total = ( section interne d ' un tube ) ρ Vtube
nombre de passes
nt ! π dt2 "
m= # $ ρ Vtube [15]
nP % 4 &

Le plus souvent on pourra utiliser la corrélation correspondant à un écoulement turbulent


complètement développé:
0.14
hd 1 ! µ "
Nu = t = 0.027 Re0.8 Pr 3 # $ [16]
k % µW &

Le terme µW est la viscosité calculée à la température de la paroi. On verra plus loin


comment déterminer cette température. Les autres propriétés sont estimées à la
température de mélange du fluide.

9.4.3 Perte de charge coté tube

La perte de charge résulte de la friction dans les tubes (de longueur Lt ) et des
pertes de charges singulières dans les bouts de la calandre (contraction, expansion,
changement de direction):
' ! Lt "! µ "
−0.14
( ρ V2
∆P = nP ) 4 f t # $# $ + 2.5 * t
[17]
)+ d µ
% t &% W & * 2
,
(cette relation ne tient pas compte des pertes de charge additionnelles dues aux
écoulements dans les tubulures d'entrée et de sortie; ces pertes de charges seront
fonctions du débit et du diamètre de tubulures considérées).

En régime turbulent complètement développé, le facteur de friction dans des tubes lisses
(facteur de Fanning, f t ) est donné par:

f t = 0.079 Red−0.25 pour Red ≤ 2.10 4 [18]

f t = 0.046 Red−0.2 pour Red ≥ 2.104 [19]

9.4.4 Calcul du coefficient hC, et de la perte de charge dans la calandre


9.23

Coté calandre, les corrélations à utiliser sont évidemment beaucoup plus


compliquées: il faut tenir compte d'un grand nombre de paramètres de construction qui
influencent l'écoulement au travers du faisceau de tubes. Parmi les corrélations existantes,
deux noms font référence: Kern (1950) et de Bell (1960-63). La procédure de calcul
définie par Bell est la plus précise mais aussi plus complexe. On trouvera cette méthode
dans le livre "Chemical Engineering vol.6 An introduction to Chemical Engineering Design"
par Coulson Richardson et Sinnot, Editeur Pergamon Press (1983). Dans le cadre du
cours et pour faciliter l'apprentissage du dimensionnement des échangeurs tubulaires,
nous allons présenter la méthode de Kern qui permet de faire un design préliminaire.

Méthode de Kern

1) Section d'écoulement dans la calandre AC :

AC =
( pt − d ot ) DC lB [20]
pt

pt: pas des tubes dot, diamètre extérieur des tubes


DC diamètre de la calandre lB espacement des chicanes

2) Vitesse superficielle VC et vitesse massique GC dans la calandre


W G
GC = S VC = C
AC ρ
WS : débit massique (kg / s ) [21]
ρ : densité (kg / m ) 3

3) Diamètre hydraulique équivalent de:

pas carré:
1.27 2
de =
d ot
( pt − 0.785 dot2 ) [22]

pas triangulaire:

1.10 2
de =
d ot
( pt − 0.917 d ot2 ) [23]

4) Reynolds côté calandre ReC


9.24

GC d e ρ VC de
ReC = = [24]
µ µ

5) Coefficient hC dans la calandre


0.14
h d 1 ! µ "
NuC = C e = jH ReC Pr 3 # $ [25]
k % µW &

La valeur du coefficient jH qui dépend de ReC, est lue sur la figure page suivante.

6) Perte de charge dans la calandre :


−0.14
! D " ! L " ! ρ VC2 " ! µ "
∆PC = 8 j f # C $ # t $ # $# $ [26]
% d e & % lB & % 2 & % µW &

La valeur du coefficient de friction jf qui dépend de ReC, est lue sur la figure page suivante.

9.4.5 Coefficient global d'échange moyen UMOYEN

Dans un échangeur la température des fluides varie, et donc les propriétés


physiques des fluides vont changer entre l'entrée et la sortie. Cette variation peut être
importante particulièrement pour la viscosité (par exemple pour l'eau, entre 15 et 75 0C la
viscosité diminue environ d'un facteur 3). Si la viscosité varie alors les coefficients de
transfert de chaleur coté tube et calandre vont varier et le coefficient global d'échange U va
varier. La démonstration faite au paragraphe 9.2 en introduisant la DTLM suppose que U
est constant sur tout l'échangeur: ceci est loin d'être vrai !
9.25

Chemical Engineering vol.6 An introduction to Chemical Engineering Design" JM Coulson, JF Richardson et RK Sinnot,
Editeur Pergamon Press (1983) ISBN-0-08-022969-7 p 546-547
9.26

Afin de tenir compte de la variation de U, Colburn (Ind. Eng. Chem. 25 873 1933) a
considéré une variation linéaire de U avec la différence des températures des fluides coté
tube et coté calandre. Considérons le cas d'un contre-courant, on peut identifier les cotés
chaud et froid de l'échangeur.

Pour chaque extrémité, les températures des fluides coté tube et coté calandre sont
connues et on peut donc calculer un Uchaud et un Ufroid.

En supposant une variation linéaire de U avec !T, on peut définir alors un coefficient
moyen UMOYEN pour tout l'échangeur par:

U chaud ∆T froid − U froid ∆Tchaud


U MOYEN = [27]
! U ch ∆T fr "
( ∆TLM )cc ## Ln $$
% U fr ∆Tch &

' (
) ( ∆T − ∆T ) *
(∆TLM )cc = ) ch fr
* [28]
) Ln ∆Tch *
) ∆T fr *,
+

Dans le cas où il y a plusieurs passes, la chaleur transférée dans l'échangeur s'écrit


alors :
q = U MOYEN A ( ∆TLM )CC Ft [29]

où l'indice CC réfère au contre-courant pur.


9.27
9.4.6 Calcul des températures de parois

Dans plusieurs équations précédentes apparaît le terme µW qui est la valeur de la


viscosité du fluide estimée à la température de la paroi. En utilisant la figure du
paragraphe 9.1 (et en supposant le fluide chaud dans les tubes), on peut donc écrire :

q′′ = U (Tt − Tcal ) = hcal (Tcal


W
− Tcal )
[30]
q′′ = U (Tt − Tcal ) = ht (Tt − TtW )

où les indices t et cal réfèrent aux cotés tube et calandre. On peut appliquer cette
relation à chaque extrémité de l'échangeur (coté chaud et côté froid) pour le calcul des
températures de paroi TtW et TcalW
(tube et calandre).

Le terme correctif (µ/µW ) 0.14 ne peut cependant être calculé que si la valeur de U est
connue. On commence donc en général les calculs en le négligeant, et on en tient
compte dès que le premier U est connu.

9.5 Méthode des NTU

La méthode de la DTLM vue précédemment suppose que la charge thermique à


effectuer est connue (les températures sont connues) et l'on souhaite calculer la
surface de l'échangeur permettant de faire cet échange. Dans de nombreux cas, on
dispose déjà d'un échangeur et l'on souhaite prévoir les températures des fluides qui
vont en sortir connaissant les températures d'entrée. L'utilisation de la méthode de la
DTLM est encore possible mais nécessite une procédure itérative sur les valeurs des
températures de sortie afin de pouvoir calculer !TLM. La méthode des NTU est une
méthode directe de résolution qui nécessite la connaissance du coefficient global
d'échange U.

9.5.1 Quantité maximum de chaleur transférable qMAX

Considérons un échangeur transférant de la chaleur d'un fluide chaud (indice ch) vers un
fluide froid (indice fr). On utilisera aussi les indices i et o pour indiquer les entrées (input) et
les sorties (out). Le courant fluide dont l'inertie thermique est la plus faible va subir la plus
grande variation de température. On l'appellera CMIN= (Minimum de (m.cP)ch, (m CP)fr La
variation maximale pouvant être observée dans le cas d'un échangeur infiniment long
serait telle que la température de sortie d'un des fluides égale la température d'entrée de
l'autre. La variation maximale de température du fluide ayant l'inertie thermique minimale
est donc ( Tchi - Tfri ) . La quantité maximale de chaleur transférable se définit donc par:

qMAX = C MIN ( Tchi - Tfri ) [31]


9.28

9.5.2 Efficacité de l'échangeur, #

L'efficacité de l'échangeur est le rapport de l'énergie réellement échangée sur l'énergie


maximale pouvant être échangée:

q Cfr ( Tfro - Tfri ) Cch ( Tchi - Tcho )


ε = = = [32]
qmax C min ( Tchi - Tfri ) Cmin ( Tchi - Tfri )

9.5.3 Nombre d'unité de transfert NTU

Le nombre d'unité de transfert est caractéristique de la performance d'un


échangeur et se définit par :

UA
NTU = [33]
Cmin

11.5.4 Relation entre NTU et #

On peut démontrer (voir le livre de Kays et London, Compact Heat Exchanger


3eme ed. 1984 Mc Graw Hill), que l'efficacité et le nombre d'unités de transfert sont
reliés entre eux par des relations qui dépendent du type d'échangeur considéré
(nombre de passes, cocourant ou contre courant, courants croisés..etc). Ces relations
sont présentées dans les pages suivantes et font intervenir le rapport Cr=(CMIN)/(CMAX)

11.5.5 Méthode de résolution

Pour un problème donné, on connaît U, A et CMIN et qMAX. On calcule NTU, puis


en utilisant les relations précédentes on trouve l'efficacité. La chaleur réellement
échangée est alors donnée par le produit (#.qMAX). On peut alors calculer facilement les
températures de sortie des fluides.
9.29

Introduction to Heat Transfer, F. Incropera & D Dewitt 2ed John Wiley & Sons (1985) p 619-620 – ISBN 0-471-
61247-2
9.30

Introduction to Heat Transfer, F. Incropera & D Dewitt 2ed John Wiley & Sons (1985) p 621 – ISBN 0-471-61247-2
10.1
Chapitre 10: Convection naturelle ou convection libre

Dans les chapitres précédents, quand un fluide avait une certaine vitesse, cela
supposait implicitement qu'il y avait un dispositif approprié permettant la mise en
mouvement du fluide (pompe, compresseur, tête hydrostatique): il s'agissait de
convection forcée. En convection naturelle, le mouvement du fluide résulte de
l'existence d'un gradient de température dans le fluide: si la température est uniforme alors
le fluide est au repos. L'explication du phénomène de convection naturelle est simple: du
gradient de température résulte un gradient de masse volumique. Les différences de
masse volumique dans le fluide engendrent un mouvement des masses chaudes vers le
haut et des masses froides vers le bas.

Le principe de la convection naturelle est semblable


à celui de la montgolfière: la différence de masses
volumiques de l'air chaud et froid génère une poussée
d'Archimède suffisante pour entraîner l'élévation de tout le
dispositif. C'est ce même principe qui explique aussi le
fonctionnement d'une cheminée.

Le phénomène de la convection naturelle est mis à


profit dans de nombreux problème de transfert thermique:
chauffage de l'air d'une pièce d'une maison, refroidissement
de circuits électroniques etc. .

10.1 Équations pour une plaque verticale

Considérons une plaque verticale chauffée dont


la température de surface est TS. Cette plaque est
plongée dans un fluide stagnant dont la température
loin de la plaque est T!. En régime permanent, on va
observer qu'il y a un mouvement ascendant du fluide
vers la paroi. On appelle U et V les composantes de
la vitesse suivant x et y.
10.2

Bilan de QDM suivant l'axe vertical x

∂U ∂U 1 ∂p 2
∂ U
U + V = − − g + ν [1]
∂x ∂y ρ ∂x ∂y 2
mais la pression n'est pas fonction de y. Loin de la plaque, le fluide est stagnant U=V=0
∂p
et la pression est donnée par la tête hydrostatique: = - ρ ∞g
∂x

∂U ∂U g 2
∂ U
! U + V = (ρ∞ − ρ) + ν [2]
∂x ∂y ρ ∂y 2

La masse volumique dépend de la température et peut s'exprimer par un


développement en série de Taylor qu'on limitera au premier ordre.
∂ρ 2 ∂ ρ
2
ρ (T ) = ρ (T∞ ) + (T − T∞ ) + (T − T∞ ) + ...
∂T ∂T 2
∂ρ
ρ (T ) = ρ (T∞ ) + (T − T∞ )
∂T
Et en utilisant la définition du coefficient d'expansion thermique !:
1 " ∂ρ #
β = −
ρ $& ∂T %'
on obtient:
ρ −ρ
ρ (T ) = ρ ∞ − ρβ (T − T∞ ) ⇔ ∞ = β (T − T∞ )
ρ

On remplace alors dans l'équation de QDM [2]


∂U ∂U 2
∂U
U + V = g β (T − T∞ ) + ν [3]
∂x ∂y ∂ y2
1
Pour un gaz, le coefficient d'expansion thermique vaut β = (avec T en K )
T
Équation de continuité
∂U ∂V
+ = 0 [4]
∂x ∂y
Équation d'énergie thermique
La dissipation visqueuse étant négligeable:

∂T ∂T 2
∂T
U + V = α [5]
∂x ∂y ∂ y2
10.3
10.2 Nombre de Grashof

Les équations précédentes font apparaître un nouveau terme associé à la


variation de la masse volumique avec la température. On définit le nombre de
Grashof comme caractérisant le rapport des forces d'Archimède aux forces
visqueuses :
g β (T S - T ∞ ) L 3
Gr = [6]
ν 2

Le phénomène de convection naturelle sera faible si le nombre de Grashof est faible:


ceci s'observe si
a) !"0
b) (TS-T!) " 0
µ
c) si ν = est élevé (fluide visqueux)
ρ
Inversement si le nombre de Grashof est élevé, les différences de température dans le
système vont induire un mouvement du fluide.

10.3 Régime de convection mixte

Dans certains cas, le phénomène de convection naturelle pourra se superposer


à celui de la convection forcée. La comparaison des nombres de Reynolds et de
Grashof permettra de déterminer le régime dans lequel le système se trouve:

Gr
(( 1 convection forcée
Re 2
Gr
)) 1 convection naturelle
Re 2
Gr
≈ 1 convection mixte
Re 2

10.4 Corrélations pour le transfert de chaleur en convection naturelle

Pour représenter le coefficient moyen de transfert sur une surface donnée,


On définit aussi le nombre de Raleigh comme le produit (Grashof.Prandtl):

g β (T S - T ∞ ) L 3
Ra = Gr Pr = [7]
να
Les corrélations sont du type: Nusselt=f(Grashof, Reynolds) et sont fonctions de la
géométrie, du mode de transfert (chauffage ou refroidissement), du régime
d'écoulement (laminaire ou turbulent). Les propriétés nécessaires aux calculs des
nombres adimensionnels sont évaluées en général à la température de film:
TFILM=(TS+T!)/2
10.4
10.4.1 Plan vertical

2
* +
, ,
, 1 ,
, 0.387 Ra 6 ,
Nu L = -0.825 + 8 . [8]
, / " 0.492 # 16 0 ,
9 27

, 11 + $ % 2 ,
,5 13 & Pr ' 24 ,
6

10.4.2 Plan incliné

Même équation que ci dessus dans


laquelle on remplace g par g cos " dans le
nombre de Raleigh.

10.4.3 Plan horizontal

1
Nu L = 0.54 Ra 4
[9]
( 10 4 ≤ Ra ≤ 107 )

1
Nu L = 0.27 Ra 4
[10]
( 105 ≤ Ra ≤ 1010 )

Introduction to Heat Transfer, F. Incropera & D Dewitt 2ed John


Wiley & Sons (1985) p 512 – ISBN 0-471-61247-2
10.5
10.4.4 Cylindre (écoulement perpendiculaire à l'axe )

Attention: Pour le calcul du nombre de Raleigh, la longueur caractéristique


est le diamètre D) :

2
* +
, ,
, 1 ,
, 0.387 Ra 6 ,
Nu D = - 0.60 + 8 .
, / " 0.559 #
9
16 0
27
,
, 11 + $ % 2 ,
,5 13 & Pr ' 24 ,6

( 10-5 ≤ Ra ≤ 1012 ) [11]

10.4.5 Sphère:
1
0.589 Ra 4
Nu D = 2 + 4
/ " 0.469 # 16 0
9 9

11 + $ % 2
13 & Pr ' 24
[12]
( Pr>0.7 et Ra ≤ 10 ) 11

10.4.6 Corrélation en convection mixte:

3 3 3
Nu conv. mixte = Nu conv. libre + Nu conv. forcée [13]
10.6
10.5 Convection naturelle dans une cavité rectangulaire

Pour cette géométrie, on exprime le transfert de chaleur par :

q′′ = h (T1 − T2 ) [14]

et le coefficient h est fonction de la valeur du facteur de forme (H/L) :


0.29
/ Pr RaL 0
Nu L = 0.18 1 2
3 0.2 + Pr 4 [15]
H Pr RaL
1< < 2 10 −3 < Pr < 105 103 <
L 0.2 + Pr
ou :
0.28 −1/ 4
/ Pr RaL 0 /H 0
Nu L = 0.22 1
3 0.2 + Pr 24 13 L 24
[16]
H
2 < < 10 Pr < 105 103 < RaL < 1010
L
ou:
− 0.3
"H#
Nu L = 0.42 RaL 0.25
Pr 0.012
$ %
&L' [17]
H
10 < < 40 1 < Pr < 2. 10 4 104 < RaL < 107
L

g β (T 1 - T 2) L 3
avec RaL =
να
11.1
Chapitre 11: Ébullition, condensation

Alors que l'augmentation de 10C d'un gramme d'eau permet le transfert de 1 calorie ou
4.18 Joules (chaleur sensible), la vaporisation de ce même gramme d'eau conduit à
l'échange de 2500 Joules (chaleur latente). Une des caractéristiques du transfert de
chaleur avec changement de phase est la possibilité d'obtenir des densités de flux très
élevées. Les mécanismes d'ébullition (Liquide --> Vapeur) et de condensation (Vapeur -->
Liquide) sont rencontrés très fréquemment dans l'industrie (centrale thermique, génération
de vapeur, centrale nucléaire, bouilleur et condenseur des colonnes à distiller...).
Rappel de la règle des phases : la température d'un système reste constante dès
l'apparition d'une nouvelle phase.

L'ébullition s'opère généralement suivant deux modes:

- en piscine: des tubes


dans lesquels circule un
fluide chaud sont placés dans
un grand réservoir rempli d'un
fluide (en général l'eau). Il n'y
a aucune pompe dans le
dispositif et la mise en
mouvement dans le réservoir
résulte de l'apparition de
l'ébullition à la surface des
tubes.

- en convection forcée:
on force l'écoulement du
fluide dans un tube où
s'observe l'ébullition.

Bien que l'ébullition en piscine ne soit pas la plus utilisée, c'est celle qui a été le plus
étudiée en laboratoire.
11.2
11.1 Ébullition en piscine et courbe d'ébullition

Considérons l'expérience
suivante. Un tube est
immergé dans un bassin
d'eau. Dans le tube, on fait
circuler de la vapeur d'eau
saturée à différentes
pressions ce qui permet
d'avoir différentes
températures à la surface du
tube. En mesurant la
quantité d'eau condensée à
la sortie du tube, on connaît alors l'énergie transférée. L'expérience consiste à observer la
variation du flux transféré lorsqu’on fait varier la température à la surface du tube , ou
plutôt avec la différence (TSURFACE-TSATURATION) Les résultats d'une telle expérience sont
intéressants et vont illustrer la complexité des mécanismes de l'ébullition.

Au début, à basse température, il y a échange par convection naturelle autour du tube


(zone 1). Dès l'apparition de l'ébullition (a), on observe (zone 2) une augmentation
importante des flux échangés. Il s'agit d'ébullition nucléée: les bulles se forment sur des
sites préférentiels de la surface. Cependant plus l'ébullition devient forte, moins le liquide a
la possibilité d'atteindre la surface qui est de plus en plus recouverte de vapeur. On atteint
alors une valeur maximum
du flux: le flux critique, en
(b). Le tube s'entoure de
plus en plus d'un film de
vapeur (faiblement
conducteur), la résistance
au transfert augmente et le
flux décroît (zone 3)
jusqu'en (c) pour atteindre
une valeur minimale (point
de Leidenfrost). La
température de la surface
étant alors suffisamment
élevée, le transfert par
rayonnement commence à
intervenir et l'on observe à
nouveau l'augmentation du
flux (zone 4).

(Introduction to Heat Transfer, F. Incropera & D Dewitt 2ed John Wiley & Sons (1985)
p 549 – ISBN 0-471-61247-2)
11.3

Dans une deuxième expérience, on va remplacer le tube de vapeur par un fil Ni-Cr.
Celui-ci constitue ainsi une résistance électrique dont on peut contrôler facilement la
puissance. La température du fil peut être déterminée simplement à partir de la mesure de
la résistance électrique dont on connaît la variation avec la température. Dans cette
expérience, le flux est la variable manipulée et la température est la variable mesurée

On observe toujours les étapes 1 de convection naturelle et 2 d'ébullition nucléée. Mais


dès que l'on dépasse le flux maximum en b, on observe alors un saut très important de
température (d). Ce phénomène est connu sous le terme de burn-out et peut avoir des
répercussions dramatiques sur le fonctionnement d'un dispositif. En effet, la température
peut dépasser la température de fusion du métal constituant l'appareil ce qui entraîne alors
la perforation de la paroi.

Introduction to Heat Transfer, F. Incropera & D Dewitt 2ed John Wiley & Sons (1985) p 549 – ISBN 0-471-61247-2

La courbe précédente est connue sous le nom de courbe de Nukiyama, nom du chercheur
japonais qui, le premier, étudia le phénomène en 1934.

Il existe des corrélations pour caractériser chaque zone décrite précédemment.


11.4

Introduction to Heat Transfer, F. Incropera & D Dewitt 2ed John Wiley & Sons (1985) p 560 – ISBN 0-471-61247-2

Pour l'ébullition nucléée, Rohsenow propose la corrélation suivante pour le flux transféré:

1 3
! g (ρ L - ρ V ) " 2 ! C P,L ( T S - T SAT )"
q = µ L ∆ h LV #
"
$ # $ [1]
S
% σ & %# C sf ∆ h LV Pr L
n
&$

où les paramètres Csf et n sont donnés ci-dessous pour différents systèmes surface-fluide:

système fluide-surface Csf n


eau-cuivre rugueux 0.0068 1.0
eau-cuivre poli 0.0130 1.0
eau-acier inox poli 0.0130 1.0
mécaniquement
eau-nickel 0.006 1.0
benzene-chrome 0.101 1.7
alcool éthylique-chrome 0.0027 1.7
n pentane-cuivre poli 0.0154 1.7

Le flux critique, q"C, est donné par :


1
! σ g (ρ L - ρV ) " 4

q = 0.149 ∆ h LV ρ V
"
C # $ [2]
% ρ V2 &
11.5
La masse de liquide évaporé est donnée par :
A q′′
m (kg/s ) = [3]
∆hLV

11.2 Formation des bulles

Considérons une bulle de vapeur sphérique


de rayon R dans un liquide. La condition d’équilibre
des forces de pression et de tension de surface
appliquées à l’interface liquide-vapeur est donnée
par la relation de Young-Laplace

σ
Pint -Pext =
R
Si le rayon tend vers 0, la pression à l’intérieur tend vers l’infini : la création d’une bulle
au sein du liquide ne serait donc pas possible … mais les surfaces des parois ne sont
pas parfaitement lisses et les (micro)cavités vont faciliter la nucléation et sont les sites
préférentiels de formation des bulles. On parle de nucléation hétérogène. Celle-ci sera
aussi favorisée par la présence de gaz ou vapeur piégés dans ces cavités

La nucléation homogène, au sein même du liquide, sera possible lorsque que le liquide
sera surchauffé.

L’ébullition sur une paroi permet d’obtenir des taux de transfert de chaleur très élevé
(donc des coefficients h très élevés). Ceci s’explique principalement par le fait que les
bulles en se détachant cassent la couche limite thermique et le liquide frais peut
atteindre la surface chaude.
11.6
11.3 Ébullition en convection forcée

Le problème de l'ébullition en convection forcée est d'autant plus complexe qu'il est
relié à l'hydrodynamique de l'écoulement dans le tube. Comme illustré à la figure suivante,
il existe différent type d'écoulement diphasique gaz-liquide: écoulement par bulles, par
poches ou bouchons, écoulement annulaire. Pour chaque zone, il y a un coefficient de
transfert de chaleur particulier dont le calcul nécessite l’estimation des deux contributions
au transfert de chaleur : celles de la convection et l’ébullition.

Introduction to Heat Transfer, F. Incropera & D Dewitt 2ed John Wiley & Sons (1985) p 566 – ISBN 0-471-61247-2
11.7
11.4 Condensation

On distingue la condensation en film (le liquide mouille la surface), la condensation


en goutte (le liquide ne mouille pas la surface), la condensation homogène (une
augmentation de la pression due à la baisse de la vitesse du fluide entraîne la
condensation), la condensation par contact direct (voir figures page suivante). Pour
permettre des conditions de condensation en goutte qui maximise le transfert, les parois
doivent être traitées pour réduire leur mouillabilité (par exemple avec du Teflon). Le
traitement de surface est cependant sensible dans le temps à l’oxydation, à
l’encrassement et la condensation en film va réapparaitre.

Condensation en film laminaire sur une plaque verticale

1
h L ! ρ g ( ρ L - ρ V ) ∆ h LV

L "
3 4
Nu = L = 0.943 # L $ [4]
kL % µ L k L (T SAT - T S ) &
avec

∆ h LV = ∆ h LV + 0.68 C PL ( T SAT - T S ) [5]

Condensation en film laminaire sur un cylindre horizontal ou une sphère

1
! ρ L g ( ρ L - ρ V ) ∆ h LV

kL "
3 4

hD = C # $ [6]
% µ L D (T SAT - T S ) &

C = 0.815 pour une sphère


C = 0.729 pour un cylindre

La masse de vapeur condensée est donnée par:

A (T SAT - T S ) A q′′
m (kg/s ) = h ′
= ′
[7]
∆ h LV ∆ h LV
11.8
Introduction to Heat Transfer, F. Incropera & D Dewitt 2ed John Wiley & Sons (1985) p 567-568 – ISBN 0-471-61247-2
11.9

Condensation en film laminaire sur N tubes horizontaux

Cet arrangement de tubes est celui rencontré dans les condenseurs.

Principles of Heat Transfer, F. Kreith and M. S. Bohn 6e ed. Brooks/Cole (2001) p 685 ISBN 0-534-
37596-0

Le coefficient moyen sur N tubes s’exprime en fonction du coefficient sur le premier tube
par :

1

h D,N = hD N 4
[8]

La décroissance du coefficient s’explique par l’augmentation de l’épaisseur du film liquide


qui ruisselle sur les tubes inférieurs. Cette corrélation peut cependant sous estimer le
transfert :le sous refroidissement du liquide ainsi que le ruissellement d’un tube sur l’autre
peuvent contribuer à l’augmentation du coefficient h.
12.1

Chapitre 12

Le rayonnement

Avec la conduction et la convection, le rayonnement (thermique) est le troisième


mode de transfert de la chaleur. Tout corps dont la température est supérieure à 0 K, émet
un rayonnement thermique. Contrairement à la conduction et la convection pour lesquels le
transport de l'énergie se fait grâce à la présence de matière (sous forme fluide ou solide),
le transfert de chaleur par rayonnement se fait sous forme d'ondes électromagnétiques et
peut s'observer entre deux corps placés dans le vide. Suivant l'approche ondulatoire, on
caractérise toute onde électromagnétique par une longueur d'onde (λ, lambda) ou une
fréquence (v, nu). On rappelle la relation entre λ,v et c la vitesse de la lumière dans le vide
(2.9979 108 m/s): λ=c/v. Le rayonnement électromagnétique couvre une large gamme de
longueur d'onde. Le rayonnement thermique correspond aux longueurs d'onde variant de
0.1 à 100 µm. Le domaine visible du rayonnement électromagnétique est 0.4-0.7 µm. Il est
important de souligner que tout corps qui émet un rayonnement (source d'énergie), peut
aussi être récepteur des rayonnements thermiques émis par d'autres corps présents dans
l'environnement (même très éloignés).

Introduction to Heat Transfer, F. Incropera & D Dewitt 2ed John Wiley & Sons (1985) p 656 – ISBN 0-471-61247-2
12.2
12.1 Le corps noir

On appelle corps noir un système idéal qui présente les deux caractéristiques
suivantes:
- le corps noir absorbe toute radiation incidente, quelle que soit sa longueur
d'onde
- à une température donnée, la surface d'un corps noir émet le maximum
d'énergie
(les corps qui n'ont pas les caractéristiques ci-dessus sont dits des corps gris)

Remarque: Le corps est dit noir puisque toute radiation du visible qui pourrait l'éclairer est
absorbée et n'est donc pas réfléchie vers l'oeil: le corps apparaît noir. Cependant, si le
corps noir est porté à une température élevée, il peut émettre dans le visible et une couleur
va apparaître (rouge orange etc...), cependant, on continue de l'appeler corps noir.

12.2 Émittance spectrale, loi de Planck, loi de Wien

L'émittance spectrale (en anglais: spectral emissive power) Eb,λ qui a pour unité des
W/m2.µm, caractérise la puissance émise par unité de surface et par unité de longueur
d'onde.

La loi de Planck s'exprime par:

C1
E b,λ = C2
[1]
5
λ [ e - 1]
λT

avec C1=3.743 108 W.µm4/m2 et C2=1.4387 104 µm.K, T en K et λ en µm.

Cette relation permet de tracer la variation de Eb,λ avec la longueur d'onde pour
différentes températures. Les courbes ainsi obtenues qui sont présentées ci-après,
indiquent donc que l'émittance spectrale augmente avec la température et que pour
chaque température, il existe une longueur d'onde pour laquelle l'émittance spectrale est
maximale. Le lieu des maximums est donné par la loi de Wien:

λ maxT = 2898 ( µ m.K) [2]

Il est intéressant de remarquer que le soleil a son maximum d'émittance spectrale dans le
domaine du visible.
12.3

Introduction to Heat Transfer, F. Incropera & D Dewitt 2ed John Wiley & Sons (1985) p 669 – ISBN 0-471-61247-2

12.3 Loi de Stefan-Boltzman

Pour déterminer l'énergie totale, Eb, émise par un corps noir ayant une
température T donnée, il faut donc faire la somme de toutes les émittances spectrales
pour toutes les longueurs d'ondes possibles (c'est l'aire sous la courbe de l'émittance).
En intégrant la relation (1) on trouve donc:


E b = ∫ 0 E b,λd λ
[3]
Eb =σ T (W/ m 2 )
4

avec σ=5.67 10-8 W/m2.K4 , constante de Stefan-Boltzman.


12.4
12.4 Énergie émise dans une gamme de longueur d'onde

En pratique, on ne s'intéresse souvent qu'à une fraction de l'énergie totale émise


dans une gamme de longueur d'onde choisie (comme le visible par exemple). On définit le
facteur F(0-λ), comme étant la fraction de l'énergie totale émise dans la gamme de longueur
d'onde variant de 0 à λ:
λ λ
∫ 0 E b,λd λ ∫ 0 E b,λd λ
F 0-λ = ∞ = [4]
∫ 0 E b,λd λ σT 4
Les valeurs du facteur F(0-λ) sont tabulées ci-dessous en fonction du produit (λ.T)

(Elements of Heat Transfer Y Bayazitoglu & M.N.Ozisik McGraw Hill 1988 p 333 - ISBN 0-07-004154-7)

La fraction de l'énergie entre deux longueurs d'onde λ1 et λ2 s'obtient facilement


en utilisant les propriétés des intégrales:

F λ 1- λ 2 = F λ 2 - F λ 1 [5]

On comprendra mieux l'importance de l'émittance spectrale dans l'exemple suivant.


Considérons une ampoule électrique munie d'un filament de tungstène dont on estime la
température à environ 2500 K. Pour déterminer la fraction de l'énergie émise dans le
visible il suffit de calculer F0.4-0.7. Les valeurs F0-0.4 et F0-0.7 sont obtenues dans le tableau
12.5
ci-dessus (λT=0.4x2500=1000 et λT=.7x2500=1750):

F0.4-0.7=0.03392-0.000321=0.0336.

On trouve donc qu'il n'y a que 3.36 % de l'énergie totale émise par le filament qui sert à
éclairer ! Le reste est dissipé sous forme de chaleur. On comprend alors tout l'intérêt des
lampes halogènes dont une plus grande fraction de l'énergie sert à éclairer.

12.5 Les facteurs de forme (ou facteurs d'angle)

12.5.1 Facteur de forme entre deux


surfaces élémentaires

Considérons deux surfaces


élémentaires dA1 et dA2, ayant des
normales n1 et n2, et séparées d'une
distance r. On appelle θ1 et θ2 les angles
respectifs des normales avec la droite r.
On appelle facteur de forme de dA1 vers
dA2, dFdA1-dA2, la fraction de l'énergie
radiative totale émise par dA1 qui va
rencontrer la surface dA2 (le facteur de
forme est un nombre compris entre 0 et 1).
On le définit par:

cosθ 1 cos θ 2 dA2


d F dA1- dA2 = [6]
π r2
de même, on a :
cosθ 1 cos θ 2 dA1
d F dA2 -dA1 = [7]
π r2
Il en résulte donc:
dA1dF dA1-dA2 = dA 2 dF dA2 - dA1 [8]

12.5.2 Facteur de forme entre deux surfaces finies

A l'aide des définitions précédentes, il suffit d'intégrer sur les deux surfaces A1 et A2
les facteurs de formes élémentaires:
1 cosθ 1 cos θ 2
F 1− 2 = ∫ A1 ∫ A2 dA2 d A1 [9]
A1 π r2
12.6
de même, on a :
1 cosθ 1 cos θ 2
F 2 −1 = ∫ A2 ∫ A1 dA1 d A2 [10]
A2 π r2
Il en résulte donc la relation de réciprocité:
A1 F 1− 2 = A2 F 2 −1 [11]

Le facteur de forme, FA1-A2 représente donc la fraction de l'énergie totale émise par la
surface A1 qui va rencontrer la surface A2.

12.5.3 Propriétés des facteurs de formes

Pour deux surfaces quelconques Ai et Aj, on a la relation générale de réciprocité


Ai F i − j = A j F j − i [12]

Dans le cas où une surface complexe Aj peut être décomposée en la somme de P


surfaces simples Ak, on a la relation:
P P
F i- j = ∑ Fi − k si ∑A k = Aj [13]
k =1 k =1

Multiplions les deux membres par Ai et utilisons les relations de réciprocités :


P P P
Ai F i- j = Ai ∑ Fi − k = ∑ Ai Fi − k = ∑ Ak Fk −i comme on a aussi Ai F i- j = A j F j −i
k =1 k =1 k =1
P P
⇒ Aj F j-i = ∑ Ak Fk −i si ∑A k = Aj [14]
k =1 k =1

Pour une enceinte fermée pour laquelle N surfaces "se regardent", toute l'énergie émise
par une surface, i, va tomber sur les autres surfaces
de l'enceinte (ou elle-même si surface concave
exemple surface no 5):

∑F k =1
i−k =1 [15]

F i −i = 0 si surface plane ou convexe


F i −i ≠ 0 si surface concave

12.5.4 Détermination des facteurs de forme

On trouvera dans les pages suivantes les valeurs des facteurs de formes pour
différentes géométries simples. (source Heat Transfer 7ed. JP Holman McGraw Hill1990).
12.7
Heat Transfer 7ed. JP Holman McGraw Hill1990 p 400 - ISBN-0-07-909388-4

F1-2

Y/D

X/D

d
F1-2

d/x
12.8
Heat Transfer 7ed. JP Holman McGraw Hill1990 p 401, 403 - ISBN-0-07-909388-4

Y/X

F1-2

Z/X

F1-2
r2/L

L/r1
12.9

Heat Transfer 7ed. JP Holman McGraw Hill1990 p 402 - ISBN-0-07-909388-4

L/r2

F2-2

r1/r2

L/r2

F2-1

r1/r2
12.10

Exemple 1: Considérons le cylindre


ci contre de hauteur H et de rayon R. Le
facteur de forme F1-3 est obtenu aisément à
partir de la figure p. 12.7

Pour trouver les facteurs F1-2 et F2-1


nous allons utiliser les propriétés
présentées précédemment:

F 1-1 + F 1-2 + F 1-3 = 1


F 1-1 = 0 car surface plane
F 1-2 = 1- F 1-3
mais A1 F 1-2 = A2 F 2-1
R
donc : F 2-1 = A1 F 1-2 = F 1-2
A2 2H

Exemple 2: Considérons deux


cylindres 1 et 2 co-axiaux de diamètres
respectifs 10 et 20 cm et de 20 cm de
longueurs. On appelle 3 et 4 les surfaces
annulaires aux extrémités des cylindres.
Calculer le facteur de forme F3-4

Pour la surface 2 on a:

L 20
= = 2. et r 1 = 0.5
r 2 10 r2
En utilisant la figure p 12.9

⇒ F 2-1 = 0.43 et F 2-2 = 0.33

A1 F 1-2 = A2 F 2-1
d2
F 1-2 = ( )F 2-1 = 0.86
d1
12.11

F 2-1 + F 2-2 + F 2-3 + F 2-4 = 1


mais par symétrie F 2-3 = F 2-4
1
F 2-3 = F 2-4 = (1 - 0.43 - 0.33 ) = 0.12
2
or A 2 F 2-3 = A3 F 3-2 ⇒ F 3-2 = A2 F 2-3
A3
π (20)(20)
F 3-2 = 0.12 = 0.64
π ( 20 2 - 10 2 )/4
or F 1-1 = F 3-3 = F 4-4 = 0
pour la surface 1 on a :
F 1-2 + F 1-3 + F 1-4 = 1 ; par symétrie F 1-3 = F 1-4 ⇒ F 1-2 + 2 F 1-3 = 1
1
F 1-3 = ( )(1- 0.86)= 0.07
2
pour la surface 3 on a : F 3-1 + F 3-2 + F 3-4 = 1
π (10)(20)
or A1 F 1-3 = A3 F 3-1 ⇒ F 3-1 = 0.07 = 0.187
π ( 20 2 - 10 2 ))/4
donc F 3-4 = 1 − F 3-1 − F 3-2 = 1- 0.187 - 0.64 = 0.173

12.6 Échange thermique entre deux surfaces de corps noirs

Pour faire le calcul, il faut tenir compte du fait que chaque surface est à la fois
récepteur et émetteur:

q i⇒ j = Ai E b,i F i- j
q j ⇒i = A j E b, j F j-i
l ′échange net de i vers j est donc :
q i- j = q i⇒ j - q j ⇒i = Ai F i- j E b,i - A j F j-i E b, j
mais Ai F i- j = A j F j-i

⇒ q i- j = Ai F i- j [ E b,i - E b, j ] = Ai F i- j σ [ T i4 - T 4j ] [16]
12.12

12.7 Propriétés des surfaces de corps gris

1) Un corps gris n'absorbe pas toute l'énergie des rayons incidents qui tombent sur
sa surface: il en réfléchit une fraction. On définit ainsi la réflectivité, ρi, comme
la fraction de l'énergie totale incidente qui est réfléchie.

2) Un corps gris n'émet pas le maximum d'énergie à une température donnée. On


définit l'émissivité, εi, comme la fraction de l'énergie qui serait émise si le corps
était noir.
E i = ε i E b,i [17]

On appelle la radiosité, J, d'une surface le flux total émis par cette surface. Ce flux total
résulte d'une part de la réflexion d'une partie du flux incident, G qui tombe sur cette
surface et d'autre part du flux émis en propre par la surface à cause de sa température:

J i = E i + ρ iG i [18]

Le flux incident G est appelé l'éclairement (en anglais irradiation)

On appelle l'absorptivité, αi, la fraction du flux incident qui est absorbé par la surface.

Dans le cas d'une surface opaque pour laquelle il n'y a pas de transmission possible du
rayonnement au travers du matériau, le flux incident est soit absorbé soit réfléchi, et on a
donc:
α i = 1- ρ i [19]
12.13

On peut écrire:
G i = ρ iG i +(1- ρ i )G i = ρ iG i + α iG i [20]

Le flux net émis par la surface est la différence entre ce qu'elle émet moins ce qu'elle
reçoit:
q i = Ai( J i - G i ) [21]
ou encore q i = Ai( E i + ρ iG i - G i )= Ai( E i - [1- ρ i ] G i )

qi = Ai( E i - α iG i ) [22]
Cette dernière équation indique simplement que dans le cas d'une surface opaque, le bilan
net d'énergie sur la surface correspond à la différence entre ce que la surface émet en
propre moins ce qu'elle absorbe.

Remarque Pour simplifier la compréhension, seule l'émissivité totale hémisphérique et la


réflectivité totale et hémisphérique ont été utilisées dans les relations précédentes. Il faut
savoir que ces propriétés peuvent varier avec la longueur d'onde (et on parle par exemple
d'émissivité spectrale ou monochromatique) et avec la direction (i.e émissivité
directionnelle).

12.8 Loi de Kirchhof

Cette loi indique simplement que l'émissivité monochromatique et directionnelle


d'une surface est égale à son absorptivité monochromatique et directionnelle. Pour de
nombreuses applications, cette égalité entraîne aussi l'égalité des grandeurs totales et
hémisphériques :
αi=εi [23]

12.9 Concept de résistance thermique

12.9.1 Résistance d'une surface

Pour une surface opaque (1-ρi)=αi, en utilisant la loi de Kirchof on a donc:

J i = E i + ρ G i = ε i E b,i +(1- ε i )G i
J i - ε i E b,i
Gi =
1- ε i
J -ε E
q i = Ai( J i - G i )= Ai( J i - i i b,i )
1- ε i
12.14
Aiε i (
qi = E b,i - J i )
1- ε i

Par analogie avec la loi


d'Ohm, on a fait apparaître dans
les équations la relation classique:
une différence de potentiel (Eb,i-Ji)
est égale au produit d'un flux de
chaleur par une résistance

E b,i - J i [24]
qi =
Ri

1-ε i
avec R i = [25]
Ai ε i

12.9.2 Résistance spatiale entre deux surfaces

Entre deux surfaces i et j le bilan net de chaleur s'écrit :

q i- j = J i Ai F i- j - J j A j F j-i mais Ai F i- j = A j F j-i ⇒ q i- j = Ai F i- j( J i - J j )

Ji- J j
q i- j = [26]
R i- j

1
avec R i- j = [27]
Ai F i- j
12.15

12.9.3 Réseaux de résistances dans une enceinte fermée

Cas de deux surfaces:

Considérons les deux surfaces i et j qu'on suppose délimiter une enceinte fermée. Le
flux net perdu par la surface i est reçu par la surface j: qi=-qj=qi-j

E b,i - J i = q i R i
J i - J j = q i- j R i- j = q i R i- j
-( E b, j - J J )= -q j R j = q i R j
on additionne les 3 relations
E b,i - E b, j = q i( R i + R i- j + R j )
E b,i - E b, j
qi = [28]
( R i + R i- j + R j )

(voir l’analogie électrique figure précédente).

12.10 Échange radiatif dans une enceinte fermée composée de N surfaces

Considérons l'enceinte fermée


composée de N surfaces Ai
(i=1,N), ayant des températures Ti
et une émissivité εi. Pour chaque
surface on a toujours la relation:

( E b,i - J i )
qi =
(1- ε i )
ε i Ai
Mais l'éclairement Gi qui tombe
sur la surface i provient des
surfaces de l'enceinte, on a donc:
N
Ai G i = ∑ F j-i A j J j
j =1

en utilisant la propriété des facteurs de forme, Ai F i- j = A j F j-i , on peut écrire :

N N N
Ai G i = ∑ F j-i A j J j = ∑ F i- j Ai J j = Ai ∑ F i- j J j [29]
j =1 j =1 j =1
12.16

Pour une enceinte fermée on a :

N N N N
1= ∑ F i- j ⇒ J i = J i ∑ F i- j ⇒ J i = ∑ F i- j J i ⇒ Ai J i = Ai ∑F i- j Ji [30]
j =1 j =1 j =1 j =1

On a donc :
N
q i = Ai( J i - G i )= Ai ∑ ( F i- j J i − F i- j J j )
j =1
N
Ji- J j E -J
qi = ∑ -1
= i,b i [31]
j =1 ( Ai F i- j )
1- ε i
Aiε i

Cette dernière équation caractérise donc le bilan radiatif de la surface i en regard des
autres surfaces. Dans le cas où les températures des N surfaces sont connues, il sera
possible d'écrire et de résoudre un système de N équations à N inconnues (les N radiosités
Ji). Il sera possible ensuite de calculer les flux nets échangés par chacune des
surfaces.

Cas particulier d'une surface parfaitement isolée (adiabatic or reradiating zone)

Une surface dont la face arrière est parfaitement isolée n'échange aucune énergie,
q i = 0 ;dans ce cas les équations 20 et 23 donnent :
q i = 0 ⇒ J i = G i = E b,i [32]

12.11 Écran thermique

L'échange radiatif entre deux surfaces peut être fortement réduit si on intercale
entre ces deux surfaces un écran fait d'un matériau ayant une faible émissivité (donc une
très bonne réflectivité).

Considérons deux surfaces planes


parallèles (1 et 2 ) d'aires A. L'échange
net entre ces deux surfaces pour
lesquelles F1-2=1, s'écrit simplement

( E b,1 - E b,2 )
q1 =
R 1 + R 1-2 + R 2

1-ε 1 1 1- ε 2
R1 = R 1-2 = R2 =
Aε 1 A F 1-2 Aε 2
12.17

Aσ ( T 14 - T 42 )
q1 = [33]
1 1
+ -1
ε1 ε2

Si on intercale un écran 3, on rajoute trois résistances au transfert

A( E b,1 - E b,2 )
q1 =
R 1 + R 1-3 + R 3a + R 3b + R 3-2 + R 2
1-ε 1 1 1- ε 3a 1- ε 3b 1 1-ε 2
R1 = R 1-3 = R 3a = R 3b = R 3-2 = R2 =
Aε 1 A F 1-3 Aε 3a Aε 3b A F 3-2 Aε 2
Aσ ( T 1 - T 2 )
4 4
q1 =
1 1 1 1
( + - 1)+( + - 1)
ε1 ε2 ε 3a ε 3b

Application numérique:

Si les surfaces 1 et 2 ont des émissivités respectives de 0.8 et 0.4, sans écran on obtient:
q sans écran = 0.36 A σ ( T 14 - T 24 )
et si l'écran est en aluminium, ε3=0.05, on aura comme échange
4 4
q avec écran = 0.024 Aσ ( T 1 - T 2 )

La réduction de l'échange thermique grâce à l'écran est donc de (0.36-0.024) /0.36=0.934,


on a réduit l'échange de 93.4 % !

12.12 Cas d'un matériau transparent au rayonnement

Si la surface n'est pas opaque,


une partie du rayonnement incident va
traverser le matériau. On définit ainsi la
transmitivité τ qui caractérise la fraction
transmise du rayonnement incident. La
transmitivité est reliée à la réflectivité et
l'absorptivité suivant:

τ + α + ρ = 1 [34]
Annexe: page.1

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Constantes et facteur de conversion ….…………………………………………………….2


Propriétés des solide …………….………………………………………………………….…4
Propriétés des liquides .………….………………………………………………….………..10
Propriétés des gaz .………….……………………………………………...………………...14
Source : Heat Transfer, A. Bejan (1993)
John Wiley & Sons ISBN-0-471-50290-1Pages:534-535, 618-633, 637-649

Expressions de la loi de Fourrier et de l’équation d’énergie ( ρ , k constants) ………....18


Expressions de l’équation d’énergie et du terme de dissipation visqueuse ……..….....19
Source : Tranport Phenomena R.B. Bird, W.E. Stewart E.N. Lightfoot, sec. Ed. (2007) .
John Wiley & Sons ISBN 0-470-11539-4; Pages 845, 849 et 850.

Résolution d’équation différentielle linéaire du second ordre …………………..……....20


Annexe: page.2
Annexe: page.3
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Annexe: page.19
Annexe: page.20

Résolution d’équation différentielle linéaire du second ordre à coefficients constants


(cas de l’équation homogène)

L’équation à résoudre est de la forme :

a y′′ + b y′ + c y = 0 [1]

où a, b et c sont des nombres réels.

On cherche les solutions sous la forme exponentielle, y = e r x


Une telle fonction sera solution de l'équation différentielle si et seulement si r est
solution de l’équation :
a r2 + b r + c = 0 [2]

L’équation [2] est appelée équation caractéristique de l'équation différentielle [1].

Les racines de l’équation du second degré [2] dépendent du signe du discriminant

∆ = b 2 − 4ac [3]

a) Si ∆ > 0 ; alors l’équation a deux racines réelles, r1 et r2 et la solution de [1] s’exprime


par :
y = λ er1 x + µ e r2 x [4]

b) Si ∆ = 0 ; alors l’équation à une racine double, ro et la solution de [1] s’exprime par :

y = e ro x ( λ x + µ ) [5]

c) Si ∆ < 0 ; alors l’équation à deux racines complexes, r1 = α + i β et r2 = α − i β et la


solution de [1] s’exprime par :
y = eα x !#λ cos ( β x ) + µ sin ( β x ) "$ [6]

avec λ et µ constantes (qui seront déterminées grace aux conditions frontières).

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