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Sommaire
1. Convention
1.1 Loi de la courbe conventionnelle
1.2 Distance utile
2. Évolution des caractéristiques mécaniques des matériaux en fonction de la
température
3. Vérification de la stabilité
4. Vérification au feu des poteaux pour les constructions courantes
5. Vérification au feu des poutres
6. Vérification au feu des dalles
La température interne d’un élément exposé à un incendie au bout d’un temps t est déterminée a travers la loi
conventionnelle :
θ - θ0 = 345 log(8t+1)
θ : Température au temps t
θ0 : température initiale
t : temps en min
On attribue l’indice θ pour caractériser les propriétés mécaniques d’un matériau à une température θ.
2.1 L’acier
𝑊
S = G + Q + 0,8 𝑆𝑛
+T (T : Effet de dilatation)
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3.4 Diagrammes contraintes – déformations du béton à la température θ
4.1.1 Béton
Pour le béton le diagramme des contraintes de compression peut être adopté un diagramme rectangulaire simplifié
2A
rmoyen =
P
• A : Aire de la section
• P : Périmètre du poteau
Exemple :
Poteau carré (30 cm x 30 cm) ; S.F : 1h30 min
θmb ? b?
La température moyenne de l’acier θms est déterminée en fonction de la distance utile, de la durée d’exposition au
feu et du plus petit cote du poteau.
La température de chaque barre est déterminée en fonction de θms en admettant qu’entre les angles et les milieux
de chaque face, la variation de la température est parabolique.
1 𝐵𝑟 𝜑𝑏 𝑓𝑐28
𝑁𝜃 = ( + 𝑓𝑒 𝐴𝑖 𝜑𝑠𝑖 )
𝛽 0.9 × 1.3
✓ β = 1+ 0,2 ( ) 2 si λ < 50
35
2
✓ β = 0,85 si 50 ≤ λ ≤ 70
1500
𝑙𝑓 𝐼
✓ λ= avec 𝑙𝑓 : longueur de flambement et i : rayon de giration i =
i 𝐴
A la température ambiante, une barre de section Ai, soumise à une contrainte σsi équilibre une force de traction :
Fsi = Ai si
A la température θ, la barre est soumise à la contrainte σsi , elle possède toujours la même section Ai , et équilibre
une force de traction :
Tout se passe comme si les sections des barres ont subit une réduction de section et les contraintes initiales restent
constantes.
Cette réduction de section entraine une modification de la position du centre de gravité de toutes les barres.
u =
( A u )
si
( u =
i i Au
) i i
( A ) si i A i
b = 1 et f cj = b f c 90 = f c 90
• Résultante des forces de compression dans le béton:
f c 90
Fbc = 0,8b0 y
1,3
• Résultante des forces de traction dans les aciers inférieurs :
Fs = A f e
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• L’équilibre des forces conduit à :
A f e
y =
f
0,8b0 c 90
1,3
z = d − 0,4 y
M t = A f e z
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6.3 Moment résistant ultime à chaud sur appui
6.3.1 Largeur réduite du béton
La zone comprimée située du côté du feu est découpée en rectangles élémentaires de dimensions Δxi et Δbj.
L’indice i indique le rang de la bande verticale et l’indice j indique le rang de la bande horizontale. On définit alors :
• θij : la température du rectangle élémentaire (Δxi x Δbj)
• φij : le coefficient d’affaiblissement de la résistance du béton à la température θij
m
f
Fbci = xi c 90
1,3
b
j =1
ij j
m
• Ou encore, en posant : bi = ij b j avec xi = x = cte
j =1
f c 90
• On aura donc : Fbci = bi x
1,3
• La résultante des forces de traction des armatures tendues du côté froid est :
Fs = Af e
• On calcule successivement la résultante des forces de compression dans les bandes horizontales:
encadrant la valeur Fs , ce qui signifie que l’équilibre des forces est obtenu pour une hauteur x de béton comprimé
nx x (n + 1)x
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• Une interpolation linéaire permet d’écrire:
( x − nx)
Fbc = Fbc ,n + ( Fbc ,n +1 − Fbc ,n ) = A. f e
x
( Af e − Fbc ,n )
x = xn + x
[Fbc ]n +1
x
zb = d − 0,4 y = d − ( puisque x = 0,8 y )
2
x
M a = A. f e .zb = A. f e .(d − )
2
L’adaptation du béton armé permet de compenser la défaillance des aciers en travée par la résistance des aciers sur
appuis; il faut donc vérifier que :
M aE + M aW
M t + M0
2
6.4 Considération du phénomène d’ éclatement :
Des éclatements du béton peuvent avoir comme conséquences, d’une part la disparition d’une partie du béton et
d’autre part l’ accélération de la transmission thermique.
Pour cette raison, il est nécessaire d’effectuer une vérification complémentaire. Celle-ci consiste à reprendre le
calcul du moment résistant ultime en travée en supposant que parmi toutes les barres celle qui présente la
plus faible section réduite (Aiφsi : la plus petite valeur) et dont la distance utile Ui est la plus petite, ne
contribue plus à la résistance.
Aucune vérification est nécessaire si la largeur de l’âme d’une poutre continue est au moins égale aux valeurs
suivantes :
V 0
0 = 0,2b f c 90
b0 d
s At 0 − 0,03b f c 90
b0 S t 0,9 f e
Avec : At : section d’une nappe d’armature d’âme supposée constante
S t : équidistances des nappes
b s : coefficients d’affaiblissement du béton et de l’acier conventionnellement
évalués pour la température régnant à mi-hauteur de la retombée de la poutre et au
quart de son épaisseur.
On définit les isothermes qui sont parallèles à la face exposée à l’incendie, toutes les barres d’un même lit sont à la
même température :
i, si = s = cte
La distance utile : U = U
On a donc : d = d
Le calcul est conduit comme pour une poutre et on a la hauteur du béton comprimé :
A f e
y =
f c 90
0,8b0
1,3
Et le moment résistant ultime à chaud est donc : M t = A f e z Avec : z = d − 0,4 y
Pour déterminer le moment résistant ultime à chaud sur appuis, on peut opérer :
• Soit comme pour le calcul des moments sur appui de la poutre (La température par bande est constante).
• Soit plus rapidement comme suit :
En adoptant la nouvelle valeur de température qui règne a la distance utile U1 = 0,4 y1 de la face inférieure de la
dalle, on détermine par la suite le coef φb et puis on détermine la nouvelle valeur corrigée de y qui est égale à :
b1
y = y1
b
Le moment résistant ultime à chaud sur appui est donc : M a = Af e zb Avec : zb = d − 0,4 y
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7.3 Vérifications :
La présence du feu peut engendrer une transformation de la dalle en un mécanisme par l’apparition de rotations sur
appuis, ce phénomène est appelé ≪ formation de rotules plastiques ≫.
Des essais ont montré que, pour les dalles, la capacité de déformation des « rotules plastiques » sur appui était
limitée : un dépassement de cette capacité risque d’entraîner une ruine de la dalle avant que n’ait été atteinte la
durée de stabilité au feu souhaitée.
M a = M g + q + M − M
Avec M g + q : moment sur appuis dus aux charges permanentes et d’exploitations
M : moment dû au gradient thermique provoqué par l’incendie
M : moment libéré par l’ouverture angulaire de la rotule plastique sur appui
( 23 g w + qw )l xw
'3
+ ( 23 g e + qe )l xe'3
Valeur de M g + q : M g +q =−
8,5(l xw'
+ l xe' )
• Calcul de la rotation :
A l’état limite ultime, le moment M a sur appui atteint sa valeur limite M a déterminé précédemment .
On a alors :
M g + q + M − M a
=
k
Les essais montrent qu’au delà d’une rotation limite R, les aciers sur appuis atteignent leur capacité maximale de
déformation et se rompent.
M aE + M aW ( g + q )l x2
M t + M ox =
2 8
• Si R , les aciers sur appuis se rompent et M a = 0 , l’équilibre doit être assuré par les seuls aciers en
travée. Il faut avoir dans chaque travée :
M t M ox
On peut toutefois éviter cette vérification si l’épaisseur de la dalle est telle que:
h hmin
(l xw
'
+ l xe' )
hmin =
2 R
Cette condition exprime que le moment dû au gradient thermique est insuffisant pour provoquer la rupture des
aciers de la rotule plastique ( M M R )
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Références :