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La Boîte à Merveilles

RÉSUMÉ: 1SM2

“La Boîte à Merveilles" est un roman de l'écrivain marocain Ahmed SEFRIOUI.


Publié en 1954, il offre un regard ethnographique sur la société marocaine à
travers le récit de la vie quotidienne d'une famille à Fès. L'histoire se déroule
dans le contexte du protectorat français au Maroc et explore les traditions, les
croyances et les transformations sociales de l'époque.
"La Boîte à Merveilles" nous plonge dans la médina de Fès au début du XXe
siècle. Le roman de Ahmed SEFRIOUI explore la vie quotidienne à travers les yeux
d'un enfant, narrateur curieux et observateur. Dans ce décor fascinant et animé,
on découvre les traditions, les relations humaines et les défis de la société
marocaine de l'époque.

Dans roman, l'ancienne médina de Fès s'anime à travers une mosaïque de


maisons et de quartiers. Parmi elles, Dar Chouafa et la Maison de Lalla Aicha
émergent comme des toiles tissées de souvenirs et d'histoires. Les ruelles se
perdent dans un dédale où se croisent la Kissaria, le souk des bijoutiers, et
d'autres quartiers animés tels que Rsif, Qualklyine et Seffah.
Au cœur de ce récit, Sidi Mohammed, le protagoniste, s'éveille à un monde
d'aventures à travers les récits captivants tissés par les adultes. Les contes du
père, comme celui d'Abdellah l'épicier, et ceux des femmes, tels que ceux de
Salama sur la fille du coiffeur, de Lalla Zoubida relatant la disparition de Zineb,
ou encore de Rahma avec le récit de Khadija, femme de l'oncle Othman,
transportent Sidi Mohammed dans un univers foisonnant d'imagination et de
sagesse.
Ces histoires, transmises avec une maîtrise subtile, sont des fenêtres ouvertes
sur les mystères de la vie quotidienne de l'ancienne médina. Elles enseignent à
Sidi Mohammed l'art de raconter, nourrissant son esprit avide de découvertes et
d'aventures. Dans cette cité envoûtante, les récits deviennent des passerelles
entre le passé et le présent, façonnant un monde où les merveilles abondent à
chaque coin de rue.

Sidi Mohammed découvre beaucoup en visitant des lieux spéciaux avec sa mère
et son père. Ces endroits anciens, comme les sanctuaires Sidi Ali Boughaleb, Sidi
El Arafî et Sidi Ahmed Tijani, regorgent de connaissances sur la vie et notre
histoire.
En se baladant avec son père au marché des bijoutiers ou chez le coiffeur Sidi
Abderahman, il apprend des choses sur la vie quotidienne. Ces sorties lui donnent
des leçons importantes qui vont bien au-delà de simples achats ou soins. Elles lui
montrent comment fonctionne le monde.
Sidi Mohammed est plutôt solitaire, il a du mal à dormir et il est sensible. Mais
il a une imagination incroyable. C'est comme s'il avait un monde secret dans sa
tête où il peut s'évader. Il n'aime pas beaucoup Zineb et n'est pas très fan de
l'école coranique, ce qui le rend différent des autres.
Dans "La Boîte à Merveilles", Sidi Mohammed partage des observations
fascinantes sur la vie quotidienne à travers des récits ethnographiques. Il décrit
avec minutie des événements comme la fête d'Achoura, les rituels du bain maure,
le fonctionnement de l'école coranique ou Msid, ainsi que les pratiques des
chouafa et des sanctuaires. Ces descriptions révèlent la richesse culturelle et les
traditions ancrées dans la vie des habitants de l'époque.
Parmi ces récits se glissent des histoires de souffrance, notamment celle
des femmes marocaines. Le remariage de Moulay Larbi, qui attriste sa femme, met
en lumière les difficultés émotionnelles liées à ces situations. De plus, la charge
écrasante des tâches ménagères ajoute une dimension de lutte quotidienne à la
vie de ces femmes.
Pourtant, au milieu de ces défis, émergent des valeurs fortes. La
responsabilité du père de famille est mise en avant lorsqu'il se lance à la
recherche d'un travail pour subvenir aux besoins de sa famille, faisant des
sacrifices pour leur bien-être. La générosité est également présente, comme
lorsque Lalla Zoubida partage ses œufs avec ses voisines, et l'entraide entre les
voisines dans les moments difficiles souligne l'importance de la solidarité. Le
respect, manifesté à travers des gestes simples comme le baise-main et l'égard
envers les adultes, est une valeur fondamentale ancrée dans la vie quotidienne de
l'époque.

La Boîte à Merveilles de Sidi Mohammed n'est pas simplement un coffre


ordinaire, c'est son refuge, un remède contre la solitude qui l'envahit parfois. À
l'intérieur, elle renferme une collection d'objets disparates, chacun ayant une
signification spéciale pour lui. Chaque fois qu'il se sent seul, il se tourne vers
cette boîte, y ajoutant de nouveaux objets. Des souvenirs tels que le cabochon de
verre offert par Rahma ou la chanaîtte de cuivre donnée par sa mère, Lalla
Zoubida, y trouvent leur place privilégiée.
Pour Sidi Mohammed, ces objets sont bien plus que de simples possessions.
Ils deviennent ses compagnons, ses seuls amis dans ses moments de solitude. D'une
manière étonnante, ces objets prennent vie pour lui, se transformant en des
créations animées dans son imagination, apportant un éclat de vie et de réconfort
à son univers intérieur. La Boîte à Merveilles devient ainsi bien plus qu'un simple
contenant, elle est le gardien de ses précieux souvenirs et le confident silencieux
de ses émotions les plus intimes.

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