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TRAVAIL ENCADRE

Exposé sous le titre :

Les étoiles de sidi Moumen

De : Mahi Binebine

Réalisé par : GUAOUGAOU Abdellah

Sous l’encadrement de : Mr. DAHMAN

Bibliographie de l’auteur :
Né en 1959 à Marrakech, Mahi Binebine est à la fois artiste et écrivain
marocain. Après avoir poursuivi ses études à Paris à partir de 1980, il se
passionne pour les mathématiques et partage son savoir pendant huit ans.
Parallèlement, son talent artistique s'épanouit sur les toiles. Après avoir
exposé ses œuvres, il se tourne vers l'écriture et donne naissance à plusieurs
romans traduits dans différentes langues. En 1994, il s'installe à New York,
renforçant sa renommée en tant que peintre grâce à l'acquisition de
certaines de ses œuvres par le Musée Guggenheim.

Mahi Binebine incarne également la promesse de la jeune littérature


marocaine de la diaspora. Son retour à Paris en 1999 marque un nouveau
chapitre de sa vie, et en 2002, il s'installe définitivement à Marrakech, où il
collabore avec le peintre Miguel Garanda. Il est important de noter que son
frère, Aziz Binebine, fait partie des survivants de Tazmamart. Ainsi, Mahi
Binebine se distingue en tant que figure emblématique, réussissant à
concilier avec succès les mondes de la peinture et de la littérature, tout en
laissant une empreinte durable dans les mémoires de l'art et de la diaspora
marocaine

Résumé :
Yachine révèle comment il a grandi et est mort encore plus vite au sein de
Sidi Moumen, une cité en marge de Casablanca. Au sein d'une fratrie de dix
enfants, il grandit aux côtés d'une mère qui lutte contre la misère et les
parasites, et d'un père autrefois ouvrier, désormais enfermé dans son silence
et ses prières. C'est un enfer terrestre, où les décharges publiques
transformées en terrains de football dégagent une odeur de haschich et de
colle sniffée, où les plongeons interdits dans la rivière asséchée et les garages
renfermant des mobylettes délabrées sont monnaie courante.
Lorsque la promesse du paradis se présente comme une porte voisine, quels
risques prennent Yachine et sa bande d'amis affamés ? C'est un récit
tragique et éclatant, façonné par des plaisanteries de mauvais goût et des
drames silencieux, des errances et des tourbillons de poussière, des liens
fraternels et des trahisons.
Les évènements du roman se passe à Sidi Moumen qui Depuis 2013, est
tristement célèbre en raison des attentats du 16 mai 2003, perpétrés par
onze individus originaires de ce quartier. Ces actes terroristes ont eu lieu à
Casablanca, ciblant spécifiquement des lieux soigneusement sélectionnés,
tels qu'un hôtel, un restaurant accueillant des clients étrangers, le bâtiment
de l'alliance israélite, le cimetière juif de la ville et le consulat de Belgique.
Ces attaques ont entraîné la perte de 41 vies et ont fait plus d'une centaine
de blessés. Il est important de souligner que ces événements se sont produits
peu de temps après des attaques similaires à Riyad, en Arabie saoudite, qui
visaient des intérêts occidentaux.
Le thème central exploré dans cette œuvre concerne la relation entre la
pauvreté, la misère et des actes criminels tels que le terrorisme. L'auteur
aborde également la question de l'homosexualité, apportant ainsi une
dimension enrichissante à la trame narrative de son récit.

Résumé chapitre par chapitre :


1
Sidi Moumen, cachée derrière ses remparts, abrite des bidonvilles où réside
Yachine, un gardien de football, fils d'un père vieillissant et d'une mère
vaillante mais démunie. Sa brève existence obscure est marquée par la
pauvreté et les difficultés de la vie quotidienne. Dans le dernier paragraphe
du chapitre, l'auteur plonge dans la conscience de Yachine, décrivant les
péripéties de la misère qui ont jalonné son parcours.

2
Au sein de ce décor, une télévision en noir et blanc est le seul moyen de se
connecter au monde extérieur. Parmi ses dix frères, Hamid se distingue en
tant que roi de la stupidité et toxicomane, ayant le privilège d'accéder à la
décharge. Doué d'un sixième sens pour la fouille, il engage deux enfants
pour l'aider dans ses tâches et commet un meurtre, ensevelissant le meilleur
ami de Yachine, Mouad, dans la décharge.

3
Nabil, fils d'une femme de Sidi Moumen, travaille pour Hamid à la décharge,
devenant ainsi le nouveau meilleur ami de Yachine. Ils finissent par partager
une cabane dans cette décrépitude sordide.

4
Fouad, le seul à avoir fréquenté l'école, sombre dans la délinquance après la
mort de son père, l'imam, et le remariage de sa mère. Une attaque contre un
poste de police symbolise leur rébellion contre l'ordre établi.

5
Youssef, également connu sous les noms d'Ali ou Azzi, est une figure
emblématique de Sidi Moumen, mais il subit des mauvais traitements de la
part de son père depuis la tragique noyade de son frère. Yacine révèle les
actes cruels infligés à Youssef par son père.

6
Khalil, un jeune homme qui travaille comme cireur de chaussures et qui
joue au football en tant que défenseur, se retrouve contraint de rejoindre le
bidonville après l'échec de son père en tant que cocher. Le narrateur décrit
l'adaptation étrange des nouveaux arrivants à la vie précaire dans la
décharge.

7
Les habitants de Sidi Moumen, dont Yachine fait partie, forment un groupe
solidaire qui s'entraide, mais qui se divise lorsque Fouad sombre dans la
drogue. Une soirée tourne au drame, aboutissant au viol de Nabil par ses
propres amis.

8
Yacine évoque sa propre mort à l'âge de dix-huit ans, partageant les
conséquences tragiques de ses actions, allant des dommages matériels à la
souffrance de sa mère. Un enterrement sans pierre, en raison d'Abou
Zoubeir, symbolise la déchéance et la dégradation.

9
Yachine tombe amoureux de Ghizlane, la sœur de Fouad, dans un amour
innocent et pur.

10
Sous l'influence d'Abou Zoubeir, Yacine se laisse entraîner dans le
terrorisme, marquant ainsi le début d'un sombre passage vers l'enfer pour
lui et ses amis.

11
L'installation de Yachine dans la baraque de Nabil engendre des tensions,
mais la baraque se transforme en quartier général des étoiles de Sidi
Moumen.

12
L'Emir Zaid et ses compagnons instruisent les jeunes du bidonville, les
transformant en "héros" du mal. Noucïer, prétendu cousin de Zaid, devient
leur ami.

13
Les frères Oubaida, techniciens, embauchent Fouad et Nabil, tandis que les
étoiles de Sidi Moumen commencent à adhérer aux idéologies jihadistes à
travers des films.

14
Les étoiles de Sidi Moumen partent en vacances avec l'Emir Abou Zoubeir,
amorçant ainsi leur initiation pour devenir des "héros" du mal.

15
L'Emir et ses disciples changent de physionomie, et les étoiles se préparent à
perpétrer des attentats suicides.

16
Les étoiles de Sidi Moumen, sous l'emprise d'Abou Zoubeir, se dirigent vers
leur funeste destin, souriant avec une pensée obsédante.

17
L'horreur se déchaîne à l'hôtel Genna Inn lorsque Yachine et Nabil se font
exploser, causant des ravages au milieu des touristes.
18
Le narrateur exprime des remords profonds pour ses actes, regrettant la
douleur infligée à sa mère, à son père, et à sa patrie.

Commentaire composé :
Introduction
Le roman "Les étoiles de Sidi Moumen" de Mahi Binebine plonge le lecteur
au cœur des quartiers défavorisés de la mégapole marocaine à travers le
regard du protagoniste, Yachine. Le début de l'œuvre expose un univers où
la pauvreté, la marginalisation et la résistance des enfants de Sidi Moumen
se manifestent à travers des actes provocateurs. Cette première immersion
dans le récit soulève des interrogations quant à la dynamique sociale et à la
réaction des individus face à l'adversité. Ainsi, il est pertinent de se
questionner sur la manière dont le mur symbolique entre deux mondes
reflète les tensions sociales et comment les enfants, par leurs actes
subversifs, résistent à la misère qui les entoure.
De quelle manière l'incipit de "Les étoiles de Sidi Moumen" met-il en évidence
les réalités sociales et les mécanismes de résistance des enfants de Sidi
Moumen à travers leurs actes provocateurs, symbolisés par le mur séparant
les quartiers pauvres du reste de la société ?

Développement :
Le début du récit évoque un mur en pisé qui sépare les quartiers pauvres de
Sidi Moumen de l'agitation du boulevard, symbolisant ainsi une frontière
entre deux réalités sociales distinctes. Les fissures présentes dans ce mur
rappellent les meurtrières, offrant ainsi un aperçu de l'autre monde. Cette
barrière physique reflète la séparation sociale et économique entre les
quartiers défavorisés et le reste de la société.
Les actions des enfants, notamment leur jeu consistant à jeter des bols
d'urine sur les passants aisés, témoignent d'une forme de résistance face à
l'injustice sociale. Le rôle de Hamid en tant que chef de la bande met en
évidence l'organisation de cette résistance. Malgré la misère qui les entoure,
les enfants trouvent dans ces actes provocateurs un moyen de défier l'ordre
établi.
La mention de la pierre lancée sur la tête de Yachine et la perception de son
handicap mental suggèrent que la différence peut devenir une source
d'indépendance et de résilience. Yachine tire parti de cette singularité pour
être partiellement pardonné de ses écarts de conduite. Cela témoigne de la
manière dont les individus dans ce milieu défavorisé trouvent des moyens
non conventionnels de s'affirmer.

Conclusion :
Le début du roman "Les étoiles de Sidi Moumen" établit les fondements
d'une réflexion sur la séparation sociale et les différentes formes de
résistance présentes dans les quartiers défavorisés de Sidi Moumen. La
présence d'un mur symbolique entre deux mondes, les actes provocateurs
des enfants et la singularité du personnage de Yachine offrent une
représentation complexe de la vie dans la pauvreté. Cette introduction au
récit constitue le point de départ d'une exploration plus approfondie des
thèmes abordés dans le roman, notamment le processus de radicalisation
des jeunes qui est évoqué dans la note de lecture.
Bibliographie :

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