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La boite à merveilles

- Fiche de lecture :

1. Titre de l’œuvre : La Boîte à Merveilles


2. Auteur : Ahmed SEFRIOUI
3. Genre de l’œuvre : Roman autobiographique
4. Date de publication (parution) : 1954
5. Date d’écriture : 1952
6. Genre (ou type) de Littérature : La Littérature
Maghrébine d’Expression Française
7. Courant littéraire : Ethnographie
8. Contexte historique : La colonisation française (les
années vingt)
9. Deux œuvres du même auteur : Le Chapelet d’ambre -
La maison de servitude

La biographie de l’auteur :
Ahmed Sefrioui est né en 1915 à Fès. Ses parents étaient d’origine
berbère, mais la famille finit par être arabisée. Il passa son enfance
dans la médina, ce qui explique en grande partie la fréquente allusion
de cet espace dans son œuvre, plus particulièrement dans la boîte à
merveilles. Il fréquenta l’école coranique, passage presque obligé à
l’époque, puis rejoignit le collège Moulay Driss. Il travailla comme
journaliste dans le quotidien l’Action du peuple puis devint
conservateur du musée Addoha, toujours dans sa ville natale. En 1938,
il fut nommé comme fonctionnaire attaché au ministère de la culture,
puis au ministère de l’éducation nationale et enfin au ministère du
tourisme (service des Monuments historiques) dans la capitale Rabat.
En 1947, son recueil de nouvelles le Chapelet d’ambre fut couronné
par le grand prix littérature du Maroc. Une distinction dont aucun
auteur marocain n’avait bénéficié jusque- là. Ahmed Sefrioui est mort
le 25 février 2004.

La littérature maghrébine d’expression française :


La littérature maghrébine d’expression française est née
vers la fin des années quarante sous l’occupation
française dans les pays maghrébins (Le Maroc, l’Algérie
et La Tunisie).

Elle est produite par des auteurs maghrébins qui ont


étudié la langue française à l’école publique moderne, à la
mission ou en France.

Au début, la littérature maghrébine d’expression française


de première génération est ethnographique ou plus
exactement documentaire, exotique et folklorique.

Elle cherche à montrer, la manière d’une carte postale,


aux lecteurs francophones la vie de tous les jours des
Maghrébins : c’est-à-dire les coutumes, les fêtes, la
cuisine, les souks, les marabouts, les conditions de la
femme, l’autorité de l’homme, l’habillement, les croyances
superstitieuses …
Les personnages de l’œuvre :

 Abdellah : épicier du quartier connu pour son grand talent de


conteur lequel fascine Sidi Mohammed.
 Fatma Bziouya : voisine de la famille de Sidi Mohammed.
 Fqih : vieil homme qui dirige le Msid. Il est connu par sa sévérité
avec les enfants dont il prend l’éducation en charge.
 Lalla Kanza : voyante qui habite au rez-de-chaussée de Dar
Chouafa. Le narrateur lui prête des pouvoirs surnaturels.
 Lalla Zoubida : mère de Sidi Mohammed. C’est une jeune femme
connue pour sa fidélité à son mari et sa sincérité en amitié, mais
aussi pour son caractère flamboyant qui lui attire bien des ennuis.
 Maâlem Abdeslem : père de Sidi Mohammed. C’est un homme
bon et généreux qui place sa famille au-dessus de toute autre
considération.
 Lalla Aicha : amie de la mère de Sidi Mohammed. Les deux
femmes échangent les visites et se racontent des secrets en présence
de l’enfant qui enregistre tout ce qu’elles se disent à haute voix.
 Moulay Larbi : époux de Lalla Aïcha. Il l’abandonne et se marie
avec une jeune fille, mais il finit par retourner auprès de sa première
femme après avoir répudié la seconde.
 Sidi Mohammed : héros du roman. C’est un enfant âgé de six ans
qui se distingue de ses semblables par sa curiosité d’apprendre et de
découvrir le secret des choses.
 Rahma : voisine de la famille de Sidi Mohammed. Elle a un
tempérament qui va de la violence à la fragilité. Ses talents de
conteuse force l’admiration du jeune héros.
 Salama : ancienne esclave. C’est grâce à sa médiation que Moulay
Laârbi épouse la fille du coiffeur.
 Zhor : voisine de Lalla Aïcha dont la jeunesse et la beauté fascine
Sidi Mohammed.

La structure de l’œuvre
"La Boîte à Merveilles" est constituée de douze chapitres
inégaux dont les derniers forment un récit qui commence
par la faillite de Sidi Abdeslam et se termine par son
retour après une longue absence qui a duré un mois.

Le schéma narratif du roman :


1-1/ État initial
L'auteur-narrateur personnage vit avec ses parents. Rien
ne perturbe sa vie heureuse.

Cette phase occupe une place importante dans le récit


(Ch. I jusqu'au Ch. VIII).

L'ampleur de cette étape traduit la félicité dans laquelle


baigne le petit enfant. D'ailleurs, il est plongé dans un
monde merveilleux.

1-2/ Élément perturbateur


Ce qui trouble cette félicité, ce bonheur, cette quiétude,
c'est la ruine du père qui a perdu son capital : l'argent
qu'il portait sur lui est tombé quelque part dans un souk.
1-3/ Péripéties
Le voyage du père à la campagne, où il exerce un travail
pénible afin de pouvoir amasser de l'argent nécessaire
pour se rétablir dans son atelier. (Ch. VIII, IX, X, XI).

Le congé accordé au petit qui ne va pas à l'école


coranique à cause de sa faiblesse.

La tristesse de la mère qui se rend aux mausolées et


consulte les voyants.

1-4/ Dénouement
Le retour du père.

1-5/ Situation finale


Le retour de l'équilibre : le bonheur. La réouverture par le
petit de sa Boîte à Merveilles.

Résumé de l’œuvre :

L’auteur-narrateur- personnage raconte son enfance alors qu’il avait


six ans. Par un va et vient entre le point de vue de l’auteur narrateur
adulte et de l’auteur narrateur enfant, le lecteur entre dans le monde
solitaire du narrateur qui n’a de véritable ami que sa boîte à
merveilles. En faisant le bilan de son enfance l’auteur raconte ses
journées au Msid auprès du fkih et de ses condisciples, la maison de
Dar Chouafa et les habitudes de ses habitants ainsi que le souvenir de
fierté de sa mère concernant ses origines et son habitude à passer du
rire aux larmes en plus de son art de conter les événements d‘une
façon qui passionnait son auditoire. De part son genre, le récit reste un
véritable témoignage du vécu de ses personnages par la fréquence des
noms de quartier. La figure sereine du père est mise à rude épreuve
dans le marché des bijoux quand il en vient aux mains avec le courtier
avant d’acheter les bracelets, or et argent à sa femme. Cet incident
précède l’annonce de la perte du capital dans le souk. Ce qui a causé la
pauvreté à la famille. Après avoir assuré le quotidien de sa famille, le
père part aux environ de Fès pour travailler comme moissonneur.
Après un mois d’absence, il rentre chez lui pour apprendre le divorce
de Moulay Larbi avec sa seconde épouse. Ce qui lui permet
d’exprimer son soulagement quant à ce dénouement.

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