Vous êtes sur la page 1sur 2

Houssam Mnissar

1\Autobiographie

L'autobiographie est un genre littéraire et artistique. Son étymologie grecque


définit le fait d'écrire (graphè, graphie) sur sa propre vie (auto, soi ; et bios,
vie). Au sens large l'autobiographie se caractérise donc au moins par l'identité de
l'auteur, du narrateur et du personnage principal. Le mot est assez récent, il
n'est fabriqué qu'au début du xixe siècle (1815 en anglais, 1832 pour l'adjectif et
1842 pour le substantif en français). L'approche actuelle parle dans ce cas plutôt
de « genre autobiographique », réservant à « autobiographie » un sens plus étroit
qu'a établi l'universitaire Philippe Lejeune dans les années 1970.
2\Roman autobiographique
Le roman autobiographique est un genre littéraire issu de l'autobiographie ainsi
que du roman-mémoires. Le sujet est un personnage de fiction dont la vie, narrée à
la première personne du singulier, est assez fortement inspirée par la vie de
l'auteur.
À la différence du roman-mémoires, l’auteur est le narrateur.
Un journal comme celui de Kirk Hammett est un type particulier d’autobiographie,
plus éloigné du roman. Balzac, par exemple, s’est représenté à plusieurs reprises
dans des personnages de ses romans.
3\Le contexte historique
Avant de s’intéresser à l’ironie et la caricature dans la Boite à Merveilles il
convient de se replacer dans le contexte politique du Maroc des années soixante et
soixante-dix.
Dans un paysage culturel dominé par les intellectuels de gauche, en particulier par
le groupe de la revue Souffles, qui, à partir de 1966, s’est constitué autour du
poète A. Laâbi, l’art est investi d’une mission : le parachèvement de l’entreprise
décolonisatrice par la revivification de la culture nationale. Dans cette
perspective, la littérature est un outil de combat : le message idéologique, c’est-
à-dire la réhabilitation de la culture populaire, doit l’emporter sur les
préoccupations esthétiques. Un récit doit afficher, d’une manière transparente et
ostentatoire, les choix idéologiques de son auteur. En somme, l’art est une affaire
d’engagement
Biographie d’Ahmed Sefruoui
1\Ahmed Sefrioui (en arabe : ‫)أحمد الصفريوي‬, dit le « Loti marocain »1, né à Fès en
1915 et décédé le 25 février 2004 à Rabat, il est l'un des fondateurs de la
littérature maghrébine d'expression française. Ahmed Sefrioui a écrit un certain
nombre de romans qui ont rencontré un certain succès, notamment Le Chapelet D'Ambre
avec lequel il obtient le Grand prix littéraire du Maroc.
2\Enfant, Ahmed Sefrioui vit dans la médina de Fès2. Après de brillantes études, il
devient conservateur de musée, toujours dans la ville de Fès3, ville que l'on
retrouve dans la plupart de ses écrits. De l’école coranique aux écoles de Fès, en
passant par la découverte de la langue française, se fait un cheminement que l'on
retrouve dans ses écrits « historiques ».
Il devient journaliste à L'Action du peuple, puis assure des fonctions dans la
gestion et la protection du patrimoine de la ville de Fès. Il entre ensuite à la
Direction du tourisme à Rabat. En 19491, il se voit décerner le grand prix
littéraire du Maroc (« que le roi Hassan II lui remettra une seconde fois un demi-
siècle plus tard, le prix ayant été rebaptisé prix du Maroc indépendant »)1,
attribué pour la première fois à un Marocain1, pour le manuscrit du Chapelet
d'ambre1. L'Académie française lui décernera également en 1949 le prix Marcelin
Guérin. La majorité de ses écrits feront l'objet de rééditions ou de traductions.
Il meurt en février 2004 à Rabat4,5 à l'âge de 89 ans.
5\Personnages principaux
• Sidi Mohamed, le narrateur, jeune garçon (6 ans), habite avec ses
parents, le 2ème étage de la maison Dar Chouafa4, la maison de la voyante5
• Lalla Zoubida, Mère de Sidi Mohammed
• Sidi Abdeslam, Père de Sidi Mohammed, tisserand de métier
• La voyante Lalla Kenza, la Chouafa (voyante), la tante de Sidi
Mohammed, habite au rez-de-chaussée de la maison Dar Chouafa4
• Driss El Aouad, fabricant de charrue, mari de Rahma et père de la jeune
Zineb (7 ans). La famille occupe le premier étage de la maison Dar Chouafa4
• Fatma Bziouya et son mari Allal, jardinier, voisins de la famille de
Sidi Mohamed au 2ème étage de la maison Dar Chouafa4
• Lalla Aicha, ancienne voisine de Lalla Zoubida
• Le Fquih, un homme barbu qui apparait dans les cauchemars de Sidi
Mohammed
6\Résumé
Ahmed Sefrioui, ou Sidi Mohammed, fait un bilan de son enfance à l’ancienne Médina
de Fès, relatant ses journées au Msid (école coranique), le souvenir du bain Maure,
la préparation pour Achoura (fête religieuse), et son attachement à sa boîte à
merveilles. Le récit du roman est un véritable témoignage du vécu de l’entourage de
Sidi Mohammed, enfant de six ans au caractère timide et rêveur, sa famille, les
voisins, leurs habitudes et leurs problèmes.
La vie paisible de cet enfant fut perturbée par l’absence soudaine de son père qui
quitta la ville pour travailler après la perte de tout son capital. Dans ce roman,
Ahmed Sefrioui décrit sa souffrance et sa solitude après cet événement et les
journées mornes passées avec sa mère visitant des mausolées jusqu’au retour de son
père. La boîte à merveilles, à travers tous ces événements, offrait à l’enfant du
réconfort et représentait pour lui un moyen d’oublier les ennuis et de se laisser
bercer par ses rêveries.

Vous aimerez peut-être aussi