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Stabilité et dynamique des réseaux d’énergie électriques :

Contenu de la matière

I. 1. Notions et définitions ;

1.1. Régimes transitoires électromécaniques,

1.2. Régimes transitoires électromagnétiques,

1.3. Eléments de la liaison machine-système,

1.4. Notions de stabilité : statique, dynamique…

II. Propagation des phénomènes transitoires sur les lignes électriques

II.1 Etude de la propagation d’ondes dans le domaine fréquentiel

II.2 Propagation d’ondes de surtension en présence d’une injection ou d’une perturbation


interne au système

III. Calcul des régimes transitoires des lignes par la méthode des ondes mobiles

IV. Stabilité transitoire, Stabilité dynamique, stabilité de tension, stabilité long terme.

V. Étude complète d'une machine connectée à un réseau infini avec AVR et PSS

- Résolution par la méthode du critère à aires égales

- Résolution numérique

VI. Étude du cas à multi-machines

VII. Méthodes d'amélioration de la stabilité : PSS, SVC, TCSC et TCPST


Introduction
Dans l’analyse d’un système électrique ou physique, une distinction est faite entre
le régime permanent et le régime transitoire ou dynamique. Un système électrique est dit
être en régime permanent, lorsque les variables qui décrivent son comportement
(tension, courant, etc..), sont soit invariables dans le temps (circuit DC) ou des fonctions
périodiques du temps (circuit AC). Un système électrique est dit en régime transitoire
quand les variables changent ou varient de manière non périodique.
Le régime transitoire disparait dans le temps et un nouvel état d’équilibre apparait. Donc
le régime transitoire est le passage d’un état stable à un autre état stable. Les paramètres
du circuit L et C sont caractérisés par leur capacité à stocker de l’énergie.
1 1
L’énergie du champ magnétique est : WL = I = LI 2
2 2
1 1
L’énergie du champ électrique est : WC = QV = CV 2
2 2
Les sources de courant et de tension sont les éléments au travers desquels
l’énergie est appliquée aux circuits. Ainsi, un système électrique comme un système
physique est caractérisé par une quantité d’énergie. Sous les conditions d’un régime
permanent, l’énergie stockée dans les différentes capacités et inductances et appliquée
par une source continue est constante. Cependant, dans un circuit alternatif, l’énergie est
périodiquement transférée entre le champ magnétique et le champ électrique. Lorsque
se produit un changement soudain dans un circuit, il y a une redistribution d’énergie entre
L et C et un changement dans l’état des sources, requit par les nouvelles conditions.
Cette redistribution d’énergie ne peut avoir lieu instantanément mais nécessite un certain
temps qui est la durée du régime transitoire. La principale raison de cette situation est
qu’un changement instantané de l’énergie exigerait une puissance infinie.

Dans les réseaux électriques, lorsqu'ils sont interrompus, différents types de


résonances, sur une fréquence fondamentale ou système, ainsi que sur des fréquences
supérieures ou inférieures, peuvent se produire. De telles résonances provoquent
généralement des tensions et/ou des courants excessifs. Les isolateurs, appareils et
systèmes à haute tension sont soumis dans leur utilisation normale à des régimes de
tension permanents (tension continue, sinusoïdale à fréquence industrielle, etc.). Au
cours de changements de régime (enclenchement, déclenchement, etc.) et lors de
perturbations extérieures au système (foudre, impulsions électromagnétiques d’origine
nucléaire), celui-ci subit des surtensions.
Lors de l'analyse d'un système électrique (comme dans tout système physique),
nous devons faire la distinction entre le fonctionnement stationnaire ou état stationnaire
et le fonctionnement dynamique ou état transitoire.
Le grand nombre de phénomène apparaissant dans un réseau électrique à toute
les échelles rendent impossible la création d’une unique modélisation. Heureusement,
suivant l’objectif recherché, les phénomènes à prendre en compte ne sont pas les mêmes
ce qui fait que la modélisation repose sur le phénomène à étudier. Il a été donc catégorisé
les perturbations en grandes classes basées sur la fréquence caractéristique et
l’amplitude des phénomènes observés :
- Phénomènes quasi stationnaires (calcul de répartition de puissance active et
réactive, écroulement de tension)
- Phénomènes dynamiques lents de quelques secondes à une dizaine de minutes
(échangeurs thermiques des chaudières, échauffement des rotors des
alternateurs, réglage secondaire de tension et de fréquence-puissance…)
- Phénomènes transitoires électromécaniques décrivant le comportement
détaillé des rotors des générateurs avec 2 sous-catégories :
- Phénomènes d’amplitude faible (fluctuations normales des grandeurs
électriques et mécaniques)
- Phénomènes de forte amplitude (fluctuations élevées due par exemple à un
court-circuit)
- Phénomènes électromagnétiques (propagation des ondes de tension en cas de
manœuvre d’ouvrage, de court-circuit, de foudre ou lors du fonctionnement
classique…)

I. NOTIONS ET DEFINITIONS
I.1 REGIMES TRANSITOIRES ELECTROMAGNETIQUES
Les régimes transitoires électromagnétiques sont engendrés ou produits par l’apparition
de court-circuit dans les réseaux électriques.
Intérêt de la méthode des composantes symétriques
Le calcul à l’aide des composantes symétriques est particulièrement utile lorsqu’un
réseau triphasé est déséquilibré car les impédances classiques R et X dites « cycliques
» ne sont alors plus normalement utilisables du fait, par exemple, de phénomènes
magnétiques. Aussi, ce calcul est nécessaire quand :
• un système de tensions et courants est non symétrique (vecteurs de Fresnel de
modules différents et de déphasages différents de 120) ; c’est le cas lors d’un
court-circuit monophasé (phase-terre), biphasé, ou biphasé-terre ;
• le réseau comporte des machines tournantes et/ou des transformateurs spéciaux
(couplage Yyn par exemple).
Cette méthode est applicable à tous types de réseaux à distribution radiale et ce quel que
soit leur tension.
I.1.1 Les régimes de court-circuit
Voir polycopie de cours réseaux électriques ;
I.2 REGIMES TRANSITOIRES ELECTROMECANIQUES
Les changements des grandeurs électromécaniques (la vitesse de rotation des
alternateurs et des moteurs, la fréquence, l’angle ,……..etc.) sont considérés , faibles et
par conséquent négligeables. Cependant, si la duré du régime transitoire est assez
longue, alors le changement des grandeurs électromécaniques devient considérable et
ces changements jouent un rôle important dans le régime transitoire. Par exemple, si les
vitesses des différents alternateurs changent subitement les unes par rapport aux autres,
alors leurs fonctionnements en parallèle deviennent impossibles et influe négativement
sur le processus transitoire.
Le régime transitoire, dont on considère le changement de toutes les grandeurs
électromagnétiques et électromécaniques est appelé régime transitoire
électromécanique. Les plus importantes formes des régimes transitoires
électromécaniques sont la stabilité statique et dynamique.
I.2.1 Equation balancière (swing)

D’après le premier principe de la mécanique nous pouvons écrire l’énergie cinétique


d’une masse tournante :
1
𝐸𝑐 = 𝐺𝐻 = 2 𝐽𝜔02 ET M = J0 :moment d’inertie de rotation

C’est-à-dire : GH = M 0 = M (360 f )
1 1
2 2
GH
M = Megajoule − sec/ deg rés
180 f
Dans l’état d’équilibre sans perturbation :
Te = Tm
i.e., Te0 = Tm0
Alors Te0 − Tm0 = 0
Dans le cas de présence de perturbation (défaut) : Te0  Tm0

Durant la période transitoire le rotor s’ajustera avec l’énergie demandée par le système,
on écrit alors :

Te0 − Tm0 = Ta0 ou Pm − Pe = Pa : puissance d’accélération

d
0 = comme  =  0 t + 
dt
Durant l’accélération du rotor, à partir des lois de la mécanique on peut écrire :
d 2 d 2
J 2 = Ta = Tm − Te ou encore  0 J 2 = Pa = Pm − Pe
dt dt
Or
d 2 GH d 2
M = Pa = Pm − Pe ou = Pa = Pm − Pe
dt 2 180 f dt 2
Par intégration, on peut facilement déterminer l’angle interne de la machine considérée.
En utilisant les unités relatives on divise les puissance la puissance de base de la
machine synchrone G :

𝐻 𝑑2𝛿
= 𝑃𝑎 = 𝑃𝑚 − 𝑃𝑒 pu
𝜋𝑓 𝑑𝑡 2

1.2.2 Fonctionnement à tension stator constante


Les alternateurs sont généralement équipés d’un régulateur de tension dont le rôle
est de maintenir constante la tension aux bornes du stator Vs. L’action de ce régulateur
de tension a une influence importante sur la stabilité statique de l’alternateur. En effet, la
tension Vs étant maintenue constante, la puissance électrique fournie au réseau s’écrit
sous la forme :
|𝐸||𝑉𝑠 |
𝑃𝑒 = 𝑠𝑖𝑛(𝛿)
𝑋
avec 𝑋 = 𝑥𝑑' + 𝑥𝐿
et 𝑃𝑒 = 𝑃𝑚𝑎𝑥 sin(𝛿)
Si la turbine fournit à l’alternateur une puissance mécanique constante Pm, on voit que,
en régime permanent, il y a deux points de fonctionnement possibles P et P1 (figure ci-
dessous), correspondant respectivement à δ < π/2 et δ > π/2.

P P1
Pm=P0

/ 

1.2.3 Machine synchrone connectée à un nœud infinie
L’équation balancière est aussi exprimée par

nœud infini V0°

d 2 EV
M 2 = Pa = Pm − Pe ou Pe = sin ( )
dt X
jXL

nœud générateur

avec X = xd' + x L
jx’d

Et Pe = Pmax sin ( )

 |E| 

1.2.4 Equation balancière pour deux machines synchrones.

x’d1 XL x’d2

 
|E’|  |E’2| 

d 2 1  P − Pe1   Pm1 − Pe1 


2
= f  m1  = f   en unite relatives pu

dt  H1   H 1 

d 2 1  P − Pe1   Pm1 − Pe1 


2
= f  m1  = f  

dt  H 1   H 1 

Pe1 = Pe 2 = Pe

Par soustraction nous obtenons :

d 2 ( 1 −  2 ) H + H2 
= f  1 (
 Pm − Pe ) et Pe =
E1 E 2V
sin ( ) avec  =  1 −  2
dt 2
 H1H 2  x d' 1 + x  + x d' 2
1.2.5 Linéarisation de l’équation balancière :
L’équation balancière dans le cas générale s’écrit :

d 2 d H
M +D = Pm − Pe avec M =
dt 2
dt f
Où D est la constante d’amortissement (= 2k0/G , k représente la constante de proportionnalité quand le
couple de frottement est proportionnel à la tension angulaire et l’amortissement dans la vitesse de
rotation du rotor est causé par ce frottement).

Supposons qu’à l’état permanant (0)  =  0 +  avec l’incrément très faible.

Ainsi, à l’état initial Pm0 = Pe0 , alors nous pouvons écrire l’expression de linéaire de l’équation balancière
comme :
.. .
M  + Di   + Ps  = 0

Où Ps est la puissance de synchronisation elle est égale à Pe ( )   =


0

Ps décroît en monotonie et s’annule puis devient négative pour des valeurs, de l’angle de charge, inférieurs
ou égales à π/2. L’équation caractéristique peut s’écrire dès lors :

Ms 2 + Ds + Ps = 0

− D  D 2 − 4MPs − D D2 P
Dont les racines sont : s1 , s2 = =  2
− s
2M 2M 4M M
s1 , s2 représentent les fréquences naturelles du système mécanique.

Si Ps est positif les deux valeurs propres auront la partie réelle négative , siPs est négative l’une des
valeurs propre est réelle positive.

Avec D très petit et Ps>0, les valeurs propres sont complexes et : MPs  D 2 et nous aurons
s1 , s2 =   j .

D Ps D2
1 , 2 =   j avec  = ; = −
2M M 4M 2

dPe ( )
Ainsi la condition nécessaire de stabilité permanente est Ps>0 ; i.e. 0
d

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