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Ramsès II

Ramsès II (en égyptien ancien Ousirmaâtrê Setepenrê, Ramessou Meryamon,


c'est-à-dire « puissant par l'harmonie de Rê, choisi par Rê, issu de Rê, aimé Ramsès II
d'Amon »), né aux alentours de 1304 av. J.-C. et mort à Pi-Ramsès vers 1213
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av. J.-C. , est le troisième pharaon de la XIXe dynastie égyptienne, au Nouvel
Empire. Il est aussi appelé Ramsès le Grand ou encore Ozymandias. Manéthon
l'appelle Ramsès (ou Ramesses Miamoun, Rampses).
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Il règne de 1279 à 1213 av. J.-C. .

Son règne de soixante-six ans, une durée exceptionnelle pour l'époque, couvre
à lui seul près de 60% du nombre d'années total de la XIXe dynastie. En plus
des nombreux monuments qu'il fait bâtir à travers tout le pays (d'où son surnom
de « pharaon bâtisseur »), il fait sculpter de très nombreuses statues à son image
et fait graver son nom sur presque tous les temples, à côté de ceux d'autres
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pharaons, comme s'il les avait fait construire lui-même . Cette quantité
extraordinaire d'objets d'art et d'éléments architecturaux à son nom explique que
l'on retrouve sa trace dans presque tous les musées du monde ayant un
département d'antiquités égyptiennes.

À l'instar d'autres personnages historiques dont la gloire a traversé les siècles, il


est réputé pour être un grand guerrier et conquérant, ce qui lui vaut en grande
partie l'épithète de grand dans les ouvrages historiques traitant de l'Antiquité
égyptienne. Il lutte contre les Hittites et assure la domination de l'Égypte sur la
Nubie et ses gisements aurifères. Il y construit une série de temples dont les plus
célèbres sont ceux d'Abou Simbel. Après la bataille de Qadesh, en l'an 4 de son
Statue de Ramsès II assis, coiffé du
règne, contre l'armée de l'empereur des Hittites, Muwatalli II, la frontière se
khépresh. La reine Nefertari à sa droite, son
stabilise sur l'Oronte.
fils à sa gauche. Diorite, H. 194 cm.
Son action dans le royaume de Koush, et surtout dans le couloir syro- Musée égyptologique de Turin 1
canaanéen, a dû marquer les esprits de l'époque, car l'on racontait encore sous Naissance v. -1304
les Ptolémées la légende de l'extraordinaire voyage de « la princesse de
Bakhtan » venue s'offrir en mariage au grand roi d'Égypte : sans doute un écho Décès v. -1213 (à 91 ans)
lointain du fameux mariage de Ramsès II avec la fille de Hattusili III, Période Nouvel Empire
successeur de Muwatalli II sur le trône du Hatti. Dynastie XIXe dynastie
Fonction Pharaon d'Égypte
Prédécesseur Séthi Ier
Dates de
v. -1279 à -1213 2 (66 ans)
fonction
Successeur Mérenptah
Famille
Grand-père
Ramsès Ier
paternel
Grand-mère
Satrê
paternelle
Grand-père
Raya
maternel
Grand-mère
Thouia
maternelle
Père Séthi Ier
Ramsès II est souvent considéré comme le pharaon opposé à Moïse du Livre de Mère Mouttouya
l'Exode, du moins pour ceux qui considèrent les événements de ce récit comme Conjoint Néfertari
historiques, bien qu'il n'existe aucune preuve pouvant l'attester et que son nom (Grande épouse royale)
ne figure nulle part dans la Torah. Enfant(s) ♂ Amonherkhépeshef
(Amonherouenemef)
Biographie ♂ Parêherouenemef
(Rêherounemef)
♂ Méryrê
♂ Mériatoum (ou Méry-
Généalogie Atoum)
♂ Amonemouia (renommé
Sethemouia)
♀ Hénouttaouy
♀ Mérytamon
♀ Néfertari II
♀ Nebettaouy
♀ Baketmout
Deuxième Isis-Néféret
conjoint (Grande épouse royale)
Ramsès représenté Stèle représentant Enfants avec ♂ Ramessou
sous la forme d'un Séthi Ier suivi de son le 2e conjoint ♂ Khâemouaset
prince orné de fils, le prince héritier ♂ Mérenptah
l'uræus royal Ramsès II - Institut ♀ Bentanat (ou Bint-Anath)
symbole de sa oriental de Chicago. ♀ Takhât
destinée - Musée du ♂ Nebtaoui
♀ Iset-Nofret II
Louvre.
Troisième Hénoutmirê
conjoint (Grande épouse royale)
Ramsès II est le fils du roi Séthi Ier et de la reine Mouttouya (ou Touy, ou
Touya). Il a un frère qui se nomme Nebchasetnebet, qui meurt jeune, et une Quatrième Maâthornéferourê
conjoint (Grande épouse royale)
sœur aînée, Tia. Certains égyptologues citent aussi une autre sœur nommée
Henoutmirê. Enfants avec
♀ Néférourê
le 4e conjoint
Son règne de soixante-six ans, exceptionnellement long, marque la dernière Cinquième Bentanat Ire
grande période de prospérité de l'Égypte antique. Il est marié à une douzaine conjoint (Grande épouse royale)
d'épouses, presque toutes ayant le titre de « grande épouse royale » :
Enfants avec
♀ Bentanat II
Néfertari, la préférée, qui est représentée sur de nombreux le 5e conjoint
bâtiments et pour laquelle il fait creuser un magnifique hypogée Sixième Mérytamon
dans la vallée des Reines, sur la rive occidentale de Thèbes, et conjoint (Grande épouse royale)
dont la construction d'Abou Simbel représente l'amour du couple
Septième Nebettaouy
royal. Avec Néfertari, il a cinq fils dont Mériatoum (ou Méry-
conjoint (Grande épouse royale)
Atoum), grand prêtre de Rê, et cinq filles dont Mérytamon ;
Isis-Néféret (ou Iset-Nofret), mère de sept enfants dont Bentanat, Huitième
nombreuses concubines
Khâemouaset et Mérenptah qui sera le successeur de Ramsès ; conjoint
Enfants avec près de quatre-vingt dix
Il épouse également six de ses filles : le 8e conjoint enfants supplémentaires
(avec les différentes
Bentanat (ou Bint-Anath), épouses) (voir Enfants de
Mérytamon (appelée aussi la reine blanche), Ramsès II)

Iset-Nofret II, Fratrie Tia


Nebchasetnebet
Hénoutmirê,
Hénouttaouy, Sépulture
Nebettaouy ; Type Tombeau
Emplacement Vallée des Rois, tombe
Il prend encore pour épouses une princesse babylonienne, une princesse KV7
syrienne et deux princesses hittites, filles de l’empereur Hattousili III, dont (Momie transférée dans
Maâthornéferourê et sa sœur, qu'il épouse en l'an 44, soit vers 1237 av. J.-C. Ce KV17 puis dans la tombe
dernier mariage est commémoré par deux stèles, trouvées l'une à Coptos et de la reine Inhapy à Deir
l'autre à Abydos. Malheureusement le nom de la princesse ne figure pas sur les el-Bahari (TT 320),
inscriptions. découverte en 1881)
Date de
1737
découverte
Son harem ne comptera pas moins de deux cents concubines. Toutes ces Découvreur Richard Pococke
femmes lui donnent un grand nombre d'enfants, on en compte cent vingt six. Fouilles 1737/1738 : Richard
Pococke
1825 : James Burton
Titulature 1844/1845 : Karl Richard
Lepsius
1913/1914 : Harry Burton
1938 : Charles Maystre
1993/2002 : Christian
Leblanc
Objets Sculptures, Vaisselle

Ramsès II

Règne
Ramsès succède à son père Séthi Ier apparemment sans problème particulier. Il pourrait
avoir été associé au trône (régent ou corégent) vers l'âge de quatorze ans à la fin du règne
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de ce dernier, selon l'interprétation que l'on fait de l'inscription dédicatoire d'Abydos .

Lorsqu'il monte sur le trône, il hérite d'une situation intérieure et internationale bien plus
favorable qu'aux débuts de la XIXe dynastie. Les actions de son grand-père Ramsès Ier
et de son père Séthi Ier, tous deux brillants généraux et chefs d'armée, ont eu pour
résultats de restaurer la puissance de l'Égypte et d'éloigner durablement toute menace sur
le double pays.

Cependant cette politique de conquêtes et d'expansion se heurte depuis plusieurs


décennies à un adversaire de taille, l'empire Hittite, qui contrôle un vaste territoire depuis
l'Anatolie jusqu'à l'Euphrate, assurant une domination sur des cités-États de Syrie et du
Liban.

Ces riches cités portuaires et commerciales sont l'objet de toutes les convoitises, et vont
Ramsès II couronné par les dieux
se retrouver une fois de plus au milieu d'une guerre entre Égyptiens et Hittites.
Seth et Horus - Abou Simbel

La guerre et la paix avec les Hittites

Comme son père Séthi Ier, Ramsès veut protéger les intérêts de l'Égypte à l'Est contre les
Hittites d'Asie. Il est confronté à cette menace dès le début de son règne.

Face à cette situation, Ramsès met sur pied une puissante armée et établit son camp de
base à Pi-Ramsès, qu'il transforme en capitale de son empire. De nouveaux arsenaux y
sont construits, ainsi que de grandes écuries pouvant accueillir les centaines de chevaux
nécessaires au fleuron de son armée : les chars de guerre. Les vestiges de ces écuries ont
récemment été identifiés à Qantir par une équipe d'égyptologues autrichiens dirigée par
Manfred Bietak.

Une fois les questions d'approvisionnement réglées, il lance plusieurs campagnes


vigoureuses en Canaan. Il avance jusqu'à la ville de Qadech, qu'il attaque lors de sa Les empires égyptien et hittite à
5e année de règne, mais il n'y remporte qu'une semi-victoire. l'époque de Ramsès II

La bataille de Qadesh

Quittant l'Égypte par les Chemins d'Horus, une voie jalonnée de forteresses protégeant la frontière orientale du pays, l'armée de
Ramsès longe la côte méditerranéenne, fait halte à Gaza, traverse Canaan puis pénètre au Liban, s'assurant au passage
l'allégeance de ses vassaux dont Byblos était toujours l'indéfectible allié. Puis Ramsès et ses troupes s'enfoncent dans les terres et
prennent la direction de Damas afin de prendre le chemin menant à Qadech.

De leur côté, Les Hittites ont rassemblé une puissante armée de coalisés et se sont rassemblés dans la plaine de Qadech. Ils y
installant leur camp et attendent l'arrivée de l'ennemi. Ils envoient des éclaireurs, qui sont interceptés par les Égyptiens et ramenés
au camp de Ramsès. Ils informent le roi que les troupes de Mouwatalli se trouvent au nord et n'osent pas s'avancer vers Qadesh,
par crainte d'une confrontation avec les troupes égyptiennes.

Conforté dans son avance et impatient de reprendre la citadelle autrefois conquise par
son père, Ramsès saisit sa chance et ordonne que l'armée se dirige à marche forcée vers
la forteresse convoitée.

Convaincu que les assiégés ne pourront tenir longtemps face à sa puissante armée, il
prend le risque de se détacher du gros de ses troupes. Le long cortège de soldats, répartis
en quatre corps d'armée, s'étire alors sur la route. En tête de ses troupes, Ramsès et la
division d'Amon traversent l'Oronte et sont les premiers à arriver sur le site.

La ruse hittite a fonctionné : l'armée de Ramsès offre dangereusement l'occasion que


Mouwatalli et ses généraux attendaient pour anéantir les désirs de conquête des
égyptiens. Une victoire écrasante, et dans l'idéal la capture du pharaon, déstabiliserait
toute la région à leur profit, et la conquête de l'Égypte ainsi affaiblie serait à portée de
main.
La bague aux chevaux : bague en or
au nom de Ramsès II représentant Les troupes égyptiennes sont coupées en deux par la charge de l'armée hittite, et Ramsès
ses deux chevaux qui le menaient à se retrouve seul face au danger. La division de Rê qui franchissait le fleuve est taillée en
la bataille et le sauvèrent - Musée du pièces par les chars hittites. Ceux-ci se retournent vers la division d'Amon et le camp de
6 Ramsès, à peine installés au pied de la citadelle, déjà attaqués de leur côté par les
Louvre .
fantassins de Mouwatalli. Le camp égyptien est envahi et les troupes de pharaon battent
en retraite. Ramsès et sa garde rapprochée se jettent dans la mêlée et il envoie aux
divisions de Ptah et de Seth restées en arrière des appels urgents, leur intimant l'ordre d'entrer dans la bataille.

Grâce à l'intervention conjointe des réservistes, les « Néarins », et de la marche forcée des contingents restés plus en arrière,
Ramsès parvient à repousser l'attaque et à chasser les troupes de Muwatalli II au-delà de l'Oronte, causant de lourdes pertes aux
Hittites. Cependant, au contraire de son père et de son illustre prédécesseur Thoutmôsis III, Ramsès, dont les troupes sont
affaiblies au lendemain de la bataille, ne s'empare pas de la citadelle et Qadech reste aux mains des Hittites.

Ce haut fait d'armes – dont nous possédons plusieurs versions en égyptien ancien, sur papyrus (le poème de Pentaour), mais
surtout sur les grands tableaux historiés qu'il fait sculpter sur les murs des principaux temples du pays (Louxor, Karnak,
Ramesséum, Abou Simbel...) – est considéré par le roi comme une grande victoire. Il l'offre à Amon qui l'aurait secouru en plein
désarroi et abandon au milieu du péril. Cette épopée de Ramsès II a servi à légitimer son règne, et les premiers égyptologues ne
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remettent pas en cause sa victoire .

Les Hittites se déclarent eux aussi vainqueurs, l'issue de la bataille ayant davantage l'aspect d'un match nul que d'une débandade.
Ramsès ne pousse pas plus loin cet avantage, et préfère renforcer ses positions.

La conquête de Moab et d'Edom

À l'issue de la bataille de Qadesh, un statu quo s'installe entre l'empire hittite et l'Égypte,
et la diplomatie reprend entre les deux rivaux. Cependant la situation ne semble pas à
l'avantage des Hittites qui ne cherchent pas à engager un nouveau conflit direct avec
Ramsès.

Les Égyptiens doivent de leur côté faire face à de nouvelles difficultés au sein de leurs
possessions en Canaan, où les royaumes d'Édom et de Moab se soulèvent, probablement
encouragés par l'affaiblissement momentané de l'Égypte. En effet, la bataille de Qadech
a porté un sérieux coup à la puissante armée égyptienne, et en tout cas au crédit du
pharaon sur la région.

Il est possible en outre que l'or hittite ait financé les désirs d'autonomie locale des deux
royaumes. Ces troubles permettent en tout cas d'éloigner les ambitions de Ramsès des
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terres hittites .

La réaction de Ramsès à l'encontre des insurgés est aussi rapide que décisive. La
7e année de son règne, il confie une partie de son armée à son fils aîné,
Amonherkhépeshef, qui traverse le Néguev et contourne la mer Morte par le sud, pour se Soldats égyptiens et fils de Ramsès
diriger droit sur Édom et remonter sur Moab. Il met le siège devant la cité de Rabath II mettant le siège devant une
Batora qu'il conquiert et où il installe son camp de base. citadelle
De son côté, Ramsès qui a quitté la capitale de Pi-Ramsès avec l'autre partie de son armée au même moment que son fils, longe
la côte en s'assurant du contrôle de Gaza et d'Askalon. Puis, bifurquant vers Jérusalem, il marche sur Jéricho et, contournant la
mer Morte par le nord, pénètre en Moab. Il dépasse le mont Nébo, conquiert la cité de Dibon et fait sa jonction avec l'armée de
son fils restée à Rabath Batora.

Grâce à cette prise en tenaille, la conquête est rapide et le pharaon soumet les princes locaux qui lui font allégeance. Ramsès
laisse des garnisons dans les cités prises, chargées d'organiser le contrôle de la région et de surveiller les mouvements des
nombreuses populations nomades qui circulent alors. Parmi celles-ci on compte les bédouins Shasou, vassaux des Hittites, et les
Apirou qui opèrent de fréquentes incursions dans les territoires contrôlés par l'Égypte.

Une fois assuré de ses arrières et de son ravitaillement, Ramsès peut alors reprendre la route de la Syrie pour reprendre les
territoires perdus et abandonnés aux Hittites lors de la bataille de Qadesh. Pharaon, son fils et leur armée rassemblée remontent
vers le mont Nébo et prennent Heshbon en Ammon. Enfin ils marchent sur Damas, l'antique Temesq, où le roi fonde une
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nouvelle cité à son nom : Pi-Ramsès de la vallée des Cèdres .

Une fois le contrôle assuré de l'ensemble de cette partie de la Jordanie et de la Syrie actuelles, les troupes égyptiennes se dirigent
à nouveau vers l'Oronte et atteignent la ville de Koumidi, qui subit un siège et est également prise.

Grâce à cette tactique de sièges successifs et de mise sous tutelle des terres conquises, Ramsès a repris le contrôle de la situation,
au plus proche de ses frontières ainsi que sur toute la zone d'influence égyptienne en Orient. Il s'accorde ainsi un répit qui lui
permet de se tourner à nouveau contre les Hittites.

Le siège de Dapour

À peine trois ans après le conflit qui faillit causer leurs pertes respectives, l'Égypte et le
Hatti reprennent les hostilités. Cette fois encore, Ramsès cherche à pousser son avantage
et à conquérir du terrain.

L'armée égyptienne reprend la route de la Syrie, contourne Qadech par l'ouest et met le
siège devant Dapour, une autre forteresse contrôlée par les Hittites.
Siège et prise de la citadelle de
Dapour par Ramsès II et son armée
Il semble que Mouwatalli n'ait pas eu la capacité de contrer cette avancée sur son
territoire, même si de nombreuses troupes avaient été mises en garnison dans et autour de
la citadelle. La bataille s'engage dans la plaine, devant la cité, et les chars hittites font
face aux chars égyptiens.

Les Hittites, rapidement débordés, se réfugient dans la forteresse, qui est aussitôt attaquée par les fantassins égyptiens, parmi
lesquels on compte plusieurs fils du roi qui mènent le siège.

Des représentations de cette nouvelle bataille ont été gravées en relief sur les murs des temples de Ramsès en Égypte, dont celui
de Louxor et celui du Ramesséum. Elles présentent en une unité de scène les différentes étapes de la bataille et du siège, depuis
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le combat dans la plaine jusqu'à la reddition du prince de Dapour, qui tend un encensoir en signe d'armistice . Dapour est
conquise et Ramsès y fait ériger une statue à son effigie. Il y installe également une garnison à demeure.

Cette prise de Dapour représente pour Ramsès une revanche sur la semi-défaite de Qadesh. En tenant cette position plus
septentrionale, il montre sa capacité à prendre aux Hittites un point stratégique d'importance qui sépare l'Amourrou de leur
emprise.

L'année suivante, pour consolider ses positions, il organise une nouvelle campagne. Il fait défiler les troupes égyptiennes dans les
principales cités de la région, prenant au passage Acre.

Tyr, Sidon et Byblos renouvellent leur allégeance et l'armée égyptienne faisant halte à Dapour nouvellement conquise, pénètre
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encore plus avant en territoire hittite, s'emparant de la cité de Tounip .

Les Hittites ne peuvent s'en satisfaire : quelques années plus tard ils reprennent la forteresse de Dapour, obligeant Ramsès à
conduire une nouvelle campagne dans la région, lors de la 18e année de son règne. La citadelle est à nouveau assiégée et
conquise, et cette victoire sera à nouveau illustrée en relief sur les murs des temples égyptiens.

Le traité de paix égypto-hittite


Le conflit entre l'Égypte et le Hatti, à défaut d'épuiser les belligérants, ne permet pas de
faire émerger une nette victoire de l'un sur l'autre. C'est au contraire une succession de
batailles qui permettent tantôt à l'armée hittite, tantôt à l'armée égyptienne de grignoter du
terrain. Mais aucune grande bataille n'est engagée, comme si le risque d'une défaite et
d'un affaiblissement décisif de l'un ou l'autre des empires l'emportait sur les ambitions
d'élargissement des possessions.

De plus, la situation intérieure de l'empire hittite se dégrade avec la mort de Mouwatalli.


Sa succession est difficile avec l'usurpation du trône par Mursili III, fils de l'adversaire de
Ramsès. De plus, la montée de la puissance assyrienne représente une menace pour le
Hatti, qui cherche dès lors à faire alliance avec ses anciens ennemis, à commencer par
Babylone.

Il semble que ce soient les Hittites qui aient pris l'initiative de faire à l'Égypte des
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propositions de paix et d'alliance . Hittites et Égyptiens s'engagent à ne plus se faire la
guerre, à s'aider mutuellement en cas de catastrophe ou d'invasion. Il s'agit sans doute du
premier traité de paix connu au monde. Le traité définitif ne sera conclu qu’à la
34e année du règne de Ramsès, quand l’empire adversaire aura changé de maître :
Hattusil III, frère de Mouwatalli, qui s’empara du trône en expulsant le fils de l’ancien
souverain. Une fois les clauses du traité réglées, elles sont inscrites sur de grandes
tablettes en argent massif scellées par Hattusil et remises par l'ambassadeur du Hatti à Tablette du traité égypto-hittite
Ramsès dans sa capitale du delta du Nil. En échange, Pharaon fait parvenir au roi hittite conservée au Musée archéologique
la version égyptienne marquée du sceau de Ramsès. d'Istanbul

Chacune des deux tablettes sera déposée aux pieds des principales divinités des deux
empires : Teshub pour le Hatti et Rê pour l'Égypte. La version égyptienne de ce traité est reproduite sur les murs de Karnak. La
version hittite, retrouvée à Hattousa, la capitale du royaume hittite (dans l'actuelle Anatolie en Turquie), est écrite en akkadien sur
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une tablette d'argile conservée au musée archéologique d'Istanbul .

Ces négociations conduisent les deux souverains à s'envoyer un volumineux courrier ainsi que des cadeaux en grand nombre. À
ce ballet épistolaire participent non seulement les souverains, mais aussi les reines et les ministres, tel le vizir Paser. C'est alors
qu'est évoqué un possible mariage entre Ramsès II et une fille du roi Hattusili III, acte diplomatique venant sceller définitivement
la nouvelle alliance des deux anciens ennemis. Cette pratique est courante et Ramsès a déjà épousé une princesse babylonienne.

Cependant, la négociation du mariage est difficile, en raison des garanties exigées par la femme d'Hattousili, Puduhepa, qui a,
semble-t-il, une influence déterminante sur son époux. En particulier, elle exige que ses messagers puissent joindre la princesse
sans entrave.

Ce problème réglé, des envoyés égyptiens se rendent à Hattousa, la capitale hittite, pour procéder à l'onction de la princesse, acte
qui officialise l'union.
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La princesse prend alors la route de l'Égypte avec sa dot . Elle rencontre Ramsès II à Pi-Ramsès et, semble-t-il, plaît à son mari.
Elle est renommée d'un nom égyptien, Maât-Hor-Néférou-Rê. On ignore si elle eut la moindre influence sur la politique de son
mari ; cependant Ramsès fait construire pour elle un palais à Pi-Ramsès. Une fille, Néférourê, naît de cette union, fille dont nous
perdons rapidement la trace.

Dans une lettre envoyée par Hattousili à Ramsès II, le roi hittite regrette que sa fille n'ait pas conçu un garçon. La princesse
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termine probablement sa vie dans le harem du roi à Gourob, dans le Fayoum . Sa tombe n'a jamais été retrouvée.

Ramsès II épouse une seconde princesse hittite des années plus tard, mais nous ignorons pratiquement tout du contexte qui
préside à cette nouvelle union. Ce fait est cependant révélateur de la normalisation pacifique des rapports entre les deux États.

L'exploitation de la Nubie et la construction des temples d'Abou Simbel

Originaire d'une famille du delta du Nil, Ramsès II installe son palais et le centre administratif de l'Égypte à Pi-Ramsès. Mais il a
aussi besoin de continuer, comme son père, à exploiter les ressources de la Nubie (plus au Sud) : de l'or pour enrichir les temples,
mais aussi pour acheter des alliances en Asie (l'empire hittite est menacé par la montée de la jeune Assyrie) ; du bois, dont le
cèdre du Liban, mais aussi du cuir, du bétail et surtout des hommes pour l'armée.

Dès les premières années de son règne, — d'aucuns pensent à une corégence avec Séthi Ier— il intervient en pays de Ouaouat et
de Koush, réduisant les désirs traditionnels de révolte des tribus soudanaises. L'exploit est relaté dans l'avant-cour du petit temple
de Beit el-Ouali qu'il fit édifier en Basse-Nubie non loin d'Assouan.
Des carrières de la région, qu'il réexploite à grande échelle, il tire les grands obélisques et
les statues qui ornent ses monuments de Haute et Basse-Égypte, mais ne délaisse pas la
ville d'Éléphantine et sa région.

Il organise un véritable programme architectural pour la région immédiatement au sud de


la première cataracte, qui est la frontière historique de l'Égypte avec son voisin
méridional.

Il ne manque pas de restaurer les forteresses entretenues depuis le Moyen Empire, à


Bouhen, Semna et Kouma. Il fonde également une série de sanctuaires, que l'on nomme
hémispéos, car en partie creusés dans la roche et en partie construits en maçonnerie,
dédiés aux dieux dynastiques et étroitement liés au rôle de l'inondation, notamment :

le temple d'Amon de Ouadi es-Seboua ;


le temple de Ptah de Gerf Hussein ;
Ramsès II, Abou Simbel
le temple de Rê de Derr ;
les deux temples d'Abou Simbel : l'un est consacré à sa reine favorite,
Néfertari, l'autre, le plus grand, aux dieux protecteurs de l'Empire, Amon, Ptah et Rê, mais aussi à Ramsès II
lui-même, qui s'y fait représenter sous forme d'un dieu à tête de faucon.

Ramsès et les dieux

Ramsès II fut aussi un grand théologien, reprenant à son compte l'initiative solaire
amorcée par Akhenaton, mais en préservant les cultes traditionnels. Voulant lui aussi
développer au travers de sa propre personne une religion transfrontalière permettant de
rassembler tous les peuples mis sous sa coupe, il favorisa au contraire les temples des
grands dieux de l'Empire : Amon, Rê, Ptah, Osiris.

En effet, plutôt que d'effacer leur culte comme le fit à son péril Akhenaton, il les affirma
dans leur rôle central dans la vie économique et spirituelle du pays, et instaura le sien
propre, de son vivant, s'associant ainsi encore davantage que ses ancêtres aux dieux
dynastiques et tout particulièrement au dieu Rê. L'exemple des temples de Nubie est
parlant à ce sujet.

Partout il reprit l'initiative en redonnant aux temples et aux cultes des dieux un faste
inégalé. Les innombrables fondations à son nom l'attestent et ses successeurs n'eurent
qu'à parachever l'entreprise de leur prestigieux aïeul.

Enfin, conscient de l'emprise du dieu Amon-Rê de Thèbes et de son clergé sur le pays, Ramsès II représenté en enfant
protégé par le dieu Houroun - Statue
emprise qui menaçait quelque peu le pouvoir royal, raison qui sans nul doute participa au
trouvée à Tanis autrefois à Pi-
choix de « l'hérétique » Akhenaton en son temps, il usa de stratégie en favorisant autant
Ramsès - Musée du Caire
que faire se peut les temples de Ptah à Memphis et de Rê à Héliopolis. En retour, il
donna des gages de sa bonne foi aux prêtres de Karnak en effaçant le souvenir de celui
qui voulut leur perte, ainsi que de sa descendance.

Cette tendance avait déjà été amorcée par son père Séthi qui se fait représenter dans son temple d'Abydos en compagnie de son
fils héritier devant une liste de rois représentant leurs ancêtres sur le trône d'Horus, liste de laquelle sont absents les rois
d'Amarna, jusqu'à Horemheb, mais aussi Hatchepsout.

C'est de son temps également que les cultes des grandes villes du delta retrouvèrent leur importance, en instituant également de
nouveaux, comme ceux des dieux orientaux tels que Baal, qui sera associé par syncrétisme à Seth, ou encore Astarté, Anta,
Reshep, etc.

Ces cultes se retrouveront à cette époque dans toute l'Égypte, de Memphis à Thèbes (Deir el-Médineh), prouvant ainsi un
brassage des cultures propre à une période de paix assurée.

Le bâtisseur

Ramsès II est un grand bâtisseur, qui fait de Pi-Ramsès la « capitale » à l'est du delta du Nil. Il la dote de temples grandioses,
d'un grand palais, d'un port et d'arsenaux, créant ainsi un poste avancé pour préparer ses expéditions dans le levant, et pour
diriger son immense empire qui s'étendant de la quatrième cataracte, en pays de Kouch, jusqu'aux frontières du Hatti et du
Mittani sur l'Oronte.

Il achève ainsi de restaurer la grandeur de l'Égypte des Thoutmôsis, perdue à la suite de


l'aventure amarnienne. Grâce à une politique défensive efficace (il construit une série de
forts à l'ouest du delta dont on a retrouvé les traces récemment), il offre une période de
paix au pays, favorisant ainsi le développement des arts et des métiers.

Il achève la grande salle hypostyle du temple d'Amon-Rê à Karnak. Il ajoute une grande
cour à portique au temple d'Amon-Min à Louxor, ainsi qu'un grand pylône précédé de
deux obélisques.

Il construit son temple funéraire, le Ramesséum, en face de Louxor, qui comprend deux
pylônes précédant deux cours à portiques et une grande salle hypostyle. Diodore de
Sicile nous donne une description fidèle de ce monument, qu'il nomme alors le tombeau
d'Ozymandias, une forme hellénisée du nom de couronnement de Ramsès : Ouser-Maât-
Rê.

Il fait également édifier un temple cénotaphe à Abydos, non loin de celui de son père La cour de Ramsès II au temple de
Louxor
qu'il achève de décorer. Puisant dans les ruines de l'ancienne capitale d'Amarna, il rebâtit
le temple de Thot d'Hermopolis, l'antique Khemenou, en réutilisant notamment les
temples et bâtiments du site voisin.

Il construit également à Memphis, agrandissant le grand temple de Ptah avec l'adjonction sur son axe ouest d'une grande salle
hypostyle. Celle-ci est précédée d'un pylône devant lequel il dresse des colosses. Il édifie aussi une série de temples et chapelles
sur le parvis du sud de l'enceinte, où il élève au moins un grand colosse à son effigie qui gît actuellement sur le dos (photo ci-
dessous).

De même, il restaure également à Bubaste, où il refait ou décore la salle hypostyle du temple de Bastet. On y a retrouvé
récemment un colosse à l'image d'une de ses épouses royales, qui aujourd'hui a été redressé et est visible dans le champ de ruines
de la cité antique.

En revanche, il est établi aujourd'hui qu'il fait également enlever, ou plutôt remplacer, le nom de certains de ses prédécesseurs
pour mettre le sien à la place quand il restaure leurs monuments. Ce trait particulier lui donne une réputation d'usurpateur, tant
nous possédons d'exemples de statues et monuments réinscrits à son nom. Si cette activité paraît quelque peu abusive, il faut
rappeler que de nombreux monuments et sanctuaires ont souffert dans les années qui précédent l'avènement de la XIXe dynastie,
et nécessitent de ce fait une restauration, voire une reconstruction complète.

On peut voir ce type de « réaménagement » au temple de Louxor, où dans la cour qu'il fait édifier en l'honneur d'Amon-Min, il
intercale des colosses entre les colonnes des portiques qui la bordent, certains sculptés sous son règne, d'autres « usurpés »
d'Amenhotep III.

En remplissant son rôle de garant de l'équilibre entre les hommes et les dieux, Ramsès se
doit de rétablir les cultes et de les doter de biens permettant de les assurer dans tout le
pays. C'est l'un de ses fils, Khâemouaset, grand prêtre de Ptah à Memphis et un temps
héritier en titre de la Double Couronne, qui est chargé de cette mission. Il parcourt les
sites délabrés et inscrit des stèles commémoratives de cet exploit (voir par exemple la
restauration de la pyramide d'Ounas de la Ve dynastie, qui comporte sur son revêtement
sud un texte encore visible du prince Khâemouaset en l'honneur de son père et de son
illustre prédécesseur).

C'est aussi Khâemouaset qui est chargé de l'organisation des grandes fêtes jubilaires de
Ramsès II, les fêtes-Sed, jusqu'à ce qu'il soit remplacé dans cette fonction par son frère
Mérenptah. À l'occasion de ces jubilés, il fait bâtir un grand parvis à Pi-Ramsès qui
comporte au moins six obélisques de grande taille.

Les « colosses » de Ramsès II


Statue monumentale de Ramsès II,
Ramsès II fait ériger des colosses à son effigie dans les grands temples construits ou
Memphis
restaurés.

Les plus célèbres sont ceux en façade des temples d'Abou Simbel, ceux qui encadrent
l'entrée du pylône du temple de Louxor, le colosse couché de Memphis, ainsi que celui qui trônait depuis quelques décennies en
plein centre du Caire, sur la place qui porte son nom devant la gare centrale et qui provient également du grand temple de Ptah.
Attaqué par la pollution, ce dernier a été transféré le 25 août 2006 à Gizeh, afin d'être installé au cœur du Grand Musée égyptien
actuellement en construction.

La fin du règne et la légende

Ramsès II eut une fin de règne endeuillée par la disparition successive de ses héritiers et
de sa grande épouse royale Néfertari. Il meurt après un règne de soixante-six ans, ce qui
correspond à près de 60% de la XIXe dynastie, à plus de 92 ans.

Ramsès est inhumé dans la tombe KV7 de la vallée des Rois, qui n'est plus visitable
actuellement à cause d'importantes dégradations. Elle est en effet creusée dans une
couche marneuse de la vallée, qui ne résiste pas aux inondations désastreuses de l'oued
asséché de la nécropole royale.

Des fouilles et une campagne de restauration sont actuellement en cours pour parfaire
notre connaissance de la tombe royale. Le trésor funéraire de Ramsès II a disparu depuis
longtemps, certainement à l'occasion de pillages qui eurent lieu à la fin du Nouvel
Empire. Un braséro au nom de Ramsès II a été retrouvé dans le trésor funéraire de
Psousennès Ier de la XXIe dynastie à Tanis. Les musées possèdent des ouchebtis à son
nom, preuve caractéristique d'un pillage ancien.
Momie de Ramsès II
De même, sa momie fut déplacée par les prêtres, d'abord dans la tombe de son père, puis
à nouveau dans la tombe de la cachette (TT320) retrouvée à la fin du xixe siècle à la suite
d'une enquête rocambolesque du tout jeune service des antiquités égyptiennes conduite par Mariette. En effet, dans les années
1870 à Paris et au Caire, apparaissent des antiquités égyptiennes portant les titulatures royales ; les égyptologues concluent que
des trafiquants avaient secrètement découvert une nouvelle tombe. Mariette puis Gaston Maspero et ses collaborateurs remontent
la filière des trafiquants jusqu’à deux frères, Ahmed et Mohamed Abd el-Rassul, bédouins sédentarisés probablement en cheville
avec Mustapha Aga Ayat, agent consulaire de Grande-Bretagne, de Belgique et de Russie, pour faire passer à Paris les pièces
16
qu'ils avaient pillé. Mohamed Abd el-Rassul accepte de coopérer et révèle la cachette à Deir el-Bahari. Brugsch, conservateur-
adjoint du musée de Boulaq et collaborateur de Maspero, découvre cette caverne le 6 juillet 1881 : le tombeau contenait
5 000 objets dont 36 sarcophages de divers pharaons du Nouvel Empire (parmi lesquels Séthi Ier, Ahmôsis Ier et Thoutmôsis II),
3 000 statuettes funéraires, des meubles et de la vaisselle funéraire... Les pièces furent envoyés au musée de Boulaq le
17
8 juillet 1881 .

Ramsès II est retrouvé enveloppé dans des bandelettes posées par les prêtres de la XXIe dynastie, et réinstallé dans un
sarcophage en bois de cèdre qui avait appartenu à Ramsès Ier, son grand-père. Cela illustre combien la vallée des Rois fut
l'emprise de convoitises lorsque s'effondra l'Empire des Ramsès. Le khédive d'Égypte Tawfiq Pacha ordonne le déshabillage de
la momie de Ramsès II le 1er juin 1886 au musée de Boulaq : lors de son débandelettage par Maspero, et le dégagement de ses
bras, une tension post-mortem rejette l'un de ses bras soudainement dans un dernier geste, créant l'effroi et la fuite de l'assistance
(notamment les ministres du pacha) venue admirer le spectacle. Ce sera l'une des origines du mythe de la malédiction des
momies égyptiennes. En 1907, Pierre Loti visite de nuit le musée de Boulaq et constate la dégradation de la momie de Ramsès II,
18
laquelle subit sa première radiographie en 1912 .

La dépouille (momifiée) de Ramsès II est transférée au musée égyptien du Caire puis « soignée » dans les années 1970, car des
champignons s'y étaient développés au contact de l'air moderne. L'égyptologue Christiane Desroches Noblecourt propose son
19
sauvetage grâce à un laboratoire créé pour la momie lors de son exposition à Paris en 1976 . À cette occasion, la momie de
Ramsès II est accueillie au Bourget par les autorités et la Garde républicaine avec les honneurs dus à un chef d’État, suivant la
20
promesse faite par Giscard d’Estaing au président égyptien el-Sadate .
21
L'étude de cette dépouille au musée de l'Homme à Paris , en 1976-1977, a révélé que Ramsès était de haute stature, qu'il
22, 23
mesurait 1,75 m, qu'il était roux et « leucoderme, de type méditerranéen proche de celui des Amazighes africains ».

Le culte de Ramses II
Le 26 mars 2023, les autorités égyptiennes annoncent la découverte de plus de deux mille têtes de béliers momifiées dans le
temple de Ramsès II à Abydos. D'autres momies d'animaux comme des brebis, des chiens, des chèvres, des vaches, des gazelles
et des mangoustes, ont également été exhumées par une équipe d’archéologues américains de l’Université de New York. Ces
momies datent de la période ptolémaïque, montrant qu'un culte de Ramsès II a été créé après sa mort et a perduré plusieurs
24
siècles. L'égyptologue Jean-Guillaume Olette-Pelletier précise que ces béliers sont directement liés au culte du dieu Amon .

Ramsès II est-il le pharaon de l'Exode ?

Ramsès II est également connu pour une toute autre raison : les traducteurs de la Bible, et
longtemps les historiens à leur suite, l'ont désigné comme le pharaon qui régnait au
moment de l'Exode. Ce problème est du reste alimenté depuis les années 1980 par la
remise en question de la réalité historique de l'Exode : ce serait un récit légendaire,
construit au mieux à partir de personnages et faits qui n'auraient qu'une vague similitude
avec la réalité. Le texte aurait été rédigé plusieurs siècles après l'époque de Ramsès II, au
25
plus tôt au viiie siècle av. J.-C., peut-être à partir de sources plus anciennes . Cela
rendrait alors sans objet tout questionnement relatif au pharaon qui aurait régné à ce
26
moment .
Ramsès II guerrier sur son char, à la
tête de son armée - Abou Simbel.
L'identification proposée s'appuie sur l'argumentaire suivant : la stèle de la victoire de
27
son successeur Mérenptah mentionne un « peuple d'Israël » installé en Canaan. De
plus, il est attesté selon les sources égyptiennes l'existence d'un haut fonctionnaire de
langue sémitique, Ben Azèn, qui serait intervenu dans un conflit opposant un groupe de nomades à des officiers royaux
28
égyptiens . De son côté, la Genèse relate que Joseph, le fils de Jacob, aurait occupé un haut poste à la cour
d'Égypte [réf. nécessaire].
29
La Bible indique que les Hébreux sont réduits en esclavage et qu'ils construisent les villes de Pithôm et de Ramsès . Cette
30
dernière étant ensuite désignée comme étant le point de départ de l'Exode . Or, Ramsès II est un grand bâtisseur et il entreprend
au cours de son règne la construction d'une nouvelle capitale : Pi-Ramsès, non loin d'Avaris, l'ancienne capitale des Hyksôs,
peuple de langue sémitique venu du Nord ayant pris le pouvoir et donné plusieurs pharaons. Le règne de Ramsès II semble donc
fournir un cadre adéquat au récit de la Bible sur la sortie des Hébreux d'Égypte.

Cependant l'identification de Ramsès II au pharaon de l'Exode se révèle moins évidente qu'il y paraît. Aucun document datant de
ce règne ne peut être mis en rapport avec l'expulsion ou la sortie d'un peuple de langue sémitique. Le fameux Ben Azèn non
seulement n'a jamais quitté l'Égypte mais a fidèlement servi les successeurs du roi jusqu'au règne de Ramsès III. Toutefois,
l'absence de trace de noyade sur la momie de Ramsès II, mort nonagénaire, n'est pas un argument contredisant les versets
bibliques. Le texte implique uniquement « l'armée de Pharaon » dans la noyade (Exode ch14, v28).

La plupart des localités mentionnées dans le récit de la sortie d'Égypte n'ont pas pu être identiiées avec des sites de l'époque de
Ramsès II. L'itinéraire que donne le livre de l'Exode entre le point de départ, la ville de Ramsès, et l'engloutissement de l'armée
31
égyptienne, comprend les lieux suivants : Sukkoth, Etam, Pi-Hahiroth, Mig-dol et Baal-Cefôn . Les sites d'Etam et de Pi-
Hahiroth sont inconnus. Etam est peut-être une déformation de Pithom, et Migdol est introuvable dans les textes égyptiens. Mais
32
ce dernier est cité par Ézéchiel et Jérémie, ainsi que par l'historien grec Hérodote . Ils le décrivent comme une ville située dans
le delta du Nil et où séjournent de nombreux juifs après la destruction de Jérusalem par Nabuchodonosor II en 587 av. J.-C.
Quant au nom de Baal-Cefôn (Baal du Nord), il est porté par une divinité populaire vénérée dans la partie orientale de la mer
33
Méditerranée vers la fin du Ier millénaire, y compris en Égypte . Il est possible que le chapitre 14 de l'Exode fasse allusion au
temple de Tahpanès, où selon Jérémie une importante communauté juive vivait au ve siècle avant notre ère. Comme on le voit, la
plupart des noms mentionnés s'expliquent dans le contexte plus récent des époques assyrienne, babylonienne et perse,
globalement du viie au ive siècle av. J.-C., période où ces récits ont sans doute été mis par écrit.

Le pharaon de l'Exode ne porte pas de nom. Si les rédacteurs du texte biblique avaient connu Ramsès II ou un autre pharaon, ils
auraient sans doute donné son nom, comme c'est le cas pour d'autres souverains égyptiens cités dans la Bible. Ils semblent plutôt
avoir pensé que la construction d'une ville nommée Ramsès par une population d'esclaves israélites était suffisamment
informative. Il est donc impossible de s'appuyer uniquement sur les textes bibliques pour faire de Ramsès II le pharaon de
34
l'Exode . Quant à Manéthon, historien égyptien vivant à l'époque ptolémaïque, il situe l'esclavage des Hébreux sous le règne
d'un certain Aménophis, difficilement identifiable à un souverain particulier (peut-être Amenhotep III).

Sépulture
La tombe de Ramsès II se trouve dans le caveau KV7 de la vallée des Rois. Sa momie a été transférée dans la tombe KV17, puis
dans la tombe de la reine Inhapy à Deir el-Bahari (TT320), où elle fut découverte en 1881.
Le caveau initial fut découvert en 1737 par Richard Pococke. Il a été fouillé par la suite en 1825 par James Burton, puis en
1844/1845 par Karl Richard Lepsius, en 1913/1914 par Harry Burton, en 1938 par Charles Maystre et en 1993/2002 par
Christian Leblanc.

La tombe de Ramsès II a été ravagée par le temps. Outre les violations qu'elle a subies dès la fin du Nouvel Empire, elle a été
périodiquement inondée à la suite de violents orages qui se produisent régulièrement dans la région. Des pluies soudaines font
alors se déverser dans l'ouest de la vallée des Rois de véritables torrents de boue, de sable et de rochers, qui en pénétrant dans
l'hypogée ont peu à peu détruit toute sa décoration intérieure.

Depuis 1993, la Mission Archéologique française de Thèbes-Ouest, dirigée par Christian Leblanc, procède à des fouilles et à la
restauration de la tombe. Elle l'a dégagée de sa gangue de boue solidifiée et restitué des pans entiers de sa décoration trouvés
dans les débris. De rares objets (fragments de son sarcophage en calcite orné du Livres des Portes, éléments de mobilier
funéraire) ont aussi été retrouvés, montrant que la tombe avait été vidée de son contenu bien avant sa dégradation par les
éléments naturels.

En face de la tombe de Ramsès II, une grande tombe collective a été retrouvée dans la vallée des rois : la KV5, qui comprend de
multiples chapelles et tombeaux des enfants royaux. Son exploration n'est toujours pas terminée.

Causes de la mort de Ramsès II

La momie a été examinée en 1886 par Gaston Maspero et le docteur Fouquet, première investigation approfondie de la momie.
Les moyens de l'époque furent employés : observation détaillée du corps, mensurations diverses.

En 1974, pour connaître les causes de la mort de Ramsès II et de plusieurs autres pharaons, dont Mérenptah, des recherches
furent entreprises sous la direction de Maurice Bucaille, avec des collaborateurs égyptiens et français de disciplines médicales.
Leurs résultats furent communiqués à l'académie de médecine et à la Société française de médecine légale. Son livre Les Momies
35
des Pharaons et la médecine présente les résultats définitifs de ses recherches.

De nombreuses techniques modernes ont été utilisées : explorations radiologiques et endoscopiques, investigations dans le
domaine dentaire, recherches microscopiques, médico-légales, etc. Une trouvaille de grande importance grâce à l'utilisation de
films radiologiques de très haute sensibilité permit de mettre en évidence l'existence d'une très grave lésion de la mâchoire de
Ramsès II, une ostéite étendue de la mandibule. Maurice Bucaille en conclut que ces lésions ont probablement été mortelles, à
moins que le roi n'ait eu d'autres problèmes de santé non décelables (à cause de l'impossibilité d'examiner les organes du thorax
36
liée à la momification). La cause de sa mort serait donc une infection d'origine dentaire .

Maurice Bucaille a été par la suite sévèrement critiqué par la communauté scientifique, car il partait d'un postulat pour arriver aux
faits plutôt que de partir des faits pour in fine aboutir à une théorie. En effet, celui-ci cherchait avant tout à prouver que Ramsès II
était le pharaon de l'époque de Moïse.

Des études plus récentes ont montré que Ramsès II serait mort à plus de 90 ans et souffrait avant sa mort d'athérosclérose,
d'arthrose et d'une maladie rhumatologique, la spondylarthrite ankylosante. Il est aussi probable qu'il soit mort de vieillesse, vu
34
son grand âge .

La déformation du cou lié à sa maladie aurait obligé les embaumeurs à fracturer volontairement ses vertèbres cervicales afin de
mettre sa tête en position horizontale.

Culture populaire
La vie de Ramsès II a inspiré de nombreux auteurs de fictions, dont Christian Jacq et sa série en cinq volumes Ramsès ou Anne
Rice dans The Mummy. Dans Les Cigares du pharaon, quatrième album des Aventures de Tintin par Hergé, l'égyptologue
Philémon Siclone se prend pour Ramsès II, ou se réfère plusieurs fois à lui après avoir été empoisonné au radjaïdjah, le « poison-
qui-rend-fou ». La série de bande dessinée Sur les terres d'Horus se déroule sous son règne.

Le poète britannique Percy Bysshe Shelley lui dédia le sonnet Ozymandias, qui paraphrase notamment l'inscription retrouvée sur
le socle d'une statue attribuée à Ramsès II : « King of Kings am I, Osymandias. If anyone would know how great I am and where
I lie, let him surpass one of my works ».

La sortie d'Égypte des Hébreux a aussi été évoquée dans de nombreux films comme Les Dix commandements, où le personnage
de Ramsès II est interprété par Yul Brynner (1956). Il apparaît aussi dans le dessin animé Le Prince d'Égypte (qui traite de la vie
de Moïse, 1998) et dans la comédie musicale Les Dix Commandements (2000) sous les traits d'Ahmed Mouici. Il est encore
interprété par Joel Edgerton dans le film Exodus de Ridley Scott (2014), par Christian Erickson (en) dans le film Les Aventures
extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec (2010) et par Sérgio Marone dans la telenovela brésilienne Os Dez Mandamentos (2015-
2016).

Dans le contenu additionnel du jeu vidéo Assassin's Creed Origins (2018) intitulé The Curse of the Pharaohs, Ramsès II est l'un
des quatre pharaons dont l'esprit a été ramené à la vie. Il peut être combattu par le joueur en tant que boss. Dans les jeux vidéo
Civilization V et Civilization VI (via un DLC sorti le 16 février 2023), Ramsès II peut être choisi comme dirigeant de l'Égypte. Il
apparaît en tant que « Servant » dans le jeu mobile Fate/Grand Order, sorti en 2015 au Japon.

Notes et références
1. Christiane Ziegler et Jean-Luc Bovot, L'Égypte ancienne : Art et archéologie, Paris, La Documentation
française, École du Louvre, Réunion des musées nationaux-Grand Palais, coll. « Petits manuels de l'École du
Louvre », 2011 (1re éd. 2001), 511 p., 20,5 cm (ISBN 978-2-11-004264-4, 2-7118-4281-9 et
978-2-7118-5906-1), p. 228-229
2. Selon le British Museum, A. Dodson, W. Helck, N. Grimal, K. Kitchen, J. Kinnaer, E. Krauss, J. Málek, I. Shaw, J.
von Beckerath.
Autres avis de spécialistes : -1304 à -1237 (D.B. Redford) ; -1294 à -1227 (A. Gardiner) ; -1290 à -1224 (D.
Arnold, E. Hornung) ; -1290 à -1223 (Parker).
3. Selon Christiane Desroches Noblecourt, Ramsès II serait mort le 19 juillet -1213.
4. C.W. Ceram, Des dieux, des tombeaux, des savants.
5. Henri Gauthier, La grande inscription dédicatoire d'Abydos, Institut français d'archéologie orientale, 1912, 148 p.
(lire en ligne (https://books.google.fr/books?id=4Z9DAAAAYAAJ))
6. Sylvie Guichard, « Bague aux chevaux (http://www.louvre.fr/oeuvre-notices/bague-aux-chevaux) », sur
http://www.louvre.fr, Département des Antiquités égyptiennes (consulté le 27 mai 2012)
7. Gerald Messadié, 4 000 ans de mystifications historiques, L’Archipel, 2011, 432 p.
8. Cf. J. Pirenne, dans Histoire de la civilisation égyptienne, ch. XII.3 « L'apogée de la XIXe dynastie sous Ramsès
II (1298-1235) », p. 353.
9. Cf. Ch. Desroches Noblecourt, dans Ramsès II. La Véritable Histoire, ch. XI « L'après Qadesh - Moab et Edom »
10. Cf. N. Grimal, Histoire de l'Égypte ancienne, « Ramsès II et l'affrontement égypto-hittite »
11. Cf. N. Grimal, Ibidem
12. Dominique Lefèvre, « Une princesse hittite à la cour de Ramsès », Le Monde de la Bible, no hors-série,‎
automne 2006, p. 35-39.
13. Pour une version complète du traité et de ses dix-huit clauses on consultera J. Pirenne op. cit., p. 355-359.
14. Sa dot est composée d'un grand nombre d'animaux (bœufs, moutons, chevaux) mais aussi de prisonniers de
guerre.
15. Un fragment de papyrus en provenance de ce site mentionne : l'épouse royale Maât-Hor-Néférou-Rê, vivante
soit-elle, la fille du grand chef du Hatti
16. En récompense, il recevra cinq-cents livres sterling et sera nommé inspecteur des fouilles.
17. Elisabeth David, Gaston Maspero, 1846-1916. Le gentleman égyptologue, Pygmalion, 1999, p. 96
18. Robert Solé, La vie éternelle de Ramsès II, Seuil, (ISBN 978-2-0209-6338-1), 192 p.
19. Ramsès II, chronologie d’un règne (http://egypte-antique.fr/index.php?section=2&article=2)
20. Le pôle Édition de France Inter, « Il y a 45 ans, un pharaon a pris l'avion (https://www.radiofrance.fr/franceinter/il-
y-a-45-ans-un-pharaon-a-pris-l-avion-4935734) », sur France Inter, 5 avril 2023 (consulté le 12 juin 2023)
21. Lors de l'arrivée en avion militaire de la momie de Ramsès II en France, un détachement de la Garde
républicaine, rendit les hommages dus selon le protocole à un chef d'État, au passage de la caisse contenant la
dépouille du souverain, le convoi fit un détour par la place de la Concorde pour passer devant l'obélisque.
22. Christiane Desroches Noblecourt, Ramsès II [détail des éditions], p. 50
23. La momie a été analysée en France par 110 techniciens, radiologues, chimistes et des experts du Musée de
l’Homme (« Ramsès II - Reconstitution 3D (http://www.dinosoria.com/ramses.htm) », Terra Nova,
24 octobre 2005 (consulté le 26 janvier 2012))
24. archeonews, « 2000 têtes de béliers retrouvées dans le temple de Ramsès II (https://archeonews.fr/2023/04/09/
2000-tetes-de-beliers-retrouvees-dans-le-temple-de-ramses-ii/) », sur ArcheoNews, 9 avril 2023 (consulté le
16 avril 2023)
25. Thomas Römer, Jean-Daniel Macchi et Christophe Nihan (éd.), Introduction à l'Ancien Testament,
Genève/Paris, Labor et Fides, 2009 (1re éd. 2004), 902 p. (ISBN 978-2-8309-1368-2, lire en ligne (https://books.
google.com/books?id=B7LXN4sfxsQC&printsec=frontcover)), p. 261-264
26. (en) Lester L. Grabbe, Ancient Israel : What Do We Know and How Do We Know It?, Londres et New York, T&T
Clark, 2007, 306 p. (ISBN 978-0-567-03254-6, lire en ligne (https://books.google.com/books?id=IvfTAwAAQBAJ
&printsec=frontcover)), p. 84-88
27. Cette stèle commémore la victoire de Mérenptah sur les Libyens et les Peuples de la mer. Cette stèle se trouve
au Musée du Caire
28. Thomas Römer, « La construction d'un mythe : Ramsès II est-il le pharaon de l'Exode », Le Monde de la Bible,
no Hors-série,‎automne 2006, p. 43-45
29. Exode, 1, 11.
30. Exode, 12, 37.
31. Exode, 13, 20 ; Exode, 14,2.
32. Hérodote II, 159.
33. On connaît au moins trois temples dédiés à cette divinité en Égypte
34. Claude Obsomer, Ramsès II, Pygmalion, 2012, 560 p.
35. Maurice Bucaille, Les Momies des pharaons et la médecine, Séguier, 1987. Il reçut le prix Diane-Potier-Boès en
1988.
36. Françoise Dunand, Bilan de santé de Ramsès II, Sophia Publications, 1999 (lire en ligne (http://www.histoire.pr
esse.fr/recherche/bilan-sante-ramses-ii-01-06-1999-69807))

Bibliographie
Hérodote, L'Enquête, vol. II [détail des éditions] ;
Jacques Pirenne, Histoire de la civilisation de l'Égypte ancienne, vol. 2, Neuchâtel, Éd. de la Baconnière,
1962 ;
L. Balout et C. Roubet (s/s dir.), La Momie de Ramsès II, contribution scientifique à l'égyptologie, Paris,
Éditions Recherche sur les Civilisations, 1985 ;
Nicolas Grimal, Histoire de l'Égypte ancienne [détail des éditions] ;
Bernadette Menu, Ramsès II, souverain des souverains, Paris, Gallimard, coll. « Découvertes Gallimard /
Histoire » (no 344), 1998, 159 p. (ISBN 2-07-053442-1) ;
Christian Leblanc, Nefertari, l'aimée de Mout. Épouses, fils et filles de Ramsès II. Ed. Le Rocher, Monaco,
1999.
Christian Leblanc et Christophe Barbotin, Les monuments d'éternité de Ramsès II. Nouvelles fouilles
thébaines. Éd. de la Réunion des Musées Nationaux. Coll. « Les Dossiers du musée du Louvre ». Paris,
1999. (ISBN 978-2711838318).
Christian Leblanc, La Mémoire de Thèbes. Fragments d'Égypte d'hier et d'aujourd'hui. Éd. L'Harmattan,
Paris, 2015.
Christian Leblanc, Ramsès II et le Ramesseum. De la splendeur au déclin d'un temple de millions d'années,
L'Harmattan, Paris, 2019.
Bernadette Menu, Ramsès II. Le pharaon triomphant, sa vie et son époque, Editions du Rocher, 1992 ;
Christiane Desroches Noblecourt, Ramsès II : La véritable histoire [détail des éditions] ;
Thomas Garnet Henry James (trad. de l'anglais), Ramsès II, Paris, Gründ, 2002, 319 p. (ISBN 2-7000-2157-6) ;

Voir aussi
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Articles connexes
Ramsès
Époque ramesside
Drogue dans l'Égypte antique
Ozymandias

Liens externes
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IdRef (http://www.idref.fr/027503658) · LCCN (http://id.loc.gov/authorities/n50054443) ·
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