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PRÉSENTATION.

VULNÉRABILITÉS, RÉSILIENCES ET DÉVELOPPEMENT

Bruno Boidin, Hubert Gérardin, Benoît Lallau

De Boeck Supérieur | « Mondes en développement »

2017/4 n° 180 | pages 7 à 12


ISSN 0302-3052
ISBN 9782807391178
DOI 10.3917/med.180.0007
Article disponible en ligne à l'adresse :
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https://www.cairn.info/revue-mondes-en-developpement-2017-4-page-7.htm
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DOI : 10.3917/med.180.0007

Présentation. Vulnérabilités, résiliences et


développement
Bruno BOIDIN1, Hubert GÉRARDIN2 et Benoît LALLAU3

L a résilience est devenue une notion majeure dans les champs de l’aide au
développement et de l’urgence. En 2014, la Banque mondiale et le
Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) en ont fait la
thématique centrale de leurs rapports annuels respectifs (World Development
Report (World Bank, 2014) et Human Development Report (UNDP, 2014)). L’année
2015 a été, quant à elle, marquée par l’arrivée à son terme du cadre d’action de
Hyogo (Pour des nations et des collectivités résilientes face aux catastrophes, 2005-2015)
(UNISDR, 2005), et l’adoption, en mars, du cadre d’action de Sendai pour la
gestion des risques de catastrophes, prolongeant ainsi l’ISDR des Nations unies
(International Strategy for Disaster Reduction) sur la période 2015-2030 (UNISDR,
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2015). Dans un contexte d’aggravation importante des risques climatiques, en
2015 s’est tenue à Paris la Conférence des parties de la Convention-cadre des
Nations unies sur les changements climatiques (COP 21), visant à faire émerger
un accord succédant au Protocole de Kyoto. Cette même année, les Objectifs
de développement durable (ODD) – succédant aux Objectifs du Millénaire
pour le développement (OMD) (dossier Mondes en développement, 2016) – ont
retenu cet enjeu climatique (ODD 13), tout en intégrant d’autres leviers de la
résilience humaine et environnementale (en particulier les infrastructures (ODD
9), les villes et communautés durables (ODD 11), le maintien de la vie animale
et végétale (ODD 15 et 16)).
L’un des enseignements à tirer de l’analyse des catastrophes et des risques est
qu’ils ne sont pas seulement environnementaux. Ils peuvent également être
politiques, sociaux ou économiques, comme l’illustrent les effets des conflits
armés, des dictatures ou encore des chocs monétaires et financiers récurrents
(Brot, Callens, Gérardin, Petit, 2008). Les années 2010 sont donc caractérisées

1
Université Lille 1, Centre lillois d'études et de recherches sociologiques et économiques
(CLERSE-CNRS). bruno.boidin@univ-lille1.fr
2
Université de Lorraine, Bureau d’économie théorique et appliquée (BETA-CNRS).
Hubert.Gerardin@univ-lorraine.fr
3
Université Lille 1, Centre lillois d'études et de recherches sociologiques et économiques
(CLERSE-CNRS). benoit.lallau@univ-lille1.fr

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par une montée de la question des risques, qu’ils soient naturels ou


anthropiques et de celle des capacités – ou des incapacités – des autorités et des
populations à les affronter.
Le présent dossier thématique s’intéresse à la place des notions de vulnérabilité
et de résilience dans le champ du développement de chaque pays. Il s’inscrit
dans le prolongement des Journées du Développement de l’Association Tiers
Monde tenues à l’Université de Lille 1, en juin 2016, qui avaient pour objectif
central d’interroger la portée des questions de risques et d’incertitudes dans les
discours et les pratiques contemporaines du développement. Ce dossier réunit
des contributions qui apportent des éclairages sur ce sujet, à la fois sur le plan
conceptuel et empirique.

Des concepts qui questionnent

En termes conceptuels, il est nécessaire de clarifier les notions aujourd’hui


portées par les acteurs de l’aide au développement, tant celles-ci peuvent faire
l’objet d’interprétations diverses (voir la contribution dans le dossier thématique de ce
numéro de Béatrice Quenault qui montre les fondements et les incidences d’une
forme prégnante de programmation pro-résilience de l’aide). En effet, les chocs,
la vulnérabilité et la résilience sont autant de notions largement usitées dans les
sciences sociales du développement, et ayant fait, et faisant encore actuellement,
l’objet de nombreux débats4. Ces débats sont interdisciplinaires mais, au-delà
même des différences entre disciplines, ils recouvrent des postures théoriques et
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méthodologiques qui peuvent s’opposer radicalement (individualisme
méthodologique versus vision holistique ; cadre néo-classique versus
institutionnalismes (Philippe Hugon)).
Ces clarifications conceptuelles sont nécessaires pour comprendre la portée
analytique et normative de la notion de résilience, désormais au cœur des
approches de la plupart des bailleurs et des partenaires au développement (voir
l’encadré 1 qui présente quelques définitions de la résilience). Sa promotion est
devenue l’une des conditions de l’octroi de financement pour les acteurs non
gouvernementaux du développement, en particulier dans les régions fragilisées
par les changements climatiques, telles que la frange sahélienne ou la Corne de
l’Afrique. Présentée comme permettant de mieux articuler les temps de
l’urgence et du développement et d’améliorer l’efficacité de l’appui, cette notion
de résilience pose pourtant de nombreuses questions : comment la mesurer5 ? À
quelle échelle ? Comment la susciter ? Peut-elle se distinguer d’un nouvel avatar
néolibéral ?

4
Parmi de nombreux travaux sur ces concepts, voir, notamment, Lallau (2016), Barroca,
DiNardo et Mboumoua (2015), Reghezza-Zitt & al. (2012), Béné & al. (2012).
5
Sur les recherches relatives à la mesure de la vulnérabilité et de la résilience voir Cariolle,
Goujon, Guillaumont (2015), Levine (2014), Constas, Frankenberger and Hoddinott (2014).

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Encadré 1 : Quatre définitions institutionnelles de la résilience


DFID: « Disaster Resilience is the ability of countries, communities and households to
manage change, by maintaining or transforming living standards in the face of shocks or
stresses – such as earthquakes, drought or violent conflict – without compromising their long-
term prospects » (DFID, 2011).
USAID: « Resilience is the ability of people, households, communities, countries, and systems
to mitigate, adapt to, and recover from shocks and stresses in a manner that reduces chronic
vulnerability and facilitates inclusive growth » (USAID, 2012).
EUROPEAN COMMISSION: « La résilience est la capacité d’une personne
physique, d’un ménage, d’une communauté, d’un pays ou d’une région à
résister, à s’adapter et à se remettre rapidement à la suite de tensions et de
chocs, tels que des sécheresses, des violences, des conflits ou encore des
catastrophes naturelles » (EC, 2012).
FAO: « Resilience is the ability to prevent disasters and crises or to anticipate, absorb,
accommodate or recover from those that impact nutrition, agriculture, food security and food
safety (and related public health risks) in a timely, efficient and sustainable manner. This
includes protecting, restoring and improving structures and functions of food and agricultural
systems under threat » (FAO, 2011).

Les réserves qui pèsent sur la notion de résilience face aux désastres naturels et
anthropiques tiennent au fait qu’elle pourrait être une manière d’occulter les
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facteurs structurels, dont la montée des inégalités, qui rendent les pauvres
toujours plus vulnérables. Parfois, ce sont les politiques publiques elles-mêmes
qui peuvent être à l’origine des chocs ou qui peuvent, tels les plans d’ajustement
structurel, constituer le choc lui-même. Sur un plan plus sectoriel, ces politiques
publiques dans les pays à faible revenu ont subi le poids des ajustements dans
plusieurs secteurs sociaux fondamentaux (éducation, santé, alimentation,
emploi,…). L’application de plus en plus fréquente de la notion de résilience à
de nombreux domaines d’intervention publique (voir WHO, 2017, pour la
santé) est alors symptomatique de l’affaiblissement structurel des services
essentiels depuis plus de vingt ans. La grande fragilité des acteurs publics face
aux aléas (épidémies, changement climatique, instabilité politique,…)
expliquerait ainsi le retour attendu de l’État à travers la déclinaison de la
résilience dans les discours et les initiatives internationales. Mais ce retour ne
constitue pas encore une véritable politique intégrée de lutte intersectorielle
contre les causes profondes de ces différentes inégalités.
Ces grandes tendances font écho à la ligne de partage entre, d’une part, les
approches qui considèrent le marché comme la norme et le meilleur système
possible, moyennant des ajustements, d’autre part, les conceptions selon
lesquelles le marché serait la caisse de résonnance des inégalités et une
construction sociale dominante qui conduirait à renforcer celles-ci, au profit des
rentiers et au détriment de ceux qui ne détiennent pas la propriété et le pouvoir

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socio-économique. Quelle place la notion de résilience occupe-t-elle au sein de


ces différentes conceptions ? La position des acteurs du développement
(organisations internationales, organisations non gouvernementales (ONG),
think tanks, États, collectivités territoriales,...) est-elle claire ou ambiguë ? Ces
questions peuvent se décliner par secteur, par région, par niveau de
développement, etc.

Les apports des approches empiriques

Aborder la question des catastrophes, vulnérabilités et résiliences dans le champ


du développement passe aussi par une compréhension empirique de
l’importance des risques, des incertitudes et des réponses apportées par les
acteurs, tant au niveau individuel que collectif. Il s’agit d’évaluer l’influence des
chocs et des menaces sur les trajectoires des populations, des systèmes sociaux,
des secteurs d’activités, des économies, et de mettre en évidence d’éventuelles
irréversibilités. La vulnérabilité peut être repérée aux niveaux micro, macro et
méso économique et concerner plusieurs échelles territoriales auxquelles des
mesures devraient être prises face aux aléas, risques et/ou crises systémiques
(Philippe Hugon). À ces différentes échelles, on doit analyser les pratiques des
acteurs : des stratégies des ménages aux politiques publiques nationales et
internationales, en passant par la société civile dont le rôle est essentiel, comme
l’a montré, par exemple, le rôle mobilisateur des nouvelles technologies de
l’information et de la communication pour apporter rapidement des soutiens
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aux populations victimes du séisme de 2015 au Népal (Annick Hollé et Caroline
Sarrazin), le spectre des actions menées comme réponse aux risques et aux
chocs étant très vaste. Dans un contexte de vulnérabilité, parmi les acteurs
concernés, l’entreprise a également une responsabilité politique, comme le
démontre avec précision l’étude de cas des chiffonniers de Mexicali au Mexique
et la dynamique d’empowerment mise en œuvre par ces travailleurs, en lien avec
une firme multinationale (Hélène L’Huillier et Cécile Renouard). Au regard des
incertitudes, notamment des marchés, les populations mettent en œuvre des
stratégies. À l’instar de la culture du girofle sur la côte Est de Madagascar,
l’évolution de la démographie et des types de cultures contribuent à identifier
des facteurs structurels de la vulnérabilité des populations (Isabelle Droy, Bako
Nirina Rabevohitra et Jean-Étienne Bidou). Au plan collectif, l’impact de l’évolution
des niveaux de vie, de l’essor de l’urbanisation et de l’industrialisation,
simultanément de la politique publique environnementale face à la pollution
croissante s’inscrivent dans ce cadre, à l’exemple des mutations observées en
Chine ((Laëtitia Guilhot, André Meunié et Guillaume Pouyanne).
Enfin, il est également nécessaire d’analyser les politiques déployées à la suite
des catastrophes : appui à l’adaptation au réchauffement climatique des
populations fragiles, lutte contre la progression des maladies non infectieuses
dans les pays pauvres, réduction des effets des catastrophes industrielles,
stratégies adoptées en faveur des populations réfugiées ou en situation
d’insécurité, etc. Dans un contexte de forte vulnérabilité, les travaux de

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recherche réalisés sur une banlieue de Dakar marquée par l’insalubrité


questionnent à la fois la notion même de résilience et celle des limites des
politiques publiques appliquées, des adaptations individuelles et collectives
contribuant à faire émerger une forme de « résilience urbaine » (Birane Cissé,
Jacques Quensière et Alioune Kane, article du dossier à paraître dans le prochain numéro de
Mondes en développement). De même, il est important d’étudier les politiques
préventives initiées, visant à anticiper, voire à éviter, ces catastrophes :
préparation, filets sociaux dits préventifs, systèmes de santé résilients en
réponse aux crises sanitaires, alerte précoce, etc.

En définitive, les phénomènes et les processus de catastrophes, vulnérabilités,


résiliences, pauvretés et inégalités sont étroitement liés. Les décisions
collectives, tant nationales qu’internationales sont déterminantes à de nombreux
égards, mais leur efficacité est le plus souvent réduite lorsque les situations se
dégradent dans des sphères hétérogènes et sur lesquelles les décideurs ont
difficilement prise. Dès lors, la pression des sociétés civiles peut s’avérer
déterminante, tant au niveau local, face aux conditions de vie dégradées des plus
pauvres et des plus vulnérables, qu’au plan international, à l’échelle de la
planète, face aux problématiques des changements des conditions climatiques,
de gestion des ressources naturelles ou d’accès aux services de base essentiels,
dans un contexte géopolitique mondialisé empreint, au fil des années, d’un
indéniable – et inquiétant – recul du multilatéralisme dans différents champs.
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