Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les
limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la
licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie,
sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de
l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage
dans une base de données est également interdit.
CAUSATION, EFFECTUATION,
IMPROVISATION ET AGIR
ENTREPRENEURIAL.
POUR UNE APPROCHE
RENOUVELÉE ET INTÉGRATIVE
DE L’ENTREPRENEURIAT
Christophe Schmitt
IAE Metz, CEREFIGE, Université de Lorraine
Pierre-André Julien
Université du Québec à Trois-Rivières
© De Boeck Supérieur | Téléchargé le 01/06/2022 sur www.cairn.info (IP: 41.202.219.67)
INTRODUCTION
Ces dernières années, la focalisation sur de nombreux travaux consacrés
à l’effectuation, faisant suite à l’article de Sarasvathy de 2001, a amené une
bonne partie de la recherche en entrepreneuriat à se positionner par rapport
© De Boeck Supérieur | Téléchargé le 01/06/2022 sur www.cairn.info (IP: 41.202.219.67)
2. Sauf dans quelques articles ou livres l’explicitant directement, tels chez Smith et Di Gregorio (2002), McMullen et
Sherpherd (2006), Klein (2008), McKelvie, Haynie et Gustafsson (2011), Corbett et Katz (2012), Watson (2013), Frese
(2014), ou Lerner, Hunt et Dimov (2018).
3. La recherche en entrepreneuriat, à bien des égards, n’est pas sortie des schémas linéaires mobilisés habituel-
lement par la recherche, comme le schéma behavioriste de stimuli-réponses. Même leur sophistication, avec des
boucles de rétroaction, ne permet pas de sortir de la linéarité dans laquelle ces schémas s’inscrivent. Le schéma
de l’effectuation proposé par Sarasvathy et al. (2007) n’échappe pas à ce constat.
4. Cette idée n’est pas récente, comme le rappelle Koenig (2003, p. 28) : « nourri aux sources du pragmatisme, Karl
Weick rompt avec une manière très ancrée dans notre culture de subordonner l’action à la pensée ».
5. Von Foerster affirme que la question du « quoi » se veut essentiellement explicative à la différence de la question
du « comment » qui, elle, se veut essentiellement compréhensive.
6. Rappelons que ce concept d’effectuation se retrouve dans les travaux de 1860 du philosophe Charles Sanders
Peirce et a été repris par Gilles Deleuze et Félix Guattari dans Milles Plateaux de 1980.
7. A noter que cette incertitude est avant tout subjective (Duncan, 1972 ; Milliken, 1987), selon l’expérience et le
niveau de risque envisagé par l’entrepreneur, mais aussi selon l’apport des parties prenantes dans leur apprécia-
tion de cette incertitude, puisqu’elle porte sur le futur qui n’existe pas encore. Ce qui est aussi le cas des opportuni-
tés qui relèvent du futur et qui ne peuvent être que subjectives (Klein, 2008).
8. Mais pas nécessairement, comme l’expliquent Smolka et al. (2016) dans une enquête auprès de 1 453 nouveaux
entrepreneurs provenant de 25 pays.
3. L’AGIR ENTREPRENEURIAL
Si cette action est un concept clé pour bon nombre de domaines en sciences
humaines et sociales (Parsons, 1937 ; Boudon, 1984 ; Joas, 1996), en se foca-
lisant sur la décision et encore plus avec les recherches récentes évoquées
précédemment, la recherche en entrepreneuriat s’en est trop souvent trop
éloigné. Dans ces disciplines, la conception d’une « théorie de l’action » doit
être un élément central de la réflexion. Il s’agit non seulement de s’intéres-
ser au développement d’une telle théorie en entrepreneuriat (McMullen et
Shefferd, 2006), mais de façon concomitante de s’interroger encore plus sur la
place de l’action dans les pratiques entrepreneuriales. Cette « théorie de l’ac-
tion » correspond à ce que nous appelons, à travers la proposition de Schmitt
(2015a), l’agir entrepreneurial, permettant d’englober les trois pratiques évo-
quées précédemment. À travers cet agir, il ne s’agit pas de tomber dans une
nouvelle dichotomie d’un côté, avec la prise de décision et, de l’autre, l’ac-
tion entrepreneuriale, mais d’appréhender de façon plus globale cet agir dans
lequel l’action et la décision sont concomitantes. Sans compter d’autres élé-
ments, conscients ou non, comme l’émotion, la confiance en soi, l’intuition, et
même la passion, pouvant même mener à de l’irrationalité9 (Grichnik, Smeja
et Welpe, 2010 ; Lerner, Hunt et Dimov, 2018), ou encore la capacité de pro-
jection : éléments qui vont se nourrir mutuellement et non de façon linéaire.
Plus précisément, notre discussion se place principalement sur le terrain des
liens entre connaissance et action et, par conséquent, sur le plan de l’agir. Ce
projet d’une meilleure prise en compte de l’action ou d’une meilleure articu-
lation avec la décision paraît aujourd’hui essentiel si nous souhaitons faire
avancer la recherche en sortant encore plus des sentiers battus. Il est d’au-
© De Boeck Supérieur | Téléchargé le 01/06/2022 sur www.cairn.info (IP: 41.202.219.67)
9. Surtout quand l’entrepreneur se situe dans un environnement très incertain alors qu’il doit agir, ne serait-ce que
pour que son organisation « avance ». D’autant plus qu’il doit décider avec trop peu de temps pour réfléchir.
10. L’intentionnalité désigne la capacité qu’a un individu de se forger des représentations portant son empreinte
(désir, volonté, rapport au monde…) à l’instar des actions qu’il entreprend.
Cette relation à autrui et aux artefacts est importante puisque c’est elle qui,
en ayant mesuré l’importance du projet en particulier et le niveau d’incerti-
tude dans lequel il baigne, et selon son niveau d’expérience, conditionne en
quelque sorte le choix entre une approche causale et une approche effectuale,
sinon d’improvisation. Selon Schmitt (2015a et b), comme toute personne, l’en-
trepreneur ne peut se dissocier ni de lui-même, ni de son organisation, ni de
son action en situation, encore moins de ses effets sur les autres entreprises,
les autres acteurs et même sur l’économie en général et la concurrence, bref
sur les autres actions et acteurs (Davidsson, 2015 ; Fritsch et Changoluisa,
2017). L’entrepreneur et l’action participent au développement de l’agir de
celui-là par adaptation de son intentionnalité et de ses actions tant causales
qu’effectuales à ses différents environnements. L’agir entrepreneurial appa-
raît comme un concept permettant de mieux saisir et donc de mieux accéder
à l’ensemble du phénomène entrepreneurial. Les actions et les interactions
en situation jouent conséquemment un rôle important dans cette compréhen-
sion (Venkataraman et al., 2012). L’agir devient dans ce sillage même une nou-
velle grille de lecture de l’entrepreneuriat où l’action entrepreneuriale joue un
rôle-clé.
Du point de vue temporel, la particularité de l’agir entrepreneurial est le
lien tissé entre la situation future souhaitée et la situation actuelle, comme le
rappelle Schmitt (2015b). Ce lien entre ces deux moments renvoie à la notion
de conception développée par Simon (1996, p. 201), grâce à laquelle ce der-
nier explique que concevoir correspond à la capacité d’imaginer des disposi-
tions visant à changer une situation existante en une situation préférée et dont
la capacité d’imaginer est le point de départ. À travers la relation entre le pré-
sent et le futur, cet agir est envisagé comme l’ensemble des circonstances
dans lesquelles l’entrepreneur se trouve, mais aussi des desseins de l’entre-
© De Boeck Supérieur | Téléchargé le 01/06/2022 sur www.cairn.info (IP: 41.202.219.67)
11. Il convient de ne pas confondre intentionnalité avec l’intention entrepreneuriale qui renvoie à une approche
behavioriste de l’entrepreneuriat où le comportement de l’entrepreneur peut être prédit (Shapero et Soko, 1982 ;
Krueger et Carsrud, 1993), comportement relevant de l’agir normatif.
12. Ou plutôt la durée, rappelant que le temps est subjectif pour tout individu, tels les entrepreneurs, comme
l’explique Bergson (1922).
la projection d’un futur souhaité, que l’on peut comprendre l’action et l’inten-
tionnalité de l’entrepreneur. Il est donc possible d’avancer « que ce n’est pas le
passé, mais le futur, qui détermine le présent » (Watzlawick, 2000, p.74). C’est
le cas en particulier des gazelles dans lesquelles le futur semble tirer ou, tout
simplement, orienter systématiquement le présent. Et, dans ce cas, nous ne
sommes même pas dans une linéarité inversée où le futur fait évoluer le pré-
sent, mais dans une interaction permettant aussi au présent en retour d’in-
fluencer le futur envisagé, notamment les actions mises en place.
Dans cette perspective, l’agir entrepreneurial peut être considéré « comme
la mise en ordre et l’organisation d’un monde constitué par nos expériences »
(Glasersfeld, 1984, p. 41). Par conséquent la problématique de recherche doit
évoluer pour mieux se porter sur l’agir entrepreneurial par le truchement de
l’action de l’entrepreneur relative à son rapport au monde (son intentionnalité)
dans une perspective phénoménologique de construction de sens, au sens de
Weick (1999), ou de construction de problème, au sens de Dewey (1938). Cet
agir apparaît alors comme un processus néguentropique (Schmitt, 2017a). Cela
signifie qu’il n’y a pas de sens a priori et que ce sens est construit par l’entre-
preneur à partir d’une situation existante. C’est ce que nous pouvons retrouver
à travers l’approche effectuale, où l’entrepreneur se trouve dans une straté-
gie « chemin faisant », et encore plus, dans l’approche d’une certaine impro-
visation que nous expliquons plus largement dans la section suivante. Ainsi, si
la logique de résolution de problèmes prévaut dans une approche rationnelle
de l’entrepreneuriat, c’est bien une logique de problématisation qu’il convient
aussi de prendre en compte pour aborder l’entrepreneuriat (Schmitt, 2015a,
2017a, 2017b). Toutefois, résolution de problèmes et problématisation ne ren-
voient pas aux mêmes démarches ni aux mêmes outils. Si les démarches et
les outils de la résolution de problèmes sont bien connus, il est aussi impor-
© De Boeck Supérieur | Téléchargé le 01/06/2022 sur www.cairn.info (IP: 41.202.219.67)
13. Sur ce point, voir les travaux de Schmitt (2015, 2016, 2017).
14. Pour l’OCDE (2002), les gazelles sont des PME de plus de 10 employés qui doublent leur taille à chaque année
durant au moins cinq ans.
15. Ou encore non structurés, à l’encontre des scenarii développés et relativement consistants par certains des
autres entrepreneurs (Steyaert, 2007).
16. Pour reprendre le terme de Miles et Snow (1978), mais en recourant à son sens plus profond. Dans leur cas,
les prospecteurs sont de faibles aventuriers, qui peuvent avoir peur du futur, à l’encontre des chercheurs d’or, par
exemple, qui laissaient tout tomber, famille, travail, et même pays, pour agir presque comme dans un rêve fou, à
moins d’y être plus ou moins obligés, comme dans plusieurs régions très pauvres.
Importance
du projet par Incertitude
perçue
rapport à l’impact
(l’effet) sur
l’entreprise ou du Entrepreneurs
temps requis pour d’aventure
son application
Entrepreneurs de valorisation
© De Boeck Supérieur | Téléchargé le 01/06/2022 sur www.cairn.info (IP: 41.202.219.67)
Entrepreneurs d’imitation ou
de reproduction
17. Et ce, même dans un écosystème avec peu de ressources, comme l’expliquent Ngoasong et Kimbu (2019) dans
le cas de petites entreprises africaines de ventes de nourriture dans la rue, entreprises à forte croissance dirigées
par des entrepreneures.
18. Sur ce point, nous nous opposons toutefois à Dew et al. (2015) qui considèrent la dimension distribuée comme
un élément de la dimension située de l’action. Nous préférons parler d’action entrepreneuriale qui serait notam-
ment composée de la dimension située et de la dimension distribuée, comme la littérature dans le domaine de la
cognition le montre (Lave, 1988).
19. Nous entendons ici par « déclaratif » le fait que le chercheur se limite aux discours de l’entrepreneur ou des
acteurs de l’écosystème en les considérant comme une vérité objective sans tenir compte des représentations ni
de la construction de ces représentations de l’entrepreneur ou des acteurs de l’écosystème. Sachant que dans toute
« enquête », le répondant tend à essayer de « faire plaisir » à l’intervieweur et, ainsi, à ajuster quelque peu ses
réponses à ce qu’il comprend des questions.
20. Nous pensons notamment au processus de construction identitaire (Dubar, 1996), à l’auto-confrontation
(Theureau, 1992), ou à l’entretien d’explicitation (Vermersch, 1994), permettant des analyses de conversation et
d’actions effectuées.
21. Habermas (1981, p. 185) explique que toute action sociale, telle l’entrepreneuriat ici, relève « d’un agir coordonné
qui produit dans la société une demande déterminée de communication, qui doit être satisfaite si une coordination
effective des actions est possible afin de satisfaire les besoins ».
CONCLUSION
© De Boeck Supérieur | Téléchargé le 01/06/2022 sur www.cairn.info (IP: 41.202.219.67)
RÉFÉRENCES
Acs, Z.J. et Mueller, P. (2003). Employment effects of dynamics: Mice, gazelles and elephants,
Small Business Economics, 30 (1), p. 85-100.
Acs, Z.J., Desai, S. et Klapper, L.F. (2008). « What does ‘Entrepreneurship’ Data Really Show? »,
Small Business Economics, vol. 31, no 3, p. 265-281.
Ajzen, L. (1991). The theory of planned behavior. Organisational Behavior and Human Decision
Processes, 50 (2), p. 179-211.
Alsos, G.A., Clausen, T.H., Hytty, U. et Solvoll, S. (2016). Entrepreneurial’s social identity and the
preference of causal and effectual behaviours in start-up processes. Entrepreneurship & Regional
Development, 28 (3-4), p. 234-258.
Grimand, A. (2013). La gestion des ressources humaines dans les PME en hypercroissance : frein
ou levier ? Revue internationale PME : vol. 26, no 3-4, p. 89-115.
Grichnik, D. Smeja, A. et Welpe, I. (2010). The importance of being emotional: How do emotions
affect entrepreneurial opportunity evaluation and exploitation, Journal of Economic Behavior &
Organization, 76 (1) p. 15-29.
Habermas, J. (1987). Théorie de l’agir communicationnel. Rationalité de l’agir et rationalisation de la
société. Tome 1. Paris : Fayard.
Habermas, J. (1979). dans T.F. Geraerts (éd.), Actes du colloque de 1979 sur Rationality today/La
rationalité aujourd’hui, Presses de l’Université d’Ottawa. https://doi.org/10.7202/203154ar
Hambrick, D.C. et Croizer, L.M. (1985). Stumblers and stars in the management of rapid growth,
Journal of Business Venturing, 1 (1) p. 31-45.
Hatchuel, A. (2000). Quel horizon pour les sciences de gestion ? Vers une théorie de l’action
collective. Dans A. David, A. Hatchuel, et R. Laufer (Eds.), Les nouvelles fondations des sciences de
gestion, Paris: Vuibert/Fnege, p. 7-43.
Henrekson, M. et Johansson, D. (2010). Gazelles as job creators: a survey and interpretation of the
evidence. Small Business Economics, vol. 35, no 2, p. 227-244.
Hindle, K. (2010). How community context affects entrepreneurial process: A diagnostic framework.
Entrepreneurship and Regional Development, 22 (7-8), p. 599-647.
Hutchins, E. (1995). Cognition in the Wild. Cambridge, MA: MIT Press.
Jiang, Y. et Rüling, C.C. (2019). Opening the black Box of effectuation processes: Characteristics
and dominant types. Entrepreneurship Theory and Practice, 43 (1). p. 171-2002.
Joas, H. (1996). The Creativity of Action. Chicago: Chicago University press.
Johannisson, B. (1995). Entrepreneurship networking in the Scandinavian context: Theoretical and
empirical positioning. Entrepreneurship & Regional Development 7 (2), p. 189-192.
Johannisson, B. (2011). Towards a practice theory of entrepreneuring. Small Business Economics,
36(2), p. 135-150.
Julien, P. A. (2001). Des gazelles, de la métaphore du jazz et d’autres choses. Comment gérer
l’improvisation de façon cohérente Revue internationale PME, 14 (3-4), p. 129-162.
Julien, P.A. et Lachance, R. (2001). Dynamic regions and high-growth SME’s: uncertainty, potential
© De Boeck Supérieur | Téléchargé le 01/06/2022 sur www.cairn.info (IP: 41.202.219.67)
Lorino, P. et Teullier, R. (2005). Des connaissances à l’organisation par l’agir collectif. Dans
R. Teulier et P. Lorino, Entre connaissance et organisation : l’activité collective, Paris : La Découverte,
p. 11-20.
Marchesnay, M. (2002). Pour une approche entrepreneuriale de la dynamique ressources-
compétences. Les cahiers de l’ERFI, no 22, Université de Montpellier.
Marchesnay, M. et Julien, P.A. « Small business as space of transaction », Entrepreneurship &
Regional Development, vol. 2, n° 2, 1990, p. 267-277.
McKelvie, A., Haynie, J.M. et Gustavsson, V. (2011). Unpacking the uncertainty construct:
implications of entrepreneurial action, Journal of Business Venturing, 26(2), p. 273-292.
McMullen, J.S. et Shepherd, D.A. (2006). Entrepreneurial action and the role of uncertainty in the
theory of the entrepreneur. Academy of Management Review, 31 (1), p. 132-152.
Miles, M. et Snow, C.C. (1978). Organizational Strategy, Structure and Process, Mc Graw Hill, New
York.
Milliken, F.J. (1987). Three types of perceived uncertainty about environment: State, effect. an the
response uncertainty. Academy of Management Review, 12 (1), p. 133-143.
Mitusch, K. et Schimke, A. (2011). High-Growth Companies. Rapport horizontal final, no 5, Project
no 4, Europa Innova.
Moreno, A.M. et Casillas, J.C. (2007). High-growth SMEs versus non-high-growth SMEs: a
discriminant analysis. Entrepreneurhip and Regional Development, vol. 19, no 1, p. 69-87.
Morin, E. (1990). Introduction à la pensée complexe, Paris, ESF éditeur.
Moroz, P. W. et Hindle K. (2012). Entrepreneurship as a process : toward harmonizing multiple
perspectives. Entrepreneurship Theory and Practice, 36 (4), p. 781-818.
Murnieks, C.Y., Mosakowski E. et Cardon, M.S. (2014). Pathways of passion, identity centrality,
passion, and behavior among entrepreneurs. Journal of Management, 40 (6), p. 1583-1606.
Ngoasong, M.Z. et Kimbu, A.N. (2019). The slow process of high growth in women-owned
businesses in a resource-scarce context, Journal of Small Business Management, 57 (1), p. 40-58.
OCDE. (2002). Les PME à forte croissance et l’emploi. Paris, OCDE.
Parsons, T. (1937). The Structure of Social Action, Glencow (ill.), Open Library.
Penrose, E.T. (1959). Français The Theory of the Growth of the Firm, Oxford, Oxford University Press.
© De Boeck Supérieur | Téléchargé le 01/06/2022 sur www.cairn.info (IP: 41.202.219.67)