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Sonia Bensemmane
Doctorante
Université de Pau et des Pays de l’Adour
(France)
Adeline Briançon
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Étudiante
Kedge Business School
(France)
Marc Ohana
Professeur
Kedge Business School
(France)
Laurent Bompar
Professeur
Kedge Business School
(France)
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theory, we hypothesize that the relationship between well-being and
customer orientation is mediated by job satisfaction and organization
affective commitment. The model is tested through two quantitative
studies on samples of salespeople (n=161 and n=91). Results confirm
the serial relationship between well-being, job satisfaction, affective
organizational commitment and customer relationship. Theoretical
and managerial implications are proposed.
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employés. Parmi ses antécédents, nous trouvons entre autres, les
compétences techniques et sociales (Hennig-Thurau, 2004), des
stresseurs de rôle tels que les conflits de rôle et l’ambiguïté de rôle
(Bettencourt et Brown, 2003) ou encore le « boreout » (Stock, 2016).
L’objet de cet article est d’étendre l’étude portant sur les
antécédents de l’orientation client. Il étudie l’impact du bien-être au
travail sur l’orientation client au travers des mécanismes pouvant
expliquer cette relation. Le bien-être au travail est un antécédent
potentiel crucial car il a été démontré empiriquement (Wright,
Cropanzano, Denney et Moline, 2002) que le bien-être des employés
avait non seulement un impact positif sur la santé des individus mais
aussi sur leurs performances qu’elles soient financières (retour sur
investissement), ou opérationnelles (productivité et qualité) comme
l’orientation client. Notre étude rejoint l’approche socio-économique
(Savall, 1975) et son objectif de renforcer conjointement les
performances économiques et sociales de l’entreprise (Savall et
Zardet, 2010). C’est pourquoi, nous avons intégré des variables
économiques, la performance économique, et une variable sociale
comme le bien-être au travail. La performance économique se
détermine par les résultats instantanés mais aussi par « la création de
potentiel » à venir que peut induire une attitude comme l’orientation
client (Savall et Zardet, 2010). La performance sociale se définit par
les résultats dans six dimensions, les conditions de travail,
l’organisation du travail, la communication-coordination-concertation,
la gestion du temps, la formation intégrée et la mise en œuvre
stratégique (Savall et Zardet, 2010). Les deux performances,
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MARC OHANA, LAURENT BOMPAR
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condition dans laquelle le commercial doit se trouver pour pouvoir se
projeter dans une perspective d’orientation client, c’est-à-dire être
disposé à accompagner le client dans son achat et éprouver du plaisir à
le faire. Spécifiquement, en se servant de la théorie de l’échange social
(Cropanzano et Mitchell, 2005), nous examinons l’impact du bien-être
au travail des commerciaux sur leur orientation client à travers deux
variables médiatrices : la satisfaction au travail et l’implication
affective organisationnelle. Dans une première étude, nous
démontrons que le bien-être au travail a un impact positif sur la
satisfaction au travail qui à son tour affecte positivement l’orientation
client. Dans une deuxièmement étude, nous montrons que les
employés satisfaits de leur organisation grâce au bien-être,
développent en contrepartie une implication affective envers cette
dernière, ce qui suscite en eux le désir d’adopter une orientation client.
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causale entre les deux concepts. L'approche dispositionnelle (Diener,
1994) soutient qu'il existe une propension à vivre les événements
d'une manière positive. Cette propension a un effet sur les interactions
qu'un individu a avec son environnement y compris celui de son
travail. Elle prévoit donc que le bien-être est un antécédent de la
satisfaction au travail. Cette relation allant du bien-être vers la
satisfaction au travail a déjà été montrée empiriquement (ex :
Brunetto, Teo, Shacklock et Farr-Wharton, 2012 pour le cas de
policiers) et s’avère être plus pertinente que la relation inverse partant
de la satisfaction au travail vers le bien-être (Bowling, Eschleman et
Wang, 2010).
L’explication de ce lien entre bien-être et satisfaction au
travail provient de la psychologie cognitive. Le bien-être est alors une
prédisposition générale qui impacte favorablement les individus. Il va
influencer comment les individus récoltent et traitent l’information.
Les employés qui ressentent un fort bien-être vont interpréter les
situations de manière plus favorable en se sentant par exemple moins
menacés (Wright et Bonett, 2007). C’est ce sentiment positif
d’épanouissement qui permet au bien-être de se propager au domaine
du travail et d’impacter positivement la satisfaction au travail (Wright,
Cropanznano et Bonett, 2007).
Ainsi, le bien-être au travail sous ses deux formes hédonique
et eudémonique impacterait positivement la satisfaction des employés
(Hypothèse H1) :
H1 : Le bien-être au travail hédonique et eudémonique sont
liés positivement à la satisfaction au travail
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prédisposition d’un individu à répondre aux besoins du client dans son
contexte de travail (Brown, Mowen, Dononvan et Licata, 2002).
L’orientation client est un concept qui concerne spécifiquement la
force de vente des entreprises, c’est-à-dire, le personnel en relation
directe avec les clients (commerciaux et vendeurs). Un commercial est
dit « orienté client » lorsque tous ses efforts sont dirigés vers la
satisfaction des clients plutôt que vers sa satisfaction personnelle
(Kelley, 1992). Le concept d’orientation client est composé de deux
dimensions : le besoin et le plaisir (Brown, Mowen, Dononvan et
Licata, 2002). La dimension besoin de l’orientation client fait
référence à la croyance de l’employé en sa capacité à satisfaire le
client. La dimension plaisir indique, quant à elle, le degré de
contentement que l’employé peut ressentir lors de ses interactions
avec le client.
Il a été montré que ce concept peut être influencé par le cadre
de travail en général ou plus particulièrement par la satisfaction au
travail (Pettijohn et al., 1992). L’explication de l’importance de la
satisfaction au travail dans la détermination de l’orientation client
réside dans plusieurs études psychologiques qui soulignent qu’il est
difficile de satisfaire des clients lorsqu’on n’est pas soi-même satisfait
(Malhorta et Mukherjee, 2004, Bettencourt et Brown, 1997). Ceci
s’explique par l’affect positif dont bénéficient les travailleurs avec une
forte satisfaction au travail qui se propage aux autres contextes
sociaux et temporels (Rosenhan, Underwood et Moore, 1974). En
effet, la satisfaction au travail est associée à de la bienveillance
comme mieux écouter les autres, se préoccuper des besoins et
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L’implication organisationnelle fait référence à l’intensité
avec laquelle un employé s’identifie à son organisation et s’engage
avec elle (Meyer, Stanley, Herscovitch et Topolnytsky, 2002). Meyer
et Allen (1991) proposent un modèle multidimensionnel à trois
composantes de l’implication organisationnelle : l’implication
affective, l’implication calculée et l’implication normative.
L’implication affective désigne un attachement affectif entre les
individus et l’organisation. Cette implication est exprimée à travers
des valeurs et objectifs communs ainsi qu’à travers une impression
d’appartenance qui produit un sentiment de fierté. Les personnes
restent alors dans le groupe parce qu’elles le veulent et non pas par
obligation (implication normative) ou à l’issue d’un calcul du rapport
coût/bénéfices (implication calculée). Dans cet article, nous étudierons
uniquement cette dimension affective de l’implication car c’est elle
qui a des implications critiques sur la performance et la rétention des
employés de service (Zablah, Franke, Brown, Darrell et Bartholomew,
2012).
Le lien entre la satisfaction au travail et l’implication
affective organisationnelle a été démontré empiriquement à de
multiples reprises (MacDonald et Makin, 2000). Il s’explique en
termes d’échange social. Selon la théorie de l’échange social (Blau,
1964), il y a deux sortes d’échanges : les échanges économiques et les
échanges sociaux. Les échanges économiques sont ceux pour lesquels
les parties tentent de maximiser le profit. Quant aux échanges sociaux,
les obligations de chaque partie n’y sont pas déterminées
préalablement. Le modèle de la théorie de l’échange social propose
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recevoir et donc à donner en retour. Mauss (2003) le qualifie de «
phénomène social total » (Pihel, 2008). L’individu n’investit pas «
dans une relation », mais il investit « la relation » (Reynaud, 1997).
Ainsi, les deux parties investissent la relation (Reynaud, 1997). Pour
Alter (2011), le don / contre-don est un cycle d’échange permanent
produisant des liens entre individus. Ce concept éclaire la nature du
pacte associant employeur et salariés et son passage d’une logique de
pacte à une logique de contrat. Les travaux de Jean-Daniel Reynaud
(1997) y associent, en premier lieu, la question de la régulation. Pour
approfondir la perspective du contre-don dans la relation d’échange
employeur-collaborateur et son passage à la logique de contrat, nous
choisissons la proposition du Contrat d’Activité Périodiquement
Négociable (Savall et Zardet, 2010) basé sur l’analyse socio-
économique. Son hypothèse première est de considérer que le
développement de la performance économique d’une entreprise est lié
à une meilleure interaction de ses structures et des comportements
humains (Savall et Zardet, 2010). Le CAPN est une règle du jeu
explicite entre les parties. Il est fondé sur un « engagement à
l’avance » renforçant la convergence des acteurs. C’est un accord
passé entre le collaborateur et son manager. C’est dans cette définition
du contrat que nous cadrons la relation d’échanges de notre hypothèse.
En s’appuyant sur cette théorie de l’échange social, la
satisfaction au travail a un impact positif sur l’implication affective
organisationnelle. En effet, lorsque les commerciaux font une
évaluation positive de leur situation au travail et qu’ils en sont
satisfaits, ils estiment que cela représente un « don » de la part de
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L’implication affective organisationnelle a souvent été mise
en relation avec les attitudes au travail que ce soit de manière directe,
la performance au travail, ou indirecte, l’intention de départ
(Vandenberghe, Bentein et Stinglhamber, 2004). L’implication
affective organisationnelle peut également avoir un impact sur
l’orientation client. Quelques études empiriques explorent l’existence
d’un tel lien (par ex. Hoffman et Ingram, 1992). En effet, il a été
montré que les employés qui avaient un fort attachement envers leur
entreprise avaient une plus forte tendance à travailler dur et à aider les
clients (Korschun et al., 2014).
L’orientation client peut ainsi être une manifestation naturelle
de l’implication affective organisationnelle. Les employés avec une
forte implication affective organisationnelle sont plus disposés à rester
dans leur organisation et à développer des attitudes et comportements
bénéfiques pour l’entreprise (Meyer, Stanley, Herscovitch et
Topolnytsky, 2002). Ils vont avoir une vision basée sur le long terme
avec leur organisation, ce qui correspond à une des caractéristiques de
l’orientation client (Rozell, Pettijohn et Parker, 2004). En effet,
l’orientation client est une attitude d’assistance au client dans le but
indirect de satisfaire l’organisation. Pour que l’entreprise soit pérenne
sur le long terme, les employés avec une forte implication vont
également rechercher sa performance. Servir les clients est un moyen
d’aider l’entreprise à maintenir et développer de bonnes relations, ce
qui va permettre de contribuer à sa performance. L’orientation client
est ainsi une réponse à l’implication affective organisationnelle.
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clientèle. Comme chacune des deux études est transversale et a été
soumise au biais de variance commune et incertaine au niveau des
relations de causalité, la réplication des résultats pour deux études
nous apporte des garanties sur leur robustesse. Par ailleurs, bien que
de nos jours de nombreuses entreprises cherchent à développer
l’orientation client auprès de tous leurs salariés, nous nous
concentrons dans ces deux échantillons sur les salariés en contact
direct avec la clientèle. L’homogénéité de la population testée permet
de faciliter la construction de l’étude et renforcer la cohérence de ses
résultats pour une étude exploratoire comme la nôtre avant de penser à
sa généralisation à toutes les populations de l’entreprise.
Étude 1 :
Méthode :
Les participants à la première étude proviennent de deux
sources différentes. Les premiers ont été directement contactés par
courriel par les auteurs. Ils appartiennent tous à une division
départementale de l’association nationale des Dirigeants
Commerciaux de France, DCF). Sur les 400 personnes contactées, 140
ont envoyé une réponse exploitable. Ceci correspond à un taux de
retour de 30%. D’autres professionnels ont également complété ce
questionnaire lors de leur participation à des séminaires commerciaux
de formation continue. Cela correspond à 21 questionnaires
supplémentaires. Au total, nous avons obtenu 161 réponses
exploitables. L’échantillon est composé de 45% de femmes, l’âge
moyen est de 35,4 ans.
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Mesures :
Bien-être au travail : L’échelle de mesure positive du bien-
être au travail, développée par Bietry et Creusier (2013), propose de
mesurer le bien-être au travail en 12 items selon la double approche
hédonique et eudémonique. Quatre dimensions sont explorées chacune
par trois items : les relations entre collègues, l’influence du
management sur les ambitions d’épanouissement personnel, un
rapport satisfaisant au temps et l’environnement physique de travail.
Chaque item est noté par le répondant sur une échelle d’accord en 5
points (1 = pas du tout d’accord ; 5 = tout à fait d’accord). La
dimension concernant le rapport satisfaisant au temps a été retirée en
vue de conserver un niveau de validité acceptable dans la dimension
hédonique. Cette suppression est cohérente avec l’étude de Karatepe
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et Sokmen (2006) qui confirment que l’empiètement des temps de
travail sur la vie personnelle n’a pas d’incidence sur la satisfaction au
travail. Ainsi, la contrainte liée au temps serait inhérente à la
profession et donc acceptée d’emblée par cette population sans qu’elle
ait un impact sur son bien-être.
Analyse :
Pour analyser les résultats, nous avons procédé en deux
temps. Tout d’abord, à l’aide du logiciel Mplus 7.4, nous avons
effectué une analyse factorielle confirmatoire pour s’assurer de la
validité convergente et discriminante des construits. Par la suite, pour
tester les hypothèses, nous avons effectué une analyse en équations
structurelles en « path analysis » du fait d’un échantillon trop faible
pour utiliser des variables latentes.
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Résultats :
Les résultats de l’analyse factorielle confirmatoire sont
satisfaisants (X²(176)=224.5, RMSEA=0.042, CFI=0.952,
SRMR=0.068) ce qui indique que les données sont adéquates avec le
modèle de mesure.
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L’étude 2 permet de tester le modèle complet ainsi que les
hypothèses 3 et 4.
Étude 2 :
Méthode :
Les participants à l’étude 2 ont été recrutés sur la base du
volontariat par la méthode d’échantillonnage en boule de neige. Cette
technique consiste en la diffusion de l’étude à un échantillon
directement concerné, qui le transmet à son tour à d’autres participants
potentiels. Le questionnaire électronique a été distribué via les réseaux
sociaux et par e-mail. Les questionnaires ont été complétés de manière
confidentielle et anonyme. Pour compléter le questionnaire, les
répondants devaient impérativement répondre au critère de la relation
vente directe avec les clients. Une première question filtre relative à la
relation directe de vente permettait de vérifier la condition sine qua
non de l’étude. Autrement, le répondant n’était pas admissible pour la
poursuite du questionnaire.
Au total, 150 personnes se sont connectées sur la page du
questionnaire, 104 d’entre elles ont répondu, mais seuls les résultats
de 91 participants peuvent être retenus pour l’étude. 13 questionnaires
ont été éliminés du fait d’un taux d’aboutissement de remplissage du
questionnaire trop faible. L’échantillon est composé de 52,7% de
femmes, l’âge moyen est de 37,8 ans et l’ancienneté moyenne dans
l’entreprise est de 8 ans.
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MARC OHANA, LAURENT BOMPAR
Mesures :
Les instruments utilisés pour cette étude sont les mêmes que
ceux utilisés pour la première, à l’exception de l’échelle de la
satisfaction au travail qui comporte ici les 3 items originaux de
Cammann, Fichman, Jenkins et Klesh (1979).
Analyse :
Pour l’exploitation des données recueillies par les différentes
échelles, la modélisation d’équations structurelles a été utilisée sous la
méthode de régression des moindres carrés partiels (plus connu sous le
nom de PLS- Partial Least Square). L’utilisation de cette technique
est motivée par plusieurs raisons. La modélisation par équations
structurelles est tout à fait adaptée à la modélisation de processus
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complexes. De plus, étant donné la petite taille de notre effectif de
répondants (91 personnes), il n’est pas possible de recourir à une
modélisation par équations structurelles de type LISREL, au regard de
la complexité du modèle à vérifier. En revanche, la méthode PLS est
adaptée aux petits échantillons avec des variables formatives, tout
comme réflexives, (comme dans notre cas) (Sosik, Kahai et Piovoso,
2009).
Résultats :
Les résultats ont été analysés à l’aide du logiciel SmartPLS
(Ringle, Wende et Becker, 2015). Le Tableau 1 présente les données
relatives aux statistiques descriptives, à la fiabilité (alpha de Cronbach
et fiabilité composite) et à la variance moyenne extraite (AVE).
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démonstration et tester nos hypothèses.
Tableau 2 : Corrélations entre les variables latentes
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Discussion :
Implications théoriques :
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d’échange social (Blau, 1964). Nous avons mesuré l’échange social
grâce à deux variables : la satisfaction au travail et l’implication
affective organisationnelle. La théorie de l’échange social soutient que
lorsque les employés forment des relations d’échange social au niveau
de leur organisation, ils sont amenés à recevoir des récompenses
immatérielles. En retour de ces bénéfices reçus, les employés adoptent
des comportements et attitudes en faveur de leur organisation. Dans
notre contexte, les résultats montrent que les commerciaux qui
expérimentent un bien-être sur leur lieu de travail sont des employés
satisfaits. Ce sentiment de satisfaction suscite chez eux une
implication affective organisationnelle ayant des conséquences
positives sur leurs attitudes. En effet, les résultats révèlent que la
relation sociale assurée par la satisfaction au travail et l’implication
affective organisationnelle, représente une source positive pour des
employés plus disposés à être orientés client. Cette étude contribue
donc à la recherche en management en montrant les retombées d’un
phénomène social comme le bien-être au travail des salariés sur la
performance économique au travers de l’orientation client. Elle
montre comment un phénomène positif individuel va se répandre vers
l’extérieur et affecter les clients. Au-delà de montrer ce phénomène
d’expansion du bien-être, notre article contribue à la littérature en
management en expliquant le mécanisme sous-jacent de ce
phénomène à savoir les relations de réciprocité. Toutefois, de
nombreux autres facteurs peuvent être en jeu pour expliquer
l’orientation client. D’autres mécanismes peuvent donc expliquer le
lien entre le bien-être au travail et l’orientation client. Par exemple, il
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Implications managériales :
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contexte fortement concurrentiel et de défense de ses positions, il
apparaît nécessaire pour l’entreprise de mettre en place une politique
visant à promouvoir l’orientation client de sa force de vente. Ces
objectifs de fidélisation, de satisfaction de la clientèle et d’orientation
clients sont à intégrer dans le Contrat d’Activité Périodiquement
Négociable (CAPN). Ainsi, le CAPN incite les commerciaux à
adopter les comportements productifs en phase avec la stratégie de
l’entreprise car il stipule précisément les objectifs de développement
de la performance et de qualité de l’activité commerciale (Savall et
Zardet, 2010). Ces indicateurs et leur suivi dans le cadre du CAPN
garantissent la mise en œuvre de la stratégie, la conduite
opérationnelle et la gestion des équipes de vente en chassant les coûts
et les performances cachés. Avec le CAPN, nous associons
conjointement les deux dimensions de l’efficacité globale de
l’entreprise avec la performance sociale et la performance économique
qui conduit à « engager une somme d’actions participatives et
synchronisées » par tous les acteurs (Savall et Zardet, 2010).
La présente étude montre que le bien-être au travail peut
avoir indirectement un effet sur l’orientation client des employés. Il
apparaît alors que la stratégie à adopter par l’organisation pour inciter
l’orientation client de ses commerciaux devra avoir pour objectif
d’améliorer leur bien-être au travail. Dans un souci d’efficacité et
conformément au modèle proposé, les implications managériales
devront prendre en compte le bien-être au travail dans sa totalité, à
travers ses aspects hédoniques - plaisir procuré par la situation
d’emploi - et eudémoniques - réalisation personnelle et exploitation de
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Limites de la recherche :
Conclusion :
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L’objectif de cette étude était d’étudier le lien entre le bien-
être au travail et l’orientation client. Les résultats de l’étude montrent
que le bien-être au travail dans ses deux dimensions ; hédonique et
eudémonique impacte positivement l’orientation client (besoin et
plaisir). L’étude révèle que ce lien est présent en termes d’échange
social (Blau, 1964) mesuré grâce à deux variables : la satisfaction au
travail et l’implication affective organisationnelle. Ce lien produit de
la performance socio-économique pour l’entreprise (Savall et Zardet,
2010).
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