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Déterminants du choix des auditeurs externes dans le

contexte tunisien
Mohamed Ali Omri, Hella Dellai
Dans Recherches en Sciences de Gestion 2013/2 (N° 95), pages 131 à 148
Éditions ISEOR
ISSN 2259-6372
DOI 10.3917/resg.095.0131
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revue Recherches en Sciences de Gestion-Management Sciences-Ciencias de
Gestión, n°95, p. 131 à 148

Déterminants du choix des auditeurs externes


dans le contexte tunisien

Mohamed Ali Omri


Professeur
Faculté des Sciences Economiques et de Gestion de Tunis

Hella Dellai
Doctorante en Comptabilité
Faculté des Sciences Economiques et de Gestion de Tunis

Cet article a pour objectif d’étudier l’impact de certaines


caractéristiques de la firme cliente sur la demande de la qualité
d’audit externe. Nous appréhendons la qualité d’audit par le renommé
de l’auditeur externe ‘Top15’/’Non Top15’. À partir d’un échantillon
de 27 entreprises tunisiennes cotées sur la BVMT, nos résultats
montrent que les firmes les plus complexes et à fortes opportunités
d’investissement préfèrent choisir un auditeur externe de Top15. En
outre, les firmes les plus endettées et qui ont des coûts de divulgation
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des informations privilégiées élevés, ne préfèrent pas choisir un
auditeur externe de Top15.

Mots-clés: choix de l’auditeur, qualité d’audit, Top 15, entreprises


cotées, Tunisie.

The purpose of this paper is to investigate the impact of some


client firms’ characteristics on the demand for audit quality by 27
Tunisian listed companies. We classify all auditors in Tunisia into
large auditors (Top 15) and others (non-Top 15), assuming the large
auditors can provide higher quality audit services.
132 Mohamed Ali OMRI & Hella DELLAI

The empirical results show that firms with high investment


opportunities and high level of organizational complexity are more
likely to hire (Top15) auditors. Further, firms with high leverage and
high costs of disclosing proprietary information to competitors are
less likely to hire (Top15) auditors.

Key-words: auditor choice, audit quality, Top 15, listed companies,


Tunisia.

Este artículo tiene como objetivo estudiar el impacto de algunas


características de la firma cliente sobre la demanda de la calidad de
auditoría externa. Aprehendemos la calidad de auditoría a través del
renombre del auditor externo ‘Top15’/’Non Top15’. A partir de una
muestra de 27 empresas tunecinas cotizadas en la BVMT, nuestros
resultados muestran que las firmas más complejas y las que tienen
más oportunidades de inversión prefieren elegir un auditor externo de
Top 15. Además, las firmas más endeudadas y que tienen los costes de
divulgación de las informaciones privilegiadas elevadas, no prefieren
elegir un auditor externo de Top 15.

Palabras claves: elección del auditor, calidad de auditoría, Top 15,


empresas cotizadas, Túnez.

1. – Introduction

Pendant la dernière décennie du siècle passé, l‟opacité


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informationnelle a été l‟un des facteurs ayant mené aux scandales
financiers les plus répandus au monde (Enron, Worldcom, Parmalat).
L‟intervention d‟une autorité de contrôle indépendante et
compétente paraît alors indispensable en vue d‟assurer la crédibilité
aux informations comptables communiquées (Carassus et Cormier,
2003), il s‟agit de l‟auditeur externe.
En effet, l‟audit externe est l‟un des mécanismes de
gouvernement d‟entreprise (O‟Sullivan et Diacon, 1999), a pour
principal objectif de garantir la fiabilité des données comptables
diffusées. Il contribue à atténuer l‟asymétrie d‟information sous-
tendant la relation entre les différents partenaires économiques, et à
résoudre les conflits d‟agence considérés comme entrave majeure au
CHOIX D’AUDITEURS EXTERNES DANS LE CONTEXTE TUNISIEN 133

développement et à la pérennité des entreprises (Jensen et Meckling,


1976 ; Watts et Zimmerman, 1981; Chow, 1982 ; Liu et Lai, 2012).
Par ailleurs, il a été avancé que la qualité des données
comptables divulguées est fortement liée à la qualité de l‟audit externe
(Becker et al., 1998 ; Velury et al., 2003). Pour cette raison, les
entreprises se basent sur le critère de qualité pour choisir leur auditeur
externe. Toutefois, il n‟est pas facile d‟observer et mesurer la qualité
de l‟audit externe.
Plusieurs chercheurs ont évalué la qualité de l‟audit d‟une
manière indirecte à travers la réputation et la taille du cabinet d‟audit
(De Angelo, 1981; Citron et Taffler, 1992 ; Copley et Douthett, 2002).
De ce fait, les études antérieures ont suggéré que la qualité
d‟audit des cabinets de « big4 » est supérieure à la qualité d‟audit des
« Non Big 4 » (Palmrose, 1988; Choi et Pack, 1998).
Dans cet article, nous proposons une nouvelle typologie de la
qualité d‟audit externe en Tunisie et nous examinons également
l‟impact de certains facteurs à savoir la complexité organisationnelle,
les opportunités d‟investissement, l‟endettement et les coûts de
divulgation des informations privilégiées, sur le choix des auditeurs
externes.

2. – Audit externe dans le contexte tunisien

2.1. Réglementation tunisienne

La profession de l‟audit externe en Tunisie est régie


particulièrement par la loi n°2000-93 du 03 Novembre 2000, portant
promulgation du code des sociétés commerciales (CSC). Le
commissaire aux comptes (CAC) intervient obligatoirement et de
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manière systématique dans les sociétés anonymes qui font ou pas
appel public à l‟épargne (article 263 du CSC). En vertu de l‟article 13
de la loi n°2005-96 du 18/10/2005 relative au renforcement de la
sécurité des relations financières, le CAC est obligatoirement désigné
dans les sociétés à responsabilité limitée (SARL) et les sociétés
unipersonnelles à responsabilité limitée (SUARL).
Le même code prévoit aussi la désignation obligatoire du CAC
dans toutes les sociétés commerciales quelle que soit leur forme si
durant trois exercices successifs le capital ou le chiffre d‟affaire
dépasse un montant fixé par arrêté du ministre des finances 1. La

1. Total bilan : cent mille dinars tunisiens; total des produits hors taxes : trois cent mille
dinars tunisiens; nombre moyen des employés : dix.
134 Mohamed Ali OMRI & Hella DELLAI

désignation du ou des CAC par l‟assemblée générale, pour une


période de trois ans reconductibles indéfiniment, est la procédure
normale et la règle de base2 en Tunisie.
Par ailleurs, le statut tunisien du CAC se distingue par un
système très strict d‟incompatibilités, destiné à créer un environ-
nement légal et financier protégeant l‟indépendance des CAC. Ainsi,
les fonctions du CAC sont interdites aux administrateurs, membres du
directoire, apporteurs en nature et tous leurs parents et alliés jusqu‟au
quatrième degré inclusivement.
Et, pour préserver l‟indépendance morale du CAC, le CSC a
prévu une interdiction formelle et explicite à l‟assemblée générale, de
révoquer le CAC avant l‟expiration de la durée du mandat, sauf s‟il est
établi qu‟il a commis une faute grave dans l‟exercice de ses fonctions.
Un système strict d‟incompatibilités et d‟interdictions est préconisé en
vue d‟assurer au moins un des attributs de la qualité de l‟audit externe,
à savoir l‟indépendance.

2.2. Marché d’audit tunisien

Le régime professionnel du commissariat aux comptes en


Tunisie est sous le monopole des experts comptables et il est contrôlé
par un organisme relevant de la tutelle du ministère des finances à
savoir l‟Ordre des Experts Comptables de Tunisie.
Les commissaires aux comptes exercent soit à titre individuel
soit dans le cadre d‟une société. Toutefois, l‟examen du tableau de
l‟ordre prouve que la majorité des professionnels sont des cabinets
individuels et qu‟une minorité est constituée de grands cabinets qui
sont essentiellement soit des représentants des (Big 4) soit des sociétés
d‟expertise comptable.
Nous présentons dans le tableau suivant l‟évolution de l‟effectif
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des experts comptables durant les cinq dernières années.

Tableau 1. Evolution de l‟effectif des experts comptables en Tunisie


2005 2006 2007 2008 2009
Personnes Physiques 423 468 505 555 619
Sociétés Inscrites 134 158 186 196 223
Total 557 626 691 751 842
Source : Ordre des experts comptables de Tunisie 2009.

De la lecture de ces statistiques et en comparaison avec d‟autres pays,


nous pouvons dire que la profession comptable en Tunisie demeure

2. Le CAC peut être désigné soit par l‟assemblée constitutive, par l‟assemblée générale
ordinaire convoquée extraordinairement ou par voie de justice.
CHOIX D’AUDITEURS EXTERNES DANS LE CONTEXTE TUNISIEN 135

insignifiante. En effet, depuis 2005 jusqu‟à l‟année 2009, le nombre


de professionnels n‟a augmenté que de 285 membres.
Nous constatons que les grands cabinets d‟audit internationaux
(Big4) dominent le marché d‟audit en Tunisie. Et à coté des
représentants des cabinets internationaux, le reste du marché d‟audit
est partagé entre des grands cabinets nationaux et des petites structures
de professionnels comptables dont la plupart exerce à titre individuel.

3. – Relation entre les caractéristiques de l'entreprise et la


qualité de l'audit externe

3.1. Qualité de l’audit externe

La qualité de l‟audit externe constitue une garantie fondamentale


de la crédibilité des rapports financiers divulgués par l‟entreprise. La
qualité de l‟audit a été définie par DeAngelo (1981) comme étant « la
probabilité jointe pour qu‟un auditeur puisse découvrir une erreur
contenue dans les états financiers (compétence) et la révéler
(indépendance) ». La compétence et l‟indépendance sont donc deux
caractéristiques essentielles permettant de déceler la qualité du service
d‟audit fourni.
Par ailleurs, la qualité de l‟audit a été largement appréhendée
dans la littérature antérieure en fonction de la taille et la réputation du
cabinet d„audit (Klein et Leffler, 1981 ; Citron et Taffler, 1992 ;
Copley et Douthett, 2002 ; Hay et Davis, 2004).
Bien que les recherches anglo-saxonnes ont trouvé une
différence significative entre la qualité d‟audit des cabinets de « Big
4 » et la qualité d‟audit de « Non Big4 » (De Angelo, 1981; Palmrose,
1988). Les chercheurs des pays émergents comme la Chine et la
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Tunisie (Zehri, 2008 ; Lin et Liu, 2009) n‟ont pas trouvé les mêmes
résultats, parce que les spécificités du marché d‟audit dans les pays
émergents sont différentes des spécificités du marché d‟audit dans les
pays anglo-saxons, et ceci en raison des divergences culturelles et
socio-économiques entre les deux environnements.
En raison des spécificités du marché d‟audit dans les pays
émergents, Zehri (2008) a proposé une typologie tripartite de la
qualité de l‟audit externe dans le contexte tunisien :

- La première typologie : les grands cabinets d‟audit à l‟échelle


internationale « Big 4 » ;
136 Mohamed Ali OMRI & Hella DELLAI

- La deuxième typologie : les grands cabinets d‟audit nationaux qui


ont plus de dix ans d‟expérience, titulaires du diplôme d‟expertise
comptable et ont un nombre de collaborateurs entre 10 et 49 ;
- La troisième typologie : se sont les autres cabinets d‟audit, obtenu
par élimination de la première et la deuxième typologie.

Il est plus judicieux de créer un nouveau groupe nommé « les


grands cabinets d‟audit nationaux » et d‟abandonner la simple
distinction dichotomique « Big/Non Big ». Car en Tunisie, Les grands
cabinets d‟audit nationaux assurent aussi une bonne qualité d‟audit.

3.2. Caractéristiques de l’entreprise

3.2.1. Complexité organisationnelle

La taille de l‟entreprise est un déterminant potentiellement


important du choix de l‟auditeur externe (De Angelo, 1981 ; Chaney
et al., 2004 ; knechel et al., 2008). Ceci revient, entre autres, aux
économies d‟échelle que les plus grands cabinets d‟audit sont capables
de réaliser.
Hay et Davis (2004) ont pu justifier l‟existence d‟une relation
positive entre la taille de l‟entreprise et le choix d‟un auditeur externe
fortement réputé.
En outre, Simunic et Stein (1987), Beasley et Petroni (2001) ont
montré que la dispersion géographique de l‟entreprise affecte
positivement la demande d‟une meilleure qualité de l‟audit. En effet,
les plus grands cabinets d‟audit sont présumés être les plus visés par
des missions de contrôle des comptes des sociétés à filiales dispersées
géographiquement vues les économies d‟échelle qu‟ils sont capables
de réaliser.
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Dans le même contexte, Liu et Lai (2012) ont trouvé une
association positive entre la qualité de l‟audit externe et la complexité
organisationnelle pour les grandes entreprises publiques américaines.
Ceci nous amène à prévoir que le choix des auditeurs externes
est positivement lié à la complexité organisationnelle (Hypothèse 1).

3.2.2. Opportunités d'investissement

Bizjak et al. (1993) ont affirmé que les dirigeants sont


susceptibles d'avoir plus d'informations sur les opportunités
d'investissement que les actionnaires. Par ailleurs, Les dirigeants
peuvent prendre des décisions importantes relatives à l‟investissement
CHOIX D’AUDITEURS EXTERNES DANS LE CONTEXTE TUNISIEN 137

dans un avenir incertain et sans que leurs actions soient observables


par les actionnaires (Smith et Watts, 1992).
En effet, les dirigeants des entreprises à fortes opportunités
d‟investissement sont plus susceptibles de manipuler les résultats de
l‟entreprise et d‟adopter des pratiques comptables discrétionnaires
(Tsui et al., 2001).
Pour cette raison, les actionnaires des entreprises ayant de fortes
opportunités d‟investissement, ont plus besoin de contrôler le
comportement de leurs dirigeants. Par conséquent, ils demandent un
auditeur externe de bonne qualité pour réduire les coûts d‟agence et
atténuer la gestion des résultats (Lai, 2009).
Dans le même contexte, Mardessi et Bouri (2011) ont trouvé
qu‟en France, Allemagne et Etats unis, les opportunités d‟inves-
tissement influencent la qualité de l‟audit externe.
Par conséquent, on s‟attend que le choix des auditeurs externes
soit positivement associé au niveau des opportunités d‟investissement
de l‟entreprise (Hypothèse 2).

3.2.3. Endettement

Les résultats des études empiriques antérieures, concernant la


relation entre le niveau de l‟endettement et la qualité de l‟audit, sont
mitigés. En effet, Simunic et Stein (1987) justifient l‟existence d‟une
relation négative entre l‟endettement et la qualité de l‟audit.
Cependant, en se basant sur les prédictions de la théorie de
l‟agence, certains chercheurs ont trouvé qu‟un niveau élevé
d‟endettement de la firme augmente la probabilité de la demande
d‟une bonne qualité d‟audit afin de réduire les coûts d‟agence (Copley
et al., 1995 ; Lee et al., 2003 ; Hay et Davis, 2004).
D‟autres études ont trouvé que lorsque le niveau d‟endettement
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est élevé, les dirigeants utilisent des pratiques comptables
discrétionnaires permettant de gonfler les résultats de l‟entreprise et
ceci afin de respecter les clauses restrictives du contrat sur la dette
(DeFond et Jiambalvo, 1994 ; Sweeney, 1994 ; Knechel et al., 2008).
Par conséquent, il est important de designer un auditeur externe
de bonne qualité pour limiter les manipulations comptables des
dirigeants. On prévoit à cet effet que le choix des auditeurs externes
est positivement lié au niveau d‟endettement de l‟entreprise
(Hypothèse 3).
138 Mohamed Ali OMRI & Hella DELLAI

3.2.4. Coûts de divulgation des informations privilégiées aux


concurrents

La divulgation des informations privilégiées permet de circuler


des informations stratégiques aux concurrents potentiels de
l‟entreprise (Darrough et Stoughton, 1990 ; Verrechia, 1990 ; Harris,
1998). Pour cette raison, l‟entreprise évite de révéler certaines
informations privilégiées susceptibles d‟être nuisibles à sa position
concurrentielle.
Verrechia (1983) suggère que dans les industries les moins
compétitives, le volume de divulgation augmente. Autrement, les
coûts de divulgation des informations privilégiées augmentent lorsque
l‟industrie devienne plus compétitive. En outre, Knechel et al. (2008)
suggèrent qu‟en absence d‟un audit externe de bonne qualité, les
dirigeants peuvent gérer à la baisse les résultats de l‟entreprise afin de
dissimuler sa performance réelle.
On s‟attend alors à ce que le choix des auditeurs externes soit
négativement associé aux coûts de divulgation des informations
privilégiées (Hypothèse 4).

4. – Méthodologie de la recherche

4.1. Constitution de l’échantillon et collecte des données

L‟échantillon de notre étude est constitué de 27 entreprises


tunisiennes cotées à la Bourse des Valeurs Mobilières de Tunis
(B.V.M.T) au 31/12/2008. Nous avons exclu les institutions
financières car elles sont soumises à une réglementation spécifique en
matière d‟établissement des états financiers et ceci afin d‟assurer
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l‟homogénéité des observations. Le tableau 2 montre la procédure de
constitution de l‟échantillon.
Les données ont été recueillies par le biais des rapports annuels,
des prospectus d‟émission des titres et des données boursières
publiées par le Conseil des Marchés Financiers (C.M.F). Certaines
données relatives aux caractéristiques des cabinets d‟audit ont été
collectées à partir de l‟Institut National de la Statistique (I.N.S) et
l‟Ordre des Experts Comptables de Tunisie (O.E.C.T). La période de
l‟étude s‟étale sur 4 ans, de 2005 à 2008, ce qui permet de totaliser
108 observations sur la période de recherche.
CHOIX D’AUDITEURS EXTERNES DANS LE CONTEXTE TUNISIEN 139

Tableau 2. Constitution de l‟échantillon


Population des sociétés cotées sur la BVMT au 31/12/2008 52
Exclusion des établissements financiers et assimilés (24)
Exclusion des sociétés à données non conformes (1)

Total des entreprises incluses dans l‟échantillon final 27

4.2. Modèle empirique

Notre méthodologie consiste à construire un modèle explicatif du


choix de l‟auditeur externe en fonction de certaines caractéristiques de
l‟entreprise cliente à savoir la complexité organisationnelle, l‟endette-
ment, le niveau des opportunités d‟investissement et les coûts de
divulgation des informations privilégiées aux concurrents.

Nous allons tester alors la régression logistique suivante:


Choix des auditeurs externes = f {Complexité organisationnelle
(approximé par MOD, CTR, CRV) ; Opportunités d‟investissement
(approximé par INV) ; Endettement (approximé par END) ; Coûts de
divulgation des informations privilégiées aux concurrents (approximé
par CONC, ROA)}.
CHOIX = α + β1 MOD + β2 CTR +β3 CRV + β4 INV + β5 END
+ β6 CONC + β7 ROA + β8 TAILLE + ε

4.2. Mesure des variables

4.2.1. Variable dépendante

Notre variable dépendante « CHOIX » est une variable


dichotomique, codée 1 si l‟entreprise est auditée par un «Top 15» et 0
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sinon.
Le groupe « Top 15 » représente les grands cabinets d‟audit en
Tunisie. Il englobe les cabinets de Big4 et les grands cabinets
nationaux en Tunisie3.
Par ailleurs, nous avons considéré comme des grands cabinets
nationaux en Tunisie, les auditeurs ayant plus de dix ans d‟expérience
en audit légal et plus de 20 collaborateurs.

3. Les auditeurs de Top 15 sont : Pricewaterhouse Coopers, Deloitte, Ernest & Young,
K.P.M.G, Jelil Bouraoui et associés, Mourad Guellaty, FINOR, ORGA AUDIT, BDO-
AFRIC AUDIT, ECC-Mazars, C.A.O (Commissariat Audit et Organisation), G.A.C
(General Audit Conseil), Chaabane Tijani, Zahaf Slaheddine, A.M.E.X. (Audit
Management Expertise).
140 Mohamed Ali OMRI & Hella DELLAI

4.2.2. Variables indépendantes

4.3.2.1. Complexité organisationnelle

Les trois variables suivantes reflètent la complexité organisa-


tionnelle dans notre modèle.
· MOD = rémunération du personnel / Total dépenses d‟exploitation.
Ce ratio reflète la complexité opérationnelle et informationnelle d‟une
organisation (Abdel- Khalik, 1993 ; Hay et Davis, 2004).
· CTR = (Stocks+ Créances+Produits à recevoir) / Total Actifs.
Ce ratio reflète la complexité transactionnelle (Stice, 1991 ; Hay et al.,
2006).
· CRV= (Total des ventes à l‟année N–Total des ventes à l‟année N-1)
/ Total des ventes à l‟année N-1.
C‟est le pourcentage de croissance des ventes réalisées par l‟entreprise
entre l‟année N et N-1(Kinney et McDaniel, 1989).
Nous prévoyons une association positive entre ces trois variables et le
choix de l‟auditeur externe de bonne qualité.

4.3.2.2. Opportunités d‟investissement

Nous adoptons l‟analyse factorielle utilisée par Lai (2009), pour


mesurer le niveau des opportunités d‟investissement dans notre étude.
· INV= FIRMASS + MKTBMEQ – PPEGT
FIRMASS (MARKET TO BOOK ASSET) = [Valeur de marché des
capitaux propres + Dettes à long terme] / Total actifs.
MKTBKEQ (MARKET TO BOOK EQUITY) = Valeur de marché
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des capitaux propres / Valeur comptable des capitaux propres.
PPEGT = Valeur brute des immobilisations corporelle / [Valeur de
marché des capitaux propres + Dettes à long terme].
Nous attendons une relation positive entre la variable « INV » et le
choix des auditeurs externes de bonne qualité.

4.3.2.3. Endettement

· END = Total dettes / Total Actifs.


Ce ratio indique le pourcentage de fonds utilisés dans l'actif qui
proviennent des créanciers externes (Abbott et Parker, 2000 ; Mitra et
al., 2007).
CHOIX D’AUDITEURS EXTERNES DANS LE CONTEXTE TUNISIEN 141

Nous prévoyons une relation positive entre la variable de


l‟endettement et le choix des auditeurs externes de bonne qualité.

4.3.2.4. Coûts de divulgation des informations privilégiées aux


concurrents

Les études antérieures ont suggéré que la compétitivité du


marché diminue lorsque la concentration du marché augmente (Harris,
1998 ; Botosan et Stanford, 2005). En effet, plusieurs chercheurs ont
utilisé l‟indice de Herfindahl comme une mesure de la concentration
du marché (Harris, 1998 ; Verrechia et Weber, 2006).
· CONC = ∑ (Z i 2) / [∑ (Zi)] 2 Avec Zi : les ventes de la firme i dans
notre échantillon.
Nous attendons une relation positive entre La concentration du
marché et le choix des auditeurs externes de bonne qualité.
Théoriquement, l‟association entre la compétitivité du marché et
la concentration de l‟industrie est ambiguë, pour cette raison nous
utilisons la variable de profitabilité comme une mesure alternative de
la compétitivité.
· ROA (Return On Assets) = Résultat net / Total Actifs.
Nous attendons une relation négative entre le ROA et la qualité de
l‟audit (Knechel et al., 2008).

4.3.2.5. Taille

Nous utilisons la taille de l‟entreprise, comme une variable de contrôle


dans notre modèle (Abbott et Parker, 2000).
· TAILLE = Log (Total Actifs)
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Nous prévoyons une relation positive entre la taille de l‟entreprise et
le choix des auditeurs externes de bonne qualité.

5. – Analyse et discussion des résultats

5.1. Statistiques descriptives

Le tableau 3 présente les statistiques descriptives relatives aux


variables explicatives étudiées.
142 Mohamed Ali OMRI & Hella DELLAI

Tableau 3. Statistiques descriptives


TOP 15 NON TOP 15

Variables N Médiane Moyenne MIN MAX E.T N Médiane Moyenne MIN MAX E.T

MOD 63 0.12 1.89 -0.09 3.79 0.9 45 0.11 2.13 0.75 3.21 0.63

CTR 63 0.39 0.35 0 0.74 0.21 45 0.51 0.47 0.16 0.74 0.15

CRV 63 0.05 0.07 -0.47 0.65 0.22 45 0.07 0.12 -0.30 0.71 0.17

INV 63 1.29 2.81 -5.86 8.49 3.02 45 0.37 1.94 -2.23 26. 33 3.91

END 63 0.37 0.37 0 1.36 0.28 45 0.45 0.46 0 1.09 0.23

CONC 63 0.00 0.03 0 1 0.16 45 0.00 0.04 0 0.97 0.17

ROA 63 0.07 0.06 -0.21 0.33 0.09 45 0.04 5.5 -0.16 250.08 37.27

TAILLE 63 17.89 18 16.58 20.49 0.84 45 17.61 17.73 16.55 21.11 0.85

Les statistiques descriptives montrent qu‟en moyenne, les


entreprises tunisiennes les plus grandes (18>17.73) et qui ont un
niveau d‟opportunités d‟investissement plus élevé que les autres
(2.81> 1.94) demandent un auditeur externe de Top 15. Cependant, les
entreprises tunisiennes les plus endettées ne demandent pas une bonne
qualité d‟audit (0.37<0.46).
En moyenne les entreprises qui ne choisissent pas un auditeur de
Top 15 travaillent dans une industrie plus concentrée que les
entreprises qui demandent un auditeur de Top15 (0.03 <0.04). Nous
remarquons également qu‟en moyenne, les entreprises les moins
profitables préfèrent choisir un auditeur de bonne qualité (0.06 < 5.5).
4.3. Etude de corrélation
A travers le tableau 4, nous présentons les résultats de la matrice
de corrélation résumés ci- dessous :
Tableau 4. Matrice de corrélation de Pearson
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Variables CHOIX MOD CTR CRV INV END CONC ROA TAILLE

CHOIX 1.000**

MOD 0.216* 1.000**


-
CTR 0.299** -0.118 1.000**

CRV -0.12 -0.141 0.066 1.000**

INV 0.354** 0.116 -0.007 -0.055 1.000**

END -0.15 -0.165 -0.069 -0.086 0.042 1.000**


-
CONC 0.268** -0.162 0.349** -0.1 0.214* 0.237* 1.000**

ROA -0.114 0.001 0.058 -0.017 0.015 -0.116 -0.042 1.000**


- -
TAILLE 0.157 -0.089 0.255** -0.082 0.038 0.298** 0.275** -0.148 1.000**
*la corrélation est significative au niveau 0.05.
**la corrélation est significative au niveau 0.01.
CHOIX D’AUDITEURS EXTERNES DANS LE CONTEXTE TUNISIEN 143

Nous constatons une forte corrélation positive et significative à


un risque de 1% entre les deux variables « INV » et « CHOIX », ainsi
que les deux variables « CONC » et « CHOIX ».
Il ressort aussi de ce tableau que la corrélation entre la variable
« MOD » et le choix des auditeurs externes est positive et significative
à un risque de 5%. En outre, il existe une forte corrélation négative et
significative à un risque de 1% entre la variable « CTR » et notre
variable dépendante.

4.4. Résultats de l’estimation logistique du modèle

Le tableau 5 fournit les résultats de l‟estimation logistique de


notre modèle d‟étude. Tel qu‟il ressort du dit tableau, le test du khi-
deux pour l‟ajustement du modèle affiche une valeur de 43.953
significative au seuil de 1% permettant de rejeter l‟hypothèse nulle
stipulant la nullité de tous les coefficients ß.
Le test de Hosmer & Lemeshow affiche un χ2 de 23.300, révélant
qu‟il existe un écart significatif entre les valeurs prédites par le
modèle et celles observées dans la réalité.

Tableau 5. Résultats de la régression logistique du modèle


Wald
Coefficient E.S Probabilité
test
TAILLE 0.418 0.320 1.705 0.192
MOD 2.084 1.703 1.497 0.221
CTR 2.899 1.481 3.834 0.050
CRV -1.207 1.199 1.013 0.314
INV 0.827 0.260 10.139 0.001
END -3.066 1.098 7.797 0.005
ROA -0.027 0.088 0.094 0.759
CONC 177.702 101.328 3.076 0.079
CONSTANTE -5.559 5.813 0.915 0.339
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N. Observations 108
L.R (Chi-2) 43.953
Probabilité Chi-2 0.000
Pseudo R2 0.334
Statistique de Hosmer- 23,300 (0.003)
Lemeshow

Il ressort de ce tableau une relation positive et significative à un


risque de 1% entre le choix des auditeurs externes et le niveau des
opportunités d‟investissement. Ce résultat est conforme à ceux
obtenus par Tsui et al. (2001) et Lai (2009). Par conséquent, notre
hypothèse H2 est confirmée.
144 Mohamed Ali OMRI & Hella DELLAI

Nous constatons que le coefficient de la variable « MOD » n‟est


pas significatif. Ceci implique que la complexité opérationnelle et
informationnelle de l‟entreprise tunisienne n‟a pas un impact
considérable sur sa décision relative au choix de la qualité d‟audit.
Tandis que, la complexité des transactions a un impact positif et
significatif sur la demande de la qualité d‟audit. Par ailleurs, le
coefficient de la variable « CTR » est positif et significatif à un risque
de 10%. Nonobstant, le coefficient de la variable « CRV » n‟est pas
significatif, ce résultat montre que la croissance des ventes n‟influence
pas la décision du choix des auditeurs externes pour les entreprises
tunisiennes.
En vertu de ces résultats, nous pouvons conclure que pour les
variables de la complexité organisationnelle, seulement la variable
« CTR » est positivement et significativement associée au choix des
auditeurs externes de bonne qualité. Ceci nous permet de juger en
globalité que les entreprises tunisiennes les plus complexes préfèrent
choisir un auditeur externe de « Top 15 ». Ces résultats sont
conformes à ceux trouvés par Abdel-khalik (1993) et Hay et Davis
(2004). Par conséquent notre hypothèse H1 est confirmée.
Nous constatons également que l‟endettement a un effet négatif
et significatif à un risque de 1% sur le choix des auditeurs externes. En
effet, ce résultat n‟est pas conforme à nos prévisions et aux résultats
des études élaborés par Defond et Jiambalvo (1994), Mansi et al.
(2004), Knechel et al., (2008). Notre hypothèse H3 est alors infirmée.
Nous remarquons que le coefficient de la variable « CONC » est
positif et significatif à un risque de 10%. Ceci montre que les coûts de
divulgations des informations privilégiées ont un impact négatif sur le
choix des entreprises tunisiennes.
En effet, les résultats trouvés par Verrechia (1990), Darrough et
Stoughton (1990), Harris (1998), Knechel et al. (2008) sont confirmes
à nos résultats. Par ailleurs, l‟entreprise tunisienne n‟est pas
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encouragée de divulguer un grand volume d‟informations privilégiées
et elle préfère de ne pas demander un audit de bonne qualité. En outre,
nous constatons qu‟il n‟existe pas une relation significative entre le
ROA et le choix des auditeurs externes. A la lumière de ces résultats,
notre hypothèse H4 est confirmée.

5. – Conclusion

Rappelons que notre objectif était d‟examiner l‟impact de


certaines caractéristiques de l‟entreprise (à savoir la complexité
organisationnelle, les opportunités d‟investissement, l‟endettement et
CHOIX D’AUDITEURS EXTERNES DANS LE CONTEXTE TUNISIEN 145

les coûts de divulgation des informations privilégiées aux concurrents)


sur le choix des auditeurs externes.
A l‟issue de l‟étude empirique menée sur un échantillon de 27
entreprises cotées à la BVMT, nous avons trouvé que Les entreprises
les plus complexes, et les entreprises qui ont un niveau d‟opportunités
d‟investissement plus élevé que les autres, préfèrent choisir un
auditeur externe de bonne qualité. Tandis que les entreprises les plus
endettées et les entreprises qui ont des coûts de divulgation des
informations privilégiées élevés, ne préfèrent pas choisir un auditeur
externe de bonne qualité.
Pour conclure, nous pouvons dire qu‟à l‟exception de la
troisième hypothèse, notre étude empirique confirme toutes les
hypothèses que nous avions émises, après étude des recherches
théoriques sur le sujet.
Nous avons constaté que les grands cabinets d‟audit nationaux
occupent une place considérable dans le marché d‟audit tunisien et
font preuve d‟une bonne qualité d‟audit. Par ailleurs, nous avons
proposé une nouvelle typologie de la qualité d‟audit externe, il s‟agit
d‟une typologie tripartite : les grands cabinets d‟audit à l‟échelle
internationale « Big4 », les grands cabinets d‟audit nationaux et les
autres cabinets.
Cette nouvelle typologie nous a permis de distinguer entre deux
groupes des auditeurs externes : les auditeurs de « Top 15 » et les
auditeurs de « Non Top15 ». Par ailleurs, les auditeurs de « Top 15 »
sont capables de fournir une qualité d‟audit supérieure à celle fournie
par les auditeurs de « Non Top 15 ».
Néanmoins, cette recherche souffre de certaines limites. D‟abord,
la taille de notre échantillon est réduite. En plus, la mesure de la
qualité de l‟audit externe est subjective et ne tient pas compte de la
durée du mandat du commissaire aux comptes.
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La mise en évidence de ces limites nous conduit à proposer des
voies de recherches futures. Nous proposons d‟étudier d‟autres
déterminants du choix des auditeurs externes tels que les
caractéristiques du comité d‟audit. Nous suggérons également une
réplication de cette étude en évaluant la qualité d‟audit d‟une manière
plus approfondie et de tenir compte de l‟ancienneté de la relation entre
l‟auditeur et l‟audité et aussi du co-commissariat aux comptes.
146 Mohamed Ali OMRI & Hella DELLAI

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