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COMPLEXITÉ
ET PERCEPTION DES EFFETS
SOCIOÉCONOMIQUES
DE L’ENTREPRENEURIAT
SOCIAL : CAS DES
ENTREPRISES SOCIALES
AU SUD DU MAROC
Ilias Majdouline
Professeur associé, Universiapolis Université Internationale d’Agadir
Courriel: ilias@e-polytechnique.ma
Jamal Elbaz
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INTRODUCTION
L’entrepreneuriat social (ES) est un concept émergent qui a suscité l’intérêt
aussi bien des chercheurs que des décideurs et des porteurs de projets (Mair,
2010). L’intérêt pour l’ES n’a pas cessé de croitre comme l’indique le nombre
d’articles, de conférences et de séminaires qui lui sont consacrés (Dacin, Dacin
et Matear, 2010 ; Hemingway, 2005 ; Short, Muss et Lumpkin, 2009 ; Tracey et
Jarvis, 2007 ; Zahra, Gedajlovic, Neubaum et Shulman, 2009 ; Urban, 2008).
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Dans les sections suivantes nous allons présenter une revue de littérature
sur les concepts d’ES et de ses impacts socioéconomiques. Ensuite, nous dis-
cuterons des principaux résultats issus de notre travail, de ses limites ainsi
que des implications théoriques et pratiques de notre recherche.
REVUE DE LA LITTÉRATURE
SUR L’ENTREPRENEURIAT SOCIAL
L’entrepreneuriat constitue un champ de recherche fertile qui a engendré
plusieurs notions théoriques et pratiques (Brechet et Schieb-Bienfait, 2011 ;
Lievre et Rix, 2011). Dans ce cadre, l’entrepreneuriat social (ES) est devenu
l’un des concepts émergents ciblés par les chercheurs ces dernières décen-
nies (Short, Muss et Lumpkin, 2009). Sur le plan théorique, l’entrepreneuriat
social a donné lieu à de nombreuses tentatives pour le définir et le cerner. À
titre d’exemple, pour Zahra, Gedajlovic, Neubaum et Shulman, (2009) l’entre-
preneuriat social concerne « les activités et processus entrepris pour décou-
vrir, définir et exploiter les opportunités afin d’accroître la richesse sociale
par la création de nouvelles entreprises ou la gestion des organisations exis-
tantes de façon innovante ». Ainsi, les entreprises d’entrepreneuriat social
sont des organisations dont le but est de connecter leur mission sociale avec
l’action entrepreneuriale (Oster, Massarsky et Beinhacker, 2004 ; Tracey et
Phillips, 2007), ce qui les différencie des entreprises collectives de l’écono-
mie sociale et solidaire qui ont principalement une mission sociale (Fraisse,
Gardin, Laville, Petrella et Richez-Battesti, 2015).
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MÉTHODOLOGIE DE RECHERCHE
L’entrepreneuriat social est une activité qui, par définition, constitue un
remède aux maux sociaux qui ne sont pas résolus de manière adéquate par
l’État, la société civile, ou le marché. Ainsi, nous pourrions nous attendre à
une présence accentuée de l’entrepreneuriat social dans les zones de préca-
rité sociale (caractérisées par la pauvreté, la dégradation de l’environnement,
les conflits armés, l’analphabétisme…), des défaillances de l’enseignement et
des services sanitaires et sociaux (Lepoutre, Justo, Tersjen et Bosma, 2013).
À cet égard, le Maroc en tant que pays en voie de développement constitue
un terrain de recherche adapté à notre problématique de recherche. Les pre-
mières initiatives d’ES au Maroc ont démarré en 1990 avec le développement
des projets associatifs, qui ont connu un essor important, caractérisé par une
participation féminine considérable (British council, 2014). En outre, l’initiative
nationale de développement humain (INDH) a donné un nouvel élan aux pro-
jets d’ES depuis le début des années 2000.
En 2013, l’Office du développement de la coopération (ODCO) dénombrait
11 492 coopératives regroupant 432945 adhérents, le tout réparti sur 22 sec-
teurs et 117 branches d’activité. Selon les données du haut commissariat au
plan (HCP), 89385 associations ont été recensées en 2012, avec 15 millions
d’adhérents qui ont bénéficié d’un financement de 8,8 milliards de MAD en
2007. Cela témoigne du dynamisme que connait l’activité liée à l’ES au Maroc
du fait des incitations publiques et privées visant à le promouvoir.
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1. Cf. <http://www.agriculture.gov.ma/pages/la-strategie>
Les subventions offertes par le conseil régional ont été investies dans les
rubriques suivantes :
–– Equipements des unités de transformation du cactus et
des dattes ;
–– Equipements des unités d’extraction du miel et de l’huile
d’Argan ;
–– Equipements des unités de distillation de l’eau de rose ;
–– Equipement des unités de conditionnement ;
–– Moyens de promotion et de communication ;
–– Certification et labellisation.
L’objectif de ces financements est d’apporter une aide financière aux porteurs
de projets à travers un fonds de 9 millions de MAD (environ 800 000 euros) dédié
au développement et valorisation des produits du terroir dans le cadre d’encou-
ragement de l’entrepreneuriat social dans les milieux rurales et enclavés. Le
centre régional d’investissement a décidé de faire appel à d’autres partenaires
(Ministère de l’Agriculture, INDH, Association SMD Initiative, Association migra-
tions et développement et d’autres), ce qui a permis de mobiliser des fonds sup-
plémentaires de l’ordre de 58 millions de dirhams (environ 5 500 000 euros). Les
porteurs de projets n’ont contribué qu’à la hauteur de 13 % du financement de
leurs entités (CRI, 2016). Selon les données du CRI, trois appels à projets ont été
lancés et plus de 140 dossiers ont été examinés, le nombre total des projets qui
ont été financés a été estimé à 60 entreprises d’ES bénéficiaires dont 13 socié-
tés, 41 coopératives et 6 groupements d’intérêt économique (GIE).
Pour mener l’évaluation des projets, une vingtaine de visites ont été effec-
tuées par les responsables du CRI et ses partenaires (ministère et associa-
tions). Nous avons assisté à quelques visites qui nous ont permis de mieux
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Les thèmes mentionnés par les personnes interviewées ont été classés en
2 catégories : impacts économiques d’ES et impacts sociaux d’ES. Cette dis-
tinction n’est pas forcément dichotomique du fait que ces impacts sont inter
liés puisqu’un impact économique peut également avoir des répercussions
sociales. Notre objectif principal est de mettre en évidence la perception des
entrepreneurs de ces impacts en priorité plus que d’analyser la causalité ou le
lien qui peut exister entre les impacts sociaux et économiques de l’ES.
Ce qui émane de ces résultats est une perception globalement positive des
impacts économiques et sociaux de l’ES. La majorité des interviewés nous a
confié qu’elle a été impliquée dans ces projets d’ES dans le but de créer un
changement positif pour leur communauté et servir l’intérêt collectif de leur
région.
Les impacts économiques ont été souvent mentionnés dans les interviews
menés (amélioration du niveau de vie : citée dans 9 interviews, créer de nou-
velles opportunités : mentionnée dans 9 interviews, réduire le chômage : citée
dans 5 interviews). Selon les interviewés, l’amélioration du niveau de vie cor-
respond à l’amélioration des conditions de vie du personnel impliqué dans
l’ES. La création de nouvelles opportunités est liée aux nouvelles possibili-
tés que génère l’ES en nouveaux marchés et transactions notamment à l’ex-
portation. En effet, en rejoignant des coopératives de commercialisation et de
production, des producteurs individuels trouvent plusieurs débouchés à leur
production, alors que seuls, sans encadrement ni contact avec la clientèle ces
producteurs ne pourront pas profiter de telles opportunités. La réduction du
chômage est une conséquence directe de l’ES du fait que les coopératives et les
sociétés d’ES emploient un effectif important dans les régions du Sud, notam-
ment des femmes au foyer ce qui leur offre une source de revenu inespérée.
Les impacts sociaux sont également cités par les interviewés. Il s’agit
de l’autonomie et l’acquisition de connaissances (mentionnés dans 5 inter-
views) ainsi que la valorisation personnelle/empowerement (mentionnée dans
4 interviews). À cet égard, plusieurs interviewés ont évoqué le fait que la créa-
tion et la fondation d’entreprises sociales a constitué un moyen efficace pour
les créateurs/fondateurs de devenir indépendants et autonomes (posséder
leur propre affaire, ne pas dépendre d’aides d’autrui, se sentir libre…). Ainsi,
l’ES constitue un moyen d’émancipation sociale qui permet aux porteurs de
projets de se valoriser et d’avoir une certaine position sociale dans la com-
munauté. Selon les propos de certains interviewés (D et H), l’ES leur a permis
de se sentir « membres actifs » dans la société et le fait de créer des entre-
prises leur a permis d’aider d’autres personnes et de servir la communauté
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Lors des entretiens, les personnes interrogées ont trouvé des difficultés
à préciser leur perception des impacts sociaux de l’ES alors que la finalité
sociale était une priorité absolue pour elles. Cela témoigne du manque d’indi-
cateurs objectifs dédiés aux impacts sociaux de l’ES. Par contre la dimension
économique des entreprises sociales était plus facile à cerner par les inter-
viewés ce qui semble confirmer les résultats de plusieurs recherches précé-
dentes sur l’ES (Fraisse, 2007 ; Urban, 2007).
Même si la performance environnementale n’est pas mesurée, plusieurs
interviewés ont signalé quelques effets de l’ES sur la dimension environne-
mentale. À cet effet, plusieurs gérants (A, D, E, F, H) ont évoqué le fait que le
développement d’entreprises sociales a eu des répercussions positives sur la
gestion de la biodiversité et les ressources naturelles de la région du Sud (les
arbres d’arganier). Selon ces interviewés, l’apparition d’entreprises sociales
a permis de mieux organiser les activités de ramassage, collecte, traitement
et commercialisation des produits de terroir alors qu’auparavant, la gestion
de ces opérations se faisait de façon anarchique sans aucun respect des exi-
gences environnementales sur la préservation des ressources naturelles.
D’après plusieurs interviewés, la création d’entreprises sociales est éga-
lement impulsée par l’envie de préserver un patrimoine culturel des popu-
lations de la région du Sud. Il serait difficile de quantifier objectivement la
richesse culture de ces activités en général, et encore moins sur le plan indi-
viduel de chaque projet d’ES. Cependant, nous estimons que la dimension
culturelle, économique et sociale doit être intégrée dans la mesure de per-
formance globale des entreprises sociales. Pour cela, nous proposons dans
la figure suivante, un modèle d’évaluation des impacts socioéconomiques de
l’ES que nous espérons développer dans des recherches prospectives sur la
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Jamal ELBAZ est professeur habilité à l’université Ibn Zohr (Maroc), membre
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