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CONNAISSANCE ET DÉVELOPPEMENT ?
2009/3 - n° 147
pages 7 à 12
ISSN 0302-3052
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DOI : 10.3917/med.147.0007
1
Université Paul Cézanne, Aix-en-Provence. bernard.haudeville@univ-cezanne.fr
2
Université Gaston Berger, Saint Louis du Sénégal. losakhir@netcourrier.com
3
BETA CNRS, Université Nancy 2. hubert.gerardin@univ-nancy2.fr ; Jean.Brot@univ-
nancy2.fr
4
L’une et l’autre ayant acquis avec la mondialisation une dimension stratégique, le concept
d’intelligence économique, réservé jusqu’alors aux conflits entre États, pénètre
progressivement le monde de l’entreprise… (Blanc, Delbecque, Ollivier, 2006).
de favoriser leur diffusion. Un tel choix, qui relève de l’économie politique, peut
se justifier par souci d’efficacité et/ou d’équité. Efficacité économique car
l’investissement dans les connaissances est la source incontournable de la
compétitivité du XXIe siècle et le nouveau mode de régulation de l’économie
capitaliste. Investir dans le capital humain doit être rentable pour l’individu,
l’entreprise et la société. L’équité sociale consiste à offrir au plus grande nombre
l’accès aux connaissances. Si ces dernières ont un rendement privé, mais aussi
social, serait-il équitable que des acteurs sociaux en soient privés (Poirot, 2005)?
L’interrogation majeure porte, selon Jean-Claude Vérez, sur la hiérarchie des
objectifs et des priorités. Est-il possible de disposer d’une seule grille de lecture
de l’impact des connaissances sur la croissance selon que l’on se trouve dans la
Silicon Valley ou dans un village isolé d’un PED ? Dans le premier cas, via le
capital physique disponible, le capital public installé et le niveau du capital
humain, l’investissement dans la connaissance sera rentable. Dans le second cas,
que peut-on attendre comme externalité si le capital physique fait défaut et/ou
si les infrastructures publiques sont défaillantes et/ou si le taux
d’analphabétisme est élevé ? La priorité dans un tel contexte n’est-elle pas de
favoriser l’investissement dans le système éducatif pour le plus grand nombre ?
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