Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide
range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and
facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact support@jstor.org.
Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at
https://about.jstor.org/terms
Fondazione Italiana per la Musica Antica (FIMA) is collaborating with JSTOR to digitize, preserve
and extend access to Recercare
î. Introduction
A
I. Les prémisses de cette recherche ont vu le jour lors du Colloque international / luoghi e la mus
L'Aquila, 28-29 octobre 2008 (publiées ensuite dans vasco zara, 'Componere ad quadratum'. Metafore
terarie eprocessi compositivi nell'analogia musica-architettura, in I luoghi e la musica, a c. di Fabrizio Pezzopa
Roma, Ismez, 2010, pp. 101—ri6). Depuis, la réflexion autour de ce thème a pu bénéficier des discuss
issues lors de l'Ateher d'études Les inventions de la musique au Moyen Age, Centre d'études médiév
Auxerre, 17-19 juin 2009; de la contribution au MedRen 2010 - Medieval and Renaissance Music Co
rence, Royal Holloway, University of London, 5-8 juillet 2010; ainsi qu'aux séminaires d'études tenu
Budapest: Reneszànsz tanulmânyok mesterrszak, ELTE — Eötvös Lorând Tudomânyegyetem, 26 janv
2010, et au Liszt Ferenc Zenemiivészeti Egyetem, le 20 décembre 2012. Qu'il me soit donc permis
remercier les organisateurs pour leur invitation et tous les participants pour leurs questions. Mes
remerciements vont également à Luca Sartori, irremplaçable pour restituer dignité à mes esquiss
Alice Nué pour sa relecture patiente, à Daniel Saulnier pour l'aide dans la traduction, et surtout à A
Cœurdevey, sans qui ce texte, comme tous les autres, n'existerait pas, et à Stefano Lorenzetti, pour
constance, la persévérance, et l'amitié.
musicale e
Wittkower
in the age
de leurs p
scolastique
une persp
thagoricie
par l'ordo
position p
musique e
des dange
requêtes d
ajoute une
En réalité
sitions po
vue compl
rencontre
des formu
parallèle e
drées par
concerne
triques pr
2. rudolp wiT
1949, London,
1996). Sur l'i
Wittkower, 'Ar
modern archi
payne, Rudolf
tectural histo
«Albertiana»,
LuiSA ZANONC
e cultura, a c
pensiero di Leo
toria', a c. di
Olschki, 2007
3. Cf., par ex
plina», xxv, 1
George l. hers
Press, 2000, p
Musica e arch
2005, pp. 1-26
studio dei rapp
Milano, Mime
4. Pour l'adop
d'un agent analogique que l'on observe, c'est la transition entre Moyen Age
et Renaissance qu'on interroge.
Nombreux sont les chemins qui ont brouillé le pas des historiens, et égaré
leur pensée dans les méandres ambigus d'une approche analogique sui generis.
La beauté défigurée de Cluny iii s'offre comme un prisme où observer limites
et détours de toute sorte de regard: approche proportionnelle, symbolique,
sémantique.
L'histoire, comme toujours, commence par un rêve. Quatre différentes ré
dactions des Miracula Sancti Hugonis rapportent le même récit: au crépuscule
de sa vie, l'abbé Gunzo reçoit sur son lit de mort la visite de saint Pierre, saint
Paul et saint Etienne, qui lui intiment l'ordre d'agrandir l'église existante
(contre la promesse de sept années de vie supplémentaire), et lui dictent à
l'aide des funicula les nouvelles dimensions. En amplifiant les autres versions
qui définissent Gunzo comme «architectum nostrum», Gilon écrit vers 1109
14 qu'il est aussi «psalmista precipuus».5 Cela suffît à Kenneth John Conant,
exégète influent de ce qui reste du templum clunisien, pour conclure que
«l'architecte Gunzo, étant musicien [...] a très bien pu connaître le 'De archi
tectura' deVitruve pour son chapitre sur la musique (lib. v, cap. iv), et ainsi ses
observations sur l'architecture en général, la construction, la géométrie, et les
proportions».6 Les historiens qui se sont succédé ont émis des réserves plus
prudentes quant à cette interprétation: Janet Marquardt a rappelé la formule
«psalmista, id est cantor», comme enseigne le missel, et non pas «musicus»;7
Carolyn M
vision d'É
rique dans
a suggéré
De archite
consonan
diquent t
dans les t
D'ailleurs,
divin Pyt
de l'intelle
musique n
de théorie
une maladresse dans la traduction vitruvienne de Fra' Giocondo. Et c'est une
maladresse qui annonce la Renaissance:12
tradition agostinienne et boethienne, cf. Augustinus, De musica, 1-4,7: «Aliud igitur putas esse artem,
aliud scientiam. Siquidem scientia et in sola ratione potest, ars autem rationi iungit imitationem». Pour
la distinction entre les deux termes, voir christopher page, Musicus and cantor, in Companion to medieval
and Renaissance music, ed. Tess Knighton - David Fallows, Oxford, Oxford University Press, 1992, pp.
74-78
8. Carolyn m. carty, The role of Gunzo's dream in the building of Cluny III, «Gesta», xxvn/1-2,1988,
pp. 113-123 ;ead, The role of medieval dream images in authenticating ecclesiastical construction, «Zeitschrift fur
Kunstgeschichte», lxii/i, 1999, pp. 45-90. Le songe de Gunzo est calqué sur la vision de la Jérusalem
céleste du prophète Ézéchiel (Livre d'Ezéchiel, 40, 3), tandis qu'à Jacob remonte l'expression «Terribilis
est locus iste», qui ouvre l'Introït du Commune Dedications Ecclesiœ (Genèse 28, 10-22).
9. Mary carruthers, The poet as master builder: composition and locational memory in the Middle Ages,
«New Literary History», xxiv/4,1993, pp. 881-904. Sur les techniques de mémoire dans le contexte mé
diéval, voir du même auteur The book of memory: A study in medieval culture, Cambridge, Cambridge Uni
versity Press, 1990 (trad.: Le livre de la mémoire. La mémoire dans la culture médiévale, Paris, Macula, 2004).
10. vitruvius, De architectura libri decern, liber v, caput iv; voir l'édition moderne établie par Pierre
Gros, 2 voll., Torino, Einaudi, 1997. La recherche sur les vases acoustiques n'en est par contre qu'à
ses débuts, voir vassilantopopoulos mourjopoulos, A study of ancient greek and roman theather, «Acta
Acoustica», lxxxix, 2003, pp. 123-136; et rob godman, The enigma of vitruvian resonating vases and the
relevance of the concept for today, «International Computer Music Conference Proceedings», Queen's Uni
versity, Belfast, http://quod.lib.umich.edu/i/icmc/. Pour le contexte médiévalje renvoie à: Bénédicte
palazzo-bertholon - jean-christophe valière, Les vases dits 'acoustiques' dans les églises médiévales: un
programme d'étude interdisciplinaire, communication présenté au ive Congrès international d'archéologie
médiévale et moderne: Medieval Europe, Institut National d'Histoire de l'Art — Université Paris 1
Pantheon-Sorbonne, 3-8 septembre 2007, http://medieval-europe-paris-2007.univ-paris1.fr/Fr.htm,
et surtout au volume collectif Archéologie du son. Les dispositifs de pots acoustiques dans les édifices anciens,
sous la direction de Bénédicte Palazzo-Bertholon - Jean-Christophe Valière, Paris, Société Française
d'Archéologie, 2012.
11. Sur l'ancienne théorie musicale grecque, voir brenno boccadoro, Ethos e varietas. Trasforma
zione qualitativa e metabole nella teoria armonica dell'antichità greca, Firenze, Olschki, 2002.
12. pierre caye, L'édition du 'De architectura' de Vitruve et la constitution du savoir architectural à la Re
naissance, communication lue au colloque international L'«Archivium» et le travail de la pensée. Humanisme
philologique, humanisme philosophique, Paris, 22-23 mai 2007.
de l'archite
rablement
régionaux e
Il ne s'agit
Carol Heitz
œuvré de f
mais de vérifier au contraire le niveau de coexistence du discours musical.
Le cas de Castel del Monte (Castro érigé autour de 1240 par l'empereur du
Saint-Empire Germanique, Frédéric 11), peut se révéler emblématique à cet
égard.19 Un cas unique: le plan, l'élévation, la cour intérieure sont tous de
forme octogonale, et les tours qui contiennent le périmètre sont au nombre
de huit. La démultiplication de la matrice octogonale, selon un schéma symé
trique aux fortes implications astronomiques, géométriques et arithmétiques,
a soulevé des interrogations concernant la fonction de cet édifice. Au niveau
structurel, il est aisé, dans la répétition ad quadratum d'un module géométrique,
de retrouver les rapports des petits nombres entiers 1:2:3:4. Cela signifie-t-il
pour autant la primauté du critère musical sur la conception architecturale?
A mon avis, un constat mathématique élémentaire ne peut autoriser une dé
marche interprétative d'ordre musical qui, sur le plan méthodologique, reste
subsidiaire dans un contexte sémiologique plus large. Le langage symbolique
de Castel del Monte trouve ses assises dans un cadre politique et théologique
précis: l'empereur, excommunié au retour d'une croisade victorieuse, lors de
laquelle il s'était autoproclamé à Jérusalem Roi du Monde par investiture
divine directe, était à la recherche d'un signe distinctif du pouvoir. Castel del
17- Michael T. Davis, 'Sic et non'. Recent trends in the study ofgothic ecclesiastical architecture, «Journal of
the society of architectural historians», Lvin/3,1999, pp. 414-423.
18. carol heitz, Mathématique et architecture. Proportions, dimensions systématiques et symboliques dans
l'architecture religieuse du Haut Moyen Age, in Musica e Arti figurative nei secoli x-x//,Todi, CSSM, 1973, pp.
167-193; id., Symbolisme et architecture. Les nombres et l'architecture religieuse du Haut Moyen Age, in Simboli
e simbologia nell'Alto Medioevo, 2 voll., Spoleto, CISAM, 1976,1, pp. 387-427; Elizabeth read Sunder
land, Symbolic numbers and romanesque church plans, «Journal of the society of architectural historians,
xvm/3,1959, pp. 94-103; ead., Nombres symboliques et plans d'églises romanes, in Actes des journées d'études
d'histoire et archéologie, Charlieu, Société des Amis des Arts, 1973, pp. 75-96; alain guerreau, L'analyse
des dimensions des édijkes médiévaux. Notes de méthode provisoires, in Paray-le-Monial, Brionnais-Charolais, le
renouveau des études romanes, sous la direction de Nicolas Reveyron, Paray-le-Monial, Zodiaque, 2000,
pp. 327-335; id., Post-scriptum: mensura, représentation du monde, structure sociale, «Histoire & Mesure», xvi,
2001, pp. 405-414.
19. Ce qui suit est tiré de vasco zara, L'intelletto armonico. Il linguaggio simbolico e musicale nell'archi
tettura di Castel del Monte, «Musica e Storia», viii/i, 2000, pp. 15-52; revisité ensuite dans id., 'Signatura
rerum'. Le langage symbolique et musicale dans l'architecture de Castel del Monte, in Châteaux et mesures, sous
la direction de Hervé Mouillebouche, Chagny, Centre de Castellologie de Bourgogne, 2011, pp. 26-59,
auxquels je renvoie pour plus d'approfondissement.
cosmologiqu
et instrum
Marius Sch
sur les anim
de départ
romains d
du Vallès e
sicale appa
mirifica ca
des hymne
lone et sain
comment q
pour justif
rie musica
treize sièc
gique, en s
prémisses
Y Urtext m
aujourd'hu
orale du rép
Plus récem
Panofsky d
lasticism,2
sortie. Il su
23- Charles E.
pp. 133-148: 14
subject of the C
synthèse, par I
de la musique,
24. Marius Sch
nischen Stils, K
chapiteaux dans
males-simbolos en
y megalitica de
sicologia, 1946
25. Voir les es
medieval song a
26. erwin pano
tecture gothiqu
nofsky, publié en 1951, n'est qu'un corollaire, bien que fondamental, d'un
pensée développée à partir de 1926, au moment où l'auteur assumait la pre
mière chaire d'histoire de l'art de l'Université d'Hambourg; Y opus magnum de
Conant sur Cluny est l'aboutissement d'un travail dont les premiers résulta
avaient commencés à être publiés en 1928.30 Les musicologues avaient suiv
27- otto GOMBOSI, Machaut's 'Messe Notre-Dame', «Musical Quarterly», xxxi/2,1950, pp. 204-224
224: «Relier la musique avec l'architecture et les autres arts de l'époque devient un impératif. Bi
qu'elle constitue une autre medium, la musique montre la même attitude de base à l'égard d'une sym
trie complexe faite d'éléments asymétriques; la même sensibilité pour l'espace et la forme; la même
vénération et le même mépris pour la matière. La spiritualisation et l'abstraction du son et de la pier
sous le signe du nombre abstrait sont l'expression du même ordre idéal des choses» (TdA).
28. Nino pirrotta, Dante 'musicus': gothicism, scholasticism and music, «Spéculum», xliii, 1968, pp
245-257; mais on relatera aussi: ernst h. sanders, The medieval motet, in Gattungen der Musik in Ein
darstellungen: Gedenkschrifl Leo Schrade, hrsg. Wulf Artl, Bern - Munich, Francke, 1973, pp. 497-573: 52
«Like the cathedral, the motet may be termed a Summa» (réédité dans ernst h. sanders, French and
English polyphony of the 13th and 14th centuries, Aldershot, Ashgate, 1998, Part iv).
29. christopher page, Discarding images. Reflections on music and culture in medieval France, Oxford
Clarendon Press, 1993, surtout pp. 1-42.
30. Pour une relecture critique de l'œuvre de Panofksy, cf. Lecture de Panofsky aujourd'hui. Limites e
portée de la méthode iconologique dans l'analyse de l'art moderne et contemporaine, sous la direction du Centre
Français d'Iconologie Comparée, Mouzeuil-Saint-Martin, Bès, 2004; et Relire Panofsky, sous la directio
de Roland Recht - Fabrice Douar, Paris, Les éditions Beaux-arts de Paris, 2008. Sur la reconstruction
cette interpr
nait, mais se
sique et arch
Gombosi) la v
médiévale. D
gna les recher
Guillaume Du
sous les ordr
Mais, à cet é
faire la sourd
ture des deux
arts from Ant
l'analogie mus
au temps de l
nue à envisag
ou à quatre
l'édifice goth
Pérotin, la d
finissant la p
éléments sém
et la quœstio
éléments ins
drai pas sur
Pour ma part
de Craig Wri
d'années, il e
— musical et
n'a pas d'équi
improvisatio
des magistri
de Cluny m de la
as cultural patrim
31. Charles w. w
92-105; pour une
tettura, pp. 6—7.
32. peter vergo, T
London, Phaidon,
temps de l'art got
33. Voir le comp
cxvii/3-4,2011, p
au chantier
les manœu
bas), affir
pourrait le
le seul dét
il, la mêm
motets dit
premier Du
structurati
montre san
conception
pas questio
par ailleurs
même hiat
(duplication
des perche
rente. Cett
tion à cara
(le cantus f
plan épisté
La lecture
à notre co
métaphori
cale via l'an
Tenor est illa pars supra quam omnes alise fundantur quem
vel aedifici super suum fundamentum et eas régulât et eis da
dum ossa partibus aliis.
zio Giani,
expression
fruit d'une
parcourt t
pas si anod
tation d'un
réalité con
du temps d
d'une subdi
régit toute
charnière
ne semble p
ni du treizi
dans notre
Fauvel ord
adjacentes,
drait donc
peut-être
traind'uti
tomique: «
46. MAURizio G
cologia musica
47. La récepti
phie imposante
qui y sont con
Quantification
sure de la réalit
EUGENio RANDi
dissonantes. Ar
Suisse, 1993). P
DORiT e. tanay,
Institute of Mu
temps au xnf s
- Centre Euro
de Marcel Pér
48. Jehan de
surata unionem
alterius fracti
Voir jean de m
implications t
Oresme et la re
Cœurdevey - P
l'activité —
nyme de n
base de son
materia». Il
du carré et
existe déjà
pales, myt
le seul édif
même. On
tous les aut
La nature
Ce qui déte
tural, est la
schémas g
ter circumi
contempor
termes de r
Primo quide
verbi gratia
gratia exemp
sexies quinq
ergo disposu
ut prima not
ille colore iun
Que le lect
ment opér
la mélodie
sections de
attribuées
réitération
53- Nikolaus p
Spiro KOSTOF, T
profession, Berk
a c. di Guido B
54. Sur le Te
Cornelia LiMPR
DuMont, 1994
55. Johannes
ogy, 1972 (CSM
lk—
gjjl /I '1 î talea
talea 84? btf* vi
S I? ^ ^ 1,/J1 * vi talea
-V
SEb^T
\> ^ i' T~
" 11
> f-
taleau ,aUa ci>iE
ü v r* ♦ vn talea
I m/<*/<#
in talea u
ii color
i efTT^ vin talea
V!I1
Et>_ j- r talea
^ -„ if 3E
ix
ixtalea
talea
C!y 1 yi1 ,vwm jrh
ik
Ik /<*&«
'■• < ♦.
V
x /rf/w
talea
3=tzfc=!£:
x
Figure i : Philippe de Vitry, Impudenter circumivi / Virtutibus laudabilis: talea et color (tiré de:
Franco Alberto Gallo, La polifonia nel Medioevo, Torino, EDT, 19912; élaboration gra
phique de Vincent Besson)
56. franco Alberto gallo, La polifonia nel Medioevo,Torino, EDT, 19912, p. 44: «Le 'tenor' se trouve
ainsi constitué par l'application des deux différentes sortes de répétition. D'une coté la même succession
des durées, notes et pauses, exposée dans la première section, est répétée dans toutes les sections succes
sives pour un total des dix expositions (de la sixième à la dixième en valeurs diminuées de moitié). De
l'autre, la même ligne mélodique exposée de la première à la cinquième section est exposée à nouveau
de la sixième à la dixième section» (TdA).
la consécra
triptyque fi
gregem / P
trix / Ad t
en retard,
d'Edgar Sp
fragment
également
première d
ductorius d
mouvement
a firmamento cash».58
Unde color in musica vocatur similium figurarum unius processus pluries repetita
positio in eodem cantu. Pro quo nota, quod nonnulli cantores ponunt differentiam
inter colorem et tallam: nam vocant colorem, quando repetuntur eadem voces, tallam
vero, quando repetuntur similes figure et sic fiunt diversarum voces.
57- Edgar H. sparks, Cantus firmus in mass and motet 1420-1520, Berkeley, University of California
Press, 1963, p. 83.
58. franco Alberto gallo, Astronomy and music in the Middle Ages. The 'Liber introductorius' by Mi
chael Scot, «Musica Disciplina», xxvii, 1973, pp. 5-9: 8.
59. de murs, Écrits sur la musique, p. 220.
60. PROSDOCiMus de BELDEMANDis, Tractatus practice cantus mensurabilis ad modum ytalicorum, éd. de
Coussemaker, Scriptorum de musica, m,pp. 228-248; voir Claudio sartori, La notazione italiana delTrecento,
Firenze, Olschki, 1938, pp. 35-71 ; et franco Alberto gallo, La tradizione dei trattati musicali di Prosdocimo
de Beldemandis, «Quadrivium», vi, 1964, pp. 57-83.
Perche in alcu
praestante inv
hcentemente q
meno quale il
maxima quello
solido lui el ri
liare al Archit
se gli offerisc
correlarii.
[Pour mener d
de l'architecte
lement réduir
le ton sur un
chromatiques c
en l'invention
après qu'il est d
convenable pr
soires revienne
On peut dis
prose de Col
spéculer sur
Francesco Zo
latant la con
architectural
Francisci a V
éduqué au se
pourrait aus
la figure de
médiévale, mais au musicus. le théoricien devenu compositeur, et capable donc
65. La référence albertienne se retrouve dans n'importe quel étude concernant V Hypnerotomachia
Poliphili. Je cite, pour la profondeur du regard critique Dorothea Schmidt, Unterschungen zu den Ar
chitekturenphrasen in der Hypnerotomachia Poliphili. Die Beschreibung des Venus-Tempel, Frankfurt am Main,
R. G. Fischer, 1978; Stefano borsi, Polifilo architetto. Cultura architettonica e teoria artistica nell'Hypnero
tomachia Poliphili di Francesco Colonna, 149g, Roma, Officina Edizioni, 1995; et Roswitha stewerinc,
Architectural representations in the 'Hypnerotomachia Poliphili' (Aldus Manutius, 1499), «Journal of the Society
of Architectural Historians», lix/i, 2000, pp. 6-25. On mettra à part liane lefaivre, Leon Battista Alber
ti's'Hypnerotomachia Poliphili'. Re-cognizing the architectural body in the early italian Renaissance, Cambridge
(MA), MIT, 1997, qui croit voir en Alberti l'auteur caché de l'œuvre, au delà de tout raisonnable fonde
ment philologique, historique et lexicographique.
66. wiTTKOWER, Les principes de l'architecture, pp. 171-173 qui n'offre qu'une version — et une
interprétation — partielles du texte; pour son intégralité, et une étude spécifique du contexte culturel,
voir Antonio FOSCARi - MANFREDO TAFURi, L'armonia e i conflitti: la chiesa di San Francesco délia Vigna nelle
Venezia del '500, Torino, Einaudi, 1983
temporelle
quadratura
cellule géo
miner la fo
mais plutô
totalité (ver
des élémen
mus change
sonore pon
La dimens
la dimensi
stabilisatio
une fois, l
latrice: Joh
décrit le te
d'un fonde
Liège, non
différente
architectu
dans un ge
elles. Parall
plus en ouv
en successi
contraire: «
70. LOWiNSKY
de migration: «
firmus' was br
imitation pene
tion was based
71. Cf. par exe
the old struct
earlier ones are
1430's four ha
according to so
72. Johannes T
erne: id., Diffi
renze, Sismel
ning the 'funda
08.04.2010 à I' A
73. Sur le dess
s D (S) (D)
Fig. 2a: Layout Forts totins superbie / O Fig. 2b: Layout Codex Chantilly (Bi
livoris feritas / Fera pessima (Guillaume bliothèque du château de Chantilly,
de Machaut, M9) Ms. 564)
4. Contexte et convergences
Encore une fois, une simple citation, même dans toute sa complexité, ne peut
épuiser un processus analogique, ni éclairer le sens des transformations dont
elle est le témoin privilégié. D'autres facteurs peuvent réconforter cette hy
pothèse de travail. En premier lieu nous pouvons considérer la structure, le
layout de la page (on rappellera à ce propos les mots utilisés par Boen pour dé
crire les techniques des répétitions: «plus visui obicitur quam auditui»).74 Une
comparaison même superficielle entre trois différentes typologies de 'mises en
partition' de la polyphonie mesurée, adoptées aux quatorzième et quinzième
siècles, illustrent les mutations en cours.
Dans la dis
général et
pas dans la
reproducti
interpolatio
texte et les
rieur de la
présente da
semble pas
structure l
textuels, fig
L'organisat
livoris ferit
emblémati
même tend
de l'autre da
motetus se
ginaire), au
chanteurs q
distinctes, m
tification d
Chantilly m
bien que to
même espa
tion du sys
Il ne s'agit
vers l'étud
parvenues,
la page com
Ce nouveau
plus tard à
disposition
les limites
76. Jessie Ann owens, Composers at work. The craft of musical compos
University Press, 1997, surtout pp. 135-202.
77. Heinrich besseler, Studien zur Musik der Mittelalters. II. Die M
Philipp von Vitry, «Archiv für Musikwissenschaft», vni/2, 1927, pp
brecht, Machauts Motette Nr. g, «Archiv für Musikwissenschaft», x
1968, pp. 173-195
78. busse berger, Medieval music, et, plus récemment, ead., The role o
and memorization of isorhytmic motets, in Proportions. Science - Musique -
rection de Sabine Rommevaux - Philippe Vendrix -Vasco Zara,Turnho
79. Joseph rykwert, On the oral transmission in architectural theory,
Renaissance, sous la direction de Jean Guillaume, Paris, Picard, 1988, pp.
dell'età délia stampa. Oralità, scrittura, libro stampato e riproduzione meccan
teorie architettoniche, Milanojaca Book, 1998 (trad.: L'architecture à l'âge de
écrite, livre et reproduction mécanique de l'image dans l'histoire des théories
Villette, 2009); id., Architecture: the rise of technical design and the fall of t
in Memory and invention. Medieval and Renaissance literature, art and m
Firenze, Olschki, 2009, pp. 23-36; nancy y. wu, The hand of the mind: t
study, in Ad quadratum. The practical application of geometry in the medie
2002, pp. 149-168. Pour un approche plus général, je renvoie aussi à m
d'architecture au temps des cathédrales, Dijon, Éditions Recherches, 2004.
8o. maria laura TOMEA GAVAZzoLi, Arte cisterciense in Italia. Letture critiche e nuove linee d'indagine per
la scultura architettonica, in San Bernardo e I'Italia, a c. di Pietro Zerbi, Milano, Scriptorium Claravallense,
1993, pp. 227-251.
Fig. 4.1-6
Explicatio:
Le point de départ est le carré
ABCD, c'est-dire un de carrés Fig. 4.1 Fig. 4.2
du transept latéral (Fig. 4.1);
/! \\
et OE, correspondants aux
dimensions du chœur et du
C D !l E
F'g- 4-5
A A A AA
/O- \
B G H
N P
Fig. 4.6
retrouver, à m
à partir duqu
La même dis
pare «l'artist
dans l'image,
métrique des
observer les
la vision qu'e
perspectiva ar
Brunelleschi e
vale.85 Mais
une étude qui
en réahté il n
pas dans une
quatorzième
deur de Giot
mais d'un pa
une arcade,
forme le por
divergentes
encore, un s
la répétition
5. Conclusions
87. anna maria busse berger, Models for composition in fourteenth and fifteenth centuries, in Memory
and invention, pp. 59—80: 75: «Comme je l'ai suggéré, je suis particulièrement fascinée par la distinction
entre l'ossature compositionnelle et les motifs formulaires qui sont utilisées pour lui donner corps. La
mémorisation de la progression des intervalles est probablement l'équivalent musical d'une sorte de
'model book'. Une progression contrapuntique entièrement consonante fournit l'ossature de la com
position» (TdA).
(mais on pour
dérivent d'un
musicalement
développe la
Le motet au
synchronisati
tiels ou autosu
le principe ad
Deuxième qu
d'ordre cognit
mentalité cré
Johannes Tin
travail de com
et Binchois d
RobWegman
stili componen
tus,89 Cette d
tique du cantu
du départ com
Toutefois:
Cette différence des pratiques mentales, perçue par Tinctoris aussi bien
dans sa dimension stylistique que géographique et chronologique, renvoie, me
semble-t-il, à la distinction entre conception additive et conception unitaire,
elle-même mise en exergue par le parallèle entre pratiques musicales et pra
tiques architecturales, et qui semble définir, une fois de plus, le passage entre
Moyen Âge et Renaissance. Mais, il faut l'avouer, l'avertissement de Page sur
le danger du raccourci rhétorique capable de décrire un motet du treizième
siècle dans les mêmes termes qu'un jardin anglais du dixhuitième siècle, ne
semble pas loin de ma propre interprétation.91 Et j'en arrive à ma troisième, et
pour l'instant dernière, question.
S'agit-t-il, de ma part, d'excessive spéculation? Suis-je moi-même tom
bé dans le piège méthodologique tant décrié en amont? Ai-je donc inventé
au-delà des limites de ce que les mots sont en condition d'exprimer par eux
mêmes? Au sens cicéronien du terme Y inventio est la partie de la rhétorique
qui trouve les moyens vrais ou vraisemblables pour soutenir une cause. Daniel
Leech-Wilkinson, pour qui la musicologie est ce que les musicologues tirent
90. WEGMAN, Compositional process, pp. 166: «Les compositeurs ont dû travailler en deux étapes:
d'abord, ils ont probablement esquissé un contrepoint élémentaire comme charpente de base de la
partition [...]; ensuite, ils auront consacré le reste du temps aux procédés de diminution»; p. 169: «Pour
illustrer à quel point le 'cantus compositus' du continent diffère du 'cantus fractus' anglais, il suffit d'évo
quer une seule composition: l'Ave Maria de Josquin. Son arrangement constitue la véritable antithèse
du 'cantus fractus': ses motifs et ses phrases ne se modèlent pas à l'intérieur d'une structure définie par
l'ensemble des notes d'un contrepoint simple. Au contraire: c'est le contrepoint qui graduellement
prend forme à partir du matériau de base fourni par les motifs. Les deux manières de penser sont pr
esque l'opposée» (TdA).
91. pace, Discarding images, pp. 23-24; voir supra, n. 30
de la matière
pective post-
«we can prese
come only fr
something el
pas parvenu à
de l'union en
pris plaisir à
mécanismes q