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Electromagnétisme L2 PC et SPI 2020/2021

TD n°6 : Potentiel électrostatique et condensateurs -


éléments de correction
Exercice 1 : cage de Faraday

1) Expliquer le comportement des charges libres du métal : une fois l’équilibre atteint, que peut-on
dire de la charge locale volumique du métal (c’est-à-dire de la densité volumique de charge en tout
point du volume) ? elle est nulle car le champ est nul à l’intérieur du métal à l’équilibre : par
conséquent la charge comprise à l’intérieur de n’importe quelle surface de Gauss fermée contenue
dans le métal est nulle, donc la densité est partout nulle. On peut aussi justifier par des arguments
physiques : si une charge électrique positive ou négative existe dans une région de l’espace intérieur
au métal, elle est composée d’électrons en excès ou d’électrons manquants : dans tous les cas il s’agit
de charges mobiles. Si la charge est négative, ce sont des électrons, ils se repoussent et peuvent
voyager dans le métal jusqu’à trouver une position d’équilibre située à la surface du métal. Si la charge
est positive, ce sont des défauts d’électrons. Ce sont alors des électrons libres ailleurs dans le métal qui
vont se déplacer pour venir neutraliser le volume considéré, laissant à leur place, en surface, une
charge positive.

de la charge locale surfacique (ou densité surfacique de charge) ? de la charge totale ?

la charge totale surfacique est nulle car le métal est initialement non chargé et la charge est conservée.
On ne peut rien dire de particulier sur la charge surfacique locale, elle peut être en effet positive à un
endroit et négative à un autre, du moment que la charge totale est nulle.

2) Le champ électrique mesuré à l’extérieur de la boule est-il modifié par l’ajout de la boule ?

OUI car e champ est nul à l’intérieur du métal, il ne peut donc plus être constant au moins dans le
métal, et rien ne dit donc qu’il va rester uniforme à l’extérieur.

Si vous pensez que oui, de quelle image (représentant les lignes du champ électrique) est-on le plus
proche ? Justifier.

On sait que les charges vont se déplacer sous l’action du champ externe (polarisation) : les charges
négatives vont vers la gauche (f = -eE) : les electrons libres s’accumulent donc sur la face gauche et
laissent sur la face droite une charge surfacique positive. Ce mouvement s’effectue jusqu’à l’équilibre :
une fois qu’il est atteint, les charges sont immobiles et le champ devient nul dans le conducteur. Le
champ est forcément normal à la surface du métal (voir cours) ; il est sortant pour une charge
surfacique positive, rentrant pour une charge surfacique négative, le champ ressemble davantage à
celui de la figure de gauche. Le dessin n’est pas rigoureusement exact, les lignes de champ étant
rigoureusement perpendiculaires. Le dessin de droite représente les lignes de champ magnétiques au
voisinage d’un supraconducteur.
3) Dessiner l’allure des équipotentielles. Que peut-on dire du champ et du potentiel à l’intérieur de la
boule métallique ?

4) On creuse maintenant une cavité dans la boule. En utilisant le théorème de Gauss et la continuité du
potentiel, montrer que le champ est partout nul à l’intérieur de la cavité

On a démontré au TD précédent que le champ est partout nul dans la cavité quand elle a une forme
parfaitement sphérique. Le résultat reste vrai quelle que soit la forme de la cavité (non précisée ici)

En prenant pour surface de Gauss Σg une surface completement noyée dans le métal, on sait que le
champ électrique partout sur cette surface est nul. Donc le flux du champ electrique à travers cette
surface est nul, donc la charge totale à l’intérieur de Σg est nulle.

S’il existe une charge, elle ne peut etre située que sur la surface interne (et la charge totale doit être
nulle, c’est tout ce que l’on sait). Or on sait aussi que le potentiel est continu, et qu’il est constant dans
l’ensemble du métal, y compris à sa surface.

Soit 2 points A et B de la surface interne du métal. On sait que

donc la circulation du champ électrique est nulle quels que soient les points A et B de la surface et quel
que soit le chemin choisi pour aller de A à B. Cela implique que le champ doit être nul partout dans la
cavité. Cela implique aussi que la charge surfacique de la surface interne doit etre nulle partout, on
peut pour le prouver prendre n’importe quelle surface de Gauss comme celles représentées en bleu
(une partie dans le métal, une partie dans la cavité) : la charge à l’intérieur de n’importe quelle surface
de ce type devant etre nulle, la charge est nulle partout.

Exercice 2: potentiel d’une boule, effet de pointe : éléments de correction

1) E = 0 dans un conducteur
𝜎 𝑅 2
2) Voir cours sur théorème de Gauss 𝐸(𝑟) = 𝜖 ( 𝑟 )
0
𝜎
3) La discontinuité vaut 𝜖
0

⃗⃗⃗
4) 𝑑𝑉 = −𝐸⃗ . 𝑑𝑙
𝜎𝑅²
5) 𝑉(𝑟) = (origine des potentiels à l’infini)
𝜖0 𝑟
𝜎𝑅
6) A la surface (r=R), 𝑉(𝑅) = 𝜖0
. C’est aussi le potentiel dans la boule car le potentiel est une
fonction continue, et le potentiel est constant dans un métal. Allure de V(r) :
𝑄
Comme 𝑄 = 𝜎 4𝜋𝑅², 𝑉(𝑅) = 4𝜋𝜖
0𝑅

7) Seule la réponse a est vraie.


Q Q Q1 Q
8) Les potentiels sont égaux donc 4𝜋𝜖 1R = 4𝜋𝜖 2R → R1
= R2
0 1 0 2 2
9) 𝑄 = 𝜎 4𝜋𝑅² donc σ1 R1 = σ2 R 2
10) La plus petite. On a donc des champs élevés autour des extémités métalliques possédant des
faibles rayons de courbure.
|𝜎| 𝜎𝑅
11) Soit Es le champ en surface. Sa norme vaut et le potentiel s’écrit 𝑉 = = ±𝐸𝑠 𝑅 (« + »
𝜖0 𝜖0
quand la boule est chargée positivement, et « - » quand elle est chargée négativement,
puisqu’on a choisi dans cette expression de désigner par Es la norme du champ, donc une
quantité toujours positive, alors que le potentiel comme la densité surfacique de charge sont
des scalaires qui peuvent êtres positifs ou négatifs.). Sur la poussière de 50 µm de rayon (0.05
mm), on atteint un potentiel disruptif pour des potentiels de V = 30x103x0.005 = 150 Volts.
(attention aux unités, soit il faut transformer les 30 kV/cm en V/m soit faire le calcul en mettant
R en cm).
Il est très facile de charger une poussière à 150 V (par frottements, plus rarement au contact
d’une source haute tension) ce qui peut donc ioniser l’air et provoquer des petites étincelles
lorsque cette poussière va de décharger en étant mise en contact avec un potentiel différent (la
« terre » au potentiel 0 V). Cela peut être dangereux au voisinage de gaz inflammables (gaz
anesthésiants en environnement médical, gaz d’essence au dessus d’un réservoir plein par ex)

Exercice 3 : condensateurs plans

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