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PROBLEME I Capacité d’un câble coaxial

Le câble coaxial est utilisé pour transmettre de l’information, par exemple entre une antenne et une
télévision, ou encore vers certains modems internet. C’est également ce type de câble qui permet de
réaliser des mesures à l’oscilloscope.
Un câble coaxial est constitué de deux cylindres conducteurs concentriques. Le cylindre intérieur est
appelé l’âme (rayon R1 ), et le cylindre extérieur la gaine (rayon R2 ). Entre les deux se trouve un
matériau isolant, de permittivité diélectrique que l’on prendra égale à celle du vide : 0 = 8.854 ×
10−12 F · m−1 .
Il s’agit donc de deux conducteurs en regard l’un de l’autre, tout comme dans le modèle du condensateur
vu en cours. Le câble se comporte donc (en partie) comme un condensateur.
On se place en régime stationnaire. On admet que la densité de charge à l’intérieur de l’âme est nulle,
sauf à sa surface, où il y a présence d’une densité surfacique de charges σ1 . De même, à l’intérieur de
la gaine la densité de charge est nulle, sauf à sa surface où il y a présence d’une densité surfacique de
charges σ2 .
On considère une longueur L de câble, avec L  R1 , R2 ce qui revient à considérer le câble de longueur
infinie (à négliger les effets de bords). On note z la direction le long du câble.
L’objectif est d’aboutir à une expression du champ électrique dans l’espace entre la gaine et l’âme
(R1 < r < R2 ).
gaine

isolant (assimilé au vide)

âme

1 - En régime stationnaire, la charge totale présente sur l’âme est l’opposée de la charge totale
présente sur la gaine. En déduire la relation R1 σ1 = −R2 σ2 .
2 - En étudiant les symétries et les invariances de la distribution de charges, montrer que l’on peut
~
écrire E(M ) = E(r) ~er , avec ~er le vecteur radial des coordonnées cylindriques d’axe z.
On justifiera soigneusement. On distinguera bien les deux étapes (symétries, et invariances).
3- Sur une vue en coupe dans un plan orthogonal à l’axe z, schématiser quelques lignes de champ
et quelques équipotentielles. On supposera que l’armature interne porte une charge positive.
4- En appliquant le théorème de Gauss à une surface bien choisie, déterminer l’expression du champ
~ pour r compris entre R1 et R2 .
E
5- En déduire l’expression de la différence de potentiel U entre l’âme et la gaine : U = V (R1 )−V (R2 ),
en fonction des deux rayons, de σ1 et de 0 .
Q
6- La capacité d’un condensateur est définie par la relation C = (qui est celle utilisée en électro-
U
nique), avec Q la charge portée par l’armature positive.
Donner l’expression de C en fonction de 0 , L, R1 et R2 .
7 - Définir la capacité linéique (par unité de longueur) du câble. Donner sa valeur pour R1 = 1.0 mm
et R2 = 2.5 mm.
PROBLEME II
Sphère supraconductrice parfaite dans un
champ B
Les lettres en gras représentent des grandeurs vectorielles

I. Préliminaires: sphère avec répartition surfacique de


courant en sin θ uϕ
On considère une sphère de centre O et de rayon R. La répartition des courants est surfacique et de
densité (en A.m-1) jS (P) = jS (θ) uϕ avec jS (θ) = jo sin θ . On désigne par θ l'angle (uz, OP) et par
uϕ le vecteur unitaire associé au repère des coordonnées sphériques.
On considère une spire élémentaire d'axe Oz. Cette spire élémentaire est donc parcourue par un
courant élémentaire selon uϕ : dI = jS (θ) R dθ. Elle crée en O un champ magnétique élémentaire
dB (O) et possède un moment magnétique élémentaire dM.

1. Justifier que dI = jS (θ) R dθ. (Si, on ne sait pas répondre à cette question, on admettra le
résultat)
2. Exprimer le champ magnétique élémentaire dB (O)
3. En déduire B (O) crée par une telle distribution de courant, au centre de la sphère ; on considère
cette distribution comme une assemblée de spires élémentaires coaxiales.
4. Exprimer le moment magnétique élémentaire dM
5. En assimilant cette distribution à une assemblée de spires élémentaires coaxiales, calculer le
moment dipolaire M associé à la sphère.
On admet que le champ à l’intérieur de la sphère est uniforme et que le champ à l’extérieur de la
sphère est celui qui est créé par le dipôle M placé au centre O.

6. Expliciter Bint à l’intérieur de la sphère et Bext à l’extérieur dans la base sphérique (ur , uθ, uϕ ).

7. Déterminer Bext(r=R+) et Bint(r=R-). La discontinuité à la traversée de la couche surfacique de


courant est-elle normale ou tangentielle?
8. Vérifier que l' hypothèse précédente est compatible avec les conditions aux limites en r = R pour
le champ magnétique: Bext(r=R+) - Bint(r=R-)=µ0 jS ∧ nint->ext
z
ur

θ

O y

ϕ
x

II. Sphère supraconductrice dans un champ uniforme


Un échantillon sphérique, de rayon R, d'un matériau supraconducteur, plongé dans le vide, est
soumis à l'action d'un champ magnétique uniforme Bo = Bo uz. Ce supraconducteur est parfait : il
apparaît alors des « courants supraconducteurs » surfaciques de telle sorte que à l’intérieur du
supraconducteur, le champ magnétique total B soit nul. On se propose de vérifier qu’une répartition
de courant supraconducteur surfacique de la forme jS (P) = jS (θ) êϕ avec jS (θ) = jo sin θ convient.
9. Justifier cette solution en commentant la valeur de B à grande distance, de B en r = R+, de B
intérieur à la sphère et déduire de l’étude précédente l’expression de jo en fonction de Bo . (Dans
la suite, jo ne doit plus intervenir dans l’expression des résultats).
10.Donner l’expression de M.
11.Donner l’allure des lignes de B à l’extérieur de la sphère supraconductrice. On partira de la
connaissance des lignes à grande distance et au voisinage de la sphère.
12.Donner l’expression de B total à l’extérieur de la sphère.
13.Quelle est l’expression de B pour des points Q situés à l’extérieur mais au voisinage immédiat de
la sphère. Commenter. Pour ces points Q, tracer le graphe de B=∥B∥ en fonction de la
colatitude θ .

III. Transition de l'état supraconducteur à l'état normal


On augmente progressivement le champ appliqué Bo. Quand la supraconductivité cesse, la sphère
se retrouve dans l'état normal et se comporte comme un conducteur usuel non magnétique.
14.Sachant que la transition de l'état supraconducteur vers l'état normal apparaît quand la norme
champ magnétique à la surface du matériau atteint une valeur critique Bc préciser dans queldu
zone de l'échantillon sphérique débute la transition de l'état supraconducteur vers l'étle
conducteur et pour quelle valeur de champ appliqué. at
15.Pour quelle valeur de champ appliqué, la sphère est elle entièrement à l'état normal?
dF
Calculer la valeur de à la date t où J = Jm.
dS

probleme III Etude d’un matériau supraconducteur.

Lorsqu'un matériau est dans l'état supraconducteur, il est


dépourvu de toute résistance électrique et s’oppose à la
pénétration du champ magnétique. On considère une plaque
supraconductrice d'épaisseur 2a. On associe à cette plaque un
repère OXYZ, OX étant perpendiculaire à la plaque. La longueur
et la largeur de la plaque étant beaucoup plus grandes que 2a, on
adopte le modèle d'une plaque illimitée dans les directions OY et
OZ.

Cette plaque est plongée dans un champ magnétique uniforme


dont on ne considère pas la dépendance temporelle. A l'extérieur
G G
de la plaque, on a Be = BeeY .
Il se développe à l'intérieur de la plaque des courants
supraconducteurs d'écrantage de densité volumique de module Jc
G
constant, qui tendent à s'opposer au champ Be (t ) , en créant, à
l'intérieur de la plaque, un champ magnétique opposé.
Ces courants d'écrantage se développent d'abord sur la périphérie de la plaque et circulent sur une épaisseur d'autant
G
plus importante que Be (t ) est intense. On ne s'intéresse pas à la portion du supraconducteur qui permet de fermer le
circuit.
Dans le modèle de BEAN, l'écrantage du champ magnétique extérieur est réalisé dans la zone centrale
G
–xsat < x < xsat par une distribution volumique de courant périphérique caractérisée par le vecteur densité uniforme Je
suivant :
G G
Pour x ∈ [–xsat,xsat] , Je = 0 ;
G G
pour x ∈ [xsat,a], Je = +Jcez ;
G G
pour x ∈ [–a,–xsat], Je = −Jcez .
G
On note Bint le champ magnétique à l'intérieur de la plaque.
1-a) A partir d'un raisonnement reposant sur des arguments
qualitatifs à préciser soigneusement :
G
α) Montrer que Bint ne possède qu'une composante sur la base
G G G
(ex , ey , ez ) .
β) Etablir que cette composante ne dépend que de x.
γ) Comparer les composantes Bint (x ) et Bint (−x ) .
1-b) A partir du théorème d’Ampère :
G
α) Etablir que Bint est uniforme dans la zone x ∈ [–xsat,xsat].
β) Trouver Bint en fonction de x, Jc, xsat, a et Be pour tout x ∈ [–a,a].
Vérifier que les résultats satisfont aux conditions aux limites.

1-c) En déduire une relation entre xsat, Jc, Be et a lorsque le champ magnétique est nul dans la zone centrale (x ∈ [–
xsat,xsat]).
1-d) Montrer que cette relation n'est valable que pour 0 < Be < Bmax ; déterminer Bmax.
1-e) Représenter Bint (x ) en fonction de x pour –a < x < +a.
2) D'autres modèles d 'écrantage pourraient être proposés.
G G
2-a) Montrer que, dans tout modèle, on doit avoir J = J (x )ez .
2-b) Donner, en justifiant, la condition à respecter sur la fonction J(x) pour que le modèle soit adapté au problème.

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