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Point de passage : P.

28-29

Le procès de Louis XVI

1. Présenter le nouveau contexte politique en septembre 1792 :


Louis XVI, roi des Français depuis la Constitution de 1791, perdit ses derniers
pouvoirs lors de la journée du 10 août 1792 quand les patriotes fédérés, provenant de
toutes les régions de France, donnèrent l'assaut sur le château des Tuileries, résidence
royale depuis le retour du Roi à Paris à la fin de l'année 1789 (siège du pouvoir
exécutif).
Plus que le 14 juillet 1789, le 10 août 1792 est une date fondamentale dans l'Histoire
de France car elle caractérise véritablement la fin de la monarchie dans notre pays
(confirmée légalement le 21 septembre 1792, date de l'avènement de la première
République Française) et, subsidiairement, le point de non-retour de la Révolution
française. Le roi déchu, désormais seul contre tous, est alors emprisonné trois jours
plus tard avec sa famille dans la prison du Temple à Paris. + 20.09.1792, bataille
(victoire psychologique) de Valmy, contre l’armée des émigrés et le royaume de
Prusse notamment, qui permet à la révolution de s’établir.
Le point culminant est les massacres de Septembre qui font à peu près 1300 morts au
début de ce même mois et notamment à Paris. Contexte de panique des révolutionnaires,
provoquée par l’invasion austro-prussienne, puis par des rumeurs de complots internes ainsi que de
l'éventualité d’une répression et de massacres perpétrés par des royalistes, ou leurs alliés éventuels,
s'ils étaient libérés.

2. Classer les motifs d’accusation en trois rubriques :


- La trahison de la France : 7, 8, 15, 17, 18
- Le refus du nouveau régime : 1, 4, 8, 24, 25
- La violence faite au peuple : 7, 33

3. Expliquer par qui Louis XVI est défendu, et quel chef d’accusation il repousse
fermement dans son discours final :
Il s'entoure d'un "conseil de défense" qui se compose de trois juristes célèbres :
François Denis Tronchet, ancien bâtonnier de l'ordre des avocats, Chrétien-Guillaume
de Lamoignon de Malesherbes, par deux fois ministres, et Raymond de Sèze, ancien
magistrat et avocat.
Les parlementaires girondins n’étaient pas favorables à la mort du roi, au contraire
des Montagnards qui gagnent ainsi le soutien du petit peuple parisien qui leur
permettra ensuite de s’emparer du pouvoir.
Voici la retranscription exacte du dernier discours officiel du roi à ses anciens sujets le
26 décembre 1792 (document 5) : « Je n’ai jamais craint que ma conduite fût
examinée publiquement. Mais mon cœur est déchiré de trouver dans l’acte
d’accusation l’imputation d’avoir voulu faire répandre le sang du peuple, et surtout
que les massacres du 10 août me soient attribués. »

4. Le jugement : 749 députés à la Convention


La question de la culpabilité : Résultat 642/718
Vote de chaque représentant du peuple à haute voix à la tribune. Objectivement, cette
mesure sonna le glas des défenseurs du roi car la pression populaire dans et hors de
l'enceinte de l'assemblée a certainement dû faire changer certains votes de députés
incertains et/ou apeurés.
La question de l'appel au peuple :
Finalement, la menace d'une guerre civile lancée par ces mêmes sans-culottes fera
plier les députés récalcitrants, principalement des modérés.

La question de la peine :
Le vote à voix haute a définitivement annihilé les espoirs de sursis pour l'ancien
souverain. De fait, chaque député ne votant pas la mort était invectivé, injurié et même
menacé par la foule. A cette troisième question, 366 députés sur les 721 présents
répondirent "LA MORT SANS CONDITION" (soit 5 voix de plus que la majorité
absolue).
La question du sursis : . . .

Louis XVI fut guillotiné sur la place de la Révolution à Paris (actuelle place de la
Concorde) le 21 janvier 1793.

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