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Leçon 11 : DIFFERENTS ASPECTS DU FONCTIONNEMENT DU MUSCLE SQUELETTIQUE

Introduction : Le muscle présente deux grandes propriétés : l’excitabilité et la contractilité. La contraction


musculaire se manifeste par des aspects mécaniques, des aspects électriques, des aspects, des aspects
thermiques, des aspects chimiques et des aspects énergétiques.
Le muscle est aussi élastique.

I) Aspects mécaniques de la contraction musculaire

1) Le principe de fonctionnement d’un myographe

Un myographe est instrument de mesure médical utilisé pour enregistrer les contractions musculaires. Il
permet de caractériser la force développée par un muscle en fonction du temps. Le tracé obtenu est appelé
myogramme.
Il est constitué :
 d’un stylet inscripteur, relié au muscle gastrocnémien de la grenouille, permet d’inscrire les mouvements
du muscle : c’est le myographe.
 d’un cylindre enregistreur rotatif est recouvert d’une feuille de papier noircie à la fumée, la pointe du
stylet frotte sur le papier et y laisse un tracé blanc.
 d’un signal d’excitation qui permet d’enregistrer le moment précis de l’excitation.
 d’un chronographe, qui permet de calculer la durée des phénomènes car il enregistre une base de temps.

2) Etude de myogrammes
a) La secousse musculaire

Lorsqu’on porte une stimulation isolée sur le nerf, le muscle se contracte. Cette réponse du muscle est
enregistrée par le myographe sous forme d’un graphe appelé secousse musculaire élémentaire. Elle est la
réponse mécanique du muscle à la stimulation. Elle comprend :
A-B : temps de latence (temps qui sépare l’instant de l’excitation et le début de la contraction).
B-C : une phase de contraction pendant laquelle le muscle se raccourcit.
C-D : une phase de relâchement pendant laquelle le muscle revient à sa longueur initiale.

b) Rapport entre l’intensité et l’amplitude de la réponse

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Lorsqu’on soumet le muscle à des excitations d’intensités croissantes suffisamment éloignées, on constate
qu’il existe un seuil de l’intensité de l’excitation en-dessous duquel on n’a pas de réponse.
Plus l’intensité augmente, plus l’amplitude croît. Ce qui montre qu’un plus grand nombre de fibres
musculaires se contractent. Donc, le muscle obéit à la loi de recrutement. Quand toutes les fibres
musculaires sont contractées, l’amplitude de la réponse ne varie plus quelle que soit l’intensité de
l’excitation.

c) Réponse à deux excitations successives supérieures au seuil mais ne provoquant pas des
secousses maximales

Trois cas peuvent se présenter :


1er cas : La deuxième excitation intervient après le relâchement de la première secousse :

On obtient deux secousses isolées et de même amplitude.

2e cas : La deuxième excitation intervient pendant la période de relâchement de la première secousse

On obtient une fusion partielle des deux secousses. L’amplitude de la deuxième secousse est plus grande que
la première. C’est la sommation partielle.

3e cas : La deuxième excitation intervient pendant la période de contraction de la première secousse

On obtient une fusion totale des secousses. L’amplitude obtenue est plus grande que celle obtenue avec une
seule excitation : c’est la sommation totale.

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d) Réponses du muscle à deux excitations d’intensités suffisantes pour obtenir des contractions
maximales

1er cas : La deuxième excitation intervient pendant la période de relâchement de la première secousse

On obtient une fusion partielle des deux secousses. Les deux amplitudes sont maximales.

2e cas : La deuxième excitation intervient pendant la période de contraction de la première secousse

On obtient une fusion totale des secousses. L’amplitude obtenue est maximale.

e) Réponse à une série d’excitations :

1er cas : Si chaque excitation intervient pendant la phase de relâchement de la réponse précédente, La
contraction soutenue (contraction sans relâchement) est faite de secousses incomplètement fusionnées :
c’est le tétanos imparfait.

Le plateau est parfaitement rectiligne


2e cas : Si chaque excitation intervient pendant la phase de contraction de la réponse précédente. On obtient
une fusion totale des secousses, c’est le tétanos parfait.

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f) Cas de la fatigue musculaire :
Si on soumet un muscle à une longue série d’excitations, on remarque que la réponse du muscle devient
de plus en plus lente et que l’amplitude des contractions diminue : ces phénomènes sont dus à la fatigue
musculaire.

3) Contraction isotonique – contraction isométrique


En se contractant, un muscle peut présenter plusieurs aspects :
 Il se raccourcit tout en développant une force constante : c’est une contraction isotonique.
Exemple : lorsqu’on soulève un poids.
 Il conserve sa longueur et développe une force de plus en plus grande : c’est une contraction isométrique.
Exemple : lorsqu’on soulève un seau placé sous un robinet, l’augmentation du poids du seau provoque un
effort de croissante sans raccourcissement du muscle.
Remarque : Le tonus musculaire, c'est l'état de tension permanente qui s'exerce sur les muscles au repos.

4) Manifestation de la contraction musculaire au niveau de la fibre musculaire


La contraction musculaire correspond à un raccourcissement des sarcomères. Ainsi, les deux disques Z
délimitant le sarcomère se rapprochent l’un de l’autre. Les bandes claires et la zone H se raccourcissent
lorsque le muscle se contracte.
La contraction des sarcomères se fait par le glissement des myofilaments d’actine entre les myofilaments de
mysine. Il en résulte la contraction des myofibrilles et celle de la cellule musculaire.

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