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LE BILAN

MUSCULAIRE
Dr Amamri
Ayatoulah
INTRODUCTION

• Il existe 639 muscles


squelettiques dans le corps
humain

• Ils représentent 50% du poids du corps.

• Le début des contractions musculaires a lieu


dès la 7ème semaine de développement
embryonnaire.
I. Définition
La fonction des muscles est triple :
- mouvement, posture, équilibre.
La fonction musculaire est la capacité - 5 propriétés définissant le muscle :
que les muscles ont de se contracter et • Excitabilité : perception et réaction à un stimulus
chimique, électrique ou mécanique. Cela explique la
produire un mouvement : transmission neuro-musculaire.
o volontaire :s’il s’agit de muscles • Contractilité : capacité à se contracter sous
striés, l’influence d’une stimulation nerveuse (le muscle
o Involontaire: s’il s’agit de muscles se raccourcit et s’épaissit); fonction qu'on connait le
mieux.
lisses. • Tonicité : contraction légère et permanente
(permet de préparer le mouvement et de réaliser les
ajustements posturaux).
• Extensibilité : possibilité d’étirement et
d’allongement de la fibre musculaire (c’est quand
même limité).
• Elasticité : possibilité de retour à la forme
originelle après stimulation électrique (une fois la
force relâchée, la fibre retourne à sa position
d’origine)
DÉFINITION
Muscles agoniste/antagoniste/synergique :
• Muscle agoniste : principal muscle sollicité pour un mouvement
donné. Ex : lors de la flexion de l'avant-bras sur le bras, le muscle
agoniste sera le brachial antérieur. Le quadriceps est le principal
muscle agoniste lors de l’extension du genou.
• Muscle antagoniste : muscle dont la contraction s’oppose à celle
du muscle agoniste. Ex : lors de la flexion de l'avant-bras sur le bras,
le muscle antagoniste sera le triceps brachial. Les ischio-jambiers
sont antagonistes lors de l’extension du genou.
• Muscle synergique: muscle qui aide l’agoniste en œuvrant dans le
même sens. Ex : le biceps brachial pour aider le brachial antérieur
et éventuellement d'autres muscles de l'avant-bras qui viennent
s'insérer au milieu du bras et permettent de facilité la flexion de
l'avant-bras sur le bras.
La contraction musculaire correspond au glissement des filaments minces sur les
filaments épais.

On distingue 3 contractions
1- Contraction isométrique : la force du muscle augmente, sans raccourcissement. Le tonus du muscle
va changer mais la longueur ne varie pas

2- Contraction isotonique : contraction dont la force est constante. ✓ Le muscle va par contre changer de
longueur : il se raccourcit ou s’allonge, donc on a un mouvement.

Contraction concentrique
Contraction excentrique (moins connu) : contraction musculaire s’opposant à un
mouvement ou à une force

3- Contraction isocinétique : contraction avec modification de longueur du muscle, qui se réalise à


vitesse constante. La vitesse du mouvement est imposée par l’évaluateur
contractions
Evaluation musculaire

ETAPES DU BILAN MUSCULAIRE


1. Observation
- Mesure du périmètre des segments (volume du m)
Ex : amyotrophie, œdème
- Mesure du tonus de base en évaluant le relief m
Ex : m hypertonique = relief important
2. Palpation
• 2. Palpation
- recherche du tonus de base :
- m hypertonique + dur à mobiliser
- test du ballant: qd on laisse tomber 1 mb, il freine
avec la tonicité ainsi on mesure l’angle d’apparition du
freinage, l’intensité de la contraction et la durée.

- extensibilité longitudinale :
- test des m polyarticulaires : les mettre dans la
position la + étirée
- manque d’extensibilité m = insuffisance musculaire
fonctionnelle passive
Ces tests donnent des indications sur la pathologie
Méthodes cliniques
1.L’élément le plus connu = testing musculaire manuel (MMT :
Manual Muscle testing) décrit aux Etats-Unis, standardisé par le
Medical Research Council et développé par le Dr Lovett en 1912
pour l’évaluation des patients atteints de poliomyélite. C'est un
examen utilisé en pratique
Les conditions d’examen sont standardisées et l’évaluation doit
se faire :
– Pour chaque groupe musculaire testé.
– Pour chaque niveau de cotation.
LE BILAN MUSCULAIRE ANALYTIQUE :
LE TESTING
• Définition
- Technique d’examen analytique de la FM basée
sur l’utilisation d’1 série de tests dynamiques
pour chaque gpe de m ou pour chq m ou
même parfois pr chaque faisceau d’un muscle
auquel on donne une cotation.
LE TESTING MUSCULAIRE
• Les muscles cotés / à la force de la pesanteur.
• Contraction sur le mode concentrique.
• Le testing permet d’individualiser chaque muscle
pour leur donner une cotation spécifique en cas de
lésions neurologiques périphériques.
• Outil fondamental du suivi des atteintes musculaire.
d’origine neuro.
Qualités requises pour l’examen musculaire :
connaissances
 la localisation et les caractéristiques anatomiques
des m. du test
 la direction des fibres musculaires et de la direction
de traction pour chaque muscle
 la fn des m. synergistes, moteurs principaux et
accessoires
 les positions du test et stabilisation néc. pr chq
procédure
 les schémas de compensation ds un test précis
Qualités requises pour l’examen musculaire :
connaissances

 capacité à déceler l’activité contractile à la fois au


moment de la contraction et au moment de la
décontraction, srtt avec des m. qui ont très peu
d’activité
 observer les reliefs musculaires comparativt
 connaissance des effets de la fatigue sur les résultats du
test

attention aux effets de la perte de sensation sur le mouvement


pour des examens musculaires précis, aucune compensation ne
doit être permise.
CRITERES D’ATTRIBUTION D’UNE COTATION AU MUSCLE

• Facteurs subjectifs :
- importance de la résistance appliquée par
l’examinateur
• Facteurs objectifs :
- capacité du patient à compléter le geste dans
toute l’amplitude
- capacité à tenir la position d’arrivée une fois
qu’il y est placé
- cap. à déplacer le segment de mb contre la
pesanteur ou incapacité à faire le geste.
Intérêt
IL est double :
• intérêt diagnostique : permet d’identifier précisément les
muscles touchés et ainsi les niveaux d’atteinte de la
motricité (détail d’une atteinte pluriradiculaire, distinction
entre des atteintes musculaire et radiculaire devant un
déficit proximal sans trouble sensitif associé, etc…).

• intérêt évolutif : permet d’apprécier l’aggravation ou


l’amélioration spontanée d’un déficit, ou encore l’efficacité
d’une thérapeutique (médicament, rééducation)
Rappel sur la motricité

1 SD Central
2 SD Periph
3 SD myogéne
4 Mysathénie
• L’innervation des muscles se fait de la
manière suivante :
• Racines -- plexus -- troncs ou nerfs -- muscles.
-Un muscle reçoit une seule innervation, et un nerf prend de
plusieurs racines et donc :
-Un muscle prend de plusieurs racines (deltoïde prend de C5 C6), et
si une seule racine est atteinte, le muscle correspondant n'est que
partiellement atteint.
-À noter aussi qu'il y a notion de racines principales, au cours de
laquelle si celle-ci est atteinte le muscle correspondant est
sévèrement atteint (deltoïde :C5)
Conditions pour le testing musculaire
Bilan articulaire passif préalable++

Mettre en confiance et installation confortable

Sujet déshabillé

Examen comparatif

Attention aux compensations++

Testing évolutif par la même personne


Limites
De nombreuses situations cliniques peuvent rendre son
interprétation difficile :
 douleur
 La raideur
 atteinte sévère de la sensibilité proprioceptive
 participation insuffisante du patient, etc…
 L’hypertonie peut aussi gêner la cotation précise d’un
déficit : pour cette raison, la réalisation d’un testing
musculaire est plus adaptée à l’étude d’un déficit
périphérique que central.
LE TESTING MUSCULAIRE
• Le système de cotation de 0 à 5
• A chaque chiffre un terme :
- 5 : normal (N)
- 4 : bon (B)
- 3 : passable (P)
- 2 : faible (F)
- 1 : trace d’activité (T)
- 0 : zéro d’activité (0)
• Break Test
COTATION 5 (valeur normale)
• Dans tous les cas où l’examinateur ne peut
faire céder le patient en contraction
maintenue, un score de 5 (normal) est
attribué.
• Cette valeur doit s’accompagner de la capacité
d’accomplir le mouvement dans toute
l’amplitude et de résister en fin de course
contre une résistance maximale.
COTATION 4 (bon)
• Le score 4 est utilisé pour désigner un groupe
musculaire capable d’une action dans toute
l’amplitude du mouvement contre la
pesanteur et de tolérer une résistance forte en
fin de course sans céder.
• Le muscle coté à 4 cède en fin de course
contre résistance maximale.
• Dès l’instant où la résistance maxi fait céder le
muscle, il reçoit la cotation 4.
COTATION 3 (passable)
• Le test au score 3 est basé sur une mesure
objective. Le m. peut compléter le mvt ds tte
l’amplitude contre pesanteur.
• Si un m. couvre l’amplitude totale contre la
pesanteur mais qu’ une faible résistance
additionnelle le fait céder, il reçoit le score de
3 (passable).
• Un score de 3 est qualifié de seuil fctionel
COTATION 2 (faible)
• Le muscle à la cotation 2 (faible) peut déplacer
le segment dans toute l’amplitude du
mouvement dans une position qui minimise
les effets de la pesanteur.
• Cette position en « pesanteur éliminée » est
souvent décrite dans le plan horizontal.
COTATION 1 (trace)
• La cotation 1 (trace) signifie que l’examinateur
peut détecter à la vue ou à la palpation une
faible activité contractile ds 1 ou plsrs d m. qui
participent au mvt testé.
• On peut sentir ou voir un tendon saillir ou se
tendre qd le patient tente d’accomplir le mvt.
Néanmns il n’y a pas de mvt du segt résultant
de cette activité contractile.
COTATION 0 (zéro)
• Le muscle coté à 0 (zéro) est complètement
inerte à la palpation et à l’inspection visuelle.
)-( COTATIONS (+) ET
• L’ajout d’un signe + ou – à une cotation de
testing n’est pas encouragé, sauf ds 2 cas:
passable + et faible –
• Cotation 3+ implique une force mais une
endurance additionnelle qui fait défaut à 3
• 2- est capable de couvrir une partie de
l’amplitude ds le plan hori.,la position de
pesanteur éliminée.
Remarque
• Lorsque l’amplitude arti est limitée, le patient
ne peut agir que dans l’amplitude disponible.
Dans ces circonstances, l’amplitude disponible
constitue l’amplitude totale pour ce patient à
ce moment bien qu’elle ne soit pas normale.
• C’est dans cette amplitude que sont évalués
les muscles.
TESTS DE DEPISTAGE
• Pour une prise en charge efficiente, il est
rarement néc. de pratiquer un test musculaire
pour le corps entier sauf pour
- patients atteints du syndrome de
GUILLAIN BARRE
- et ceux qui souffrent d’une lésion
médullaire incomplète.
Flexion du coude :
BICEPS, BRACHIAL ET BRACHIO-RADIAL

Cotes 5, 4 et 3 :
Patient : assis au bord de table.
Biceps : supination avant-bras
Brachial : pronation avant-bras
Brachio-radial : position intermédiaire avant-
bras
Thérapeute : debout du côté à tester. Résistance
sur l’avant-bras. Contre appui sur épaule (4 et 5)
ou sous le coude (3)
Test : Flexion du coude dans les différentes
positions de l’avant-bras.
Cote 5 : Mouvement complet et maintien de la position
en fin de course avec une résistance maximale
Cote 4 : Mouvement complet avec résistance forte à
modérée, la fin de course n’est pas ferme
Cote 3 : Mouvement complet sans résistance
Flexion du coude :
BICEPS, BRACHIAL ET BRACHIO-RADIAL

Cotes 2, 1 et 0 :
Patient : assis au bord de table. Bras à 90°
d’ABD et soutenu par le thérapeute.
Thérapeute : debout du côté à tester. Une main
soutient le bras en dessous du coude. Palpation
du Biceps au milieu du pli du coude, le brachial
médialement au biceps et le brachio-radial
latéralement.
Test : Flexion du coude dans les différentes
positions de l’avant-bras.
Cote 2 : Mouvement complet sans le poids du bras.
Cote 1 : Détection d’une contraction à la palpation

Les muscles fléchisseurs du poignet doivent être relâchés, car ils peuvent influencer la flexion du coude.
Extension du coude :TRICEPS BRACHIAL

Cotes 5, 4 et 3 :
Patient : en DV avec épaule en bord de
table, en ABD de 90° et rotation neutre.
Thérapeute : Il fournit un soutient en
dessous du coude. Résistance vers le bas
sur le dos du poignet.
Test : Le patient tend le coude.
Cote 5 : Mouvement complet et maintien de la position
en fin de course avec une résistance maximale
Cote 4 : Mouvement complet avec résistance forte à
modérée : les muscles peuvent céder en fin de course
Cote 3 : Mouvement complet sans résistance
Extension du coude :TRICEPS BRACHIAL

Cotes 2, 1 et 0 :
Patient : assis en bord de table, abd épaule de
90°,
rotation neutre et coude fléchi.
Thérapeute : debout du côté à tester. Soutient le
bras sous le coude. Palpation en dessus de
l’olécrâne.
Test : Extension du coude.
Cote 2 : Mouvement complet en position qui annule
l’effet de la pesanteur
Cote 1 : Détection d’une contraction à la palpation mais
sans mouvement observable

Lors que le patient est assis, une compensation en rotation latérale ou en adduction horizontale peut
provoquer une extension du coude (même avec valeur 0)
Testing du périnée

Ce même type de testing peut être


utilisé pour tester le périnée,
notamment chez la femme, au
détour
d’un toucher vaginal (mais aussi
toucher rectal). !
Cotation :
0 : Pas de contraction.
1 : Contraction à peine perçue.
2 : Contraction faible mais
correctement perçue.
3 : Contraction dans toute
l’amplitude mais impossible contre
résistance.
4 : Contraction contre faible
résistance.
5 : Possible contre résistance et
supérieure à 5 secondes et
reproductible 3 fois sans fatigue
musculaire
Topographie du déficit moteur : Elle peut être :

o Radiculaire : tous les muscles innervés par une ou plusieurs racines


nerveuses sont atteints.

o Tronculaire : tous les muscles innervés par un même tronc nerveux sont
atteints.
 Monoplégique : atteints de l’ensemble des muscles d’un membre

 Paraplégique : atteinte symétrique des deux membres inférieurs.

 Hémiplégique : paralysie d’un hémicorps.

 Tétraplégie : paralysie des quatre membres.


• Dynamométrie
Méthodes instrumentales
ISOCINETISME
• Quantifier un déficit de force
• Fiable (testing, amyotrophie)
• Intérêt psychologique
Conclusion
• L’évaluation musculaire est toujours précédée d’une évaluation
orthopédique : il faut vérifier à chaque fois qu’on n’a pas de
limitation et qu’on a des amplitudes libres.
• Il faut privilégier, lorsque cela est possible, les moyens
dynamométriques; puisque ça permet d’avoir des données
chiffrées, + sensibles, ainsi qu’une meilleure reproductibilité.
• Permet à la fois d'évaluer la fonction musculaire mais aussi de
faire un suivi lors des pathologies évolutives (Myopathies, SLA
(sclérose latérale amyotrophique), SEP (sclérose en plaques),
etc…) ➔ anticiper la gêne fonctionnelle et le handicap du
patient et essayer de lui apporter des aides pour limiter ces
éléments de pertes.. !
MERCI POUR
VOTRE
ATTENTION
dramamri@gmail.com

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