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Introduction

Lorsque Dieu a libéré son peuple de l’esclavage en Egypte pour le


conduire à la liberté dans la terre promise, il lui a proposé une alliance. Cette
alliance conclue par Dieu avec son peuple dans le désert, au mont Sinaï, est une
tradition sainte. Les dix commandements énoncent les requêtes de l’amour de
Dieu et du prochain, ils appartiennent à la révélation de Dieu et nous
enseignent en même temps la véritable humanité de l’homme.

1e commandement : tu adoreras le seigneur ton Dieu… Dt6, 13-14

Dieu se fait connaitre en rappelant son action toute puissante,


bienveillante et libératrice dans l’histoire. C’est le 1 e appel et la juste exigence
de Dieu qui fait que l’homme l’accueille et l’adore. Ce 1 e commandement
embrasse la foi, l’espérance et la charité. Qui dit Dieu, dit en être parfaitement
juste, fidèle et toujours le même.

La foi

Notre devoir à l’égard de Dieu est de croire en lui et de lui rendre


témoignage. Le 1e commandement nous demande de nourrir et de garder avec
prudence et vigilance notre foi.

L’espérance

Lorsque Dieu se révèle et appelle l’homme, celui-ci doit espérer que Dieu
lui donnera la capacité de l’aimer en retour et d’agir selon la charité.
L’espérance est l’attente confiante de la bénédiction divine et de la vision
bienheureuse de Dieu. Elle est aussi la crainte d’offenser l’amour de Dieu et de
provoquer le châtiment.

La charité

La foi dans l’amour de Dieu enveloppe l’appel et l’obligation de répondre


à la charité divine par un amour sincère. Cela nous ordonne d’aimer Dieu par-
dessus tout.

- C’est à lui seul que tu rendras le culte Lc4, 8


- Adorer Dieu, c’est le reconnaitre comme Dieu, comme le créateur et le
sauveur, le seigneur et le maître de tout ce qui existe.
- Adorer Dieu dans le respect et la soumission absolue, c’est le louer,
l’exalter et s’humilier soi-même en confessant avec gratitude qu’il a
fait des merveilles Cfr Marie dans le magnificat : Lc1, 46-49.
- Adorer Dieu nous libère du repliement sur soi-même, de l’esclavage du
péché et de l’idolâtrie du monde.
- L’adorer dans la prière qui est l’élévation de l’esprit vers Dieu et une
condition indispensable pour pouvoir obéir aux commandements de
Dieu.
- L’adorer dans le sacrifice qui est signe d’adoration et de
reconnaissance. Le bon sacrifice c’est l’intérieur, le cœur brise Ps
51,19 ; Mt9, 13 ; 12,7 : c’est la miséricorde. Le seul sacrifice parfait est
celui que le christ a offert sur la croix en totale offrande à l’amour du
père et pour notre salut.
- L’adorer à travers les promesses et le vœu ainsi on rend à Dieu ce qui
lui a été promis et consacré.
- Tu n’auras pas d’autres dieux devant moi.

Interdiction d’honorer d’autres dieux, ne pas avoir du sentiment religieux


et la pratique qu’il impose c’est-à-dire voyager d’Eglise en église, devenir
papillon. Ex : la magie.

Les péchés contre le 1e commandement

- La superstition
- Le sacrilège, la simonie
- L’athéisme.
- L’idolâtrie
- La divination
- La magie
- Irréligiosité
- L’hérésie et la négligence ou le refus de connaitre la vérité de la foi.
2e commandement : tu ne prononceras pas le nom du seigneur ton à faux.
Ex20, 7 ; Dt5, 11

C’est le respect du nom du seigneur car son nom est saint. L’homme le
fera intervenir dans ses propres paroles que pour le bénir, le louer et le
glorifier, ne pas abuser le nom de Dieu même dans le mensonge, ne pas jurer
au nom de Dieu mais que votre oui soit oui car jurer au nom de Dieu c’est le
prendre en témoin de ce que l’on affirme.

La sainteté de Dieu exige de ne pas recourir à lui pour des choses futiles.
Dieu appelle chacun par son nom parce que le nom de tout homme est sacré.
Le nom est l’icône de la personne et exige le respect en signe de la dignité de
celui qui le porte.

Jésus nous demande que notre oui soit oui et notre non soit non Mt5,
33-34,37 de ne pas jurer du tout. Le blasphème et le faux serment s’oppose à
ce 2e commandement. Ce sont des paroles de haine, de reproche, dire du mal
de Dieu abuser de son nom de Dieu.

3e commandement : tu respecteras le jour du seigneur

Le sabbat exige le repos complet consacré au seigneur. Ce jour est le


mémorial de la libération d’Israël. C’est le jour du seigneur réservé à la louange
de Dieu, de son œuvre de création et de ses actions salvifiques. Le septième
jour sera un jour de repos absolu et sacré pour le seigneur. C’est le jour même
de la résurrection du seigneur.

La participation à l’eucharistie le dimanche est un témoignage


d’appartenance et de fidélité au christ et à son Eglise. C’est un jour de grâce et
de cessation de tout travail. Le troisième commandement interdit de travailler
le dimanche et les jours de fête à moins qu’il n’y ait une juste nécessité ; toute
activité qui empêcherait le culte de Dieu.
4e commandement : honore ton père et ta mère

Jésus en tant que fils de Dieu, était soumis à ses parents Lc2, 51. Ce 4 e
commandement ouvre la seconde table de la loi qui indique l’amour du
prochain. Honorer les parents qui nous ont donné la vie et nous ont transmis la
connaissance de Dieu, cela nous invite au devoir à accomplir :

- Devoir des enfants

Les enfants doivent du respect envers les parents et manifester leur amour Si
7,27-28. Ce respect se révèle par la docilité et l’obéissance véritables Pr6, 20-
22. Ce respect favorise l’harmonie de toute la vie familiale.

- Devoir des parents.

Ils doivent éduquer leurs enfants comme enfants de Dieu et respecter


comme des personnes humaines. Ils ont la responsabilité et le privilège
d’évangéliser leurs enfants, à les initier à la vie de foi et à toutes les vertus. Ils
doivent respecter et favoriser la vocation de leurs enfants.

Le quatrième commandement interdit d’offenser ou de désobéir à nos


parents et à ceux qui ont autorité sur nous.

Ve commandement : tu ne commettras pas de meurtre

Depuis le premier instant de sa conception jusqu’à sa mort, toute vie


humaine est sacrée, du fait que la personne humaine a été voulue pour elle-
même à l’image et à la ressemblance du Dieu vivant et saint. Le cinquième
commandement demande d’aimer tout le monde, même les ennemis, et de
réparer le mal corporel et spirituel fait au prochain.

C’est le respect de la vie humaine Gn9, 5-6 car l’homme est fait à l’image
de Dieu. Tu ne tueras pas l’innocent et le juste Ex23, 7. On peut tuer non
seulement par l’épée, l’arme mais aussi par la parole, la colère Mt5, 21-22, la
haine Mt5, 44-45, la vengeance Mt5, 21-22.

- Dans l’autodéfense lorsqu’on tue l’agresseur pour conserver sa vie


c’est un péché, c’est mieux de se défendre par le non violence.
- Refuser l’assistance à une personne en danger de mort c’est la tuer.
- L’avortement
- L’homicide
- Le suicide
- L’euthanasie
- La malédiction
Sont défendus au cinquième commandement.
- Le scandale est l’attitude qui porte autrui à faire le mal, celui qui
scandalisé devient le tentateur de son prochain Mt18, 6.

VIe commandement : tu ne commettras pas d’adultère Ex20, 14

Dieu est amour et communion, en créant l’homme et la femme à son


image ; Il inscrit cette vocation à l’amour et à la communion. L’union de
l’homme et de la femme dans le mariage est une manière d’imiter dans la chair
la générosité et la fécondité du créateur. L’amour est la vocation fondamentale
et innée de tout être humain.

Jésus est venu restaurer la création dans la pureté de ses origines Mt5,
27-28 ; Mt19, 6. La personne chaste maintient l’intégrité des forces de vie et
d’amour déposées en elle. Cette intégrité ne tolère ni la double vie, ni le double
langage, ni le cache-cache Mt5-37.

La chasteté comporte un apprentissage de la maitrise de soi. Si 1,22 ;


vivre la virginité comme expression de l’amour du christ, plaire au seigneur et
non aux hommes être sainte de corps et d’esprit 1Co7, 32-38 ; renoncer
librement aux joies temporelles de la vie conjugale. Le sixième commandement
interdit toute impureté dans les actes, dans les pensées, les regards.

VIIe commandement : tu ne commettras pas de vol Ex20, 15 ; Dt5, 19 ; Mt19,


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Le septième commandement prescrit la pratique de la justice et de la


charité dans la gestion des biens terrestres et des fruits du travail humain :
c’est-à-dire la défense de prendre ou de retenir le bien du prochain
injustement ; et la pratique de la justice et de la charité dans la gestion des
biens terrestres. L’injustice commise exige la réparation, défense de
l’usurpation du bien à autrui contre la volonté raisonnable du propriétaire.
Le septième commandement interdit le vol qui consiste à s’emparer du bien
des autres contre la volonté raisonnable du propriétaire. Prendre et utiliser
injustement les biens d’autrui, sous quelque forme que ce soit, est contraire au
septième commandement. Le septième commandement ordonne de restituer
les affaires des autres, de réparer les tors commis, de payer ses dettes et de
donner un juste salaire aux ouvriers.

VIIIe commandement : tu ne témoigneras pas faussement contre ton prochain


Ex20, 16 ; Mt5, 33

Interdiction de travestir la vérité dans les relations avec autrui. La vérité


comme rectitude de l’agir et de la parole humaine a pour nom véracité,
sincérité ou franchise. Elle consiste à se montrer vrai en ses actes et à dire vrai
en ses paroles en se gardant de la duplicité (double) et de l’hypocrisie.

Les offenses à la vérité

- Jugement téméraire : admettre comme vrai sans fondement suffisant


un défaut moral chez le prochain.
- La médisance : sans raison objective valable, dévoilé à des personnes
les défauts d’autrui.
- La calomnie : nuire à la réputation des autres et donner occasion à de
faux jugement à leur égard.
- Le mensonge : dire le faux avec l’intention de tromper Jn8, 44. Le
mensonge est une véritable violence faite à autrui ; mentir c’est parler
ou agir contre la vérité pour induire en erreur celui qui a le droit de la
connaitre.
- Toute faute commise à l’égard de la justice et de la vérité appelle le
devoir de réparation même si son auteur a été pardonné.
Ixe commandement : tu ne convoiteras pas la femme de ton prochain Ex20,
17 ; Mt5, 28

C’est la purification du cœur qui est le siège de la personnalité morale


Mt15, 19 ; bienheureux les cœurs purs Mt5, 8. La pureté du cœur nous ouvre à
voir Dieu face à face. La pureté du cœur demande à vivre :

- La chasteté : d’aimer d’un cœur droit et sans partage.


- La pureté d’intention : trouver et accomplir en toute chose la volonté
de Dieu.
- Pureté du regard : discipline des sentiments et de l’imagination, par le
refus de toute complaisance dans les pensées impures Sg15, 5
- La pureté de la pudeur : de préserver l’intimité de la personne. Elle
désigne le refus de dévoiler ce qui doit rester caché. Elle inspire le
choix du vêtement ; elle maintient le silence là où transparait le risque
d’une curiosité malsaine.

Pour arriver à tout cela, il faut se donner à la prière, demander la grâce de


Dieu.

Xe commandement : tu ne convoiteras rien de ce qui est à ton prochain Ex20,


17

L’appétit sensible nous porte à désirer les choses agréables que nous
n’avons pas. Cela exige de bannir l’envie du cœur humain 2S12, 1-4 ; Gn4, 3-7 ;
Sg2, 24. L’envie est un vice capital, elle désigne la tristesse éprouvée devant le
bien d’autrui et le désir immodéré de se l’approprier.

Ce commandement refuse l’appropriation sans mesure des biens


terrestres. Eloigner le désir de tout ce qui ne t’appartienne, pas ne pas être
avare, vouloir plus. L’envie peut conduire aux pires méfaits 2S12, 1-4 : c’est le
péché de David. Gn4, 3-7 : c’est le péché de Caïn. L’envie est un vice capital qui
désigne la tristesse éprouvée devant le bien d’autrui et le désir immodéré de se
l’approprier. De l’envie naisse la haine, la médisance, la calomnie… jésus
demande d’être pauvre en esprit c’est-à-dire avoir l’humilité volontaire d’un
esprit humain et son renoncement, l’abandon à la providence de Dieu Mt5, 3.

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