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Les dangers de la publicité

La publicité est dangereuse. Elle est pleine de supercheries habilement camouflées, et sa force de
persuasion est si grande que ses effets sont mal perçus par le public même quand il en est victime. Il convient
de la dénoncer comme elle le mérite.
D’abord, elle incite aveuglément à l’achat. A cause d’un slogan astucieux et d’une affirmation habile, le
consommateur est amené à faire un achat qu’il n’avait pas prévu. Souvent cet achat dépasse ses moyens.
Par ailleurs, la publicité exagère quand elle loue les qualités d’un article. A force de superlatifs, de mises
en scènes ingénieuses, de témoignages artificiels, elle finit par convaincre le consommateur qu’un article est
de grande qualité. L’achat de ce produit entraîne souvent la déception. Le consommateur est trompé. La
publicité l’a insidieusement conditionné pour mieux le tromper.
Enfin, la publicité est souvent impudique, sinon immorale. Les murs des villes sont souvent couverts
d’affiches d’un goût douteux et de nombreuses publicités glorifient excessivement le profit, le confort, la
facilité.
Donc, je pense qu’il y a lieu de dénoncer vigoureusement les supercheries de la publicité. La meilleure
façon d’y parvenir est encore d’éclairer le consommateur sur les qualités et les défauts d’un article.

Gilberte Niquet (le monde moderne, 1976)


-Le tableau récapitulatif pour établir le plan du texte argumentatif précédent:
La thèse défendue :

L’auteur dénonce les supercheries de la publicité ( l ’auteur est contre)

Les arguments :

Arg 1: D’abord, elle incite aveuglément à l’achat

Arg 2 : Par ailleurs, la publicité exagère quand elle loue les qualités d’un
article

Arg 3 : Enfin, la publicité est souvent impudique, sinon immorale.

Conclusion :

Donc, je pense qu’il y a lieu de dénoncer vigoureusement les supercheries de


la publicité. (l’auteur est contre)

-Remarque :
1) Il existe deux types de plan du texte argumentatif :

a) le plan par inventaire : une seule thèse (pour ou contre)

b) le plan dialectique : deux thèses contradictoire (pour et contre)

2) on peut trouver dans un texte les arguments ainsi :

a) les arguments

b) les arguments +exemples

c) les arguments+explications

d) les arguments+explications+ exemples


Les dérives de la science

Lorsque j’étais enfant, j’ai partagé les enthousiasmes de Jules Verne qui anticipait et présentait un monde des
hommes où presque tout deviendrait possible. Pour leur plus grand bonheur. La réalité a dépassé ses prévisions. Le
déferlement des découvertes scientifiques à tout naturellement, entrainé un torrent de réalisations qui ont bouleversé
notre vie quotidienne. Mais le constat le plus troublant qu’à du accepter ma génération est que les avancées
techniques ne sont pas nécessairement des progrès humains. Jules Verne avait prévu le tour du monde en quatre vingt
jours, les avions et les sous marins, il n’avait prévu ni la bombe nucléaire ni les manipulations génétiques.

Le choc a été rude lorsqu’il a fallu se rendre à l’évidence : parmi les possibles apportés par la technique il y
avait le pire, aussi bien l’asservissement de la majorité des hommes que leur suicide collectif. Aux beaux rêves de
société apaisées, opulentes, égalitaires, succédait le cauchemar du meilleur des mondes décrit par Aldous Huxley ou de
règne de Big Brother annoncé par George Orwell. Pour les scientifiques conscients du danger, la hiérarchie des
urgences en a été renversée ; ils constataient que leur objectif premier était non plus d’accroitre la connaissance mais
de s’opposer aux délires provoqués par la fascination des nouveaux pouvoirs qu’apporte cette connaissance. Te
souviens tu du déchirement exprimé par Robert Oppenheimer, physicien chargé de la mise au point des premières
bombes atomiques, lorsqu’il s’opposa, en vain, à la réalisation de la bombe à hydrogène mille fois plus puissante ?

Refuser de faire ce que notre intelligence nous permet de faire est à l’opposé de l’attitude de toujours : nos
lointains ancêtres auraient ils accepté de ne pas se réchauffer près d’un feu ? dans de nombreux domaines, en raison
des contraintes imposées par la finitude de notre planète cette attitude est aujourd’hui devenue nécessaire. Il ne sera
pas facile de faire passer cette évidence dans les comportements. En cette fin de siècle, ma génération commence à
prendre conscience de ces transformations radicales, je ne m’avance guère en imaginant que leurs effets ne seront pas
apaisés pour ta génération. Je t’envie : tu vis une double révolution, celle de ta propre personne, celle de société des
hommes. Leur entrelacement t’apporte la chance d’être créateur.

Albert Jacquard » A toi qui n’est pas encore né(e) », Ed, Calmam- Levy- Paris 2000

Les dérives de la science

Lorsque j’étais enfant, j’ai partagé les enthousiasmes de Jules Verne qui anticipait et présentait un monde des
hommes où presque tout deviendrait possible. Pour leur plus grand bonheur. La réalité a dépassé ses prévisions. Le
déferlement des découvertes scientifiques à tout naturellement, entrainé un torrent de réalisations qui ont bouleversé
notre vie quotidienne. Mais le constat le plus troublant qu’à du accepter ma génération est que les avancées
techniques ne sont pas nécessairement des progrès humains. Jules Verne avait prévu le tour du monde en quatre vingt
jours, les avions et les sous marins, il n’avait prévu ni la bombe nucléaire ni les manipulations génétiques.

Le choc a été rude lorsqu’il a fallu se rendre à l’évidence : parmi les possibles apportés par la technique il y
avait le pire, aussi bien l’asservissement de la majorité des hommes que leur suicide collectif. Aux beaux rêves de
société apaisées, opulentes, égalitaires, succédait le cauchemar du meilleur des mondes décrit par Aldous Huxley ou de
règne de Big Brother annoncé par George Orwell. Pour les scientifiques conscients du danger, la hiérarchie des
urgences en a été renversée ; ils constataient que leur objectif premier était non plus d’accroitre la connaissance mais
de s’opposer aux délires provoqués par la fascination des nouveaux pouvoirs qu’apporte cette connaissance. Te
souviens tu du déchirement exprimé par Robert Oppenheimer, physicien chargé de la mise au point des premières
bombes atomiques, lorsqu’il s’opposa, en vain, à la réalisation de la bombe à hydrogène mille fois plus puissante ?

Refuser de faire ce que notre intelligence nous permet de faire est à l’opposé de l’attitude de toujours : nos
lointains ancêtres auraient ils accepté de ne pas se réchauffer près d’un feu ? dans de nombreux domaines, en raison
des contraintes imposées par la finitude de notre planète cette attitude est aujourd’hui devenue nécessaire. Il ne sera
pas facile de faire passer cette évidence dans les comportements. En cette fin de siècle, ma génération commence à
prendre conscience de ces transformations radicales, je ne m’avance guère en imaginant que leurs effets ne seront pas
apaisés pour ta génération. Je t’envie : tu vis une double révolution, celle de ta propre personne, celle de société des
hommes. Leur entrelacement t’apporte la chance d’être créateur.

Albert Jacquard » A toi qui n’est pas encore né(e) », Ed, Calmam- Levy- Paris 2000
Lycée Slimane Amirat Niveau : 2 AS
Année scolaire 2023/2024 Durée : 60 m
Devoir de français du deuxième trimestre
Texte :
L’expérience et l’observation sont nos meilleurs maîtres et c’est pour les rechercher qu’il est bon parfois de quitter
notre coin et de courir les pays.
D’abord, le voyage, en nous dépaysant, en nous tirant du déjà vu et de l’ordinaire, en nous procurant le choc
bienfaisant de la surprise, nous renouvelle, nous fait retrouver la fraîcheur et la souplesse de l’âme, nous procure mille
occasions de vibrer, d’admirer, de nous enthousiasmer.
Ensuite, les voyages élargissent notre horizon intellectuel. Ils sont, dirons-nous, une perpétuelle « leçon des choses
», car c’est en cours d’excursion que l’esprit s’enrichit le plus directement et le plus sûrement. Rien ne vaut voir de ses
yeux, entendre de ses oreilles, se rendre compte par soi-même.
De plus, les voyages nous mettent en défiance de nous-mêmes. Ils nous libèrent, des préjugés, des partis pris, de
l’étroitesse d’esprit. Ils nous enseignent à observer les hommes et les choses sous divers aspects, à nous placer à
différents points de vue : ils incitent à d’utiles comparaisons et prouvent à l’évidence que le bien et le mal, le juste et
l’injuste se rencontrent partout. Ils nous préservent ainsi de l’intolérance et nous disposent à la modération, au doute
et à l’examen méthodique.
Enfin, provoquant sans cesse nos réactions personnelles, ils offrent un bon moyen de nous connaître nous- mêmes.
Considérer l’homme dans ses particularités, mais aussi dans ses traits permanents et généraux, n’est-ce pas, en fin
de compte, s’étudier, se comprendre et se découvrir ?
Paul BERNARD, Revue Vie et Santé

QUESTIONS

I) -Compréhension de l’écrit :
1)- Quel est le thème traité dans le texte ?

……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..

2)- Quelle est la thèse défendue par l’auteur ?

……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..

3)- L’auteur fait-il un plaidoyer ou un réquisitoire ? Justifiez votre réponse.

……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..

4)- « …. Ils nous libèrent des préjugés. »


-Relevez du texte une expression ayant le même sens que le terme souligné.

……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..

5)- Relevez du texte deux mots ou expressions appartenant au champ lexical de « voyage
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..

6)- « c’est pour les rechercher qu’il est bon parfois de quitter notre coin ».
« Ils nous enseignent à observer les hommes ».
- A qui/ quoi renvoient les pronoms soulignés dans le texte ?

……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..

7)- Classez les expressions suivantes dans le tableau ci-dessous : Ordinaire – souplesse de l’âme – choc bienfaisant de
la surprise – déjà vu – enrichir l’esprit – admirer – préjugés – élargir l’horizon.

Voyager Ne pas voyager

………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………

8)- Complétez l’énoncé suivant par les mots et expressions donnés dans le désordre : connaitre-d ’observer-âme-
voyages- découvrir-comparer.
Les…………………..…………… rendent l’………………………………plus souple et plus fraiche ; ils nous permettent …………………
les différents aspects des choses et de………………………………………… entre le bien et le mal et aussi de nous……...…………
et de nous…………………….………….

9)- « C’est en cours d’excursion que l’esprit s’enrichit, donc les voyages sont une perpétuelle leçon des choses. »
- Quel est le rapport logique exprimé dans la phrase ci-dessous ?

……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..

- Réécrivez la phrase en exprimant le rapport inverse

……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..

10)- Quelle est la visée communicative de l’auteur ?

……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..

11)- Donnez un titre au texte.

……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..

Nom Prénom Classe

BON COURAGE

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