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2ème partie

Calcul Mécanique des Lignes


Aériennes

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I - INTRODUCTION:
Parmi les travaux importants dans les attributions des Divisions Techniques, les calculs mécaniques des lignes
aériennes ou le contrôle de ces calculs, lorsque ceux-ci sont effectués par des bureaux d’études ou des
entreprises. Ces calcul sont en général long et fastidieux et de ce fait on hésite souvent à étudier les diverses
solutions possibles en fonction des paramètres bien que ces diverse études permettent, dans la plupart des
cas, d’obtenir un ouvrage plus économique.

Le calcul des lignes fait intervenir différentes notions théoriques, très spécifiques utilisées presque
exclusivement par les constructeurs et exploitants des réseaux électriques. Ces notions théoriques (équilibre
statique de la portée, équation de changement d’état, canton de réglage etc.) sont rappelées dans cette
partie.

Bien entendu, théoriquement ce calcul repose sur la résolution d’équations plus ou moins complexe et qui
sont approximativement simplifier de façon à garder la marge d’erreur dans les limites autorisées.

II – PRESENTATION GENERALE
II .1 Choix de la tension :

La tension de service est choisie non seulement en fonction de la puissance et de la distance sur laquelle
cette puissance doit être transportée, mais aussi en fonction de la tension du réseau existant auquel il faut se
raccorder et du coût prévisible des investissements.

Les principales valeurs de tensions nominales utilisées, au Maroc, pour les réseaux triphasés nouveaux sont :
— en BT : 380 V
— en HTA : 22 kV
— en HTB : 60 kV – 150 kV – 225 kV – 400 kV.

II .2 Choix des conducteurs :

De nombreux critères interviennent dans le choix des conducteurs d’une ligne aérienne. Les plus importants
sont examinés ci-après :

Échauffement des conducteurs. Intensité de courant admissible ;


Résistance mécanique ;
Chutes de tension ;
Effet couronne ;
Densité de courant économique : Avec les conducteurs habituels, on trouve très généralement une
densité de courant comprise entre 0,6 et 1 A/mm2, bien inférieure aux limites thermiques ;
Tenue aux courants de court-circuit ;
Critères principaux pour le choix de la section des conducteurs : La section des lignes de distribution
(lignes à haute tension HTA et lignes à basse tension) est déterminée par l’intensité de courant
admissible, mais, également, par les limites imposées aux chutes de tension ou par la nécessité
d’utiliser, pour des raisons mécaniques, une section plus importante que celle nécessaire pour la
desserte électrique.

II .3 Qualité de service des lignes aériennes:

Les défauts affectant les lignes aériennes sont de deux sortes : les défauts permanents et les défauts fugitifs.

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Défauts permanents : ils sont consécutifs à une avarie de matériel : détérioration d’une chaîne
d’isolateurs, rupture d’un conducteur, échauffement d’une pièce de jonction, avarie d’un ou de plusieurs
supports. La ligne, dans ce cas, ne peut être remise immédiatement en service et sa réparation nécessite
l’intervention d’une équipe.

Les défauts permanents, peu nombreux, entraînent des coupures longues, lorsqu’ils se produisent sur une
ligne alimentant en antenne un point de livraison. Leur nombre dépend du choix des matériels et de la
bonne adaptation de la résistance mécanique aux conditions climatiques;

Défauts fugitifs : ils sont provoqués par le contournement d’une chaîne d’isolateurs ou par un amorçage à
la masse d’un support, à un arbre ou à toute autre construction se trouvant au potentiel de la terre. Ce type
de défaut, pour les lignes haute tension, n’entraîne généralement aucune avarie de matériel et provoque le
déclenchement de la ligne et son réenclenchement automatique après extinction de l’arc.

Les défauts fugitifs sont les plus nombreux et sont causés par la foudre, le vent ou, dans une moindre
proportion, la pollution. Ils provoquent des coupures brèves lorsqu’ils se produisent sur une ligne
alimentant, en antenne, un point de livraison. Dans le cas de réseaux bouclés, ils entraînent des creux de
tension de courte durée dans une zone plus ou moins étendue autour de l’emplacement du défaut,
notamment dans les postes à haute tension inclus dans une boucle fermée.

II .4 Description générale des matériels constituant la ligne:

Une ligne aérienne est constituée des matériels qui suivent :

Câble : Tout en assurant une bonne continuité électrique, ils doivent pouvoir supporter, sans
détérioration ni rupture, les contraintes extérieures auxquelles ils sont soumis (vent, givre…).
Isolateurs : Ils assurent l’isolement électrique et transmettent aux supports tous les efforts agissant
sur les conducteurs;
Supports : Ils sont définis en fonction des contraintes mécaniques principalement créées par les
conducteurs qu’ils supportent et en fonction des contraintes d’isolement électrique;
Fondations : Elles ancrent les supports dans le sol. Ces fondations travaillent soit au renversement
dans le cas de supports monopodes, soit à l’arrachement et à la compression pour les supports
multipodes.

III. NOTION DE CALCUL THEORIQUE DES LIGNES


III .1 Eléments de pose d’un conducteur aérien:

Trois contraintes sont à prendre pour la pose d’un câble :

Garde au sol :

 En MT, elle est de 6 m en terrain normal et de 8 m en traversée de voie publique


 En BT, il est de 4 m, de 6 m en traversée de voie publique et de 8 m en traversée d’autoroute

Tension de rupture du câble : Pour les câbles usuels utilisés en moyenne tension on a :

Tableau 20 : Tension de rupture des câbles usuels


Type de câble SECTION (mm2) TENSION DE RUPTURE
34,4 1 105 daN
Almélec 75,5 2 430 daN
148 4 765 daN
59,7 4 560 daN
Almélec - Acier
147,1 8 185 daN

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Ces tensions sont prises avec un coefficient de sécurité de 3 ou 1,75 suivant la zone de situation de
l’ouvrage : normale ou givrable.

Portée maximale : C’est la distance maximale qu’on peut se permettre entre deux supports. Elle est
calculée par la formule de télescopage suivante :

 e U 
2
 P : paramètre adopté
    U : tension de service en KV
  K c 150 
 L L : longueur de la chaine
a max
8p
 Kz   - L= 0.5 pour alig/alig
   - L= 0 pour anc/anc

  
 - L= 0.25 pour alig/anc
K1= 0.8 pour nappe horizontale
𝑈 K1= 1 pour drapeau ou triangle
𝑒 𝑘 𝑘 𝑓 𝐿 K1= 1 pour armement mixte
K2= 0.9 pour zone 1
K2= 1 pour la zone 2

III .2 Ecartement moyen entre conducteurs

Pour des conducteurs placés dans un même plan em


(NV-NV) ou (NV-NH)

Pour des conducteurs placés dans des plans différents (NV-D) em


Pour des conducteurs placés dans des plans différents (NV-Q) phases em
situées du même coté (e2=2e1) √ )

Réduction d'écartement en cas d'angle pour une nappe horizontale

∏ 𝜶 𝜶
e’ 𝒆 𝐬𝐢𝐧 𝒆 𝐜𝐨𝐬
𝟐 𝟐

Figure 11 : Réduction d’écartement entre conducteurs

III .3 Poids spécifique d’un câble

Cuivre : ῶ ≈ 0.089 N/m.mm²


Almélec : ῶ ≈ 0.027 N/m.mm²
Acier : ῶ ≈ 0.072 N/m.mm²

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III .3 Poids linéique d’un câble : c’est le produit du poids spécifique par la section :

ω=ῶ*S avec ω poids linéique en N/m

III .4 Effort linéique du vent sur un câble :

C’est la pression du vent dans les diverses


hypothèses considérées, appliquée sur la
surface rectangulaire (en m²),
représentant 1 m de longueur.

III .5 Facteur de surcharge:

Figure 12 : Charges appliquées à une portée

Sans surcharge le conducteur subit un effort horizontal v, dû à l’action du vent, et un effort p, dû à son poids.
La résultante de ces deux efforts a pour valeur :

R= 𝒑𝟐 𝐯

𝐑 𝒑𝟐 𝐯
m= =
𝒑 𝒑

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Avec surcharge le conducteur subit un effort horizontal v, dû à l’action du vent, un effort p, dû à son poids et
un effort vertical G dû au poids du givre R devient alors :

R’ = 𝒑 𝑮)𝟐 𝐯

𝐑′ 𝒑 𝑮)𝟐 𝐯
m’ = =
𝒑 𝒑

Relation entre l’épaisseur du givre et son poids [avec ∂ = 600 daN/m3

Le volume par unité de longueur du givre est de:

𝟏 𝟏 ∏⬚ 𝟐 𝟐
𝑽𝒈
𝟒
∏𝐃𝟐
𝟒
∏𝐝𝟐
𝟒
𝒅 𝟐𝒆 𝒅 ∏𝐞 𝒅 𝒆)

Avec:
e : épaisseur du givre
d : diamètre du câble
D : diamètre extérieur câble + givre

Le poids linéaire du Givre sur le câble est :

ϒ ∏𝒆 𝒅 𝒆) * Γ avec Γ la densité du givre = 0.6


La pression du vent par unité de longueur est donc :

Pv 𝒗 𝒅 𝟐𝒆) en DAN/m

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Valeurs DU GIVRE à prendre suivant les régions

Tableau 16 : Valeurs du givre en fonction de l’altitude moyen et haut ATLAS

Altitude en m 1 100 à 1 300 1 301 à 1 500 1 501 à 1 800 > 1 800


Epaisseur du
Givre
2 cm 4 cm 6 cm 10 cm

Tableau 16 : Valeurs du givre en fonction de le RIF et l’anti ATLAS

Altitude en m 1 200 à 1 300 1 301 à 1 500 1 501 à 1 800 > 1 800


Epaisseur du
Givre
2 cm 4 cm 6 cm 8 cm

III .5. 1 Canton de pose

C’est l’est l’ensemble des portées comprises entre deux ancrages.

Figure 13 : canton de pose

III .6 Portée Equivalente :

C’est la portée qui servira pour calculer la tension mécanique à l’intérieur d’un canton de pose. En effet les
chaine d’isolateurs étant mobiles les tensions mécaniques s’équilibrent.

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III .7 Portée Réelle:

C’est la distance prise dans le plan horizontal entre deux supports

Figure 14 : Portée réelle

III .8 Équation de la chaînette

III .8 .1 Équation Générale :

Pour résoudre simplement le problème de la géométrie d’une portée, il faut faire appel à certaines
approximations en particulier négliger la résistance de la flexion des câbles et admettre qu’ils sont
inextensibles. On démontre, en effet, que l’extensibilité d’un câble a peu d’importance sur la forme de la
portée, de même que la résistance à la flexion ; l’influence de celle-ci se fait sentir seulement au voisinage
des points de suspension.

Figure 15 : Géométrie d’un élément de fil

Ces approximations étant admises, considérons un élément dl de fli, en équilibre sous l’action d’une charge
uniformément répartie (poids propre + surcharge éventuelle) p0 dl et des tensions tangentielles σt et σt +
dσt appliquées respectivement entre A et B (figure 15).

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L’équation d’équilibre est : (1)

Si φ est l’angle formé, au point A, par la tangente au câble et l’axe horizontal, nous avons :

Avec σtx composante horizontale (2)


σty composante verticale

De l’équation (1), la composante verticale de p0 étant –p0, on tire

et

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Figure 16 : Représentation géométrique de la chainette

La résolution de l’équation différentielle (6) conduit à :

(7)

Cette équation définit ce que l’on appelle une chainette. C’est la forme prise par un câble soumis à un champ
de forces uniformes et tendu entre deux points.

Généralement, on prend, pour axe d’ordonnées, l’axe de symétrie de la courbe (figure 16) ; on a alors :

(8)

Dans ce système d’axes, la distance OO’ entre l’origine des axes de coordonnées et le point bas de la
chainette est égale au paramètre a. On démontre que le paramètre a est égale au rayon de courbure de
chainette au point pas. Le rayon de courbure, est donc le paramètre sont d’autant plus grand que le câble
est plus tendu.

III .8 . 2 Approximation de l’Équation de la chaînette

La formule de MACLAURIN au voisinage de x0 = 0, en prenant l’appellation du paramètre P = a, est :

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On calcul les premiers termes et on se limite aux termes à l’ordre 2 :

y(0) = 1 - y’(0) = 0 - y’’(0) =

L’équation de la chainette y = P ch(x/P) devient alors :

C’est l’équation d’une


PARABOLE

III .9 Equation de la FLECHE :

La flèche f est la distance verticale qui sépare un point d’abscisse x de la droite joignant les points
d’accrochage A et B (figure 17). Elle a un rôle important dans l’étude de la construction d’une ligne,
permettant de fixer la hauteur des supports pour que les câbles puissent surplomber les obstacles au sol à
une distance suffisante, compatible avec la sécurité. Elle est le seul moyen pratique

On appelle portée vraie (ou portée oblique) la distance réelle ᵱ entre les points A et B et portée projetée
(ou portée horizontale) la distance

P = AC
On suppose, pour plus de commodité, que si le câble est soumis iniquement au champ de la pesanteur. Si XA
Et XB sont respectivement les abscisses des extrémités A et B de la portée XM celle de son point milieu M, on
a:
XA + XB = 2XM
XB – XA = P
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III .9. 1 Formule Générale:

La flèche f au point d’abscisse x est :

Soit d’après la relation (8)

Avec : h = YB – YA dénivellation entre les points d’accrochage A et B

Pratiquement, on ne considère que la plus grande flèche f, c’est-à-dire celle qui correspond au point à
tangente parallèle à AB situé sensiblement au point médian M ; on a, alors, une portée dénivelée, avec la
relation (8):

SOIT (11)

D’où, une portée de niveau (XM = 0): (12)

Figure 17 : géométrie d’une portée dénivelée

42
III .9. 2 Approximation de l’équation de la flèche:

Si les portées ne sont pas trop longues, il est plus commode d’utiliser les développements en séries des
cosinus hyperboliques, en se limitant au terme de deuxième ordre.

La flèche médiane donnée par la formule (11) devient donc :

Pour éviter de faire intervenir la distance XM, on peut la lier approximativement à la portée, au paramètre et
à la dénivellation en effet :

D’OU (13)

La formule approchée de la flèche, en portée dénivelée, devient :

Pour une portée dénivelée Pour une portée de niveau

(14) (15)
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III .10. Longueur du câble:

III .10. 1 Formule Générale:

La longueur ℓ d’un arc de chainette se déduit aisément de la relation :

D’OU (16)

Pour une portée de niveau, on a donc :

(17)

Pour une portée dénivelée, on peut utiliser une sorte de généralisation du Théorème de Pythagore appliqué
à la chainette. On démontre, en effet, que la carré de la longueur l = AB de la chainette est égal à la somme
des carrés de la longueur ln = AC de la chainette de niveau (dont la portée est égale à la portée projetée de la
chainette AB et ayant le même paramètre) et du carré de la dénivellation h :

(18)

III .10. 2 Formule Pratique:

Pour la portée de niveau (XM = 0), en se limitant au terme du 3ème ordre de la formule (17), on a :

(19)

Le terme Pᶟ / 24 a² est la différence entre la longueur de la chainette et la longueur de la portée.

Pour la portée dénivelée, l’application de la forme (18) donne :

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On négligeant le terme (Pᶟ/24a²)² et on prenant le développement limité de ,
On trouve :

(20)

La longueur du câble est donc encore voisine de la longueur de la portée réelle Ƥ, la différence étant
sensiblement Pᶟ/24a² pour les portées ni trop longues, ni trop dénivelées.

III .11. Equation de changement d’état:

III .11. 1 Etablissement de l’équation de changement d’état:

L’étude de la portée unique ne concerne que l’équilibre d’un câble à température et masse linéique données.
Mais dans la réalité, les lignes aériennes sont soumises à des variations de température dues à des variations
de températures dues aux modifications des conditions météorologiques et également à la charge transitée
par la ligne. De plus, le vent, la neige ou le givre, quand ils agissent uniformément sur toute la portée,
changent le poids linéique du câble, le poids de la neige ou du givre s’ajoutant arithmétiquement au poids
propre du câble et l’effet du vent s’ajoutant géométriquement.

E effet, pour un vent horizontal de vitesse v constante, agissant perpendiculairement à la portée, chaque
mètre de conducteur est soumis à une poussée υ de direction horizontale. Il est soumis d’autre part au poids
P0 de direction verticale ; ces deux forces se composent en une résultante P de module :

P =

Faisant avec la verticale un angle θ définit par :

P est appelé poids apparent du câble par unité de longueur.

Ainsi, le câble est encore soumis à un champ de forces uniforme et prend la forme d’une chainette dan
le plan P défini par le deux point d’accrochage A et B et par la direction de P ; le paramètre de la
chainette est alors :

(21)

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Un câble tendu entre deux points décrit une courbe, dite chainette d’équation
Dans le repère orthonormé (x,y). a est appelé paramètre. C’est le rayon de courbure de la courbe au point de
coordonnées (x = 0, y = a).
A partir d’un état initial donné du câble, a varie en fonction des hypothèses climatiques suivant une
équation d’état qui permet de determiner la nouvelle valeur de a pour un état final du câble.
Chaque état du câble est déterminé par :

La température du câble ;
Le coéficient de surcharge ;
Le paramètre.

Paramètre de répartition :

Le paramètre de répartition correspond à la position la plus basse de la chainette compte tenu d’un état
initial caractérisé par le paramètre de référence. Ce dernier est obtenu pour la température maximale de
fonctinnement du câble. Mais dans certains cas de répartition en zonz de givre moyen ou lourd c’est
l’hypothèse de givre que les câbles ont leur position la plus basse. C’est dans cette position que l’on vérifiera
les distances par rapport aux obstacles et au sol.
La température définissant le paramètre de répartition est indiquée par l’hypothèse de répartition donnée
par le cahier des spécification techniques de l’ONEE-BE concernant le projet à réaliser.
A partir d’un état initial donné du câble, a varie en fonction des hypothèses climatiques suivant une
équation d’état qui permet de determiner la nouvelle valeur de a pour un état final du câble.
En général l’hypothèse de répartition présente les caractéristiques suivantes :

Température de répartition égale à 55 °C ;


Vent nul.

Paramètre de réglage des câbles:

Le paramètre de réglage est défini à partir de l’état initial caractérisé par le paramètre de référence, et ce, en
utilisant l’équation d’état qui met en jeu les paramètres de l’état de référence et ceux caractérisant l’tét de
réglage.
Conclusion :
L’étude du comportement mécanique des câbles nous permet d’évaluer les efforts principaux transmis à la
structure en fonction des conditions climatiques et des emplacements des supports. Ceci va nous permettre
de dimensionner les supports en prenant compte des conditions climatiques les plus défavorables.

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Figure 18 : Influence de la température sur les câbles conducteurs

L’équation d’état permet de déterminer la composante horizontale de la tension du câble à un état final en
connaissant sa valeur à l’état initial.

Chaque état est caractérisé par

La température θ ;
Le coefficient de surcharge m ;
La tension initiale T0.
La variation de la longueur du câble est du à la dilatation mécanique et la dilatation thermique.
Variation de longueur du câble entre ces deux états est égale à :

ᶟ ᶟ
Δℓ = - (22)

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Cette variation de longueur est du à :
L’allongement du câble sous l’effet des variations de température entre les deux états :

Δℓ ther = ℓi θf – θi) avec


ℓi étant la longueur du câble placé sur la porté dans l’état initial et le coefficient de dilatation linéique,

θf et θi les températures finale et initiale.

La déformation élastique du câble :

Δℓméc = ℓi(tf – ti) / E avec


E module d’élasticité, tf tension finale, ti tension initiale.

La relation (22) s’écrit :

ᶟ ᶟ – )
Δℓtotale = - = ℓi[ θf – θi) + ] (23)

Aussi on a P= (24)

La relation (23) devient

ᶟ – )
Δℓtotale = [ - ] = ℓi[ θf – θi) + ]


[ ] = ti².tf².li.[(tf-ti) + E θf – θi)] (24)

En divisant par : ti² et en assimilant la longueur du conducteur à la portée la relation (24) devient:

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En factorisant par le terme tf², on aura donc

C’est l’équation de changement d’état

Posons:

L’équation de changement d’état devient de la forme :

(25)

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III .11. 2 Résolution de l’équation de changement d’état:

Calcul par itération :

Etat initial : ti connue

Etat final : tf inconnue.

On calcul A’ et B’

Avec :

- ti tension initiale qui est la valeur de départ: ti = P.mi . p

- tf tension initiale qui est la valeur de départ tf = X1 = mf . ti


50
1ere iteration :

2ème iteration :

3ème iteration :

Pour ce calcul, on a proposé une valeur X1 et on a remplacé dans la formule précédente pour
déterminer une autre valeur X2 et ainsi de suite jusqu’à l’atteinte de l’égalité Xn = X(n-1). C’est donc
la solution de l’équation.

III .11. 3 Portée Critique:

Soit les tension tA et tB calculées respectivement dans les hypothèses A et B. Une portée est dite

critique si elle vérifie la condition :

Hypothèse A :

Hypothèse B :

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La portée critique est
donnée par la formule
suivante

III .12. Calcul des efforts:

III .12. 1. Catégorie fonctionnelle des supports:


Figure 19 : catégorie fonctionnelle des supports

Supports d’angle : 2 – 3 ;
Supports d’alignement : 1 – 4.
Supports d’arrêt : dérivation.

III .12. 2. Support d’arrêt:

Figure 20 : tensions sur support d’arrêt

Nous considérons l’effort dû au vent dans l’hypothèse la plus défavorable A ou B

52
Les supports d’arrêt sont déterminés en fonction :
De la traction des conducteurs qui est lmaximale lorsque le vent souffle transversalement à la ligne ;
De l’effort du vent transversal sur les conducteurs ;
De l’effort du vent sur la grande face du support.
La détermination de l’effort de traction, dans les deux hypothèses, tient compte de l’effort du vent. D’où :

F = n*T et T = t * s donc F = 3 * t * s (1)

Où T est la tension maximale dans un conducteur et n le nombre de conducteurs

III .12. 3. Support d’alignement:

A – portées égales : a1 = a2 et T1 = T2

Les supports d’Alignement sont déterminés en fonction :

De la traction des conducteurs (grace au balancement suspensions et à la fléxibilité des supports, la


tension mécanique des conducteurs est supposée la m^éme dans tout le canton de pose, donc elle
s’annule T1 = T2) ;
De l’effort du vent transversal sur les conducteurs ;
De l’effort du vent sur le support (les supports tiennent l’effort nominal + le vent sur le support).

Ф : Diamètre du conducteur en (m) ;


V : Pression du vent en daN/m²
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A – portées inégales : a1 ǂ a2 et T1 ǂ T2

Avec

III .12. 4. Support d’angle:

A – portées adjacentes égales :

T et V efforts dus respectivement au cables et au vent.

Figure 21 : efforts sur support portées adjacentes égales

54
Calcul des éfforts du vent V1 et V2 ramenés perpendiculairement aux portées a1 et a2 :

Calcul des éfforts du vent V1y et V2y ramenés sur l’axe des y:

V1y = V2y =

La somme des efforts ramenés sur l’axe des x :

Comme

On a

Donc Fx = T2x – T1x serait comme suit :

La somme des efforts ramenés sur l’axe des y :

Avec : T1 = 3 * t1 * s
T2 = 3 * t2 * s
V = 3 * v * Ф * (a1 + a2) / 2

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B – portées adjacentes inégales :
Cas où le vent souffle perpendiculairement sur la portée adjacente la plus grande

Figure 22 : efforts sur support portées adjacentes inégales

Effort du vent sur les conducteurs:


V1 : effort maximun orienté perpendiculairement à la portée ;
V2 : effort réduit puisque ramené perpendiculairement à la portée ;
T 1x :
- surchage du au vent réduite en fonction de ;
- la traction sera calculée avec ce nouveau coefficient de surcharge
T 2x :
- surchage du au vent est maximum ;
- la traction sera maximum.

Calcul de l’effort réduit du vent V5 ramené perpendiculairement sur la portée a2 :

 V5 = V2 * cos( )
Calcul des efforts réduits du vent V3y et V4y ramené ramenés sur l’axe des y :

 V3y = V1 * cos( / ) ;
 V4y = V5 * cos( / ) = V2 * cos( ) * co / )
La somme des efforts ramenés sur l’axe des x :

 T2x – T1x = T2 * cos( / ) - T1 * cos( / ) = (T2 – T1) * cos( / )


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Comme : T1x = 3 * t1 * S et T2x = 3 * t2 * S on a :

T2x – T1x = 3 * s * (t2 – t1) * cos ( / ) et on posant Fx = T2x – T1x on aura :

Fx = 3 * s * (t2 – t1) * cos ( / )


La somme des efforts ramenés sur l’axe des y :

 T1y + T2y +V3y + V4y = T1 * sin( / ) T2 * sin( / ) + V1 * cos( / ) V2 * cos( ) * cos( / )

On posant Fy = T1y + T2y +V3y + V4y on aura :

Fy = 3 * s * (t2 + t1) * sin ( / ) [V V *co )]*co / )


Facteur de correction:
L’effort nominal d’un upport nou e t donné à m du ommet L’effort de conducteur ’exerçant à
différents niveaux sur le support, il est necessaire, soit de ramener ces valeyrs à 0.25 m du sommet pour
vérifier l’effort nominal du upport au moment du choix, oit de décla er le upport ou de le
surclasser

Le moment des différentes forces exercées est :


M1 = F1 * h1 , M2 = F2 * h2 , M3 = F3 * h3 …….. Mn = Fn * hn.
Le moment de F nominal qui doit équilibrer ces différents moments est :
MF = Fn * (h – 0.25) et on donc l’égalité :

Fn * (h – 0.25) = (F1 * h1) + (F2 * h2) + (F3 * h3) ……… + (Fn * hn). SOIT LA RELATION

𝐅𝟏 𝐡𝟏) 𝐅𝟐 𝐡𝟐) 𝐅𝐧 𝐡𝐧)


Fn =
𝐡 𝟎 𝟐𝟓

Si les conducteurs exercent des forces identiques, nous pouvons simplifier les calculs et nous pouvons écrire :

𝐡𝟏 𝐡𝟐 𝐡𝟑 𝐡𝐧
Fn = ∑ F * où K = 𝐧 𝐡 𝟎 𝟐𝟓)
)

est appelé facteur de correction

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III .13. Inclinaison et Retournement des chaines Distance à la masse:

L’inclinaison des chaines est provoquée par :


La pression due au vent sur les conducteurs et sur la chaine elle-même ;
Les efforts longitudinaux qui se produisent dans certaines portées ;
Les angles de tracé de la ligne.

Nous allons étudier l’inclinaison des chaines de supension installées en alignement et en angle souple.

Posons :
θ : angle limite pour respecter la distance à la masse imposée par les règles techniques ;
φ : angle que fait la chaine par rapport à la certicale dans le sens transversal ;
Pc : poids de la chaine ;
Vc : action du vent sur la chaine ;
L : longueur de la chaine ;
a1 et a2 : portées etudiées.

III .13. 1. Cas des portées non dénivelées:

Les conducteurs ne sont soumis qu’aux efforts :

P=p* et V=v*

L’effort vertical est dirigé vers le bas puisqu’il n’est


représenté que par le poids du conducteur. Il suffit donc
de vérifier que : φ < θ

En écrivant l’égalité du moment de effort au point O,


on a :

𝐋 𝐋
VL cos φ + Vc cos φ = PL sin φ + Pc sin φ
𝟐 𝟐
𝐕𝐜
𝐕
𝟐
D’où tg φ = 𝐏𝐜
𝐏
𝟐

Les Caractéristiques du matériel sont telles que, dans les hypothèses habituelles, l’angle φ est toujours
inférieur à l’angle limite θ:

58
III .13. 2. Cas des portées dénivelées:

Lorsqu’on a affaire à des portées dénivelées, la tension des conducteurs n’est plus un effort horizontal, mais
un effort oblique qui a donc :

Un e composante horizontale : L = t * S * ( );
′ ′

Un e composante verticale : PT = t * S * ( );

Considérons les deux cas suivants de portées dénivelées :

Figure 23 : retournement des chaines – portées dénivelées

1er CAS L’angle dièdre formé par le terrain et dont l’arrête se trouve au voisinage du support étudié s’ouvre
bers le sol (ou ce qui revient pratiquement au même, l’angle formé par les deux droites qui relient les points
d’attaches sur trois supports s’ouvrent vers le sol)
Si le point d’attache B sur le support étudié est plus élevé que les points d’attache A et C sur chacun des
deux autres supports voisins, on a
d1/a’1 positif et d2/a’2 positif donc PT est positive
Si le point d’attache B sur le support étudié est plus élevé que les points d’attache A sur l’un des supports
voisins, mais moins élevé que le point d’attache C sur l’autres support voisin, on a
d1/a’1 positif et d2/a’2 négatif
Mais pour que l’angle s’ouvre vers le sol, il faut, et il suffit, que la pente de la droite AB joignant le
support étudié B au support A placé plus bas que lui, soit supérieure à la pente de la droite BC joignant
le support étudié B au support C plus élevé que lui. Or, pente de AB = d1/a’1 et pente de BC = d2/a’2

Donc ǀ d1/a’1 ǀ > ǀ d2/a’2 ǀ et + d1/a’1 - d2/a’2 > 0 et par suite PT positive

En conséquence, dans ce premier cas, la composante verticale de la tension est tpujours positive. Par suite
l’inclinaison φ que prendra la chaine sous l’action du vent sera inférieure à celle que prendrait la même chaine
si les portées étaient de niveau. (En affet, dans la formule donnant tg φ l’éffort vertical intervient en
dénominateur.) IL N’Y A DONC PAS DE PROBLEME DE PORTANCE A VERIFIER.

59
Figure 24 : retournement des chaines – portées dénivelées

2ème CAS L’angle dièdre formé par le terrain et dont l’arrête se trouve au voisinage du support étudié
s’ouvre bers le ciel (ou ce qui revient au même, l’angle formé par les deux droites qui relient les points
d’attaches sur trois supports s’ouvrent vers le ciel)

Si le point d’attache B sur le support étudié est plus bas que les points d’attache A et C sur chacun des
deux autres supports voisins, on a
d1/a’1 négatif et d2/a’2 négatif donc PT est négative
Si le point d’attache B sur le support étudié est plus élevé que les points d’attache A sur l’un des supports
voisins, mais moins élevé que le point d’attache C sur l’autres support voisin, on a
d1/a’1 positif et d2/a’2 négatif
Mais pour que l’angle s’ouvre vers le ciel, il faut, et il suffit, que la pente de la droite BC joignant le
support étudié B au support C placé plus élevé que lui, soit supérieure à la pente de la droite AB joignant
le support étudié B au support A plus BAS que lui. Or, pente de BC = d2/a’2 et pente de AB = d1/a’1

Donc ǀ d2/a’2 ǀ > ǀ d1/a’1 ǀ et + d1/a’1 - d2/a’2 < 0 et par suite PT négative.

En conséquence, dans ce deuxième cas, la composante verticale de la tension a diminué le poids du


conducteur . IL Y A LIEU DE VERIFIER LE PROBLEME DE PORTANCE.
Avant toute chose, il est nécessaire de vérifier qu’il n’existe pas d’autre possibilité d’implantation des supports
permettant d’éviter ce problème.

Si PT < p , P reste positive, donc dirigée vers le bas

Il faut vérifier que l’angle φ que prend la chaine sous l’action du vent reste inférieur à l’angle limite d’amorçage θ

Si cette dérnière condition n’est pas remplie, on remédie à cet inconvénient :


1. Soit à l’aide de dispositif empêchant que l’inclinaison φ > θ ait des conséquences fachauses pour la
tenue de la ligne :
- Mise en ancrage du support considéré (avec, en contrepartie, modification des calculs de la ligne par
suite de la modification de la portée moyenne ;
- Mise en place de vès de suspension des chaines (qui permettent une inclinaison plus grande sans
risque d’amorçage)
60
2. Soit en modifiant la valeur de PT :
- En surélevant le support étudié de façon à augmenter la valeur de l’angle ABC ouvert vers le ciel.
- En installant des contrepoids ; cette solution n’est pas à retenir que lorsqu’il n’est pas possible de faire
autrement

Si PT > p , P devient négative, donc dirigée vers le haut


Il faut alors ramener cette composante vers le bas (car, sans, cela, les chaines se retournent même en l’absence
du vent). On obtient ce résultat :

1. Soit en surélevant le support étudié ;


2. Soit en installant des contepoids

III .13. 3. Surélévation de support:

Une formule simple mais surabondante consiste à se ramener aux mêmes conditions que celles qu’on aurait pour
des portées non dénivelées : Le point B doit donc passer en B’ de façon que A, B’, C soient alignés

Figure 25 : retournement des chaines – surélévation du support

′ ′′ ′′ ′ ′′
Dans les triangles semblebles AB’B’’ et ACC’ on a : = Ou : =
′ ′

Or, surélévation necessaire : S = BB’ = B’B’’ – d1 D’où: =

𝒅𝟏 𝒅𝟐 𝐚𝟏𝐝𝟐 𝐚𝟐𝐝𝟏
S = a1 - d1 =
𝐚𝟏 𝐚𝟐 𝐚𝟏 𝐚𝟐

61
Cette formule correspond au cas de la figure où l’un des points A est plus bas que B et l’autre C est plus haut.
Si A et C étaient tous deux au-dessus de B on aurait :

𝒅𝟏 𝒅𝟐 𝐚𝟏𝐝𝟐 𝐚𝟐𝐝𝟏
S = a1 - d1 =
𝐚𝟏 𝐚𝟐 𝐚𝟏 𝐚𝟐
III .13. 4. Utilisation des contrepoids:

La force qui agit à l’extrémité de la chaine dans le sens de la ligne a pour valeur la résultante R de L et P :

R= P avec le signe de P
Si l’on veut se retrouver dans les même conditions que pour les portées de niveau, on doit obtenir que
la résultante du contrepoids C et de R soit égale au poids du conducteur, c’est-à-dire

R+C=P donc C = P -R

III .13. 5. Exemple de calcul :

Portée peu dénivelée : d/a < 0.25


Soit une ligne en 116,2 mm² alu-acier tendue au paramètre 900 à 40°C sans vent dans un canton où la
portée moyenne est de 150 m … suivant le croquis ci-dessous :

Etudions le support B : d1/a1 = 5/160 = 0.03 < 0.25 et d2/a2 = 3/100 = 0.03 < 0.25
On peut écrire : a’1 = a1 = 160 m et a’2 = a2 = 100 m L=0
Dans l’hypothèse vent réduit pour la portée moyenne de 150 m, on trouve t = 5.62 daN/mm²

D’où PT = t * S * ( ) = 5.62*116.2*(-5/160-3/100) = - 40 kg
62
P* = 0.437 = 57 kg

On vérifie donc que tg φ < tg θ avec tg θ donnée et tg φ =

Si tg φ > tg θ on affaire à 04 solutions possibles:

Ancrer la ligne ;
Installer des vès de suspension ;
Ou encore se retrouver dans les mêmes conditions que des portées de niveau :
Surélever le support d’une hauteur de :

S = = = 3.77 m

Installer des contrepoids C de valeur :

C = t*S*(d1/a1 + d2/a2) = PT = 5.62*116.2*(5/160+3/100) = 40 kg

Portée dénivelée : d/a > 0.25

Soit une ligne en 116 mm² alu-acier tendue au paramètre 1300 à 40 °C sans vent dans un canton où la portée
moyenne est de 300 m suivant croquis ci-dessous :

63
Etudions le support B : d1/a1 = 25/400 = 0.0625 < 0.25 et d2/a2 = 85/250 = 0.34 > 0.25
On a :

a01 = d = 400.8 m et a02 = d = 264.1 m

Dans l’hypothèse vent réduit pour la portée moyenne de 300 m, on trouve t = 7.68 daN/mm²

d d
D’où PT = t * S * ( a a
) = 7.68*116.2*(25/400.8 - 85/264.1) = - 235 kg

P* = 0.437 = 145 kg

D’où P = 145 – 235 = 90 kG

Pour ramener cette force vers le bas et se trouver da,ns les mêmes conditions que pour des portées de niveau, on
peut :
Soit surélever le support d’une hauteur S de :

S = = = 43 m

Soit installer un contrepoids C d’une valeur de: C=P -R

(L) = t*S*(a1/a01 – a2/a02) = 7.68*116.2*0.036 = 36 kg

R= = - 97 kg

Donc C=P – R = 145 – (-97) = 242 kg.

64
3ème partie
ETUDE DE CAS

65
I. INTRODUCTION :

Dans les parties précédentes nous avons arrêté les éléments indispensables pour faire le choix du type
d ’ouvrage qui parait le mieux adapté à la ligne qu’on se propose de construire. Ce choix étant fait, il reste
encore plusieurs étapes à franchir avant de lancer l’exécution des travaux de construction.

Le Choix du tracé , l’étude topographique qui lui fait suite et qui conduit à l’établissement du profil en long,
document principal du projet, constituent les étapes préalables. L’étape finale et représentée par l’étude
d’exécution, dont l’objet est de définir de façon aussi précise que possible tout les éléments nécessaires aux
commandes de fourniture et à leur mise en œuvre.

Nous allons examiner dans ce qui suit ces différentes étapes.

II. ETUDE TOPOGRAPHIQUE:

II .1 Choix du tracé:

Le Choix du tracé d’une ligne nous met devant plusieurs solutions possible:

Le tracé direct, la ligne droite, représente la solution à laquelle on pense en premier lieu. Mais
l’expérience montre que cette solution idéale ne peut généralement être retenue. Il existe toujours des
raisons impérieuses même dans les régions désertiques. Pour améliorer un tracé sans d’ailleurs l’allonger
inconsidérément, en éloignant des obstacles qui se trouvent sur le parcours direct ;

Etude préalable sur carte: La meilleure façon d’aborder le problème EST DE SE PROCURER Les cartes de la
région traversée.
L’étude sur carte permet de reconnaitre:
- Les agglomérations, habitations groupées ou isolées;
- Les aérodromes les stades les cimetières;
- Les massifs forestiers, les plantations d’arbres divers, la nature générale des cultures;
- Les routes et chemins de toutes nature;
- Le relief du terrain, les massifs montagneux, les fleuves etc.;
- L’importance des angles de tracé et de définir avec précision les points de passage obligés;
- Point de départ et d’arrivée.
L’Etude préalable sur carte peut se révéler parfois insuffisante pour définir un tracé de principe digne
de foi. Il y a lieu de compléter l’étude préliminaire par des visites des lieux.

66
II .2 Etablissement du projet technique :

II .2. 1. Choix des éléments constituant la ligne :

Pendant l’étude du tracé, on est amené à recueillir les renseignements qui nous sont utiles pour fixer le
choix définitif:
- Choix des Conducteurs;
- Choix du type de support et de fondation;
- Choix du type d’isolateurs;
- A moins qu’elles ne soit préalablement imposées il y a lieu de choisir les hypothèses
complémentaires dont en aura besoin pour le calcul des ouvrages;
- Chois du paramètre de réglage à +55°C.

II .2. 2. Répartition des supports :

Lorsqu’on étudie une répartition, il existe toujours des points d’implantations obligés:
- Sommets d’angles,
- points singulier du profil,
- proximité de traversée particulière.
Il est recommandé d’effectuer la répartition à partir d’un point obligé en utilisant au mieux le profil du
terrain, c’est-à-dire en cherchant à faire coïncider les creux des flèches avec les creux du profil de façon à
avoir les distante au sol aussi régulière que possible.

II .2. 3. Choix des fondations :

Après avoir vérifié les implantations de principe sur le terrain on obtient les renseignements nécessaires
concernant les terrains de fondations rencontrés sur les différentes parties du tracé (remblais récents,
terrain de faible consistance, marécage, argiles molles, terrains inondables ou à venue d’eau). Sur ces
renseignement on aura à définir le type de fondation à mettre en œuvre.

67
II .2. 4. Carnet de piquetage :

C’est le tableau qui rassemble sous un document unique, tout les éléments nécessaires à la construction
de la ligne. Il regroupe par colonne et dans l’ordre:
Numérotation des supports, portées en mètre, portées cumulées, angles en grades, nature, effort et
hauteur des supports, massif, composition des armements, composition des chaines isolantes, nature et
section des conducteurs, réglage des conducteurs, canton de pose avec portée équivalente, traversées,
etc.

II .3 . Rappel des principaux outils de calcul:

II .3. 1 Dimensionnement mécanique d’un ouvrage:

II .3. 2 Equation de changement d’état:

68
II .3. 3 Charges appliquées sur les composantes de la ligne:

II .3. 4 Calcul des efforts:

II .3. 5 Coefficient de redressement de l’effort :

69
II- 4

Symboles

a portée m
f flèche m
d Dénivellation entre points d’attaches m
H Hauteur au-dessus du sol m
h Plus petite hauteur du conducteur au-dessus du sol m
l Longueur du conducteur ANMB ou de la chainette m
D Diamètre du conducteur mm
S Section du conducteur mm²
p Poids unitaire du conducteur kg/m
ῶ Poids spécifique du conducteur P/S kg/m/mm²
t tension unitaire au point N kg/mm²
T tension totale au point N=t*S kg
𝓅 Coefficient dilatation du métal du conducteur
E module d’élasticité kg/mm²
m Coefficient de surcharge du conducteur
P Paramètre de la chainette P=T/p=t/ ῶ m
ϴ température °C
q Pression unitaire kg/m²
v Effort dû au vent par unité de longueur v=1/10ᶟ*q*D kg/m

70
III. ETUDE DE CAS: CAS N° 1

III .1. ETUDE D’UN BRANCHEMENT HTA:

DONNEES CLIMATIQUES ET GEOGRAPHIQUES :

Terrain montagneux et inaccessible ;


Région non polluée ;
Altitude entre 1400 m et 1600 m

DONNEES TECHNIQUES :

Origine du branchement support n° 11 à remplcer sur la ligne Imassienen (section existante 59.7
mm² en câble alu-acier) ;
Supports à utiliser : Pylônes metalliques ;
Chaines d’isolateurs à long fût en composite norme de 11 ;
Tension d’isolement de l’appareillage : 24 et 36 kV ;
Câble à poser : 59.7 mm² alu-acier.

CARACTERISTIQUES DU CABLE:

Section : S = 59.7 mm² ;


Diamètre extérieur : d = 10 mm ;
Poids linéique : p = 276 daN/km ;
Poids spécifique : ῶ = 0.00462 daN/m.mm² ;
Module d’élasticité : E = 7700 daN/mm² ;
Coefficient de dilatation : = 0.0000178 ;
Charge de rupture maximale : CRN = 3050 daN ;
Tension de rupture : Tr = 51.088 daN/mm² ;
Tension de rupture au coefficient 3 : Tr3 = 17.029 daN/mm²Tension de rupture au coefficient 1.75 :
Tr 1.75 = 29.19 daN/mm² .

HYPOTHESES DE CALCULE:
Etat Initial (i) Etat final (f) hiver (zone givrée)
Θi = 55°C Θi = -5 °C
Vi = 0 Vf = 18 daN/mm²
mi = 1 mf = ?
Pi = 500 tf = ?
71
CALCUL DU COEFFICIENT DE SURCHARGE DE L’ETAT FINAL:
Sans givre le conducteur subit un effort horizontal v, dû à l’action du vent, et un effort p, dû à son propre
poids :

On détermine ainsi un coefficient de surcharge m dû au vent :

𝐑 𝒑𝟐 𝐯
m= =
𝐩 𝐩

Avec givre le conducteur subit un effort horizontal v, dû à l’action du vent, un effort p, dû à son propre poids
et un effort vertical G du au poids du givre :

𝟐
𝐑 𝒑 𝒈) 𝐯
m= =
𝐩 𝐩

Soit donc mf = 15,506

72
CALCUL DE LA PORTEE MAXIMALE:

En fonction de ces valeurs en fait la


répartition des supports sur le profil en long

73
PORTEES EQUIVALENTES POUR LES CANTONS:

TENSIONS UNITAIRES:

74
CALCUL DES EFFORTS:

III .2. ETUDE DE CAS N° 2

III .2. 1. ETUDE D’UN BRANCHEMENT HTA

75
76
77
78
ANNEXES
Tableau 1 : ANNEXES WORD
N° Annexe Désignation de l’Annexe
I CHOIX DES MASSIF
II CHOIX DES CABLES
III CHOIX DES SUPPORTS
IV CHOIX DE LA TENSION
V FOURCHETTE DES PARAMETRES/CONDUCTEURS
VI CHOIX DU PARAMETRE
VII HYPOTHESES A RETENIR
VIII LES ARMEMENTS

Tableau 1 : ANNEXES EXCEL


N° Annexe Désignation de l’Annexe
I HAUTEURS HORS SOL DES POTEAUX BETON AVEC ARMEMENT
II CARACTERISTIQUES DES PYLONES METALLIQUES
III CARACTERISTIQUES DES CONDUCTEURS USUELS
IV PORTEES MAXIMALES ALIGNEMENT/ANCRAGE
V PORTEES MAXIMALES ANCRAGE / ANCRAGE
VI PORTEES MAXIMALES ALIGNEMENT/ALIGNEMENT
VII MASSIF DE FONDATION POTEAU BETON
VIII MASSIF DE FONDATION PYLONE METALLIQUE
IX POIDS APPROXIMATIFS DES ARMEMENTS

79
TABLEAUX
Tableau 2 : TABLEAUX DU SUPPORT DE COURS
N° N°
Désignation du Tableau
pages tableau
6 1 Distance de tension en mètre valeurs usuelles
7 2 Température maximales de fonctionnement et de répartition des lignes
7 3 Conditions climatiques pour vérification du dimensionnement géométrique
7 4 Surcharge de givre ou de neige en fonction de l’altitude
8 5 Distances minimales aux sols
8 6 Distances minimales aux sols enneigés
9 7 Distances minimales aux voies de circulation
9 8 Distances minimales aux cours d’eau et plan d’eau
10 9 Distances minimales aux maisons et immeubles
13 10 Valeur de la température ambiante pour le calcul de l’intensité
14 11 Intensité de courant admissible des conducteurs usuels
15 12 Lignes de fuites minimales suivant les degrés de pollution
17 13 Valeur maximale de tension admise sur les lignes de télécommunication
19 14 Pression sur les câbles hypothèse A
19 15 Pression sur les câbles hypothèse b
19 16 Pression sur les câbles hypothèse de GIVRE
21 17 Condition de calcul à respecter
26 18 Caractéristiques des câbles Almélec
26 19 Caractéristiques des câbles Alu-Acier
33 20 Tension de rupture des câbles usuels
37 21-22 Valeurs de givre en fonction des zones au maroc

80
FIGURES
Tableau 2 : FIGURES DU SUPPORT DE COURS
N° pages N° figure Désignation de la Figure
5 1 Dimensionnement des lignes électriques aériennes
11 2 Distances aux obstacles
12 3 Régime d’équilibre thermique d’un conducteur
12 4 Echauffement d’un conducteur en surcharge temporaire
15 5 Echauffement d’un fils
15 6 Echauffement comparatif conducteur en surcharge temporaire
22 7 Différentes configurations de contraintes d’efforts
22 8 Techniques pour combattre les vibrations des conducteurs
27 9 Système d’armement à phases étagées
27 10 Système d’armement à phases horizontales
34 11 Réduction d’écartement entre conducteurs
35 12 Charges appliquées à une portée
37 13 Conditions de pose d’un conducteur
38 14 Canton de pose sur un profil en long
38 15 Portée Réelle
40 16 Géométrie d’un élément de fil
42 17 Représentation géométrique de la chainette
47 18 Influence de la température sur les câbles
52 19 Catégorie fonctionnelle des supports
52 20 Tension sur support d’arrêt
54 21 Efforts sur supports portées adjacentes égales
56 22 Efforts sur supports portées adjacentes inégales
59 23 Retournement des chaines - portées dénivelées
60 24 Retournement des chaines - portées dénivelées
61 25 Retournement des chaines – surélévation du support

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