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Sujet 1, Sujet national, juin 2011, Exercice 4

L’espace est muni d’un repère orthonormal (O ; ~i, ~j, ~k).

Partie A

On désigne par P le plan d’équation ax + by + cz + d = 0 et par M0 le point de coordonnées


(x0 ; y0 ; z0 ). On appelle H le projeté orthogonal du point M0 sur le plan P.
On suppose connue la propriété suivante.
Propriété : Le vecteur ~n = a~i + b~j + c~k est un vecteur normal au plan P.
Le but de cette partie est de démontrer que la distance d(M0 , P) du point M0 au plan P, c’est-à-
dire la distance M0 H, est telle que : d(M0 , P) = |ax√
0 +by0 +cz0 +d|
a2 +b2 +c2
.
−−→ √
1 Justifier que |~n · M0 H| = M0 H a2 + b2 + c2 .
−−→
2 Démontrer que ~n · M0 H = −ax0 − by0 − cz0 − d.
3 Conclure.

Partie B

On désigne par A, B, C et F les points de coordonnées respectives (4 ; 1 ; 5), (−3 ; 2 ; 0), (1 ; 3 ; 6)


et (−7 ; 0 ; 4).
1 a) Démontrer que les points A, B et C définissent un plan P et que ce plan a pour équation
cartésienne x + 2y − z − 1 = 0.
b) Déterminer la distance d du point F au plan P.
2 Le but de cette question est de calculer la distance d par une autre méthode.
On appelle ∆ la droite qui passe par le point F et qui est perpendiculaire au plan P.
a) Déterminer une représentation paramétrique de la droite ∆.
b) Déterminer les coordonnées du point H, projeté orthogonal du point F sur le plan P.
c) Retrouver le résultat de la question 1. b).
3 Soit S la sphère de centre F et de rayon 6.
a) Justifier que le point B appartient à la sphère S.
b) Préciser le centre et déterminer le rayon du cercle C, intersection de la sphère S et du plan P.

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Maths Term S Le sujet Pas à pas

ä Mobiliser ses connaissances

Thèmes du programme

Produit scalaire dans l’espace, représentation paramétrique d’une droite, définition d’une sphère,
équation cartésienne d’un plan, théorème de Pythagore.
Produit scalaire :
• Le produit scalaire de deux vecteurs ~u et ~v est le nombre réel noté ~u · ~v défini par :
~u · ~v = 12 k~u + ~v k2 − k~uk2 − k~v k2
 

~u · ~v = k~uk × k~v k cos α


ou, si α est une mesure de l’angle géométrique associé à ~u et ~v , par :
~u · ~v = k~uk × k~v k cos(~u, ~v ).
• Dans un repère orthonormal du plan, si ~u et ~v ont pour coordonnées respectives (x ;y) et (x0 ;y 0 ),
alors ~u · ~v = xx0 + yy 0 .
Dans un repère orthonormal de l’espace, si ~u et ~v ont pour coordonnées respectives (x ;y ; z) et
(x0 ;y 0 ; z 0 ), alors ~u · ~v = xx0 + yy 0 + zz 0 .
−→ −→
Si ~u = AB et ~v = CD et si les points C et D se projettent orthogonalement en C’ et D’ sur la
droite (AB), alors : ~u · ~v = AB × C0 D0 .
Vecteur normal :
• On appelle vecteur normal à une droite D de vecteur directeur ~u, tout vecteur non nul ~n ortho-
gonal à ~u.
• On appelle vecteur normal à un plan P , tout vecteur directeur d’une droite orthogonale à P .
 
Équation cartésienne : Dans l’espace rapporté à un repère orthonormal O ; ~i, ~j, ~k , un plan
admet une équation de la forme ax + by + cz + d = 0 avec (a, b, c) = 6 (0, 0, 0).
Cette équation est appelée équation cartésienne du plan.
Sphère :
• Soit O un point de l’espace et r un réel strictement positif, la sphère de centre O et de rayon r
est l’ensemble des points M de l’espace tel que OM = r.
• Dans l’espace muni d’un repère orthonormé, la sphère de centre O et de rayon r a pour équation
x2 + y 2 + z 2 = r 2 .

ä Nos conseils

Partie A

1
Se rappeler que :


u ·−→v = ||−→u || · ||−

v || × cos(−
→u,−→
v ).
Traduire le fait que si les vecteurs −

u et −

v sont colinéaires alors | cos(−

u,−

v )| = 1. D’où le résultat
demandé.
10
Sujet 1 – Le sujet Pas à pas

2
Après avoir utilisé au 1. la définition du produit scalaire avec le cosinus, on utilise ici la définition
analytique du produit scalaire : si −
→u (x ; y ; z) et −

v (x0 ; y 0 ; z 0 ) alors : −

u ·−

v = xx0 +yy 0 +zz 0 .
Ensuite utiliser le fait qu’un point M appartient à un plan si et seulement si ses coordonnées véri-
fient l’équation du plan.
3
On utilise les résultats du 1. et du 2. pout exprimer M0 H.

partie B

1
a) Méthode classique : on démontre d’abord qu’il existe deux vecteurs constitués des trois points
qui sont non colinéaires ce qui entraîne que A, B et C forment un plan. Puis on vérifie que les
coordonnées de chacun des points A, B et C vérifient l’équation cartésienne donnée dans l’énoncé.
b) Utiliser le résultat de la partie A.
2
a) Une représentation paramétrique d’une droite est déterminée dès que l’on connaît un point de
la droite ainsi qu’un de ses vecteurs directeurs.
Or, la droite ∆ étant perpendiculaire au plan, un vecteur normal de ce plan est donc un vecteur
directeur de ∆.
b) Le point recherché appartient à ∆ et à P, il s’agit donc du point d’intersection de ∆ et P.
Pour déterminer H, on remplace dans l’équation cartésienne de P, x, y et z en fonction du para-
mètre t. On en déduit les coordonnées de H.
c) La distance recherchée est FH, or nous
p savons d’après le cours que dans l’espace, pour les points
0
A(x ; y ; z) et B(x ; ; ) alors AB = (x − x0 )2 + (y − y 0 )2 + (z − z 0 )2 .
3
a) Rappel sur la sphère : dire qu’un point M appartient à une sphère de centre O et de rayon R,
cela signifie, par définition de la sphère, que OM = R. Ici, il suffit de calculer la distance BF.
b) Cette question exige une approche géométrique : faire un dessin à main levée pour bien visua-
liser le plan P coupant la sphère de centre F.

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Maths Term S Le corrigé

Partie A

−−→
1 Les vecteurs ~n et M0 H sont colinéaires donc :
−−→ −−→
~n · M0 H = ± | ~n | × | M0 H |,
−−→ √
d’où |~n · M0 H| = a2 + b2 + c2 × M0 H.
−−→
2 On a ~n(a ; b ; c) et M0 H(xH − x0 ; yH − y0 ; zH − z0 ), d’où :
−−→
~n · M0 H = a(xH − x0 ) + b(yH − y0 ) + c(zH − z0 )
−−→
~n · M0 H = axH + byH + czH − (ax0 + by0 + cz0 ).
Or H ∈ P donc axH + byH + czH + d = 0.
−−→
Donc ~n · M0 H = −(ax0 + by0 + cz0 + d).

3 D’après les deux questions précédentes on a :



a2 + b2 + c2 × M0 H = | − (ax0 + by0 + cz0 + d)|,
|ax0 +by0 +cz0 +d|
d’où M0 H = √
a2 +b2 +c2
.
Donc d(M0 , P) = |ax√ 0 +by0 +cz0 +d|
a2 +b2 +c2
.

Partie B

−→ −→
1 a) On a AB(−7 ; 1 ; −5) et AC(−3 ; 2 ; 1).
−7
Comme −3 6= 12 , ces deux vecteurs ne sont pas colinéaires, donc les points A, B et C définissent
un plan P.
On considère l’équation : x + 2y − z − 1 = 0.
Les coordonnées du point A vérifient cette équation, en effet :
4 + 2 × 1 − 5 − 1 = 0.
De même pour les points B et C.
Donc une équation du plan P est : x + 2y − z − 1 = 0

b) D’après la partie A, on sait que :


|axF +byF +czF +d|
d(F, P) = √
a2 +b2 +c2
.
|xF +2yF −zF −1|
D’où d(F, P) = √
1+4+1
,
12

soit d(F, P) = √6 = 2 6.

2 a) Un vecteur normal au plan P a pour coordonnées (1 ; 2 ; −1), c’est un vecteur directeur de


la droite ∆.
Le point F appartient à la droite ∆, ses coordonnées doivent donc vérifier l’équation de ∆.
Soit t un nombre réel, une représentation paramétrique de la droite ∆ est donc :
12
Sujet 1 – Le corrigé


 x = xF + 1 × t

 y = yF + 2 × t

z = zF + (−1) × t

Soit :

 x = −7 + t

 y = 0 + 2t

z =4−t

b) Le point H appartient à la droite ∆ et au plan P.


Les coordonnées du point H doivent donc vérifier les deux équations.
On remplace respectivement x, y et z dans l’équation de P par −7 + t, 2t et 4 − t ; on obtient :
−7 + t + 2 × 2t − (4 − t) − 1 = 0.
Soit t = 2.
Donc H a pour coordonnées (−5 ; 4 ; 2).

c) La distance entre le point F et le plan P est égale à FH.


p
On a FH = (xH − xF )2 + (yH − yF )2 + (zH − zF )2 ,
p √ √
d’où FH = 22 + 42 + (−2)2 = 24 = 2 6.
p
3 a) On a BF = (xF − xB )2 + (yF − yB )2 + (zF − zB )2 ,
soit BF = 6, donc le point B appartient à la sphère de centre F et de rayon 6.

b) Le centre du cercle est le point H.



Le rayon est égal à HB avec HB = 2 3.

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Sujet 2, Polynésie, juin 2010, Exercice 4

Partie A

1 On considère la fonction g définie sur [1 ; +∞[ par : g(x) = ln(2x) + 1 − x.

a) Cette question demande le développement d’une certaine démarche comportant plusieurs


étapes. La clarté du plan d’étude, la rigueur des raisonnements ainsi que la qualité de la rédaction
seront prises en compte dans la notation.
Démontrer que l’équation g(x) = 0 admet sur [1 ; +∞[ une unique solution notée α.

b) Démontrer que ln(2α) + 1 = α.

2 Soit la suite (u n ) définie par u 0 = 1 et pour tout entier naturel n, un+1 = ln(2un ) + 1. On
désigne par Γ la courbe d’équation y = ln(2x) + 1 dans un repère orthonormal (O ; ~i, ~j). Cette
courbe est donnée ci-dessous.
y
4
Γ
3

1
j C

–1 O i 1 2 3 4 5 6 7x
–1

–2

–3

a) En utilisant la courbe Γ, construire sur l’axe des abscisses les quatre premiers termes de la suite.

b) Démontrer que pour tout entier naturel n, 1 6 u n 6 u n+1 6 3.

c) Démontrer que la suite (u n ) converge vers α.

Partie B

On considère la fonction f définie sur [0 ; +∞[ par :f (x) = (x − 1)e1−x .


On désigne par C la courbe représentative de la fonction f dans un repère orthonormal (O ; ~i, ~j).
Cette courbe est donnée partie A.

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Sujet 2 – Le sujet

1 Pour tout nombre réel x supérieur ou égal à 1, on pose :


Rx Rx
F (x) = 1 f (t) dt = 1 (t − 1)e1−t dt.

a) Démontrer que la fonction F est croissante sur [1 ; +∞[.

b) Montrer à l’aide d’une intégration par parties que pour tout réel x appartenant à [1 ; +∞[,
F (x) = −xe1−x + 1.
1
c) Démontrer que sur [1 ; +∞[, l’équation F (x) = 2 est équivalente à l’équation ln(2x) + 1 = x.

2 Soit un réel a supérieur ou égal à 1. On considère la partie D a du plan limitée par la courbe
C, l’axe des abscisses et les droites d’équations x = 1 et x = a.
Déterminer a tel que l’aire, en unités d’aire, de D a soit égale à 21 et hachurer D a sur le graphique.

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Maths Term S Le sujet Pas à pas

ä Mobiliser ses connaissances

Thèmes du programme

Théorème des valeurs intermédiaires, lien entre primitive et intégrale, démonstration par récur-
rence, critère de convergence d’une suite monotone, fonctions exponentielle et logarithme.

Théorème des valeurs intermédiaires :


• Soit f une fonction définie et continue sur un intervalle I et a et b deux réels de cet intervalle. Pour
tout réel k compris entre f (a) et f (b), il existe au moins un réel c compris entre a et b tel que
f (c) = k .
Graphiquement, le nombre de solutions de l’équation f (c) = k correspond au nombre de points
d’intersection de la courbe représentative de f avec la droite d’équation y = k.• Le théorème des
valeurs intermédiaires admet un corollaire très utile pour prouver l’existence et l’unicité de la
solution d’une équation sans la résoudre.
Soit f une fonction définie, continue et strictement monotone sur un intervalle I et a et b deux
réels dans I. Pour tout réel k compris entre f (a) et f (b), l’équation f (x) = k admet une unique
solution c comprise entre a et b.

Primitive : On appelle primitive de la fonction f sur l’intervalle I toute fonction F dérivable


sur I et dont la dérivée sur I est la fonction f .

Intégrale :
• Soit f une fonction continue sur un intervalle I et a et b deux réels appartenant à I. L’intégrale
de a à b de la fonction f est le réel F (b) − F (a), où F est une primitive quelconque de f sur I.
Rb
• Lorsqu’une fonction f est continue et positive sur un intervalle [a ; b], l’intégrale a f (x) dx
correspond à « l’aire sous la courbe » ; elle est égale à l’aire de la partie du plan comprise entre
l’axe des abscisses, les droites d’équations x = a et x = b et la courbe représentative de f .

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Sujet 2 – Le sujet Pas à pas

Récurrence :
• L’axiome de récurrence sert de base au raisonnement par récurrence. Si une propriété est vraie
pour un entier m et s’il est prouvé que lorsqu’elle est vraie pour un entier p, elle est aussi vraie
pour l’entier p + 1, alors elle est vraie pour tout entier naturel supérieur ou égal à m.
• Une suite est définie par récurrence lorsqu’un terme se calcule à l’aide du ou des terme(s) pré-
cédent(s).

Convergente, divergente (suite) :


• On dit qu’une suite (un ) est convergente vers le réel a lorsque tout intervalle ouvert contenant
a contient tous les termes de la suite à partir d’un certain rang. On note alors lim un = a.
x→∞
• Une suite qui n’est pas convergente est divergente.
Dire qu’une suite est divergente peut signifier :
– qu’elle n’a pas de limite, comme pour la suite de terme général un = cos n ;
– que son terme général tend vers l’infini quand n tend vers l’infini, comme pour la suite de terme
général un = n+ 1.

Théorème de convergence monotone :


• Toute suite croissante majorée est convergente.
• Toute suite décroissante minorée est convergente.

Suite :
• Une suite est une fonction définie sur l’ensemble N ou sur une partie de N.
• L’image du naturel n par la suite u se note u(n) ou plus souvent u n .

Exponentielle (fonction) :
• La fonction exponentielle de base e est la réciproque de la fonction logarithme népérien .
• La fonction exponentielle est l’unique fonction dérivable sur R vérifiant les deux conditions
suivantes :
– pour tout réel x, exp’(x) = exp (x) ;
– exp (0) = 1.

Logarithme népérien :
• La fonction logarithme népérien est la primitive de la fonction inverse sur
]0 ; +∞[ qui prend la valeur 0 en 1.
• Pour tout réel a strictement positif, il existe un unique réel x tel que ex = a. Ce nombre s’appelle
le logarithme népérien de a et on le note x = ln a.

17
Maths Term S Le sujet Pas à pas

ä Nos conseils

Partie A

1
a) Le fait qu’il est demandé de démontrer que l’équation admet une solution unique induit l’uti-
lisation du théorème des valeurs intermédiaires, sinon, on résoudrait tout simplement l’équation
donnée.
On calcule donc la dérivée de g, puis on détermine sa variation puis on constate que sur [1; +∞[
g est strictement monotone et change de signe, donc 0 admet un antécédent unique α.

b) Par définition de α, g(α) = 0...

2
a) On trace la première bissectrice ∆ : y = x.
u1 est l’ordonnée du point d’abscisse u0 de Γ, puis on utilise ∆ pour placer u1 sur l’axe des
abscisses, puis on recommence l’opération pour trouver u2 , etc.

b) On montre la propriété par récurrence en posant f (x) = ln(2x) + 1, et en utilisant le fait que
la fonction f est croissante.

c) La suite (un ) est croissante et majorée donc convergente. Pour déduire la limite on fait tendre n
vers +∞, dans l’équation un+1 = f (un ) et par unicité de la limite on déduit que la limite est α.

partie B

1
a) Puisque F est une primitive de f , F 0 = f et il suffit alors d’étudier le signe de f pour en déduire
les variations de F .

b) L’intégration par partie n’est plus au programme, on peut admettre ce résultat pour la suite de
l’exercice.

c) Remplacer F (x) par son expression, isoler e1−x , appliquer le logarithme népérien et conclure.

2
Utiliser les questions B 1. c) puis la A 1. a) et A 1. b) pour déduire que a = α.

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Sujet 2 – Le corrigé

Partie A

1 a) La fonction x 7→ 2x est dérivable et strictement positive sur [1 ; +∞[.


Elle prend ses valeurs dans l’intervalle [2 ; +∞[.
Sur cet intervalle, la fonction ln est dérivable.
Donc la fonction x 7→ ln(2x) est dérivable sur [1 ; +∞[ comme composée de deux fonctions
dérivables.
De plus la fonction x 7→ 1 − x est dérivable sur [1 ; +∞[.
Par conséquent la fonction g est dérivable sur [1 ; +∞[ comme somme de fonctions dérivables.
Pour tout x ∈ [1 ; +∞[, on a : g 0 (x) = 2x 2
− 1 = 1−x
x .
0
Sur [1 ; +∞[, on a x > 0 et 1 − x 6 0, donc g (x) 6 0.
La fonction g est donc décroissante sur l’intervalle [1 ; +∞[.
Enfin g(1) = ln 2 + 1 − 1 = ln 2 > 0.
Lorsque x → +∞, 2x → +∞ et ln(2x) → +∞.
On a donc une forme indéterminée du type : +∞ − ∞.
Sur l’intervalle [1 ; +∞[, ona : 
g(x) = ln(2x) + 1 − x = x ln(2x) + 1
− 1 .
 x x

Soit g(x) = x 2 ln(2x) 1


2x + x − 1 .

Ainsi limx→+∞ 2 ln(2x) 1


2x = 0 et limx→+∞ x = 0.
Donc limx→+∞ 2 ln(2x) 1
2x + x − 1 = −1.
En utilisant la règle des signes : limx→+∞ g(x) = −∞ < 0.
Donc la fonction g est dérivable, continue sur [1 ; +∞[ à valeurs dans ] − ∞ ; ln 2]. D’après le
théorème des valeurs intermédiaires, puisque 0 ∈ ] − ∞ ; ln 2], l’équation g(x) = 0 admet une
unique solution α.

b) D’après la question précédente, on sait que g(α) = 0.


Donc, ln(2α) + 1 − α = 0, soit ln(2α) + 1 = α.

19
Maths Term S Le corrigé

2 a)

j C

O i u0 u1 u2u3α x

b) On va démontrer par récurrence que pour tout entier naturel n, on a : 1 6 un 6 un+1 6 3.


Initialisation : on a u0 = 1 et u1 = ln(2) + 1 ≈ 1, 69.
Donc 1 6 u0 6 u1 6 3.
La propriété est vraie au rang 0.
Hérédité : on suppose que jusqu’au rang n, on a : 1 6 uk 6 uk+1 6 3.
On pose f (x) = ln(2x) + 1. f est dérivable sur ]0 ; +∞[ et f 0 (x) = 1
x, donc f est croissante sur
]0 ; +∞[.
On obtient : f (1) 6 f (un ) 6 f (un+1 ) 6 f (3).
Or f (1) > 1, f (3) 6 3, f (un ) = un+1 et un+2 = f (un+1 ),
donc 1 6 un+1 6 un+2 6 3.
La propriété est vraie au rang n + 1.
Conclusion : la propriété est vraie au rang 0 et héréditaire, donc, pour tout entier naturel n, 1 6
un 6 un+1 6 3.

c) D’après la question précédente, la suite (un ) est croissante et majorée par 3.


Donc elle est convergente vers une limite ` qui vérifie ` = ln(2`) + 1, d’où ` = α.

Partie B

1 a) D’après la consigne on sait que F est une primitive de f définie sur l’intervalle [1 ; +∞[.
Par conséquent, pour tout x appartenant à [1 ; +∞[, on a :
F 0 (x) = f (x) et F (1) = 0.
20
Sujet 2 – Le corrigé

Or sur l’intervalle [1 ; +∞[ on a x − 1 > 0 et e1−x > 0.


Donc pour tout x appartenant à [1 ; +∞[, on a f (x) > 0.
Par conséquent, la fonction F est croissante sur l’intervalle [1 ; +∞[.

b) On pose, pour tout réel t, u(t) = t − 1, donc u0 (t) = 1,


et v 0 (t) = e1−t , soit v(t) = −e1−t .
 x R x
D’où F (x) = −(t − 1)e1−t 1 − 1 −e1−t dt
 x  x
F (x) = −(t − 1)e1−t 1 − e1−t 1
F (x) = −(x − 1)e1−x + (1 − 1)e1−1 − (e1−x − e1−1 ) = 1 − xe1−x .

c) Sur l’intervalle [1 ; +∞[, on a :


F (x) = 21 ⇔ 1 − xe1−x = 12
⇔ −xe1−x = − 12 ⇔ xe1−x = 12
1 1
⇔ e1−x = 2x ⇔ ln(e1−x ) = ln( 2x )
⇔ 1 − x = − ln(2x) ⇔ ln(2x) + 1 = x.

2 On vient de voir que résoudre l’équation F (x) = 21 revenait à résoudre l’équation : ln(2x)+1 =
x.
D’après la question 1. b), l’unique solution de cette équation est α.
Voir le graphique de la question A 2. a).

21
Sujet 3, Liban, juin 2010, Exercice 1

Partie A

Restitution organisée de connaissances. On supposera connus les résultats suivants :


– e0 = 1 ;
– pour tous réels x et y, ex × ey = ex+y .

1 Démontrer que pour tout réel x, e−x = 1


ex .

2 Démontrer que pour tout réel x et pour tout entier naturel n :


(ex )n = enx .

Partie B

On considère la suite (u n ) définie pour tout entier naturel n par :


R 1 e−nx
un = 0 1+e −x dx.

1 a) Montrer que u 0 + u 1 = 1.

b) Calculer u 1 . En déduire u 0 .

2 Montrer que pour tout entier naturel n, u n 6 0.

3 a) Montrer que pour tout entier naturel n non nul :


−n
un+1 + un = 1−en .
1−e−n
b) En déduire que pour tout entier naturel n non nul, un 6 n .

4 Déterminer la limite de la suite (u n ).

22
Sujet 3 – Le sujet Pas à pas

ä Mobiliser ses connaissances

Thèmes du programme

Fonctions exponentielle et logarithme, démonstration par récurrence, suites, théorème des gen-
darmes.

Primitive : On appelle primitive de la fonction f sur l’intervalle I toute fonction F dérivable


sur I et dont la dérivée sur I est la fonction f .

Intégrale :
• Soit f une fonction continue sur un intervalle I et a et b deux réels appartenant à I. L’intégrale
de a à b de la fonction f est le réel F (b) − F (a), où F est une primitive quelconque de f sur I.
Rb
• Lorsqu’une fonction f est continue et positive sur un intervalle [a ; b], l’intégrale a f (x) dx
correspond à « l’aire sous la courbe » ; elle est égale à l’aire de la partie du plan comprise entre
l’axe des abscisses, les droites d’équations x = a et x = b et la courbe représentative de f .

Récurrence :
• L’axiome de récurrence sert de base au raisonnement par récurrence. Si une propriété est vraie
pour un entier m et s’il est prouvé que lorsqu’elle est vraie pour un entier p, elle est aussi vraie
pour l’entier p + 1, alors elle est vraie pour tout entier naturel supérieur ou égal à m.
• Une suite est définie par récurrence lorsqu’un terme se calcule à l’aide du ou des terme(s) pré-
cédent(s).

Convergente :
• Toute suite croissante majorée est convergente.
• Toute suite décroissante minorée est convergente.

Suite :
• Une suite est une fonction définie sur l’ensemble N ou sur une partie de N.
23
Maths Term S Le sujet Pas à pas

• L’image du naturel n par la suite u se note u(n) ou plus souvent u n .

Exponentielle (fonction) :
• La fonction exponentielle de base e est la réciproque de la fonction logarithme népérien .
• La fonction exponentielle est l’unique fonction dérivable sur R vérifiant les deux conditions
suivantes :
– pour tout réel x, exp’(x) = exp (x) ;
– exp (0) = 1.

Logarithme népérien :
• La fonction logarithme népérien est la primitive de la fonction inverse sur
]0 ; +∞[ qui prend la valeur 0 en 1.
• Pour tout réel a strictement positif, il existe un unique réel x tel que ex = a. Ce nombre s’appelle
le logarithme népérien de a et on le note x = ln a.

Théorème des gendarmes :


• Soit (un ), (v n ) et (wn ) trois suites réelles. Si un 6 wn 6 vn et lim vn = lim un = L,
n→+∞ n→+∞
alors lim wn = L.
n→+∞
• Le théorème des gendarmes est aussi appelé théorème des limites par encadrement puisqu’il
permet de déterminer la limite d’une suite à partir d’un encadrement du terme général de cette
suite.
• Ce même théorème peut aussi s’appliquer aux fonctions.

ä Nos conseils

Partie A

1
Utiliser la propriété de l’exponentielle :
ea × eb = ea+b .

2
Démontrer la propriété par récurrence.

partie B

1
a) Utiliser la définition de la suite puis la linéarité de l’intégrale.
24
Sujet 3 – Le sujet Pas à pas

u0
b) Remarquer que pour une fonction de la forme u, où u est une fonction à valeurs strictement
positive, une primitive est la fonction ln(u).

2
Déterminer le signe de la fonction intégrée dans la définition de un .

3
a) Méthode analogue à celle utilisée au 1. a).

b) Utiliser l’inégalité trouvée précédemment pour obtenir la majoration demandée.

4
Utiliser la majoration précédente et le théorème des gendarmes, conclure.

25
Maths Term S Le corrigé

Partie A

1 Pour tout réel x, on a : e−x × ex = e−x+x = e0 = 1.


Donc, pour tout réel x, e−x = 1
ex .

n
2 On va démontrer par récurrence que pour tout réel x et pour tout entier naturel n, on a : (ex ) =
enx .
0
Initialisation : on a (ex ) = 1 et e0×x = 1
0
Donc, pour tout réel x, (ex ) = e0×x .
La propriété est vraie au rang 0.
Hérédité : on suppose la propriété vraie à un rang n donné.
n
Pour tout réel x, on a : (ex ) = enx .
n+1 n
Au rang n + 1, on a : (ex ) = (ex ) × ex = enx × ex = e(n+1)x .
La propriété est vraie au rang n + 1.
Conclusion : la propriété est vraie au rang 0 et elle est héréditaire. Elle est donc vraie pour tout
entier n.
n
Donc, pour tout réel x et pour tout entier naturel n, on a : (ex ) = enx .

Partie B

e−nx
R1
1 On considère la suite (u n ) définie pour tout entier naturel n par : un = 0 1+e−x
dx.

a) On a :
e−0×x e−1×x
R1 R1
u0 + u1 = 0 1+e−x
dx + 0 1+e−x
dx
R1 1 R 1 e−x
u0 + u1 = 0 1+e−x
dx + 0 1+e−x
dx.

Par linéarité de l’intégrale, on a :


R1 −x R1
u0 + u1 = 0 1+e 1
1+e−x dx = 0 1 dx = [x]0 = 1.
Donc u0 + u1 = 1.
R 1 e−x
b) On a u1 = 0 1+e−x dx.

On pose, pout tout réel x, u(x) = 1 + e−x , d’où u0 (x) = −e−x .


0
e−x
Par conséquent 1+e−x = − uu(x)
(x)
.
u0 (x)
Or une primitive de x 7→ u(x) est x 7→ ln(u(x)).
e−x
Donc, une primitive de x 7→ 1+e−x est x 7→ − ln(1 + e−x ).
D’où u1 = [− ln(1 + e−x )]10 = − ln(1 + e−1 ) + ln(1 + e0 ),
soit u1 = − ln(1 + 1e ) + ln 2.
On sait, d’après le a), que u0 + u1 = 1.
Donc u0 = 1 + ln(1 + 1e ) − ln 2.
26
Sujet 3 – Le corrigé

2 Pour tout entier naturel n et pour tout réel x,


e−nx > 0 et 1 + e−x > 0,
e−nx
donc 1+e −x > 0.
R 1 e−nx
Par conséquent : un = 0 1+e −x dx > 0.

3 a) Pour tout entier n non nul, on a :


R 1 e−nx R 1 e−(n+1)x
un + un+1 = 0 1+e −x dx + 0 1+e−x dx.
Par linéarité de l’intégrale, on a :
R 1 −nx +e−(n+1)x R 1 −nx +e−nx e−x
un + un+1 = 0 e 1+e −x dx = 0 e 1+e −x dx
R 1 e−nx (1+e−x ) R 1 −nx
un + un+1 = 0 1+e−x dx = 0 e dx.

D’où un + un+1 = [− n1 e−nx ]10 = − n1 e−n + n1 e−n×0 .


−n
Conclusion : pour tout entier n non nul, un + un+1 = 1−en .

b) D’après le 2., pour tout entier naturel n, un > 0, donc un+1 > 0.
−n −n
Or un + un+1 = 1−en , d’où un = 1−en − un+1 .
−n
Donc, pour tout entier naturel n non nul : un 6 1−en .

4 Pour tout entier n non nul, on a :


−n
0 6 un 6 1−en .
−n
Or 1−en = n1 × (1 − e−n ).
Lorsque n → +∞ on a : n1 → 0 et e−n → 0.
Donc limn→+∞ (1 − e−n ) = 1 et par produit, limn→+∞ 1
n × (1 − e−n ) = 0.
D’après le théorème des gendarmes, limn→+∞ un = 0.

27
Sujet 4, Liban, mai 2013, Exercice 3

1
Étant donné un nombre réel k, on considère la fonction f k définie sur IR par fk (x) = 1 + e−kx
.
 
Le plan est muni d’un repère orthonormé O ; ~i, ~j .

Partie A

Dans cette partie on choisit k = l. On a donc, pour tout réel x, f1 (x) = 1 +1e−x .
 
La représentation graphique C 1 de la fonction f 1 dans le repère O ; ~i, ~j est donnée en annexe.

1 Déterminer les limites de f 1 (x) en +∞ et en −∞ et interpréter graphiquement les résultats


obtenus.

2 Démontrer que, pour tout réel x,


ex
f1 (x) = 1 + ex .

3 On appelle f 0 1 la fonction dérivée de f 1 sur IR. Calculer, pour tout réel x, f 0 1 (x).
En déduire les variations de la fonction f 1 sur IR.
R1
4 On définit le nombre I = 0 f1 (x) dx.
Montrer que I = ln 1 + e

2 . Donner une interprétation graphique de I.

Partie B

Dans cette partie, on choisit k = −1 et on souhaite tracer la courbe C −1 représentant la fonction


f −1 .
Pour tout réel x, on appelle P le point de C 1 d’abscisse x et M le point de C −1 d’abscisse x.
On note K le milieu du segment [MP].

1 Montrer que, pour tout réel x,


f1 (x) + f−1 (x) = 1.
1
2 En déduire que le point K appartient à la droite d’équation y = 2.

3 Tracer la courbe C −1 sur l’annexe, à rendre avec la copie.

4 En déduire l’aire, en unités d’aire, du domaine délimité par les courbes C 1 , C −1 , l’axe des
ordonnées et la droite d’équation x = 1.

Partie C

Dans cette partie, on ne privilégie pas de valeur particulière du paramètre k.


28
Sujet 4 – Le sujet

Pour chacune des affirmations suivantes, dire si elle est vraie ou fausse et justifier la réponse.

1 Quelle que soit la valeur du nombre réel k, la représentation graphique de la fonction f k est
strictement comprise entre les droites d’équations y = 0 et y = 1.

2 Quelle que soit la valeur du réel k, la fonction f k est strictement croissante.

3 Pour tout réel k > 10, f k 12 > 0,99.




Annexe

Représentation graphique C 1 de la fonction f 1

29
Maths Term S Le sujet Pas à pas

ä Mobiliser ses connaissances

Thèmes du programme

Asymptote, limite, fonction exponentielle, primitives, dérivées.

Asymptote :
• Si lim f (x) = ∞, avec a, alors la courbe représentative de la fonction f admet une asymptote
x→a
verticale d’équation x = a.

y Ꮿf


j

O i x

x =a

• Si lim f (x) = b, avec b ∈ R, alors la courbe représentative de la fonction f admet une asymp-
x→∞
tote horizontale d’équation y = b, à l’infini.

y=b Ꮿf


j
O → x
i

30
Sujet 4 – Le sujet Pas à pas

Ꮿf

j
O →
i x

y=mx +p

Limite :
• Si la suite
(u n ) admet comme limite le réel a, cela signifie que tout intervalle ouvert centré en a contient
tous les termes de la suite à partir d’un certain rang. On dit alors que la suite (u n ) converge vers a.
• Soit f une fonction définie au voisinage de α :
– la limite de f en α est + ∞ et on note lim f (x) = +∞, si tout intervalle de la forme ]M ; +∞[,
x→α
où M ∈ R, contient tous les réels f (x) dès que x est suffisamment proche de α ;
– la limite de f en α est − ∞ et on note lim f (x) = −∞, si tout intervalle de la forme
x→α
] − ∞ ; M[, où M ∈ R, contient tous les réels f (x) dès que x est suffisamment proche de α ;
– la limite de f en α est le réel l et on note lim f (x) = l, si tout intervalle de la forme ]l −
x→α
r ; l + r[, où r > 0, contient tous les réels f (x) dès que x est suffisamment proche de α.

Exponentielle (fonction) :
• La fonction exponentielle de base e est la réciproque de la fonction logarithme népérien .
• La fonction exponentielle est l’unique fonction dérivable sur R vérifiant les deux conditions
suivantes :
– pour tout réel x, exp’(x) = exp (x) ;
– exp (0) = 1.

Primitive : On appelle primitive de la fonction f sur l’intervalle I toute fonction F dérivable


sur I et dont la dérivée sur I est la fonction f .

Dérivée (fonction) :
• Une fonction f est dérivable sur un intervalle I si et seulement si elle est dérivable en tout point
de I.
31
Maths Term S Le sujet Pas à pas

• Soit f une fonction dérivable sur un intervalle I. La fonction qui, à tout réel x de I associe le
nombre dérivé de f en x, est appelée fonction dérivée de f . Elle est notée f 0 .

ä Nos conseils

Partie A

1
Pour la recherche des limites, penser à les ramener à des limites usuelles. Quant à l’interprétation
graphique, penser aux asymptotes.

2
Deux méthodes possibles : soit remplacer e−x par 1
ex soit multiplier la fraction par ex , au numé-
rateur et au dénominateur.

3
Deux méthodes : soit on prend la première forme de f 1 , en utilisant la formule donnant la dérivée
de u1 , soit la seconde forme de f 1 , en utilisant la formule donnant la dérivée de uv .

4
u0
Utiliser la forme de f 1 de la question 2., en remarquant qu’elle peut s’écrire sous la forme u pour
déterminer une primitive de f 1 .

Partie B

1
Prendre la seconde forme de f 1 pour effectuer le calcul plus facilement.

2
Calculer l’ordonnée du point K.

3
Constater que les deux courbes sont symétrique afin de tracer C−1 .

4
Utiliser la symétrie de la question précédente et la valeur de I calculée précédemment.

Partie C

1
Établir une double inégalité stricte.
32
Sujet 4 – Le sujet Pas à pas

2
Dériver f k et conclure.

3
Partir de l’inéquation k 6 10, puis par inégalités successives, conclure.

33
Maths Term S Le corrigé

Partie A

1 Puisque lim e−x = lim eu = 0, alors par somme et passage à l’inverse lim f1 (x) = 1.
x→+∞ u→−∞ x→+∞
Puisque lim e−x = lim eu = +∞, alors par somme et passage à l’inverse lim f1 (x) =
x→−∞ u→+∞ x→+∞
0.
Graphiquement, cela revient à dire que les droites d’équations y = 0 et y = 1 sont deux asymptotes
horizontales à C1 , respectivement en moins l’infini et en plus l’infini.

ex ×1 ex ex
2 L’exponentielle ne s’annule pas sur R, donc f1 (x) = ex (1+e−x ) = ex +1 = 1+ex .

0
3 La fonction f 1 est de la forme u1 , avec u(x) = 1 + e−x . On a f10 = − uu2 , soit :
−x
−e e−x
f10 (x) = − (1+e −x )2 = (1+e−x )2 .
f10 (x) > 0 sur IR, la fonction f1 est donc strictement croissante sur IR.

4 On définie la fonction v sur IR par v(x) = 1 + ex . v est strictement positive et dérivable sur IR.
ex v 0 (x)
Alors, d’après le 2., f1 (x) = 1+e x = v(x) .

Une primitive de f 1 sur IR est la fonction x 7→ ln(1 + ex ).


R1 R 1 ex
D’où I = 0 f1 (x) dx = 0 1+e x dx

1
I = [ln(1 + ex )]0
I = ln(1 + e) − ln 2
I = ln 1+e

2 .
I correspond à l’aire du domaine limité par C1 , l’axe des abscisses et les droites d’équations x = 0
et x = 1. C’est l’aire du rectangle de côté 1 et de longueur ln 1+e

2 qui vaut à peu près 0,62 unité
d’aire.

Partie B

ex 1
1 f1 (x) + f−1 (x) = ex +1 + ex +1
x
e +1
f1 (x) + f−1 (x) = ex +1 = 1.

2 Or K est le milieu de [MP], où P a pour coordonnées (x ; f1 (x)) et M (x ; f−1 (x)) donc :


yK = yM +y
2
P
= f1 (x)+f
2
−1 (x)
= 12 .
Le point K appartient donc à la droite d’équation y = 12 .

3 De la question précédente on déduit que les deux courbes sont symétriques par rapport à la
droite d’équation y = 12 , d’où la construction demandée.
34
Sujet 4 – Le corrigé

4 Soit A l’aire du domaine considéré. Par symétrie entre les deux courbes, on obtient :
R1
A = 2 0 (f1 (x) − 12 ) dx
R1 R1
A = 2 0 f1 (x) dx − 0 1 dx
A = 2I − 1 = 2 ln 1+e

2 − 1 ≈ 0, 24.

Partie C

1 Vrai. Quels que soient les réels x et k :


e−kx > 0 ⇒1 + e−kx > 1 ⇒ 0 < 1+e1−kx < 1.
x
0 e 0
2 Faux. Par exemple, pour tout réel x, f−1 (x) = − (1+e x )2 , donc f−1 (x) < 0. La fonction f−1

est donc strictement décroissante sur IR.


1
3 Vrai. Si k > 10 alors − 12 k 6 −5 puis e− 2 k 6 e−5 puisque la fonction exponentielle est
strictement croissante et enfin :
1
1 + e− 2 k 6 1 + e−5 .
Finalement :
0,99 < 0,9933 6 1+e1−5 6 1
= fk 12 .

−1k
1+e 2

35
Sujet 5, Liban, mai 2013, Exercice 4



v
0 = 1
On considère la suite numérique (v n ) définie pour tout entier naturel n par
vn+1 = 9

6 − vn

Partie A

l. On souhaite écrire un algorithme affichant, pour un entier naturel n donné, tous les termes de
la suite, du rang 0 au rang n.
Parmi les trois algorithmes suivants, un seul convient. Préciser lequel en justifiant la réponse.

2 Pour n = 10 on obtient l’affichage suivant :


1 1,800 2,143 2,333 2,455
2,538 2,600 2,647 2,684 2,714
Pour n = 100, les derniers termes affichés sont :
2,967 2,968 2,968 2,968 2,969
2,969 2,969 2,970 2,970 2,970
Quelles conjectures peut-on émettre concernant la suite (v n ) ?

3 a) Démontrer par récurrence que, pour tout entier naturel n, 0 < v n < 3.
(3 − vn )2
b) Démontrer que, pour tout entier naturel n, vn+1 − vn = 6 − vn .
La suite (v n ) est-elle monotone ?

c) Démontrer que la suite (v n ) est convergente.

36
Sujet 5 – Le sujet

Partie B

1
On considère la suite (wn ) définie pour tout n entier naturel par wn = vn − 3 .

1 Démontrer que (wn ) est une suite arithmétique de raison − 13

2 En déduire l’expression de (wn ), puis celle de (v n ) en fonction de n.

3 Déterminer la limite de la suite (v n ).

37
Maths Term S Le sujet Pas à pas

ä Mobiliser ses connaissances

Thèmes du programme

Suite arithmétique, démonstration par récurrence, algorithme, variation d’une suite, convergence.

Suite :
• Une suite est une fonction définie sur l’ensemble IN ou sur une partie de N.
• L’image du naturel n par la suite u se note u(n) ou plus souvent un .
Théorème de convergence monotone :
• Toute suite croissante majorée est convergente.
• Toute suite décroissante minorée est convergente.
Suite convergente, divergente :
• On dit qu’une suite (un ) est convergente vers le réel a lorsque tout intervalle ouvert contenant
a contient tous les termes de la suite à partir d’un certain rang. On note alors lim un = a.
x→∞
• Une suite qui n’est pas convergente est divergente.
Dire qu’une suite est divergente peut signifier :
– qu’elle n’a pas de limite, comme pour la suite de terme général un = cos n ;
– que son terme général tend vers l’infini quand n tend vers l’infini, comme pour la suite de terme
général un = n+ 1.

Récurrence :
• L’axiome de récurrence sert de base au raisonnement par récurrence. Si une propriété est vraie
pour un entier m et s’il est prouvé que lorsqu’elle est vraie pour un entier p, elle est aussi vraie
pour l’entier p + 1, alors elle est vraie pour tout entier naturel supérieur ou égal à m.
• Une suite est définie par récurrence lorsqu’un terme se calcule à l’aide du ou des terme(s) pré-
cédent(s).

ä Nos conseils

Partie A

1
Deux méthodes : par élimination on déduit la bonne réponse, ou l’on trouve directement le bon
algorithme.

2
Les deux tableaux permettent de conjecturer la variation de la suite, le deuxième tableau, sa
convergence.
38
Sujet 5 – Le sujet Pas à pas

3
a) Pour la récurrence, déterminer la fonction f telle que vn+1 = f (vn ) et étudier ses variations.

b) Penser à utiliser l’inégalité précédente pour conclure sur la variation de (v n ).

c) Appliquer un théorème de convergence.

Partie B

1
Calculer wn+1 − wn .

2
Puisque la suite (wn ) est arithmétique, exprimer wn en fonction de n, puis v n en fonction de n en
utilisant la relation entre v n et wn .

3
Deux méthodes possibles : on recherche d’abord la limite de wn puis celle de v n , ou on fait tendre
n vers +∞ dans v n .

39
Maths Term S Le corrigé

Partie A

1 L’algorithme n° 1 calcule tous les termes de v 0 à v n mais n’affiche pas chaque terme, seulement
le dernier terme v n .
L’algorithme n° 2 calcule n fois de suite v 1 à partir de v 0 et affiche n fois v 0 : il ne calcule pas
chaque terme de v 0 à v n .
L’algorithme n° 3 calcule tous les termes de v 0 à v n et les affiche tous.
Seul l’algorithme n° 3 convient donc.

2 D’après les tables de valeurs de la suite, il semble que la suite soit croissante et converge vers
un nombre proche de 2,97.

3 a) Montrons par récurrence la propriété P n : 0 < v n < 3 pour tout entier naturel n.
Initialisation : n = 0, on a bien 0 < v 0 < 3 vrai, puisque v 0 = 1 ; ainsi P 0 est vraie.
Hérédité : soit n un entier naturel, supposons P n vraie, montrons alors que P n+1 est vraie. vn+1 =
9
f (vn ) avec f (x) = 6−x .
0 9
f (x) = (6−x)2 > 0, f est donc strictement croissante sur ]0 ; 6[.
On suppose donc que 0 < v n < 3. Puisque f est strictement croissante sur ]0 ; 6[, on a
f (0) < f (v n ) < f (3), puis 0 < 32 < v n+1 < 3.
L’hérédité est établie puisque P n+1 est vraie.
D’après le principe de récurrence, P n : 0 < v n < 3 est vraie pour tout entier naturel n.
9 9−vn (6−vn )
b) vn+1 − vn = 6−vn − vn = 6−vn
(vn −3)2
vn+1 − vn = 6−vn .
Or, d’après la question précédente, 0 < v n < 3 pour tout n entier naturel, donc 6 − vn > 0, vn+1 −
2
n −3)
vn = (v6−v n
> 0 et la suite (v n ) est croissante.

c) D’après le théorème de convergence, la suite (v n ) est croissante et majorée par 3, elle converge
donc vers une limite inférieure ou égale à 3.

Partie B

1 1
1 wn+1 − wn = vn+1 −3 − vn −3
wn+1 − wn = 9 1 −3 − vn1−3
6−vn
6−vn
wn+1 − wn = 3v n −9
− vn1−3
n −3
wn+1 − wn = 6−v 3−vn
3vn −9 = 3vn −9 = − 3 .
1

Ainsi la suite (wn ) est arithmétique de raison r = − 13 .

40
Sujet 5 – Le corrigé

2 Pour tout entier naturel n,


1
wn = w0 + nr = 1−3 − 31 n = − 12 − 31 n.
wn = vn1−3 , on a donc :
vn = w1n + 3
1
vn = − 1 − 1 +3
2 3n
6
vn = −3−2n + 3.
6
3 lim −3 − 2n = −∞, donc par passage à l’inverse lim −3−2n = 0, soit :
n→+∞ n→+∞
lim vn = 3.
n→+∞

41
Sujet 6, Inde, avril 2013, Exercice 1

Partie A

On s’intéresse à l’évolution de la hauteur d’un plant de maïs en fonction du temps. Le graphique


en annexe représente cette évolution. La hauteur est en mètres et le temps en jours.
On décide de modéliser cette croissance par une fonction logistique du type :
h(t) = 1 + bea−0,04t
où a et b sont des constantes réelles positives, t est la variable temps exprimée en jours et h(t)
désigne la hauteur du plant, exprimée en mètres.
On sait qu’initialement, pour t = 0, le plant mesure 0,1 m et que sa hauteur tend vers une hauteur
limite de 2 m.
Déterminer les constantes a et b afin que la fonction h corresponde à la croissance du plant de
maïs étudié.

Partie B

On considère désormais que la croissance du plant de maïs est donnée par la fonction f définie
sur [0 ; 250] par f (t) = 1 + 19e2−0,04t .

1 Déterminer f 0 (t) en fonction de t (f 0 désignant la fonction dérivée de la fonction f ).


En déduire les variations de la fonction f sur l’intervalle [0 ; 250].

2 Calculer le temps nécessaire pour que le plant de maïs atteigne une hauteur supérieure à 1,5 m.
0,04t
2e
3 a) Vérifier que pour tout réel t appartenant à l’intervalle [0 ; 250] on a f (t) = e0,04t + 19 .
0,04t
Montrer que la fonction F définie sur l’intervalle [0 ; 250] par F (t) = 50 ln e + 19 est
une primitive de la fonction f .

b) Déterminer la valeur moyenne de f sur l’intervalle [50 ; 100].


En donner une valeur approchée à 10−2 près et interpréter ce résultat.

4 On s’intéresse à la vitesse de croissance du plant de maïs ; elle est donnée par la fonction dérivée
de la fonction f .
La vitesse de croissance est maximale pour une valeur de t.
En utilisant le graphique donné en annexe, déterminer une valeur approchée de celle-ci.
Estimer alors la hauteur du plant.

42
Sujet 6 – Le sujet

Annexe

43
Maths Term S Le sujet Pas à pas

ä Mobiliser ses connaissances

Thèmes du programme

Limites, fonction exponentielle, dérivées, fonction logarithme, primitive.

Logarithme népérien (fonction) :


• La fonction logarithme népérien est la primitive de la fonction inverse sur
]0 ; +∞[ qui prend la valeur 0 en 1.
• Pour tout réel a strictement positif, il existe un unique réel x tel que ex = a. Ce nombre s’appelle
le logarithme népérien de a et on le note x = ln a.

Limite :
• Si la suite
(u n ) admet comme limite le réel a, cela signifie que tout intervalle ouvert centré en a contient
tous les termes de la suite à partir d’un certain rang. On dit alors que la suite (u n ) converge vers a.
• Soit f une fonction définie au voisinage de α :
– la limite de f en α est + ∞ et on note lim f (x) = +∞, si tout intervalle de la forme ]M ; +∞[,
x→α
où M ∈ R, contient tous les réels f (x) dès que x est suffisamment proche de α ;
– la limite de f en α est − ∞ et on note lim f (x) = −∞, si tout intervalle de la forme
x→α
] − ∞ ; M[, où M ∈ R, contient tous les réels f (x) dès que x est suffisamment proche de α ;
– la limite de f en α est le réel l et on note lim f (x) = l, si tout intervalle de la forme ]l −
x→α
r ; l + r[, où r > 0, contient tous les réels f (x) dès que x est suffisamment proche de α.

Exponentielle (fonction) :
• La fonction exponentielle de base e est la réciproque de la fonction logarithme népérien .
• La fonction exponentielle est l’unique fonction dérivable sur R vérifiant les deux conditions
suivantes :
– pour tout réel x, exp’(x) = exp (x) ;
– exp (0) = 1.

Primitive : On appelle primitive de la fonction f sur l’intervalle I toute fonction F dérivable


sur I et dont la dérivée sur I est la fonction f .

Dérivée (fonction) :
• Une fonction f est dérivable sur un intervalle I si et seulement si elle est dérivable en tout point
de I.
• Soit f une fonction dérivable sur un intervalle I. La fonction qui, à tout réel x de I associe le
nombre dérivé de f en x, est appelée fonction dérivée de f . Elle est notée f 0 .
44
Sujet 6 – Le sujet Pas à pas

ä Nos conseils

Partie A

Interpréter la limite de la fonction f en +∞ par rapport à la situation concrète, ce qui permettra,


avec la valeur en 0 de déduire les coefficients a et b.

Partie B

1
Vérifier que la fonction proposée est la même que celle déterminée précédemment puis utiliser les
formules sur les dérivées.

2
Traduire l’énoncé sous la forme d’une inéquation puis utiliser les propriétés des fonctions expo-
nentielle et logarithme pour résoudre cette équation et répondre au problème.

3
a) Multiplier le numérateur et le dénominateur de l’expression initiale de f (t) par e0,04t .
Dériver F et conclure.

b) Utiliser la formule de la valeur moyenne d’une fonction f sur un intervalle [a ; b]. Utiliser la
primitive déterminée à la question 3. b) pour calculer l’intégrale.

4
En utilisant le fait que la pente de la tangente en un point M de la courbe représentative de f est
égale au nombre dérivé en ce point, lire sur le graphique le point en lequel la pente semble être
maximale.

45
Maths Term S Le corrigé

Partie A

Des données de l’énoncé on déduit que :


h(0) = 0, 1 et lim h(t) = 2.
t→+∞
Or, h(0) = a
lim h(t) = a, puisque lim e−0,04t = lim eu
1+b et t→+∞ = 0.
t→+∞ u→−∞
2
D’où a = 2 et 1+b = 0, 1 soit 1+b
2 = 10 et finalement a = 2 et b = 19.
2
Alors h(t) = 1+19e−0,04t .

Partie B

1 Pour t ∈ [0 ; 250], f (t) = k


v(t) , avec k = 2 et v(t) = 1 + 19e−0,04t .
0
Donc f 0 (t) = − kv (t)
v 2 (t) .
Mais, v 0 (t) = −0, 76e−0,04t puisque (eu(t) )0 = u0 (t)eu(t) .
1,52e−0,04t
Donc f 0 (t) = (1+19e −0,04t )2 .

Comme ex > 0 pour tout x réel, sur [0 ; 250], f 0 (t) > 0 et f est strictement croissante.

2 Cela revient à déterminer les valeurs de t pour lesquelles f (t) > 1, 5. Ce qui équivaut succes-
sivement à :
2
1+19e−0,04t > 1, 5
1+19e−0,04t
2 < 23
3 + 57e−0,04t < 4
e−0,04t < 571

−0, 04t < − ln(57).


Finalement on trouve t > 25 ln(57) ≈ 101, 1.
Pour que le plant de maïs atteigne une hauteur supérieure à 1,5 m, il faut que le temps t soit d’au
moins 102 jours.

3 a) On multiplie le numérateur et le dénominateur de f (t) par e0,04t et on obtient directement le


résultat recherché.
On dérive la fonction F . En posant, pour tout t ∈ [0 ; 250], u(t) = e−0,04t + 19, alors :
F (t) = 50 ln(u(t)).
0
Par ailleurs (ln(u))0 = uu et la dérivée de ev est égale à v 0 ev .
0
On a donc F 0 (t) = 50 uu(t)
(t)

0,04t
F 0 (t) = 50 e0,04e
−0,04t +19
0 2e0,04t
F (t) = 19+e0,04t = f (t).
Sur [0 ; 250], puisque F 0 = f , F est bien une primitive de f .

46
Sujet 6 – Le corrigé

b) La valeur moyenne de f sur [50 ; 100] est :


1
R 100
m = 50 50
f (t)dt
F (100)−F (50)
m =  50 
4
m = ln ee2 +19+19 .
La valeur approchée à 10−2 près de m est donc égale à 1,03. Cela correspond à la taille moyenne
du plant de maïs entre le 50e et le 100e jour.

4 Au temps t, la vitesse de croissance du plant de maïs est donnée par le nombre dérivé f 0 (t) qui
correspond au coefficient directeur de la tangente à la courbe au point d’abscisse t.
On lit sur le graphique la valeur de tmax pour laquelle le coefficient directeur de la tangente semble
maximal : une valeur approchée de tmax est alors 73.
La hauteur du plant est alors d’environ 1 m, à 10 cm près.

47
Sujet 7, Inde, avril 2013, Exercice 2

Pour chacune des questions, quatre propositions de réponse sont données dont une seule est
exacte.

L’espace est rapporté à un repère orthonormal, t et t0 désignent des paramètres réels.


Le plan (P) a pour équation :
x − 2y + 3z + 5 = 0. 
x = −2 + t + 2t0





Le plan (S) a pour représentation paramétrique y = −t − 2t0



z = −1 − t + 3t0


x = −2 + t





La droite (D) a pour représentation paramétrique y = −t




z = −1 − t
On donne les points de l’espace M(−1 ; 2 ; 3) et N(1 ; −2 ; 9).

1 Une représentation paramétrique du plan (P) est :


x=t





a) y = 1 − 2t




z = −1 + 3t

x = t + 2t0





b) y = 1 − t + t0




z = −1 − t

x = t + t0





c) y = 1 − t − 2t0



z = 1 − t − 3t0


x = 1 + 2t + t0




d) y = 1 − 2t + 2t0



z = −1 − t0

48
Sujet 7 – Le sujet

2 a) La droite (D) et le plan (P) sont sécants au point A(−8 ; 3 ; 2).


b) La droite (D) et le plan (P) sont perpendiculaires.
c) La droite (D) est une droite du plan (P).
d) La droite (D) et le plan (P) sont strictement parallèles.

3 a) La droite (MN) et la droite (D) sont orthogonales.


b) La droite (MN) et la droite (D) sont parallèles.
c) La droite (MN) et la droite (D) sont sécantes.
d) La droite (MN) et la droite (D) sont confondues.

4 a) Les plans (P) et (S) sont parallèles. 


x = t





b) La droite (∆) de représentation paramétrique y = −2 − t est la droite d’intersection des




z = −3 − t
plans (P) et (S).
c) Le point M appartient à l’intersection des plans (P) et (S).
d) Les plans (P) et (S) sont perpendiculaires.

49
Maths Term S Le sujet Pas à pas

ä Mobiliser ses connaissances

Thèmes du programme

 
Représentation paramétrique d’une droite : L’espace est rapporté au repère O ; ~i , ~j , ~k .
Soit (d) une droite de l’espace, A un point de (d) de coordonnées (xA , yA , zA ) et ~u un vecteur
directeur de (d) de coordonnées (a, b, c).
La droite (d) est caractérisée par le système :

 x = xA + ta


y = yA + tb


z = zA + tc

Ce système est appelé représentation paramétrique de la droite (d). Le paramètre est t.
 
Représentation paramétrique d’un plan : L’espace est rapporté au repère O , ~i , ~j , ~k . Soit
A un point de coordonnées (xA , y A , z A ) et ~u et ~v deux vecteurs non colinéaires de coordonnées
respectives (a, b, c) et (a0 , b0 , c0 ).
Le plan de repère (A , ~u , ~v ) est caractérisé par le système d’équations :

0 0
 x = xA + ta + t a


y = yA + tb + t0 b0


z = zA + tc + t0 c0

Ce système est appelé représentation paramétrique du plan. Les paramètres sont t et t0 .
 
Équation cartésienne : Dans l’espace rapporté à un repère orthonormal O ; ~i, ~j, ~k , un plan
admet une équation de la forme ax + by + cz + d = 0 avec (a, b, c) 6= (0, 0, 0).
Cette équation est appelée équation cartésienne du plan.

Produit scalaire :
• Le produit scalaire de deux vecteurs ~u et ~v est le nombre réel noté ~u · ~v défini par :
~u · ~v = 21 k~u + ~v k2 − k~uk2 − k~v k2
 

~u · ~v = k~uk × k~v k cos α


ou, si α est une mesure de l’angle géométrique associé à ~u et ~v , par :
~u · ~v = k~uk × k~v k cos(~u, ~v ).
• Dans un repère orthonormal du plan, si ~u et ~v ont pour coordonnées respectives (x ;y) et (x0 ;y 0 ),
alors ~u · ~v = xx0 + yy 0 .
Dans un repère orthonormal de l’espace, si ~u et ~v ont pour coordonnées respectives (x ;y ; z) et
(x0 ;y 0 ; z 0 ), alors ~u · ~v = xx0 + yy 0 + zz 0 .
−→ −→
Si ~u = AB et ~v = CD et si les points C et D se projettent orthogonalement en C’ et D’ sur la
droite (AB), alors : ~u · ~v = AB × C0 D0 .
50
Sujet 7 – Le sujet Pas à pas

Vecteur normal :
• On appelle vecteur normal à une droite D de vecteur directeur ~u, tout vecteur non nul ~n ortho-
gonal à ~u.
• On appelle vecteur normal à un plan P , tout vecteur directeur d’une droite orthogonale à P .

ä Nos conseils
1
Savoir différencier la représentation paramétrique d’une droite de celle d’un plan. Savoir déduire
de la représentation paramétrique d’un plan les coordonnées d’un point de ce plan.

2
Un point appartient à l’intersection de deux ensembles si et seulement si ses coordonnées vérifient
simultanément les équations caractérisant ces deux ensembles.

3
Pour démontrer que deux droites de l’espace sont orthogonales il suffit de démontrer que les vec-
teurs directeurs respectifs des deux droites sont orthogonaux.

4
Pour étudier la position relative de deux plans on utilise les vecteurs normaux des plans : si les
vecteurs normaux des deux plans sont colinéaires, les plans sont parallèles, s’ils sont orthogonaux,
les plans aussi.

51
Maths Term S Le corrigé

1 Réponse b).
En a), on a la représentation paramétriques d’une droite (une seule variable).
En prenant t = t0 = 0, on voit que le point B(0 ; 1 ; −1) appartient au plan de représentation para-
métrique b), que le point C(0 ; 1 ; 1) appartient au plan de représentation paramétrique c) et que le
point D(1 ; 1 ; −1) appartient au plan de représentation paramétrique c).
Seul le point B vérifie l’équation du plan (P), on en déduit que seul la représentation paramétrique
b) peut correspondre au plan (P).

2 Réponse c).
Les coordonnées x, y, et z du point d’intersection de (D) et (P) vérifient les équations à la fois de
(D) et de (P) d’où, en remplaçant dans l’équation cartésienne de (P), x, y, et z par leurs valeurs en
fonction de t, on obtient :
−2 + t − 2(−t) + 3(−1 − t) + 5
= −2 + t + 2t − 3 − 3t + 5 = 0, pour tout réel t, ce qui signifie que tout point de (D) est dans
(P), donc (D) est incluse dans (P), la réponse c) est la bonne réponse.

3 Réponse a).
−−→
Le vecteur MN a pour coordonnées (2 ; −4 ; 6).
On compare avec celles de − →u (1 ; −1 ; −1), vecteur directeur de (D).
On calcule le produit scalaire :
−−→ −
MN · →u = 2 × 1 − 4 × (−1) + 6 × (−1) = 0.
Les droites (MN) et (D) sont orthogonales.

4 Réponse b).
On compare d’abord − →n (1 ; −2 ; 3), vecteur normal au plan (P) avec − →v (2 ; −2 ; 3), un vecteur
directeur de (S).

→n ·−→
v = 1 × 2 − 2 × (−2) + 3 × 3 = 15 6= 0, donc ils ne sont pas orthogonaux, ce qui signifie
que les deux plans ne sont pas parallèles.
(P) et (S) sont donc sécants selon une droite. La réponse a) est donc fausse.
Les coordonnées du point M ne vérifient pas l’équation de (P), donc M n’appartient pas à (P), la
réponse c) est fausse également.


Enfin, la réponse d) est fausse car les vecteurs normaux −

n (1 ; −2 ; 3) et n0 (1 ; 1 ; 0) respectivement
à (P) et (S) ne sont pas orthogonaux, donc la bonne réponse est la réponse b).

52
Sujet 8, Amérique du Nord, mai 2013, Exercice 3

Les parties A, B et C peuvent être traitées indépendamment les unes des autres.
Une boulangerie industrielle utilise une machine pour fabriquer des pains de campagne pe-
sant en moyenne 400 grammes. Pour être vendus aux clients, ces pains doivent peser au moins
385 grammes. Un pain dont la masse est strictement inférieure à 385 grammes est un pain non-
commercialisable, un pain dont la masse est supérieure ou égale à 385 grammes est commerciali-
sable.
La masse d’un pain fabriqué par la machine peut être modélisée par une variable aléatoire X
suivant la loi normale d’espérance µ = 400 et d’écart type σ = 11.
Les probabilités seront arrondies au millième le plus proche

Partie A

On pourra utiliser le tableau suivant dans lequel les valeurs sont arrondies au millième le plus
proche.
x 380 385 390 395 400
P (X 6 x) 0,035 0,086 0,182 0,325 0,5

x 405 410 415 420


P (X 6 x) 0,675 0,818 0,914 0,965

1 Calculer P (390 6 X 6 410).

2 Calculer la probabilité p qu’un pain choisi au hasard dans la production soit commercialisable.

3 Le fabricant trouve cette probabilité p trop faible. Il décide de modifier ses méthodes de pro-
duction afin de faire varier la valeur de σ sans modifier celle de µ.
Pour quelle valeur de σ la probabilité qu’un pain soit commercialisable est-elle égale à 96 % ? On
arrondira le résultat au dixième.
On pourra utiliser le résultat suivant : lorsque Z est une variable aléatoire qui suit la loi normale
d’espérance 0 et d’écart type 1, on a P (Z 6 −1,751) ≈ 0,040.

Partie B

Les méthodes de production ont été modifiées dans le but d’obtenir 96 % de pains commerciali-
sables.
Afin d’évaluer l’efficacité de ces modifications, on effectue un contrôle qualité sur un échantillon
de 300 pains fabriqués.
53
Maths Term S Le sujet

1 Déterminer l’intervalle de fluctuation asymptotique au seuil de 95 % de la proportion de pains


commercialisables dans un échantillon de taille 300.

2 Parmi les 300 pains de l’échantillon, 283 sont commercialisables.


Au regard de l’intervalle de fluctuation obtenu à la question 1., peut-on décider que l’objectif a
été atteint ?

Partie C

Le boulanger utilise une balance électronique. Le temps de fonctionnement sans dérèglement, en


jours, de cette balance électronique est une variable aléatoire T qui suit une loi exponentielle de
paramètre λ.

1 On sait que la probabilité que la balance électronique ne se dérègle pas avant 30 jours est de
0,913. En déduire la valeur de λ arrondie au millième.
Dans toute la suite on prendra λ = 0,003.

2 Quelle est la probabilité que la balance électronique fonctionne encore sans dérèglement après
90 jours, sachant qu’elle a fonctionné sans dérèglement 60 jours ?

3 Le vendeur de cette balance électronique a assuré au boulanger qu’il y avait une chance sur
deux pour que la balance ne se dérègle pas avant un an. A-t-il raison ? Si non, pour combien de
jours est-ce vrai ?

54
Sujet 8 – Le sujet Pas à pas

ä Mobiliser ses connaissances

Thèmes du programme

Loi normale, intervalle de fluctuation, loi exponentielle.

Loi exponentielle : La loi exponentielle est une loi de probabilité continue.


La fonction de densité f d’une variable aléatoire qui suit la loi exponentielle est définie par
f (x) = λe−λx sur l’intervalle [0 ; +∞[.
Rt
Pour tout t > 0, la probabilité de l’évènement (X > t) est donnée par P(X > t) = 0 λe−λx dx.L’
espérance de la variable aléatoire X qui suit la loi exponentielle de paramètre λ > 0 est
E(X) = λ1 .Voir également : intégrale ; loi uniforme ; loi normale centrée réduite ; loi normale
N (µ ; σ 2 ).

Loi normale : La loi normale centrée réduite N (µ ; σ 2 ) est une loi de probabilité continue.
Si X est une variable aléatoire qui suit la loi normale N (µ ; σ 2 ), la variable aléatoire X−µ
σ suit
la loi normale centrée réduite N (0 ; 1).Voir également : loi exponentielle ; loi uniforme.

Écart type :
• L’écart-type d’une série statistique simple ou d’une variable aléatoire X est le nombre s(X) égal
p
à la racine carrée de la variance : s(X) = V (X).
• L’écart-type mesure la façon dont les valeurs de X se dispersent autour de la moyenne.

Espérance : L’espérance de la variable aléatoire X qui suit une loi de probabilité continue
Rb
de fonction de densité f sur l’intervalle [a ; b] (a < b) est E(X) = a xf (x) dx.Voir également :
intégrale ; loi exponentielle.

Intervalle de fluctuation asymptotique : Soit X est une variable aléatoire qui suit la loi bino-
miale B(n ; p) avec 0 < p < 1, n > 30, np > 5 et n(1 − p) > 5.
L’intervalle de fluctuation
p
asymptotique
p
au seuil de 95 % est :
p(1−p) p(1−p)
In = [ p − 1,96 √
n
; p + 1,96 √
n
].

Échantillon :
• En statistique, la population est l’ensemble sur lequel on étudie une série statistique. Un échan-
tillon est une partie (un sous-ensemble) de la population.
• Le mot a un sens un peu différent en probabilités. Considérons une expérience aléatoire ayant
k issues équiprobables : ω1 , ω2 , . . . , ωk . Répéter n fois cette expérience dans des conditions
identiques, c’est ce qu’on appelle prélever un échantillon de taille n.

55
Maths Term S Le sujet Pas à pas

ä Nos conseils

Partie A

1
Utiliser le tableau et le fait que si X est une variable aléatoire suivant une loi continue :
P (a 6 X 6 b) = P (X 6 b) − P (X 6 a).

2
Traduire à l’aide d’une variable aléatoire et d’une probabilité le fait qu’un pain choisi au hasard
dans la production soit commercialisable.

3
Traduire l’énoncé à l’aide d’une variable aléatoire et d’une probabilité puis centrer et réduire et
utiliser la valeur donnée dans l’énoncé.

Partie B

1
Utiliser les données de l’énoncé pour déterminer les bornes de l’intervalle de fluctuation.

2
Calculer la fréquence observable de l’échantillon et vérifier si elle appartient ou non à l’intervalle
de fluctuation précédemment déterminé.

Partie C

1
Utiliser une formule relative à une loi exponentielle : P (T > c) = e−λc .

2
Utiliser la formule des probabilités conditionnelles et la formule précédente.

3
On cherche la probabilité de {T > 365}.

56
Sujet 8 – Le corrigé

Partie A

1 P (390 6 X 6 410) = P (X 6 410) − P (X 6 390) = 0, 818 − 0, 182 = 0, 636.

2 Un pain choisi au hasard dans la production est commercialisable si et seulement si {X > 385}
est l’événement contraire de {X < 385}. On remarque que P (X < 385) = P (X > 385).
On a donc :
P (X > 385) = 1 − P (X 6 385)
P (X > 385) = 1 − 0, 086 = 0, 914.

3 On désigne par Y la variable aléatoire de paramètres µ = 400 et d’écart type σ inconnu, on a :


P (Y > 385) = 0, 96 d’où 1 − P (Y 6 385) = 0, 96 et P (Y 6 385) = 0, 04.
Or d’après le cours on sait que si Y suit une loi normale de paramètres µ = 400 et σ, alors Z =
Y −400
suit une loi normale centrée réduite et P (Y > 385) = 0,04 entraîne P Z 6 385−400

σ σ =
0, 04.
D’après l’énoncé nous savons que P (Z 6 −1, 751) ≈ 0, 040.
On a donc : −15 15
σ = −1, 751 et finalement σ = 1,751 ≈ 8, 6.
Si σ = 8,6, valeur approché au dixième, la probabilité qu’un pain soit commercialisable est de
96 %.

Partie B

1 L’intervalle de fluctuation asymptotique au seuil de 95 % de la proportion de pains commer-


cialisables
h danspun échantillon de taille
p
300 s’écrit
i :
p(1−p) p(1−p)
I = p − 1, 96 √n ; p − +, 96 √n
avec p = 0,96 et n = 300.
On a donc : I = [0,93 ; 0,99].

2 Parmi les 300 pains de l’échantillon, 283 sont commercialisables. La fréquence observable
de pains commercialisables dans cet échantillon est de 283300 soit environ 94 % de la production.
Puisque 0,94 ∈ [0,93 ; 0,99], on décide que l’objectif a été atteint.

Partie C

1 On sait que la probabilité que la balance électronique ne se dérègle pas avant 30 jours est
P (T > 30) = 0, 913.
D’après le cours, on sait que si X suit une loi exponentielle de paramètre λ alors P (X > c) =
e−λc .
On obtient donc ici : P (T > 30) = e−30λ .
e−30λ = 0, 913 entraîne −30λ = ln(0, 913) et finalement λ = 0, 003.
57
Maths Term S Le corrigé

2 Calculons PT >60 (T > 90).


On a PT >60 (T > 90) = P ({T >60}∩{T
P (T >60)
>90})

P (T >90)
PT >60 (T > 90) = P (T >60
e−90λ
PT >60 (T > 90) = e−60λ
−30λ
PT >60 (T > 90) = e .
Avec λ = 0, 003, on a donc :
PT >60 (T > 90) = P (T > 30) = 0, 913.
La probabilité que la balance électronique fonctionne encore sans dérèglement après 90 jours,
sachant qu’elle a fonctionné sans dérèglement 60 jours est 0,913.

3 La probabilité que la balance fonctionne au moins un an sans dérèglement est :


P (T > 365) = e−365λ ≈ 0, 335.
Le vendeur a donc tort.
Cherchons n tel que P (T > n) = 0, 5.
Cela revient à résoudre e−0,003n = 0, 5, d’où −0, 003n = ln(0, 5) et n ≈ 231, 05.
La balance a une chance sur deux pour ne pas se dérégler avant 231 jours.

58
Sujet 9, Amérique du Nord, mai 2013, Exercice 4

1 + ln(x)
Soit f la fonction définie sur l’intervalle ]0 ; +∞[ par f (x) = x2
et soit C la courbe représentative de la fonction f dans un repère du plan. La courbe C est donnée
ci-dessous :

1 a) Étudier la limite de f en 0.
ln(x)
b) Que vaut lim x ? En déduire la limite de la fonction f en +∞.
x→ +∞

c) En déduire les asymptotes éventuelles à la courbe C.

2 a) On note f 0 la fonction dérivée de la fonction f sur l’intervalle ]0 ; +∞[.


−1 − 2 ln(x)
Démontrer que, pour tout réel x appartenant à l’intervalle ]0 ; +∞[, f 0 (x) = x3 .

b) Résoudre sur l’intervalle ]0 ; +∞[ l’inéquation −1 − 2 ln(x) > 0.


En déduire le signe de f 0 (x) sur l’intervalle ]0 ; +∞[.

c) Dresser le tableau des variations de la fonction f .

3 a) Démontrer que la courbe C a un unique point d’intersection avec l’axe des abscisses, dont
on précisera les coordonnées.

b) En déduire le signe de f (x) sur l’intervalle ]0 ; +∞[.

4 Pour tout entier n > 1, on note I n l’aire, exprimée en unités d’aire, du domaine délimité par
l’axe des abscisses, la courbe C et les droites d’équations respectives x = 1e et x = n.
1
a) Démontrer que 0 6 I2 6 e − 2.

59
Maths Term S Le sujet

−2−ln(x)
On admet que la fonction F définie sur l’intervalle ]0 ; +∞[ par F (x) = x est une pri-
mitive de la fonction f sur l’intervalle ]0 ; +∞[.

b) Calculer I n en fonction de n.

c) Étudier la limite de I n en +∞. Interpréter graphiquement le résultat obtenu.

60
Sujet 9 – Le sujet Pas à pas

ä Mobiliser ses connaissances

Thèmes du programme

Fonctions dérivées, asymptotes, limites, calcul intégral.

Logarithme népérien :
• La fonction logarithme népérien est la primitive de la fonction inverse sur
]0 ; +∞[ qui prend la valeur 0 en 1.
• Pour tout réel a strictement positif, il existe un unique réel x tel que ex = a. Ce nombre s’appelle
le logarithme népérien de a et on le note x = ln a.

Dérivée :
• Une fonction f est dérivable sur un intervalle I si et seulement si elle est dérivable en tout point
de I.
• Soit f une fonction dérivable sur un intervalle I. La fonction qui, à tout réel x de I associe le
nombre dérivé de f en x, est appelée fonction dérivée de f . Elle est notée f 0 .

Asymptote :
• Si lim f (x) = ∞, avec a, alors la courbe représentative de la fonction f admet une asymptote
x→a
verticale d’équation x = a.

y Ꮿf


j

O i x

x =a

• Si lim f (x) = b, avec b ∈ R, alors la courbe représentative de la fonction f admet une asymp-
x→∞
tote horizontale d’équation y = b, à l’infini.
61
Maths Term S Le sujet Pas à pas

y=b Ꮿf


j
O → x
i

Ꮿf

j
O →
i x

y=mx +p

Limite :
• Si la suite
(u n ) admet comme limite le réel a, cela signifie que tout intervalle ouvert centré en a contient
tous les termes de la suite à partir d’un certain rang. On dit alors que la suite (u n ) converge vers a.
• Soit f une fonction définie au voisinage de α :
– la limite de f en α est + ∞ et on note lim f (x) = +∞, si tout intervalle de la forme ]M ; +∞[,
x→α
où M ∈ R, contient tous les réels f (x) dès que x est suffisamment proche de α ;
– la limite de f en α est − ∞ et on note lim f (x) = −∞, si tout intervalle de la forme
x→α
] − ∞ ; M[, où M ∈ R, contient tous les réels f (x) dès que x est suffisamment proche de α ;
62
Sujet 9 – Le sujet Pas à pas

– la limite de f en α est le réel l et on note lim f (x) = l, si tout intervalle de la forme ]l −


x→α
r ; l + r[, où r > 0, contient tous les réels f (x) dès que x est suffisamment proche de α.

Variations d’une fonction : Étudier les variations d’une fonction sur un intervalle, c’est détermi-
ner si la fonction est croissante, décroissante ou constante sur cet intervalle.Après cette étude, on
récapitule les résultats dans un tableau appelé tableau de variation de la fonction.

Intégrale :
• Soit f une fonction continue sur un intervalle I et a et b deux réels appartenant à I. L’intégrale
de a à b de la fonction f est le réel F (b) − F (a), où F est une primitive quelconque de f sur I.
Rb
• Lorsqu’une fonction f est continue et positive sur un intervalle [a ; b], l’intégrale a f (x) dx
correspond à « l’aire sous la courbe » ; elle est égale à l’aire de la partie du plan comprise entre
l’axe des abscisses, les droites d’équations x = a et x = b et la courbe représentative de f .

ä Nos conseils
1
a) Utiliser la limite de la fonction logarithme népérien en 0+ .

b) Utiliser les propriétés des limites, en particulier les sommes et produits de limites.

c) Interpréter graphiquement chacune des deux limites.

2
a) Utiliser la formule de la dérivée d’un quotient.

b) Montrer que le signe de f 0 est celui de −1−2 ln(x), résoudre l’inéquation demandée. Conclure.

c) En dressant le tableau de variations, ne pas oublier de placer les bornes et les limites.

63
Maths Term S Le sujet Pas à pas

3
a) Un point appartient à l’intersection de deux ensembles si et seulement si ses coordonnées véri-
fient simultanément les équations de ces deux ensembles.

b) Utiliser la tableau de variations précédent et le point d’intersection trouvé.

4
a) Interpréter l’aire à l’aide d’une intégrale et utiliser la primitive donnée dans l’énoncé.

b) Utiliser la primitive donnée dans l’énoncé.


ln(x) 1
c) Utiliser les limites usuelles des fonctions x 7→ x et x 7→ xn quand x tend vers +∞.

64
Sujet 9 – Le corrigé

1 a) D’après le cours, lim+ ln(x) = −∞ donc lim+ 1 + ln(x) = −∞.


x→0 x→0
1
D’autre part, lim+ x2 = +∞, d’où en effectuant le produit des limites, lim+ f (x) = −∞.
x→0 x→0

b) D’après le cours, lim lnxx = 0, et par ailleurs lim 1 = 0, alors en effectuant le produit
x→+∞ x→+∞ x
des limites lim lnx2x = 0.
x→+∞
On a aussi lim x12 = 0, et en ajoutant ces deux dernières limites, on obtient : lim f (x) = 0.
x→+∞ x→+∞

c) L’axe des ordonnées est donc une asymptote verticale à la courbe C.


L’axe des abscisses est asymptote horizontale à la coube C en +∞.

2 a) f est dérivable sur ]0 ; +∞[ en tant que quotient de fonctions dérivables sur ]0 ; +∞[.
1
×x2 −2x×(1+ln x)
f 0 (x) = x x4
f 0 (x) = x−2x−2x
x4
ln x

f 0 (x) = −1−2x3
ln(x)
.

b) Pour tout x ∈ ]0 ; +∞[, x3 > 0 donc f 0 (x) est du signe de −1 − 2 ln(x).


1 1
Or, −1 − 2 ln(x) > 0 pour x < e− 2 et −1 − 2 ln(x) < 0 pour x > e− 2 , d’où le signe de f 0 .
1− 1 1 1 1 √
 1
c) On a f e− 2 =  − 122 = e−12
= 2e et e− 2 = e.
e 2

3 a) Un point appartient à l’intersection de deux ensembles si et seulement si ses coordonnées


vérifient simultanément les équations de ces deux ensembles, ce qui revient à rechercher x ∈
]0 ; +∞[ tel que f (x) = 0.
Comme x 6= 0, cette équation équivaut à 1 + ln x = 0, soit x = e−1 . Cela prouve que la courbe C
coupe l’axe des abscisses en un unique point, le point A de coordonnées (e−1 ; 0).

b) D’après les variations de f et comme f (e−1 ) = 0, on en déduit que f (x) < 0 sur l’intervalle
]0 ; e−1 [ et f (x) > 0 sur l’intervalle ]e−1 ; +∞[.
Z 2
1
4 a) On sait que f est strictement positive sur ] e ; +∞[, donc I2 = f (x)dx.
1
e
Sur e ; 2 on a, d’après les variations de f : 0 < f (x) 6 2e .
1 

65
Maths Term S Le corrigé

Z 2
e
L’intégration conservant l’ordre, on en déduit : 0 < I2 6 dx
1
e
2
Z 2  
e e 1 1
avec dx = 2− =e−
1 2 2 e 2
e
et finalement : 0 6 I2 6 e − 12 .

b) De même, f est strictement positive sur ] 1e ; +∞[, et F est une primitive de f sur le même
intervalle
Z n donc :
In = f (x)dx
1
e
n
In = [F (x)] 1 .
e 
x n
In = −2−ln

x 1
e
−2−ln(e−1 )

In = −2−ln
n
n
− e −1 = −2−ln n
n − (−2 + 1)e.
−2−ln n
Et finalement : In = n + e.

c) I n s’écrit aussi In = − n2 − lnnn + e.


On a lim n2 = 0, lim lnnn = 0 d’où lim In = e.
n→+∞ n→+∞ n→+∞
Graphiquement cela revient à dire que l’aire du domaine délimité par l’axe des abscisses, la courbe
C et les droites d’équations respectives x = 1e et x = n tend vers e quand n tend vers +∞.

66
Sujet 10, Inde, avril 2013, Exercice 4

Dans une entreprise, on s’intéresse à la probabilité qu’un salarié soit absent durant une période
d’épidémie de grippe.
– Un salarié malade est absent.
– La première semaine de travail, le salarié n’est pas malade.
– Si la semaine n le salarié n’est pas malade, il tombe malade la semaine n + 1 avec une probabilité
égale à 0,04.
– Si la semaine n, le salarié est malade, il reste malade la semaine n + 1 avec une probabilité
égale à 0,24.
On désigne, pour tout entier naturel n supérieur ou égal à 1, par E n l’événement « le salarié est
absent pour cause de maladie la n-ième semaine ». On note pn la probabilité de l’événement E n .
On a ainsi : p1 = 0 et, pour tout entier naturel n supérieur ou égal à 1 : 0 6 pn < 1.

1 a) Déterminer la valeur de p3 à l’aide d’un arbre de probabilité.

b) Sachant que le salarié a été absent pour cause de maladie la troisième semaine, déterminer la
probabilité qu’il ait été aussi absent pour cause de maladie la deuxième semaine.

2 a) Recopier sur la copie et compléter l’arbre de probabilité donné ci-dessous

b) Montrer que, pour tout entier naturel n supérieur ou égal à 1, pn+1 = 0,2pn + 0,04

c) Montrer que la suite (un ) définie pour tout entier naturel n supérieur ou égal à 1 par
un = pn − 0,05 est une suite géométrique dont on donnera le premier terme et la raison r. En
déduire l’expression de un puis de pn en fonction de n et r.
67
Maths Term S Le sujet

d) En déduire la limite de la suite (pn ).

e) On admet dans cette question que la suite (pn ) est croissante. On considère l’algorithme suivant :
Variables K et J sont des entiers naturels, P est un nombre
réel
Initialisation P prend la valeur 0
J prend la valeur 1
Entrée Saisir la valeur de K
Traitement Tant que P < 0,05 − 10−K
P prend la valeur 0,2 × P + 0,04
J prend la valeur J + l
Fin tant que
Sortie Afficher J

À quoi correspond l’affichage final J ?


Pourquoi est-on sûr que cet algorithme s’arrête ?

3 Cette entreprise emploie 220 salariés. Pour la suite on admet que la probabilité pour qu’un
salarié soit malade une semaine donnée durant cette période d’épidémie est égale à p = 0,05.
On suppose que l’état de santé d’un salarié ne dépend pas de l’état de santé de ses collègues.
On désigne par X la variable aléatoire qui donne le nombre de salariés malades une semaine
donnée.

a) Justifier que la variable aléatoire X suit une loi binomiale dont on donnera les paramètres.
Calculer l’espérance mathématique µ, et l’écart type σ de la variable aléatoire X.

b) On admet que l’on peut approcher la loi de la variable aléatoire X σ− µ par la loi normale centrée
réduite c’est-à-dire de paramètres 0 et 1.
On note Z une variable aléatoire suivant la loi normale centrée réduite. Le tableau suivant donne
les probabilités de l’événement Z < x pour quelques valeurs du nombre réel x.
x −1,55 −1,24 −0,93 −0,62 −0,31
P (Z < x) 0,061 0,108 0,177 0,268 0,379

x 0,00 0,31 0,62 0,93 1,24 1,55


P (Z < x) 0,500 0,621 0,732 0,823 0,892 0,939

Calculer, au moyen de l’approximation proposée en question b), une valeur approchée à 10−2 près
de la probabilité de l’événement : « le nombre de salariés absents dans l’entreprise au cours d’une
semaine donnée est supérieur ou égal à 7 et inférieur ou égal à 15 ».

68
Sujet 10 – Le sujet Pas à pas

ä Mobiliser ses connaissances

Arbre pondéré :
• Un arbre pondéré est un arbre de choix dont chaque branche est associée à la probabilité de
l’issue représentée.
• La probabilité d’un événement correspondant à un « chemin » est égale au produit des probabi-
lités inscrites sur chaque branche.
Exemples
Dans le porte-monnaie de madame Dupond, il y a trois pièces : une de 1 €, une de 2 € et une de
0,5 €. Au moment de régler 1,50 € pour l’achat de deux croissants, madame Dupond y prend deux
pièces au hasard.
Pour visualiser toutes les issues possibles de cette expérience et leurs probabilités, on peut dresser
un arbre pondéré en considérant que madame Dupond prend ses deux pièces l’une après l’autre.
L’expérience se décompose donc en deux étapes, comme le montre l’arbre suivant :

1 1
L’événement « Obtenir 1,50 € » a donc pour probabilité : 2 × 2 × 3 = 13 .

Suite :
• Une suite est une fonction définie sur l’ensemble N ou sur une partie de N.
69
Maths Term S Le sujet Pas à pas

• L’image du naturel n par la suite u se note u(n) ou plus souvent u n .

Convergente :
• On dit qu’une suite (un ) est convergente vers le réel a lorsque tout intervalle ouvert contenant
a contient tous les termes de la suite à partir d’un certain rang. On note alors lim un = a.
x→∞
• Une suite qui n’est pas convergente est divergente.
Dire qu’une suite est divergente peut signifier :
– qu’elle n’a pas de limite, comme pour la suite de terme général un = cos n ;
– que son terme général tend vers l’infini quand n tend vers l’infini, comme pour la suite de terme
général un = n+ 1.

Épreuve de Bernoulli :
• Une épreuve ou expérience de Bernoulli est une expérience aléatoire qui n’a que deux issues
possibles : l’une est appelée « succès » et a pour probabilité p, l’autre est appelée « échec » et a
pour probabilité q (q = 1 − p).
• Définir une loi de Bernoulli de paramètre p, c’est associer une loi de probabilité à cette expé-
rience aléatoire, en faisant correspondre la valeur 1 à l’apparition d’un succès et 0 à l’apparition
d’un échec.
On définit ainsi une variable aléatoire X à valeurs dans 0, 1 dont la loi de probabilité P est une
loi de Bernouilli de paramètre p :
X 0 1
P 1−p p
• Réaliser un schéma de Bernoulli consiste à répéter cette expérience dans des conditions iden-
tiques.

Loi binomiale : On considère une expérience aléatoire E, un événement A lié à E de probabilité


non nulle, avec P (A) = p. On appelle succès la réalisation de A et échec celle de Ā.
On répète n fois l’expérience E dans des conditions identiques et de manière indépendante. Soit
X la variable aléatoire comptant le nombre de succès au cours des n répétitions. X suit une loi
binomiale de paramètres n et p, notée B (n, p).



 X(Ω) = {0, 1, 2, 3, . . . , n}

On a alors :   avec q = 1 − p.

 n k n−k
 P (X = k) =
 p q
k
Loi normale : La loi normale centrée réduite N (µ ; σ 2 ) est une loi de probabilité continue.
Si X est une variable aléatoire qui suit la loi normale N (µ ; σ 2 ), la variable aléatoire X−µ
σ suit
la loi normale centrée réduite N (0 ; 1).Voir également : loi exponentielle ; loi uniforme.
70
Sujet 10 – Le sujet Pas à pas

ä Nos conseils
1
a) Utiliser l’arbre pour déduire p3 .

b) Traduire la probabilité demandée sous la forme d’une probabilité conditionnelle, puis appliquer
la formule des probabilités conditionnelles.

2
a) Compléter l’arbre en traduisant l’énoncé sous forme de probabilités.

b) On s’appuie sur l’arbre précédent ainsi que sur la formule des probabilités totales.

c) On montre qu’il existe un réel q tel que un+1 = qun , puis on utilise la propriété du cours
donnant un en fonction de sa raison et de son premier terme.

d) On applique la propriété qui nous dit que si q ∈] − 1; 1[, lim q n = 0.


n→+∞

e) Interpréter l’algorithme d’un point de vue mathématique.

3
a) Rechercher les éléments de l’énoncé permettant de justifier que X suit une moi binomiale.
Utiliser les formules du cours pour déduire les paramètres µ et σ.

b) Montrer que cela revient à calculer P (7 6 X 6 15), puis utilisez votre calculatrice pour
conclure.

71
Maths Term S Le corrigé

1 a)

Les événements E2 ∩ E3 et E¯2 ∩ E3 forment une partition de E 3 . En utilisant la formule des


probabilités totales et l’arbre, on obtient :
24 4 4 96 480
p3 = 100 × 100 + 100 × 100 = 10000 = 0, 048.

b) On recherche ici la probabilité de E 2 sachant E 3 . Il suffit d’appliquer la formule des probabilités


conditionnelles :
4 24
P (E2 ∩E3 ) 100 × 100 96
PE3 (E2 ) = P (E3 ) = p3 = 480 = 0, 2.

2 a)

b) En utilisant la formule des probabilités totales on obtient, pour tout n 6 1 :


pn+1 = P (En+1 ∩ En ) + P (En+1 ∩ En )
pn+1 = 0, 24pn + 0, 04(1 − pn )
pn+1 = 0, 2pn + 0, 04.

c) Pour tout n 6 1 :
un+1 = pn+1 − 0, 05 = 0, 2pn + 0, 04 − 0, 05
un+1 = 0, 2pn − 0, 01 = 0, 2(pn − 0, 05).
Et donc un+1 = 0, 2un ce qui prouve que la suite (un ) est une suite géométrique de raison 0,2 et
de premier terme u0 = p0 − 0, 05 = −0, 05.
72
Sujet 10 – Le corrigé

Par suite, un = u0 × (0, 2)n = −0, 05(0, 2)n et pn = un + 0, 05 = 0, 05 − 0, 05(0, 2)n .

d) Puisque 0, 02 ∈] − 1; 1[, lim (0, 2)n = 0 et lim pn = 0, 05.


n→+∞ n→+∞

e) Pour K fixé, la valeur de J affichée quand l’algorithme s’arrête correspond au rang du terme
de la suite tel que pJ > 0,05 − 10K .
La suite étant croissante et convergente vers 0,05, cela entraîne que pour un réel K donné, à partir
d’un certain rang, tous les termes de la suite sont dans l’intervalle [0,05 − 10K ; 0,05] ce qui
provoque l’arrêt de l’algorithme.

3 a) L’expérience consistant à tester un salarié et à appeler succès le fait qu’il soit malade une
semaine donnée, correspond à une épreuve de Bernoulli de paramètre p = 0,05.
Lorsqu’on teste au hasard les 220 employés, cela revient à la répétition, de façon indépendante,
d’une même épreuve de Bernoulli.
X suit donc une loi binomiale de paramètres p = 0,05 et n = 220.
p
D’après les formules du cours, on déduit que µ = E(X) = np = 11 et σ = V (X) =
p √
np(1 − p) = 10, 45 ≈ 3, 23.

b) Nous devons calculer P (7 6 X 6 15).


P (7 6 X 6 15) = P (X 6 15) − P (X 6 7)
P (7 6 X 6 15) = P ( X−µ σ 6 15−µ X−µ
σ ) − P( σ 6 7−µ
σ )
P (7 6 X 6 15) ≈ P (Z 6 1, 24) − P (Z 6 −1, 24)
En utilisant les données du tableau :
P (7 6 X 6 15) ≈ 0, 78 à 10−2 près.

73
Sujet 11, Amérique du Nord, mai 2013, Exercice 1

On se place dans l’espace muni d’un repère orthonormé.


On considère les points A(0 ; 4 ; 1), B (1 ; 3 ; 0), C(2 ; −1 ; −2) et D (7 ; −1 ; 4).

1 Démontrer que les points A, B et C ne sont pas alignés.

2 Soit ∆ la droite passant par le point D et de vecteur directeur ~u (2 ; −1 ; 3).

a) Démontrer que la droite ∆ est orthogonale au plan (ABC).

b) En déduire une équation cartésienne du plan (ABC).

c) Déterminer une représentation paramétrique de la droite ∆.

d) Déterminer les coordonnées du point H, intersection de la droite ∆ et du plan (ABC).

3 Soit P 1 le plan d’équation x + y + z = 0 et P 2 le plan d’équation x + 4y + 2 = 0.

a) Démontrer que les plans P 1 et P 2 sont sécants.

 Vérifier que la droite d, intersection des plans P 1 et P 2 , a pour représentation para-métrique


b)
x = −4t − 2





 y = t , tR .



z = 3t + 2

c) La droite d et le plan (ABC) sont-ils sécants ou parallèles ?

74
Sujet 11 – Le sujet Pas à pas

ä Mobiliser ses connaissances

Thèmes du programme

Vecteur normal, produit scalaire, droites orthogonales, équation cartésienne, représentation para-
métrique.

Orthogonalité dans l’espace :


• Soit une droite d coupant un plan P en un point I, on dit que la droite d et le plan P sont
orthogonaux si d est perpendiculaire à deux droites de P passant par I.
• Deux droites d et d0 (non nécessairement coplanaires) sont orthogonales si les parallèles à d et
d0 passant par un point M quelconque sont perpendiculaires.
• Deux plans sont orthogonaux si leurs vecteurs normaux sont orthogonaux.

Vecteurs orthogonaux : Deux vecteurs sont orthogonaux si et seulement si leur produit scalaire
est nul.

Repère orthonormal :
 
• Un repère O ; ~i, ~j du plan est dit orthonormal lorsque les vecteurs ~i et ~j sont orthogonaux et
ont la même norme.
   
• Un repère orthonormal O ; ~i, ~j du plan est dit direct lorsque ~i, ~j = π
2 et indirect lorsque
 
~i, ~j = − π .
2

Vecteur normal :
• On appelle vecteur normal à une droite D de vecteur directeur ~u, tout vecteur non nul ~n ortho-
gonal à ~u.
• On appelle vecteur normal à un plan P , tout vecteur directeur d’une droite orthogonale à P .
 
Représentation paramétrique d’une droite : L’espace est rapporté au repère O ; ~i , ~j , ~k .
Soit (d) une droite de l’espace, A un point de (d) de coordonnées (xA , yA , zA ) et ~u un vecteur
directeur de (d) de coordonnées (a, b, c).
La droite (d) est caractérisée par le système :

 x = xA + ta

 y = yA + tb

z = zA + tc

Ce système est appelé représentation paramétrique de la droite (d). Le paramètre est t.

75
Maths Term S Le sujet Pas à pas

ä Nos conseils
1
Pour démontrer que trois points sont non alignés, vérifier que deux vecteurs, judicieusement choi-
sis, sont non colinéaires.

2
a) Pour cela, montrer qu’un vecteur directeur de la droite est orthogonal à deux vecteurs non coli-
néaires du plan.

b) Un vecteur directeur de la droite est donc un vecteur normal du plan. Considérer que le point A
appartient au plan pour conclure.

c) Vous connaissez les coordonnées d’un point de la droite et de l’un de ses vecteurs directeurs, la
représentation paramétrique de la droite s’en déduit directement.

d) Les coordonnées (x ; y ; z) du point d’intersection H de ∆ et (ABC) vérifient simultanément les


équations de ∆ et de (ABC). H est un point de ∆, donc en remplaçant dans l’équation cartésienne
de (ABC), x, y, et z par leur expression en fonction de t, on calcule la valeur de t puis celle de
chacune des coordonnées de H.

3
a) Deux plans sont parallèles si et seulement si leurs vecteurs normaux sont colinéaires. Deux plans
sécants étant deux plans non parallèles, que peut-on en déduire quant à leurs vecteurs normaux ?

b) Vérifier que les points de cette droite appartiennent aux deux plans.

c) Comparer un vecteur directeur de d et un vecteur normal de (ABC).

76
Sujet 11 – Le corrigé

1 Pour démontrer que les points A, B et C ne sont pas alignés, il suffit de démontrer, par exemple,
−→ −→
que les vecteurs AB et AC ne sont pas colinéaires.
Or on a :
−→ −→
AB(1 ; −1 ; −1) et AC(2 ; −5 ; −3).
−→ −→
Puisque 21 6= −1
−5 , les coordonnées des vecteurs AB et AC ne sont pas proportionnelles ce qui
−→ −→
entraîne que les vecteurs AB et AC ne sont pas colinéaires : les points ne sont donc pas alignés.

2 a) Soit ∆ la droite passant par le point D et de vecteur directeur −



u (2 ; −1 ; 3).
Pour démontrer que la droite ∆ est orthogonale au plan (ABC), il suffit de démontrer que −

u est
−→ −→
orthogonal à deux vecteurs non colinéaires de (ABC), par exemple les vecteurs AB et AC :
−→ −
AB · →
u = 1 × 2 + (−1) × (−1) + (−1) × 3 = 0
−→ − →
AC · u = 2 × 2 + (−5) × (−1) + (−3) × 3 = 0.
−→ −→
Les vecteurs AB et AC sont orthogonaux à − →u.
La droite ∆ est orthogonale à deux vecteurs non colinéaires du plan (ABC) : elle est orthogonale
au plan (ABC)

b) Les calculs précédents montrent que −



u est un vecteur normal à (ABC).
Une équation cartésienne de (ABC) est donc de la forme 2x − y + 3z + d = 0.
A appartient au plan (ABC), ses coordonnées vérifient donc :
2 × 0 − 4 + 3 × 1 + d = 0 ⇔ d = 1.
Une équation cartésienne du plan (ABC) est donc : 2x − y + 3z + 1 = 0.

c) Déterminons une représentation paramétrique de la droite ∆.


Comme la droite ∆ a pour vecteur directeur −

u (2 ; −1 ; 3) et contient le point D (7 ; −1 ; 4), une
représentation
 paramétrique de ∆ est :


 x = 2t + 7
y = −t − 1 , t ∈ R.


z = 3t + 4

d) Puisque le point H est l’intersection de la droite ∆ et du plan (ABC), ses coordonnées sont
solutions
 du système :
 x = 2t + 7




 y = −t − 1
, t ∈ R.


 z = 3t + 4


2x − y + 3z + 1 = 0

Le paramètre t vérifie donc :
2(2t + 7) − (−t − 1) + 3(3t + 4) + 1 = 0
ce qui donne t = −2, et finalement : H(3 ; 1 ; −2).
77
Maths Term S Le corrigé

3 a) Pour démontrer que les plans P1 et P2 sont sécants il suffit de démontrer qu’ils ne sont pas
parallèles, c’est-à-dire que leurs vecteurs normaux ne sont pas colinéaires.
Le plan P1 d’équation x + y + z = 0 a pour vecteur normal − →(1 ; 1 ; 1).
n 1
Le plan P2 d’équation x + 4y + 2 = 0 a pour vecteur normal − n→(1 ; 4 ; 0).
2

→ −

Les coordonnées des vecteurs n1 et n2 ne sont pas proportionnelles.
Les vecteurs −→ et −
n 1 n→ ne sont donc pas colinéaires et les plans sont sécants.
2

b) Pour vérifier que la droite d, intersection des plans P1 et P2 , a pour représentation paramétrique

 x = −4t − 2


y=t , t ∈ R il suffit de remplacer dans les équations cartésiennes respectives des


z = 3t + 2

deux plans, x, y et z par leur expression en fonction de t, on a :
−4t − 2 + t + 3t + 2 = 0 et −4t − 2 + 4t + 2 = 0.
d est bien l’intersection de P1 et P2 .


c) On déduit de la représentation paramétrique précédente que u0 (−4 ; 1 ; 3) est un vecteur
directeur la droite d.


u (2 ; −1 ; 3) est un vecteur normal au plan (ABC).

→ −
→ −

u · u0 = 0, les vecteurs − →
u et u0 sont orthogonaux : la droite d et le plan (ABC) sont donc
parallèles .

78
Sujet 12, Sujet national, juin 2013, Exercice 2

 
Sur le graphique ci-dessous, on a tracé, dans le plan muni d’un repère orthonormé O ; ~i, ~j , la
courbe représentative C d’une fonction f définie et dérivable sur l’intervalle ]0 ; +∞[.

On dispose des informations suivantes :

– les points A, B, C ont pour coordonnées respectives (1 ; 0), (1 ; 2), (0 ; 2) ;


– la courbe C passe par le point B et la droite (BC) est tangente à C en B ;
a + b ln x
– il existe deux réels positifs a et b tels que pour tout réel strictement positif x, f (x) = x .

1 a) En utilisant le graphique, donner les valeurs de f (l) et f 0 (1).


(b − a) − b ln x
b) Vérifier que pour tout réel strictement positif x, f 0 (x) = x2 .

c) En déduire les réels a et b.

2 a) Justifier que pour tout réel x appartenant à l’intervalle ]0 ; +∞[, f 0 (x) a le même signe que
−lnx.

b) Déterminer les limites de f en 0 et en +∞. On pourra remarquer que pour tout réel x strictement
positif, f (x) = x2 + 2 lnxx .

c) En déduire le tableau de variations de la fonction f .

3 a) Démontrer que l’équation f (x) = 1 admet une unique solution α sur l’intervalle ]0 ; 1].

b) Par un raisonnement analogue, on démontre qu’il existe un unique réel β de l’intervalle ]1 ; +∞]
tel que f (β) = l.
Déterminer l’entier n tel que n < β < n + 1.

79
Maths Term S Le sujet

4 On donne l’algorithme ci-dessous.


Variables : a, b et m sont des nombres réels.
Initialisation : Affecter à a la valeur 0.
Affecter à b la valeur 1.
Traitement : Tant que b − a > 0,1
Affecter à m la valeur 12 (a + b).
Si f (m) < 1 alors Affecter à a la valeur m.
Sinon Affecter à b la valeur m.
Fin de Si.
Fin de Tant que.
Sortie : Afficher a.
Afficher b.

a) Faire tourner cet algorithme en complétant le tableau ci-dessous que l’on recopiera sur la copie.
étape 1 étape 2 étape 3 étape 4 étape 5
a 0
b 1
b−a
m

b) Que représentent les valeurs affichées par cet algorithme ?

c) Modifier l’algorithme ci-dessus pour qu’il affiche les deux bornes d’un encadrement de β d’am-
plitude 10−1

5 Le but de cette question est de démontrer que la courbe C partage le rectangle OABC en deux
domaines d’aires égales.
R
a) Justifier que cela revient à démontrer que 1 f (x)dx = 1.
e

b) En remarquant que l’expression de f (x) peut s’écrire x2 +2× x1 ×ln x, terminer la démonstration.

80
Sujet 12 – Le sujet Pas à pas

ä Mobiliser ses connaissances

Tangente à une courbe :


• La tangente à une courbe C en un point A est la position limite, quand elle existe, de la sé-
cante (AM) lorsque le point M de la courbe tend vers le point A.
• Si une fonction f est dérivable en a, alors sa courbe représentative admet, au point A d’abs-
cisse a, une tangente passant par A de coefficient directeur f 0 (a). Une équation de cette tangente
est y = f 0 (a) (x − a) + f (a).

Dérivée (fonction) :
• Une fonction f est dérivable sur un intervalle I si et seulement si elle est dérivable en tout point
de I.
• Soit f une fonction dérivable sur un intervalle I. La fonction qui, à tout réel x de I associe le
nombre dérivé de f en x, est appelée fonction dérivée de f . Elle est notée f 0 .

Limite :
• Si la suite
(u n ) admet comme limite le réel a, cela signifie que tout intervalle ouvert centré en a contient
tous les termes de la suite à partir d’un certain rang. On dit alors que la suite (u n ) converge vers a.
• Soit f une fonction définie au voisinage de α :
– la limite de f en α est + ∞ et on note lim f (x) = +∞, si tout intervalle de la forme ]M ; +∞[,
x→α
où M ∈ R, contient tous les réels f (x) dès que x est suffisamment proche de α ;
– la limite de f en α est − ∞ et on note lim f (x) = −∞, si tout intervalle de la forme
x→α
] − ∞ ; M[, où M ∈ R, contient tous les réels f (x) dès que x est suffisamment proche de α ;
– la limite de f en α est le réel l et on note lim f (x) = l, si tout intervalle de la forme ]l −
x→α
r ; l + r[, où r > 0, contient tous les réels f (x) dès que x est suffisamment proche de α.

Croissante, décroissante :
• Soit f une fonction et I un intervalle inclus dans son ensemble de définition :
– la fonction f est croissante sur I si et seulement si, pour tous réels a et b appartenant à I avec
a < b, f (a) 6 f (b) ;
– la fonction f est strictement croissante sur I si et seulement si, pour tous réels a et b appartenant
à I avec a < b, f (a) < f (b).
• Soit u une suite :
– la suite u est croissante si et seulement si, pour tout entier naturel n, un 6 un+ ;
– la suite u est strictement croissante si et seulement si, pour tout entier naturel n, un < un+ .
• Soit f une fonction et I un intervalle inclus dans son ensemble de définition :
81
Maths Term S Le sujet Pas à pas

– la fonction f est décroissante sur I si et seulement si, pour tous réels a et b appartenant à I
avec a < b, f (a) > f (b) ;
– la fonction f est strictement décroissante sur I si et seulement si, pour tous réels a et b appar-
tenant à I avec a < b, f (a) > f (b) .
• Soit la suite u :
– la suite u est décroissante si et seulement si, pour tout entier naturel n, un > un+ ;
– la suite u est strictement décroissante si et seulement si, pour tout entier naturel n, un > un+ .

Théorème des valeurs intermédiaires :


• Soit f une fonction définie et continue sur un intervalle I et a et b deux réels de cet intervalle. Pour
tout réel k compris entre f (a) et f (b), il existe au moins un réel c compris entre a et b tel que
f (c) = k .
Graphiquement, le nombre de solutions de l’équation f (c) = k correspond au nombre de points
d’intersection de la courbe représentative de f avec la droite d’équation y = k.• Le théorème des
valeurs intermédiaires admet un corollaire très utile pour prouver l’existence et l’unicité de la
solution d’une équation sans la résoudre.
Soit f une fonction définie, continue et strictement monotone sur un intervalle I et a et b deux
réels dans I. Pour tout réel k compris entre f (a) et f (b), l’équation f (x) = k admet une unique
solution c comprise entre a et b.

Intégrale :
• Soit f une fonction continue sur un intervalle I et a et b deux réels appartenant à I. L’intégrale
de a à b de la fonction f est le réel F (b) − F (a), où F est une primitive quelconque de f sur I.
Rb
• Lorsqu’une fonction f est continue et positive sur un intervalle [a ; b], l’intégrale a f (x) dx
correspond à « l’aire sous la courbe » ; elle est égale à l’aire de la partie du plan comprise entre
l’axe des abscisses, les droites d’équations x = a et x = b et la courbe représentative de f .

82
Sujet 12 – Le sujet Pas à pas

ä Nos conseils
1
a) Considérer le point B d’abscisse 1.

b) Utiliser la formule donnant la dérivée d’un quotient.

c) Utiliser les résultats du 1. a).

2
a) Remplacer dans l’expression de f 0 , a et b par les valeurs trouvées précédemment, et remarquer
que x2 est positif.

b) Utiliser les limites des fonctions usuelles.

c) Déterminer le signe de − ln(x) puis les variations de f . Penser à préciser les bornes et les
extremums éventuels.

3
a) Appliquer le théorème des valeurs intermédiaires sur l’intervalle ]0 ; 1].

b) Appliquer la technique de balayage.

4
a) Faire fonctionner l’algorithme, puis remplir le tableau.

b) Comprendre ce que fait l’algorithme et l’expliquer.

c) Modifier 3 lignes dans l’initialisation et l’affichage.

5
a) Tenir compte du lien entre aire d’un domaine du plan rapporté à un repère et intégrale d’une
fonction.

b) Appliquer les formules sur les primitives usuelles.

83
Maths Term S Le corrigé

1 a) Le point B étant le point de la courbe d’abscisse 1 et d’ordonnée 2, f (1) = 2. Par ailleurs, la


tangente en B à la courbe est horizontale, donc le coefficient directeur de cette tangente est égal à
0 et f 0 (1) = 0.

b) La fonction f est dérivable sur ]0 ; +∞[, en tant que quotient de fonctions dérivables sur cet
intervalle. Par ailleurs :
1

0+b× x ×x−(a+b ln x)×1
f 0 (x) = x2 = b−(a+b
x2
ln x)

et finalement :
f 0 (x) = (b−a)−b
x2
ln x
.

c) f (1) = a+b1ln 1 = a, or d’après le 1. a), f (1) = 2, d’où a = 2.


Par ailleurs, on a f 0 (1) = (b−2)−b
12
ln(1)
= b − 2, or d’après le 1. a), f 0 (1) = 0, donc b = 2.

2 a) On remplace a et b par 2, dans l’expression de f 0 et on obtient :


f 0 (x) = −2xln
2
x
= x22 × (− ln x).
Puisque pour tout x > 0, x22 > 0, le signe de f et le même que celui de − ln x pour tout x appar-
tenant à ]0 ; +∞[.

b) Quand x tend vers 0+ , ln x tend vers −∞ d’où par opérations sur les limites :
lim 2 + 2 ln x = −∞.
x→0+
1
Par ailleurs, lim x = ∞, donc par produit, lim f (x) = −∞.
x→0+ x→0+
On remarque que f (x) = x2 + 2 lnxx .
Or lim x1 = 0 et lim lnxx = 0 d’après la propriété des croissances comparées.
x→+∞ x→+∞
Donc par produit et somme :
lim f (x) = 0.
x→+∞

c) − ln(x) > 0 est équivalent à ln(x) < 0, soit x < 1.


f est donc croissante sur ]0 ; 1] et décroissante sur [1 ; +∞[.

3 a) La fonction f est continue et strictement croissante sur ]0 ; 1] et 1 ∈] − ∞ ; f (1)[, on


peut donc appliquer le théorème des valeurs intermédiaires sur ]0 ; 1], ce qui prouve l’existence
et l’unicité d’une solution α à l’équation f (x) = 1.
84
Sujet 12 – Le corrigé

b) Grâce à la calculatrice et la technique dite de balayage, on prouve que l’unique solution β à


l’équation f (x) = 1 sur ]1 ; +∞[ appartient à ]5 ; 6[, par suite, n = 5.

4 a)
Étape 1 Étape 2 Étape 3 Étape 4 Étape 5
1 3 7
a 0 0 4 8 16
1 1 1 1
b 1 2 2 2 2
1 1 1 1
b−a 1 2 4 8 16
1 1 3 7
m 2 4 8 16

7 1
b) Les valeurs affichées par cet algorithme : 16 et 2 sont les bornes d’un encadrement de α d’am-
plitude inférieure ou égale à 10−1 .

c) On modifie les 3 lignes de l’initialisation :


– Affecter à a la valeur 5.
– Affecter à b la valeur 6.
– Si f (m) > 1 alors Affecter à a la valeur m.

5 a) Commençons par trouver l’abscisse du point d’intersection de la courbe C et de l’axe des


abscisse. Cela revient à résoudre l’équation f (x) = 0 sur ]0 ; 1]. Soit 2 + 2 ln x = 0, soit ln x = −1
et x = 1e .
On doit donc démontrer que l’aire J du domaine délimité par l’axe des abscisse, la courbe C, les
droites d’équations x = 1e et x = 1 est égale à la moitié de celle du rectangle OABC c’est-à-dire
1.
R1
Or J = 1 f (x)dx.
e
R1
On doit donc démontrer que 1 f (x)dx = 1.
e

b) On a f (x) = 2 × + 2 × × ln x. En posant u(x) = ln x, on a f = 2u0 + 2u0 u.


1
x
1
x
Une primitive de f sur ]0 ; +∞[ est donc F telle que F (x) = 2 ln x + (ln x)2 .
On
Z 1 a alors :  
1 1
f (x)dx = [F (x)] 1 = F (1) − F .
1
e
e e
R1 h 2 i
1
+ ln 1e
2

1 f (x) dx = 2 ln 1 + (ln 1) − 2 ln
e
R e1
1 f (x) dx = 0 − (−2 + 1) = 1.
e
Le rectangle OABC est bien partagé en deux domaines de même aire par la courbe C.

85
Sujet 13, Polynésie, septembre 2010, Exercice 3

Un jeu consiste à tirer simultanément 4 boules indiscernables au toucher d’un sac contenant une
boule noire et 9 boules blanches, puis à lancer un dé bien équilibré à six faces numérotées de 1 à 6.
– Si la boule noire est tirée, il faut obtenir un nombre pair avec le dé pour gagner ;
– si la boule noire n’est pas tirée, il faut obtenir un six avec le dé pour gagner.
On appelle N l’événement « la boule noire figure parmi les boules tirées » et G l’événement « le
joueur gagne ».

1 a) Déterminer la probabilité de l’événement N .


3
b) Démontrer que la probabilité de l’événement G est égale à 10 . On pourra s’aider d’un arbre
pondéré.

c) Le joueur ne gagne pas. Quelle est la probabilité qu’il ait tiré la boule noire ?

2 Pour jouer à ce jeu, une mise de départ de m euros est demandée, où m est un réel strictement
positif.
– Si le joueur gagne, il reçoit 4 euros ;
– s’il ne gagne pas mais qu’il a tiré la boule noire, le joueur récupère sa mise ;
– s’il ne gagne pas et qu’il n’a pas tiré la boule noire, le joueur perd sa mise.
On appelle X la variable aléatoire donnant le gain algébrique du joueur.

a) Déterminer la loi de probabilité de X.

b) Exprimer l’espérance mathématique de X en fonction de m.

c) On dit que le jeu est équitable si l’espérance mathématique de X est nulle. Déterminer m pour
que le jeu soit équitable.

3 Soit n un entier naturel non nul.


On joue n fois à ce jeu sachant qu’après chaque partie les boules sont remises dans le sac. Détermi-
ner la valeur minimale de n pour laquelle la probabilité de gagner au moins une fois est supérieure
à 0,999.

86
Sujet 13 – Le sujet Pas à pas

ä Mobiliser ses connaissances

Logarithme népérien :
• La fonction logarithme népérien est la primitive de la fonction inverse sur
]0 ; +∞[ qui prend la valeur 0 en 1.
• Pour tout réel a strictement positif, il existe un unique réel x tel que ex = a. Ce nombre s’appelle
le logarithme népérien de a et on le note x = ln a.

Espérance :
• Soit X une variable aléatoire dont la loi de probabilité est pi = P (X = xi ) pour 1 6 i 6 n.
Autrement dit, la loi de Xest :
X x1 x2 ... xn total
P p1 p2 ... pn 1
• L’espérance de X est le nombre réel, noté E (X), et défini par :
Xn
E(X) = pi xi = p1 x1 + p2 x2 + . . . + pn xn
i=1
• L’espérance est la « moyenne » des valeurs prises par X lors d’un grand nombre de répétitions
de l’expérience.

Probabilités conditionnelles :
• Soit A et B deux événements de probabilités non nulles. La probabilité conditionnelle de B par
A ou probabilité de l’événement B sachant que l’événement A est réalisé, notée P A (B), est
par définition : PA (B) = P P(A∩B)
(A) .
• On retrouve sur les probabilités conditionnelles les propriétés habituelles d’une probabilité, c’est-
à-dire :
PA (B̄) = 1 − PA (B)

PA (B ∪ C) = PA (B) + PA (C) − PA (B ∩ C)
Exemple
Dans une population lycéenne, 40 % des élèves aiment les mathématiques (si, c’est possible !),
25 % aiment la physique et 10 % aiment à la fois les mathématiques et la physique. On prend
un élève au hasard. Quelle est la probabilité pour qu’il aime la physique, sachant qu’il aime les
mathématiques ?
Soit A l’événement « l’élève aime les mathématiques » et B l’événement « l’élève aime la phy-
sique ». L’énoncé donne P (A) = 0,4 ; P (B) = 0,25 et P (A ∩ B) = 0,1.
On cherche la probabilité pour que l’élève aime la physique sachant qu’il aime les mathématiques,
c’est-à-dire la probabilité de B sachant A : PA (B) = P P(B∩A) 0,1
(A) = 0,4 = 0, 25

87
Maths Term S Le sujet Pas à pas

Probabilités totales :
• Ayant une partition A1 , A2 , ... , An , on considère un événement B quelconque. En écrivant que
les issues qui constituent B se séparent en celles qui appartiennent à A1 , celles qui appartiennent
à A2 , ... , celles qui appartiennent à An , on obtient la formule des probabilités totales :
P (B) = P (B ∩ A1 ) + P (B ∩ A2 ) + . . . +P (B ∩ An ).
• Et comme P (B ∩ Ai ) = P (Ai )PAi (B), on peut aussi écrire :
P (B) = P (A1 )PA1 (B) +P (A2 )PA2 (B) + . . . + P (An )PAn (B).
Remarque
Dans le cas où on considère la partition élémentaire A, Ā, l’application de la formule des proba-
bilités totales peut très bien se traduire par un arbre pondéré.

Loi binomiale : On considère une expérience aléatoire E, un événement A lié à E de probabilité


non nulle, avec P (A) = p. On appelle succès la réalisation de A et échec celle de Ā.
On répète n fois l’expérience E dans des conditions identiques et de manière indépendante. Soit
X la variable aléatoire comptant le nombre de succès au cours des n répétitions. X suit une loi
binomiale de paramètres n et p, notée B (n, p).



 X(Ω) = {0, 1, 2, 3, . . . , n}

On a alors :   avec q = 1 − p.

 n k n−k
 P (X = k) =
 p q
k

ä Nos conseils
1
a) Utiliser la formule donnant la probabilité d’un événement E dans le cas équiprobable : P (E) =
nombre de cas favorables
nombre de cas possibles .

b) Appliquer la formule des probabilités totales.

c) Appliquer la formule des probabilités conditionnelles.

2
a) Pour déterminer la loi, dresser son tableau de probabilités.

b) Connaître la formule donnant l’espérance et utiliser le tableau précédent.

3
Utiliser le logarithme pour résoudre l’inéquation obtenue.

88
Sujet 13 – Le corrigé

1 a) Il y a 93 × 1 manières différentes de tirer trois boules blanches et une boule noire. Il y a



10

4 manières différentes de tirer 4 boules parmi 10.
9 9!
Donc : p(N ) = 3
10 = 3!6!
10! = 25 .
4 4!6!

b) D’après la formule des probabilités totales, on a :


p(G) = p(N ∩ G) + p(N ∩ G) = p(N ) × pN (G) + p(N ) × pN (G).
D’où p(G) = 25 × 12 + 35 × 16 = 103
.

c) On cherche la probabilité que le joueur ait tiré la boule noire sachant qu’il a perdu, c’est-à-dire
pG (N ).
∩G)
Or pG (N ) = p(N
p(G)
.
On a p(N ∩ G) = 25 × 12 = 1
5 et p(G) = 1 − p(G) = 1 − 3
10 = 7
10 .
1
D’où pG (N ) = 57 = 27 .
10

2 a) Il y a trois possibilités :
3
– le joueur gagne, le montant des gains est de 4 − m euros, la probabilité est égale à 10 ;
– le joueur perd et il a tiré la boule noire, il ne perd pas d’argent et il n’en gagne pas, la probabilité
est égale à 15 ;
– le joueur perd et il n’a pas tiré la boule noire il perd alors m euros, la probabilité est égale à
3 5 1
5 × 6 = 2.
D’où le tableau de la loi de probabilité de X :
X = xi 4−m 0 −m
3 1 1
p(X = xi ) 10 5 2

89
Maths Term S Le corrigé

b) Par définition on a :
Xn
E(x) = xi × p(X = xi ).
i=1
3 1
Ici, E(x) = (4 − m) × 10 +0× 5 + (−m) × 12 ,
−8m+12 −4m+6
soit E(x) = 10 = 5 .

c) On a E(x) = 0 ⇔ −4m+6 5 =0
6
E(x) = 0 ⇔ m = 4 = 1, 5.
Donc le jeu est équitable lorsque m = 1,5 €.
7 n
3 La probabilité de toujours perdre en jouant n fois est égale à ( 10 ) .
7 n
Donc la probabilité de gagner au moins une fois est égale à 1 − ( 10 ) .
7 n
On cherche donc à résoudre l’inéquation 1 − ( 10 ) > 0,999, avec n, entier naturel, c’est-à-dire :
7 n
−( 10 ) > −0, 001 ⇔ 0, 7n < 0, 001 ⇔ n ln 0, 7 < ln 0, 001,
car la fonction ln est croissante.
Or ln 0,7 < 0 d’où n > lnln0,001 ln 0,001
0,7 , soit enfin ln 0,7 ≈ 19, 4.
La plus petite valeur de n pour gagner au moins une fois avec une probabilité égale à 0,999 est
donc n = 20.

90
Sujet 14, Sujet national, juin 2010, Exercice 3

Cet exercice est un questionnaire à choix multiple (QCM).


Pour chaque question, trois réponses sont proposées, une seule est exacte.

1 Une urne contient 10 boules indiscernables au toucher : 7 sont blanches et 3 sont noires. On
tire simultanément 3 boules de l’urne. La probabilité de tirer 2 boules blanches et 1 boule noire
est égale à :
 2140 .
7
 10 × 69 × 13 .
7 7
 10 × 10 × 13 .

2 De la même urne, on tire une boule, on note sa couleur, on la remet dans l’urne ; on procède
ainsi à 5 tirages successifs avec remise. La probabilité d’avoir obtenu 3 boules noires et 2 boules
blanches est égale à :
3
×72
 3 10 5 .
5 3 2 7 3
  
 2 × 10 × 10 .
5 3 3 7 2
  
 2 × 10 × 10 .

3 De la même urne, on tire une seule boule. Si elle est blanche, on lance un dé cubique (dont
les faces sont numérotées de 1 à 6). Si la boule est noire, on lance un dé tétraédrique (dont les
faces sont numérotées de 1 à 4). On suppose les dés bien équilibrés. Le joueur gagne s’il obtient
le numéro 1.

Sachant que le joueur a gagné, la probabilité qu’il ait tiré une boule blanche est égale à :
7
 60 .
14
 23 .
7
× 16
 1 ×101
+1×1
.
2 6 2 4

4 On note X une variable aléatoire qui suit une loi exponentielle de paramètre λ (λ étant un
nombre réel strictement positif). La probabilité de l’événement [1 > X > 3] est égale à :
 e−λ − e−3λ .
 e−3λ − e−λ .

 e−3λ .

91
Maths Term S Le sujet Pas à pas

ä Mobiliser ses connaissances

Loi exponentielle : La loi exponentielle est une loi de probabilité continue.


La fonction de densité f d’une variable aléatoire qui suit la loi exponentielle est définie par
f (x) = λe−λx sur l’intervalle [0 ; +∞[.
Rt
Pour tout t > 0, la probabilité de l’évènement (X > t) est donnée par P(X > t) = 0 λe−λx dx.L’
espérance de la variable aléatoire X qui suit la loi exponentielle de paramètre λ > 0 est
E(X) = λ1 .Voir également : intégrale ; loi uniforme ; loi normale centrée réduite ; loi normale
N (µ ; σ 2 ).

Probabilités conditionnelles :
• Soit A et B deux événements de probabilités non nulles. La probabilité conditionnelle de B par
A ou probabilité de l’événement B sachant que l’événement A est réalisé, notée P A (B), est
par définition : PA (B) = P P(A∩B)
(A) .
• On retrouve sur les probabilités conditionnelles les propriétés habituelles d’une probabilité, c’est-
à-dire :
PA (B̄) = 1 − PA (B)

PA (B ∪ C) = PA (B) + PA (C) − PA (B ∩ C)
Exemple
Dans une population lycéenne, 40 % des élèves aiment les mathématiques (si, c’est possible !),
25 % aiment la physique et 10 % aiment à la fois les mathématiques et la physique. On prend
un élève au hasard. Quelle est la probabilité pour qu’il aime la physique, sachant qu’il aime les
mathématiques ?
Soit A l’événement « l’élève aime les mathématiques » et B l’événement « l’élève aime la phy-
sique ». L’énoncé donne P (A) = 0,4 ; P (B) = 0,25 et P (A ∩ B) = 0,1.
On cherche la probabilité pour que l’élève aime la physique sachant qu’il aime les mathématiques,
c’est-à-dire la probabilité de B sachant A : PA (B) = P P(B∩A) 0,1
(A) = 0,4 = 0, 25

Probabilités totales :
• Ayant une partition A1 , A2 , ... , An , on considère un événement B quelconque. En écrivant que
les issues qui constituent B se séparent en celles qui appartiennent à A1 , celles qui appartiennent
à A2 , ... , celles qui appartiennent à An , on obtient la formule des probabilités totales :
P (B) = P (B ∩ A1 ) + P (B ∩ A2 ) + . . . +P (B ∩ An ).
• Et comme P (B ∩ Ai ) = P (Ai )PAi (B), on peut aussi écrire :
P (B) = P (A1 )PA1 (B) +P (A2 )PA2 (B) + . . . + P (An )PAn (B).
Remarque
Dans le cas où on considère la partition élémentaire A, Ā, l’application de la formule des proba-
92
Sujet 14 – Le sujet Pas à pas

bilités totales peut très bien se traduire par un arbre pondéré.

Loi binomiale : On considère une expérience aléatoire E, un événement A lié à E de probabilité


non nulle, avec P (A) = p. On appelle succès la réalisation de A et échec celle de Ā.
On répète n fois l’expérience E dans des conditions identiques et de manière indépendante. Soit
X la variable aléatoire comptant le nombre de succès au cours des n répétitions. X suit une loi
binomiale de paramètres n et p, notée B (n, p).



 X(Ω) = {0, 1, 2, 3, . . . , n}

On a alors :   avec q = 1 − p.

 n k n−k
 P (X = k) =
 p q
k

ä Nos conseils
1
Utiliser la formule donnant la probabilité d’un événement E dans le cas équiprobable : P (E) =
nombre de cas favorables
nombre de cas possibles .

2
Utiliser la formule de la loi binomiale.

3
S’appuyer sur un arbre et utiliser la formule des probabilités totales puis celle des probabilités
conditionnelles.

4
Appliquer une des formules de la loi exponentielle.

93
Maths Term S Le corrigé

1 Les boules sont indiscernables au toucher, on est donc dans une situation d’équiprobabilité.
On tire simultanément 3 boules de l’urne qui en contient 10, il y a donc 10

3 issues possibles.
Il y a 72 manières de tirer 2 boules blanches parmi les 7 présentes dans l’urne.


Il y a 31 manières de tirer 1 boule noire parmi les 3 présentes dans l’urne.



Nombre d’issues favorables
Pour calculer la probabilité cherchée on utilise la formule de Laplace : Nombre d’issues possibles .
7 3
2 × 1 21
D’où : 10 = 40 .
3
21
La réponse est donc : 40 .

2 On fait 5 tirages successifs avec remise, on répète 5 fois la même expérience de façon indé-
pendante avec deux issues possibles :
7
– la boule est blanche avec une probabilité égale à 10 ;
3
– la boule est noire avec une probabilité égale à 10 .

La variable aléatoire X qui correspond au nombre de boules blanches tirées suit une loi binomiale
7
de paramètres n = 5 et p = 10 .
La probabilité d’obtenir 3 boules noires et 2 boules blanches est égale à :
7 2 7 5−2
p(X = 2) = 52 × 10
  
× 1 − 10 .
5 7 2 3 3
  
D’où : p(X = 2) = 2 × 10 × 10 .

3 On note :

– B l’événement : « la boule tirée est blanche » ;


– N l’événement : « la boule tirée est noire » ;
– G l’événement : « le joueur gagne » ;
– P l’événement : « le joueur perd ».

On peut représenter la situation par un arbre pondéré :

1
6 G
7 B
10 5 P
6
1
3 4 G
10 N
3 P
4

94
Sujet 14 – Le corrigé

D’après la formule des probabilités totales, on a :


p(G) = p(B ∩ G) + p(N ∩ G) = p(B) × pB (G) + p(N ) × pN (G)
7
D’où p(G) = 10 × 16 + 10
3
× 14 = 120
23
.
On cherche la probabilité que le joueur ait tiré une boule blanche sachant qu’il a gagné.
7
C’est-à-dire : pG (B) = p(B∩G)
p(G) = 23 = 23 .
60 14
120

R3 h i3
−λx −λx
4 p(1 6 X 6 3) = 1
λe dx = −e
1
p(1 6 X 6 3) = −e−3λ + e−λ = e−λ − e−3λ .

95
Sujet 15, Polynésie, juin 2010, Exercice 2

Des robots se trouvent au centre de gravité O d’un triangle de sommets S, I et X.


Chacun se déplace en trois étapes successives de la manière suivante :
– à chaque étape, il passe par l’un des trois sommets S, I ou X puis il rejoint le point O ;
– les robots sont programmés de telle sorte que, lors d’une étape, la probabilité de passer par le
sommet S est égale à celle de passer par le sommet X et la probabilité de passer par le sommet
S est le double de celle de passer par le sommet I ;
– les différentes étapes sont indépendantes les unes des autres ;
– on ne tient pas compte des passages par le point O.

Partie A : un seul robot

Un seul robot se trouve au point O.

1 Démontrer qu’à chaque étape, la probabilité que le robot passe par le sommet I est égale à 15 .

2 On note E l’événement : « au cours des trois étapes, le robot passe successivement par les 3
sommets S, I, X dans cet ordre ».
4
Démontrer que la probabilité de E est égale à 125 .

3 On note F l’événement : « au cours des trois étapes, le robot passe exactement par les sommets
S, I, X dans un ordre quelconque ».
Déterminer la probabilité de F .

Partie B : plusieurs robots

Des robots se trouvent au point O, leurs déplacements étant indépendants les uns des autres.
Quel nombre minimal n de robots doit-il y avoir pour que la probabilité de l’événement « au moins
l’un de ces robots passe successivement par les sommets S, I, X dans cet ordre » soit supérieure
ou égale à 0,99 ?

96
Sujet 15 – Le sujet Pas à pas

ä Mobiliser ses connaissances

Logarithme népérien :
• La fonction logarithme népérien est la primitive de la fonction inverse sur
]0 ; +∞[ qui prend la valeur 0 en 1.
• Pour tout réel a strictement positif, il existe un unique réel x tel que ex = a. Ce nombre s’appelle
le logarithme népérien de a et on le note x = ln a.

Formule des probabilités conditionnelles :


• Soit A et B deux événements de probabilités non nulles. La probabilité conditionnelle de B par
A ou probabilité de l’événement B sachant que l’événement A est réalisé, notée P A (B), est
par définition : PA (B) = P P(A∩B)
(A) .
• On retrouve sur les probabilités conditionnelles les propriétés habituelles d’une probabilité, c’est-
à-dire :
PA (B̄) = 1 − PA (B)

PA (B ∪ C) = PA (B) + PA (C) − PA (B ∩ C)
Exemple
Dans une population lycéenne, 40 % des élèves aiment les mathématiques (si, c’est possible !),
25 % aiment la physique et 10 % aiment à la fois les mathématiques et la physique. On prend
un élève au hasard. Quelle est la probabilité pour qu’il aime la physique, sachant qu’il aime les
mathématiques ?
Soit A l’événement « l’élève aime les mathématiques » et B l’événement « l’élève aime la phy-
sique ». L’énoncé donne P (A) = 0,4 ; P (B) = 0,25 et P (A ∩ B) = 0,1.
On cherche la probabilité pour que l’élève aime la physique sachant qu’il aime les mathématiques,
c’est-à-dire la probabilité de B sachant A : PA (B) = P P(B∩A) 0,1
(A) = 0,4 = 0, 25

ä Nos conseils

Partie A : un seul robot

1
Traduire l’énoncé par un système de deux équations faisant intervenir les probabilités de passer
par chacun des sommets. Utiliser la définition des probabilité pour obtenir une troisième équation.
Résoudre ce système.

2
Produit de probabilités.
97
Maths Term S Le sujet Pas à pas

3
Produit de probabilités.

Partie B : plusieurs robots

Utiliser l’événement contraire, puis résoudre une inéquation à l’aide du logarithme népérien.

98
Sujet 15 – Le corrigé

Partie A : un seul robot

On note :

– S l’événement : « le robot passe par le sommet S » ;


– I l’événement : « le robot passe par le sommet I » ;
– X l’événement : « le robot passe par le sommet X » ;
– enfin p(S), p(I) et p(X) les probabilités respectives des événements S, I et X.

1 On traduit les phrases de l’énoncé avec les probabilités.


« La probabilité de passer par le sommet S est égale à celle de passer par le sommet X », donc
p(S) = p(X).
« La probabilité de passer par le sommet S est le double de celle de passer par le sommet I », donc
p(S) = 2 × p(I). On a aussi p(X) = 2 × p(I).
« À chaque étape, le robot passe par l’un des trois sommets S, I et X » et « Les différentes étapes
sont indépendantes les unes des autres ». Donc p(S) + p(I) + p(X) = 1.
Par conséquent, en remplaçant p(S) et p(X) par 2 × p(I), on obtient :
2 × p(I) + p(I) + 2 × p(I) = 1, soit 5 × p(I) = 1.
Donc p(I) = 15 .
De plus p(S) = p(X) = 25 .

2 p(E) = p(S) × p(I) × p(X).


2 1 2 4
D’où p(E) = 5 × 5 × 5 = 125 .

3 Il y a 6 manières pour le robot de passer exactement par les 3 sommets.


4 24
Donc p(F ) = 6 × p(E) = 6 × 125 = 125 .

Partie B : plusieurs robots

On répète n fois la même expérience de manière indépendante avec 2 issues possibles : E ou E.


4
On sait d’après la partie A que p(E) = 125 , donc p(E) = 121
125 .
L’événement H : « au moins l’un des robots passe successivement par les sommets S, I et X dans
cet ordre » a pour événement contraire H : « aucun des n robots ne passe par les sommets S, I et
X dans cet ordre ».
n 121 n
Et p(H) = (p(E))n = 121

125 , donc p(H) = 1 − 125 .
On cherche donc le plus petit entier n tel que p(H) > 0, 99.
n
C’est-à-dire 1 − 121125 > 0, 99
n
⇔ − 121125 > 0, 99 − 1
n
⇔ 121
125 6 0, 01, on multiplie les deux membres de l’inéquation par −1
99
Maths Term S Le corrigé

n
⇔ ln 121
125 6 ln(0, 01), on passe aux logarithmes, les deux membres étant strictement positifs
121
⇔ n ln( 125 ) 6 ln(0, 01), on utilise une propriété de la fonction ln : ln(a)n = n ln(a)
⇔ n > ln(0,01)  , on divise les deux membres par : ln 121 < 0.

ln 121
125
125

On a ln(0,01)
ln 121
 ≈ 141, 6.
125
Il faut donc au minimum 142 robots pour que la probabilité de l’événement : « au moins l’un des
robots passe successivement par les sommets S, I et X dans cet ordre » soit supérieure ou égale à
0,99.

100
Sujet 16, Polynésie, septembre 2009, Exercice 2

Pour chaque question, deux propositions sont énoncées. Il s’agit de dire, sans le justifier, si cha-
cune d’elles est vraie ou fausse.

1 Une urne contient 4 boules noires et 3 boules rouges indiscernables au toucher. On tire deux
boules au hasard simultanément. On considère les événements :
A : « les deux boules tirées sont de la même couleur » ;
B : « une seule des deux boules tirées est rouge ».

Proposition 1 : la probabilité de A est égale à 73 .

Proposition 2 : la probabilité de B est égale à 17 .

2 Soient A, B et C trois événements d’un même univers Ω muni d’une probabilité P .


On sait que :
– A et B sont indépendants ;
2 3
– P (A) = 5 ; P (A ∪ B) = 4 ;
1 1
– P (C) = 2 ; P (A ∩ C) = 10 .

7
Proposition 3 : P (B) = 12 .

Proposition 4 : P (A ∪ C) = 52 .
(A ∪ C) désigne l’événement contraire de A ∪ C.

3 Une variable aléatoire X suit une loi binomiale de paramètres n et p où n est égal à 4 et p
appartient à ]0 ; 1[.

Proposition 5 : si P (X = 1) = 8P (X = 0) alors p = 32 .
1
Proposition 6 : si p = 5 alors P (X = 1) = P (X = 0).

4 La durée de vie, exprimée en années, d’un appareil est modélisée par une variable aléatoire X
qui suit la loi exponentielle de paramètre λ = 0, 07 sur [0 ; +∞[.
On rappelle que pour tout t > 0, la probabilité de l’événement (X 6 t) est donnée par :
Rt
P (X 6 t) = 0 λe−λx dx (avec λ = 0,07).

Proposition 7 : la probabilité que l’appareil ait une durée de vie supérieure à 10 ans est égale à
0,5 à 10 −2 près.

Proposition 8 : sachant que l’appareil a fonctionné 10 ans, la probabilité qu’il fonctionne encore
10 ans est égale à 0,5 à 10 −2 près.
101
Maths Term S Le sujet Pas à pas

ä Mobiliser ses connaissances

Thèmes du programme

Formule de Laplace, loi binomiale, formule des probabilités totales, conditionnelles, événement
contraire, loi exponentielle.

loi binomiale : On considère une expérience aléatoire E, un événement A lié à E de probabilité


non nulle, avec P (A) = p. On appelle succès la réalisation de A et échec celle de Ā.
On répète n fois l’expérience E dans des conditions identiques et de manière indépendante. Soit
X la variable aléatoire comptant le nombre de succès au cours des n répétitions. X suit une loi
binomiale de paramètres n et p, notée B (n, p).



 X(Ω) = {0, 1, 2, 3, . . . , n}

On a alors :   avec q = 1 − p.

 n k n−k
 P (X = k) =
 p q
k
probabilités totales :
• Ayant une partition A1 , A2 , ... , An , on considère un événement B quelconque. En écrivant que
les issues qui constituent B se séparent en celles qui appartiennent à A1 , celles qui appartiennent
à A2 , ... , celles qui appartiennent à An , on obtient la formule des probabilités totales :
P (B) = P (B ∩ A1 ) + P (B ∩ A2 ) + . . . +P (B ∩ An ).
• Et comme P (B ∩ Ai ) = P (Ai )PAi (B), on peut aussi écrire :
P (B) = P (A1 )PA1 (B) +P (A2 )PA2 (B) + . . . + P (An )PAn (B).
Remarque
Dans le cas où on considère la partition élémentaire A, Ā, l’application de la formule des proba-
bilités totales peut très bien se traduire par un arbre pondéré.
probabilités conditionnelles :
• Soit A et B deux événements de probabilités non nulles. La probabilité conditionnelle de B par
A ou probabilité de l’événement B sachant que l’événement A est réalisé, notée P A (B), est
par définition : PA (B) = P P(A∩B)
(A) .
• On retrouve sur les probabilités conditionnelles les propriétés habituelles d’une probabilité, c’est-
à-dire :
PA (B̄) = 1 − PA (B)

PA (B ∪ C) = PA (B) + PA (C) − PA (B ∩ C)
Exemple
Dans une population lycéenne, 40 % des élèves aiment les mathématiques (si, c’est possible !),
25 % aiment la physique et 10 % aiment à la fois les mathématiques et la physique. On prend
102
Sujet 16 – Le sujet Pas à pas

un élève au hasard. Quelle est la probabilité pour qu’il aime la physique, sachant qu’il aime les
mathématiques ?
Soit A l’événement « l’élève aime les mathématiques » et B l’événement « l’élève aime la phy-
sique ». L’énoncé donne P (A) = 0,4 ; P (B) = 0,25 et P (A ∩ B) = 0,1.
On cherche la probabilité pour que l’élève aime la physique sachant qu’il aime les mathématiques,
c’est-à-dire la probabilité de B sachant A : PA (B) = P P(B∩A) 0,1
(A) = 0,4 = 0, 25

Loi exponentielle : La loi exponentielle est une loi de probabilité continue.


La fonction de densité f d’une variable aléatoire qui suit la loi exponentielle est définie par
f (x) = λe−λx sur l’intervalle [0 ; +∞[.
Rt
Pour tout t > 0, la probabilité de l’évènement (X > t) est donnée par P(X > t) = 0 λe−λx dx.L’
espérance de la variable aléatoire X qui suit la loi exponentielle de paramètre λ > 0 est
E(X) = λ1 .Voir également : intégrale ; loi uniforme ; loi normale centrée réduite ; loi normale
N (µ ; σ 2 ).

ä Nos conseils
1
Utiliser la formule donnant la probabilité d’un événement E dans le cas équiprobable : P (E) =
nombre de cas favorables
nombre de cas possibles

2
Utiliser la formule :
P (A) + P (B) = P (A ∩ B) + P (A ∪ B).

3
Se rappeler la formule donnant P (X = k) quand X suit une loi binomiale.

4
Appliquer la formule de la loi exponentielle donnée en prenant l’événement contraire. Se rappeler
que la loi exponentielle est dite « sans vieillissement ».

103
Maths Term S Le corrigé

1 Proposition 1 : vraie.
On considère l’événement A : « les deux boules tirées sont de la même couleur », les deux boules
doivent donc être noires ou rouges.
Il y a 42 = 6 possibilités de tirer 2 boules noires.


Il y a 32 = 3 possibilités de tirer 2 boules rouges.




Au total il y a 72 = 21 possibilités de tirer 2 boules.




On sait que P (A) = nombre de cas favorables


nombre de cas possibles .
Donc : P (A) = 6+3 9
21 = 21 = 7 .
3

La proposition 1 est donc vraie.

Proposition 2 : fausse.
On considère l’événement B : « une seule des deux boules tirées est rouge », il faut donc tirer une
boule rouge et une boule noire.
Il y a 41 = 4 possibilités de tirer 1 boule noire.


Il y a 31 = 3 possibilités de tirer 1 boule rouge.




Au total il y a 72 = 21 possibilités de tirer 2 boules.




Donc : P (B) = 4×3 12 4


21 = 21 = 7 .
La proposition 2 est donc fausse.

2 Proposition 3 : vraie.
A et B sont indépendants signifie que P (A ∩ B) = P (A) × P (B).
Or P (A ∩ B) = P (A) + P (B) − P (A ∪ B).
Donc : P (A) × P (B) = P (A) + P (B) − P (A ∪ B)
P (A) × P (B) − P (B) = P (A) − P (A ∪ B)
P (B) × (P (A) − 1) = P (A) − P (A ∪ B).
Soit P (B) = P (A)−P (A∪B)
P (A)−1 .
On a donc avec les valeurs numériques :
2
−3 − 7 7 5 7
P (B) = 52 −14 = −203 = 20 × 3 = 12 .
5 5
La proposition 3 est donc vraie.

Proposition 4 : fausse.

On a : P A ∪ C = 1 − P (A ∪ C) =
1 − [P (A) + P (C) − P (A ∩ C)]
2 1 1

d’où : P A ∪ C = 1 − P (A) − P (C) + P (A ∩ C) = 1 − 5 − 2 + 10
P A ∪ C = 10−4−5+1 2
= 15 .

10 = 10
La proposition 4 est donc fausse.

104
Sujet 16 – Le corrigé

3 Proposition 5 : vraie.
On sait que P (X = k) = k4 pk (1 − p)4−k .


D’où P (X = 0) = 40 p0 (1 − p)4−0 = (1 − p)4




et P (X = 1) = 41 p1 (1 − p)4−1 = 4P (1 − p)3 .


Donc, comme p 6= 1, P (X = 1) = 8 × P (X = 0) ⇔ 4p(1 − p)3 = 8(1 − p)4


8
⇔ 4p = 8(1 − p) ⇔ 12p = 8 ⇔ p = 12 ⇔ p = 23 .
La proposition 5 est donc vraie.

Proposition 6 : vraie.
4 4
Pour p = 15 , on a : P (X = 0) = 1 − 15 = 45
3 4
et P (X = 1) = 4 × 15 1 − 15 = 54 .
Donc lorsque p = 15 on a P (X = 0) = P (X = 1).
La proposition 6 est donc vraie.

4 Proposition 7 : vraie.
La probabilité d’avoir une durée de vie inférieure à 10 ans est :
R 10 10
0, 07e−0,07x dx = −e−0,07x 0 = −e−0,7 + 1.

0
La probabilité contraire est donc e −0,7 = 0,50 à 10 −2 près.
La proposition 7 est donc vraie.

Proposition 8 : vraie.
Le vieillissement initial de l’appareil n’intervient pas, donc la probabilité cherchée est la même
que la précédente soit 0,5 à 10 −2 près.
La proposition 8 est donc vraie.

105
Sujet 17, Liban, mai 2013, Exercice 2

L’entreprise Fructidoux fabrique des compotes qu’elle conditionne en petits pots de 50 grammes.
Elle souhaite leur attribuer la dénomination « compote allégée ». La législation impose alors que
la teneur en sucre, c’est-à-dire la proportion de sucre dans la compote, soit comprise entre 0,16 et
0,18. On dit dans ce cas que le petit pot de compote est conforme.
L’entreprise possède deux chaînes de fabrication F1 et F2 .
Les parties A et B peuvent être traitées indépendamment.

Partie A

La chaîne de production F2 semble plus fiable que la chaîne de production F1 . Elle est cependant
moins rapide.
Ainsi, dans la production totale, 70 % des petits pots proviennent de la chaîne F1 et 30 % de la
chaîne F2 .
La chaîne F1 produit 5 % de compotes non conformes et la chaîne F2 en produit 1 %.
On prélève au hasard un petit pot dans la production totale. On considère les événements :

– E : « Le petit pot provient de la chaîne F2 » ;

– C : « Le petit pot est conforme ».

1 Construire un arbre pondéré sur lequel on indiquera les données qui précèdent.

2 Calculer la probabilité de l’événement : « Le petit pot est conforme et provient de la chaîne de


production F1 . »

3 Déterminer la probabilité de l’événement C.

4 Déterminer, à 10−3 près, la probabilité de l’événement E sachant que l’événement C est réalisé.

Partie B

1 On note X la variable aléatoire qui, à un petit pot pris au hasard dans la production de la chaîne
F1 , associe sa teneur en sucre.
On suppose que X suit la loi normale d’espérance m = 0, 17 et d’écart type σ 1 = 0,006.
Dans la suite, on pourra utiliser le tableau ci-dessous.
106
Sujet 17 – Le sujet

α β P (α 6 X 6 β)
0,13 0,15 0,000 4
0,14 0,16 0,047 8
0,15 0,17 0,499 6
0,16 0,18 0,904 4
0,17 0,19 0,499 6
0,18 0,20 0,047 8
0,19 0,21 0,000 4

Donner une valeur approchée à 10−4 près de la probabilité qu’un petit pot prélevé au hasard dans
la production de la chaîne F1 soit conforme.

2 On note Y la variable aléatoire qui, à un petit pot pris au hasard dans la production de la chaîne
F2 , associe sa teneur en sucre.
On suppose que Y suit la loi normale d’espérance m = 0,17 et d’écart type σ 2 .
On suppose de plus que la probabilité qu’un petit pot prélevé au hasard dans la production de la
chaîne F2 soit conforme est égale à 0,99.
Soit Z la variable aléatoire définie par :
Z = Y− σ2
m2
.

a) Quelle loi la variable aléatoire Z suit-elle ?

b) Déterminer, en fonction de σ  l’intervalle auquel appartient Z lorsque Y appartient à l’intervalle


[0,16 ; 0,18].

c) En déduire une valeur approchée à 10−3 près de σ 2 .


On pourra utiliser le tableau donné ci-dessous, dans lequel la variable aléatoire Z suit la loi normale
d’espérance 0 et d’écart type 1.
β P (− β 6 Z 6 β)
2,432 4 0,985
2,457 3 0,986
2,483 8 0,987
2,512 1 0,988
2,542 7 0,989
2,575 8 0,990
2,612 1 0,991
2,652 1 0,992
2,696 8 0,993

107
Maths Term S Le sujet Pas à pas

ä Mobiliser ses connaissances

Thèmes du programme

Probabilités conditionnelles ; probabilités totales ; loi normale centrée réduite.

Arbre pondéré :
• Un arbre pondéré est un arbre de choix dont chaque branche est associée à la probabilité de
l’issue représentée.
• La probabilité d’un événement correspondant à un « chemin » est égale au produit des probabi-
lités inscrites sur chaque branche.
Exemples
Dans le porte-monnaie de madame Dupond, il y a trois pièces : une de 1 €, une de 2 € et une de
0,5 €. Au moment de régler 1,50 € pour l’achat de deux croissants, madame Dupond y prend deux
pièces au hasard.
Pour visualiser toutes les issues possibles de cette expérience et leurs probabilités, on peut dresser
un arbre pondéré en considérant que madame Dupond prend ses deux pièces l’une après l’autre.
L’expérience se décompose donc en deux étapes, comme le montre l’arbre suivant :

1 1
L’événement « Obtenir 1,50 € » a donc pour probabilité : 2 × 2 × 3 = 13 .
108
Sujet 17 – Le sujet Pas à pas

Probabilités conditionnelles :
• Soit A et B deux événements de probabilités non nulles. La probabilité conditionnelle de B par
A ou probabilité de l’événement B sachant que l’événement A est réalisé, notée P A (B), est
par définition : PA (B) = P P(A∩B)
(A) .

• On retrouve sur les probabilités conditionnelles les propriétés habituelles d’une probabilité, c’est-
à-dire :
PA (B̄) = 1 − PA (B)

PA (B ∪ C) = PA (B) + PA (C) − PA (B ∩ C)
Exemple
Dans une population lycéenne, 40 % des élèves aiment les mathématiques (si, c’est possible !),
25 % aiment la physique et 10 % aiment à la fois les mathématiques et la physique. On prend
un élève au hasard. Quelle est la probabilité pour qu’il aime la physique, sachant qu’il aime les
mathématiques ?
Soit A l’événement « l’élève aime les mathématiques » et B l’événement « l’élève aime la phy-
sique ». L’énoncé donne P (A) = 0,4 ; P (B) = 0,25 et P (A ∩ B) = 0,1.
On cherche la probabilité pour que l’élève aime la physique sachant qu’il aime les mathématiques,
c’est-à-dire la probabilité de B sachant A : PA (B) = P P(B∩A) 0,1
(A) = 0,4 = 0, 25

Probabilités totales :
• Ayant une partition A1 , A2 , ... , An , on considère un événement B quelconque. En écrivant que
les issues qui constituent B se séparent en celles qui appartiennent à A1 , celles qui appartiennent
à A2 , ... , celles qui appartiennent à An , on obtient la formule des probabilités totales :
P (B) = P (B ∩ A1 ) + P (B ∩ A2 ) + . . . +P (B ∩ An ).
• Et comme P (B ∩ Ai ) = P (Ai )PAi (B), on peut aussi écrire :
P (B) = P (A1 )PA1 (B) +P (A2 )PA2 (B) + . . . + P (An )PAn (B).
Remarque
Dans le cas où on considère la partition élémentaire A, Ā, l’application de la formule des proba-
bilités totales peut très bien se traduire par un arbre pondéré.

Loi normale centrée réduite : La loi normale centrée réduite N (0 ; 1) est une loi de probabilité
continue.La fonction de densité de la loi normale centrée réduite N (0 ; 1) est définie par f (x) =
x2
√1 e− 2 pour tout x ∈ R.

Sa représentation graphique est :
109
Maths Term S Le sujet Pas à pas

ä Nos conseils

Partie A

1
Traduire les données de l’exercice en probabilités et les placer dans l’arbre en commençant par le
choix de la chaîne de fabrication.

2
Appliquer la formule des probabilités conditionnelles.

3
Appliquer la formule des probabilités totales en trouvant une partition de C.

4
Traduire la probabilité recherchée à l’aide des événements préalablement définis puis appliquer
la formule des probabilités conditionnelles.

Partie B

1
Traduire la probabilité recherchée à l’aide de la variable aléatoire définie, puis utiliser la table.

110
Sujet 17 – Le sujet Pas à pas

2
a) Appliquer votre cours sur la loi normale.

b) Déduire l’encadrement recherché à partir de l’encadrement donné.

c) Chercher dans le tableau la valeur de β qui correspond à une probabilité de 0,99. Puis résoudre
une équation pour calculer σ 2 .

111
Maths Term S Le corrigé

Partie A

2 La probabilité recherchée est P (C ∩ E).


En appliquant la formule des probabilités conditionnelles on en déduit donc que :

P (C ∩ E) = PE (C) × P E
P (C ∩ E) = 0,95 × 0,7 = 0,665.

3 Les événements C ∩ E et C̄ ∩E forment une partition de C. D’après la formule des probabilités


totales :

P (C) = P C ∩ E + P (C ∩ E)
P (C) = 0,665 + 0,99 × 0,3 = 0,962.

4 La probabilité recherchée est PC (E). En appliquant la formule des probabilités conditionnelles


on en déduit donc que :
PC (E) = P P(E∩C) 0,99×0,3
(C) = 0,962
PC (E) ≈ 0, 309 à 10−3 près.

Partie B

1 D’après l’énoncé, la probabilité qu’un petit pot prélevé au hasard dans la production de la
chaîne F1 soit conforme est égale à :
P (0, 16 6 X 6 0, 18).
On lit dans la table :
P (0, 16 6 X 6 0, 18) = 0,9044.

112
Sujet 17 – Le corrigé

2 a) D’après le cours, Y suit une loi normale centrée réduite.

b) Si 0, 16 6 Y 6 0, 18 alors :
0,16−0,17
σ2 6 Y −0,17
σ2 6 0,18−0,17
σ2
et − 0,01
σ2 6 Z 6 0,01
σ2 .

c) On doit avoir P (− 0,01 0,01


σ2 6 Z 6 σ2 ) = 0,99.
En utilisant le tableau, on lit :
β = 0,01
σ2 = 2, 5758
0,01
d’où σ2 = 2,5758 ≈ 0, 00385.
Finalement, à 10−3 près, σ ≈ 0, 004.

113
Sujet 18, Sujet national, juin 2013, Exercice 1

Une jardinerie vend de jeunes plants d’arbres qui proviennent de trois horticulteurs : 35 % des
plants proviennent de l’horticulteur H1 , 25 % de l’horticulteur H2 et le reste de l’horticulteur H3 .
Chaque horticulteur livre deux catégories d’arbres : des conifères et des arbres à feuilles.
La livraison de l’horticulteur H1 comporte 80 % de conifères alors que celle de l’horticulteur H2
n’en comporte que 50 % et celle de l’horticulteur H3 seulement 30 %.

1 Le gérant de la jardinerie choisit un arbre au hasard dans son stock. On envisage les événements
suivants :

– H 1 : « l’arbre choisi a été acheté chez l’horticulteur H1 » ;


– H 2 : « l’arbre choisi a été acheté chez l’horticulteur H2 » ;
– H 3 : « l’arbre choisi a été acheté chez l’horticulteur H3 » ;
– C : « l’arbre choisi est un conifère » ;
– F : « l’arbre choisi est un arbre feuillu ».

a) Construire un arbre pondéré traduisant la situation.

b) Calculer la probabilité que l’arbre choisi soit un conifère acheté chez l’horticulteur H3 .

c) Justifier que la probabilité de l’événement C est égale à 0,525.

d) L’arbre choisi est un conifère. Quelle est la probabilité qu’il ait été acheté chez l’horticulteur
H1 ? On arrondira à 10−3 .

2 On choisit au hasard un échantillon de 10 arbres dans le stock de cette jardinerie. On suppose


que ce stock est suffisamment important pour que ce choix puisse être assimilé à un tirage avec
remise de 10 arbres dans le stock.
On appelle X la variable aléatoire qui donne le nombre de conifères de l’échantillon choisi.

a) Justifier que X suit une loi binomiale dont on précisera les paramètrès.

b) Quelle est la probabilité que l’échantillon prélevé comporte exactement 5 conifères ?


On arrondira à 10−3 .

c) Quelle est la probabilité que cet échantillon comporte au moins deux arbres feuillus ?
On arrondira à 10−3 .

114
Sujet 18 – Le sujet Pas à pas

ä Mobiliser ses connaissances

Thèmes du programme

Probabilités conditionnelles, probabilités totales, arbre pondéré, schéma de Bernoulli, loi normale,
événement contraire.

Arbre pondéré :
• Un arbre pondéré est un arbre de choix dont chaque branche est associée à la probabilité de
l’issue représentée.
• La probabilité d’un événement correspondant à un « chemin » est égale au produit des probabi-
lités inscrites sur chaque branche.
Exemples
Dans le porte-monnaie de madame Dupond, il y a trois pièces : une de 1 €, une de 2 € et une de
0,5 €. Au moment de régler 1,50 € pour l’achat de deux croissants, madame Dupond y prend deux
pièces au hasard.
Pour visualiser toutes les issues possibles de cette expérience et leurs probabilités, on peut dresser
un arbre pondéré en considérant que madame Dupond prend ses deux pièces l’une après l’autre.
L’expérience se décompose donc en deux étapes, comme le montre l’arbre suivant :

115
Maths Term S Le sujet Pas à pas

1 1
L’événement « Obtenir 1,50 € » a donc pour probabilité : 2 × 2 × 3 = 13 .

Formule des probabilités composées : La formule des probabilités composées permet de passer
d’une probabilité conditionnelle à une autre (on connaît P A (B) et on veut P B (A)).
Elle s’écrit : P (A ∩ B) = P (B) P B (A) = P (A) P A (B).

Probabilité conditionnelle :
• Soit A et B deux événements de probabilités non nulles. La probabilité conditionnelle de B par
A ou probabilité de l’événement B sachant que l’événement A est réalisé, notée P A (B), est
par définition : PA (B) = P P(A∩B)
(A) .
• On retrouve sur les probabilités conditionnelles les propriétés habituelles d’une probabilité, c’est-
à-dire :
PA (B̄) = 1 − PA (B)

PA (B ∪ C) = PA (B) + PA (C) − PA (B ∩ C)
Exemple
Dans une population lycéenne, 40 % des élèves aiment les mathématiques (si, c’est possible !),
25 % aiment la physique et 10 % aiment à la fois les mathématiques et la physique. On prend
un élève au hasard. Quelle est la probabilité pour qu’il aime la physique, sachant qu’il aime les
mathématiques ?
Soit A l’événement « l’élève aime les mathématiques » et B l’événement « l’élève aime la phy-
sique ». L’énoncé donne P (A) = 0,4 ; P (B) = 0,25 et P (A ∩ B) = 0,1.
On cherche la probabilité pour que l’élève aime la physique sachant qu’il aime les mathématiques,
c’est-à-dire la probabilité de B sachant A : PA (B) = P P(B∩A) 0,1
(A) = 0,4 = 0, 25

Formule des probabilités totales :


• Ayant une partition A1 , A2 , ... , An , on considère un événement B quelconque. En écrivant que
les issues qui constituent B se séparent en celles qui appartiennent à A1 , celles qui appartiennent
à A2 , ... , celles qui appartiennent à An , on obtient la formule des probabilités totales :
P (B) = P (B ∩ A1 ) + P (B ∩ A2 ) + . . . +P (B ∩ An ).
• Et comme P (B ∩ Ai ) = P (Ai )PAi (B), on peut aussi écrire :
P (B) = P (A1 )PA1 (B) +P (A2 )PA2 (B) + . . . + P (An )PAn (B).
Remarque
Dans le cas où on considère la partition élémentaire A, Ā, l’application de la formule des proba-
bilités totales peut très bien se traduire par un arbre pondéré.

Loi normale : La loi normale centrée réduite N (µ ; σ 2 ) est une loi de probabilité continue.
Si X est une variable aléatoire qui suit la loi normale N (µ ; σ 2 ), la variable aléatoire X−µ
σ suit
la loi normale centrée réduite N (0 ; 1).Voir également : loi exponentielle ; loi uniforme.
116
Sujet 18 – Le sujet Pas à pas

Bernoulli :
• Une épreuve ou expérience de Bernoulli est une expérience aléatoire qui n’a que deux issues
possibles : l’une est appelée « succès » et a pour probabilité p, l’autre est appelée « échec » et a
pour probabilité q (q = 1 − p).
• Définir une loi de Bernoulli de paramètre p, c’est associer une loi de probabilité à cette expé-
rience aléatoire, en faisant correspondre la valeur 1 à l’apparition d’un succès et 0 à l’apparition
d’un échec.
On définit ainsi une variable aléatoire X à valeurs dans 0, 1 dont la loi de probabilité P est une
loi de Bernouilli de paramètre p :
X 0 1
P 1−p p
• Réaliser un schéma de Bernoulli consiste à répéter cette expérience dans des conditions iden-
tiques.

Événement :
• Soit E une expérience aléatoire et Ω = {e1 , e2 , . . . , en }, l’univers associé à E. On appelle
événement de l’expérience aléatoire E tout sous-ensemble de Ω.
• On appelle événement élémentaire, un événement constitué d’un seul élément de Ω, c’est-à-dire
constitué d’une seule issue {ei }.

ä Nos conseils
1
a) Interpréter les données de l’exercices et les placer dans l’arbre pondéré.

b) Appliquer la formule des probabilités composées.

c) Mettre en évidence une partition puis appliquer la formule des probabilités totales.

d) Appliquer la formule des probabilités conditionnelles.

2
a) Vérifier les conditions permettant de prouver que X suit bien une loi normale.

b) Utiliser la formule de la loi normale.

c) Utiliser la notion d’événement contraire et la formule de la loi normale.

117
Maths Term S Le corrigé

1 a)

b) Pour calculer la probabilité de l’intersection H3 ∩ C, on applique la formule des probabilités


composées et on obtient donc :
P (H3 ∩ C) = P (H3 ) × PH3 (C) = 0, 4 × 0, 3.
Soit P (H3 ∩ C) = 0, 12.

c) La jardinerie ne se fournissant qu’auprès des trois horticulteurs, les événements H1 , H2 et H3


forment une partition de l’univers.
D’après la formule des probabilités totales, on a :
P (C) = P (H1 ∩ C) + P (H2 ∩ C) + P (H3 ∩ C)
P (C) = P (H1 ) × PH1 (C) + P (H2 ) × PH2 (C) + P (H3 ) × PH3 (C)
P (C) = 0, 35 × 0, 8 + 0, 25 × 0, 5 + 0, 4 × 0, 3
P (C) = 0, 525.

d) D’après la formule des probabilités conditionnelles :


1 ∩C)
PC (H1 ) = P (HP (C) = 0,35×0,8
0,525 ≈ 0, 533.

2 a) On a 10 fois la répétition d’un même événement, avec une probabilité de succès de 0,525,
de façon indépendante, donc la variable aléatoire X suit bien une loi binomiale de paramètres 10
et 0,525.

b) Cela revient à calculer P (X = 5), d’où :


P (X = 5) = 10
 5 5
5 × 0, 525 × (1 − 0, 525)
P (X = 5) ≈ 0, 243.

c) L’événement « au moins deux feuillus » est aussi l’événement « au plus 8 conifères », d’événe-
ment contraire « 9 ou 10 conifères ». Cela revient à calculer P (X 6 8), on obtient alors :
P (X 6 8) = 1 − P (X = 9) − P (X = 10)
P (X 6 8) = 1 − 10
 9 10
9 × 0, 525 × (1 − 0, 525) − 0, 525 ≈ 0, 984.
118
Sujet 19, Sujet national, septembre 2010, Exercice 2

n −1
Soit (un ) la suite définie par u0 = 5 et pour tout nombre entier naturel n, par un+1 = 4u
un +2 .
Si f est la fonction définie sur l’intervalle ] − 2 ; +∞[ par :
f (x) = 4x−1
x+2 ,
alors on a, pour tout nombre entier naturel n, un+1 = f (un ).
On donne sur la figure ci-dessous une partie de la courbe représentative C de la fonction f ainsi
que la droite ∆ d’équation y = x.

1 a) Sur l’axe des abscisses, placer u0 puis construire u1 , u2 et u3 en laissant apparents les traits
de construction.

b) Quelles conjectures peut-on émettre sur le sens de variation et sur la convergence de la suite
(un ) ?

2 a) Démontrer par récurrence que, pour tout nombre entier naturel n, on a un − 1 > 0.

b) Valider par une démonstration les conjectures émises à la question 1.b).

3 Dans cette question, on se propose d’étudier la suite (un ) par une autre méthode, en déterminant
une expression de (un ) en fonction de n.
Pour tout nombre entier naturel n, on pose vn = un1−1 .

a) Démontrer que la suite (vn ) est une suite arithmétique de raison 13 .

b) Pour tout nombre entier naturel n, exprimer vn puis un en fonction de n.

c) En déduire la limite de la suite (un ).

119
Maths Term S Le sujet Pas à pas

ä Mobiliser ses connaissances

Thèmes du programme

Suites, suite arithmétique, convergence, démonstration par récurrence, théorème du point fixe.

Suite arithmétique : Une suite (un ) est arithmétique si et seulement s’il existe un réel r (appelé
la raison de la suite) tel que, pour tout entier naturel n, un+1 = un + r.
Exemple
La suite (un ) de terme général un = 5n + 3 est une suite arithmétique de raison 5.

Convergente, divergente (suite) :


• On dit qu’une suite (un ) est convergente vers le réel a lorsque tout intervalle ouvert contenant
a contient tous les termes de la suite à partir d’un certain rang. On note alors lim un = a.
x→∞
• Une suite qui n’est pas convergente est divergente.
Dire qu’une suite est divergente peut signifier :

– qu’elle n’a pas de limite, comme pour la suite de terme général un = cos n ;
– que son terme général tend vers l’infini quand n tend vers l’infini, comme pour la suite de terme
général un = n+ 1.

Théorème de convergence monotone :


• Toute suite croissante majorée est convergente.
• Toute suite décroissante minorée est convergente.

Récurrence :
• L’axiome de récurrence sert de base au raisonnement par récurrence. Si une propriété est vraie
pour un entier m et s’il est prouvé que lorsqu’elle est vraie pour un entier p, elle est aussi vraie
pour l’entier p + 1, alors elle est vraie pour tout entier naturel supérieur ou égal à m.
• Une suite est définie par récurrence lorsqu’un terme se calcule à l’aide du ou des terme(s) pré-
cédent(s).

ä Nos conseils
1
a) u1 est l’ordonnée du point de la courbe C d’abscisse u0 . Ensuite, on utilise la droite ∆ pour
placer u1 sur l’axe des abscisses puis u2 est l’ordonnée du point de la courbe C d’abscisse u1 , etc.

b) Le placement sur l’axe des abscisses des nombres u0 , u1 , u2 , nous conduit à émettre les conjec-
tures attendues.
120
Sujet 19 – Le sujet Pas à pas

2
a) Montrer que f 0 > 0, donc que f est croissante pour montrer que un > 1 implique un+1 > 1.

b) Pour démontrer que la suite est décroissante, revenir à la définition c’est-à-dire montrer que
un+1 < un .
Pour la convergence vers 1, utiliser le théorème de convergence monotone puis appliquer le théo-
rème du point fixe.

3
a) Montrer que vn+1 − vn est constant et ne pas oublier de préciser le premier terme de cette suite
arithmétique, même s’il n’est pas explicitement demandé.

b) Déduire v n en fonction de n d’après la formule du cours sur les suites arithmétiques puis en
déduire, d’après l’égalité de l’énoncé, l’expression demandée de u n .

c) On tombe sur une forme indéterminée. Pour lever l’indétermination, mettre n en facteur au
numérateur et au dénominateur de u n .

121
Maths Term S Le corrigé

1 a) On sait que pour tout entier n on a un+1 = f (un ). À partir de u 0 , on construit u 1 sur l’axe
des ordonnées comme image par la fonction f de u 0 . On reporte u 1 sur l’axe des abscisses en
utilisant la droite d’équation y = x. On réitère le processus pour u 2 et u 3 .

b) Graphiquement, on peut conjecturer que la suite (u n ) semble décroissante et qu’elle semble


converger vers 1 (abscisse du point d’intersection de la droite d’équation y = x et la courbe
représentative de la fonction f ).

2 a) Initialisation : on a u 0 = 5. Donc u 0 − 1 > 0. La propriété est vraie au rang 0.


Soit n un entier non nul. On suppose que la propriété est vraie jusqu’au rang n, c’est-à-dire u n
− 1 > 0.
n −1
Au rang n + 1 on a : un+1 = 4u un +2 .
4un −1 4un −1−un −2
un+1 − 1 = un +2 − 1 = un +2 .
3(un −1)
D’où un+1 − 1 = un +2 .
On sait que u n − 1 > 0, donc 3 (u n − 1) > 0,
et u n − 1 > 0 ⇔ u n > 1 ⇔ u n + 2 > 3, d’où u n + 2 > 0.
Donc un+1 − 1 > 0, la propriété est donc vraie au rang n + 1.
Conclusion : quel que soit l’entier n, on a u n − 1 > 0.

b) Dans la question 1.b) on a fait deux conjectures : la décroissance de la suite et sa convergence


vers 1.
Pour démontrer que la suite (u n ) est décroissante on peut calculer u n+1 − u n et étudier son
signe.
n −1
Quel que soit l’entier n, on a : un+1 − un = 4uun +2 − un .
On réduit au même dénominateur :
un+1 − un = 4un −1−u n (un +2)
un +2
−u2 +2u −1 2
un+1 − un = nun +2n = − (uunn−1) +2 .
2
Or (u n − 1) > 0 et u n + 2 > 3 > 0 d’après la question 2.a).
122
Sujet 19 – Le corrigé

Donc un+1 − un < 0 c’est-à-dire un+1 < un .


Conclusion : la suite (u n ) est décroissante.
La suite est minorée par 1 d’après la question 2.a), de plus elle est décroissante d’après ce qui
précède, donc elle converge vers une limite `.
La fonction f est continue donc, d’après le théorème du point fixe, la limite ` vérifie f (`) = `.
On a donc :
` = 4`−1
`+2
`2 + 2` = 4` − 1
`2 − 2` + 1 = 0
(` − 1)2 = 0
` = 1.
Conclusion : la suite (u n ) est décroissante et elle converge vers 1.
1 1
3 a) Pour tout entier n : vn = un −1 , d’où vn+1 = un+1 −1 .
3(un −1)
Or à la question 2.a) on a vu que un+1 − 1 = un +2 , d’où :
un +2
vn+1 = 3(u n −1)
.
un +2
On a vn+1 − vn = 3(u n −1)
− un1−1
un +2−3
vn+1 − vn = 3(u n −1)
= 13 .
Par ailleurs, v0 = u0 −1 = 41 .
1

1
La suite (v n ) est donc une suite arithmétique de raison 3 et de premier terme v0 = 41 .

b) D’après la définition d’une suite arithmétique, pour tout entier n :


vn = 41 + n × 13 = 4n+312 .
On a vn = un1−1 donc un = v1n + 1.
Donc pour tout entier n :
12
un = 4n+3 + 1 = 12+4n+3
4n+3 = 4n+15
4n+3 .

4n + 15
c) On a lim un = lim .
n→+∞ n→+∞ 4n + 3
15
4n+15 4n(1+ 4n ) 1+ 15
Or 4n+3 = 3
4n(1+ 4n )
= 1+ 4n
3 .
4n
Donc lim un = 1.
n→+∞

123
Sujet 20, Polynésie, septembre 2010, Exercice 1

Pour chacune des propositions suivantes, indiquer si elle est vraie ou fausse et donner une dé-
monstration de la réponse choisie. Une réponse non démontrée ne rapporte aucun point.

1 On considère la suite (tn ) définie pour tout entier naturel n par :


1
t0 = 0, et pour tout entier naturel n, tn+1 = tn + (n+1)(n+2) .
n
Proposition : pour tout entier naturel n, tn = n+1 .

2 On considère trois suites (un ), (vn ) et (wn ) définies sur N telles que : pour tout entier naturel
n, un 6 wn 6 vn .
Proposition : si les suites (un ) et (vn ) convergent vers la même limite alors la suite (wn ) est
convergente.

3 Soient f et g deux fonctions définies et continues sur l’intervalle [0 ; 1].


R1 R1
Proposition : si 0 f (x) dx = 0 g(x) dx alors f = g sur l’intervalle [0 ; 1].

124
Sujet 20 – Le sujet Pas à pas

ä Mobiliser ses connaissances

Thèmes du programme

Suites, convergence, théorème des gendarmes, démonstration par récurrence, contre-exemple.

Suite :
• Une suite est une fonction définie sur l’ensemble N ou sur une partie de N.
• L’image du naturel n par la suite u se note u(n) ou plus souvent u n .

Convergente, divergente (suite) :


• On dit qu’une suite (un ) est convergente vers le réel a lorsque tout intervalle ouvert contenant
a contient tous les termes de la suite à partir d’un certain rang. On note alors lim un = a.
x→∞
• Une suite qui n’est pas convergente est divergente.
Dire qu’une suite est divergente peut signifier :
– qu’elle n’a pas de limite, comme pour la suite de terme général un = cos n ;
– que son terme général tend vers l’infini quand n tend vers l’infini, comme pour la suite de terme
général un = n+ 1.

Théorème des gendarmes :


• Soit (un ), (v n ) et (wn ) trois suites réelles. Si un 6 wn 6 vn et lim vn = lim un = L,
n→+∞ n→+∞
alors lim wn = L.
n→+∞
• Le théorème des gendarmes est aussi appelé théorème des limites par encadrement puisqu’il
permet de déterminer la limite d’une suite à partir d’un encadrement du terme général de cette
suite.
• Ce même théorème peut aussi s’appliquer aux fonctions.

Récurrence :
• L’axiome de récurrence sert de base au raisonnement par récurrence. Si une propriété est vraie
pour un entier m et s’il est prouvé que lorsqu’elle est vraie pour un entier p, elle est aussi vraie
pour l’entier p + 1, alors elle est vraie pour tout entier naturel supérieur ou égal à m.
• Une suite est définie par récurrence lorsqu’un terme se calcule à l’aide du ou des terme(s) pré-
cédent(s).

Contre-exemple : Pour prouver qu’une propriété est fausse, il suffit d’exhiber un seul élément
pour lequel cette propriété n’est pas vraie. On dit alors qu’on a démontré que la propriété est fausse
en donnant un contre-exemple. Un contre-exemple suffit pour prouver qu’un énoncé est faux.On
sait que si une fonction f est dérivable en a, alors elle est continue en a, la réciproque de cette
propriété étant fausse.
125
Maths Term S Le sujet Pas à pas

Voici un contre-exemple attestant que cette réciproque est fausse : la fonction valeur absolue est
continue en 0. Néanmoins, la fonction valeur absolue n’est pas dérivable en 0 puisque le nombre
dérivé à droite en 0 est 1 et le nombre dérivé à gauche en 0 est −1.

ä Nos conseils
1
Démontrer la proposition par récurrence.

2
Appliquer le théorème des gendarmes.

3
Trouver un contre-exemple pour prouver que la proposition est fausse.

126
Sujet 20 – Le corrigé

1 La proposition est vraie, on peut la démontrer par récurence.


0
Initialisation : on a t0 = 0+1 = 0.
La propriété est donc vraie pour n = 0.
n
Soit n un entier non nul, on suppose que tn = n+1 .
n+1
On veut démontrer qu’au rang n + 1 on a : tn+1 = n+2 .
1
Par définition on a, pour tout entier n : tn+1 = tn + (n+1)(n+2) .
n 1 n(n+2)+1
Donc tn+1 = n+1 + (n+1)(n+2) = (n+1)(n+2) .
n2 +2n+1 (n+1)2 n+1
D’où tn+1 = (n+1)(n+2) = (n+1)(n+2) = n+2 .
La propriété est donc vraie au rang n + 1.
n
Donc pour tout entier n on a : tn = n+1 .

2 La proposition est vraie.


Comme pour tout entier n on a : un > wn >v n , d’après le théorème dit des gendarmes, la suite
(wn ) converge vers la même limite que les suites (un ) et (v n ).

3 Montrons avec un contre-exemple que la propriété est fausse.


Soit f et g deux fonctions continues et définies sur [0 ;1] par : f (x) = x et g(x) = 1 − x.
Z 1 Z 1
x2 1
On a f (x) dx = x dx = [ ]10 = ,
2 2
Z 10 Z 1 0
x2 1 1 1
et g(x) dx = 1 − x dx = [x − ]0 = 1 − = .
0Z 0 Z 2 2 2
1 1
On a f (x) dx = g(x) dx et pourtant f n’est pas égale à g sur tout l’intervalle [0 ; 1].
0 0

127
Sujet 21, Antilles, septembre 2010, Exercice 3

1
On considère la suite de nombres réels (un ) définie sur N par u0 = −1, u1 = 2 et, pour tout
entier naturel n, un+2 = un+1 − 41 un .

1 Calculer u2 et en déduire que la suite (un ) n’est ni arithmétique ni géométrique.

2 On définit la suite (vn ) en posant, pour tout entier naturel n :


vn = un+1 − 21 un .

a) Calculer v0 .

b) Exprimer vn+1 en fonction de vn .

c) En déduire que la suite (vn ) est géométrique de raison 21 .

d) Exprimer vn en fonction de n.

3 On définit la suite (wn ) en posant, pour tout entier naturel n :


wn = uvnn .

a) Calculer w0 .

b) En utilisant l’égalité un+1 = vn + 12 un exprimer wn+1 en fonction de un et de vn .

c) En déduire que pour tout n de N, wn+1 = wn + 2.

d) Exprimer wn en fonction de n.
2n−1
4 Montrer que pour tout entier naturel n, un = 2n .

5 Pour tout entier naturel n, on pose :


Pn
Sn = k=0 uk = u0 + u1 + . . . + un .
Démontrer par récurrence que pour tout n de N :
Sn = 2 − 2n+3
2n .

128
Sujet 21 – Le sujet Pas à pas

ä Mobiliser ses connaissances

Thèmes du programme

Suites arithmétiques et géométrique, convergence, démonstration par récurrence.

Suite :
• Une suite est une fonction définie sur l’ensemble N ou sur une partie de N.
• L’image du naturel n par la suite u se note u(n) ou plus souvent u n .

Convergente, divergente (suite) :


• On dit qu’une suite (un ) est convergente vers le réel a lorsque tout intervalle ouvert contenant
a contient tous les termes de la suite à partir d’un certain rang. On note alors lim un = a.
x→∞
• Une suite qui n’est pas convergente est divergente.
Dire qu’une suite est divergente peut signifier :
– qu’elle n’a pas de limite, comme pour la suite de terme général un = cos n ;
– que son terme général tend vers l’infini quand n tend vers l’infini, comme pour la suite de terme
général un = n+ 1.

Suite arithmétique : Une suite (un ) est arithmétique si et seulement s’il existe un réel r (appelé
la raison de la suite) tel que, pour tout entier naturel n, un+1 = un + r.
Exemple
La suite (un ) de terme général un = 5n + 3 est une suite arithmétique de raison 5.

Suite géométrique : Une suite (un ) est géométrique si et seulement s’il existe un réel q (appelé la
raison de la suite) tel que, pour tout entier naturel n, un+1 = un × q.La suite (un ) de terme général
un = 5n est une suite géométrique de raison 5.

Récurrence :
• L’axiome de récurrence sert de base au raisonnement par récurrence. Si une propriété est vraie
pour un entier m et s’il est prouvé que lorsqu’elle est vraie pour un entier p, elle est aussi vraie
pour l’entier p + 1, alors elle est vraie pour tout entier naturel supérieur ou égal à m.
• Une suite est définie par récurrence lorsqu’un terme se calcule à l’aide du ou des terme(s) pré-
cédent(s).

129
Maths Term S Le sujet Pas à pas

ä Nos conseils
1
u2 u1
La connaissance de u2 nous permet de comparer u2 − u1 et u1 − u0 , puis u1 et u0 et de conclure.

2
a) Utiliser la définition de vn en fonction de un .

b) Utiliser la définition de vn en fonction de un et la relation de récurrence entre un+2 , un+1 et


un .

c) Revenir à la définition d’une suite géométrique et ne pas oublier de préciser son premier terme.

d) Utiliser une propriété d’une suite géométrique.

3
a) Remplacer n par 0 dans la relation donnée dans l’énoncé.

b) Remplacer dans wn+1 , vn+1 et un+1 en fonction de vn et un , puis conclure.

c) Utiliser l’égalité obtenue précédemment et la définition de wn .

d) Reconnaître la nature de la suite (wn ) puis utiliser la propriété ad hoc.

4
vn et wn ont été exprimés en fonction de n, d’où un .

5
Démonstration par récurrence.

130
Sujet 21 – Le corrigé

1 On a u2 = u1 − 14 u0 = 1
2
1

4 × (−1) = 43 .
1
On a u2 − u1 = 4 et u1 − u0 = 32 ,
d’où u2 − u1 6= u1 − u0 .
Donc la suite (un ) n’est pas arithmétique.
u2 3 u1
On a u1 = 2 et u0 = − 12 .
u2 u1
D’où u1 6= u0 .
Donc la suite (u n ) n’est pas géométrique.

2 a) v0 = u1 − 12 u0 = 1.

b) Pour tout entier n on a : vn+1 = un+2 − 21 un+1 .


Or on sait que un+2 = un+1 − 14 un ,
d’où vn+1 = un+1 − 14 un − 12 un+1 = 12 un+1 − 14 un .
Soit vn+1 = 12 (un+1 − 12 un ) = 12 vn .

c) Pour tout entier n on a : vn+1 = 12 vn .


1
Donc la suite (v n ) est un suite géométrique de raison 2 et de premier terme v0 = 1.

d) D’après la définition d’une suite géométrique, on a pour tout entier n :


vn = 1 × ( 12 )n = 1
2n .

u0
3 a) w0 = v0 = −1.
un+1
b) Pour tout entier n, on a wn+1 = vn+1 .
Or on sait que un+1 = vn + 12 un et vn+1 = 21 vn .
vn + 12 un
D’où wn+1 = 1 ,
2 vn
2vn +un
2vn +un
soit wn+1 = 2
vn = vn .
2

c) D’après la question précédente on sait que pour tout entier n, on a :


2vn +un un
wn+1 = vn =2+ vn = 2 + wn .

d) D’après la question précédente, la suite (wn ) est une suite arithmétique de raison 2 et de premier
terme w0 = −1.
Par définition on a : wn = −1 + 2n.

4 On sait que pour tout entier n on a :


un
wn = vn donc un = wn × vn .
1
Or wn = −1 + 2n et vn = 2n ,
1 2n−1
donc un = (2n − 1) × 2n = 2n .

131
Maths Term S Le corrigé

n
X
5 Pour tout entier n on a : Sn = uk .
k=0
On veut montrer par récurrence que Sn = 2 − 2n+3 2n .
Initialisation : on a S0 = u0 = −1 et 2 − 2×0+3
20 = −1.
La formule est donc vraie pour n = 0.
Soit n un nombre entier strictement positif, on suppose que la formule est vraie au rang n, c’est-
à-dire Sn = 2 − 2n+3 2n .
Au rang n + 1 on a : Sn+1 = Sn + un+1 .
2(n+1)−1
Or un = 2n−1 2n , soit un+1 = 2n+1 = 2n+1
2n+1 .
2n+3 2n+1
D’où Sn+1 = 2 − 2n + 2n+1
Sn+1 = 2 − 2(2n+3)−2n−1
2n+1 = 2 − 2n+5
2n+1 .
2(n+1)+3
Finalement : Sn+1 = 2 − 2n+1 .
La formule est donc vraie au rang n+1.
Elle est donc vraie pour tout entier n.

132
Sujet 22, Sujet national, juin 2013, Exercice 4

Soit la suite numérique (un ) définie sur N par :


u0 = 2 et pour tout entier naturel n :
un+1 = 32 un + 31 n + 1.

1 a. Calculer u1 , u2 , u3 et u4 . On pourra en donner des valeurs approchées à 10−2 près.

b. Formuler une conjecture sur le sens de variation de cette suite.

2 a. Démontrer que pour tout entier naturel n, un 6 n + 3.


1
b. Démontrer que pour tout entier naturel n, un+1 − un = 3 (n + 3 − un ).

c. En déduire une validation de la conjecture précédente.

3 On désigne par (v n ) la suite définie sur N par v n = un − n.

a. Démontrer que la suite (v n ) est une suite géométrique de raison 23 .


n
b. En déduire que pour tout entier naturel n, un = 2 23 + n.

c. Déterminer la limite de la suite (un ).

4 Pour tout entier naturel non nul n, on pose : Sn = Σnk=0 uk = u0 + u1 + · · · + un et


Tn + Snn2 .

a) Exprimer S n en fonction de n.

b) Déterminer la limite de la suite (T n ).

133
Maths Term S Le sujet Pas à pas

ä Mobiliser ses connaissances

Thèmes du programme

Raisonnement par récurrence, suite géométrique, limite d’une suite, somme de termes d’une suite
géométrique ou arithmétique, convergence d’une suite.

Suite :
• Une suite est une fonction définie sur l’ensemble N ou sur une partie de N.
• L’image du naturel n par la suite u se note u(n) ou plus souvent u n .

Raisonnement par récurrence :


• On utilise un raisonnement par récurrence chaque fois qu’une propriété à démontrer dépend d’un
entier naturel n, surtout lorsqu’il semble y avoir un lien simple entre ce qui se passe au rang n et
ce qui se passe au rang n + 1.
• Un raisonnement par récurrence se rédige en quatre étapes :
– on commence par énoncer la propriété à démontrer, en précisant pour quels entiers naturels
cette propriété est définie ;
– on vérifie que la propriété est vraie au rang initial (qui est souvent 0 ou 1) ;
– on prouve le caractère héréditaire de la propriété ; on suppose que la propriété est vraie pour un
entier n arbitrairement fixé et on démontre que la propriété est encore vraie au rang n + 1 ;
– on conclut en invoquant le principe de récurrence.

Récurrence :
• L’axiome de récurrence sert de base au raisonnement par récurrence. Si une propriété est vraie
pour un entier m et s’il est prouvé que lorsqu’elle est vraie pour un entier p, elle est aussi vraie
pour l’entier p + 1, alors elle est vraie pour tout entier naturel supérieur ou égal à m.
• Une suite est définie par récurrence lorsqu’un terme se calcule à l’aide du ou des terme(s) pré-
cédent(s).

Suite géométrique : Une suite (un ) est géométrique si et seulement s’il existe un réel q (appelé la
raison de la suite) tel que, pour tout entier naturel n, un+1 = un × q.La suite (un ) de terme général
un = 5n est une suite géométrique de raison 5.

Suite arithmétique : Une suite (un ) est arithmétique si et seulement s’il existe un réel r (appelé
la raison de la suite) tel que, pour tout entier naturel n, un+1 = un + r.
Exemple
La suite (un ) de terme général un = 5n + 3 est une suite arithmétique de raison 5.

134
Sujet 22 – Le sujet Pas à pas

Raison :
• Dans une suite arithmétique, on passe d’un terme au suivant en ajoutant toujours un même
nombre r, appelé raison de la suite arithmétique.
• Dans une suite géométrique, on passe toujours d’un terme au suivant en multipliant par un
même nombre q, appelé raison de la suite géométrique.

Limite :
• Si la suite
(u n ) admet comme limite le réel a, cela signifie que tout intervalle ouvert centré en a contient
tous les termes de la suite à partir d’un certain rang. On dit alors que la suite (u n ) converge vers a.
• Soit f une fonction définie au voisinage de α :
– la limite de f en α est + ∞ et on note lim f (x) = +∞, si tout intervalle de la forme ]M ; +∞[,
x→α
où M ∈ R, contient tous les réels f (x) dès que x est suffisamment proche de α ;
– la limite de f en α est − ∞ et on note lim f (x) = −∞, si tout intervalle de la forme
x→α
] − ∞ ; M[, où M ∈ R, contient tous les réels f (x) dès que x est suffisamment proche de α ;
– la limite de f en α est le réel l et on note lim f (x) = l, si tout intervalle de la forme ]l −
x→α
r ; l + r[, où r > 0, contient tous les réels f (x) dès que x est suffisamment proche de α.

Convergente :
• On dit qu’une suite (un ) est convergente vers le réel a lorsque tout intervalle ouvert contenant
a contient tous les termes de la suite à partir d’un certain rang. On note alors lim un = a.
x→∞
• Une suite qui n’est pas convergente est divergente.
Dire qu’une suite est divergente peut signifier :
– qu’elle n’a pas de limite, comme pour la suite de terme général un = cos n ;
– que son terme général tend vers l’infini quand n tend vers l’infini, comme pour la suite de terme
général un = n+ 1.

ä Nos conseils
1
a) On remplace n par 0 dans la relation de récurrence de l’énoncé pour déduire u1 , puis n par 1
pour obtenir u2 , etc.

b) Ordonner les termes successifs de la suite et conclure.

135
Maths Term S Le sujet Pas à pas

2
a) Démontrer la propriété par récurrence.

b) Remplacer un+1 par l’expression donnée dans l’énoncé en fonction de un .

c) Utiliser le résultat du 2. b) et l’inégalité du 2. a).

3
a) Exprimer pour un entier naturel n, v n+1 en fonction de un puis en fonction de v n et conclure.

b) Exprimer v n en fonction de n puis un en fonction de n.

c) Utiliser la propriété du cours donnant la limite de la suite (q n ) avec −1 < q < 1.

4
a) Décomposer S n comme la somme d’une somme de termes d’une suite géométrique et d’une
somme de termes d’une suite arithmétique.

b) Utiliser à nouveau la propriété du cours donnant la limite de la suite (q n ) avec −1 < q < 1.

136
Sujet 22 – Le corrigé

1 a) On remplace n par 0 dans la relation de récurrence de l’énoncé et on obtient :


u1 = 32 × u0 + 13 × 0 + 1 = 73 ≈ 2, 33.
De même :
u2 = 23 × 73 + 13 + 1 = 26
9 ≈ 2, 89
2
u3 = 3 × 9 + 3 + 1 = 97
26 2
27 ≈ 3, 59
u4 = 23 × 97
27 + 3
3 + 1 = 356
81 ≈ 4, 40.

b) La suite semble être croissante.

2 a) On veut montrer par récurrence, pour tout entier naturel n, la propriété P n : un 6 n + 3.


Initialisation : puisque u0 = 2 et 0 + 3 = 3, P 0 est bien vraie.
Hérédité : pour un entier naturel k donné, on suppose la propriété P k vraie.
On a uk+1 = 23 uk + 13 k + 1.
Par hypothèse de récurrence : uk 6 k + 3, d’où :
2 2
3 uk 6 3 k + 2
2 1 2 1
3 uk + 3 k + 1 6 3 k + 2 + 3 k + 1.
Et finalement, uk+1 6 k + 3 6 k + 4.
La propriété P k+1 est donc vraie.
Conclusion : d’après le principe de récurrence, pour tout entier naturel n, on a bien un 6 n + 3.

b) un+1 − un = 32 un + 13 n + 1 − un
un+1 − un = − 13 un + 13 n + 33
un+1 − un = 13 × (−un + n + 3)
un+1 − un = 13 (n + 3 − un ).

c) Pour tout entier naturel n, on a un 6 n + 3, soit n + 3 − un > 0, donc un+1 − un > 0. La suite
(un ) est bien croissante.

3 a) Exprimons, pour un entier n naturel quelconque, v n+1 en fonction de un :


vn+1 = un+1 − (n + 1)
vn+1 = 23 un + 13 n + 1 − n − 1
vn+1 = 23 un − 23 n
vn+1 = 23 (un − n).
D’où vn+1 = 32 vn .
Ceci prouve que la suite (v n ) est bien un suite géométrique de raison q = 23 et de premier terme
v0 = u0 − 0 = 2.

137
Maths Term S Le corrigé

b) D’après le cours on en déduit que :


n
vn = v0 × q n = 2 23 .
Puisque vn = un − n, on en déduit que un = vn + n, et on aboutit à l’expression demandée :
n
un = 2 23 + n.

c) On a −1 < q < 1, on en déduit que la limite de la suite (v n ) est 0, la limite de la suite (un ) est
donc +∞.
Pn Pn
4 a) Sn = Xn + Yn avec Xn = k=0 vk et Yn = k=0 k.
n+1
Xn = v0 × 1−q1−q
n+1
1− 23
Xn = 2 1− 2

 3 
2 n+1

Xn = 6 × 1 − 3 .
0+n n(n+1)
Yn = 2 × (n + 1) = 2 .
Finalement,
 on a :  
n+1 n(n+1)
Sn = 6 × 1 − 23 + 2 .
 
2 n+1
 n(n+1)
6× 1− 3 + 2
b) Tn =  n2
2 n+1

6× 1− 3 n2 +n
Tn =  n2 
+ 2n2
2 n+1

6× 1−
+ 12 + 2n
1
3
Tn = n2 .
2 n+1

On a vu que lim 3 = 0,
n→+∞ 
n+1
donc lim 6 × 1 − 23

= 6.
n→+∞  
2 n+1

6× 1−
Comme lim n12 = 0, par produit lim
3
n2 = 0.
n→+∞ n→+∞
1
Enfin lim 2n = 0 donc lim Tn = 12 .
n→+∞ n→+∞

138
Sujet 23, Sujet national, juin 2013, Exercice de spécialité

On étudie la population d’une région imaginaire. Le 1er janvier 2013, cette région comptait
250 000 habitants dont 70 % résidaient à la campagne et 30 % en ville.
L’examen des données statistiques recueillies au cours de plusieurs années amène à choisir de
modéliser l’évolution de la population pour les années à venir de la façon suivante :

– l’effectif de la population est globalement constant ;


– chaque année, 5 % de ceux qui résident en ville décident d’aller s’installer à la campagne et
1 % de ceux qui résident à la campagne choisissent d’aller habiter en ville.

Pour tout entier naturel n, on note v n le nombre d’habitants de cette région qui résident en ville
au 1er janvier de l’année (2013 + n) et cn le nombre de ceux qui habitent à la campagne à la même
date.

1 Pour tout entier naturel n, exprimer v n+ et cn+ en fonction de v n et cn .


   
0, 95 0, 01. On pose X = a où a, b sont deux réels fixés et
2 Soit la matrice A = 
0, 05 0, 99 b
 
c
Y = AX. Déterminer, en fonction de a et b, les réels c et d tels que Y =  .
d
Les résultats
  précédents permettent d’écrire que pour tout entier naturel n, X n+1 = AXn où

vn
Xn =  .
cn
On peut donc en déduire que pour tout entier naturel n, Xn = An X0 .
   
1 −1 1 1
3 Soient les matrices P =   et Q =  .
5 1 −5 1

a) Calculer P Q et QP . En déduire la matrice P −1 en fonction de Q.

b) Vérifier que la matrice P −1 AP est une matrice diagonale D que l’on précisera.
−1
c) Démontrer que pour tout entier naturel n supérieur ou égal à 1, An = P Dn P .

4 Les résultats des questions précédentes permettent d’établir que :


vn = 61 (1 + 5 × 0, 94n ) v0 + 16 (1 − 0, 94n ) c0 . Quelles informations peut-on en déduire pour
la répartition de la population de cette région à long terme ?

139
Maths Term S Le sujet Pas à pas

ä Mobiliser ses connaissances

Suite :
• Une suite est une fonction définie sur l’ensemble N ou sur une partie de N.
• L’image du naturel n par la suite u se note u(n) ou plus souvent u n .

Raisonnement par récurrence :


• On utilise un raisonnement par récurrence chaque fois qu’une propriété à démontrer dépend d’un
entier naturel n, surtout lorsqu’il semble y avoir un lien simple entre ce qui se passe au rang n et
ce qui se passe au rang n + 1.
• Un raisonnement par récurrence se rédige en quatre étapes :
– on commence par énoncer la propriété à démontrer, en précisant pour quels entiers naturels
cette propriété est définie ;
– on vérifie que la propriété est vraie au rang initial (qui est souvent 0 ou 1) ;
– on prouve le caractère héréditaire de la propriété ; on suppose que la propriété est vraie pour un
entier n arbitrairement fixé et on démontre que la propriété est encore vraie au rang n + 1 ;
– on conclut en invoquant le principe de récurrence.

Récurrence :
• L’axiome de récurrence sert de base au raisonnement par récurrence. Si une propriété est vraie
pour un entier m et s’il est prouvé que lorsqu’elle est vraie pour un entier p, elle est aussi vraie
pour l’entier p + 1, alors elle est vraie pour tout entier naturel supérieur ou égal à m.
• Une suite est définie par récurrence lorsqu’un terme se calcule à l’aide du ou des terme(s) pré-
cédent(s).

Suite géométrique : Une suite (un ) est géométrique si et seulement s’il existe un réel q (appelé la
raison de la suite) tel que, pour tout entier naturel n, un+1 = un × q.La suite (un ) de terme général
un = 5n est une suite géométrique de raison 5.

Raison :
• Dans une suite arithmétique, on passe d’un terme au suivant en ajoutant toujours un même
nombre r, appelé raison de la suite arithmétique.
• Dans une suite géométrique, on passe toujours d’un terme au suivant en multipliant par un
même nombre q, appelé raison de la suite géométrique.

Limite :
• Si la suite
(u n ) admet comme limite le réel a, cela signifie que tout intervalle ouvert centré en a contient
tous les termes de la suite à partir d’un certain rang. On dit alors que la suite (u n ) converge vers a.
140
Sujet 23 – Le sujet Pas à pas

• Soit f une fonction définie au voisinage de α :


– la limite de f en α est + ∞ et on note lim f (x) = +∞, si tout intervalle de la forme ]M ; +∞[,
x→α
où M ∈ R, contient tous les réels f (x) dès que x est suffisamment proche de α ;
– la limite de f en α est − ∞ et on note lim f (x) = −∞, si tout intervalle de la forme
x→α
] − ∞ ; M[, où M ∈ R, contient tous les réels f (x) dès que x est suffisamment proche de α ;
– la limite de f en α est le réel l et on note lim f (x) = l, si tout intervalle de la forme ]l −
x→α
r ; l + r[, où r > 0, contient tous les réels f (x) dès que x est suffisamment proche de α.

Suite convergente, divergente :


• On dit qu’une suite (un ) est convergente vers le réel a lorsque tout intervalle ouvert contenant
a contient tous les termes de la suite à partir d’un certain rang. On note alors lim un = a.
x→∞
• Une suite qui n’est pas convergente est divergente.
Dire qu’une suite est divergente peut signifier :
– qu’elle n’a pas de limite, comme pour la suite de terme général un = cos n ;
– que son terme général tend vers l’infini quand n tend vers l’infini, comme pour la suite de terme
général un = n+ 1.

ä Nos conseils
1
Traduire les données de l’énoncé en fonction de v n et cn .

2
Revenir à la définition du produit de deux matrices.

3
a) Effectuer le calcul matriciel à la main, en se référant à la définition vue en cours, ou grâce à la
calculatrice. Utiliser ensuite la définition d’une matrice inverse.

b) Effectuer le calcul matriciel à la main en se référant à la définition vue en cours, ou utiliser la


calculatrice.

c) Démontrer la propriété par récurrence.

4
Utiliser la propriété du cours donnant la limite de (q n ) avec −1 < q < 1 puis interpréter cette limite
dans le contexte de cette population.

141
Maths Term S Le corrigé

1 Chaque année, 5 % de ceux qui résident en ville décident d’aller s’installer à la campagne et
1 % de ceux qui résident à la campagne choisissent d’aller habiter en ville.
On a donc pour tout entier naturel n :
vn+1 = 0, 95vn + 0, 01cn et cn+1 = 0, 05vn + 0, 99cn .

2 On a Y = AX, donc c, élément de Y situé sur la première ligne est obtenu, d’après la définition
du produit matriciel, en multipliant scalairement la première ligne de A par la colonne de X, d’où :
c = 0, 95a + 0, 01b.
Et de même on déduit que d = 0, 05a + 0, 99b.
   
1 −1   1 1 
3 a) P Q =  ×
5 1 −5 1
 
6 0 
PQ =  = 6I2 .
0 6
   
1 1 × 1 −1
QP =  
−5 1 5 1
 
6 0
QP =   = 6I2 .
0 6
Puisque P Q = QP = 6I2 , P est inversible et P −1 = 61 Q.
 
1 0 
b) En utilisant la calculatrice on déduit que P −1 AP = D =  .
0 0, 94

c) Démontrons, par récurrence, la propriété P (n) : An = P Dn P −1 pour tout entier naturel supé-
rieur ou égal à 1.
Initialisation : d’après ce qui précède, on sait que P −1 AP = D, d’où en multipliant chaque
membre de l’égalité à gauche par P , puis à droite par P −1 , A = P DP −1 , P (1) est donc vraie.
Hérédité : supposons P (k) vraie pour un entier k supérieur ou égal à 1. Alors Ak+1 = Ak × A =
P Dk P −1 × P DP −1 = P Dk+1 P −1 , la propriété P (k+1) est vraie.
Conclusion : d’après le principe de récurrence, P (n) est vraie pour tout entier naturel n non nul.

4 Comme −1 < 0,94 < 1 alors :


lim 0, 94n = 0.
n→+∞
Donc la limite de (v n ) est égale à v0 +c
6 . Or v 0 + c0 = 250 000, donc (v n ) tend vers environ 41 667.
0

La population citadine sera, au bout d’un grand nombre d’années, d’environ 41 667 habitants.

142
Sujet 24, Amérique du Nord, mai 2013, Exercice de spécialité

Partie A

On considère l’algorithme suivant :


Variables : a est un entier naturel
b est un entier naturel
c est un entier naturel
Initialisation : Affecter à c la valeur 0
Demander la valeur de a
Demander la valeur de b
Traitement : Tant que a > b
Affecter à c la valeur c + 1
Affecter à a la valeur a − b
Fin de tant que
Sortie : Afficher c
Afficher a

1 Faire fonctionner cet algorithme avec a = 13 et b = 4 en indiquant les valeurs des variables à
chaque étape.

2 Que permet de calculer cet algorithme ?

Partie B

À chaque lettre de l’alphabet, on associe, grâce au tableau ci-dessous, un nombre entier compris
entre 0 et 25.
A B C D E F G H I J K L M
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

N O P Q R S T U V W X Y Z
13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25
On définit un procédé de codage de la façon suivante :

– Étape 1 : À la lettre que l’on veut coder, on associe le nombre m correspondant dans le tableau.
– Étape 2 : On calcule le reste de la division euclidienne de 9m + 5 par 26 et on le note p.
– Étape 3 : Au nombre p, on associe la lettre correspondante dans le tableau.
143
Maths Term S Le sujet

1 Coder la lettre U.

2 Modifier l’algorithme de la partie A pour qu’à une valeur de m entrée par l’utilisateur, il affiche
la valeur de p, calculée à l’aide du procédé de codage précédent.

Partie C

1 Trouver un nombre entier x tel que 9x ≡ 1 [26].

2 Démontrer alors l’équivalence :


9m + 5 = p [26] ⇐⇒ m = 3p − 15 [26].

3 Décoder alors la lettre B.

144
Sujet 24 – Le sujet Pas à pas

ä Mobiliser ses connaissances

Division euclidienne : Soit a et b deux entiers naturels avec b non nul. Il existe un unique couple
(q, r) d’entiers naturels tel que a = bq + r avec 0 6 r < b.
On dit que a est le dividende, b le diviseur, q le quotient et r le reste de la division euclidienne
de a par b.

ä Nos conseils

Partie A

1
Il suffit de suivre pas à pas l’algorithme et d’inscrire les résultats au fur et à mesure dans un tableau.

2
En faisant fonctionner l’algorithme pas à pas, vous ferez apparaître la division euclidienne.

Partie B

1
En utilisant le tableau de l’énoncé on voit quel est le nombre associé à U puis on déduit un nombre
p puis la lettre correspondante.

2
Il faut adapter l’algorithme initial au procédé de codage décrit dans l’énoncé.

Partie C

1
Si vous ne voyez pas rapidement une solution x, révisez votre table de 3.

2
Penser à multiplier par 3 pour faire apparaître le 15 et le 3p puis utiliser le résultat de la question
précédente.

3
Faire le même raisonnement que dans la question B 1. mais à l’envers et en utilisant la question
précédente.

145
Maths Term S Le corrigé

Partie A

1
Variables a b c a > b?
Initialisation 13 4 0 oui
Premier passage 9 4 1 oui
Deuxième passage 5 4 2 oui
Troisième passage 1 4 3 Non : a < b
Fin du « Tant que » et affichage a=1 c=3

2 Cet algorithme calcule le reste et le quotient de la division euclidienne de a par b.

Partie B

1 La lettre U est associée au nombre m = 20.


Or, 9 × 20 + 5 = 185 et 185 ≡ 3 [26], soit p = 3 qui correspond à D. La lettre U est donc codée
par D.

2
Variables : a est un entier naturel
c est un entier naturel
Initialisation : Affecter à c la valeur 0
Demander la valeur de a
Affecter à a la valeur 9 × a + 5
Traitement : Tant que a > 26
Affecter à c la valeur c + 1
Affecter à a la valeur a − 26
Fin de tant que
Sortie : Afficher a

Partie C

1 9 × 3 = 27 ≡ 1 [26]. Donc x = 3 convient.

2 Puisque 9 × 3 ≡ 1 [26] :
9m + 5 ≡ p [26] ⇐⇒ 27m + 15 ≡ 3p [26] ⇐⇒ m ≡ 3p − 15 [26].

3 La lettre B est associée à 1.


On prend donc p = 1, d’après la question précédente m ≡ 3 × 1 − 15 [26], soit m ≡ 14[26].
14 correspond à la lettre O. La lettre B correspond au codage de la lettre O.

146
Sujet 25, Liban, mai 2013, Exercice de spécialité

On considère la suite (un ) définie par u0 = 3, u1 = 8 et, pour tout n supérieur ou égal à 0 :
un+2 = 5un+1 − 6un .

1 Calculer u2 et u3

2 Pour tout entier naturel n >2, on souhaite calculer un à l’aide de l’algorithme suivant :
Variables : a, b et c sont des nombres réels
i et n sont des nombres entiers naturels supérieurs
ou égaux à 2
Initialisation : a prend la valeur 3
b prend la valeur 8
Traitement : Saisir n
Pour i variant de 2 à n faire
c prend la valeur a
a prend la valeur b
b prend la valeur...
Fin Pour
Sortie : Afficher b

a) Recopier la ligne de cet algorithme comportant des pointillés et les compléter.


On obtient avec cet algorithme le tableau de valeurs suivant :
n 7 8 9 10 11 12 13 14 15
un 4 502 13 378 39 878 119 122 356 342 1 066 978 3 196 838 9 582 322 28 730 582

b) Quelle conjecture peut-on émettre concernant la monotonie de la suite (un ) ?


 
u n+1
3 Pour tout entier naturel n, on note C n la matrice colonne  .
un
On note A la matrice carrée d’ordre 2 telle que, pour tout entier naturel n, Cn+1 = ACn .
Déterminer A et prouver que, pour tout entier naturel n, C n = An C 0 .
     
2 3 2 0 −1 3
4 Soient P =  , D =   et Q =  .
1 1 0 3 1 −2
Calculer QP .
On admet que A = P DQ.
Démontrer par récurrence que, pour tout entier naturel non nul n, An = P Dn Q.

147
Maths Term S Le sujet

5 À l’aide des questions précédentes, on 


peut établir le résultat suivant, que l’on admet.

−2n+1 + 3n+1 3 × 2n+1 − 2 × 3n+1 
Pour tout entier naturel non nul n, An =  .
−2n + 3n 3 × 2n − 2 × 3n
En déduire une expression de un en fonction de n.
La suite (un ) a-t-elle une limite ?

148
Sujet 25 – Le sujet Pas à pas

ä Mobiliser ses connaissances

Thèmes du programme

Suites, relation de récurrence, algorithme, matrices.

Asymptote :
• Si lim f (x) = ∞, avec a, alors la courbe représentative de la fonction f admet une asymptote
x→a
verticale d’équation x = a.

y Ꮿf


j

O i x

x =a

• Si lim f (x) = b, avec b ∈ R, alors la courbe représentative de la fonction f admet une asymp-
x→∞
tote horizontale d’équation y = b, à l’infini.

y=b Ꮿf


j
O → x
i

149
Maths Term S Le sujet Pas à pas

Ꮿf

j
O →
i x

y=mx +p

Récurrence :
• L’axiome de récurrence sert de base au raisonnement par récurrence. Si une propriété est vraie
pour un entier m et s’il est prouvé que lorsqu’elle est vraie pour un entier p, elle est aussi vraie
pour l’entier p + 1, alors elle est vraie pour tout entier naturel supérieur ou égal à m.
• Une suite est définie par récurrence lorsqu’un terme se calcule à l’aide du ou des terme(s) pré-
cédent(s).

ä Nos conseils
1
Utiliser la relation de récurrence ainsi que les valeurs de u0 et u1 .

2
a) S’appuyer sur la définition de un pour compléter l’algorithme.

b) Il suffit d’observer le tableau et de connaître la définition d’une suite croissante ou décroissante.

3
On déduit la matrice A de la relation de récurrence donnée dans l’énoncé de l’exercice.

4
La valeur trouvée pour QP sera utile pour l’hérédité de la démonstration suivante par récurrence.
Le fait admis que A = P DQ servira pour l’initialisation de la démonstration suivante par récur-
rence.

5
Utiliser la relation entre C n et An prouvée au 3.

150
Sujet 25 – Le corrigé

1 u2 = 5u1 − 6u0 = 40 − 18 = 22.


u3 = 5u2 − 6u1 = 110 − 48 = 62.

2 a) b prend la valeur 5a − 6c.

b) La suite semble être croissante mais non majorée donc non convergente.

3 Paridentification
 on obtient :
5 −6 
A= .
1 0
Prouvons par récurrence que pour tout entier n, P (n) : Cn = An C0 est vraie.
P (0) est vraie car A0 est la matrice identité.
Soit un entier k, supposons P (k) vraie. On a alors Ck+1 = ACk , or Ck = Ak C0 , d’où Ck+1 =
A × Ak C0 = Ak+1 C0 . La propriété P (k+1) est vraie.
D’après le principe de récurrence, pour tout entier naturel n, on a Cn = An C0 .
  
−1 3 2 3
4 QP =   
1 −2 1 1
 
−2 + 3 −3 + 3
QP =  
2−2 3−2
 
1 0 
QP =  .
0 1
Démontrons par récurrence que la propriété Q(n) : An = P Dn Q est vraie pour tout entier naturel
n non nul.
Q(1) est vraie car cela est admis dans l’énoncé.
Supposons que An = P Dn Q, alors :
An+1 = An × A = P Dn Q(P DQ)
An+1 = P Dn (QP )DQ
An+1 = P Dn DQ = P Dn+1 Q.
D’après le principe de récurrence, pour tout entier naturel n non nul, on a An = P Dn Q.

5 Puisque Cn = An C0 , un est la seconde composante de Cn soit :


un = 8(−2n + 3n ) + 3(3 × 2n − 2 × 3n )
un = −8 × 2n + 8 × 3n + 9 × 2n − 6 × 3n
un = 2n + 2 × 3n .
2 > 1 et 3 > 1, les deux suites de terme général 2n et 3n ont donc pour limite +∞, la suite (un )
n’a donc pas de limite finie, mais a une limite infinie.

151
Sujet 26, Amérique du Nord, juin 2010, Exercice 1

L’espace est rapporté à un repère orthonormal (O ; ~i, ~j, ~k).


Les points A, B et C ont pour coordonnées respectives : A(1 ; −2 ; 4), B(−2 ; −6 ; 5) et
C(−4 ; 0 ; −3).

1 a) Démontrer que les points A, B et C ne sont pas alignés.

b) Démontrer que le vecteur ~n(1 ; −1 ; −1) est un vecteur normal au plan (ABC).

c) Déterminer une équation du plan (ABC).

2 a) Déterminer une représentation paramétrique de la droite passant par le point O et orthogonale


au plan (ABC).

b) Déterminer les coordonnées du point O0 , projeté orthogonal du point O sur le plan (ABC).

3 On désigne par H le projeté orthogonal du point O sur la droite (BC).


−→ −→
Soit t le réel tel que BH = t BC.

→− →
BO·BC
a) Démontrer que t = −
→2
kBC k

b) En déduire le réel t et les coordonnées du point H.

152
Sujet 26 – Le sujet Pas à pas

ä Mobiliser ses connaissances

Thèmes du programme

Représentation paramétrique d’une droite, projeté orthogonal, relation de Chasles, vecteur normal,
produit scalaire, vecteur directeur, équation cartésienne d’un plan.

Vecteur normal :
• On appelle vecteur normal à une droite D de vecteur directeur ~u, tout vecteur non nul ~n ortho-
gonal à ~u.
• On appelle vecteur normal à un plan P , tout vecteur directeur d’une droite orthogonale à P .

Vecteurs colinéaires :
• Soit ~u un vecteur non nul. On dit que ~v est colinéaire à ~u quand il existe un réel k tel que ~v = k~u.
Si k est différent de 0, on dit aussi que les vecteurs ~u et ~v ont la même direction.
• Deux vecteurs non nuls ~u et ~v sont colinéaires de même sens si et seulement si (~u ; ~v ) = 0 [2π]
(c’est-à-dire pour k > 0).
• Deux vecteurs non nuls ~u et ~v sont colinéaires de sens opposé si et seulement si (~u ; ~v ) =
π [2π] (c’est-à-dire pour k < 0).
−→
Vecteur directeur : Le vecteur ~u = AB est un vecteur directeur de la droite (d) si et seulement si
~u est non nul et si la droite (d) est parallèle à la droite (AB).

Projeté orthogonal : Soit (d) une droite et M un point n’appartenant pas à (d). On appelle projeté
orthogonal du point M sur la droite (d), le point d’intersection de la droite (d) et de la perpendi-
culaire à (d) passant par M.
Si le point M appartient à la droite (d), alors il est confondu avec son projeté orthogonal.

Produit scalaire :
• Le produit scalaire de deux vecteurs ~u et ~v est le nombre réel noté ~u · ~v défini par :
~u · ~v = 21 k~u + ~v k2 − k~uk2 − k~v k2
 

~u · ~v = k~uk × k~v k cos α


ou, si α est une mesure de l’angle géométrique associé à ~u et ~v , par :
~u · ~v = k~uk × k~v k cos(~u, ~v ).
• Dans un repère orthonormal du plan, si ~u et ~v ont pour coordonnées respectives (x ;y) et (x0 ;y 0 ),
alors ~u · ~v = xx0 + yy 0 .
Dans un repère orthonormal de l’espace, si ~u et ~v ont pour coordonnées respectives (x ;y ; z) et
(x0 ;y 0 ; z 0 ), alors ~u · ~v = xx0 + yy 0 + zz 0 .
−→ −→
Si ~u = AB et ~v = CD et si les points C et D se projettent orthogonalement en C’ et D’ sur la
droite (AB), alors : ~u · ~v = AB × C0 D0 .
153
Maths Term S Le sujet Pas à pas

Relation de Chasles :
• Relation de Chasles pour les vecteurs.
−→ −→ −→
Quels que soient les points A, B et C : AB + BC = AC.
• Relation de Chasles pour les angles orientés.
Pour tous vecteurs non nuls ~u, ~v et w
~ : (~u, ~v ) + (~v , w)
~ = (~u, w).
~
• Relation de Chasles pour les intégrales.
Soit f une fonction continue sur un intervalle I et a, b et c trois réels appartenant à I, alors :
Rb Rc Rc
a
f (t)dt + b f (t)dt = a f (t)dt.

ä Nos conseils
1
a) On démontre qu’il existe deux vecteurs constitués par ces trois points qui sont non colinéaires,
ce qui entraîne que A, B et C ne sont pas alignés.

b) On montre que le produit scalaire de −



n avec chacun des deux vecteurs précédemment déter-
minés est nul.

c) Une équation cartésienne d’un plan est de la forme a x + by + cz + d = 0.


On remarque que −→n est un vecteur normal de (ABC), a, b et c sont ainsi déterminés.
Pour déterminer d on utilise l’hypothèse que C appartient à (ABC).

2
a) On remarque que −→
n est un vecteur directeur de la droite (d) dont on recherche la représentation
paramétrique et on utilise le fait que O appartient à (d).

b) Cela revient à déterminer le point d’intersection de (d) avec (ABC). Pour cela on utilise la
propriété qui dit que les coordonnées du point d’intersection de deux ensembles doivent vérifier
les équations de ces deux ensembles.

3
−→ −→
a) On exprime BO · BC en utilisant la relation de Chasles et le fait que H est le projeté orthogonal
de O sur la droite (BC).
−→ −→
b) Pour déterminer t, il suffit d’effectuer le calcul de BO · BC.

154
Sujet 26 – Le corrigé

1 a) Pour démontrer que les points A, B, C ne sont pas alignés, on va démontrer que les vecteurs
−→ −→
AB et AC ne sont pas colinéaires.
−→
AB(−3 ; −4 ; 1)
−→
AC(−5 ; 2 ; −7)

Les vecteurs sont colinéaires


  lorsqu’il existe un réel k tel que :
3
 −3 = k × (−5)  k=5

 

 
−4 = k × 2 ⇔ k = −2 , ce qui est impossible.

 


 1 = k × (−7)  k = −1

7
−→ −→
Les vecteurs AB et BC ne sont pas colinéaires ; les points A, B et C ne sont pas alignés.
−→
b) ~n · AB = 1 × (−3) + (−1) × (−4) + (−1) × 1
−→
~n · AB = −3 + 4 − 1
−→
~n · AB = 0.
−→
~n · AC = 1 × (−5) + (−1) × 2 + (−1) × (−7)
−→
~n · AC = −5 − 2 + 7
−→
~n · AC = 0
−→ −→
Le vecteur ~n est donc orthogonal aux vecteurs AB et AC.
Les points A, B et C ne sont pas alignés, ils définissent un plan : (ABC).
Donc le vecteur ~n est un vecteur normal au plan (ABC).

c) Le vecteur ~n est un vecteur normal au plan (ABC), donc une équation du plan (ABC) est :
x − y − z + d = 0, avec d ∈ R.
Le point C appartient au plan (ABC), ses coordonnées vérifient l’équation du plan : −4 + 3 + d =
0 ⇔ d = 1.
Donc une équation du plan (ABC) est : x − y − z + 1 = 0.

2 a) Un vecteur normal au plan (ABC) est un vecteur directeur de toute droite orthogonale au
plan (ABC).
Donc le vecteur ~n(1 ; −1 ; −1) est un vecteur directeur de la droite d passant par le point O et
orthogonale au plan (ABC). 
 x=t



Une équation paramétrique de d est :
 y = −t , t ∈ R.


 z = −t

155
Maths Term S Le corrigé

b) Le point O0 , projeté orthogonal du point O sur le plan (ABC), appartient à d et à (ABC). Les
coordonnées du point O0 doivent vérifier les deux équations :
 x=t



x − y − z + 1 = 0 et y = −t .



 z = −t
On remplace x par t, y par − t et z par − t dans l’équation de d. On trouve alors :
−1
t+t+t+1=0 ⇔ t= 3 .
−1
On remplace enfin t par 3 pour
déterminer x, y et z.
0
Les coordonnées du point O sont : − 13 ; 13 ; 13 .


3 a) On désigne par H le projeté orthogonal du point O sur la droite (BC).


−→ −→
On a HO · BC = 0, d’où :
−→ −→ −→ −→ −→ −→ −→ −→ −→ −→ −→
BO · BC = (BH + HO) · BC = BH · BC + HO · BC = BH · BC.
−→ −→
Or BH = tBC avec t ∈ R.
−→ −→ −→ −→ −→
Donc BO · BC = tBC · BC = tkBCk2 .

→− →
BO·BC
D’où t = → .

kBCk2

−→ −→
b) On a BO(2 ; 6 ; −5) et BC(−2 ; 6 ; −8), d’où :
−→ −→
BO · BC = 2 × (−2) + 6 × 6 + (−5) × (−8) = 72,
−→
et kBCk2 = (−2)2 + (6)2 + (−8)2 = 104.
72 9
Donc t = 104 = 13 .
−→ 9 −

 conséquent BH = 13 BC, soit
Par :
 x − x = 9 × (−2) −44
 xH = 13

 H B

 13


9
yH − yB = 13 ×6 ⇔ yH = −24 .
  13
 
 z − z = 9 × (−8)
  z = −7

H B 13 H 13
Les coordonnées du point H sont : ( −44
13 ;
−24
13 ; −7
13 ).

156
Sujet 27, Sujet national, septembre 2009, Exercice 2

L’espace est muni d’un repère orthonormal (O ; ~i, ~j, ~k).

1 On désigne par P le plan d’équation x + y − 1 = 0 et par P 0 le plan d’équation y + z − 2 = 0.


Justifier que les plans P et P 0 sont sécants
 et vérifier que leur intersection est la droite D, dont

 x=1−t



une représentation paramétrique est : y=t où t désigne un nombre réel.



 z =2−t

2 a) Déterminer une équation du plan R passant par le point O et orthogonal à la droite D.

b) Démontrer que le point I, intersection du plan R et de la droite D, a pour coordonnées (0 ; 1 ;


1).

3 Soient A et B les points de coordonnées respectives − 12 ; 0 ; 1



2 et (1 ; 1 ; 0).

a) Vérifier que les points A et B appartiennent au plan R.

b) On appelle A0 et B0 les points symétriques respectifs des points A et B par rapport au point I.
Justifier que le quadrilatère ABA0 B0 est un losange.

c) Vérifier que le point S de coordonnées (2 ; −1 ; 3) appartient à la droite D.

d) Calculer le volume de la pyramide SABA0 B0 .

On rappelle que le volume V d’une pyramide de base d’aire b et de hauteur h est : V = 13 b × h.

157
Maths Term S Le sujet Pas à pas

ä Mobiliser ses connaissances

Thèmes du programme

Représentation paramétrique d’une droite, plans sécants, losange, pyramide, équation cartésienne
d’un plan.

Vecteurs colinéaires :
• Soit ~u un vecteur non nul. On dit que ~v est colinéaire à ~u quand il existe un réel k tel que ~v = k~u.
Si k est différent de 0, on dit aussi que les vecteurs ~u et ~v ont la même direction.
• Deux vecteurs non nuls ~u et ~v sont colinéaires de même sens si et seulement si (~u ; ~v ) = 0 [2π]
(c’est-à-dire pour k > 0).
• Deux vecteurs non nuls ~u et ~v sont colinéaires de sens opposé si et seulement si (~u ; ~v ) =
π [2π] (c’est-à-dire pour k < 0).
 
Représentation paramétrique d’une droite : L’espace est rapporté au repère O ; ~i , ~j , ~k .
Soit (d) une droite de l’espace, A un point de (d) de coordonnées (xA , yA , zA ) et ~u un vecteur
directeur de (d) de coordonnées (a, b, c).
La droite (d) est caractérisée par le système :

 x = xA + ta


 y = yA + tb


 z = z + tc
A
Ce système est appelé représentation paramétrique de la droite (d). Le paramètre est t.

Vecteurs orthogonaux : Deux vecteurs sont orthogonaux si et seulement si leur produit scalaire
est nul.

Équation
 cartésienne
 (d’un plan) : Dans l’espace rapporté à un repère orthonor-
mal O ; ~i, ~j, ~k , un plan admet une équation de la forme ax + by + cz + d = 0 avec (a, b, c) =
6
(0, 0, 0).
Cette équation est appelée équation cartésienne du plan.

ä Nos conseils
1
Pour montrer que deux plans sont sécants, il suffit de montrer que ces plans ont des vecteurs
normaux non colinéaires. Une droite est incluse dans un plan de l’espace si et seulement si les
coordonnées de chaque point de cette droite vérifient l’équation cartésienne de ce plan. On montre
ainsi que D est incluse dans P et P 0 .
158
Sujet 27 – Le sujet Pas à pas

2
a) Une équation cartésienne d’un plan est de la forme ax + by + cz + d = 0.
On remarque qu’un vecteur directeur de D est un vecteur normal de R, ce qui permet de déterminer
a, b et c.
Pour déterminer d on utilise le fait que le point O appartient à R.

b) On utilise la propriété qui dit que les coordonnées du point d’intersection de deux ensembles
doivent vérifier les équations de ces deux ensembles.

3
a) Un point appartient à un plan si et seulement si ses coordonnées vérifient une équation carté-
sienne de ce plan.

→ − →
b) On démontre d’abord que ABA’B est un parallélogramme puis que les vecteurs AI et BI sont
orthogonaux.

c) On remplace x, y et z par les coordonnées de S dans le système paramétrique de D et on résout


le système obtenu.

d) Pour appliquer la formule donnant le volume d’une pyramide, on doit d’abord déterminer la
hauteur de la pyramide et calculer l’aire d’un losange, base de la pyramide.

159
Maths Term S Le corrigé

1 Le plan P a pour équation x + y − 1 = 0, un vecteur normal du plan P a pour coordonnées


(1 ; 1 ; 0).
Le plan P 0 a pour équation y + z − 2 = 0, un vecteur normal du plan P 0 a pour coordonnées (0 ;
1 ; 1).
On a : 1 × 0 + 1 × 1 =
6 0, donc les vecteurs normaux ne sont pas colinéaires, les plans ne sont pas
parallèles, ils sont donc sécants.
On va vérifier que la droite D est contenue dans les plans P et P 0 en remplaçant x par (1 − t) ; y
par t et z par (2 − t) dans les équations des deux plans.
Quelque soit le réel t on a : (1 − t) + t − 1 = 1 − t + t = 0 donc D ⊂ P et t + (2 − t) − 2 = 0
donc D ⊂ P 0 .
Conclusion : les deux plans P et P 0 sont sécants et leur intersection est la droite D.

2 a) Le plan R est orthogonal à la droite D donc un vecteur directeur de D est un vecteur normal
au plan R.
Un vecteur directeur de la droite D a pour coordonnées (−1 ; 1 ; −1) ; le plan R a donc une équation
de la forme : −x + y − z + d = 0.
On sait que le point O(0 ; 0 ; 0) appartient au plan R, ses coordonnées doivent donc vérifier son
équation, c’est-à-dire : −0 + 0 − 0 + d = 0 ; soit d = 0.
Conclusion : le plan R a pour équation : −x + y − z = 0.

b) Pour déterminer les coordonnées du point I, intersection de la droite D et du plan R, on cherche


la valeur de t : pour cela on remplace x par (1 − t), y par t et z par (2 − t) dans l’équation du plan
R.
On obtient alors : −(1 − t) + t − (2 − t) = 0 soit −1 + t + t − 2 + t = 0,
c’est-à-dire 3t − 3 = 0 d’où t = 1.
On remplace alors t par 1 dans l’équation paramétrique de la droite D,
on a x I = 1 − 1 ; y I = 1 et z I = 2 − 1.
Conclusion : I(0 ; 1 ; 1).

3 a) On remplace les coordonnées du point A dans l’équation du plan R : −(− 21 ) + 0 − 1


2 = 0.
Donc A ∈ R.
Pour le point B(1 ; 1 ; 0), on a −1 + 1 − 0 = 0, donc B ∈ R.

b) A0 est le symétrique de A par rapport à I donc I est le milieu de [AA0 ].


B0 est le symétrique de B par rapport à I donc I est le milieu de [BB0 ].
Le quadrilatère ABA0 B0 est un parallélogramme car ses diagonales se coupent en leur milieu.
160
Sujet 27 – Le corrigé


→ 1 −

1
 −
→ − →
On a : AI 2 ; 1;et BI(−1 ; 0 ; 1) d’où AI · BI = 0.
2

→ − →
Donc les vecteurs AI et BI sont orthogonaux, les droites (AI) et (BI) sont perpendiculaires.
ABA0 B0 est donc un parallélogramme dont les diagonales sont perpendiculaires, c’est un losange.

c) Pour vérifier que le point S appartient à la droite D, on va remplacer x, y et z par les coordonnées
du point S dans l’équation paramétrique de la droite D et vérifier que pour chaque égalité on obtient
la même valeur pour le paramètre t.
On a x = 2 d’où : 2 = 1 − t, c’est-à-dire t = −1.
On a y = −1 d’où : −1 = t.
On a z = 3 d’où : 3 = 2 − t, c’est-à-dire t = −1.
Conclusion : le point S de coordonnées (2 ; −1 ; 3) appartient à la droite D.

d) Pour calculer le volume de la pyramide SABA0 B0 , il faut déterminer l’aire de sa base, le losange
ABA0 B0 et la longueur de la hauteur relative à cette base.
AABA0 B0 = q
AABI + AAIB0 +q
ABIA0 + AB0 IA0 = 2 × (AI × BI).
√ √
On a AI = 14 + 1 + 41 = 32 et BI = 1 + 0 + 1 = 2.
q √ √
Donc AABA0 B0 = 2 × 32 × 2 = 2 3.
On a vu que le point I est le point d’intersection du plan R et de la droite D. Le plan R est
orthogonal à la droite D. Le point S appartient à la droite D.
Donc le segment [SI] est la hauteur de la pyramide SABA0 B0 relative à la base ABA0 B0 .
√ √
On a : SI = 4 + 4 + 4 = 2 3.
Donc le volume de la pyramide SABA0 B0 est égal à :
√ √
VSABA0 B0 = 31 × 2 3 × 2 3 = 4.

161
Sujet 28, Liban, mai 2013, Exercice 1

Cet exercice est un questionnaire à choix multiples. Aucune justification n’est demandée. Pour
chacune des questions, une seule des propositions est correcte.
 
L’espace est rapporté à un repère orthonormé O , ~i, ~j, ~k .
Les points A, B, C et D ont pour coordonnées respectives A(l ; −1 ; 2), B(3 ; 3 ; 8), C(−3 ; 5 ; 4)
et D(l ; 2 ; 3).
On note D la droite ayant pour représentation paramétrique

x = t + 1




 y = 2t − 1 , t ∈ R



z = 3t + 2





 x=k+1

et D0 la droite ayant pour représentation paramétrique y = k + 3 , k ∈ R.




z = −k + 4

On note P le plan d’équation x + y − z + 2 = 0.

1 Proposition a. Les droites D et D0 sont parallèles.


Proposition b. Les droites D et D0 sont coplanaires.
Proposition c. Le point C appartient à la droite D.
Proposition d. Les droites D et D0 sont orthogonales.

2 Proposition a. Le plan P contient la droite D et est parallèle à la droite D0 .


Proposition b. Le plan P contient la droite D0 et est parallèle à la droite D.
Proposition c. Le plan P contient la droite D et est orthogonal à la droite D0 .
Proposition d. Le plan P contient les droites D et D0 .

3 Proposition a. Les points A, D et C sont alignés.


Proposition b. Le triangle ABC est rectangle en A.
Proposition c. Le triangle ABC est équilatéral.
Proposition d. Le point D est le milieu du segment [AB].

162
Sujet 28 – Le sujet

4 On note P 0 le plan contenant la droite D0 et le point A. Un vecteur normal à ce plan est :


Proposition a. ~n (− 1 ; 5 ; 4)
Proposition b. ~n (3 ; − 1 ; 2)
Proposition c. ~n (1 ; 2 ; 3)
Proposition d. ~n (1 ; 1 ; − 1)

163
Maths Term S Le sujet Pas à pas

ä Mobiliser ses connaissances

Thèmes du programme

Vecteur normal ; produit scalaire ; droites orthogonales.

Produit scalaire :
• Le produit scalaire de deux vecteurs ~u et ~v est le nombre réel noté ~u · ~v défini par :
~u · ~v = 12 k~u + ~v k2 − k~uk2 − k~v k2
 

~u · ~v = k~uk × k~v k cos α


ou, si α est une mesure de l’angle géométrique associé à ~u et ~v , par :
~u · ~v = k~uk × k~v k cos(~u, ~v ).
• Dans un repère orthonormal du plan, si ~u et ~v ont pour coordonnées respectives (x ;y) et (x0 ;y 0 ),
alors ~u · ~v = xx0 + yy 0 .
Dans un repère orthonormal de l’espace, si ~u et ~v ont pour coordonnées respectives (x ;y ; z) et
(x0 ;y 0 ; z 0 ), alors ~u · ~v = xx0 + yy 0 + zz 0 .
−→ −→
Si ~u = AB et ~v = CD et si les points C et D se projettent orthogonalement en C’ et D’ sur la
droite (AB), alors : ~u · ~v = AB × C0 D0 .

Vecteur normal :
• On appelle vecteur normal à une droite D de vecteur directeur ~u, tout vecteur non nul ~n ortho-
gonal à ~u.
• On appelle vecteur normal à un plan P , tout vecteur directeur d’une droite orthogonale à P .

Orthogonalité dans l’espace :


• Soit une droite d coupant un plan P en un point I, on dit que la droite d et le plan P sont
orthogonaux si d est perpendiculaire à deux droites de P passant par I.
• Deux droites d et d0 (non nécessairement coplanaires) sont orthogonales si les parallèles à d et
d0 passant par un point M quelconque sont perpendiculaires.
• Deux plans sont orthogonaux si leurs vecteurs normaux sont orthogonaux.

ä Nos conseils
1
Calculer le produit scalaire des vecteurs directeurs respectifs des droites D et D0 : s’il est nul, les
droites sont orthogonales. Sinon, vérifier si ces mêmes vecteurs directeurs sont colinéaires, dans
ce cas les droites D et D0 seront parallèles. Enfin sinon vérifier si C appartient à D.
164
Sujet 28 – Le sujet Pas à pas

2
Vérifier si D ou D0 est incluse dans P, puis comparer un vecteur normal de P avec les vecteurs
directeurs de D et D0 .

3
Utiliser les propriétés de colinéarité et d’orthogonalité des vecteurs. Utiliser la formule permettant
de calculer les coordonnées du milieu d’un segment.

4
Déterminer deux vecteurs directeurs non colinéaires de P 0 . Puis chercher parmi les 4 vecteurs
proposés celui qui est orthogonal à chacun des deux vecteurs directeurs de P 0 .

165
Maths Term S Le corrigé

1 Proposition d.
Pour étudier la position relative de deux droites on compare leurs vecteurs directeurs respectifs :
s’ils sont colinéaires, les droites sont parallèles, s’ils sont orthogonaux, les droites sont orthogo-
nales.
Un vecteur directeur de la droite D est le vecteur −

u (1 ; 2 ; 3), un vecteur directeur de la droite
0

→0
D est le vecteur u (1 ; 1 ; −1).

→ −

u · u0 = 1 + 2 − 3 = 0.
Ces deux vecteurs sont orthogonaux, les droites D et D0 sont donc orthogonales.

2 Proposition c.
Pour montrer qu’une droite est incluse dans un plan, il suffit de vérifier que tout point M de la
droite a ses coordonnées vérifiant l’équation cartésienne du plan.
Soit M un point de D, il existe un réel t tel que M a pour coordonnées (t + 1 ; 2t − 1 ; 3t + 2).
Alors t + 1 + 2t − 1 − (3t + 2) + 2 = 0. Donc M ∈ D. Ainsi on a vérifié que D est incluse dans
P. Un vecteur normal du plan P est le vecteur −→
n (1, 1, −1). Ce vecteur est un vecteur directeur
de la droite D0 . Ce qui entraîne que ce plan est orthogonal à la droite D0 .

3 Proposition c.
−→ −→
Pour montrer que ces points sont alignés, on doit montrer que les vecteurs AC et AD par exemple
sont colinéaires.
−→ −→ −→ −→
Or, AC(−4 ; 6 ; 2) et AD(0 ; 3 ; 1) ce qui montre que les vecteurs AC et AD ne sont pas
colinéaires.
−→ −→
Par ailleurs AC · AD = −4 × 0 + 6 × 3 + 2 × 1 = 20, donc ils ne sont pas orthogonaux et les
propositions a et b sont donc incorrectes.
xA +xB
2 = 2 6= xD , D n’est donc pas le milieu de [AB].
Par élimination, c’est la proposition c) qui est correcte.

4 Proposition b.
Le point E de coordonnées (1 ; 3 ; 4) est le point de D0 correspondant au paramètre k nul.
−→ −

Les vecteurs AE(0 ; 4 ; 2) et u0 (1 ; 1 ; −1) sont deux vecteurs directeurs de P 0 non colinéaires.
Pour déterminer lequel des quatre vecteurs proposés dans cette question est un vecteur normal du
−→ − →
plan P 0 , il suffit de vérifier si ces vecteurs sont orthogonaux à AE et u0 .
Cela ne marche pas avec le vecteur de la proposition a) et on vérifie que, dans le second cas :

→0 − −→ →
u ·→n = AE · −n = 0.
Ce qui signifie que le vecteur −

n (3 ; −1 ; 2) est un vecteur normal au plan P 0 .

166
Sujet 29, Amérique du Nord, mai 2013, Exercice 2


On considère la suite (un ) définie par u0 = 1 et, pour tout entier naturel n, un+1 = 2un .

1 On considère l’algorithme suivant :


Variables : n est un entier naturel
u est un réel positif
Initialisation : Demander la valeur de n
Affecter à u la valeur 1
Traitement : Pour i variant de 1 à n :

| Affecter à u la valeur 2u
Fin de Pour
Sortie : Afficher u

a) Donner une valeur approchée à 10−4 près du résultat qu’affiche cet algorithme lorsque l’on
choisit n = 3.

b) Que permet de calculer cet algorithme ?

c) Le tableau ci-dessous donne des valeurs approchées obtenues à l’aide de cet algorithme pour
certaines valeurs de n.
n 1 5 10 15 20
Valeur 1,414 2 1,957 1 1,998 6 1,999 9 1,999 9
affichée
Quelles conjectures peut-on émettre concernant la suite (un ) ?

2 a) Démontrer que, pour tout entier naturel n, 0 < un 6 2.

b) Déterminer le sens de variation de la suite (un ).

c) Démontrer que la suite (un ) est convergente. On ne demande pas la valeur de sa limite.

3 On considère la suite (v n ) définie, pour tout entier naturel n, par v n = ln un − ln 2.

1
a) Démontrer que la suite (v n ) est la suite géométrique de raison 2 et de premier terme v 0 = −ln 2.

b) Déterminer, pour tout entier naturel n, l’expression de v n en fonction de n, puis de un en


fonction de n.

c) Déterminer la limite de la suite (un ).

167
Maths Term S Le sujet

d) Recopier l’algorithme ci-dessous et le compléter par les instructions du traitement et de la sortie,


de façon à afficher en sortie la plus petite valeur de n telle que un > 1,999.
Variables : n est un entier naturel
u est un réel
Initialisation : Affecter à n la valeur 0
Affecter à u la valeur 1
Traitement :
Sortie :

168
Sujet 29 – Le sujet Pas à pas

ä Mobiliser ses connaissances

Thèmes du programme

Algorithme, suite.

Suite géométrique : Une suite (un ) est géométrique si et seulement s’il existe un réel q (appelé la
raison de la suite) tel que, pour tout entier naturel n, un+1 = un × q.La suite (un ) de terme général
un = 5n est une suite géométrique de raison 5.

Suite croissante :
• Soit f une fonction et I un intervalle inclus dans son ensemble de définition :
– la fonction f est croissante sur I si et seulement si, pour tous réels a et b appartenant à I avec
a < b, f (a) 6 f (b) ;
– la fonction f est strictement croissante sur I si et seulement si, pour tous réels a et b appartenant
à I avec a < b, f (a) < f (b).
• Soit u une suite :
– la suite u est croissante si et seulement si, pour tout entier naturel n, un 6 un+ ;
– la suite u est strictement croissante si et seulement si, pour tout entier naturel n, un < un+ .
• Soit f une fonction et I un intervalle inclus dans son ensemble de définition :
– la fonction f est décroissante sur I si et seulement si, pour tous réels a et b appartenant à I
avec a < b, f (a) > f (b) ;
– la fonction f est strictement décroissante sur I si et seulement si, pour tous réels a et b appar-
tenant à I avec a < b, f (a) > f (b) .
• Soit la suite u :
– la suite u est décroissante si et seulement si, pour tout entier naturel n, un > un+ ;
– la suite u est strictement décroissante si et seulement si, pour tout entier naturel n, un > un+ .

Théorème de convergence monotone :


• Toute suite croissante majorée est convergente.
• Toute suite décroissante minorée est convergente.

Suite convergente, divergente :


• On appelle vecteur normal à une droite D de vecteur directeur ~u, tout vecteur non nul ~n ortho-
gonal à ~u.
169
Maths Term S Le sujet Pas à pas

• On appelle vecteur normal à un plan P , tout vecteur directeur d’une droite orthogonale à P .

Limite :
• Si la suite
(u n ) admet comme limite le réel a, cela signifie que tout intervalle ouvert centré en a contient
tous les termes de la suite à partir d’un certain rang. On dit alors que la suite (u n ) converge vers a.
• Soit f une fonction définie au voisinage de α :
– la limite de f en α est + ∞ et on note lim f (x) = +∞, si tout intervalle de la forme ]M ; +∞[,
x→α
où M ∈ R, contient tous les réels f (x) dès que x est suffisamment proche de α ;
– la limite de f en α est − ∞ et on note lim f (x) = −∞, si tout intervalle de la forme
x→α
] − ∞ ; M[, où M ∈ R, contient tous les réels f (x) dès que x est suffisamment proche de α ;
– la limite de f en α est le réel l et on note lim f (x) = l, si tout intervalle de la forme ]l −
x→α
r ; l + r[, où r > 0, contient tous les réels f (x) dès que x est suffisamment proche de α.

ä Nos conseils
1
a) Faite fonctionner l’algorithme par étapes successives jusqu’à n = 3.

b) Généralisez le cas précédent.

c) Étudiez le signe, les variations et l’évolution des valeurs de un données.

2
a) La démonstration par récurrence est facilitée en étudiant les variations de la fonction f qui
vérifie un+1 = f (un ).

b) Utilisez à nouveau la fonction f telle que un+1 = f (un ).

c) Appliquez un théorème de convergence.

3
a) Montrez que vn+1 − vn est constant.

b) Utilisez la formule du cours pour exprimer v n en fonction de n, puis en déduire l’expression de


un .

1
c) Tenir compte du fait que 0 < 2 < 1.

d) Mettre en place une boucle « Tant que » adaptée.


170
Sujet 29 – Le corrigé

1 a) Pour n = 3, l’algorithme affiche 1,8340 à 10−4 près.

b) Cet algorithme affiche la valeur de un .

c) D’après le tableau, on peut conjecturer que la suite est croissante et convergente vers un nombre
proche de 2.

2 a) Montrons par récurrence la propriété P (n) : 0 < un 6 2.


Initialisation : on a u0 = 1 donc 0 < u0 6 2, P (0) est vraie.

On définit la fonction f sur [0 ; 2] par f (x) = 2x. On a pour tout entier n, un+1 = f (un ). f est
croissante sur [0 ; 2].
Hérédité : supposons qu’il existe un entier naturel n tel que 0 < un 6 2.
On a : 0 < un 6 2 ⇔ 0 < 2un 6 4
√ √
⇔ 0 < 2un 6 4 ⇔ 0 < un+1 6 2.
P (n+1) est vraie.
Conclusion : d’après le principe de récurrence, on a pour tout entier naturel n, 0 < un 6 2.

b) Montrons par récurrence la propriété Q(n) : un 6 un+1 .



u1 = 2 > u0 = 1, Q(0) est vraie.
Si un 6 un+1 , comme f est croissante, f (un ) 6 f (un+1 ), c’est-à-dire un+1 6 un+2 , Q(n+1)
est vraie. On en déduit donc, d’après le principe de récurrence, que (un ) est une suite croissante.

c) On vient de prouver que d’une part la suite (un ) est croissante et que d’autre part elle est majorée
par 2. D’après le théorème de convergence monotone, la suite (un ) est convergente.

3 a)
Pour tout entier naturel n,

vn+1 = ln un+1 − ln 2, or un+1 = 2un .
Alors :

vn+1 = ln 2un − ln 2
1
vn+1 = 2 (ln un + ln 2) − ln 2
1
vn+1 = 2 (ln un − ln 2) = 12 vn .
De plus u0 = ln u0 − ln 2 = ln 1 − ln 2 = − ln 2.
1
La suite (v n ) est donc la suite géométrique de raison 2 et de premier terme v0 = − ln 2.

171
Maths Term S Le corrigé

b) On déduit de ce qui précède que pour tout entier naturel n,


n
vn = − ln 2 21 .
vn = ln(un ) − ln 2 ⇔ vn = ln u2n ⇔ u2n = evn ⇔ un = 2evn .

1 n

D’où pour tout entier n, un = 2e− ln 2 2 .

1 1 n

c) Comme 0 < 2 < 1, lim 2 = 0 et lim (vn ) = 0
n→+∞ n→+∞
x
On sait que lim (e ) = 1, alors par composition des limites lim (evn ) = 1 et finalement
x→0 n→+∞
lim (un ) = 2.
n→+∞

d) L’algorithme ci-dessous affiche en sortie la plus petite valeur de n telle que un > 1, 999.
Variables : n est un entier naturel
u est un réel
Initialisation : affecter à n la valeur 0
Affecter à u la valeur 1
Traitement : Tant que u > 1,999

Affecter à u la valeur 2u
Affecter à n la valeur n + 1
Sortie : Afficher n

172
Sujet 30, Sujet national, juin 2013, Exercice 3

Pour chacune des cinq propositions suivantes, indiquer si elle est vraie ou fausse et justifier la
réponse choisie.

1 Proposition 1 : Dans le plan muni d’un repère orthonormé, l’ensemble des points M dont l’af-
fixe z vérifie l’égalité |z − i| = |z + 1| est une droite.

2 Proposition 2 : Le nombre complexe (1 + i 3)4 est un nombre réel.

3 Soit ABCDEFGH un cube.


Proposition 3 : Les droites (BC) et CBG) sont orthogonales.

 
4 L’espace est muni d’un repère orthonormé O ; ~i , ~j , ~k . Soit le plan P d’équation cartésienne
x + y + 3z + 4 = 0. On note S le point de coordonnées (1 ; −2 ; −2).
Proposition 4 : La droite qui passe par S et qui est perpendiculaire au plan P a pour représentation




 x = 2+t

paramétrique y = −1 + t ,t ∈ R .




z = 1 + 3t

173
Maths Term S Le sujet Pas à pas

ä Mobiliser ses connaissances

Thèmes du programme

Nombres complexes, orthogonalité dans l’espace, équation cartésienne, vecteur directeur, vecteur
normal, représentation paramétrique d’une droite.

Complexe :
• Un nombre complexe est un nombre de la forme x+ iy pour lequel x et y sont deux nombres
réels et i est un nombre imaginaire tel que i2 = −1.
• L’ensemble des nombres complexes est noté C.
• Un nombre complexe non nul admet une écriture algébrique x + iy et une écriture trigonomé-
trique z = r(cos θ + i sin θ), où r est le module
de z et θ est un argument
de z.

Affixe :
• Le plan étant rapporté à un repère orthonormé direct, l’image du nombre complexe z = a + ib
est le point M de coordonnées (a ; b). On dit alors que z est l’affixe du point M.
−→
• L’affixe du vecteur AB est le nombre complexe z B − z A .
• L’affixe du milieu du segment [AB] est la demi-somme des affixes des points A et B.

Module : On appelle module du nombre complexe z = x+ iy, avec x et y réels, le réel positif
p
noté |z|, défini par r = |z| = x2 + y 2

Argument : Le plan complexe est muni d’un repère orthonormal direct (O ; ~u, ~v ).
Soit z un nombre complexe non nul d’image
 −−→ M. On appelle argument de z, et on note arg z, toute
mesure en radians de l’angle orienté ~u, OM .

Orthogonalité dans l’espace :


• Soit une droite d coupant un plan P en un point I, on dit que la droite d et le plan P sont
orthogonaux si d est perpendiculaire à deux droites de P passant par I.
• Deux droites d et d0 (non nécessairement coplanaires) sont orthogonales si les parallèles à d et
d0 passant par un point M quelconque sont perpendiculaires.
• Deux plans sont orthogonaux si leurs vecteurs normaux sont orthogonaux.
 
Équation cartésienne : Dans l’espace rapporté à un repère orthonormal O ; ~i, ~j, ~k , un plan
6 (0, 0, 0).
admet une équation de la forme ax + by + cz + d = 0 avec (a, b, c) =
Cette équation est appelée équation cartésienne du plan.
174
Sujet 30 – Le sujet Pas à pas

−→
Vecteur directeur : Le vecteur ~u = AB est un vecteur directeur de la droite (d) si et seulement si
~u est non nul et si la droite (d) est parallèle à la droite (AB).

Vecteur normal : On appelle moyenne élaguée la moyenne d’une série statistique dont on a enlevé
les valeurs non significatives (c’est-à-dire celles qui ont un très faible effectif par rapport aux
autres).
 
Représentation paramétrique d’une droite : L’espace est rapporté au repère O ; ~i , ~j , ~k .
Soit (d) une droite de l’espace, A un point de (d) de coordonnées (xA , yA , zA ) et ~u un vecteur
directeur de (d) de coordonnées (a, b, c).
La droite (d) est caractérisée par le système :

 x = xA + ta


 y = yA + tb


 z = z + tc
A
Ce système est appelé représentation paramétrique de la droite (d). Le paramètre est t.

ä Nos conseils
1
Utiliser la formule sur les modules : |zA − zB | = AB puis la définition de la médiatrice d’un
segment.

2

On écrit 1 + i 3 sous forme exponentielle, on élève à la puissance 4 et on conclut.

3
Utiliser les propriétés d’orthogonalité dans l’espace : si une droite est orthogonale à deux droites
sécantes d’un plan alors elle est orthogonale au plan et si une droite est orthogonale à un plan alors
elle est orthogonale à toute droite de ce plan.

4
On désigne par d la droite dont on nous donne une représentation paramétrique. On constate qu’un
de ses vecteurs directeur est un vecteur normal à P, puis on vérifie que S ∈ d.

175
Maths Term S Le corrigé

1 Proposition vraie.
Soit A le point d’affixe i et B le point d’affixe −1 dans le plan complexe. Alors si on appelle M
le point d’affixe z, on a :
|z − i| = |zM − zA | = AM.
De même |z + 1| = MB, et donc l’ensemble des points M recherché est la médiatrice du segment
[AB].

2 Proposition fausse.
√ √ iπ 4iπ √
On a z = 1 + i 3 = 2( 12 + i 23 ) = 2e 3 , d’où z 4 = 16e 3 = −8 − 8i 3 et z 4 n’est pas un réel.

3 Proposition vraie.
(FC) et (BG) sont perpendiculaires car ce sont les deux diagonales d’un carré.
(EF) est orthogonale au plan (BFG) donc en particulier (EF) est perpendiculaire à (BG).
(BG) est orthogonale au plan (EFC), car (BG) est orthogonale à deux droites sécantes du plan
(EFC).
Finalement, (EC) est perpendiculaire à (BG), car (BG) est orthogonale à toute droite du plan (EFC).

4 Proposition vraie.
La droite d dont on nous propose une représentation paramétrique a pour vecteur directeur le vec-
teur −

n de coordonnées (1 ; 1 ; 3), par ailleurs vecteur normal à P, d’après l’équation cartésienne
de celui-ci.
Comme de plus, le point S appartient à d (c’est le point de paramètre t = −1 sur cette droite), on
en déduit donc que d est bien la droite passant par S et perpendiculaire à P.

176
Sujet 31, Sujet national, juin 2010, Exercice 4

Dans le plan complexe muni d’un repère orthonormal direct (O ; ~u ; ~v ), on considère le point A
d’affixe 2 et le cercle C de centre O passant par A.

Dans tout l’exercice on note α le nombre complexe α = 1 + i 3 et ᾱ le nombre complexe
conjugué du nombre complexe α.

1 a) Démontrer que α2 − 4α = 2ᾱ − 8.

b) Démontrer que les points B et C d’affixes respectives α et ᾱ appartiennent au cercle C.

2 Soit D un point du cercle C d’affixe 2eiθ où θ est un nombre réel de l’intervalle ] − π ; π].
−→ −→
a) Placer le point E sur la figure de telle sorte que le triangle ODE soit équilatéral avec (OD, OE) =
π
3.

B
D

v
A
O u

b) Justifier que le point E a pour affixe zE = αeiθ .

3 Soient F et G les milieux respectifs des segments [BD] et [CE].

α
a) Justifier que le point F a pour affixe zF = 2 + eiθ .

αeiθ +ᾱ
b) On admet que le point G a pour affixe zG = 2 .
zG −2 α
Démontrer que zF −2 = 2. On pourra utiliser la question 1. a).
En déduire que le triangle AFG est équilatéral.
177
Maths Term S Le sujet

4 À l’aide d’un logiciel de géométrie dynamique, on conjecture qu’il existe une position du point
D, défini à la question 2., pour laquelle la longueur du coté AF du triangle AFG est minimale. On

admet que AF2 = 4 − 3 cos θ + 3 sin θ.

On considère la fonction f définie sur l’intervalle [−π ; +π] par :



f (x) = 4 − 3 cos x + 3 sin x.
Le tableau ci-dessous donne les variations de la fonction f sur l’intervalle [−π ; +π].
Compléter ce tableau de variation. Permet-il de valider la conjecture ? Justifier.

x –π –π 5π π
6 6

f(x)

178
Sujet 31 – Le sujet Pas à pas

ä Mobiliser ses connaissances

Thèmes du programme

Module et argument d’un nombre complexe, nombre conjugué, affixe d’un point.

Nombre complexe :
• Un nombre complexe est un nombre de la forme x+ iy pour lequel x et y sont deux nombres
réels et i est un nombre imaginaire tel que i2 = −1.
• L’ensemble des nombres complexes est noté C.
• Un nombre complexe non nul admet une écriture algébrique x + iy et une écriture trigonomé-
trique z = r(cos θ + i sin θ), où r est le module
de z et θ est un argument
de z.

Module : On appelle module du nombre complexe z = x+ iy, avec x et y réels, le réel positif
p
noté |z|, défini par r = |z| = x2 + y 2

Argument : Le plan complexe est muni d’un repère orthonormal direct (O ; ~u, ~v ).
Soit z un nombre complexe non nul d’image
 −−→ M. On appelle argument de z, et on note arg z, toute
mesure en radians de l’angle orienté ~u, OM .

Affixe :
• Le plan étant rapporté à un repère orthonormé direct, l’image du nombre complexe z = a + ib
est le point M de coordonnées (a ; b). On dit alors que z est l’affixe du point M.
−→
• L’affixe du vecteur AB est le nombre complexe z B − z A .
• L’affixe du milieu du segment [AB] est la demi-somme des affixes des points A et B.

Conjugué d’un nombre complexe :


• Le conjugué du nombre complexe z = x+ iy est le nombre complexe
z̄ = x − iy.
• Un nombre complexe et son conjugué ont la même partie réelle et des parties imaginaires
opposées.

ä Nos conseils
1
a) Utiliser la définition du conjugué d’un nombre complexe.
179
Maths Term S Le sujet Pas à pas

b) Revenir à la définition du cercle : un cercle de centre O et de rayon R est l’ensemble des points
M du plan dont la distance à O est égale à R.

2
a) On trace le cercle de centre D passant par O, il coupe de cercle de centre O et de rayon OD en
deux points dont l’un est E.

b) Pour déduire l’affixe de E, il suffit de traduire les données géométriques en termes de nombres
complexes : module et argument.

3
a) Utiliser la formule donnant l’affixe du milieu d’un segment en fonction de celles des points
extrémités.

b) Utiliser les propriétés des modules et des arguments.

4
Interpréter le tableau de variation.

180
Sujet 31 – Le corrigé

√ √
1 a) On a α = 1 + i 3, d’où α = 1 − i 3.
√ 2 √ 
α2 − 4α = 1 + i 3 − 4 1 + i 3
√ √ √
α2 − 4α = 1 + 2i 3 − 3 − 4 − 4i 3 = −6 − 2i 3
√  √ √
2α − 8 = 2 1 − i 3 − 8 = 2 − 2i 3 − 8 = −6 − 2i 3
Donc α2 − 4α = 2α − 8.

b) Le cercle C de centre O passant par A a pour rayon OA = 2.



On a OB = |zB | = |α| = 1 + 3 = 2, d’où B ∈ C ;

et OC = |zC | = |α| = 1 + 3 = 2, d’où C ∈ C.
Donc les points B et C appartiennent au cercle C de centre O passant par A.

2 a)

B
D

v
A
O u
E

b) Le point E est l’image du point D par la rotation r de centre O et d’angle π3 .


π
Donc zE − zO = ei 3 (zD − zO ).
π
 √ 
1 3
Par conséquent zE = ei 3 × 2eiθ = 2 2 +i 2 eiθ
√ 
zE = 1 + i 3 eiθ = αeiθ .

zB +zD
3 a) Le point F est le milieu du segment [BD] donc zF = 2 .

α+2e α
D’où zF = 2 = 2 + eiθ .
181
Maths Term S Le corrigé

αe +αiθ
zG −2 −2
b) On azF −2 = α
2

2 +e −2
zG −2 αeiθ +α−4
zF −2 = α+2eiθ −4 .
Or, d’après la question 1. a), α2 − 4α = 2α − 8
α
ou encore α(α − 4) = 2(α − 4), soit α − 4 = 2 (α − 4).
iθ α
zG −2 αe + (α−4)
Par conséquent zF −2 = α+2eiθ −4 2

α iθ
zG −2 2 (α+2e −4)
zF −2 = α+2eiθ −4
= α2 .
√ √ π
On sait que α = 1 + i 3, donc α2 = 12 + i 23 = ei 3 .
zG −2 iπ zG −2 AG
zF −2 = |e | = 1, or zF −2 = AF , donc AG = AF.
3
  π
zG −2
arg = arg ei 3 = π3 .
zF −2
  −→ −→ −→ −→
−2
Or arg zzGF −2 = AF, AG , donc AF, AG = π
3.
Le triangle AFG est donc équilatéral.

4 f (−π) = 4 − 3 cos(−π) + 3 sin(−π) = 7.
√ √
f (− π6 ) = 4 − 3 cos(− π6 ) + 3 sin(− π6 ) = 4 − 2 3.
√ √
f ( 5π 5π
6 ) = 4 − 3 cos( 6 ) + 3 sin( 5π
6 ) = 4 + 2 3.

x –π –π 5π π
6 6
4 +2√3
f(x) 7 7
4 – 2√3

La fonction f admet un minimum en − π6 . Donc AF2 admet un minimum en − π6 . AF est une


distance, donc AF est positif et admet un minimum en − π6 .
La conjecture est donc validée.

182
Sujet 32, Amérique du Nord, juin 2010, Exercice 3

Le plan complexe est rapporté à un repère orthonormé direct (O ; ~u, ~v ) d’unité graphique 2 cm.
On réalisera une figure que l’on complétera tout au long de l’exercice.
On considère les points A d’affixe i, B d’affixe −2i et D d’affixe 1.
On appelle E le point tel que le triangle ADE soit équilatéral direct.
Soit f l’application qui à tout point M d’affixe z (z 6= i) associe le point M0 d’affixe z 0 définie
par :
z0 = 2 z−i
i z+1 .

3
1 Démontrer que le point E a pour affixe ( 12 + 2 )(1 + i).

2 Exprimer sous forme algébrique l’affixe du point D’ associé au point D par l’application f .

3 a) Démontrer que, pour tout nombre complexe z différent de i, (z 0 + 2i)(z − i) = 1.

b) En déduire que pour tout point M d’affixe z (z 6= i) :


−−→ −−→
BM0 × AM = 1 et (~u, BM0 ) = −(~u, AM) + k × 2π où k est un entier relatif.

4 a) Démontrer que les points D et E appartiennent au cercle C de centre A et de rayon 2.

b) En utilisant les résultats de la question 3. b), placer le point E0 associé au point E par l’application
f . On laissera apparents les traits de construction.

5 Quelle est la nature du triangle BD0 E0 ?

183
Maths Term S Le sujet Pas à pas

ä Mobiliser ses connaissances

Thèmes du programme

Module et argument d’un nombre complexe, nombre conjugué, affixe d’un point, forme algé-
brique.

Nombre complexe :
• Un nombre complexe est un nombre de la forme x+ iy pour lequel x et y sont deux nombres
réels et i est un nombre imaginaire tel que i2 = −1.
• L’ensemble des nombres complexes est noté C.
• Un nombre complexe non nul admet une écriture algébrique x + iy et une écriture trigonomé-
trique z = r(cos θ + i sin θ), où r est le module
de z et θ est un argument
de z.

Module : On appelle module du nombre complexe z = x+ iy, avec x et y réels, le réel positif
p
noté |z|, défini par r = |z| = x2 + y 2

Argument : Le plan complexe est muni d’un repère orthonormal direct (O ; ~u, ~v ).
Soit z un nombre complexe non nul d’image
 −−→ M. On appelle argument de z, et on note arg z, toute
mesure en radians de l’angle orienté ~u, OM .

Affixe :
• Le plan étant rapporté à un repère orthonormé direct, l’image du nombre complexe z = a + ib
est le point M de coordonnées (a ; b). On dit alors que z est l’affixe du point M.
−→
• L’affixe du vecteur AB est le nombre complexe z B − z A .
• L’affixe du milieu du segment [AB] est la demi-somme des affixes des points A et B.

Conjugué d’un nombre complexe :


• Le conjugué du nombre complexe z = x+ iy est le nombre complexe
z̄ = x − iy.
• Un nombre complexe et son conjugué ont la même partie réelle et des parties imaginaires
opposées.

ä Nos conseils
1
Déduire du fait que le triangle ADE est équilatéral direct des informations sur les modules et les
arguments.
184
Sujet 32 – Le sujet Pas à pas

2
Traduire l’égalité zD0 = f (zD ).

3
a) On remplace z 0 par f (z) et on effectue les calculs algébriques.

b) Traduire l’égalité précédente en termes de modules et d’arguments.

4
a) Revenir à la définition du cercle : un cercle de centre O et de rayon R est l’ensemble des points
M du plan dont la distance à O est égale à R.

b) Utiliser le 3. b) pour déduire des informations sur le module et un argument de zE0 .

5
Utiliser les informations précédentes pour en déduire un angle et deux longueurs du triangle, puis
conclure.

185
Maths Term S Le corrigé

1 On appelle E le point tel que le triangle ADE soit équilatéral direct. Le point E est donc tel que
−→ −→
(AD ; AE) = π3 + 2kπ avec k ∈ Z.

O u D

π
L’affixe du point E, z E , vérifie alors : zE − zA = ei 3 (zD − zA ).
√ √ √
D’où zE = ( 21 + i 23 )(1 − i) + i = 12 − i 12 + i 23 − i2 23 + i,
√ √ √
soit zE = 12 + 23 + i( 12 + 23 ) = ( 12 + 23 )(1 + i).

Donc le point E a pour affixe ( 21 + 23 )(1 + i).
2zD −i
2 Soit z D0 , l’affixe du point D0 associé au point D par l’application f . On a zD0 = izD +1 . Or z
2−i (2−i)(1−i) 1−3i
D = 1, d’où zD0 = i+1 , soit zD0 = (i+1)(1−i) = 2 .
Donc l’affixe du point D0 est égale à zD0 = 12 − 32 i.

3 a) Pour tout nombre complexe z différent de i, on a :


 
(z 0 + 2i)(z − i) = 2z−i
iz+1 + 2i (z − i)
(2z−i)+2i(iz+1)
= iz+1 (z − i)
2z−i+2i2 z+2i
= (z − i)
 iz+1 
i iz−i2
= iz+1 (z − i) = iz+1= 1.
Donc, pour tout nombre complexe z différent de i,
(z 0 + 2i)(z − i) = 1.
186
Sujet 32 – Le corrigé

b) On traduit l’égalité précédente avec les modules et les arguments.


Avec les modules :
|(z 0 + 2i)(z − i)| = |1| ⇔ |z 0 + 2i| × |z − i| = 1.
Or |z 0 + 2i| = |zM0 − zB | = BM0 et |z − i| = |zM − zA | = AM.
Donc BM0 × AM = 1.
Avec les arguments :
arg ((z 0 + 2i)(z − i)) = arg(1).
Or arg ((z 0 + 2i)(z − i)) = arg(z 0 + 2i) + arg(z − i)
et arg(1) = k × 2π avec k ∈ Z.
−−→
De plus arg(z 0 + 2i) = arg(zM0 − zB ) = (~u ; BM0 ),
−−→
et arg(z − i) = arg(zM − zA ) = (~u ; AM).
−−→ −−→
Donc (~u ; BM0 ) + (~u ; AM) = k × 2π avec k ∈ Z.
−−→ −−→
Finalement : (~u ; BM0 ) = −(~u ; AM) + k × 2π avec k ∈ Z.

4 a) Le triangle ADE est équilatéral, donc les points E et D appartiennent au cercle C de centre
A et de rayon AD.
√ √
Or AD = |zD − zA | = |1 − i| = 12 + 12 = 2.

Donc les points E et D appartiennent au cercle C de centre A et de rayon 2.

b) Le point E0 est l’image du point E par la fonction f donc, d’après la question 3. b) :


BE0 × AE = 1, soit BE0 = 1
AE .

Le point D0 est l’image du point D par la fonction f , donc BD0 = 1


AD .
√ √
Or les points E et D appartiennent au cercle C de centre A et de rayon 2, donc AE = AD = 2.

Par conséquent : BE0 = BD0 = √12 = 22 .
−−→ −→
De plus (~u, BD0 ) = −(~u, AD) + k × 2π avec k ∈ Z,
−−→ −→
et (~u, BE0 ) = −(~u, AE) + k 0 × 2π avec k 0 ∈ Z.
−−→ −−→ −−→ −−→
Or (BD0 , BE0 ) = (BD0 , ~u) + (~u, BE0 ),
−−→ −−→ −→ −→
d’où (BD0 , BE0 ) = (~u, AD) + k × 2π − (~u, AE) + k 0 × 2π.
−−→ −−→ −→ −→
Soit (BD0 , BE0 ) = (AE, AD) + K × 2π avec K ∈ Z.
−→ −→
On sait que (AE, AD) = − π3 car le triangle AED est un triangle équilatéral direct, donc :
−−→0 −−→0
(BD , BE ) = − π3 + K × 2π avec K ∈ Z.
187
Maths Term S Le corrigé

O u D

D'

D
E'

5 On a BE0 = BD0 , le triangle BD0 E0 est donc isocèle en B.


−−→ −−→
De plus, (BD0 , BE0 ) = − π3 + K × 2π avec K ∈ Z.
Donc le triangle BD0 E0 est un triangle équilatéral indirect.

188
Sujet 33, Inde, avril 2013, Exercice de spécialité

On étudie l’évolution dans le temps du nombre de jeunes et d’adultes dans une population d’ani-
maux. Pour tout entier naturel n, on note j n , le nombre d’animaux jeunes après n années d’ob-
servation et an le nombre d’animaux adultes après n années d’observation. Il y a au début de la
première année de l’étude, 200 animaux jeunes et 500 animaux adultes. Ainsi j 0 = 200 et a0 = 500.
On
 admet que pour tout entier naturel n on a :

j
n+1 = 0, 125 jn + 0, 525an

an+1 = 0, 625 jn + 0, 625an



On introduit
 les matrices
 suivantes :  
0, 125 0, 525 et, pour tout entier naturel n, Un =  jn .
A = 
0, 625 0, 625 an

1 a) Montrer que pour tout entier naturel n, Un+1 = A×Un .

b) Calculer le nombre d’animaux jeunes et d’animaux adultes après un an d’observation puis après
deux ans d’observation (résultats arrondis à l’unité près par défaut).

c) Pour tout entier naturel n non nul, exprimer U n en fonction de An et de U 0 .


   
7 3 −0, 25 0
2 On introduit les matrices suivantes Q =   et D =  .
−5 5 0 1
 
0, 1 −0, 06
a) On admet que la matrice Q est inversible et que Q−1 =  .
0, 1 0, 14
Montrer que Q × D × Q-1 = A.

b) Montrer par récurrence sur n que pour tout entier naturel n non nul : An = Q × Dn × Q−1 .

c) Pour tout entier naturel n non nul, déterminer Dn en fonction de n.

3 On admet que pour tout entier naturel n non nul, !


0, 3 + 0, 7 × (−0, 25)n 0, 42 − 0, 42 × (−0, 25)n
An =
0, 5 − 0, 5 × (−0, 25)n 0, 7 + 0, 3 × (−0, 25)n

a) En déduire les expressions de j n et an en fonction de n et déterminer les limites de ces deux


suites.

b) Que peut-on en conclure pour la population d’animaux étudiée ?

189
Maths Term S Le sujet Pas à pas

ä Mobiliser ses connaissances

Thèmes du programme

Produit de matrices, démonstration par récurrence, limite de suites géométriques.

Récurrence :
• L’axiome de récurrence sert de base au raisonnement par récurrence. Si une propriété est vraie
pour un entier m et s’il est prouvé que lorsqu’elle est vraie pour un entier p, elle est aussi vraie
pour l’entier p + 1, alors elle est vraie pour tout entier naturel supérieur ou égal à m.
• Une suite est définie par récurrence lorsqu’un terme se calcule à l’aide du ou des terme(s) pré-
cédent(s).

Limite :
• Si la suite
(u n ) admet comme limite le réel a, cela signifie que tout intervalle ouvert centré en a contient
tous les termes de la suite à partir d’un certain rang. On dit alors que la suite (u n ) converge vers a.
• Soit f une fonction définie au voisinage de α :

– la limite de f en α est + ∞ et on note lim f (x) = +∞, si tout intervalle de la forme ]M ; +∞[,
x→α
où M ∈ R, contient tous les réels f (x) dès que x est suffisamment proche de α ;

– la limite de f en α est − ∞ et on note lim f (x) = −∞, si tout intervalle de la forme


x→α
] − ∞ ; M[, où M ∈ R, contient tous les réels f (x) dès que x est suffisamment proche de α ;

– la limite de f en α est le réel l et on note lim f (x) = l, si tout intervalle de la forme ]l −


x→α
r ; l + r[, où r > 0, contient tous les réels f (x) dès que x est suffisamment proche de α.

Suite :
• Une suite est une fonction définie sur l’ensemble N ou sur une partie de N.
• L’image du naturel n par la suite u se note u(n) ou plus souvent u n .

ä Nos conseils
1
a) On effectue le produit de A par U n , puis on utilise la définition de an+1 et de j n+1 donnée dans
l’énoncé.

b) Calculer U 1 puis U 2 et conclure.

c) Récurrence immédiate.
190
Sujet 33 – Le sujet Pas à pas

2
a) Effectuer le produit de Q par D puis par Q−1 , à la main ou à la calculatrice, et vous devez
trouver A !

b) Pour la démonstration par récurrence, l’hérédité se prouve en utilisant l’égalité démontrée au 2.


a).

c) La puissance n d’une matrice diagonale D s’obtient en élevant à la puissance n les éléments


diagonaux de D.

3
a) On utilise l’égalité établie au 1. c) ainsi que l’expression de An donnée dans l’énoncé pour
déduire an et j n en fonction de n. Ensuite on utilise la propriété du cours donnant la limite de q n
selon les valeurs de q.

b) les limites trouvées au 3. a) correspondent aux valeurs de stabilisation de an et j n .

191
Maths Term S Le corrigé

   
0, 125 0, 525 j
× n 
1 a) A × Un = 
0, 625 0, 625 an
   
0, 125jn + 0, 525an   jn+1 
A × Un =  = .
0, 625jn + 0, 625an an+1
Soit finalement, A × Un = Un+1 .
     
0, 125 0, 525 200 287, 5
b) U1 = A × U0 =  × = .
0, 625 0, 625 500 437, 5
Après un an d’observation, on a 287 animaux jeunes et 437 animaux adultes, quantités arrondies
à l’unité près par défaut.
De même :      
0, 125 0, 525 287, 5 265, 625
U2 = A × U1 =  × = .
0, 625 0, 625 437, 5 453, 125
Après deux ans d’observation, on a 265 animaux jeunes et 453 animaux adultes, quantités arron-
dies à l’unité près par défaut.

c) Démontrons par récurrence la propriété P (n) : Un = An × U0 .


Initialisation : U0 = I × U0 , car A0 = I par définition. P (0) est vraie.
Hérédité : supposons que Un = An × U0 et montrons alors que Un+1 = An+1 × U0 .
Un+1 = A × Un = A × An × U0 , soit Un+1 = An+1 × U0 , la propriété est alors vraie au rang
n + 1. D’après le principe de récurrence, on peut en déduire que P (n) est vraie pour tout entier n.

2 a) Il suffit d’effectuer le produit à la calculatrice pour vérifier que Q × D × Q−1 = A.

b) Démontrons par récurrence la propriété R(n) : Q × Dn × Q−1 = An .


Initialisation : d’après la question 2. a), Q × D × Q−1 = A. La propriété R(1) est vraie.
Hérédité : pour n entier naturel non nul, supposons que R(n) est vraie et montrons alors que
R(n+1) est vraie.
An+1 = A × An
An+1 = Q × D × Q−1 × Q × Dn × Q−1
An+1 = Q × Dn+1 × Q−1 .
La propriété R est vraie au rang n + 1. D’après le principe de récurrence on peut en déduire que
R(n) est vraie pour tout entier n non nul.

c) La matrice
 D étant diagonale
 :
(−0, 25)n 0 
Dn =  .
0 1
192
Sujet 33 – Le corrigé

 
n n
0, 3 + 0, 7 × (−0, 25) 0, 42 − 0, 42 × (−0, 25)
3 a) Puisque Un = An U0 , Un =  ×
0, 5 − 0, 5 × (−0, 25)n 0, 7 + 0, 3 × (−0, 25)n
 
 200 
500
 
n
270 − 70 × (−0, 25)
Un =  .
450 + 50 × (−0, 25)n
D’où jn = 270 − 70 × (−0, 25)n et an = 450 + 50 × (−0, 25)n .
Puisque −0, 25 ∈] − 1; 1[, lim (−0, 25)n = 0.
 n→+∞

270
D’où lim Un =  .
n→+∞
450

b) La population se stabilisera avec 270 jeunes et 450 adultes.

193
Sujet 34, Exercice inédit

On considère l’algorithme suivant :

Dans l’expérience aléatoire simulée par cet algorithme, on appelle X la variable aléatoire prenant
la valeur C affichée.
Quelle loi suit X ? Préciser ses paramètres.

194
Sujet 34 – Le sujet Pas à pas

ä Mobiliser ses connaissances

Thèmes du programme

Algorithme, variable aléatoire, loi binomiale.

Variable aléatoire : Soit E une expérience aléatoire et Ω l’univers associé. Une variable aléatoire
X est simplement une application qui à chaque issue de l’univers associe un nombre réel.
C’est-à-dire, en langage fonctionnel, c’est une fonction de l’univers dans l’ensemble des nombres
réels, X : Ω → R.
Exemple
Dans un jeu de 32 cartes, on prend au hasard deux cartes simultanément : c’est une expérience
aléatoire. On prend au hasard deux cartes simultanément et on regarde la somme des points ainsi
obtenue. On a donc bien une application qui à chaque résultat de l’expérience (à chaque groupe
de deux cartes) associe un nombre (la somme des points de ces deux cartes) : c’est une variable
aléatoire.

Loi binomiale : On considère une expérience aléatoire E, un événement A lié à E de probabilité


non nulle, avec P (A) = p. On appelle succès la réalisation de A et échec celle de Ā.
On répète n fois l’expérience E dans des conditions identiques et de manière indépendante. Soit
X la variable aléatoire comptant le nombre de succès au cours des n répétitions. X suit une loi
binomiale de paramètres n et p, notée B (n, p).



 X(Ω) = {0, 1, 2, 3, . . . , n}

On a alors :   avec q = 1 − p.

 n k n−k
 P (X = k) =
 p q
k

ä Nos conseils

On a la répétition, de façon indépendante, d’un même événement ayant la même probabilité de


réalisation. X suit donc une loi binomiale dont vous devez déterminer les paramètres.

195
Maths Term S Le corrigé

On répète 9 fois de manière indépendante un tirage au sort d’un nombre compris entre 1 à 7.
Lorsque la valeur tirée est strictement supérieure à 5, c’est-à-dire lorsqu’elle est égale à 6 ou 7, on
incrémente C de 1.
La probabilité d’obtenir 6 ou 7 est égale à 72 .
Donc X suit une loi binomiale : B(9; 27 ).

196
Sujet 35, Exercice inédit

Soit (u n ) la suite définie pour tout entier strictement positif par : un = 1 + 12 + 13 + ... + n1 − lnn.

1 On considère l’algorithme suivant :


Donner la valeur exacte affichée par cet algorithme lorsque l’utilisateur entre la valeur n = 3.

2 Recopier et compléter l’algorithme précédent afin qu’il affiche la valeur de un lorsque l’utili-
sateur entre la valeur n.

3 Voici les résultats fournis par l’algorithme modifié, arrondis à 10−3 .


À l’aide de ce tableau, formuler des conjectures sur le sens de variation de la suite (un ) et son
éventuelle convergence.

197
Maths Term S Le sujet Pas à pas

ä Mobiliser ses connaissances

Thèmes du programme

Algorithme, suite, convergence, variation, boucle.

Suite :
• Une suite est une fonction définie sur l’ensemble N ou sur une partie de N.
• L’image du naturel n par la suite u se note u(n) ou plus souvent u n .

Convergente, divergente (suite) :


• On dit qu’une suite (un ) est convergente vers le réel a lorsque tout intervalle ouvert contenant
a contient tous les termes de la suite à partir d’un certain rang. On note alors lim un = a.
x→∞
• Une suite qui n’est pas convergente est divergente.
Dire qu’une suite est divergente peut signifier :
– qu’elle n’a pas de limite, comme pour la suite de terme général un = cos n ;
– que son terme général tend vers l’infini quand n tend vers l’infini, comme pour la suite de terme
général un = n+ 1.

ä Nos conseils
1
Faire tourner la boucle 3 fois.

2
Il suffit de modifier l’affichage.

3
Quand n augmente, un diminue. Pour n relativement grand, la valeur de un semble se stabiliser.

198
Sujet 35 – Le corrigé

1 Lorsque l’utilisateur entre la valeur n = 3, la boucle est répétée 3 fois, on obtient :


Itération 1 : u = 0 + 11 = 1.
Itération 2 : u = 1 + 12 = 23 .
Itération 3 : u = 32 + 13 = 11
6 .
Donc la valeur exacte affichée est : 11
6 .

2 Il suffit de modifier la dernière instruction de l’algorithme :

Remarque : on aurait aussi pu modifier uniquement la sortie en écrivant :


Afficher u − ln(n).

3 La suite semble décroissante et converger vers une valeur proche de 0,577.

199
Sujet 36, Exercice inédit

Louane doit arriver entre 14 h et 17 h, quelle est la probabilité pour qu’elle arrive entre 15 h et
15 h 30 ?

200
Sujet 36 – Le sujet Pas à pas

ä Mobiliser ses connaissances

Thèmes du programme

Loi uniforme, probabilité.

Loi uniforme : La loi uniforme est une loi de probabilité continue.


La fonction de densité f d’une variable aléatoire qui suit la loi uniforme sur l’intervalle [a ; b]
1
(a < b) est définie par f (x) = b−a sur [a ; b].L’espérance de la variable aléatoire X qui suit la loi
uniforme sur l’intervalle [a ; b] (a < b) est E(X) = a+b2 .Voir également : intégrale ; loi normale
2
N (µ ; σ ) ; loi normale centrée réduite.

Probabilité :
• On part d’une expérience aléatoire E, on détermine l’univers Ω (l’ensemble de toutes les issues
possibles de l’expérience aléatoire) ; on a Ω = e1 , e2 , ... , en .
Définir une probabilité, c’est associer à chaque issue ei un nombre pi de façon que les deux pro-
priétés suivantes soient vérifiées :
0 6 pi 6 1 (tous les nombres sont compris entre 0 et 1) ;
p1 + p2 + ... + pn = 1 (leur somme vaut 1).
• Généralement, pour déterminer les probabilités (les nombres pi ), on a deux possibilités :
– soit on fait une hypothèse d’équiprobabilité et on associe à toutes les issues la même proba-
bilité pi = n1 ;
– soit on fait une étude statistique et on définit alors pi comme la fréquence de l’issue ei au cours
d’un grand nombre de répétitions.
• La probabilité d’un événement A dans le cas équiprobable est :
nombre d0 elements de A
P (A) = nombre d0 elements de Ω
Ce qu’on énonce parfois sous la forme : nombre de cas favorables
nombre de cas possibles
Variables aléatoires :
• On part d’une expérience aléatoire E, on détermine l’univers Ω (l’ensemble de toutes les issues
possibles de l’expérience aléatoire) ; on a Ω = e1 , e2 , ... , en .
Définir une probabilité, c’est associer à chaque issue ei un nombre pi de façon que les deux pro-
priétés suivantes soient vérifiées :
0 6 pi 6 1 (tous les nombres sont compris entre 0 et 1) ;
p1 + p2 + ... + pn = 1 (leur somme vaut 1).
• Généralement, pour déterminer les probabilités (les nombres pi ), on a deux possibilités :
– soit on fait une hypothèse d’équiprobabilité et on associe à toutes les issues la même proba-
bilité pi = n1 ;
201
Maths Term S Le sujet Pas à pas

– soit on fait une étude statistique et on définit alors pi comme la fréquence de l’issue ei au cours
d’un grand nombre de répétitions.
• La probabilité d’un événement A dans le cas équiprobable est :
d0 elements de A
P (A) = nombre
nombre d0 elements de Ω
Ce qu’on énonce parfois sous la forme : nombre de cas favorables
nombre de cas possibles

ä Nos conseils

Utiliser la propriété de la loi uniforme donnant la probabilité P (c 6 X 6 d), X suivant une loi
uniforme U([a ; b]).

202
Sujet 36 – Le corrigé

On note X l’heure d’arrivée de Louane, X peut prendre toutes les valeurs entre 14 h et 17 h.
X suit une loi uniforme sur l’intervalle [14 ; 17].
D’après la propriété de la loi uniforme, on a : P (15 6 X 6 15, 5) = 15,5−15 0,5
17−14 = 3 = 6 .
1

203
Sujet 37, Exercice inédit

Un magasin vend des verres colorés de 5 couleurs différentes. Sur la publicité on peut lire que
20 % des verres sont de couleurs rouges. Pour tester si cette publicité est vraie, on constitue au
hasard un échantillon de 750 verres, on compte alors 165 verres rouges.
Pour décider si la publicité est vraie on décide de la règle suivante : « Si la proportion de verres
rouges dans l’échantillon n’appartient pas à l’intervalle de fluctuation asymptotique au seuil de
95 % de la fréquence alors on rejette l’hypothèse selon laquelle les verres rouges représenteraient
20 % des verres produits ».
Quel est l’intervalle de fluctuation asymptotique au seuil de 95 % de la fréquence ?

204
Sujet 37 – Le sujet Pas à pas

ä Mobiliser ses connaissances

Thèmes du programme

Échantillon, intervalle de fluctuation asymptotique.

Fréquence :
• En statistique, la fréquence d’une valeur est le quotient :
effectif de la valeur ; on l’exprime le plus souvent sous la forme d’un pourcentage.
taille de la population
• En probabilités, la fréquence d’un événement A est le quotient :
nombre d0 apparitions de A
nombre de repetitions de l0 experience quand on répète l’expérience dans des conditions identiques (quand le
nombre de répétitions tend vers l’infini, la fréquence de A tend vers la probabilité de A).

Échantillon :
• En statistique, la population est l’ensemble sur lequel on étudie une série statistique. Un échan-
tillon est une partie (un sous-ensemble) de la population.
• Le mot a un sens un peu différent en probabilités. Considérons une expérience aléatoire ayant
k issues équiprobables : ω1 , ω2 , . . . , ωk . Répéter n fois cette expérience dans des conditions
identiques, c’est ce qu’on appelle prélever un échantillon de taille n.

Intervalle de fluctuation asymptotique : Soit X est une variable aléatoire qui suit la loi bino-
miale B(n ; p) avec 0 < p < 1, n > 30, np > 5 et n(1 − p) > 5.
L’intervalle de fluctuation
p
asymptotique
p
au seuil de 95 % est :
p(1−p) p(1−p)
In = [ p − 1,96 √
n
; p + 1,96 √
n
].

ä Nos conseils

Utiliser la propriété vue en cours permettant d’établir l’intervalle de fluctuation asymptotique.

205
Maths Term S Le corrigé

Cet
 intervalle est égal à : 
q q
p(1−p) p(1−p)
p − 1, 96 n ; p + 1, 96 n .
Avec nq
= 750 et p = 0,2.
On a : 0,2(1−0,2)
750 ≈ 0, 0146.
D’où : q
p − 1, 96 p(1−p) ≈ 0, 2 − 1, 96 × 0, 0146
q n
p − 1, 96 p(1−p) ≈ 0, 171.
qn
p(1−p)
Et p + 1, 96 n ≈ 0, 2 + 1, 96 × 0, 0146
q
p(1−p)
p + 1, 96 n ≈ 0, 229.
L’intervalle est donc [0,171 ; 0,229].

206

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