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CONTRÔLER

L’IMMIGRATION
LE CONTRÔLE DE L’IMMIGRATION

CONTRÔLER
L’IMMIGRATION
L’absence de maîtrise de l’immigration depuis des décennies a conduit à ce
que l’assimilation des étrangers présents sur le sol national devienne im-
possible. Elle a conduit au communautarisme, au séparatisme. De plus en
plus de personnes vivant en France ne veulent pas vivre selon les mœurs
françaises, ne reconnaissent pas la loi française et parfois veulent impo-
ser leurs modes de vie à leurs voisins, à l’école, au travail, dans les services
publics, dans l’espace public.
L’immigration ne peut continuer à demeurer incontrôlée, sans quoi la
France renoncera à sa souveraineté et les Français seront contraints
d’accepter ce qu’ils ne veulent pas, cohabiter avec des populations qui en-
tendent demeurer étrangères en France.

Les migrations sont un des grands défis du XXIe


siècle
Un nombre toujours plus consi- mographique mondiale. Il y a au-
dérable de personnes seront jourd’hui près de huit milliards
poussées à vouloir quitter le pays d’habitants sur la Terre. En 2050,
qui les a vues naître dans les pro- cela pourrait être près de dix mil-
chaines années et les prochaines liards. Cette croissance très ra-
décennies. Ces flux migratoires po- pide concernera principalement
tentiels, s’ils ne sont pas anticipés l’Afrique, peuplée d’environ 1,3
et maîtrisés, auront des consé- milliard d’habitants, qui devrait en
quences dramatiques en Europe et compter plus d’un milliard supplé-
en France. mentaire d’ici 2050 et l’Asie qui
verrait sa population augmenter
De multiples raisons expliquent d’un demi-milliard d’habitants à la
cette énorme pression migratoire même date.
à venir et qui se fait déjà sentir.
Alors que depuis longtemps de
La première est l’évolution dé- nombreux Africains tentent d’immi-

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grer vers l’Europe, le quasi-double- Les tensions dans de nombreuses
ment de la population de l’Afrique régions du monde, en Afrique, au
en peu de temps va faire monter la Proche et au Moyen-Orient, qui dé-
pression migratoire à un niveau ja- bouchent parfois sur des conflits
mais atteint.
armés, constituent un facteur sup-
En effet, le niveau de vie dans la plu- plémentaire qui pousse aux migra-
part des pays d’Afrique augmente- tions.
ra moins vite que la population, ce
qui poussera ses habitants à vou- Enfin, les changements climatiques
loir fuir. qui vont avoir des conséquences
de toutes sortes — recul des côtes,
La mauvaise gouvernance qui pé-
nalise nombre des pays qui vont inondations, canicules, incendies,
voir leur population exploser, la mauvaises récoltes — frapperont
corruption généralisée qui les mine, plus durement les pays les plus
constituent un facteur supplémen- pauvres, accentuant encore la
taire qui favorisera les migrations. pression migratoire.

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LE CONTRÔLE DE L’IMMIGRATION

En France, l’immigration échappe à tout contrôle

Mais si la pression migratoire va se une immigration incontrôlée.


renforcer dans des proportions
Ce n’est plus le peuple français
inédites, ses effets se font déjà
par la voix de ses représentants
sentir depuis plus de quarante ans.
ou le Gouvernement qui décide
En 1974, le Gouvernement a mis fin
qui peut entrer et s’installer sur le
à l’immigration pour motif écono-
territoire national, mais les étran-
mique en raison de l’augmentation
gers eux-mêmes, à la fois grâce au
du chômage. Et deux ans plus tard,
dévoiement du droit d’asile, au re-
en 1976, il prend un décret autori-
groupement familial sans condition
sant le regroupement familial.
et à l’incapacité des autorités fran-
Depuis cette date, l’immigration a çaises à expulser les étrangers en
échappé à toute régulation. Les situation irrégulière.
Français ont subi, faute de volon-
Car si l’immigration légale est de-
té politique pour la maîtriser, une
venue depuis 1976 une simple for-
immigration hors de contrôle. En
malité, l’immigration illégale s’est
effet, si le décret de 1976 a ouvert
considérablement amplifiée, faute
les frontières, d’autres décisions
à la fois d’un droit permettant de
les ont encore plus largement ou-
l’endiguer et faute d’une volonté
vertes. D’abord celle du Conseil
politique. Cette immigration illégale
d’État de 1978 qui par un arrêt a
prend quatre formes principales.
supprimé de fait les conditions po-
Elle concerne d’abord des étran-
sées par le décret de 1976 pour
gers entrés régulièrement sur
autoriser le regroupement fami-
le territoire national, mais qui s’y
lial. Dès lors, la famille d’un immigré
maintiennent au-delà de la période
résidant en France pouvait le re-
fixée par leur visa ou leur titre de
joindre sans aucune limitation.
séjour.
Quant à la loi de 2018 bien mal nom-
Elle concerne ensuite les étran-
mée, ou trop bien nommée « Pour
gers qui déposent des demandes
une immigration maîtrisée, un droit
abusives d’asile et qui, lorsque le
d’asile effectif et une intégration
statut de réfugié ne leur est pas
réussie », elle élargit les possibili-
accordé, restent en France. Elle
tés de regroupement familial aux
concerne les étrangers qui entrent
frères et aux sœurs.
illégalement en France. Enfin, elle
Le cadre juridique permettant une concerne les mineurs isolés étran-
immigration légale n’a donc cessé gers, qui souvent sont majeurs.
d’être de plus en plus favorable à Inexpulsables, ils font dès lors venir

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LE CONTRÔLE DE L’IMMIGRATION

leur famille en France au nom du re- l’entrée et du séjour des étran-


groupement familial. gers sont deux éléments clés de la
souveraineté d’un État, la France a
Cette immigration illégale, loin
laissé aux immigrés eux-mêmes les
d’être combattue par le Gouver-
décisions en ce domaine. En effet,
nement, est en réalité encouragée.
puisque même en situation irrégu-
En effet, les étrangers en situation
lière un étranger n’est que rare-
irrégulière savent qu’une infime mi-
ment expulsé, puisqu’il sera un jour
norité d’entre eux sera expulsée.
« régularisé », puisque grâce au re-
Mettre un pied en France, même il-
groupement familial il pourra faire
légalement, c’est avoir la quasi-cer-
venir en France d’autres étrangers
titude de pouvoir s’y installer défini-
sans condition, ce sont bien les im-
tivement.
migrés qui décident de la politique
D’autant que nombreux sont ceux migratoire de la France.
qui bénéficieront de la « régulari-
Cette situation, devenue inaccep-
sation » de leur situation, c’est-à-
table pour une grande partie des
dire qu’au lieu d’être expulsés, ils se
Français, doit cesser. Pour cela,
voient attribuer un titre de séjour,
une seule solution s’offre au peuple
devenant ainsi des immigrés en si-
français en raison des obstacles à
tuation régulière. Les conditions
surmonter : le référendum.
permettant cette « régularisation »
sont si peu exigeantes qu’elle est L’immigration de masse que subit
devenue de fait un droit. En outre, la France est aussi un fléau pour
depuis 2012, le fait d’être sur le ter- les pays d’origine. En effet, ceux
ritoire national de manière illégale qui veulent rejoindre l’Europe sont
ne constitue plus un délit, ce qui en- souvent les plus actifs, et parfois
courage là encore l’immigration illé- les mieux formés de leur pays. Ce
gale. Enfin, depuis une décision du sont des forces vives qui émigrent
Conseil constitutionnel de 2018, le et font dès lors défaut à leur terre
fait d’aider un étranger en situation de naissance. Est ainsi créé un
irrégulière ne constitue également cercle vicieux, car le développe-
plus un délit. ment des pays d’origine est en-
travé par la fuite d’une partie de
Tout est donc fait pour que l’immi-
ceux qui pourraient y contribuer le
gration, légale ou illégale- cette dis-
plus. C’est donc aussi un service à
tinction ayant de moins en moins
rendre à ces pays que de limiter les
de sens - augmente sans limites
départs de leurs ressortissants.
et sans que les autorités n’aient
voix au chapitre. La situation est La maîtrise de l’immigration aura
paradoxale : alors que la maîtrise des effets bénéfiques sur le ni-
des frontières et le contrôle de veau d’emploi et sur le niveau des

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salaires en France. En effet, une choix que d’offrir des salaires plus
partie des employeurs trouvent un élevés pour recruter des Français.
avantage à recruter des étrangers C’est exactement ce qui est en
qui acceptent des salaires plus bas
que les Français. Dès lors que l’im- train de se produire au Royaume-
migration sera strictement limitée, Uni du fait de la réduction drastique
les employeurs n’auront d’autre de l’immigration après le Brexit.

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LE CONTRÔLE DE L’IMMIGRATION

Le peuple français doit retrouver sa


souveraineté en décidant par référendum de la
politique migratoire qu’il souhaite voir appliquée
En France, l’immigration est régie loir le droit national sur le droit in-
principalement par la Convention ternational.
européenne de sauvegarde des
En raison de la gravité des en-
droits de l’homme et des libertés
jeux en présence, il appartient au
fondamentales et par la jurispru-
peuple souverain de se prononcer
dence du Conseil constitutionnel,
sur ces modifications profondes
du Conseil d’État, de la Cour de
de notre droit. C’est la raison pour
justice de l’Union européenne et de
laquelle un référendum soumet-
la Cour européenne des droits de
tra aux Français une réforme de
l’homme.
la Constitution et des modifica-
Cette situation découle du fait que tions des lois relatives à la situation
la Constitution est muette sur la des étrangers, à la nationalité et à
question du statut des étrangers, l’identité françaises.
à l’exception du droit d’asile consa-
L’adoption par le peuple français du
cré par le préambule de 1946.
texte qui lui sera soumis permettra
Elle découle également de la pri- de décider qui peut entrer sur le
mauté du droit européen sur le territoire national et y demeurer,
droit français. En conséquence, réformera les modalités des de-
lorsque le Conseil constitution- mandes d’asile, facilitera l’expulsion
nel ou le Conseil d’État sont saisis des étrangers en situation irrégu-
d’une question relative à la situa- lière menaçant l’ordre public ou
tion des étrangers, ils appliquent condamnés par la Justice.
le droit européen. Ou plus exacte-
Ce référendum permettra éga-
ment l’interprètent, toujours dans
lement au peuple français de se
un sens interdisant la maîtrise de
prononcer sur l’instauration de la
l’immigration.
priorité nationale pour l’emploi et
Pour ces raisons, il est indispen- le logement, sur les conditions d’ac-
sable de modifier la Constitution quisition de la nationalité française
pour y intégrer des dispositions et assurera la protection de la na-
portant sur le statut des étrangers tionalité française et de l’identité de
et la nationalité et pour faire préva- la France.

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LE CONTRÔLE DE L’IMMIGRATION

Les dispositions proposées par le texte qui sera


soumis au référendum respectent pleinement
l’État de droit.

Ce projet référendaire contient ment invocable en droit commu-


des mesures adaptées aux pro- nautaire.
blèmes à résoudre, proportion-
En outre, il existe d’autres instru-
nées et raisonnables. ments internationaux que cette
Ainsi, la nouvelle politique migra- convention qui sont susceptibles
toire que les Français seront ap- d’être invoqués devant les juri-
pelés à décider n’implique pas la dictions françaises en matière
dénonciation de la Convention eu- de droit des étrangers : le Pacte
ropéenne des droits de l’homme. international relatif aux droits ci-
vils et politiques, le Pacte inter-
Si la Convention européenne national relatif aux droits éco-
des droits de l’homme est par- nomiques, sociaux et culturels,
fois invoquée à l’appui des déci- la Convention internationale re-
sions des juridictions qui doivent lative aux droits de l’enfant, la
statuer en matière du droit des Convention de Genève sur les
étrangers, notamment d’immigra- réfugiés, la charte sociale euro-
tion, les juges français recourent péenne, etc. qui peuvent être uti-
essentiellement aux dispositions lisés par les juges pour prendre
du préambule de la Constitution des décisions. Il ne peut être
de 1946 pour prendre des déci- question de dénoncer l’ensemble
sions qui favorisent l’immigration de ces traités ou accords.
de masse et qui limitent, ou plus
exactement interdisent, toute ac- Enfin, plus important encore,
la Convention européenne des
tion des pouvoirs publics pour la
droits de l’homme ne constitue
contrôler.
pas un obstacle pour mettre en
Par ailleurs, la dénoncer n’em- œuvre une politique en matière
pêcherait pas la Cour de justice d’immigration. C’est ce qu’ont
de l’Union européenne d’en ap- fait le Danemark, la Hongrie ou la
pliquer les stipulations puisque Russie, trois pays signataires de
la Convention européenne des cette convention. Aucun n’a jugé
droits de l’homme est directe- opportun de la dénoncer.

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LE CONTRÔLE DE L’IMMIGRATION

La hiérarchie des normes de droit doit évoluer


pour garantir la souveraineté de la France.

S’il n’est pas nécessaire de se européenne. La Pologne, en 2021,


retirer de la Convention euro- après que le Tribunal constitution-
péenne de sauvegarde des droits nel a décidé que certains articles
de l’homme, il est en revanche in- des traités de l’Union européenne
dispensable de faire en sorte que étaient contraires à la Constitution
la Constitution française prévale polonaise.
sur le droit international. C’est une Le référendum permettra égale-
question de souveraineté. Dès lors ment d’intégrer dans la Constitu-
que ce principe sera établi - grâce tion des dispositions relatives à
à une modification de la Constitu- l’immigration et au statut des étran-
tion - les juges français ne pourront gers. Il permettra enfin de modifier
plus invoquer les stipulations de des dispositions législatives por-
traités ou d’accords internationaux tant sur ces questions.
contraires à la Constitution. Cette
Le recours au référendum a par
évolution fondamentale de notre
ailleurs un avantage considérable
droit, et au-delà, de notre démo-
pour l’adoption de dispositions
cratie, trouvera à s’appliquer non
législatives. En effet, le Conseil
seulement dans le domaine de l’im-
constitutionnel ne peut examiner
migration, mais aussi dans toutes
une loi adoptée par référendum.
les matières, permettant ainsi à la
Elle est donc entièrement appli-
France de concilier son engage-
cable, sans restriction. Cela tient
ment européen avec la préserva-
au caractère particulier d’une loi
tion de sa souveraineté et avec la
référendaire : elle est adoptée par
défense de ses intérêts.
le Souverain lui-même, c’est-à-dire
Deux importants pays de l’Union par le Peuple français, sans l’in-
européenne ont d’ores et déjà pris termédiaire de ses représentants.
de telles décisions. L’Allemagne, Dès lors, lorsque le Peuple s’est
depuis que la Cour constitution- prononcé, a décidé, aucun pouvoir,
nelle allemande a posé en 2019 le aucune autorité, ne peut remettre
principe que le droit allemand pou- en cause ou contester ses déci-
vait prévaloir sur le droit de l’Union sions.

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LE CONTRÔLE DE L’IMMIGRATION

Les mesures concrètes qu’autorisera ce


référendum.

Le premier titre du projet porte sur graves ou de ceux qui font pe-
la maîtrise de l’immigration et le sta- ser un risque sur l’ordre public
tut des étrangers en France. ou portent atteinte à l’ordre
public. Le fait qu’ils puissent se
La modification de la Constitution
proposée aux Français a pour maintenir sur le sol national, par
conséquence que la loi pourra in- toutes sortes d’artifices, de re-
tégrer des dispositions qu’il était cours abusifs ou au mépris de
jusqu’alors impossible à faire figu- décisions administratives ou
rer dans notre droit, ou si elles exis- judiciaires constitue une grave
taient, n’étaient pas appliquées : en anomalie et contribue au délite-
matière de maîtrise de l’entrée des ment de l’autorité de l’État. Le
étrangers sur le territoire national ; Parlement déterminera les cas
d’éloignement effectif des étran- de figure permettant leur expul-
gers en situation irrégulière ou sion du territoire. Les critères
présentant un risque pour l’ordre de « nécessité » ou de « propor-
public ou condamnés ; de répres- tionnalité » appréciés par le juge
sion des entrées illégales sur le lorsqu’il examine une décision
territoire national et des aides qui d’expulsion n’auront plus lieu
sont apportées aux étrangers en d’être.
infraction avec le droit français. • Le fait d’entrer ou de se main-
Les principales dispositions du tenir illégalement sur le terri-
projet de loi référendaire en ma- toire redeviendra un délit. La loi
tière d’immigration et de statut des de 2018 « pour une immigration
étrangers sont les suivantes : maîtrisée, un droit d’asile effec-
tif et une intégration réussie » a
• Les principes qui guideront la en effet abrogé ce délit, allant
politique en matière d’immigra- bien au-delà de la jurisprudence
tion et de droit d’asile seront de 2016 de la Cour de Justice
fixés par la loi, alors que jusqu’à de l’Union européenne qui ne
présent ils ne le sont que par
s’opposait qu’à l’emprisonne-
des circulaires.
ment d’un étranger en situation
• Seront levés tous les obstacles irrégulière. Cette pénalisation
limitant ou interdisant l’éloigne- permettra à nouveau le contrôle
ment des étrangers condamnés des fonctionnaires au travers
pour des crimes ou des délits de l’article 40.

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LE CONTRÔLE DE L’IMMIGRATION

• La régularisation d’un étranger pression ou la mise sous condi-


en situation irrégulière ne sera tion de certaines prestations
pas possible, sauf dans des cas sociales au profit des étrangers
exceptionnels. Seules pourront limitera en outre l’attractivité de
être prises des décisions indivi- la France pour les étrangers.
duelles, et non plus des régula-
• La loi permettra de poursuivre
risations en masse. La décision
et de condamner les personnes
sera prise en Conseil des mi-
qui apportent une aide directe
nistres, pour un motif supérieur
ou indirecte aux étrangers qui
d’intérêt national ou quand l’in-
tentent d’entrer illégalement
téressé a rendu des services
sur le territoire ou de s’y main-
éminents à la France.
tenir.
• La loi permettra d’instaurer la
• Le droit d’asile sera modifié
priorité nationale dans certains
pour mettre fin à son détourne-
domaines, notamment pour l’ac-
ment. Depuis de longues années,
cès à l’emploi et au logement.
la procédure du droit d’asile est
• Le regroupement familial sera devenue une des voies princi-
encadré par la loi. Il pourra être pales de l’immigration illégale
interdit ou limité selon des cri- puisque l’immense majorité des
tères stricts. demandeurs sont déboutés,
mais demeurent en France. Les
• Les prestations de solidarité
modalités de présentation d’une
qui ne relèvent pas d’un régime
demande d’asile seront fixées
d’assurance seront soit réser-
par la loi. Elle pourra instaurer
vées aux Français, soit sou-
l’obligation de les déposer dans
mises à des conditions fixées
les services des ambassades et
par loi, notamment en termes de
consulats français à l’étranger.
durée de travail. Il faudra avoir
travaillé durant cinq années en Seules les personnes qui, en
France pour pouvoir prétendre raison des réelles persécutions
au bénéfice de ces prestations. ou craintes de persécutions de
Les allocations familiales, qui nature à menacer gravement
relèvent exclusivement de la so- leur vie ou leur liberté, seront
lidarité nationale, seront réser- admises au bénéfice du droit
vées aux Français. La présence d’asile. La loi pourra n’autori-
des étrangers sur le territoire ser la venue en France que des
ne doit plus constituer une seules personnes qui ont obte-
charge déraisonnable pour les nu le statut de réfugié et non
finances publiques et le système des personnes dans l’attente
de protection sociale. La sup- d’une décision. La loi pourra

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LE CONTRÔLE DE L’IMMIGRATION

également déterminer les de- tières redeviendront ainsi un


voirs que les réfugiés ont envers lieu de contrôle effectif des
la France. Enfin, la situation des entrées et des sorties du terri-
réfugiés sera réexaminée pério- toire national.
diquement, les éventuelles évo-
lutions politiques du pays dont • Les accords de Schengen,
ils ont la nationalité pouvant devenus inapplicables depuis
conduire à remettre en cause le la crise migratoire qui a frappé
bien-fondé du statut de réfugié l’Europe en 2015 et qui ne sont
qui leur a été octroyé. plus appliqués depuis la surve-
nance de la pandémie, car in-
• Les engagements internatio-
naux de la France en matière de compatibles avec les intérêts
libre circulation des personnes des États, devront être rené-
seront subordonnés à la sauve- gociés avec pour ambition de
garde des intérêts nationaux en substituer à l’absence de tout
matière de sécurité intérieure contrôle aux frontières des pro-
et extérieure, de protection de cédures de franchissement sim-
l’ordre public et de sauvegarde plifié pour les citoyens des États
de l’identité française. Les fron- de l’Union européenne.

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LE CONTRÔLE DE L’IMMIGRATION

Le projet de référendum permet d’assurer


la protection de la nationalité française et de
l’identité de la France.
Parce qu’il est souverain, et qu’il est rents étrangers eux-mêmes nés
le seul souverain, le peuple français à l’étranger. Aucune condition
a le droit de prendre les décisions n’y est mise, aucun amour pour
qu’il juge nécessaires pour demeu- la patrie n’a besoin d’être ma-
rer lui-même. Demeurer lui-même nifesté. Il n’est pas acceptable
nécessite de prendre des mesures de devenir Français dans ces
énergiques et inédites alors que conditions. L’acquisition de la
l’immigration est hors de contrôle, nationalité française est même
que le séparatisme se diffuse dans acquise dès la naissance pour
des territoires entiers, qu’une par- un enfant né en France d’un pa-
tie des « élites » politiques, média- rent étranger lui-même né en
tiques, culturelles nient l’identité France. Pour un étranger, ac-
française, nient l’existence d’une quérir la nationalité française
culture française et, dorénavant, doit être un choix motivé. Pour
s’attèlent à réécrire l’Histoire. la France, donner la nationalité
à un étranger ne doit être pos-
La nationalité française, l’identité
sible que si la personne qui le
française, le patrimoine français,
demande apporte des garanties
parce qu’ils sont gravement mena-
en matière d’assimilation, de
cés, doivent être protégés par la
maîtrise de la langue, de respect
Constitution. Dès lors, les lois qui
de nos lois et de nos mœurs.
seront votées et les décisions qui
seront prises par les tribunaux de- • La transmission de la nationa-
vront respecter ces fondements lité française ne sera, pour l’es-
de notre civilisation. sentiel, possible que par filiation.
Ne peuvent être françaises que
Ainsi, le projet de référendum pré-
les personnes dont l’un des pa-
voit toute une série de mesures
rents est Français.
concrètes :
• Il sera mis fin à l’acquisition au-
• Le droit du sol sera supprimé.
tomatique de la nationalité par
Le droit du sol a pour consé-
le mariage.
quence que l’acquisition de la
nationalité française est au- • La naturalisation sera enca-
tomatique à 18 ans pour une drée par des conditions très
personne née en France de pa- strictes et devra faire l’objet

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LE CONTRÔLE DE L’IMMIGRATION

d’une demande motivée des in- les circonstances qui pourront


téressés. conduire à son retrait ou à sa
déchéance. Sur la base de ces
• Si la Constitution, après sa principes, la loi en fixera les
modification par référendum, conditions : en cas de commis-
fixera des conditions nouvelles sion d’un acte incompatible avec
d’accès à la nationalité fran- la qualité de Français ou préjudi-
çaise, elle définira également ciable aux intérêts de la Nation.

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LE CONTRÔLE DE L’IMMIGRATION

Le projet de référendum permettra de


combattre le communautarisme et le
séparatisme.
Il est d’usage d’affirmer que la « Il n’y a en France d’autre commu-
République ne reconnaît qu’une nauté reconnue que la communau-
seule communauté, la communau- té nationale. Il en découle que le
té nationale. Pourtant, ce principe respect de la règle commune s’im-
fondamental ne figure pas dans la pose à tous et que nul individu, nul
Constitution. Or, l’essor rapide du groupe ne peut se prévaloir de son
communautarisme et du sépara- origine, de sa culture, de sa langue
tisme, qui trouvent pour l’essentiel ou de sa religion pour s’en exoné-
leur origine dans une immigration rer ou en être exonéré. »
incontrôlée impose que la Consti- Cette disposition sera de nature à
tution permette de mieux les com- empêcher la mise en place de me-
battre. Le projet de réforme de la sures de discrimination dite « po-
Constitution prévoit donc la créa- sitive » et contribuera à éradiquer
tion d’un article 3-1 ainsi rédigé : l’islamisme.

Le projet de référendum permettra de défendre


l’identité et le patrimoine de la France.

La Constitution assignera à la Ré- tion empêchera d’interdire la cé-


publique la mission d’assurer la sau- lébration de Noël en installant des
vegarde de l’identité de la France, crèches ou des sapins dans les
de son patrimoine historique, cultu- lieux publics, évitera que des sites
rel et linguistique et de ses pay- soient défigurés par des installa-
sages, en métropole et Outre-mer. tions telles que des éoliennes, met-
Le président de la République, au tra un terme à l’enseignement de
même titre qu’il est le garant de l’in- la langue et de la culture d’origine
dépendance nationale, de l’intégri- qui freine ou empêche l’assimila-
té du territoire et du respect des tion, garantira que les 44 000 mo-
traités, sera chargé de veiller à « la numents historiques et les lieux de
sauvegarde de l’identité et du patri- culte appartenant aux communes
moine de la France ».
ou à l’État seront correctement
Cette modification de la Constitu- entretenus.

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CITOYENNETÉ IDENTITÉ IMMIGRATION - PROJET DE LOI

PROJET DE LOI
(référendaire)

CITOYENNETÉ IDENTITÉ
IMMIGRATION
EXPOSÉ DES MOTIFS

Dans la Constitution de la Vème République, l’article 11 permet au président


de la République de soumettre au référendum « tout projet de loi portant sur
l’organisation des pouvoirs publics, sur des réformes relatives à la politique éco-
nomique, sociale ou environnementale de la nation et aux services publics qui y
concourent ».
C’est le cas du projet de loi présenté ici, qui contient des dispositions de na-
ture constitutionnelle et législative (comme ce fut le cas des référendums du 29
octobre 1962 et du 27 avril 1969), ainsi que des habilitations à prendre d’autres
mesures par voie d’ordonnances (comme l’a fait la loi adoptée par référendum le
14 avril 1962 sur la mise en œuvre des accords d’Évian).
Organiser un référendum sur les questions essentielles de la maîtrise de l’im-
migration, de la protection de la nationalité et de l’identité françaises et de la pri-
mauté du droit national permettra de rétablir, par « la voie la plus démocratique
qui soit » pour reprendre l’expression du général de Gaulle, et donc de manière
incontestable, la volonté souveraine du Peuple français.
Son approbation redonnera à notre Nation, aux yeux du monde et d’abord
de l’Union européenne, la maîtrise de son destin en ces domaines primordiaux
pour sa souveraineté. Elle mettra fin à la dérive jurisprudentielle, constatée
depuis trois décennies, qui a retiré à un pouvoir politique résigné toute pos-
sibilité de décider librement de la maîtrise des flux migratoires au nom d’une
prétendue suprématie de normes extérieures à notre droit, souvent de nature

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CITOYENNETÉ IDENTITÉ IMMIGRATION - PROJET DE LOI

jurisprudentielle.
A plus long terme, inscrire dans notre Constitution des règles et principes
par la voie du référendum garantira leur pérennité : le peuple français aura ainsi
l’opportunité historique de peser pour longtemps sur son destin national.
Ces dispositions constitueront un « bouclier constitutionnel » permettant aux
juges français d’écarter toute règle de droit international ou communautaire qui
lui serait contraire.
Demain, les normes extérieures à notre droit ne seront plus les obstacles in-
surmontables empêchant de mettre enfin en œuvre une politique migratoire ef-
ficace.
Les mesures qui suivent ont pour objectif la maitrise stricte des flux migra-
toires.
Le présent projet de loi part d’un constat : du fait d’un nombre limité de
normes constitutionnelles sur le statut des étrangers, la nationalité et l’identité
françaises, la jurisprudence a supplanté les autorités politiques.
Il permet d’éviter la dénonciation pure et simple de la Convention européenne
de sauvegarde des droits de l’Homme et des libertés fondamentales (CEDH),
qui réduirait les garanties de l’État de droit pour les Français, alors qu’il suffit de
rendre inapplicables les stipulations qui concernent l’immigration.
Il contient des mesures adaptées, proportionnées et raisonnables, qui redon-
neront aux gouvernants leur latitude d’action en tant qu’expression de la souve-
raineté populaire.

I. Le cadre constitutionnel actuel limite la capacité d’action du pouvoir


politique en matière de nationalité et de migration.

1.1 Le cadre constitutionnel est lacunaire.


La Constitution ne dit presque rien de la nationalité et ne la définit pas. Le
législateur et le Conseil constitutionnel ont donc toute liberté en matière de droit
de la nationalité, qui contribue à forger la substance même de notre Nation.
Elle n’évoque le statut des étrangers que depuis 1993, à propos seulement
du droit d’asile. De ce fait, la jurisprudence constitutionnelle et administrative
donne quasiment les mêmes droits aux Français et à ceux qui ne le sont pas, sauf
pour le droit au séjour et le droit de vote aux élections politiques.
Elle interdit toute disposition accordant la priorité aux nationaux et toute dis-
tinction entre nationaux et étrangers. Elle limite la liberté du politique de régle-

22
CITOYENNETÉ IDENTITÉ IMMIGRATION - PROJET DE LOI

menter l’entrée, le séjour, le droit au travail et même les conditions d’éloignement


des étrangers :
- Une décision d’expulsion d’un étranger pour violation et menace à l’ordre
public peut faire l’objet d’un recours, qui pourra conduire le juge à l’annuler,
voire à contraindre l’administration d’accorder à l’étranger un titre de séjour ;
- Le législateur ne peut pas accompagner une mesure de reconduite à la
frontière d’une interdiction automatique de séjour ;
- Le droit d’asile consacré par le préambule de 1946 donne à tout deman-
deur un droit absolu de rester sur le territoire, en attendant l’examen de sa
requête.

1.2. Le cadre constitutionnel donne une importance excessive aux règles et traités
internationaux, notamment européens :
a) Le juge administratif écarte depuis 1989 l’application des dispositions légis-
latives regardées comme incompatibles avec nos engagements internationaux.
La multiplication des textes européens, et notamment de directives de plus en
plus précises, a conduit le pouvoir politique à renoncer à tout projet de loi, d’or-
donnance ou de décret réprimant les abus de droit commis par les étrangers, y
compris ceux en situation illégale, de peur d’une censure.
b) L’application « très généreuse » de l’article 8 de la CEDH sur le
droit à la protection de la vie personnelle et familiale a favorisé forte-
ment une immigration de peuplement et a amplifié la reconnaissance
d’un « droit à la régularisation » et la délivrance de titres de séjour.
De même, l’interprétation de l’article 3 de la convention internationale relative
aux droits de l’enfant a conduit, au nom de l’intérêt de l’enfant, à annuler toute
mesure d’éloignement des parents dont les enfants sont scolarisés.
c) L’appartenance de la France à l’Union européenne entraîne l’applica-
bilité en droit interne d’un droit dérivé, les règlements et directives, insuf-
fisamment combattus par la France au moment de leur adoption, de plus
en plus interventionnistes en matière de statut des étrangers des pays tiers et
appliqués ensuite par les juges nationaux.

II. Les solutions retenues assurent le plein respect de l’État de droit.

2.1. La dénonciation de la Convention européenne des droits de l’homme n’est pas


nécessaire à l’application de notre politique migratoire :

23
CITOYENNETÉ IDENTITÉ IMMIGRATION - PROJET DE LOI

- Elle n’empêcherait pas la Cour de justice européenne de l’appliquer


puisque la CEDH est aujourd’hui directement invocable en droit commu-
nautaire.

- La CEDH n’a pas empêché la Hongrie, la Russie, ou encore récemment


le Danemark de mettre en œuvre une politique nationale, sans qu’il soit jugé
opportun de la dénoncer ;

- Seules quelques-unes de ses stipulations sont gênantes en matière d’im-


migration, mais les juges nationaux ont pu adopter des décisions favorables à
l’immigration de masse en invoquant seulement le préambule de 1946 garan-
tissant le droit à la vie familiale pour censurer la limitation du regroupement
familial ou admettre la polygamie.

- La dénonciation de la CEDH aurait pour conséquence de supprimer


le droit des Français à une ultime voie de recours contre les décisions des
« cours suprêmes » nationales prises dans les autres domaines du droit ;

- Il existe à côté de la CEDH d’autres instruments internatio-


naux susceptibles d’être invoqués devant les juridictions françaises
en matière de droit des étrangers : le pacte international relatif aux
droits civils et politiques, le pacte international relatif aux droits éco-
nomiques et sociaux, la convention internationale relative aux
droits de l’enfant, la Convention de Genève sur les réfugiés, la charte sociale
européenne, etc., dont les effets peuvent être identiques. Il ne peut être ques-
tion de dénoncer l’ensemble de ces traités ou accords.

2.2. La limitation du contrôle de constitutionnalité en raison de la jurisprudence


du Conseil constitutionnel :

Lorsqu’une décision juridictionnelle déplaît, ce ne sont pas les pouvoirs du


juge qu’il faut limiter mais les textes sur lesquels il s’est fondé qu’il faut changer.
Georges VEDEL le disait en 1992 : «Si les juges ne gouvernent pas, c’est parce
que, à tout moment, le souverain, à condition de paraître en majesté comme
Constituant, peut, dans une sorte de lit de justice, briser leurs arrêts.» ;

Le juge constitutionnel, gardien de la Constitution, est le gardien des droits du


Constituant, c’est à dire du Peuple. Il appartient à celui-ci de combler les lacunes

24
CITOYENNETÉ IDENTITÉ IMMIGRATION - PROJET DE LOI

ou de modifier une disposition de la Constitution s’il n’approuve pas l’application


ou l’interprétation qui en est faite.

2.3. Le recours à la voie législative pour limiter les effets de l’application du droit
communautaire :
Dès lors que la sortie de l’Union européenne n’est pas à l’ordre du
jour, seule la situation politique nouvelle qui résultera de l’adop-
tion par référendum d’une révision constitutionnelle permettra au
président de la République et au Gouvernement d’engager une renégociation de
nombreux textes de droit dérivé, voire des Traités eux-mêmes.
Une des mesures les plus urgentes à adopter sera la suppression de la possibilité
donnée aux requérants d’invoquer devant les juridictions nationales certaines
stipulations des engagements internationaux de la France en matière migratoire
et aussi d’obtenir la vérification de leur respect au niveau international.

Titre I er . - La maîtrise de l’immigration et le régime


des étrangers en France
La modification de la Constitution permet d’y inscrire les objectifs de la maîtrise
de l’entrée des étrangers sur le territoire national, du développement des mesures
d’éloignement en cas d’immigration illégale, de la répression des entrées illégales
et des aides qui leur sont apportées :

- Sont levés les obstacles à l’éloignement des étrangers condamnés pour


des crimes ou des délits graves ou de ceux qui portent atteinte à l’ordre pu-
blic et qui n’ont par principe aucun droit au maintien sur le sol national. Le
Parlement déterminera librement les cas de leur expulsion du territoire, la-
quelle ne sera plus soumise aux obligations de « nécessité » ou de « propor-
tionnalité » appréciées par le juge.

- La régularisation d’un étranger en situation illégale sera en principe


interdite, à l’exception de décisions individuelles, prises en Conseil des mi-
nistres, à titre exceptionnel et pour un motif supérieur d’intérêt national ou
quand l’intéressé a rendu des services éminents à la France.

- La priorité nationale sera autorisée, notamment dans l’accès à l’emploi

25
CITOYENNETÉ IDENTITÉ IMMIGRATION - PROJET DE LOI

dans le secteur privé ou dans le secteur public et dans l’accès au logement


social ;
- La présence des étrangers ne doit plus constituer une charge déraison-
nable pour les finances publiques et le système de protection sociale. Le re-
groupement familial des étrangers pourra être interdit ou limité par la loi et
les prestations non-assurancielles de solidarité (exemple les allocations fami-
liales) être réservées aux nationaux ou soumises à des conditions fixées par
loi (notamment en termes de durée de travail).
- La conclusion d’engagements internationaux de libre circulation des per-
sonnes aux frontières sera subordonnée à la sauvegarde des intérêts natio-
naux en matière de sécurité intérieure et extérieure, de protection de l’ordre
public et de sauvegarde de l’identité française. Les accords de Schengen, inap-
plicables, devront donc être renégociés : les enseignements du « pass sani-
taire » conduiront à substituer à l’absence de tout contrôle aux frontières des
procédures de franchissement simplifié pour les citoyens des Etats de l’Union
européenne.
- La loi pourra désormais réprimer pénalement toute personne qui aura,
par son aide directe ou indirecte et pour quelque motif que ce soit, facilité ou
tenté de faciliter l’entrée, la circulation, le séjour ou le travail irréguliers d’un
étranger en France ou sa soustraction à une mesure d’éloignement. Aucune
exemption de peine ne pourra ainsi être accordée, au nom d’un concept dé-
tourné de « fraternité », en cas d’aide aux clandestins.
- Les principes directeurs en matière d’immigration et de droit d’asile sont
fixés, dans un cadre constitutionnel désormais beaucoup plus contraignant,
par la loi, et non plus renvoyés à des circulaires.
- S’agissant enfin du droit d’asile, il est prévu, comme il était envisagé en
1993, de déroger par voie constitutionnelle aux dispositions de l’alinéa 4 et
de la première phrase de l’alinéa 14 du Préambule de 1946 pour mettre fin
au droit absolu de toute personne d’accéder au territoire français pour y dé-
poser une demande du statut de réfugié. Les conditions de présentation de
telles demandes seront fixées par la loi, qui pourra instaurer l’obligation de
les déposer dans les services des ambassades, prévoir que, pendant leur ins-
truction, les demandeurs sont accueillis sur le territoire d’États avec lesquels

26
CITOYENNETÉ IDENTITÉ IMMIGRATION - PROJET DE LOI

la France a conclu des accords à cette fin, et déterminer les devoirs envers
notre pays des personnes qui, en raison des réelles persécutions ou craintes
de persécutions de nature à menacer gravement leur vie ou leur liberté, se-
ront admises au bénéfice du droit d’asile.
Ces menaces doivent peser évidemment sur la personne et non de manière
collective. Par ailleurs, sera réexaminé périodiquement le bien fondé du statut
de réfugié.

Titre II. – La protection de la nationalité française et


de l’identité de la France
Le droit du Peuple français de demeurer lui-même impose des mesures
appropriées en matière de nationalité, identité, patrimoine et lutte contre le com-
munautarisme. Ces notions fondamentales doivent être constitutionnalisées, leur
donnant ainsi une portée qu’elles n’ont jamais eue auparavant.
1°) Nationalité et citoyenneté
Le droit du sol est supprimé au profit de la transmission de la nationalité par filia-
tion. La nationalité pourra en outre être obtenue, par voie de naturalisation, sur
demande des intéressés et dans des conditions très strictes. Les voies d’acquisition
de plein droit sont donc supprimées.
La Constitution, qui fixe les conditions d’accès à la nationalité française, définit
également les hypothèses de son retrait, dont la loi fixera les conditions : en cas de
commission d’un acte incompatible avec la qualité de Français ou préjudiciable aux
intérêts de la Nation (dispositions du Code civil reprises au niveau constitutionnel).
Il apparaît utile, à l’occasion de la présente révision de la Constitution consacrée à la
protection de la nationalité française, et donc de ses effets, de préciser que seuls les
nationaux français ont le droit de vote et sont éligibles ; ces dispositions seront en
tout état de cause sans effet sur celles, dérogatoires, prévues à l’article 88-3, qui au-
torisent la participation des citoyens de l’Union européenne à l’élection des conseils
municipaux, La loi pourra également interdire l’accès à des emplois dans l’adminis-
tration, des entreprises publiques et des personnes morales chargées d’une mission
de service public aux personnes qui possèdent la nationalité d’un autre État.
2°) Lutte contre le communautarisme.
La Constitution énoncera expressément les principes suivants qui, compte tenu de
l’évolution de la société résultant de l’immigration, doivent être consacrés dans le
texte fondamental : il n’y a en France d’autre communauté reconnue que la commu-

27
CITOYENNETÉ IDENTITÉ IMMIGRATION - PROJET DE LOI

nauté nationale. Il en découle que le respect de la règle commune s’impose à tous et


donc que nul individu, nul groupe ne peut se prévaloir de son origine, de sa culture,
de sa langue ou de sa religion pour s’en exonérer ou en être exonéré.
3°) Identité et patrimoine de la France :
La Constitution assignera à la République la mission d’assurer la sauvegarde de
l’identité de la France, de son patrimoine historique, culturel et linguistique et de
ses paysages, en métropole et outremer. Le chef de l’État, au même titre qu’il est
le garant de l’indépendance nationale, de l’intégrité du territoire et du respect des
traités, sera chargé de veiller à « la sauvegarde de l’identité et du patrimoine de la
France ».

Titre III. – La primauté de la Constitution et du


droit national
Outre des dispositions destinées à renforcer les pouvoirs du Parlement dans le
contrôle des engagements internationaux, le titre III du projet de loi vise à pro-
téger la Constitution et renforcer la suprématie du droit national : il consacre
solennellement ce principe dans le texte fondamental, il donne à chaque Fran-
çais le droit de le défendre lui-même devant les juridictions, il limite la por-
tée en droit interne des traités, la loi organique en décidant au cas par cas, et il
pose (selon le modèle du « bouclier constitutionnel » allemand) des condi-
tions de fond à l’application en France du droit de l’Union européenne, ce
qui permettra aux juges, le cas échéant, d’écarter les traités incompatibles
avec la Constitution. Il est ainsi proposé, afin d’arrêter le mouvement jurispruden-
tiel qui tend à écarter toujours plus le droit national au profit des normes d’origine
externe :

- De poser solennellement le principe de supériorité de la Constitution sur


toute autre norme, même internationale ;

- De donner aux citoyens le droit de saisir les juges afin de faire respecter la
primauté de la Constitution et des principes de la souveraineté nationale ;

- De renvoyer à la loi organique le soin de décider de l’autorité des traités en


droit interne, et non plus d’énoncer dans la Constitution de façon uniforme le
principe de la supériorité des traités sur les lois. La loi organique pourra ainsi
moduler la force des traités et empêcher qu’ils soient invoqués devant les tribu-
naux dans des contentieux liés à l’immigration, l’asile et le statut des étrangers.

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CITOYENNETÉ IDENTITÉ IMMIGRATION - PROJET DE LOI

- D’ajouter une condition constitutionnelle claire à l’appartenance de la


France à l’Union européenne, celle de respecter l’identité constitutionnelle de
la France et ses intérêts nationaux essentiels. Ainsi, les institutions de l’Union
européenne ne pourront pas faire obstacle au droit inaliénable et souverain de
la France de protéger son indépendance nationale et l’intégrité de son terri-
toire, l’identité et la sécurité du Peuple français dans le cadre de ses frontières.
Elles ne pourront pas limiter l’effet des mesures prises par les pouvoirs publics
pour mettre en œuvre la Constitution dans les domaines du contrôle effectif
des frontières de la France, de la prévention et de la répression de l’immigra-
tion illégale et de la lutte contre la traite des êtres humains. Et les juges seront
en droit d’écarter le droit européen lorsqu’il est manifestement contraire à la
Constitution.
La situation juridique nouvelle ainsi créée devra aboutir à une renégociation de
plusieurs actes du droit communautaire, notamment pour remplacer les accords
de Schengen.

Titre IV. - Dispositions diverses


Parmi les trois dispositions qui viennent compléter le projet de loi, il convient de
mentionner la première, qui permet l’adaptation outre-mer des règles fixées au ni-
veau national en matière de nationalité, de statut des étrangers, d’asile et d’applica-
tion des traités et accords internationaux, et la troisième, qui impose le référendum
pour modifier ou abroger les dispositions contenues dans le projet de loi.
Les mesures contenues dans le présent projet de loi posent un cadre constitutionnel
nouveau, apte à rendre au Peuple français et à ses gouvernants le pouvoir de déci-
sion en matière de nationalité et d’immigration. Elles contribuent ainsi à restaurer
la souveraineté nationale :
- En droit interne, en mettant fin à une judiciarisation excessive de la ques-
tion des étrangers, qui a limité l’action du pouvoir politique ;
- Au niveau international, en installant des barrières à un effacement du
droit français.
Elles assurent une protection effective du Peuple français, en complétant la Consti-
tution par des dispositions essentielles en matière de nationalité et d’immigration.
C’est la défense des intérêts nationaux les plus fondamentaux qui est ainsi
rendue constitutionnellment possible.

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CITOYENNETÉ IDENTITÉ IMMIGRATION - PROJET DE LOI

PROJET DE LOI

Titre Ier. - La maîtrise de l’immigration


et le régime des étrangers en France
Art. 1er. – Régime général des étrangers en France (création d’un nouvel art. 4-1
et compléments apportés aux articles 34 et 53 de la Constitution).

I. – Le titre Ier de la Constitution est complété par un article 4-1 ainsi rédigé :
« Art. 4-1. – La République fixe librement les conditions d’accès au territoire national
des personnes qui ne possèdent pas la nationalité française.
« Afin de protéger l’identité et la sécurité du peuple français, l’action des pouvoirs
publics poursuit les objectifs de la maîtrise de l’entrée des étrangers sur le territoire
national, du développement des mesures d’éloignement en cas d’immigration illégale,
de la répression des entrées illégales et des aides qui lui sont apportées, et de la lutte
contre la traite des êtres humains.
« Nul étranger ne peut être admis à séjourner sur le territoire s’il n’y est entré confor-
mément aux lois et aux engagements internationaux. Toutefois, la régularisation de la
situation d’un étranger peut être décidée par décret délibéré en Conseil des ministres,
à titre exceptionnel et pour un motif supérieur d’intérêt national ou quand l’intéressé
a rendu des services éminents à la Nation.
« Nul étranger n’a le droit, lorsque la loi le prévoit, de se maintenir en France ou d’y
revenir s’il a commis des actes illégaux ou contraires aux intérêts nationaux.
« Les étrangers jouissent sur le territoire, dans les conditions et limites déterminées
par la loi, des droits et libertés qui ne sont pas réservés par la loi ou par les engage-
ments internationaux aux nationaux ou aux ressortissants des Etats de l’Union euro-
péenne. Ils doivent respecter l’identité de la France et le mode de vie français, et ne
pas exercer d’activité politique contraire aux intérêts nationaux. Leur présence ne doit
pas constituer une charge déraisonnable pour les finances publiques et le système de
protection sociale. Le regroupement familial des étrangers peut être interdit ou limité.
« L’accès des étrangers à tout emploi public ou privé, à l’exercice de certaines profes-
sions, activités économiques ou associatives, fonctions de représentation profession-
nelle ou syndicale, ainsi qu’au bénéfice des prestations de solidarité, est fixé par la loi.

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CITOYENNETÉ IDENTITÉ IMMIGRATION - PROJET DE LOI

« La loi fixe les conditions et les domaines où peut s’appliquer la priorité nationale,
entendue comme la priorité accordée aux nationaux »
II. – Sont insérés, après le cinquième alinéa de l’article 34 de la Constitution, sept
alinéas ainsi rédigés :
« La loi fixe également les règles concernant :
« - l’entrée, le séjour et les devoirs des étrangers sur le territoire;
« - l’éloignement des étrangers, ainsi que le prononcé de mesures d’interdiction de
séjour par l’autorité administrative ou l’autorité judiciaire, y compris, par dérogation
aux dispositions de l’article 66, les règles attribuant aux juridictions de l’ordre admi-
nistratif le contentieux des mesures administratives plaçant en rétention ou limitant
la liberté d’aller et de venir des étrangers en situation irrégulière ou en instance d’éloi-
gnement ;
« - les peines applicables à toute personne qui aura, par son aide directe ou indirecte
et pour quelque motif que ce soit, facilité ou tenté de faciliter l’entrée, la circulation, le
séjour ou le travail irréguliers sur le territoire d’un étranger ou sa soustraction à une
mesure d’éloignement. »
« La loi peut interdire ou limiter le regroupement familial des étrangers. »
« La loi peut interdire à tout étranger ayant commis un acte illégal ou contraire aux
intérêts nationaux de se maintenir sur le territoire ou d’y revenir. »
« Les lois prévues aux précédents alinéas et à l’article 53-1 peuvent s’appliquer aux
étrangers mineurs et distinguer entre les étrangers selon leur nationalité, leur situa-
tion familiale ou leurs ressources, et entre les différentes parties du territoire national. »

Art. 2. – Droit d’asile (complément apporté à l’article 53-1 de la Constitution).


L’article 53-1 de la Constitution est complété par deux alinéas ainsi rédigés :
« La loi fixe les conditions de présentation des demandes d’asile ; elle peut prévoir
qu’elles sont présentées en-dehors du territoire national et que, pendant la durée de
leur examen, les demandeurs sont accueillis sur le territoire d’États avec lesquels la
République a conclu des accords à cette fin. »
« La loi fixe les conditions d’obtention du statut de réfugiés et la durée de ce statut ;
elle détermine les devoirs envers la France des personnes admises au bénéfice du
droit d’asile. »

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CITOYENNETÉ IDENTITÉ IMMIGRATION - PROJET DE LOI

Art. 3. – Mission du Défenseur des droits (modification de l’article 71-1 de la


Constitution).
Au premier alinéa de l’article 71-1, après les mots : « des droits et libertés », sont insé-
rés les mots : « des Français et, dans les conditions et limites fixées par l’article 4-1, des
étrangers admis à séjourner sur le territoire national ».

Art. 4 – Principes directeurs en matière d’immigration et d’asile.


Le titre Ier du livre Ier du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile
est complété par un article L. 107-2 ainsi rédigé :
« Art. L. 107-2. - Les principes directeurs de la politique du Gouvernement et de
l’action des administrations publiques en matière d’entrée, de séjour et d’éloignement
des étrangers autres que les ressortissants des Etats de l’Union européenne sont les
suivants :
1° Aucun étranger ne dispose d’un droit absolu à entrer, séjourner, s’établir ou
travailler sur le territoire. La France a en toutes circonstances le droit souverain
de refuser l’entrée d’un étranger sur son territoire, de retirer un titre de séjour ou
d’éloigner tout étranger dont la présence constitue un trouble pour l’ordre public
ou une menace pour ses intérêts nationaux.
Les services chargés du traitement des demandes d’entrée ou de séjour et des dé-
cisions d’éloignement des étrangers privilégient les intérêts nationaux sur toute
autre considération.
2° La politique conduite en matière d’immigration ne peut avoir pour consé-
quence l’installation d’un nombre d’étrangers sur le territoire national de nature
à modifier la composition et l’identité du peuple français. L’attribution d’un titre
de séjour à un étranger est subordonnée à la volonté et à l’engagement du de-
mandeur de s’assimiler à la société française. Les étrangers admis au séjour sur le
territoire doivent respecter le mode de vie des Français et agir pour s’assimiler à la
culture française. Il doit notamment s’engager à respecter l’égalité entre l’homme
et la femme et la laïcité.
3° La politique conduite en matière d’immigration poursuit l’unique objectif de
servir les intérêts supérieurs de la France en matière économique, culturelle et
scientifique. À l’exception des personnes y effectuant des séjours de courte durée
à finalité touristique ou scientifique, seuls peuvent être admis à entrer sur le ter-
ritoire, à y séjourner durablement et à y exercer une activité professionnelle les
étrangers possédant les qualifications nécessaires pour exercer des fonctions, des
emplois ou des missions qui ne peuvent être exercées par des nationaux.

33
CITOYENNETÉ IDENTITÉ IMMIGRATION - PROJET DE LOI

4° Les étrangers ne peuvent être admis à l’entrée en France que s’ils justifient ne
pas constituer un coût pour le système de protection sociale et pour les finances
publiques. Ils doivent être titulaires d’un contrat d’assurance couvrant les frais
afférents à leur prise en charge médicale.
5° Un étranger résidant en France doit apporter la preuve que ses revenus ou son
patrimoine sont suffisants pour subvenir à ses besoins.
6° Un étudiant étranger admis sur le territoire pour y suivre des études scolaires
ou universitaires doit le quitter à la fin de celles-ci. Sauf si sa présence sur le ter-
ritoire répond à un impératif d’intérêt national, il ne peut, le cas échéant, être
autorisé à y revenir afin de s’y établir qu’après avoir obtenu un titre de séjour lui
donnant le droit d’y exercer une activité professionnelle.
7° La régularisation de la situation d’un étranger présent sur le territoire national
est subordonnée, conformément à l’article 4-1 de la Constitution, à des services
éminents rendus à la Nation suite à une action directe et personnelle telle qu’un
acte de bravoure ayant permis de sauver des vies humaines, la coopération active
avec les autorités publiques en vue d’empêcher la commission de crimes ou de dé-
lits, la contribution à des enquêtes judiciaires ou la participation à la défense des
intérêts de la France. Les décisions de régularisation sont prises à titre individuel.
Un étranger en situation irrégulière ne peut se maintenir sur le territoire national.
Le fait d’entrer ou de se maintenir illégalement sur le territoire constitue un délit
8° L’exécution des décisions d’éloignement du territoire des étrangers non titu-
laires d’un droit au séjour est un objectif constant de l’action des pouvoirs publics.
9° L’admission au bénéfice du droit d’asile ou de la protection de la France est ré-
servée aux étrangers justifiant à titre personnel de réelles persécutions ou craintes
de persécution de nature à menacer gravement leur vie ou leur liberté de la part
d’un Etat dont ils ont la nationalité. Elle ne peut être attribuée à un étranger la
sollicitant pour des motifs purement économiques ou sociaux.
10° L’exécution dans les collectivités d’outre-mer des dispositions relatives aux
étrangers et à l’asile est adaptée à leur situation particulière.

Art. 5. - Habilitation à prendre par ordonnances les mesures relatives au sta-


tut des étrangers et à l’immigration.
Dans les conditions prévues à l’article 38 de la Constitution, le Gouvernement
est autorisé à prendre par voie d’ordonnances, dans le délai d’un an à compter
de la promulgation de la présente loi, les mesures relevant du domaine de la loi
nécessaires pour mettre en œuvre sur le territoire national les règles et principes
énoncés aux articles 4-1 et 53-1 de la Constitution.

34
CITOYENNETÉ IDENTITÉ IMMIGRATION - PROJET DE LOI

Ces mesures pourront notamment :


1° Modifier les règles relatives à l’entrée, au séjour, à l’éloignement et au travail
des étrangers, afin de :
a) Réduire la durée de validité des titres de séjour en vigueur à la date de la
promulgation de la présente loi ;
b) Rendre applicables les nouvelles dispositions relatives à l’éloignement en se
fondant sur des actes commis antérieurement à cette promulgation ;
c) Instituer des sanctions pénales ou administratives réprimant l’action de
toute personne physique ou morale méconnaissant les règles relatives à l’en-
trée, au séjour ou au travail des étrangers en France, y compris par toute aide
directe ou indirecte à cette fin ;
d) Définir les modalités de l’éloignement du territoire des étrangers qui ne
sont pas autorisés à y séjourner
2° Réformer les conditions de présentation des demandes d’asile, notamment
en instaurant l’obligation de les déposer dans les services des représentations
diplomatiques de la France à l’étranger ;
3° Fixer les obligations des demandeurs d’asile déjà présents en France ;
4° Mettre en œuvre le principe de priorité nationale énoncé au dernier alinéa
de l’article 4-1 de la Constitution, y compris par l’institution de sanctions
pénales ou administratives.
5° Fixer les règles applicables au régime contentieux des décisions indivi-
duelles prises sur le fondement des dispositions du code de l’entrée et du sé-
jour des étrangers et du droit d’asile et des règles édictées par les ordonnances
à intervenir, en rendant les nouvelles dispositions applicables aux procédures
administratives et juridictionnelles en cours.
Un projet de loi de ratification de ces ordonnances est déposé devant le Parle-
ment dans un délai de deux mois à compter de leur publication.

Titre II. – La protection de la nationalité française


et de l’identité de la France
Art. 6. – Régime constitutionnel de la nationalité française (création d’un
nouvel article 2-1 de la Constitution).
Il est inséré, après l’article 2 de la Constitution, un article 2-1 ainsi rédigé :

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CITOYENNETÉ IDENTITÉ IMMIGRATION - PROJET DE LOI

« Art. 2-1. - Est français tout individu, né en France ou à l’étranger, d’au


moins un parent de nationalité française. Un étranger peut à sa demande ac-
céder à la nationalité française, par voie de naturalisation, s’il est assimilé à la
communauté nationale et satisfait aux autres conditions requises par la loi.
« Peut perdre la qualité de Français, dans les conditions fixées par la loi, toute
personne s’étant livré à un acte incompatible avec cette qualité et préjudiciable
aux intérêts de la France. « Tout Français est libre de renoncer à sa nationalité.
« La loi peut interdire l’accès à des emplois des administrations, des entreprises
publiques et des personnes morales chargées d’une mission de service public aux
personnes qui possèdent la nationalité d’un autre État.

Art. 7. – Droit de vote et accès aux fonctions inséparables de l’exercice de la


souveraineté réservés aux nationaux (modification des articles 3 et 23 de la
Constitution).
I. - L’article 3 de la Constitution est ainsi modifié :
1° Au dernier alinéa, les mots : « Sont électeurs » sont remplacés par les mots :
« Sont seuls électeurs et éligibles » ;
2° L’article est complété par un alinéa ainsi rédigé :
« Les fonctions inséparables de l’exercice de la souveraineté nationale ne
peuvent être confiées à des personnes de nationalité étrangère ou représen-
tant une institution internationale. »
II. – Au premier alinéa de l’article 23 de la Constitution, après les mots : « Les
fonctions de membres du Gouvernement », sont insérés les mots : « sont réser-
vées aux personnes remplissant les conditions prévues par l’article 3 pour être
électeur. »

Art. 8. – Devoir de loyauté envers la France, primauté de la loi commune,


interdiction du communautarisme (ajout d’un article 3-1 à la Constitution)
Après l’article 3 de la Constitution, il est inséré un article 3-1 ainsi rédigé :
« Art. 3-1. – « Il n’y a en France d’autre communauté reconnue que la commu-
nauté nationale.
« Le respect de la règle commune s’impose donc à tous et nul ne peut se prévaloir
de son origine, de sa culture, de sa langue ou de sa religion pour s’en exonérer ou
en être exonéré. »

36
CITOYENNETÉ IDENTITÉ IMMIGRATION - PROJET DE LOI

Art. 9. – Renforcement du principe d’égalité entre les citoyens (modification


de l’article 1er de la Constitution).
Au premier alinéa de l’article 1er de la Constitution, après les mots : « sans dis-
tinction », sont insérés les mots : « de sexe, d’orientation sexuelle, de handicap, ».

Art. 10. – Protection de la langue française et du patrimoine de la France :


(modification des articles 2, 5 et 75-1 de la Constitution).
I. – L’article 2 de la Constitution est ainsi modifié :
1° Le premier alinéa est complété par les deux phrases suivantes :
« Elément fondamental de l’identité et du patrimoine de la France, elle est la
langue de l’enseignement, du travail, des échanges et des services publics. La
loi promeut et protège son usage par les personnes morales.
2° L’article est complété par un alinéa ainsi rédigé :
« La République assure la sauvegarde de l’identité de la France, de son patri-
moine historique, culturel et linguistique et de ses paysages, en métropole et
outre-mer. L’État et les collectivités territoriales y concourent, dans le cadre
de leurs compétences respectives. »
II. – L’article 5 de la Constitution, est complété par un alinéa ainsi rédigé : « Il
veille à la sauvegarde de l’identité et du patrimoine de la France ».
III. – L’article 75-1 de la Constitution est complété par une phrase ainsi ré-
digée :
« Elles peuvent être enseignées, à titre facultatif, dans les établissements pu-
blics ou associés au service public de l’enseignement ».

Art. 11. – Habilitation à réécrire par ordonnances les dispositions du titre Ier
bis du livre Ier du code civil relatives à la nationalité française.
Dans les conditions prévues à l’article 38 de la Constitution, le Gouvernement
est autorisé à prendre par voie d’ordonnances, dans un délai d’un an à compter
de la publication de la présente loi, les mesures relevant du domaine de la loi
nécessaires pour mettre en œuvre sur le territoire national les règles et principes
relatifs à la nationalité française énoncés à l’article 2-1 de la Constitution.
Ces mesures pourront notamment :
1° Refondre le titre Ier bis du livre Ier du code civil, et modifier ou abroger
toute disposition législative non codifiée relative à la nationalité française ;

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CITOYENNETÉ IDENTITÉ IMMIGRATION - PROJET DE LOI

2° S’appliquer aux procédures administratives et aux instances juridiction-


nelles en cours à la date de leur entrée en vigueur.
Un projet de loi de ratification de ces ordonnances est déposé devant le Parle-
ment dans un délai de deux mois à compter de leur publication.

Titre III. – La primauté de la Constitution


et du droit national
Art. 12. – Primauté de la Constitution (modification des articles 1er, 54, 61, 61-1
et 62 de la Constitution ; création de deux nouveaux articles 61-2 et 61-3).
I. – L’article 1er de la Constitution est complété par trois alinéas ainsi rédigés :
« La Constitution est la norme suprême de l’ordre juridique français. Elle s’impose
aux pouvoirs publics et aux autorités administratives et juridictionnelles.
« Aucun engagement international de la France, aucune règle du droit international
public ou de la coutume internationale ni aucune décision d’une juridiction interna-
tionale ne peut avoir pour effet de remettre en cause la Constitution. Toute juridiction
doit, le cas échéant, laisser inappliquées de telles stipulations, règles ou décisions.
« Tout citoyen peut, à l’occasion d’une instance en cours devant une juridiction, sou-
tenir qu’une décision d’une autorité publique ou administrative, autre qu’une autorité
relevant de la politique étrangère ou de la défense de la France, porte atteinte aux
droits et libertés que la Constitution garantit ou aux principes de la souveraineté na-
tionale. Une loi organique détermine les conditions dans lesquelles ce droit peut être
exercé.
II. – L’article 54 de la Constitution est ainsi modifié :
1° Il est inséré au début de l’article un alinéa ainsi rédigé :
« Aucun engagement international contraire à la Constitution ne peut être
conclu. » ;
2° Au premier alinéa, devenu le deuxième :
a) Après le mot : « sénateurs » insérer les mots : «, ou par un centième des élec-
teurs inscrits sur les listes électorales » ;
b) Après les mots : « à la Constitution » sont insérés les mots : «, autre que l’alinéa
4 et la première phrase de l’alinéa 14 du préambule de la Constitution de 1946 » ;
c) Les mots : « l’autorisation de ratifier ou d’approuver l’engagement international
en cause ne peut intervenir qu’après la révision de la Constitution » sont rem-

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CITOYENNETÉ IDENTITÉ IMMIGRATION - PROJET DE LOI

placés par les mots : « l’engagement international en cause ne peut être ratifié ou
approuvé » ;
3° L’article est complété par un alinéa ainsi rédigé :
« Le Conseil constitutionnel peut être saisi, dans les conditions prévues à l’ali-
néa précédent ou à l’occasion d’une instance en cours devant une juridiction, de
la conformité à la Constitution d’une stipulation d’un engagement international
ratifié ou approuvé. S’il la déclare contraire à la Constitution, son application ne
peut être maintenue à compter de la publication de la décision du Conseil consti-
tutionnel. Une loi organique détermine les conditions d’application du présent
alinéa. »
III. L’article 61 de la Constitution est ainsi modifié :
Le premier alinéa est complété par les mots : «, à l’exception des dispositions de l’ali-
néa 4 et de la première phrase de l’alinéa 14 du préambule de la Constitution de
1946 » ;
IV. - Le premier alinéa de l’article 61-1 de la Constitution est remplacé par les dispo-
sitions suivantes :
« Lorsque, à l’occasion d’une instance en cours devant une juridiction, il est soutenu
ou il apparaît qu’une disposition législative porte atteinte aux droits et libertés que la
Constitution garantit ou aux principes de la souveraineté nationale, le Conseil consti-
tutionnel peut être saisi de cette question sur renvoi du Conseil d’État ou de la Cour
de cassation qui se prononce dans un délai déterminé. »
V. – Après l’article 61-1 de la Constitution, sont insérés deux articles
ainsi rédigés :
« Art. 61-2. - Le Conseil constitutionnel peut être saisi par le président de la Répu-
blique, le Premier ministre, le président de l’une ou l’autre assemblée, dans les condi-
tions fixées par la loi organique, afin qu’il se prononce sur la conformité d’une dispo-
sition législative aux droits et libertés que la Constitution garantit, autre que l’alinéa 4
et la première phrase de l’alinéa 14 du préambule de la Constitution de 1946, ou aux
principes de la souveraineté nationale.
« Art. 61-3. - Toute personne qui s’estime lésée de manière grave et manifeste dans
l’exercice des droits et libertés qui lui sont garantis par la Constitution, y compris ceux
découlant des principes de la souveraineté nationale et à l’exception de l’ alinéa 4 et
de la première phrase de l’alinéa 14 du préambule de la Constitution de 1946, peut,
après épuisement des autres voies de recours devant les juridictions compétentes,
saisir le Conseil constitutionnel en vue d’obtenir la protection effective de ces droits
ou de ces libertés.

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CITOYENNETÉ IDENTITÉ IMMIGRATION - PROJET DE LOI

« La loi organique détermine les conditions d’application du présent article, et notam-


ment les conditions d’admission par le Conseil constitutionnel des saisines mention-
nées au premier alinéa. »
VI. – Au deuxième alinéa de l’article 62 de la Constitution, les mots :
« de l’article 61-1 » sont remplacés par les mots : « des articles 61-1 et 61-2 ».

Art. 13. – Autorité des engagements internationaux en droit interne (modifica-


tion des articles 52 et 55)
I. – L’article 52 de la Constitution est complété par un alinéa ainsi rédigé :
« Il fixe, le cas échéant, la date de l’entrée en vigueur des traités et accords internatio-
naux dans le droit national. »
II. – L’article 55 de la Constitution est remplacé par les dispositions suivantes :
« Art. 55. - Des lois organiques déterminent les conditions dans lesquelles les traités
ou accords régulièrement ratifiés ou approuvés prennent effet, ainsi que leur autorité
en droit interne sous réserve, pour chaque accord ou traité, de son application par
l’autre partie. Elles fixent, le cas échéant, les conditions dans lesquelles les citoyens
peuvent, à l’occasion d’une instance en cours devant une juridiction, invoquer leurs
clauses, lorsqu’elles sont d’effet direct, et celles dans lesquelles la juridiction peut écar-
ter une disposition législative incompatible avec ces dernières.
« L’autorité dans le droit national des principes généraux du droit international public
et de la coutume internationale est fixée par la loi organique. »
III. – Jusqu’à l’entrée en vigueur des lois organiques prévues au II, les traités et accords
conservent en droit interne l’autorité qu’ils possédaient en application de l’article 55
de la Constitution, dans sa rédaction antérieure à la présente loi.

Art. 14. – Extension des compétences du Parlement en matière d’engagements


internationaux (modification des articles 34-1, 52, et 53 et création d’un nouvel
article 55-1 de la Constitution)
I. – Le second alinéa de l’article 34-1 est complété par la phrase suivante :
« Toutefois, ces dispositions ne sont pas applicables aux propositions de résolu-
tion demandant la dénonciation d’un engagement international ou relative à la
position à adopter par le Gouvernement au sein d’une organisation internationale
en matière de droits et libertés, de circulation des personnes, des biens et des ser-
vices, ou de patrimoine culturel de la France. »
II. – L’article 52 est complété par deux nouveaux alinéas ainsi rédigés :

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CITOYENNETÉ IDENTITÉ IMMIGRATION - PROJET DE LOI

« Une loi organique détermine les conditions dans lesquelles l’engagement d’une
négociation tendant à la conclusion d’un accord ou d’un traité relatif aux droits et
libertés, à la nationalité ou à l’état des personnes, à la circulation des personnes,
des biens et des services, à l’intégrité du territoire national, ou au patrimoine de la
France peut être soumis à l’information préalable de l’une ou l’autre assemblée, et
celles dans lesquelles les commissions compétentes de l’une ou l’autre assemblée
peuvent être tenues informées de la conclusion de cette négociation. »
« Le Parlement est informé dans les moindres délais de la dénonciation par la
France des traités et accords portant sur un des objets mentionnés à l’alinéa pré-
cédent. »
III. – L’article 53 de la Constitution est ainsi modifié :
1° A la première phrase :
a) Après les mots : « ceux qui modifient des dispositions de nature législative, »
sont insérés les mots : « ceux qui portent sur les droits et libertés, la circulation
des personnes, des biens et des services, ou le patrimoine culturel de la France, » ;
b) Il est ajouté les mots suivants :
« , ou d’une loi organique s’ils contiennent des clauses relevant d’une loi à laquelle
la Constitution confère le caractère d’une loi organique. » ;
2° Il est inséré, après la première phrase, une nouvelle phrase ainsi rédigée :
« Les présentes dispositions pourront être précisées et complétées par une loi or-
ganique. » ;
3° A la deuxième phrase, devenue la troisième, le mot : « Ils » est remplacé par les
mots : « Les traités et accords ».
4° L’article est complété par deux nouveaux alinéas ainsi rédigés :
« Un traité ou accord de libre circulation des personnes ou de franchissement
simplifié des frontières du territoire ne peut être ratifié ou approuvé s’il ne garan-
tit pas en toutes circonstances les intérêts nationaux en matière de sécurité inté-
rieure et extérieure, de protection de l’ordre public et de sauvegarde de l’identité
française.
« Le président de l’Assemblée nationale, le président du Sénat, soixante députés
ou soixante sénateurs peuvent contester pour excès de pouvoir devant le Conseil
d’État les actes portant ratification ou approbation d’un traité ou d’un accord ou
les introduisant en droit interne qui méconnaissent la compétence législative dé-
finie par le présent article ».

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CITOYENNETÉ IDENTITÉ IMMIGRATION - PROJET DE LOI

IV. - Il est inséré, après l’article 55 de la Constitution, un article 55-1 ainsi rédigé :
« Art. 55-1. – Les candidatures présentées par la France aux fonctions de juge ou de
membre du ministère public au sein d’une juridiction internationale créée en vertu
d’un traité ou accord régulièrement ratifié ou approuvé sont soumises à la procédure
prévue au dernier alinéa de l’article 13.
Art. 15. – Conditions à l’appartenance à l’Union européenne (modification de l’article
88-1 et création d’un nouvel article 88-8 de la Constitution).
I. – L’article 88-1 de la Constitution est ainsi modifié :
1° Après le mot : « participe », sont insérés les mots suivants : « dans le respect de
la Constitution et des intérêts de la France, » ;
2° L’article est complété par trois alinéas ainsi rédigés :
« Cette participation ne peut mettre en cause le droit des pouvoirs publics consti-
tutionnels de protéger l’indépendance nationale et l’intégrité du territoire natio-
nal, de conduire une politique de défense sauvegardant la sécurité nationale, de
maintenir l’ordre public et de protéger l’identité et la sécurité du peuple français
sur le territoire national, qui demeurent de la seule responsabilité de la France.
« Les actes de l’Union européenne ne peuvent avoir pour effet de limiter la portée
des mesures prises par les pouvoirs publics constitutionnels en application des
dispositions des articles 4-1 et 53-1 en matière de contrôle effectif de l’entrée sur
le territoire et de prévention et de répression de l’immigration illégale.
« Les citoyens des Etats de l’Union européenne circulent librement sur le ter-
ritoire, dans les conditions prévues par les règles en vigueur au sein de l’Union
européenne, dès lors qu’ils n’y troublent pas la sécurité et l’ordre publics et que le
coût de leur présence ne constitue pas une charge déraisonnable pour les finances
publiques et le système de protection sociale. Ils peuvent s’établir en France dans
les mêmes conditions. »
II. – Le titre XV de la Constitution est complété par un article 88-8 ainsi rédigé :
« Art. 88-8. – Les mesures assurant la transposition dans le droit interne d’un acte
législatif européen n’excèdent pas les objectifs poursuivis par cet acte. »

Art. 16. – Effets en droit interne du droit international (dispositions de nature


organique portant mise en œuvre de l’article 55 révisé de la Constitution).
I. – A. Après le premier alinéa de l’article 17 du code civil, qui est précédé d’un I, il est
ajouté un II ainsi rédigé :
« II. - Les stipulations des engagements internationaux mentionnés ci-après, les prin-

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CITOYENNETÉ IDENTITÉ IMMIGRATION - PROJET DE LOI

cipes généraux du droit international public et la coutume internationale ne peuvent


être invoqués devant une juridiction française pour contester, lorsqu’elle est prise sur
le fondement du présent titre, une décision individuelle refusant l’attribution de la
nationalité française par voie de naturalisation ou retirant la nationalité française :
« 1° La convention européenne de sauvegarde des droits de l’Homme et des liber-
tés fondamentales, y compris ses protocoles additionnels ;
« 2° Le pacte international relatif aux droits civils et politiques ;
« 3° Le pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels ;
« 4° La convention internationale relative aux droits de l’enfant.
B. Les dispositions du I sont applicables aux procédures juridictionnelles en cours
à la date de promulgation de la présente loi.
II. – Le titre Ier du livre Ier du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit
d’asile est complété par un article L.O. 110-7 ainsi rédigé :
« Art. L.O. 110-7. - I. - En application de l’article 55 de la Constitution, aucune stipula-
tion des engagements internationaux mentionnés ci-après ne peut être invoquée de-
vant une juridiction française pour contester un acte réglementaire ou une décision
individuelle pris sur le fondement du présent code ou une décision d’une juridiction
de l’ordre administratif ou judiciaire rendue sur le même fondement :
« 1° La convention européenne de sauvegarde des droits de l’Homme et des liber-
tés fondamentales, y compris ses protocoles additionnels ;
« 2° La convention relative au statut des réfugiés et le protocole relatif au statut
des réfugiés ;
« 3° Le pacte international relatif aux droits civils et politiques ;
« 4° Le pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels ;
« 5° La convention internationale relative aux droits de l’enfant ;
« 6° La charte sociale européenne ;
« 7° Tout accord bilatéral conclu entre la France et un État étranger, ou tout accord
multilatéral ratifié par la France portant sur l’entrée, le séjour, ou l’éloignement des
étrangers.
« II. – Les dispositions du I sont applicables aux principes généraux du droit interna-
tional public et à la coutume internationale. »
III. – Les dispositions du I et du II sont applicables aux procédures juridictionnelles
en cours à la date de promulgation de la présente loi.

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CITOYENNETÉ IDENTITÉ IMMIGRATION - PROJET DE LOI

Titre IV. - Dispositions diverses


Art. 17. – Adaptation aux particularités de l’Outre-mer (modification de l’ar-
ticle 74-1 de la Constitution).
L’article 74-1 de la Constitution est ainsi modifié :
1° Au premier alinéa, les mots : « Dans les collectivités d’outre-mer visées à
l’article 74 et en Nouvelle-Calédonie » sont remplacés par les mots : « Dans
les territoires mentionnés à l’article 72-3 » ;
2° L’article est complété par un alinéa ainsi rédigé :
« Dans tout ou partie de chacun des territoires mentionnés à l’article 72-3, les
règles fixées en application des articles 2-1, 4-1, 53-1 et 55 peuvent faire l’ob-
jet de dispositions législatives ou réglementaires particulières, dérogatoires à
celles applicables en métropole. »

Art. 18. Procédure de ratification des ordonnances prévues par la présente loi :
Les ordonnances publiées en application de la présente loi deviennent caduques
si le projet de loi les ratifiant de manière expresse n’est pas adopté par le Parle-
ment à l’expiration d’un délai de deux ans suivant leur publication.

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