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L’IMMIGRATION
LE CONTRÔLE DE L’IMMIGRATION
CONTRÔLER
L’IMMIGRATION
L’absence de maîtrise de l’immigration depuis des décennies a conduit à ce
que l’assimilation des étrangers présents sur le sol national devienne im-
possible. Elle a conduit au communautarisme, au séparatisme. De plus en
plus de personnes vivant en France ne veulent pas vivre selon les mœurs
françaises, ne reconnaissent pas la loi française et parfois veulent impo-
ser leurs modes de vie à leurs voisins, à l’école, au travail, dans les services
publics, dans l’espace public.
L’immigration ne peut continuer à demeurer incontrôlée, sans quoi la
France renoncera à sa souveraineté et les Français seront contraints
d’accepter ce qu’ils ne veulent pas, cohabiter avec des populations qui en-
tendent demeurer étrangères en France.
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grer vers l’Europe, le quasi-double- Les tensions dans de nombreuses
ment de la population de l’Afrique régions du monde, en Afrique, au
en peu de temps va faire monter la Proche et au Moyen-Orient, qui dé-
pression migratoire à un niveau ja- bouchent parfois sur des conflits
mais atteint.
armés, constituent un facteur sup-
En effet, le niveau de vie dans la plu- plémentaire qui pousse aux migra-
part des pays d’Afrique augmente- tions.
ra moins vite que la population, ce
qui poussera ses habitants à vou- Enfin, les changements climatiques
loir fuir. qui vont avoir des conséquences
de toutes sortes — recul des côtes,
La mauvaise gouvernance qui pé-
nalise nombre des pays qui vont inondations, canicules, incendies,
voir leur population exploser, la mauvaises récoltes — frapperont
corruption généralisée qui les mine, plus durement les pays les plus
constituent un facteur supplémen- pauvres, accentuant encore la
taire qui favorisera les migrations. pression migratoire.
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salaires en France. En effet, une choix que d’offrir des salaires plus
partie des employeurs trouvent un élevés pour recruter des Français.
avantage à recruter des étrangers C’est exactement ce qui est en
qui acceptent des salaires plus bas
que les Français. Dès lors que l’im- train de se produire au Royaume-
migration sera strictement limitée, Uni du fait de la réduction drastique
les employeurs n’auront d’autre de l’immigration après le Brexit.
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Le premier titre du projet porte sur graves ou de ceux qui font pe-
la maîtrise de l’immigration et le sta- ser un risque sur l’ordre public
tut des étrangers en France. ou portent atteinte à l’ordre
public. Le fait qu’ils puissent se
La modification de la Constitution
proposée aux Français a pour maintenir sur le sol national, par
conséquence que la loi pourra in- toutes sortes d’artifices, de re-
tégrer des dispositions qu’il était cours abusifs ou au mépris de
jusqu’alors impossible à faire figu- décisions administratives ou
rer dans notre droit, ou si elles exis- judiciaires constitue une grave
taient, n’étaient pas appliquées : en anomalie et contribue au délite-
matière de maîtrise de l’entrée des ment de l’autorité de l’État. Le
étrangers sur le territoire national ; Parlement déterminera les cas
d’éloignement effectif des étran- de figure permettant leur expul-
gers en situation irrégulière ou sion du territoire. Les critères
présentant un risque pour l’ordre de « nécessité » ou de « propor-
public ou condamnés ; de répres- tionnalité » appréciés par le juge
sion des entrées illégales sur le lorsqu’il examine une décision
territoire national et des aides qui d’expulsion n’auront plus lieu
sont apportées aux étrangers en d’être.
infraction avec le droit français. • Le fait d’entrer ou de se main-
Les principales dispositions du tenir illégalement sur le terri-
projet de loi référendaire en ma- toire redeviendra un délit. La loi
tière d’immigration et de statut des de 2018 « pour une immigration
étrangers sont les suivantes : maîtrisée, un droit d’asile effec-
tif et une intégration réussie » a
• Les principes qui guideront la en effet abrogé ce délit, allant
politique en matière d’immigra- bien au-delà de la jurisprudence
tion et de droit d’asile seront de 2016 de la Cour de Justice
fixés par la loi, alors que jusqu’à de l’Union européenne qui ne
présent ils ne le sont que par
s’opposait qu’à l’emprisonne-
des circulaires.
ment d’un étranger en situation
• Seront levés tous les obstacles irrégulière. Cette pénalisation
limitant ou interdisant l’éloigne- permettra à nouveau le contrôle
ment des étrangers condamnés des fonctionnaires au travers
pour des crimes ou des délits de l’article 40.
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CITOYENNETÉ IDENTITÉ IMMIGRATION - PROJET DE LOI
PROJET DE LOI
(référendaire)
CITOYENNETÉ IDENTITÉ
IMMIGRATION
EXPOSÉ DES MOTIFS
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jurisprudentielle.
A plus long terme, inscrire dans notre Constitution des règles et principes
par la voie du référendum garantira leur pérennité : le peuple français aura ainsi
l’opportunité historique de peser pour longtemps sur son destin national.
Ces dispositions constitueront un « bouclier constitutionnel » permettant aux
juges français d’écarter toute règle de droit international ou communautaire qui
lui serait contraire.
Demain, les normes extérieures à notre droit ne seront plus les obstacles in-
surmontables empêchant de mettre enfin en œuvre une politique migratoire ef-
ficace.
Les mesures qui suivent ont pour objectif la maitrise stricte des flux migra-
toires.
Le présent projet de loi part d’un constat : du fait d’un nombre limité de
normes constitutionnelles sur le statut des étrangers, la nationalité et l’identité
françaises, la jurisprudence a supplanté les autorités politiques.
Il permet d’éviter la dénonciation pure et simple de la Convention européenne
de sauvegarde des droits de l’Homme et des libertés fondamentales (CEDH),
qui réduirait les garanties de l’État de droit pour les Français, alors qu’il suffit de
rendre inapplicables les stipulations qui concernent l’immigration.
Il contient des mesures adaptées, proportionnées et raisonnables, qui redon-
neront aux gouvernants leur latitude d’action en tant qu’expression de la souve-
raineté populaire.
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1.2. Le cadre constitutionnel donne une importance excessive aux règles et traités
internationaux, notamment européens :
a) Le juge administratif écarte depuis 1989 l’application des dispositions légis-
latives regardées comme incompatibles avec nos engagements internationaux.
La multiplication des textes européens, et notamment de directives de plus en
plus précises, a conduit le pouvoir politique à renoncer à tout projet de loi, d’or-
donnance ou de décret réprimant les abus de droit commis par les étrangers, y
compris ceux en situation illégale, de peur d’une censure.
b) L’application « très généreuse » de l’article 8 de la CEDH sur le
droit à la protection de la vie personnelle et familiale a favorisé forte-
ment une immigration de peuplement et a amplifié la reconnaissance
d’un « droit à la régularisation » et la délivrance de titres de séjour.
De même, l’interprétation de l’article 3 de la convention internationale relative
aux droits de l’enfant a conduit, au nom de l’intérêt de l’enfant, à annuler toute
mesure d’éloignement des parents dont les enfants sont scolarisés.
c) L’appartenance de la France à l’Union européenne entraîne l’applica-
bilité en droit interne d’un droit dérivé, les règlements et directives, insuf-
fisamment combattus par la France au moment de leur adoption, de plus
en plus interventionnistes en matière de statut des étrangers des pays tiers et
appliqués ensuite par les juges nationaux.
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2.3. Le recours à la voie législative pour limiter les effets de l’application du droit
communautaire :
Dès lors que la sortie de l’Union européenne n’est pas à l’ordre du
jour, seule la situation politique nouvelle qui résultera de l’adop-
tion par référendum d’une révision constitutionnelle permettra au
président de la République et au Gouvernement d’engager une renégociation de
nombreux textes de droit dérivé, voire des Traités eux-mêmes.
Une des mesures les plus urgentes à adopter sera la suppression de la possibilité
donnée aux requérants d’invoquer devant les juridictions nationales certaines
stipulations des engagements internationaux de la France en matière migratoire
et aussi d’obtenir la vérification de leur respect au niveau international.
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la France a conclu des accords à cette fin, et déterminer les devoirs envers
notre pays des personnes qui, en raison des réelles persécutions ou craintes
de persécutions de nature à menacer gravement leur vie ou leur liberté, se-
ront admises au bénéfice du droit d’asile.
Ces menaces doivent peser évidemment sur la personne et non de manière
collective. Par ailleurs, sera réexaminé périodiquement le bien fondé du statut
de réfugié.
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- De donner aux citoyens le droit de saisir les juges afin de faire respecter la
primauté de la Constitution et des principes de la souveraineté nationale ;
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PROJET DE LOI
I. – Le titre Ier de la Constitution est complété par un article 4-1 ainsi rédigé :
« Art. 4-1. – La République fixe librement les conditions d’accès au territoire national
des personnes qui ne possèdent pas la nationalité française.
« Afin de protéger l’identité et la sécurité du peuple français, l’action des pouvoirs
publics poursuit les objectifs de la maîtrise de l’entrée des étrangers sur le territoire
national, du développement des mesures d’éloignement en cas d’immigration illégale,
de la répression des entrées illégales et des aides qui lui sont apportées, et de la lutte
contre la traite des êtres humains.
« Nul étranger ne peut être admis à séjourner sur le territoire s’il n’y est entré confor-
mément aux lois et aux engagements internationaux. Toutefois, la régularisation de la
situation d’un étranger peut être décidée par décret délibéré en Conseil des ministres,
à titre exceptionnel et pour un motif supérieur d’intérêt national ou quand l’intéressé
a rendu des services éminents à la Nation.
« Nul étranger n’a le droit, lorsque la loi le prévoit, de se maintenir en France ou d’y
revenir s’il a commis des actes illégaux ou contraires aux intérêts nationaux.
« Les étrangers jouissent sur le territoire, dans les conditions et limites déterminées
par la loi, des droits et libertés qui ne sont pas réservés par la loi ou par les engage-
ments internationaux aux nationaux ou aux ressortissants des Etats de l’Union euro-
péenne. Ils doivent respecter l’identité de la France et le mode de vie français, et ne
pas exercer d’activité politique contraire aux intérêts nationaux. Leur présence ne doit
pas constituer une charge déraisonnable pour les finances publiques et le système de
protection sociale. Le regroupement familial des étrangers peut être interdit ou limité.
« L’accès des étrangers à tout emploi public ou privé, à l’exercice de certaines profes-
sions, activités économiques ou associatives, fonctions de représentation profession-
nelle ou syndicale, ainsi qu’au bénéfice des prestations de solidarité, est fixé par la loi.
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« La loi fixe les conditions et les domaines où peut s’appliquer la priorité nationale,
entendue comme la priorité accordée aux nationaux »
II. – Sont insérés, après le cinquième alinéa de l’article 34 de la Constitution, sept
alinéas ainsi rédigés :
« La loi fixe également les règles concernant :
« - l’entrée, le séjour et les devoirs des étrangers sur le territoire;
« - l’éloignement des étrangers, ainsi que le prononcé de mesures d’interdiction de
séjour par l’autorité administrative ou l’autorité judiciaire, y compris, par dérogation
aux dispositions de l’article 66, les règles attribuant aux juridictions de l’ordre admi-
nistratif le contentieux des mesures administratives plaçant en rétention ou limitant
la liberté d’aller et de venir des étrangers en situation irrégulière ou en instance d’éloi-
gnement ;
« - les peines applicables à toute personne qui aura, par son aide directe ou indirecte
et pour quelque motif que ce soit, facilité ou tenté de faciliter l’entrée, la circulation, le
séjour ou le travail irréguliers sur le territoire d’un étranger ou sa soustraction à une
mesure d’éloignement. »
« La loi peut interdire ou limiter le regroupement familial des étrangers. »
« La loi peut interdire à tout étranger ayant commis un acte illégal ou contraire aux
intérêts nationaux de se maintenir sur le territoire ou d’y revenir. »
« Les lois prévues aux précédents alinéas et à l’article 53-1 peuvent s’appliquer aux
étrangers mineurs et distinguer entre les étrangers selon leur nationalité, leur situa-
tion familiale ou leurs ressources, et entre les différentes parties du territoire national. »
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4° Les étrangers ne peuvent être admis à l’entrée en France que s’ils justifient ne
pas constituer un coût pour le système de protection sociale et pour les finances
publiques. Ils doivent être titulaires d’un contrat d’assurance couvrant les frais
afférents à leur prise en charge médicale.
5° Un étranger résidant en France doit apporter la preuve que ses revenus ou son
patrimoine sont suffisants pour subvenir à ses besoins.
6° Un étudiant étranger admis sur le territoire pour y suivre des études scolaires
ou universitaires doit le quitter à la fin de celles-ci. Sauf si sa présence sur le ter-
ritoire répond à un impératif d’intérêt national, il ne peut, le cas échéant, être
autorisé à y revenir afin de s’y établir qu’après avoir obtenu un titre de séjour lui
donnant le droit d’y exercer une activité professionnelle.
7° La régularisation de la situation d’un étranger présent sur le territoire national
est subordonnée, conformément à l’article 4-1 de la Constitution, à des services
éminents rendus à la Nation suite à une action directe et personnelle telle qu’un
acte de bravoure ayant permis de sauver des vies humaines, la coopération active
avec les autorités publiques en vue d’empêcher la commission de crimes ou de dé-
lits, la contribution à des enquêtes judiciaires ou la participation à la défense des
intérêts de la France. Les décisions de régularisation sont prises à titre individuel.
Un étranger en situation irrégulière ne peut se maintenir sur le territoire national.
Le fait d’entrer ou de se maintenir illégalement sur le territoire constitue un délit
8° L’exécution des décisions d’éloignement du territoire des étrangers non titu-
laires d’un droit au séjour est un objectif constant de l’action des pouvoirs publics.
9° L’admission au bénéfice du droit d’asile ou de la protection de la France est ré-
servée aux étrangers justifiant à titre personnel de réelles persécutions ou craintes
de persécution de nature à menacer gravement leur vie ou leur liberté de la part
d’un Etat dont ils ont la nationalité. Elle ne peut être attribuée à un étranger la
sollicitant pour des motifs purement économiques ou sociaux.
10° L’exécution dans les collectivités d’outre-mer des dispositions relatives aux
étrangers et à l’asile est adaptée à leur situation particulière.
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Art. 11. – Habilitation à réécrire par ordonnances les dispositions du titre Ier
bis du livre Ier du code civil relatives à la nationalité française.
Dans les conditions prévues à l’article 38 de la Constitution, le Gouvernement
est autorisé à prendre par voie d’ordonnances, dans un délai d’un an à compter
de la publication de la présente loi, les mesures relevant du domaine de la loi
nécessaires pour mettre en œuvre sur le territoire national les règles et principes
relatifs à la nationalité française énoncés à l’article 2-1 de la Constitution.
Ces mesures pourront notamment :
1° Refondre le titre Ier bis du livre Ier du code civil, et modifier ou abroger
toute disposition législative non codifiée relative à la nationalité française ;
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placés par les mots : « l’engagement international en cause ne peut être ratifié ou
approuvé » ;
3° L’article est complété par un alinéa ainsi rédigé :
« Le Conseil constitutionnel peut être saisi, dans les conditions prévues à l’ali-
néa précédent ou à l’occasion d’une instance en cours devant une juridiction, de
la conformité à la Constitution d’une stipulation d’un engagement international
ratifié ou approuvé. S’il la déclare contraire à la Constitution, son application ne
peut être maintenue à compter de la publication de la décision du Conseil consti-
tutionnel. Une loi organique détermine les conditions d’application du présent
alinéa. »
III. L’article 61 de la Constitution est ainsi modifié :
Le premier alinéa est complété par les mots : «, à l’exception des dispositions de l’ali-
néa 4 et de la première phrase de l’alinéa 14 du préambule de la Constitution de
1946 » ;
IV. - Le premier alinéa de l’article 61-1 de la Constitution est remplacé par les dispo-
sitions suivantes :
« Lorsque, à l’occasion d’une instance en cours devant une juridiction, il est soutenu
ou il apparaît qu’une disposition législative porte atteinte aux droits et libertés que la
Constitution garantit ou aux principes de la souveraineté nationale, le Conseil consti-
tutionnel peut être saisi de cette question sur renvoi du Conseil d’État ou de la Cour
de cassation qui se prononce dans un délai déterminé. »
V. – Après l’article 61-1 de la Constitution, sont insérés deux articles
ainsi rédigés :
« Art. 61-2. - Le Conseil constitutionnel peut être saisi par le président de la Répu-
blique, le Premier ministre, le président de l’une ou l’autre assemblée, dans les condi-
tions fixées par la loi organique, afin qu’il se prononce sur la conformité d’une dispo-
sition législative aux droits et libertés que la Constitution garantit, autre que l’alinéa 4
et la première phrase de l’alinéa 14 du préambule de la Constitution de 1946, ou aux
principes de la souveraineté nationale.
« Art. 61-3. - Toute personne qui s’estime lésée de manière grave et manifeste dans
l’exercice des droits et libertés qui lui sont garantis par la Constitution, y compris ceux
découlant des principes de la souveraineté nationale et à l’exception de l’ alinéa 4 et
de la première phrase de l’alinéa 14 du préambule de la Constitution de 1946, peut,
après épuisement des autres voies de recours devant les juridictions compétentes,
saisir le Conseil constitutionnel en vue d’obtenir la protection effective de ces droits
ou de ces libertés.
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« Une loi organique détermine les conditions dans lesquelles l’engagement d’une
négociation tendant à la conclusion d’un accord ou d’un traité relatif aux droits et
libertés, à la nationalité ou à l’état des personnes, à la circulation des personnes,
des biens et des services, à l’intégrité du territoire national, ou au patrimoine de la
France peut être soumis à l’information préalable de l’une ou l’autre assemblée, et
celles dans lesquelles les commissions compétentes de l’une ou l’autre assemblée
peuvent être tenues informées de la conclusion de cette négociation. »
« Le Parlement est informé dans les moindres délais de la dénonciation par la
France des traités et accords portant sur un des objets mentionnés à l’alinéa pré-
cédent. »
III. – L’article 53 de la Constitution est ainsi modifié :
1° A la première phrase :
a) Après les mots : « ceux qui modifient des dispositions de nature législative, »
sont insérés les mots : « ceux qui portent sur les droits et libertés, la circulation
des personnes, des biens et des services, ou le patrimoine culturel de la France, » ;
b) Il est ajouté les mots suivants :
« , ou d’une loi organique s’ils contiennent des clauses relevant d’une loi à laquelle
la Constitution confère le caractère d’une loi organique. » ;
2° Il est inséré, après la première phrase, une nouvelle phrase ainsi rédigée :
« Les présentes dispositions pourront être précisées et complétées par une loi or-
ganique. » ;
3° A la deuxième phrase, devenue la troisième, le mot : « Ils » est remplacé par les
mots : « Les traités et accords ».
4° L’article est complété par deux nouveaux alinéas ainsi rédigés :
« Un traité ou accord de libre circulation des personnes ou de franchissement
simplifié des frontières du territoire ne peut être ratifié ou approuvé s’il ne garan-
tit pas en toutes circonstances les intérêts nationaux en matière de sécurité inté-
rieure et extérieure, de protection de l’ordre public et de sauvegarde de l’identité
française.
« Le président de l’Assemblée nationale, le président du Sénat, soixante députés
ou soixante sénateurs peuvent contester pour excès de pouvoir devant le Conseil
d’État les actes portant ratification ou approbation d’un traité ou d’un accord ou
les introduisant en droit interne qui méconnaissent la compétence législative dé-
finie par le présent article ».
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IV. - Il est inséré, après l’article 55 de la Constitution, un article 55-1 ainsi rédigé :
« Art. 55-1. – Les candidatures présentées par la France aux fonctions de juge ou de
membre du ministère public au sein d’une juridiction internationale créée en vertu
d’un traité ou accord régulièrement ratifié ou approuvé sont soumises à la procédure
prévue au dernier alinéa de l’article 13.
Art. 15. – Conditions à l’appartenance à l’Union européenne (modification de l’article
88-1 et création d’un nouvel article 88-8 de la Constitution).
I. – L’article 88-1 de la Constitution est ainsi modifié :
1° Après le mot : « participe », sont insérés les mots suivants : « dans le respect de
la Constitution et des intérêts de la France, » ;
2° L’article est complété par trois alinéas ainsi rédigés :
« Cette participation ne peut mettre en cause le droit des pouvoirs publics consti-
tutionnels de protéger l’indépendance nationale et l’intégrité du territoire natio-
nal, de conduire une politique de défense sauvegardant la sécurité nationale, de
maintenir l’ordre public et de protéger l’identité et la sécurité du peuple français
sur le territoire national, qui demeurent de la seule responsabilité de la France.
« Les actes de l’Union européenne ne peuvent avoir pour effet de limiter la portée
des mesures prises par les pouvoirs publics constitutionnels en application des
dispositions des articles 4-1 et 53-1 en matière de contrôle effectif de l’entrée sur
le territoire et de prévention et de répression de l’immigration illégale.
« Les citoyens des Etats de l’Union européenne circulent librement sur le ter-
ritoire, dans les conditions prévues par les règles en vigueur au sein de l’Union
européenne, dès lors qu’ils n’y troublent pas la sécurité et l’ordre publics et que le
coût de leur présence ne constitue pas une charge déraisonnable pour les finances
publiques et le système de protection sociale. Ils peuvent s’établir en France dans
les mêmes conditions. »
II. – Le titre XV de la Constitution est complété par un article 88-8 ainsi rédigé :
« Art. 88-8. – Les mesures assurant la transposition dans le droit interne d’un acte
législatif européen n’excèdent pas les objectifs poursuivis par cet acte. »
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Art. 18. Procédure de ratification des ordonnances prévues par la présente loi :
Les ordonnances publiées en application de la présente loi deviennent caduques
si le projet de loi les ratifiant de manière expresse n’est pas adopté par le Parle-
ment à l’expiration d’un délai de deux ans suivant leur publication.
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